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Tous les mardis, de 16h30 à 17h, LCP-Assemblée nationale prolonge la séance des Questions au Gouvernement en invitant des députés pour analyser les échanges intervenus dans l'hémicycle.

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00:00Et voilà donc pour cette séance de questions au gouvernement que nous avons suivi en direct en intégralité sur LCP.
00:06On la débriefe à présent avec nos invités en plateau et avec nos journalistes qui ont tous suivi, Stéphanie Despierre et Marco Pommier.
00:14On retrouvera également Hugo, Hugo Perchoir qui a tout écouté, qui nous dira ce que lui et sa communauté ont retenu de cette séance des questions au gouvernement en l'absence donc du Premier ministre François Bayrouf.
00:26Marco Pommier, vous avez suivi depuis les tribunes cette séance de questions au gouvernement et vous revenez sur un échange assez tendu entre le député insoumis Raphaël Arnaud et le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau.
00:37Oui, tendu c'est le mot, Raphaël Arnaud qui a interpellé le ministre de l'Intérieur sur la procédure de dissolution contre le collectif Urgence Palestine, contre le groupe aussi antifasciste La Jeune Garde,
00:49groupe confondé par le député lui-même en 2018, de quoi déclencher une salle d'applaudissements sur les bancs du Rassemblement National des députés RN qui ont crié à Raphaël Arnaud l'insoumis voyou en lui rappelant qu'il était fiché S.
01:06Réponse de Bruno Retailleau, au député insoumis, vous êtes l'avocat d'un mouvement qui légitime la violence, aucun élu ne devrait justifier la violence.
01:16Le ministre qui a rappelé qu'il avait aussi engagé une procédure contre Lyon Populaire, un groupe de l'ultra-droite.
01:24Ma main ne tremblera pas, a-t-il dit, on ne lutte pas contre le fascisme avec des méthodes de fasciste.
01:32Le ministre qui a été très applaudi à ce moment-là par le camp présidentiel, la droite et le Rassemblement National.
01:40Merci beaucoup Marco Pommier.
01:42Et on va revenir justement sur cette séance avec nos invités en plateau.
01:46Sylvain Barrios, bonjour.
01:47Bonjour.
01:47Député Horizon et indépendant, pardon, apparenté au groupe.
01:51Vous êtes député du Val-de-Marne.
01:53Romain Eskenazi, bonjour.
01:54Bonjour.
01:54Député socialiste et apparenté du Val-d'Oise.
01:57On va revenir sur la proposition de François Bayrou.
01:59On aurait bien aimé que le Premier ministre soit dans l'hémicycle pour expliquer peut-être davantage sa volonté de référendum.
02:05Sylvain Barrios, le groupe Horizon, vous soutenez le Premier ministre.
02:08Est-ce que vous avez compris ce qu'il cherchait à faire en proposant une consultation sur les finances publiques ?
02:13Ce qu'on a compris, c'est qu'il faut chercher la plus forte approbation pour avoir des mesures de baisse de dépense de l'État qui sont forcément extrêmement impactantes.
02:24Alors après, jusqu'à comprendre ce que propose François Bayrou, peut-être l'expliquera-t-il demain lors de la séance au gouvernement.
02:29Mais ce qui est sûr, c'est que pour trouver 40 milliards de façon récurrente, c'est-à-dire pas juste une année, mais chaque année jusqu'en 2029 au retour aux 3%,
02:39eh bien il faudra avoir dans les dépenses de l'État des économies extrêmement fortes.
02:47Et pour ça, il faut l'adhésion du pays et des Français.
02:50– Romain Iskenazi, sur cette question d'un référendum, même si on ne voit pas très bien pour l'instant quelle pourrait être la question,
02:56ce que François Bayrou veut dire, c'est que ça va être dur, ça va faire plaisir à personne, à l'Assemblée ça va être très compliqué.
03:02Donc il essaye quoi ? De demander aux Français ? Est-ce que vous êtes tous d'accord pour faire un effort ?
03:06Est-ce qu'on peut se mettre d'accord sur certains objectifs ?
03:09– Pour moi, le budget, c'est d'abord un débat, une discussion, un référendum par nature, c'est on répond oui ou on répond non.
03:15On a un petit peu du mal à voir dans quelle mesure est-ce qu'on pourrait demander aux Français de déterminer un budget,
03:19simplement en répondant oui ou en répondant non.
03:21Au-delà de la question des économies, nous on plaide maintenant depuis plusieurs années,
03:24vous avez deux leviers pour redresser les comptes publics, on est parfaitement favorable au fait de redresser les comptes publics,
03:29on paye moins d'intérêts, on fait plus de services publics, donc on y est favorable.
03:32Simplement, au-delà de la question du levier de la dépense, on considère que nous aussi, il y a le levier de la recette,
03:37pas forcément pour taper les PME, les classes populaires, les classes moyennes,
03:41mais on a calculé que c'est à peu près 60 milliards d'euros par an de manque à gagner pour l'État,
03:46avec un certain nombre de cadeaux fiscaux à des ménages très fortunés ou à des grandes entreprises,
03:50et on pense que c'est aussi là-dessus qu'il faut regarder attentivement.
03:52– Puisque quand bien même, Sylvain Barrios, on pourrait se mettre d'accord,
03:55et encore, ça fait débat sur un objectif par exemple de 3% à 2029,
03:59le chemin pour y parvenir, et on l'a bien vu lors du débat précédent,
04:03pour certains c'est des économies sur la dépense, pour d'autres c'est des hausses d'impôts.
04:06– Alors pardonnez-moi, mais pour le Premier ministre,
04:10et pour en tout cas ce qu'on appelle le socle commun,
04:12et en tout cas pour Horizon et Indépendant,
04:15l'hypothèse d'une hausse d'impôts n'est pas une hypothèse.
04:18Donc on est bien sur une baisse de la dépense.
04:20Et la baisse de la dépense suppose une réforme profonde de l'organisation de l'État,
04:25et cette organisation de l'État, après tout, pourrait être soumise à référendum.
04:29Toujours est-il que les choses ne sont pas simples,
04:31effectivement il faut répondre oui ou non,
04:33mais en toute hypothèse, 40 milliards qu'on doit avoir sur la baisse des dépenses de l'État
04:39suppose une réorganisation si profonde que sans adhésion du pays, on n'y arrivera pas.
04:44– Alors on va voir justement, parce que cette question a été soulevée par la députée du groupe GDR,
04:48Emeline Kerbidi, on la retrouve au micro de Stéphanie Despierres, celle des 4 colonnes.
04:52– Bonjour, est-ce que vous avez été satisfait de la réponse du gouvernement ?
04:56– Absolument pas, ma question concernait les coûts budgétaires annoncés
05:01et le référendum évoqué par le Premier ministre,
05:06et puis finalement la réponse a concerné le PLFSS et le budget de la sécurité sociale,
05:11une réponse totalement à côté de la question.
05:12– Dans votre question que vous avez dit, le Premier ministre demande au peuple de valider son propre sacrifice.
05:17Pourquoi cette expression, pourquoi ce mot « sacrifice » ?
05:20– Parce qu'on voit bien avec les différentes annonces qui ont été faites
05:23qu'on demande toujours plus d'efforts aux travailleurs, notamment.
05:27Le Premier ministre lui-même a dit que si la France se trouvait dans cet État,
05:30c'est que les Françaises et les Français ne travaillaient pas suffisamment.
05:34Donc on sent bien quels vont être les efforts qui vont être demandés.
05:38Et d'un autre côté, on leur dit, il va y avoir un référendum
05:40et vous allez devoir acquiescer à ces efforts que l'on vous demande.
05:44Comme si finalement le gouvernement n'assumait pas ses propres choix
05:47et qu'ils reportaient cela sur le peuple, alors qu'on sait pertinemment
05:51que des choix, il y en a d'autres, et qu'ils ont fait cela.
05:54Il faut désormais qu'ils les assument.
05:56– Mais est-ce que l'effort, ça ne peut pas aussi être l'avenir,
05:58puisqu'il s'agit de sauver notre système de protection sociale, par exemple,
06:01et d'assurer l'avenir des finances publiques du pays ?
06:05– Alors on sait qu'effectivement, il y a aujourd'hui des économies à faire,
06:10mais il y a aussi une possibilité d'aller chercher des dépenses nouvelles.
06:13Et lorsque le budget avait commencé à être examiné à l'Assemblée nationale,
06:16les députés avaient dégagé 53 milliards de recettes nouvelles
06:20qui ont été balayées par le 49-3.
06:22Il y a deux façons de voir les choses.
06:23Soit on va chercher des recettes, soit on diminue les dépenses.
06:26Le gouvernement a fait le choix de diminuer les dépenses
06:28et d'aller chercher aucune recette nouvelle.
06:32Et ces 40 milliards d'économies qu'ils souhaitent faire,
06:34on sait aujourd'hui qu'ils veulent les faire uniquement
06:36sur le dos de ceux qui travaillent
06:38et sur ceux qui sont déjà aujourd'hui pris à la gorge.
06:40– Merci beaucoup.
06:41– Merci Stéphanie.
06:43Encore un mot rapide sur cette question.
06:44Romain Esquenazi, est-ce que le Premier ministre anticipe
06:47qu'il sera impossible à l'Assemblée
06:49de trouver une majorité pour faire adopter un budget à l'automne prochain ?
06:53– Je ne dirais pas impossible.
06:55On avait vu qu'effectivement Michel Barnier
06:56s'était plutôt tourné vers le Rassemblement national
06:59pour finir par être censuré.
07:00Michel Balleroux, enfin François Bayrou,
07:02François Bayrou, c'était plutôt tourné vers nous
07:05et on n'avait plus négocié une forme de pacte de non-censure
07:08uniquement pour le budget.
07:09Ça ne veut pas dire qu'il a un chèque en blanc jusqu'à la fin de l'église nature.
07:12Mais en tout cas, s'il nous écoute et qu'il écoute
07:14quelques-unes de nos propositions, parce que où faire des économies ?
07:16Dans l'éducation nationale, on voit l'été aujourd'hui,
07:18à l'hôpital, dans la transition écologique
07:20qui peut être le moteur de la croissance de demain,
07:22on a du mal à le voir.
07:23Sylvain Berieuse, vous parlez de la baisse de la dépense publique,
07:26mais les majorités à l'Assemblée,
07:28on l'a vu lors du précédent budget,
07:29elles étaient plus pour trouver des sources de financement supplémentaires,
07:32des impôts supplémentaires.
07:34Très difficile d'avoir une majorité pour savoir où couper.
07:37Le groupe Horizon Indépendant souhaite une remise en ordre des comptes publics.
07:41Dans les comptes publics, il y a notamment les dépenses sociales
07:43qui représentent plus de la moitié de la dépense de l'État.
07:46Et chaque Français comprend très bien que le système est à bout de souffle
07:49et que ce n'est pas avec des hausses d'impôts qu'on réglera le problème.
07:52Allez, on en reparlera demain, puisqu'on l'a dit,
07:54le Premier ministre sera demain lors de la séance de questions au gouvernement.
07:57Il était au Sénat aujourd'hui et on verra si les députés choisissent
08:00de le réinterroger sur le référendum.
08:02Un autre thème d'actualité internationale, la situation à Gaza.
08:05Je vous propose de retrouver le député Richard Ramos,
08:08député Les Démocrates.
08:09Il a interpellé le gouvernement sur cette situation.
08:12Oui, Richard Ramos, le ministre des Affaires étrangères l'a rappelé.
08:15La France désapprouve le plan de conquête de la bande de Gaza
08:18annoncé hier par Israël.
08:20Il a rappelé aussi que la France était pour la solution
08:22à deux États.
08:23Vous êtes satisfait de cette réponse ?
08:24Oui, je suis très satisfait de cette réponse
08:26parce que la question que moi-même j'ai posée au ministre,
08:28c'était quand est-ce qu'on allait arrêter cette escalade
08:31fabriquée quand même par Israël sur la bande de Gaza.
08:35Et donc, voilà, on milite tous pour un État israélien
08:40et un État palestinien.
08:41Et donc, le ministre l'a rappelé.
08:43Ça veut dire que nous aurons peut-être en juin
08:45la demande par le président de la République
08:47de la reconnaissance de l'État palestinien.
08:51Et donc, évidemment...
08:52Et puis arrêtez, vous savez, il y a la famine à Gaza.
08:55On a des enfants qui meurent de faim.
08:57C'est-à-dire qu'on ne peut pas...
08:58Israël ne peut pas interdire les corridors humanitaires.
09:02On ne peut pas empêcher des gens d'aller nourrir des enfants.
09:05Aujourd'hui, c'est la famine à Gaza.
09:06Et donc, le ministre a bien répondu.
09:09Il faut qu'on se batte pour qu'il y ait une trêve
09:11et qu'Israël, on oblige Israël à faire en sorte
09:14qu'il n'y ait pas des enfants qui meurent de famine
09:16par la famine à Gaza.
09:17Merci beaucoup, Richard Ramos.
09:19Et je rappelle que vous êtes le président
09:20du groupe d'amitié France-Palestine à l'Assemblée nationale.
09:23Merci beaucoup, Marco Pommier.
09:25Sur cette question, Romain Eskenazi,
09:27ont monté le ton face au gouvernement israélien.
09:29On voit une fuite en avant.
09:30Il parle aujourd'hui de conquête de la bande de Gaza.
09:33On est extrêmement inquiets.
09:34Je remercie d'ailleurs Aïda Adizadeh, ma collègue,
09:37qui a interpellé le gouvernement sur cette question également.
09:39Nous, on est assez constants depuis le 7 octobre.
09:42On condamne évidemment les attaques terroristes du Hamas
09:45avec presque 1300 morts.
09:48Et dès le 10 octobre, on a demandé un cessez-le-feu.
09:50Là, l'escalade, c'est effectivement depuis deux mois
09:52le blocage de toute aide humanitaire.
09:54On a un ministre israélien qui l'affirme,
09:55pas un grain de blé noir entré à Gaza.
09:58Et là, désormais, depuis hier,
09:59cette annonce de vider les Palestiniens de la bande de Gaza,
10:02je considère moi, à la fois pour la sécurité des Palestiniens,
10:05mais aussi la sécurité des Israéliens,
10:07qu'il faut un cessez-le-feu, qu'il faut la paix,
10:08parce que chaque bombe qui tombe,
10:09c'est potentiellement un terroriste de main contre l'Israélien.
10:12Quelle voix doit porter la France ?
10:14Hausser le ton face au gouvernement israélien.
10:17Benyamin Netanyahou a l'air absolument motivé
10:20de ne pas écouter les appels de la France
10:22et de bien vouloir conquérir la bande de Gaza.
10:25D'abord, le Hamas a entre les mains des otages.
10:30Libérer les otages serait un acte, je crois,
10:33suffisant pour relancer un dialogue.
10:35Mais cette libération, elle est rendue impossible
10:37par le vote d'un plan de conquête par le gouvernement israélien ?
10:40La libération des otages n'est pas impossible.
10:43Libérer les otages, aujourd'hui,
10:45c'est faire un pas grandissime vers une paix et un cessez-le-feu.
10:48Tant qu'il n'y aura pas de libération des otages, ça n'arrivera pas.
10:50Israël est notre allié.
10:52On lui doit solidarité.
10:53Une solidarité critique, une solidarité lucide.
10:58Mais le Hamas doit libérer les otages.
11:01S'il libère les otages,
11:02la situation du monde en sera changée.
11:05S'il libère les otages,
11:06Israël n'envahira pas Gaza ?
11:10Les choses seront beaucoup plus compliquées pour Israël
11:12de tenir cette position-là.
11:14Libérer les otages, c'est simple.
11:16Cette question de la libération des otages,
11:19le ministre des Affaires étrangères en parle,
11:21c'est un prérequis ?
11:23On a l'impression que ça s'entremêle avec chaque décision.
11:29Certains se demandent des familles de victimes d'otages
11:31si finalement le gouvernement israélien met cette question des otages
11:34comme priorité aujourd'hui ?
11:35La libération des otages est absolument indispensable.
11:38On la réclame avec force.
11:39Je suis allée moi-même au Trocadéro pour la demander avec les associations.
11:42Néanmoins, on ne peut pas considérer que parce que les otages
11:46ne sont pas libérés par un groupuscule terroriste,
11:48des enfants doivent mourir de faim.
11:50Les familles aujourd'hui en Israël expriment leur vive inquiétude
11:53par rapport à ce plan d'évacuation de Gaza,
11:56d'évacuation d'une population massive.
11:57On parle de 2 millions de personnes à évacuer.
12:00Donc nous, on plaide encore une fois pour la paix.
12:02Et la paix, c'est la libération des otages,
12:04le cesser le feu immédiat et surtout de laisser
12:05les camions humanitaires rentrer.
12:07Les enfants palestiniens innocents n'ont pas à subir
12:09les actions du groupe terroriste du Hamas.
12:11Et c'est une position qu'on a retrouvée dans la voix
12:14de Jean-Noël Barraud, ministre des Affaires étrangères.
12:16Je vous propose d'écouter le ministre.
12:19J'entends votre indignation face au sort catastrophique
12:23des civils à Gaza.
12:25Mais où est votre indignation, madame la députée,
12:29face aux crimes abjects du Hamas,
12:32qui dans la nuit du 7 octobre 2023
12:34a assassiné froidement 1200 personnes,
12:38dont 48 de nos compatriotes.
12:40sachez-le dire, sachez-le dire,
12:45c'est aussi ça que de porter la parole de la France.
12:48C'est de reconnaître le terrorisme,
12:51c'est de reconnaître l'antisémitisme,
12:53c'est de reconnaître un pogrom,
12:55là où il y a un pogrom.
12:57Et justement, cette question de Gaza a été repérée
13:01par la communauté d'Hugo.
13:02On vous retrouve.
13:03Bonjour Hugo.
13:04Quel est le top 3 des sujets que vous et votre communauté
13:07sur Twitch avez retenus aujourd'hui ?
13:09Bonjour Alza et bonjour à tous.
13:11Effectivement, en troisième position,
13:12c'était la question de Jérôme Guedj et ce qui s'est passé le 1er mai.
13:17Ensuite, c'est la question sur la dissolution de la jeune garde
13:20et de urgence palestine est en tête.
13:23C'est évidemment la situation à Gaza
13:24qui ne manque pas de faire réagir.
13:26Et encore, avec l'échange de vos deux invités,
13:30ça fait encore réagir dans le chat au moment où on se parle.
13:33Alors justement, une question sur cette situation à Gaza,
13:36c'est la question que vous vouliez poser à notre invité,
13:38Sylvien Berlioz, Hugo.
13:38Tout à fait, monsieur le député.
13:41Le ministre des Finances israéliens, Bezalel Smortich,
13:44qui est d'extrême droite d'après Le Monde,
13:46a affirmé mardi que la bande de Gaza serait totalement détruite
13:50et a même dit qu'une grande partie de la population
13:53partira en grand nombre vers des pays tiers.
13:56Comment on réagit face à cette annonce
13:58de la prochaine destruction totale de Gaza ?
14:02Puisqu'on l'a vu, il y a un plan de conquête
14:03et puis il y a des mots encore plus durs.
14:05Il y a un plan de conquête et le ministre des Finances israélien
14:08qui, comme vous le rappelez, appartient à une frange
14:11d'ultra-droite en Israël, inquiète et évidemment crée
14:16une situation apocalyptique en Israël et sur la bande de Gaza.
14:22Mais je le redis, si le Hamas, l'organisation terroriste,
14:27libère les otages, je suis persuadé que dans la seconde,
14:31Israël reverra l'ensemble de son plan.
14:35Vous en êtes justement...
14:37Pardon Hugo, je vous écoute.
14:41Je disais, malgré la présence d'un gouvernement d'extrême droite
14:43qui est ultra-nationaliste, est-ce qu'on peut croire la parole
14:46de ces gens-là malgré le fait que ce soit nos alliés ?
14:50Est-ce qu'on peut croire la parole de ces gens-là ?
14:52Moi, ce que j'observe simplement, c'est que dans la situation
14:55dans laquelle on est, quelle est la pierre d'achoppement ?
14:59Celle qui crée une situation inextricable et derrière laquelle
15:03chacun se retranche.
15:04C'est la situation des otages.
15:06Que l'organisation terroriste, le Hamas, libère les otages
15:10et Israël sera obligé de reconsidérer l'intégralité de son action.
15:15Et votre question un peu plus politique pour Romain Eskenazi ?
15:21Oui, c'est le cas de le dire.
15:22Bonjour, monsieur le député.
15:23Est-ce qu'avec le recul, vous ne regrettez pas...
15:26Bonjour à vous.
15:26Vous ne regrettez pas de ne pas avoir voté la censure
15:29du gouvernement Bayrou, finalement ?
15:32Eh bien, écoutez, non.
15:33Parce que moi, j'ai été élu pour défendre les classes moyennes
15:36et pour défendre les classes populaires.
15:37Or, en négociant un pacte de non-censure,
15:41on a obtenu un certain nombre d'améliorations
15:42pour la France et les Français, pour les services publics,
15:45pour le pouvoir d'achat, premièrement.
15:47Et deuxièmement, moi, j'avais beaucoup de remontées
15:48dans ma circonscription.
15:49Moi, j'ai censuré sans aucun problème le gouvernement de Michel Barnier
15:52qui nous a tourné le dos et qui, encore une fois,
15:54a négocié avec le RN.
15:55Mais là, j'avais des TPE-PME qui font des travaux
15:58de rénovation thermique dans les bâtiments qui me disaient
16:00« Il n'y a plus d'aide pour les rénovations thermiques. »
16:02On n'a plus de contrat.
16:03J'avais les petits maires qui disaient
16:04« On ne sait pas quelle dotation on aura pour faire fonctionner le budget. »
16:07J'avais les associations qui disont
16:08« On ne peut plus emblocher de services civiques. »
16:10Donc, on a l'impression qu'un budget qui était mauvais...
16:12Nous, je reste dans l'opposition.
16:14On a voté contre ce budget en commission mixte paritaire.
16:17Ça prouve bien qu'on est opposé à ce budget-là.
16:19Mais on a considéré, nous, au groupe socialiste,
16:21qu'il valait mieux un mauvais budget
16:22que pas de budget du tout pour la France.
16:24Donc, non, je ne regrette pas de ne pas avoir voté cette censure.
16:26Pour autant, ce n'est pas pour ça qu'on fait un chèque en blanc
16:29à François Bayrou et son gouvernement pour les deux ans qui viennent.
16:31On reste extrêmement vigilants,
16:33notamment, comme vous le savez, sur la question des retraites
16:35et ce qui sortira de ce conclave.
16:37Mais il fallait un budget à la nation pour l'économie,
16:39pour la France et les Français.
16:40Donc, cette non-censure, elle tient jusqu'à quand ?
16:43Elle tenait exclusivement pour le budget.
16:45Il n'y avait absolument aucun autre sujet.
16:46On a même mis quelques points rouges,
16:48notamment sur cette question des retraites.
16:50Mais grâce à cette négociation, encore une fois,
16:52on a obtenu, alors peut-être pas de grandes améliorations,
16:55mais en tout cas, une atténuation des efforts drastiques
16:57qui étaient demandés aux services publics,
16:59à la transition écologique, à l'hôpital, à l'école, au logement.
17:02On a obtenu de protéger quand même les Français.
17:04Et puis surtout, que la France soit dotée d'un budget.
17:06Parce que j'entendais qu'on aurait pu continuer
17:08à fonctionner pendant 12 mois avec la loi spéciale.
17:11Il y a énormément d'experts qui vous disent aujourd'hui
17:12que ça n'est pas vrai.
17:13Ça permettait simplement de payer les charges courantes
17:15pour les premières semaines, les premiers mois.
17:17Mais notamment l'investissement, la recherche,
17:19le recrutement, les nouvelles dépenses,
17:21les 500 magistrats qui devaient être recrutés.
17:22Tout était bloqué en l'absence de budget.
17:24Et donc, on a préféré négocier, obtenir des choses
17:27et laisser passer un budget pour la France
17:28en reportant l'année prochaine de nouvelles négociations
17:31pour, une fois encore, essayer de protéger et d'améliorer
17:34quand on n'a qu'un tiers de l'Assemblée nationale
17:36qui est plutôt à gauche aujourd'hui.
17:37Cette non-censure du Parti Socialiste,
17:39elle peut tenir jusqu'à quand ?
17:40Quand vous vous dites sur le prochain budget
17:43que les 40 milliards d'euros d'économie,
17:44ce sera exclusivement sur des réductions de dépenses publiques.
17:48Là, vous perdez peut-être la non-censure du Parti Socialiste.
17:51D'abord, que je ne sois pas d'accord avec le Parti Socialiste,
17:53ça ne va étonner personne et que le dialogue va s'engager.
17:57Moi, je pense que la non-censure tiendra
17:59tant que la volonté de l'ultra-droite et de l'ultra-gauche sera le chaos.
18:06Parce qu'il y a des hommes responsables au Parti Socialiste,
18:09à horizon indépendant, à LR,
18:11enfin bref, dans toute cette partie-là de l'hémicycle
18:13qui dominera la pensée politique.
18:17On ne veut pas de chaos, on ne veut pas d'instabilité.
18:20Et François Bayrou a été choisi précisément
18:24pour permettre la stabilité.
18:28Mais est-ce que c'est une excuse suffisante de dire
18:30qu'il faut de la stabilité, donc on le maintient jusqu'en 2027 ?
18:33J'entends tout le monde aujourd'hui expliquer que ça ne suffit pas.
18:38Mais rappelez-vous, à l'époque,
18:40lorsque le gouvernement Barnier a été censuré
18:43et que ça a créé donc une grande inquiétude
18:45du fait de l'instabilité,
18:47que le monde économique, mais également le monde social,
18:50et tout le monde était en fait tétanisé
18:52par cette instabilité qui allait nous venir,
18:56nous exposer en pleine figure.
18:58On a trouvé une solution,
18:59qui n'est pas forcément la meilleure,
19:00mais c'est la meilleure dans la situation dans laquelle on est.
19:03Eh bien moi je pense qu'on doit continuer à travailler,
19:06à essayer de progresser, de proposer des choses
19:09et on verra bien, cas à un, cas à un,
19:12comment les choses vont s'organiser.
19:14Mais cette stabilité est nécessaire pour le pays.
19:18Cette stabilité, cet appel à la responsabilité des socialistes,
19:21vous l'entendez, vous l'avez entendu,
19:23mais est-ce que vous êtes prêts à continuer à l'entendre
19:26pendant les prochains mois avec différentes échéances,
19:28le conclave sur les retraites, le budget ?
19:29La stabilité ne peut pas être une fin en soi.
19:33Nous, si on n'obtient rien, on censurera le gouvernement.
19:36On l'a fait une fois, on le refera une deuxième fois.
19:39Il faut que François Bayrou et le socle commun soient conscients
19:41qu'ils n'ont pas de majorité absolue.
19:42La seule majorité absolue qu'il y a à l'Assemblée nationale,
19:44c'est celle du franc républicain,
19:46celle sur les valeurs républicaines.
19:47Mais ce n'est pas ça qui fait un budget.
19:48Sur le budget, il faudra négocier.
19:50On ne peut pas avoir la feuille de route de M. Rotaillot,
19:52de M. Darmanin, de M. Bayrou,
19:53sans prendre en compte les impératifs écologiques,
19:56les impératifs sociaux
19:57qui sont portés par le Parti Socialiste,
19:59notamment sur la question du pouvoir d'achat,
20:01que le salaire paie.
20:03On parle de la valeur travail.
20:04Nous, on considère qu'aujourd'hui,
20:05on ne peut pas vivre dignement de son travail
20:07avec moins de 1 400 euros par mois.
20:09On considère aujourd'hui que l'école,
20:11que l'hôpital est en souffrance.
20:13Donc, il y aura un certain nombre d'impératifs
20:15qu'ils devraient respecter
20:16s'ils ne souhaitent pas être censurés.
20:17Il faudra faire des concessions, Sylvain Berriot.
20:19Bien entendu.
20:20Et sur la valeur travail,
20:21effectivement, le travail doit rapporter.
20:23Et ça passe notamment par la baisse des charges.
20:25Pas forcément de votre côté, la baisse des charges.
20:27D'ailleurs, on appelle ça cotisation sociale.
20:29On n'a pas le même vocabulaire à gauche.
20:30Ça ne veut pas dire tout à fait la même chose.
20:31Pas forcément de notre côté.
20:33Moi, dans un contexte où les exportations
20:35vont se tendre à cause de la crise commerciale
20:37voulue par le président américain,
20:39on considère qu'ils font soutenir notre demande intérieure.
20:41Et si vous redonnez de l'argent aux foyers les plus modestes,
20:43en augmentant le SMIC ou le point d'indice,
20:45vous redonnez de l'argent pour les coiffeurs,
20:47pour les bouchers, pour les restaurateurs, pour les TPE,
20:49pour les PME, pour les entreprises de travaux.
20:51Donc, ça bénéficie aussi à l'économie.
20:53Il n'y a pas que la politique de l'offre,
20:54il y a aussi la politique de la demande.
20:56Et il faudra que le gouvernement l'entende
20:57s'il ne souhaite pas être censuré.
20:58Alors, on va parler d'un autre sujet
20:59qui est présenté souvent comme transpartisan.
21:01Mais on va voir si, dans le détail,
21:02il peut réunir des députés de bords différents.
21:05La question des déserts médicaux,
21:06elle a été soulevée par Yannick Favenek-Becot,
21:09député Lyotte de Mayenne.
21:11Bonjour.
21:12Vous êtes l'un des 250 parlementaires
21:14qui soutenaient une proposition de loi
21:16qui veut réguler l'installation des médecins.
21:18C'est-à-dire qu'il faudrait que les médecins
21:19aient une autorisation dans les zones
21:20où il y a déjà beaucoup de médecins pour s'installer.
21:23Vous avez demandé sa position au gouvernement.
21:25Le ministre de la Santé vous répond.
21:26Ce n'est pas la solution.
21:27Ça risque de faire augmenter les tarifs
21:29et de faire fuir les praticiens.
21:31Qu'est-ce que ça vous inspire ?
21:33Moi, je pense que les propositions du ministre,
21:35elles sont sur le long terme.
21:37Aujourd'hui, nos concitoyens réclament
21:40de pouvoir se soigner maintenant.
21:41Et nous, la solution que nous proposons,
21:44parmi d'autres, bien sûr,
21:45c'est la régulation de l'installation des médecins.
21:47Ça veut dire quoi ?
21:48La régulation, ce n'est pas la coercition.
21:50Ça veut dire simplement que sur les 13%
21:53de territoires nationaux surdotés
21:55en nombre de médecins,
21:57que ceux ou celles qui voudraient s'installer
21:59sur ces 13% soient soumis à une autorisation
22:03de l'ARS et ne puissent le faire
22:05que s'ils remplacent un confrère
22:07qui exerce la même spécialité.
22:0887% du territoire national est un désert médical
22:12et là, les médecins ont toute la liberté
22:14de pouvoir s'y installer.
22:15Et ça, c'est une solution qui fonctionne
22:18pour d'autres professions,
22:20pharmaciens, infirmiers, kinésithérapeutes
22:23et qui a fait ses preuves aussi à l'étranger.
22:27Nous, on ne l'a jamais expérimenté.
22:28Jusqu'à présent, ça fait plus de 20 ans
22:30qu'on incite les médecins à s'installer
22:33à coup de, j'allais dire,
22:35de millions d'euros du contribuable.
22:37Donc, les incitations financières ont montré
22:39que ce n'était pas suffisant,
22:41que ça n'allait pas dans la bonne direction
22:42et c'est la raison pour laquelle nous préconisons
22:44la régulation de l'installation des médecins.
22:46C'est une proposition, une solution simple,
22:49pragmatique, de bon sens,
22:50qui ne coûtera rien aux contribuables.
22:52Alors, le gouvernement n'y semble pas favorable,
22:54on l'a dit.
22:55François Bayrou, en revanche, a proposé
22:56que deux jours par mois, des médecins
22:58aillent, se délocalisent dans des déserts médicaux
23:01pour pouvoir faire des consultations.
23:03Qu'est-ce que vous en pensez ?
23:04D'abord, il faut comprendre le système
23:06tel qu'il l'a décrit.
23:07Sur le plan pratique,
23:08je ne sais pas comment feront ces médecins.
23:11Je prends le département de la Mayenne,
23:12qui est mon département d'élection.
23:14Nous sommes entourés par des territoires sous-dotés.
23:17Donc, d'où viendront ces médecins
23:19de territoires surdotés
23:20pour exercer éventuellement deux jours par semaine ?
23:23Pardon, mais c'est un peu l'aumône.
23:24D'où viendront ces médecins ?
23:26De la Côte d'Azur.
23:27Ils feront des centaines de kilomètres
23:28pour pouvoir exercer.
23:29Et en plus, ils devront être remplacés
23:31dans leur propre cabinet
23:32alors que l'on manque de médecins.
23:34Donc, sincèrement,
23:35tout ça ne va pas dans la bonne direction.
23:37En tous les cas,
23:37cette mesure ne va pas dans la bonne direction.
23:39Merci beaucoup.
23:40Et on rappelle que la discussion
23:41sur les désirs médicaux dans l'hémicycle
23:43reprend tout à l'heure.
23:44Absolument.
23:45Merci beaucoup, Stéphanie Despierre.
23:46Sylvain Berrios, fin de l'incitatif.
23:49Il faut passer au coercitif.
23:51Moi, je ne crois pas
23:52que ce soit une bonne solution.
23:53Ce n'est pas en étalant la pénurie
23:54qu'on fait disparaître la pénurie.
23:56On a effectivement une situation d'urgence.
23:59Je pense que la question du concours
24:00versus examen doit être posée.
24:03Parce qu'aujourd'hui,
24:04la vérité, c'est qu'on décourage
24:07beaucoup de vocations
24:08qui ont les connaissances
24:10mais qui n'ont pas obtenu le concours.
24:13Et ce travail-là
24:14de glissement d'un concours
24:16vers un examen
24:18qui n'altèrerait rien
24:20la médecine généraliste,
24:21en tout cas,
24:22serait une bonne solution.
24:23En tout cas,
24:24étaler la pénurie
24:25ne la fait pas disparaître.
24:26Romain Eskenazi,
24:27Yannick Fanec-Bécaud
24:28dit que les mesures incitatives
24:30ça fait des années
24:31que ça ne marche pas
24:32ou que ça ne marche pas suffisamment.
24:33Il faut maintenant
24:34des demandes,
24:35une régulation
24:35à la Haute Autorité de Santé.
24:37Qu'est-ce qu'on en pense
24:38chez les socialistes ?
24:38Vous savez que c'est
24:39Guillaume Garraud,
24:40député socialiste,
24:40qui est le rapporteur de cette loi.
24:42Moi, personnellement,
24:43j'y suis favorable.
24:43Il a rappelé un chiffre
24:44concernant la France entière.
24:4587% du territoire
24:47restera libre.
24:48On pourra s'installer
24:49où on veut.
24:50Dans ma région,
24:50en Ile-de-France,
24:51c'est 97% de la région
24:53de l'Ile-de-France
24:53où on pourra s'installer
24:54où on veut.
24:55Dans mon département,
24:56dans le Val-d'Oise,
24:56c'est 100% du Val-d'Oise.
24:58Donc, c'est seulement
24:593% de la région
25:00Ile-de-France.
25:00En gros,
25:01les quartiers parisiens
25:02où vous avez 17 plaques
25:03dans la rue,
25:04on ne pourra pas en rajouter
25:04une 18e.
25:05On dira simplement
25:06aux médecins,
25:06installez-vous
25:07où vous voulez.
25:08Si vous voulez vous installer
25:09là où il y a déjà
25:10une très forte concentration
25:11de médecins,
25:12encore une fois,
25:12très très forte.
25:13On parle seulement
25:13de 3% de l'Ile-de-France.
25:15À ce moment-là,
25:15il faut attendre
25:16qu'un confrère
25:16parte à la retraite
25:18ou quitte son cabinet.
25:19Je rappelle simplement
25:19que les sages-femmes
25:21et les chirurgiens dentistes
25:23et les kinés
25:23sont déjà soumis
25:24à ces règles de régulation.
25:25Ça paraît donc normal,
25:26oui à la libre installation
25:28des médecins,
25:29mais oui à un médecin
25:29pour chaque Français.
25:30Là, on ne parle
25:31que dans des territoires
25:32qui sont très fortement dotés.
25:34On le sait que la France
25:34est quasiment un désert médical.
25:36Donc, ça concernerait
25:37finalement très peu de cas.
25:39L'autorisation
25:39pourrait être donnée
25:40aussi par les autorités,
25:42les agences régionales
25:43de santé.
25:44On n'est pas non plus
25:45sur une organisation
25:46très très difficile
25:48pour les médecins.
25:49Ça concernerait
25:50qu'une petite partie...
25:51D'accord,
25:51mais vous n'avez toujours
25:52pas résolu la pénurie.
25:54Notre sujet aujourd'hui,
25:56c'est le fait
25:56qu'ils n'avent pas
25:57suffisamment de médecins.
25:59Vous allez étaler la pénurie,
26:01vous n'allez pas la résoudre.
26:03Ça peut être fait
26:03en parallèle
26:04d'autres propositions
26:05sur le numéro de position.
26:06Il faut l'autre proposition.
26:07S'il n'y a pas
26:08l'autre proposition,
26:08je sais très bien
26:09comment ça va finir.
26:10On va se contenter
26:11d'étaler la pénurie
26:12et jamais
26:13on ne résoudra
26:14le problème.
26:15Parce que le numerus clausus,
26:16on en parle depuis 7 ans.
26:18La vérité, c'est que le numerus clausus
26:18revient en force.
26:20Et moi, je dis simplement
26:21qu'on doit porter
26:22une attention particulière
26:24sur le concours.
26:26L'acquisition des connaissances
26:27peut passer par un examen
26:28et je pense que
26:30c'est une voie
26:30à explorer.
26:32Et si les autres pays étrangers
26:34sont passés par cette voie-là,
26:36ce n'est pas pour rien.
26:36Et d'ailleurs,
26:37beaucoup d'étudiants français
26:39vont à l'étranger.
26:39Et en France,
26:39on est dans la situation-là
26:40parce qu'on est tenus
26:42par ce numerus claususus.
26:44N'étalons pas la pénurie.
26:45Une réflexion sur le concours.
26:47Effectivement,
26:48on voit beaucoup
26:48d'étudiants français
26:49partir notamment en Roumanie
26:51pour ensuite exercer en France.
26:53On voit qu'on fait appel
26:53à énormément de médecins étrangers.
26:56Est-ce qu'il faut peut-être
26:56revoir ces études de médecine
26:58finalement pour diplômer
26:59davantage de médecins ?
27:00Alors moi,
27:01je me permettrais de parler
27:01du dernier sujet
27:02que vous avez évoqué
27:03qui sont les médecins étrangers.
27:04Moi, j'ai été directeur adjoint
27:06d'un groupement hospitalier
27:06avant d'être élu
27:07en juillet pendant 4 ans.
27:08Les hôpitaux de Saint-Nier-Gonès
27:09jusqu'à 40% des médecins
27:11sont des médecins praticiens
27:12hors Union européenne.
27:14On les appelle les pas-dus.
27:14Les pas-dus, voilà.
27:15Beaucoup moins bien payés,
27:16moins reconnus
27:17que les médecins français.
27:18Avec une précarité administrative
27:19extrêmement forte.
27:20On voit aujourd'hui
27:20qu'au dernier concours 2024,
27:22certains ont eu 14
27:23ne sont pas retenus,
27:24d'autres ont eu 8 sont retenus.
27:25Il y a une forme d'incohérence
27:26et d'injustice.
27:27Et par ailleurs,
27:27on favorise des gens
27:28qui prennent un vivat de tourisme
27:29de n'importe quel pays
27:31et qui vont bachoter
27:32et avoir une bonne note
27:33par rapport à nos médecins
27:34pas-dus
27:34qui passent 70 heures par semaine
27:36à tenir notre système
27:37de santé à bout de bras
27:38et qui, du coup,
27:38on va avoir de moins beaux résultats
27:39en concours
27:40parce qu'ils ont moins le temps
27:40de bachoter
27:41et on valorise absolument pas
27:42l'expérience.
27:43Donc, nous, on demande là
27:44à très court terme
27:45de pouvoir régulariser
27:46des médecins qui travaillent
27:47dans nos hôpitaux
27:47depuis plus de 3 ans
27:48et qui ont plus de 10 aux examens.
27:49Allez, cette proposition de loi
27:51revient donc dans l'hémicycle
27:52ce soir ou peut-être demain
27:53on en parlera sur LCP.
27:54Merci beaucoup, Sylvain Berriose.
27:56Merci à vous
27:56pour ce débat de très bonne tenue.
27:58Merci, merci aussi.
27:59C'est grâce à nos équipes.
28:01Stéphanie Despierre,
28:02Marco Pommier,
28:02merci à Hugo Couturier
28:04et à sa communauté.
28:05J'aurai le plaisir
28:05de vous retrouver demain
28:06quelques minutes avant 14h
28:08pour une séance de questions
28:09au gouvernement
28:10avec le Premier ministre cette fois.
28:12Bon après-midi à tous.
28:23Sous-titrage Société Radio-Canada

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