Faut-il interdire TikTok aux enfants ? Doit-on obliger les jeunes médecins à s'installer dans les zones rurales ? Des référendums pour la com ?
Les députés Laure Miller, députée Ensemble pour la République de la Marne, et Julien Gokel, député Socialiste du Nord, ont répondu aux questions de Valérie Brochard, Mael Morin et Hugo Couturier (Hugo au Perchoir) et du chat.
Légi'Stream présenté par Valérie Brochard, c'est tous les mercredis à 16h30 en live sur la chaîne Twitch de LCP-Assemblée nationale.
Les députés Laure Miller, députée Ensemble pour la République de la Marne, et Julien Gokel, député Socialiste du Nord, ont répondu aux questions de Valérie Brochard, Mael Morin et Hugo Couturier (Hugo au Perchoir) et du chat.
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00:00Et bonjour à tous et bienvenue sur Twitch, sur la chaîne Twitch de la chaîne parlementaire.
00:06Bienvenue dans Legistream, une émission dans laquelle nous allons recevoir en direct deux élus, deux parlementaires, deux députés.
00:14Et on commence tout de suite avec Laure Miller. Bonjour.
00:16Bonjour.
00:16On a une demi-heure ensemble, tranquilles, on a du temps, pour vous poser plein de questions et vous interroger grâce à mes camarades et collègues.
00:26Maëlle Morin, bonjour.
00:27Salut Valérie.
00:27Et Hugo Couturier, à cas Hugo Auperchoir, comme on le connaît mieux sur les réseaux sociaux.
00:32Réseaux sociaux, bah tiens, ça tombe bien Laure Miller.
00:35Ça c'est de l'intro.
00:36Donc vous avez vu ça ? Je travaille.
00:39Je rappelle évidemment que vous êtes députée Renaissance de la Marne, mais rapporteur de la commission TikTok.
00:45Qu'est-ce qui vous a amené à vous pencher sur ce réseau social en particulier ?
00:51Alors, c'est plusieurs rencontres, notamment l'avocate du collectif Algos Victima que j'ai rencontré à la fin de l'année dernière et qui, à travers le récit qu'elle m'a fait des victimes qu'elle défend, m'a alertée en effet sur des gens qui subissent les réseaux sociaux et qui, parfois, en meurent.
01:12Des jeunes, en l'occurrence, des jeunes filles qui se sont suicidées.
01:16Et puis, c'est elle qui m'a dit, viens, on va voir le documentaire qui était celui de France Télévisions et d'Elisa Jadot, voilà, sur des femmes qui, à travers le monde, finalement, se battent contre ces plateformes.
01:25Le big five, bien sûr.
01:26Exactement.
01:27Et donc, voilà, au sortir de ça, je suis allée voir Guillaume Gouffier-Valente, qui est celui qui m'avait introduit auprès de l'avocate.
01:33Et je me suis dit qu'il fallait faire quelque chose, mais que ça méritait peut-être de travailler quand même le sujet.
01:38Parce qu'on a souvent tendance, nous, députés, à parfois lancer des propositions de loi pas forcément toujours extrêmement bien travaillées, il faut peut-être l'admettre.
01:48Et donc, je trouvais que le sujet, il méritait quand même qu'on s'y arrête un peu.
01:50Et je trouvais que l'outil de la commission d'enquête pouvait être l'outil le mieux approprié, le plus approprié.
01:56Plus particulièrement, je vais préciser ma question.
01:58Ce qui m'intéresse vraiment dans le fait que vous soyez rapporteur, spécifiquement vous, de cette commission-là, c'est, est-ce que vous étiez une utilisatrice de TikTok ?
02:08Est-ce que vous avez dans votre entourage, peut-être des enfants ou en tout cas des proches que vous avez vus, voilà, passer des heures et des heures sur TikTok ?
02:16C'est ça que je voudrais comprendre.
02:17Qu'est-ce qui vous a touché dans ce sujet-là ?
02:19Moi, je suis toujours intéressée sur les sujets de l'enfance.
02:23J'étais présidente d'une commission d'enquête sur l'aide sociale à l'enfance.
02:26C'est un sujet qui me touche beaucoup.
02:28Je pense qu'on doit protéger nos enfants, voilà, de manière générale.
02:31Et puis, en effet, je pense qu'il faut être aveugle aujourd'hui pour ne pas se rendre compte que les réseaux sociaux, que l'écran, le téléphone, nous impactent, nous tous, de manière générale.
02:41Il faut se promener dans la rue, aller à la sortie d'un collège, d'un établissement scolaire de manière générale pour voir qu'il y a eu un changement ces dernières années, qu'on est focalisé sur nos téléphones, que c'est devenu un outil central dans nos vies quotidiennes.
02:53On se réveille avec le matin, on se couche avec le soir pour beaucoup d'entre nous.
02:56Il faut l'avouer.
02:57Et donc, j'ai choisi, en fait, de me centrer sur, finalement, l'élément le plus problématique.
03:04Voilà, si je devais...
03:05J'ai réduit, finalement, mon champ d'action en me disant qu'est-ce qui est le plus problématique aujourd'hui, chez nos jeunes en particulier.
03:11Et, en effet, TikTok, ça a été un sujet, d'ailleurs, lorsque j'ai fait adopter cette résolution, à la fois en commission et dans l'hémicycle.
03:18À l'unanimité, on me rappelle.
03:19Mais certains députés voulaient l'élargir en disant, je vois pourquoi on se consacre seulement à TikTok.
03:23C'était une demande de la France Insoumise, notamment.
03:26Qui se disait, mais pourquoi TikTok et pas Facebook ? Instagram ? Qu'est-ce que vous lui avez répondu ?
03:32Alors, j'essaye d'être pragmatique.
03:35Et, en l'occurrence, TikTok, c'est le réseau social avec, aujourd'hui, l'algorithme qui est quand même le plus problématique,
03:41le plus vertigineux dans la façon dont il vous enferme dans une espèce de bulle de vidéos infinie.
03:49Et, par ailleurs, c'est celui qui est le plus utilisé, aujourd'hui, par notre jeunesse, par les très jeunes, notamment.
03:53Et donc, je me disais qu'en me concentrant sur ce qui avait de plus problématique,
03:58ça nous permettait quand même de ne pas avoir un sujet trop large dans lequel on aurait pu se perdre un peu.
04:03Si on cible tous les réseaux sociaux, on a tendance à faire ensuite un rapport de 500 pages et, finalement, il n'en sort rien.
04:09Là, vous vouliez de l'efficacité ?
04:10Je voulais avoir un objet très précis, très circonscrit, qui est celui-ci, en me disant, de toute façon,
04:17si, à la fin, on trouve des recommandations très pertinentes et applicables,
04:20on peut tout à fait, demain, les extrapoler et les élargir à d'autres réseaux sociaux.
04:24J'ai bien conscience que TikTok, aujourd'hui, c'est celui-ci qui est problématique,
04:27mais que, par exemple, si on regarde Instagram, copie, finalement, l'algorithme de TikTok.
04:31Et donc, de plus en plus, finalement, tous ces réseaux sociaux vont avoir la même logique.
04:35Donc, j'en ai conscience, mais en se focalisant sur celui-ci, aujourd'hui, à un instant T,
04:39ça nous permettait, à mon sens, d'apporter, et je l'espère, une réponse qui soit la plus efficace possible.
04:43Et il y a une question dans le chat, madame la députée de Prosper, qui dit
04:46« Combien et qui sont les pays dans le monde qui interdisent TikTok aux mineurs ? »
04:50Une simple question que je me pose, et j'irai même plus loin.
04:53En France, on a des réseaux sociaux, enfin, les réseaux sociaux, normalement, sont interdits aux moins de 13 ans.
04:57Le nombre d'enfants qui sont sur TikTok en tant qu'utilisateurs
05:00ou en tant que créateurs de contenu est absolument immense.
05:05Donc, voilà, ces deux questions-là.
05:06Comment on fait pour appliquer la loi et les exemples à l'international ?
05:09Alors, à l'international, on voit que les choses bougent beaucoup.
05:12Ce qui est un peu problématique, j'allais dire, aujourd'hui,
05:15c'est que les pays, parfois, qui sont les plus avancés,
05:17en tout cas les plus offensifs sur ce sujet,
05:20ne sont pas forcément les pays les plus démocratiques.
05:22Donc, difficile de prendre comme exemple la Chine,
05:24sachant qu'on n'a pas forcément envie de copier leur modèle de démocratie de manière plus générale.
05:29On rappelle que TikTok, c'est chinois à la base.
05:30Bien sûr.
05:30TikTok, c'est chinois.
05:31Mais en effet, on peut tout à fait prendre cet exemple des Chinois
05:34qui ont un TikTok très différent du nôtre,
05:38c'est-à-dire qu'ils nous ont balancé le TikTok que vous connaissez tous,
05:41mais qui, eux, ont ce réseau social qui est adapté à leur jeunesse,
05:44c'est-à-dire sur le contenu.
05:46Chaque jeune qui se promène sur TikTok, déjà, ne peut le faire qu'une heure par jour.
05:49Il y a un blackout, c'est-à-dire que TikTok s'éteint à 22h
05:52pour se rallumer le lendemain matin seulement.
05:54Et puis, dans l'heure pendant laquelle les jeunes, les mineurs, peuvent regarder TikTok,
05:59en réalité, il y a des contenus à caractère soit patriote, soit éducatif
06:04qui sont régulièrement envoyés à leur jeunesse.
06:06Donc, je trouve que ça permet quand même de nous nous interroger en disant,
06:09si eux ont choisi de réguler de cette façon-là leur réseau social,
06:14c'est peut-être...
06:15Et qu'en revanche, ils nous envoient quelque chose qui, de toute évidence,
06:18a des côtés très toxiques et nocifs.
06:20Donc, il faut peut-être se poser les bonnes questions.
06:22Mais pour répondre aussi à votre question, il y a des pays qui s'engagent.
06:25On a l'Australie qui est un exemple, qui a voté une loi pour la majorité numérique,
06:29donc pas de réseaux sociaux avant 16 ans.
06:32Mais ils se sont donné un an pour essayer de voir comment appliquer cette interdiction
06:37avec ces questions, quels réseaux sociaux on va cibler.
06:40On ne peut pas tous les mettre aujourd'hui au même niveau.
06:42Donc, eux, par exemple, en sont au stade où YouTube,
06:45ils ont décidé de ne pas l'interdire.
06:48Parce qu'en effet, il y a des contenus aussi éducatifs qui peuvent être pertinents.
06:53Et donc, on voit bien que chaque pays...
06:55La Nouvelle-Zélande, hier, a annoncé qu'elle voulait faire quasiment la même chose.
06:59Chaque pays se pose un peu les mêmes questions.
07:01Avec la limite, c'est comment est-ce qu'on met en œuvre une interdiction
07:05si on pose une interdiction.
07:07Justement, vous vous intéressez au mal-être des jeunes, des mineurs.
07:11C'est quoi exactement ce...
07:13Vous vous intéressez à...
07:14C'est des tendances qui sont problématiques ?
07:16C'est des contenus en particulier qui sont dangereux ?
07:18C'est quoi exactement ?
07:19Il y a plusieurs étages, finalement.
07:22Alors déjà, un, je pense qu'il est important peut-être de dire
07:25que la santé mentale des jeunes est un sujet fondamental.
07:28On en parle beaucoup.
07:29Ça a été inscrit comme grande priorité pour cette année,
07:32la question de la santé mentale.
07:34et que supprimer demain les réseaux sociaux n'empêchera pas...
07:40C'est peut-être un faux problème dans le sens où il y a quand même
07:42un vrai sujet de santé mentale dans notre jeunesse
07:45qui n'est pas que les réseaux sociaux.
07:47En revanche, ce que les professionnels qu'on auditionne
07:49ont tendance à vraiment nous dire,
07:51c'est que ça amplifie un mal-être déjà existant
07:55ou une fragilité, une vulnérabilité chez un jeune,
07:58le fait d'aller et de passer du temps et beaucoup de temps
08:01sur TikTok ou sur d'autres réseaux sociaux.
08:03C'est-à-dire que ça a un phénomène un peu d'amplificateur
08:06plus que de créateur de mal-être chez les jeunes.
08:10Ensuite, qu'est-ce qui fait qu'il y a ce phénomène de mal-être ?
08:13Il y a évidemment, vous l'avez dit, des contenus qui sont nocifs.
08:16Donc il y a ce que le jeune va voir
08:17sans forcément l'avoir d'ailleurs sollicité, demandé
08:20quand il va sur TikTok en particulier.
08:23Moi, j'ai fait le test de créer un compte
08:25en mettant une photo, libre de droit, je le précise,
08:28mais d'un enfant pour me dire déjà
08:31est-ce que TikTok va voir qu'en effet,
08:32je n'ai clairement pas l'âge d'être sur ce réseau social.
08:36Ce à quoi il ne s'est rien passé.
08:38Votre photo de profil, vous avez choisi comme si vous étiez d'une enfant.
08:43Et alors ?
08:43Et alors, il ne s'est rien passé.
08:44C'est-à-dire qu'au bout de quelques secondes,
08:45j'ai pu évidemment me connecter.
08:47Et très vite, je suis tombée moi sur des vidéos
08:52de jeunes filles un peu tristes
08:54qui parlaient d'un garçon qui les avait quittées, etc.
08:59Et le fait d'être restée sur les vidéos
09:02m'a conduit en effet à n'avoir plus que ça.
09:04Et assez vite, mais vraiment, quand je dis assez vite,
09:06c'est en quelques minutes, à des contenus de scarification.
09:08Et de promotion de la scarification.
09:11J'allais dire, peut-être un peu dans le même style,
09:13par exemple, il y a une tendance, une traîne de skinny talk
09:16qui fait un peu la promotion de la maigreur.
09:20C'est le genre de tendance qui est ciblée.
09:24C'est le genre de contenus en effet qui sont ciblés
09:26dans lesquels, finalement, des jeunes filles,
09:28en l'occurrence, mais des jeunes,
09:30peuvent se retrouver sans, encore une fois,
09:31c'est ça qui est problématique dans l'algorithme,
09:33c'est sans l'avoir sollicité.
09:34C'est-à-dire qu'aujourd'hui, vous, comme moi,
09:36on peut aller sur Insta, faire une recherche
09:39ou suivre des comptes parce que ça nous intéresse, etc.
09:42Là, on ne demande rien et on peut tomber
09:45et se faire très vite enfermer, finalement,
09:47dans des vidéos.
09:48Il y a aussi la question de la pédocriminalité
09:50puisque France Info, on a fait un reportage
09:53il n'y a pas longtemps sur les fameuses imotes pizza
09:56ou les imotes, je reprends, pêche, etc.
09:59Pour les pédophiles se repérer entre eux.
10:01Exactement.
10:02En fait, ce TikTok, comme d'autres réseaux sociaux,
10:05c'est un espèce de vif, ce qui doit tous quand même
10:08nous faire frémir.
10:10C'est-à-dire que...
10:11Et par ailleurs, l'algorithme va proposer
10:13à des pédophiles de nouveaux profils.
10:16Bien sûr.
10:18C'est un puissant fond, quoi.
10:19Vous parliez des auditions tout à l'heure
10:21et vous allez donc convoquer des TikTokers
10:25identifiés comme problématiques pour les interroger.
10:29C'est qui, les TikToks, les problématiques ?
10:31Enfin, il y en a énormément.
10:32Au Fénia, notamment ?
10:33Voilà, il y a beaucoup de noms qu'on peut tous avoir en tête.
10:36Adé Laurent, enfin, il y en a quelques-uns qui reviennent.
10:38Non, mais moi, je ne connais pas bien.
10:39Donc, dites-moi, par exemple, c'est qui ce Adé Laurent ?
10:41Alors, si je le cite, c'est parce que
10:44quand je vais dans des collèges ou des lycées
10:45dans ma circonscription, je leur demande.
10:47Je leur dis, c'est qui ceux qui vous semblent un peu
10:49avoir des contenus problématiques ?
10:50Et souvent, voilà, c'est des personnalités
10:52qui peuvent revenir, Alex Hitchin aussi.
10:55Et qui proposent quoi ?
10:56Qui ont des propos extrêmement dégradants et sexistes
11:00à l'égard des femmes, vraiment.
11:03Entre autres.
11:05Principalement, c'est ça.
11:06Et donc, qui véhiculent, en effet,
11:08et puis surtout, qui ont créé une communauté
11:11qui les suit.
11:12Et c'est ce que nous expliquait,
11:13on avait une table ronde hier sur les dérives sectaires.
11:16Et en fait, il y a le sentiment un peu
11:18d'endoctrinement, d'appartenance à une communauté.
11:20Et donc, où les...
11:22Ce seraient les mêmes mécanismes qu'une secte ?
11:24On pourrait les associer, quoi.
11:27Oui, on pourrait les associer,
11:28parce que, notamment sur une jeune fille
11:31qui parlait de suicide et qui était très suivie,
11:35ça a d'ailleurs été signalé, elle a été signalée,
11:37des jeunes filles mettaient des commentaires
11:39en disant, si elle s'en va, c'est-à-dire
11:40si elle se suicide, moi, je vais faire pareil.
11:42Et donc, oui, il y a un côté, quand même,
11:43en fait, en endoctrinement et un peu sectaire.
11:45J'allais dire, vous avez lancé
11:47une grande consultation citoyenne, justement,
11:50pour recueillir un peu les avis de tout le monde.
11:52Alors, je te laisse préciser, peut-être,
11:54comment on fait pour y aller ?
11:56Oui, alors, sur Internet ?
11:57Sur Internet, sur le site de l'Assemblée.
11:59Voilà, exactement.
12:00Il faut le dire, parce que c'est super.
12:01On peut tous...
12:01Aller faire la consultation.
12:04Moi, je l'ai faite,
12:05et vous demandez des exemples
12:08d'influenceurs de comptes, en tout cas,
12:11qui seraient problématiques
12:13d'une façon ou d'une autre.
12:15Votre but, c'est quand même
12:16de... pas de cibler les comptes,
12:19mais en tout cas, de les responsabiliser,
12:21au-delà de la plateforme,
12:21de responsabiliser les créateurs de contenu ?
12:24Honnêtement, non,
12:26parce que je pense qu'on n'arrivera pas
12:27à les responsabiliser.
12:28Le fait de pouvoir en auditionner quelques-uns
12:30nous permet peut-être,
12:31à travers l'audition qu'on aura,
12:33de pouvoir essayer de comprendre
12:34peut-être déjà leur lien avec TikTok.
12:36Est-ce que TikTok, en effet,
12:38les incite à poursuivre en la matière ?
12:40Et voilà, est-ce qu'ils ont conscience aussi,
12:42peut-être, de ce qu'ils peuvent susciter,
12:44provoquer chez les jeunes ?
12:45En revanche, voilà, ils sont adultes, responsables...
12:48Sur ces plateformes-là, de toute façon,
12:50en tant que streamer,
12:52je connais à peu près l'économie du sujet,
12:54l'un des trucs les plus importants
12:56pour les faire changer,
12:57ça va être la rémunération.
12:58La monétisation.
12:58Oui, voilà, c'est ça.
12:59Je pense que vous devez déjà avoir ça en tête,
13:01notamment pour vos recommandations,
13:02de forcer TikTok à couper...
13:05Certains peuvent se faire du 6 000 euros,
13:078 000 euros par mois,
13:08parce que la monétisation de TikTok
13:10marche très bien.
13:11C'est comme ça aussi qu'ils attirent du monde.
13:15Après, là, je présuppose,
13:16mais je pense que ça va être une des plateformes.
13:17Et justement, dans vos auditions,
13:19est-ce que vous avez prévu,
13:20notamment, de décionner,
13:21je ne connais pas son nom public,
13:22mais le Roi des Rats,
13:23qui est un YouTuber,
13:24qui a beaucoup alerté
13:25sur, justement, les dérives de TikTok
13:27et d'autres sur YouTube, etc.,
13:29et qui a fait un énorme travail,
13:30qui intervient dans des écoles de journalisme, etc.
13:32Est-ce qu'il est prévu dans les auditionnaires ?
13:33Alors, on n'a pas arrêté,
13:34pour être tout à fait honnête,
13:35on n'a pas encore arrêté
13:36les noms des personnalités.
13:38En fait, il y en aurait énormément.
13:39Et en même temps, c'est vrai
13:40que c'est important de le faire,
13:42mais on ne va pas pouvoir faire auditionnir.
13:44Donc, il faut qu'on essaye de trouver
13:46un panel, entre guillemets,
13:47représentatif et pertinent.
13:48En tout cas, je dis aux gens
13:49qui nous regardent,
13:50allez, il faut aller le Roi des Rats.
13:52Et si aussi, est-ce que vous avez prévu
13:53d'interroger les services secrets,
13:56la DGSE ou la DGSI ?
13:58Parce que je présuppose
13:58qu'ils doivent quand même scruter
14:00les réseaux sociaux pour les signaux faibles.
14:03Parce que c'est vrai que les adultes
14:04ne sont pas forcément sur TikTok
14:05et peuvent passer à côté
14:06de certains éléments.
14:07Donc, qu'est-ce que vous avez prévu ?
14:08Les services de l'État,
14:09de manière générale,
14:10on a prévu.
14:12Eux, je ne sais pas
14:12s'ils auront la capacité
14:14d'être auditionnés,
14:15en tout cas filmés comme...
14:17À huis clos, normalement,
14:18vous pouvez faire des auditions.
14:19Ça peut être des choses
14:19qui se font à huis clos, oui.
14:20Et pour clore ce chapitre
14:22sur les auditions,
14:24peut-être aussi les dirigeants
14:26de TikTok ?
14:27Oui, oui, tout à fait, c'est prévu.
14:28Alors, c'est qui ?
14:28C'est quoi ?
14:29Ce sont des gens qui sont en Chine ?
14:31Est-ce qu'on a des représentants en France ?
14:33Comment expliquez-nous ?
14:34Oui, oui, il y a des dirigeants,
14:35il y a des responsables français.
14:36Donc, en effet, c'est eux...
14:38Alors, je ne sais pas
14:38si vous avez en tête,
14:39mais le Sénat avait auditionné.
14:42Et donc, on a reçu les sénateurs
14:43la semaine dernière
14:44qui, honnêtement, nous disaient
14:46qu'il n'y avait pas grand-chose
14:47à attendre de ces auditions
14:48parce qu'il nous disait mot pour mot,
14:51ces dirigeants préfèrent passer
14:53pour des idiots
14:53plutôt que de répondre réellement
14:55aux questions qu'on leur pose.
14:56En revanche, ça peut être intéressant
14:58quand même, ne serait-ce que
14:58pour le grand public,
14:59de les mettre face,
15:01filmés en direct
15:03à l'Assemblée nationale,
15:05de les mettre face
15:05à leurs contradictions
15:06en leur montrant peut-être
15:07des contenus
15:08qui nous semblent problématiques
15:10pour entendre leurs réponses.
15:12Mais en effet, déjà,
15:13comme vous le dites,
15:15l'organigramme n'est pas connu,
15:16donc on arrive à retrouver des noms
15:17et voilà, on a quand même
15:19un dialogue avec certains d'entre eux
15:20mais tout ça est quand même
15:22très opaque volontairement.
15:25Justement, à propos des dirigeants
15:26de TikTok, vous avez dit
15:27qu'ils ne sont pas neutres,
15:29il faut qu'on puisse trouver
15:30comment qualifier leurs responsabilités.
15:31Ça veut dire quoi pour vous,
15:32ils ne sont pas neutres ?
15:33Ça veut dire qu'aujourd'hui,
15:34on n'a peut-être pas tous
15:35conscience de ça
15:36mais aujourd'hui,
15:37les plateformes
15:37et particulièrement TikTok
15:39sont de simples hébergeurs.
15:41C'est-à-dire,
15:42on considère,
15:43la réglementation aujourd'hui
15:45considère
15:45qu'ils hébergent du contenu
15:47et c'est ce qu'eux revendiquent
15:49et qu'ils n'en sont pas responsables.
15:50Et qu'ils n'en sont donc pas responsables.
15:52Alors, à l'inverse du droit des médias
15:53où aujourd'hui,
15:54si vous publiez dans votre journal
15:56des insultes à l'égard de quelqu'un,
15:58l'éditeur du journal est responsable,
16:01y compris pénalement,
16:01de ce qu'il publie finalement.
16:03Aujourd'hui,
16:03ce n'est pas le cas pour les plateformes
16:05et c'est un des enjeux
16:06et c'est ce qui peut un jour
16:07peut-être conduire
16:08à les responsabiliser
16:09et à les faire changer,
16:11c'est qu'en effet,
16:11si demain,
16:12ils deviennent des vrais éditeurs du contenu,
16:15ce qui est le cas.
16:16Ils ne sont pas neutres.
16:16L'algorithme met en avant volontairement
16:19et ils mettent en avant
16:19certains contenus
16:20parce que ça leur rapporte
16:21à la fin,
16:21plus d'argent.
16:23Donc,
16:23ils ne sont pas du tout neutres
16:24mais ils sont considérés
16:25par le droit aujourd'hui
16:25comme de simples hébergeurs.
16:27Donc,
16:27ça,
16:27c'est évidemment un levier pertinent
16:29mais c'est à l'échelle européenne
16:30que ces choses-là peuvent sortir.
16:31Et en parlant de ça,
16:32enfin,
16:33pas indirectement,
16:34il y a Vince qui dit
16:35bonjour LCP.
16:36TikTok a été sponsor
16:37du Tour de France
16:37avec une caravane publicitaire.
16:39Est-ce vraiment la place
16:40d'un réseau sur cette manifestation ?
16:42On peut penser au festival de Cannes.
16:43C'est ce que j'allais vous dire.
16:44Effectivement.
16:44Bien sûr.
16:45Comment, du coup,
16:46faire quand on a des opérateurs
16:48comme ça
16:48qui deviennent sponsors
16:49de gros événements ?
16:50C'est des vraies questions.
16:51On est dans une économie de marché,
16:53on fonctionne de cette façon-là
16:54donc on ne peut pas leur interdire
16:55ce genre de démarche
16:57mais ça nous pose question
16:58peut-être de manière générale
17:00sur le pouvoir du politique
17:02sur des géants de l'économie
17:05aujourd'hui
17:05que sont les plateformes.
17:07C'est des gens
17:07qu'on ne peut pas ignorer.
17:09On peut considérer
17:10qu'on en a parfois besoin
17:12parce qu'en effet
17:12ils ont une influence énorme
17:14sur l'information qui circule,
17:15la communication
17:16mais il faut avoir conscience
17:19quand même des limites
17:19et que, encore une fois,
17:21notre sujet,
17:22c'est la protection des mineurs.
17:23Ce n'est pas du tout
17:23de supprimer la liberté d'expression
17:26sur les réseaux
17:27de manière générale
17:27d'interdire ces réseaux sociaux.
17:29C'est comment est-ce qu'on arrive
17:30nous à protéger nos jeunes
17:31parce qu'ils ne sont pas armés
17:32de la même façon
17:33que nous on peut l'être
17:34quand on y va.
17:35Vous parliez de l'Europe
17:36à l'instant.
17:38Expliquez-nous,
17:39il y a une vraie différence
17:40en fait entre le traitement français
17:42et donc hexagonal
17:43de ce que nous
17:44on pourrait faire ici
17:45et la législation européenne.
17:47Qu'est-ce qui bloque ?
17:48Qu'est-ce qui fait différence ?
17:50On a choisi collectivement
17:51au sein de l'Union Européenne
17:52à déléguer cette compétence
17:54sur le numérique
17:56donc au droit
17:56de l'Union Européenne.
17:58En soi
17:58ça peut paraître
17:59assez cohérent
18:00et ça le l'est sans doute.
18:01Maintenant
18:01l'enjeu
18:02c'est que chaque pays
18:04et nous particulièrement
18:05on doit pouvoir
18:06faire évoluer les choses
18:07et faire pression
18:08entre guillemets.
18:09Le DSA est arrivé.
18:10Ça ne va pas bloquer ?
18:11C'est là où je voulais
18:12dire que votre travail
18:14est super intéressant
18:15ça va nous alerter
18:16mais après
18:17si l'Europe dit...
18:18Exactement.
18:19Il faut avoir conscience
18:19des limites
18:20c'est-à-dire qu'on ne pourra pas
18:21on parlait du fait
18:22de changer leur responsabilité
18:24de les qualifier d'éditeurs
18:25on ne peut pas
18:25aujourd'hui le faire
18:27nous seulement en France
18:28de la même façon
18:29que l'interdiction
18:31de l'accès aux réseaux sociaux
18:33la majorité numérique
18:34toutes ces choses-là
18:35on a la limite
18:36en effet du droit européen
18:37donc la bonne nouvelle
18:38c'est que le DSA
18:39qui a vu le jour
18:41et qui est en phase d'application
18:42va nous permettre
18:43de réguler
18:44à l'échelon européen
18:45la mauvaise nouvelle
18:46c'est qu'en effet
18:47on a perdu une part
18:48de notre souveraineté
18:48et peut-être qu'il faut
18:50réinterroger
18:50voilà on va avoir
18:52une nouvelle présidence
18:53de l'Union européenne
18:54cet été
18:54peut-être que ça mérite
18:56de réinterroger
18:56peut-être les choses
18:58est-ce qu'il ne faut pas
18:58récupérer un petit peu
18:59de notre souveraineté
19:00sur ce sujet ?
19:01J'allais dire
19:01c'est d'autant plus compliqué
19:02que c'est des sujets
19:04sur lesquels les plateformes
19:05sont hyper mouvantes
19:06on a vu Facebook
19:07qui d'un jour à l'autre
19:08dit on change
19:09de manière de modérer
19:10et qu'en plus
19:11quand il faut prendre
19:12la décision à 27
19:13ça ne se fait pas
19:14du jour au lendemain
19:14c'est lourd
19:15et donc forcément
19:16il y aura toujours
19:16un retard du coup
19:17à 27 il y a la Roumanie
19:19vous allez voir
19:20où je veux en venir
19:21avec la fameuse
19:21élection présidentielle
19:22avec Georges Escou
19:24je crois de son nom
19:25qui a été élu
19:25sans faire campagne
19:26dans les médias
19:27mais uniquement sur TikTok
19:27alors pas élu
19:28mais qui était
19:29excusez-moi
19:30le lapsus
19:31mais qui est arrivé
19:31en tête aux élections
19:33et qui a donc été retiré
19:34de ces élections
19:35parce qu'il n'avait
19:36pas déposé
19:37de compte de campagne
19:38je crois que c'était
19:38ça la raison
19:39oui enfin ils ont trouvé
19:39un moyen de l'évincer
19:40non non
19:42ça pose des vrais sujets
19:44pour nos démocraties
19:45donc évidemment
19:45il faut pouvoir
19:46interroger
19:47la façon dont nous
19:48on peut agir
19:48mais je trouve
19:50que ce que les auditions
19:52commencent à
19:52et puis le débat actuel
19:53qui est quand même
19:54très grand public
19:55nous interroge
19:57sur le fait
19:57qu'on va jouer
19:58un peu au jeu
19:59du chat et de la souris
20:00et qu'on sera toujours
20:01en retard
20:01parce qu'évidemment
20:02elles sont hyper puissantes
20:03ces plateformes
20:04et qu'ils arriveront
20:05toujours à contourner
20:06une règle
20:07parce qu'ils voient bien
20:08en plus
20:08ils sont tout à fait lucides
20:10et ils voient bien
20:11qu'en effet
20:11pour que nous
20:11on bouge à 27
20:13le temps est forcément
20:15un temps long
20:16et qu'eux ont une rapidité
20:17pour modifier en effet
20:18leur stratégie
20:19qui est sans commune mesure
20:20Mardi prochain
20:21le chef de l'état
20:22devrait annoncer
20:23plusieurs référendums
20:24d'après les informations
20:25du Figaro
20:25lors de cette interview
20:27sur TF1
20:28on sait qu'il y a quelque temps
20:30il y avait des rumeurs
20:31d'un potentiel référendum
20:32sur notamment
20:32l'exposition aux écrans
20:34des enfants
20:35on est dans le sujet
20:36est-ce que vous souhaitez
20:37que ce référendum
20:39ait lieu ?
20:40alors j'ai pas d'informations
20:41sur le fait
20:41qu'ils puissent proposer
20:42ce sujet
20:43moi je pense que
20:44c'est un bon sujet
20:44les français sont
20:47tout à fait lucides
20:48là-dessus
20:48et sont plutôt demandeurs
20:50en tout cas
20:50d'une intervention
20:51de l'état
20:52des pouvoirs publics
20:53là-dessus
20:53notamment les parents
20:54pour les aider
20:55donc il y a Gabriel Attal
20:56déjà qui avait lancé
20:57l'idée aussi
20:57sur les téléphones portables
20:59il y a cette espèce
21:00de conférence
21:00au-delà du référendum
21:02de toute façon
21:02il y avait quelque chose
21:03sur l'enfance
21:03qui était comme une espèce
21:05de convention citoyenne
21:06qui est peu sur le temps scolaire
21:08voilà
21:08pour s'intéresser aux enfants
21:11l'enfance etc
21:12au-delà de ça
21:14j'en reviens quand même
21:16à cette question
21:17qui est
21:17est-ce que
21:18j'ai l'impression
21:21qu'on ne pourra pas
21:21faire grand chose
21:22tant que l'Europe
21:24n'interdira pas
21:25ma question c'est
21:26est-ce qu'il ne faut pas
21:26se battre au niveau européen ?
21:28je pense que les deux
21:28doivent être envisagés
21:30il faut à la fois
21:31faire pression
21:32et être un pays moteur
21:33sur la question
21:34et ça en effet
21:36je crois qu'on ne l'est pas encore
21:37mais qu'il faut absolument
21:38qu'on le devienne
21:39et il y a quand même
21:39je trouve qu'il y a quand même
21:40un mouvement qui se fait
21:42beaucoup de parlementaires
21:43sont intéressés par le sujet
21:44et ont conscience
21:45qu'il faut pouvoir avancer
21:46beaucoup plus vite
21:47sur le sujet
21:47donc il faut qu'on soit moteur
21:48pour influer
21:49en effet sur
21:50ce qui peut se passer
21:51à l'échelon européen
21:52mais je pense qu'il y a
21:53tout un tas de leviers
21:54qui peuvent être
21:54à notre portée
21:55au niveau national
21:57la vraie question
21:58c'est est-ce qu'il faut
21:58interdire
21:59par interdire
22:00l'accès
22:00et alors
22:01vraiment histoire
22:03d'aller au bout
22:04de la démarche
22:05et les parents
22:06dans tout ça
22:07parce que du coup
22:07on demande
22:08voilà
22:08aux enfants
22:09enfin en tout cas
22:09vous posez des questions
22:10dans les collèges
22:11dans des lycées
22:11vous prenez des infos
22:12c'est super
22:13c'est quoi le retour
22:15que vous avez des parents
22:15on le voit notamment
22:16dans le documentaire
22:17qui est excellent
22:17d'Elisa Jadot
22:18qu'on avait reçu
22:19par ailleurs ici
22:20dans l'émission
22:21qui s'appelle Z
22:21mais l'idée
22:24c'est que
22:24c'est quelqu'un
22:25qui travaille beaucoup
22:25sur les réseaux sociaux
22:26et qui connaît bien
22:27le sujet
22:28on voit
22:28il y a cette espagnole
22:29cette maman espagnole
22:30qui réussit à retourner
22:31finalement tous les parents
22:33pour leur dire
22:35mais en fait
22:35finalement
22:35c'est pas celui
22:36qui n'a pas de téléphone portable
22:38qui doit être isolé
22:39mais c'est l'inverse
22:40voilà
22:42je trouve que l'histoire
22:43elle est super belle
22:43est-ce que vous pensez
22:44qu'elle peut se reproduire
22:45est-ce que c'est pas finalement
22:46un message
22:47peut-être presque de
22:48vous voyez
22:49comme une pub
22:49qu'on passera à la télé
22:50pour dire
22:51vous aussi
22:51voilà
22:53est-ce qu'il n'y a pas
22:53un travail à faire là-dessus
22:54bien sûr
22:55moi je suis convaincue
22:56que de toute façon
22:56il n'y a pas une seule
22:57bonne solution
22:59pour résoudre
23:00ce sujet
23:00de l'accès aux écrans
23:02aux réseaux sociaux
23:02chez Néogène
23:03c'est plein de solutions
23:04qu'il faut pouvoir combiner
23:06et une des solutions
23:07c'est la sensibilisation
23:08donc évidemment
23:08à l'égard des parents
23:09à l'égard des enfants
23:10aujourd'hui
23:11il y a un gouffre
23:12entre des parents
23:13qui peuvent être
23:13hyper sensibilisés
23:14hyper volontaires
23:15et qui ont les moyens
23:16de le faire
23:16c'est-à-dire
23:17voilà
23:17une disponibilité
23:18pour leur enfant
23:19la capacité
23:19de leur offrir
23:20d'autres activités
23:21de les mettre
23:22dans des écoles
23:22voilà
23:23évidemment
23:25ces parents-là
23:25il faut sans doute
23:27quand même déjà
23:27on le sent
23:28quand on en discute
23:29avec eux
23:29beaucoup de volonté
23:30pour tenir
23:31chaque année
23:33qui les rapprochent
23:35du collège
23:36puis du lycée
23:36c'est vraiment très complexe
23:38donc déjà
23:38je les admire beaucoup
23:39mais il y a un gouffre
23:41entre ces parents
23:42et d'autres parents
23:43qui ne sont pas du tout
23:44sensibilisés au sujet
23:45moi je voyais
23:46voilà
23:46j'ai un quartier
23:47un peu plus difficile
23:48dans ma circonscription
23:49à Reims
23:49où des travailleurs sociaux
23:52m'expliquaient
23:52que pour certains parents
23:53c'est une source de fierté
23:54de voir un enfant très jeune
23:55leur enfant
23:55qui a un téléphone
23:56qui sait s'en servir
23:58qui sait s'en servir
23:59qui sait reproduire
24:00des chorégraphies
24:00etc.
24:01même à 2-3 ans
24:02et qui même
24:03quand on leur met un livre
24:03essaye de zoomer
24:04sur les pages
24:05c'est aussi des témoignages
24:07que j'ai
24:08de directrices de crèche
24:09qui voient en effet ça
24:10au quotidien
24:11dans les écoles
24:12dans certaines écoles
24:13des directrices
24:14des instits
24:15qui disent qu'en effet
24:16elles récupèrent
24:18à 3 ans
24:18des enfants
24:19qui ont déjà passé
24:20mais qui passent au quotidien
24:21plusieurs heures
24:22sur les écrans
24:22et en effet
24:23elles voient
24:24les effets nocifs
24:26donc je pense que
24:27pour le coup
24:28il nous manque clairement
24:29un message
24:30qui soit
24:31et c'est ce qu'on essaye aussi
24:32de démontrer
24:32avec les auditions
24:33des professionnels de santé
24:34un message un peu
24:35de santé publique
24:36c'est-à-dire
24:36la commission écran
24:38avait déjà bougé
24:39mais on est arrivés
24:40l'année dernière
24:41à un moment
24:41où avec la dissolution
24:42paf
24:42on n'est passé à autre chose
24:43et je trouve que
24:44malheureusement
24:45on n'a pas encore
24:46sensibilisé assez
24:47il faut des messages
24:48de publicité
24:48je suis d'accord
24:49il faut que dans tous
24:50les cabinets médicaux
24:52on ait un espèce
24:53de placard
24:53au moment où on a interdit
24:54la cigarette
24:55au moment où on a interdit
24:56l'alcool
24:57il y a des décennies
24:58pour les mineurs
24:59on a eu ce message
25:00de santé publique
25:01qui a été fait
25:02où les gens se sont dit
25:03oula en fait
25:04c'est nocif
25:04pour la santé
25:05de nos enfants
25:05et il faut qu'on ait
25:07exactement la même chose
25:08pour responsabiliser
25:10et pour informer
25:10ceux qui ne le seraient pas encore
25:11et qui pourraient
25:12vraiment de bonne foi
25:13se dire qu'en fait
25:14le téléphone
25:15il n'y a aucun problème
25:16avec ça chez les plus jeunes
25:17il y a une question
25:17de Popink
25:18qui demande
25:18est-ce que la députée
25:19Laure Miller
25:20est sur les réseaux sociaux
25:21s'en sert-elle
25:21et serait-elle prête
25:22à ne pas s'en servir
25:23alors oui
25:24je suis sur les réseaux sociaux
25:26pas forcément tous
25:27j'ai de la marge
25:28en la matière
25:29mais c'est un vrai levier
25:32d'information
25:33aujourd'hui
25:34si on veut pouvoir
25:34faire passer des messages
25:36à l'égard
25:36de nos électeurs
25:38des habitants
25:39de nos circonscriptions
25:39on a besoin aujourd'hui
25:40des réseaux sociaux
25:41et puis moi
25:42j'avoue
25:42sans difficulté
25:44il y a évidemment
25:45une forme de dépendance
25:46enfin moi
25:47il m'arrive
25:47de passer du temps
25:48sur Instagram
25:48avant d'aller me coucher
25:49surtout en séance
25:50vous avez du temps
25:51aussi parfois
25:51on a des séances
25:52alors je remarque aussi
25:53parfois certains
25:54qui ne font pas
25:55que travailler
25:56on voit les écrans
25:57pas pendant vos discours
25:58non évidemment
25:59jamais
26:00ils vous écoutent
26:01sagement
26:02mais bien sûr
26:03il y a une addiction
26:04ça nous interroge tous
26:05mais d'ailleurs
26:06le seul débat
26:07qu'on peut avoir
26:08dans chacun de nos foyers
26:09de dire attention
26:10pas d'écran
26:11sur nos enfants
26:11etc.
26:12doit nous interroger aussi
26:13quand vous dites
26:14à votre enfant
26:14qu'il ne faut pas regarder
26:15la télé
26:15mais que vous êtes
26:16sur votre téléphone
26:16en même temps
26:17que vous lui parlez
26:17il y a un problème
26:18de cohérence
26:19on en a tous conscience
26:20mais on est tous
26:21un peu accro
26:21en effet
26:22à notre téléphone portable
26:24j'allais dire
26:25parce que là
26:25on aborde
26:26des nouvelles mesures
26:28qu'il faudrait prendre
26:29on en parlait
26:30tout à l'heure
26:30il existe déjà
26:32une loi
26:33qui fixe
26:33une majorité numérique
26:34pour pouvoir
26:36s'inscrire
26:36sur les réseaux sociaux
26:38et quand on est en dessous
26:39il faut l'autorisation
26:40des parents
26:40est-ce qu'elle est vraiment
26:44suivie
26:45cette majorité numérique
26:46et dans ce cas-là
26:47est-ce que
26:47plutôt que d'avoir
26:48de nouvelles mesures
26:49il ne faudrait pas voir
26:50comment renforcer ça
26:51j'ai jamais vu
26:53sur TikTok
26:53ou nulle part
26:54le besoin de rentrer
26:55une carte d'identité
26:56non bien sûr
26:56parce que cette loi
26:58qui est celle
26:59de Laurent Marcangeli
27:00les décrets d'application
27:03ne sont pas sortis
27:03parce qu'en fait
27:04elle est entre guillemets
27:05bloquée
27:06par la validation
27:07de l'Union Européenne
27:09donc encore une fois
27:10on en revient
27:11à un sujet
27:11de compétences
27:13qui peuvent nous bloquer
27:14ou nous amener
27:15à nous poser une autre question
27:16en se disant
27:16bon là-dessus
27:17il faut absolument
27:18faire du lobbying
27:19dans le bon sens du terme
27:20c'est-à-dire
27:20être un état
27:21fort engagé
27:22pour pouvoir faire bouger
27:23l'Union Européenne
27:24sur ce sujet-là
27:25en parallèle
27:26on peut utiliser
27:27d'autres leviers
27:28nous en droit interne
27:29sur notamment
27:30l'accès au téléphone
27:31si on n'arrive pas
27:32à bloquer les plateformes
27:33et à les faire évoluer
27:34regardons quel est l'outil
27:35qui est celui
27:36qu'on utilise
27:36pour accéder aux plateformes
27:37qui est le téléphone portable
27:38pour voir comment est-ce
27:39qu'on peut
27:40limiter l'accès
27:42aux plus jeunes
27:42j'ai une dernière question
27:43est-ce que vous avez déjà
27:45parmi vos contacts
27:47des streamers
27:49des
27:49ben non mais
27:50des
27:51non mais
27:53des tiktokers
27:53des youtubeurs
27:54qui seraient prêts
27:55à vous suivre
27:56qui seraient prêts
27:57même à lancer
27:57un message
27:58non mais je pensais
27:59alors pardon
28:00pardon
28:01je pensais à des
28:02très très très très connus
28:04bientôt toi
28:04mais pas encore
28:05non mais je pensais
28:07à des
28:08à des squeezy
28:08enfin voilà
28:09des très très grands noms
28:10comme ça
28:11qui seraient prêts
28:11à vous suivre là-dessus
28:12qui j'ai pas de contact
28:14particulier à ce stade
28:15mais en effet
28:16il faut
28:16mais ça pose quand même
28:18la question
28:18des backfly et carlito
28:19qui seraient prêts aussi
28:20qu'on fait une chanson
28:20qui s'appelle
28:21tiktok girl
28:21par exemple
28:22qui était pas très bonne
28:23mais qui existe
28:25mais qui existe
28:26non mais voilà
28:27mais ça serait l'idée aussi
28:28ça pourrait être l'idée
28:29de toutes les solutions
28:30encore une fois
28:30ça changera pas la donne
28:32je le crois
28:32parce qu'en fait
28:33il y a
28:33les contenus nocifs
28:35aujourd'hui
28:35ou les contenus problématiques
28:37sont beaucoup plus
28:38attirent beaucoup plus
28:39l'oeil de nos jeunes
28:41que des contenus
28:42à caractère préventif
28:44et qui les incitent
28:45à arrêter
28:46mais en effet
28:46plus évidemment
28:47on aura des personnes
28:48influentes sur les réseaux sociaux
28:50qui s'engageront
28:51mieux ce sera
28:51pour en effet
28:52convaincre nos jeunes
28:52qu'il faut faire attention
28:54et ben on va suivre ça
28:55de très très près
28:55on avait plein d'autres questions
28:56à vous poser
28:56mais c'est un vrai
28:57non mais c'est un sujet
28:58qui est super intéressant
28:59il faudra faire un live
28:59pour en parler
29:00non on fera un live
29:02vous reviendrez
29:03sur Legistream
29:04et sur Twitch
29:05pour en parler en direct
29:05merci beaucoup
29:06l'anmière
29:06et puis voilà
29:09vous reviendrez
29:09pour nous en parler
29:09je vous laisse céder votre place
29:11à Julien Gockel
29:12merci beaucoup
29:13au revoir
29:13et on accueille tout de suite
29:14Julien Gockel
29:15bonjour
29:16installez-vous
29:17pour un tout autre sujet
29:19on pourrait parler
29:20de TikTok aussi
29:21vous avez un compte TikTok ?
29:22non même pas
29:23vous n'avez même pas Twitter
29:25un Twitter pas actif
29:26alors je suis
29:27oui j'ai un Twitter
29:28pas très actif
29:28je suis Twitter surtout
29:30pour regarder un petit peu
29:31ce qui se dit
29:31mais je ne suis pas très actif
29:34sur Twitter
29:35j'essaie d'être actif
29:36plus spécifiquement
29:37sur Facebook
29:39sur LinkedIn
29:40sur Instagram
29:41j'y suis quand même
29:43vous inquiétez pas
29:44je suis encore assez vieux
29:45pour ne pas y être
29:45mais même les plus anciens
29:47d'ailleurs
29:47sont parfois plus actifs
29:49que certains
29:49connaissez-vous Charles de Courson ?
29:51ah Charles de Courson
29:52d'ailleurs
29:52c'est pour ça qu'on fait la vanne
29:56je vous présente quand même
29:57donc vous êtes député
29:58socialiste du Nord
30:00et le Nord
30:02c'est ArcelorMittal
30:03c'est le Nord
30:04bah non mais c'est vrai
30:05pas que
30:06pas que
30:06dans l'actualité
30:08enfin là
30:08ce qui nous intéresse
30:10c'est la suppression
30:11de 636 postes
30:14malgré les aides de l'Etat
30:16il y avait une réunion
30:18hier sur l'avenir
30:19d'ArcelorMittal
30:20est-ce que vous y étiez ?
30:21oui j'y ai participé
30:23c'était une visioconférence
30:24à l'initiative
30:25du ministre de l'Industrie
30:27Marc Ferracci
30:28absolument
30:28visioconférence
30:30qui avait pour but
30:31à la fois
30:32pour le ministre
30:33d'écouter
30:33les représentants syndicaux
30:35des différents sites
30:36touchés
30:36par les suppressions
30:38de postes
30:38et par le contexte
30:39effectivement
30:39qui touche
30:40la sidérurgie nationale
30:42et européenne
30:43et bien entendu
30:44alors qu'est-ce que vous en avez pensé
30:45de cette réunion ?
30:46qu'elle arrive un peu tard
30:47mais elle était nécessaire
30:49au regard des agences
30:49qui se sont déroulées
30:50il y a 15 jours
30:51de la part d'ArcelorMittal
30:53tardif
30:54parce qu'il y a eu
30:55un certain nombre d'alertes
30:55qui ont été faites
30:56auprès du ministre
30:57auprès du gouvernement
30:58je vous parle de ça
30:59parce que ce matin
31:00vous l'avez peut-être entendu
31:01il y a Xavier Bertrand
31:02qui était très en colère
31:03il a participé d'ailleurs
31:05il a tenu le même type
31:07de discours
31:07à cette réunion
31:08et il était très en colère
31:09ce matin sur France Info
31:10et notamment en colère
31:13vis-à-vis de François Bayrou
31:15il lui a clairement dit
31:16pourquoi vous n'étiez pas là
31:19pourquoi le Premier ministre
31:20n'était pas là
31:20et qu'attend-il
31:21pour intervenir
31:22est-ce que vous êtes d'accord
31:23avec ça ?
31:23je vais vous raconter
31:24une anecdote
31:24la semaine dernière
31:26quand j'ai posé
31:26ma question au gouvernement
31:27ma question au gouvernement
31:28était précisément
31:29adressée au Premier ministre
31:30absolument
31:31évidemment je savais
31:32que Marc Ferrati
31:33allait me répondre
31:34néanmoins je voulais
31:35que le Premier ministre
31:35prenne la mesure
31:36de ce qui était en train
31:37de se dérouler
31:38dans ce cadre là
31:39et qu'effectivement
31:40est-ce que le contexte
31:41de débattre
31:42ou de recevoir
31:43un certain nombre
31:43de groupes politiques
31:44et parlementaires
31:46sur la question
31:46de la proportionnelle
31:47était un élément
31:48d'actualité
31:48par rapport à ce qui touche
31:49un certain nombre de familles
31:50de salariés
31:51de la sidérurgie française
31:52notamment sur nos territoires
31:54il n'a même pas attendu
31:55la fin de ma question
31:56il s'est levé
31:57à 30 secondes
31:59et il est parti
31:59il est revenu
32:00quelques minutes plus tard
32:01il a laissé Marc Ferrati répondre
32:02mais ça m'a en tout cas
32:04envoyé un message
32:04ça m'a envoyé un message
32:05à toute la sidérurgie
32:06et à celles et ceux
32:07qui sont touchés
32:07par ce contexte
32:08ça m'a envoyé un message
32:09comme s'il n'avait finalement
32:10rien à faire
32:11on ne prenait pas
32:11la mesure du sujet
32:12donc on n'a pas entendu
32:14sur le sujet
32:15et effectivement
32:15là où je partage
32:17ce que dit Xavier Bertrand
32:18ça n'a pas toujours été le cas
32:19mais on s'entend plutôt bien
32:22Xavier Bertrand
32:23et on est tous
32:24sur une union sacrée
32:25des élus locaux et régionaux
32:26pour défendre la sidérurgie
32:27et ça c'est important
32:28c'est intéressant
32:28c'est important de le dire aussi
32:30c'est dans le même sens
32:30pour bien entendu
32:31défendre notre sidérurgie
32:33notre souveraineté industrielle
32:34assez rare pour être souligné
32:35c'était aussi le cas
32:36de votre élection
32:36on rappelle la particularité
32:38de votre élection
32:39absolument
32:40l'union sacrée
32:41exactement
32:41et donc c'est comme ça
32:42qu'on a évoqué
32:43en tout cas
32:44le travail dans le même sens
32:45et ça prouve bien
32:45qu'on peut travailler
32:46politiquement intelligemment
32:47et pragmatiquement
32:48et donc effectivement
32:49je partage ce que dit
32:51Xavier Bertrand
32:52comme un certain nombre
32:52où le Premier ministre
32:53aujourd'hui est malheureusement
32:55très silencieux
32:58sur cette question
32:58qui est pourtant
32:59une question de souveraineté industrielle
33:01et surtout sur la question
33:02de la production d'acier
33:03en Europe et en France
33:03mais est-ce qu'on s'y attendait
33:04pas un peu
33:05à la situation
33:06avec ArcelorMittal
33:07après ce que
33:09les journalistes
33:10Astruc et Efresni
33:11avaient qualifié
33:11de tragédie de la gauche
33:12avec Florange
33:13il y a 12 ans
33:14est-ce qu'on s'y attendait pas
33:16finalement
33:17que ça arriverait
33:17tôt ou tard
33:18que Mittal
33:18allait de nouveau
33:19je vais pas dire
33:20trahir ses engagements
33:21mais de nouveau
33:22fermer des usines
33:24en France
33:24il y a une part
33:26d'éléments
33:28qui pouvaient nous permettre
33:29de penser
33:29qu'il y aurait
33:30des agissements
33:31de la part de Mittal
33:32mais il fonctionne
33:32au rapport de force
33:33et il est très sensible
33:33aux aides publiques
33:34c'est comme ça
33:35c'est une multinationale
33:36l'exprime Mittal
33:37fonctionne comme cela
33:38c'est d'ailleurs
33:39le pouvoir des multinationales
33:40sur l'ensemble
33:41des gouvernements
33:42et c'est là
33:42qu'à un moment donné
33:42il faudrait peut-être
33:43armer la puissance publique
33:44pour avoir un peu plus la main
33:45300 millions d'euros
33:46en 2023
33:47alors il y a peut-être
33:48des propositions de loi
33:49spécifiques dans ce cadre
33:50des mesures à adopter
33:51en tout cas
33:52on est en train
33:52d'y réfléchir
33:53il y a effectivement
33:53peut-être une mainmise
33:54de l'Etat
33:55sur une entrée au capital
33:56une nationalisation éventuelle
33:57il y a des éléments
33:58aujourd'hui
33:58qui sont un peu
33:59sortis de toutes parts
34:01mais la question
34:02qui se pose aujourd'hui
34:03à notre sens
34:03d'abord
34:04c'est qu'il y ait
34:05une réponse
34:05de la part de Mittal
34:06là où effectivement
34:07vous le disiez
34:08il y avait peut-être
34:10des éléments
34:10qui étaient tangibles
34:11on savait qu'effectivement
34:12qu'il y aurait
34:13des délocalisations
34:14sur les fonctions de support
34:15ce n'était pas forcément
34:16quelque chose
34:16que l'on abordait
34:17avec positivité
34:19mais il y avait
34:19en tout cas
34:20ces indicateurs là
34:21moi ce que je remarque
34:22pour avoir eu
34:22un certain nombre d'alertes
34:23et des échanges
34:23avec l'ensemble
34:24des représentants syndicaux
34:25c'est que depuis
34:26neuf mois
34:27il y a effectivement
34:29un processus
34:30qui s'est enclenché
34:31de la part du groupe Mittal
34:32avec un changement
34:33de comportement
34:33clair et net
34:34sur en tout cas
34:35ses ambitions stratégiques
34:36en Europe et en France
34:36il y a le contexte
34:37de la concurrence déloyale
34:38les importations aujourd'hui
34:40notamment de l'Est
34:41chinois ou indien
34:42aujourd'hui
34:42sont complètement
34:43en train d'inonder l'Europe
34:44et donc ça a créé
34:45effectivement
34:45toutes ces difficultés là
34:46il y a ce besoin
34:47cette nécessité
34:48d'une réponse européenne
34:49et donc les mesures
34:51du plan acier
34:51qui ont été d'ailleurs
34:52présentées
34:52et bien accueillies
34:54par les séries du registre
34:54dont ArcelorMittal
34:56en mars dernier
34:56pouvaient nous permettre
34:57et peuvent nous permettre
34:58effectivement
34:59de pouvoir envisager
35:00peut-être
35:00Alors plan acier
35:01il faut peut-être le préciser
35:02des mesures
35:02c'est-à-dire aujourd'hui
35:03que vous avez
35:0430% aujourd'hui
35:05d'importation d'acier
35:06qui vient d'État de chair
35:07notamment indien et chinois
35:09et donc le but du jeu
35:10c'est d'avoir un quota
35:11à 15%
35:12de le réduire à 15%
35:13mais c'est important
35:14de le préciser
35:14de la souveraineté européenne
35:15et voilà
35:16d'avoir aussi
35:17une protection commerciale
35:17spécifique
35:18d'avoir la taxation carbone
35:19bien évidemment
35:20au niveau européen
35:21qui permettrait effectivement
35:22de pouvoir éviter
35:23cette concurrence déloyale
35:24de garder cette concurrence
35:25loyale spécifiquement
35:26pour la production chinois
35:27et donc de garder
35:28notre souveraineté industrielle
35:29et là où on ne comprend pas
35:31c'est que c'est la mise
35:32en application de ce plan-ci
35:33qui est très difficile
35:34qui est long
35:34comment vous l'expliquez ça ?
35:36c'est toujours la difficulté
35:37de l'Europe
35:37c'est toujours la difficulté
35:38qui s'est basée
35:40sur du contexte
35:41mais si c'est basé
35:42sur l'acier l'Europe
35:43exactement
35:44avec Jean Monnet
35:45exactement
35:46et donc si vous voulez
35:47on se retrouve encore une fois
35:48à l'expliquer à des salariés
35:50à l'expliquer à des habitants
35:51à l'expliquer à tout à chacun
35:52que Donald Trump
35:54est capable aujourd'hui
35:55de taxer en moins de 48 heures
35:57par décret
35:58que les chinois sont capables
35:59de subventionner massivement
36:00en l'espace de quelques heures
36:01et en l'espace de quelques jours
36:02l'ensemble de leur production d'acier
36:05à bas coût
36:05et à bas carbone
36:07pendant que nous
36:08nous mettons 6 mois
36:09un an à mettre en place
36:10des mesures
36:10qui sont nécessaires
36:11et rapides à mettre en place
36:12et quand je vous parlais
36:13du processus tout à l'heure
36:14qui nous a effectivement amené
36:16à avoir ces difficultés
36:18et ces suppressions de postes
36:20on a pu voir effectivement
36:21qu'au premier semestre
36:23en 2024
36:23Roland L'Escure
36:24à l'époque
36:24ministre de l'Industrie
36:25est venu annoncer
36:26un certain nombre
36:27d'aides publiques
36:28spécifiques
36:29pour un projet de décarbonation
36:30notamment à Dunkerque
36:31puisque c'est le principal site
36:32sidérurgique européen
36:34bien sûr il y a d'autres sites
36:35en France
36:35il y a Florens
36:36il y a Bacindre
36:37et autres
36:37mais le projet phare
36:42c'est le projet
36:42décarbonation à Dunkerque
36:43avec la question
36:44de la neutralité carbone
36:45à l'horizon 2050
36:46avec une baisse
36:46d'émissions de gaz
36:47à effet de serre
36:48à l'horizon 2030
36:49je rappelle quand même que
36:50et qui le porte ce projet du coup ?
36:51alors normalement
36:52c'est ArcelorMittal
36:53à 1,8 milliard
36:54mais on se rappelle
36:54du projet UQOS
36:56avec une aide publique
36:57de 850 millions d'euros
36:58de la part de l'Etat
36:58sauf qu'ils suspendent
37:01au mois de novembre
37:02c'est un UQOS 2.0
37:04oui notamment
37:05et donc on a effectivement
37:07aussi ces alertes
37:09de projets
37:09qui ne se font pas
37:10d'outils de production
37:11qui ne sont pas maintenus
37:13de sous-effectifs
37:14dans les sites de production
37:15notamment
37:15je le dis par
37:16au fait que je le connais
37:17à Dunkerque
37:18et vous avez la démission
37:20de Mathieu Gell
37:21qui est le directeur industriel
37:22celui qui porte le projet
37:23de décarbonation
37:23à un moment donné
37:24dans les mois
37:25qui ont suivi
37:27c'est-à-dire en début d'année
37:27qui est parti
37:28et a un changement
37:29complètement de comportement
37:30de communication
37:31entre les élus locaux
37:33et Arcelor
37:34s'ensuit derrière
37:36effectivement des indicateurs
37:37qu'on avait
37:38c'est-à-dire
37:38des délocalisations
37:40de fonctions support
37:41et donc des suppressions
37:42de postes dans les fonctions support
37:43qui étaient effectivement prévues
37:44là où il y a une inquiétude
37:45et là où on n'est pas rassuré
37:47et là où on a été très désagréablement surpris
37:49c'est que ce sont des postes
37:51dans les outils de production
37:51et notamment sur les outils de production
37:53dont on a besoin
37:53qui sont déjà en sous-effectif
37:54qui ont été annoncés
37:55donc ça prouve une forme de saignée
37:57une volonté peut-être
37:58et peut-être certaine
37:59de désengagement
38:00de la part d'ArcelorMittal
38:01ou une volonté
38:01de rapport de force
38:04qui pourrait permettre
38:05éventuellement
38:05d'avoir des réponses
38:07au niveau européen
38:07aujourd'hui
38:08les échanges qu'il y a
38:09entre Marc Ferracci
38:10et ArcelorMittal
38:13c'est qu'ils veulent
38:13effectivement
38:14l'application rapide
38:15des mesures du plan financier
38:15dont on évoquait tout à l'heure
38:16et effectivement
38:17ça tarde
38:18et donc à la fois
38:19s'il y a cette réponse
38:20d'application rapide
38:22des mesures du plan acier
38:23Mittal
38:24devra prendre un moment
38:24de ses responsabilités
38:25et répondre à cette simple
38:26et unique question
38:27est-ce qu'ils veulent encore rester
38:29produire de l'acier
38:31en Europe et en France
38:32aujourd'hui c'est cette question
38:33donc c'est pour ça
38:34que les élus locaux
38:34c'est ça aujourd'hui
38:35la détermination qui est la nôtre
38:37c'est d'accueillir
38:38une table ronde
38:39clairement avec l'Etat
38:40avec l'Europe
38:41Stéphane Séjourné
38:41avec Marc Ferracci
38:42éventuellement le Premier ministre
38:43mais se retrouver effectivement
38:48avec une réponse claire
38:49de Mittal
38:50du groupe Mittal
38:51est-ce que vous voulez
38:52encore rester
38:52et s'y partent
38:53et bien ça se posera
38:55la question à un moment donné
38:55de la reprise
38:56en main
38:57de notre outil industriel
38:58de notre outil de production
38:59et de notre souveraineté spécifique
39:00et d'une nationalisation
39:01pourquoi pas
39:02ça peut être un élément
39:03qu'on met sur la table
39:04en 2012
39:04Arnaud Montebourg
39:05avait déclaré
39:06au moment de l'affaire
39:07avec Florens
39:07nous ne voulons plus
39:09de Mittal en France
39:10parce qu'ils n'ont pas
39:11respecté la France
39:12il ne respecte pas
39:14grand chose
39:14de leur engagement
39:15pour le monde
39:15est-ce que vous souhaitez
39:16qu'il parte du coup
39:17comme Arnaud Montebourg
39:18moi je souhaite
39:19qu'il réponde
39:19la question c'est aujourd'hui
39:21d'avoir une forme
39:21de respect vis-à-vis des salariés
39:23de respect vis-à-vis
39:23des élus locaux
39:24respect vis-à-vis
39:25du gouvernement français
39:26respect
39:26avec toutes les aides publiques
39:28qu'ils ont tenues
39:28ils en ont eu 300 millions
39:29vous dites eux-mêmes
39:30qu'ils ne respectent personne
39:31c'est de la naïveté
39:32ça un peu
39:33ou c'est de la fausse naïveté
39:34est-ce que vous ne nous faites pas
39:34une Hollande 2.0
39:36vous ne nous faites pas
39:37une Hollande 2.0
39:38avec Florens
39:38est-ce que j'ai une tête
39:39de François Hollande
39:40vous siègez à côté de lui
39:41c'est vous qui voyez
39:42je siège au dessus de lui
39:43c'est pas vrai
39:43non mais voyez
39:45ce qu'on veut dire
39:45est-ce que c'est quoi
39:47là vous tenez un discours
39:48pour
39:48parce que vous êtes un peu
39:50obligé politiquement
39:51de tenir ce discours là
39:52ou est-ce que dans le fond
39:52vous êtes déjà un peu
39:54dans l'après
39:55il faut anticiper l'après
39:56et aujourd'hui
39:57la question qui doit être
39:58qui doit être posée
39:59sur la table
39:59c'est d'avoir une réponse
40:00de la part du groupe Mital
40:01ce qui ne veut pas dire
40:02qu'on ne doit pas anticiper
40:03qu'on doit arrêter de subir
40:03et qu'il ne faut pas faire preuve
40:05de passivité
40:05et effectivement de naïveté
40:06et ça c'est dans les mains
40:07du gouvernement français
40:08c'est dans les mains aujourd'hui
40:09de la commission européenne
40:10donc à partir de ce moment là
40:11il faut clairement
40:12qu'on ait une volonté
40:14de la part
40:14de la puissance publique
40:16de réagir
40:17pour ne pas perdre les emplois
40:19pour poursuivre l'activité
40:20préserver nos outils de production
40:21et lancer les projets
40:25c'est tout de suite
40:30c'est dès ce mois-ci
40:31qu'il faut des réponses
40:32si on n'a pas ces réponses-là
40:33je rappelle quand même
40:34que le projet de décarbonation
40:35du site de Dunkerque
40:36c'est trois ans de travaux
40:37donc ça veut dire
40:37deux fours électriques
40:38deux fourneaux électriques
40:39qui vont devoir être reconstruits
40:40mais qui sont même déjà lancés
40:42non ils ne sont pas encore lancés
40:43les études sont lancées
40:44ah les études sont lancées
40:45aujourd'hui il n'y a pas
40:46il y a une suspension
40:47depuis novembre 2024
40:48oui c'est ça
40:48voilà
40:48et donc si vous voulez
40:50s'il n'y a pas de projet
40:50de décarbonation
40:51vu le temps
40:51et vu les objectifs
40:52en tout cas de France 2030
40:54si on n'a pas lancé cela
40:55c'est la pérennité du site
40:56et donc c'est clairement
40:57cela qui est remis en cause
40:58et sur la nationalisation
40:59je reprends
41:00parce qu'il y a un chapitre
41:01qui est dédié à Florens
41:02dans un présent
41:02vous avez un bon bouquin
41:03quand même
41:04effectivement
41:04et selon le fonds stratégique
41:07d'investissement
41:08dans un document
41:08transmis fin novembre 2012
41:09l'hypothèse
41:10d'une nationalisation partielle
41:11de Florens à l'époque
41:13il y aurait eu
41:14un investissement total
41:14de 1,1 milliard d'euros
41:17sur la période 2013-2015
41:18l'argent qu'on a donné
41:20à Mittal
41:21là dernièrement
41:22c'était 300 millions
41:23en 2023
41:23et plus d'un milliard
41:25au total
41:25est-ce que finalement
41:26on n'aurait pas dû
41:27nationaliser Florens
41:28en 2012
41:30et est-ce qu'on doit
41:31du coup plutôt
41:31investir maintenant
41:33dans l'usine à Dunkerque ?
41:36c'est la question
41:36qu'on peut se poser
41:37naturellement
41:37il faut mettre
41:38je vous la pose
41:38alors oui
41:39mais réellement
41:40après je n'ai pas
41:41aujourd'hui
41:41tous les tenants
41:41et les aboutisants
41:42du modèle économique
41:43aujourd'hui
41:43il ne faut pas non plus
41:44se leurrer
41:44même s'il y a
41:45une baisse d'activité
41:46même s'il y a
41:46une concurrence
41:46des lois légales
41:47Arcelor continue
41:48de gagner de l'argent
41:52ils étaient hier
41:53en train de distribuer
41:54la dividende
41:54quand ils annoncent
41:55des suppressions de postes
41:55il y a 15 jours
41:56c'est quand même
41:57assez paradoxal
41:58et je dirais malvenu
41:59la question de la nationalisation
42:01elle est posée sur la table
42:02nationalisation partielle
42:03ou nationalisation totale
42:05elle est posée par qui ?
42:06elle est posée par tous les
42:06même le ministre
42:07Marc Ferracci
42:08s'est dit ouvert
42:09pour l'instant
42:09il est dans une logique
42:10effectivement
42:10d'avoir des réponses
42:12de la part de la commission européenne
42:13pour mettre en application
42:14les mesures du plan acier
42:15et donc de mettre face
42:16à ses responsabilités
42:17avec une réponse claire et nette
42:18le groupe mental
42:19donc il s'est dit ouvert
42:19il n'est pas fermé
42:22il n'a pas ouvert la porte
42:23non plus
42:23il ne sait pas
42:24il ne sait pas
42:24qu'il n'est pas clair
42:25sur la volonté de nationalisation
42:26elle est réclamée
42:26par un certain nombre
42:27de personnalités politiques
42:29elle est aujourd'hui
42:31posée comme un élément
42:32effectivement
42:32qu'il faut peut-être
42:33stratégiquement mettre
42:34sur la table
42:34je n'ai pas aujourd'hui
42:35des tenants et des aboutissants
42:36pour vous dire effectivement
42:37si le modèle économique
42:38de la nationalisation
42:38serait la bonne idée
42:39il y a effectivement
42:40la reprise de l'outil de production
42:42et aussi à un moment donné
42:43le rachat de ces sites
42:45du groupe mental
42:46donc il y a tous ces éléments
42:47aujourd'hui
42:48avec les chiffres et des montants
42:49qu'on n'a pas
42:50à l'heure actuelle
42:51pour pouvoir les arbitrer
42:52en tout cas
42:53avec beaucoup de clairvoyance
42:55et justement
42:56on disait
42:57que l'état a versé
42:58des centaines de millions
42:59d'euros d'aides publiques
43:00vous disiez à l'instant
43:02qu'hier encore
43:03ArcelorMittal
43:04distribuait
43:05je ne sais combien
43:05de dividendes
43:06est-ce que ArcelorMittal
43:07doit rembourser
43:08alors que
43:09moi je fais partie
43:10de ceux qui pensent
43:11qu'à partir du moment
43:12où il y a un euro
43:12d'argent public
43:13qui est dépensé
43:13il doit y avoir
43:14des garanties fermes
43:15derrière
43:15de maintien
43:16et en tout cas
43:17de conditions nécessaires
43:19de conditions nécessaires
43:20en tout cas
43:21à la préservation de l'emploi
43:21etc.
43:22sur la question
43:23des aides publiques
43:24et effectivement
43:25quand on supprime des postes
43:26on n'est plus sur
43:27le respect des aides publiques
43:28qui ont été
43:28c'est l'état
43:30qui s'est fait avoir
43:31on sent
43:31c'est ce sentiment
43:32là qu'on a
43:32bien évidemment
43:33comme en 2012
43:34bien sûr
43:35et c'est en tout cas
43:36le groupe ArcelorMittal
43:36fait ce qu'il veut aujourd'hui
43:37donc c'est pour ça
43:38qu'on est en train
43:39de réfléchir
43:39avec le groupe socialiste
43:40avec Boris Vallaud
43:41la proposition
43:42d'une loi d'urgence
43:43notamment sur la question
43:44de la mise sous tutelle
43:45par l'état
43:46des outils
43:47d'ArcelorMittal
43:48pour pouvoir effectivement
43:49mettre en application
43:52en tout cas
43:52toute l'activité
43:53poursuivre l'activité
43:54préserver les emplois
43:54et garder une forme
43:56de mainmise
43:56et de reprendre
43:57notre destin en main
43:58sur la souveraineté
43:58de la production d'acier
43:59en Europe et en France
44:01c'est entendu
44:01on vous a bien entendu
44:03là-dessus
44:04je voudrais qu'on passe
44:05à un autre sujet
44:06les déserts médicaux
44:08vous êtes membre
44:09du groupe d'études
44:10sur les déserts médicaux
44:11et donc on va revenir
44:13sur la proposition
44:14alors proposition
44:16de loi transpartisane
44:17bien sûr
44:18mais portée
44:18par Guillaume Garraud
44:19et qui veut
44:21tout simplement
44:21bien sûr
44:22oui pardon
44:23socialiste
44:24bien sûr
44:25et comme vous
44:26voilà c'est ça
44:27socialiste
44:27comme vous
44:28pardon c'est vrai
44:29t'as bien fait
44:29de le préciser
44:30parce que nous on le sait
44:31mais pas forcément
44:32tout le monde
44:32ma question c'est
44:35enfin la proposition
44:37de loi elle est très simple
44:38quatre articles
44:39avec un fléchage
44:40voilà un fléchage
44:41autrement dit
44:42la contrainte
44:43pourquoi ça passe pas
44:44je suis désolé
44:46de vous dire
44:46une chose
44:47je pense qu'à un moment donné
44:49on se retrouve
44:49dans une situation
44:50où 87%
44:52des territoires
44:53du territoire national
44:55se retrouvent
44:55dans un contexte
44:56de désert médical
44:57que vous avez
44:578 millions de français
44:58qui sont dans un désert médical
45:00pendant 6 millions
45:01100 médecins traitants
45:02moi même
45:02j'ai été maire
45:03d'une commune
45:03avant d'être député
45:04qui appelle la grande
45:04à côté de Dunkerque
45:06où je me suis retrouvé
45:07avec en 2010
45:0810 médecins
45:09et en 2020
45:10quand j'ai été élu maire
45:11avec quasiment
45:11zéro médecin
45:13voilà
45:13donc effectivement
45:14le vieillissement
45:15de population
45:15il y a aussi
45:16le vieillissement
45:16des médecins
45:18il y a eu
45:18ce numérique
45:19vous avez proposé
45:20des choses
45:20parce qu'on connaît
45:21des villes
45:23et villages
45:23où on met à disposition
45:25un cabinet
45:26on essaye d'attirer
45:27les médecins
45:27comme on peut
45:28c'est terrible
45:29il faut que ce soit
45:30bien fait
45:30face à un manque
45:32de structure
45:32en matière de loi
45:34il y a eu
45:34beaucoup de politiques
45:35incitatives
45:35beaucoup de millions
45:36d'euros
45:36des collectivités
45:37aujourd'hui
45:37qui se sont mises
45:39à appliquer
45:39un certain nombre
45:40de mesures incitatives
45:40et pourtant
45:41on se retrouve
45:41toujours dans
45:42la même situation
45:42donc à la fois
45:43la question
45:44de réguler
45:45ça veut dire
45:46que réguler
45:46dans 87%
45:47des territoires
45:48vous avez la liberté
45:49de vous installer
45:49dans 87%
45:50des territoires
45:51qui se retrouvent
45:51dans un désert médical
45:53dans 13%
45:54de ces territoires
45:54qui sont surdotés
45:55en médecins généralistes
45:56vous devez passer
45:58par l'ARS
45:59s'il y a une cessation
46:00d'activité
46:00je ne vois pas
46:01je pense que c'est
46:02plutôt une logique
46:03d'être proche
46:04de la question
46:05de donner
46:06la capacité
46:06d'avoir des soins
46:07et d'avoir
46:08un suivi médical
46:09pour les françaises
46:10et les français
46:10dans les territoires
46:12aujourd'hui
46:12qui sont dépourvus
46:12alors attendez
46:13je vais préciser
46:14ma question
46:15on entend
46:16dans les manifestations
46:17notamment des jeunes
46:18des étudiants
46:19en médecine
46:20moi je ne fais pas
46:2110 ans d'études
46:22voire plus
46:23pour qu'on m'impose
46:24mon lieu
46:26de travail
46:28à côté de ça
46:29est-ce que vous comprenez
46:31cet argument
46:32ou est-ce que vous vous dites
46:32oui mais c'est
46:34s'éloigner peut-être
46:34un peu de la vocation
46:35de médecin
46:35qui est par ailleurs
46:37de soigner des gens
46:38là où ils sont malades
46:39vous avez répondu
46:40à la question
46:40que vous avez vous-même posée
46:41moi je le dis
46:42elle est efficace
46:43c'est pour ça
46:46qu'elle est là
46:46je comprends
46:48je peux comprendre
46:49effectivement
46:49il y a un certain nombre
46:50de collectivités
46:51qui ont travaillé
46:51sur la citation
46:52d'installation
46:53sur l'attractivité
46:54et spécifiquement
46:55il y a des démarches
46:56qui sont été enclenchées
46:56par des départements
46:57qui ont été enclenchés
46:58c'est le cas
46:59du département du Nord
46:59par exemple
47:00ou du département
47:00de Saône-et-Loire
47:01sur la question
47:01des centres départementaux
47:02de santé
47:03il y a la question
47:04des intercommunalités
47:05où effectivement
47:06vous avez des bourses
47:07vous avez des aides à l'installation
47:08vous avez des ARS
47:09qui font des aides à l'installation
47:10ce sont quand même
47:10un certain nombre
47:11de millions d'euros
47:11est-ce qu'aujourd'hui
47:12on a résolu le problème ?
47:13Non
47:13est-ce qu'à un moment donné
47:14vous êtes en train de vous dire
47:15que la régulation
47:16des médecins généralistes
47:17et l'alpha et l'oméga
47:18c'est ce qui va permettre
47:19de tout résoudre ?
47:20Non effectivement
47:21parce qu'effectivement
47:22il y a une problématique
47:23aujourd'hui
47:23de désert médical
47:24et qu'il faudra
47:24un petit moment
47:25pour le résoudre
47:26grâce au numéro 1
47:27qu'est-ce que vous dites
47:30concrètement ?
47:31Je dis simplement
47:32qu'ils ne sont pas
47:32les seuls à être régulés
47:33Absolument
47:35Il n'y a qu'un
47:36bien sûr
47:36Je dis clairement
47:40les infirmiers sont régulés
47:41les pharmaciens sont régulés
47:42D'autres professionnels
47:44quasiment l'ensemble
47:45des professeurs de santé
47:46sont régulés
47:47Et donc vous seriez prêt
47:48à aller plus loin ?
47:49Dans un cadre d'urgence
47:50où vous avez quand même
47:51des Français
47:53qui n'ont pas la capacité
47:55de pouvoir avoir
47:56un rendez-vous médical
47:57c'est aujourd'hui
47:58une logique d'urgence
48:00et donc il faut aussi
48:01un peu comprendre
48:01la volonté de régulation
48:02Je dis régulation
48:04dans 13%
48:05on passe par l'autorité
48:09de santé
48:09avant de pouvoir
48:10se permettre
48:10de pouvoir être
48:11dans une zone surdotée
48:1287%
48:13vous avez la liberté
48:14d'aller s'installer
48:15Donc dans un contexte
48:17d'urgence
48:17et dans un contexte
48:18de vocation
48:18qui est la vocation
48:19d'être du côté des médecins
48:20Sauf si effectivement
48:22il y a une cessation d'activité
48:23C'est pas un peu tard
48:24Vous êtes socialiste
48:28vous avez été au pouvoir
48:28de 2012 à 2017
48:29Je suis député depuis
48:31Oui je sais bien
48:32Vous avez François Hollande
48:34Est-ce que vous êtes allé dire
48:37Je suis né sous Mitterrand au passage
48:38Vous savez
48:39Moi je ne sais pas
48:39En vrai ce n'est pas une compète
48:41Mais on peut remettre ça
48:43sur tout le passé
48:43On peut faire retourner à le futur
48:44si vous voulez
48:45Non mais vous comprenez bien
48:45la question Dugo
48:47ça arrive un peu tard
48:48cette réflexion
48:49Alors il y a eu déjà
48:51des initiatives de Guillaume Garot
48:52dans le passé
48:53mais il n'arrivait pas
48:54à obtenir effectivement
48:55un certain nombre de députés
48:56derrière sa proposition de loi
48:58pour la faire passer
48:58Là il y a quand même
48:59je rappelle
49:00un groupe transpartisan
49:02donc ça veut dire
49:02que ça dépasse le cadre
49:03simplement du groupe socialiste
49:04et donc ce qu'il a porté
49:05est aussi d'origine transpartisane
49:06et donc il y a eu
49:07un gros travail
49:08de la part du groupe transpartisan
49:09Il y a 255 députés
49:10ce qui n'était pas le cas avant
49:11Bien sûr
49:12255 députés
49:13qui sont favorables
49:14et qui ont signé
49:14cette proposition de PPL
49:16donc il y a effectivement
49:17des éléments tangibles
49:18il y a plus de 1600 élus locaux
49:20qui ont signé une tribune
49:21D'accord
49:21mais qu'est-ce qu'on fait maintenant
49:22une fois que
49:23très bien
49:23mais comment on fait
49:24pour les convaincre
49:25ou comment on fait
49:25est-ce que c'est la contrainte
49:26est-ce qu'on décide
49:27à un moment donné
49:28comme en Allemagne
49:29vous connaissez
49:29vous avez dû regarder
49:31le système allemand
49:32peut-être
49:32voilà
49:34il y a eu un rapport du Sénat
49:35qui a été rendu
49:35l'année dernière
49:36justement sur ce sujet
49:37c'est la contrainte
49:39alors c'est pas le même fonctionnement
49:40il y a des landers
49:41donc c'est beaucoup plus régionalisé
49:43oui on peut pas tout comparer
49:44il y a des adaptations spécifiques
49:45exactement
49:45j'entends
49:46il n'empêche que
49:47ça fait des années
49:47qu'il fonctionne sur la contrainte
49:49il n'autorise
49:50les médecins à s'installer
49:52et les spécialistes
49:53que dans des endroits
49:54où il y a besoin
49:55exactement
49:55mais moi je pars du principe
49:57que c'est pas une mauvaise solution
49:59de réguler
49:59qu'elle doit pas être considérée
50:00comme une contrainte
50:01ça peut être considéré
50:03comme une contrainte
50:03parce qu'effectivement
50:04on leur dit
50:05on peut pas choisir
50:06où on veut aller
50:06mais je rappelle
50:07je vous le dis depuis le départ
50:0887% du territoire national
50:10c'est une liberté
50:10c'est ouvert
50:11voilà
50:11c'est ouvert
50:12et vous savez
50:14moi-même
50:15en étant maire
50:16j'ai dû me battre
50:18pour aller chercher
50:19des médecins généralistes
50:20et quand je voyais
50:21toutes les aides
50:21à l'incitation
50:22qui existaient
50:23incitations
50:24qui étaient
50:24des incitations
50:25d'Etat
50:25et de l'ARS
50:27je les recevais
50:29ils me disaient
50:30ah oui
50:30mais qu'est-ce que vous me donnez en plus
50:32et certaines communes
50:34qui ont plus de moyens
50:36que la mienne
50:36ont eu la capacité
50:38de pouvoir accueillir
50:39des médecins
50:39parce qu'ils se permettaient
50:41d'avoir une convention spécifique
50:42sur 3-4 ans
50:43avec une somme d'argent spécifique
50:45cadrée évidemment
50:45qui leur permettait
50:46de faire la différence
50:47ça veut dire
50:47qu'on se retrouvait
50:48moi-même maire
50:49impuissant
50:49face à une situation
50:50comme si on était
50:51dans un mercato de football
50:52j'étais Clermont
50:52et d'autres étaient le PSG
50:53voilà
50:54pour pas dire
50:56Dunkerque et le PSG
50:57allez l'OM
50:58très bonne référence
51:01je parle finance
51:01je parle pas sport
51:03très bonne référence
51:04par rapport au match
51:05de ce soir
51:06voilà je me suis retrouvé
51:07moi-même dépouru
51:07ça veut dire que vous avez
51:08celles et ceux
51:09qui peuvent se payer
51:10des médecins
51:11et celles et ceux
51:12qui peuvent pas s'en payer
51:12avec l'immoralité
51:13que ça amène derrière
51:14c'est-à-dire que vous recevez
51:15un médecin
51:15vous vous dites
51:15je mets toutes les dispositions
51:17pour vous accueillir
51:17dans une commune
51:18qui a un certain nombre d'habitants
51:20qui a un besoin
51:20en suivi médical
51:21des patients qui sont dépourvus
51:22aujourd'hui
51:23de rendez-vous médicaux
51:24et on me dit
51:25ah oui mais vous donnez moins
51:26que le voisin
51:26vous trouvez-vous ça normal
51:28à l'époque d'aujourd'hui
51:30non non non
51:30non mais bien sûr
51:31je le dis avec mon expérience
51:33de maire
51:33parce que je me suis battu
51:34pour en avoir
51:35la question c'est
51:35qu'est-ce qu'on fait concrètement
51:36alors donc
51:37les incitations financières
51:38c'est compliqué
51:39parce que vous venez
51:40de l'expliquer
51:40il y a des différences
51:41entre les cagnottes
51:43de chaque ville
51:44etc
51:44très bien
51:45est-ce qu'il faut pas
51:47tout simplement
51:47aller parler peut-être
51:49aux étudiants en médecine
51:50on a donc ouvert
51:51le numerus clausus
51:52enfin il a même disparu
51:53en fait
51:53donc on sait
51:55qu'on va former
51:56mais ça va prendre du temps
51:57pour qu'il soit plus formé
51:58mais la proposition de l'OE
51:58ne s'arrête pas simplement
51:59qu'à la régulation
52:00il y a aussi une volonté
52:01d'ouvrir une première année
52:02de médecine
52:02dans chaque département
52:03c'est pas le cas aujourd'hui
52:03absolument c'est vrai
52:04il y a aussi la volonté
52:05mais ça vous savez bien
52:06que ce sera efficace
52:07dans 10 ans
52:07oui mais il faut bien
52:08partir d'un départ
52:09très bien
52:09si vous voulez à un moment
52:10d'avoir des résultats
52:11il faut bien le lancer
52:11ce qui n'a pas été lancé
52:12la question c'est l'urgence là
52:13c'est est-ce que
52:14il y a quand même aussi
52:15il faut rappeler quand même
52:16il y a une volonté
52:16donc cette volonté là
52:17il y a aussi la volonté
52:17de maîtriser
52:20le nombre d'années
52:20de remplacement
52:21parce que vous avez
52:22un certain nombre de médecins
52:22qui usent du remplacement
52:23donc limité à 4 ans
52:25il y a aussi la volonté
52:26pour les patients
52:27de ne pas surtaxer
52:28celles et ceux
52:28qui malheureusement
52:29n'ont pas de médecin traitant
52:30parce qu'aujourd'hui
52:31il y a une sur-tarification
52:35et puis vous avez la question
52:36de la permanence des soins
52:38aussi qui est
52:39dans cette proposition de loi
52:40on ne s'arrête pas
52:41simplement qu'au cadre
52:42de la régulation
52:43la régulation je rappelle
52:44est un élément effectivement
52:45peut-être et certainement
52:47contraignant dans l'esprit
52:48des internes
52:48mais est-ce que tout le monde
52:49a bien compris le sens
52:50aujourd'hui de l'urgence
52:51finalement
52:52de celles et ceux
52:53qui se retrouvent
52:53moi maire en permanent
52:54je recevais des personnes
52:55qui n'avaient pas
52:56de suivi médical
52:57qui n'avaient pas la capacité
52:59d'aller sur le doctolib
52:59qui n'avaient pas la capacité
53:01de pouvoir obtenir
53:02un rendez-vous médical
53:03dans des délais impartis
53:04et qui ont refusé
53:05qui ont arrêté
53:05qui ont renoncé aux soins
53:06et j'ai vu malheureusement
53:08des personnes qui m'ont dit
53:08il devait aller chez le médecin
53:10et il est malheureusement
53:11à ce sujet-là
53:14il y a une question de Vince
53:15qui témoigne
53:16qui dit
53:16mon ancien médecin
53:17qui est parti à la retraite
53:18il faisait des heures de dingue
53:198h-13h à son cabinet
53:2014h-16h en domicile
53:2116h-20h
53:22c'est pas fini
53:23aucun ne veut faire ses horaires
53:24en campagne
53:25ne faudrait-il pas
53:26les salariés auprès des communes
53:27en tant que maire
53:28d'ancien maire
53:29ça ne remet pas en cause
53:31aujourd'hui
53:31une problématique d'attractivité
53:33et l'un des enjeux principaux
53:35pour les médecins
53:36aujourd'hui
53:36c'est aussi de gagner
53:36du temps médical
53:37donc il faut aussi travailler
53:39à l'attractivité
53:40du métier de médecin
53:42du rôle de médecin
53:43il faut gagner du temps médical
53:44et donc il y a
53:45effectivement cette attractivité
53:46ce travail aussi
53:47qui est mené en lien
53:48avec les collectivités
53:49il y a des centres
53:50départementaux de santé
53:51c'est un exemple
53:52on va en ouvrir une
53:53dans la commune
53:54où j'étais maire
53:54dans les prochaines semaines
53:56centre départemental de santé
53:57ça permettra
53:57dans un lieu dédié
53:59la collectivité intercommunale
54:01prend en charge
54:02l'ensemble des locaux
54:03et met en application
54:04mais en tout cas
54:05fait les travaux spécifiques
54:06cadrés pour les professionnels
54:08de santé
54:08pour qu'ils puissent travailler
54:09dans les meilleures conditions possibles
54:10le département salarie
54:12les professionnels de santé
54:14sur la base
54:15d'une rémunération
54:16sur la fonction publique hospitalière
54:17et donc ça permet aussi
54:19à des médecins
54:20ou même des médecins retraités
54:21de pouvoir se retrouver
54:23dans une maison pluridisciplinaire
54:24effectivement salariée
54:25alors ça permet à des retraités
54:26ça permet aussi à des médecins
54:27qui veulent peut-être se lancer
54:28de faire quelques heures
54:30de consultations
54:31dans la semaine
54:32et c'est pas un médecin traitant
54:33c'est un ensemble
54:34c'est l'ensemble
54:35de la maison pluridisciplinaire
54:36départemental
54:38qui permet effectivement
54:39d'avoir un suivi médical
54:40de l'ensemble des patients
54:41qui viennent
54:41ça peut être aussi
54:43pas que des généralistes
54:44ça peut être un dentiste
54:44ça peut être...
54:45bien sûr
54:45avec d'autres spécialités
54:46bien sûr
54:47il y a un autre texte
54:48qui vient du Sénat
54:49celui-ci
54:49qui propose plutôt lui
54:51d'accepter l'installation
54:53de médecins
54:53dans les zones surdenses
54:55donc avec
54:56beaucoup de...
54:57déjà beaucoup de médecins
54:58à condition
54:59qu'ils s'engagent
55:01à aussi exercer
55:02dans des zones
55:02moins denses
55:04est-ce que c'est pas
55:04un autre lieu
55:05qui peut...
55:06ça peut être un débat
55:07moi je ne suis pas fermé
55:08aujourd'hui
55:08il ne faut pas rester restrictif
55:10la question c'est
55:11trouver en tout cas
55:12la bonne formule
55:13qui permet
55:13de ne pas mettre
55:14en difficulté
55:15aujourd'hui
55:15les patients
55:15qui ont besoin
55:16d'un médecin
55:16les zones rurales
55:17aujourd'hui
55:17sont des zones prioritaires
55:18de santé
55:19des zones périurbaines
55:20aujourd'hui
55:20sont dépourvues
55:21donc on voit
55:21effectivement
55:22voyez
55:22je voyais par exemple
55:24dans la Nièvre
55:25le dispositif
55:26Flying Doctor
55:26vous imaginez
55:27que la collectivité
55:28fait venir
55:29des médecins
55:30pour des consultations
55:31en avion
55:31à un moment donné
55:34est-ce qu'on ne se pose
55:34pas la question
55:35que chacun
55:35via avec son petit dispositif
55:37et toutes les aides
55:38à l'incitation
55:38et tous les moyens publics
55:39qui sont liés
55:40à des collectivités
55:41territoriales
55:42prennent des mesures
55:43parce que l'Etat
55:44n'est pas présent
55:45ou n'a pas pris la mesure
55:46de la structuration
55:47qu'il fallait prendre en compte
55:48voilà
55:48donc il a eu
55:48la fin numérus clausus
55:49le numérus apertus
55:51les effets de tout cela
55:52on les aura
55:52d'ici 10 ans
55:53mais en tout cas
55:54il y a une situation
55:54d'urgence
55:55peut-être que ça évoluera
55:56dans 10 ans
55:56quand finalement
55:57on aura un nombre
55:58de médecins
55:58plus adéquat
56:00et qu'on n'aura pas
56:01ce contexte
56:01de désert médical
56:02donc il faut effacer
56:03ce problème
56:03de désert médical
56:04mais ça n'enlève en rien
56:05la problématique
56:06reliée à l'attractivité
56:07de la fonction
56:09du médecin aujourd'hui
56:10d'ailleurs le médecin
56:11aujourd'hui
56:12n'est plus le médecin
56:12de famille
56:13qu'on a connu avant
56:14le médecin de famille
56:14venait travailler
56:1572 heures par semaine
56:16venait la nuit
56:17d'ailleurs les gens
56:18sont restés très attachés
56:19à ce fonctionnement
56:20du médecin de famille
56:21et aujourd'hui
56:23vous avez des médecins
56:23qui sont des médecins
56:24qui font un certain nombre
56:25d'horaires
56:25qui veulent aujourd'hui
56:26avoir une vie à côté
56:27c'est normal
56:28ça arrive
56:29ah ça on ne peut pas
56:29leur reprocher du tout
56:30aujourd'hui il faut quand même
56:32trois médecins
56:33pour faire ce que faisait
56:34un médecin
56:34médecin de famille
56:36que l'on a connu tous
56:37quand on était gamin
56:37est-ce que
56:38donc
56:41pour en revenir
56:42au point
56:42au point de blocage
56:44est-ce que les manifestations
56:45qu'on a pu voir
56:46en France
56:47et un peu partout
56:48sur le territoire
56:48quoi
56:50elles vous
56:50elles vous effraient
56:52elles vous
56:52ou en fait
56:53vous dites
56:53en fait
56:54finalement à vous entendre
56:56peu importe
56:57la solution
56:57vous l'avez
56:58et elle sera celle-là
56:59c'est pas
57:00je vous l'ai dit
57:01c'est pas l'alpha et l'oméga
57:02c'est une situation
57:03où il faut structurer
57:04à un moment donné
57:04un contexte national
57:07et donc il faut
57:07à un moment donné
57:08se dire
57:08je vous l'ai dit tout à l'heure
57:09qu'il y a effectivement
57:11des dispositifs incitatifs
57:12au niveau des collectivités
57:13territoriales
57:14mais il faut aussi
57:14un cadre national
57:15et donc si on veut
57:16à un moment donné
57:17inciter
57:17et avoir de la présence médicale
57:19dans des territoires
57:19qui sont sous dotés
57:20il faut effectivement
57:21peut-être amener de la contrainte
57:22ok
57:23mais ce qui ne veut pas dire
57:23aujourd'hui que c'est une victoire
57:25et ce qu'on a tout résolu
57:26en faisant cela
57:27mais en tout cas
57:28dans le cadre actuel
57:28de la situation
57:29dans laquelle nous sommes
57:30il faut à un moment donné
57:31recadrer
57:31et mieux équilibrer
57:32en tout cas
57:33la présence territoriale
57:33de la part de médecins généralistes
57:36très rapidement
57:38vu qu'on est déjà
57:38en fin d'interview
57:39vous êtes vice-président
57:40du groupe d'amitié
57:42France-Taiwan
57:43même si c'est
57:43un vocation internationale
57:44parce que Taïwan
57:45n'est pas un pays
57:45président du groupe
57:46France-Japon
57:46France-Japon aussi
57:47je suis très asiatique
57:48c'est pour ça
57:49non mais j'ai pensé à vous
57:51parce que ce matin
57:51j'étais avec un compatriote
57:53qui vit à Taïwan
57:54en visio
57:55et on en est où
57:57de la reconnaissance
57:58de Taïwan
57:58est-ce que vous
57:59vous travaillez sur ce sujet-là
58:00pour que la France
58:01reconnaisse Taïwan
58:02ou on craint encore
58:03l'ogre chinois ?
58:04Ah c'est un contexte compliqué
58:06je ne vais pas vous répondre
58:07parce que je n'ai pas
58:07tous les éléments
58:08aujourd'hui en cours
58:09je n'ai pas participé
58:10encore au groupe Taïwan
58:12parce que j'étais plus actif
58:13et les groupes d'amitié
58:14se sont créés
58:15assez récemment
58:16et j'étais plus
58:17sur l'animation
58:19du groupe France-Japon
58:20que ma présence
58:21sur le groupe Taïwan
58:21je devais d'ailleurs
58:22me déplacer à Taïwan
58:23dans les prochains jours
58:25mais je n'ai pas pu y aller
58:26puisque le contexte
58:26d'ArcelorMittal
58:27m'amène à rester
58:28sur le territoire
58:29Taïwan c'est un élément
58:31aussi important
58:32de ma circonscription
58:33puisque une gigafactory
58:35avec les batteries
58:36de chez Prologium
58:38va s'installer
58:39dans les prochaines années
58:41ça devrait démarrer
58:42en 2027
58:43donc il y a aussi
58:44cet enjeu d'investissement
58:45de rapport
58:46effectivement économique
58:47avec Taïwan
58:47et effectivement
58:48le contexte international
58:50et les problématiques
58:50diplomatiques
58:51entre la Chine et Taïwan
58:52sont aujourd'hui
58:53des éléments
58:53sur lesquels on a
58:54forcément un regard
58:55et il y a aussi
58:56des éléments
58:56qui sont à clarifier
58:57dans l'avenir
58:57et bien on va s'arrêter là
58:59merci beaucoup
59:00merci beaucoup
59:00d'avoir participé
59:02à ce stream
59:03en direct
59:03et puis merci
59:05à vous deux
59:05d'avoir participé
59:06à l'égistre
59:06et on se retrouve
59:08sur Twitch de LCP
59:10lundi
59:11pour lundi c'est politique
59:12à 18h
59:12avec Laurent Marcangeli
59:13dont on a parlé
59:14en première partie
59:15et pas de stream
59:16mercredi prochain
59:18puisqu'il y a l'audition
59:19de François Bayrou
59:20en commission d'enquête
59:21pour la semaine d'après
59:21une priorité au direct
59:22voilà
59:23merci beaucoup
59:24au revoir
59:25ciao
59:25bonsoir