Avec Jean-François Achilli et Maxime Lledo
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##DITES_LE_FRANCHEMENT-2025-04-02##
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NewsTranscription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04Bien, on en parle avec Benjamin Anglaise. Benjamin, alors, de quoi parlons-nous ?
00:10On parle d'Éric Ciotti.
00:11Ah bon ?
00:12Ça vous tente ou pas ?
00:13Si vous voulez.
00:14Après la condamnation en première instance de Marine Le Pen, Éric Ciotti a dit vouloir supprimer l'exécution provisoire d'une peine d'inéligibilité.
00:21Ça veut dire quoi ?
00:22L'exécution provisoire, tout d'abord, c'est ce qui fait que la peine d'inéligibilité s'applique immédiatement
00:27et ce jusqu'au moment où la Cour d'appel rendra sa décision.
00:30Donc, en ce qui concerne Marine Le Pen jusqu'à l'été 2026, cette exécution provisoire, elle fait débat.
00:35Et donc, eh bien, hier à l'Assemblée, Éric Ciotti a annoncé le dépôt d'une proposition de loi pour la supprimer en cas de peine d'inéligibilité.
00:43Nous observons la prise de pouvoir de l'autorité judiciaire.
00:47Le gouvernement des juges s'installe contre le peuple souverain.
00:52D'éminents juristes, pourtant opposés à Marine Le Pen, ont fait entendre leur inquiétude.
00:58L'exécution provisoire installe une peine de mort politique.
01:04Monsieur le Premier ministre, d'autres groupes portera donc dans sa niche de joint une proposition de loi pour supprimer l'exécution provisoire pour les peines d'inéligibilité.
01:18Petite précision rapide, Éric Ciotti est lui-même visé pour une enquête pour détournement de fonds publics.
01:22Il risque donc en l'état, s'il est condamné, de se voir infliger une exécution provisoire d'une peine d'inéligibilité.
01:27On n'est jamais mieux servi que par soi-même.
01:29Et j'ai vu que François Bayrou est à contre.
01:34Lui aussi, il est poursuivi pour détournement de fonds publics, non ?
01:39Oui, mais lui, en premier instant, ce n'était pas le même résultat que Marine Le Pen.
01:44Sauf que le parquet a fait appel et qu'il est poursuivi.
01:48Rassurez-moi, personne ne parle de supprimer la potentielle inéligibilité de certains politiques.
01:53On parle de suspendre l'exécution provisoire.
01:57De l'inéligibilité ?
01:59Oui, d'accord.
02:01C'est-à-dire que si l'inéligibilité n'est pas exécutée, elle est reportée.
02:06C'est-à-dire que chaque politique pourra se présenter à une élection.
02:11Aujourd'hui, on a un processus judiciaire qui fait que vous passez par différents degrés de juridiction.
02:16Dans ce cas-là, allons jusqu'au bout de la logique.
02:18On supprime les différents degrés de juridiction.
02:20Et aujourd'hui, on considère que la première instance, quand elle donne un avis,
02:23elle n'a pas le droit de se tromper, elle est dans une justice parfaite,
02:26elle a raison sur le fond du dossier.
02:28A partir du moment où il y a différentes étapes,
02:30on ne peut pas se permettre de considérer que de ne pas aller au bout du processus.
02:35Aujourd'hui, plutôt que de se déclarer innocent même quand on fait appel,
02:39on se découvre par principe coupable.
02:41Donc ça vient renverser totalement la chose.
02:43Puisque là, en l'occurrence Marine Le Pen, il y a appel.
02:46Et si l'appel lève l'inéligibilité à l'été 2026, elle pourra se présenter en 2025.
02:52Pendant plus d'un an et demi quand même, il y aura une exécution.
02:55Donc un juge s'est trompé et aura permis à quelqu'un, mine de rien, de créditer.
03:00Vous verrez, si le juge s'est trompé, vous ne pouvez pas le dire aujourd'hui.
03:02Le fond d'appel vous le dira.
03:04Donc aujourd'hui, on prend une décision qui n'a pas été finalement aboutie.
03:08Après plusieurs cycles judiciaires. C'est anormal.
03:10La question qui est posée par ce débat, c'est les politiques sont-ils au-dessus des lois ?
03:16Au-dessus des lois, sont-ils une catégorie à part ?
03:18J'ai envie de nous inviter à se fonder sur le droit.
03:22J'ai écouté ce matin Ludovic Fria, le président de l'Union syndicale des magistrats,
03:25qui était passionnant.
03:26A politique et à partisan, je voudrais le préciser.
03:29L'idée c'est de dire que les politiques ne sont pas au-dessus des lois.
03:32Donc ils seraient des citoyens égaux comme les autres.
03:34Nous sommes d'accord.
03:35Je vous rappelle que pour chacun des Français, donc politique inclus,
03:39suivant le raisonnement, l'appel est suspensif.
03:42Puisque l'appel est suspensif pour tous,
03:45pourquoi créer soudain une inéligibilité immédiatement applicable ?
03:50Donc si on se fonde sur le droit pur,
03:53cette inéligibilité appliquée immédiatement ne devrait pas exister
03:58puisque tous les citoyens devraient être égaux devant la loi.
04:00Et donc l'appel est suspensif.
04:01C'est ça qui est posé. C'est un problème de droit pur.
04:04Et c'est vrai que derrière, il y a une dimension politique et morale.
04:08Non, il y a une dimension politique et morale.
04:11Ce qui me trouble, je pose franchement la question,
04:15c'est que le Rassemblement National appelle à une manifestation,
04:20un défilé contre la justice.
04:22Dimanche prochain.
04:23Mais non, c'est davantage en soutien.
04:26C'est contre une décision de justice.
04:28Est-ce qu'on a le droit de critiquer des décisions de justice en France ?
04:31On peut dire qu'on n'est pas d'accord avec une décision de justice.
04:35Ils vont manifester.
04:36Ils ont encore le droit de manifester contre une idée, contre laquelle ils ont décidé.
04:40J'entends partout, les politiques veulent être au-dessus des lois, etc.
04:43Et alors ça, j'adore, parce que généralement, il y a deux ou trois politiques.
04:45Je pose une autre question.
04:47Un politique, imaginons, Marine Le Pen est condamnée à un appel à l'été 2026.
04:52C'est très bien.
04:53Très bien, elle est condamnée.
04:54La justice, très bien.
04:55Bon, très bien.
04:56Est-ce qu'elle doit pouvoir se présenter à l'élection présidentielle de 2027 ?
04:59Moralement ou pas ?
05:00Moralement, mais arrêtez avec la morale, Jean-Jacques.
05:03On s'en fout.
05:04On se fiche aujourd'hui.
05:05L'appel, c'est le deuxième degré de juridiction.
05:08Il reste encore la cassation.
05:09Donc, tant qu'elle n'est pas condamnée définitivement,
05:11elle a le droit de poursuivre son cycle judiciaire.
05:13Ensuite, j'entends, aujourd'hui, les politiques veulent être au-dessus des lois.
05:15Vous avez vraiment l'impression que les politiques sont au-dessus des lois,
05:17avec la façon dont leurs déclarations sont scannées,
05:20la façon dont leurs revenus sont examinés,
05:22la façon dont tout est...
05:23Heureusement.
05:24Heureusement, non ?
05:25D'accord, entre le heureusement et la façon dont on doit se réjouir,
05:28et la façon perverse.
05:29Donc, si vous voulez, on décortique tout.
05:30Et après, on se dit, je ne comprends pas.
05:32On a un député, aujourd'hui, qui a fait passer ci, en ça.
05:35Regardez, ils ont tel avantage, tel avantage.
05:37Et ensuite, on se dit, on ne comprend pas.
05:38Le niveau des politiques, ça a vachement baissé.
05:40Dernier point, j'entends partout.
05:41La justice, quand même, avec les politiques, elle est légère.
05:44Ou, tout d'un coup, on a cette petite musique.
05:46Vous avez l'impression que tout ce qui s'est passé avec, notamment, Nicolas Sarkozy,
05:49ça a été léger ?
05:50Vous croyez que quand on...
05:51C'est une réquisition.
05:53Attendons les condamnations.
05:56Dans les écoutes, mettre un bracelet à un ancien président de la République,
05:58vous trouvez ça normal ?
05:59Enfin, je veux dire, il faut quand même regarder, aujourd'hui, les décisions judiciaires.
06:02Mais, pardon.
06:03Mettre un bracelet, pourquoi pas à un président de la République ?
06:06Parce qu'il a été président de la République, on ne lui met pas un bracelet ?
06:09Suite à un dossier parqué national financier
06:13qui a mis des avocats sur écoute de façon totalement illégale.
06:16Je rappelle que Jacques Chirac, le président en exercice,
06:18deux fois élu, a échappé aux affaires du fait d'être en exercice.
06:21Et ensuite, quatre ans plus tard, après d'être sorti de la vie politique,
06:24a été rattrapé par les affaires.
06:26Mais ça a donné quoi, à la fin ?
06:28Il a été condamné.
06:29Il a été condamné.
06:30Donc, il y a eu ce bracelet.
06:31Il y a un précédent.
06:32Juste pour répondre rapidement à ce que vous disiez, Jean-Jacques Bourdin,
06:35Marine Le Pen, en appelant à manifester, appelle à une manifestation pacifique.
06:38C'est le mot d'ordre éclair.
06:40Mais, souvenez-vous, les gilets jaunes, au départ, les ronds-points, c'était pacifique.
06:44Il y a eu ensuite une montée de tension.
06:46Il y a eu une montée de tension dans le pays parce qu'ils n'ont pas été écoutés.
06:50Et ça a donné des manifestations ultra-violentes
06:53qui ont, à un moment donné, même de façon sécuritaire, menacé certains exercices.
06:57Vous savez ce que je suis en train de dire ?
06:59Oui, exactement.
07:00On va en parler avec David Lysnard, notre invité.
07:03Attention à l'effet Capitole.
07:05Non mais voilà, tout de suite.
07:06Et puis Marine Le Pen a des airs tranquilles.
07:08Il est 8h30.
07:098h30.
07:108h30.
07:11Sur l'antenne de Soud Radio.
07:13Je le rappelle.
07:14Il est 8h30.
07:15Il est 8h30.
07:16Et David Lysnard est là dans un instant.
07:19A tout de suite.