Avec Sylvie Retailleau, Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
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00:00 Pour ne rien manquer, abonnez-vous maintenant !
00:02 7h-9h, le Grand Matin Sud Radio, Stéphanie Demuru.
00:07 8h17, merci de nous rejoindre en direct sur Sud Radio, l'heure de recevoir mon invité politique,
00:13 Sylvie Retailleau, ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche.
00:17 Bonjour Sylvie Retailleau, merci d'être avec nous ce matin, fin de l'année scolaire.
00:21 On a évidemment plein de questions à vous poser sur Parcoursup.
00:24 La première étape du processus d'admission sur la plateforme s'est achevée vendredi.
00:28 Combien de candidats sont encore sans réponse ?
00:32 Alors au jour d'aujourd'hui, à la fin de la phase principale, comme vous l'avez dit,
00:35 il y avait environ 77 000 candidats qui sont basculés sur cette phase complémentaire.
00:43 Donc phase complémentaire aujourd'hui où il reste à peu près 100 000 places.
00:47 100 000 places pour 6 300 formations.
00:50 Et au jour d'aujourd'hui, sur ces 77 000, il y a déjà 39 000 qui viennent de recevoir
00:56 ou qui ont reçu une proposition.
00:59 Donc en fait il en reste 77 moins 39 000, puisque dans ces quelques jours, 39 000 ont eu une proposition.
01:05 Donc ça veut dire que vous nous garantissez, vous leur garantissez à ces lycéens que chacun aura une place ?
01:12 Alors je pense que le mieux c'est de regarder, vous savez, les chiffres et les années précédentes.
01:16 Comme moi justement.
01:17 Exactement.
01:18 Donc dans les années précédentes, vous savez que ce qu'il faut dire vraiment aux candidats,
01:23 ce qu'il faut savoir c'est que tous les candidats qui sont aujourd'hui sur la phase complémentaire
01:27 sont appelés un à un au téléphone ou par message mail pour être contactés.
01:32 Parce que 160 bacheliers, sauf erreur de ma part, étaient restés sans affectation l'année dernière.
01:37 Ça n'arrivera plus ?
01:38 C'est pour ça que l'année dernière, avec la commission d'accès plus la phase complémentaire,
01:44 à la fin, effectivement, on a évalué à 160 bacheliers le nombre de bacheliers qui étaient sans proposition.
01:51 Donc 160 bacheliers sur à peu près 900 000, environ, candidats au départ, 600 000 et quelques lycéens.
01:59 Donc c'est vrai que ces bacheliers-là, l'idée c'est de ne laisser personne au bord du chemin.
02:04 Les rectorats se mobilisent, l'enseignement supérieur se mobilise pour accompagner et trouver des solutions
02:11 et surtout la voie pour tous les jeunes et les accompagner dans l'accès à l'enseignement supérieur.
02:17 Vous avez déclaré dimanche dans Le Parisien, parcours sup, ça marche.
02:20 Bon, vous le savez, ce n'est pas l'avis de tout le monde, il y a beaucoup de critiques.
02:24 Déjà cette année, les délais d'admission vont être réduits.
02:28 Vous voulez vraiment insister sur ce point, c'est ça ?
02:31 Alors je veux insister sur peut-être trois points.
02:33 Pourquoi je dis que ça marche ?
02:35 Parce que, en contre, je dirais par rapport à ce...
02:39 Que il y ait des améliorations à faire, oui.
02:42 Mais quand je dis que ça marche, c'est la proposition finalement que fait parcours sup.
02:47 C'est une proposition de rendre accessible une offre de formation avec 21 000 formations en France à tous
02:55 et une offre d'attribution des places avec une gestion de l'attribution des places.
02:59 Et effectivement, cette année, pour répondre, parce qu'on le comprend, on entend les critiques,
03:04 on entend les inquiétudes des étudiants mais aussi des familles, souvent.
03:08 C'est un moment stress.
03:09 Bien sûr, mais vous savez, quand on choisit son avenir, quand on choisit ses formations,
03:13 et moi, il y a déjà plus de 40 ans, c'est une période qui naturellement stresse tous les jeunes du monde entier.
03:19 Donc notre rôle, c'est de réduire le stress.
03:22 Notre rôle, c'est de faciliter la vie.
03:24 Le stress, il est inhérent à cette période.
03:27 Et donc, pour réduire, on a réduit les périodes, et en particulier la période de proposition des voeux.
03:34 Eh bien, au début, en 2018, elle faisait 108 jours.
03:38 Cette année, elle fait 37 jours.
03:40 Et on a pu donner, effectivement, proposer des voeux à la majorité des candidats,
03:46 puisqu'aujourd'hui, 9 lycéens sur 10 ont une proposition pour la rentrée.
03:50 Alors, malgré tout, beaucoup de critiques persistent, notamment sur une certaine opacité
03:56 quant au processus de sélection, d'admission.
03:59 Le chef de l'État a d'ailleurs demandé de travailler sur l'humanité du système.
04:03 Est-ce qu'on peut aller, un jour, vers plus de transparence ?
04:06 Alors, je pense que si vous regardez les efforts qui ont été faits,
04:10 sur la demande du président de la République aussi,
04:12 puisque, évidemment, il est très attentif à l'avenir de la jeunesse,
04:16 et donc, en particulier, à cet outil, à cette plateforme qui est Parcoursup,
04:20 cette année, toutes les formations, je dis bien toutes les formations qui ont été mises sur Parcoursup,
04:25 ont été accompagnées d'une nouvelle fiche de critères, en fait,
04:30 de critères d'examens, d'éveu.
04:33 C'est chaque responsable de formation de l'enseignement supérieur
04:37 a rempli cette fiche avec tous les critères.
04:40 Donc, je crois qu'on a fait un grand pas sur la transparence.
04:43 On a revu l'ergonomie de la plateforme, la compréhension.
04:46 C'est vrai qu'avoir l'accès à 21 000 formations,
04:49 Parcoursup, c'est un outil d'orientation, c'est un outil très riche,
04:53 donc obligatoirement complexe.
04:55 Donc, on travaille à simplifier, à rendre plus clair,
04:58 à rendre les informations plus claires aux étudiants et à leur famille,
05:02 aux élèves et à leur famille.
05:04 Et en particulier, ces fiches sur les critères ont été mises
05:07 pour toutes les formations cette année.
05:09 Donc, je pense qu'on a fait un progrès supplémentaire.
05:11 - On voudrait quand même qu'on s'arrête quelques instants,
05:12 parce que c'est vrai que cette réputation d'usine à gaz,
05:15 il y a plusieurs exemples, évidemment.
05:18 Les syndicats, par exemple, Sud Education, évoquent un tri social,
05:22 une fabrique à élite.
05:23 Le sociologue Romain Delaisse estime que la plateforme crée une égalité de façade,
05:27 notamment qui défavorise les élèves de classe sociale,
05:30 moins favorisée. Que leur répondez-vous ?
05:33 - Alors, je leur réponds que, vous savez, moi, en tant que scientifique,
05:36 je regarde toujours la thèse et l'antithèse, l'ensemble des analyses.
05:39 Et dans ces analyses que vous citez, j'ai aussi le comité de s'éthique,
05:43 le comité de suivi de Parcoursup, qui montre aussi les progrès,
05:48 qui nous aide aussi à analyser les problèmes.
05:50 On est à l'écoute de ces problèmes, mais on est aussi à l'écoute des progrès.
05:54 - Mais sur le tri social, qu'est-ce que vous répondez ?
05:56 - Alors, je réponds que Parcoursup, c'est un outil.
05:58 Et que cet outil, elle permet à tous les élèves, contrairement à avant,
06:03 à tous les élèves d'accéder à toutes les formations.
06:06 Et donc, à un moment donné, effectivement, ces formations se font suivant l'orientation.
06:11 Et on travaille beaucoup avec le ministre de l'Éducation nationale
06:14 pour améliorer cette orientation, parce que c'est la clé de la réussite
06:19 de poursuite d'études, c'est la clé pour les étudiants.
06:22 Et à ces problématiques-là, et à ces critiques, je réponds orientation.
06:26 Je réponds passerelle. Je réponds suivi de l'étudiant.
06:29 Je réponds réussite de l'étudiant dans le supérieur,
06:32 parce que derrière Parcoursup, il y a beaucoup d'humains,
06:35 beaucoup de gens qui travaillent.
06:37 En amont, les professeurs des lycées qui accompagnent les conseillers d'orientation,
06:41 les psychologues de l'éducation nationale, et dans le supérieur.
06:44 - J'entends ce que dit Retailleau, mais c'est vrai que ça donne l'image d'un robot,
06:49 d'une machine, d'un algorithme qui décide.
06:51 Par exemple, là, on parlait des enfants de classes sociales plutôt défavorisées.
06:56 Moi, j'ai l'expérience de parents autour de moi qui m'expliquent
06:59 que leurs enfants sont dans des bons lycées, qu'ils ont des notes un petit peu moyennes,
07:03 et qu'au dernier moment, avant Parcoursup, ils les mettent dans des lycées moins favorisés.
07:08 Ils se retrouvent tout d'un coup avec des moyennes exceptionnelles,
07:10 et ils se retrouvent avec des bonnes places à Parcoursup,
07:13 finalement doublant les autres anciens élèves qui étaient dans les bons lycées.
07:17 Ça n'a aucun sens, c'est une atterriture.
07:19 - Vous travaillez pas à partir d'anecdotes, même si les humains se sont développés.
07:23 - Je vous assure que c'est quelque chose qui revient très souvent.
07:25 - Alors, très souvent, nous faisons beaucoup, beaucoup dans Parcoursup,
07:29 de webconférences, de vidéos, nous discutons avec les fédérations de parents d'élèves.
07:34 Vous savez, les gens qui travaillent sur Parcoursup, qui n'est pas un algorithme.
07:38 Et je pense que vous avez aussi un rôle de faire passer ces messages.
07:42 - C'est pour ça qu'on vous pose la question.
07:44 - Exactement, et je suis là aujourd'hui, je vous en remercie.
07:47 Et justement, Parcoursup n'est pas un algorithme.
07:50 Parcoursup, ce sont des gens, des commissions, des enseignants qui étudient les dossiers.
07:55 Ces enseignants, ils ont toujours étudié les dossiers.
07:58 Aujourd'hui, ils sont aidés par cette plateforme d'accès à l'information, d'accès au dépôt.
08:04 C'est une plateforme qui gère.
08:06 - Donc ça veut dire que ce ne sont pas que les notes,
08:08 on regarde aussi le savoir-faire, le savoir-être, la personnalité, le projet du candidat ?
08:13 - Eh bien, vous avez sur ces fiches que chaque enseignant,
08:16 chaque commission de l'enseignement supérieur a remplies cette année, ces fiches de critères,
08:23 vous avez ces critères dont vous me parlez.
08:25 Est-ce qu'on regarde que les notes ? Est-ce que c'est la note de maths ?
08:28 Est-ce que c'est la note de gestion suivant aller dans les filières ?
08:31 Est-ce qu'on regarde particulièrement la lettre de motivation ?
08:34 Est-ce qu'on regarde effectivement le savoir-faire ?
08:36 Tout ça, c'est renseigné dans toutes les fiches de chacune des formations.
08:40 Donc vous avez l'information sur la plateforme Parcoursup de façon factuelle.
08:45 Ensuite, il y a de l'humain.
08:47 Ce sont des commissions d'examen des vœux qui regardent les dossiers,
08:51 qui regardent les dossiers par rapport à l'ensemble des références.
08:55 Vous savez, un étudiant, une note, elle n'est pas bonne ou mauvaise.
08:58 C'est par rapport aux autres, par rapport à l'ensemble.
09:01 Et donc pour ça, comme de tout temps, ces commissions d'examen des vœux,
09:05 ces enseignants qui regardent les vœux,
09:08 ils les regardent en se disant
09:10 "Est-ce que cet étudiant a une chance de réussir dans ma formation ?"
09:14 Et c'est ça qui les guide. C'est la réussite future de l'étudiant.
09:17 C'est pour ça que dans Parcoursup, on a rajouté les taux de réussite,
09:21 les taux d'insertion, des informations très factuelles,
09:25 mais importantes, je pense, pour l'orientation de nos élèves et de nos étudiants.
09:29 Un mot, Sylvie Retailleau, sur les masters,
09:32 puisqu'il y en a aussi pas mal.
09:34 Vous avez lancé cette année une plateforme "Mon Master".
09:36 Aujourd'hui, combien d'élèves demeurent sans cette formation ?
09:40 Aujourd'hui, sur la plateforme "Mon Master",
09:45 il y a environ 145 000 étudiants
09:48 qui ont eu une proposition sur la plateforme de candidats.
09:52 Et ce qui est important de voir, c'est que 145 000 étudiants,
09:56 c'est le chiffre l'année dernière du nombre d'inscrits en M1.
09:59 C'était 146 000,
10:01 donc on est dans le chiffre du nombre d'inscrits en M1.
10:04 On est pratiquement à deux mois de la rentrée,
10:06 un mois et demi, deux mois, suivant les filières.
10:08 Et donc, ça veut dire qu'on a vraiment accéléré ces propositions
10:12 au niveau des candidatures de master,
10:14 et ils vont pouvoir s'inscrire.
10:16 C'est pour ça qu'on lance là maintenant.
10:18 Il reste au total, il y a à peu près 185 000 places en master.
10:22 145 000 ont été proposées.
10:24 Et donc, on propose aux étudiants qu'il reste une autre procédure.
10:29 Sylvie Retailleau, là aussi, plusieurs critiques.
10:31 C'est comme l'entrée en parcours sup en fac.
10:33 C'est la même chose en master.
10:35 Il y a d'excellents élèves.
10:36 J'ai vu plein d'exemples en préparant cette interview.
10:39 18 en Géo à l'école Normale Sub de Lyon,
10:42 mais finalement, aucune place en master.
10:44 C'est d'ailleurs un peu la même chose.
10:46 D'excellents élèves n'obtiennent pas de fac.
10:48 Qu'est-ce que vous leur dites ?
10:50 Vous pouvez quand même les rassurer,
10:51 parce que ça revient assez souvent.
10:53 C'est une sorte de discrimination positive des bons élèves, parfois.
10:56 - Alors, sur les bons élèves qu'il y a,
10:59 je pense que vraiment, il faut,
11:01 si les cas de ce cas-là,
11:03 il faut vraiment s'adresser au rectorat.
11:05 Nous avons ces commissions d'accès à l'enseignement supérieur,
11:09 où l'étudiant, encore une fois,
11:11 que ce soit en master ou en particulier en premier cycle,
11:13 parce qu'ils ont encore plus besoin d'être orientés,
11:17 nous appelons les étudiants à un.
11:19 Ils ont accès de façon personnalisée
11:21 au rectorat et à ces commissions d'accès.
11:24 Et je pense que c'est ça qui est important
11:26 pour les étudiants qui, aujourd'hui, se trouvent sans proposition.
11:30 Il faut vraiment qu'ils contactent le rectorat
11:33 et qu'ils contactent ces commissions.
11:34 - On les y invite.
11:35 - Et ils auront un suivi personnalisé.
11:37 - Alors, cette année a été marquée, évidemment,
11:40 par l'inflation, une grosse inflation,
11:42 après l'épisode du Covid.
11:45 Certains étudiants vivent avec 3 euros par jour,
11:48 selon l'association Linky.
11:50 Certains envisagent même d'arrêter leurs études, 1 sur 5.
11:53 C'est une terrible injustice, non ?
11:55 - Nous, nous devons permettre à nos jeunes
11:59 de faire des études dans les meilleures conditions possibles.
12:02 C'est pour ça qu'il y a un vrai travail,
12:05 un vrai soutien du gouvernement sur la vie étudiante depuis.
12:08 Nous avons pris des mesures d'urgence
12:10 dès la rentrée l'année dernière,
12:12 pour accompagner les étudiants par rapport,
12:14 effectivement, sortie de la crise Covid,
12:16 qui a été une catastrophe pour nos jeunes au niveau mental.
12:19 Et il y a eu les annonces que j'ai faites,
12:22 à peu près au mois de mars cette année,
12:24 avec effectivement une augmentation des bourses
12:28 sur critères sociaux pour les étudiants.
12:30 Une augmentation qui n'avait pas eu lieu depuis 10 ans,
12:33 à cette échelle-là,
12:35 puisque le gouvernement a mis sur la table
12:37 un demi-milliard de mesures pour la rentrée prochaine,
12:40 en particulier pour les bourses,
12:42 mais aussi, par exemple, la pérennisation du repas à 1 euro.
12:45 - Et des primes exceptionnelles,
12:47 envisagées comme l'année dernière ?
12:49 - Alors, là, on a plutôt misé sur
12:52 une pérennisation et sur des mesures fortes sur les bourses.
12:56 Les primes exceptionnelles,
12:58 c'était les mesures d'urgence l'année dernière.
13:00 Donc, vous savez, le système de bourse,
13:02 c'est à partir, en gros, du 15 mars,
13:04 que les étudiants font leur demande de bourse.
13:07 Donc, l'année dernière, en juillet,
13:09 on était dans des mesures d'urgence.
13:11 Aujourd'hui, on a regardé l'amélioration
13:13 du système de bourse,
13:15 aider plus, aider mieux.
13:17 Donc, aider plus d'étudiants,
13:19 il y aura plus d'étudiants boursiers,
13:21 avec une augmentation de minimum 37 euros par mois,
13:24 voire plus, puisque beaucoup d'étudiants
13:26 vont monter d'échelon.
13:28 Donc, entre 66 et 127 euros par mois de plus
13:31 pour beaucoup d'étudiants.
13:33 - Sydvie Rotailleau, on arrive bientôt
13:35 à la fin de cet entretien.
13:37 Le calme est revenu dans les villes françaises
13:39 à l'approche du 14 juillet.
13:40 On espère que ça va durer.
13:41 Emmanuel Macron avait désigné comme étape
13:43 la fin de ses 100 jours,
13:45 censés être les 100 jours d'apaisement.
13:47 Votre nom a été cité, ici ou là,
13:49 c'est Papendaye à l'éducation.
13:51 C'est un poste qui vous intéresserait ?
13:53 - Alors, vous savez, moi, je ne fais pas de...
13:55 Ce n'est ni à moi d'en juger.
13:57 Je ne sais pas d'où vient cette information, clairement.
13:59 - Notamment les indices de libération,
14:01 nos confrères.
14:03 - Donc, ce n'est pas...
14:05 Moi, les rumeurs n'ont pas.
14:07 Moi, je suis au travail.
14:09 Vous avez pu remarquer, hier encore,
14:11 j'ai fait des nouvelles.
14:13 - C'est l'élément de langage qu'on entend partout,
14:15 au gouvernement.
14:17 - Donc, on est au travail, chacun son poste
14:19 et je pense que la France s'en portera bien mieux.
14:21 - Alors, tout de même, sur Papendaye,
14:23 il est l'objet de pas mal de critiques.
14:25 Là, il s'est encore distingué en critiquant
14:27 beaucoup les médias comme Bolloré,
14:29 ces newschains d'extrême droite
14:31 qui... ça fait un petit peu mal à la démocratie,
14:33 en tout cas pour certains.
14:35 Vous, ministre de l'éducation,
14:37 ou en tout cas, ne serait-ce que ministre de l'enseignement supérieur,
14:39 puisque c'est ce que vous êtes pour l'instant,
14:41 est-ce que vous diriez cela ?
14:43 - Alors, moi, je suis effectivement ministre de l'enseignement supérieur
14:45 et de la recherche.
14:47 Et dans l'enseignement supérieur, mon périmètre,
14:49 c'est effectivement de former des étudiants,
14:51 mais pas seulement dans leur métier,
14:53 c'est aussi de former des étudiants à être des citoyens.
14:55 Et donc,
14:57 c'est sûr que dans l'enseignement supérieur,
14:59 ce que l'on s'efforce à faire,
15:01 c'est d'ouvrir l'esprit critique, de les apprendre
15:03 à analyser, d'avoir une certaine méthode scientifique.
15:05 Et je crois que c'est ça
15:07 qui guide mon travail,
15:09 qui guide, finalement, le périmètre que j'ai.
15:11 Parce que quand on a une jeunesse
15:13 qui a cette responsabilité, je pense qu'il faut garder le cap.
15:15 - Vous n'êtes pas totalement répandue à la question,
15:17 mais merci, la démocratie, effectivement, ça passe par le fait de donner...
15:19 - Les outils aux jeunes.
15:21 - Exactement, et de demander l'opinion
15:23 et l'avis de tout le monde. Merci à vous,
15:25 Sylvie Rotailleau, ministre de l'enseignement supérieur
15:27 et de la recherche d'avoir été avec nous.
15:29 Restez avec nous, on se retrouve dans quelques instants.