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00:00 (Générique)
00:06 - Bonjour Sacha Houllier. - Bonjour.
00:07 - Vous êtes député de la Vienne, c'est la région Nouvelle-Aquitaine
00:09 qui a été particulièrement touchée par ce séisme, ce week-end,
00:13 de magnitude 5, c'est un des plus importants de ces 20 dernières années.
00:15 Il y a eu des dégâts, pas dans votre département,
00:17 mais surtout en Charente-Maritime, avec notamment l'école de la Laine
00:21 qui va rester fermée, nous a annoncé ce matin le maire de la commune,
00:24 parce qu'elle est à côté d'une église qui menace de s'effondrer.
00:27 Est-ce que vous avez une pensée pour les centaines de personnes sinistrées ?
00:30 - Oui, je voudrais avoir un mot de solidarité avec tous les sinistrés de ce séisme.
00:34 Un mot aussi pour dire que le ministre Béchus se rendra demain
00:38 en Charente-Maritime, notamment pour annoncer les plans de catastrophe naturelle.
00:43 Et puis pour les enfants, que l'Académie de Poitiers a prévu d'ores et déjà
00:46 de scolariser dans les communes avoisinantes,
00:48 pour dire que personne n'est oublié face à une catastrophe naturelle
00:51 qui est importante et qui est choquante pour beaucoup de nos concitoyens.
00:54 - Donc ils seront scolarisés, tout va bien pour ces enfants.
00:57 - Sacha Ollier, une manifestation interdite s'est malgré tout tenue hier
01:01 contre le chantier de lignes ferroviaires à grande vitesse Lyon-sur-Rhin.
01:04 Il y avait notamment la présence d'élus écologistes insoumis dans cette manifestation.
01:08 Est-ce que cela vous choque ?
01:09 - Oui, oui, c'est une manifestation interdite.
01:11 Elle n'est pas interdite pour le décorum.
01:13 Elle n'est pas interdite parce que le ministre de l'Intérieur en a envie.
01:15 Elle est interdite parce qu'elle est dangereuse,
01:17 parce qu'elle réunit des individus qui sont des délinquants, pas des militants.
01:20 Et il y a cette confusion entretenue depuis très longtemps
01:23 avec un collectif dont nous appelons la dissolution et que nous allons dissoudre.
01:27 - Les soulèvements de la terre.
01:28 - Les soulèvements de la terre parce qu'ils mènent des opérations de délinquance,
01:30 pas de militantisme.
01:31 - Les soulèvements de la terre, ce sont des délinquants.
01:33 - Quand on casse, quand on abîme, quand on menace,
01:36 y compris des élus, et j'en ai fait l'objet à Poitiers
01:39 avec des manifestations nocturnes devant mon domicile sur ce genre de choses,
01:42 ce sont des délinquants. Ils doivent être dissous.
01:45 Par ailleurs, au-delà de la forme, au-delà de la forme,
01:48 est-ce qu'on peut juste s'interroger deux minutes sur des gens
01:50 qui prônent une écologie radicale et qui sont contre le train ?
01:55 Contre le fait de mettre un million de poids lourds,
01:58 un million de poids lourds par an sur des trains pour faire du fret.
02:01 - On pourrait avoir le même résultat, disent-ils,
02:02 en renforçant la ligne ferroviaire actuelle qui est sous-exploitée.
02:05 3 millions de tonnes de marchandises qui passent par la ligne actuelle,
02:08 on pourrait monter à 15 millions rien que sur la ligne actuelle.
02:10 - C'est un projet qui a été étudié et qui est soutenu aujourd'hui
02:12 par de nombreuses personnes, y compris par les écologistes nationaux
02:17 en Suisse, qui ont les mots les plus élogieux pour ce projet,
02:20 mais pour les Français, ce serait une hérésie totale.
02:23 A un moment donné, il faut arrêter.
02:25 Il faut arrêter.
02:27 On a investi dans une ligne qui est extrêmement importante,
02:29 qui est précieuse, qui va avoir des effets environnementaux certains
02:33 et très bons, notamment pour ce que je vous ai rappelé
02:35 sur le trafic de poids lourds, sur le ferroutage.
02:38 De ce point de vue-là, on peut avoir un peu de considération
02:42 pour des gens qui ont travaillé des années, des années pour parvenir à ces fins.
02:45 - Juste un mot sur les sous-vélévements de la terre que vous évoquiez.
02:47 Ça fait deux mois que le gouvernement veut dissoudre ce mouvement.
02:51 Est-ce que ce n'est pas un drôle de symbole pour l'autorité de l'État ?
02:53 Pour l'instant, la dissolution est au point mort.
02:55 - Ce que la difficulté juridique et les renseignements l'ont bien écrit,
02:58 c'est-à-dire qu'à partir du moment où vous n'évaluez pas
03:00 de forme juridique spécifique, ce n'est pas une association,
03:03 c'est un collectif.
03:04 Eh bien la dissolution, de fait, elle prend plus de temps,
03:07 mais en tout état de cause.
03:08 Vous voyez que les moyens de l'État sont mobilisés.
03:11 Vous voyez, d'ailleurs, je veux saluer, comme l'a fait le ministre de l'Intérieur,
03:13 les gendarmes à nouveau blessés.
03:15 Il y en avait de nombreux à Saint-Sauline, 1ère édition.
03:17 Encore une fois à Saint-Sauline, 2ème édition,
03:19 sur le lion de Turin, sur la manifestation.
03:21 Je veux dire à tous ces gendarmes et à toutes ces forces de l'ordre
03:23 qui assurent la sécurité, parce que c'est ça,
03:25 qui assurent la sécurité de ces cortèges face à des gens qui sont,
03:28 je le redis, des délinquants.
03:29 Il y avait des casseurs cagoulés, habillés de noir,
03:31 qui ont tenté d'être rejoints par des étrangers,
03:33 qu'on a arrêtés à la frontière, d'ailleurs,
03:35 sur des militants qui commettent des actes de délinquance.
03:38 De ce point de vue-là, il doit y avoir une fermeté absolue
03:42 des gens qui sont interpellés et qui sont déférés devant les tribunaux.
03:45 - Sacha Houllier, on a eu la confirmation ce matin,
03:47 il y a quelques dizaines de minutes, de la panthéonisation prochaine
03:50 de Missak Manouchian, résistant d'origine arménienne.
03:54 On est en plein débat sur l'immigration en France,
03:56 avec le projet de loi du gouvernement, on va y revenir.
03:58 C'est important d'avoir des figures positives,
04:01 en quelque sorte, de l'immigration ?
04:03 - C'est important, et puis surtout, c'est une partie de l'histoire française.
04:06 La résistance française s'est aussi faite avec des militants
04:10 qui étaient des militants étrangers.
04:12 Et moi, j'ai encore dans l'oreille les mots de Julien Lepraître,
04:15 qui était le président historique du Secours populaire,
04:21 et qui racontait son emprisonnement avec Manouchian,
04:24 qui lui avait dit de poursuivre la lutte, de continuer.
04:27 Et donc, c'est un petit morceau de l'histoire de France
04:30 qui, par ailleurs, est important de reconnaître ainsi,
04:33 avec cette panthéonisation.
04:34 - Sur l'immigration, toujours, est-ce que la pression de la droite
04:37 qui pousse le gouvernement à durcir le texte en préparation vous inquiète ?
04:41 - Non, non, parce que ce texte-là, on parle de durcir, de modifier,
04:45 tout le monde a oublié ce que c'est.
04:46 Ce texte, c'est une lucidité absolue
04:48 par rapport au problème que connaît la France aujourd'hui.
04:50 Les prefectures sont totalement embolisées.
04:52 Il y a des gens qui sont aujourd'hui des délinquants
04:53 qui ne sont pas reconduits.
04:54 C'était des propositions de la droite, nous les avons reprises,
04:56 proposées dans un texte, expulsées les délinquants
04:58 de façon plus systématique.
05:00 Et puis, il y a d'autres problèmes, c'est que des gens veulent travailler
05:02 en France, ils veulent travailler pour servir dans les restaurants,
05:06 pour faire les opérations de propreté,
05:08 pour finalement soigner ceux qui sont nos parents ou nos grands-parents.
05:12 - Alors justement, ça a été oublié.
05:13 - Est-ce que ces personnes-là, on les laisse sur le côté
05:15 ou est-ce qu'on leur donne des titres de séjour pour qu'ils puissent travailler ?
05:17 Ma réponse à moi, c'est de dire, on n'essentialise pas les gens.
05:21 Ceux qui veulent travailler, on leur donne des titres.
05:22 Ceux qui sont des délinquants, on les expulse.
05:24 Ça, c'est notre projet au départ.
05:25 Et ce projet-là, il se suffit à lui-même pour peu que les partis politiques,
05:29 les autres, la droite d'ailleurs, la gauche aussi,
05:31 lèvent un peu un voile d'hypocrisie en assumant de dire,
05:34 on régularise les travailleurs, on expulse ces délinquants,
05:37 plus systématiquement, et de cette façon-là,
05:39 on réduit beaucoup, beaucoup de problèmes
05:41 qui sont liés au traitement de l'immigration en France.
05:43 - Pourtant, Elisabeth Borne elle-même, la Première ministre,
05:46 est prête à durcir le dispositif justement de titres de séjour
05:48 pour les travailleurs sans-papiers.
05:49 Ça, vous êtes d'accord ? Vous êtes prêt à en discuter ?
05:52 - Je considère que le texte qui a été proposé par le ministre de l'Intérieur,
05:54 qui fait l'objet déjà de beaucoup de discussions,
05:56 qui est unanimement appuyé par la majorité,
05:58 les 251 députés de la majorité...
06:00 - Vous êtes sûr parce que Charles Hitchens-Stuhl, par exemple,
06:02 votre collègue, n'a pas du même avis que vous.
06:05 Il trouve qu'il faudra aller beaucoup plus loin.
06:06 - Et pourtant, la position du groupe Renaissance,
06:08 la position du groupe Horizon, la position du groupe Oedem,
06:10 la position de François Bayrou d'ailleurs,
06:13 considère qu'il faut aujourd'hui qu'on puisse avoir une reconnaissance
06:16 sur les travailleurs des métiers en tension,
06:18 et cette reconnaissance, elle s'exprime par une régularisation.
06:21 Je pense que sur ce sujet, il faut lever une hypocrisie.
06:23 Tous les politiques vont déjeuner dans des restaurants,
06:26 dont Le Monde a encore fait un papier assez intéressant
06:29 que tout le monde devrait pouvoir lire,
06:31 et qui montre que dans les restaurants,
06:33 eh bien, on a des travailleurs qui sont des travailleurs étrangers,
06:35 parfois sans papier.
06:36 Ça n'est pas normal dans notre pays.
06:38 - Est-ce que vous avez des lignes rouges ?
06:39 Par exemple, ce sujet des titres de séjour,
06:41 il est question, Beauvau ne l'exclut pas,
06:43 d'exiger 5 ans ou 7 ans de présence en France
06:46 avant de pouvoir bénéficier de ce titre,
06:47 au lieu de 3 ans dans le projet de loi initial.
06:49 - Quand on fait une mesure, il faut demander si elle est utile ou pas.
06:52 Aujourd'hui, vous avez des gens qui travaillent depuis 3 ans,
06:54 c'est le projet de loi qu'on propose,
06:56 qui ont au moins 3 ans de présence en France,
06:59 8 mois sur les 24 derniers mois de travail effectif,
07:01 quelle que soit la forme du contrat,
07:03 avec des revenus qui, souvent, ne sont pas très élevés,
07:05 et d'ailleurs, c'est pour ça qu'on recrute aussi des étrangers.
07:08 - On a compris pourquoi vous soutenez, mais est-ce que c'est une ligne rouge ?
07:10 Est-ce que si ça ne figure pas dans le projet
07:12 tel que ça a été initialement porté par...
07:13 - Ce que je vous dis, c'est que je ne veux pas une mesure inutile,
07:16 je veux une mesure utile,
07:17 et c'est ainsi qu'on l'a construite, c'est ainsi qu'on l'a négociée,
07:19 et c'est ainsi qu'elle doit, de mon point de vue,
07:21 figurer dans le texte qui sera présenté au Parlement.
07:23 - Sous-sacha Houllier, vous restez avec nous, député Renaissance de la Vienne,
07:26 président de la Commission des lois à l'Assemblée, invité du 8.30.
07:29 8h40, Le Fil Info, Diane Ferchit.
07:31 - Les secours continuent de recenser les sinistrés
07:34 après le séisme qui a touché l'ouest de la France,
07:36 vendredi soir, dans le département de Charente-Maritime.
07:39 Le village de La Lagne est particulièrement touché,
07:41 200 habitants ont relogé, selon le maire de la commune.
07:44 Un événement qui va laisser des traces, dit-il sur France Info,
07:47 selon lui, des maisons vont devoir être démolies.
07:50 Une marche blanche organisée ce matin,
07:52 à partir de 10h, avant Dindlevieil, dans le Pas-de-Calais.
07:54 Marche blanche en mémoire de l'INSEE.
07:56 La jeune fille de 13 ans s'est suicidée le 12 mai dernier.
07:59 Elle était victime de harcèlement à l'école,
08:01 mais aussi sur les réseaux sociaux.
08:03 Missak Manouchian va entrer au Panthéon,
08:05 c'est ce que confirme officiellement l'Élysée ce matin.
08:08 L'Élysée qui salue la bravoure et l'héroïsme tranquille
08:10 de cette figure de la résistance d'origine arménienne.
08:13 Missak Manouchian fusillé au Mont Valérien par les Allemands.
08:16 Emmanuel Macron s'y rendra au Mont Valérien d'ailleurs tout à l'heure,
08:19 à l'occasion du 83e anniversaire de l'appel du 18 juin.
08:23 Toulouse remporte son 22e bouclier de Brenus.
08:26 Il sera présenté place du Capitole à 17h, cet après-midi.
08:29 Le stade toulousain vainqueur de la finale de Top 14 de rugby
08:32 face à La Rochelle.
08:33 Score final 29 à 26.
08:35 -France Info.
08:39 -Le 8/30 France Info.
08:41 Agathe Lambret, Laurence Néchal.
08:44 -Toujours avec Sacha Houllier, président Renaissance
08:46 de la Commission des lois à l'Assemblée.
08:48 Est-ce que si vous ne trouvez pas d'accord avec les Républicains
08:50 sur la loi immigration,
08:51 vous pourriez utiliser le 49.3 comme sur les retraites ?
08:54 -D'abord, moi je pense qu'il faut savoir si ces mesures,
08:56 elles sont utiles et elles le sont.
08:57 Et donc est-ce qu'elles doivent être adoptées ?
08:58 Oui, elles doivent être adoptées.
08:59 Donc ensuite, le moyen de faire voter un texte,
09:02 ça c'est une autre question.
09:03 -Donc pas d'état d'âme.
09:04 -Au fond, moi je n'ai pas d'état d'âme.
09:06 Je pense que toutes les mesures du projet, prises isolément,
09:09 la régularisation des travailleurs,
09:11 oui, mettez en tension, les expulsions,
09:12 la simplification des procédures, toutes, une par une,
09:15 elles sont soutenues par les Français, il faut qu'elles voient le jour.
09:17 -Vous n'avez droit qu'à un seul joker, 49.3 hors budget,
09:20 sur l'ensemble de la mandature,
09:22 vous l'utiliseriez plus sur ce texte que d'autres.
09:25 -Ce que je dis, c'est qu'à un moment donné,
09:27 c'est d'abord l'hypocrisie de certains partis politiques,
09:29 d'ailleurs, pour lesquels ce sont leurs propositions que nous reprenons.
09:33 Ce sont leurs propositions que nous avons retenues.
09:35 -Justement, ils ménagent une motion de censure, les Républicains.
09:37 Ça vous inquiète ?
09:38 -Donc ce serait curieux de voir une motion de censure
09:41 qui soit votée par la NUPES
09:43 et qui soit proposée par les Républicains au prétexte
09:45 qu'il faudrait sortir des traités européens sur l'immigration.
09:47 Ce serait très curieux qu'il y ait un front commun sur ce sujet.
09:50 En tout cas, ce serait très dangereux pour la démocratie.
09:51 -Sacha Houllier, Stéphane Séjourné, c'est le patron du parti Renaissance,
09:55 a convié une vingtaine de députés ce mercredi
09:57 pour discuter notamment d'une alliance avec les Républicains
10:00 en vue d'un prochain remaniement éventuel.
10:03 Est-ce qu'un accord avec la droite,
10:04 vous qui êtes issu de l'aile gauche, vous le souhaitez ?
10:06 Est-ce que c'est la planche de salut de cette majorité ?
10:09 -Non, moi, je ne le souhaite pas.
10:11 Je veux montrer d'abord qu'on pouvait voter texte par texte des éléments.
10:14 Ce qu'ont montré aussi les Républicains précisément sur l'immigration,
10:17 c'est que toutes les lignes rouges qu'on avait fixées,
10:19 ils les ont allègrement franchies,
10:20 donc ça démontre qu'eux ne le veulent pas non plus.
10:22 -Vous ne leur faites pas confiance.
10:23 -Non, quand on vous dit en fait, on va négocier des éléments du texte
10:27 et qu'ils vous disent, notre point de négociation,
10:29 c'est la sortie des traités européens, c'est un frexit migratoire
10:31 dans lequel le Rassemblement national a revendiqué la paternité,
10:34 en disant, ce sont nos idées à nous.
10:36 Ça dit beaucoup sur la façon dont les Républicains ont bougé politiquement.
10:40 J'ai l'impression qu'ils ne le veulent pas non plus.
10:42 -Le vote de la motion de censure par une partie des députés LR
10:44 sur les retraites a laissé des traces.
10:47 -De ce point de vue-là, je crois que c'est d'abord les Républicains
10:51 qui ne veulent pas, y compris que leurs idées soient reprises,
10:53 y compris que leurs idées présidentes,
10:55 y compris, et vous l'avez dit, sur la réforme des retraites,
10:58 y compris qu'ils ne sont pas capables de reconnaître
11:00 leurs propres propositions lorsqu'elles sont soumises au vote
11:03 à l'Assemblée nationale.
11:04 -Ça a entamé votre confiance envers ces députés ?
11:06 -Naturellement, parce que lorsque vous proposez des éléments
11:09 qui, normalement, font l'objet d'un consensus à droite
11:12 et que la droite n'est pas capable de prendre ses responsabilités
11:15 ou se défausse face à cette responsabilité,
11:18 eh bien, on peut difficilement avoir confiance ensuite.
11:20 -S. Goulier, est-ce qu'Elisabeth Baird est la bonne personne au bon endroit ?
11:24 -Moi, je considère que la Première ministre,
11:26 compte tenu de son bilan annuel,
11:28 c'est-à-dire d'avoir fait voter tous les textes les plus compliqués,
11:30 de la réforme des retraites à la programmation sur l'énergie...
11:32 -Elle n'a pas fait voter la réforme des retraites, en l'occurrence.
11:34 -En tout cas, elle a fait adopter tous les textes,
11:36 y compris sur l'énergie, où on lui promettait le chaos,
11:39 c'est aujourd'hui 50 % d'énergie renouvelable,
11:41 50 % d'énergie nucléaire, une France zéro carbone,
11:43 100 % électrique, c'est le bilan d'Elisabeth Borne.
11:45 -Donc, elle doit rester à Matignon.
11:47 -Donc, Elisabeth Borne, aujourd'hui,
11:48 elle présente, au bout d'un an,
11:50 une copie qui est très correcte, sinon excellente.
11:53 -D'après les informations du Figaro, le groupe Renaissance
11:55 envisage d'exclure les députés La France insoumise
11:58 et Rassemblement national des postes clés de l'Assemblée.
12:00 Est-ce que vous nous confirmez cette information ?
12:02 -Non, je ne vous confirme pas cette information.
12:04 On n'a pas pris part au vote,
12:06 pour ce qui concerne la présidence de la Commission des finances.
12:10 Par ailleurs, on a respecté un équilibre institutionnel
12:13 pour ce qui concerne la place au bureau de l'Assemblée nationale.
12:16 Je pense que c'est un débat que nous aurons dans le groupe,
12:18 mais je ne vois pas pourquoi on s'immiscerait à nouveau
12:21 dans la question de la répartition institutionnelle
12:22 des postes à l'Assemblée nationale.
12:23 -Éric Coquerel peut rester à la tête de la Commission des finances.
12:26 -Le problème, ce n'est pas la personne d'Éric Coquerel.
12:28 Le problème, c'est le non-respect,
12:30 la violation des processus institutionnels,
12:32 et le fait que le président de la Commission des finances
12:35 ait dû être déjugé plus de 130 fois en un an
12:40 par la présidente de l'Assemblée nationale.
12:42 Comment ça fonctionne ?
12:43 La présidente de l'Assemblée, elle délègue ses pouvoirs
12:44 au président de la Commission, en application de la Constitution,
12:46 pour qu'il la respecte, pour qu'il la fasse appliquer.
12:49 Et ce que ne fait pas le président Coquerel,
12:50 c'est qu'il viole la Constitution et oblige la présidente de l'Assemblée
12:55 à revenir sur ses décisions pour qu'on soit conforme
12:58 aux règles qu'on a communément acceptées depuis longtemps.
13:00 -Et pour autant, vous ne prendrez pas part au vote ?
13:02 -Je pense qu'on ne choisit pas son opposition,
13:05 et je n'ai pas de raison de penser différemment un an après,
13:08 lors du renouvellement des fonctions.
13:10 -Vous ne considérez pas que c'était une erreur
13:12 de nommer par exemple des députés Rassemblement national
13:14 à la vice-présidence de l'Assemblée ?
13:16 -Je pense que c'était une erreur de voter pour eux.
13:18 Je ne pense pas que leur présence même au bureau de l'Assemblée
13:21 soit une erreur compte tenu de l'équilibre.
13:22 Il y a une répartition qui fait que chaque opposition
13:25 doit être représentée à proportion de ce qu'ils représentent
13:28 dans l'Assemblée nationale, au bureau de l'Assemblée nationale.
13:31 -Sur les finances, le gouvernement veut serrer la vis
13:34 sur les dépenses publiques, c'est l'objet des assises
13:35 de la finance publique demain,
13:37 mais difficile de trouver des marges de manœuvre
13:39 parce que l'exécutif exclut toute hausse d'impôts.
13:42 On a l'impression que c'est un dogme,
13:43 est-ce qu'il faut revenir sur ce dogme, Sacha Ollier,
13:45 notamment pour les plus riches ?
13:47 -D'abord, je pense qu'il ne faut pas avoir de dogme.
13:49 Je vais vous donner un exemple.
13:50 L'année dernière, on avait entendu le gouvernement dire
13:52 que sur la taxe sur les superprofits,
13:54 ce n'était pas forcément utile.
13:55 Pourtant, sa figure, on l'a votée dans la loi de finances 2023,
13:59 cette taxe sur les superprofits, elle a rapporté 26 milliards d'euros,
14:02 et vous savez, elle nous a permis de financer
14:04 l'intégralité du bouclier tarifaire.
14:06 Donc, les dogmes ou les idées préconçues
14:08 en termes de finances publiques,
14:10 je pense qu'il faut bien s'en garder.
14:11 D'ailleurs, c'est ce que nous dit aussi le rapport de Jean-Pyzani-Ferry,
14:15 en nous disant d'abord que la croissance est compatible
14:18 avec une idée de développement qui soit responsable.
14:20 -Et pour financer la transition écologique,
14:22 il propose un ISF vert.
14:24 -Pas que, il propose aussi d'avoir une dette,
14:27 qui soit une dette verte, qui propose quelques idées
14:29 qui méritent d'être étudiées.
14:31 Pour ce qui nous concerne, y compris avec un député
14:32 qui s'appelle Marc Ferracci, que vous connaissez,
14:35 on a interrogé aussi les mécanismes
14:37 qui sont des mécanismes d'exonération de cotisations
14:39 sur les plus hauts salaires,
14:41 et on a dit, est-ce que ça marche et est-ce que ça ne marche pas ?
14:43 On pense que ça ne marche pas très bien,
14:44 ça ne crée pas beaucoup d'emplois,
14:46 ça n'est pas favorable à la compétitivité,
14:47 en tout cas, ça n'atteint pas les buts qui sont ceux qu'on s'était fixés,
14:50 et comme ça coûte 1,5 milliard d'euros par an,
14:53 pour celle-ci, on pense qu'on peut revenir dessus,
14:55 ça ferait des économies qui seraient utiles au budget de la France.
14:58 – Ça reviendrait à augmenter les cotisations patronales ?
15:00 – Ça reviendrait à supprimer des exonérations de cotisations
15:04 inventées il y a quelques années,
15:06 et semble-t-il qu'ils n'ont pas produit tous les effets escomptés.
15:09 – Mais ça reviendrait surtout à revenir sur la philosophie macronienne depuis 2017,
15:12 vous savez très bien que Bruno Le Maire est archi contre,
15:14 est-ce que ce n'est pas un peu de provocation ?
15:15 Ça a vraiment une chance d'aboutir ça ?
15:17 – D'abord, je pense que c'est aussi une partie des parlementaires
15:20 qui font le budget et la loi, donc ça ne dépend que de nous,
15:23 et que par ailleurs, l'idée qui est la nôtre,
15:27 c'est de supprimer tous les impôts qui ne sont pas productifs
15:29 et rendre l'argent aux Français.
15:31 Cela dit, c'est une enveloppe qui est globale,
15:34 et donc on peut aussi considérer que certaines dépenses ne sont pas utiles,
15:37 et donc on peut continuer de baisser les impôts,
15:38 c'est la volonté du Président de la République que je soutiens,
15:41 de dire on va baisser de 2 milliards d'euros les impôts pour les classes moyennes,
15:44 et puis en même temps, c'est-à-dire que certaines baisses de cotisations,
15:48 certains impôts sont utiles et mériteraient ou d'être établis, ou d'être proposés,
15:53 et dans l'ensemble, faire baisser la dépense publique,
15:56 faire baisser les impôts,
15:58 et donc avoir des mécanismes de financement qui sont un peu plus agiles.
16:01 Il ne faut pas écarter une solution de principe,
16:03 parce qu'après on se rend compte qu'on peut la mettre en place avec toute l'utilité.
16:06 Je répète, on a fait la taxe sur les super-profits,
16:08 elle a rapporté 26 milliards d'euros, et elle a financé le bouclier tarifaire.
16:11 – Vous parliez des 2 milliards d'euros de baisse d'impôts pour les classes moyennes,
16:16 c'est psychologique disait l'économiste Eli Cohen ici à votre place récemment,
16:20 ça représente 10 à 20 euros par ménage, est-ce qu'il ne faudrait pas aller plus loin ?
16:23 – Pardon mais on a fait 50 milliards de suppression d'impôts sur le 1er quinquennat.
16:27 – Justement en comparaison, 2 milliards ça semble bien faible.
16:29 – Ça veut dire qu'aussi on est allé faire beaucoup d'économies,
16:33 on a permis aux ménages de dégager beaucoup de ressources nouvelles,
16:37 et que par ailleurs je comprends que pour les Français,
16:39 ça n'est jamais assez loin et qu'il faut encore faire davantage.
16:42 Donc on essaie de faire davantage à chaque fois.
16:44 – Sacha Houllier, merci beaucoup.
16:45 Député Renaissance de la Vienne, président de la Commission des lois à l'Assemblée,
16:49 invité du 8.30 France Info ce matin, merci pour votre présence.