Baie des Caps, Griffon et Apimani : le Made In France avec Sacrés Français

  • l’année dernière
Les Vraies Voix responsables avec Olivier Robert expert en communication et publicité, Lucie de Pineux, codirigeante de baies des caps, François Mounier, PDG de Griffon et Thomas Jeanvret, co fondateur d’Apimani
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##LES_VRAIES_VOIX_RESPONSABLES-2023-11-01##

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Transcription
00:00 Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France, 19h20, les vraies voies responsables.
00:06 Les vraies voies responsables ce soir s'occupent du Made in France avec Sacré Français, la référence marketing dédiée au Made in France.
00:14 Cette nouvelle plateforme experte a pour mission d'accélérer la croissance des entreprises à travers la première communauté des meilleures marques françaises élues par les consommateurs.
00:23 A sa tête, Olivier Robert, expert en communication et publicité, sera avec nous.
00:27 BD Cap, excellence artisanale et engagement certifié. L'entreprise BD Cap est un petit fabricant français de pull marins dans les côtes d'Armor, pas très loin de la mer.
00:37 Ils sont aujourd'hui en alerte et on est très heureux de les avoir avec nous.
00:40 Connue pour son savoir-faire artisanal et qui s'est vu décerner la certification Terre Textile en début d'année, valorisant ainsi sa production engagée et responsable.
00:49 Lucie Depineux, co-dirigeante de BD Cap, sera avec nous.
00:52 Les chasses d'eau rétro, le grand retour. La célèbre marque Griffon qui équipait les toilettes d'Antoine avec une chasse d'eau pneumatique, tente un retour sur le haut de gamme.
01:01 La marque Stéphanoise reprise en 2015 a modernisé sa gamme et réhabilite ce dispositif qui se veut plus écologique.
01:07 On en parlera avec François Mounier, Président et Directeur Général de Griffon.
01:11 Fabriquer des produits sains, c'est bien. Le faire localement, c'est mieux.
01:15 Happy Mani fabrique et distribue des produits et accessoires éco-responsables pour la salle de bain.
01:20 Après 5 ans, cette jeune entreprise a gagné son pari.
01:23 Aujourd'hui, 100% de ses brosses à dents écologiques sont fabriquées en Europe, dont 85% en France.
01:28 Thomas Genvray, co-fondateur d'Happy Mani, nous dira tout.
01:31 Bienvenue dans les vraies voix responsables jusqu'à 20h.
01:33 Et avec cette plateforme sacrée française, nouvelle expertise du Made in France,
01:41 à pour mission d'accélérer la croissance des entreprises françaises,
01:44 Olivier Robert est avec nous, expert en communication et publicité et fondateur de cette plateforme.
01:48 Bonsoir Olivier Robert.
01:50 Olivier Robert, vous êtes avec nous ?
01:54 Est-ce que l'on vous entend ? Non, on ne vous entend pas.
01:57 Allo Olivier Robert.
01:59 Ah oui, là c'est parfait.
02:01 Juste un petit point, ça y est, tout va bien.
02:03 Voilà, tout va bien, tout va bien.
02:04 Sacré français, bonjour, bienvenue en direct sur Sud Radio.
02:08 Comment finalement, Sacré français, garantit-il l'authenticité Made in France des marques que vous présentez ?
02:15 Eh bien c'est assez simple, il y a déjà une grande partie des entreprises qui sont certifiées,
02:20 certifiées Origines France Garantie par exemple, c'est le cas de Griffon qui vient de l'être récemment,
02:24 que nous allons accueillir aujourd'hui.
02:26 Donc c'est déjà ces entreprises-là, avec cette certification-là, sont évidemment dans le contexte du Made in France.
02:32 Et puis les autres entreprises, nous allons aller chercher les informations auprès d'elles,
02:37 de manière à les valider et à valider qu'elles sont bien Made in France.
02:41 L'idée principale du concept, c'est évidemment que les entreprises soient validées et qu'elles soient vraiment Made in France.
02:47 Et deuxièmement, et c'est la notion la plus importante, c'est qu'elles soient élues par les consommateurs.
02:51 Parce qu'on pense que le consommateur a une vraie voix à mettre en avant
02:55 et que la voix du consommateur est une voix importante.
02:57 Si le consommateur a une vraie voix, c'est parfait, vu le nom de l'émission.
03:00 Olivier Robert, une question.
03:03 Quand on achète par exemple une voiture fabriquée en France,
03:06 elle n'est jamais 100% fabriquée en France,
03:08 parce qu'il y a des composants qui viennent d'Italie, d'Allemagne, de Corée, de ce que vous voulez.
03:11 Sous quel critère une entreprise est certifiée Made in France par les sacrés français ?
03:16 Aujourd'hui, il y a une norme douanière, qui est une norme d'État,
03:20 qui est de dire que 50% de la valeur doit être produite sur le territoire français
03:24 et que la dernière étape de fabrication doit être faite sur le territoire français.
03:28 Donc c'est une norme, on se sert de cette norme et on adopte cette norme
03:32 parce qu'être plus exigeant serait intéressant, sauf que certaines entreprises ne peuvent pas.
03:37 Je prends un exemple, une marque qui fait des chaussures.
03:39 Aujourd'hui, les VA ne poussent pas en France, on ne peut pas faire du carritoire en France
03:43 et elles ne pourraient pas être certifiées en France garantie
03:46 ou elles ne pourraient pas être validées Made in France.
03:48 Est-ce que ça veut dire que cette plateforme, aujourd'hui c'est difficile de produire français
03:53 et c'est aussi difficile de se faire connaître du grand public ?
03:56 Parce que c'est ça, généralement les gens en tout cas rachètent des entreprises
04:00 ou alors les fabriquent, les créent avec assez peu d'argent
04:05 et forcément il faut donner de l'écho à ces entreprises
04:08 et c'est aussi la valeur de Sacré-Français.
04:10 Exactement, c'est ça le but.
04:13 Le but c'est d'aider toutes les entreprises à avoir des outils de communication
04:16 qui leur permettent de se faire connaître auprès du grand public
04:19 et un des outils principaux, c'est évidemment un, l'avis de son consommateur aujourd'hui qui est satisfait
04:25 et le top du top finalement, c'est d'avoir du bouche à oreille et de pouvoir démultiplier.
04:29 Donc la plateforme Sacré-Français permet aujourd'hui de viraliser les avis
04:33 et de faire en sorte que quelqu'un qui donnerait son avis le dise sur ses réseaux sociaux
04:37 et donc aille faire rayonner cette entreprise pour laquelle il était satisfait.
04:41 Est-ce qu'il y a un retour de la volonté d'acheter Made in France par le consommateur final ?
04:48 Très clairement, il y a évidemment cette volonté depuis 2020
04:53 et on le sait très bien depuis qu'il y a eu les confinements
04:56 et qu'on a vu qu'on avait cette dépendance à la Chine, après cette dépendance à l'Ukraine,
05:00 il y a cette vraie prise de conscience.
05:02 Après, ce qu'il faut c'est que le consommateur soit conscient et voit
05:06 que c'est une vraie entreprise Made in France,
05:09 parce qu'effectivement il y a ce fameux franco-lavage,
05:11 ces entreprises qui trichent un peu.
05:13 Alors en vrai c'est une bonne nouvelle parce que si on triche ça marche, si on le fait,
05:16 mais l'objectif c'est clairement de donner de la transparence auprès du consommateur
05:21 et de faire en sorte d'amplifier la voix de ses consommateurs.
05:24 Et ça veut dire quoi ? L'étape suivante c'est quoi exactement ?
05:29 Une fois que vous avez tous ces avis, comment on exploite justement ces avis
05:33 et quel est le retour finalement pour l'entreprise ?
05:35 Alors deux choses.
05:37 Un, nous allons communiquer le label et communiquer la marque Made in France,
05:41 auprès des consommateurs pour qu'ils puissent repérer que quand il y a ce logo,
05:45 ils savent que cette entreprise est Made in France et élue par les consommateurs.
05:49 Ça c'est la première des choses.
05:50 Et la deuxième c'est pousser toute cette base de données de consommateurs
05:54 ayant donné leur avis sur une marque Made in France auprès du grand public
05:57 de manière à donner une grande amplification de ces avis
06:01 et de ces consommateurs satisfaits de toutes ces marques que nous allons évoquer
06:05 notamment ce soir avec les trois entreprises qu'on accueille aujourd'hui.
06:09 Est-ce qu'il y a des synergies qui s'organisent entre les entreprises partenaires ?
06:12 Une qui va fabriquer, je ne sais pas, les toilettes,
06:16 d'une qui va agrandir son usine comme on a Griffon tout à l'heure, etc.
06:20 Est-ce que vous avez des synergies qui se mettent en place
06:22 entre les entreprises membres de Sacré Français ?
06:26 Oui, énormément.
06:27 Parce qu'en fait, c'est vrai que la réalité,
06:29 ce n'est pas toujours simple de trouver des fournisseurs,
06:31 de trouver des industriels qui permettent de produire la totalité d'un produit en France.
06:38 Donc clairement, on a aujourd'hui ces synergies.
06:41 On le voit beaucoup dans le textile, de plus en plus.
06:43 Je travaille avec une entreprise qui s'appelle Fil Rouge, par exemple, à Marseille,
06:46 qui va produire ce que je porte aujourd'hui pour d'autres entreprises
06:53 et qui va permettre de faire rayonner une autre entreprise industrielle
06:58 qui a exactement le même contexte et les mêmes valeurs du Made in France.
07:02 Alors, il y a forcément, derrière ça, pas mal de choses.
07:05 Il y a l'emploi, par exemple, le fait de dire que plus on va soutenir l'industrie française,
07:09 ou en tout cas les entreprises Made in France,
07:12 plus forcément, localement, on va ouvrir des postes d'emploi.
07:17 Très clair.
07:19 Alors, l'emploi, c'est très large parce que,
07:21 globalement, effectivement, déjà, de créer de l'emploi,
07:24 c'est quelque chose de formidable.
07:25 Mais ce qui est intéressant aussi, c'est de créer et de faire apprendre des métiers.
07:28 Globalement, on s'aperçoit qu'il y a de plus en plus d'industries
07:31 qui sont obligées de réintroduire des filières
07:34 et de remonter des écoles de couseurs de semelle,
07:37 des écoles de couturiers, des écoles qui n'y avaient plus avant.
07:41 Et donc, ça permet aussi de faire la formation,
07:43 de donner des formations à des gens qui n'en ont pas.
07:46 On parle beaucoup d'inclusivité pour tous ces éléments-là,
07:49 mais globalement, en étant plus simple, c'est de dire
07:51 ça crée de l'emploi, ça fait de la formation,
07:54 ça donne des métiers à des gens qui n'en avaient plus
07:56 ou qui ne trouvaient plus de métier dans leur formation.
07:59 Donc, clairement, c'est une spirale ultra positive
08:02 que l'on peut générer en France grâce à tout cet engouement-là.
08:05 Et de la valeur aussi aux communes,
08:06 parce que plus l'entreprise française et des savoir-faire
08:09 se visitent aussi de plus en plus.
08:11 Bien sûr.
08:13 Bien sûr, et puis, on voit bien qu'il y a cet intérêt,
08:17 l'intérêt des jeunes d'ailleurs, sur visiter une usine,
08:21 voir comment ça se passe.
08:23 Quand on voit comment c'est construit,
08:25 comment c'est fabriqué un produit,
08:27 tout de suite, on a envie de l'acheter.
08:28 On le sait très bien.
08:29 Chaque fois qu'il y a un atelier,
08:31 chaque fois qu'il y a un atelier,
08:32 chaque fois qu'il y a une usine,
08:34 globalement, les ventes sont plus importantes.
08:37 Donc, le fait d'ouvrir tout ça,
08:39 de le rendre visible et de le proposer à tout le monde,
08:42 c'est vrai que c'est une richesse importante pour les communes.
08:45 Les entreprises qui rejoignent Sacré Français,
08:48 c'est plutôt des TPE, PME, évidemment.
08:50 Qu'est-ce que vous constatez sur leur activité ?
08:52 C'est de la petite industrie qui se développe
08:54 ou c'est du service qui se développe ?
08:56 C'est quoi exactement ?
08:57 Alors, il y a différentes typologies.
09:00 Alors déjà, il y a effectivement de l'industrie,
09:02 il y a du service, il y a du numérique,
09:04 beaucoup, parce qu'aujourd'hui, globalement,
09:06 l'idée, c'est de créer une souveraineté française.
09:08 Et la souveraineté française,
09:10 elle passe par l'agroalimentaire, par l'agriculture,
09:12 par l'industrie, par les services,
09:14 par le numérique.
09:15 Donc ça, c'est globalement ultra large, finalement.
09:19 Et c'est ça qui est intéressant.
09:20 Et donc, ça veut dire,
09:21 vous parliez de complémentarité tout à l'heure,
09:23 une industrie va trouver de l'intérêt
09:26 vers une entreprise du numérique français,
09:28 comme une entreprise agricole va trouver
09:31 de l'intérêt auprès d'une entreprise industrielle
09:33 parce qu'elle a besoin d'outils.
09:34 Donc voilà, on voit énormément d'univers
09:39 qui sont ou créés ou repris.
09:41 On a eu l'occasion de recevoir une marque
09:43 qui s'appelle Vélecta Paris, par exemple,
09:45 à l'époque, qui est une entreprise
09:46 qui a été reprise par un entrepreneur,
09:49 qui sera le cas pour Griffon,
09:51 que l'on va évoquer tout à l'heure.
09:53 Donc voilà, il y a des créations,
09:54 il y a plein d'idées,
09:55 il y a des reprises,
09:56 et dans ces reprises, il y a surtout plein d'idées,
09:58 plein de modernité.
10:00 Et ça, c'est intéressant.
10:01 Visiter les usines, visiter les entreprises,
10:03 c'est un élément incroyable, c'est génial.
10:05 C'est un truc formidable.
10:06 - Et bien, vous restez avec nous, Olivier Robert,
10:09 puisque dans quelques instants,
10:10 on va les accueillir, ces entreprises.
10:12 On va parler de Baie-des-Capes,
10:14 l'excellence artisanale et un engagement certifié.
10:17 On parle forcément de savoir-faire français.
10:20 Et Lucie Depineux sera avec nous,
10:22 codirigeante de Baie-des-Capes,
10:24 dans quelques instants, à tout de suite.
10:25 Bienvenue dans les Vraiment Responsables,
10:27 avec nous pour parler du savoir-faire français.
10:30 Nous avons gardé Olivier Robert,
10:32 expert en communication et en publicité,
10:34 et fondateur de cette jolie plateforme
10:37 qui s'appelle le Sacré Français,
10:38 que je vous invite à aller, bien entendu,
10:40 visiter.
10:42 Et pendant toute cette émission,
10:43 on va dérouler forcément des entrepreneurs.
10:45 Et c'est le tour de l'entreprise Baie-des-Capes.
10:48 C'est un petit fabricant français de pull marin,
10:51 reconnu pour son savoir-faire artisanal.
10:53 Et on va en parler avec Lucie Depineux,
10:55 qui est codirigeante de Baie-des-Capes.
10:57 Bonsoir, merci d'être avec nous.
10:59 - Bonsoir à tous.
11:01 - Vous, forcément, vous êtes à la tête de cette entreprise.
11:05 Vous n'êtes pas seule, puisque je crois
11:06 que c'est avec votre conjoint.
11:09 Qu'est-ce qui vous a ?
11:10 D'abord, d'où venez-vous pour avoir monté cette entreprise ?
11:15 Et qu'est-ce qui vous a plu, justement,
11:17 dans ce savoir-faire français ?
11:19 - Alors, en 2019, on était à la recherche,
11:23 enfin, une création d'entreprise à la base.
11:26 Et puis, finalement, on a opté pour la reprise.
11:29 On nous a posé la question
11:32 "Est-ce que vous seriez prêts à reprendre ?"
11:35 Alors, nous, on ne savait pas quoi reprendre à l'époque.
11:37 Et puis, on nous a orientés sur cette entreprise.
11:39 Et puis, on s'y est intéressés.
11:42 On a été très séduits par la qualité des produits
11:47 d'un petit atelier.
11:48 À l'époque, ils étaient quatre salariés.
11:50 Donc, on est, hier, là, dans une reprise d'entreprise.
11:52 - Qui était une entreprise familiale,
11:54 des années 80.
11:55 - Tout à fait.
11:56 Alors, c'était tenu par un couple.
11:58 Et donc, moi, j'arrivais avec mon mari.
12:00 Et on a eu la chance de recevoir le savoir-faire décédant
12:05 qui partait à la retraite.
12:07 Donc, ce qui nous a vraiment séduits,
12:09 c'était la qualité du produit
12:11 émanant d'un tout petit atelier artisanal, en fait.
12:14 - Il y avait quatre salariés que vous avez repris.
12:16 Si je ne l'abuse, aujourd'hui, vous êtes onze.
12:18 - Voilà.
12:19 - Comment est-ce que vous avez fait cette croissance ?
12:21 Parce que vous avez quasi triplé les effectifs en quatre ans.
12:24 - Alors, il faut savoir que l'atelier et la marque associée,
12:28 donc BD Cap, c'était une marque confidentielle.
12:32 Donc, très peu connue en France,
12:35 mais uniquement localement sur la Côte des Mourons.
12:38 Donc, nous, ce qu'on a commencé à faire, c'est donner de la visibilité.
12:40 Donc, on était en présence d'une part sur les réseaux sociaux.
12:43 Et puis, notre boutique, qui était toute petite,
12:46 qui était vraiment attenante à l'atelier,
12:48 donc c'était vraiment un véritable magasin d'usine,
12:50 eh bien, on l'a déplacée sur un acte passant
12:52 dans la commune de Ploubalet,
12:55 où on bossait sur mer aujourd'hui.
12:57 Et comme on est sur une zone très touristique,
13:00 il faut reconnaître que la boutique est devenue très fréquentée,
13:03 alors qu'elle était moins avant, puisque non visible.
13:06 - Alors, c'est à côté, c'est pas très loin de Dinard.
13:09 Le pull marin est quand même très concurrentiel
13:12 dans cette géographie, si je puis dire.
13:16 - Oui. - Comment se démarquer ?
13:19 - Alors, notre public cible, c'est d'abord celui des familles.
13:26 Historiquement, comme je le disais,
13:28 c'est un petit atelier, donc avec des faibles charges,
13:31 donc avec des prix aussi compétitifs.
13:34 Et puis aussi, la culture de nos prédécesseurs,
13:36 et qui est aussi la nôtre, c'est de faire attention à nos marges,
13:39 et donc de rester compétitif en termes de prix,
13:42 d'une part pour convenir aussi à nos familles et à nos clients.
13:46 Après, on n'a pas forcément toujours la même technique d'assemblage.
13:52 Le tricotage reste très exigeant, mais en termes d'assemblage,
13:55 on ne va pas avoir le remaillage du col.
13:57 Donc ça, ça fait une différence, et on gagne.
14:00 En confection, c'est quand même plus rapide que le remaillage.
14:04 - Alors, vous êtes en Bretagne, vous faites des pulls marins,
14:06 en Bretagne, c'est assez commun,
14:08 mais vous faites aussi des pulls de camionneurs.
14:10 Expliquez-nous ce qu'est un pull de camionneurs.
14:13 - En fait, c'est le col, en fait.
14:16 Le col camionneur, c'est le col qui remonte avec la fermeture éclair,
14:20 et qui vient cacher le cou, en fait, comme un col roulé,
14:23 mais nettement plus épais.
14:24 - Mais vous faites gamme hommes-femmes-enfants, par contre.
14:26 Pardon, Cécile, expliquez-nous.
14:28 - Tout à fait, oui.
14:29 En fait, on se dessine aux familles,
14:31 donc on couvre effectivement les hommes, les femmes, les enfants,
14:34 principalement sur le pull marin,
14:36 mais comme vous disiez aussi, on fait d'autres pulls,
14:40 mais cependant, toujours dans la même maille typique du pull marin,
14:43 la maille pleine.
14:44 C'est ça qui fait la réputation aussi de notre entreprise,
14:48 c'est que la maille de nos produits est robuste, résistante.
14:52 - Et comment vous organisez avec votre époux,
14:57 qui finalement s'occupe de l'atelier ?
14:59 J'imagine que chacun a son domaine.
15:02 - Oui.
15:03 Alors, lui, effectivement, il s'occupe de l'atelier,
15:06 il est également tricoteur, donc il participe à la production.
15:09 - C'est-à-dire qu'il était pas du tout tricoteur quand vous avez acheté ?
15:13 - Non, mais en 2019, il n'y avait pas encore de formation,
15:16 donc en fait, on est formé sur le tas,
15:18 donc lui, il a été formé avec le sédan,
15:20 et puis en même temps, il y a les machines à tricoter
15:22 qui assurent la maintenance et qui également forment,
15:26 les fournisseurs de machines forment les personnes qui travaillent dessus.
15:30 Donc il a appris comme ça.
15:32 - J'ai entendu Olivier Robert qui veut réagir,
15:34 et comme c'est un vieux loup de mer du "Made in France",
15:36 c'est logique qu'il parle des pulls marins.
15:38 - Olivier, forcément, on revient de ce qu'on disait tout à l'heure,
15:41 à l'emploi, de dire que finalement, il n'y a pas de formation,
15:44 donc à un moment donné, comment pérenniser ces savoir-faire ?
15:47 C'est difficile aussi ?
15:48 - Oui, mais ce qui est intéressant dans le cas de BD Cap,
15:52 c'est justement qu'il y a une transmission qui est faite
15:55 avec un couple qui arrive plus jeune,
15:58 qui apprend, et donc cette transmission,
16:01 elle se fait assez naturellement,
16:03 et surtout qui donne un nouvel élan à cette entreprise
16:06 avec des nouvelles techniques de communication,
16:08 avec de l'innovation, et qui va de ce fait-là,
16:11 recruter, créer de l'emploi, et recréer de la valeur,
16:14 et recréer des filières qui étaient peut-être un peu perdues,
16:17 en tout cas, qui se transmettaient de père en fils,
16:19 ou de mère en fille, je ne sais pas,
16:21 mais c'est ça qui est intéressant dans ce cas de reprise d'entreprise.
16:24 - Oui, bien sûr.
16:25 Est-ce que finalement, j'imagine,
16:27 alors là, vous avez un magasin,
16:29 est-ce que le but aussi, c'est d'exporter quelque part
16:32 ce savoir-faire qui est local, et ce savoir-faire français ?
16:35 - Alors, dans un premier temps, ça va déjà être présent
16:39 sur le territoire français,
16:41 parce qu'on n'a qu'une seule boutique, on vend sur Internet,
16:44 on a des étrangers qui commandent, évidemment,
16:47 en France, pour avoir le produit aussi,
16:50 en Europe, même aux Etats-Unis.
16:52 - Je parlais de la France, je parlais exporter dans d'autres régions de la France, en fait.
16:54 - Oui, d'accord, tout à fait.
16:56 Donc, petit à petit, on a des revendeurs qui viennent vers nous,
17:00 qui souhaitent avoir des produits dans leur boutique,
17:03 et ça se fait tranquillement.
17:06 Notre priorité, c'est vrai que depuis 4 ans,
17:09 c'était d'abord la transmission du savoir-faire,
17:11 le développement de notre boutique principale,
17:13 donc on va y aller petit à petit, mais c'est dans les objectifs.
17:16 - C'est déjà bien, c'est déjà pas mal.
17:17 - Mais vous avez triplé quasiment les effectifs,
17:19 on en parlait il y a quelques minutes,
17:20 vous avez fait un investissement à 500 000 euros,
17:23 ce qui est un très bel investissement pour une TPE.
17:25 Comment est-ce que vous avez réparti cet investissement,
17:28 entre production, nouvelle boutique, etc.?
17:30 - C'est la demande des clients, en fait,
17:38 qui a été importante.
17:40 Après Covid, il y a eu un regain du milieu de France
17:44 qu'on a senti énormément.
17:46 On s'est retrouvés très vite, on n'avait plus de stock,
17:50 donc on a accepté les commandes,
17:53 avec un délai de production,
17:55 et on s'est fait aussi connaître à cette occasion-là.
17:59 Le Covid nous a beaucoup aidés,
18:01 et du coup, aujourd'hui, on continue à avoir des demandes.
18:04 - C'est-à-dire que la fidélité du client reste.
18:07 Est-ce qu'on est aidé localement ?
18:09 Est-ce que finalement, la Commune vous aide ?
18:11 Est-ce que vous êtes soutenu par les pouvoirs publics,
18:13 d'une manière ou d'une autre,
18:15 sur cette transmission de savoir-faire ?
18:17 - Pour l'implantation dans la Commune,
18:21 on a été aidé le temps de s'organiser par rapport aux locaux,
18:25 et après, la région de Bretagne nous a soutenu
18:28 pour investir dans les machines.
18:30 - Et la laine, pour faire, c'est de la laine française ?
18:38 - Pour la laine française,
18:40 on a quelques modèles en laine française en magasin.
18:44 On est en lien avec l'entreprise Ségar-Mesurel,
18:47 qui nous fournit la laine.
18:49 On y va doucement,
18:51 parce que ce n'est pas une laine facile à tricoter,
18:53 mais elle a des propriétés très intéressantes,
18:55 de chaleur,
18:57 et puis de surtout avoir un produit
18:59 qui est quasiment 100% français.
19:03 Ce qui nous manque aujourd'hui, c'est la filature,
19:05 qui est capable de filer un fil très fin et très résistant
19:08 pour venir à la maille du pull marin,
19:10 qui est vraiment robuste et très serrée.
19:12 - Merci, en tout cas, c'est une belle expérience,
19:18 et merci de t'aider à faire penser.
19:20 - Merci à vous.
19:21 - Lucie Depineux, co-dirigeante,
19:23 avec son mari, ça s'appelle BDK,
19:26 vous pouvez aller voir sur leur site internet,
19:28 bien entendu, si vous avez envie d'un pull marin,
19:31 chaud et made in France,
19:33 n'hésitez pas, vous restez avec nous dans un instant,
19:35 la chasse dorée de Rho,
19:37 c'est le grand retour, on va vous expliquer
19:39 que finalement, les toilettes
19:41 vont devenir une vraie pièce déco.
19:43 - De déco, et que c'est vraiment superbe,
19:45 en plus, et made in France.
19:46 - C'est ça, on en parle dans un instant, à tout de suite.
19:48 Les vrais voix responsables,
19:50 ce soir, un spécial sacré français,
19:52 cette plateforme disponible, bien entendu,
19:54 avec le début, en tout cas,
19:57 beaucoup, beaucoup, beaucoup d'entreprises
20:00 made in France, avec nous, Olivier Robert,
20:02 pour en parler, le fondateur de cette belle
20:04 plateforme qui nous propose
20:06 forcément des acteurs
20:08 de ce made in France,
20:10 et pendant plus d'un siècle, on a tiré la chasse d'eau,
20:12 ou actionné un dispositif
20:14 hydropneumatique dans les toilettes,
20:16 la marque Stéphanoise, Griffon,
20:18 avait construit sa réputation sur ce système depuis 1950,
20:20 on va en parler avec François Mouignet,
20:22 président directeur général de Griffon,
20:24 bonsoir, merci d'être avec nous,
20:27 peut-être un petit mot
20:29 avec vous, Olivier Robert, sur cette
20:31 entreprise étonnante,
20:33 l'entreprise Griffon.
20:35 Ah oui,
20:37 alors ça c'est formidable, c'est des belles
20:39 surprises, parce que c'est des entreprises
20:41 historiques, françaises, plus de 70 ans,
20:43 il y a énormément
20:45 de gens qui vont peut-être se rappeler d'avoir actionné
20:47 ce fameux petit levier dans des
20:49 toilettes publiques
20:51 et diverses et variées, même dans des
20:53 grandes structures,
20:55 exactement, et donc, et surtout,
20:57 la capacité qu'ont eu
20:59 François Mouignet, principalement,
21:01 dans la reprise de cette entreprise, c'est d'en faire un objet,
21:03 d'en faire
21:05 un objet de décoration,
21:07 et il y a même
21:09 une petite anecdote intéressante, c'est que
21:11 globalement, maintenant, si vous achetez
21:13 un toilette Griffon et que vous le mettez dans
21:15 votre maison,
21:17 si vous déménagez et que vous la vendez, vous pouvez déménager
21:19 avec votre toilette, parce que finalement, on n'a jamais
21:21 pensé à ça, mais cet objet est devenu
21:23 tellement beau que, globalement,
21:25 pourquoi ne le laisser et pourquoi pas
21:27 déménager avec soi, comme ses meubles,
21:29 et le reste de sa maison.
21:31 Donc ce sont des belles surprises.
21:33 François Mouignet est avec nous, président-directeur
21:35 général de Griffon, merci d'être avec
21:37 nous en direct.
21:39 Cette entreprise, c'est d'abord un
21:41 héritage de 70 ans
21:43 d'histoire.
21:45 Oui, effectivement, on a pu reprendre la société
21:47 Griffon il y a quelques années, avec la bienveillance
21:49 de la famille Griffon, donc c'est
21:51 une entreprise qui a eu son heure de gloire
21:53 et qui a vendu des centaines de milliers
21:55 de toilettes, ils étaient installés dans les
21:57 écoles, dans beaucoup d'endroits,
21:59 et comme beaucoup de petites PME
22:01 comme ça, locales, ces entreprises
22:03 étaient tombées dans
22:05 l'oubli
22:07 et peinaient à repartir
22:09 et donc, en tant qu'amoureux
22:11 du patrimoine industriel stéphanois,
22:13 par hasard,
22:15 en embauchant un
22:17 ancien soudeur qui travaillait chez Griffon,
22:19 je me suis intéressé à cette société
22:21 et je me suis mis en relation
22:23 avec la famille Griffon,
22:25 avec le projet de pouvoir la relancer, la reprendre
22:27 et de la
22:29 redynamiser.
22:31 François Mouigny, on va rappeler pour nos auditeurs,
22:33 c'était les toilettes avec la chasse
22:35 d'eau qui étaient séparées en hauteur
22:37 collées au mur, avec une
22:39 orientation verticale,
22:41 qu'est-ce que c'est qu'une chasse d'eau
22:43 hydropneumatique ? Expliquez-nous,
22:45 j'ai expliqué pour l'aspect esthétique déjà.
22:47 Voilà, donc un toilette
22:49 Griffon, c'est assez simple, c'est facilement reconnaissable,
22:51 c'est un réservoir
22:53 d'eau qui est à peu près de la taille d'un extincteur
22:55 qui est fixé au mur, il y a un tuyau de chute
22:57 en inox brossé qui vient
22:59 connecter cette réserve
23:01 d'eau à la cuvette, qui elle-même a un abattant
23:03 et donc cette réserve d'eau
23:05 est en couleur, donc il y a tout un
23:07 habillage
23:09 en inox, en laiton chromé,
23:11 c'est un produit qui est assemblé avec plus de
23:13 90 composants et la
23:15 grande particularité du toilette Griffon, c'est
23:17 qu'elle utilise, c'était l'invention
23:19 de M. Griffon, on n'a rien
23:21 on a optimisé, amélioré le produit mais on n'a
23:23 rien inventé de plus, qui était
23:25 de profiter, quand vous ouvrez un robinet, vous avez
23:27 la pression du réseau 3 bar, c'est de
23:29 bénéficier en fait de cette pression du réseau
23:31 pour comprimer cette réserve d'air
23:33 et utiliser le toilette
23:35 en actionnant la manette avec le débit
23:37 dont on a besoin et avec
23:39 un effet de chasse qui est très efficace
23:41 pour l'usage des toilettes Griffon.
23:43 Avec une belle
23:45 économie d'eau à la clé, voilà, en fonction
23:47 des usages jusqu'à 60-70%.
23:49 100% des autres toilettes
23:51 fonctionnent par gravité, vous avez deux boutons,
23:53 une réserve d'eau et vous versez
23:55 aux 6 litres, aux 8 litres, aux 10 litres d'eau
23:57 et donc tout le côté
23:59 innovant du produit est
24:01 le fait de bénéficier de cette énergie gratuite
24:03 pour faire de l'économie d'eau.
24:05 - Alors on le trouvait dans ce
24:07 toilette, on le trouvait dans certains palaces ?
24:09 - Oui effectivement
24:11 alors c'est assez
24:13 incroyable parce qu'on
24:15 n'arrive même pas non plus à réimaginer
24:17 l'ensemble des usages et tous les lieux où étaient installées
24:19 les toilettes Griffon, dans certains
24:21 bateaux, dans des
24:23 dans des lieux
24:25 vraiment les plus
24:27 atypiques. - L'hôtel Georges V
24:29 à Paris par exemple ?
24:31 - Effectivement, par exemple, moi
24:33 personnellement, enfant, j'avais dans l'école
24:35 maternelle du Champ-Montfeuvrol à côté de
24:37 Saint-Etienne des toilettes Griffon, donc voilà
24:39 je suis
24:41 je suis... c'est en
24:43 redécouvrant ce logo
24:45 et en redécouvrant en fait ce produit
24:47 que par hasard, et j'étais
24:49 totalement ignorant, je ne savais pas
24:51 que ce produit était fabriqué à Saint-Etienne à l'époque.
24:53 - Mais en regardant votre site
24:55 web, il y a 12 couleurs, on fait
24:57 des toilettes, un outil de déco
24:59 est-ce que vous vendez aux particuliers ou est-ce que vous
25:01 allez voir les prescripteurs, par exemple les architectes
25:03 pour dire écoutez là, pour les
25:05 hôtels, les collectivités, etc.
25:07 on peut faire un truc super sympa et en plus
25:09 écologique en termes d'eau et made in France ?
25:11 - Voilà l'idée,
25:13 le principe, on est une petite paiement, on fabrique
25:15 aujourd'hui 1000 toilettes par an, pour avoir une idée
25:17 par rapport à un marché qui est sur des millions
25:19 d'unités, notre objectif c'est d'en fabriquer
25:21 1000 par mois, ce qui
25:23 nous permettrait de vraiment être un acteur
25:25 et de nous
25:27 lancer, et l'idée c'est de proposer un
25:29 produit coloré, sympa, où on peut
25:31 en fait s'amuser, créer sa déco
25:33 autour dans son toilette,
25:35 en choisissant donc parmi ces 12 couleurs
25:37 ou aussi on peut demander
25:39 n'importe quelle couleur au choix, auquelle nuance
25:41 ou gamme chromatique, et arriver à proposer
25:43 choisir, faire du lieu d'un toilette
25:45 un lieu chaleureux,
25:47 un lieu différent, un lieu un peu décalé
25:49 à la place
25:51 du blanc classique.
25:53 - Est-ce que finalement ce savoir-faire français
25:55 peut amuser
25:57 par exemple nos amis européens ?
25:59 Est-ce que finalement vous arrivez
26:01 à vendre à l'étranger ?
26:03 - Voilà, au-delà d'amuser,
26:05 c'est vrai que
26:07 cet aspect un peu unique d'avoir
26:09 un produit
26:11 avec ce design années 50 un peu
26:13 rétro, aujourd'hui on a
26:15 à chaque retour de vacances des étrangers
26:17 qui nous appellent et qui nous commandent le produit
26:19 parce qu'ils l'ont vu dans une chambre d'hôte,
26:21 ils l'ont vu dans un hôtel, ils l'ont vu dans
26:23 un lieu, quand ils ont visité
26:25 la France, et c'est vrai qu'on est ravis
26:27 de pouvoir en vendre à l'étranger
26:29 et c'est un produit
26:31 qui a sa place dans
26:33 toutes les maisons, pour des gens qui
26:35 ont envie d'avoir un produit
26:37 qui est esthétiquement
26:39 qui a du sens et qui est différent.
26:41 - Et on revient forcément,
26:43 là c'est une marque
26:45 très ancienne, on revient justement
26:47 à ces marques, on était revenus
26:49 vous parliez des toilettes
26:51 forcément dans les écoles
26:53 à notre âge et on avait le savon
26:55 aussi qui était collé au mur,
26:57 tout ça revient en fait, on a l'impression finalement
26:59 que cet héritage,
27:01 la modernité c'est bien, mais
27:03 quelque part on a envie d'avoir des objets maintenant,
27:05 de jolis objets.
27:07 - C'est ça, c'est à dire que nous
27:09 Stéphanois, avec l'héritage
27:11 de Manufrance, des mines,
27:13 de l'industrie, on est habité par
27:15 ces produits-là, alors c'est vrai qu'on a vu disparaître
27:17 beaucoup de marques, en particulier
27:19 de marques de cycles et autres, et il s'avère
27:21 que... - Manufrance à Saint-Etienne.
27:23 - Voilà exactement, et le sort de Griffon
27:25 aurait pu être le même, et aujourd'hui
27:27 pour nous c'est un vrai challenge, la société
27:29 n'est pas encore totalement viable,
27:31 c'est un vrai challenge d'arriver à la sauver
27:33 pour que ces marques qui avaient
27:35 toute une histoire ne tombent pas dans l'oubli,
27:37 c'est comme les lampes JLD, comme tout un tas
27:39 de produits un peu iconiques, et il s'avère
27:41 qu'aujourd'hui c'est des produits qui ont...
27:43 qui par rapport à des toilettes
27:45 qu'on installe,
27:47 qu'on jette, c'est des produits qui sont
27:49 pérennes et qui ont une belle espérance de vie
27:51 qu'on peut garder avec soi, comme disait Olivier.
27:53 - Olivier Robert, quand on voit
27:55 les toilettes de chez Griffon, je vais vous dire,
27:57 on a envie d'y passer plus de temps, vous êtes d'accord
27:59 avec ça ?
28:01 - Oui, bien sûr que je suis d'accord avec ça,
28:03 je suis d'accord. Il y a un élément que je voudrais
28:05 rajouter, c'est que dans les valeurs
28:07 du Made in France, il y a aussi toutes ces notions
28:09 d'empreintes carbone, de circuits courts,
28:11 toutes ces valeurs
28:13 écologiques,
28:15 et globalement cette innovation,
28:17 c'est une innovation dans ce Montceau, mais en plus
28:19 il y a une vraie innovation écologique derrière.
28:21 François a été presque humble sur ce qu'il disait,
28:23 puisque globalement, quand on sait aujourd'hui
28:25 qu'on va consommer entre 60 et 70%
28:27 moins d'eau pour la même chose
28:29 quand on utilise un toilette Griffon,
28:31 c'est une vraie innovation
28:33 de rupture aujourd'hui dans un univers
28:35 qui ne l'est pas. - Oui, ça va dans le sens de l'hystérique.
28:37 - C'est intéressant.
28:39 - Exactement. - Ce qui est intéressant
28:41 à ce sujet, c'est qu'on essaie aujourd'hui,
28:43 on s'appuie sur plein de sous-traitants industriels,
28:45 au niveau de la manette, il y a un tout petit ressort
28:47 qui est fabriqué chez Nova Ressort, donc c'est une pièce
28:49 qui pèse quelques grammes, mais l'ensemble
28:51 de tous les composants, en fait, on s'est
28:53 attaché depuis le début dans la conception
28:55 du produit, de tout fabriquer localement
28:57 et on s'appuie sur, en fait,
28:59 tout le savoir-faire industriel
29:01 local et français, pour ça.
29:03 - Juste un petit mot sur le prix, parce que c'est
29:05 intéressant aussi de savoir
29:07 combien ça coûte, en moyenne.
29:09 - Voilà. Alors souvent, j'habitue le prix,
29:11 c'est environ 1 500 euros
29:13 et j'ai envie de dire que c'est le prix
29:15 d'un téléphone haut de gamme, sauf qu'on le garde toute sa vie.
29:17 - Voilà, c'est ça.
29:19 Et comme le téléphone, on s'en sert toute la journée.
29:21 - Voilà, tout exactement.
29:23 - Et dans les deux cas, c'est parfois
29:25 urgent de s'en servir.
29:27 - Merci beaucoup, François Mouignet,
29:29 d'avoir été avec nous, président, directeur général.
29:31 Ça s'appelle Griffon. Allez voir sur leur
29:33 site internet, c'est vraiment un bel objet
29:35 en tout cas à découvrir ou à redécouvrir.
29:37 Vous restez avec nous dans un instant, la suite
29:39 de ces vrais voix responsables
29:41 et on reviendra sur des produits
29:43 plutôt sains, faits localement.
29:45 Ça s'appelle Happy Mani, des
29:47 jolis brosses à dents, 100% françaises.
29:49 A tout de suite.
29:51 Radio, les vraies voix qui font bouger la France.
29:53 19h20, les vraies voix responsables.
29:55 - Et les vraies voix responsables s'intéressent aujourd'hui
29:59 au Made in France avec cette plateforme
30:01 ça s'appelle Sacré Français.
30:03 Finalement, vous trouvez énormément
30:05 d'entreprises dans divers
30:07 finalement métiers, de dire que ce sont
30:09 ces savoir-faire français un petit peu partout en France
30:11 qui sont valorisés.
30:13 Vous pouvez donner votre avis et
30:15 plus vous allez donner votre avis, plus vous allez les découvrir
30:17 et plus vous allez les découvrir et plus
30:19 ces entreprises pourront
30:21 forcément employer,
30:23 s'étendre et à la tête de cette plateforme
30:25 Olivier Robert est avec nous
30:27 et cette
30:29 entreprise que vous allez nous présenter, ça s'appelle
30:31 Happy Mani.
30:33 Olivier Robert, c'est pareil,
30:35 c'est une idée ingénieuse.
30:37 Il y avait un pari
30:39 énorme à la base, et bien ils ont réussi
30:41 leur pari aujourd'hui.
30:43 - Exactement.
30:45 C'est vrai que ce sont des entreprises, alors voilà,
30:47 vous parlez tout à l'heure de reprise d'entreprise
30:49 mais d'innovation, c'est de l'innovation
30:51 et cette innovation, elle est vraiment au service
30:53 aussi de ces notions écologiques
30:55 dont on parlait tout à l'heure, qui sont
30:57 importantes aujourd'hui dans les valeurs que les gens
30:59 ont envie d'entendre,
31:01 ont envie dans leur consommation
31:03 de pouvoir
31:05 avoir des produits
31:07 qui sont sains, le recyclage,
31:09 l'économie circulaire,
31:11 tous ces éléments-là sont des éléments importants et c'est
31:13 exactement ce que porte cette entreprise aujourd'hui.
31:15 Vous connaissez peut-être cette entreprise
31:17 qui s'appelait en tout cas "J'aime mes dents"
31:19 et j'adore ça.
31:21 Ça s'appelle "Happy
31:23 Mani" aujourd'hui.
31:25 - Je vous trouve très incisive.
31:27 - Thomas Genvray,
31:29 co-fondateur et ami de nous.
31:31 Ils ont beaucoup d'humour en tout cas,
31:35 parce que si vous regardez sur leur site internet,
31:37 on sent
31:39 qu'il y a de la fidélité
31:41 et de l'amitié entre eux.
31:43 Thomas Genvray est avec nous, co-fondateur.
31:45 Bonsoir, merci d'être avec nous.
31:47 Je parlais d'un pari
31:49 il y a quelques instants en disant que finalement
31:51 quand vous avez monté
31:53 cette société, le pari de dire
31:55 "un jour on sera certainement
31:57 100% français". On y arrive ?
31:59 - Et oui, on y arrive.
32:01 Effectivement, même si on a changé de nom
32:03 par "Happy Mani",
32:05 on aime toujours nos dents, rassurez-vous.
32:07 Happy Mani,
32:09 c'est une marque de conception
32:11 et de fabrication d'objets
32:13 du quotidien dans la salle de bain,
32:15 à commencer par la salle de bain.
32:17 Lorsque nous nous sommes lancés
32:19 fin 2016
32:21 avec ce qui était
32:23 mon collègue de travail à l'époque
32:25 avec Sigaud Tichoux, qui est devenu mon associé
32:27 maintenant.
32:29 - Et vous ne regrettez toujours pas ?
32:31 - A priori, non.
32:33 C'est une belle aventure à ses côtés.
32:39 On a fait 4 constats. Le premier, c'est que
32:41 sur le marché de la brosse à dents, déjà c'est un marché de masse,
32:43 vous avez 180 millions
32:45 de brosses à dents qui sont vendues chaque année en France.
32:47 Sur ces 180 millions
32:49 de brosses à dents, vous n'en avez que 4%
32:51 qui sont
32:53 fabriquées en France.
32:55 Tout le reste provient soit
32:57 d'Asie, soit d'Europe de l'Est.
32:59 Et là, on s'est dit "il y a
33:01 quelque chose à faire".
33:03 Le deuxième constat qu'on a fait sur ces
33:05 brosses à dents, c'est qu'elles étaient toutes en plastique,
33:07 bimatière, voire trimatière.
33:09 Très peu de
33:11 brosses à dents écologiques
33:13 ou responsables. Donc là, on s'est dit "tiens,
33:15 il y a aussi quelque chose à faire".
33:17 Et le troisième constat qu'on a fait, c'est qu'en fait,
33:19 l'UFSBD,
33:21 l'Union française de la santé
33:23 buccolentaire et les dentistes,
33:25 s'accordent pour dire qu'il faut changer
33:27 sa brosse à dents une fois tous les 3 mois. Or, en France,
33:29 ça veut dire qu'on consommait 4
33:31 par an.
33:33 Et aujourd'hui, on est plus proche des 2,3
33:35 brosses à dents
33:37 par français.
33:39 Donc ça, ce sont...
33:41 - Ah oui, l'isole ici. - Pardon.
33:43 - Ça, ce sont en fait les constats de départ que l'on a fait
33:45 où on s'est dit "allez, on va revisiter
33:47 cet objet du quotidien que tout le monde
33:49 utilise". Presque tout le monde, on va dire.
33:51 Et en y mettant
33:53 une bonne dose de
33:55 Made in France, en y mettant une bonne
33:57 dose d'éco-responsabilité,
33:59 et en essayant de faire
34:01 savoir le plus possible, au plus grand
34:03 nombre, que c'est possible de faire
34:05 de la brosse à dents en France qui soit éco-responsable.
34:07 - Et vous, vous faites des brosses à dents
34:09 vraiment éco-responsables, parce que ce qu'il faut
34:11 changer en la brosse à dents, c'est la tête
34:13 avec la brosse, mais le manche, on peut le garder
34:15 pendant des mois et des années. Et vous,
34:17 vous avez fait des brosses à dents avec la tête
34:19 interchangeable, et en bois.
34:21 - C'est ça, exactement.
34:23 Donc, le constat de
34:25 la brosse à dents en plastique,
34:27 bimatière,
34:29 brasserie matière, ça, on s'est dit "il va falloir qu'on le fasse
34:31 autrement". Donc, effectivement, aujourd'hui,
34:33 nos brosses à dents, on a une gamme
34:35 de brosses à dents classiques, on va dire,
34:37 en bois, de charme
34:39 ou de haitre, provenance forêt française.
34:41 Donc là, on ne change pas la tête,
34:43 mais c'est, on va dire, ce que
34:45 est consommé le plus
34:47 par les Français, une brosse à dents
34:49 classique, on va dire, d'un seul tenant.
34:51 Et effectivement, en parallèle,
34:53 on a développé une brosse à dents
34:55 à tête interchangeable, partant du principe
34:57 que ce qui s'use dans une brosse à dents, c'est
34:59 la brosse, c'est pas le manche. Donc,
35:01 si on fait un manche de qualité, il n'y a aucune
35:03 raison pour qu'on le mette
35:05 au rebut
35:07 trop tôt, on le garde
35:09 et on va changer que la petite tête
35:11 qui, elle, effectivement, va être à changer
35:13 une fois tous les trois mois. Ainsi, on réduit
35:15 de plus de 90%
35:17 la consommation
35:19 de plastique liée au brossage
35:21 de dents. C'est énorme quand on sait que
35:23 la brosse à dents, ça a à peu
35:25 près 1 000 tonnes de déchets plastiques par an.
35:27 Est-ce que vous sentez
35:29 forcément dans votre clientèle
35:31 ce goût du zéro
35:33 déchet, ce goût du, finalement,
35:35 cette appétence de se dire, effectivement,
35:37 d'abord, on fait travailler français, mais en
35:39 plus, on participe à ce
35:41 transition écologique,
35:43 en fait.
35:45 Voilà, alors, effectivement, on a une marque où
35:47 si vous allez sur notre site, on ne revendique pas
35:49 ce côté très écologique.
35:51 D'ailleurs, je crois que le mot écologique n'est
35:53 même pas mentionné dans notre site web.
35:55 Pour nous, en fait, il s'agit simplement
35:57 de bon sens. On a démarré
35:59 l'aventure
36:01 en 2017,
36:03 avec au départ des réseaux
36:05 d'épiceries VRAC,
36:07 de concept stores,
36:09 une distribution un peu confidentielle que l'on a
36:11 gardée aujourd'hui et qui sont très
36:13 sensibles, effectivement, au zéro déchet,
36:15 au zéro plastique
36:17 à usage unique. Et ça, c'est
36:19 vraiment inscrit à 100%
36:21 dans notre ADN. On souhaite
36:23 vraiment mettre sur le marché
36:25 des choses
36:27 qui font sens,
36:29 que l'on peut dire, effectivement,
36:31 et que sont responsables avec ces petites
36:33 têtes qui se changent.
36:35 Mais avant toute chose, c'est
36:37 effectivement de pouvoir travailler
36:39 le plus localement possible
36:41 et avec le maximum
36:43 de bon sens dans les produits que l'on développe.
36:45 Oui, Thomas Jombray, l'important
36:47 aussi, c'est d'évoquer la difficulté
36:49 parfois de fabriquer français.
36:51 Lorsque vous avez démarré,
36:53 vous êtes allé voir un industriel
36:55 français qui a refusé, si j'ai bien compris,
36:57 de vous prendre comme client.
36:59 Oui,
37:01 alors, effectivement, quand on a tout
37:03 démarré il y a six ans, on n'était pas
37:05 sur la brosse à dents française,
37:07 mais c'était vraiment notre cap
37:09 et on s'est adressé
37:11 à l'époque au seul
37:13 fabricant de brosse à dents en France
37:15 qui développe
37:17 sa marque
37:19 et qui développe sa stratégie
37:21 et qui nous a vu venir
37:23 à l'époque où on était vraiment tout petit
37:25 et d'ailleurs la première rencontre
37:27 s'est faite alors que la société
37:29 n'était même pas créée. Donc, effectivement, il nous a dit
37:31 "écoutez, les gars,
37:33 vendez déjà quelques brosses à dents
37:35 et puis on peut se revoir d'ici quelques mois".
37:37 En fait, voilà,
37:39 on s'est dit qu'il y avait
37:41 vraiment de la place
37:43 pour plusieurs acteurs sur la brosse à dents
37:45 puisque, comme j'ai dit tout à l'heure, vous n'avez que
37:47 4% des brosses à dents qui sont
37:49 vendues en France
37:51 qui sont réellement fabriquées.
37:53 L'idée, évidemment, c'est de pouvoir faire grossir
37:55 ces 4% à 5%, à 6%, à 10%,
37:57 à 15%
37:59 avec ce confrère de la brosse à dents.
38:01 Mais vous ne faites pas que de la brosse à dents,
38:03 vous faites plein d'autres choses,
38:05 la brosse à cheveux, etc. Racontez-nous.
38:07 Oui, alors,
38:09 effectivement, quand on a démarré
38:11 le premier produit, donc brosse à dents,
38:13 on a enrichi la gamme avec un dentifrice. Pourquoi ?
38:15 Parce que quand vous êtes une marque, vous êtes obligés,
38:17 pour vous faire référencer auprès d'un réseau de distributeurs
38:19 ou de
38:21 magasins indépendants, de développer une gamme.
38:23 On avait deux choix
38:25 à l'époque. Soit on s'orientait vers une
38:27 gamme de cosmétiques
38:29 comme il s'en est créé
38:31 beaucoup ces dernières années, Cosmétiques Solides,
38:33 ou alors on focussait plutôt
38:35 sur l'accessoire. C'est le deuxième chemin
38:37 qu'on a pris avec l'accessoire. Donc, effectivement,
38:39 on a développé une gamme d'accessoires
38:41 qui va de la brosse à dents à la brosse à cheveux
38:43 en passant par le porte-savon,
38:45 le peigne et d'autres
38:47 nouveautés à venir découvrir
38:49 sur le salon du Made in France, sur lequel
38:51 nous serons dans moins de dix jours d'ailleurs.
38:53 C'est bien de faire la promo.
38:55 Où est-ce qu'on peut vous trouver ? Est-ce qu'aujourd'hui, ça veut dire
38:57 que sur des corners,
38:59 des choses comme ça, on pourra découvrir vos produits
39:01 à un moment donné ou il n'y a que chez vous ?
39:03 Alors, à Pimani, vous avez
39:05 le site web www.pimani.fr
39:07 Vous avez également la présence
39:09 de notre marque de toute ou partie de la gamme
39:11 dans un réseau de 800
39:13 revendeurs qui sont présents dans toute la France, Belgique
39:15 et Luxembourg également,
39:17 qui sont constitués d'épiceries, vracs,
39:19 savonneries, concept stores, quelques magasins
39:21 bio, quelques pharmacies. Vous avez toute la liste en ligne
39:23 sur notre site web. Eh bien, nous irons
39:25 consulter tout ça.
39:27 Et bien entendu, on incite nos auditeurs
39:29 à y aller. Ça s'appelle Happy
39:31 Mani. Thomas, je vous remercie
39:33 beaucoup d'avoir été avec nous, cofondateur de cette
39:35 belle entreprise. Un grand merci.
39:37 Et vous saluez, bien sûr,
39:39 d'avoir été avec nous.
39:41 François Mouigny était avec nous, président d'électeur général
39:43 de Griffon.
39:45 Lucie Depineux, codirigeante
39:47 des baies de Cap. Et bien entendu, remercie
39:49 Olivier Robert, notre
39:51 pourvoyeur d'entreprises
39:53 françaises, sacré français. Merci beaucoup, Olivier.
39:55 Merci à vous.

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