La journaliste Karima Brikh réagit sur le proket de loi sur la fin de vie : «Il y a des enjeux éthiques, médicaux». Emmanuel Macron a annoncé ce lundi, un projet de loi sur la fin de vie «d'ici à la fin de l'été», en recevant les conclusions de la Convention citoyenne qui s'est prononcée pour une «aide active à mourir» mais sous conditions.
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00:00 - Marie-Pier Mabry, quel message pourrait envoyer une telle
00:02 évolution législative à la société? Quel message enverrait
00:04 une loi sur une aide active à mourir?
00:09 - En fait, il y a plusieurs pays occidentaux qui vont dans
00:11 cette direction. Il y en a qui l'ont déjà adoptée, cette loi.
00:13 - C'est la BGF, notamment.
00:14 - Oui, on parle du Canada, notamment. Au Québec, ça fait
00:16 depuis 2015 que ça existe et on voit qu'il y a une augmentation
00:18 des recours à l'aide...
00:19 On appelle ça l'aide médicale à mourir là-bas au Canada.
00:21 Donc, il y a une augmentation quand même significative.
00:23 Maintenant, les gens qui ont des problèmes de santé,
00:25 ils ont des problèmes de santé, ils ont des problèmes de santé
00:27 et ils ont des problèmes de santé. Donc, il y a une
00:29 augmentation quand même significative. Maintenant,
00:31 les décès au Québec, c'est 5 % des décès sont donc en lien
00:33 avec l'aide médicale à mourir.
00:34 - C'est beaucoup.
00:35 - Oui, il y a vraiment...
00:36 - C'est très gros quand on regarde le détail.
00:39 - Je pense qu'il faut poser le débat quand même...
00:41 - Gros, je n'en sais rien, Jean-Sébastien.
00:43 - Mais il y a des enquêtes qui ont été faites.
00:45 - Oui, mais le mot "gros", je ne suis pas certain que...
00:47 - Mais c'est qu'il y a un tabou, hein. Il y a le tabou,
00:49 évidemment, entourant la mort, la fin de vie, la souffrance.
00:51 C'est difficile, mais il y a des vrais enjeux éthiques,
00:53 il y a des enjeux médicaux aussi.
00:54 Il y a la liberté de conscience aussi pour ce qui est
00:56 des soignants, ceux qui vont décider de faire les actes
00:58 versus ceux qui décident, non, de ne pas le faire.
01:00 Donc, il faut qu'il y ait quand même cette liberté de choix.
01:02 Et c'est vrai quand même que ça ouvre le débat parce que,
01:04 moi, je vous disais que ça fait déjà plus que...
01:06 ça fait depuis 2015 au Québec.
01:07 Ça a commencé, l'aide médicale à mourir seulement pour
01:10 les personnes qui étaient vraiment, on disait,
01:12 presque dans un état où la mort était sensiblement prévisible.
01:14 Donc, c'est un peu comme si on avait un peu de...
01:16 - Un peu de...
01:17 - On disait presque dans un état où la mort était
01:19 sensiblement prévisible.
01:20 Donc, c'était une incapacité de soigner cette pathologie.
01:22 - Incurable.
01:23 - Exactement. Donc, une maladie incurable dans un délai
01:25 quand même où on peut se dire, bon, peut-être dans quelques
01:27 mois, quelques semaines, peut-être quelques jours.
01:29 Donc, il fallait que ce soit quand même raisonnablement
01:31 prévisible.
01:32 Et maintenant, c'est rendu qu'on étend un peu plus.
01:34 Il y a un questionnement sur les enfants. Vous parlez de la
01:36 souffrance, la souffrance psychologique. Si vous décidez
01:38 que... bon, si vous dites oui, mais moi, ma souffrance
01:40 psychologique, je vais me faire un petit peu plus de souffrance.
01:42 Est-ce que vous avez des problèmes psychologiques?
01:45 Est-ce qu'on peut se rendre jusque-là? C'est dans les
01:47 questionnements aujourd'hui et plus largement éventuellement.
01:49 Si on a la pleine liberté sur sa vie, sur sa mort, est-ce qu'on
01:51 peut simplement décider, parce qu'on décide d'en finir
01:53 tout simplement, qu'on pourrait avoir recours à l'aide médicale
01:55 à mourir? Ça fait partie des enjeux.
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