Le Meilleur de l'info (Émission du 21/05/2024)

  • il y a 5 mois
Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo

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Transcription
00:00 Bonsoir, bonsoir à tous. Merci d'être avec nous pour le meilleur de l'info.
00:04 On va évidemment ce soir beaucoup revenir sur la décision, en tout cas,
00:08 la déclaration du procureur de la CPI qui souhaite que le Hamas, mais aussi Benyamin Netanyahou
00:14 et son ministre de la Guerre fassent l'objet d'un mandat d'arrêt international.
00:17 Et pour en parler ce soir, avec moi, Nomi Al-Youha, vous êtes journaliste, essayiste,
00:23 Arie Bensemoun, directeur général de l'ONG Elnett France.
00:27 Yohann Usaï qui est avec nous. Et puis il y a Aïe Elett Samerano.
00:32 Bonsoir. Vous êtes la mère de Yonatan Samerano.
00:36 On va raconter ce qui s'est passé pour votre fils qui a 21 ans, qui a été enlevé ou assassiné.
00:44 Je ne sais pas si vous considérez aujourd'hui qu'il a disparu, mais en tout cas,
00:48 les images ont montré qu'il avait son corps, son vie avait été enlevé par deux hommes,
00:54 dont un a été identifié formellement comme étant membre de l'UNDRA,
00:58 l'Organisation des Nations Unies qui opère à Gaza.
01:01 Et à partir de là, vous savez qu'il y a eu une grande polémique qui a fait que l'UNDRA a été montré du doigt.
01:07 Une douzaine d'hommes ont été identifiés comme ayant participé au 7 octobre.
01:13 Et on va en reparler évidemment longuement avec vous.
01:17 Mais tout d'abord, vous le savez aussi, plusieurs pays, dont la France,
01:20 ont dit ces dernières heures leur soutien à la Cour pénale internationale.
01:23 Ça va être le début de notre émission.
01:26 On va commencer par ça.
01:28 Avant toute chose, j'aimerais qu'on écoute la colère de Meyer Habib ce matin sur CNews,
01:31 parce qu'il considère que ce qu'a dit le Quai d'Orsay aujourd'hui était une trahison, une trahison d'Israël.
01:38 Une trahison, c'est une déception.
01:43 Israël se défend.
01:44 Le pays a été...
01:46 Il y a eu une invasion, il y a eu des milliers de barbares qui sont rentrés, qui ont égorgé, qui ont tué.
01:50 Israël devrait se taire.
01:51 Et la France soutient ce tribunal.
01:54 Qu'est-ce que c'est cette position scandaleuse ?
01:56 C'est pour essayer de gratter quelques voix à l'extrême gauche avant les européennes.
02:00 Non, je ne peux pas le croire.
02:01 Pas de mon pays, pas de la France, pas en ce moment.
02:04 De quelle géocide parle-t-on ?
02:06 C'est un scandale et c'est une honte.
02:07 On est en train de s'aligner sur les positions de l'extrême gauche.
02:09 Et nous, le gouvernement français, je ne peux pas croire que ce soit la position du président de la République.
02:13 Alors pour être très précis, voici le communiqué de la France.
02:18 La France soutient la Cour pénale internationale,
02:20 son indépendance et la lutte contre l'impunité dans toutes les situations.
02:25 Donc c'est ce qui est écrit dans un communiqué par le ministère des Affaires étrangères français.
02:31 Premier commentaire.
02:32 Est-ce que c'est un revirement ?
02:35 Arivend Samoun, est-ce que c'est un revirement de la part de la France ?
02:38 Est-ce que c'est une trahison, comme le dit Mir Abid ?
02:41 Ou au contraire, c'est une manière de dire que quelle que soit la décision,
02:46 la CPI, elle sera soutenue parce que la France soutient les instances internationales ?
02:51 Non, c'est une mauvaise décision d'abord de la Cour pénale internationale.
02:55 Et la France, qui s'aligne sur la demande du procureur de demander des mandats d'arrêt internationaux
03:00 contre le Premier ministre de l'État d'Israël et le ministre de la Défense,
03:04 en même temps qu'il les demande pour les terroristes du Hamas,
03:07 est quelque chose qu'aucun démocrate au monde ne peut accepter.
03:10 Une situation comme celle-là ne s'est jamais produite.
03:12 Israël est une démocratie et un État de droit avec un système judiciaire totalement indépendant.
03:17 Cela veut dire qu'au nom du principe de subsidiarité,
03:20 la Cour pénale internationale n'est pas habilitée à poursuivre ou à demander des mandats d'arrêt
03:26 contre des dirigeants israéliens de la même manière qu'elle ne l'a jamais fait
03:30 contre aucun dirigeant d'aucune démocratie pour une raison très simple.
03:33 Pourquoi le faire ?
03:33 C'est que s'il y a des crimes qui ont été commis par des personnalités en Israël,
03:37 ils pourront être poursuivis par les instances judiciaires israéles
03:41 qui sont parfaitement habilitées à le faire.
03:43 Alors pourquoi le fait-elle ?
03:45 Je pense que c'est un coup politique pour affaiblir Israël,
03:48 pour affaiblir Benjamin Netanyahou et pour envoyer un message au monde absolument scandaleux
03:54 que Israël commet des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité.
03:57 D'ailleurs, juste un mot pour terminer cette phrase,
04:00 les contempteurs d'Israël ne s'y sont pas trompés.
04:06 Tous ont dit, vous voyez ce que nous avons dit,
04:08 Israël a donc été condamné pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre.
04:12 Les raccourcis que tout le monde fait, c'est exactement le mal qui a été fait.
04:16 Excusez que ce n'est pas encore une décision actée.
04:18 Noémie, quelle est votre lecture ?
04:19 Je pense qu'on est en train de, je vous rejoins sur le fond,
04:21 mais là la question c'est une affaire complexe et on est en train de la simplifier à outrance
04:26 de sorte à mon sens qu'on est en train d'aller beaucoup plus loin que ce qui est annoncé.
04:31 Il n'y a pas de décision de la CPI pour l'instant.
04:34 Il y a des réquisitions du procureur général,
04:37 il y a trois magistrats qui vont se pencher sur la question,
04:40 ils vont se pencher dessus pendant environ trois semaines, un mois
04:41 et ensuite il aura une décision finale de la Cour pénale internationale.
04:45 Donc cette décision n'est pas prise.
04:46 D'abord, il faut commencer par dire ça.
04:48 Ensuite, lorsqu'on lit le communiqué du Quai d'Orsay,
04:51 il est ambigu, il est ni figue ni raisin, il n'est pas clair finalement.
04:55 On ne peut pas dire que la France soutient la CPI qui a pris une décision.
04:58 Il n'y a pas de décision encore une fois et la France ne soutient pas.
05:01 La France, ce qu'elle explique, c'est qu'elle soutient,
05:04 c'est à la fin du communiqué, s'il vous plaît,
05:06 il y a quelques phrases pour dire que la France soutient
05:09 la Cour pénale internationale dans son indépendance, etc.
05:13 Elle ne dit pas qu'elle soutient les réquisitions du procureur général.
05:17 C'est très important.
05:18 Ça veut dire quoi ?
05:18 Ça veut dire finalement qu'on a l'impression,
05:20 on a entendu ensuite, peut-être que vous allez le passer,
05:22 on a entendu ensuite le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné.
05:25 Je vous propose de l'écouter parce qu'effectivement,
05:28 il a été interpellé sur cette question cet après-midi,
05:32 c'était à l'Assemblée nationale, je crois que c'est une élue de la France insoumise.
05:36 De la France insoumise qui a posé la question, absolument.
05:37 Oui, qui a posé une question, qui a dit "Vous voyez, on a raison,
05:40 c'est un génocide et il faut condamner".
05:42 Quelle est la position de la France ?
05:44 Regardez la séquence.
05:45 Je souligne ici qu'à la France insoumise,
05:50 nous n'avons précisément pas défendu autre chose
05:53 que ce que les instances de droit international
05:56 nous mettent aujourd'hui à tous sous les yeux.
05:58 Depuis le 7 octobre, nous demandons la condamnation
06:01 de tous les criminels de guerre.
06:03 Allez-vous, comme la ministre des Affaires étrangères belge,
06:06 affirmer sans équivoque que les crimes commis à Gaza
06:10 doivent être poursuivis au plus haut niveau,
06:12 quels que soient leurs auteurs ?
06:13 La France reconnaît l'indépendance de la Cour pénale internationale.
06:17 C'est un principe de droit peut-être évident
06:19 pour tout le monde ici en tant que parlementaire.
06:22 Deuxième principe, ces demandes simultanées de mandat d'arrêt
06:25 ne doivent pas créer d'équivalence entre le Hamas et Israël.
06:31 D'un côté, vous avez un groupe terroriste
06:33 qui s'est félicité des attentats du 7 octobre,
06:37 qui les a revendiqués également de manière assumée.
06:41 Et de l'autre côté, vous avez un État démocratique Israël
06:44 qui doit respecter le droit international
06:47 dans la conduite d'une guerre qu'il n'a pas déclenchée elle-même.
06:52 Les juges de l'ACPI doivent désormais se prononcer
06:55 sur la délivrance de ces mandats.
06:57 Ils le feront de manière indépendante et en toute indépendance.
07:01 Voilà, clarté.
07:03 Pourquoi cette clarté, si on peut parler de clarté,
07:05 pourquoi elle n'est pas arrivée immédiatement lors du premier communiqué
07:09 qui était finalement succinct et qui ne disait pas ça ?
07:11 Parce qu'il est vrai qu'il y a une ambiguité qui, à mon sens, n'est pas admissible.
07:14 La France devrait être pleinement dans le soutien à Israël
07:17 compte tenu de ce qu'a vécu ce pays le 7 octobre dernier.
07:21 Qu'il y ait des enquêtes pour savoir s'il y a des crimes de guerre qui ont été commis,
07:24 ça n'est pas quelque chose d'anormal.
07:26 Mais le premier réflexe doit quand même être celui de soutenir un pays
07:30 qui a été agressé, qui a connu la pire agression de son histoire depuis l'Holocauste.
07:35 Enfin, nous sommes en France, pardon.
07:37 Stéphane Séjourné, c'est terrible ce qu'il dit.
07:39 Il avait quand même déjà menacé Israël de sanctions, je vous le rappelle.
07:43 Nous avons aujourd'hui à la tête du quai d'Orsay,
07:46 je crois qu'il faut le dire comme ça, le plus mauvais ministre
07:48 que nous n'ayons eu à connaître depuis des décennies.
07:50 Parce que vraiment, je trouve qu'il est en dessous de tout
07:53 et il n'est jamais recadré ni par Matignon ni par l'Elysée.
07:56 Donc il faut croire que c'est la position française,
07:59 mais c'est une position qui déshonore la France, sincèrement.
08:01 Bon, alors Stéphane Séjourné, demain, il va recevoir le ministre des Affaires étrangères israélien.
08:06 Oui, il était tout à l'heure à la cérémonie de célébration
08:10 du 76e anniversaire de l'État d'Israël.
08:13 Il y a même pris la parole.
08:14 L'auditoire était poli, il ne l'a pas sifflé.
08:16 Vous parlez de qui ? Du ministre ?
08:17 Du ministre des Affaires étrangères français.
08:19 Donc il est venu ce soir à la célébration.
08:22 D'ailleurs, Matz Mahout, 76e anniversaire de l'État d'Israël,
08:25 organisé par l'ambassade d'Israël en présence du ministre des Affaires étrangères.
08:28 Mais ce qui est inacceptable, et je vais dans le sens de ce que dit Johan,
08:32 c'est qu'il y a des communiqués incendiaires qui sont écrits par le Quai d'Orsay.
08:36 Et puis, à la faveur des questions au gouvernement,
08:39 le ministre des Affaires étrangères vient faire des explications de textes devant l'Assemblée nationale.
08:42 Pourquoi ne pas faire des déclarations qui sont pesées, qui sont raisonnables et réalistes ?
08:47 Et la première chose que je voudrais dire,
08:49 c'est qu'il est inacceptable que des dirigeants de démocratie
08:54 soient menacés de mandat d'arrêt internationaux comme s'ils étaient de vulgaires voyous.
08:59 Et juste quand même un point, parce que je ne suis pas en désaccord avec ce que dit Noemi.
09:07 Je dis simplement que la France alerte depuis de nombreux mois
09:10 sur l'impératif de respect strict du droit international humanitaire,
09:13 comme si les Israéliens ne le respectaient pas.
09:15 S'il y a bien un pays au monde qui respecte le droit humanitaire,
09:19 le droit de la guerre, les conventions de Jeu d'oeuvre, les règles du droit international,
09:22 c'est Israël, ce que les Français, les Anglais, les Américains n'ont pas fait,
09:26 ni en Afghanistan, ni en Irak, ni à Raqqa, ni à Moussoul.
09:29 Alors les donneurs de leçons, ça va un peu,
09:31 mais ce qui se passe aujourd'hui à la Cour pénale internationale est inacceptable
09:35 et la France n'aurait pas dû l'accepter.
09:36 Moi, je trouve aussi qu'il y a une ambiguïté dans ce que dit Stéphane Séjourné.
09:39 Vous avez entendu ce qu'il a dit cet après-midi à l'Assemblée.
09:41 Vous avez entendu ce que dit Joe Biden, ce qu'il a dit il y a quelques heures.
09:44 Ça n'a rien à voir, c'est d'une clarté limpide ce que dit le président américain.
09:49 Il est clair qu'Israël veut faire tout ce qu'il peut pour assurer la protection des civils.
09:55 Mais je veux être clair, contrairement aux accusations de la Cour internationale de justice
10:00 contre Israël, ce qui se passe n'est pas un génocide.
10:03 Nous rejetons cela.
10:05 Nous rejetons cela, ce n'est pas un génocide,
10:09 aucune équivalence possible entre Israël et le Ramadan.
10:12 En fait, c'est ce qu'on aurait aimé que Stéphane Séjourné fasse immédiatement.
10:15 Mais à l'évidence, c'est un discours qui est un discours qui me semble,
10:19 a priori, extrêmement normal.
10:21 Celui de Joe Biden, c'est ce qu'on a évidemment envie d'entendre.
10:24 Mais pourquoi est-ce que la France ne le fait pas ?
10:26 Moi, je crois que j'ai une explication extrêmement claire.
10:28 C'est parce qu'elle est prisonnière d'une partie de la population,
10:30 parce qu'elle redoute peut-être certaines manifestations,
10:33 parce qu'elle redoute certaines réactions d'une frange de la population
10:36 qui est en soutien, non pas du peuple palestinien.
10:39 Ça existe, bien sûr, on peut soutenir, on doit soutenir le peuple palestinien
10:42 qui vit des heures extrêmement difficiles.
10:43 Mais une partie de la population française est en soutien du Hamas
10:47 et une partie, me semble-t-il, qui n'est pas tout à fait négligeable.
10:50 Et je crois que le gouvernement tient compte de cela,
10:52 que le quai d'Orsay tient compte de cela lorsqu'il rédige ces communiqués
10:56 qui sont des communiqués, communiqués de la honte en réalité.
10:59 On peut considérer que ne pas prendre position, c'est prendre position quelque part.
11:03 Ça, c'est la position de la France.
11:05 Maintenant, les États-Unis sont un allié depuis toujours d'Israël.
11:10 Ce qui est intéressant, c'est de voir les autres réactions en Europe.
11:12 Et là, on voit qu'effectivement...
11:13 Joe Biden a dit il y a quelques jours, je coupe les vivres, enfin les vivres,
11:17 je coupe les bons.
11:18 Oui, Joe Biden, ça ne fuit plus en fonction des sondages,
11:20 en fonction de comment son aile gauche démocrate fonctionne.
11:24 Il y a des élections, effectivement.
11:25 Mais ce qui est intéressant, c'est de voir qu'au sein même de l'Europe,
11:27 il y a d'autres pays, effectivement, qui ont été extrêmement clairs,
11:30 beaucoup plus clairs dans leur dénonciation de cette réquisition
11:33 du procureur général de la CPI.
11:35 On peut citer la Grande-Bretagne, on peut citer l'Allemagne,
11:37 on peut citer l'Italie, qui, eux, rentrent dans le fond de la décision
11:41 pour dire qu'elle est scandaleuse, que ces réquisitions
11:44 et ces conclusions sont complètement scandaleuses.
11:46 Simplement, là, vous citiez, vous avez montré un exemple,
11:50 un extrait de Joe Biden, du président américain, qui dit
11:52 "il n'y a pas de génocide à Gaza".
11:54 Je rappelle qu'il l'a dit aussi le ministre des Affaires étrangères
11:57 dans l'hémicycle tout à l'heure.
11:59 Il a d'ailleurs cité les réquisitions du procureur général
12:01 qui, dans ses conclusions, explique également
12:04 qu'il n'y a pas de génocide à Gaza encore.
12:06 Et pourtant, la France insoumise, ce soir, compte tenu de ce qu'a dit
12:09 le procureur de la Cour pénale internationale, le dit.
12:11 Vous voyez bien, nous avions raison, il y a un génocide.
12:14 Ils sont en train d'instrumentaliser cela.
12:16 C'est extrêmement dangereux parce que l'antisémitisme
12:18 étant déjà très, très prégnant dans notre pays,
12:21 je crains, hélas, que l'antisémitisme ne gagne encore du terrain
12:24 en raison précisément de cette décision scandaleuse.
12:26 Alors, malheureusement, en lâchant Israël, la diplomatie française
12:30 jette les Juifs en pâture aux ennemis de la République.
12:35 Et c'est ce travail de sape qui touche directement
12:39 la sécurité nationale de notre pays, la France,
12:42 qui est en jeu aujourd'hui, et ces déclarations
12:44 totalement irresponsables de la diplomatie française
12:47 qui traitent l'Iran avec déférence, qui présentent ses condoléances,
12:52 qui veulent reconnaître unilatéralement un État palestinien
12:55 qui n'existe pas et qui sera de toutes les façons un État failli.
12:58 Ça commence à bien faire et je pense qu'il est temps de dire
13:02 au président de la République et à la diplomatie française
13:05 que le comportement que nous avons aujourd'hui
13:07 donne de la France une bien mauvaise image dans le monde.
13:09 – Vous avez eu l'occasion de le dire.
13:11 – Oui, merci Olivier Benkemoun.
13:13 – Oui, c'est vrai.
13:14 – C'est important.
13:15 – Oui, vous l'avez dit, les yeux dans les yeux,
13:17 ce que vous venez de dire là.
13:19 Les réactions en Israël ignoble, une décision motivée
13:22 par l'antisémitisme et la haine des Juifs, pleinement inattenue.
13:26 [Générique]
13:28 Monsieur Kahn crée une équivalence morale fausse et perverse
13:31 entre les dirigeants d'Israël et les hommes du Hamas.
13:34 C'est comme créer une équivalence morale après le 11 septembre
13:37 entre le président Bush et Oussama Ben Laden
13:40 ou pendant la seconde guerre mondiale
13:41 entre Franklin Delano Roosevelt et Hitler.
13:44 Il verse sans état d'âme de l'huile sur le feu de l'antisémitisme
13:49 qui fait rage à travers le monde.
13:50 Par cette décision incendiaire,
13:52 Monsieur Kahn se hisse parmi les grands antisémites des temps modernes.
13:55 Parmi les grands antisémites des temps modernes.
13:58 [Bruit de film]
13:59 Alors il parle de ce monsieur Kahn, Karim Kahn,
14:04 c'est peut-être intéressant de le présenter en quelques mots,
14:07 ce procureur général de la CPI, 54 ans, avocat de formation,
14:10 natif d'Edimbourg en Écosse, a fait ses classes
14:12 en tant que conseiller spécial au bureau du procureur
14:14 des deux tribunaux pénaux internationaux
14:16 pour l'ex-Yougoslavie et le Rwanda, c'était entre 1997 et 2000.
14:20 Il appartient à la communauté musulmane Ahmadiyya,
14:24 mouvement réformiste persécuté de l'islam.
14:27 Cette mouvance est installée au Royaume-Uni
14:28 parce qu'il ne pouvait plus pratiquer,
14:30 ce n'est pas assez radicaux semble-t-il pour les Pakistanais.
14:34 Donc ils ont été chassés du Pakistan, ils sont allés en Angleterre.
14:40 Sa carrière, et c'est peut-être ça qui est le plus intéressant,
14:42 il a défendu quelques dictateurs.
14:45 Oui, exactement, il y avait un papier extrêmement intéressant
14:47 dans le Figaro sur son pédigrée et on voit effectivement
14:50 qu'il a défendu au cours de sa carrière d'avocat les dictateurs.
14:53 Il a défendu notamment l'actuel président du Kenya
14:56 et le fils de Mohamed Kadhafi.
14:58 Donc on voit bien, si vous voulez, en tout cas, bien sûr...
15:00 Effectivement, vous avez l'image à gauche,
15:02 l'ancien dictateur libéral Charles Taylor,
15:04 accusé par un tribunal spécial de l'ONU de meurtre, de viol,
15:06 d'utilisation d'enfants-soldats, qui a été reconnu coupable
15:09 et condamné à 50 ans de prison.
15:10 Les autres qu'il a défendus, il y a Saif al-Islam,
15:15 qui est le second fils du dictateur libyen Mohamed Kadhafi,
15:19 condamné à mort par contumace en 2015
15:20 pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité,
15:22 qui a finalement été libéré en 2016
15:24 et s'est présenté au scrutin présidentiel libyen de 2001,
15:27 épaulé par la milice Wagner, qui n'a pas été élue,
15:31 mais lui aussi l'a un beau pédégré.
15:33 Et puis, autre dictateur défendu par Karim Khan,
15:35 William Ruto, actuel président du Kenya,
15:37 accusé de crimes contre l'humanité
15:38 à la suite de violences post-électorales en 2007,
15:40 qui ont fait 1 200 morts.
15:42 Khan est parvenu à le faire acquitter.
15:44 Un des témoins contre Ruto a été retrouvé mort en 2014.
15:48 - Toutes ces personnes-là sont des gens qui viennent de pays
15:51 où il n'existe pas de système judiciaire digne de ce nom
15:54 capable de juger les crimes qui sont perpétrés dans leur pays
15:57 ou qui auraient pu être perpétrés par ces personnes-là.
15:59 Et par conséquent, la Cour pénale internationale a été créée
16:02 justement pour éviter qu'il y ait des crimes impunis sur Terre.
16:06 Mais ça ne concerne pas les démocraties
16:09 et ça concerne encore moins les États
16:10 qui ne sont pas partis au traité d'Europe,
16:12 ce qui est le cas des États-Unis et d'Israël.
16:15 Par conséquent, je pense que de toutes les façons,
16:17 ces mandats d'arrière internationaux ne seront pas émis.
16:20 La Chambre d'instruction va rejeter la demande de Karim Khan.
16:24 Le seul problème, c'est que,
16:26 comme le Premier ministre israélien l'a dit, le mal est fait.
16:29 On a donné du grain à moudre à tous ceux aujourd'hui
16:33 qui, partout dans le monde, font la chasse aux Juifs.
16:35 Et je veux redire à nouveau que ceux qui font la chasse aux Juifs
16:38 ne sont pas des antisémites traditionnels.
16:41 Ce sont des gens qui ne veulent pas simplement tuer des Juifs.
16:43 Ils veulent éradiquer Israël et détruire nos sociétés.
16:46 Ce sont nos ennemis communs.
16:47 Je rappelle qu'il y a peu d'États génocidaires
16:51 qui apportent de l'aide humanitaire aux populations.
16:55 Il y a peu d'États génocidaires qui demandent à des populations
16:58 qui vont être frappées à un endroit de se déplacer.
17:01 On a appris qu'il y avait près d'un million de Palestiniens
17:03 qui avaient été évacués de Rafah en deux semaines, en toute sécurité.
17:06 Bon, ça, c'est le mot qui est utilisé par l'armée israélienne.
17:09 30 à 40 % de Rafah est sous contrôle israélien.
17:12 Et 70 % de la ville a été complètement évacuée.
17:14 Non, mais il est évident qu'il faut souhaiter que la Cour pénale internationale
17:18 ne suive pas les réquisitions du procureur.
17:20 On n'imagine pas un mandat d'arrêt pour ces raisons-là
17:23 contre le dirigeant d'une grande démocratie mondiale.
17:26 C'est tout à fait inconcevable.
17:27 Encore une fois, qu'il y ait des enquêtes, c'est normal.
17:30 Mais là, les choses sont allées beaucoup trop loin.
17:32 Je vous rejoins.
17:32 Ça va évidemment réveiller à nouveau l'antisémitisme
17:35 qui était déjà bien trop présent dans nos sociétés.
17:38 C'est déjà instrumentalisé, notamment par la France insoumise.
17:40 Mais ça, ce n'est pas une surprise parce que la France insoumise,
17:43 vous savez, dès qu'elle peut instrumentaliser quelque chose, elle le fait.
17:46 Il faut quand même rappeler la France insoumise.
17:48 Par exemple, la Rassilia Soudé, elle est allée accueillir
17:50 M. Salah Amouri à l'aéroport, terroriste franco-palestinien.
17:55 À son retour en France après des années de prison,
17:57 elle est allée l'accueillir les bras grands ouverts.
17:59 C'est ça, la France insoumise.
18:01 Voilà qui sont ces personnes, qui sont les députés qui siègent
18:04 aujourd'hui à l'Assemblée nationale dans ce groupe.
18:06 Donc, qu'ils l'instrumentalisent, ça, on le sait, ça ne sera pas une surprise.
18:09 Par contre, tous les démocrates et les républicains de ce pays
18:11 devront rappeler quelle est la vérité et devront lutter contre cet antisémitisme.
18:15 Il n'y a jamais un mot pour les otages, les otages franco-israéliens.
18:18 On rappelle chaque soir qu'Ofer, Oad et Orian sont entre les mains des terroristes du Hamas.
18:24 Ça fait 228 jours, 228e jour, et que nous réclamons chaque soir leur libération sans condition.
18:29 Noémie.
18:30 Peut-être un petit mot à ajouter parce que c'est vrai qu'on a l'impression
18:33 que c'est la figure de Nathan Yahou lorsqu'on lit les conclusions du procureur général de la CPI.
18:39 On a l'impression que c'est la figure de Nathan Yahou et de Galante en plus de celle du Hamas.
18:43 Mais ce qu'il faut bien comprendre, c'est que c'est plutôt la capacité d'Israël à se défendre.
18:47 Et c'est la raison pour laquelle j'ai lu tout à l'heure une lettre qui a été écrite
18:52 et signée par 108 députés en Israël de l'opposition et de la majorité pour soutenir tout le pays.
18:58 Si vous voulez, bizarrement, cette décision, elle a complètement réuni le pays
19:03 qui pourtant a de grandes distinctions en interne.
19:06 Il y a beaucoup d'opposants à Nathan Yahou.
19:08 Mais avec cette affaire-là, si vous voulez, même l'opposition s'est ralliée à lui
19:12 parce qu'ils comprennent bien que c'est la capacité de ce pays à se défendre
19:14 et non la figure politique de Nathan Yahou qui, par ailleurs,
19:16 est extrêmement... qui peut être critiquée, critiquable et qui est critiquée au sein même d'Israël.
19:22 Aïellette, rebonsoir.
19:26 Vous avez entendu nos débats.
19:27 Peut-être souhaitez-vous réagir à l'une ou l'autre question.
19:31 Mais ce que disait Noemi il y a un instant et est intéressant sur la situation de la société israélienne.
19:37 Est-ce qu'elle est divisée aujourd'hui sur les suites à porter pour la guerre ?
19:42 (La traduction est en anglais)
20:06 (La traduction est en français)
20:33 (La traduction est en allemand)
20:38 Mais tous les avis se retrouvent en politique.
20:41 Vous êtes, je le disais tout à l'heure, la mère de Yonatan qui se trouvait au festival Nova le 7 octobre. Yonatan a 21 ans. Il a pu s'enfuir du festival au moment où les terroristes sont arrivés.
20:58 Et il s'est réfugié au kibboudz de Béry. Et là, que s'est-il passé ?
21:04 (La traduction est en français)
21:27 Les terroristes l'ont attrapé à l'entrée du kibboudz.
21:39 (La traduction est en allemand)
21:52 Les gens qui l'ont attrapé étaient vêtus en habits de civils et non pas en uniforme.
21:59 (La traduction est en français)
22:15 La personne qui a kidnappé mon fils est un employé de l'UNRRA, un employé d'un organisme soi-disant qui se prétend humanitaire.
22:26 Comment se fait-il qu'un employé qui travaille dans une association qui travaille dans l'humanitaire ait kidnappé mon enfant ?
22:35 Est-ce qu'on est sûr aujourd'hui que les hommes qui ont kidnappé votre enfant appartenaient à l'UNRRA ?
22:47 Je rappelle que l'UNRRA c'est l'agence des Nations Unies qui opère à Gaza.
22:52 Et qui après cette affaire et d'autres a fait l'objet d'accusations graves en disant que l'UNRRA collabore avec le Hamas,
23:02 et en particulier le 7 octobre.
23:06 (La traduction est en français)
23:17 Le Washington Post a mené une enquête sur ce sujet.
23:20 (La traduction est en français)
23:38 Par ailleurs, il a été démontré, suite à une enquête menée par TSAL, qu'il s'agissait bien d'un employé de l'UNRRA qui opère dans le cadre de l'ONU.
23:52 Par ailleurs, la voiture dans laquelle a été transportée Yonatan est immatriculée ONU.
24:00 Pensez-vous aujourd'hui que Yonatan est en vie ?
24:04 (La traduction est en français)
24:08 (La traduction est en français)
24:12 (La traduction est en français)
24:21 C'est la situation dans laquelle nous nous trouvons tous, une situation d'incertitude absolue.
24:28 (La traduction est en français)
24:39 (La traduction est en français)
25:05 C'est une situation terrible de voir son fils ne plus avoir de nouvelles depuis 7 mois.
25:14 Quel est le dernier message que vous avez eu de Yonatan ?
25:18 (La traduction est en français)
25:24 Aucun message.
25:26 (La traduction est en français)
25:28 Nous n'avons qu'une information.
25:30 (La traduction est en français)
25:33 C'est une situation insoutenable.
25:35 (La traduction est en français)
25:38 Je n'ai plus de vie.
25:42 Vous revenez des Etats-Unis.
25:47 Il y a quelques temps, vous avez également adressé un message au secrétaire général des Nations Unies, M. Guterres.
25:54 Qu'est-ce que vous lui avez demandé ?
25:56 (La traduction est en français)
26:24 Pour signer un accord, il faut faire revenir les otages sans aucune obligation.
26:32 (La traduction est en français)
26:46 Pour signer un accord, il faut faire revenir les otages sans aucune obligation.
26:55 (La traduction est en français)
26:58 Je lui ai demandé de faire revenir mon fils, car il a été kidnappé par une personne, un employé de l'UNRWA, un employé de son propre organisation.
27:09 Vous portez autour du cou quelque chose.
27:12 (La traduction est en français)
27:22 Le 4 mars, j'ai célébré mon anniversaire.
27:29 Je suis arrivée pour la première fois après le 7 octobre.
27:37 Chaque année, mon fils m'offrait un cadeau.
27:43 (La traduction est en français)
27:48 J'ai décidé que je devais avoir un cadeau de la part de mon fils avant de venir à Paris.
27:55 J'ai trouvé ce collier, cette chaîne que je lui avais offerte.
28:03 (La traduction est en français)
28:07 Sur cette plaque, il y a inscrit la bénédiction des Kohens.
28:11 (La traduction est en français)
28:14 Que j'ai reçue de la part d'une amie à lui après qu'il ait été kidnappé.
28:19 (La traduction est en français)
28:23 Et voilà ce que j'ai autour du cou.
28:25 Merci beaucoup Ayad d'être venu témoigner ce soir.
28:29 C'est très émouvant.
28:31 J'aurais voulu vous poser une question si c'est possible.
28:34 Depuis le 8 octobre, on entend le cabinet de guerre, le gouvernement israélien,
28:40 dire que les deux objectifs c'est la libération de tous les otages et l'éradication du Hamas.
28:46 Et on sait que l'éradication du Hamas, ou en tout cas le fait qu'ils perdent un maximum de leur capacité, passe par cette guerre.
28:53 Est-ce que vous pensez qu'il faut renoncer à cette guerre ?
28:55 Il faut arrêter, il faut baisser les armes pour les otages ?
28:58 Parce que c'est vrai qu'on sent que le gouvernement est sans cesse tiraillé sur cette question.
29:02 C'est ce que voudrait le Hamas.
29:03 Le Hamas est prêt à arrêter tout, à rendre les otages, si jamais Israël pose les armes.
29:11 Mais c'est dans l'intérêt du Hamas aussi qu'il y ait un arrêt de cette guerre.
29:14 Qu'est-ce que vous pensez de cette question-là ?
29:16 Il y a un conflit, un conflit amour, ce qui est plus important que tout le Hamas, ou la réduction des attaques.
29:26 Il y a un conflit essentiel entre un dilemme, est-ce qu'on doit continuer cette guerre, éradiquer le Hamas, ou encore faire le nécessaire pour faire revenir les otages ?
29:40 Nous avons une responsabilité pour 9 millions d'habitants.
29:49 Je veux beaucoup mon fils, mais nous devons penser à tout le monde, à toute l'Israël.
29:58 Je ne veux pas d'autres mères vivre ce que je vis, ni en Israël, ni ailleurs.
30:13 Et pas dans le monde.
30:14 Et pour cela, dans tout le monde, nous devons comprendre qu'il faut arrêter ce terrorisme.
30:21 Parce que c'est un terrorisme.
30:32 Un tout petit mot.
30:38 Oui. Rapidement, d'abord madame, je veux vous dire tout le respect et l'admiration que j'ai pour la dignité, le courage et la force dont vous faites preuve.
30:44 Et je crois que votre fils, vous, et le supplice que vous endurez depuis maintenant le 7 octobre, sont les raisons pour lesquelles tout le monde devrait soutenir Israël dans cette guerre qui est une guerre défensive.
30:58 Ce que vous venez de nous raconter là est absolument innommable, c'est insupportable.
31:02 On n'imagine pas le calvaire que vous endurez.
31:04 Ça ne peut évidemment pas se reproduire.
31:06 Je comprends tout à fait qu'Israël souhaite mettre fin à cela définitivement, souhaite ne plus prendre le risque que ça puisse recommencer.
31:14 Et je crois que tous les grands démocrates, ceux qui sont évidemment empris de liberté partout dans le monde, doivent soutenir Israël dans son combat, en posant des règles, en posant des limites bien sûr.
31:26 Mais cette guerre, c'est la guerre de tous, pas seulement la guerre d'Israël, et il faut la soutenir.
31:30 Et c'est aussi, vous le savez tous, et on le dit tous les soirs, la guerre contre le terrorisme, il ne faut pas l'oublier.
31:36 Absolument.
31:37 Vous savez, et on va terminer là-dessus, vous savez qu'il y a le festival de Cannes en ce moment.
31:40 Quand vous voyez des personnalités du cinéma international réclamer la paix, le cesser le feu, je ne sais pas si vous avez vu ces images, par exemple, de cette grande actrice australienne, Kate Blanchett,
31:50 qui s'est apparue sur le tapis rouge, dans une robe couleur vert, blanc et noir, ce qui avec le tapis rouge représente les couleurs du drapeau palestinien.
31:57 Qu'est-ce que vous pensez que ces gens-là ne pensent pas avec leur tête, sont à côté de la plaque, qu'est-ce que vous vous dites ?
32:16 Borout, c'est ce que je pense, je n'ai rien d'autre à dire.
32:20 Ce sont des gens qui ne comprennent pas ce qui se passe et qui s'en tiennent à des slogans.
32:34 Merci beaucoup d'être venu témoigner ce soir sur CNews en direct. On vous souhaite un immense courage, évidemment, et on souhaite retrouver Yonathan.
32:44 Merci beaucoup. On va marquer une pause, on se retrouve dans un instant.
32:48 La suite du Meilleur de l'Info, on parlait tout à l'heure de la position de la France vis-à-vis de la CPI. Je crois que c'est Arié qui a cité également l'Iran.
33:00 On peut aussi en discuter puisque le ministre français des Affaires étrangères a présenté ses condoléances après la mort du président Raisi et du ministre des Affaires étrangères dans un accident d'hélicoptère survenu la veille.
33:11 Vous avez en ce moment les images en direct parce qu'il y a cinq jours d'œil national qui ont démarré en Iran.
33:20 Et à Téhéran, aujourd'hui, il y a énormément de monde évidemment qui a suivi le cortège, une longue procession.
33:27 Je rappelle Raisi, c'est un président qui a du sang sur le main. On le surnomme le boucher de Téhéran. Il a ordonné des milliers et des milliers d'exécutions et pourtant la France présente des condoléances tout à fait polies.
33:38 C'est absolument inacceptable. On a un pays voyou qui martyrise sa propre population, qui sème le trouble et la désolation dans tout le Moyen-Orient et au-delà,
33:51 on entretient des organisations terroristes, les fameux proxys, le Hezbollah, le djihad islamique, le Hamas, les Houthis.
33:58 Et on a face à nous ce que l'humanité peut produire de pire et on présente des condoléances alors qu'on fasse un communiqué officiel pour dire parce que c'est comme ça.
34:11 Et que le ministre des Affaires étrangères lui-même fasse un texte pour présenter ses condoléances et assurer la famille de sa sympathie et pourquoi pas aussi aller les visiter.
34:21 C'est complètement aberrant. Et d'ailleurs, je rappelle que lorsqu'il y a la France dirigeait le Conseil de sécurité des Nations unies, il y avait une rencontre organisée par Stéphane Séjourné à l'ONU à New York,
34:30 où il avait reçu en grande pompe le ministre des Affaires étrangères iranien et dans la conférence de presse qui a suivi, il avait déclaré "je salue l'Iran qui participe de la stabilité de la région au Moyen-Orient".
34:40 Depuis le 7 octobre, le monde marche réellement sur la tête. On a un procureur de l'ACPI qui demande un mandat d'arrêt contre un dirigeant d'une grande démocratie occidentale.
34:54 On a le Conseil de sécurité de l'ONU qui respecte une minute de silence en la mémoire de ce dictateur sanguinaire. L'Union européenne, à travers la voix de Charles Michel, qui présente ses condoléances.
35:07 Je ne comprends pas ce qui se passe depuis le 7 octobre, mais je crois qu'une bonne partie de ce monde est effectivement devenu fou.
35:13 Pour l'anecdote, le jour de la mort d'Ebrahim Raisi, il y a eu 7 iraniens qui ont été pendus sous ses ordres. Donc effectivement, il méritait bien son surnom de "boucher de Téhéran".
35:25 Je voulais qu'on termine en parlant de la Nouvelle-Calédonie. Emmanuel Macron décolle ce soir pour arriver jeudi.
35:34 Que va-t-il y faire ? Installer une mission de dialogue, j'imagine ? Une mission d'apaisement ?
35:43 On n'a pas tellement de précisions. On a même l'impression que l'Elysée a évidemment improvisé ce voyage au tout dernier moment. On ne sait pas réellement ce que va dire le président.
35:52 Est-ce qu'il va par exemple annoncer le report du congrès de Versailles, qui doit se tenir en juin pour interriner, vous le savez, ce dégel du corps électoral qui pose évidemment problème aux indépendantistes ?
36:01 Il va en tout cas essayer de relancer le dialogue. C'est l'objet principal, la raison principale de ce déplacement.
36:07 Et il va pour cela nommer un représentant de l'État qui sera plutôt manifestement un haut fonctionnaire plutôt qu'un responsable politique.
36:14 Il va rester seulement 24 heures sur place. C'est une visite éclair. Il espère que sa présence permettra d'apaiser la situation.
36:20 Mais l'objectif, c'est vraiment de relancer, de renouer le dialogue et les négociations qui n'ont réellement jamais cessé depuis des décennies.
36:27 Il y a une autre lecture. C'est qu'il considère que Gabriel Attal n'est pas en mesure de gérer.
36:32 C'est vrai qu'il ne connaît pas le dossier.
36:34 Ou alors que Gérald Darmanin n'a pas bien géré les choses depuis le moment que le dossier est passé au ministère des Intérêts.
36:40 Ça fait trois ans, quatre ans même. Avant 2020, c'est Matignon qui gérait ce dossier.
36:43 Edouard Philippe l'avait très bien fait d'ailleurs. Il avait fait un très long déplacement en Nouvelle-Calédonie.
36:47 Depuis le départ d'Edouard Philippe de Matignon, le dossier n'est plus géré. Il faut que ce dossier revienne à Matignon parce que c'est ce qui fonctionnait le mieux en réalité.
36:54 Alors justement, Gérald Darmanin a été attaqué sur cette question par le député Obono de la France Insoumise. C'était cet après-midi.
36:59 Le président de la République vient de vous désavouer. Vous n'êtes plus en charge du dossier de la Nouvelle-Calédonie.
37:07 Nous voilà donc réduits à essayer de comprendre, en vous interpellant, ce qui peut bien se passer dans la tête d'Emmanuel Macron à ce sujet.
37:13 Les conséquences de ce passage en force sont dramatiques.
37:16 Et votre responsabilité politique est immense alors que nous déplorons les violences qui ont causé la mort de six personnes et de plus d'une centaine de blessés.
37:23 Tout ceci était prévisible.
37:26 Je regrette le ton polémique et politicien que vous avez utilisé pour parler de ce sujet.
37:31 Je veux redire, comme l'a fait le Premier ministre, tout notre soutien d'abord aux forces de l'ordre, 84 blessés et gendarmes chez les policiers.
37:45 Je veux remarquer qu'ils ont été présents en subissant la mort de deux gendarmes et que depuis plusieurs jours et plusieurs nuits, ils travaillent de façon évidemment dangereuse et harassante.
37:55 Ce ne sont pas les tirs des policiers et des gendarmes qui ont causé les morts, mais bien les tirs des émeutiers qui ont causé la mort des gendarmes.
38:02 J'aurai l'honneur de partir ce soir avec la ministre Guivenou et le ministre Lecornu, avec le président de la République.
38:08 Nous aurons l'occasion, sans doute, comme l'a dit le Premier ministre, non seulement de remercier les forces de l'ordre, mais de pouvoir installer cette mission de dialogue et surtout de la reconstruction économique.
38:18 J'espère que là-bas, nous en trouverons moins de politiciens, puisque nous savons que là-bas, nous avons des gens qui aiment leur terre et qui n'utilisent pas des arguments politiques,
38:28 non pas pour vous faire plaisir à la France insoumise, mais pour respecter la France.
38:35 Ça fait beaucoup de monde, effectivement.
38:38 Oui, ça fait beaucoup de monde. Et puis, la France insoumise, spécialiste de la conflictualisation de tous les sujets et tous les problèmes,
38:44 on est tous favorables à l'autodétermination des peuples. D'ailleurs, il y a un processus avec la Nouvelle Calédonie qui dure depuis 35 ans.
38:51 C'est de dire qu'on respecte les droits de tous et de chacun. Et malheureusement, aujourd'hui, on voit bien que tout est sujet à conflictualiser
39:02 et surtout à transformer de manière violente tout ce qui pourrait se régler par la discussion.
39:07 Les jeunes gens que vous voyez là sur ces images sont déterminés. Vous allez les entendre. C'était sur un barrage cet après-midi.
39:12 Pour eux, police ou pas police, ils vont rester là.
39:25 Ils ont des fusils longs portés. Ils tuent tous nos petits frères, nos petits frères ici dans le quartier.
39:33 C'est la milice et la police. Et puis, on va les dire que nous, on est armés. Armés avec ça. C'est ça, l'armement. Pas de fusils.
39:40 Tout ce que vous entendez, qu'on est essoufflés, tout là, déjà, on n'est pas essoufflés, nous.
39:45 On attend que ce texte-là, il soit retiré parce que ce texte-là, c'est l'élimination du peuple canard.
39:50 Déjà, quand on est minoritaire, s'ils font passer ce texte au congrès de Versailles, nous, on est foutus.
39:55 C'est ça qu'ils ne comprennent pas là-bas. Déjà, on est minoritaire chez nous.
39:58 Eux, ils ont des lance-pierres. D'autres ont des armes.
40:02 Ça nous fait penser à ce qui se passe sous d'autres latitudes. On commence avec des fronts, et on termine avec des fusils, des explosifs.
40:09 Donc, la situation n'est plus sous contrôle parce que c'est une intifada. C'est une révolte qui n'est pas légitime.
40:18 Parce qu'encore une fois, il y a un processus en cours qui doit être respecté.
40:21 Et le peuple canard a eu la possibilité de s'exprimer tout à fait librement dans le cadre des différents référendums.
40:27 Donc, je pense qu'il faut rétablir l'ordre parce que sans ordre, il n'y a pas de République.
40:30 Et à partir de là, retrouver le chemin du dialogue pour trouver une solution acceptable pour tous.
40:34 – Ce qui est étonnant, c'est peut-être la position du RN sur ce dossier qui dit qu'il faut reprendre la discussion.
40:39 La plupart des hommes et des femmes politiques de droite ont dit non, non, il faut aller au bout du...
40:44 Marine Le Pen va plus loin de dire qu'il faut reprendre la discussion.
40:47 Elle dit, il faut, pourquoi pas, organiser un quatrième référendum d'ici 30 ou 40 ans.
40:53 Donc, c'est une position qui, évidemment, a beaucoup surpris.
40:56 Parce que d'abord, ça change des positions historiques du Front National et puis du Rassemblement National.
41:01 Et puis, quelque part, c'est aussi donner satisfaction finalement aux émeutiers
41:05 qui font preuve d'une très, très grande violence.
41:07 Donc, ce serait peut-être aussi récompenser de telle manière cette violence.
41:10 – Marine Le Pen va d'ailleurs en quelques jours, non, c'est ça ?
41:13 – Au Nônel-Calédonie ?
41:14 – Oui, non, pas du tout.
41:15 – Non, non, ça n'est pas prévu.
41:16 – Il y a plus de 20 heures de route.
41:17 C'est vrai qu'elle a beaucoup étonné Marine Le Pen avec cette petite phrase.
41:20 – Bon, le mot de la fin pour Noé.
41:21 – Non, mais écoutez, là, ce qu'on voit bien, c'est de la délinquance, voire de la criminalité,
41:24 puisqu'il y a eu des morts.
41:25 Et c'est la raison pour laquelle l'État doit être ferme.
41:27 Et c'est peut-être la raison pour laquelle c'est une bonne idée
41:29 que le président de la République se rende sur place.
41:31 Il faut montrer aux Français qu'ils sont Français.
41:34 – Vous savez que la présidente de la province sud de la Nouvelle-Calédonie,
41:37 elle parlait de terrorisme.
41:38 Et aujourd'hui, et pour le moment, on a un chiffrage de ce que ça a coûté,
41:42 ce que ça a coûté tous les commerces vandalisés, brûlés, etc.
41:45 Le président de la Chambre de commerce de Nouvelle-Calédonie
41:47 estime ça à 700 millions d'euros.
41:51 C'est tout pour ce soir.
41:52 Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
41:54 Dans un instant, c'est la suite de l'info.
41:57 Sur CNews, Maureen Vidal va vous rejoindre pour le Journal de 22h, 22h30.
42:01 Julien Pasquet, Soir Info, bye bye.
42:03 À demain, non demain, c'est une soirée spéciale européenne avec Manon Aubrier.
42:07 Et moi je vous retrouve jeudi soir, bye bye.
42:09 [Musique]

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