• il y a 6 mois

Category

🗞
News
Transcription
00:00Bonjour Marc Fesneau, deux heures de réunion hier à l'Elysée entre Emmanuel Macron et le monde agricole.
00:11Le président devait y partager, je cite, sa vision de l'agriculture.
00:15À la sortie, on a vu des syndicats plutôt dans l'expectative, plutôt mitigés, voire déçus.
00:20Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi ça coince encore ?
00:22Non, je ne crois pas que ça coince encore.
00:24Il y a plusieurs séquences dans la crise que nous avons traversée.
00:26Le moment où les agriculteurs sont allés dans la rue pour exprimer un certain nombre de choses.
00:32J'ai déjà eu l'occasion sur cette antenne de vous dire ce que j'en sentais.
00:34C'est-à-dire à la fois une crise de sens.
00:35C'est qu'est-ce que vous voulez de nous ?
00:37Vous, responsables publics, vous, citoyens ?
00:39Et puis un certain nombre de sujets de crise qui étaient sur la table.
00:41Et puis un moment où nous avons travaillé avec les organisations syndicales
00:45pour essayer de trouver des solutions et de porter un certain nombre de propositions.
00:48Et puis hier, le temps, on a fait 64, puis 6 ou 7 propositions de plus.
00:53Le Premier ministre Gabriel Attal a réindiqué un certain nombre de choses le week-end dernier.
00:57Puis hier, c'était un temps avec le Président de la République
00:59où les filières ont pu exprimer les filières des organisations syndicales.
01:01Ce qui était leurs attentes pour l'avenir, au fond.
01:03Un temps un peu plus long.
01:04Et le Président de la République, il a dit autour de 3 ou 4 axes ce qu'était sa vision.
01:07La première, c'est de produire plus.
01:09Et il faut qu'on réaffirme l'idée qu'on a besoin dans ce pays de produire plus.
01:12D'ailleurs, on y reviendra.
01:13Le deuxième sujet, c'est de faire en sorte qu'on puisse faire face aux transitions.
01:16Le troisième sujet, c'est les sujets de concurrence déloyale.
01:19Et comment on pose cette question en particulier dans le cadre européen ?
01:22C'est un élément, me semble-t-il, très important.
01:24Et donc, c'est dans ce cadre-là qu'il faut qu'on fasse les choses.
01:26Et puis, il y a un sujet qui m'occupe par les temps qui courent,
01:29qui est le sujet du renouvellement des générations.
01:31Il n'y aura pas de souveraineté.
01:33Il n'y aura pas de souveraineté retrouvée.
01:34Il n'y aura pas de capacité à faire face aux défis
01:36si on n'assure pas le renouvellement des générations.
01:37Donc, je crois que c'était un moment d'échange.
01:38Le Président de la République a dit qu'il était prêt, d'ailleurs,
01:41à aller plus loin sur un certain nombre de sujets.
01:42Et notamment une concertation cet été pour construire un projet d'avenir.
01:46C'est ce que le chef de l'État a dit au syndicat.
01:49L'accélération également sur un nouveau volet égalime.
01:52Cette loi qui assure des revenus décents aux agriculteurs.
01:56Quelle différence concrètement avec les prix planchers ?
01:58Ça veut dire qu'on abandonne définitivement cette idée de prix plancher ?
02:02Nouveau volet égalime ?
02:04C'est la même philosophie depuis le début, depuis 2017 à la vérité.
02:08La première loi, c'était la loi de 2018 qui avait été portée par Stéphane Travers,
02:11qui était une loi qui visait à faire en sorte qu'on se préoccupe enfin
02:15de la question du revenu agricole en construisant le prix par la marche avant.
02:18Le travail qui est fait par deux parlementaires aujourd'hui,
02:20qui est un travail qui était prévu au moment de la crise,
02:23on a lancé ce travail-là,
02:24est un travail pour regarder dans la loi égalime ce qu'il y a à modifier.
02:26Qu'est-ce qu'il y a à modifier ?
02:27Il y a un certain nombre d'opérateurs de la grande distribution
02:30qui dévoient les règles en allant chercher des centrales d'achat européennes
02:32pour se soustraire aux règles françaises.
02:34Il y a des opérateurs dans la chaîne alimentaire,
02:36grande distribution et parfois transformation,
02:38qui ne respectent pas la règle qu'on construit le prix par la marche avant.
02:40C'est-à-dire qu'on a un prix de référence,
02:42prix plancher si vous voulez l'appeler ainsi,
02:44qui est construit à partir...
02:45On va parler encore de prix plancher.
02:46Ça dépend ce qu'on appelle un prix plancher.
02:48Si un prix plancher, c'est un prix qu'on fixe
02:50et on dit c'est le prix pour lequel à chaque fois on paye la marchandise,
02:52ça risque d'être assez vite un prix plafond.
02:54Parce que vous voyez bien qu'un opérateur,
02:55si vous lui dites telle marchandise coûte 100, il va dire ça coûte 100.
02:59Et quand ça coûte 120, parce qu'il y a d'autres contingences,
03:02il dira bah non, j'ai un prix de référence qui est 100.
03:04Non, on construit les prix par des indicateurs de référence
03:07et c'est là-dessus qu'il faut qu'on travaille.
03:08Et c'est là-dessus que les parlementaires formuleront,
03:10comme l'a dit le Président de la République,
03:12des propositions pour l'été prochain.
03:15Mais c'est une loi qui a plutôt fonctionné
03:16là où elle a été mise en application.
03:17Je pense à la filière laitière.
03:18Elle a fonctionné un temps.
03:20Alors, c'est ce que j'allais dire,
03:22mais merci de la relance si je peux dire.
03:24Elle a fonctionné quand nous...
03:25Ce n'était pas une loi qui avait été construite en période d'inflationnistes.
03:29Reconnaissons que nous n'avions pas connu
03:31depuis une vingtaine d'années d'inflation forte.
03:32Or avec l'Ukraine, on a eu une inflation éruptive,
03:35exponentielle, pendant quelque temps.
03:38Et donc, dans des temps normaux, elle fonctionne.
03:40Il y a eu des ajustements de prix quand même.
03:41On ne peut pas dire le contraire.
03:42Mais il y a besoin de réfléchir sur le temps long,
03:45ce que peut être une loi qui permet de rémunérer les agriculteurs.
03:48Parce que le sujet de l'agriculture,
03:50c'est le sujet de la rémunération.
03:51Il me semble que c'est un élément absolument central pour leur avenir.
03:55J'ajoute qu'il y a un certain nombre de filières
03:56qui n'avaient pas fait le choix de rentrer dans l'égalisme.
03:58Le Président de la République l'a redit hier d'ailleurs.
04:01La filière fruits et légumes, pour des raisons qu'on peut comprendre,
04:03n'avait pas fait le choix.
04:04La filière viticole, pour des raisons qu'on peut comprendre, n'avait pas fait le choix.
04:07La contractualisation n'est pas assez aboutie, par exemple, en filière viande bovine.
04:11Et donc, il faut qu'on ajuste nos dispositifs à cela.
04:13– Est-ce que, à l'issue de la discussion d'hier,
04:15et dans les perspectives qui sont données,
04:17d'avoir de nouvelles concertations d'ici à l'été,
04:19est-ce que vous avez l'impression que la crise est terminée ?
04:21Est-ce que vous dites aux syndicats, arrêtez de vous mobiliser ?
04:26– Mais je n'ai pas d'ordre à donner aux syndicats.
04:27– Non, mais est-ce que…
04:28– Non, mais j'entends ce que vous voulez dire.
04:29– On est dans le dialogue.
04:30– Non, mais je vais vous répondre, mais on est dans le dialogue.
04:31Alors, le président n'a pas dit, on lance de nouvelles concertations.
04:33Il a dit, je vous donne rendez-vous à l'automne ou en janvier,
04:35en fonction de ce que vous aurez envie qu'on se dise,
04:38pour essayer de dresser des perspectives
04:39et de se donner une stratégie sur les 5 à 10 années qui viennent.
04:41– Donc, c'est une nouvelle étape ?
04:43– Oui, c'est une nouvelle étape.
04:44Mais dans l'intervalle, moi, ma préoccupation comme ministre de l'Agriculture,
04:47sous l'autorité du Premier ministre,
04:49c'est de faire en sorte que les mesures que nous avons posées sur la table,
04:52les agriculteurs, non seulement les découvrent,
04:54mais en plus, elles soient visibles dans leurs cours de ferme.
04:56Parce que, quand vous dites, on va simplifier,
04:58entre le moment où vous le dites, le moment où c'est perçu,
05:00il y a parfois un temps qui est assez long,
05:02parce que, parfois, pour simplifier, c'est un peu compliqué, j'allais dire.
05:05– D'ailleurs, les syndicats attendent des concrétisations.
05:07– Mais il y a déjà des concrétisations.
05:08On a eu des concrétisations sur les aides qu'on a faites sur le bio,
05:11les concrétisations des aides sur la viticulture.
05:13– Les agriculteurs bio attendent encore ces aides.
05:14– Non, je parle des aides d'urgence.
05:16Sur les aides bio de la PAC, j'ai demandé à ce qu'on accélère.
05:19Alors, c'est vrai que la première année de la PAC,
05:20c'est toujours un moment un peu compliqué.
05:21Et malheureusement, dans la chronologie,
05:23c'est toujours les aides bio qui sont payées en dernier.
05:25Et donc, il y a un petit retard d'abord,
05:27mais il y a surtout une chronologie qui est comme celle-là,
05:29et ça fait 20 ans que ça dure comme ça.
05:31Donc, il y a cette attention-là.
05:33Et par ailleurs, il y a des simplifications,
05:35des décrets qui ont été portés, y compris avec mon collègue Christophe Béchut.
05:38On a bien travaillé ensemble pour essayer de se poser à chaque fois la question,
05:41quand on a une norme, parce qu'on a besoin de normes,
05:43qu'elle ne vienne pas entraver la volonté d'entreprendre des agriculteurs.
05:47Donc là, par exemple, quand le patron de la FNSEA, Arnaud Rousseau,
05:50dit qu'il veut des résultats dans les 4-5 mois...
05:53Mais c'est bien l'objectif.
05:54C'est bien l'objectif.
05:55C'est bien l'objectif. Et...
05:57C'est pas un ultimatum qu'il vous crée ?
05:59Mais c'est pas un ultimatum.
05:59Il n'y a pas un risque de reprise de la contestation à l'automne ?
06:01Vous êtes avec des partenaires sociaux, en l'occurrence agricoles.
06:04Ils vous disent qu'on a besoin que des choses se déclinent
06:05par rapport à vos annonces que vous avez faites.
06:07C'est quand même assez légitime que des partenaires sociaux
06:09et des syndicats agricoles vous le disent.
06:12Il y a des choses qui sont déjà sur la table, à la vérité.
06:14La politique agricole commune.
06:16En moins de 2 mois, on a fait ce qu'on met d'habitude 2 ans à faire.
06:19C'est-à-dire, on a modifié un certain nombre de règles
06:21pour les rendre plus lisibles
06:22et pour les rendre plus compréhensibles pour les agriculteurs.
06:24Et plus opérationnelles, à la vérité.
06:26Y compris dans les objectifs environnementaux qui sont les nôtres.
06:28Ça, c'est sur la table.
06:29Parce que dès cette année, ça va s'appliquer.
06:30Bon, et dans un instant, on va parler du plan Eco-Fito
06:32qui fait partie des mesures annoncées,
06:35Marc Fénominis, de l'Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire.
06:37On se retrouve juste après le fil info de Claire Chez Caglini.
06:40Il est 8h39 sur France Info.
06:43L'association de défense des consommateurs, CLCV,
06:46dénonce un projet de loi pour rien, démago,
06:48et qui ne résoudra pas la crise du logement.
06:52Le gouvernement veut améliorer la rotation dans les HLM.
06:55Davantage de locataires, plus ou moins aisés,
06:57devront payer des suppléments de loyer.
06:59Présentation du texte aujourd'hui en Conseil des ministres.
07:02Berlin avertit Moscou.
07:03La cyberattaque contre des membres du parti social-démocrate
07:06ne restera pas sans conséquences.
07:08Selon les autorités allemandes,
07:10des hackers russes soutenus par Moscou
07:11sont à l'origine de ce piratage.
07:13Reconstitution dimanche de la mort de Naël à Nanterre.
07:18La vidéo montrant le tir du policier sur l'adolescent
07:21avait déclenché plusieurs nuits d'émeutes.
07:24Bisons fuités hissent le drapeau rouge aujourd'hui
07:27dans le sens des départs.
07:29La 13 dans la région parisienne.
07:31La 13 entre Paris et Vaucreusson reste fermée,
07:34tout comme la 6B ce matin au sud de la capitale.
07:47On est de retour avec Marc Faineau,
07:49ministre de l'Agriculture sur France Info.
07:52Vous devez présenter une nouvelle version du plan Ecofito
07:56qui est mis sur pause depuis maintenant trois mois.
07:58Ce plan de réduction des pesticides
08:00qui fera même l'objet d'un texte à part.
08:02Est-ce que vous confirmez que demain les agriculteurs français
08:05n'auront pas à réduire davantage l'utilisation des pesticides ?
08:09Seulement les plus dangereux, c'est ça ?
08:11Non, c'est pas tout à fait ça.
08:12D'abord, Ecofito c'est quoi ?
08:14C'est un plan stratégique.
08:16C'est pas des éléments réglementaires.
08:17C'est un plan stratégique.
08:18C'est celui qui a été construit à partir du Grenelle de l'environnement
08:20avec un objectif de réduction de 50% des produits phytosanitaires.
08:25C'est un élément important pour nous
08:26parce que c'est un élément de la stratégie de compétitivité et de souveraineté.
08:29Pour qu'on puisse se faire face au défi du non-renouvellement
08:32d'un certain nombre de molécules
08:34et des nécessités parfois de retrait de certaines molécules au niveau européen,
08:38on a besoin de trouver des alternatives.
08:39Et donc, nous présenterons lundi avec Agnès Pannier-Nachet
08:42qui est en charge de ce dossier,
08:44le plan tel qu'il avait été préparé à l'automne, à la vérité,
08:47avec un certain nombre d'éléments d'évolution.
08:49D'abord, une appropriation plus grande sur les sujets d'alternatives.
08:52Je rappelle l'alternative aux produits phytosanitaires.
08:55Je rappelle que nous avons mis sur la table 250 millions d'euros
08:58sur la recherche d'alternatives,
09:00le matériel qui est nécessaire pour pouvoir appliquer ces produits,
09:03pour faire en sorte qu'on dote les agriculteurs d'outils pour protéger leur culture.
09:07Puis deuxième élément, c'est sans doute à cela que vous faites référence,
09:10on modifie un indicateur.
09:12Auparavant, on calculait la réduction sur un indicateur
09:15qui était juste tout produit confondu,
09:17le fameux nodule qui est devenu célèbre dans cette période.
09:21Je ne suis pas sûr que grand monde savait ce qu'était le nodule il y a trois mois et demi,
09:23mais ce n'est pas grave, on l'a tous gagné en culture.
09:26Mais ce nodule était juste le calcul de toutes les molécules de produits phytosanitaires
09:30sans distinction entre ceux qui étaient très toxiques,
09:33ceux qui portaient un risque éventuel et ceux qui n'étaient pas toxiques.
09:36Ça veut dire qu'on faisait une réduction à l'aveugle.
09:38Et par ailleurs, il y a un indicateur qui s'appelle H1R1,
09:40qui est un indicateur européen,
09:42qui est issu d'un règlement européen que nous avons voté.
09:44Et qui est très contesté par les ONG environnementales.
09:47Il peut être contesté comme on veut, mais c'est comme si on nous disait...
09:49Il est jugé trompeur notamment.
09:50Non, non, mais il n'est pas trompeur.
09:52C'est l'indicateur européen.
09:53Si nous avons un jour une réglementation européenne,
09:55c'est celui qui s'imposera.
09:56Alors c'est comme si nous décidions en France
09:58d'avoir un indicateur de réduction des gaz à effet de serre
10:00et que les autres pays du monde avaient un autre indicateur.
10:02Le mieux, c'est quand même...
10:03On est mieux-disant et d'une certaine manière, on revient en arrière.
10:05Non, il n'est pas mieux-disant, parce que moi, je vais vous dire,
10:08l'important sur la question des produits phytosanitaires,
10:10ce n'est pas de dire à l'aveugle, je vais aller vers le zéro.
10:12C'est de réduire ceux dont on sait qu'ils peuvent produire une toxicité.
10:15Et nous avons avancé parce que ce qu'on ne sait pas assez,
10:18c'est sur les molécules qui étaient jugées les plus à risque,
10:21CMR1 et CMR2, avec des risques les plus avérés.
10:24On a réduit de 95% pour l'un et de plus de 70% pour l'autre.
10:28Et donc ça, il faut aussi en tenir compte,
10:30parce que notre sujet, on peut quand même partager ça,
10:32y compris avec les associations environnementales,
10:35c'est de faire en sorte qu'on réduise l'utilisation des produits les plus à risque.
10:38Il y a des produits phytosanitaires qui ne sont pas à risque,
10:41pardon de vous le dire.
10:42Donc ma question au départ, ça veut dire que les pesticides non à risque
10:45pourront continuer d'être utilisés ?
10:47Pourquoi ils seraient interdits ?
10:48Est-ce que ça veut dire que vous maintenez quand même l'objectif
10:50de réduire de moitié d'ici le temps d'utilisation des pesticides ?
10:52Dans le plan éco-phyto, l'objectif reste le même.
10:55Et je voudrais savoir au nom de quoi on demanderait à l'agriculture
10:59de supprimer des molécules qui ne sont pas à risque quand...
11:01À risque pour la santé, mais il y a la pollution des sols, des nappes également.
11:04Je ne dis pas à risque.
11:06J'essaie d'être précis dans mes propos.
11:09C'est quand même curieux, cette propension à faire en sorte
11:11qu'on prive l'agriculture de la chimie,
11:13quand tous les secteurs d'activité, les vêtements que nous portons,
11:16ce qu'il y a sur cette table, les médicaments que nous prenons,
11:18c'est de la chimie.
11:19Et c'est des choses qu'on porte, qui sont en contact avec nous.
11:22On sait aussi qu'on découvre au fur et à mesure
11:24qu'il y a des tas de choses qui sont extrêmement néfastes à notre santé.
11:27Dès lors qu'on a un risque qui est avéré,
11:29l'objectif du gouvernement, comme de tous les gouvernements européens d'ailleurs,
11:32c'est la réduction et la suppression des cas échéants.
11:34En tout cas, ça c'était pour le plan éco-phyto.
11:36Il y a une autre des promesses pendant la crise,
11:39c'était d'écrire dans la loi le caractère d'intérêt général majeur de l'agriculture.
11:45Premier feu vert des députés à l'Assemblée hier soir,
11:47à quoi ça sert réellement ?
11:48Est-ce qu'on n'est pas là purement dans le symbole ?
11:50Non, on n'est pas purement dans le symbole.
11:52Quand vous avez un projet d'installation,
11:55quand vous avez un projet agricole, il faut qu'on puisse...
11:58Quand il y a un contentieux administratif.
12:00D'ailleurs, on a eu des débats avec les parlementaires
12:02qui étaient intéressants ces derniers jours, c'était dire
12:03mais il y a peu de contentieux, donc en fait,
12:05vous préparez ce qu'est le contentieux administratif.
12:08Mais la vérité, c'est oui, on a besoin d'écrire dans la loi
12:10que le juge puisse juger en opportunité
12:12sur l'intérêt général majeur que représente la souveraineté alimentaire.
12:15Pour Arnaud Rousseau, le patron de la FNSEA,
12:17sur le plan juridique, ça positionne l'agriculture
12:19en équilibre avec l'environnement.
12:21Ça veut dire que demain, agriculture égale environnement, ce sera...
12:24Mais je ne connais pas de trajectoire
12:27et de transition et de volonté politique
12:29qui puisse pas s'exprimer dans une volonté d'équilibre.
12:31Parce que s'il n'y a pas d'équilibre,
12:33à la fin, on sacrifiera notre agriculture.
12:35Or, il y a quelque chose dont je suis certain
12:37et dont personne ne me démentira,
12:38c'est qu'il y aura tous les jours besoin de se nourrir.
12:40Et là, il va y en avoir pour un paquet de siècles.
12:42Et donc, c'est bien cet équilibre qu'il faut trouver.
12:45Et nous avions, au niveau européen parfois,
12:47au niveau national parfois, donné le sentiment
12:50qu'à chaque fois, c'était l'agriculture qui trinquait.
12:52La volonté, c'est qu'on puisse continuer à produire.
12:54Le président de la République l'a réaffirmé encore hier.
12:57Il faut qu'on trouve un point d'équilibre
12:58parce qu'on a en même temps besoin de mener des transitions.
13:00Les transitions, je le dis souvent,
13:02elles ne sont pas faites contre le monde agricole.
13:04La nécessité de réduire l'utilisation des produits phytosanitaires,
13:07en particulier pour la qualité des sols ou pour la biodiversité.
13:10La nécessité de faire face aux dérèglements climatiques.
13:13C'est une nécessité aussi pour le monde agricole.
13:15Si on ne sait pas faire ça, ils ne pourront plus produire non plus.
13:17Donc, c'est bien un équilibre qu'il faut trouver.
13:19Et j'assume l'idée qu'il faut qu'on trouve un équilibre.
13:21Marc Fesneau, au début de cet entretien,
13:22vous parliez de la nécessité de produire plus en France.
13:26À travers ce texte, ce projet de loi d'orientation agricole,
13:29vous voulez aussi rassurer les générations futures d'agricole.
13:32Mais on sait que les débats sont compliqués.
13:33Par exemple, la gauche vous accuse de favoriser
13:35les grandes exploitations au détriment des plus petites.
13:38Est-ce que vous assumez de défendre un modèle
13:40où il y aura plus de grandes exploitations ?
13:42J'assume de défendre un modèle où il y aura
13:43des grandes exploitations et des exploitations plus modèles.
13:45Si vous regardez le modèle italien,
13:46il y a des petits maraîchers partout
13:48et il y a de très grandes exploitations,
13:49d'ailleurs beaucoup plus grandes que les nôtres.
13:51Et je trouve que, parfois pas vous,
13:52mais la caricature qui est faite,
13:55une espèce d'image d'épinal vue de quelque chose
13:59ou de quelque part où les gens ne voient pas la réalité du monde.
14:01Parce qu'on ne va pas nourrir les gens avec un poulailler de 50 poules.
14:05Et cette espèce d'image d'épinal qu'on entretient,
14:07on a besoin de produire, on a besoin de bâtiments d'élevage.
14:10J'avais un débat, avant-hier avec les parlementaires,
14:13qui était de dire qu'on n'est pas souverain en matière d'élevage.
14:16Oui, on n'est pas souverain en matière de volaille.
14:19C'est 50% de la production.
14:20Ça veut dire que notre souveraineté alimentaire
14:22passe par ces grandes exploitations.
14:24Mais ce n'est pas grande forcément.
14:26On a besoin en revanche d'avoir des bâtiments d'élevage
14:28pour mettre des volailles.
14:29Oui, si on veut retrouver notre souveraineté
14:32et ne pas livrer notre pays à une alimentation
14:34qu'on dénonce par ailleurs,
14:35parce que tous ces gens-là viennent vous expliquer
14:37que les volailles venant d'Ukraine,
14:39que les volailles venant du Brésil,
14:41que les volailles, ça ne va pas,
14:42c'est pas le bon modèle, etc.
14:43Il n'y a qu'une solution,
14:44c'est qu'il va falloir qu'on ait des poulaillers en France.
14:46Ce n'est pas très compliqué en fait dans la vie.
14:47– Donc il faut jouer notamment sur le foncier,
14:48la question du foncier est un peu…
14:50– Non, non, je finis juste sur la question des bâtiments.
14:51Donc il faut qu'on assume cette volonté
14:53de permettre aux agriculteurs de pouvoir,
14:55pour retrouver sa souveraineté,
14:57il faut qu'on ait plus de bâtiments
15:00hébergeant des animaux pour l'élevage.
15:02Deuxième élément, la souveraineté,
15:03c'est aussi la question foncière.
15:05Et c'est vrai qu'on est dans un moment,
15:06alors nous sommes un des pays,
15:07pour ne pas dire le pays d'Europe,
15:08qui a le prix du foncier le plus bas,
15:10mais qui a beaucoup augmenté ces dernières années,
15:11et c'est un frein.
15:13Vous êtes jeune agriculteur,
15:14et notamment hors cadre familial,
15:16mettre, ce qu'il faut mettre sur le foncier,
15:18c'est très lourd,
15:19alors c'est pour ça que dans la loi,
15:20on a un certain nombre de dispositifs,
15:21et par ailleurs…
15:22– Un dispositif, un groupement foncier agricole d'investissement.
15:25Certains vous disent,
15:26vous êtes en train de faire de la financiarisation,
15:28financiarisation de l'agriculture.
15:30– D'abord, il y a des amendements qui ont été portés,
15:32qui seront débattus, c'est l'article 10,
15:34qui seront débattus dans les heures qui viennent.
15:36Moi, je n'ai aucun problème,
15:37je suis d'accord avec l'idée qu'il ne faut pas qu'on financiarise.
15:39Deuxième élément, l'agriculture française,
15:41elle est de nature privée.
15:43Je veux dire, c'est soit par le système bancaire,
15:45soit par des investisseurs que ça fonctionne.
15:47Mais il faut faire attention à ne pas financiariser,
15:49donc il y aura des balises qui seront mises dans le texte.
15:51– Et simplement, pour revenir très rapidement
15:52sur les annonces du plan Ecofito,
15:54vous nous parlez, vous, ce matin, de 250 millions d'euros
15:57qui seront mis sur la table.
15:58– Oui, c'est 150 millions d'euros pour la recherche d'alternatives,
16:02toutes filières confondues.
16:03Et ça, c'est déjà sur la table.
16:04Enfin, je veux dire, d'ailleurs, y compris dans la pause,
16:06les programmes de recherche ont été lancés et continuent.
16:08– C'est d'ailleurs deux fois plus
16:09que ce qui est aujourd'hui le cas pour les plans Ecofito.
16:11– Oui, oui, moi, je pense que le principal défaut,
16:14parce que pour faire des grandes déclarations,
16:15souvent en France, nous sommes assez bons et assez forts.
16:18Et depuis le Grenelle, on dit…
16:19– Vous le dites pour vous ou c'est un… ?
16:21– Non, mais c'était pas pour vous, en tout cas.
16:24C'est un grief collectif, parce qu'on a tendance à dire,
16:28il n'y a qu'à Faucon.
16:29Nous, on s'est donné les moyens, chaque année, en termes de moyens.
16:33C'est dans la planification écologique souhaitée par le Premier ministre
16:36et les Premiers ministres successifs et le Président de la République.
16:39Parce que la recherche d'alternatives, ce n'est pas one shot.
16:41C'est tous les ans que les chercheurs sachent
16:45qu'au fond, on va leur donner les moyens
16:46de trouver un certain nombre d'alternatives
16:48aux produits actuellement utilisés.
16:49Donc, c'est une volonté très forte du gouvernement.
16:51C'est sans doute ça la principale rupture de la stratégie que nous avons,
16:55c'est d'y mettre les moyens.
16:57– Marc Fesneau, dans un instant, on va parler des intempéries,
17:00parce que c'est un petit peu ce qui s'est passé ces derniers jours,
17:01notamment avec des pluies très importantes qui ont touché,
17:04notamment, le vignoble.
17:05On en parle dans un instant, juste après le fil info.
17:07Il est 8h50, Claire Chekhagheni.
17:08– Les malades atteints d'un cancer ou d'une insuffisance rénale,
17:13notamment, devront faire preuve de davantage de patience
17:16pour se rendre à l'hôpital.
17:17Ils pourront faire un détour allant jusqu'à 30 kilomètres.
17:20C'est l'une des modalités de la mise en place du covoiturage,
17:23en taxi sanitaire ou en ambulance.
17:25Le décret sera publié dans les semaines qui viennent.
17:28Le mouvement des étudiants pro-palestiniens s'étend.
17:31Après les campus américains, Sciences Po en France,
17:33des universités britanniques rejoignent la mobilisation.
17:36À Paris, les principaux bâtiments de la prestigieuse école
17:38de la rue Saint-Guillaume resteront fermés.
17:40Aujourd'hui, 6 étudiants ont entamé une grève de la faim.
17:44Plus de 7 journalistes sur 10 spécialistes
17:46des questions d'environnement affirment avoir été la cible
17:50de pressions, de menaces, voire d'attaques.
17:53Chiffres révélés par l'UNESCO à l'occasion
17:55de la Journée mondiale de la liberté de la presse.
17:58Il nous a manqué un petit truc, reconnaît l'entraîneur de l'OM,
18:02Jean-Louis Gasset.
18:03Le petit truc pourrait être un but supplémentaire
18:06car les footballeurs marseillais ont été tenus en échec
18:10au stade Vélodrome par l'Atalanta-Bergamme.
18:12Résultat 1 partout en demi-finale allée de la Ligue Europa.
18:16Match retour en Italie jeudi.
18:27Nous sommes de retour avec le ministre de l'Agriculture,
18:30Marc Fesneau, sur France Info.
18:32Des viticulteurs se réveillent ce matin,
18:35désemparés devant leur vigne dévastée par la grêle
18:38qui accompagnait les orages dans Lyon avant-hier,
18:41terre du Chablis.
18:42Est-ce qu'on a une idée de l'ampleur des dégâts ?
18:45Pas encore tout à fait,
18:46mais on a le sentiment que sur 25% du vignoble,
18:49on est entre 80 et 100% de perte.
18:52Quand il y a des épisodes de grêle comme cela,
18:54il faut toujours attendre un peu pour regarder comment réagit la végétation.
18:57Parfois, elle réagit très mal.
18:59Et souvent, c'est le cas.
18:59Parfois, elle redémarre.
19:01Il faut regarder sur chaque plan et sur chaque parcelle comment ça se passe.
19:04Manifestement, on aura des dégâts qui seront très lourds sur un certain nombre.
19:07Surtout que ce vignoble avait subi des épisodes
19:09pas intenses mais quand même existants de gel il y a quelques jours.
19:12Puisque vous savez qu'on a été en bordure dans beaucoup de régions d'épisodes de gel.
19:16Donc la solidarité nationale va se mettre en œuvre.
19:18D'abord au travers et principalement au travers des systèmes assuranciels qu'on a mis en place.
19:21On oublie souvent ça.
19:23On a un dispositif assurantiel qui a été modifié en 2022
19:27et qui permet de subventionner l'accès à l'assurance
19:29et de faire en sorte qu'il y ait toujours un étage,
19:32même quand on n'est pas assuré, où on est indemnisé à partir d'un seuil de perte.
19:37Et donc, on va activer ces mécanismes.
19:38Alors, la difficulté pour la vigne et pour ces productions-là,
19:41c'est qu'il faut qu'on puisse mesurer.
19:43Et au fond, c'est à la vendance qu'on sait.
19:44Donc on va regarder les mécanismes intermédiaires qu'il peut y avoir.
19:46Mais j'ai demandé à mes équipes et à mes services,
19:49qui sont très mobilisés sur tous ces sujets,
19:51d'aller voir avec les agriculteurs, les viticulteurs sur le terrain
19:53pour mesurer l'ampleur des dégâts.
19:55Parce qu'il y a des dégâts immédiats.
19:57On a toujours été au rendez-vous.
19:59Mais par le mécanisme en particulier d'assurance, d'assurance récolte,
20:02ce qu'on appelle le troisième étage, l'indemnité de solidarité nationale.
20:05Est-ce que ces intempéries se gèlent il y a quelques jours ?
20:08Est-ce que vous y voyez aussi l'illustration du dérèglement climatique ?
20:12Est-ce que ça veut dire, je termine ma question,
20:14que demain, on aura du mal à se protéger ?
20:16Vous parliez des assureurs, par exemple.
20:17Est-ce que demain, les agriculteurs risquent de ne pas avoir d'assureurs pour les accompagner ?
20:20Mais c'est une très bonne question.
20:21On a devant nous un sujet de la résilience et de la résistance des systèmes assuranciels.
20:25C'est d'ailleurs pour ça qu'on en a fait cette réforme.
20:27Face à des événements climatiques qui vont être de plus en plus violents.
20:30Le gel n'est pas plus tardif.
20:31C'est le démarrage de végétation qui est plus précoce,
20:33ce qui fait que le gel arrive sur une végétation qui est déjà très lancée.
20:37C'est ça qui fait les épisodes.
20:39Et reconnaissons, j'ai commencé au ministère de l'Agriculture
20:42par des épisodes de grêle, de tempête et d'orage.
20:46Et tous les ans, on a ces épisodes-là.
20:48Nous aurons aussi parfois des épisodes de sécheresse.
20:50Donc c'est ces excès climatiques qui viennent déséquilibrer les systèmes assuranciels.
20:54Ça veut dire qu'il faut regarder si notre système est bien robuste.
20:56Et y compris dans la nouvelle PAC, comment ça peut être renforcé.
20:59C'est 2027, mais il faut s'y préparer dès à présent.
21:01Et puis deuxième élément, c'est voir comment on peut protéger mieux nos cultures.
21:05C'est-à-dire que sur le gel, sur la grêle,
21:07il y a des systèmes de protection qui parfois sont efficients.
21:09Et donc, il faut donner, ce qu'on fait d'ailleurs,
21:10des moyens aux agriculteurs de mieux se protéger.
21:12– Comment est-ce qu'on protège une vigne, par exemple ?
21:14– Alors vous avez des… pas pour la grêle !
21:16– Oui, par exemple.
21:17– Vous avez des canons qui viennent disperser les…
21:20anti-grêles qui viennent disperser des produits qui sont tout à fait homologués,
21:23sans risque, disperser et dissoudre les grêlons.
21:26Vous avez parfois des filets paragrêles.
21:28C'est-à-dire que vous mettez un filet par-dessus.
21:30Et en fait, alors, ça marche pour des grêlons de taille raisonnable.
21:32Compte tenu de la nature des grêlons, je ne sais pas s'ils seraient fonctionnés.
21:35Mais voilà des systèmes, c'est des systèmes plutôt physiques.
21:37– De la grosseur d'une balle de ping-pong.
21:39– Oui, je ne suis pas sûr que les filets paragrêles…
21:40Quand je dis je ne suis pas sûr,
21:41je sais que les filets paragrêles ne sont pas assez costauds pour ça.
21:43Mais il y a des systèmes.
21:45Mais ceci dit, c'est des investissements très lourds.
21:47Et donc, il faut regarder comment on peut trouver un équilibre économique
21:50avec ces systèmes de protection.
21:51– Marc Fesneau, l'agriculture est évidemment un sujet majeur des élections européennes.
21:54Le scrutin est dans cinq semaines.
21:56On le rappelle, c'est le 9 juin prochain.
21:58Vous le mettez avant ou après l'écologie dans vos priorités sur la liste Renaissance ?
22:02– Je refuse ce débat de mettre une espèce de hiérarchie entre les uns et les autres.
22:07Je l'ai dit tout à l'heure, si nous n'arrivons pas à mener la transition écologique
22:12et les sujets de lutte contre le dérèglement climatique,
22:14plus 4 degrés, c'est mortel pour l'agriculture.
22:16– D'accord, mais quelles sont vos propositions sur l'écologie depuis le début de la campagne ?
22:19– Mais les propositions sur l'écologie depuis le début de la campagne,
22:22Valérie Ayel est rappelée encore hier,
22:23c'est des propositions qui tournent autour de la poursuite de ce que nous avons fait
22:26en termes de décarbonation de nos économies.
22:29Et c'est ce qu'a dit le président de la République autour du fait
22:32qu'il faut qu'on ait un grand plan européen qui permette d'accompagner ces transitions.
22:36Parce que sur quoi on bute sur ces transitions ?
22:37C'est la capacité des citoyens, la capacité des entreprises à être accompagnées.
22:42Et donc l'idée que nous ayons un grand plan européen d'investissement
22:45qui permet qui ? D'investir sur les énergies renouvelables ou décarbonées en général.
22:49Qui permet de pousser les feux comme on le fait sur les voitures électriques ?
22:53Qui permet aussi de travailler sur les questions de recherche et d'innovation ?
22:56Parce que nous pouvons être en retard sur un certain nombre de ces sujets-là,
22:59c'est comme ça qu'on arrivera à résoudre et faire face à ce défi, en particulier ce défi climatique.
23:04– Vous y croyez encore à la dynamique derrière Valérie Ayel ?
23:07On voit que c'est compliqué pour la candidate de la majorité présidentielle
23:11qui est presque au coude-à-coude avec le socialiste Raphaël Glucksmann,
23:14loin derrière Jordan Bardella du RN.
23:17– Mais pour la connaître, je connais Valérie Ayel comme une personne qui est solide,
23:21qui est compétente et qui est sérieuse.
23:23Ce qui n'est pas tout à fait les qualités que je reconnais à M. Bardella.
23:25Et à un moment dans une campagne qui n'est pas lancée, objectivement.
23:29– Il y a des débats tous les jours, des longs débats, on en parle beaucoup.
23:32– Vous le savez, ce n'est pas parce que vous en parlez beaucoup
23:34et que nous parfois nous parlons d'un certain nombre de sujets
23:36que les gens que je croise dans mon village de Marche-Noire m'en parlent.
23:39Je vous assure que ce n'est pas un sujet de conversation quotidien.
23:41– Qu'est-ce qu'ils vous disent sur le terrain à Marche-Noire ?
23:43– Ils sont plutôt sur les sujets qu'on n'a pas évoqués mais qui font l'actualité,
23:46sur ce qui se passe dans un certain nombre d'universités,
23:49sur les violences entre les jeunes et les phénomènes de violences dans la société.
23:53Ça, ça occupe plus nos concitoyens aujourd'hui que le sujet européen.
23:56En même temps, ce qui se joue le 9 juin, c'est un sujet central,
23:59c'est l'Europe, stop ou encore ? Parce que c'est ça la vérité.
24:02Et l'Europe, encore, ça nous permettra de faire face aux défis
24:04que vous avez évoqués du dérèglement climatique,
24:07et de faire face aux défis immenses qui sont celui de la guerre et la paix,
24:10ou la paix sur le continent.
24:11Si nous ne sommes pas plus unis, si nous ne sommes pas plus avancés
24:15sur un certain nombre de sujets au niveau européen,
24:17ce n'est pas la France toute seule qui défendra ses intérêts.
24:19Donc, c'est plutôt comme ça qu'il faut défendre les choses.
24:21Et moi, je pense que Valéry Hayé, à toutes les qualités,
24:23il y aura une liste dans les quelques heures ou quelques jours qui viennent,
24:26qui permettra aussi… – Le modem sera bien servi ou pas ?
24:28– Ce n'est pas la question d'être servi, mais le modem sera respecté,
24:31comme il l'a toujours été dans ce type d'accords.
24:33Alors, je n'ai plus aucun doute, j'en n'en avais pas beaucoup,
24:35mais je n'en ai plus aucun, compte tenu de ce que je sais.
24:37Et je trouve que la question, c'est la question que chacun fasse sa part.
24:40Quand vous faites une liste, c'est toujours compliqué.
24:42Vous êtes obligés de faire des choix.
24:43Il n'y a rien de pire que faire des choix, j'en suis…
24:45J'ai fait quelques investitures dans ma vie,
24:47donc je sais que vous faites plus d'adversaires et d'ingrats,
24:49disaient certains, que d'amis.
24:51Mais ce n'est pas grave.
24:51Je pense que c'est bien que nous ayons une liste qui soit équilibrée,
24:53qui représente l'ensemble des forces de la majorité,
24:55et puis qui s'élargisse aussi, je pense, à l'UDI,
24:58ce qui est un élément important pour nous.
25:00– Et la liste de Valéry Hayé sera dévoilée d'ici demain.
25:03Merci beaucoup Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire,
25:06d'avoir été l'invité du 8.30 France Info ce matin.
25:08Victoria Cossa, merci beaucoup.
25:09– Merci à vous.
25:10– On se retrouve bientôt pour de nouvelles interviews.
25:11Dans 5 minutes, les informés de Renaud Delis au programme ce matin,
25:14la fin du logement social à vie.
25:16C'est une mesure qui va être présentée ce matin en Conseil des ministres.
25:19Est-ce que c'est injuste socialement ou c'est efficace économiquement ?
25:23On en parle avec Renaud Delis dans un instant.

Recommandations