Le "8h30 franceinfo" de Jordan Bardella

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00:00 *Musique*
00:06 Bonjour Jordan Bardella.
00:07 Bonjour.
00:08 Le gouvernement se résout donc à utiliser le 49.3 sur la réforme des retraites.
00:12 Elisabeth Borne engage la responsabilité de son gouvernement.
00:15 Et spontanément, hier soir, on a vu dans la rue descendre quelques milliers de Français
00:19 avec parfois des débordements, des feux déclenchés à Dijon ou à Paris par exemple.
00:24 Est-ce qu'un embrasement du mouvement social vous semble aujourd'hui inéluctable ?
00:27 En tout cas, on a le sentiment que c'est ce que cherche Emmanuel Macron.
00:32 Et on a un peu le sentiment qu'il prend un plaisir malsain à organiser le chaos dans
00:37 le pays.
00:38 Et je suis comme beaucoup de gens ce matin, j'ai du mal à comprendre son obsession.
00:42 Elisabeth Borne adresse en réalité un bras d'honneur irrespectueux à la fois au peuple
00:50 français et à la représentation nationale.
00:51 Elle présente un texte qu'une très grande majorité du pays rejette.
00:56 Je crois que c'est sans appel depuis maintenant plusieurs semaines, que la représentation
01:00 nationale et que les députés qui ont été élus par le peuple français rejettent.
01:03 Et le gouvernement vient dire devant les Français, vous aurez quand même, par la force, parce
01:09 qu'on est là dans un coup de force démocratique, la réforme des retraites.
01:13 Donc, je suis comme beaucoup de gens ce matin, je peine à comprendre l'obsession du gouvernement.
01:19 Il y aura des motions de censure qui vont être déposées en début de semaine.
01:22 Et moi, j'appelle ce matin tous les députés, tous les mouvements politiques en France qui
01:26 se disent d'opposition à voter cette motion de censure parce que je pense qu'Elisabeth
01:30 Borne maintenant doit partir.
01:31 Mais pour bien comprendre, Jordan Bardella, pour vous, c'est Emmanuel Macron qui organise
01:34 les débordements qu'on a vus hier dans les rues ?
01:36 Je ne sais pas, mais en tout cas, on a le sentiment qu'il prend un peu un plaisir malsain
01:40 à laisser s'organiser le chaos dans le pays.
01:42 Voyez bien qu'il y a une très grande majorité des Français qui ne veulent pas de cette
01:46 réforme.
01:47 Voyez bien qu'il y a des gens qui ont fait le choix de renoncer à un jour, deux jours,
01:51 trois jours, quatre jours, voire plus de salaire pour descendre dans les rues pour contester
01:54 une réforme parce que beaucoup de ces gens là sont usés par le travail et qu'ils
01:58 s'inquiètent de voir une réforme à 64 ans qui va venir remettre en cause les acquis
02:03 sociaux les plus essentiels.
02:04 Et puis, j'ai un peu le sentiment aussi, si vous voulez, que NUPES et Renaissance
02:08 même combattent.
02:09 C'est-à-dire que NUPES nous empêche par l'obstruction parlementaire de voter contre
02:13 cette réforme à l'Assemblée nationale et que le gouvernement vient déclencher
02:17 le 49-3 pour empêcher les députés de voter contre cette réforme.
02:20 Alors même qu'il y a une majorité précisément de députés dans l'hémicycle qui est contre
02:25 la réforme des retraites.
02:26 Mais vous pensez que tout ce qui s'est passé ces dernières semaines, ce climat à l'Assemblée,
02:28 la teneur des débats notamment insufflée par la NUPE n'a pas peut-être fait changer
02:33 d'avis certains députés parmi les Républicains et donc conduit à ce 49-3 ?
02:36 Je ne suis pas dans la tête des députés LR.
02:41 C'est ce que la NUPE dit en tout cas.
02:42 En tout cas, ce qui est clair, c'est que les députés LR ont plié en tout cas la
02:47 direction des Républicains parce que j'entends beaucoup de voix courageuses aujourd'hui
02:50 chez LR et je les en félicite parce que ces gens-là sont sur le terrain, parce qu'ils
02:53 voient bien que cette réforme est impopulaire, que les Français ne la souhaitent pas.
02:56 Mais c'est vrai que la direction de LR, qu'il s'agisse de M.Marlex ou de M.Ciotti,
03:00 a plié le genou devant Emmanuel Macron.
03:02 Ces gens-là sont obsédés par l'idée de finir dans le gouvernement d'Emmanuel Macron
03:05 et ils en abandonnent presque leurs électeurs.
03:08 Je vous rappelle que dans le sondage, je ne sais plus si c'est Harris, vous préciserez
03:13 l'institut, mais qui est sorti hier, il y a une majorité des gens chez LR qui n'est
03:19 pas seulement contre la réforme, mais qui souhaite le vote par les députés de LR
03:23 de la motion de censure qui sera déposée en début de semaine.
03:26 On est dans un contexte aujourd'hui où moi j'ai le sentiment d'une fin de règne.
03:30 Le début de quinquennat d'Emmanuel Macron ressemble à une fin de règne où le gouvernement
03:37 et les gens qui sont au pouvoir dirigent, gouvernent et agissent contre le peuple français.
03:42 – Jordan Bardella, est-ce que pour vous c'est une crise politique qui est temporaire liée
03:45 à cette réforme en particulier, la réforme des retraites, ou est-ce que c'est plus
03:48 grave, les insoumis disent par exemple "c'est les institutions qui sont obsolètes, c'est
03:51 la fin du parlementarisme, il faut tout changer".
03:54 – Je pense que le 49-3, érigé en méthode de gouvernement, parce que c'est ça le
03:59 sujet si vous voulez, c'est le 11ème 49-3 depuis les élections législatives.
04:04 C'est-à-dire que c'est pas à un moment donné, une fois dans un quinquennat, on utilise
04:10 le 49-3 pour contraindre non pas l'opposition mais sa propre majorité, parce que c'est
04:14 ça l'esprit initial du 49-3.
04:16 On est là devant un 49-3 qui est devenu une méthode de gouvernement qui a été érigée
04:21 en pratique politique, c'est-à-dire qu'on a des textes que les français ne veulent
04:24 pas, que la représentation nationale ne veut pas, que les députés ne souhaitent pas voter
04:28 et qu'on fait passer quand même.
04:30 On a le sentiment qu'ils veulent se faire détester à tout prix.
04:34 – Est-ce que ça veut dire que par exemple, vous qui vous préparez ou qui en tout cas
04:40 travaillez à être majoritaire un jour dans le pays, vous dites "Marine Le Pen au pouvoir,
04:44 c'est jamais de 49-3" ?
04:46 – Mais attendez, le 49-3 c'est pas une méthode de gouvernement.
04:49 Le 49-3 c'est un outil qui est dans la Constitution.
04:53 – Mais vous ne dites pas "il faut y renoncer".
04:54 Il y a une proposition de loi pour que le 49-3 n'est pas dans la Constitution.
04:57 – Oui, mais je pense que c'est des discussions qui sont saines.
04:59 Je pense que l'utilité du 49-3 est à débattre aujourd'hui et peut-être à remettre en cause.
05:05 Mais à la base, initialement, encore une fois, ils sont en train de détourner l'esprit
05:09 même des institutions et du fonctionnement de la démocratie française pour gouverner
05:13 par la force.
05:14 Alors moi je dis une chose, le 49-3 il est là non pas pour forcer l'opposition,
05:18 pour forcer la politique du Président de la République, il est là pour contraindre
05:21 sa majorité quand vous avez parfois des difficultés en votre sein à faire adopter un texte.
05:26 Mais en l'état actuel des choses, c'est vrai que ce 49-3 il apparaît comme obsolète
05:30 et surtout quand il est utilisé 11 fois en quelques mois.
05:34 Je veux dire, le Parlement a été composé en juin dernier, ça pose un problème et
05:39 ça remet en cause effectivement, je pense, les principes démocratiques dans notre pays.
05:43 On pourrait sortir par le haut de ce texte de loi, soit en retirant ce projet, soit en
05:48 allant au référendum.
05:49 Pourquoi est-ce qu'on ne va pas au référendum ?
05:50 On va parler du référendum dans quelques instants.
05:52 Pour revenir au mouvement social, à l'heure où on se parle, la raffinerie Total Energy
05:55 de Normandie annonce qu'elle sera arrêtée ce week-end, il y a des rassemblements sur
05:58 le périphérique à Paris.
06:00 L'intersyndical appelle à amplifier aussi les mouvements de grève.
06:04 Est-ce que vous souhaitez que la contestation s'amplifie ?
06:06 Depuis le début de ce mouvement populaire, nous avons soutenu toutes les manifestations,
06:12 toutes les mobilisations.
06:13 Est-ce qu'elle doit se poursuivre et s'amplifier ou ça réside ?
06:15 Je vais vous dire très clairement, nous avons dit une chose, la paralysie du pays, elle
06:17 n'est jamais souhaitable.
06:18 Mais encore une fois, elle est la conséquence de ce texte de loi et du fait qu'Emmanuel
06:26 Macron n'entende pas les Français.
06:27 Donc il y a une source de blocage dans le pays, c'est Emmanuel Macron et sa réforme.
06:32 La source de déblocage, elle est très simple, la clé de déblocage, elle est très simple,
06:36 c'est le retrait du texte ou le référendum que nous avons proposé depuis le départ.
06:40 Mais ça, ça n'arrivera pas.
06:41 Vous me dites que ça n'arrivera pas, alors c'est de la responsabilité d'Emmanuel Macron.
06:44 Donc s'il y a des blocages et si les blocages se poursuivent, c'est de la responsabilité
06:49 exclusive du gouvernement.
06:50 Si les épreuves du baccalauréat n'ont pas lieu lundi, vous dites que c'est la faute
06:53 du gouvernement ?
06:54 Bien sûr.
06:55 Si j'étais à la place d'Emmanuel Macron, je retirerais cette réforme.
06:56 Et encore une fois, si Marine Le Pen était à la place d'Emmanuel Macron, on n'imposerait
07:00 pas un texte de loi que 78% des Français rejettent.
07:04 Marine Le Pen au pouvoir, si les gens sont dans la rue, si les sondages montrent qu'une
07:08 de ses réformes est impopulaire, elle la retire.
07:10 Je pense que vous voulez faire en sorte que ça s'écrase.
07:14 Cerveau d'archive.
07:15 Mais pour moi, la politique, c'est l'expression de la majorité et de la majorité du peuple.
07:20 Si Marine Le Pen était au pouvoir, elle ne prendrait pas des mesures que 80% des Français
07:24 rejettent.
07:25 C'est ça l'essence même du projet.
07:27 Parce qu'encore une fois, les Français qui se mobilisent, se mobilisent parce qu'ils
07:31 ont bien compris que ce texte allait être non seulement la hausse des efforts pour les
07:34 Français les plus modestes, mais surtout la baisse des pensions.
07:36 Donc évidemment qu'à 64 ans, vous allez avoir beaucoup de gens qui, usés par le travail,
07:40 ne pourront pas aller au-delà de l'âge légal actuel et devront donc partir plus tôt, c'est-à-dire
07:45 avec une décote.
07:46 Je vous rappelle qu'il y a 6% des Français qui partent avec une décote en 2014, 13% aujourd'hui
07:50 et ça augmentera évidemment avec cette réforme, dont on a pu compris d'ailleurs l'intérêt.
07:53 C'est-à-dire que les gens qui nous écoutent ce matin doivent se dire "mais mon Dieu, ce
07:56 texte est devenu un bazar indescriptible".
07:58 Et si vous êtes capables de me dire aujourd'hui à quel âge vous ou moi, on va partir à
08:01 la retraite, bon courage.
08:02 Ça dépend en effet de quand est-ce qu'on entre sur le marché du travail, donc ça
08:05 dépend de tout le monde.
08:06 Jordan Bardet, la présidente du Rassemblement National, on poursuit cette discussion juste
08:09 après le Fil info à 8h40 avec Diane Fershit.
08:12 Le préfet de Côte d'Or annonce son intention de porter plainte au nom de l'État après
08:17 qu'un mannequin à l'effigie d'Emmanuel Macron a été brûlé hier soir à Dijon, brûlé
08:21 lors de manifestations contre le recours au 49-3 par le gouvernement pour faire passer
08:25 la réforme des retraites, des mobilisations qui se sont tenues dans toute la France et
08:29 ce matin, blocage du périphérique parisien à l'appel de la CGT pour ce qui est de l'Assemblée
08:34 Nationale, des motions de censure sont en préparation.
08:37 Le parti des Républicains n'en votera aucune, affirme son président Eric Ciotti.
08:41 Il ne veut pas d'y-t-il ajouter du chaos au chaos.
08:44 C'est une première pour un pays de l'OTAN.
08:46 La Pologne va fournir 4 avions de chasse des MiG-29 à l'Ukraine qui réclament depuis
08:50 plusieurs semaines un tel équipement.
08:51 Une décision qui ne change rien au refus américain d'en faire autant selon la Maison-Blanche.
08:56 L'OGC Nice accède aux quart de finale de l'IGE, c'est le dernier club français
09:01 engagé dans une compétition européenne.
09:03 Nice vainqueur 3-1 des Moldaves du shérif Thiraspol lors du match retour.
09:08 Les aiglons connaîtront cet après-midi leur prochain adversaire.
09:11 Jordan Bardet, la présidente du Rassemblement National.
09:23 Pendant tout le temps de ce débat parlementaire, le Rassemblement National a dit que sa place
09:26 n'était pas dans la rue, mais au Parlement.
09:29 Vous n'êtes pas descendu manifester aux côtés des syndicats.
09:32 Est-ce que maintenant qu'on se dirige vers la fin du processus parlementaire, et que
09:35 vous êtes toujours opposé à ce texte, vous allez descendre dans la rue, par exemple
09:38 jeudi prochain ?
09:39 D'abord, excusez-moi, mais le processus parlementaire il n'est pas terminé.
09:44 Et pour le moment il arrive là, à l'étape la plus importante qui est le vote des motions
09:48 de censure.
09:49 On va peut-être en reparler dans quelques instants.
09:50 Je vous le confirme.
09:51 Si le début de ces manifestations, depuis le début du mouvement social, nous avons
09:56 dit une chose, c'est que le mouvement social il s'organise par lui-même.
09:58 Et que chacun est dans son rôle.
10:00 Si en tant que président du Rassemblement National, je descends dans la rue aux côtés
10:03 des syndicats, vous allez sur ce même plateau me demander "mais est-ce que vous n'avez
10:07 pas le sentiment de faire un peu de récupération ?" Je pense que chacun est dans son rôle.
10:10 Et que dans cette contestation à la réforme des retraites, nous avons eu, et nous avons
10:14 encore besoin, de l'énergie de chacun, de la mobilisation de tous.
10:17 Les syndicats en organisant des manifestations sont dans leur rôle.
10:19 Les leaders de la gauche récupèrent plutôt qu'ils soutiennent.
10:23 Ça dépend en qui les leaders de la gauche.
10:25 Moi, manifestement, même la présence de la France Insoumise était contestée par
10:29 les syndicats.
10:30 Et je crois qu'il y a des différences de stratégie très claires qui ont été évoquées
10:33 entre M. Martinez, M. Berger et les responsables de la France Insoumise.
10:36 Mais je dis juste que les partis politiques sont dans leur rôle lorsqu'ils mènent l'opposition
10:39 à l'Assemblée.
10:40 Et quand on a le premier parti d'opposition à l'Assemblée Nationale comme nous, on
10:43 mène l'opposition au Parlement.
10:44 C'est ce que nous ont demandé et confié les Français.
10:46 Quand les syndicats organisent des manifestations dans les rues, eh bien, ils sont dans leur
10:51 rôle.
10:52 Et il y a eu dans ces manifestations, et il y a des électeurs du Rassemblement National,
10:55 des adhérents, des militants, des gens qui ont voté pour Marine Le Pen lors de l'élection
10:58 présidentielle.
10:59 Je pense que cette majorité de refus, elle est très large.
11:01 Elle vit sur les plateaux de télé, au Parlement, dans la rue.
11:04 Et c'est quand même assez dramatique qu'Emmanuel Macron ne l'entende pas.
11:08 – Alors, la question des motions de censure, c'est la suite.
11:10 Dépôt de motions de censure aujourd'hui, a priori examiné lundi.
11:12 Juste petit point technique.
11:14 Pour l'instant, la réforme n'est pas adoptée.
11:16 Elle le sera si les motions de censure ne sont pas rejetées lundi prochain.
11:20 Ce qui pose beaucoup de questions.
11:21 – Et là, la trousse.
11:22 – Oui, parce qu'il y en a plusieurs, des motions de censure.
11:24 Et par le passé, lors des débats sur cette réforme des retraites, il y avait un tirage
11:28 au sort qui décidait de laquelle était examinée à l'Assemblée.
11:31 Vous en déposez une au Rassemblement National.
11:33 Est-ce que ça doit être absolument la vôtre qui est examinée ?
11:35 Ou est-ce que vous envisagez éventuellement de retirer votre texte pour laisser la place
11:40 à une motion qui rassemblerait plus largement ?
11:42 – Nous ferons tout ce qui permettra.
11:46 Parce qu'encore une fois, notre seule boussole, c'est l'intérêt des Français.
11:48 Et qu'on ne tient pas à l'intérêt de notre boutique.
11:50 Mais je pense que là, l'intérêt de l'ensemble des parlementaires qui se disent d'opposition,
11:55 c'est de faire en sorte que cette motion de censure soit adoptée.
11:58 Donc, si nous devons grouper nos voix sur des motions de censure qui n'émanent pas
12:03 du Rassemblement National, nous grouperons nos voix sur des motions de censure qui n'émanent
12:07 pas du Rassemblement National.
12:08 Et pour une raison très simple, c'est qu'il y a toute une partie de la gauche, et notamment
12:11 la NUPES, qui est sectaire et qui ne veut pas voter les motions de censure qui viennent
12:14 du Rassemblement National.
12:15 Ce qui n'est pas notre cas.
12:17 Moi, je ne suis pas sectaire.
12:18 Je veux dire, si des gens de la France Insoumise nous disent "on est opposé à la réforme
12:22 des retraites, on dépose une motion de censure", nous votons en faveur de ces motions de censure.
12:25 Il y a, pour préciser l'explication que vous avez donnée, une motion de censure qui
12:29 va être déposée, qui est en train d'être déposée par le groupe LIOT, qui est un groupe
12:33 indépendant, qui est un groupe plutôt centriste, indépendant, et qui est celle qui, pour l'instant,
12:37 est susceptible d'avoir les voix de l'ensemble des mouvements d'opposition.
12:40 Donc, bien sûr, nous la voterons.
12:42 Et je pense qu'il y a des chances que ces motions de censure aboutissent.
12:46 – Donc, vous retirerez la vote pour qu'il n'y ait plus que celle de LIOT ?
12:48 – Nous verrons, si vous voulez, encore une fois, le processus est assez complexe.
12:51 Nous verrons la manière, l'ordre dans lequel elles sont votées.
12:55 Mais a priori, elles seront mises au voie lundi.
12:57 Mais sur le principe, je vous dis, nous les voterons toutes, sans la moindre exception.
13:01 Et j'appelle aussi, d'ailleurs, les députés des Républicains, qui sont sincères dans
13:05 leur démarche, qui sont opposés à ce texte de loi, et qui ne veulent pas être ad vitam
13:10 aeternam, comme le veut M. Ciotti, la béquille d'Emmanuel Macron,
13:12 à avoir le courage de voter ces motions de censure.
13:15 – A priori, en l'État, l'option la plus probable n'est pas celle de la censure.
13:19 Que se passe-t-il s'il n'y a pas de censure du gouvernement lundi à l'Assemblée ?
13:22 Qu'est-ce que vous demandez ?
13:24 – Je demande à ce que le Président de la République écoute les Français.
13:28 Voilà, elle est là, la réalité.
13:30 Et je veux dire, attention parce que…
13:31 – S'il vous dit, ça y est, le processus législatif est terminé,
13:33 le Parlement s'est exprimé, on continue.
13:35 – Eh bien, je dis au peuple français, n'ayez pas peur,
13:37 il n'y a aucune fatalité dans la situation que vous vivez.
13:40 Il vous restera une arme, une arme, la plus efficace, la plus utile,
13:45 c'est le bulletin de vote.
13:46 Dans un an, un an, il y a des prochaines élections,
13:49 il y a des élections européennes dans un an.
13:51 Dans quatre ans, il y aura une élection présidentielle
13:54 et des élections législatives.
13:55 Donc je dis aux Français, il n'y a aucune fatalité,
13:57 mais surtout, ne vous résignez pas.
14:00 Le gouvernement tente de vous avoir à l'usure.
14:02 Le gouvernement tente de vous démobiliser, de vous démoraliser,
14:05 d'expliquer qu'on ne peut pas faire autrement,
14:08 que l'inflation c'est une fatalité et qu'on ne peut rien y faire,
14:11 que la réforme des retraites à 64 ans c'est une fatalité
14:14 et qu'on ne peut rien y faire,
14:15 que l'augmentation des prix des péages et des carburants,
14:17 c'est une fatalité et qu'on ne peut rien y faire.
14:18 – Donc rendez-vous aux prochaines élections.
14:20 – Moi, je dis aux Français, si cette réforme est adoptée,
14:23 si ce texte de loi va au bout et que le gouvernement ne tombe pas par,
14:27 je veux dire, l'absence de courage, notamment de certains députés LR,
14:30 lundi dans le vote des motions de censure,
14:31 il y aura des prochaines élections, donc ne vous résignez pas,
14:35 nous sommes là et nous serons là dans les prochaines années
14:37 pour vous défendre et pour défendre vos intérêts.
14:39 – Laurent Berger, le secrétaire général de la CFZT,
14:42 attendez un peu à ce que vous donniez rendez-vous aux Français
14:44 aux élections après ce débat sur la réforme des retraites,
14:47 il le disait hier sur France Info.
14:49 – Le Rassemblement National et Madame Le Pen, ils sont en embuscade,
14:52 on ne les entend pas parler parce qu'ils n'ont pas grand-chose à dire
14:54 sur le travail et sur les retraites,
14:56 ce n'est pas la question sociale, chacun le sait,
14:58 qui anime le Rassemblement National, c'est la question identitaire,
15:02 c'est la question nationale, au sens repli sur soi etc.
15:06 S'il n'y a pas du compromis social qui se construit
15:07 avec les corps intermédiaires, les organisations syndicales,
15:10 en l'occurrence sur ce sujet des retraites,
15:11 eh bien on laisse la place à Madame Le Pen,
15:14 et donc c'est ça qui est dangereux.
15:16 – Laurent Berger qui dit qu'on ne vous a pas beaucoup entendu
15:18 dans ce débat sur la réforme des retraites
15:19 et que c'est que maintenant vous reprenez le bout de votre main.
15:21 – J'espère qu'il écoute France Info ce matin,
15:24 je pense qu'il y a une petite gêne du côté des leaders syndicaux,
15:26 parce que vous vous souvenez que lors du second tour
15:28 de l'élection présidentielle, en fait tous les leaders syndicaux
15:32 qui se disent de gauche en fait, ont appelé à voter pour Emmanuel Macron.
15:37 Et que c'est un peu facile d'avoir soutenu le bourreau social
15:41 du peuple français, d'avoir soutenu celui qui avait pour seule mesure,
15:45 pour unique mesure dans son projet présidentiel face à Marine Le Pen
15:49 de mettre en place la réforme des retraites,
15:50 à la base c'était 65 ans dans le texte de loi,
15:53 mais vous me direz on y viendra si on continue avec ces gens-là au pouvoir,
15:57 eh bien ils ont appelé à voter pour Emmanuel Macron
15:59 au second tour de l'élection présidentielle.
16:00 Donc nous nous sommes cohérents et en vérité une grande partie des français
16:04 ont bien compris que le seul, l'unique bouclier social pour les français,
16:08 c'était le vote et c'était le rassemblement national.
16:11 Nous nous disons depuis le départ qu'il faut que ceux qui ont commencé
16:14 à travailler entre 17 et 20 ans puissent partir à 40 ans et 60 annuités,
16:18 parce que plus vous avez commencé à travailler tôt,
16:20 plus vous faites un métier difficile et plus vous devriez en théorie
16:24 partir tôt à la retraite, c'est un choix de société,
16:27 je dirais même un choix de civilisation,
16:28 et nous avions chiffré cette mesure à 9,6 milliards dans notre projet présidentiel
16:32 et nous la mettrons en œuvre évidemment si nous arrivons à la tête de l'État en 2021.
16:35 – Autant changer un peu de projet, passer de 60 à 62 ans.
16:38 – Pas du tout.
16:39 – Sur l'âge de départ à la retraite,
16:41 vous n'avez pas apporté de modification à votre projet,
16:43 c'est toujours 60 ans pour le rassemblement national,
16:45 l'âge légal de démarrage.
16:46 – Entre 17 et 20 ans, évidemment au-delà c'est 62 ans et 42 annuités,
16:51 mais si vous commencez à travailler après 20 ans
16:53 avec une progressivité qui se met en place, mais c'est normal.
16:55 – Bien sûr, je parle au-delà des carrières longues.
16:57 – Oui mais il n'y a pas eu de changement, on défend toujours la même chose,
16:59 juste évidemment si vous avez commencé à traire à 24 ou 25 ans,
17:02 c'est que par définition vous avez un métier moins difficile,
17:05 moins exposé et que par principe vous pouvez évidemment travailler un petit peu plus tard.
17:09 Mais écoutez, la porte ne sera jamais fermée,
17:11 et si demain des représentants d'organisations syndicales
17:14 décident de dialoguer avec nous, moi je ne suis pas sectaire,
17:17 encore une fois, ça fait 30 ans le sectarisme, on ne fait que le subir,
17:21 et je note que dans le cadre de la NUPES et de leurs votes à l'Assemblée nationale,
17:25 leur sectarisme pousse un peu à la bêtise et c'est regrettable.
17:28 – Jordan Badella, président du Rassemblement National,
17:30 le Fil info tout de suite et juste après les questions de Naila Latrousse, Diane Ferchit.
17:33 [Générique]
17:35 – Elisabeth Baind s'est dite très choquée par les huées de l'opposition hier à l'Assemblée nationale.
17:39 La Première ministre qui a engagé la responsabilité de son gouvernement
17:42 en utilisant l'article 49.3 pour faire passer la réforme des retraites,
17:46 des motions de censure sont en préparation, notamment une du groupe indépendant Liott,
17:50 elle sera soutenue par la France Insoumise.
17:52 Et sur France Info, la fédération CGT cheminot appelle les salariés à se mobiliser,
17:57 à multiplier les actions, ce matin il y a des blocages sur le périphérique parisien,
18:01 après des manifestations hier soir dans plusieurs villes de France,
18:04 Paris, Amiens, Marseille, Lille ou encore Dijon ou Rennes,
18:07 et quelques échofourées, 310 personnes interpellées au total.
18:11 7 personnes sont en garde à vue ce matin après la perquisition au siège de l'Optical Center,
18:15 le groupe est soupçonné d'avoir mis en place un système de fausses factures
18:19 et de prestations surévaluées afin de réduire le montant de ses impôts,
18:22 plusieurs centaines de millions d'euros de flux bancaires suspects ont été repérés.
18:27 Et puis 92% des soudures prioritaires dans les centrales nucléaires seront contrôlées d'ici la fin de l'année,
18:33 c'est ce que promet EDF à l'agence de sûreté nucléaire.
18:35 EDF qui ne change pas néanmoins son estimation de production d'électricité nucléaire pour cette année.
18:41 *Générique*
18:50 Toujours avec Jordan Bardella, président du Rassemblement National,
18:53 il y a une initiative lancée par la gauche, annoncée hier, pour un référendum d'initiative partagée,
18:58 donc je réexplique le principe, il faut 185 signatures de parlementaires,
19:02 4,8 millions de signatures de citoyens pour réclamer l'organisation d'un référendum sur les retraites.
19:08 Jamais personne n'a réussi jusqu'ici à rassembler ces 4,8 millions de signatures de citoyens.
19:13 Est-ce que vous vous appelez, vos électeurs, à aller s'additionner à cette initiative lancée par la gauche
19:18 pour obtenir un référendum sur les retraites ?
19:20 Non mais, excusez-moi, mais la gauche a beaucoup de culot.
19:25 Parce que pour l'instant, le seul vote qu'il y a eu à l'Assemblée Nationale sur le texte dans son ensemble,
19:29 allez disons, c'était une motion référendaire qui avait été déposée par le Rassemblement National.
19:34 Nous avons été très clairs, avant même l'examen du texte,
19:36 nous avons dit que ce texte doit être soumis au peuple français par un référendum,
19:40 parce que ça fait 18 ans que les Français n'ont pas été consultés par référendum.
19:44 Lorsque nous avons mis en voie cette motion référendaire,
19:46 – Elle a été rejetée.
19:47 – Tous les députés de la NUPES, sans exception, les députés de M. Mélenchon,
19:53 ont voté contre cette motion référendaire qui aurait permis…
19:55 – Mais il y a une nouvelle opportunité.
19:56 – Oui, non mais d'accord, c'est facile de rejeter la motion référendaire
20:00 et de venir, trois semaines après, quand le texte est passé par 49.3,
20:04 de venir dire "on va engager un référendum d'initiative partagée".
20:07 Donc je rappelle aux Français, je ne vais pas entrer dans l'explication technique,
20:09 mais c'est très compliqué, parce qu'il faut que ça repasse ensuite à l'Assemblée,
20:13 ensuite avec l'aval du Président de la République,
20:15 c'est très compliqué d'engager ce référendum d'initiative partagée,
20:18 et c'est la raison pour laquelle nous avions défendu,
20:20 et nous continuons de défendre dans le projet présidentiel,
20:23 le référendum d'initiative citoyenne pour que les Français puissent voter.
20:27 Moi, si vous voulez, j'ai le sentiment que là, il y a deux mondes en fait.
20:30 Il y a le monde, la salle avec le peuple français,
20:33 la majorité ordinaire, la majorité silencieuse,
20:36 les gens qui bossent, les gens qui subissent la politique du gouvernement,
20:39 et une toute petite minorité de gens au pouvoir,
20:42 qui gouvernent contre les Français,
20:43 et qui prennent systématiquement des mesures que la majorité rejette.
20:46 Donc allons au référendum, c'est très intéressant.
20:49 – Mais vous dites que c'est trop tard, il fallait voter la motion référendaire,
20:52 mais là c'est trop tard, l'initiative lancée par la Coupe.
20:54 – Le Président de la République peut encore retirer son texte.
20:57 Et s'il n'est pas convaincu qu'une majorité de Français y est opposée,
21:00 qu'ils le soumettent par référendum, pourquoi ?
21:01 – Vous lui avez aussi demandé de changer de gouvernement,
21:04 vous lui avez aussi demandé ce matin de changer de gouvernement.
21:07 Fondamentalement, ça changerait quoi ?
21:10 Quelqu'un d'autre à la place d'Elisabeth Borne ?
21:11 – Non mais écoutez, d'abord, nous sommes respectueux,
21:16 je ne suis pas révolutionnaire, il y a des institutions,
21:18 les institutions ne prévoient pas la destitution du Président de la République.
21:21 Bon, sinon de considérer qu'il y aurait une élection présidentielle anticipée, etc.
21:26 Les institutions prévoient qu'en cas de motion de censure adoptée,
21:29 le gouvernement démissionne.
21:31 Je pense que la démission du gouvernement, c'est un signal politique très fort.
21:34 Le Président de la République lui-même a dit qu'en cas de dissolution,
21:37 en cas de rejet, il engagerait une dissolution de l'Assemblée nationale.
21:43 Nous, nous n'avons pas peur du peuple,
21:44 nous n'avons pas peur de revenir devant le peuple français.
21:47 Et encore une fois, je pense que ce référendum,
21:50 c'est aussi un moyen pour oxygéner la démocratie française
21:52 et faire entendre les gens qui sont opposés à ce texte.
21:55 – Je veux bien comprendre ce que vous dites,
21:56 si la motion de censure n'est pas votée lundi,
21:59 Elisabeth Borne est légitime pour rester à Matignon ?
22:01 – Mais non, je pense que ces gens-là ont perdu toute légitimité.
22:04 Je veux dire, quand vous mettez en place une réforme,
22:07 un texte qui est aussi dur, qui n'est pas un ajustement comptable,
22:10 et d'ailleurs… – Elle doit partir quoi qu'il arrive.
22:12 – Excusez, oui, je pense qu'elle doit partir.
22:14 Je pense que quand on vient dire hier soir, aux 20h de TF1,
22:16 devant les Français, les députés ne veulent pas voter cette réforme,
22:20 je n'ai pas de majorité, une majorité des Français rejettent ce texte,
22:23 mais je vais quand même vous infliger la pilule de la retraite à 64 ans,
22:27 oui, je pense qu'on manque de respect aux Français,
22:29 et qu'on humilie le Parlement, voilà.
22:30 – Jordan Vardana, il nous reste quelques minutes pour parler d'un autre sujet
22:33 que la réforme des retraites, sur la scène européenne notamment,
22:35 je rappelle que vous êtes député européen, la fin des véhicules thermiques,
22:39 c'est pour 2035, c'est ce qu'avaient décidé les députés européens,
22:43 mais l'Allemagne commence à vouloir revenir sur cette décision,
22:46 dit que 2035 c'est trop tôt, elle s'oppose désormais à cela,
22:50 vous êtes du côté de la France qui veut qu'on se tienne à ces 2035,
22:53 ou alors du côté de l'Allemagne ?
22:54 – Non, pas du tout, je pense que sur ce sujet,
22:56 comme sur beaucoup d'autres sujets européens, comme l'agriculture par exemple,
22:58 on est en train de s'infliger des contraintes,
23:00 qu'on est les seules puissances au monde à s'infliger.
23:03 Je pense que l'interdiction des moteurs thermiques en 2035
23:06 va avoir des conséquences très lourdes sur l'emploi en France,
23:08 qu'elle va avoir un coût social considérable,
23:10 l'industrie automobile c'est entre 12 et 13 millions d'emplois
23:13 dans les pays européens, en Europe,
23:16 et il y a un certain nombre de patrons, d'ailleurs de grands leaders,
23:19 notamment le patron de Ford, qui indique que le passage au tout électrique
23:23 pourrait coûter leur emploi à 40% des ouvriers de l'automobile.
23:26 – Mais donc c'est l'emploi avant la planète ?
23:28 – Non, et que quand vous créez un emploi dans l'industrie automobile tout électrique,
23:34 vous en supprimez deux.
23:36 Premièrement, c'est Cetelem qui a donné ce chiffre.
23:38 Deuxièmement, je pense que ça a un coût économique,
23:40 parce que quand vous regardez aujourd'hui le coût des véhicules électriques,
23:43 il y a beaucoup de Français qui ne peuvent pas s'acheter des véhicules électriques.
23:46 Monsieur Tavares lui-même a indiqué que le coût de construction
23:50 d'une voiture électrique, c'était 50% de plus
23:52 par rapport à un véhicule conventionnel.
23:56 – Le coût économique, c'est le coût écologique.
23:57 – Mais surtout, et en parlant du coût écologique,
23:59 passer au tout électrique, passer le parc automobile français
24:01 en tout électrique d'ici 2035, ça exigerait en gros
24:04 de multiplier par deux la production électrique française.
24:08 Les mêmes gens qui aujourd'hui viennent nous dire
24:10 "on va interdire les moteurs thermiques en 2035,
24:13 on va passer au tout électrique", sont les mêmes gens qui depuis 10 ans
24:16 ont organisé le sabotage de la filière nucléaire en ferme Fessenheim,
24:19 ont abandonné tout investissement dans le nucléaire,
24:22 ont abandonné le projet Astrid, et que donc, vous me parlez de planète,
24:25 la première des mesures à prendre pour engager la planification écologique,
24:28 ce n'est pas d'interdire les moteurs thermiques,
24:30 c'est de renouer avec une souveraineté énergétique
24:34 et de renouer avec une souveraineté notamment nucléaire,
24:36 parce que le nucléaire est l'énergie la plus décarbonée dont nous disposons,
24:40 et les fautes très lourdes qui ont été commises par François Hollande
24:43 puis Emmanuel Macron qui ont affaibli la filière nucléaire,
24:45 coûtent énormément très cher à la France.
24:46 – Et puis du manière que j'ai l'impression,
24:48 si vous voulez, que la mobilité aujourd'hui et le fait de se déplacer,
24:51 c'est en train de devenir un luxe, quand vous avez des carburants à 2 euros,
24:55 avec 60% de taxes, des péages qui augmentent,
24:57 des zones à faible émission qui sont en train de s'installer partout
25:00 dans les grandes agglomérations et qui excluent les Français de banlieues
25:04 et de la ruralité qui ont besoin de leurs voitures pour travailler.
25:07 L'interdiction des moteurs thermiques,
25:08 c'est la persécution permanente des automobilistes.
25:11 Celui, et j'en termine, qui pollue, ce n'est pas l'automobiliste français,
25:14 ce sont les super-tankers qui viennent du bout du monde
25:16 et qui viennent par la bénédiction des accords de libre-échange
25:20 qui sont négociés encore une fois par Emmanuel Macron et ses députés au Parlement européen.
25:23 Jordan Bardella, président du Rassemblement National,
25:25 merci à vous d'avoir répondu à l'invitation du 8.30 de France Info.
25:29 *musique*

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