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00:00 [Musique]
00:05 – Bonjour François Ruffin. – Bonjour.
00:07 – Ce fut électrique hier, mais c'est fait,
00:09 les députés ont rejeté en commission l'article
00:11 qui prévoyait d'abroger la réforme des retraites,
00:13 vous étiez présent lors de ce vote,
00:15 est-ce que vous dites ce matin "la bataille est désormais perdue" ?
00:18 – Non pas du tout, mais ce que je dis c'est, ils ne veulent pas de vote,
00:21 ils ne veulent pas de vote dans l'hémicycle,
00:23 ils ne veulent pas de vote à l'Assemblée Nationale
00:25 sur le report de l'âge légal à 64 ans.
00:27 Ils font tout pour éviter un vote et toutes les combines,
00:30 toutes les magouilles sont bonnes pour y parvenir.
00:32 Une ministre avait dit "nous ferons tout pour que le débat n'ait pas lieu",
00:36 ils font tout aujourd'hui pour que ce vote n'ait pas lieu.
00:39 Et donc avec des trucs…
00:40 je n'ai pas envie qu'on rentre dans les détails de la guérilla parlementaire
00:43 parce que personne n'y comprend rien,
00:44 mais enfin quand même une espèce de mercato chez les députés pendant la nuit
00:48 pour qui siègera en commission des affaires sociales du côté des Républicains
00:52 pour être sûr que les esprits libres qui pourraient parler en leur conscience,
00:56 voter tranquillement, soient écartés et qu'on mette plutôt,
01:01 pour reprendre du vocabulaire footballistique toujours,
01:04 puisque j'ai parlé de bande-touche, plutôt les bourrins sur le terrain.
01:07 – Ce n'est pas un peu ce que vous aviez fait dans le passé,
01:09 jouer la montre, jouer l'obstruction parlementaire ?
01:11 Ça n'est jamais arrivé aux Insoumis ?
01:13 – Ce n'est pas le souci, je veux dire, là aujourd'hui,
01:17 est-ce que… regardons M. Sfouvel la gravité de la situation pour moi.
01:22 On a une mesure décidée par le Président de la République
01:26 qui dans la durée voit tous les syndicats réunis contre cette mesure,
01:30 voit des millions de Français dans la rue,
01:32 voit 4/5ème des salariés dire non,
01:34 donc voilà une forme de démocratie populaire dont on s'éloigne
01:37 et même la démocratie représentative,
01:40 on ne veut pas passer par le canal de la démocratie représentative
01:43 et entendre ce que les députés vont avoir à dire.
01:45 – Mais vous considérez que la bataille n'est pas perdue à l'Assemblée nationale,
01:48 qu'elle peut encore se gagner là ?
01:49 – Il y a encore des épisodes, vous savez,
01:51 on a encore quelques Russes dans notre chapeau qu'on va essayer de sortir.
01:53 – Mais quels ?
01:54 – Je ne vais pas vous les détailler, c'est le principe de la Russe quand même.
01:57 Charles de Courson quand même, il a un certain savoir-faire,
02:00 une certaine pratique en la matière, on va encore tenter des choses.
02:03 Maintenant il est évident que les armes sont du côté du pouvoir.
02:05 Ce que je voudrais dire, c'est le rapport du pouvoir à ses contre-pouvoirs,
02:10 qui me paraît aujourd'hui très très problématique,
02:13 mais surtout là sur l'Assemblée nationale,
02:15 sur le Président de la Commission des Finances,
02:17 mais quand vous faites une liste,
02:18 vous avez quand le Président du Conseil d'Orientation des Retraites dit
02:22 "non, il n'y a pas de dérapage en matière de retraite",
02:25 il y a comme un espèce de rappel à l'ordre de Macron qui dit que
02:27 c'est à cause de lui, à cause du corps,
02:29 qu'il y aurait eu une mauvaise compréhension de cette réforme.
02:31 Quand la Contrôle Générale des lieux de privation et de liberté
02:34 dit que dans le mouvement des retraites,
02:36 il y a des garde-à-vue à des fins répressives,
02:38 Darmanin estime qu'elle excède ses compétences.
02:40 Quand la défenseure des droits propose d'expérimenter
02:43 l'arrêt du contrôle d'identité à certains endroits,
02:45 Macron lui répond qu'elle a franchi les limites de l'imbécillité.
02:48 On pourrait continuer avec SRS Racisme,
02:50 que Sarah El Haïry renvoie dos à dos avec le Rassemblement National
02:54 parce qu'ils disent un truc sur lequel elle n'est pas d'accord,
02:56 l'UFC que choisir ?
02:57 – Vous dites quoi là du coup ?
02:59 – Je dis que Macronie veut les pleins pouvoirs
03:02 et qu'au fond quand il y a une espèce de contre-pouvoir qui surgit,
03:05 les contre-pouvoirs les plus institutionnels,
03:07 l'Assemblée Nationale en l'occurrence,
03:09 mais aussi j'ai parlé de Contrôleur Général des lieux de liberté…
03:13 – Et là le gouvernement vous dit on use juste de la Constitution,
03:15 tout ce qu'on fait est légal.
03:16 – Vous savez très bien que je ne mets pas en cause la légalité de tout ça,
03:20 vous voyez bien très bien la légitimité de tout ça,
03:23 qu'elle est très gravement endommagée.
03:24 Moi, qu'est-ce qui se passe pour le pays ?
03:27 Je le disais hier en commission des affaires sociales,
03:30 ils font du mal au travail et aux travailleurs, c'est une chose.
03:33 Mais aujourd'hui ils font du mal au pays,
03:35 ils font très profondément du mal à la démocratie.
03:38 Si c'est ça la démocratie,
03:39 vous croyez que les gens vont y être attachés dans la durée ?
03:42 Mais non, ils vont se détacher de ça, ce n'est plus nos histoires,
03:45 ils se débrouillent là-haut, voilà ce qui est en train de se passer.
03:48 Je viens avec une proposition,
03:50 déjà c'est la conclusion qu'aurait dû en tirer Emmanuel Macron
03:53 lors de la crise des Gilets jaunes,
03:54 il aurait dû trouver le chemin de la réparation.
03:57 – Quelle est cette proposition ?
03:58 – C'est quelque chose qui était partout,
04:00 le référendum d'initiative citoyenne, le référendum d'initiative citoyenne.
04:05 Eh bien oui, quand il y a 700 000, 1 million de personnes
04:07 qui signent une pétition qui dit "nous voulons un référendum sur… "
04:10 – Un conseil constitutionnel à trancher ?
04:12 – Sur quoi ?
04:13 – Sur le référendum.
04:14 – Vous parlez du RIP, le référendum d'initiative partagée.
04:17 Moi je dis, il nous faut maintenant, dans la Constitution,
04:19 un référendum d'initiative citoyenne qui permette que les citoyens
04:23 ne se sentent pas décrochés, détachés, éloignés de la chose publique,
04:27 mais qu'au contraire, ils puissent se la réapproprier.
04:29 Et là, je vous dis, il y a une fracture.
04:31 Normalement, Macron nous avait promis 100 jours d'apaisement,
04:35 est-ce que vous croyez qu'empêcher les députés de se prononcer sur une réforme
04:39 auxquelles les trois quarts des Français sont opposés,
04:41 ça contribue à un apaisement ?
04:43 Non, c'est la marque de la brutalité.
04:45 Une brutalité, alors que, vu les conditions de son élection,
04:48 il aurait dû tout faire pour réparer les fractures de la société,
04:52 et à la place, il produit encore davantage de divisions.
04:54 – Ça, il y a brin qui y a.
04:55 – François Ruffin, est-ce que vous êtes d'accord avec Emmanuel Macron,
04:57 justement, lorsqu'il dit qu'il faut combattre le Rassemblement national
05:01 sur ses idées plutôt que sur son passé ?
05:05 – Déjà, le bilan d'Emmanuel Macron face au Rassemblement national,
05:08 c'est 3 millions de votes en plus pour l'extrême droite
05:11 après le premier mandat d'Emmanuel Macron.
05:13 Peut-être qu'il y a besoin de donner des leçons,
05:15 il y a une certaine remise en cause qui est nécessaire.
05:18 Même au-delà des idées, je vais y venir, mais il y a une attitude,
05:22 il y a un comportement.
05:24 Je pense que les Français en ont marre de ces dirigeants arrogants
05:28 qui ne les connaissent pas, qui ne les comprennent pas,
05:31 qui ne les aiment pas, qui décident tout pour eux, de là-haut,
05:35 et complètement déconnectés hors sol de leur vie ordinaire.
05:39 Et évidemment, la réforme des retraites…
05:40 – Mais justement, c'est ce qu'il dit, Emmanuel Macron,
05:41 il dit arrêtons de parler du passé du Rassemblement national,
05:45 de parler des racines, parlons des choses concrètes,
05:47 des incohérences du RN.
05:48 – Mais ce n'est pas ce qu'il dit, d'accord ?
05:50 En tout cas, ce n'est pas ce qu'il fait.
05:51 Concrètement, Emmanuel Macron, aujourd'hui,
05:53 il produit une division dans la société qui nourrit ça,
05:56 sur son attitude permanente.
05:59 Et ensuite, les décisions qui sont prises depuis 40 ans par nos dirigeants,
06:02 40 ans de libre-échange, 40 ans de concurrence partout,
06:05 eh bien non, les Français n'en veulent pas.
06:07 Ils l'ont même dit haut et fort, par exemple, le 29 mai 2005,
06:10 quand à 55% des Français, mais dans les classes populaires,
06:12 à 80% des ouvriers, ils ont dit qu'ils ne voulaient pas de ça.
06:15 Donc maintenant, qu'est-ce qu'il faut faire ?
06:17 Il n'y a pas de fatalité, il n'y a pas de fatalité.
06:19 Il n'y a pas de fatalité à ce que ce soit l'extrême droite
06:21 qui, en France, n'est jamais rivée au pouvoir par les urnes.
06:25 Il n'y a pas de fatalité à ce que ça se produise.
06:26 – Mais alors vous, vous faites quoi à la gauche ?
06:27 – Je dis d'abord qu'il n'y a pas de fatalité,
06:28 que 1929, ça a produit le New Deal aux États-Unis,
06:31 ça a produit le Front populaire en France,
06:33 ça a produit le nazisme en Allemagne.
06:34 Donc ça veut dire que c'est nous qui faisons l'histoire,
06:36 ce sont les hommes qui font l'histoire.
06:37 Qu'est-ce que je dis ?
06:38 Je dis que nous devons placer le travail, le travail au cœur de notre projet.
06:44 – Uniquement le travail ? – Non, pas uniquement le travail.
06:46 – Ou est-ce que par exemple, la gauche doit aussi avoir un discours
06:49 plus ferme sur la sécurité, sur les actes, les incivilités,
06:53 les violences du quotidien qui pourrissent parfois ?
06:57 Est-ce que la gauche a aussi une part de responsabilité
06:59 et est-ce qu'elle doit avoir un programme plus clair là-dessus ?
07:01 – Je pense qu'il faut négliger aucune question, il ne faut pas avoir de tabou là-dessus.
07:05 – Y compris les questions qui sont traditionnellement réservées à la droite par exemple.
07:08 – Il y a eu des gens de gauche qui ont fait des choses,
07:11 il y a eu des grands ministres de l'intérieur de gauche
07:12 qui ont avancé sur ces choses-là, donc ce n'est pas le problème.
07:15 – Mais on ne vous entend pas à gauche là-dessus,
07:16 la sécurité, l'immigration notamment.
07:19 – Je vous en parlerai, je viendrai vous en parler,
07:21 vous m'inviterez à parler de l'immigration et je vous en parlerai.
07:23 Maintenant, vous me dites comment combattre le Front national ?
07:26 Je vous réponds, la première chose à faire c'est de placer ce qui me semble…
07:30 vous savez j'ai passé 4 jours dans ma circonscription,
07:32 c'est-à-dire qu'il y a des centaines de personnes qui sont venues me prendre mon oreille
07:35 et tant mieux pour un cahier de doléances, voilà.
07:37 Qu'est-ce qui arrive ? C'est le mal-être au travail,
07:40 c'est l'inaptitude au travail, c'est le travail qui use.
07:42 Eh bien, il faut que nous, on place cette question du travail au cœur,
07:46 les Français doivent pouvoir vivre de leur travail
07:48 et ils doivent pouvoir bien en vivre et bien vivre leur travail, c'est une chose.
07:51 Ensuite il y a la question du partage et sur la question du travail,
07:54 pourquoi je mets ça ? Parce que Marine Le Pen n'a rien à dire là-dessus.
07:57 Intérim, stage, CDD, temps partiel, il n'y a rien de tout ça dans son programme.
08:02 Partage des richesses, on a aujourd'hui un gigantesque gavage en haut
08:05 pendant que les gens sont rationnés en bas.
08:07 Il n'y a pas le mot partage dans le programme de Marine Le Pen,
08:09 il n'y a pas de dividende, il n'y a pas actionnaire, il n'y a même pas le mot égalité.
08:13 Or je pense que c'est une notion, l'égalité à laquelle les Français sont très attachés.
08:17 Mais vous regardez la démocratie, qu'est-ce qu'on fait de notre démocratie ?
08:20 Est-ce qu'il s'agit demain de la faire… elle est malade.
08:24 Est-ce qu'il s'agit de la guérir ou est-ce qu'il s'agit de l'euthanasier ?
08:26 Je pense que voilà les trois questions qui doivent servir de fondement.
08:32 Ça ne veut pas dire qu'on ne doit pas parler du reste,
08:34 mais je pense qu'aujourd'hui, le cœur de la France populaire,
08:37 si on lui dit dignité par le travail, si on lui dit partage des richesses,
08:41 si on lui dit renouveau de la démocratie, on plante trois piliers solidement
08:44 qui nous permettent d'aller reconquérir une partie des classes populaires.
08:47 François Ruffin, député insoumis de la Somme, invité de France Info,
08:50 8h41, Maureen Suignard pour le Fil Info.
08:54 Volodymyr Zelensky arrive au sommet de la Communauté politique européenne.
08:58 Le président ukrainien invité surprise en Moldavie.
09:01 Deuxième réunion de cette communauté voulue par Emmanuel Macron,
09:05 plus large que l'Union européenne.
09:06 Les chefs d'État et de gouvernement, une cinquantaine au total,
09:09 vont afficher leur soutien à l'Ukraine face à la Russie.
09:12 Le groupe Carrefour envisage de supprimer près de 1000 postes dans ses sièges en France.
09:18 Les syndicats déplorent déjà 1400 suppressions d'emplois en 2021.
09:22 Une réunion entre la direction et les syndicats doit avoir lieu dans une semaine.
09:26 Ils sont impatients de savoir ce qu'ils feront l'année prochaine.
09:29 900 000 lycéens et étudiants en reconversion pourront se connecter sur Parcoursup ce soir,
09:34 la plateforme qui gère les admissions dans l'enseignement supérieur.
09:38 Les premiers résultats au vœu formulé tombent à 19h.
09:42 Et qu'à tomber Roland Garros pour les Français hier.
09:44 Gaël Monfils, blessé au poignet, est finalement forfait
09:47 et ne jouera pas aujourd'hui le deuxième tour de Roland Garros.
09:50 Restent trois Français sur les cours de Terre battue.
09:53 Océane Daudin, Arthur Rinerdej, et Diane Parry.
09:59 François Ruffin, l'inflation marque le pas en mai.
10:10 5,1%, c'est moins fort que les précédents mois.
10:15 Est-ce que c'est à mettre au crédit en partie du trimestre anti-inflation mis en place par le gouvernement ?
10:19 Vous y croyez ?
10:20 Je vous pose la question.
10:21 Je n'y crois pas du tout.
10:22 Ce dont vous me parlez, c'est une baisse de la hausse.
10:26 Plus 5% sur un an, ce n'est quand même pas rien.
10:28 Et puis là, on est dans des pourcentages.
10:30 Je vous disais qu'on est venu me parler des travailleurs de la logistique chez moi,
10:34 deux salaires dans le ménage, et c'est la première fois dans leur vie de travailleurs
10:39 qu'ils passent sous la ligne de flottaison, qu'ils soient à -50€, -100€ par mois,
10:43 qu'ils n'arrivent plus à s'en sortir.
10:45 Que cette année, non seulement comme les années précédentes,
10:48 il n'y aura pas de départ en vacances, mais en plus, on se demande comment,
10:51 à 80 km de la mer à Amiens, on va y aller en faisant quelques extras.
10:55 Donc, on rogne là-dessus.
10:56 – Mais alors du coup, c'est quoi vos solutions ?
10:59 Bruno Le Maire, par exemple, sur l'inflation alimentaire,
11:02 il est allé voir les industriels, il leur a dit "vous revenez à la table des négociations".
11:05 Et c'est ce qui va se passer.
11:06 Il a raison de leur mettre la pression.
11:08 – Il est vraiment très drôle, Bruno Le Maire, vous savez,
11:10 c'est soit les industriels traînent leurs engagements,
11:12 il nous dit "soit j'utiliserai l'instrument fiscal".
11:15 Mais il faut se dire, ça fait un bout de temps qu'il aurait pu le faire.
11:17 On croirait, moi, avec mes enfants, "attention, papa il va se fâcher, c'est pas bien".
11:21 – Ça ne marche pas avec vos enfants ?
11:23 – Ça ne marche pas trop, non.
11:24 – Là, ça a un peu marché, puisque les négociations ont repris hier soir.
11:27 – Ça n'a pas marché, ça n'a pas marché.
11:28 Écoutez, là, qu'est-ce qu'il faut faire ?
11:31 Il faut faire blocage des prix, déblocage des salaires.
11:34 Blocage des prix alimentaires, oui.
11:36 Par exemple, pendant tout l'été, je parlais des vacances,
11:38 qu'au moins, il n'y ait pas le coup de bambou quand les Français vont sur les plages.
11:41 Donc, blocage des prix, là, pendant trois mois.
11:44 Quand on interroge des économistes, ils disent que le blocage des prix installé dans la durée,
11:47 ça ne fonctionne pas forcément, mais que…
11:49 – Mais le trimestre anti-inflation, ça marche, tous les distributeurs le disent.
11:53 – Vous venez de me dire plus 5% là ?
11:54 – Oui, parce que ça, c'est pas…
11:55 – Oui, mais d'accord, mais c'est pas un triomphe quand même.
11:58 Bon, et puis, je vous dis, on a pris 15%,
12:02 toutes les marques de distribution disent,
12:04 de toute façon, on ne reviendra pas en arrière là-dessus.
12:06 Donc là, blocage des prix, déblocage des salaires.
12:09 Et c'est quand même la chose importante,
12:11 c'est que maintenant, il faut débloquer les salaires.
12:13 Il faut faire que, vous voyez, un agent de sécurité,
12:16 chef d'équipe à Amiens, qui gère des gars, il est à 1600 euros par mois.
12:21 Enfin, en étant chef d'équipe, après 20 ans d'ancienneté,
12:25 ben, c'est pas possible.
12:26 Maintenant, il faut un relèvement des salaires.
12:27 Il faut une indexation des salaires sur l'inflation.
12:30 Vous savez que ça, c'est maranguine, mais il est de l'ordre de l'évidence.
12:33 – Oui, généralement, on vous rappelle que c'est la gauche qui l'a supprimé aussi.
12:35 – Oui, il n'empêche, il n'empêche.
12:37 Et que c'est Antoine Pinet qui l'avait mise en place.
12:39 – Et que c'est Mitterrand qui l'a supprimé.
12:40 – Oui, écoutez, vous savez, moi je pense…
12:42 – Qui n'est pas non plus le plus grand des néolibéraux.
12:44 – C'est l'un des enjeux que nous avons aujourd'hui.
12:47 Quel est notre projet ?
12:48 Notre projet, Lionel Jospin disait en 1983, nous ouvrons une parenthèse libérale.
12:53 Aujourd'hui, l'objectif, c'est de la refermer.
12:56 Eh ben, aussi sur le terrain de, les salaires doivent être relevés,
12:59 et notamment les petits et les moyens salaires.
13:01 – Un mot sur les agences de notation, François Ruffin.
13:03 Au mois d'avril, l'agence Fitch a dégradé la note de la France.
13:05 Après-demain, c'est l'agence Standard & Poor's qui pourrait faire la même chose.
13:08 C'est grave ou pas ?
13:10 – Pour l'instant, ce n'est pas dramatique.
13:11 Et aussi, l'inflation permet de contenir ça à condition,
13:15 parce que le gouvernement s'est lancé dans une innovation financière,
13:19 vous le savez, puisqu'il a calé les emprunts de la France en partie,
13:22 et on ne l'a fait beaucoup plus par exemple que les États-Unis,
13:25 on les a calés en partie sur l'inflation.
13:26 Donc là, c'est problématique.
13:28 – Donc si on perd notre note, après-demain, il n'y aura pas de tsunami économique ?
13:32 – Je n'ai pas dit que c'était avec enthousiasme.
13:33 Et par ailleurs, je vous signale, monsieur Fauvel,
13:36 qui ont été les plus mauvais gestionnaires de ce pays ?
13:39 Nicolas Sarkozy et Emmanuel Macron.
13:41 Qui enfonce en permanence le déficit budgétaire ?
13:43 – Il y a eu un peu de Covid pour le second,
13:47 et un peu de crise financière pour le premier.
13:50 – Il y a eu le quoi qu'il en coûte.
13:51 – Il y a eu le quoi qu'il en coûte, il y a tout ce que vous voulez.
13:53 Il y a aussi simplement que ces présidents-là
13:56 décident de ne pas aller chercher l'argent là où il se trouve.
13:58 Voilà, et donc à un moment, si on veut avoir des finances correctes,
14:02 eh bien il faut aussi aller…
14:03 Vous savez que même monsieur Pisaniferi,
14:05 qui était un soutien d'Emmanuel Macron,
14:07 il dit là, dans la note qu'il a rendue…
14:10 – Il y a cette climatique.
14:11 – Oui, qu'il faut un impôt de solidarité sur la fortune,
14:13 sur les plus riches, que ce n'est pas normal et tout ça.
14:15 Et qu'est-ce que vient de répondre monsieur Macron en offre ?
14:18 Que c'était une connerie.
14:19 Bon, voilà, c'est-à-dire qu'il a tranché la question,
14:21 il ne touchera pas ses amis.
14:22 Si jamais on veut avoir une bonne note, ce qui est…
14:24 Moi je préfère avoir une bonne note auprès du chariste de chez moi.
14:28 Mais si on veut avoir une bonne note
14:30 auprès des agences de notation financière,
14:32 peut-être qu'il faut faire rentrer de l'argent aussi.
14:34 – François Ruffin, il devient de plus en plus compliqué
14:36 de recruter pour des emplois saisonniers.
14:38 Déjà l'année dernière, on a constaté une baisse de 30% de la main d'œuvre.
14:41 Alors cette année, le gouvernement a un plan,
14:43 cibler les demandeurs d'emplois disponibles et aptes à occuper ces emplois,
14:46 proposer des offres de logements aussi,
14:48 et proposer des formations dans l'intersaison.
14:50 Tout ça, ça vous semble…
14:52 Vous foncez les sourcils !
14:53 Tout ça, ça vous semble complet, comme plan ?
14:57 – Dans mon début tour, bon, c'est mon tour de circonscription,
15:02 je rencontre des tas de jeunes qui me disent, des étudiants,
15:05 "on cherche des boulots en intérim, on cherche des boulots chez McDo,
15:09 on cherche des boulots chez Carrefour, on nous propose rien, on n'a rien".
15:14 Je dis, mais sur la Cote, il n'y a pas des offres de serveurs,
15:17 on ne les a pas vues, on ne les fait pas connaître.
15:20 Comment je vais faire ? La question est comment je vais faire ?
15:23 – Ils ne trouvent pas d'emplois ?
15:24 – Ils ne trouvent pas d'emplois.
15:25 – Ou ce sont des emplois pas assez rémunérés ?
15:27 – Ils ne trouvent pas d'emplois.
15:29 Ils ne trouvent pas d'emplois.
15:30 Et on me dit, voilà, sur la Cote pourtant il paraît qu'il y en a des emplois.
15:33 Donc, on n'en entend pas parler, et surtout,
15:36 est-ce que je vais payer un loyer à Amiens, plus un loyer ailleurs ?
15:40 L'année dernière, je l'avais déjà proposé, donc je reviens avec ma proposition,
15:43 que j'appelle cette année le plan Océane,
15:44 du nom de notre stagiaire durant le début tour.
15:47 C'est quoi ? Je suis le gouvernement, je réunis les syndicats étudiants,
15:52 je réunis les syndicats hôteliers, et je dis, voilà,
15:54 moi je paye des bouts de camping sur tous les campings de la Cote,
15:58 des Cotes, de la Cote Atlantique, ainsi de suite.
16:00 Qu'est-ce que je fais dans ces campings-là ?
16:02 Les étudiants, ils peuvent y aller, ils feront serveurs dans les brasseries,
16:06 les hôtels à côté, et ils ont là un petit endroit
16:10 où ils pourront jouer de la guitare tard le soir,
16:12 où ils pourront, mais oui, et où ils pourront avoir des amours…
16:14 – Non mais si le gouvernement envoyait tous les jeunes dans les campings,
16:16 vous seriez le premier à dire que c'est scandaleux, et non ?
16:19 – Mais non, mais non, pas du tout, et c'est pas obligatoire.
16:21 – Oui, non, mais j'ai pas parlé…
16:23 – On met en face un besoin qui est le besoin des hôteliers,
16:26 avec le besoin des étudiants.
16:27 – Donc, camping gratuit pour tous les saisonniers et pour tous les étudiants.
16:29 – Exactement, on résout le problème du logement comme ça,
16:31 parce que l'autre problème aujourd'hui, c'est la dépression dans la jeunesse française.
16:34 On a doublé, on est passé de 10 à 20% de jeunes en dépression.
16:38 Eh bien, il faut ouvrir des perspectives.
16:40 Pourquoi les Picards de chez moi, ils devraient rester en Picardie ?
16:43 Pourquoi ils n'auraient pas le droit d'aller voir la Cote d'Azur ?
16:45 Pourquoi ils n'auraient pas le droit d'aller voir l'Atlantique ?
16:47 Donc, vous offrez ça, et de l'autre côté, il y a une garantie des hôteliers,
16:50 de dire voilà, je les paierai 2 000 euros par mois,
16:52 et ils rentrent en septembre pour redémarrer leurs études
16:55 avec 4 000 euros dans leur poche.
16:57 Il me semble que c'est un plan d'une simplicité effrayante,
17:00 et pourtant, rien n'est mis en œuvre.
17:01 Je pense qu'on a un gouvernement qui manque absolument de pragmatisme.
17:04 – François Ruffin, vous restez avec nous, 8h50, Le Fil Info, Maureen Suillard.
17:07 [Musique]
17:08 – Alors que 40% des Français paient un abonnement qu'ils n'utilisent pas,
17:12 voici une mesure qui va changer les choses.
17:14 Le professionnel de l'assurance a l'obligation de mettre en place
17:17 une procédure de résiliation très facile sur Internet.
17:20 Le gouvernement promet d'étendre ce dispositif aux autres secteurs.
17:25 C'est très souvent la galère pour les jeunes parents ou les plus vieux,
17:28 trouver une place pour faire garder son enfant.
17:31 Présentation du plan du gouvernement aujourd'hui,
17:33 100 000 places de plus d'ici 2027, annonce Elisabeth Borne.
17:37 Mais pas de droit opposable qui aurait garanti aux parents une solution.
17:41 C'était une promesse du candidat Macron.
17:44 Le président ukrainien vient d'arriver en Moldavie.
17:46 Volodymyr Zelensky participe au sommet de la Communauté politique européenne.
17:51 Sa venue n'était pas annoncée.
17:52 Une cinquantaine de chefs d'État et de gouvernement sur place,
17:55 notamment Emmanuel Macron pour un message de soutien à l'Ukraine.
18:00 Plus de 16 000 personnes évacuées au Canada pour échapper au feu de forêt
18:04 en courant en Nouvelle-Écosse, province du nord-est du pays.
18:07 Le Premier ministre Justin Trudeau promet un soutien sans faille à cette région.
18:12 [Musique]
18:15 France Info.
18:17 Le 8.30, France Info.
18:19 Salia Brakia, Marc Fauvel.
18:21 Toujours avec François Ruffin, député insoumis de la Somme en Espagne.
18:24 François Ruffin, votre allié, le parti Podemos.
18:27 Podemos a pris une claque aux élections locales, 3% des voix seulement.
18:31 Certains électeurs ont semble-t-il considéré que Podemos,
18:33 qui gouverne avec les socialistes, avait mis en place des lois trop clivantes,
18:38 comme par exemple la loi qui permet de changer librement de genre à 16 ans
18:41 sans l'accord des parents.
18:43 Est-ce que vous feriez la même chose en France ?
18:46 Je vous l'ai dit, pour moi le cœur du sujet, c'est le travail,
18:50 c'est le partage des richesses, c'est la démocratie.
18:51 Ce n'est pas les lois de société ?
18:53 Je pense qu'on a une société qui est profondément fracturée en France
18:57 et que les résultats des dernières élections, ils ne sont pas le fruit du hasard.
19:00 Il y a un bloc libéral central qui s'effrite dans la durée,
19:04 il y a un bloc d'extrême droite, il y a un bloc de gauche.
19:07 Dans ce climat-là de tensions, d'épuisement, des esprits, qu'est-ce qu'il faut ?
19:13 Il faut de l'apaisement, il faut de la stabilité,
19:16 il faut reconstruire les ponts, réparer les fractures et ne pas les creuser davantage.
19:19 Donc je pense que dans ce cadre-là,
19:22 on ne devra pas faire tout ce qui nous passe par la tête,
19:24 tout ce qu'on souhaite, tout ce qui est peut-être même bon en soi,
19:27 mais il faudra chercher les chemins qui permettent de réconcilier la société avec la démocratie.
19:31 Pas de loi qui fracture la société, ça veut dire par exemple pas de GPA ?
19:34 Pas de loi sur le genre ?
19:36 Je ne suis pas favorable personnellement à la GPA,
19:40 mais je pense que ce n'est pas ça qu'on doit placer au cœur de notre projet, c'est clair.
19:46 Maintenant, je pense qu'il y a des choses sur lesquelles on doit pouvoir avancer.
19:50 Il faut avancer avec précaution, il faut avancer avec sagesse,
19:53 il faut avancer avec tendresse, il faut avancer avec compréhension des oppositions.
19:56 Ça veut dire que si vous étiez au pouvoir, vous ne feriez pas la loi sur la fin de vie ?
20:00 Si, en tout cas, ouvrir la réflexion sur la loi sur la fin de vie,
20:06 écouter les avis des Français, demander ce qu'ils en pensent,
20:08 comment ils vivent la fin de vie de leurs parents,
20:11 comment ils appréhendent leur propre fin de vie,
20:13 est-ce qu'il y a des choses à aménager dessus ?
20:15 Bien sûr que si.
20:15 Il faut bien aboutir à quelque chose.
20:17 Bien sûr, pour aboutir avec quelque chose à la fin.
20:19 Mais je pense qu'il y a des tas de sujets sur lesquels on peut chercher.
20:23 Vous voyez là, Emmanuel Macron fait des lois qui reposent sur un tiers ou un quart des Français.
20:29 Non, il faut chercher les deux tiers ou les trois quarts des Français.
20:31 Il faut chercher à avancer avec l'ensemble de la société, une société qui a déjà beaucoup.
20:35 Vous savez, il y a un sujet sur lequel je pense que la société recule depuis 40 ans,
20:40 c'est le travail.
20:41 Ça recule depuis 40 ans, à cause pour moi de la mondialisation.
20:44 Mais je veux qu'on montre aussi tout ce sur quoi la société avance.
20:48 Elle avance avec des limites.
20:49 Mais la reconnaissance de l'homosexualité dans la société, ça a avancé.
20:55 Les lois sur le handicap, ça a avancé.
20:57 La place des femmes dans la société, ça a avancé.
21:00 Même des choses comme la sécurité rotière, ça a avancé.
21:02 Je ne veux pas qu'on ait une vision de ce qui se passe en France depuis 40 ans ou 50 ans
21:06 comme étant de la régression sur tous les cas.
21:08 Ça veut dire, François Ruffin, que pour vous, la gauche, si elle veut arriver au pouvoir,
21:11 doit rassurer, y compris ceux qui ne votent pas ou plus pour elle ?
21:15 Je pense que oui, la gauche doit rassurer.
21:18 On doit parler à tout le pays, pas seulement parler à sa fan base.
21:21 On doit chercher à parler à tout le pays.
21:24 Il y a des gens qui ne voteront pas pour vous,
21:25 mais ils ne sont pas obligés de vous considérer comme des adversaires nés.
21:28 On vient proposer des choses, on va faire des choix.
21:32 Il y aura des choix qui ne rassembleront jamais 100% de la population,
21:37 mais à ceux-là, on n'impose pas une humiliation, on ne les méprise pas.
21:41 On parle avec eux, on discute.
21:42 Donc faire moins peur, être moins bruyante, moins agressive.
21:46 Vous savez que ce sont les reproches qui ont été faits à Jean-Luc Mélenchon à chaque présidentielle.
21:52 Je pense que Jean-Luc Mélenchon, dans le cadre des présidentielles,
21:54 il sait, au contraire, tendre la main et se montrer dans l'apaisement.
22:00 Donc moi, quel profil on doit présenter aujourd'hui ?
22:04 Quel profil on doit présenter aujourd'hui pour franchir le cap du premier tour,
22:08 mais aussi pour gagner au deuxième, c'est-à-dire pour au deuxième tour,
22:11 faire moins peur que l'adversaire qu'il y aura,
22:14 qu'il s'agisse d'une émanation de la Macronie, Philippe Darmanin,
22:19 je ne sais pas trop quoi, ou Marine Le Pen.
22:21 – Qu'est-ce que vous faites, vous, en vous présentant comme un social-démocrate,
22:23 pas du tout comme un membre de l'extrême-gauche, de la gauche radicale ?
22:27 – Je n'ai jamais accepté… – Vous adoucissez votre image.
22:29 – Personnellement, je n'ai jamais accepté qu'on me parle de moi comme étant d'extrême-gauche.
22:32 Je suis de gauche.
22:33 Je suis de gauche dans une longue tradition qui part de la Révolution française,
22:37 qui passe par Jean Jaurès,
22:38 qui passe aussi par le programme du Conseil national de la Résistance,
22:42 par mai 68, par François Mitterrand en 1980,
22:45 et je suis là pour poursuivre ce fil de l'histoire, voilà.
22:49 – Vous venez de lancer un appel aux dons en expliquant que ça vous servirait,
22:51 je cite, "à changer de division".
22:53 C'est quoi la division au-dessus ?
22:54 C'est la Ligue des champions ou c'est la présidentielle ?
22:56 – Écoutez, moi je suis un supporter du Racing Club de Lens,
22:59 donc vous voyez comment ne pas vivre…
23:00 – Qui est en Ligue des champions la saison prochaine.
23:02 – Voilà, comment ne pas vivre la période actuelle quand même avec un peu de bonheur.
23:05 – Donc votre idéal c'est la Ligue des champions ?
23:07 – Ils vont jouer la Ligue des champions.
23:09 – Oui, oui, c'est fait, mais vous ?
23:11 – J'essaye, j'essaye, et je sais que dans ces cas-là, il y a un mercato à faire.
23:15 Vous savez, la politique, c'est comme vous ici.
23:19 Ça ne repose pas que sur vous-même.
23:22 Il y a des tas de gens qui sont derrière, qui bossent,
23:24 les petites mains invisibles qui allument les micros,
23:27 qui viennent passer la serpillière, qui viennent faire tout ça,
23:29 où on était au salon de maquillage avant, et bien c'est pareil.
23:32 Il ne faut pas croire que la politique, ça soit juste un homme tout seul.
23:34 – Donc vous avez besoin de moyens aujourd'hui
23:36 pour commencer à vous lancer dans la campagne présidentielle, c'est ça ?
23:38 – Il est très clair que je cherche à étendre mon équipe,
23:41 et j'ai un souhait qu'on ne constitue pas un homme ou une femme présidentiel,
23:47 je dis toujours qu'il faudrait 60 millions d'hommes et de femmes
23:49 présidentiels dans ce pays, mais que j'ai pour idéal,
23:55 en effet, qu'il y ait une équipe plurielle.
23:56 Vous savez, la gauche plurielle, ce qu'elle a produit,
23:59 j'en suis pas forcément fan, je peux avoir un regard critique,
24:02 mais qu'on ait un gouvernement dans lequel il y a à la fois
24:04 Dominique Boinet et Jean-Pierre Chevènement,
24:06 il me semble que c'était une séquence intéressante pour la gauche.
24:08 – Mais là par exemple, ça pourrait aller jusqu'où ?
24:10 Une Dream Team version 2027 ?
24:13 – Ce qu'il y a dans la NUPES me convient très bien et je pense…
24:15 – Pas au-delà ?
24:16 – Non, je pense que ce qu'il y a dans la…
24:18 – Mais vous ne vous rassemblez pas là, c'est pas la majorité.
24:22 – La question c'est comment on parle au pays avec ça,
24:24 mais je pense qu'aujourd'hui, à l'intérieur de la gauche,
24:27 et puis ceux qui veulent rejoindre cette NUPES,
24:31 à l'intérieur de la gauche, il y a des visages d'hommes et de femmes
24:35 qui sont extrêmement intéressants et qui peuvent très bien
24:37 constituer une équipe plurielle.
24:39 – Il faut un candidat unique à gauche ?
24:40 – À la fin il en faudra un, oui, il vaudrait mieux en avoir un
24:43 que cinq, six, sept, comme on a un certain savoir-faire.
24:46 – Et c'est vous ou Fabien Roussel ?
24:47 – Non mais franchement, je sais tout ce qu'il y a à faire aujourd'hui
24:53 comme boulot, d'abord pour constituer une équipe et pour parler aux Français,
24:57 que les Français se disent "celui-là, celle-là, ceux-là,
25:01 ils viennent parler de ce que sont mes soucis aujourd'hui"
25:04 et pas de leur petite popole, de leurs guéguerres internes,
25:09 de leurs égaux et ainsi de suite.
25:10 – Un tout petit détail, dans cet entretien depuis une vingtaine de minutes,
25:12 vous avez prononcé quinze fois le mot "Macron"
25:15 et à un moment vous vous êtes repris tout à l'heure pour dire "Macron, pardon".
25:17 Emmanuel Macron, ça fait partie de ce processus ?
25:19 – Oui, en effet, ça en est peut-être une mini-marque.
25:23 Maintenant, je n'ai jamais dit que j'étais social-démocrate,
25:24 personnellement, j'ai dit "je suis social et démocrate"
25:27 et au fond, il y a un problème, ça ne fait que 40 ans
25:30 qu'on ne fait plus vraiment des choses vraiment sociales,
25:32 c'est-à-dire qu'ils passent par le travail
25:34 et qu'on ne fait plus des choses vraiment démocrates,
25:35 c'est-à-dire que quand les gens parlent, on doit les écouter,
25:38 on doit les entendre et si nécessaire, on doit changer.
25:40 – François Ruffin, député insoumis de la Somme,
25:42 était ce matin l'invité de France Info, merci.
25:44 – Merci à vous. – Et bonne journée à vous.
25:45 *Bruit de pet*