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Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo

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00:00 Bonsoir, bonsoir à tous, merci d'être avec nous pour le Meilleur de l'Info, pour revoir les séquences importantes
00:04 vécues sur CNews, les échanges aussi, les débats.
00:08 On va commencer par parler de ce tour de table, tour de table et porte qui claque. C'est pas du théâtre de boulevard,
00:15 c'est le résumé d'une réunion à Matignon avec les syndicats, une réunion dont on n'attendait
00:19 rien et qui s'est soldée par pas grand chose, si ce n'est un non à l'idée de repousser l'âge de la retraite.
00:26 On a finalement demandé à la Première Ministre de confirmer si elle retirait cette réforme comme nous nous demandions, tout et tous.
00:33 La réponse est non. C'est une gifle au visage des millions de Françaises et de Français qui sont dans la rue. Ils sont venus, sont
00:39 déplacés,
00:40 ayant peu d'espoir et à chaque fois vous dites la porte ouverte, mais ça termine par une main dans la figure.
00:45 On va longuement y revenir, beaucoup d'échanges et de séquences à revoir évidemment sur CNews.
00:50 On va parler aussi de Marlène Schiappa dans Playboy, les confessions de l'éditeur d'une magazine érotique. On vous a montré ce soir en
00:57 exclusivité quelques images du shooting de la ministre la plus Playboy compatible, paraît-il.
01:03 Qui pourrait être Playboy compatible dans la classe politique ?
01:06 Et là, il n'y avait qu'une seule personne qui pouvait le faire pour deux raisons.
01:10 Parce qu'elle a des choses à dire par rapport au féminisme et parce qu'elle est good looking, c'est-à-dire jolie.
01:17 Et c'était Marlène Schiappa. "Et en plus c'est plus un journal de fesses, paraît-il, c'est un journal intello. Il est là, vous le
01:23 regarderez tout à l'heure.
01:24 Et puis vous entendrez également Eric Zemmour. Question est-il son pire ennemi pour faire la promotion de ses idées ? Vous entendrez sa réponse.
01:31 "Je me demande si aujourd'hui
01:34 le
01:36 principal écueil de vos idées, c'est pas vous. Donc ils aimeraient qu'un autre prenne vos idées ?
01:41 "Ça fait 30 ans que je l'attends. Même si le Dalai Lama ou le pape
01:45 disait la même chose que moi, il serait immédiatement diabolisé."
01:47 Je salue Alexandre de Vecture et d'accord. Vous avez l'air inspiré par le sommaire.
01:54 On parlera aussi d'une audition de Gérald Darmanin à l'Assemblée et au Sénat où il a défendu la brave M qui risque d'être encore
02:01 sollicitée sur le terrain dès demain.
02:04 Parce qu'on attend un millier de casseurs, paraît-il. Voilà, en tout cas le programme de
02:07 "Meilleur de l'Info" est très chargé. On se retrouve dans un instant juste après le rappel des titres de Mathieu Devez.
02:13 *Musique*
02:15 "Le trafic sera quasi normal demain pour le métro et le RER à Paris. La RATP prévoit un train sur deux sur la ligne 3,
02:22 autant sur la ligne 5 et la ligne 13.
02:24 Le trafic sur la ligne 6 risque en revanche d'être perturbé par le parcours de la manifestation prévue l'après-midi
02:30 entre les Invalides et la place d'Italie.
02:33 Emmanuel Macron est à Pékin pour renouer le dialogue avec la Chine. Il restera trois jours dans le pays.
02:38 Le président de la République a tenu aujourd'hui un discours face à la communauté française.
02:42 Il estime que la Chine, forte de sa relation étroite avec la Russie, peut jouer un rôle majeur pour favoriser la paix en Ukraine.
02:50 Silvio Berlusconi est hospitalisé en soins intensifs pour un problème cardiaque. A 86 ans,
02:55 l'ancien chef du gouvernement italien va passer la nuit dans un hôpital de Milan. Il y a sept ans, Silvio Berlusconi avait notamment subi une
03:02 importante opération à coeur ouvert."
03:07 "C'était donc le grand rendez-vous, peut-être surtout le grand coup de com'.
03:11 Elisabeth Borne recevait ce matin les syndicats à Matignon à propos de sa réforme des retraites. On savait tous ce qui allait se passer
03:17 et il s'est passé exactement ce qui était prévu qu'il se passe."
03:21 "Il était important dans le moment que nous vivons
03:28 que nous puissions nous parler avec l'ensemble de l'intersyndical ce matin."
03:34 "La pièce était quasiment écrite d'avance. C'est Laurent Berger qui annonce le départ de la délégation
03:40 au nom de l'ensemble de l'intersyndical." "Une nouvelle fois aujourd'hui, on a réclamé ensemble que les
03:46 64 ans ne soient pas une réalité, ne s'appliquent pas pour les travailleurs et travailleuses de ce pays."
03:51 "On est dans la chronique d'un échec annoncé." "La réunion a duré environ
03:54 45 minutes. Alors comment il s'est déroulé ? D'abord c'est la première ministre qui a pris la parole pendant
03:58 une dizaine de minutes pour donner des éléments de contexte. Nous ont dit les syndicats, ensuite tous ont terminé avec la même phrase
04:04 "On a finalement demandé à la première ministre de confirmer si elle retirait cette réforme comme nous nous demandions toutes et tous.
04:11 La réponse est non." "J'ai entendu leur désaccord sur le relèvement de l'âge
04:16 et j'ai pu leur redire ma conviction et celle de mon gouvernement de la nécessité de cette réforme."
04:24 "Je pense qu'il n'y a pas de vraie surprise.
04:26 Tout le monde s'attendait de toute manière, que ce soit au bout de quelques minutes, puisque les syndicats sont partis en quelques minutes,
04:33 ou au bout d'une heure, à la limite, la surprise, si tant est qu'il y a une surprise, soit ça.
04:36 Mais il n'y a pas de surprise sur la position du gouvernement,
04:38 de même qu'il n'y a pas de surprise sur la position des syndicats." "Nous avons trouvé face à nous un gouvernement radicalisé,
04:44 obtu et déconnecté."
04:47 "Nous avons donc redit à la première ministre
04:49 qu'il ne saurait y avoir d'autres issues démocratiques que le retrait du texte." "On avait une crise sociale qui se transforme en crise démocratique."
04:56 "Là où il y a une crise démocratique, c'est que normalement le consensus, à partir d'une discorde,
05:02 le compromis, le consensus peut se construire. Et il y a eu, dans l'histoire de la République,
05:07 parlementaire et sociale, des moments où des camps opposés, divergents, ont pu construire un compromis social et politique.
05:13 Aujourd'hui, ça ne fonctionne plus." "C'est une gifle au visage des millions de Françaises et de Français qui sont dans la rue." "Nous appelons ces derniers à se
05:20 joindre
05:21 massivement aux nombreux cortèges qui défileront demain à Paris et dans toute la France pour dire une onzième fois non à cette réforme
05:29 injuste et brutale."
05:32 "C'est pas des furieux la CFDT, c'est pas des furieux la CFTC qui réagissent comme ça.
05:37 Ils sont vraiment énervés." "Oui, ils sont énervés par la réforme, d'autant plus qu'ils ont réussi tout de même à
05:44 mobiliser, donc il n'y a pas eu beaucoup de marge de négociation. Je crois qu'ils sont énervés aussi par l'attitude d'Emmanuel Macron
05:50 depuis qu'il est au pouvoir, qui a cherché à squeezer les corps intermédiaires."
05:57 "Laurent Berger a dit "grave crise démocratique". Il y a eu même un commentaire depuis la Chine, l'entourage d'Emmanuel Macron a tout de suite voulu
06:03 démentir ces mots en disant "on ne peut pas parler de crise démocratique quand le projet a été porté,
06:09 expliqué et assumé". Là c'est comme si on mettait un nouveau petit coup de fourche à chaque fois qu'on dit ce genre de choses."
06:15 "C'est vrai que la démocratie c'est effectivement
06:19 les élections nationales, mais c'est aussi la démocratie sociale, la concertation,
06:24 tenir compte
06:27 de la majorité pour le coup, parce que la majorité des Français est
06:30 opposée à cette réforme. Donc la vision d'Emmanuel Macron de la démocratie est un peu courte et on se demande vraiment à quoi servait
06:37 cette réunion, si ce n'est à carboniser un peu plus Elisabeth Borne et peut-être à redonner
06:43 du peps, j'allais dire, à la mobilisation qui semblait s'étioler."
06:48 "Ce qui était sûr c'est que ça allait tourner au dialogue de sourds et ça a été absolument le cas."
06:53 "On a eu l'impression qu'il y avait une porte ouverte, le seul problème c'est quand ils ont ouvert la porte il y avait un mur en face,
07:01 donc en fait ça servait à rien que les syndicats se sont pris le mur ce qui était attendu,
07:06 d'Elisabeth Borne qui leur dit non." "La porte elle est ouverte et je pense qu'elle restera ouverte,
07:10 elle restera ouverte pour répondre aux inquiétudes et aux colères sur les conditions de travail des gens, c'est ce qui s'est exprimé."
07:16 "Mais vous êtes dans une réalité pas vraie."
07:18 "Monsieur Reyna, quel que soit ce que les Français pensent sur les retraites,
07:21 ils sont maintenant choqués par l'attitude de monsieur Macron,
07:24 choqués par le fait que nous avons à bord de l'avion France un pilote
07:29 qui verrait comme ça toutes les alertes, tous les boutons rouges s'allumer et qui accélérerait contre le mur."
07:36 "On n'a pas huit responsables syndicaux, on a huit cocu de la Macronie parce que tous ont appelé à voter pour Emmanuel Macron,
07:41 donc illégitimité madame Borne qui sort pulvériser des débats,
07:45 son gouvernement ne tient qu'à neuf voix donc elle devrait sauter depuis belle lurette,
07:49 et deuxièmement il faut revenir au peuple français, au peuple français,
07:54 est-ce que vous allez le comprendre, le seul souverain c'est le peuple français."
07:57 "Mme Borne a surtout sa cohérence, elle a la cohérence de porter un projet politique..."
08:01 "De la brutalité."
08:02 "Auquel nous croyons, qui est celui..."
08:04 "Du refus d'écouter."
08:05 "Qui est celui de préserver un modèle social."
08:08 "Finalement ils n'ont pas joué la séquence eux-mêmes les syndicats,
08:11 ils ont répondu à une séquence de communication de la première ministre,
08:14 ils sont venus, ils sont déplacés ayant peu d'espoir,
08:17 et à chaque fois vous dites la porte ouverte,
08:19 mais ça termine par une main dans la figure."
08:21 *Bruit de téléphone qui se brise*
08:22 "Ils se sont venus, ils se sont déplacés,
08:25 et à chaque fois ça se termine par une main dans la figure, vous avez entendu,
08:27 on va quand même écouter les confidences de Cyril Chabanel de la CFTT
08:31 sur les coulisses de cette rencontre qu'il était ce soir sur le plateau de punchline."
08:35 *Bruit de téléphone qui se brise*
08:38 "Honnêtement on pensait qu'il y aurait peut-être un geste d'apaisement,
08:41 ou en tout cas peut-être une mise..."
08:42 "Un moratoire, un truc comme ça ?"
08:43 "Oui, peut-être une suspension de cette réforme pour rediscuter de certains sujets,
08:48 et la première ministre nous a d'abord fait un laïus sur tout ce qu'elle pense de bien du dialogue social,
08:55 et que c'était important, et qu'elle voulait que le dialogue social soit vraiment au cœur des journées qui arrivent."
09:00 "Ça vous a fait sourire ou pas trop, ça vous a énervé ?"
09:02 "Non, je pense honnêtement que Mme Borne a le dialogue social en elle,
09:08 c'est quelqu'un qui est attaché, mais cette réforme a mis tout ça un petit peu de côté,
09:14 et c'est bien malheureux."
09:16 "Est-ce que vous l'avez sentie quand même, la première ministre, en difficulté, un peu en dedans,
09:20 comme si elle tirait ses dernières cartouches ?"
09:24 "On a senti en tout cas une première ministre qui avait de plus en plus de mal à avancer les arguments
09:29 pour nous dire que cette réforme était indispensable.
09:31 J'ai senti aussi un petit peu rassurée, parce que je crois qu'elle avait peur qu'on quitte la salle au bout de 5 minutes,
09:35 donc ça, ça l'a un peu rassurée, mais oui, on l'a sentie en difficulté,
09:39 et j'ai trouvé moins convaincante sur les arguments."
09:42 "Chacun a pris la parole quelques minutes, donc vous n'allez pas quitter la salle en moins d'une heure,
09:48 mais on a bien vu, vous l'avez dit, qu'on a une première ministre qui est carbonisée.
09:53 Il y a la question de ce que vont faire les syndicats, alors ce soir il y a une petite opération à Opéra,
09:59 il n'y a pas grand monde, organisée même cet après-midi par force ouvrière,
10:05 pour exprimer son mécontentement, pour parler aussi aux militants,
10:09 pour prendre la parole, pour remobiliser les troupes,
10:12 mais finalement, on l'a évoqué un tout petit peu tout à l'heure,
10:15 le gouvernement aura aggravé la situation plus qu'autre chose."
10:20 "Oui, la fracture sociale, la fracture démocratique, l'incompréhension entre le peuple et les élites,
10:26 au nom d'une politique qui prétend qu'il n'y a pas d'alternative.
10:31 Le problème c'est que s'il n'y a pas d'alternative, on n'est plus tout à fait en démocratie,
10:35 pardonnez-moi de le dire, ça ne veut pas dire qu'on est en dictature,
10:38 mais ça veut dire que les électeurs n'ont pas le choix, qu'il n'y a qu'une seule politique possible,
10:43 je ne crois pas à ça, je pense qu'on en crève depuis des années,
10:45 et qu'il y a sans doute d'autres options sur la table."
10:48 "Toutes les options démocratiques ont été utilisées, d'ailleurs ce n'est pas fini,
10:52 parce que le Conseil constitutionnel, on en reparlera."
10:54 "On va parler de chemin politique, d'options politiques."
10:56 "Que vont faire les syndicats ? Peut-être le retour à la méthode forte, au fond,
11:00 parce que pour être entendu, là ils ont été méthode douce,
11:02 ils n'ont pas bloqué les trains au moment des vacances,
11:06 vous n'êtes pas embêtés quand même, il y a une panique un peu sur les pompes à essence,
11:11 mais ce n'est pas les blocages, méfiez-vous,
11:14 peut-être prenez un train ce soir si vous devez partir pour Pâques, le conseil de Pascal Praud."
11:21 "Vous devez partir en voyage, partir mercredi ou jeudi, parce que Pâques,
11:25 - Ah bah même demain ! - Les trains, zéro !
11:30 - Non. - Vendredi, samedi, dimanche."
11:32 "Mais non, j'ai entendu le contraire ce matin."
11:34 "Oui, parce que c'est à 24h près, c'est Pâques."
11:37 "Ah oui, ça vous fait rire, parce que vous avez peut-être un petit voyage de prévu."
11:40 "Je pense que là vous faites des..."
11:42 "C'est pour ça que je dis peut-être, je dis peut-être."
11:45 "Peut-être, on peut dire ce qu'on veut."
11:47 "Bah oui, aujourd'hui peut-être."
11:49 "L'idée du gouvernement, c'est de dire, d'organiser ce simulacre de négociation
11:54 pour montrer que l'inflexibilité n'est pas du côté que l'on croit,
11:57 que, effectivement, le gouvernement accepte le dialogue,
12:02 qui vont proposer certainement des choses sur la pénibilité,
12:04 mais que ce qui reste figé sur l'opposition, ce sont les syndicats.
12:06 Donc retourner le stigmate de l'inflexibilité, de la dureté, du côté des syndicats."
12:11 "Personne n'est dupe."
12:13 "Personne n'est dupe, c'est-à-dire personne n'est dupe."
12:15 "Le seul intérêt c'est d'occuper le temps."
12:17 "En ce moment, maintenant, et jusqu'au 14 avril, date de décision du Conseil constitutionnel."
12:22 "On reparlera tout à l'heure du Conseil constitutionnel,
12:25 mais vous croyez à une méthode forte qui arriverait de la part des syndicats ?
12:29 On sait déjà que les oublots, par exemple, sont déposés."
12:31 "Non, ça, j'y crois pas, et j'y crois pas depuis le début,
12:34 parce que j'avais dit que la difficulté pour les syndicats serait réellement de bloquer le pays,
12:38 parce qu'ils ne sont pas aussi puissants qu'en 1995,
12:40 parce qu'il y a de l'inflation, que les gens sont fatigués.
12:43 Donc je pense qu'on arrive au bout du mouvement, que le gouvernement a joué la carte de l'épuisement.
12:50 Mais la question c'est le rapport du gouvernement au pays.
12:53 Quelle est sa relation au pays ?
12:55 Sa marge de manœuvre dans les quatre ans à venir ?
12:57 Elle est très entamée d'ores et déjà."
12:59 "Le 49-3, ça fait du mal le 49-3.
13:02 L'arme de déflagration massive du travail parlementaire.
13:06 On dirait que les députés n'ont pas réussi à, neuf mois après, censurer le gouvernement.
13:12 Ça empêche son utilisation à diviser,
13:14 et divise encore la preuve avec cette séquence entre le député Robin Reda
13:18 et le centriste Ludovic Thoreau, aujourd'hui, chez Jean-Marc Morandini.
13:22 "Êtes-vous d'accord pour le 49-3 ?
13:27 Ça vous paraît bien pour vous, député ?
13:29 "Le 49-3 pour le gaulliste que je suis, oui, je trouve que c'est un bon...
13:33 "Attendez, oui, vous me parlez de...
13:35 Il y a longtemps que vous n'étiez plus gaulliste et macroniste.
13:38 Ne me mélangez pas gaulliste et macroniste, s'il vous plaît."
13:40 "Vous parliez tout à l'heure de... On a le droit institutionnellement d'utiliser le 49-3, oui,
13:44 "mais vous avez un tel cumul, finalement, de signaux négatifs,
13:49 "d'incompréhension, de divorce profond entre le chef de l'État,
13:53 "qui, de manière ironique, est en Chine aujourd'hui,
13:56 "parce qu'on tape sur madame la Première ministre,
13:58 "mais après tout, elle vient jouer les fusibles pour un président de la République
14:01 "qui est inflexible, et qui se déplace maintenant dans des villages potemkine,
14:06 "entourés de CRS et de caméras,
14:08 "mais où il n'y a plus un seul habitant qui est là,
14:11 "et quand on ose, sur les réseaux sociaux, critiquer le président de la République,
14:15 "on se prend 48 heures de garde à elle."
14:17 "C'est absolument dramatique."
14:19 "Est-ce que pour vous, député, qui a présenté une circonscription et des citoyens,
14:23 "ça vous paraît normal qu'en fait, on n'a... On ne prend pas votre avis ?"
14:27 "Mais si, puisque je me suis prononcé en ne censurant pas le gouvernement,
14:30 "je soutiens le programme de la Chambre."
14:32 "Excusez-moi, il faudra jouer."
14:34 "Monsieur, on est passé de M. Reda à M. Poulain."
14:38 "Non, non, non, vous ne pouvez pas, en tant que député, vous dire que c'est normal en 49.3,
14:42 "ou alors on arrête tout, on fait une monarchie,
14:44 "et c'est le président qui va nommer les députés."
14:46 "Est-ce qu'il n'y a pas le pipo au sucier ?"
14:49 "Non, moi, je n'y ai jamais le droit quand je suis là, sur le plateau, mais..."
14:54 "Mais pas les députés de la majorité ?"
14:56 "Voilà, les députés de la majorité, ils ont le droit à cette bonne guerre."
14:59 "Bon, la suite, encore des blocages, des manifestations,
15:02 "on va commencer par celle de demain, on va y revenir dans un instant,
15:05 "mais pour le texte, prochain rendez-vous, 14 avril, Conseil constitutionnel,
15:10 "il va censurer un peu, beaucoup, la totalité, ou quelques aspects seulement.
15:15 "Il y a une autre décision qui est attendue de la part du Conseil constitutionnel,
15:18 "et concerne la validation du RIP."
15:21 Il y a une porte de sortie qui est peu crédible,
15:25 il y a une porte de sortie qui est crédible.
15:27 La porte de sortie qui est peu crédible, effectivement,
15:29 c'est quand même l'addition du Conseil constitutionnel.
15:31 Si le Conseil constitutionnel venait à censurer cette loi dans son entièreté,
15:34 parce qu'il y a quand même des chances pour qu'il y ait des censures partielles,
15:37 je pense notamment à l'index senior,
15:39 là, évidemment, personne n'irait remettre cette réforme sur le tapis.
15:42 "Et vous êtes en train de faire de la pression sur le Conseil constitutionnel ?"
15:45 Non, je ne mets pas de pression sur le Conseil constitutionnel,
15:47 mais j'ai été surpris de voir certains juristes et certains hauts constitutionnalistes
15:51 parler d'une potentielle censure.
15:53 Moi, au cas particulier, je n'y crois pas.
15:55 "Donc il y aura, je pense, quand même des éléments de censure de ce texte,
15:59 puisque c'est le Conseil constitutionnel qui a la main,
16:02 et de validation du RIP."
16:03 Je sais que vous avez tendance, on en a déjà parlé sur ce plateau,
16:06 à penser que ce RIP, ce référendum d'initiative parlementaire,
16:09 ne pourra pas aboutir.
16:10 Et c'est vrai, quand il a été conçu par Nicolas Sarkozy,
16:12 au fond, c'est un référendum avorté.
16:15 "9 mois, 4,8 millions de signatures..."
16:18 Oui, 4,8 millions de signatures.
16:19 Est-ce qu'il est impossible de réunir, avec tous les gens qu'on a vus dans la rue,
16:23 est-ce qu'il est impossible de réunir 4,8 millions de signatures ?
16:25 Moi, je ne le crois pas.
16:26 "C'est-à-dire, ce référendum populaire..."
16:29 Mais on va se nuer, c'est pas...
16:30 "Si, si, il n'y a pas d'autre solution."
16:31 Ben oui, mais à un moment donné...
16:32 "Mais ça renvoie dans 6 mois, 6 mois, 8 mois..."
16:35 Comme ça a été dit, malheureusement, à part créer une insurrection,
16:38 ce que je ne souhaite pas, la réponse est en démocratie,
16:42 parce que nous croyons à la démocratie représentative,
16:45 dans les mains du gouvernement.
16:46 Et je ne vous souhaite pas, M. Reda,
16:48 si votre vision de votre circonscription et de la France
16:51 est celle que vous décrivez, de revenir devant vos électeurs,
16:54 car vous allez vous faire gifler démocratiquement
16:57 par des électeurs qui n'en peuvent plus.
16:59 "Vous savez, en France, elles font..."
17:00 Ben oui, mais c'est comme ça.
17:01 Le RIP, le référendum, l'initiative populaire,
17:05 donc on doit se regrouper quasiment 5 millions de voix.
17:09 Le Conseil constitutionnel doit encore donner son accord pour dire...
17:13 Oui, en réalité, c'est une espèce d'usine à gaz.
17:17 Malgré tout, parce que je crois que constitutionnellement,
17:20 il n'a pas le droit de porter le RIC sur une loi
17:24 qui a été votée depuis 6 mois ou depuis...
17:27 Moins d'un an.
17:28 Depuis moins d'un an, voilà, exactement ça.
17:31 Donc là, elle ne sera pas encore promulguée,
17:35 qui a été promulguée depuis moins d'un an.
17:37 Mais donc vous voyez que c'est un jeu juridique très compliqué.
17:41 Après, il faut avoir encore les 5 millions de signatures.
17:44 Donc le Conseil constitutionnel doit se prononcer sur le RIC
17:47 et se prononcer aussi pour savoir si cette loi est constitutionnelle ou pas.
17:52 Il pourrait censurer une partie de la loi.
17:54 Demain, 11e journée de mobilisation.
17:56 Les syndicats ont battu rappel sur le Pérou de Matignon.
18:01 Aujourd'hui, ce soir, place de l'Opéra,
18:03 on a vu quelques images, Force ouvrière notamment.
18:05 Mais franchement, à quoi bon ?
18:07 Le gouvernement n'a-t-il pas été sourd aux 10 précédentes journées ?
18:14 Alors qu'il est, après cette réunion,
18:16 j'en appelle à ce qu'un maximum de travailleurs et de travailleuses,
18:19 de citoyens dans ce pays, rejoignent les cortèges partout en France demain.
18:22 C'est de ça dont il s'agit.
18:24 Malgré tout, les gens ont le sentiment quand même que c'est largement plié,
18:28 sauf décision du Conseil constitutionnel.
18:30 Donc ça ne dépend plus du gouvernement.
18:32 Et beaucoup de jours de grève, ça finit par aussi peser
18:35 sur des budgets déjà compliqués.
18:37 Donc moi, j'ai le sentiment qu'à un moment,
18:40 le moteur de la manifestation, c'est quand on pense
18:42 que l'on peut obtenir quelque chose.
18:44 Sinon, on y va une fois, deux fois pour la beauté du geste.
18:47 Il peut y avoir 700 000 personnes dans la rue,
18:49 800 000, 1 million, 1,5 million, 2 millions.
18:52 Le gouvernement s'en fiche.
18:54 Et il le dit et il le répète.
18:56 Donc j'ai envie de dire à quoi presque ça sert d'aller manifester demain.
18:59 C'est la dixième mobilisation et je crois qu'on est sur une pente
19:01 extrêmement dangereuse et inquiétante pour notre pays.
19:03 Si le gouvernement reste encore borné,
19:05 je crois qu'on va droit vers des faits encore gravants.
19:08 Il y a eu une liberté au week-end dernier,
19:10 les résultats sont comme tous les week-ends,
19:12 que j'ai rencontré beaucoup, beaucoup de monde.
19:14 Et je peux vous dire que les Français sont avant tout choqués
19:16 par l'attitude de M. Mélenchon.
19:18 La France insoumise à laquelle vous vous êtes vendu
19:22 avec le Parti Socialiste.
19:24 - Non mais on s'en fout, ça, c'est pas le cas.
19:26 - Non, on s'en fout, c'est pas le cas.
19:28 - Pourquoi on a cette violence qui s'exprime
19:30 dans beaucoup de manifestations et de cortèges ?
19:34 Parce qu'il y a la gauche.
19:36 - Mais on vous parle de Laurent Percier,
19:38 il vous mentaille Mélenchon.
19:40 - Vous avez votre vérité, pardon, j'ai ma perception des choses.
19:42 Tout le week-end, on ne m'a parlé que de Mélenchon
19:44 et du bazar, et du bazar, et du bazar,
19:46 et du bazar que l'extrême gauche
19:48 et du bazar que l'extrême gauche
19:50 met à l'Assemblée nationale et met dans la rue.
19:53 - Dans le calme, sans violence,
19:55 j'en appelle à ce qu'un maximum de travailleurs et travailleuses
19:57 se mobilisent.
19:58 - C'est la faute à Mélenchon.
20:00 - C'est en partie la faute de Mélenchon,
20:02 parce que je crois qu'effectivement,
20:04 les gens sont épuisés de faire grève,
20:06 sur fond de l'inflation, comme je l'ai dit,
20:08 mais je crois aussi que les violences ont quand même
20:10 mis un stop à une mobilisation qui était importante.
20:13 Donc Mélenchon a été l'idiot utile du gouvernement,
20:16 et ensuite le gouvernement s'en est très bien servi.
20:19 En quelque sorte, c'est dommage,
20:21 parce que c'est la France qui travaille, qui va payer,
20:23 et la France qui a manifesté pour rien.
20:25 - Pour vous, ce soir, le mouvement est mort ?
20:27 - On verra demain, on verra demain,
20:29 il ne faut jamais préjuger de la suite,
20:31 mais effectivement, c'est compliqué.
20:33 Et le point de bascule, ça a été l'extrême violence,
20:36 notamment à Sainte-Sauline,
20:38 sujet qui n'avait rien à voir avec les retraites.
20:41 - Selon les chiffres qu'on a obtenus ce soir,
20:43 le service de police, justice de Seigneuse,
20:45 entre 600 et 800 000 personnes sont attendues,
20:48 selon les renseignements généraux.
20:50 380 rassemblements, quasiment, sont recensés pour demain.
20:54 500 à 1 000 000 d'éléments à risque
20:58 sont attendus également à Paris,
21:01 raison pour laquelle Gérald Darmanin
21:03 annonce le déploiement massif,
21:05 comme la précédente journée,
21:07 de 11 500 policiers et gendarmes,
21:09 dont 4 200 à Paris.
21:11 Donc, ça risque d'être tendu, Alexandre.
21:13 - Oui, on verra d'ailleurs si les violences
21:17 vont effectivement casser le mouvement.
21:19 Est-ce que si elles perduraient,
21:21 elles pourraient au contraire
21:23 créer une situation de chaos telle
21:25 que le gouvernement serait prêt à reculer ?
21:27 Je ne sais pas, il y a aussi ce scénario-là
21:29 qui est possible, mais je crois que
21:31 pour l'instant, ce n'est pas le plus probable.
21:34 On annonce des violences,
21:36 et je pense que ça va également décourager
21:38 la mobilisation des braves gens
21:40 qui viennent simplement pour manifester.
21:42 - Oui, mais sans doute que l'intersyndicale
21:44 demain annoncera d'autres journées de mobilisation,
21:46 au moins une, deux ou trois.
21:48 On a observé, c'est vrai, une baisse dans les cortèges,
21:50 une baisse de mobilisation, peut-être que
21:52 demain, ce ne sera pas le cas, on verra.
21:54 Alain Bauer, kéménologue, faisait une réflexion
21:56 intéressante ce matin sur le plateau de CNews.
21:58 - Une convergence non pas d'élus, mais une convergence des rages.
22:00 - Contestation actuelle, et finalement,
22:06 on a la suite logique du mouvement des Gilets jaunes.
22:08 C'est la même chose pour vous ?
22:10 - Ah oui, des Bonnets rouges, des Gilets jaunes
22:12 et les mouvements. Alors, ils sont multiples.
22:14 Il n'y a pas de convergence d'élus,
22:16 il y a une convergence des rages.
22:18 Les gens sont extrêmement énervés, agacés,
22:20 dans la manière dont l'État leur parle,
22:22 dans la manière dont ils parlent avec l'État.
22:24 Une situation où les élus sont de plus en plus agressés,
22:26 où n'importe quel rappel à l'ordre ou à la loi
22:28 fait l'objet d'une agressivité, voire d'une agression.
22:30 Donc, on est dans une situation aujourd'hui
22:34 où la convergence des rages existe,
22:36 et en fait, elle se cumule.
22:38 - Une rage commune qui se dirige,
22:40 et vous le notez, vraiment contre le président.
22:42 Il y a un niveau de haine contre le président Macron
22:44 qui a été rarement atteint sous la 5e.
22:46 - On a là une situation où le président a réussi
22:48 personnellement, individuellement, intimement
22:50 à susciter une agressivité
22:52 qui est personnelle,
22:54 qui est ciblée sur son nom
22:56 et pas seulement sur sa fonction.
22:58 Et ça, c'est suffisamment inédit
23:00 et rare pour amener des démonstrations
23:02 de haine contre lui,
23:04 d'expressions très louissaises,
23:06 de décapitations qui sont extrêmement inquiétantes
23:08 dans la manière dont on peut discuter
23:10 de la politique d'un président
23:12 et pas seulement de savoir
23:14 s'il faut ou pas lui couper la tête,
23:16 ce qui déborde très largement,
23:18 y compris de ce qu'on avait pu entendre
23:20 dans ses immédiats prédécesseurs.
23:22 - Emmanuel Macron a réussi à cristalliser
23:24 la violence sur sa personne.
23:26 C'est pas le gouvernement qui...
23:28 - Oui, dès le début, avec des petites phrases
23:30 comme "ceux qui réussissent
23:32 et ceux qui sont rien",
23:34 il avait déjà l'image de quelqu'un
23:36 qui était dans l'incompréhension
23:38 des classes populaires,
23:40 c'était le président de la Start-up Nation.
23:42 Et il a aggravé ça
23:46 par son attitude.
23:48 En réalité, une accumulation de petites phrases
23:50 et un refus de tenir compte
23:52 des corps intermédiaires.
23:54 Donc c'est tout à fait vrai
23:56 que je pense que ça dépasse
23:58 l'enjeu des retraites et qu'il y a
24:00 une cristallisation de la colère autour d'Emmanuel Macron.
24:02 Ce qui est vrai aussi, c'est que là,
24:04 on a un public plutôt de gauche,
24:06 plutôt qui vient de la fonction publique
24:08 en majorité, mais qui l'est soutenu.
24:10 Donc c'est pas les mêmes manifestants
24:12 que les Gilets jaunes, mais comme les Gilets jaunes,
24:14 il est soutenu par une part très importante
24:16 de la population. Donc je pense que les classes moyennes
24:18 et populaires instrumentalisent ce type
24:20 de mouvements, pour dire aussi
24:22 leur ras-le-bol en les soutenant
24:24 quand bien même
24:26 c'est des mouvements qui n'ont pas forcément
24:28 les mêmes intérêts ou la même culture politique
24:30 que toutes les classes moyennes et populaires.
24:32 Il y a un sondage intéressant qui a été publié ce soir.
24:34 Si aujourd'hui se déroulait un deuxième tour
24:36 de la présidentielle, Marine Le Pen
24:38 serait devant Emmanuel Macron.
24:40 Oui, à 55%.
24:42 Bon, après,
24:44 c'est toujours compliqué ce type de...
24:46 C'est toujours compliqué ce type de
24:48 sondage, d'autant plus qu'à priori,
24:50 s'il respecte la Constitution, Emmanuel Macron
24:52 ne sera pas lui-même candidat.
24:54 Mais on voit, oui, à qui profite
24:56 cette situation.
24:58 Et effectivement, ce ne sont donc pas
25:00 la gauche, c'est pas Jean-Luc Mélenchon
25:02 qui baisse plutôt, même au premier tour.
25:04 Mais les classes populaires se reconnaissent
25:06 davantage, effectivement, dans Marine Le Pen
25:08 qui a bien joué avec pas mal de sobriété
25:10 cette crise, mais en étant inflexible
25:12 sur la question des 64 ans.
25:14 Demain, on l'a dit dans la
25:16 manifestation parisienne, on craint
25:18 500 à 1 millier de casseurs.
25:20 4200 policiers mobilisés dans la
25:22 capitale. Et la brave M, bien sûr,
25:24 qui sera très observée, la brave M
25:26 avec ses motos, qui fait polémique,
25:28 dont Jean-Luc Mélenchon veut la dissolution.
25:30 Ce matin, Gérald Darmanin a été auditionné
25:32 à l'Assemblée et au Sénat sur la politique
25:34 générale de maintien de l'ordre, et il a défendu
25:36 ses hommes.
25:38 [Bruit de bruits de foule]
25:40 [Bruit de bruits de foule]
25:42 [Bruit de bruits de foule]
25:44 [Bruit de bruits de foule]
25:46 [Bruit de bruits de foule]
25:48 [Bruit de bruits de foule]
25:50 [Bruit de bruits de foule]
25:52 Quand on veut dissoudre la brave M, c'est un peu étonnant
25:54 parce que ça n'existe pas, c'est pas une unité, la brave M.
25:56 C'est quoi la brave M ? C'est quoi la brave M ?
25:58 C'est des personnes
26:00 qui sont des compagnies d'intervention,
26:02 donc évidemment formées
26:04 au maintien de l'ordre,
26:06 j'ai vu fleurir le fait qu'ils n'étaient pas formés
26:08 au maintien de l'ordre, ils sont évidemment formés
26:10 au maintien de l'ordre. Il se trouve qu'aujourd'hui, on a un outil
26:12 qui est mal carré parce que pendant des mois
26:14 et des années, on a réduit les effectifs
26:16 des gendarmes spécialisés et des policiers spécialisés
26:18 et des CRS du maintien de l'ordre
26:20 et qu'on a compensé les trous et les brèches
26:22 comptables qui ont été créées par l'État
26:24 lui-même par n'importe quoi,
26:26 n'importe comment à la va-vite.
26:28 Les manifestations de gilets jaunes, c'était des novices
26:30 du maintien de l'ordre, c'était des novices
26:32 de la manifestation contre des amateurs du maintien de l'ordre.
26:34 La victoire du maintien de l'ordre,
26:36 j'ose dire de l'ordre républicain,
26:38 c'est comment on va très vite, aussi vite,
26:40 voire plus vite que les personnes
26:42 qui ont décidé
26:44 de se décomposer
26:46 en petits groupes à travers Paris,
26:48 mettre des feux ici,
26:50 attaquer des bâtiments là.
26:52 À chaque fois qu'il y a une violence
26:54 qui peut paraître illégitime dans un milieu
26:56 de violence légitime, quand on charge...
26:58 Il faut le rappeler ça. Oui, à chaque fois,
27:00 il y a une enquête et une enquête de l'IGPN
27:02 et de l'IGGN. Les policiers
27:04 sont le corps le plus contrôlé
27:06 de la fonction publique, le plus contrôlé.
27:08 J'en ai sanctionné 111 en 2021
27:10 et une centaine en 2022,
27:12 soit 250 000 policiers
27:14 et gendarmes. Les policiers et gendarmes
27:16 ne font que répliquer à des personnes qui sont violentes.
27:18 Ce n'est jamais eux qui,
27:20 en premier, iraient dans les rues
27:22 et à Sainte-Soline, trouveraient
27:24 des personnes dans un champ et les attaqueraient.
27:26 Bientôt, ça va être de la faute de la police
27:28 si des activistes d'extrême-gauche
27:30 sont violents. Mais est-ce que
27:32 vous vous rendez compte
27:34 de l'état mental de nos policiers
27:36 dans notre pays ?
27:38 Je me souviens bien du chiffre qu'a donné ce matin Gérald Darmanin.
27:40 Les policiers représentent
27:42 5 % des fonctionnaires
27:44 et c'est 55 %
27:46 des enquêtes administratives
27:48 qui sont ouvertes qui les concernent.
27:50 Oui, mais ça montre tout simplement que c'est
27:52 le corps le plus contrôlé, en fait.
27:54 Donc, il y a...
27:56 En réalité, la République est assez
27:58 impitoyable pour les policiers qui commettent
28:00 des bavures. Donc, je pense
28:02 qu'il n'y a pas de sujet. Ceux qui parlent de violence
28:04 policière et de violence
28:06 systémique s'égarent et encouragent
28:08 justement la violence de minoritaires.
28:10 Il y a un mélange qui est fait entre
28:12 la Brave M et les
28:14 Voltigeurs de Charles Pascual, à l'origine de
28:16 l'amende Malik Poussékine.
28:18 On veut réveiller ça.
28:20 C'est une instrumentalisation politique.
28:22 Une pétition avait été lancée
28:24 demandant la dissolution de la Brave M.
28:26 Elle a été classée
28:28 il y a quelques heures par la Commission des Lois de l'Assemblée
28:30 La France Insoumise.
28:32 Qui soutenait
28:34 évidemment cette
28:36 pétition, est venue s'exprimer
28:38 sa colère
28:40 à Paris devant l'hôtel
28:42 de Ville. Voilà.
28:44 On est équilibrés, on dit tout ce qui se passe, mais c'est vrai
28:46 que la Brave M pose
28:48 question à Jean-Luc Mélenchon.
28:50 Il l'a dit...
28:52 - Oui, mais c'est pas seulement ça. Jean-Luc Mélenchon, ça fait
28:54 20 ans qu'il mène une campagne
28:56 contre la police. La Brave M,
28:58 c'est un élément supplémentaire.
29:00 Mais la police tue.
29:02 Il l'avait dit
29:04 durant la campagne électorale, on le rappelle.
29:06 - Il y a le discours de Gérald Darmanin
29:08 qu'on a écouté. Je voulais qu'on écoute
29:10 l'autre côté, le témoignage d'une femme de policier
29:12 qui était aujourd'hui sur CNews. Le discours sur
29:14 l'engagement des policiers, sur les missions, sur le travail,
29:16 sur la protection des Français
29:18 et de ceux qui veulent manifester. Très bien,
29:20 Gérald Darmanin, mais vous allez entendre
29:22 que l'épouse d'un policier ou d'un gendarme,
29:24 c'est pas tout à fait la même perception.
29:26 - Il y a 32 000 manifestations par an
29:31 en France. Très peu dégénèrent.
29:33 Donc en fait, on va se focaliser
29:35 sur ce qui se passe en ce moment. Ce sont des
29:37 manifestations qui sont à haut risque
29:39 avec des individus
29:41 provenant de groupuscules violents
29:43 qui sont attendus.
29:45 Donc là, c'est des mobilisations qui sont extrêmement
29:47 longues. Les CRS avaient été
29:49 engagées plus de 24 heures et des gendarmes mobiles,
29:51 plus de 30 heures. Et ça, ça a été
29:53 complètement assumé par Gérald Darmanin
29:55 sans sourciller un seul instant.
29:57 Imaginez-vous l'engagement
29:59 que ça demande
30:01 pour les forces de l'ordre, mais également pour leur
30:03 famille, parce que c'est 24 heures sans information,
30:05 c'est 24 heures sans
30:07 nouvelles de notre compagnon ou de notre
30:09 compagne, et avec des images
30:11 sur les chaînes d'information en continu
30:13 qui sont des CRS, des
30:15 gendarmes mobiles, blessés
30:17 et parfois traînés par leurs collègues,
30:19 tellement le choc est intense.
30:21 Donc ce sont des rythmes
30:23 tellement éreintants
30:25 et une angoisse
30:27 perpétuelle pour les familles, évidemment.
30:29 Et des milliers d'heures
30:31 supplémentaires qui n'ont pas payé
30:33 une énorme, énorme fatigue.
30:35 Ça, c'est vrai. Et Gérald Darmanin
30:37 a encore soulié ce matin.
30:39 Il ne faut pas oublier que les policiers sont des gens
30:41 modestes. D'ailleurs, beaucoup
30:43 étaient contre cette réforme des retraites.
30:45 Donc en faire le bras armé de l'État,
30:47 je pense que c'est exagéré.
30:49 Gérald Darmanin disait "ce sont des fils d'ouvriers".
30:51 Bon, on marque une pause parce que c'est le rappel des titres.
30:53 21h30, ensuite, on parle de ça.
30:55 À tout de suite.
30:57 Environ 20% des
31:01 enseignants du primaire seront en grève demain.
31:03 C'est la prévision aujourd'hui du premier
31:05 syndicat dans les écoles maternelles et élémentaires.
31:07 Une estimation plus faible
31:09 que celle de la précédente journée de mobilisation.
31:11 Le 28 mars, elle était
31:13 de 30%. Le Parquet
31:15 de Paris a ouvert une enquête visant la
31:17 RATP. Une plainte a été déposée il y a
31:19 deux ans par l'association Respir.
31:21 Elle accuse la régie de tromperie
31:23 et blessures involontaires en raison d'une qualité
31:25 de l'air dégradée dans les couloirs
31:27 du métro. Une plainte
31:29 collective a été déposée par près de 900
31:31 supporters de Liverpool. Ils se disent
31:33 victimes de blessures causées autour du
31:35 Stade de France lors de la finale de la Ligue des
31:37 Champions en mai dernier. La plainte
31:39 vise l'UEFA. L'instance européenne
31:41 a été désignée en février par un rapport indépendant
31:43 comme la principale responsable
31:45 dans les incidents.
31:48 La célébrité est-elle difficile
31:50 à gérer ? Réponse de Marlène Chappat. Je ne vais pas
31:52 me plaindre de la célébrité. Elle permet avant toute chose
31:54 d'être un porte-voix pour passer des
31:56 messages et c'est ça qui m'importe.
31:58 Voilà grosso modo.
31:59 Oui, elle aura tort de dire le contraire
32:01 quand elle passe son Playboy.
32:03 Personne ne l'obligeait à faire
32:05 la couverture de Playboy.
32:06 Non, mais tout le monde en parle. Donc Marlène Chappat
32:08 dans Playboy, c'est dans quelques heures, dans
32:10 tous vos kiosques. L'éditeur de la revue était
32:12 ce soir chez Pascal Praud pour parler des
32:14 dessous, non pas de Marlène Chappat, mais de
32:16 cet entretien.
32:18 Entretien qui a fait grincer des dents, celle
32:20 d'Elisabeth Borne.
32:22 L'objet,
32:26 l'objet du scandale. Playboy.
32:28 Posé dans Playboy, on imagine
32:30 que c'est plus
32:32 coquin et ça ne l'est pas. Donc
32:34 Marlène Chappat, on va enlever même le
32:36 bandeau pour mieux voir encore
32:38 ses photos. Ses photos en
32:40 exclusivité.
32:42 Donc voilà, c'est toute une série de
32:44 photos. Mais qui a eu l'idée ?
32:46 Il fallait trouver, étonner effectivement
32:48 nos lecteurs, donc trouver
32:50 des personnes qui pourraient être intéressantes
32:52 dans Playboy.
32:54 J'ai commencé par demander
32:56 un interview à Roselyne Bachelot
32:58 qui a trouvé utile de
33:00 refuser. Elle ne s'en souvient plus,
33:02 mais bon, j'ai retrouvé un échange de mail.
33:04 Elle a dit non. Après, on s'est dit, bon,
33:06 qui pourrait être Playboy compatible dans
33:08 la classe politique ? Et là,
33:10 il n'y avait qu'une seule personne qui pouvait
33:12 le faire pour deux raisons. Parce qu'elle a des choses
33:14 à dire par rapport au féminisme
33:16 et parce qu'elle est good looking,
33:18 c'est-à-dire jolie. Et c'était
33:20 Marlène Chappat. - À mes yeux, défendre
33:22 les droits des femmes dans
33:24 Playboy reviendra à lutter
33:26 contre l'antisémitisme en accordant
33:28 un entretien à Rivarol.
33:30 - C'est pas très aimable.
33:32 - Je rappelle qu'elle est ministre
33:34 de l'égalité femmes-hommes. - Non, mais elle est ministre, je ne sais pas de quoi elle parle.
33:36 - Madame Romme. - Oui, ben, Madame Romme
33:38 ferait mieux d'aller regarder à quoi
33:40 ressemble Playboy plutôt que de parler
33:42 de quelque chose qu'elle ne connaît pas.
33:44 Elle aurait vu que ça a changé, que c'est devenu
33:46 un MOOC intello. C'est plus du tout
33:48 un journal de fesses.
33:50 Et effectivement... - Ça a toujours été un peu
33:52 chic. Ça a toujours Playboy été...
33:54 En fait, c'était un
33:56 prétexte, les interviews un peu chics,
33:58 comme vous dites, ou les papiers un peu chics.
34:00 Parce qu'on avait dit 15 ans, 20 ans, à l'époque,
34:02 on voyait assez peu de femmes nues.
34:04 Ça existait moins. - Alors j'ai trouvé
34:06 effectivement la petite phrase coquine.
34:08 - On est-on avec un peu d'amour entre adultes
34:10 consentants ? Posez-vous la question.
34:12 Elle répond "Oui, il faut être deux".
34:14 Alors vous, évidemment, d'une manière très subtile,
34:16 vous dites "Au moins". Bon.
34:18 Et elle répond "Oui, on ne va pas
34:20 s'interdire les plans à trois".
34:22 - On n'imagine pas le général de Gaulle,
34:24 la fameuse référence, dire "Oui, on ne s'interdit pas
34:26 les plans à trois". - Non, on n'est plus à la même époque.
34:28 - On n'est pas non plus dans un pays gouverné par des talibans.
34:30 On peut quand même aussi se permettre...
34:32 - D'accord, mais quand vous êtes parent,
34:34 vous pouvez peut-être dire au nom de mes enfants,
34:36 "Pas comme ça, ils disent dans les médias
34:38 qu'ils font des magazines". - Oui, non.
34:40 - Vous avez choqué Véronique.
34:42 - Ils le verront.
34:44 - Ils le verront, mais même dès demain
34:46 dans la cour du lycée. "Ah, ta mère,
34:48 elle a mis les plans à trois". Enfin, franchement,
34:50 il y a les manques du gouvernement. Franchement.
34:52 Je suis désolée.
34:54 - Ça vaut combien, Playboy ?
34:56 - Ça ne vaut que 15 euros.
34:58 - Ah, c'est pas donné, quand même. - Mais vous avez 300 pages.
35:00 - Oui. - Au kilo.
35:02 - C'est pas donné, quand même.
35:04 Donc, c'est plus un...
35:06 livre de fesses, comme il a dit.
35:08 C'est un mouk intellectuel.
35:10 - Oui, je suis en train de le feuilleter.
35:12 Il y a quand même quelques photos de charme.
35:14 Mais c'est vrai qu'il y a des textes.
35:16 Il y a même Yvon Rioufol, j'ai découvert ça.
35:18 - Et Yves Tréhard aussi. - Et Yves Tréhard.
35:20 - C'est un mélange...
35:22 - C'est un mélange assez baroque.
35:24 Ceux-ci, étant dit, ils ne sont pas ministres,
35:26 si vous voulez. Et vous vous avez dit
35:28 tout à l'heure, ça permet de faire parler
35:30 de soi. Et effectivement, je crois que
35:32 ce qu'il n'y a pas est vraiment une héroïne
35:34 warholienne. Elle a son quart d'heure de célébrité.
35:36 Maintenant, qu'est-ce qui va en rester ?
35:38 Je ne suis pas sûr qu'elle va servir la cause
35:40 des femmes. Donc, je ne suis pas pudimon,
35:42 surtout qu'elle ne montre pas grand-chose.
35:44 Je ne suis pas sûr, d'ailleurs, que les lecteurs
35:46 de Playboy s'attendaient forcément à ça
35:48 en une de leurs magazines.
35:50 - Je ne sais pas. Je ne sais pas les terminer.
35:52 - Mais par contre, est-ce qu'elle fait avancer sa cause ?
35:54 Est-ce qu'elle est dans son rôle de ministre ? Je ne crois pas non plus.
35:56 - En tout cas, ils ont réussi un joli coup de com'.
35:58 Le problème de tout ça,
36:00 c'est qu'il faut qu'elle fasse la couverture de Playboy.
36:02 C'est le timing. C'est le moment.
36:04 - Oui, en plus, la déconnexion.
36:06 Un mélange de stratégie de diversion.
36:08 - Et les syndicats qui sont dans un bras de fer insoluble.
36:10 On a une communication
36:12 qui est un peu baroque.
36:14 - Qui est baroque. On a l'impression...
36:16 - Warholienne. - Oui, warholienne. Et que le gouvernement s'amuse
36:18 pendant que la France est au bord
36:20 de la crise de nerfs.
36:22 - À suivre. Dans un instant, on se retrouve.
36:24 Eric Zemmour sur CNews. Question.
36:26 Est-il son pire ennemi pour faire la promotion
36:28 de ses idées ? Vous l'entendrez dans un instant.
36:30 A tout de suite.
36:32 - Je me demande si aujourd'hui,
36:34 le principal
36:36 écueil de vos idées, c'est pas vous.
36:38 Donc, ils aimeraient qu'un autre prenne vos idées.
36:40 - Ça fait 30 ans que je l'attends.
36:42 Même si le Dalai Lama ou le pape
36:44 disaient la même chose que moi,
36:46 ils seraient immédiatement diabolisés.
36:48 - La suite du Meilleur
36:50 de l'Info ce matin.
36:52 Eric Zemmour a été l'invité de Pascal Praud.
36:54 Eric Zemmour a déjà beaucoup parlé de son livre dans les médias.
36:56 Alors, Pascal Praud a essayé de l'interviewer
36:58 de manière un peu différente
37:00 sur des sujets qu'il n'avait peut-être pas abordés.
37:02 Ils ont d'abord retenu cette séquence
37:04 où il est interrogé par l'un de ses meilleurs amis,
37:06 Eric Nelot, qui était également ce matin sur le plateau.
37:08 - Vous le définiriez comment politiquement ?
37:14 - Eric Zemmour, c'est
37:16 un droitier
37:18 existentialiste.
37:20 Il essaie
37:22 d'occuper un espace
37:24 qui est trop restreint, on l'a vu pour son résultat final.
37:26 C'est la question que vous avez posée.
37:28 Entre ceux qui s'angoissent pour la fin du mois,
37:30 tout ce qui est de l'inflation, ceux qui s'angoissent pour la fin du monde,
37:32 c'est l'écologie. Toi, tu t'angoisses pour la fin
37:34 de la France. Or, les derniers événements
37:36 ne vont pas dans ton sens parce que les gens s'angoissent
37:38 de plus en plus pour la fin du mois et de plus en plus pour la fin du monde.
37:40 Donc, je te pose la question.
37:42 Là, c'est un livre charnière entre une première aventure présidentielle,
37:44 la possibilité d'une deuxième.
37:46 Est-ce que, par rapport à tes idées,
37:48 le combat que tu veux porter,
37:50 tu n'es pas plus efficace dans une démarche
37:52 gramscienne, de chroniqueur politique ?
37:54 Gramsci,
37:56 un penseur communiste qui disait que d'abord,
37:58 il y a la lutte culturelle.
38:00 J'ai, pendant 20 ans,
38:02 mené le combat à Gramsci.
38:04 Et je crois, avec un certain succès.
38:06 J'ai de bonnes audiences,
38:08 je vendais beaucoup de livres,
38:10 j'étais de plus en plus connu.
38:12 Tout ça a plutôt bien marché
38:14 en ce qui me concerne.
38:16 J'ai défendu toujours les mêmes idées.
38:18 Est-ce que ça a arrêté
38:20 un seul migrant ?
38:22 Est-ce que ça a arrêté
38:24 un seul meurtre
38:26 de Français ?
38:28 Est-ce que ça a arrêté,
38:30 à un seul instant,
38:32 l'islamisation croissante du pays ?
38:34 Est-ce que même, sur d'autres plans,
38:36 est-ce que ça a empêché
38:38 la PMA pour toutes,
38:40 etc., tous les combats que j'ai menés ?
38:42 Non.
38:44 Donc, je me suis dit qu'il fallait aller au-delà
38:46 de ce combat culturel, parce que le combat culturel
38:48 était utile, je te dis, je le continue,
38:50 mais il n'est pas suffisant.
38:52 Deuxième extrait, ça concerne directement
38:56 la personnalité d'Éric Zemmour
38:58 et la question de Pascal Praud.
39:00 Au fond, est-ce qu'il est le meilleur messager
39:02 pour ses idées, ou au contraire,
39:04 son meilleur ennemi ?
39:06 Moi, j'ai le sentiment que les idées
39:10 que vous avez
39:12 effectivement développées
39:14 ont infusé dans la société française,
39:16 et que beaucoup de gens, effectivement,
39:18 partagent vos idées.
39:20 Mais j'ai l'impression, en même temps, paradoxalement,
39:22 qu'ils aimeraient que ces idées soient portées
39:24 par quelqu'un de plus lisse.
39:26 C'est-à-dire, c'est un paradoxe.
39:28 C'est-à-dire qu'ils voudraient un gant de velours,
39:30 comme on dit, une main de fer
39:32 dans un gant de velours. Et je me demande
39:34 si, aujourd'hui,
39:36 le principal écueil de vos idées,
39:38 c'est pas vous, personnellement.
39:40 Parce qu'ils se disent, si on le met au plus haut niveau,
39:42 pardonnez-moi,
39:44 ça va pas être possible. Donc, ils aimeraient qu'un autre
39:46 prenne vos idées,
39:48 Edouard Philippe, pourquoi pas, soit très doux
39:50 dans la forme et très dur sur le fond.
39:52 Je vais vous répondre.
39:54 Qu'il le fasse.
39:56 Ça fait 30 ans que je l'attends.
39:58 Ça fait 30 ans que je me retiens de me lancer
40:00 en politique. Il y en a pas un
40:02 qui a osé. Et vous savez pourquoi
40:04 il y en a pas un qui a osé ? Je vais vous dire pourquoi.
40:06 Et ça sera votre dernier mot.
40:08 C'est parce que, contrairement à ce que vous croyez,
40:10 c'est pas moi qui suis en cause.
40:12 Ça, c'est le psychologisme habituel des médias
40:14 pour, justement, délégitimer les idées.
40:16 En vérité, ce sont les idées que je porte.
40:18 Même, je le dis dans le livre,
40:20 même si le Dalai Lama ou le pape
40:22 disaient la même chose que moi, ils seraient immédiatement
40:24 diabolisés.
40:26 Ça, c'est une phrase intéressante.
40:28 Eric Zemmour, Bon punchline, il est persuadé
40:30 que,
40:32 quel que soit le messager,
40:34 ce sont ses idées qui sont
40:36 visées.
40:38 En partie vraie,
40:40 Marine Le Pen a un style plus lisse qu'Eric Zemmour.
40:42 Et même si
40:44 aujourd'hui, les sondages la portent en tête,
40:46 elle continue à être diabolisée
40:48 par une partie des médias,
40:50 par exemple, dans le service
40:52 public.
40:54 C'est pas faux.
40:56 Maintenant, moi, je pense
40:58 malgré tout qu'il aurait
41:00 pu s'épargner
41:02 certaines polémiques inutiles
41:04 qui ont, justement, brouillé
41:06 le fond, être peut-être
41:08 plus subtil sur la forme
41:10 Eric Zemmour et peut-être conserver une forme
41:12 d'originalité. C'était quelqu'un qui avait,
41:14 malgré tout, on l'oublie,
41:16 mais un pied gauche, c'était un souverainiste
41:18 proche de Philippe Séguin, il avait
41:20 fait la campagne de Jean-Pierre Chevènement.
41:22 Bon, là, il défend la retraite à 64 ans.
41:24 Je vois un programme, finalement,
41:26 libéral conservateur,
41:28 assez classique, hormis la question
41:30 de l'immigration. Mais la question de l'immigration,
41:32 le Rassemblement national,
41:34 contrairement à ce qu'il dit, est une question
41:36 qu'il porte depuis longtemps.
41:38 En réalité, donc,
41:40 Eric Zemmour n'a pas été le seul,
41:42 même s'il a pris sa part, très largement,
41:44 à porter cette question-là
41:46 dans le débat public. C'est vrai, mais dans le débat public,
41:48 il a porté des nouveautés. Il a été le premier
41:50 à remettre des sujets sur la table,
41:52 même sur le permis de conduire, la fin du permis
41:54 à point, par exemple. Il a agité, en fait,
41:56 les choses avant l'iso. Oui, il a un talent
41:58 d'agitateur, il a été un...
42:00 sur le plan journalistique, il a effectivement
42:02 mené le combat culturel
42:04 avec force, brisé
42:06 le mur médiatique, je dirais,
42:08 du déni, presque à lui
42:10 tout seul. Il faut lui rendre hommage
42:12 là-dessus.
42:14 Maintenant, est-ce qu'il est le mieux placé
42:16 pour transformer l'essai ? J'ai l'impression
42:18 qu'il avait sans doute une brèche
42:20 à la présidentielle
42:22 et qu'il ne l'a pas
42:24 saisi, et qu'aujourd'hui, il n'a plus l'espace
42:26 politique
42:28 pour cela. Bon, ça veut dire que
42:30 c'est terminé, il a laissé passer son tour.
42:32 Il peut être un aiguillon,
42:34 il peut se mettre au service
42:36 d'autres formations,
42:38 mais lui seul,
42:40 je trouve que son discours
42:42 justement aujourd'hui est un peu trop
42:44 centré sur lui-même.
42:46 Son livre est centré sur lui-même et
42:48 je trouve qu'il devrait parler davantage des Français.
42:50 Sans doute la fin d'un chapitre, d'une thérapie.
42:52 Sans doute la fin d'un chapitre.
42:54 Je voulais qu'on termine cette émission en prenant
42:56 des nouvelles de Florent Pagny qui vient d'annoncer
42:58 qu'il va attaquer sa troisième chimio, mais cet homme
43:00 qui fait la promotion lui aussi de son autobiographie
43:02 en même temps, et je trouve
43:04 absolument admirable dans sa manière de parler
43:06 de sa maladie, de la combattre, et puis
43:08 de positiver, de positiver, chaque jour.
43:10 Vous allez l'entendre.
43:13 Je vais plutôt très bien.
43:15 Vous avez l'air en pleine forme.
43:16 Oui, mais je suis en forme.
43:17 Vous êtes beau, rayonnant.
43:18 Merci.
43:19 Non mais c'est vrai.
43:20 Oui, oui, mais je suis bien coiffé,
43:22 donc moi c'est ma coupe préférée.
43:24 Honnêtement, quand il n'y a plus de cheveux,
43:26 c'est tellement plus pratique, il faut toujours voir le bon côté
43:28 des choses et c'est vrai que
43:30 bon, j'arrive à faire ça
43:32 et à voir la pêche, j'arrive à chanter,
43:34 j'arrive à m'exprimer
43:36 et à vivre avec plaisir cette aventure
43:38 assez particulière pour moi.
43:40 Moi je suis plus habitué à une sortie de disque.
43:42 Quel beau message pour tous les gens
43:44 qui souffrent de cancer.
43:46 Je trouve que de le voir comme ça,
43:48 avec cette énergie, ce sourire,
43:50 cet optimisme et tout,
43:52 c'est très fort pour tous les gens qui souffrent
43:54 de ces maladies, je trouve déjà.
43:55 J'ai l'information, j'ai une tumeur de 4 cm
43:57 et il va falloir faire quelque chose
43:59 très vite et oui,
44:01 entre cette information et le lendemain matin
44:03 où je fais un PET scan, où là,
44:05 on va voir précisément, on a des images
44:07 précises, là tu commences
44:09 à comprendre et tu te dis bon, ok,
44:11 vous avez en effet un problème, mais vous n'en avez qu'un.
44:13 Première bonne nouvelle.
44:15 Et en plus, elle n'est pas si vieille que ça.
44:17 Vous êtes au degré 1.
44:19 Deuxième bonne nouvelle.
44:21 Tout le monde pourrait aller en prévention,
44:23 faire ce qu'on appelle un PET scan,
44:25 ça coûte assez cher.
44:27 La meilleure des préventions c'est déjà d'arrêter de fumer.
44:29 Oui.
44:31 Non mais pour parler de prévention.
44:33 La dernière chose, c'est que juin, juillet,
44:35 il va rechanter, c'est ce qu'il annonce.
44:37 Ça veut dire qu'il a du coffre et de la voix.
44:39 Mais j'assure, juin, je suis dedans
44:41 et juillet, j'envoie
44:43 et je me prouve que
44:45 ça marche.
44:47 Le nom de son autobiographie,
44:49 Pagny par Florent,
44:51 c'est chez Faggart et vous l'avez entendu,
44:53 il sera sur scène
44:55 en juin prochain, c'est lui qui a choisi
44:57 cette photo, il fume évidemment,
44:59 pied de nez à son pire ennemi.
45:01 Toujours été bon en pied de nez,
45:03 de presse qui roule à la liberté
45:05 de penser, extrêmement sympathique,
45:07 bon chanteur et très courageux.
45:09 Voilà, Pagny par Florent,
45:11 super courageux, évidemment,
45:13 on a cessé de le dire.
45:15 Merci beaucoup.
45:17 Si vous avez rien à faire demain, si c'est Manif,
45:19 si vous êtes en télétravail, allez voir
45:21 Les Trois Mousquetaires.
45:23 J'ai vu Les Trois Mousquetaires, déjà, très bon film.
45:25 Sinon, on se retrouve demain.
45:27 Tradition française avec l'efficacité américaine.
45:29 On prouve qu'on peut faire aussi
45:31 du grand spectacle en France, c'est une bonne nouvelle.
45:33 C'est vrai, vous avez raison.
45:35 J'ai rien à ajouter, vous avez tout dit.
45:37 Merci beaucoup.
45:39 Dans un instant, évidemment, vous avez rendez-vous
45:41 avec Soir Info.
45:43 Ce soir, c'est présenté par Vincent Ferrandège.
45:45 Merci à Adrien Fontenot, merci à Valérie Acna.
45:47 Et puis demain soir, on va rester avec nous
45:49 toute la journée, d'ailleurs, sur C News,
45:51 à partir de la matinale.
45:53 Une journée spéciale, mobilisation aux retraites.
45:55 On sera là, évidemment, demain soir.
45:57 Bye bye.
45:59 ...