Mardi 1 avril 2025, retrouvez Jacques Tiberi (Auteur, "Je me libère du smartphone" éditions Dandelion), Rafael Ponce (Directeur général, ÉcosystèmeD), Adrien Berthier (Responsable Projet décarbonation, Aluminium Dunkerque) et Thomas Jeanvret (Cofondateur, Ehop !) dans SMART IMPACT, une émission présentée par Thomas Hugues.
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00:08Bonjour à toutes et à tous, bienvenue, c'est Smart Impact, l'émission de la transformation environnementale et sociétale de notre économie.
00:14Et voici le sommaire. Mon invité, c'est Jacques Tibéri, rédacteur en chef du Low Tech Journal. On parlera de notre addiction au téléphone portable.
00:23Peut-on se libérer du smartphone ? Réponse juste après ces titres dans notre débat.
00:28On va évoquer la transition énergétique des territoires avec l'exemple de Dunkerque et de sa zone industrielle bas carbone.
00:35Et puis dans notre rubrique consacrée aux startups éco-responsables, vous découvrirez les brosses à dents made in France de la marque Ehop.
00:44Voilà pour les titres, c'est parti, c'est Smart Impact.
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00:52L'invité de Smart Impact, c'est Jacques Tibéri. Bonjour.
00:56Bonjour.
00:56Bienvenue. Vous êtes journaliste, rédacteur en chef, adjoint du Low Tech Journal. Vous publiez « Je me libère du smartphone » aux éditions d'Andélion.
01:04Avant de savoir comment s'en libérer, il faut peut-être décrire cette addiction. Je veux bien que vous nous aidiez à évaluer notre dépendance au smartphone.
01:14Il y a plusieurs tests qui ont été créés par notamment des psychiatres américains.
01:20Au début du livre, il y a justement un test sur trois pages. Vous cochez. Et puis, un petit peu comme dans les magazines People,
01:27vous regardez combien vous avez de « mauvaises cases ».
01:32Et en fait, l'addiction, c'est extrêmement simple. Pour moi, il y a trois façons de le calculer, de le remarquer.
01:40D'abord, c'est que vous vous endormez avec le téléphone entre les mains ou vous vous endormez en ayant posé le téléphone à côté de vous
01:46parce qu'il vous sert de réveil très dangereux. Et deuxièmement, vous vous réveillez avec le téléphone entre les mains.
01:51Ça, déjà, très mauvais signe. Et ensuite, vous allez remarquer, moi je propose à tous ceux qui nous regardent et qui nous écoutent,
01:59d'essayer quelque chose, c'est de faire une journée sans smartphone. Vous faites ça le dimanche, comme ça vous n'avez pas de problème avec votre employeur.
02:05Et vous le laissez chez vous et vous partez. Et vous allez voir qu'automatiquement, votre cerveau va aller chercher le téléphone dans votre poche.
02:13Votre main va aller chercher le téléphone dans votre poche pour aller vérifier quelque chose.
02:18C'est parce que votre cerveau a besoin d'une petite dose de dopamine qu'il va trouver en trouvant une réponse qu'il va trouver dans le téléphone.
02:26Et donc, le cerveau a associé, un peu comme le réflexe de Pavlov, il a associé le téléphone à du plaisir. Et c'est là que l'addiction commence.
02:34Et c'est pour ça que vous parlez, vous utilisez le terme d'extension. C'est une extension du quoi ? Du cerveau, du bras, du corps ?
02:42À une époque, on parlait de l'homme augmenté. Je ne sais pas si vous vous souvenez de ça. Et en fait, nous sommes tous des humains augmentés grâce à ce device.
02:51Grâce à ce téléphone. Maintenant, il y a les montres. Maintenant, il y a les objets connectés.
02:55Eh bien, en fait, nous sommes des cyborgs. Nous sommes des cyborgs parce que cet objet nous permet d'abord de nous dédoubler.
03:03On peut être à deux endroits à la fois. On peut être dans une réunion où on s'ennuie tout en parlant à sa chérie et en organisant sa soirée.
03:09Ce qui était totalement impossible à l'époque du téléphone à fil. Donc, vous n'êtes plus à ce que vous faites. Et donc, vous êtes dédoublé.
03:16Et ça, c'est un super pouvoir. Si on regarde dans les années 50, on aurait dit ça. On vous aurait fait un super héros.
03:22C'est d'ailleurs pour ça aussi que le smartphone a un tel succès. Quel a été l'élément déclencheur ?
03:28Qu'est-ce qui vous a donné envie d'arrêter, de ne plus avoir ce smartphone et donc d'écrire ce livre ?
03:35L'envie d'arrêter, c'est une anecdote toute bête. Je dois me rendre à un événement. Je dois le couvrir en tant que journaliste.
03:47Je me mets dans la chambre d'hôtel et je commence à swiper sur Instagram. Et en fait, je loupe l'événement et je me réveille.
03:55Je sors du téléphone à 22h10 alors que je m'y étais mis à 18h. Et là, je fais « il y a un problème ».
04:03À ce moment-là, j'étais journaliste expert high-tech.
04:07Pas encore rédacteur en chef de l'hôtel journal.
04:10Et en fait, c'est un des éléments qui a conduit à ma bascule avec des enquêtes sur la géo-ingénierie.
04:15Et quand je suis arrivé à ce point-là de me dire « il y a un problème », j'ai commencé à travailler sur la question.
04:20Après, j'ai mis des années à comprendre qu'il y a un problème et à le résoudre.
04:27Et ensuite, j'ai écrit un petit article en ligne qui avait énormément de succès.
04:32Et donc, je me suis dit « là, il y a un besoin, il y a une demande, je vais en faire un livre ».
04:38Donc, on en fait un livre avec évidemment ce qu'on appelle l'économie de l'attention.
04:41Derrière ça, il y a des géants d'Internet qui créent notre dépendance. On peut aller jusque-là ?
04:49Oui. Je vais dire des choses qui semblent un peu fortes aux gens.
04:52Mais pour moi, donner un smartphone à un adolescent de 12, 13, 14 ans pour lui mettre un peu un fil à la patte
05:02et pour se rassurer parce qu'il va à l'école tout seul, c'est un peu comme si vous lui donniez un paquet de cigarettes.
05:07L'objet est conçu. On parle de « Evil by design ». L'objet est conçu pour vous manipuler.
05:14Moi, je n'ai rien contre l'objet smartphone en tant que tel. C'est juste un petit ordinateur.
05:19Il n'y a rien de méchant sur l'objet lui-même. Mais à l'intérieur, la façon dont on a conçu les différentes applications,
05:28les différents systèmes, c'est vraiment conçu pour vous manipuler, pour vous rendre addict à la fois sur votre cerveau,
05:37ça change la chimie de votre cerveau, ça attaque un peu vos yeux, mais surtout, c'est vos émotions.
05:42Ça manipule vos émotions en permanence. Tout ça, à mon sens, juste parce qu'on se dit qu'on va gagner un peu plus d'argent
05:50en les poussant à consommer un peu plus.
05:53Effectivement. Et donc, vous avez décidé de vous sevrer en plusieurs étapes. Quelles sont ces étapes ?
05:59D'abord, je me suis dit d'aller un peu comme la cigarette ou l'alcool. Il faut arrêter du jour au lendemain.
06:07On ne peut pas faire un petit peu. Et donc, je n'y suis pas arrivé. Parce que c'est trop brutal.
06:14Donc, j'ai fait en différentes étapes. J'ai commencé à retirer quasiment toutes les applications pour rendre mon téléphone plus bête.
06:20Et ensuite, je me suis rendu compte qu'en fait, je remettais les applications sous des prétextes fallacieux.
06:26Et là, je me suis dit, il y a une chose à faire, c'est qu'il faut le retirer de la chambre, il faut donner des moments où je n'ai pas accès au téléphone.
06:37Donc, je l'éteins, par exemple. Et puis ensuite, je me suis acheté un dumb phone, un téléphone basique qui ne fait que téléphoner et envoyer des SMS.
06:49Et là, vraiment, j'ai passé plusieurs mois, voire un an à jongler entre les deux.
06:57D'accord. Et maintenant, vous n'avez plus que celui-là.
06:59Maintenant, je n'ai plus besoin que de ça.
07:01Alors, ce qui suppose quand même un peu d'adaptation. C'est tellement entré dans notre quotidien que ce n'est quand même pas si facile de s'en passer.
07:11Moi, par exemple, pour choisir mon itinéraire tous les jours, je vais utiliser mon smartphone. Donc, quelles adaptations vous avez mises en place ?
07:18Alors là, en effet, il faut revenir aux années 80. Donc, il faut reprendre un plan. Moi, je suis venu avec le plan de Paris. J'ai un peu galéré, mais je suis arrivé à l'heure.
07:27Il faut se préparer. En fait, ce qui est intéressant de voir avec le smartphone, c'est que ça permet d'avoir une société de l'improvisation permanente.
07:35C'est-à-dire que vous sortez de chez vous, vous ne savez pas en fait où vous allez aller. Vous avez l'adresse et vous la tapez dans votre téléphone. Et votre téléphone vous dit comment y aller.
07:41Si vous n'avez plus de téléphone, vous êtes obligé d'être organisé.
07:44Oui, d'anticiper.
07:45D'anticiper. Et donc, c'est...
07:47C'était avant. C'était il n'y a pas si longtemps.
07:49Exactement. Mais c'est très romantique d'être désorganisé. De dire à sa femme ou à son mari ou à son copain, viens, on va dans le restaurant japonais le plus proche.
08:00Et puis ensuite, c'est le téléphone qui va le choisir pour vous. Mais est-ce que c'est vraiment de l'aventure ? Voilà. Donc, il faut être plus organisé. Ça, c'est la contrainte.
08:08Et puis ensuite, vous pouvez avoir des problèmes parce que c'est un monopole maintenant le téléphone. Par exemple, pour faire un virement, vous êtes obligé d'avoir un système qui va faire une deuxième sécurité avec le téléphone.
08:20C'est vrai.
08:20Eh bien, avant, il existait ce qu'on appelle des cartes à clé. C'est des petites cartes.
08:24Oui, je me souviens d'avoir vu ça.
08:26Voilà. Eh bien, ça, il n'y a plus qu'une seule banque qui le fait.
08:28Alors donc, vous faites comment, vous ?
08:30Eh bien, je suis dans cette banque.
08:32Vous avez choisi cette banque-là pour ce critère.
08:34Voilà.
08:36Et quand elle se... Si par malheur...
08:38Elle suspend la carte à clé.
08:40Eh bien, il y a un combat. Il y a un combat à mener. C'est-à-dire que soit... Moi, je vais dire est-ce qu'on ne peut pas faire avec des SMS ou...
08:46Moi, après, je vis avec mon ordinateur. C'est mon ordinateur qui fait ma vie.
08:50Oui, qui prend le relais d'un certain nombre de services.
08:54Je ne me suis pas coupé un bras. Je ne suis pas devenu handicapé social. Pas du tout.
08:58Mais c'est simplement j'ai besoin d'être un peu plus organisé et de faire un effort supplémentaire.
09:02Il y a aussi le fait qu'il y a de plus en plus de QR code en fait.
09:06Oui.
09:08Et sans le QR code, on n'a pas les infos.
09:10Ou même, on ne peut pas tout simplement utiliser le service, choisir des plats dans un restaurant.
09:16J'en passe et les meilleurs.
09:18Alors ça, c'est très intéressant le QR code.
09:20Hier, je vais au restaurant. Le serveur me dit vous avez le QR code.
09:22Non. Donc, je me suis levé. Je suis allé à la carte à l'entrée.
09:24Oui.
09:26J'ai appris les deux plats que je voulais par cœur.
09:28Je me suis rassis et je lui ai dit par cœur. Voilà. Par exemple.
09:30Oui.
09:32Mais c'est un petit effort supplémentaire.
09:34Mais en effet, quand il y a eu par exemple les Jeux Olympiques,
09:36si vous aviez le QR code du matin que vous aviez imprimé sur votre imprimante
09:38et qu'il avait été modifié l'après-midi pour des raisons de sécurité,
09:42vous ne pouviez plus rentrer.
09:44Vous ne pouviez plus rentrer dans le stade.
09:46Vous voyez le pouvoir de la chose.
09:48Oui.
09:50Ça devient un peu une prison.
09:52Donc, il faut que les autorités se rendent compte que l'État, la collectivité publique,
09:54a pour obligation de proposer une alternative toujours.
09:56Oui.
09:58J'ai l'impression qu'il nous reste une minute.
10:00C'est passé trop vite.
10:02Mais les avantages.
10:04Parce qu'il y en a plein.
10:06Il y a quelques contraintes que vous venez de décrire.
10:08Mais les avantages sur votre vie.
10:10C'est le temps.
10:12Vous gagnez un temps fou.
10:14Et vous recommencez à lire.
10:16C'est pour ça que j'ai fait un livre papier qui est court.
10:18Pour ceux qui n'arrivent plus à lire.
10:20Oui.
10:22Franchement, vous allez y arriver.
10:24Parce qu'il y a des personnes qui n'arrivent plus à se concentrer dans la lecture.
10:26Revenir à une lecture de livres libérés.
10:28Ça va vous libérer le temps pour revenir à ce type de loisirs.
10:30Merci beaucoup Jacques Tibéri.
10:32Merci à vous.
10:34Vous êtes un rédacteur en chef du Lautec Journal.
10:36Et que vous publiez ce livre.
10:38Je me libère du smartphone.
10:40C'est aux éditions d'Andélion.
10:42Merci.
10:44On passe à notre débat.
10:46La transition énergétique des territoires au programme.
10:52C'est le débat de Smart Impact.
10:54On parle de la transition énergétique des territoires.
10:56Avec Raphaël Ponce.
10:58Bonjour.
11:00Vous êtes le directeur général d'Ecosystème D.
11:02Adrien Berthier, bonjour.
11:04Bienvenue à vous aussi.
11:06Responsable du projet décarbonation d'aluminium Dunkerque.
11:08Ecosystème D.
11:10C'est donc un groupement d'intérêts publics.
11:12Qui en est à l'origine ?
11:14Qui regroupe-t-il ?
11:16C'est un groupement d'intérêts publics.
11:18Qui a été mis en place et lancé par la communauté romaine de Dunkerque.
11:20La communauté romaine de Dunkerque.
11:22Et Patrice Verritte son président.
11:24Qui réunit quelques collectivités.
11:26La communauté de communes des Hauts-de-Flandres.
11:28Le grand port maritime de Dunkerque.
11:30Et aussi des champs consulaires comme la CCI.
11:32Mais la particularité de ce groupement d'intérêts publics.
11:34C'est justement d'ouvrir ses portes.
11:36Aussi à tous les industriels du territoire.
11:38Dans l'aluminium Dunkerque.
11:40Pour créer un collectif.
11:42Qui travaille sur différentes thématiques.
11:44La transition énergétique.
11:46La décarbonation du territoire.
11:48On fixe des feuilles de route.
11:50On construit des trajectoires communes.
11:52Pour travailler sur ces sujets-là.
11:54L'idée c'était d'en faire un peu une expérience pilote.
11:56Ou en tout cas pionnière.
11:58Il y avait cette ambition-là ?
12:00Oui.
12:02C'était au départ quelque chose qui se voulait pilote.
12:04Mais aujourd'hui on est vraiment dans les actions concrètes.
12:06On porte des grands projets d'aménagement du territoire.
12:08De construction des infrastructures nécessaires.
12:10A la décarbonation des industriels.
12:12Et surtout on a une mission aussi d'accompagner.
12:14De développer le territoire.
12:16Par l'accueil de nouveaux industriels.
12:18Qui viennent avec une logique de zéro carbone.
12:20Bas carbone.
12:22Il y a cet objectif commun.
12:24On l'a bien compris.
12:26Aluminium Dunkerque.
12:28Je veux bien que vous nous présentiez l'entreprise en quelques mots.
12:30Alors Aluminium Dunkerque.
12:32On est un des plus gros producteurs d'aluminium primaire en Europe.
12:34C'est quoi l'aluminium primaire ?
12:36C'est l'aluminium pur.
12:38Qui vient du minerai.
12:40Qui est transformé pour former un aluminium qui est 100% pur.
12:42Qui est ensuite mélangé.
12:44Avec différents métaux.
12:46Pour former les différents alliages.
12:48Pour les différentes applications.
12:50Qui sont recherchées.
12:52Nous on produit 280 000 tonnes à peu près.
12:54C'est un des plus gros producteurs d'Europe.
12:56Et ça correspond.
12:58A plus de 4 TWh d'électricité par an.
13:00On est le plus gros site consommateur d'électricité en France.
13:02D'accord.
13:04Et avec évidemment un enjeu majeur.
13:06De réduction de cette consommation.
13:08On peut peut-être dire un mot de l'aluminium.
13:10Qui est quand même un matériau intéressant.
13:12Vous dites indispensable à la transition énergétique.
13:14Pourquoi ?
13:16Tout à fait.
13:18Il a beaucoup de propriétés très intéressantes.
13:20En particulier sa légèreté.
13:22Qui permet à certaines applications.
13:24De gagner en poids.
13:26Il y a son intérêt dans l'automobile.
13:28Dans les véhicules électriques aussi.
13:30En particulier vu que les véhicules sont relativement lourds.
13:32Mais c'est aussi des propriétés physico-chimiques.
13:34Qui sont intéressantes.
13:36Pour différentes applications.
13:38Dans les batteries.
13:40L'autre intérêt.
13:42C'est la recyclabilité de ce matériau.
13:44Qui est 100% recyclable.
13:46Et à l'infini.
13:48On en parlera de la recyclabilité.
13:50L'un des objectifs d'Ecosystem D.
13:52C'est de faire de Dunkerque un territoire bas carbone.
13:54Si on rentre dans le détail.
13:56Il y a une zone industrielle bas carbone.
13:58Je crois que le programme s'appelle décarbonation.
14:00C'est ça.
14:02De quoi il s'agit ?
14:04C'est d'accompagner la transformation.
14:06Dunkerque aujourd'hui est composé d'un tissu industriel historique.
14:08Avec des grands métallurgistes.
14:10Dont Aluminium Dunkerque.
14:12Mais aussi des nouveaux industriels.
14:14Qui viennent s'installer.
14:16Toute la filière de la batterie.
14:18Pour les véhicules électriques.
14:20En cours d'implantation sur le territoire.
14:22Ce qu'on fait.
14:24C'est qu'on travaille sur une stratégie.
14:26Globale et collective du territoire.
14:28Sur la diminution des émissions de CO2.
14:30On travaille avec les industriels.
14:32Existants sur le territoire.
14:34Pour les accompagner.
14:36Vers une décarbonation progressive.
14:38Avec l'objectif.
14:40Fixé aujourd'hui par l'Europe.
14:42De zéro émission de CO2.
14:44A l'horizon en 2050.
14:46Si un nouvel acteur.
14:48Veut venir s'installer dans la région.
14:50Il doit s'engager à un certain nombre.
14:52D'objectifs de décarbonation.
14:54Ou en tout cas à une trajectoire.
14:56Les industriels qui viennent sur ce territoire.
14:58Ils choisissent Dunkerque.
15:00Parce qu'on a cette stratégie.
15:02Bas carbone.
15:04On transforme les industriels.
15:06Qui sont déjà sur place.
15:08Ceux qui arrivent.
15:10Arrivent avec cette logique.
15:12De permettre un développement.
15:14D'industrie du futur.
15:16Bas carbone.
15:18On porte des projets.
15:20Surtout avec le grand port maritime.
15:22D'infrastructures nécessaires à la décarbonation.
15:24Par exemple.
15:26Électrifier l'ensemble du territoire.
15:28Pour permettre de basculer.
15:30Sur des consommations.
15:32D'électricité bas carbone.
15:34Avec la chance.
15:36D'avoir une centrale nucléaire.
15:38On espère de futurs EPR2.
15:40Sur les 10 prochaines années.
15:42C'est de construire aussi des infrastructures.
15:44Autour d'autres utilités.
15:46Comme l'eau.
15:48Comme l'hydrogène.
15:50Comme le CO2.
15:52Tout ce qui est des infrastructures.
15:54Nécessaires à la décarbonation.
15:56Chaque industriel existant.
15:58Porte son projet.
16:00Ou faire venir des industriels.
16:02Qui s'inscrivent dans cette stratégie.
16:04Bas carbone.
16:06Vous êtes responsable.
16:08De ce projet.
16:10Qu'avez-vous fait ?
16:12Les sources d'émissions.
16:14Nous avons un processus.
16:16Avec des émissions fatales.
16:18Nous ne pouvons pas.
16:20Réduire ces émissions.
16:22Ce sont des émissions liées.
16:24Au processus de fabrication.
16:26On produit de l'aluminium.
16:28Pas des utilités comme la chaleur.
16:30Sur lesquelles.
16:32On a plus de leviers.
16:34C'est un changement radical.
16:36De processus.
16:38Que nous avons mis.
16:40Dans notre feuille de route.
16:42Un changement assez radical.
16:44Par rapport à ces émissions.
16:46Dans l'aluminium.
16:48On a beaucoup de chance.
16:50On consomme beaucoup d'électricité.
16:52Par rapport à nos concurrents.
16:54Nous avons la chance.
16:56On a une électricité nucléaire.
16:58Très bas carbone.
17:00On a une électricité décarbonéma.
17:02Quand les centrales tournent à plein régime.
17:04Ce qui est le cas en ce moment.
17:06Tout va bien.
17:08J'ai du mal à comprendre.
17:10Dans votre process.
17:12De fabrication de l'aluminium.
17:14Qu'avez-vous changé ?
17:16Nous sommes en voie.
17:18Dans la réaction.
17:20Nous allons mettre en oeuvre.
17:22Un procédé de capture de carbone.
17:24Nous avons capté.
17:26250 000 tonnes de CO2.
17:28Nous sommes des sites.
17:30Les plus émetteurs en France.
17:32Pour lesquels.
17:34Nous avons la chance.
17:36D'avoir la proximité.
17:38Pour fédérer les acteurs.
17:40Et construire cette infrastructure.
17:42De transport de CO2.
17:44Qui sera nécessaire.
17:46A la réalisation de ce projet.
17:48On est dans un projet commun.
17:50Toutes les entreprises.
17:52On est dans une logique de circularité.
17:54Il y a plusieurs briques.
17:56Aujourd'hui.
17:58Les industriels.
18:00Réduire leurs émissions.
18:02Avoir une sobriété.
18:04Dans la consommation.
18:06Travailler sur les changements de process.
18:08Qui vont avoir des impacts.
18:10En termes de réduction du CO2.
18:12Quand on arrive au bout de la chaîne.
18:14On doit capter le CO2.
18:16Construire des infrastructures.
18:18De collecte de CO2.
18:20Dans d'autres fabrications.
18:22Par exemple.
18:24La construction de carburants de synthèse.
18:26Les e-fuel.
18:28Tout ce qui est pour l'aviation.
18:30Les ISAF.
18:32Ce qui ne sera pas utilisé.
18:34Sera ramené en stockage.
18:36Dans le milieu naturel.
18:38Aujourd'hui.
18:40Il y a des champs de captation.
18:42Et de stockage de CO2.
18:44En mer du nord.
18:46C'est pour ça.
18:48Il y a des infrastructures.
18:50De stockage.
18:52De transformation du CO2.
18:54Pour le mettre dans des bateaux.
18:56Qui vont aller stocker ce CO2.
18:58En mer du nord.
19:00Il y a aussi des projets de pipe.
19:02De construction de réseaux de gaz.
19:04De CO2 qui iront jusqu'en mer du nord.
19:06Pour stocker ce CO2.
19:08C'est un investissement lourd.
19:10De la part d'écosystème D.
19:12Derrière ma question.
19:14Est-ce que les entreprises.
19:16S'en vont ?
19:18L'intérêt.
19:20C'est de mutualiser les coûts.
19:22Chaque entreprise.
19:24Participe massivement à ces projets.
19:26On est soutenu par l'Etat français.
19:28On est soutenu par l'union européenne.
19:30Pour réaliser ces projets.
19:32Quand on parle à Dunkerque.
19:34Les chiffres.
19:36C'est 6 à 7 milliards d'euros d'investissement.
19:38Autour de la décarbonation.
19:40Au bout de la chaîne de décarbonation.
19:42Tous ces investissements.
19:44Très largement par les industriels.
19:46Les collectivités.
19:48Participent et contribuent.
19:50Sur l'aménagement des infrastructures nécessaires.
19:52Le réseau de RTE.
19:54Construit des lignes électriques.
19:56Chacun joue son rôle.
19:58Dans ce collectif Dunkerque.
20:00Je veux bien qu'on parle.
20:02De recyclage.
20:04De quoi on parle ?
20:06Recyclage de vos déchets.
20:08Recyclage de l'aluminium.
20:10Que vous produisez.
20:12C'est quoi le principe ?
20:14L'intérêt.
20:16Quand l'aluminium est recyclé.
20:18Il consomme 95% moins d'énergie.
20:20Que lorsqu'on le produit.
20:22C'est l'intérêt.
20:24De générer plus d'aluminium.
20:26Pour un coût énergétique moindre.
20:28L'aluminium est 100% recyclable.
20:30S'il est bien trié.
20:32Il y a différents types de déchets.
20:34Sur le site.
20:36Nous réutilisons déjà l'aluminium.
20:38Que nous produisons.
20:40Il peut générer des rebuts.
20:42Mais on parle aussi.
20:44De réutiliser.
20:46Ce qu'on appelle du scrap.
20:48Post utilisation.
20:50Issu des différents.
20:52Applications.
20:54Que vous pouvez retrouver.
20:56Cette chaîne de valeur.
20:58Existe.
21:00L'aluminium secondaire.
21:02Ce n'est pas votre métier de départ.
21:04Aujourd'hui.
21:06On a la possibilité d'optimiser.
21:08Le traitement de ces volumes.
21:10D'augmenter.
21:12La capacité de recyclabilité.
21:14Avec un nouveau four de fusion.
21:16Il faut construire.
21:18Pour intégrer.
21:20L'aluminium secondaire.
21:22Dans le process.
21:24Un 8e four.
21:26En cours de construction.
21:28Une dizaine de millions d'euros.
21:30Subventionné par l'ADEME.
21:32Le fonds France 2030.
21:34Nous remercions pour ce soutien.
21:36Cette année.
21:38Il permettra.
21:40De produire cet aluminium.
21:42De seconde main.
21:44On aura la même qualité.
21:4620 000 tonnes supplémentaires.
21:48Grâce à 7000 tonnes.
21:50D'aluminium.
21:52Un dernier mot.
21:54Sur l'aspect.
21:56C'était un projet.
21:58Pionnier.
22:00Il inspire d'autres villes.
22:02Oui.
22:04On a été retenu.
22:06Par le World Economic Forum.
22:08Comme le premier cluster français.
22:10Qui fait partie d'un collectif.
22:12Qui travaille autour de la décarbonation.
22:14Cette année.
22:16On aura l'occasion.
22:18Avec Dunkerque.
22:20D'aller présenter cette expérience.
22:22À Osaka.
22:24Lors de l'expo universelle.
22:26Dans le pavillon français.
22:28Pour montrer l'expérience de Dunkerque.
22:30Sur différents volets.
22:32D'une ville comme Dunkerque.
22:34Son urbanisme.
22:36Son territoire.
22:38On aura l'occasion de présenter.
22:40Ce merveilleux exemple Dunkerque.
22:42Merci à tous les deux.
22:44A bientôt.
22:46On passe à notre rubrique.
22:48Start-up.
22:50Tout de suite.
22:52Smart Ideas.
22:54Avec Thomas Genvray.
22:56Bonjour.
22:58Co-fondateur de la marque Ehop.
23:00C'est quoi Ehop ?
23:02C'est une marque.
23:04Qui est à destination.
23:06De la grande distribution.
23:08On a créé l'année dernière.
23:10Avec Alexis.
23:12L'enjeu d'Ehop.
23:14C'est de démocratiser.
23:16Des objets du quotidien.
23:18Que tout le monde utilise.
23:20Et de les fabriquer en France.
23:22Si vous avez des brosses à dents.
23:24Dans la poche de votre veste.
23:26Ce n'est pas par hasard.
23:28Ceci est une brosse à dents.
23:30Rechargeable.
23:32On a un manche.
23:34En bioplastique.
23:36Dans lequel s'insère.
23:38Une petite brossette.
23:40L'idée.
23:42C'est de réduire.
23:44De 90% l'usage du plastique.
23:46Lié au brossage de dents.
23:48C'est pour la partie produit.
23:50Pour la partie économique.
23:52Il y a.
23:54180 millions de brosses à dents.
23:56Vendues chaque année en France.
23:58Et 95% d'import.
24:00C'est fabriqué chez nous.
24:02A Angers.
24:04180 millions de brosses à dents.
24:0690-95% d'import.
24:08En France.
24:10Il y a aussi une version bois.
24:12C'est ça l'autre ?
24:14Absolument.
24:16On utilise du bois de Hêtre.
24:18Forêt française.
24:20Du Jura.
24:22On va faire l'empoilage.
24:24Ça constitue.
24:26Une alternative.
24:28Aux brosses à dents naturelles.
24:30Beaucoup en grande distribution.
24:32A base de bambou.
24:34Importées d'Asie.
24:36De quoi sont majoritairement.
24:38Composées nos brosses à dents ?
24:40Si c'est 90 ou 90%.
24:42Des 180 millions.
24:44Vendues chaque année.
24:46Elles viennent d'où ?
24:48Les brosses à dents.
24:50Elles sont essentiellement.
24:52De provenance asiatique.
24:54Pour 95%.
24:56Si vous avez l'image.
24:58D'une brosse à dents.
25:00Un plastique un peu dur.
25:02Parfois plus mou.
25:04Deux matériaux différents.
25:06C'est plus difficile à recycler.
25:08C'est quasiment impossible.
25:10On a fait le choix.
25:12D'un monomatériau.
25:14Du PP biosurcé.
25:16A 40%.
25:18Plus facilement recyclable.
25:20Elles sont construites.
25:22On se dit.
25:24On va faire des brosses à dents françaises.
25:26L'entreprise existe.
25:28Depuis 7 ou 8 ans.
25:30Depuis 8 ans.
25:32Vous avez lancé d'autres produits.
25:34Il y a la filière.
25:36Est-ce que c'est compliqué.
25:38De faire une brosse à dents en France.
25:40Il n'y a pas forcément la filière.
25:42Quand on a démarré.
25:44L'activité il y a 8 ans.
25:46Jour pour jour.
25:48Bon anniversaire.
25:50On a voulu.
25:52Revisiter.
25:54Cet objet du quotidien.
25:56Sous l'angle.
25:58Made in France.
26:00Et écoresponsable.
26:02Avec des matériaux différents.
26:04Le marché est gigantesque.
26:06Rien qu'en France.
26:08180 millions de brosses à dents.
26:10Il n'y a pas forcément.
26:12De filière organisée.
26:14Il a fallu sourcer.
26:16Le menuiser.
26:18Trouver la machine.
26:20Pour faire l'empoilage.
26:22Et puis.
26:24Y aller un peu.
26:26Sur ce marché.
26:28Pas par la grande porte.
26:30La pharmacie ou la GMS.
26:32Ce sont les 2 principaux.
26:34Pour acheter une brosse à dents.
26:36On a fait le choix.
26:38D'y aller par des chemins.
26:40De traverses.
26:42Magasins bio.
26:44Et puis.
26:46Et aujourd'hui.
26:48Vous en avez tout.
26:50On a une marque.
26:52Dédiée au magasin bio.
26:54Une marque.
26:56Dédiée à la GMS.
26:58On a une activité.
27:00De sous-traitance.
27:02Pour travailler.
27:04Pour d'autres marques.
27:06Il y a d'autres produits.
27:08Sous la marque.
27:10On a.
27:1210 dentifrices.
27:14C'est pareil.
27:16On ne va pas faire.
27:18Du tube de dentifrice classique.
27:20On va sur quelque chose.
27:22Assez peu connu.
27:24Le dentifrice à croquer.
27:26C'est une pastille.
27:28De dentifrice.
27:30On va croquer.
27:32On se brosse les dents.
27:34C'est assez peu connu.
27:36Mais il va l'être.
27:38De plus en plus.
27:40On ne transporte pas d'eau.
27:42Quand on livre.
27:44Un dentifrice à croquer.
27:46Merci.
27:48A bientôt.
27:50A la fin de l'émission.
27:52Merci de votre fidélité.
27:54A la chaîne des audacieuses.
27:56Et des audacieux.
27:58Salut.