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00:00Bonjour Pierre Ouzulia, merci de nous avoir rejoints ici en salle des conférences.
00:04Vous êtes effectivement sénateur communiste des Hauts-de-Seine.
00:06Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen qui ont donc annoncé des enveloppes de plusieurs centaines de millions d'euros
00:11pour attirer en Europe et en France des scientifiques étrangers particulièrement menacés aux Etats-Unis.
00:16Ces annonces ont été faites lundi. Qu'est-ce que vous avez pensé de cette démarche ?
00:20Surréaliste. Surréaliste parce que, comme toujours, la France donne des leçons à la planète entière, à l'Europe.
00:30Mais dans le même temps, c'est ce qui s'est passé il y a 15 jours,
00:34il y a un demi-milliard de crédits pour l'enseignement supérieur à la recherche qui ont été supprimés.
00:39Donc, vous voyez le rapport. On mettrait 100 millions pour accueillir les chercheurs étrangers,
00:46mais aux chercheurs français, on leur supprime un demi-milliard de crédits.
00:50Donc, il y a quelque chose qui est complètement incohérent.
00:54Et puis, par ailleurs, quand vous lisiez précisément les annonces présidentielles,
00:58c'est 100 millions, mais avec des conditions qui font qu'on ne pourrait pas aller toucher de cet argent.
01:04Puisque le gouvernement a dit que c'était simplement un cofinancement de 50%.
01:08Donc, c'est aux universités et aux opérateurs de la recherche d'aller chercher les autres 50%.
01:13Comme ils n'ont pas de budget, on n'y arrivera pas.
01:16De nouveau, c'est une opération de communication.
01:18Et c'est très triste parce qu'il y avait quelque chose de tout à fait essentiel à faire.
01:22Oui. Le syndicat qui grince des dents, effectivement, dans la recherche,
01:27il dénonce régulièrement un sous-financement chronique du secteur,
01:30des regroupements forcés d'établissements,
01:31et aussi des atteintes quasi incessantes à la liberté académique.
01:35Est-ce que sur le fond, aussi, on est bien placé pour donner des leçons sur cette question ?
01:40Par exemple, on a vu des personnes s'en prendre à un soi-disant wokisme de l'université en France,
01:45des parlementaires aussi.
01:46Est-ce qu'on a eu raison de donner aussi comme ça des leçons aux États-Unis ?
01:48J'ai une crainte. J'ai une crainte que le courant anti-science,
01:53dont on voit très bien les effets aux États-Unis, se répande aussi en France et en Europe.
01:58Alors, il y a des pays, malheureusement, où ça a commencé déjà depuis quelques temps,
02:02la Hongrie, l'Italie aujourd'hui, et en France.
02:06J'entends régulièrement des hommes politiques dire qu'il faut une reprise en main politique de la science,
02:13que les chercheurs ont trop de liberté, que c'est tous des militants,
02:16et qu'il faudrait leur imposer des sujets de recherche qui soient révisés par le politique.
02:23Ça, c'est un discours qui est extrêmement, extrêmement dangereux,
02:26parce qu'il est contre tout ce que nous portons depuis 1215 et la fondation de la Sorbonne.
02:32Une dernière question.
02:33Le ministre de la Recherche, Philippe Baptiste,
02:35qui a parlé d'efforts considérables ces dernières années,
02:38et qui vont continuer, je cite, avec un budget de la recherche de 20 milliards d'euros par an.
02:42Vous ne lui rendez pas crédit à ce monsieur ?
02:45Non, parce que les efforts considérables ont fait que la France est passée de 2,22% du PIB pour la recherche
02:52à 2,19%.
02:55Donc, je conseille au ministre de l'Enseignement supérieur d'arrêter de faire des efforts.
02:59À chaque fois qu'il fait des efforts, la part de la recherche dans le PIB diminue.
03:03Oui.
03:04Merci, effectivement, pour cette réponse au micro de public Sénat, monsieur Ouzula.
03:09Je vous en prie, au revoir.