• il y a 6 mois
Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo

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Transcription
00:00 Bonsoir, bonsoir à tous, merci d'être avec nous pour le meilleur de l'info, premier numéro de la semaine avec ce soir
00:06 Tatiana Renard-Barzac, bonsoir, Yoann Uzay, bonsoir et Pierre Gentillet, avocat, ça me fait plaisir que vous soyez là ce soir pour
00:13 donner votre regard de droit, d'avocat sur l'actualité parfois
00:18 pas mal de questions qui se posent, est-ce qu'on a le droit de tout faire, est-ce qu'on a le droit et ça va être notre
00:23 premier sujet de tout dire à la télé à 21h même quand on est un petit parti
00:27 et qu'on s'appelle Free Palestine, on va commencer d'ailleurs par ça en diffusant un extrait d'un vidéoclip de campagne pour les européennes
00:33 alors vous savez que c'est visé par l'Arkom, c'est ça Yoann ? Naturellement, bien sûr. Voilà donc Free Palestine fait partie des 30 ministres, c'est ça ?
00:41 Clip diffusé samedi juste avant 21h devant des millions de personnes et ce parti a eu une heure de très très grande écoute parce que
00:48 le samedi sur France 2 il y a du monde, défend le Hamas,
00:51 demande qu'il soit rayé de la carte des mouvements terroristes et tout ça sans opposition puisque c'est un clip de campagne donc encore une fois visé
00:58 par l'Arkom.
01:00 Il est temps d'engager des sanctions diplomatiques contre Israël.
01:04 Interdiction de vente d'armes et embargo sur les produits israéliens. Poursuite pour crimes de guerre de tous les franco-israéliens engagés à Gaza.
01:10 Reconnaissance de l'état palestinien par la France et parce que la résistance est un droit. Il faut retirer le Hamas et les mouvements palestiniens
01:17 de la liste des organisations terroristes de l'Union Européenne.
01:20 Donc il faut retirer le Hamas de la liste des mouvements terroristes.
01:26 Est-ce qu'on a le droit de dire ça à 21h
01:29 sur le service public ? On a le droit d'avoir cette opinion comme on a le droit de la contester.
01:33 C'est une évidence.
01:35 On a le droit de le dire. Ce qu'on n'a pas le droit effectivement de prononcer c'est des propos qui incitent à la haine et qui seraient
01:41 qualifiés comme tels
01:42 devant un juge. Ensuite si vous voulez le problème du service public ici c'est qu'entre guillemets
01:47 je mets de côté quelques... Il est diffuseur.
01:50 Il y a 24 listes qui se présentent pour les élections européennes. Il y a plus que ça.
01:56 C'était en 2019. Elles ont toutes le droit, principe d'égalité, à avoir effectivement ce clip qui est diffusé.
02:04 Après si derrière il y a des propos qui incitent à la haine,
02:07 il y a tout à fait la possibilité d'engager des poursuites.
02:10 Ce qui pose problème c'est que d'abord c'est une liste islamiste qui donc par définition ne partage rien
02:17 des valeurs que nous sommes censés avoir en commun dans ce pays démocratique
02:20 et qui montre me semble-t-il quand même l'influence grandissante qu'ont ces islamistes et les frères musulmans en France. Parce qu'en réalité
02:27 c'est cela qui est derrière. C'est l'idéologie
02:31 salafiste, frériste et l'idéologie...
02:35 Je mesure mes mots.
02:38 L'idéologie du Hamas quand même. Parce que quand on défend le Hamas et qu'on souhaite qu'il soit retiré de la liste des
02:44 terroristes, est-ce qu'on n'est pas loin de l'apologie du terrorisme ?
02:47 Finalement si vous ne reconnaissez pas le Hamas comme terroriste, vous considérez que c'est autre chose,
02:53 sans doute des résistants. Et lorsque vous dites que le Hamas est un parti de résistants, on peut vous poursuivre par l'apologie du terrorisme.
03:01 Ce qui pose question quand même c'est que c'est une coalition de différents partis dans différents pays.
03:07 On a cette liste en France mais elle existe aussi du coup sous la même bannière en Espagne, en Belgique, au Pays-Bas,
03:12 en Suède, dans différents pays. Et ce que je trouve un peu effrayant, au-delà évidemment des propositions qui sont assez
03:19 terrifiantes me semble-t-il, pour la plupart d'entre elles. Parce que en réalité
03:24 c'est ça qui compte. C'est-à-dire qu'il noie ça soit après des propositions sur l'écologie, etc.
03:29 Mais en fait ce qui reste c'est ces propositions absolument terrifiantes. Et surtout il faut quand même rappeler que c'est l'union des démocrates
03:34 musulmans français qui a été créée en 2012, qui s'est déjà présentée.
03:39 Le législatif notamment. Et qui compte. Et en fait c'est ça leur but suprême.
03:42 En fait la réalité c'est que leur but c'est quoi ? C'est les municipales. Et c'est d'obtenir des villes lors des prochaines
03:47 municipales. C'est ça qu'ils ont en ligne de mire. Et donc c'est vrai que quand on lit leur programme, je l'ai lu attentivement,
03:51 c'est vrai que c'est assez effrayant parce que en fait...
03:54 - C'est quoi la place de l'Europe ?
03:56 La place de l'Europe c'est quoi là-dedans ? Parce que je rappelle que ce sont des élections européennes.
03:59 - C'est une Europe sanction. Voilà. C'est une Europe qui doit sanctionner tout ce qui touche de près ou de loin à Israël.
04:04 En fait c'est ça si je résume parce que c'est embargo sur la vente d'armes, embargo sur... En fait c'est vraiment une sanction
04:09 interdiction pour les Européens d'aller s'engager auprès de l'armée israélienne
04:13 sous peine sinon d'être traduit pour crime de guerre.
04:15 Donc tout tourne en fait autour de ça. Et le label c'est ceux qui partagent la même éthique musulmane.
04:20 Donc il y a quand même une valeur... Je ne sais pas si... Moi j'irai pas jusqu'à dire que je n'ai pas la preuve que ce
04:25 sont les frères musulmans qui sont derrière. Mais cela dit, il y a quand même un vote extrêmement communautaire
04:29 qui pose question et surtout qui vient concurrencer cela dit la France insoumise.
04:34 - Je ne sais pas à quel point. Très franchement ça c'est un vote...
04:36 - Ah bah... Non mais si pardon. Si 69% de la communauté musulmane a voté lors du premier tour
04:40 pour la liste de Jean-Luc Mélenchon... Enfin pour Jean-Luc Mélenchon, pardon, d'Anna Présidentielle,
04:44 ça peut être un concurrent. Et surtout ce qui est intéressant c'est qu'ils vont faire une campagne vraiment de terrain puisque un bus
04:48 visionne d'ores et déjà les quartiers
04:51 dissensibles de la France entière.
04:53 - Le simple fait que ce genre de liste puisse se présenter à des élections en France
04:57 montre l'immense problème auquel nous sommes confrontés dans ce pays et montre à quel point les prochaines années seront très très difficiles.
05:05 - Très rapidement aussi, cette liste illustre mais elle n'est pas la seule finalement que ces élections européennes et je pourrais dire aussi les précédentes
05:12 finalement on parle de tout sauf du sujet qui concerne l'élection, c'est-à-dire l'Union Européenne. Je ne connais aucun parti politique
05:17 important ou en tout cas médiatique qui a fait de la question européenne son cheval de bataille.
05:23 - Oui, c'est la lutte contre les renaissances et la lutte contre l'extrême droite. Le Rassemblement National c'était un référendum
05:26 contre Macron et on peut décliner ça avec la France qui parle également du conflit israélo-palestinien.
05:32 Donc voilà, ces élections européennes elles auront été tout sauf européennes.
05:35 - Voilà et j'amène un mot sur les otages.
05:37 Ce soir, je vous le dis aussi, c'est une des informations de la soirée, l'armée israélienne annonce la mort de quatre otages supplémentaires
05:44 dont Haim Perry, Yohann Mezger et Amir Hamkoper qui avaient été montrés vivants au mois de décembre dans une vidéo
05:51 infâme du Hamas, une de ces vidéos encore, où on manipule la parole
05:56 des otages. Et je rappelle que ça fait 241 jours que OHAD, OFER,
06:03 compatriotes français sont détenus par les terroristes du Hamas
06:08 qui faut donc rayer de la carte des terroristes.
06:13 Bon, puisqu'on en est toujours là et parfois dans l'excès, le message de Jean-Luc Mélenchon sur son blog
06:19 après avoir craché sa haine contre les médias complices de Benjamin Netanyahou et en particulier qui osent lui donner la parole, il écrit
06:26 "contrairement à ce que dit la propagande de l'officialité,
06:29 l'antisémitisme reste résiduel en France".
06:33 Le leader insoumis n'avance aucun chiffre puisque les chiffres disent exactement le contraire de ce qu'il dit.
06:37 L'important c'est pas de dire la vérité pour Mélenchon mais c'est d'affirmer que l'on est la vérité, que l'on incarne la vérité.
06:43 - Plusieurs choses, on va quand même redonner les chiffres, je pense que c'est pas mal.
06:47 Donc redire que... - 2024, 366 actes d'antisémitisme recensés, plus 300%
06:54 sur un an. En 2023 en France, 1676 actes d'antisémitisme recensés, plus 284%.
07:01 - Voilà, donc déjà,
07:03 dire aussi, c'est peut-être pas un hasard, que le nombre d'Haliya en 2023 a augmenté de 430% en France.
07:08 Vous imaginez, 430% ? Ça décrit quand même un petit malaise de la communauté juive française aujourd'hui.
07:14 Et puis je rappelle actuellement qu'il y a 450 000 juifs aujourd'hui en France, c'est-à-dire que c'est moins d'un pour cent de la population française.
07:21 Jean-Luc Mélenchon, là,
07:24 joue vraiment la stratégie de la dynamisation totale de son propre camp.
07:28 Ça, pour avoir parlé en off avec plusieurs membres de son propre camp, ils se disent tétanisés.
07:33 Pourquoi il nous fait ça à quelques jours du scrutin ? Voilà.
07:36 Là, franchement, on a repoussé toutes les limites, sincèrement. Quand on lit, moi j'ai lu vraiment les dix pages de ce texte.
07:44 On est dans le complotisme absolu. Les médias sont dans le complot total
07:50 et sont dans l'officialité, la déchéance de l'officialité, c'est-à-dire de son blog.
07:54 Et puis on est dans la propagande tout le temps.
07:57 On l'accuse d'être complice du Hamas, on l'accuse de tous les maux.
08:01 Si vous voulez ce qui est fou, c'est qu'il le dit clairement. Il le dit, le peuple est devenu acteur poétique de cette bataille.
08:05 Voter le 9 juin, c'est un débouché de la lutte. Tout est dit dans ce mot-là.
08:10 Tout est dit là-dedans. C'est une lutte qu'il mène. La stratégie du chaos, c'est ça.
08:14 Et avec des propositions qui semblent absolument imbarcables.
08:18 Je vous donne la parole, juste. Je voulais qu'on écoute l'avocat de l'organisation Juve internationale
08:22 qui réagissait dans l'émission de Jean-Marc Morandini aujourd'hui.
08:25 Il est toujours dans cette proposition à son électorat en leur indiquant
08:33 "mais ne croyez pas ce qu'on vous dit, non seulement on utilise l'antisémitisme
08:39 et en plus le véritable antisémitisme n'existe pas dans notre pays".
08:43 Dans sa note, la phrase d'après, c'est qu'il indique que l'antisémitisme est absent des rassemblements populaires.
08:50 Donc c'est pour dire à son électorat "continuez à aller dans la rue".
08:57 Contrairement à ce qu'on veut vous faire croire, c'est que ce que vous faites n'est pas de l'antisémitisme,
09:02 alors que malheureusement, tout se transforme par de l'antisémitisme.
09:08 Il dit juste cette avocat.
09:09 Je vais vous dire une première chose, d'abord, moi je préfère très largement donner la parole à Benyamin Netanyahou
09:15 qu'à Jean-Luc Mélenchon.
09:17 Parce que ce que fait Jean-Luc Mélenchon est extrêmement grave.
09:20 Il met la France... C'est un incendie qu'il déclenche dans le pays.
09:24 La France qui est déjà un peu à feu et à sang, si vous voulez, il met de l'huile dessus.
09:28 Parce qu'il n'est pas content. Il en faut toujours plus.
09:31 Il faut toujours plus, non pas heurter, mais il faut toujours plus cliver, diviser profondément,
09:37 faire régner le chaos dans ce pays. C'est ce que veut Jean-Luc Mélenchon.
09:40 La réalité, c'est que la France insoumise, via son leader,
09:43 cherche à attirer le vote de l'ensemble des antisémites de ce pays.
09:47 Et c'est pour cette raison précise que Rima Hassan a été placé en septième position sur la liste.
09:52 C'est pour attirer le vote des antisémites, uniquement pour cette raison-là, je vous assure.
09:56 Je ne sais pas si... Vous pensez qu'il sera réinvité sur TF1 ?
09:59 Qui ça ?
10:00 Jean-Luc Mélenchon.
10:01 Pourquoi ne le serais-tu pas ?
10:02 Parce que les médias complices, Bénéminiateur, il a quand même fait organiser une manifestation
10:09 en demandant le boycott de la chaîne, etc.
10:12 Bon. Alexis Corbière considère, lui, que l'antisémitisme est une réalité.
10:17 Il est là. Donc au sein de LFI, il y a quand même des gens qui ne sont pas d'accord.
10:22 On voit bien qu'aujourd'hui, dans la société, il est là, tout comme d'autres formes de racisme.
10:27 C'est intéressant de voir qu'Alexis Corbière, il est hors du jeu politique.
10:30 Si je puis me permettre, même dans le dernier discours de Jean-Luc Mélenchon,
10:33 il y a quelques jours que j'ai écouté, il rappelle et il fait ce distinguo en disant
10:37 "nous ne sommes pas antisémites, toute notre histoire de lumière, etc."
10:40 C'est vrai que la gauche, historiquement, n'est pas du tout antisémite.
10:43 Ensuite, maintenant, il y a des contingences électorales, des raisons démographiques
10:47 qui font qu'une partie de la gauche radicale est en train d'adapter son discours
10:52 par rapport à un nouvel électorat qui, démographiquement, est en hausse
10:56 et pour qui la question israélo-palestinienne est la question des Juifs, directement.
11:00 La question des Juifs oblige à changer le discours historique de la gauche.
11:07 Et c'est ce qui se passe typiquement ici avec la France insoumise.
11:10 Voilà, c'est clair, c'est électoral.
11:13 Jean-Luc Mélenchon dynamite non seulement la nupes,
11:16 c'est-à-dire qu'il va vraiment à coup de marteau, il l'a redit encore sur son blog.
11:20 La vieille gauche, soit c'est celle qui s'est réalignée sur nous,
11:22 soit c'est celle qui est dans une attitude défensive, pathétique.
11:25 Donc la nupes est morte et il fracture son propre camp
11:28 parce qu'Alexis Corbière fait partie de ceux, et il y en a bien d'autres.
11:32 On ne l'entend plus, on ne l'entend plus Corbière.
11:34 Ce n'est pas le seul.
11:35 Il y a Rideau, on ne l'entend plus.
11:36 Il y a une réorganisation qui est en train de s'organiser au sein de l'FI
11:39 avec une partie qui va se dissocier dans les quelques mois aux prochaines échéances électorales.
11:44 Ça veut dire quoi ? Corbière va monter son nom ?
11:46 Oui, pas seul, plusieurs, Ruffin.
11:48 Pas pour ces raisons-là ?
11:50 Pas, aussi.
11:51 Pardonnez-moi, je pense que c'est un prétexte.
11:54 Non, non, non, non, le fond du sujet, c'est qu'il y a un désaccord profond
11:57 sur la stratégie adoptée depuis déjà quelques temps,
12:00 sur la stratégie aussi pour les européennes, alors Myriam Hassan,
12:03 sans prévenir personne au sein de son propre parti, en 7e position,
12:07 alors qu'elle a des positions qui sont tout à fait clivantes
12:09 et pas du tout du goût de certains dans son propre parti.
12:11 Ce sont des positions anti-sémites.
12:12 Je peux vous dire que non, ça ne passe pas du tout.
12:15 Donc ça fait déjà longtemps qu'il y a une fracturation,
12:17 on va dire qu'il y a une division au sein de son propre camp,
12:19 mais là, ça devient béant, c'est une fracture béante.
12:21 Demain, le collectif Nous Vivrons manifestera contre la France insoumise
12:24 aux abords de l'Assemblée nationale.
12:26 Il publie ce soir des affiches qui seront brandies demain.
12:29 L'anti-sémitisme n'est pas une promesse de campagne ni un projet de société.
12:32 Avec les photos de Jean-Luc Mélenchon et Rima Hassan détournées,
12:34 ce collectif de défense des Juifs de France dit qu'il sera,
12:38 il portera de faux nez rouge et sera accompagné d'une fanfare
12:41 pour réclamer le clap de fin de ce qu'ils appellent la mascarade du 9 juin.
12:45 J'aime beaucoup le surnom qui a été trouvé à Rima Hassan,
12:48 qui est surnommé Lady Gaza.
12:50 C'était dans le JDD.
12:51 C'était dans le JDD et j'ai trouvé ça assez juste.
12:55 C'était finement pensé, me semble-t-il, et ça correspond à la réalité
12:58 que je me fais depuis le 7 octobre.
12:59 Contre l'anti-sémitisme, ce soir, des personnalités sont réunies
13:01 au Théâtre Antoine dans le 10e arrondissement à l'appel de la revue
13:05 La Règle du jeu, de Bernard-Henri Lévy, à l'appel également du CRIF
13:10 et d'un certain nombre de personnalités médiatiques.
13:12 Ils vont prendre la parole, qui sont d'ailleurs en train de prendre la parole ce soir.
13:17 On a vu passer notamment à notre micro Yvan Attal,
13:20 qui prendra la parole tout à l'heure, Roselyne Bachelot,
13:23 que vous reconnaissez sur ces images.
13:25 Il y a également Nathalie Riquel, créatrice de mode, fille de Sonia Riquel.
13:31 Vous avez ici Manuel Valls et puis vous allez voir Delphine Orvillers,
13:35 qui est, je le rappelle, la première femme rabbin de France.
13:38 Il y a des hommes, des femmes politiques.
13:40 Anne Hidalgo est là, Jean-Michel Blanquer aussi.
13:43 La première à être montée sur scène tout à l'heure, c'est Yael Brown-Pivet,
13:47 présidente de l'Assemblée nationale, qu'on va écouter.
13:51 19 avril 2024.
13:53 Salut la putain de juive.
13:57 Quel dommage que ton avion ne se soit pas scratché.
14:02 Mais quand ils ont remis les gaz, ça a dû te parler ce mot.
14:07 Voilà ce qu'a reçu la présidente de l'Assemblée nationale le 19 avril 2024.
14:14 Quatrième personnage de l'État.
14:19 Ne nous y trompons pas.
14:21 À travers moi, c'est la République tout entière qui est visée.
14:27 Ses valeurs, son universalisme.
14:31 Et c'est la raison pour laquelle je ne laisserai jamais,
14:36 je ne me laisserai jamais intimider par ces lettres ignobles.
14:41 [Applaudissements]
14:50 J'ai été très ému Yael Brown-Pivet.
14:52 Et sinon, l'antisémitisme est résiduel, mais néanmoins très violent.
14:56 Oui, alors vous savez, moi, ce genre de rassemblement de gauche et ces discours-là,
15:00 j'ai toujours la phrase de Beausseux en tête, vous savez, très connue.
15:03 "Dieu serait des hommes qui chérissent les causes dont il déplore les effets."
15:06 Tous ces gens-là, toutes ces bonnes âmes de gauche nous ont expliqué pendant des décennies,
15:09 nous l'expliquent encore d'ailleurs, que l'immigration est une chance,
15:12 qu'il faut toujours plus d'immigration et que l'histoire de la France se résume à l'immigration.
15:16 Aujourd'hui, on a quand même un certain nombre de personnalités qui font le lien
15:19 entre l'immigration et la montée de l'antisémitisme dans ce pays.
15:22 Donc, il serait bien que les deux neurones se connectent à un moment,
15:24 qu'on arrête ce genre de cinéma et qu'on arrête de diaboliser les personnes
15:27 qui pendant des décennies ont combattu ce phénomène migratoire
15:29 qui est de plus en plus populaire en France,
15:31 en tout cas sur les opinions politiques hostiles à l'immigration.
15:33 On commence souvent à en parler, Yael.
15:34 Non, mais il est certain, si vous voulez, que d'abord,
15:38 l'antisémitisme, c'est quelque chose de latent dans ce pays.
15:41 Il a été révélé au grand jour le 7 octobre dernier.
15:43 Les antisémites ont senti que leurs paroles pouvaient être plus décomplexées,
15:48 qu'ils pouvaient parfois passer à l'acte.
15:49 Mais l'antisémitisme, c'est quelque chose de latent,
15:51 qui a augmenté au fil des années, au fur et à mesure,
15:54 pour une raison très simple,
15:55 que l'islamisme a progressé dans ce pays.
15:59 S'il faut mener une guerre contre l'islamisme,
16:01 c'est notamment pour cette raison-là,
16:03 pas seulement parce que tout dans l'islamisme est contraire aux valeurs de la République,
16:06 mais parce que l'islamisme est un facteur de l'antisémitisme.
16:09 Naturellement, les deux sont étroitement liés.
16:11 Oui, mais moi, il me semble, Tatiana, qu'il y a quelques années,
16:14 on ne prononçait pas un mot qui ressemblait à l'antisémitisme,
16:19 de peur d'être condamné par des tribus d'autres.
16:21 Même si on pensait que les choses étaient couvées, cachées, etc.
16:26 Avec les réseaux sociaux, il s'est passé quelque chose de...
16:29 La marmite a débordé et surtout, on s'est aperçu qu'il y avait des poursuites,
16:34 mais enfin, il n'y a pas de condamnation, finalement,
16:37 et que tout pouvait être dit dans ce pays.
16:40 Plusieurs choses. D'abord, les langues se sont déliées.
16:43 Il y a une sorte d'antisémitisme décomplexé désormais qui est terrifiant.
16:46 Ce que raconte la présidente de l'Assemblée,
16:48 j'imagine qu'elle en reçoit tous les jours.
16:50 Et même sans être 4e personnage de l'État,
16:52 toutes les personnes qui sont un peu publiques en reçoivent.
16:55 Pardon, je vais vous raconter mon cas.
16:57 Il y a quelques années déjà, je recevais...
16:59 Les chambres à gaz vont être bientôt construites.
17:02 Les chars, Timonet, Patience, Spectacle, vont bientôt commencer.
17:04 On en était là encore, déjà.
17:06 C'est exacerbé.
17:08 C'était il y a 3 ans que je recevais ce genre de messages.
17:10 Aujourd'hui, on est dans bien pire.
17:11 Donc, si vous voulez, ça va très vite.
17:13 Le problème, c'est...
17:14 Moi, je ne suis pas du tout d'accord avec vous.
17:15 Je pense que ce genre de rassemblement, il est nécessaire.
17:18 Il est nécessaire parce qu'aujourd'hui,
17:19 c'est attaquer aux Juifs de France et c'est attaquer à la République.
17:21 Et donc, ce n'est pas que l'affaire des Juifs.
17:23 - On sait que ça a changé quelque chose.
17:25 Je pense qu'il faut montrer que tout le monde est uni
17:28 contre l'antisémitisme aujourd'hui,
17:30 comme on l'a été lors de cette marche.
17:32 Et je pense que tout comme, d'ailleurs, il n'y a pas un deux poids, deux mesures.
17:35 - Ce qui est mieux, c'est de combattre les causes.
17:37 Vous êtes d'accord avec moi ?
17:38 - Oui, bien sûr.
17:38 - Ces gens, ils sont unis, ils répètent le même discours
17:40 depuis des décennies et des décennies.
17:41 - Non, je ne suis pas d'accord avec vous.
17:42 Il y en a plein qui tiennent aussi à un discours,
17:43 qui sont même sortis de leur réserve, si j'ose dire.
17:45 - Ces gens-là, ça fait 30, 40 ans qu'ils disent la même chose.
17:46 - Non, ce n'est pas vrai.
17:47 Pour dire parfois leur désaccord avec la politique d'air de Netanyahou,
17:49 pour condamner, pour pleurer aussi sur le sort de Rafa, de Gaza.
17:53 Donc, ce n'est pas vrai, je suis en désaccord avec vous.
18:14 Parler de camper à Tel Aviv, parler du quatrième personnage de l'État,
18:19 et aujourd'hui encore, lui taper sur la tête,
18:20 je pense qu'il y a un minimum de décence
18:22 quand on est un politique à responsabilité politique.
18:24 On parle de quelqu'un qui représente l'État.
18:27 Et donc, c'est très important d'avoir cette différence,
18:29 quelle que soit la religion.
18:30 Et je pense qu'il y en a qui ça marche d'ailleurs dans les deux sens.
18:32 - Non, mais...
18:32 - Oui ?
18:33 - Non, pardon, est-ce que le motive est terminé ?
18:34 - Vas-y, vas-y, je t'en prie.
18:35 - Il y a une vraie question qui se pose selon moi maintenant.
18:37 Compte tenu des propos tenus par Jean-Luc Mélenchon,
18:41 faut-il encore lui donner la parole ?
18:43 Dans la mesure où il n'est plus élu,
18:45 il n'est pas officiellement à la tête de la France insoumise,
18:48 il n'en est pas le coordinateur national,
18:50 il est le leader si vous voulez,
18:52 mais il n'a pas de titre particulier dans le parti, me semble-t-il.
18:55 Est-ce qu'il faut continuer à donner
18:58 l'ensemble des micros ouverts à Jean-Luc Mélenchon ?
19:01 C'est une véritable question,
19:02 parce qu'il ne fait qu'alimenter la haine,
19:04 il ne fait que diviser le pays.
19:05 Il souhaite le chaos, il souhaite la révolution,
19:07 il souhaite mettre les institutions à terre,
19:09 il fait monter l'antisémitisme,
19:10 en tout cas il y contribue de par ses propos.
19:12 La question, me semble-t-il, est réellement posée.
19:15 - Je ne suis pas d'accord avec cette position
19:17 ne partageant quasiment rien des opinions de Jean-Luc Mélenchon,
19:20 mais je pense plusieurs choses.
19:21 Je pense tout d'abord que Jean-Luc Mélenchon n'a pas été condamné
19:24 pour un propos raciste ou un propos antisémite,
19:26 donc ce serait plutôt au tribunal,
19:28 et alors cette fois-ci effectivement,
19:30 enfin, poser le sujet si vous voulez, qu'on en discute,
19:32 parce que c'est un sujet pénal.
19:34 Deuxièmement, qu'on le veuille ou non,
19:35 Jean-Luc Mélenchon représente une tendance,
19:37 une tendance politique importante et croissante.
19:38 Troisièmement, vous dites, Jean-Luc Mélenchon n'est pas élu.
19:41 Vous avez raison, il n'est plus élu depuis 2022.
19:43 Mais pour autant, Jean-Luc Mélenchon,
19:45 enfin, je veux dire, c'est comme...
19:46 Enfin, c'est nier l'évidence qu'il est le chef aujourd'hui
19:48 de la gauche radicale et même du courant de gauche
19:50 le plus important en France,
19:51 et probablement candidat pour l'élection présidentielle.
19:53 Donc, on ne peut pas...
19:54 Moi, je pense que ce serait une mauvaise idée
19:56 de ne plus lui donner la parole,
19:58 de le rayer définitivement, de déranger.
20:00 - On ne lui donne pas la parole, il la prend, Pierre Gentil.
20:02 - Ce qui représente ne disparaîtra pas si on l'écarte de...
20:04 - Il la prend, il n'a pas besoin de nous.
20:06 Il la prend, il tweet, il fait des posts, etc.
20:09 Il a son propre média et on le reprend.
20:12 Et on le cite.
20:13 - Pour une fois, je vous rejoins.
20:15 Je pense qu'il représente une partie,
20:19 une frange de la population qui est pro-palestinienne,
20:23 qui considère que ce qui se passe est inadmissible
20:25 et on ne peut pas mettre ça sous le tapis.
20:26 Et on peut aussi considérer...
20:27 - Non, mais c'est l'églat de ça, Sathéna.
20:28 - Attends, je finis, je finis, je vais y aller.
20:29 - Mais ce n'est pas uniquement ceux qui soutiennent la Palestine.
20:31 - Je peux développer mon raisonnement, deux secondes.
20:33 Donc, c'est à cette partie-là où je suis d'accord.
20:34 En revanche, je pense que représenter une partie de la population
20:38 ne permet pas, ne donne pas le droit d'en dédaigner une autre
20:43 et de tenir de tels propos et de fracturer ainsi la société.
20:47 Quand on est responsable politique,
20:48 on a une responsabilité aussi politique.
20:50 Et la société est déjà assez fracturée comme ça
20:52 et divisée pour ajouter du sel sur les plaies.
20:54 - Il n'est pas responsable politique, il est irresponsable politique.
20:57 Et c'est pour ça que, dans mon sens, la question se pose.
20:59 - On avance, mais on va continuer à parler des européennes.
21:02 Simplement, vous vous souvenez de ces tags antisémites
21:04 sur les murs des justes à Paris ?
21:06 36 mains rouges au pochoir, derrière cet acte antisémite,
21:11 l'ombre de Moscou et un lien également avec l'affaire
21:14 des cercueils déposés sous la tour Eiffel.
21:16 Affaire qui a fait grand bruit, qui a été préparée
21:18 par des banquignoles, semble-t-il.
21:20 Sandra Buisson.
21:22 - Le conducteur de la camionnette immatriculée en Bulgarie
21:27 est lui-même de nationalité bulgare.
21:29 Il a déclaré être arrivé de ce pays la veille des faits
21:32 et avoir été payé pour amener les cinq cercueils
21:35 lestés de sacs de plâtre près de la tour Eiffel.
21:38 Il affirme qu'avant d'avoir rencontré les deux autres suspects
21:41 la veille, il ne les connaissait pas.
21:43 Ces deux autres individus ont eu été interpellés
21:45 dans l'après-midi samedi à la gare routière de Bercy,
21:48 alors qu'ils s'apprêtaient à aller en Allemagne en bus,
21:51 où ils habitent tous les deux.
21:53 L'un est allemand et l'autre mineur a un passeport ukrainien.
21:56 Ils disent aussi qu'ils ont été payés pour faire ça,
21:59 400 euros chacun, et qu'ils ont accepté
22:02 parce qu'ils avaient besoin d'argent.
22:04 Les enquêteurs cherchent un quatrième homme
22:06 qui a été contrôlé près du lieu des faits,
22:09 juste avant que les cercueils ne soient déposés.
22:11 Or cet homme n'est pas un inconnu des policiers,
22:14 puisqu'il s'avère qu'il est aussi suspecté
22:16 d'être impliqué dans l'affaire des 35 mains rouges
22:19 taguées sur le mur des Justes,
22:21 à l'extérieur du mémorial de la Shoah,
22:24 dans la nuit du 13 au 14 mai dernier.
22:26 Derrière ces deux affaires, la main des Russes, visiblement.
22:30 Mais ce n'est pas nouveau que Paris, depuis quelques mois,
22:33 se tient fermement à l'Ukraine et dans le viseur des Russes.
22:36 Donc des entreprises de déstabilisation...
22:39 - C'est un fait que Paris, je vous rappelle,
22:41 même en Nouvelle-Calédonie, il y a eu une ingérence informatique russe.
22:44 Ce n'est pas nouveau, il y a même une commission
22:47 d'enquête sénatoriale qui a eu lieu sur la question
22:49 et qui rendra son rapport au début du mois de juillet,
22:51 juste avant les JO, donc ça va être très intéressant.
22:53 Évidemment que c'est lié aussi aux JO.
22:55 Bien sûr, c'est pour montrer que la France
22:57 est le pays du chaos, faire peur aux touristes.
22:59 Cela dit, ça fait quand même écho,
23:02 je pense, ça a dû faire peur à beaucoup de Français.
23:04 Parce que souvenez-vous, lorsque Emmanuel Macron
23:06 a parlé d'ambigüité stratégique et a évoqué
23:08 la possibilité de troupes au sol en Ukraine,
23:10 beaucoup de Français se sont dit "moi, je ne veux pas
23:12 que mon enfant aille mourir en Ukraine, il n'en est pas question".
23:14 Et cette peur-là, je pense qu'en voyant ces cercueils
23:17 avec ces drapeaux, et surtout ça fait aussi écho
23:19 au propos du vice-président de la Douma,
23:21 il y a quelques semaines, souvenez-vous, sur BFM,
23:23 chez nos confrères de BFM, qui expliquait que
23:25 si jamais des troupes françaises allaient combattre en Ukraine,
23:28 en ce cas-là, on verrait à Orly des cercueils
23:30 drapés justement du drapeau tricolore.
23:32 Bien sûr que ça rappelle ça. Pierre ?
23:34 Écoutez, j'en sais rien.
23:36 Je pense qu'il y a une enquête.
23:38 On parle beaucoup de l'ingérence russe.
23:40 J'ai l'impression qu'on vit parfois un peu dans un climat...
23:44 Là, vous avez entendu l'histoire, quand même.
23:46 Les types sont payés 400 balles pour aller...
23:48 Elle est un peu folle, cette histoire, vous n'êtes pas d'accord ?
23:50 Non, bien sûr. On voit bien que c'est des petites mains
23:53 avec un commanditaire qui est étranger.
23:56 C'est pour ça que je vous dis que j'ai du mal à discuter dessus,
23:58 mais c'est bien qu'on en sache plus.
24:00 Il y a quand même déjà trois précédents.
24:02 Ce n'est pas la première fois.
24:04 Il y a l'histoire des deux étoiles de David, des mains.
24:06 Il y a eu l'histoire aussi des punaises.
24:08 Oui, il y avait des punaises de Lys.
24:10 Les punaises de Lys, c'est les Russes ?
24:12 Oui, aussi. Entre autres.
24:14 On n'est pas dans le contenu.
24:16 Si on dit que les punaises de Lys sont les Russes,
24:18 je ne sais pas ce qu'on va sortir après.
24:20 Restons sur ce vert.
24:22 Vous êtes un peu mélanchoniste.
24:24 OK. 21h30.
24:26 C'est le moment de Sandra Thiombeau pour le rappel des titres.
24:28 Bonsoir Olivier.
24:30 Bonsoir à tous à la Une.
24:32 Ce lundi, cette phrase, c'est un rêve devenu réalité.
24:34 Ce sont les mots de Kylian Mbappé sur ses réseaux sociaux.
24:36 Le Real Madrid a officialisé son arrivée.
24:38 L'attaque en français s'est engagée pour les cinq prochaines saisons.
24:40 Il devrait porter le numéro 9,
24:42 laissé libre par Benzema.
24:44 À l'approche des Jeux Olympiques de Paris cet été,
24:46 les expulsions hors d'Ile-de-France se multiplient.
24:48 12 545 personnes auraient été déplacées,
24:50 des SDF et des migrants en majorité.
24:52 Ce sont les données de l'OMS.
24:54 Les députés de l'OMS ont été en contact
24:56 avec les SDF et des migrants en majorité.
24:58 Ce sont les données du collectif Le Rever de la Médaille.
25:00 Ils dénoncent, je cite,
25:02 un nettoyage social et la volonté
25:04 d'invisibiliser la pauvreté.
25:06 Une cinquantaine de vétérans américains
25:08 ont atterri à Deauville.
25:10 Ils ont été accueillis par Brigitte Macron
25:12 et des militaires.
25:14 Les anciens soldats vont assister aux festivités
25:16 du 80e anniversaire du débarquement ce jeudi.
25:18 Parmi eux, certains ont d'ailleurs
25:20 participé au 6 juin 1944.
25:22 Merci Sandra.
25:24 Merci Sandra.
25:26 On va reparler des européennes.
25:28 Est-ce que tous les coups sont permis ?
25:30 On parlera dans un instant du RN,
25:32 l'utilisation de ce gendarme anonyme.
25:34 Est-ce que c'est une bonne ou une mauvaise stratégie,
25:36 celle du buzz ?
25:38 Mais d'abord, la séquence
25:40 où Gabriel Attal s'est invité
25:42 sur France Info pendant une interview
25:44 de Valérie Ayé.
25:46 On voit la séquence.
25:48 Un invité un peu spécial
25:50 que vous connaissez bien.
25:52 C'est le Premier ministre de la France,
25:54 Gabriel Attal.
25:56 Monsieur le Premier ministre.
25:58 Salut Gabriel.
26:00 Est-ce que cette séquence permet
26:10 de mettre un bulletin de plus
26:12 sur Valérie Ayé ?
26:14 C'est le contraire.
26:16 C'est vraiment le contraire.
26:18 Là, la campagne de Valérie Ayé
26:20 était déjà très mal engagée.
26:22 Elle est maintenant plombée.
26:24 Il la décrédibilise encore davantage.
26:26 Elle n'est pas à la hauteur.
26:28 Je viens à sa place parler devant le public.
26:30 Il parait qu'il y avait des jeunes.
26:32 Il fallait convaincre les jeunes.
26:34 Et Gabriel Attal,
26:36 il ne peut pas parler aux jeunes.
26:38 Bruno Le Maire, à qui on avait proposé
26:40 la tête de liste, aurait accepté.
26:42 Est-ce que vous pensez que Gabriel Attal
26:44 serait venu de la même manière ?
26:46 Evidemment non.
26:48 Et ça pose une autre question.
26:50 C'est-à-dire que, effectivement,
26:52 le Premier ministre peut-il s'inviter
26:54 quand il le veut, au moment où il le veut,
26:56 sur les antennes de Radio France ?
26:58 Sur le service public, semble-t-il que oui.
27:00 C'est une autre question.
27:02 Objectivement, je pense que je n'ai jamais vu
27:04 une campagne aussi catastrophique
27:06 depuis la campagne de Valérie Pécresse.
27:08 C'est tellement stupide d'être venu l'aider.
27:10 On a bien compris qu'ici,
27:12 ils poussaient un cercueil.
27:14 C'est terrible de se dire que...
27:16 D'ailleurs, Jordan Bardella s'en est pas privé
27:18 lors du débat, en disant que tout le gouvernement
27:20 vient vous aider.
27:22 Le Premier ministre vient confirmer
27:24 ce que disait avant Jordan Bardella.
27:26 La campagne de Valérie Ayer,
27:28 de bout en bout, c'est vraiment
27:30 une lente descente dans l'enfer.
27:32 Je ne croyais pas que Valérie Ayer
27:34 puisse être un jour troisième.
27:36 Je me disais qu'elle était deuxième.
27:38 Je finis par me dire que dans six jours,
27:40 peut-être qu'on va avoir des surprises.
27:42 Cela dit, je constate que là,
27:44 on a la rescousse alors que Valérie Pécresse,
27:46 il n'y avait personne.
27:48 Personne ne répondait au bout du filon.
27:50 Cela dit, c'est vrai que là,
27:52 c'est un chemin de croix pour les macronistes.
27:54 Je rappelle qu'il est aussi allé débattre
27:56 avec Jordan Bardella
27:58 en lueur place de Valérie Ayer.
28:00 Vous faisiez un clin d'œil aux jeunes.
28:02 C'est intéressant. C'est ce qui m'intéresse.
28:04 Il y a trois quarts des jeunes qui ne vont pas aller voter.
28:06 À peu près trois quarts des jeunes qui vont aller voter.
28:08 Il y a une partie qui va voter le RN
28:10 et l'autre pour l'FI.
28:12 On sait que Jordan Bardella fait carton plein
28:14 chez les jeunes et qu'on sait que Gabriel Attal
28:16 est extrêmement apprécié des jeunes.
28:18 Il faut être tout à fait honnête.
28:20 En une semaine, il peut sauver le vote jeune ?
28:22 Il peut aller grappiller quelques jeunes ?
28:24 La campagne finira vendredi.
28:26 Avec l'interview d'Emmanuel Macron
28:28 qu'on évoquera peut-être, pour les macronistes,
28:30 je dis que c'est fini la campagne.
28:32 Emmanuel Macron va aussi parler
28:34 à des jeunes. Il a déjà parlé
28:36 enregistrement vendredi
28:38 pour un site qui s'appelle Le Crayon.
28:40 Il va parler aussi aux jeunes.
28:42 Les jeunes semblent être dans le viseur
28:44 pour la dernière ligne droite.
28:46 C'est le bon timing ?
28:48 Oui, c'est un peu ce qu'on dit à chaque élection.
28:50 Sauf que l'élection européenne, je crois,
28:52 c'est l'élection où ils s'abstiennent entre 70 et 80 %.
28:54 Donc effectivement, c'est considérable.
28:56 Et puis aussi, il y a un autre enjeu,
28:58 c'est qu'aujourd'hui, le premier vote jeune
29:00 est très largement RN, si on prend
29:02 la catégorie des 18-24 ans, qui traditionnellement
29:04 étaient acquises majoritairement, et assez souvent,
29:06 à la gauche. Donc évidemment qu'il y a un enjeu
29:08 général. Là, aujourd'hui, le président
29:10 était avec l'équipe de France.
29:12 Comme tout est politique,
29:14 il était avec, regardez,
29:16 l'entrée, et Kylian Mbappé
29:18 qui lui a fait cette confidence.
29:20 Vous voulez dire que le sport est aussi politique ?
29:22 Moi, je crois que tout est politique. Est-ce que ça, par exemple,
29:24 ça fait gagner des points ? Et même l'EGO.
29:26 Je ne suis pas sûr que ça fasse gagner des points,
29:28 sincèrement, je ne crois pas. Est-ce que ça fait gagner
29:30 une voix Valérie Hayer ? Non, mais les gens
29:32 ne sont pas stupides, si vous voulez.
29:34 C'est pas parce que le président s'affiche avec
29:36 Mbappé qu'on va voter pour lui. J'espère
29:38 que ça n'est pas le cas. Je me fais
29:40 une tellement haute idée de la politique
29:42 que j'espère, effectivement, que ça n'est pas le cas.
29:44 Je pense que vous avez raison. Je ne pense pas que ça soit
29:46 calculé ainsi. Cela dit, il est quand même extrêmement
29:48 populaire, Mbappé, donc je pense que ça
29:50 contribue quand même. Accessoirement,
29:52 il a fait ce soir son départ
29:54 pour le Real Madrid, donc si vous voulez,
29:56 c'est quand même... Mais à qui il a fait sa confidence ?
29:58 À qui il a dit "c'est pour ce soir" ?
30:00 À Emmanuel Macron.
30:02 En même temps, Emmanuel Macron, c'est un peu aussi
30:04 une des fêtes pour Emmanuel Macron, qui avait tout fait
30:06 pour le garder dans un club français.
30:08 Il ne peut pas tout faire, Emmanuel Macron.
30:10 Et non, Jules Guitère n'a pas tout pouvoir.
30:12 Allez, on marque une pause.
30:14 On se retrouve dans un instant pour la suite
30:16 du Meilleur de l'Info.
30:18 ...
30:20 Je suis gendarme,
30:22 je vote bardé, là,
30:24 dans la série des buzz, évidemment.
30:26 Le RN et les gendarmes,
30:28 ça fait beaucoup de bruit avec une affiche
30:30 que vous avez découverte, si vous ne l'avez pas vue.
30:32 Voilà. Où le RN fait parler
30:34 des gens qui ne parlent jamais, de voir de réserve
30:36 et qui politisent, des serviteurs
30:38 de la République,
30:40 qui font leur devoir, quelles que soient les politiques.
30:42 Alors, ce qui a déclenché la colère, évidemment,
30:44 du directeur général de la Gendarmerie nationale.
30:46 On regarde le sujet.
30:48 ...
30:50 Je suis gendarme, je vote bardé, là.
30:52 Un message inadmissible pour le directeur
30:54 de la Gendarmerie nationale,
30:56 le général Christian Rodríguez.
30:58 Vous semblez ignorer que le statut militaire
31:00 interdit ce genre de messages.
31:02 Et le moins qu'on puisse attendre, c'est que vous respectiez
31:04 le gendarme et son statut
31:06 dans ces périodes où son engagement
31:08 peut le conduire aux pires conséquences.
31:10 Sur le même réseau, Jordan Bardella,
31:12 tête de liste du RN aux élections
31:14 européennes, a aussitôt réagi.
31:16 Les gendarmes respectent le devoir
31:18 de réserve dans leur fonction, contrairement
31:20 à vous, qui prenez à partie publiquement
31:22 un mouvement politique en pleine campagne
31:24 officielle. Ils ne sont pas des
31:26 sous-citoyens. Le ministre de l'Intérieur
31:28 a répondu à Jordan Bardella
31:30 dans un message posté ce lundi.
31:32 Si vous aviez un peu conscience de l'Etat
31:34 et de ses fonctionnaires, vous ne vous comporteriez
31:36 pas ainsi, en politicien insultant.
31:38 Qu'avez-vous fait dans votre vie pour
31:40 manquer autant de respect à un homme qui
31:42 a passé 30 ans à servir son pays ?
31:44 Vous ne faites que vous en servir, vous êtes bien
31:46 d'extrême droite.
31:48 Est-ce que s'en prendre le directeur général de la Gendarmerie
31:50 nationale est une bonne idée ?
31:52 Lorsque l'on a l'ambition
31:54 de prendre les plus hautes fonctions
31:56 de ce pays, est-ce que Jordan Bardella
31:58 est hors la loi d'abord ?
32:00 - Ah ben non, lui il n'est absolument pas hors la loi,
32:02 ce n'est pas ça le sujet. Encore une fois, le devoir de réserve,
32:04 à qui s'applique-t-il ? Il s'applique aux gendarmes,
32:06 aux gendarmes en tant que personnes individuelles.
32:08 Ce n'est pas aux partis politiques. Par ailleurs, et c'est là
32:10 la difficulté, c'est ce qui fait que je pense qu'il n'y aura
32:12 aucune poursuite possible. Lui
32:14 ne risque rien, c'est absolument certain.
32:16 Celui qui risque quelque chose,
32:18 celui qui a porté son uniforme
32:20 dans un cadre politique,
32:22 c'est le gendarme qui est sorti dans le devoir de réserve.
32:24 Mais encore faut-il l'identifier ?
32:26 - Est-ce qu'il y en a un ?
32:28 - Oui, peut-être que c'est un acteur.
32:30 - Là, ce serait un délire.
32:32 - Si c'était un acteur,
32:34 on ne peut pas porter un uniforme de police,
32:36 un uniforme de gendarme ?
32:38 - Il est flou, je ne sais pas si c'est totalement un uniforme.
32:40 - Là, on repasse à l'image.
32:42 - On va voir la fiche, si c'est possible.
32:44 - En tout cas, je vois un képi.
32:46 - Même combat pour les militaires, parce qu'il y a aussi le sujet militaire.
32:48 Plusieurs choses, d'abord.
32:50 - Oui, ça a l'air quand même d'être...
32:52 - C'est un peu comme un marché de gendarmerie.
32:54 - Je vais réagir sur la forme et sur le fond.
32:56 Sur la forme, d'abord, je trouve que les réactions,
32:58 notamment celle de Julien Audoul,
33:00 "Prenez un verre d'eau froide, ça va bien se passer",
33:02 c'est inadmissible, sincèrement.
33:04 On ne peut pas s'adresser comme ça
33:06 à un représentant de la gendarmerie nationale.
33:08 En l'occurrence, il répondait justement
33:10 à Christian Rodriguez.
33:12 Et on peut encore moins le faire
33:14 quand, à tout bout de champ,
33:16 on demande de respecter les forces de l'ordre
33:18 et on appelle au respect de l'autorité.
33:20 - Ça me semble quand même tout à fait
33:22 contre-productif et contradictoire.
33:24 - Bad buzz.
33:26 - Et puis, sur le fond, cela dit,
33:28 c'est intéressant.
33:30 Ils vont chercher leur base électorale.
33:32 Il y avait cette fameuse étude
33:34 qui avait été faite par la Fondapol.
33:36 Cette fameuse étude faisait une corrélation
33:38 entre les communes où il y avait
33:40 des casernes de gendarmes
33:42 ou bien des bases militaires.
33:44 Elle montrait qu'il y avait un vote
33:46 pour le RN substantiellement plus élevé
33:48 que dans d'autres communes.
33:50 Ça montre qu'il y a quand même un vote
33:52 gendarmerie, militaires, même bases militaires
33:54 à l'étranger, à Djibouti ou à Abu Dhabi,
33:56 qui est plus important
33:58 que la moyenne des Français qui votent
34:00 pour le RN à ce moment-là.
34:02 - Il n'y a pas de statistique officielle.
34:04 - Il y a des études qui ont été faites.
34:06 Il y a encore une étude, Cevipof, présidentielle 2022.
34:08 41 % des forces de l'ordre envisagent de voter
34:10 Marine Le Pen au premier tour, 60 % au second tour.
34:12 Donc oui, il y a des études qui ont été faites.
34:14 Et cette étude de la Fondapol,
34:16 je ne sais pas si c'est Fondapol,
34:18 je dis n'importe quoi, c'est Jean Jaurès,
34:20 je rectifie tout de suite,
34:22 elle était très intéressante parce qu'elle faisait
34:24 une corrélation qui n'avait jamais été faite auparavant.
34:26 On comprend ce que le RN cherche à faire.
34:28 Il cherche à aller chercher sa base électorale,
34:30 tout comme les affiches, parce que vous en avez oublié deux,
34:32 les jeunes et les retraités.
34:34 Même combat, on va chercher aussi des jeunes
34:36 et des retraités.
34:38 - Oui, mais elles sont moins polémiques.
34:40 - C'est un peu nouveau.
34:42 - Très rapidement, je trouve que c'est une grosse erreur
34:44 d'avoir fait cela, effectivement,
34:46 parce que c'est une forme d'instrumentalisation.
34:48 C'est même une instrumentalisation,
34:50 et précisément instrumentalisée.
34:52 Le RN passe son temps à dénoncer les instrumentalisations.
34:54 Et là, c'est eux qui s'en rendent,
34:56 quelque part, pas coupables,
34:58 mais en tout cas qui instrumentalisent cela.
35:00 Et puis la manière dont ils ont répondu
35:02 au directeur général de la gendarmerie,
35:04 effectivement, ça n'est pas à la hauteur.
35:06 Vous avez cité Julien Audoule, c'est vrai,
35:08 sa réponse était quand même, franchement,
35:10 assez pathétique, et celle de Jordan Bardella
35:12 qui a dit, moi je vais citer le général Cavallier,
35:14 les gendarmes votent librement, ils n'ont pas besoin d'affiches.
35:16 À l'Assemblée, comme attendu,
35:18 les motions de censure du RFI du RN
35:20 contre le gouvernement ont été rejetées.
35:22 À six jours D, des européennes,
35:24 ces motions ont tenté de dénoncer
35:26 la politique budgétaire du gouvernement Gabriel Attal.
35:28 La motion soutenue par la gauche et le RN,
35:30 ils étaient ensemble, dans une première motion,
35:32 a recueilli 222 voix,
35:34 loin de la majorité absolue qui est de 289 voix nécessaires.
35:36 Celle du RN seule
35:38 n'a rassemblé que 49 voix.
35:40 Et là encore, la prise de parole de Gabriel Attal
35:42 a consisté à un exercice de
35:44 diabolisation. Je ne sais pas si c'est très efficace,
35:46 mais on va l'écouter.
35:48 "Tous deux,
35:50 NUPES et Rassemblement National,
35:52 vous êtes opposés à tout ce qui peut soutenir
35:54 notre croissance, notre attractivité,
35:56 et notamment le marché
35:58 intérieur européen.
36:00 Cela encore vous rassemble,
36:02 vous exécrez l'Europe,
36:04 vous voulez rompre avec les traités, sortir du marché
36:06 européen. Les conséquences sur notre
36:08 économie, vous les connaissez.
36:10 Ce sont des entreprises françaises
36:12 qui ne pourraient plus exporter.
36:14 Ce sont des salariés français qui perdraient
36:16 leur emploi. Ce sont des salaires
36:18 qui baisseraient. Ce sont
36:20 des investissements qui seraient abandonnés.
36:22 Quitter le marché européen,
36:24 comme vous le proposez, ce serait nous tirer
36:26 une balle dans le pied."
36:28 Voilà, au-delà de nous, pas de salut,
36:30 c'est ça.
36:32 Ce n'est pas une diabolisation.
36:34 La position du RN
36:36 vis-à-vis de l'UE
36:38 est assez floue. Ils disent qu'ils veulent
36:40 changer l'Europe de l'intérieur,
36:42 mais pour en faire quoi, précisément ?
36:44 Rompre avec quels traités ?
36:46 Gabriel Attal fait une interprétation de ce que serait cette rupture
36:48 avec les traités.
36:50 Non, ce n'est pas une diabolisation.
36:52 La position du RN est assez
36:54 floue. Ils ne veulent pas quitter l'UE,
36:56 ils veulent renégocier.
36:58 Mais de quelle manière ?
37:00 Pour aller vers quoi, précisément ?
37:02 Je ne sais pas si on a bien expliqué comment fonctionnait
37:04 l'Europe, mais on ne siège pas seul.
37:06 On est avec d'autres partenaires, d'autres Européens,
37:08 on est dans des groupes qui n'ont pas tous
37:10 les mêmes idées.
37:12 Oui, cela dit, deux choses.
37:14 C'est vrai que c'était un peu comme une tribune
37:16 pour les élections européennes.
37:18 Il essaie de démonter point par point le programme du RN.
37:20 Cela dit, pour ceux qui ont regardé
37:22 le meeting du Rassemblement national ce week-end,
37:24 c'est vrai que c'était très anti-européen.
37:26 C'est ce qui m'a frappée. On a quand même tapé
37:28 à bras raccourcis, et dans le discours de Marine Le Pen
37:30 et dans le discours de Jean-Marie Bardella, sur l'UE.
37:32 Oui, c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
37:34 pour tout un tas de raisons,
37:36 je pense qu'aujourd'hui l'Europe n'est pas populaire,
37:38 et c'est très compliqué, tant à la droite radicale
37:40 qu'à la gauche radicale...
37:42 Parce qu'elle fonctionne très mal, c'est vrai qu'elle fonctionne très mal, cette Europe.
37:44 Elle fonctionne mal, ça fait un certain temps, et je pense qu'il y a une thématique
37:46 souverainiste, avec des oscillations.
37:48 Le RN n'est plus pour la sortie de l'euro, il n'est plus pour la sortie de l'UE.
37:50 Mais par ailleurs, j'ai envie de vous dire,
37:52 on peut rester dans l'Europe,
37:54 et en même temps, on peut aussi faire un certain nombre de choses
37:56 au niveau national et aussi au niveau constitutionnel.
37:58 On parlait d'immigration, là-dessus le RN,
38:00 il ne parle pas de traité, il parle de référendum sur l'immigration.
38:02 Donc il me semble qu'il y a aussi
38:04 une autre dimension que la dimension européenne.
38:06 Il faut qu'on arrête là, mais on a une
38:08 obligation de tant de paroles.
38:10 Il y a des petites listes, il y en a 38 au total,
38:12 vous le savez, pas que des petites listes,
38:14 mais il y a 38 listes, et ce soir,
38:16 la parole est à la ruche citoyenne.
38:18 Si vous ne connaissez pas leur slogan,
38:20 vous connaîtrez peu, si vous ne connaissez pas
38:22 leur slogan, c'est "unissons-nous
38:24 comme les abeilles pour construire un avenir politique,
38:26 écologique et respectueux des animaux",
38:28 où chaque citoyen a sa place et la parole
38:30 est à sa tête de liste.
38:32 La liste "la ruche citoyenne"
38:34 est une
38:36 coalition de personnes
38:38 qui viennent d'horizons très, très différents.
38:40 Donc s'il est difficile
38:42 de dire que nous sommes plutôt citoyens
38:44 ou plutôt écologistes, ou plutôt gauche ou plus
38:46 à droite, en fait, c'est vraiment
38:48 le reflet de ce
38:50 que nous sommes sur le
38:52 territoire français, c'est-à-dire
38:54 le territoire qui est le plus
38:56 visible, et nous avons
38:58 fédéré
39:00 sur un constat premier, qui est le déni
39:02 de démocratie que nous subissons
39:04 au niveau français et au niveau
39:06 européen, avec des directives
39:08 de plus en plus qui viennent d'en haut
39:10 et qui nous incombent et qui
39:12 mettent en péril nos droits.
39:14 On a bien constaté que finalement,
39:16 quels que soient
39:18 les programmes présentés, derrière,
39:20 les paroles ne suivaient pas,
39:22 c'est pour ça aussi qu'on aimerait mettre en place
39:24 des mandats impératifs
39:26 qui obligeraient les
39:28 politiques élues sur une promesse
39:30 à respecter leurs engagements,
39:32 à respecter
39:34 la parole du peuple tout au long de leur mandat
39:36 sous peine d'être évoquées immédiatement.
39:38 Voilà, c'était la parole à la rue citoyenne,
39:40 c'est une obligation.
39:42 C'est le débat démocratique, les électeurs
39:44 choisiront, ils ont entendu la porte-parole de la rue
39:46 citoyenne, allez voter.
39:48 Pour qui vous voulez, allez voter.
39:50 Moi, c'est manger du miel.
39:52 Ils ne vendent pas de miel.
39:54 Moi aussi, je croyais au début qu'ils vendaient du miel, pas du tout.
39:56 Quelque part, l'avantage, je trouve,
39:58 de ces petites listes, c'est que parfois,
40:00 elles font monter certaines thématiques.
40:02 Aucune de ces petites listes n'atteindra,
40:04 je pense, les 5%.
40:06 Ce sont des listes
40:08 qu'on les repère, parce qu'elles font
40:10 un certain pourcentage, et du coup, on repère la thématique
40:12 et cette thématique est captée par les grands partis politiques
40:14 qui s'en emparent.
40:16 Vous avez raison, Pierre.
40:18 Voilà, ça, c'est une bonne conclusion.
40:20 Merci beaucoup, Tatiana et Johan.
40:22 Dans un instant, vous avez rendez-vous
40:24 avec Maureen Vidal, puis ce sera
40:26 ce soir, avec évidemment
40:28 Julien Pasquet, je remercie Valérie Aignard,
40:30 Adrien Fontenot et Anne-Galaine Maguet
40:32 qui m'ont aidé à préparer cette émission.
40:34 On va veiller à demain.
40:36 ♪ ♪ ♪