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00:00 Générique
00:02 ...
00:04 -Bonjour, Sandrine Ousso. -Bonjour.
00:06 -L'un des plus grands groupes privés en France,
00:09 le groupe Carrefour, va accorder jusqu'à 12 jours par an
00:12 rémunérés à ces salariés femmes qui souffrent d'endométrio,
00:16 des règles particulièrement douloureuses.
00:18 Il faudra fournir une attestation de la Sécu.
00:21 Est-ce que les choses avancent ?
00:22 -Oui, les choses avancent.
00:24 A l'Assemblée nationale, on réfléchit
00:26 avec deux autres députés, Sébastien Pétavis
00:29 et Marie-Charlotte Garin, à proposer une loi
00:32 sur un congé menstruel, ce qui serait 14 jours,
00:35 donc on passe de 12 à 14 jours,
00:37 et qui permettrait aux femmes qui souffrent d'endométrio
00:40 ou qui souffrent de règles pathologiques, douloureuses,
00:44 de pouvoir prendre un congé sans avoir à repasser
00:47 chez le médecin à chaque fois, ce qui serait une avancée.
00:50 -Ce sont des gens qui s'ajoutent au congé,
00:52 pas qui sont pris sur le stock de congés.
00:55 -Non, ce sont des arrêts maladie, en fait,
00:57 pour 12 jours.
00:59 -On ne touche pas au congé. -C'est pas des vacances.
01:01 C'est des congés maladie.
01:03 -Aujourd'hui, chaque entreprise fait un peu ce qu'elle veut
01:06 en fonction de ses moyens.
01:08 Est-ce que l'Etat doit donner l'exemple
01:10 dans la fonction publique, justement,
01:12 pour inciter les entreprises à faire de même ?
01:15 -Oui, ce serait très bien que l'Etat avance dans ce sens-là,
01:18 surtout qu'il y a vraiment un énorme sujet.
01:21 L'endométriose a été très tardivement diagnostiquée,
01:24 elle est très mal encore diagnostiquée,
01:27 et ce sont des douleurs insupportables pour les femmes.
01:30 Ca va même jusqu'à des paralysies, l'endométriose.
01:33 Il faut bien comprendre que c'est pas une petite pathologie.
01:36 Il serait normal qu'enfin, ces pathologies,
01:39 spécifiquement féminines, j'ai envie de dire,
01:41 soient reconnues dans le monde du travail.
01:44 -Vous entendez les craintes des associations féministes
01:47 qui disent que si on met des règles comme celle-ci en place,
01:50 on risque de pénaliser davantage la carrière des femmes.
01:53 -Je sais qu'elles sont inquiètes
01:56 de la discrimination que subissent les femmes sur le lieu de travail,
01:59 mais ça fait aussi l'objet d'une discrimination
02:02 que de ne pas pouvoir bénéficier de congés maladie
02:05 quand on a ce type de pathologie.
02:07 Il va falloir lutter contre la discrimination
02:10 d'une manière générale, mais c'est aussi mettre le corps des femmes
02:13 dans le monde du travail avec tout ce que ça suppose.
02:16 On y travaille dans le cadre de la proposition de loi
02:19 dont je vous parlais, qui a aussi un sujet autour de la ménopause,
02:23 les femmes qui ont des ménopauses difficiles et douloureuses
02:26 et qui pourraient bénéficier de congés particuliers.
02:29 Les femmes ont un corps, et ce corps dans le monde du travail
02:33 a des spécificités, et je trouve que c'est bien
02:35 d'enfin les visibiliser. -Après la promulgation
02:38 de la réforme des retraites par Emmanuel Macron,
02:41 vous avez tweeté "là où nous conduit l'hubris d'un homme,
02:44 "un seul dans sa folie de toute puissance".
02:47 -Ca veut dire quoi ? -Ca veut dire qu'Emmanuel Macron,
02:50 et d'ailleurs, sa dernière allocution,
02:53 c'est le seul type de discours qui consiste à dire
02:55 "J'ai raison, vous ne comprenez pas, mais j'ai raison,
02:58 "et je me fiche du fait que vous ne compreniez pas."
03:01 -Vous pensez qu'il a fait cette réforme par orgueil ?
03:04 -Il y a eu un entêtement, et la promulgation de la loi
03:07 dans les heures qui ont suivi l'avis du Conseil constitutionnel
03:11 est le signe de cet entêtement. Il est dans une affaire personnelle
03:15 sur la gestion de cette réforme des retraites,
03:17 et on est au bout de la Ve République.
03:20 On est dans le pire de la Ve République,
03:22 c'est-à-dire dans un pouvoir
03:24 qui est concentré à l'Elysée.
03:26 Dans sa dernière allocution,
03:27 le président Macron n'a pas mentionné sa première ministre.
03:31 Elle n'existe pas, ce qui est fascinant.
03:33 On a l'impression que c'est lui qui gère.
03:35 En plus, il se met en scène face au mouvement syndical.
03:39 Il y a eu des fuites qui disaient qu'il avait maîtrisé,
03:42 il avait battu le mouvement syndical.
03:44 Ce sont des codes qui sont dépassés de la politique,
03:47 et par ailleurs, ça s'appuie sur une politique
03:50 qui me semble être très datée des années 80,
03:52 un libéralisme un peu forcené.
03:54 -Ca aurait été différent si ça avait été une femme à l'Elysée ?
03:58 -Je pense que la matière n'a pas été différente,
04:01 mais je pense qu'on a besoin de déviriliser la politique.
04:04 Oui, je le pose comme ça.
04:06 -Déviriliser, c'est-à-dire ?
04:08 -C'est-à-dire sortir de la figure des chefs autoritaires
04:11 qui imposent et qui sortent conquérants de conflits sociaux.
04:16 Je pense qu'on doit aller vers la coopération,
04:19 vers la discussion, vers l'échange, vers l'humilité,
04:22 parce que les représentants politiques doivent être humbles
04:25 vis-à-vis des personnes qu'ils représentent.
04:28 -Ca veut dire, dans votre logique,
04:30 qu'une Marine Le Pen n'aurait pas réagi comme ça ?
04:33 -C'est pour ça que je vous dis que Thatcher...
04:35 C'est pas une question de sexe de la personne qui occupe la fonction,
04:39 c'est des codes du pouvoir
04:42 qui sont encore très emprunts de chefs de guerre
04:46 et d'un monde qui s'effondre,
04:50 mais là, on est dans des limites et planétaires et sociales,
04:54 et on voit bien que cette manière de faire de la politique
04:57 n'a plus de sens auprès des Français.
04:59 -Sur le choix de vos mots, Sandrine Rousseau,
05:01 après la décision du Conseil constitutionnel
05:04 de valider la réforme, vous avez réagi en disant
05:07 que c'était une réforme légale, mais illégitime politiquement.
05:10 Jean-Pierre Raffarin dit qu'opposer la légitimité politique
05:14 à la loi, ça s'appelle le coup d'Etat.
05:16 -Oh bah, au moins ! Au moins !
05:18 -Ca vous fait sourire ? -Bien sûr que ça me fait sourire.
05:22 Les conservateurs, là, ont très peur de la situation.
05:25 Le Conseil constitutionnel a jugé que la réforme était légale.
05:29 Très bien. Pour autant, quand 80 % des salariés
05:32 s'opposent à cette réforme et que ça ne diminue pas,
05:35 quand 70 % des Français dans leur ensemble,
05:38 entre 65 et 70 % des Français dans leur ensemble,
05:41 sont contre cette réforme,
05:42 il y a une forme d'illégitimité de la réforme qui est menée.
05:46 La démocratie, ça n'est pas le fait
05:48 de confisquer le pouvoir vis-à-vis du peuple,
05:52 c'est au contraire de représenter le peuple.
05:55 A quel moment représentons-nous le peuple
05:57 quand 80 % des salariés...
05:59 -Lors de l'élection présidentielle ou législative ?
06:01 -C'est un des débats sur la démocratie représentative.
06:04 Le fait d'avoir eu un mandat fait que pendant cinq ans,
06:08 on ne revient pas vers le peuple, en fait,
06:11 et on ne le représente plus parce qu'on a un mandat pendant cinq ans
06:15 et qu'on est en roue libre pendant cinq ans,
06:17 ou est-ce qu'on est dans une posture humble
06:19 vis-à-vis des gens qui manifestent dans la rue ?
06:22 Je suis plutôt sur cette seconde option.
06:24 -Vous dites qu'il faut revoir la composition
06:27 du Conseil constitutionnel, nommé par l'Assemblée,
06:30 le Sénat et le chef de l'Etat ?
06:31 -Il y a plusieurs manières d'avoir ce type d'instance
06:34 dans les démocraties. -Qu'est-ce qu'on pourrait faire ?
06:38 -En l'occurrence, le fait que là,
06:40 ce soit des politiques qui soient essentiellement nommées...
06:44 -Uniquement, oui.
06:45 -Fait qu'ils ne peuvent...
06:48 Enfin, il y a une sorte de...
06:50 de...
06:51 de lien factuel avec leur ancienne carrière politique
06:55 et leurs anciennes loyautés politiques,
06:57 et donc, évidemment, ça entache les décisions qu'ils prennent
07:02 d'un soupçon de partisans, d'aspects partisans.
07:05 -Vous dites que le Conseil constitutionnel
07:07 n'est pas indépendant ?
07:09 -Non, je pense que précisément, il doit être indépendant.
07:12 -Et dans les faits, est-ce qu'il l'est ?
07:14 -J'ai toujours respecté la décision du Conseil constitutionnel.
07:18 Il y a le droit et la manière de rendre le droit.
07:20 Pour que rendre la justice soit légitime,
07:24 il faut aussi qu'il y ait une certitude d'indépendance,
07:28 ce qui, aujourd'hui, n'est pas totalement présent.
07:31 -Vous préférez des personnalités
07:33 qui n'ont jamais eu de parcours politique ?
07:35 -A minima, il faut un mixte.
07:37 -C'est le cas, aujourd'hui ? -Pas complètement,
07:40 puisqu'il y a une majorité qui dépend du politique.
07:43 -Sandrine Rousseau, vous restez avec nous.
07:45 8h40, le Fil info avec Maureen Suniard.
07:47 -Les opposants à la réforme des retraites
07:50 promettent de l'accueillir avec un concert de casserole.
07:53 Emmanuel Macron est en Alsace.
07:55 Aujourd'hui, le président doit parler travail et industrie
07:58 au sein de la société Matisse,
08:00 qui est chargée de construire plusieurs bâtiments
08:03 pour les Jeux olympiques de Paris 2024.
08:05 A l'Assemblée nationale, le groupe Lyot
08:07 n'a pas dit son dernier mot.
08:09 Ses élus ultramarins et centristes
08:11 avaient déposé la motion de censure contre le gouvernement,
08:14 préparent une loi pour abroger la réforme des retraites
08:17 dans son ensemble ou simplement la mesure des 64 ans.
08:20 Les appels à la trêve ne fonctionnent pas au Soudan.
08:23 Des tirs, des explosions,
08:25 encore entendues dans la capitale ce matin.
08:28 4 jours de combat entre l'armée et les paramilitaires
08:31 qui ont fait près de 200 morts.
08:33 Le Quai d'Orsay demande aux Français sur place
08:35 de rester confinés chez eux.
08:37 Pour la première fois depuis le retour des talibans
08:40 en pouvoir en Afghanistan,
08:42 la France a renvoyé un ressortissant afghan à Kaboul.
08:45 C'était en février dernier.
08:46 Il avait été condamné pour apologie du terrorisme.
08:49 Contacté par France Info, le ministère de l'Intérieur
08:52 assure que l'homme était volontaire
08:54 pour rentrer en Afghanistan.
08:56 ...
08:57 -France Info.
08:59 -Le 8/30 France Info,
09:00 Saliha Braklia, Marc Fauvel.
09:02 -Avec Sandrine Rousseau, députée écologiste de Paris.
09:06 Le militant écologiste Hugo Clément
09:08 est la cible d'attaque de la gauche et des écologistes.
09:11 Il a accepté l'invitation du magazine "Valeurs actuelles"
09:14 pour débattre de l'écologie avec Jordan Bardella,
09:17 le patron du RN.
09:18 Est-ce que vous dites, comme Hugo Clément,
09:20 l'écologie se défend partout ?
09:22 -Non. Moi, j'avais été invitée à ce débat de "Valeurs actuelles".
09:26 J'ai refusé d'y aller, précisément parce que je pense
09:29 qu'il y a deux sujets.
09:30 Déjà, l'écologie ne peut pas être d'extrême droite.
09:33 Là-dessus, il faut être très clair.
09:36 Il y a des enjeux nord-sud,
09:37 il y a des enjeux de migration
09:39 autour des effets du réchauffement climatique
09:42 et on ne peut pas avoir un discours xénophobe
09:45 et être écologiste.
09:46 C'est la 1re chose.
09:47 La 2e chose, pardon, c'est qu'en plus,
09:49 il y a quelque chose autour de la banalisation
09:52 du RN aujourd'hui et des idées d'extrême droite.
09:55 On est, à mon avis, pas loin du point de bascule.
09:58 Et donc, tout ce qui contribue à banaliser l'extrême droite
10:01 contribue, au fond, à la faire mourir.
10:03 -Vous laissez tomber les 41 % de Français
10:05 qui ont voté Marine Le Pen ?
10:07 -Non, mais je ne vais pas dans un débat
10:09 de "Valeurs actuelles" pour leur parler.
10:12 Je leur parle depuis la place où je suis, d'écologistes,
10:15 en leur disant que l'écologie, c'est avant tout la coopération,
10:19 l'égalité, la solidarité, et que ça ne peut pas être
10:22 de fermer nos frontières et de stigmatiser les plus vulnérables.
10:25 -Pour y avoir d'écologie d'extrême droite,
10:28 y a-t-il une écologie de droite ?
10:30 -Mais en tous les cas, regardez Arnold Schwarzenegger,
10:33 par exemple... -Je pensais pas à celui-là.
10:36 -En Californie. Non, mais il était de droite
10:38 et il a eu une véritable politique écologiste.
10:41 -En France, il y a des écologistes sincères de droite ?
10:44 -Aujourd'hui, je n'en vois pas. Où sont-ils ?
10:47 J'aimerais bien les voir, qu'ils sortent à l'Assemblée,
10:50 qu'on... la question écologique sorte de la nupèce, en fait,
10:54 parce que c'est une question si importante et tellement majeure
10:57 qu'on devrait en parler bien plus,
10:59 quitte à se confronter sur les positionnements
11:02 qui sont défendus.
11:04 -Sur le sujet de la migration à cause du réchauffement climatique,
11:07 Hugo Clément a alerté sur les vagues d'immigration massive
11:11 que personne ne pourra arrêter à cause du réchauffement climatique.
11:15 Quand il dit ça sur scène pendant un débat à Valeurs Actuelles,
11:18 il fait le jeu du RN, pour vous.
11:20 -Oui, parce que, justement, c'est la grande crainte, quand même,
11:24 les migrations sur le RN. Je rappelle quand même
11:27 que le RN et le mouvement initié par Éric Zemmour
11:32 sont des mouvements suprémacistes blancs.
11:34 Il faut le poser comme ça,
11:36 et on peut tourner autour du pot, mais à la fin, c'est ça.
11:39 Ca veut dire qu'on effraie pour qu'ils ferment les frontières.
11:43 Je pense qu'on doit repenser le rapport Nord-Sud,
11:46 qu'on doit accepter la responsabilité
11:48 que nous avons dans le réchauffement climatique.
11:51 Ca nécessite, encore une fois, d'avoir une posture, certes,
11:54 mais de considérer que tout humain mérite la vie,
11:57 le respect et la dignité.
11:59 -Mais sur le fond, il a tort ou pas
12:01 de dire que plus le réchauffement arrive,
12:03 plus les phénomènes climatiques seront importants ?
12:06 -Bien sûr, il y aura des migrations de population.
12:09 -Il ne fallait pas le dire là. -Je pense que...
12:12 La migration est un sujet trop important
12:14 pour le discuter avec le RN, en réalité. Voilà.
12:17 -Depuis l'été dernier, et même les étés précédents,
12:20 la France est marquée par la sécheresse.
12:22 La situation risque à nouveau d'être compliquée,
12:25 le mot est faible, même pour cet été.
12:27 A la place du gouvernement, vous feriez quoi ?
12:30 -Je ferais très différemment.
12:32 Et surtout, je prendrais la mesure de la sécheresse,
12:35 non pas comme un phénomène temporaire,
12:37 mais comme quelque chose qui est en train de s'installer
12:41 dans notre météorologie,
12:42 puisque le réchauffement climatique
12:45 va accentuer les moments de sécheresse,
12:47 leur durée et leur intensité.
12:49 Là, en l'occurrence, rien n'est presse.
12:52 On l'a vu, on le voit aussi bien sur les maisons
12:54 qui sont victimes des sécheresses
12:56 et qui s'écroulent en raison du retrait gonflement des argiles.
12:59 -C'est la conséquence. En amont,
13:01 qu'est-ce que vous faites ? -43 % de l'eau aujourd'hui
13:04 est utilisée par l'agriculture.
13:06 Quel est le plan mis en place avec le monde agricole
13:09 pour diminuer la quantité d'eau ?
13:11 -Il y a des contrats qui sont passés.
13:13 Il y en avait un à Sainte-Soline.
13:15 -Pour faire des bassines, pour s'accaparer.
13:18 -Pour changer d'agriculture.
13:19 -En échange des engagements des agriculteurs
13:22 à utiliser moins d'eau.
13:23 -Non, mais pas à changer d'agriculture.
13:26 Et par ailleurs, parce que la grosse question,
13:29 c'est le maïs et l'élevage.
13:31 On a eu un débat à l'Assemblée nationale
13:33 sur l'alimentation,
13:35 avec le fait qu'il fallait développer
13:38 les repas végétariens,
13:39 parce qu'on sait que l'élevage est très consommateur d'eau.
13:43 Eh bien, il y a eu une opposition majeure
13:46 à ce que le repas végétarien progresse dans nos cantines.
13:49 Donc, en fait, on prend toujours les choses par petits bouts
13:52 et on ne déroule pas toute la pelote de laine.
13:56 Et si on veut que l'agriculture dépense moins d'eau,
14:00 il faut aussi diminuer la part de viande,
14:02 de maïs, changer les espèces,
14:04 revoir notre manière de faire de la...
14:07 -Est-ce qu'il faut envisager de moins exporter ?
14:10 Que la France, une puissance agricole,
14:12 le soit moins de main ?
14:13 -Il y a quelque chose autour de la résilience,
14:16 à penser en France.
14:17 Il faudrait que tout euro que nous dépensions d'argent public
14:20 soit consacré à la diminution des gaz à effet de serre
14:23 et à l'adaptation à la résilience.
14:26 -C'est pas ma question.
14:27 -En l'occurrence, la question, c'est comment on devient autonome
14:31 sur le plan alimentaire
14:33 et comment on n'utilise pas l'agriculture française
14:37 pour alimenter des marchés très spéculatifs,
14:41 par ailleurs internationaux d'importation et d'exportation.
14:44 Comment on retrouve une agriculture locale
14:47 et de qualité qui ne détruit ni les vers de terre
14:50 ni qui a besoin de pesticides, comme on le voit aujourd'hui ?
14:53 Là, on est dans une agriculture qui est droguée aux pesticides.
14:58 Si vous arrêtez du jour au lendemain les pesticides,
15:01 il y a des agriculteurs qui ne peuvent pas poursuivre leur activité.
15:05 On ne peut pas continuer ce modèle-là.
15:07 Comment on le transforme globalement,
15:10 pour mieux alimenter la population française ?
15:13 -Pour les particuliers,
15:14 est-ce que ça passe par des restrictions strictes
15:17 dans certains usages, les golfes, les piscines ?
15:20 -Bien sûr. Il va falloir se poser la question.
15:24 On a un bien qui devient rare, l'eau.
15:27 De quoi... Quels sont les usages prioritaires ?
15:30 Les usages prioritaires, c'est tout ce qui est de l'ordre de la vie,
15:35 c'est-à-dire se nourrir, manger, se laver,
15:39 entretenir. Après, un golf, ce n'est pas prioritaire.
15:43 -Par exemple, interdire les constructions
15:45 de futures piscines chez les particuliers ?
15:48 -En tous les cas, faire en sorte,
15:50 parce qu'il y a différents types de piscines,
15:52 qu'il n'y ait pas un accaparement des eaux
15:55 aussi massif qu'il y a aujourd'hui,
15:57 comme on le voit dans les piscines,
15:59 comme on le voit aussi,
16:01 le fait de laver sa voiture en pleine sécheresse.
16:03 C'est un bien absolument essentiel, c'est un bien commun.
16:07 La question qui nous est posée aujourd'hui,
16:10 c'est comment on le partage.
16:11 -Emmanuel Macron va doubler les moyens de contrôle
16:14 contre les fraudes fiscales et sociales.
16:17 Est-ce qu'il a raison de vouloir traquer les fraudeurs ?
16:20 -Oui, il a raison de vouloir traquer les fraudeurs,
16:23 mais attention... -Ca vous fait sourire,
16:25 vous êtes d'accord avec Emmanuel Macron.
16:27 -Je souris, pourquoi ? -Il y a une 2e partie.
16:30 -La fraude sociale, c'est un milliard d'euros,
16:33 et donc, quand on fraude aux prestations,
16:36 il faut de toute façon, évidemment, sanctionner ces personnes,
16:39 mais c'est un milliard d'euros,
16:41 tandis que la fraude fiscale et l'évasion fiscale,
16:44 c'est entre 80 et 100 milliards d'euros.
16:46 -Il dit qu'il y va sur les deux. -Oui, oui.
16:49 Enfin, j'entends beaucoup la question du RSA,
16:51 qu'il faudrait travailler,
16:53 et là, je trouve qu'il y a une stigmatisation
16:56 très forte autour des bénéficiaires du RSA,
16:58 qui sont soupçonnés de ne pas chercher du travail,
17:01 et on va les obliger à aller chercher du travail,
17:04 et on va les soupçonner, ça a été le mot de Bruno Le Maire,
17:07 d'envoyer l'argent au Maghreb.
17:09 Quand on est dans ce niveau de stigmatisation,
17:12 je rappelle que le président du département de Seine-Saint-Denis
17:16 a renoncé à l'expérimentation de travail contre le RSA
17:19 parce qu'il disait qu'on augmentait le nombre de contrôles
17:23 et la pression sur les plus vulnérables de la société
17:26 et qu'il n'arrivait plus à se regarder dans le miroir.
17:30 -B.Le Maire dit qu'on ne doit pas pouvoir transférer
17:33 les allocations qu'on a touchées en France
17:35 si on passe plus de la moitié de son temps à l'étranger.
17:38 -Le RSA est un droit pour les personnes qui travaillent en France,
17:42 qui sont en France et qui bénéficient de ces aides.
17:45 -Quand elles sont à l'étranger, ces personnes ?
17:48 -Je ne sais pas quelle est la part de personnes
17:51 qui bénéficient du RSA à l'étranger.
17:53 Par contre, je sais la part de grandes entreprises
17:56 et de multinationales qui bénéficient de l'évasion fiscale
17:59 en étant à l'étranger.
18:01 -Aujourd'hui, l'invité de France Info
18:03 est le fil info avec Maureen Suignard.
18:07 -Dans le doute, on appelle le 15, le Samu.
18:10 Voici la recommandation du ministre de la Santé,
18:13 au français, ce matin, pour aider à désengorger les urgences
18:16 et avoir une réponse la plus adaptée à son problème,
18:19 dit François Braune.
18:20 Le plafonnement de la rémunération des médecins remplaçants
18:24 conduit à des difficultés supplémentaires
18:26 dans certains services hospitaliers.
18:29 -On vous dévoile les conclusions du rapport remis au ministre du Travail,
18:32 celui avant le lancement de France Travail,
18:35 qui doit remplacer Pôle emploi
18:37 et permettre d'atteindre le plein emploi d'ici 4 ans.
18:40 Selon le gouvernement, une mesure est déjà contestée.
18:43 Les bénéficiaires du RSA devront mener 15 à 20 heures
18:46 de travail d'activité obligatoire par semaine.
18:50 Un peu plus de 787 millions de dollars.
18:52 Voici ce que la chaîne américaine de télé Fox News
18:55 va devoir payer à l'entreprise de machines de vote électronique,
18:59 qui a été en charge de la rémunération des médecins.
19:01 -Un accord vient d'être trouvé.
19:03 Fox News avait présenté le groupe comme étant au service des démocrates
19:07 pendant l'élection présidentielle de 2020.
19:10 Qui pour rejoindre le Milan AC et le Real Madrid
19:13 en demi-finale de la Ligue des champions de football ?
19:16 Rendez-vous à 21h pour la suite des quarts de finale.
19:18 L'Inter Milan est face au Benfica
19:20 et le Bayern Munich reçoit Manchester City.
19:23 -France Info.
19:24 -Le 8/30 France Info,
19:26 Saliha Brakia, Marc Favel.
19:28 -Candrine Rousseau, Adrien Quatennens a réintégré
19:31 le groupe de la France insoumise à l'Assemblée nationale
19:34 après 4 mois de suspension.
19:35 Vous lui avez reparlé depuis ? -Non.
19:37 -Vous le ferez ou pas ? -Je ne sais pas.
19:39 Aujourd'hui, je ne l'ai pas croisé.
19:41 Je ne sais pas répondre à cette question.
19:44 -Si vous le croisez, que lui direz-vous ?
19:46 -Mais je... Enfin, je le croise depuis...
19:49 En fait, il n'a jamais quitté l'Assemblée.
19:51 -Il ne siégeait plus.
19:52 -On se croise dans les couloirs, ça arrive.
19:55 -Sans jamais se parler ?
19:56 -Non, je ne crois pas qu'on se soit adressé à la parole depuis.
20:00 Je ne veux pas dire de bêtises, mais je ne crois pas, non.
20:03 -Vous avez dit que pendant les 4 mois où il était suspendu,
20:06 à chaque fois qu'il parlera, je sortirai.
20:08 Vous allez faire quoi ?
20:09 -J'ai décidé de rester dans l'Assemblée
20:12 parce que ce n'est pas aux féministes
20:14 de quitter l'Assemblée.
20:15 Voilà.
20:17 Après, je continuerai à porter les combats d'égalité femmes-hommes
20:21 et je continuerai à porter haut et fort le combat
20:24 pour protéger les femmes qui sont victimes
20:26 de violences conjugales et sexistes et sexuelles.
20:29 -Vous auriez préféré... -Même s'ils sont toujours contestés.
20:33 -Vous auriez préféré que ce soit un vote de toute la gauche ?
20:36 -Je ne me suis jamais posé la question,
20:38 mais ça aurait pu être ça.
20:40 Ceci dit, il appartient au groupe Insoumis
20:42 et c'est les Insoumis qui avaient aussi décidé
20:45 de la sanction de 4 mois.
20:46 -Qui collait à sa condamnation avec sursis.
20:49 C'était pour ça, les 4 mois. -Oui, c'est tout à fait.
20:52 Après, on pourrait discuter sur le fond de cette affaire,
20:55 mais c'était les filles qui avaient décidé
20:57 cette mise à l'écart de 4 mois.
20:59 Ce que je regrette, et je le dis, et je l'ai déjà dit,
21:02 c'est que ça n'ait pas été 4 mois de silence.
21:05 Enfin, je veux dire, 4 mois,
21:07 c'était quand même pas énorme comme sanction.
21:09 La décence aurait été d'avoir 4 mois de silence.
21:12 -Si c'était tu, s'il n'avait pas donné d'interview,
21:15 vous auriez passé l'éponge ?
21:17 -Ca aurait été un signe qu'il avait compris
21:19 qu'il avait fait quelque chose.
21:21 J'ai eu surtout le sentiment de quelqu'un
21:23 qui voulait revenir quoi qu'il arrive.
21:25 Et ça, je pense que la décence voulait qu'il se tesse 4 mois.
21:29 Je pense que c'était le mien.
21:30 Par ailleurs, je rappelle que j'étais pour sa démission.
21:34 -Vous pensez que c'est sa proximité avec Jean-Luc Mélenchon
21:37 qui lui a permis de revenir aussi vite ?
21:39 -Je ne sais pas. Peut-être.
21:41 -Il vous sourit encore.
21:42 Dans votre partie, Sandrine Rousseau,
21:44 un homme aussi a été écarté de la direction
21:47 avant d'être réintégré, c'est Julien Bayou.
21:49 Vous aviez dénoncé à la télé son comportement
21:52 à l'égard de son ancienne compagne.
21:54 Est-ce que vous considérez que l'affaire est close ?
21:57 -Il n'y a pas eu d'enquête
21:58 au sein d'Europe Écologie Les Verts.
22:01 Je m'en suis ouverte
22:02 à la direction de ce parti
22:05 et à la secrétaire nationale.
22:07 Je pense qu'on ne peut pas clore quelque chose
22:10 tant qu'il n'y a pas eu d'enquête.
22:12 Il y a eu 6 personnes qui ont parlé.
22:14 Après, aucun des partis...
22:16 -Dans la presse. Il n'y a pas eu de signalement,
22:19 dans la commission interne.
22:20 Il n'y a pas eu de plainte, d'enquête.
22:23 -Tout à fait, mais elles ont eu suffisamment confiance
22:26 pour en parler à des journalistes.
22:28 Ca veut dire qu'elles étaient prêtes à parler.
22:30 Ca veut dire qu'elles étaient prêtes à parler.
22:33 Pourquoi n'ont-elles pas parlé à l'intérieur du parti ?
22:36 Il y a un audit de la cellule qui va être réalisé.
22:39 J'espère que cet audit révélera les raisons
22:41 pour lesquelles ces femmes n'ont pas eu confiance.
22:44 -Si on vous demande si Julien Bayou est coupable ou innocent,
22:48 que répondez-vous ?
22:49 -J'ai dit que je n'en sais toujours rien.
22:51 Il y a une présomption d'innocence, mais je n'en sais rien.
22:54 -La France Insoumise vous tend la main
22:56 pour une liste et un programme commun aux Européennes.
23:00 Manuel Bompard, le coordinateur de la France Insoumise,
23:03 dit qu'il est prêt à vous laisser la tête de liste
23:05 si cela permet de débloquer la situation.
23:08 -Oui. -Votre réponse ?
23:09 -Salia ne pose plus de questions.
23:11 Vous y allez ou pas ?
23:13 -Euh... Sur la tête...
23:14 -Pardon.
23:16 -Sur la tête de liste, ils avaient déjà fait cette proposition.
23:19 Je pense qu'on a un sujet un peu de fond,
23:21 mais là-dessus, c'est la direction d'Europe Écologie
23:24 qui va faire ce travail.
23:26 Je ne me substitue pas à l'Europe Écologie.
23:28 -Le sujet de fond, c'est de savoir si vous êtes pour la même Europe ?
23:32 -Je pense que pour moi, il y a un sujet vraiment de fond,
23:35 qui est que la NUPES n'est pas...
23:37 La NUPES a suscité un espoir.
23:39 Maintenant, il faut que ça se transforme
23:41 en une... en une...
23:44 en une machine capable de gagner.
23:46 Pour cela, je crois qu'il faut que ça s'inscrive dans le temps.
23:49 C'est pour cela que je suis pour qu'on aille
23:52 sur une union aux Européennes,
23:55 quand bien même il y a des discussions sur le fond.
23:58 Il faut que nous présentions nos propres propositions
24:01 et qu'on voit comment les Insoumis réagissent à notre vision.
24:04 -Vous êtes pour une liste commune ? -Oui.
24:06 -Vous n'êtes pas nombreux. -C'est pas ce que dit
24:09 votre direction. -C'est la direction qui décidera.
24:12 Nous n'avons pas la même position.
24:14 -"Forceurs", dit Marine Tordelier.
24:16 -Oui, c'est pour ça que je vous dis...
24:18 -Il y a des forceurs dans son propre parti.
24:21 -En tous les cas, moi, je pense que, vraiment,
24:23 il y a un enjeu, mais au-delà de la plaisanterie,
24:26 il y a un enjeu très fort à ce que la NUPES,
24:29 qui a été quelque chose d'incroyable,
24:31 qui a été faite en très peu de jours,
24:33 à l'issue de la présidentielle,
24:35 s'inscrive dans le temps.
24:37 Pour qu'elle s'inscrive, il faut revoir les rapports de force
24:40 de cette NUPES. C'est pour ça que j'ai appris
24:43 à un acte II de la NUPES.
24:44 Je pense qu'il faut qu'il y ait un débat,
24:47 qu'il y ait même une forme de constituante
24:49 pour essayer de réfléchir à comment...
24:52 Qu'est-ce qu'on fait de cet outil de la NUPES ?
24:54 Est-ce que c'est juste le groupe parlementaire
24:57 ou est-ce qu'on en fait un outil qui s'inscrit
25:00 dans le paysage politique français et qui représente
25:03 une alternance à l'arrivée possible du RN aux prochaines élections ?
25:06 C'est une responsabilité historique.
25:09 - En un mot, si vous voulez bien, Sandrine Rousseau,
25:11 Yannick Jadot, qui était votre candidat
25:14 à l'élection présidentielle après vous avoir battu,
25:17 veut se présenter au sénatorial à Paris.
25:19 Vous le soutenez ou pas ?
25:20 - Je soutiendrai les candidats qui sont issus
25:23 du mode de désignation et pour l'instant,
25:26 il n'est pas encore fini.
25:27 - Il a gagné le premier vote des militants.
25:30 Oui, non, simplement.
25:31 - Oui, il y a encore la CPE et quand ça sera sorti de la CPE,
25:35 je soutiendrai les candidats qui sortiront de la CPE
25:38 sans aucune réserve.
25:39 - Mais ce ne sera pas forcément lui.
25:41 - Ce sera les personnes qui sortiront de la CPE.
25:44 - Merci, Sandrine Rousseau.
25:46 ♪ ♪ ♪