Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Albane Leprince du 01 mai 2025.
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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Eric Brunet et Alban Leprace sur RTL.
00:07Oui, c'est pour ceux qui ont encore des montres à aiguilles, vous pouvez régler vos montres, ça fait années 70.
00:14Alors on est avec Stéphane, bonjour mon cher Stéphane.
00:17Et bonjour mon cher Eric, bonjour à toute l'équipe et à bon 1er mai à l'occasion.
00:20Où êtes-vous ? Il y a Peggy qui fait la météo qui est avec nous et nous avons aujourd'hui bien évidemment Alban Leprace qui est avec nous.
00:28On est heureux de vous accueillir. Bon Stéphane, cette journée ensoleillée du 1er mai, comment ça va se passer pour vous ?
00:36Pour l'instant j'en profite de mes vacances et je suis donc à Saint-Pierre-Dirub à côté de Bayonne.
00:41Et en plus il y a le temps qui est de la partie donc ça fait du bien.
00:44Vous allez faire quoi cet après-midi ou ce soir ?
00:47Alors là aujourd'hui c'est repos, vu qu'hier j'étais voir un concert, un très joli concert et après-midi j'ai repos.
00:54Un concert de quoi ?
00:56Alors justement ici au Pays Basque on a l'avantage, c'est qu'il y a des fêtes locales de villages et de villes qu'ils ont repris.
01:01Mais c'est Tegatibou, un groupe du Pays Basque et justement qu'ils arrêtent en 2025.
01:07Et j'ai eu l'occasion d'aller les voir parce que l'an dernier quand j'étais les voir il y a eu un gros orage donc ils avaient dû arrêter le concert.
01:12Mais c'est quoi ? C'est une banda traditionnelle ? Quel esprit ?
01:17Non c'est un peu rock folklore à peu près.
01:19Ah d'accord.
01:20Du rock folklore basque.
01:24Voilà, exactement rock rock.
01:26Et ce soir pas de plan de chat, rien quoi. Petit bras ce soir Stéphane.
01:31Et j'ai un match de foot justement à 18h. Donc voilà, on se préserve.
01:35Bon, restez avec nous les amis. Quelle va être un petit peu la couleur de cette journée très ensoleillée ?
01:40Venez nous régaler, venez nous raconter ce que vous allez vivre.
01:44Sans plus attendre à 13h01, je me tourne vers vous Alban parce que c'est l'heure du rappel des titres.
01:49Et en ce 1er mai, 12 millions de Français privés de baguettes, de croix sans frais, des comptes de Dominique Enracht,
01:56président de la Confédération Nationale de la Boulangerie-Pâtisserie.
01:59Les boulangers tout comme les fleuristes qui peuvent ouvrir mais sans leurs salariés.
02:04Attendez, je ne devrais pas vous interrompre, ce n'est pas gentil, mais je vous interromps pour la bonne cause.
02:09Parce qu'on a reçu pas mal d'appels, là, au standard 3210, de gens qui disent je n'y comprends rien.
02:14Toutes les boulangeries sont fermées chez moi. En revanche, les magasins de fringues sont tous ouverts.
02:19On y comprend. On en parlera. Voilà pourquoi je vous ai interrompu.
02:22On en parlera dans les prochaines minutes. On va essayer d'y comprendre quelque chose.
02:26Pourquoi tel type de magasins sont ouverts ? Pourquoi les boulangeries sont fermées ?
02:31On va essayer d'y comprendre quelque chose.
02:32Les syndicats, eux, appellent à battre le pavé. 260 rassemblements dans toute la France, jusqu'à 150 000 manifestants.
02:39À Paris, le cortège s'élancera dans un peu moins d'une heure, à 14 heures, de la place d'Italie, direction place de la Nation.
02:46Le rendez-vous de la gauche, c'est à Dunkerque, aux côtés des élus d'ArcelorMittal, où 600 emplois sont menacés.
02:52De l'autre côté de l'échiquier politique, au RN, Jordan Bardella et Marine Le Pen sont en meeting à Narbonne.
02:59La météo, Peggy Broch.
03:01Avec encore du très beau temps aujourd'hui et chaud.
03:04On a un beau soleil sur l'ensemble du pays, même si le ciel est légèrement voilé sur l'Ouest.
03:09Avec un temps un peu plus couvert, malgré tout, dans le Sud-Ouest.
03:12Parce qu'on a un voile nuageux et des remontées de poussière de sable qui donnent ce ciel un peu laiteux.
03:18Quelques ondées également, localement orageuses possibles.
03:21Et puis ce vent d'autant qui se maintient sur l'Occitanie.
03:23Et on a un risque d'ondées en soirée sur la Bretagne, voire un coup de tonnerre.
03:26Les températures, vous le disiez, il fait chaud aujourd'hui.
03:2930 degrés à Paris, ce sera la journée la plus chaude de la semaine.
03:3229 à Lille, 28 à Strasbourg et Grenoble, 27 au Mans.
03:3626 degrés à Agin et Cognac, 25 à Rennes et Biarritz, ainsi qu'à Tours, 24 à Perpignan.
03:42Et 23 à Toulon, Aurillac et La Rochelle.
03:44Merci beaucoup Peggy Broch.
03:45Les auditeurs ont la parole.
03:47Avec Eric Brunet et Alban Le Prince.
03:49Donc Peggy Broch, Stéphane qui est avec nous du Pays Basque, il est du côté de Biarritz.
03:55Lui, il n'est pas, puisque dans le sud-ouest, ce n'est pas les températures qu'il y a dans le nord de la France.
04:01Ce n'est pas caniculaire.
04:02Non, parce qu'on a des températures qui sont un peu plus élevées que la normale, c'est vrai.
04:06Mais qui ne sont pas aussi hautes qu'au nord.
04:08Au nord, on est souvent 10 degrés au-dessus des normales, comme à Lille par exemple, 29 cet après-midi.
04:12Alors que normalement, à cette période de l'année, c'est 19 degrés.
04:15Mais il fait chaud.
04:15Il fait chaud.
04:16Quelle température est-ce qu'il fait à peu près chez vous, mon doux Stéphane ?
04:20Là, il y a 26 degrés, mais c'est un temps assez lourd et ça se couvre.
04:23Et il y a le vent qui commence à monter.
04:25Ah, d'accord.
04:26Et vous allez jouer au foot à 18h ? Vous jouez dans quelle catégorie ?
04:31Seigneur vétéran.
04:32Vous êtes seigneur vétéran.
04:33Quel poste ?
04:34Gardien de but.
04:35J'ai toujours fait ce poste.
04:36Ah, gardien de but.
04:37Est-ce que vous avez vu le match de Champions League hier soir, absolument dingue, entre l'Inter de Milan et le Barça ?
04:43Ah non, alors là justement non, comme il y avait le concert et je n'ai rien de fini et je regrette un peu.
04:493-3, quel match absolument incroyable.
04:51Je me doute.
04:52Bon, donc vous ne nous faites pas rêver, quoi.
04:54Vous allez vous faire une préparation d'athlète pour votre match de foot de 18h.
04:59Vous n'allez pas passer la famille.
05:01Un petit tour à la plage, peut-être ?
05:02Ah bon, on va quand même vous faire rêver, quand même. C'est le but, quand même, de donner une petite carte postale, quand même.
05:06Parce qu'ici, justement, il y a quand même pas mal d'atouts, justement, pour...
05:09Même quand il fait beau, on a quand même l'avantage d'avoir les océans, les lacs dans les Landes également, et puis les rivières de montagne également, et les randos.
05:17Alors c'est vrai que, quand on parle de cette zone du Pays Basque, Biarritz, on imagine le surf, etc.
05:25Mais il y a ces lacs incroyables dans les Landes, que le grand public ne connaît pas forcément toujours très bien.
05:32Justement, puis moi, il y a un coin paradisiaque. On va faire une petite carte postale, c'est le courant duché.
05:37C'est magnifique. Il y a même, sous les pins, il y a des tables pour pique-niquer, même avec en famille les enfants.
05:42Et puis, c'est vaste, c'est sauvage, c'est paradisiaque.
05:47Franchement, c'est le top. Le lac Dosgore également, sans faire de publicité.
05:50Et puis après, on a les rivières de montagne. Lundi dernier, on était faire une rando du côté de Saint-Étienne-de-Bail-Gaurie.
05:58Et justement, on avait un peu ressenti la fraîcheur à 900 mètres d'altitude.
06:01Et quand on redescend sur Saint-Jean-Pier-de-Port, on ressent un peu la chaleur.
06:05C'est vrai qu'aller chercher la fraîcheur, ce n'est pas forcément aller chercher la mer, c'est monter en altitude.
06:12Ça peut être dans les Pyrénées.
06:13Dans les Pyrénées.
06:14Justement, c'est ce qu'on a fait pas plus tard que lundi dernier.
06:17On en profite un peu des vacances avec une amie, de partir à plusieurs avec les enfants.
06:21Et franchement, c'était un vrai bonheur de ne plus dire pas trop de monde.
06:25Et de voir cette étendue de paysages, ces sommets enneigés ou loin, ces animaux.
06:32C'est le bonheur.
06:34Stéphane, vous faites le pont, vous, ou vous reprenez le travail demain ?
06:38Alors moi, je ne reprends que le 12 mai. Je suis en vacances.
06:41Comme en ce moment, je suis en grand déplacement sur la région de Limoges.
06:44Et donc, j'en ai profité également pour revenir un peu chez moi, me ressourcer.
06:48Il y a un truc, Alban, qui est assez marrant avec Stéphane.
06:53C'est qu'il n'est pas rassasié de sa propre région.
06:57Moi qui suis du Gers, j'adore ma Gascogne, mais je ne pourrais pas vous en parler comme ça.
07:02Parce que c'est mon quotidien.
07:04Je suis presque blasé.
07:06Alors que lui, il n'est pas blasé du tout.
07:08Il nous parle de ses monts enneigés.
07:11Il a raison.
07:11Mais oui, mais il a gardé.
07:14Il s'émerveille toujours.
07:15C'est la capacité d'émerveillement, vous avez raison.
07:17Hein, Stéphane ?
07:18Et justement, je pense souvent à vous, Eric, parce que je fais souvent les allers-retours.
07:22Parce qu'Agen, c'était la ville où j'ai commencé mon activité.
07:25Et je passe beaucoup, justement, dans votre coin.
07:28Et c'est une région que j'adore.
07:29Le Gers, même quand je vais sur Toulouse, gastronomiquement, le patrimoine, franchement, je suis fier du Sud-Ouest, tout simplement.
07:39Mais je n'ai pas de bon conseil fraîcheur du Sud-Ouest à vous donner, moi.
07:43Je ne sais pas.
07:44Vous en avez, vous, pour tous ceux et celles qui nous écoutent ?
07:47Oui, monter en altitude.
07:48Mais je ne sais pas, celui qui habite en Artois ou dans le Morbihan, il ne peut pas monter en altitude.
07:55Ah ben là, ça va être un peu plus difficile.
07:56Alors, soit aller dans des centres-villes historiquement anciens, parce que tu as toujours des ruelles qui sont étroites.
08:03Ah oui, oui.
08:03Aller dans des monuments religieux, peut-être.
08:05Eh oui, bien sûr.
08:07Les églises.
08:08Oui, bien sûr.
08:09Comme à Bayonne, par exemple, les rues, c'est typique, c'est trop, donc on peut trouver la fraîcheur.
08:14Aller dans les cathédrales également.
08:16Donc, ça peut être une solution.
08:17Bon, eh bien Stéphane, on vous souhaite une très belle après-midi du côté de Biarritz.
08:21Merci d'avoir fait le 32-10.
08:23Merci Stéphane.
08:24Et bon match de foot avec vos copains vétérans ce soir du côté de Biarritz.
08:29Merci beaucoup Stéphane.
08:30Dans un instant, vous n'y comprenez plus rien.
08:32Vous vous êtes levé ce matin.
08:33Vous avez vu des commerces de vêtements tout ouverts.
08:37Vous avez vu des boulangeries toutes fermées.
08:39Mais c'est quoi la règle ?
08:41Vous êtes paumé.
08:41Eh bien, on va essayer d'y voir plus clair.
08:43A tout de suite.
08:45Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL ou appelez-nous au 32-10.
08:4950 centimes la mise.
08:52RTL
08:52A découvrir dans le nouvel épisode des Salauds de l'Histoire.
08:59Eh oui, c'est notre rendez-vous du jeudi.
09:01Aujourd'hui, c'est la sortie du nouvel épisode de mon podcast Les Salauds de l'Histoire.
09:05Alors cette semaine, je vous raconte l'histoire de Caracalla, empereur romain.
09:10Les cinéphiles l'ont sans doute vu dans Gladiator 2.
09:14Caracalla, c'est vraiment un empereur ultra cruel, totalement imprévisible.
09:18On est au IIIe siècle à peu près.
09:19Et alors, il va partager le pouvoir avec son propre frère.
09:24Mais comme il est un tantinet taquin, Caracalla, il va faire assassiner son frère.
09:27Hop, c'est réglé.
09:28Il a plus sérieusement, Caracalla, imposé une atmosphère de terreur dans tout l'Empire romain.
09:34Et franchement, il mérite largement sa place dans cette collection des Salauds de l'Histoire.
09:40Caracalla, donc.
09:42Un épisode que vous pouvez écouter dès à présent sur le site rtl.fr dans Les Salauds de l'Histoire.
09:46Les Salauds de l'Histoire
09:49Albane Leprace, Eric Brunet
09:53Les auditeurs ont la parole sur RTL
09:55Quand j'étais petite, les boulangeries étaient fermées, tous les magasins étaient fermés le 1er mai.
10:01Et on ne travaillait pas.
10:03Il n'y avait pas de journaux, il n'y avait pas de télé, il n'y avait rien du tout.
10:06Et je ne parle pas pour ma propre paroisse parce que j'étais infirmière et j'ai toujours travaillé le 1er mai.
10:13Oui, c'est un peu la confusion là.
10:15Philippe est avec nous au 3210.
10:17Bonjour Philippe.
10:19Bonjour M. Brunet et bonjour à toute votre équipe.
10:21C'est vous qui nous avez laissé ce message depuis Royan là ce matin.
10:25Exactement, oui.
10:26Je vous ai laissé ce message parce que...
10:28Alors là, attendez, pour ceux qui n'ont pas écouté, qu'est-ce qui s'est passé quand vous vous êtes levé,
10:32que vous êtes sorti dans la rue à Royan ce matin ?
10:35Écoutez, depuis plusieurs jours sur votre antenne, on entend que les boulangeries et les fleuristes allaient sans doute fermer
10:42parce qu'ils risquaient de se faire verbaliser s'ils faisaient travailler du personnel.
10:47Et je vous confirme bien que les boulangeries dans ma belle ville de Royan sont fermées.
10:51Par contre, à ma grande surprise, en allant au marché couvert, notre joli marché couvert de Royan ce matin,
10:58eh bien j'ai vu les magasins de vêtements, les magasins de chaussures, les bouchers, les poissonniers, les charcutiers,
11:05ouverts bien sûr dans ce marché avec leur personnel, mais les boulangeries et les fleuristes fermaient.
11:11Alors on n'y comprend plus rien.
11:12Pourquoi un charcutier, un poissonnier ou un boucher seraient ouverts en faisant travailler son personnel ?
11:21Et pourquoi le boulanger ou le fleuriste, lui, n'auraient pas le droit ?
11:25Eh bien alors, je vous annonce très officiellement que je suis dans l'incapacité de répondre à votre question.
11:31Que c'est même totalement ubeesque et scandaleux.
11:34S'ils ont le droit, charcutier-traiteur par exemple, d'avoir son personnel et d'ouvrir,
11:39je trouve que c'est un vilain tour qu'on joue à la boulangerie-pâtisserie dans ce pays.
11:45C'est les nanons de la farce, honnêtement.
11:48Vous avez voulu faire un jeu de mots là ?
11:51Charcutier-traiteur, c'est de la farce ?
11:54Exactement.
11:54Non mais vous voyez, avant d'aller au marché, j'ai bu mon petit café dans le bistrot du coin,
11:59il avait ses trois serveurs qui étaient présents, et ça ne pose pas de problème.
12:03Alors bien sûr, j'ai entendu juste le message de la personne qui dit
12:07« Oui, le 1er mai, c'est sacré, on ne doit pas travailler ».
12:10Moi, je l'entends ça.
12:11Mais le monde du travail a changé, M. Brunet.
12:14Le monde du travail a changé.
12:15On entend aussi notre Premier ministre nous dire
12:17« Les Français ne travaillent pas assez ».
12:21Ne privons pas les boulangeries ou les fleuries de travailler. »
12:25Mais alors justement, Philippe, ce matin sur RTL,
12:28la ministre du Travail, Astrid Panossian-Bouvet,
12:31elle aussi, elle parlait d'un manque de clarté,
12:33et elle appuyait sur le fait qu'il fallait, comment dire,
12:38préciser les règles.
12:44Clarifier les règles.
12:45On va se l'écouter alors, Alban.
12:48On se l'écoute justement, parce que quand...
12:50Quand la ministre elle-même dit que ce n'est pas clair...
12:53Oui, voilà. Elle est aussi perdue, Philippe.
12:55On a besoin de clarification et de sécurisation juridique
12:58pour ceux qui veulent travailler, que ce soit employeurs et employés.
13:01Il y a des gens qui ont envie de travailler dans notre pays
13:03et qui, quand ils le sont sur une base volontaire,
13:05avec un doublement de salaire, ils doivent pouvoir le faire.
13:07Je ne peux pas demander à l'inspection du travail de ne pas inspecter,
13:10mais je pense que c'est aussi une marque de besoin,
13:12de soutien et un besoin de clarification.
13:15Je souhaite simplement que l'intelligence collective prévale
13:18et que pour le 1er mai 2026,
13:20on ait pu passer effectivement cette proposition de loi.
13:23Parce que seule la loi peut changer cette situation un peu ubuesque.
13:28Une situation ubuesque, Philippe ?
13:30Situations ubuesques, mais si vous me le permettez en 30 secondes.
13:33Est-ce que ce n'est pas l'ensemble du monde du travail
13:35qu'il faut regarder plutôt qu'uniquement le 1er mai ?
13:39Vous avez Amandine Bégaud, lundi matin,
13:43qui a reçu à 8h15,
13:45Antoine Fouché pour son livre
13:47Sortir du travail qui ne paie plus.
13:49C'est une interview extraordinaire.
13:51D'ailleurs, j'ai couru,
13:53dès après cette interview,
13:55acheter le livre que j'ai lu.
13:56Si vous me le permettez, M. Brunet,
13:58deux chiffres qui, à mes yeux, sont très très importants.
14:0250% des gens qui travaillent à plein temps,
14:06je dis bien à plein temps,
14:0750% des gens ont un salaire inférieur à 2 000 euros net par mois.
14:1550%.
14:15En 1970,
14:18il fallait 15 ans pour doubler votre salaire.
14:22Vous gagnez 1 000,
14:23il fallait 15 ans pour gagner 2 000.
14:25Aujourd'hui, si vous voulez doubler votre salaire,
14:28il faudrait travailler 80 ans.
14:30Donc, autrement dit,
14:32travailler aujourd'hui,
14:34ça ne permet plus à la plupart des gens
14:37d'améliorer leur niveau de vie.
14:39C'est ça qui est dramatique aujourd'hui en France.
14:41On taxe le travail beaucoup trop.
14:44Le travail est taxé à 46%.
14:47Un salarié qui gagne 2 100 euros net,
14:51ça coûte 3 900 euros à l'employeur.
14:53C'est le record du monde, la France, pour ça.
14:56Vous vous rendez compte ?
14:56Ce delta-là,
14:58la France est le record du monde.
15:00Donc, plutôt que de parler que du travail du 1er mai,
15:04est-ce qu'il ne faudrait pas parler du travail en général ?
15:08Antoine Fouché expliquait bien lundi matin chez Amandine.
15:14Pour 100 euros versés par l'employeur,
15:18le salarié récupère 54 euros.
15:21En Allemagne, il récupère 67 euros.
15:24C'est plus de 20% de plus.
15:2720% sur une année, vous vous rendez compte ?
15:30Donc, aujourd'hui,
15:31travailler ne permet plus en France
15:34de faire vivre sa famille correctement.
15:37Et moi, je me souviens d'une interview
15:39de la chef étoilée Hélène Darose
15:42qui disait qu'elle a deux restaurants,
15:45je pense l'un à Paris, si ma mémoire est bonne,
15:47et un autre à Londres.
15:48Je me souviens du cas de Londres.
15:50Et elle disait, à enveloppe constante,
15:52donc même budget pour les deux restaurants,
15:54sensiblement pareil,
15:56elle a en salle 4 personnes de plus à Londres
15:58qu'à Paris.
15:59Donc, si on veut que si des gens souhaitent travailler
16:05le 1er mai, parce que de par leurs conventions collectives,
16:09ils vont être payés le double ou le triple,
16:11laissons-les travailler.
16:13Laissons-les travailler.
16:14Moi, je me souviens...
16:16Mais, Philippe,
16:18n'oubliez jamais le considérable soft power
16:23des partis de gauche
16:25et aussi des organisations syndicales en France
16:28qui considèrent,
16:30et chacun a le droit de penser ce qu'il pense,
16:33qui considèrent que le 1er mai
16:35doit être une journée chômée
16:37pour tous les salariés de France.
16:39Voilà.
16:40Et ils n'ont pas envie de faire
16:41une marche arrière là-dessus.
16:43Mais je l'entends, ça, M. Brunet.
16:44Mais à ce moment-là,
16:45le charcutier, le boucher, le poissonnier,
16:48le marchand de vêtements,
16:49le marchand de chaussures de ce matin,
16:50la presse, le bistrot,
16:52ben, tout le monde ferme à ce moment-là.
16:53Ça, je l'entends.
16:54Mais qu'on ne fasse pas une différence...
16:55Moi, je préfère,
16:56comme règle idéologique,
16:57mais c'est très personnel,
16:58là, je vous donne mon avis à moi,
17:00moi, je préfère la liberté
17:01plutôt que...
17:02Ah ben voilà, la liberté.
17:03Je préfère les libertés.
17:04Je m'en souviendrai toute ma vie.
17:05Je n'ai pas manifesté beaucoup dans ma vie,
17:08mais je me souviens un jour
17:13à Paris, il y a 15 ans ou 10 ans.
17:14Elle travaillait pour Marionneau
17:16et elle faisait une manifestation
17:18parce qu'on venait d'interdire
17:19à ce vendeur de parfums
17:21d'ouvrir le dimanche.
17:23Et elle, elle avait sa petite organisation de vie.
17:26Ça lui allait bien de travailler le dimanche.
17:27Peut-être était-elle plus payée.
17:29Et je me souviens,
17:30elle était désappointée
17:32sur un bon public en larmes
17:33parce qu'on lui avait interdit
17:34de travailler le dimanche.
17:35Moi, je trouve que la liberté,
17:37c'est le bon critère.
17:38Mais encore une fois,
17:39tout le monde ne pense pas ça, Philippe.
17:40Non, mais il n'y a pas que la liberté.
17:42Vous savez, je suis issu d'une famille...
17:44J'ai 64 ans.
17:45Je suis issu d'une famille modeste.
17:46Mon papa était plâtrier, Carleur.
17:48D'accord ?
17:49Il faisait 80 heures par semaine.
17:50Il n'y avait pas de 1er mai.
17:52Mais dans les années 70,
17:54le pouvoir d'achat était de 4,1%.
17:57D'accord ?
17:58Aujourd'hui, il est de 0,8%.
18:00Bon, quand je dis que le travail
18:01ne paie plus pour nourrir sa famille
18:03ou vivre correctement,
18:05c'est la réalité.
18:06Donc, il faut que nos politiques
18:07se penchent aussi
18:08et que ce bouquin
18:10qu'Antoine Fouché vient de sortir,
18:12ça serait bien que les politiques
18:13l'aient en livre de chevet.
18:14Ce qui est formidable dans ce bouquin,
18:16c'est que vous nous racontez,
18:17vous, je ne l'ai pas lu,
18:18c'est qu'on dit toujours
18:19qu'il faut augmenter les salaires.
18:21Très bien.
18:22Mais vous, vous dites
18:22qu'il y a autre chose
18:24qu'augmenter les salaires.
18:25Il y a diminué la part
18:27qui est versée à la puissance.
18:33À 46%.
18:3346%.
18:34C'est taxé à 46%.
18:36En fin de compte,
18:37il est plus taxé que le capital
18:40ou que les retraites
18:41ou que les héritages.
18:42C'est quand même ahurissant, quoi.
18:45Il faut que nos politiques se réveillent.
18:47Le travail est plus taxé
18:49que l'héritage ou que le capital.
18:51Oui, parce que le travail,
18:52il est taxé à 46%,
18:53alors que le capital est taxé à 30%,
18:56et les retraites sont taxées à 40%.
18:58L'honnêteté journalistique
18:59me conduit à vous dire
19:00que ce n'est pas du travail taxé,
19:02ce sont des cotisations sociales, etc.
19:04On est bien d'accord.
19:05Et bien sûr que moi,
19:06j'ai travaillé 44 ans,
19:08alors que je devais cotiser
19:1042 ans et demi,
19:11j'ai travaillé 44 ans.
19:12Donc je n'ai pas volé ma retraite.
19:14Vous êtes d'accord avec moi ?
19:15J'ai travaillé 44 ans.
19:16Bon.
19:17Mais aujourd'hui,
19:19il y a beaucoup moins...
19:20Dans les années 70-80,
19:22il y avait 4 salariés
19:23pour un retraité.
19:254 actifs pour un retraité.
19:26Aujourd'hui,
19:27nous sommes à 1,7 actifs
19:29pour un retraité.
19:29Il a bossé sur le sujet.
19:30Oui.
19:32Mais vous avez raison.
19:33Et les gens vous disent
19:34oui, mais en France,
19:35on a le modèle social français.
19:36Oui, mais ceux qui ont un emploi,
19:40un travail qui est moins taxé,
19:41prenons nos voisins allemands,
19:43espagnols,
19:44eh bien,
19:44ils ne meurent pas de faim.
19:45Ils ont également un modèle social
19:47qui prend en charge
19:49les maladies lourdes
19:50comme chez nous.
19:51Donc il ne faut pas non plus penser
19:52que nous sommes les meilleurs pour autant.
19:54Merci, Philippe,
19:55pour la qualité de votre intervention.
19:57Merci beaucoup.
19:57Merci beaucoup, Philippe.
19:59Et pour ceux qui souhaitent écouter
20:00ou réécouter l'entretien
20:01entre Amandine Bégaud
20:02et Antoine Fouché lundi sur RTL,
20:04vous pouvez le faire
20:05sur RTL.fr
20:06ou l'application RTL.
20:08RTL, on accueille à présent Joël.
20:10Bonjour, Joël.
20:11Bonjour.
20:12Vous nous avez appelé au 3210.
20:14Alors vous,
20:15que pensez-vous du 1er mai ?
20:16Il faut travailler ou pas ?
20:18Écoutez,
20:20j'ai entendu tous les arguments
20:22de Philippe avant.
20:23Il a raison sur certains points,
20:25mais on est entré dans...
20:26Attention,
20:26enlevez le haut-parleur, Joël,
20:28on vous entend moins.
20:29Ah bon, d'accord.
20:30Alors approchez-vous du...
20:31D'une fenêtre, peut-être.
20:32D'une fenêtre
20:33ou de votre écouteur.
20:35Bonjour, j'ai pas mis le haut-parleur.
20:37Oui.
20:38Allez-y.
20:39C'est bon, là, vous m'entendez ?
20:41Ah oui, oui.
20:42Ah ben voilà.
20:43Bon.
20:44Oui, alors je disais
20:44qu'il a absolument raison,
20:46Philippe,
20:47sur beaucoup de points.
20:49J'ai pas les mêmes arguments que lui.
20:51Le problème,
20:51c'est qu'on est entré
20:53dans une logique commerciale
20:54qui pousse à nous faire travailler
20:57toujours plus,
20:58toujours plus,
20:58toujours plus,
20:59comme il dit,
21:00pour pas gagner grand-chose
21:01et vivre moins bien qu'avant.
21:03C'est ce que je disais
21:04quand j'ai laissé le message.
21:06Moi, quand j'étais gamine,
21:07j'ai 65 ans,
21:09le 1er mai,
21:11tout était fermé.
21:12Mais ça posait de problème
21:14à personne.
21:15On achetait le pain la veille.
21:17On allait,
21:17je me rappelle,
21:18avec ma mère,
21:18on allait à la boulangerie
21:19le 30 avril le soir
21:21et puis tout le monde
21:22prenait son pain et tout.
21:24Et puis voilà,
21:24puis on n'allait pas
21:25dans les magasins.
21:27On est...
21:28Voilà,
21:29on a regardé
21:30les gens défiler dans la rue
21:31et puis voilà.
21:31Mais c'est vrai que maintenant,
21:33il faut que les magasins
21:34soient ouverts tous les jours,
21:35tous les jours,
21:36tous les jours,
21:36tous les jours,
21:37tous les jours.
21:38On en est loin quand même,
21:40on en est loin quand même.
21:42Mais quand vous dites...
21:43Quand vous dites,
21:44quand vous dites...
21:44Oui, mais c'est le principe
21:45du commerce.
21:46C'est le principe.
21:47Regardez dans une...
21:47Je prends un exemple
21:48un peu extrême.
21:50Regardez une ville asiatique.
21:52Comme elle vit,
21:53tous les magasins
21:54sont ouvertes
21:5524 heures sur 24,
21:577 jours sur 7,
21:58la nuit,
21:59le jour.
21:59On peut aussi considérer
22:01que le commerce
22:02est un service
22:03et qu'on peut s'organiser.
22:04Alors, bien évidemment,
22:05avec des salariés
22:06qui se succèdent
22:07les uns aux autres.
22:08On ne fait pas travailler
22:09les gens 15 heures d'affilée.
22:11Mais après tout,
22:11pourquoi empêcherait-on
22:13un commerce
22:14d'ouvrir le 1er mai
22:16s'il rend des services
22:17à la population ?
22:20Oui, oui.
22:21Oui, d'accord.
22:22Mais enfin, bon,
22:23est-ce qu'il est vraiment urgent
22:24d'acheter sa paire de chaussures
22:25le 1er mai ?
22:26Oui, mais si c'est basé
22:28sur le principe
22:28de la liberté,
22:30je suis d'accord avec vous,
22:31mais si c'est basé
22:31sur le principe
22:32de la liberté,
22:33il y a peut-être des gens
22:34qui aiment bien
22:34faire leur course
22:35le 1er mai.
22:37Oui, oui, mais bon,
22:38je trouve que,
22:39voilà,
22:41je fais peut-être
22:42un peu vieux jeu,
22:42mais j'ai l'impression
22:43c'est un vrai débat,
22:45c'est un vrai débat.
22:46Je l'ai eu, moi,
22:47ce débat un jour
22:47avec Jean-Luc Mélenchon,
22:48je me souviens,
22:51hors antenne,
22:52bien évidemment,
22:52et lui, il disait
22:53le dimanche,
22:55le 1er mai,
22:56c'est des jours
22:56pour le bonheur ouvrier
22:57et si on fait travailler
22:59les gens,
23:00ils n'iront pas au musée,
23:01etc.
23:01C'était un petit peu
23:03son approche à lui
23:04et on peut entendre ça.
23:06Et pour d'autres salariés,
23:07travailler le 1er mai,
23:08c'est aussi un moyen
23:09de mettre un peu de beurre
23:10dans les épinards,
23:11on est payé double
23:12ce jour-là.
23:13Oui, d'accord,
23:14mais je ne conteste pas,
23:16mais pourquoi ?
23:17C'est la fête du travail.
23:19Un peu partout en Europe,
23:20on ne travaille pas,
23:21je ne sais pas.
23:23Moi, comme je vous disais,
23:27mais ça,
23:27je ne prêche pas pour moi
23:28parce que j'étais infirmière.
23:30Et donc, le 1er mai,
23:31je travaillais.
23:34Donc, ça ne posait pas
23:36de problème.
23:37Les jours fériés,
23:38les dimanches,
23:38tout ça,
23:38j'ai toujours travaillé.
23:39Pendant 45 ans,
23:40j'ai travaillé.
23:41tous ces jours-là.
23:42Mais enfin,
23:43je me mets à la place
23:44des gens.
23:45C'est vrai qu'ils ne gagnent
23:46pas grand-chose,
23:47mais c'est quand même malheureux
23:48qu'ils soient obligés
23:49de travailler des jours fériés
23:50pour gagner davantage.
23:52Oui,
23:54un jour férié,
23:55si on a envie
23:56de travailler
23:57ce jour férié,
23:58on est payé souvent
23:59plus,
24:0020,
24:0030,
24:0140,
24:01parfois le double.
24:03Donc,
24:04moi,
24:05il me semble
24:06que sur le principe
24:07de la liberté,
24:08c'est quelque chose
24:10qui est tout à fait
24:10acceptable sociétalement.
24:13Mais on va continuer
24:14à en débattre
24:14parce que je trouve
24:15un sujet tout à fait passionnant.
24:17Jean-Alphonse Richard,
24:18lui,
24:18il est bien là,
24:19en chair et en os.
24:20Le crime ne s'arrête pas.
24:21Le crime ne s'arrête pas
24:22le 1er mai.
24:23Jean-Alphonse,
24:24de quoi parlons-nous ?
24:25Écoutez,
24:25je vais vous parler aujourd'hui
24:26d'une des plus incroyables
24:28manipulation mentale
24:30de l'histoire criminelle.
24:31c'est celle des reclus
24:32de Montflanquin.
24:33Ah,
24:33quelle histoire !
24:34Vous la connaissez aussi ?
24:35J'adore cette histoire.
24:36Elle est incroyable,
24:37cette histoire.
24:37On a beau la connaître.
24:39On est dans quel département ?
24:40On est dans le sud-ouest
24:41de la France ?
24:41On est dans le sud-ouest,
24:42absolument.
24:4311 membres,
24:44je dis bien 11 membres
24:46d'une même famille
24:47riche et respectable,
24:48placés sous emprise
24:49et sous la domination
24:50d'un gourou.
24:52Ça va durer
24:52pendant près de 10 ans,
24:53ce qui est incroyable
24:54avec ces personnes
24:56coupées du monde,
24:57transformées en marionnettes,
24:58comme si on leur avait
24:59lavé le cerveau.
25:01Et quand la police
25:02va interpeller le gourou,
25:03qui s'appelle Thierry Thierry,
25:05il est déjà trop tard
25:06parce que la famille
25:06n'a plus rien,
25:07elle a été dépossédée,
25:08elle a complètement
25:09explosé cette famille.
25:12Qu'est-ce qui s'est passé
25:14derrière les murs
25:15de ce château
25:15de Montflanquin ?
25:16Aujourd'hui encore,
25:18des années après,
25:18on se pose toujours
25:19la question,
25:20on se demande
25:20comment on peut
25:21d'un seul coup
25:22retourner le cerveau
25:24de certaines personnes
25:25pour leur faire faire
25:25à peu près n'importe quoi.
25:27C'est vraiment une histoire
25:27d'emprise collective.
25:29Et surtout,
25:30où l'un des membres
25:31de la famille
25:31dénonçait ces faits,
25:32on ne l'a pas entendu
25:33pendant des années,
25:34on disait
25:34mais non,
25:34vous délirez et tout,
25:35ce n'est pas possible.
25:36Mais oui,
25:36c'est possible.
25:37On les a même retrouvés
25:38en Angleterre,
25:39toutes ces personnes,
25:39vous voyez.
25:40Elles ont voyagé.
25:41c'est l'heure du crime,
25:42c'est l'heure du crime,
25:4214h,
25:42RTL,
25:43les reclus de Montflanquin.
25:45Nous serons là,
25:46bien évidemment,
25:47et dans un instant,
25:48magasin ouvert le 1er mai,
25:51on n'y comprend plus rien,
25:52tout de suite.
25:53Jusqu'à 14h,
25:56Éric Brunet et Albane Leprince
25:58vous donnent la parole
25:59sur RTL.
26:00J'ai travaillé pendant 25 ans
26:11dans la grande distribution.
26:13Nous étions ouverts
26:13tous les jours fériés.
26:15En guise de volontariat,
26:17nous étions obligés de travailler.
26:19Bien sûr,
26:20nous étions payés double,
26:21même nous pouvions récupérer,
26:23mais c'était une obligation
26:24de travailler.
26:25Nous n'avions pas le choix.
26:26Moi, je veux et je souhaite
26:28que ce jour reste férié
26:30et que les travailleurs
26:32qui veulent travailler
26:33aient réellement le choix.
26:35Ah, c'est un message
26:36que nous laisse Éric.
26:37Donc, ils étaient payés,
26:38vous avez vu ?
26:39Payés double,
26:40jour de récup,
26:41mais obligés.
26:42Mais obligés, oui.
26:44Guillaume a fait le 3210,
26:45mon cher Guillaume.
26:46Bonjour.
26:47Bonjour.
26:48Vous êtes dans quel coin de France ?
26:50Je suis dans la région Rhône-Alpes,
26:52à côté de Lyon,
26:53au nord de Lyon.
26:54Au nord de Lyon.
26:55Vous faites quoi comme métier ?
26:56Je suis restaurateur.
26:57Ah, d'accord.
26:58Vous en pensez quoi
26:59de ce 1er mai
27:00sacralisé en France ?
27:02Aberration.
27:03Aberration ?
27:04Aberration,
27:04comme beaucoup de choses
27:06en France.
27:07Actuellement,
27:08on a des problèmes
27:09à faire rentrer de l'argent
27:10dans les caisses.
27:11Et là,
27:12on coupe des ressources
27:13en supprimant
27:15la TVA,
27:16des choses comme ça,
27:18qui sont nécessaires
27:19actuellement.
27:20On coupe des ressources
27:21à des personnes
27:22qui aimeraient bien gagner
27:23un peu plus
27:24sur des jours
27:25comme des jours sériés.
27:27Mais on pleure
27:30qu'il manque 40 milliards
27:31et à côté de ça,
27:33on empêche les gens
27:34de bosser.
27:35On marche sur la tête
27:36dans ce pays.
27:36Vous êtes ouvert,
27:37vous, aujourd'hui, Guillaume ?
27:38Non, non, non.
27:39Moi, j'ai fermé aujourd'hui.
27:40Vous êtes fermé.
27:41Et ça représente
27:41une perte
27:42de chiffre d'affaires
27:43importante, j'imagine.
27:45Vous avez un ordre d'idée ?
27:46Oui, ça représente,
27:48oui, oui, ça représente
27:49sur un jour,
27:50en fait,
27:50ça aurait été un jour
27:51normal,
27:52pas sérié.
27:53Oui, ça représente
27:54beaucoup sur un jour sérié.
27:56Sachant que nous,
27:57c'est les vacances scolaires
27:58encore.
27:59Ça représente,
28:00oui, ça représente
28:01une perte.
28:04Et dites-moi,
28:06ce qui est terrible,
28:07finalement,
28:07j'écoute ce que vous dites,
28:09c'est que nous,
28:09on fait beaucoup
28:10d'émissions avec,
28:12on parle du pouvoir d'achat,
28:14on a souvent
28:14des travailleurs pauvres,
28:15des femmes
28:16qui gagnent
28:171100,
28:181200 euros,
28:191300 euros,
28:21qui ont du mal
28:21à boucler les fins de mois,
28:22qui ont en plus
28:23un loyer.
28:24On parle,
28:25bon,
28:25et c'est vrai
28:26qu'elles nous disent
28:27quand on a la possibilité
28:29d'avoir une journée
28:30payée double,
28:32c'est extraordinaire
28:33parce que c'est
28:34notre abonnement Netflix,
28:37c'est peut-être
28:39un petit restaurant
28:41qu'on ne se fait jamais,
28:43un petit bistrot,
28:43etc.
28:44et c'est dur
28:45quand même
28:46d'entendre
28:46des gens
28:47qui disent
28:47ah ben non,
28:48ah ben non,
28:48ben non,
28:49la règle c'est
28:50on ne travaille pas
28:50le 1er mai,
28:52c'est comme ça.
28:53En fait,
28:54je trouve que
28:54l'État nationalise
28:56les entreprises privées
28:57en interdisant
28:59de travailler
29:01les jours fériés,
29:03c'est entrer,
29:05s'immiscer
29:06dans la vie privée
29:07des entreprises.
29:08comme par exemple
29:10en restauration
29:10au-delà du 1er mai,
29:12on n'a pas le droit
29:12de travailler la nuit
29:13par exemple,
29:14alors qu'il y a
29:15des associations
29:16qui existent
29:17qui font de la restauration
29:18à la nuit
29:18et qui sont ouvertes
29:19et qui ne sont pas embêtées.
29:20Moi, restaurateur,
29:21je n'ai pas le droit
29:22de servir à manger
29:22à 3h du matin
29:23à des clients.
29:25Pourquoi ?
29:25On nous interdit
29:26de travailler
29:27et à côté de ça,
29:28on nous dit
29:28il faut qu'on rentre
29:29de l'argent
29:29parce que les caisses
29:30sont vides,
29:31etc.
29:31Il y a un double discours.
29:35Pour rebondir
29:36sur ce que vous disiez
29:36par rapport à Mélenchon
29:37sur le dimanche,
29:39ça me fait un peu rigoler
29:40parce que c'est lui
29:41qui nous parle tout le temps
29:42de laïcité
29:43et qui défend le dimanche.
29:45Dimanche,
29:46c'est un jour chrétien
29:48à la base
29:48donc il a un double discours
29:50ce monsieur.
29:52Vous, je n'ai pas Guillaume,
29:53on va faire rentrer Bernard.
29:55Je ne sais pas
29:55s'il pense
29:55la même chose que vous.
29:56Bonjour Bernard.
29:57Oui, bonjour.
29:58d'abord
30:01de ce que vous venez de dire.
30:02Bonjour.
30:03Bonjour.
30:04Ce que vous venez de dire.
30:05Moi, je vous dis une chose.
30:07Ce n'est pas
30:08les heures supplémentaires
30:09qui doivent payer
30:10le train de vie
30:10des personnes.
30:12C'est leur travail.
30:13Alors si vous êtes obligés
30:14de faire des heures supplémentaires
30:15pour gagner votre vie,
30:16il y a quand même
30:17quelque chose
30:18qui ne va pas.
30:19Donc ça,
30:19c'est déjà un premier point.
30:21Deuxièmement,
30:22moi je dis
30:22le 1er mai
30:23c'est un jour férié
30:24comme tous les jours fériés.
30:26D'ailleurs en France,
30:26on essaye de supprimer
30:27tous les jours fériés.
30:28c'est un jour férié.
30:29Alors,
30:30et les gens...
30:30On n'y arrive jamais.
30:31Cela dit,
30:31on n'y arrive jamais.
30:32Eh bien heureusement,
30:33mais heureusement,
30:34heureusement monsieur,
30:35moi je vais vous dire une chose.
30:36Parce qu'on dit
30:37il y a des magasins
30:38ouverts le dimanche.
30:39Mais monsieur,
30:40aujourd'hui,
30:41d'abord c'est un choix forcé
30:43comme la personne,
30:45une des personnes l'a dit.
30:46C'est un choix forcé.
30:48Deuxièmement,
30:49moi je ne sais pas,
30:49j'ai travaillé
30:50du lundi au samedi
30:52et j'arrivais toujours
30:53à aller faire mes courses.
30:54Le dimanche,
30:55ça doit être fermé.
30:56Moi je ne comprends pas.
30:58Au jour d'aujourd'hui,
30:59monsieur,
30:59où les gens font des drives,
31:01où les gens ont des pains congelés,
31:03on pleure parce que
31:04le boulanger est fermé aujourd'hui.
31:06Moi je ne sais pas,
31:07mon pain je l'ai acheté hier,
31:08monsieur.
31:08Donc aujourd'hui,
31:09je n'ai pas de problème.
31:10les courses le dimanche,
31:12jamais,
31:13jamais vous ne m'avez vu
31:14et jamais vous ne me verrez
31:16dans un magasin le dimanche
31:17parce que ce qui se passe
31:18aujourd'hui,
31:19monsieur,
31:19parce que si on laisse faire
31:20le truc,
31:21c'est le pied dans la porte
31:22parce qu'aujourd'hui,
31:23les gens ils disent,
31:24ben,
31:25c'est mon choix.
31:26Oui,
31:27c'est le choix aujourd'hui
31:28mais si on laisse faire,
31:29monsieur,
31:29demain ça sera l'obligation.
31:31Oui,
31:31mais vous semblez dire
31:33demain ce sera l'obligation
31:35comme si c'était l'enfer.
31:37Je vous rappelle quand même
31:38que des données récentes
31:40nous ont dit que,
31:41on va parler du travail
31:43et des français,
31:44avec un temps plein
31:45à 1607 heures,
31:47le temps plein d'un français,
31:49la durée annualisée
31:51d'un temps de travail,
31:52c'est la plus faible du monde
31:53qu'un anglais à temps plein
31:56ou qu'un allemand à temps plein
31:57travaille plusieurs semaines
31:59que nous
32:00avec le même salaire.
32:02Plusieurs semaines de plus
32:03par an.
32:04Donc,
32:04vous dites,
32:05il ne faut surtout pas toucher
32:06aux jours fériés.
32:07Bon,
32:07très bien,
32:08mais soyons quand même conscients
32:10qu'un ouvrier,
32:11qu'un salarié,
32:12qu'un employé de bureau
32:14qui a un temps plein
32:15dans un autre pays d'Europe,
32:18le même temps plein,
32:18un même salaire,
32:19il travaille plusieurs semaines
32:20de plus
32:21que le salarié français.
32:23C'est quand même dingue.
32:24Après,
32:25attendez voir monsieur,
32:26moi je vais vous dire,
32:27si demain ce salarié
32:29va se prendre
32:30tous les autres
32:31ne sont pas obligés
32:31d'aller se prendre non plus,
32:32monsieur.
32:33Vous voyez ce que je veux dire ?
32:35Parce qu'on dit toujours,
32:36attendez,
32:36là-bas ça va mieux,
32:37là-bas ils font mieux,
32:38là-bas ils ne sont plus travailleurs,
32:40là-bas ils sont ceci,
32:41ils sont cela.
32:42Mais tout ce qui va mal,
32:43personne ne nous en parle.
32:44Non, mais ce que je veux dire,
32:45c'est que pour la compétitivité
32:47des entreprises...
32:48Attendez,
32:48la compétitivité,
32:49attendez monsieur,
32:50attendez,
32:50je vais vous dire,
32:51je vais vous parler
32:52de la compétitivité monsieur,
32:54la compétitivité monsieur,
32:55si on n'avait pas délocalisé
32:57tant et tant d'entreprises monsieur,
33:00la compétitivité,
33:02elle serait l'heure.
33:03Vous voyez ce qui se passe ?
33:03Vous pouvez aussi dire
33:04qu'on les délocalise
33:06parce que la boîte anglaise
33:08ou allemande
33:09qui a un salarié
33:11qui travaille 6 semaines
33:12de plus par an
33:13avec le même salaire,
33:15elle est plus compétitive.
33:16Eh bien monsieur,
33:17parce qu'on pressure
33:18les gens davantage monsieur,
33:20le problème est là.
33:21Moi, je vais vous faire
33:22une remarque
33:23qui n'a rien à voir
33:24avec notre discussion.
33:26Regardez voir
33:26ce qui se passe
33:27avec Mittal monsieur.
33:28Moi, il y a des années
33:29quand Mittal a mis le pied
33:30dans Arcelor,
33:31j'ai dit Arcelor est mort.
33:34D'ailleurs,
33:34on le voit maintenant monsieur,
33:36parce que demain,
33:37si vous mettez
33:38Mittal dehors,
33:39il dira à monsieur
33:40ben moi,
33:41je ne vous livre plus
33:41mon minerai
33:42parce que le minerai
33:43il vient de chez Mittal,
33:44figurez-vous.
33:44Ou alors,
33:45je vous le vends
33:45trois fois le prix.
33:47Le problème est là.
33:48On a des politiques monsieur,
33:49parce que là,
33:50on revient dans la politique,
33:51on a des politiques
33:52qui depuis des décennies
33:53laissent tout faire monsieur.
33:55La France marche
33:56avec son pantalon
33:57sur ses chemises monsieur.
33:59Et après,
33:59on est étonné
34:00de se casser la figure.
34:01Non ?
34:02Bon alors maintenant,
34:02je reviens en 1er mai.
34:04Je reviens en 1er mai là.
34:05J'essaye de ne pas m'énerver.
34:07Guillaume d'ailleurs,
34:08est-ce que vous avez
34:09quelque chose
34:10à répondre à Bernard ?
34:11Non, non,
34:12moi je dis que
34:12les jours fériés
34:13c'est une bonne chose
34:14et il faut les conserver.
34:14Ça permet justement
34:15d'amener du pouvoir
34:16d'achat supplémentaire
34:17aux travailleurs.
34:19Ça, c'est primordial.
34:20Après,
34:21après...
34:22Attendez, vous dites
34:23il faut les conserver
34:24mais en les faisant travailler
34:25puisque vous parlez
34:26de pouvoir...
34:26Oui, oui, justement.
34:27Il faut faire travailler
34:28les travailleurs.
34:29Ah ben complètement.
34:30Moi je suis pour le travail
34:31les jours fériés.
34:31Enfin, pour le travail
34:32les jours,
34:33enfin je veux dire,
34:33il n'y a pas de...
34:34La liberté de travail.
34:37Et ce pouvoir d'achat,
34:37alors c'est vrai
34:39que c'est malheureux
34:39qu'on soit obligé
34:40d'avoir des jours fériés
34:42pour avoir plus
34:42de pouvoir d'achat
34:44mais vu qu'on est
34:45dans cette situation,
34:47c'est vrai que
34:47comme vous disiez,
34:48la maman est bien contente
34:49de pouvoir payer
34:49son abonnement Netflix
34:50d'avoir des jours fériés.
34:53Bien.
34:54Merci Guillaume.
34:56Merci Bernard.
34:57Merci Joël.
34:58Merci à toutes et à tous.
35:00À Liliane.
35:00On n'a pas eu le temps
35:01de reprendre.
35:02Oh pardon.
35:02Désolé.
35:03Liliane, oui.
35:03De quoi on parle
35:05dans une poignée de secondes
35:06chez ma chère Albane Le Prince ?
35:08Eh bien écoutez,
35:09on va parler de l'école buissonnière.
35:11Est-ce que pour le pont
35:11du 1er mai
35:12ou celui du 8 mai,
35:14vous avez décidé
35:14de laisser vos enfants
35:16à l'école
35:16ou pas du tout ?
35:17Il y a peut-être des parents...
35:18Partirons au week-end avec eux ?
35:19Oui, il y a peut-être des parents
35:20qui nous écoutent là.
35:21Bon, les enfants
35:21ne sont pas à l'école
35:22aujourd'hui, ça, d'accord.
35:24Mais demain,
35:25vendredi 2 mai,
35:26il y a école.
35:27Vous ne le saviez pas ?
35:28Ah, vous ne le saviez pas.
35:30Comme par hasard.
35:30Contactez-nous gratuitement
35:32via l'appli RTL
35:33ou au 30 de 10.
35:3550 centimes la minute.
35:36Les auditeurs ont la parole
35:38avec Éric Brunet
35:39et Albane Le Prince.
35:41Bonjour,
35:42oh ma douce Christelle.
35:45Bonjour.
35:46Où est Christelle ?
35:47Dans quel coin de France ?
35:48Alors, Christelle est à Noves.
35:50C'est un village
35:51entre Avignon
35:52et Saint-Rémy-de-Provence.
35:53Ah, d'accord.
35:54On est dans le sud-est
35:56de la France.
35:56Christelle,
35:57je voudrais vous faire écouter
35:58ce qu'a dit
35:59le maire de Béziers
36:01sur notre antenne
36:01sur RTL ce matin
36:03à propos des parents
36:05qui font faire
36:06l'école buissonnière
36:07à leurs enfants.
36:08En gros,
36:08ils leur font le pont.
36:10Alors que je le rappelle,
36:11demain,
36:11il n'y a pas de pont.
36:12Demain,
36:12il y a école.
36:13Demain,
36:13vendredi 2 mai,
36:14écoutez ce que disait
36:15le maire de Béziers.
36:17Robert Bénard.
36:18L'école,
36:19c'est obligatoire.
36:20C'est juste obligatoire.
36:21S'il n'y a pas
36:22les ponts de mai,
36:23on ne fait pas
36:23le pont de mai.
36:24C'est tout.
36:24Attendez,
36:25moi je vois les ravages
36:26que font l'absentéisme
36:28dans les écoles de ma ville.
36:29Moi,
36:29je ne parle pas du reste.
36:30Le reste,
36:30je ne sais pas.
36:31Si tu ne donnes pas l'exemple,
36:32si tu ne prends pas sur toi,
36:34si tu te dis
36:35qu'il ne faut pas faire
36:35des efforts,
36:36que la facilité,
36:37ce n'est pas forcément
36:38la bonne réponse
36:39à ton niveau,
36:40évidemment,
36:41tes gosses,
36:41ils sont comment ?
36:42Ils seront comme toi demain.
36:43C'est-à-dire,
36:44ils s'arrangeront
36:45avec les règles,
36:45ils s'arrangeront
36:46avec les obligations,
36:47ils s'arrangeront
36:48avec le travail,
36:48surtout à ne pas travailler.
36:50Et tout ça,
36:50je trouve que c'est
36:51un très mauvais signal.
36:52Enfin,
36:52attendez,
36:53c'est en général,
36:54c'est les parents
36:54que ça arrange surtout.
36:56C'est parce que tu dis
36:57tiens,
36:57je vais me faire quatre jours
36:58en posant une journée
36:59de congé.
37:01Évidemment que ça se fait
37:02au détriment
37:03de nos enfants.
37:05Christelle,
37:06qu'est-ce que vous pensez
37:06de ce que dit Robert Ménard ?
37:09Effectivement,
37:10il y a école normalement
37:11vendredi,
37:11donc demain.
37:12Oui.
37:13Mais par chance
37:15ou par bonne idée,
37:16l'école de mes enfants
37:17ont décidé en fait
37:19de ne pas faire école demain,
37:20mais les enfants
37:20ont eu école
37:21des mercredis.
37:23Pour rattraper
37:25la journée
37:26qui va être manquée
37:27demain.
37:28C'est ça.
37:29Et au collège
37:30et à la primaire,
37:31les deux écoles
37:32ont fait la même chose.
37:33Oui.
37:34Pas mal.
37:34C'est pas mal comme idée,
37:35oui.
37:35Bien joué.
37:36Je l'ai dit,
37:37Christelle,
37:38que le premier
37:39qui n'a pas triché
37:40me jette
37:41la première pierre.
37:42Moi,
37:43ça m'est déjà arrivé,
37:44je n'ai pas surutilisé
37:45le principe,
37:46mais ça m'est déjà arrivé
37:47deux, trois fois
37:48de raconter
37:48des pieux mensonges
37:50aux professeurs
37:51pour m'arranger
37:52avec mes enfants.
37:53D'ailleurs,
37:54Ménard a raison sur un point,
37:55les enfants,
37:56ils ne sont pour rien
37:58là-dedans.
37:58C'est des bidouillages
38:00de parents,
38:01Christelle.
38:01C'est ça,
38:02oui,
38:02mais là,
38:03nous,
38:03ils ont eu une école
38:05dès mercredi
38:06pour compenser,
38:07et une autre école
38:08que je connais,
38:09on recommençait l'école
38:10en septembre
38:11un peu plus tôt
38:11pour justement
38:12aussi compenser
38:13ces deux ponts.
38:15Christelle,
38:16la vérité,
38:16vous avez déjà fait
38:17vous un petit arrangement ?
38:19Non.
38:20Jamais ?
38:20Non,
38:20franchement.
38:22Franchement,
38:23oui,
38:23au désordre des trilles,
38:24non,
38:25j'avoue.
38:27Et la semaine prochaine,
38:28c'est pareil pour le pont,
38:29c'est aussi le fermet ?
38:30Oui,
38:30ma fille qui est en primaire
38:32est allée hier,
38:33donc toute la journée hier,
38:34et la semaine prochaine,
38:35elle y va mercredi prochain aussi.
38:38Et mon fils au collège
38:40a travaillé plusieurs,
38:42quatre mercredis après-midi
38:43pour compenser
38:44les jours fériés.
38:48Ils sont dans le privé,
38:49dans le public ?
38:51Ils sont dans le privé,
38:52mais bon,
38:53je pense que dans le public,
38:54ça doit également se faire.
38:58Et vous, Alban,
38:59vos parents,
39:00quand vous étiez au collège ?
39:01Ça nous est déjà arrivé.
39:02Vous est arrivé déjà.
39:03Oui,
39:04comme la majorité des parents,
39:06je pense.
39:06Oui,
39:06j'en suis sûr,
39:07j'en suis convaincue.
39:09Tout le temps,
39:10occasionnellement.
39:12Christelle,
39:13restez avec nous,
39:14restez avec nous,
39:15Christelle.
39:16Carole arrive.
39:18Bonjour,
39:18ma chère Carole.
39:19Bonjour.
39:20Où êtes-vous ?
39:20Dans quel coin de France ?
39:22Alors,
39:22moi,
39:22je suis sur Perronne,
39:23dans les Hauts-de-Somme.
39:25Les Hauts-de-France,
39:26dans la Somme.
39:27Dans la Somme.
39:29Vous avez fait le 3210,
39:30est-ce que vous avez déjà
39:31joué à ça,
39:33c'est-à-dire fait un pont
39:34qui n'était pas tout à fait un pont ?
39:36Alors,
39:36faire un pont,
39:37non,
39:37parce que justement,
39:39nous,
39:39c'était l'occasion avec mon mari
39:40de marguer un peu
39:43de nos enfants,
39:43c'est-à-dire qu'on les emmenait
39:44à l'école
39:45et on leur disait,
39:46allez,
39:46bye bye,
39:47c'est notre journée à tous les deux,
39:48on va en profiter
39:49et vous,
39:49vous allez à l'école.
39:50Pas mal,
39:52pas mal.
39:52Écoutez,
39:53juillet-août,
39:54ils nous narguaient,
39:55donc là,
39:56voilà,
39:56nous,
39:56on en profitait un petit peu.
39:57D'accord.
39:59Vous la jouez comme ça,
40:01vous la jouez comme ça,
40:01papa et maman vont se retrouver,
40:03on va se faire un petit truc à nous,
40:05sans vous avoir sur les bras.
40:08Voilà.
40:08Ça,
40:09d'accord,
40:09très bien.
40:09Et même chose,
40:10vous allez me dire,
40:11comme Christelle,
40:12que vous n'avez jamais joué
40:14à utiliser,
40:15à faire un pont
40:16qui n'est pas un vrai pont.
40:18Ben non,
40:19sincèrement,
40:20non,
40:20j'ai,
40:21soit je travaille les jours,
40:23par exemple,
40:23demain,
40:23moi je travaille,
40:24ou soit,
40:25ben non,
40:26moi mes enfants,
40:26ils avaient l'école,
40:27ben ils avaient l'école.
40:28Et vos parents,
40:29quand vous étiez petite ?
40:30Ah ben c'est pareil,
40:31moi j'allais à l'école.
40:32Ben moi aussi,
40:33j'allais à l'école,
40:33mais de temps en temps,
40:35une fois par an,
40:36il leur arrivait de...
40:37Non,
40:38non,
40:38non,
40:38parce que moi j'avais mon papa
40:39qui travaillait énormément
40:40et qui travaillait,
40:41on le voyait très très peu.
40:43Maman ne travaillait pas,
40:45mais elle ne conduisait pas,
40:46donc on était à la maison bloquée.
40:48Non.
40:49Mais ça,
40:49c'est de la génération,
40:50voilà,
40:51j'ai 57 ans,
40:52donc je pense que c'est une moine génération.
40:54Aujourd'hui,
40:55c'est peut-être différent avec les jeunes,
40:56je ne sais pas.
40:57Ouais,
40:57peut-être,
40:58quand on voit les seuils quand même
40:59d'absentéisme dans les écoles,
41:01il va bien falloir qu'on tombe sur des parents,
41:04hein,
41:04au 32-10,
41:05qui nous disent la vérité,
41:06parce que si tout le monde nous dit,
41:07ah non,
41:07moi jamais,
41:08jamais,
41:08ça ne va pas aller.
41:09Nathalie est là,
41:10tiens,
41:11Nathalie peut-être,
41:12bonjour Nathalie.
41:13Bonjour.
41:14Bonjour.
41:14Que fait Nathalie dans la vie ?
41:16Eh ben,
41:16je suis professeure des écoles.
41:18Ah,
41:18bon.
41:19Et demain,
41:19je serai en classe.
41:20Et demain,
41:20vous êtes en classe.
41:21Je serai en classe.
41:22Ouais,
41:22bon,
41:23Nathalie,
41:24allez,
41:24petit pronostic,
41:25demain,
41:26combien,
41:26combien d'après vous,
41:28combien d'élèves manqueront ?
41:29Non,
41:29moi,
41:29j'aurai mes élèves,
41:31parce que je suis dans un environnement
41:33qui ne permet pas aux familles
41:35de partir et de prendre des bons.
41:37En revanche,
41:39ce qui m'embête beaucoup plus,
41:41c'est que,
41:41par exemple,
41:42là,
41:42vous voyez,
41:42vacances de Pâques,
41:44ben,
41:44ils sont partis,
41:45enfin,
41:46quelques-uns sont partis un petit peu avant
41:48et ils sont revenus,
41:49un petit peu après.
41:50Eh ben,
41:50voilà.
41:51Restez avec nous,
41:52vous allez nous expliquer ça.
41:53A tout de suite.
41:54Jusqu'à 14h,
41:55les auditeurs ont la parole sur RTL.
41:59Éric Brunet,
42:00Alban Leprince.
42:0213h,
42:0214h,
42:03les auditeurs ont la parole
42:05avec Éric Brunet et Alban Leprince.
42:08Bon,
42:09Nathalie,
42:10donc,
42:10vous,
42:10vous me disiez,
42:11vous êtes enseignante
42:12et vous me disiez qu'au moment des fêtes de Pâques,
42:15des congés de Pâques,
42:16des fêtes de Pâques,
42:17il y a quelques élèves qui sont partis la veille
42:19ou l'avant-veille
42:20des vacances officielles
42:21et puis même qui sont revenus
42:23le lendemain.
42:24J'ai même une maman qui m'a envoyé un message
42:26en me disant,
42:27mon fils n'était pas là,
42:27nous serons rentrés très tard hier,
42:30il reviendra
42:30vendredi.
42:33Vendredi.
42:33Ah,
42:34ils seront rentrés très tard lundi,
42:35donc vendredi,
42:36du coup,
42:36mardi,
42:36il n'était pas là,
42:38mercredi,
42:38jeudi,
42:39donc voilà.
42:39C'est énorme.
42:41Ah oui,
42:41il y a quatre jours pour s'en mettre de quoi,
42:44du décalage horaire ?
42:46Non mais,
42:46moi ce qui me tue,
42:47c'est que notre inspectrice nous dit
42:49qu'on peut faire,
42:50par exemple,
42:51si il y a un enfant qui n'est pas là,
42:52je vais vous dire,
42:53le 10 juin,
42:53il s'en va le 10 juin
42:54et il revient le 10 septembre,
42:57d'accord ?
42:58On peut faire un signalement d'absentéisme
43:03parce qu'il est parti avant,
43:05on ne pourra pas faire un signalement d'absentéisme
43:07parce qu'il est arrivé en retard,
43:08il est arrivé plus tard.
43:09En revanche,
43:10nous,
43:11quand on a des rendez-vous chez un spécialiste
43:13pour amener notre enfant chez un spécialiste
43:15et qu'on ne peut pas,
43:16parce que le spécialiste ne peut pas nous prendre
43:18tel jour ou tel jour,
43:19notre autorisation d'absence va être acceptée,
43:22mais pas payée,
43:23pour une demi-journée.
43:26Il n'y a pas quelque chose qui cloche.
43:28Ce qui va se passer,
43:30c'est qu'au lieu qu'on est à la place
43:32d'être enlevés,
43:34d'avoir un salaire en moins d'une journée,
43:36qu'est-ce qui va se passer ?
43:37Les enseignants vont s'arrêter une semaine,
43:40quitte à avoir une journée de carence.
43:42Oui, tout à fait.
43:43C'est terrible.
43:45Et on ne peut rien dire.
43:46Aujourd'hui,
43:47on ne peut pas même demander un certificat médical.
43:49Rien,
43:49on n'a pas le droit.
43:50À partir du moment où les parents,
43:53à partir du moment où on sait que les parents
43:55sont au courant que l'enfant n'est pas là,
43:57il n'y a pas de problème.
43:58Voilà, tout va bien.
43:59Oui, voilà.
44:00Le critère, c'est
44:01votre enfant n'est pas venu en cours.
44:03Oui, oui, on le sait.
44:05Et ça suffit.
44:05C'est tout.
44:06C'est tout.
44:07Après, je vous dis honnêtement,
44:08l'année dernière,
44:09j'ai une petite,
44:10qui n'avait pas vu sa famille,
44:12qui était à l'étranger depuis très longtemps.
44:15Et la maman m'a dit,
44:16madame,
44:17je vais dire mon nom,
44:18enfin bref,
44:19vous savez,
44:20on part une journée à Disney,
44:22on a notre famille qui vient,
44:25je ne sais pas,
44:26oui, je comprends.
44:27Au moins, c'est honnête.
44:29Nathalie,
44:30vous qui êtes enseignante,
44:31vous allez pouvoir nous le dire,
44:33est-ce que rater une journée d'école,
44:35c'est vraiment grave ou pas ?
44:37Non, une journée d'école,
44:38ce n'est pas grave.
44:39Je peux vous dire que j'ai mon fils
44:40qui est au collège,
44:41le jour où il loupe une journée
44:43parce qu'il est malade,
44:44j'en suis moi aussi malade.
44:45Parce que pour rattraper,
44:46pour rattraper cinq heures de cours,
44:48c'est un enfer.
44:49Il y va demain,
44:49votre fils au collège ?
44:50Bien sûr.
44:52Bien sûr.
44:53Moi, je vais à l'école,
44:54il va au collège.
44:55Donc, Alban vient vous demander,
44:57est-ce que c'est grave ?
44:57Vous avez répondu.
44:58Moi, j'ai une deuxième question.
44:59Une journée, non.
45:00Est-ce que vous vivez ça comme un,
45:02est-ce que c'est un manque de respect
45:03vis-à-vis de l'enseignant ?
45:05Bien sûr.
45:06Bien sûr.
45:08Surtout quand on voit
45:09l'autre côté du miroir.
45:12Parce qu'on exige,
45:13à partir du moment
45:14où on exige quelque chose
45:15des enfants,
45:17il faut aussi que de l'autre côté,
45:19au niveau de la hiérarchie,
45:20ça soit...
45:21Sinon, on va se sentir
45:23tous les jours.
45:24Un jour, j'ai rendez-vous
45:26chez machin,
45:27un jour, j'ai rendez-vous
45:27à un tel,
45:28un jour...
45:31Merci.
45:32Il ne faut pas que ça devienne
45:32une habitude.
45:33si vous voulez.
45:34Mais malheureusement,
45:35sur certaines familles...
45:35Mais il y en a des petits habitués,
45:37quand même.
45:37Bien sûr.
45:38Il y en a des petits habitués.
45:39Mais le vrai problème,
45:40c'est qu'on ne peut,
45:40nous, en tant qu'enseignants
45:41et en tant qu'école
45:43avec un grand E,
45:44l'institution ne peut rien faire.
45:46Oui, oui.
45:47J'ai noté ce que vous disiez.
45:48C'est étonnant.
45:49Merci de ce témoignage
45:50de Nathalie,
45:51enseignante en primaire.
45:54Bonjour, Katia.
45:56Oh, bonjour.
45:56Alors, vous,
45:57vous nous appelez
45:58d'Angleterre
45:59à Southampton,
46:01c'est ça ?
46:01Exactement.
46:02Et chez vous,
46:03comment ça fonctionne
46:04les jours fériés ?
46:06Alors, déjà,
46:07par rapport à la France,
46:08l'Angleterre
46:08a beaucoup moins
46:10de jours fériés
46:10et la plupart
46:12des jours fériés
46:13tombent toujours
46:14un lundi.
46:15Ah, bon ?
46:16Donc,
46:17la notion
46:18de faire le pont,
46:20ils ne connaissent pas du tout,
46:21ça n'existe pas.
46:22Et donc,
46:23les jours fériés,
46:24par exemple,
46:24là,
46:25on ne fête pas
46:25le 1er mai.
46:26Là, je travaille,
46:27tout le monde est à l'école,
46:28tout est OK.
46:28Vous êtes enseignante,
46:31non ?
46:32Non, je ne suis pas
46:32enseignante,
46:33mais même les enseignants
46:34sont à l'école.
46:35Là, ce n'est pas férié
46:37du tout aujourd'hui.
46:38Par contre,
46:39on a un jour férié
46:39lundi.
46:40Alors,
46:41je ne peux pas exactement
46:42vous dire
46:42si c'est pour remplacer
46:45le 1er mai
46:46parce qu'il ne l'appelle
46:46pas comme ça,
46:47il appelle le jour férié
46:48du début de mai.
46:49D'accord.
46:50Et au mois de mai,
46:52alors,
46:52comme je vous dis,
46:53en retirant tous les jours fériés
46:55comme Noël,
46:57Pâques,
46:58on n'a exactement
46:58que trois jours autres fériés
47:00dans l'année.
47:00C'est-à-dire,
47:01on en a deux au mois de mai
47:02et un au mois d'août.
47:03D'accord.
47:04C'est toujours un lundi
47:05et s'ils rajoutent
47:06un jour férié
47:07comme pour le couronnement
47:08du roi,
47:09c'est tombé un lundi.
47:10Donc,
47:10ils le mettent tout le temps
47:11le lundi.
47:11Donc,
47:12il n'y a aucune notion
47:13de pont
47:13et pour tout le monde,
47:14c'est la même chose.
47:16Incroyable !
47:17Noël en lundi.
47:20Alors,
47:22les deux seuls jours
47:24ou les trois seuls jours,
47:25excusez-moi,
47:25qui restent
47:28dans la semaine,
47:28c'est le 25 décembre
47:30et le 26 décembre
47:31parce qu'ici,
47:32c'est un jour férié.
47:33Donc,
47:33le 25 et le 26 décembre,
47:35par contre,
47:36si ça reste dans la semaine,
47:37ça, ça reste.
47:38Et le 1er janvier,
47:39ce sont les trois jours
47:40qui restent dans la semaine.
47:42Mais s'il tombe
47:43un week-end,
47:45on récupère ça
47:46le lundi
47:46et le mardi,
47:47par exemple.
47:48Ah, d'accord.
47:49Katia,
47:49est-ce que les Anglais,
47:52les familles,
47:54peuvent s'amuser
47:55parce qu'ils partent
47:56pour un petit week-end
47:58un peu prolongé
47:59à prendre le vendredi,
48:01par exemple,
48:02à prendre le vendredi,
48:03ne pas déposer son enfant
48:04le vendredi
48:05ou le lundi ?
48:06Ah oui,
48:07oui,
48:07alors là,
48:08ça,
48:08alors par contre,
48:09c'est vrai que vous devez
48:10normalement demander
48:11une autorisation,
48:12ce qui devrait être refusé.
48:14Si vous retirez votre enfant,
48:16la plupart des parents
48:18vont dire qu'il est malade,
48:19c'est clair et net,
48:21et par contre,
48:22vous avez des amendes,
48:23donc vous avez le droit,
48:25beaucoup d'Anglais
48:26partent en vacances,
48:28en dehors des vacances scolaires
48:29parce que déjà,
48:30c'est meilleur marché,
48:32donc ils retirent leurs enfants
48:36des fois quelques jours avant
48:37ou quelquefois carrément
48:38une semaine,
48:38en dehors des jours scolaires,
48:40voilà,
48:42mais ils ont une amende.
48:45Oui,
48:45ils ont une amende.
48:46Nous avons droit,
48:47alors nous avons droit,
48:49ce qu'ils appellent
48:49quatre jours et demi
48:50d'être,
48:52de ne pas être autorisés,
48:55d'absence,
48:55non autorisés,
48:56d'accord,
48:57et ensuite,
48:58c'est-à-dire à partir
48:59du cinquième,
49:00l'après-midi,
49:01parce que chaque jour
49:02est compté en demi-journée,
49:03donc si vous avez le droit
49:05du lundi au vendredi matin,
49:08mais si vous manquez
49:08le vendredi après-midi
49:09et donc vous êtes parti
49:10la semaine,
49:11vous avez une amende.
49:12Et c'est combien cette amende ?
49:14Elle n'est pas très chère,
49:15donc c'est pour ça
49:16que les gens préfèrent
49:17parfois prendre cette amende
49:18que de ne pas partir en vacances.
49:21Je pense qu'elle a augmenté,
49:23mais il y a quelques années,
49:25quand j'avais regardé moi-même,
49:26c'était une soixantaine de livres,
49:28mais je pense que ça a augmenté.
49:31C'est absolument bluffant,
49:32le pragmatisme des anglo-saxons,
49:37donc les jours fériés,
49:38ça sera tous les lundis,
49:40on se débrouille,
49:40on les met le lundi,
49:41les jours fériés,
49:42le lundi,
49:43on comprend que pour des histoires
49:47de coûts, de tarifs,
49:48de billets moins chers,
49:49etc.,
49:50vous ayez besoin de votre enfant
49:52de partir un jour
49:52ou deux jours avant
49:53que les vacances scolaires,
49:56on comprend,
49:56vous avez quatre jours et demi
49:57où vous pouvez rater par an,
50:00voilà,
50:00après vous avez des amendes,
50:02c'est super pragmatique,
50:05super pragmatique.
50:07Mais bon,
50:07pour certains,
50:08c'est jamais assez,
50:09mais c'est bien quand même,
50:10oui.
50:11À travers ces congés scolaires,
50:13ces vacances,
50:14c'est toute l'idéologie française
50:15qu'on voit,
50:16on est pour,
50:17on est contre,
50:17le 1er mai doit être chômé,
50:19oui, non,
50:19etc.,
50:20bataille idéologique,
50:21et chez les Anglais,
50:22c'est pragmatique,
50:23c'est fascinant,
50:24c'est un révélateur
50:25de nos psychologies nationales.
50:26Merci Katia.
50:27Merci Katia.