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00:00Europe 1, 16h, 18h, On marche sur la tête, Eliott Deval.
00:05Il est un peu moins de 17h05, vous êtes en direct sur Europe 1 pour On marche sur la tête
00:10et c'est bien de sourire un peu parce que malheureusement l'actualité est lourde.
00:14On parle évidemment du drame nantais 24h après l'attaque au couteau
00:18et ce lycéen, cet assaillant lycéen qui a tué une de ses camarades et fait trois autres blessés.
00:26Si vous voulez souhaiter réagir, 01, 80, 20, 39, 21, on est toujours avec Fabien Lecoeuvre,
00:32Valérie Benaïm, Olivier Dartigol, Gautier Lebrecht.
00:35On est également avec Loïc Travert, délégué Alliance Police Nationale.
00:41Je vais vous proposer d'écouter le son politique qui est dans la continuité de ce drame.
00:46C'est la déclaration de Bruno Rotaillot hier après-midi qui nous a dit,
00:51le ministre de l'Intérieur, ce n'est pas un fait divers mais un fait de société.
00:55On l'écoute.
00:55Je pense que ce n'est pas un fait divers ce drame, cette tragédie.
00:59C'est un fait de société.
01:01C'est un fait de société.
01:03Nous sommes dans une société qui a encouragé le laxisme,
01:09qui a voulu déconstruire les interdits, l'autorité, l'ordre, les hiérarchies
01:15et qui a accouché finalement de toute cette violence.
01:19avec des jeunes, pour l'instant on ne connaît pas le profil,
01:24c'est les enquêteurs sous l'autorité judiciaire qui devra appréhender notamment le profil psychologique.
01:31Mais cette violence, il faut la dénoncer.
01:35Et au-delà des mesures qui peuvent être prises, et qu'ils seront d'ailleurs,
01:40mais je pense qu'il y a aussi une société à reconstruire, des repères à rebâtir, des hiérarchies à refaire, une autorité à restaurer.
01:50Et quelques instants après cette déclaration de Bruno Rotaillot,
01:55vous avez Johanna Roland qui expliquait ne pas vouloir faire de politique Gauthier Lebrecht.
02:01Et c'est un tournant évidemment très important,
02:03puisque vous avez le ministre de l'Intérieur qui se rend sur place,
02:06qui dit ce n'est pas un fait divers, c'est un fait de société.
02:09Et de l'autre côté, vous avez une maire qui refuse de parler de choses très concrètes
02:14qui restent sur le terrain de l'émotion, en disant c'est le temps du deuil, on ne fait pas de politique.
02:19Elle dit, je ne fais pas de politique, la maire de Nantes, Johanna Roland,
02:22sa déclaration était politique du premier au dernier mot.
02:25Elle ouvre la polémique, elle décide d'ouvrir la polémique avec Bruno Rotaillot,
02:29en disant moi je suis dans l'émotion, alors que Bruno Rotaillot est dans la récupération,
02:33c'est ce qu'elle cherche à dire.
02:34Alors que le ministre de l'Intérieur essaye de dire,
02:37il y a des raisons qui ont poussé à ce drame,
02:40et à la violence plus globale chez les mineurs,
02:42cette société de déconstruction, de laxisme,
02:46il n'a pas prononcé ce mot-là, mais il a prononcé le terme de déconstruction de la hiérarchie,
02:50de l'ordre, de l'autorité,
02:52et il essaye de trouver des solutions
02:53pour que ça ne se reproduise pas,
02:56de réarmer cette société,
02:58de redonner un cadre.
03:00Mais avant la pause, vous avez dit,
03:01Elliot, on pense évidemment à la famille de la jeune victime,
03:04et évidemment qu'on y pense.
03:06Et moi je pense à tous les parents
03:08de France, parce que
03:09le plus important dans cette affaire,
03:12c'est que tout le monde va en garder quelque chose,
03:14parce que chaque parent maintenant
03:16ne va pas être serein
03:18en envoyant son enfant à l'école,
03:20en se disant, il n'y a plus,
03:21François Bérou parlait d'école sanctuaire,
03:23elle ne l'est plus.
03:24Donc il n'y a plus un sanctuaire,
03:26plus un endroit qui est préservé
03:28de cette violence, de cette barbarie,
03:30de cette insécurité.
03:31Et donc c'est là aussi le drame,
03:33c'est-à-dire qu'on ne peut plus envoyer son enfant sereinement,
03:36on avait quand même des parents,
03:37ils envoient leur fille à l'école le matin,
03:38et pour eux c'est une évidence que le soir,
03:40elle est autour de la table pour le dîner.
03:42Et bien non, elle ne sera pas là.
03:42Et c'est pour ça aussi qu'on a décidé
03:44cet après-midi sur Europe 1,
03:46on dirait que d'on marcherait la tête,
03:48un, de reparler évidemment de ce drame,
03:50tout en prenant de la hauteur,
03:51de revenir sur ce climat d'insécurité en France,
03:54et deux, évidemment, de vous donner la parole,
03:56c'est vous qui donnez le ton et le tempo de l'émission,
03:5801, 80, 20, 39, 21,
04:01avec cette question qui est au cœur de notre émission,
04:04que faire face à cette insécurité grandissante,
04:06face à cet ensauvagement de la société ?
04:08Dans un instant, on sera avec Olga,
04:10Mais est-ce que je peux faire un peu de politique
04:12concernant Bruno Retailleau ?
04:13Ah bah bien sûr, évidemment !
04:14Dans le sens où en effet,
04:15on peut dire que c'est un fait de société,
04:18puisque ce n'est pas le premier cas
04:20d'un adolescent avec un couteau,
04:22que cette question-là s'est installée
04:24dangereusement dans la société française,
04:27ça n'est pas un fait de société,
04:28parce que l'école,
04:29on en a souvent parlé ici,
04:31n'est plus...
04:32C'est un fait de société,
04:34puisque l'école n'est plus un sanctuaire,
04:36ça je suis d'accord.
04:37Mais voyons aussi que Bruno Retailleau
04:39est dans une séquence politique
04:41en lien à l'élection à la tête de LR,
04:45sous les feux des critiques de Laurent Wauquiez,
04:49qui évoque dernièrement,
04:51et il va certainement réagir encore une fois,
04:53sur l'insécurité qui progresse
04:55de manière très forte dans notre société,
04:59le sous-texte c'est de dire
05:01que Bruno Retailleau est à Beauvau
05:02depuis septembre,
05:04au gouvernement Barnier,
05:04et que cela n'a en rien amélioré
05:07la situation sécuritaire.
05:09Donc il se joue aussi ce calendrier politique.
05:12Le rassemblement des élèves
05:13en hommage à leurs camarades décédés
05:14vient de prendre fin,
05:16c'était à 17h,
05:18je suis en train de lire
05:19les déclarations de nos confrères de Ouest-France,
05:21merci pour ce moment très fort,
05:23la cérémonie touche à sa fin,
05:25les élèves et les familles
05:26vont bientôt sortir par petits groupes,
05:29on entendra certains témoignages dans un instant,
05:31c'est vrai qu'il y a une séquence politique,
05:33mais je crois qu'on est au-delà
05:34de cette séquence politique,
05:34vous savez pourquoi Olivier ?
05:36Parce qu'en fait depuis
05:37qu'il a mis un pied,
05:39place Beauvau,
05:40qu'on lui apporte les premières fiches
05:42en expliquant que la situation sécuritaire
05:44en France est très complexe,
05:46et c'est un euphémisme
05:48que de dire très complexe,
05:49c'est le premier à alerter
05:51sur cet ensauvagement de la société,
05:54et Gérald Darmanin,
05:55rappelez-vous,
05:56quand il avait parlé
05:56d'ensauvagement de la société,
05:58il y avait tout le gouvernement
05:58qui l'avait repris en disant
06:00c'est faire le jeu de l'extrême droite
06:02tous les ministres de l'Intérieur,
06:04après leur exercice à Beauvau,
06:06disent qu'ils ont eu la même expérience,
06:09c'est un effroi quotidien,
06:11puisque sur le bureau de Beauvau,
06:14toutes les heures,
06:15et notamment le matin très tôt,
06:17pour ce qui s'est passé la nuit,
06:18vous avez un relevé de situation
06:20sur l'ensemble de l'insécurité dans le pays,
06:23donc le ministre de l'Intérieur
06:24est au fait quasiment
06:26toutes les demi-journées
06:27de ce thermomètre-là.
06:28On parlera de l'hypothèse
06:30d'installer des portiques
06:30dans les écoles,
06:31évoquées par François Bayrou,
06:33qui fait déjà polémique,
06:34mais avant cela,
06:35je voudrais qu'on donne la parole
06:36aux auditeurs d'Europe 1,
06:37et on est avec Olga.
06:39Cher Olga,
06:39merci d'être avec nous,
06:40vous êtes mère de famille,
06:42et je disais en début d'émission,
06:43c'est aux parents d'élèves
06:44de prendre la parole,
06:45c'est aux professeurs
06:46de prendre la parole,
06:47c'est aux victimes
06:48de cette violence débridée
06:50de prendre la parole.
06:52Quel regard vous portez
06:53sur ce qu'il s'est passé,
06:54cher Olga ?
06:55Est-ce que pour vous,
06:55c'est un fait divers ?
06:57On ne peut pas faire grand-chose
06:58quand un homme ou un adolescent
07:01se lance dans un périple meurtrier
07:03ou alors on est dans un fait de société.
07:07Alors, tout d'abord,
07:08je voulais vous souhaiter tous bonjour.
07:10Bonjour Elliot,
07:11et bonjour à toute l'équipe.
07:12Bonjour Olga.
07:12Bonjour.
07:14Non, ce n'est pas du tout un fait divers,
07:17c'est vraiment un fait de société.
07:20On est de plus en plus en insécurité.
07:22Moi qui suis maman
07:23d'un enfant de 13 ans,
07:24qui a subi du harcèlement à l'école,
07:30des choses assez violentes aussi,
07:33et qui continue,
07:34je continue à entendre autour de moi
07:36tout un tas de mères de famille
07:37qui sont très inquiètes aussi,
07:39et mon fils a été témoin
07:44de violences de certains de ses camarades.
07:47Voilà.
07:49Je peux vous dire que c'est très inquiétant
07:52et qu'aujourd'hui, en tant que parent,
07:53on est un peu...
07:54On est complètement démunis
07:56et que je ne comprends absolument pas.
08:00Voilà.
08:00Moi, mon fils a eu des difficultés
08:02après le confinement.
08:03Il a subi...
08:04En fait, je ne comprends pas
08:05le fait que...
08:07un enfant, un ado...
08:09Non, mais la question qu'on se pose,
08:11Olga, aujourd'hui,
08:12et c'est ce que disait très bien Gauthier
08:14il y a quelques instants,
08:15c'est que désormais,
08:17vous avez des parents
08:18qui, normalement,
08:20quand ils emmènent leurs enfants à l'école,
08:22ils sont sereins, heureux,
08:24et aujourd'hui,
08:24ils ont la boule au ventre.
08:25Est-ce que vous l'avez,
08:26cette boule au ventre ?
08:27Est-ce que vous vous dites ?
08:28Mais que va-t-il se passer ?
08:29Je n'ai plus cette boule au ventre
08:30depuis, je vais vous dire un truc,
08:31j'ai plus cette boule au ventre
08:33depuis que j'ai retiré mon enfant
08:35de l'école publique,
08:36ce qui est assez grave,
08:39puisque...
08:40Et en même temps,
08:42ce qui s'est passé à Nantes,
08:43c'était dans une école...
08:44Non, mais attendez,
08:45ce qui s'est passé à Nantes,
08:46c'était dans une école privée,
08:47chère Olga.
08:48Oui, absolument.
08:49Et moi, aujourd'hui,
08:50mon fils,
08:50c'est dans une école privée.
08:52Donc, dans une école privée
08:53un petit peu privilégiée,
08:56dans un quartier très privilégié de Paris.
08:57Donc, je paye le prix qu'il faut.
09:02Mais moi, il faut savoir que,
09:04oui, j'ai eu la boule au ventre,
09:05et je tiens à le dire,
09:07dans l'école publique.
09:08Parce que mon fils a été victime
09:10d'antécénitisme,
09:12de violences,
09:13de coups,
09:14de brimades,
09:16et c'était extrêmement difficile,
09:18en fait.
09:19Et surtout qu'en plus,
09:19quand on a un enfant un peu différent,
09:22c'est encore pire.
09:23Écoutez, c'est important
09:24d'avoir votre témoignage
09:25cet après-midi,
09:26parce que, souvent, justement,
09:28et je disais,
09:29la France silencieuse,
09:30ces témoignages-là,
09:32ces alertes-là,
09:33sont souvent mises sous le tapis.
09:35On préfère ne pas voir
09:36ce qui est en train de se passer,
09:38parce que,
09:38les solutions,
09:39elles sont difficiles à trouver,
09:41ou du moins,
09:42elles peuvent créer
09:43d'énormes clivages.
09:45Vous souhaitiez réagir, Valérie ?
09:46Oui, non, j'ai écouté notre auditrice
09:48avec beaucoup,
09:49beaucoup d'intérêt,
09:49et évidemment,
09:50j'entends le témoignage
09:51et la souffrance
09:52de ce qu'a pu vivre son enfant,
09:55mais je crois,
09:55malheureusement,
09:56que si l'école publique
09:57est particulièrement
09:58en première ligne,
10:00l'école privée
10:01n'est pas exempte,
10:02elle aussi,
10:02et on vient de le voir là.
10:04Absolument.
10:04Par ailleurs,
10:05il y a à la fois
10:06des attaques
10:07qui peuvent venir
10:08de l'extérieur,
10:09mais là, en l'occurrence,
10:10c'était un élève
10:11de l'école.
10:11Bien sûr.
10:12Donc, malheureusement,
10:14je crois que toutes les écoles
10:15privées au public sont...
10:15Et à 18h,
10:16c'est pour ça qu'on fait attention,
10:17à 18h, Valérie,
10:19il y aura la conférence
10:20du procureur de la République
10:21qui nous permettra
10:22de voir un peu plus clair
10:23sur le profil du suspect.
10:25Mais moi,
10:25je veux qu'on revienne aussi
10:26sur la politique
10:27et l'hypothèse
10:28d'installer des portiques
10:29dans les écoles
10:30qui fait déjà polémique.
10:32J'ai entendu Manon Aubry
10:33dire que c'est une course
10:34à l'échalote sécuritaire.
10:37Ça coûte 100 000 euros
10:38par établissement scolaire,
10:39dit-elle.
10:40Il y a 12 000 établissements scolaires
10:41dans notre pays.
10:42Donc, vous faites rapidement
10:43le calcul.
10:44Sans compter,
10:45poursuit-elle,
10:46qu'en termes d'efficacité,
10:47on va demander aux enfants
10:48de venir une heure plus tôt
10:49à l'école
10:49pour pouvoir faire la queue.
10:51Donc, il va y avoir
10:52des attroupements
10:52devant les établissements.
10:55Écoutez,
10:55c'est Manon Aubry,
10:57elle a peut-être raison.
10:57Manon Aubry,
10:58ça ne la dérange pas
10:59quand une éolienne offshore,
11:01elle coûte 300 millions d'euros
11:02et que ça ne sert à rien.
11:03Voilà, pardonnez-moi,
11:04un portique,
11:04ça dérange,
11:05une éolienne offshore,
11:05ça ne pose pas de problème.
11:06Non mais là où elle a raison,
11:08c'est qu'effectivement,
11:09d'abord,
11:09les élèves,
11:10ils n'arrivent pas
11:10de façon perlée,
11:11ils n'arrivent pas
11:11les uns après les autres
11:12toutes les 10 minutes.
11:13Ils arrivent en masse
11:14au même moment
11:15parce que l'école
11:16démarre au même moment.
11:18Donc, on va se retrouver
11:18comme si on était
11:19à l'aéroport.
11:20Et par ailleurs,
11:20je vous rappelle
11:21qu'aux Etats-Unis,
11:22quasiment toutes les écoles
11:23ont des portiques.
11:24C'est un des pays au monde
11:26où il y a le plus
11:27de masse murderers
11:27dans les lycées
11:28et dans les établissements scolaires.
11:30Donc, ce n'est pas la panacée.
11:32Alors, peut-être que c'est...
11:33On cherche partout.
11:34Peut-être que c'est
11:35une des solutions.
11:36Mais je ne crois pas
11:38à cette solution-là.
11:38C'est-à-dire que
11:39la question sécuritaire,
11:40c'est toujours intéressant.
11:42L'excuse de minorité,
11:43vous pensez que vous avez
11:44des élus aujourd'hui
11:45ou des maires de gauche
11:46qui se mobilisent
11:47pour ne pas lever
11:48l'excuse de minorité
11:49et qui en même temps
11:50demandent à ce que...
11:51C'est un vrai débat.
11:52C'est un autre sujet.
11:52Mais non, c'est intimement laid
11:54puisqu'à ce que les adolescents
11:55de 16 ans
11:56puissent voter au municipal.
11:57Ils ont signé une tribune
11:58il y a 7 jours.
11:59Non, mais sur un exemple
12:00hyper précis
12:00sur les portiques de sécurité.
12:02C'est autre chose
12:03que l'excuse de minorité.
12:04Il y a eu un débat d'ailleurs
12:05récemment à l'Assemblée nationale
12:07sous l'impulsion
12:08de Gabriel Attal
12:08sur ce sujet précis
12:10pour en faire l'exception.
12:11Vous vous souvenez
12:12de l'attaque du Thalys.
12:14Donc, le train
12:15qui relie notamment
12:16la France et la Belgique.
12:17Oui.
12:17Bon, on a placé
12:19des portiques de sécurité
12:20gare du Nord.
12:21Ça a duré
12:22un an
12:24un an et demi
12:25puis c'était un tel
12:26passez-moi l'expression
12:27bordel
12:27qu'on a supprimé
12:28les portiques de sécurité
12:29et maintenant il n'y en a plus.
12:31Donc, moi je veux bien
12:32mais il faut être
12:33au-delà de l'effet d'annonce.
12:34C'est-à-dire que si on décide
12:35d'installer
12:36des portiques de sécurité
12:37il faut se donner
12:38les moyens de le faire
12:39et il ne faut pas
12:39que ça disparaisse
12:40au bout de deux jours.
12:41Ça va être intéressant
12:42d'avoir le regard
12:42du policier que vous êtes
12:44Loïc Travers
12:44délégué Alliance Police Nationale.
12:46Moi ce qui m'intéresse
12:46c'est que portique
12:47ce qui dérange certains
12:49c'est la sécurité
12:50c'est le tout sécuritaire.
12:52Si on doit mettre
12:523, 4, 10, 20 milliards
12:54en plus
12:55pour régler la priorité
12:56des Français
12:57qui est la question
12:57de la sécurité
12:58faisons-le !
12:59Loïc Travers
12:59Je pense qu'il n'y a pas
13:01une seule bonne solution.
13:03Il faut éviter
13:03les déclarations politiques
13:04intempestives
13:05parler de cellules
13:06de crise a posteriori
13:07tout ça, ça ne sert à rien.
13:09Le problème de la police
13:09aujourd'hui
13:10c'est que souvent
13:11elle est confrontée
13:13à un plan de sécurité
13:13qui ne dure pas.
13:15C'est-à-dire
13:15on fait, on défait
13:16on fait, on défait
13:17et là
13:17il faut un plan de sécurité
13:18scolaire national
13:19et qu'on s'y tienne.
13:20Et pour moi
13:21ça place par 3 étapes.
13:22Il y a forcément
13:23la présence physique
13:27donc de la police nationale
13:28de la municipale
13:29des gendarmes
13:30des sociétés privées
13:31etc.
13:32Voilà
13:32c'est ce qu'on peut faire
13:33en termes de prévention
13:34ou quand il y a quelque chose
13:34qui se passe mal.
13:35C'est intéressant
13:35vous avez parlé
13:36de société privée
13:37mais ça, ça peut poser problème.
13:38C'est le continuum de sécurité
13:39mais dans le cadre
13:40du continuum de sécurité
13:41ça ne nous en pose pas forcément
13:42où chacun
13:43effectivement
13:44a son rôle.
13:44Ça pour les PV
13:45la société privée
13:46ça ne dérange personne
13:46mais pour la sécurité
13:48devant les écoles
13:49c'est autre chose.
13:50Est-ce qu'ils auront le droit
13:51également par exemple
13:52d'ouvrir les sacs des élèves
13:53et de fouiller ?
13:54Alors ça c'est un autre débat.
13:57Mais en tout cas
13:58il est clair
13:59que ce que vous dites
14:00posera
14:01cette sensation.
14:02Ensuite il y a des moyens
14:02alternatifs.
14:04Très bien
14:04le portique de sécurité
14:05est une possibilité.
14:06La vidéoprotection
14:07en est une autre.
14:08Les restrictions d'accès
14:09de certains lycées
14:10en sont une autre.
14:11Moi je peux vous donner
14:12des exemples de lycées
14:13où il y a 4 à 5 accès différents
14:15qui ne sont absolument pas contrôlés
14:17par exemple.
14:18Et puis vous avez surtout
14:19au même titre
14:20qu'on peut avoir
14:21dans certains pays
14:21des réflexes
14:22quand il y a un séisme
14:23ou que l'on fait des exercices
14:25aujourd'hui
14:25justement pour se protéger
14:28d'une entrée
14:30intempestie dans une école
14:31pour se protéger
14:32d'un terroriste.
14:32Il faut qu'il y ait
14:33un système d'alerte
14:34avec des communications
14:35internes à l'école.
14:37Mais là on est sur plusieurs mesures
14:38certains pourraient vous dire
14:42mais ce sont des mesurettes
14:43la clé, l'essentiel
14:45c'est qu'on vit dans une société
14:48où le délinquant n'a pas peur
14:49ni de la sanction
14:50ni de ce qu'il va commettre.
14:5201, 80, 20, 39, 21
14:55vous êtes en direct
14:56sur Europe 1
14:57pour où on marche sur la tête
14:58on est ensemble encore
14:59pendant une quarantaine de minutes
15:01vous êtes très nombreux au standard
15:03Nicole est avec nous
15:04qui est toulousaine
15:05qui a été enseignante
15:06chère Nicole
15:07là on parle portique sécurité
15:09on parle sécurité privée
15:12est-ce que le problème
15:13c'est pas forcément
15:14c'est pas plus
15:15pardonnez-moi
15:15la société en elle-même
15:17ces jeunes
15:17qui ne supportent plus
15:19l'autorité.
15:22Mais oui c'est tout à fait ça
15:23c'est pour ça que je me suis
15:24permis d'appeler
15:25bonjour d'abord à toute l'équipe
15:27Bonjour Nicole
15:27Bonjour
15:28donc j'ai 75 ans
15:31j'ai enseigné
15:32pendant 38 ans
15:33et j'ai vu l'évolution
15:35et je suis très étonnée
15:38je suis d'ailleurs déçu
15:40que le psychologue
15:41ne soit plus là
15:42qu'on ne parle plus
15:43de gérer
15:44les frustrations
15:45des enfants
15:46un enfant
15:47va au bout
15:50tant qu'on ne lui met
15:51pas de limite
15:52bon et moi
15:54j'ai vécu ça
15:55pendant peut-être
15:5617 ans
15:56j'ai pu
15:58à un moment donné
15:59un élève
16:00qui poussait
16:01à bout
16:02soit avec un autre élève
16:04soit contre moi
16:05soit contre du matériel
16:06j'ai dû réagir
16:08fermement
16:09et je vous assure
16:11je vous assure
16:12je ne vous ment pas
16:13chaque fois
16:14que j'ai eu
16:14une altercation
16:15un peu violente
16:17mais quand je dis violente
16:18c'est
16:19coincer à un élève
16:20quoi
16:20pas le frapper
16:22j'ai toujours eu
16:24après
16:25avec cet élève
16:26la meilleure relation
16:27possible
16:27donc moi je pense
16:29qu'un enfant
16:30a besoin
16:31qu'on lui pose
16:32des limites
16:33et c'est ce qui se passe
16:34dans notre société
16:35et ça rejoint
16:36Nicole
16:37la déclaration
16:37de Bruno Rotaillot
16:38qui dit
16:39on a perdu
16:39tous les cadres
16:41Valérie Benahim
16:42veut vous poser
16:43une question
16:43Valérie
16:44oui Nicole
16:44je voulais vous demander
16:45parce que vous avez été
16:46au premier rang
16:48est-ce que vous avez vu aussi
16:50parce qu'on parle
16:50de l'évolution des enfants
16:51mais les enfants
16:52ils viennent avec leurs parents
16:54est-ce que vous avez vu
16:55l'évolution des parents
16:56parce qu'il fut un temps
16:57où lorsqu'il y avait
16:58une punition à l'école
16:59où il y avait
17:00une réprimande
17:00le deuxième volet
17:02arrivait à la maison
17:03or maintenant
17:04parfois
17:04les parents se retournent
17:06contre l'enseignant
17:07tout à fait
17:08tout à fait
17:09je peux vous dire
17:09que moi
17:10j'ai pris ma retraite
17:11avec plaisir
17:12et avec soulagement
17:13c'est parce que
17:14je ne pouvais plus
17:15supporter les réactions
17:16des parents
17:17les parents
17:18et
17:19une administration
17:21qui des fois
17:22les écoutait beaucoup
17:23je vous dis
17:24pendant 17 ans
17:25j'étais dans un milieu
17:26difficile
17:26mais j'avais
17:28une administration
17:29qui me soutenait
17:30et chaque fois
17:31que j'ai eu un problème
17:32ça s'est réglé
17:34très facilement
17:35et je vous assure
17:36les enfants
17:37sont reçus
17:39reconnaissants
17:40et Nicole
17:41votre témoignage
17:42fait beaucoup réagir
17:43dans le studio
17:44d'Europe 1
17:45Gauthier Lebret
17:45on allait dire la même chose
17:47avec Olivier
17:48parce qu'idéologiquement
17:49vous êtes
17:49très proche
17:50très proche
17:51Gauthier fait
17:52un de grands pas vers moi
17:54je vous propose
17:57aux auditeurs
17:58d'avoir écouté
17:58les émissions de cette tour
18:00et de votre vie
18:01à le plus changer
18:02à 17h20
18:04depuis qu'on a réglé
18:05ces questions
18:05on a recours la main
18:06d'oreille
18:06à 17h20
18:08Nicole
18:09sachez-le
18:09Gauthier Lebret
18:11est très proche
18:12d'Olivier Dartigol
18:13et puis à 21h
18:15sur CNews
18:16il a aussi
18:17cette proximité
18:18avec
18:19Olivier Dartigol
18:20Au-delà de votre humour
18:22légendaire
18:23Elliot
18:23qui fait votre réputation
18:25ce qu'on voulait dire
18:26avec Olivier
18:27c'est sur
18:28le rôle des parents
18:29le rôle néfaste
18:30des parents
18:30envers les enseignants
18:32les boucles Whatsapp
18:34pour avoir eu le témoignage
18:35de ma femme
18:36vous rappeliez hier
18:36qu'elle est prof
18:37les boucles Whatsapp
18:39où on se lit
18:40contre l'enseignant
18:41pour une note
18:43qu'on ne comprend pas
18:43une réflexion
18:44d'autorité
18:45parce que les parents
18:46refusent l'autorité
18:47de l'enseignant
18:47sur leur enfant
18:48et donc ça fait
18:49des petites ligues
18:50anti-prof
18:51sur les boucles Whatsapp
18:52et après on va demander
18:53des comptes
18:55des ligues anti-prof
18:55c'est incroyable
18:56on va demander
18:57des comptes aux professeurs
18:58et les professeurs
19:00quand ils appellent
19:00les parents maintenant
19:01ils sont obligés
19:02là aussi c'est du témoignage
19:03ils sont obligés
19:04d'appeler en numéro masqué
19:05parce que si vous appelez
19:07et que vous donnez
19:08votre numéro aux parents
19:08vous pouvez être sûr
19:09que vous allez être harcelé
19:10pour telle ou telle chose
19:11mon fils n'a pas eu
19:12la collation
19:13moi aussi je suis professeur
19:15et que vous êtes mon collègue
19:16je donne le vôtre
19:16de numéro
19:17pour ne pas avoir de problème
19:19le vôtre c'est le 0612
19:21un dernier mot avec vous
19:24j'ai été convoqué
19:26dans la direction
19:28parce que j'avais mis
19:30un mot en rouge
19:31sur le cahier d'un élève
19:33et qu'on m'a dit
19:34que le rouge
19:34c'était au fin fin
19:36vous voyez le genre
19:38de truc qu'on m'a mis
19:39ou alors attention
19:40à ce que vous dites
19:41attention
19:42mais je vous dis
19:44c'est les parents
19:45et j'ai vécu
19:47la moitié de ma carrière
19:48avec une administration
19:49qui me suivait
19:50qui me soutenait
19:51tout se passait bien
19:52quand j'ai changé
19:53d'établissement
19:54il a fallu
19:56que je change
19:56mon comportement
19:58et bien écoutez Nicole
19:59merci pour ce témoignage
20:00c'est important
20:01de vous entendre
20:02cet après-midi
20:03au 01
20:0480
20:0420
20:0539
20:0521
20:06réagir à cette actualité
20:08disons-le
20:09depuis 24 heures
20:10c'est vrai que la France
20:11s'est sidérée
20:12une nouvelle fois
20:12après cette attaque
20:14au couteau
20:14dans un collège-lycée
20:15privé de Nantes
20:17où un hommage
20:18a été rendu
20:18cet après-midi
20:19et à 18h
20:21le procureur
20:22va accorder
20:23une conférence
20:24de presse
20:25où on connaîtra un peu plus
20:26le profil
20:28et les premières
20:29peut-être déclarations
20:30de l'assaillant
20:31on est avec Renaud
20:33cher Renaud
20:34très rapidement
20:34vous vous souhaitez parler
20:36de ces jeux vidéo
20:38qui selon vous
20:39et bien
20:40ont des conséquences
20:41dramatiques
20:42pour les enfants
20:43mais Gauthier
20:44en début d'émission
20:45vous ne nous avez pas
20:46écouté cher Renaud
20:47parce que Gauthier
20:47a donné le contre-argument
20:48fatal
20:49au Japon
20:50on joue beaucoup
20:51et il n'y a pas
20:52véritablement
20:53cette délinquance
20:53réponse Renaud
20:54rapidement s'il vous plaît
20:55oui déjà
20:56bonjour Gauthier
20:57parce que j'apprécie énormément
20:58moi aussi
20:59je sors du travail
21:01effectivement
21:02j'ai pris
21:03votre émission en cours
21:05on parle rarement
21:07de ces jeux vidéo
21:08alors effectivement
21:09j'ai beaucoup
21:10de discussions
21:11avec mes propres enfants
21:12au sujet de GTA
21:14et compagnie
21:14tout ce que je sais
21:16c'est que je suis éducateur
21:17et qu'on récupère
21:19des jeunes enfants
21:21qui par manque
21:22d'éducation
21:23par abandon
21:24se retrouvent
21:25devant ces jeux
21:26et la seule éducation
21:27qu'ils ont
21:28c'est ces jeux
21:29oui mais alors
21:30Renaud
21:31en fait je pense
21:32que la problématique
21:33ce n'est pas tant
21:34qu'ils jouent
21:35aux jeux vidéo
21:36c'est qu'ils ne lisent plus
21:38c'est qu'ils n'ont plus
21:39cette possibilité
21:40d'échanger
21:41qu'ils ont
21:41perte parfois
21:42de vocabulaire
21:43et quand vous n'avez plus
21:44les mots
21:44vous avez les points
21:46et c'est ça
21:46la grande difficulté
21:47malheureusement
21:48on doit avoir
21:49une courte pause
21:49mais je voulais vraiment
21:50vous entendre
21:51cher Renaud
21:51et vous saluer
21:53parce que c'est un angle
21:54qu'on avait abordé
21:55en première partie
21:56mais c'est toujours important
21:57de faire un petit rappel
21:58rappel au numéro
22:00également
22:00au standard
22:0101 80 20 39 21
22:03et puis dans quelques instants
22:05c'est la chronique
22:06la chronique que vous attendez tous
22:08Fabien Lecoeur
22:09à tout de suite
22:11sur Europe 1
22:1116h-18h
22:13Eliott Deval
22:14sur Europe 1