Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo
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00:00 Bonsoir, bonsoir à tous, le meilleur de l'info, on est ensemble pour revoir les moments les plus forts de l'antenne de CNews,
00:06 les débats les plus houleux également parfois.
00:08 Ce soir on reverra les séquences les plus intenses contre les forces de l'ordre à Sainte-Soline.
00:13 Images de guérillas, véritables guets tapants disent même certains.
00:16 [Musique]
00:21 Ils ont souffert pendant tout le week-end.
00:24 On a atteint vraiment un niveau de violence, c'est limite du terrorisme, je lâche le mot.
00:29 Le ministre de l'Intérieur a rapporté que 200 fichiers S étaient sur le champ de bataille hier et demain,
00:36 et demain la manifestation parisienne sera à très haut risque avec un dispositif policiers et gendarmes jamais vu.
00:44 J'ai décidé de déployer un dispositif de sécurité inédit composé de 13 000 policiers et gendarmes dont 5 500 à Paris.
00:52 90 unités de forces mobiles seront déployées demain, un niveau de mobilisation jamais atteint jusqu'alors.
00:58 Un millier de casseurs attendus, que peut-on faire contre les ultras, comment les empêcher de tout casser, de tout brûler ?
01:04 Vous entendrez à plusieurs reprises, dans le meilleur de l'info, Alain Bauer, spécialiste en criminologie.
01:10 [Cris de la foule]
01:12 Avant on s'attaquait à l'Etat, on s'attaquait à l'uniforme.
01:14 Pour la première fois depuis une vingtaine d'années on s'attaque à des individus.
01:17 On organise le guet tapant.
01:19 Qu'est-ce qu'il faut faire ?
01:20 On doit adapter le maintien de l'ordre aux manifestants et pas l'inverse.
01:23 Quant au volet politique, ce soir c'est Ludius Char qui nous dira la stratégie imaginée aujourd'hui à l'Elysée, la porte ouverte aux syndicats.
01:32 On se retrouve dans un instant.
01:33 Il nous dit juste après le rappel des titres, signé d'Isabelle Pivoulot.
01:37 [Musique]
01:40 Dixième journée de manifestation, demain contre la réforme des retraites.
01:44 Le trafic SNCF sera fortement perturbé avec notamment 3 TGV sur 5, 1 TER sur 2 et 1 intercité sur 4.
01:53 Toujours des difficultés sur les RER d'Ile-de-France.
01:56 SNCF Voyageurs prévoit des améliorations mercredi mais prévient que les circulations des trains resteront perturbées sur certaines lignes.
02:04 L'Allemagne a livré 18 chars Léopard 2 à l'Ukraine.
02:08 Le chancelier Olaf Scholz l'a annoncé lors d'une conférence de presse à Rotterdam aux Pays-Bas.
02:13 Une quarantaine de véhicules de combat d'infanterie Marder ont également été livrés.
02:18 Le gouvernement allemand avait gardé secret l'itinéraire de livraison pour des raisons de sécurité.
02:23 Et puis ce drame dans le sud des Etats-Unis.
02:26 Au moins 3 enfants et 3 adultes ont été tués par balle ce matin dans une école primaire de Nashville dans le Tennessee.
02:33 Un établissement chrétien privé en possession de 2 fusils semi-automatiques et d'un pistolet.
02:39 Une jeune femme de 28 ans a ouvert le feu avant d'être abattue par les forces de l'ordre.
02:43 La Maison-Blanche réitère son appel à interdire les fusils d'assaut.
02:49 Saint-Céline, la violence à un niveau jamais atteint de la guérilla dans les champs,
02:53 des camionnettes, des gendarmes qui prennent feu et des gendarmes qui tiennent des positions.
02:57 C'est des camionnettes, des gendarmes qui prennent feu et des gendarmes qui tiennent des positions sous des pluies de projectiles.
03:02 Les deux premiers témoins de la journée que je voulais que l'on réécoute,
03:05 eh bien c'est l'ancien capitaine de gendarmerie Hervé Moreau, jean-marc Morandini,
03:09 et puis Jean-Christophe Couvy, secrétaire national l'unité SGT Police dans Punchline.
03:14 J'ai vécu des moments difficiles, mais je n'ai jamais vécu cela, jamais.
03:33 Aujourd'hui on a un niveau de violence, de coercition qui me paraît absolument insupportable.
03:39 J'ai eu des témoignages de la part de camarades qui m'ont écrit suite aux violences subies ce week-end.
03:45 Ils ont fait leur travail du mieux qu'il était possible.
03:49 La vocation de la Gendarmerie nationale est de protéger, vous le savez.
03:51 Ils ont reçu des ordres, ils ont protégé cette méga-bassine de Saint-Céline.
03:55 Le niveau de violence auquel ils ont été confrontés a été insupportable.
04:00 [Bruits de tirs]
04:12 « Cocktail Molotov, jet de boule de pétanque, boulon, couteau, hachette. »
04:17 Ils recevaient des cocktails Molotov, ils recevaient des boules de pétanque,
04:20 ils recevaient des bouteilles d'acide avec des détonateurs pour que ça explose et que ça les brûle.
04:25 Heureusement les gendarmes, d'ailleurs ils ont lancé 4000 grenades,
04:28 ils le disent eux-mêmes, on était nus, c'est-à-dire qu'on n'avait plus de munitions
04:32 et il a presque fallu, certains ont même lancé des cailloux pour se défendre parce que sinon ils y passaient.
04:36 Ils n'avaient pas l'avantage du nombre, 8, 10 000, 12 000,
04:39 on est incapable de savoir combien ils étaient exactement.
04:42 Ils ont souffert pendant tout le week-end.
04:45 On a atteint vraiment un niveau de violence, c'est limite du terrorisme, je lâche le mot.
04:50 [Bruits de tirs]
04:51 Saint-Céline, donc, on continue à en parler parce que l'info que l'on vous donne ce soir,
04:56 c'est qu'il y avait 200 fichiers S là-bas.
04:59 Et ces fichiers S n'étaient pas là pour défendre les bassines ou quelques positions écologiques,
05:03 non, ils étaient là pour casser, voire tuer du flic, comme l'a répété ce soir Gérald Darmanin.
05:07 [Bruits de tirs]
05:09 À Sainte-Céline, on a dénombré 200 individus connus des services de renseignement,
05:14 dont de nombreux fichiers S pour radicalisation parmi les milliers d'individus radicaux.
05:18 Il y a quand même 200 personnes fichiers S qui se sont rassemblées,
05:21 qui étaient présentes à Sainte-Céline, qui étaient à la fois suivies par la DGSI,
05:25 donc c'est quand même le service de renseignement antiterroriste,
05:28 et également par le service central du renseignement territorial.
05:31 C'est des éléments radicaux,
05:34 des éléments qui nous vendent au fond du faux pacifisme et de la résistance civique,
05:40 qui finalement oeuvrent en permanence par la violence.
05:43 Il y a quand même une asymétrie, c'est que d'un côté on a des gens qui veulent tuer des policiers,
05:46 et de l'autre des policiers qui essaient de ne pas tuer les manifestants,
05:49 et qui font tout pour ne pas les tuer, et qui essaient de se défendre justement
05:52 sans avoir recours à une force létale.
05:55 Plus de 4000 grenades lacrymogènes et de désencerclements ont été utilisées ce week-end.
06:00 Une réponse démesurée selon les participants.
06:03 Je crois que ce gouvernement est complètement dans cette logique-là
06:07 d'instrumentaliser la violence tout en la déclenchant.
06:09 Ce qui est quand même fou, c'est qu'à la fin, c'est de la victimisation systémique.
06:13 C'est-à-dire qu'en fait c'est eux les victimes du système.
06:15 Dès lors qu'il y a des personnes qui sont radicalisées,
06:18 qui chargent juste affrontement, le coup déclare 200 fichiers S.
06:22 Donc en fait c'est un agglomérat de personnes qui sont fichées.
06:26 Et donc le fichier S c'est la sûreté de l'État.
06:28 Donc ce n'est pas rien quand même.
06:30 Ils ne laisseront pas s'installer la loi du plus fort et la violence de l'ultra-gauche.
06:33 Aujourd'hui à ce que je sache, il y a un jeune,
06:35 alors moi je ne suis pas pour entrer dans ce qui s'est passé ce week-end,
06:38 mais il y a quand même un jeune qui est entre la vie et la mort en ce moment,
06:40 et qui est sur la table d'opération.
06:42 Et alors ça change quoi ?
06:43 Qu'est-ce qu'il avait à faire dans cette manif ?
06:45 Ça change quoi ? Les fichiers S donc qui devraient légitimement...
06:48 Ils étaient 200 à Saint-Solim.
06:49 Vous savez les fichiers S, il y a même des syndicalistes qui sont fichés.
06:52 Bon, on va revenir dans un instant sur les craintes de Gérald Darmanin pour demain.
06:56 Parce que certains qui étaient à Saint-Solim hier ce week-end
07:00 vont se retrouver sans doute demain dans les rues de Paris.
07:03 Et puis beaucoup de black box venus de partout en Europe.
07:06 Mais d'abord Emmanuel Macron a tenu une réunion.
07:09 Aujourd'hui à l'Élysée, vous allez nous raconter.
07:11 Réunion d'urgence, réunion pour garder la main en quelque sorte.
07:15 Et puis il a fait comme Gérald Darmanin, il a pointé du doigt l'ultra-gauche.
07:19 Oui parce qu'en fait Emmanuel Macron, tout comme sa première ministre,
07:21 d'ailleurs là, c'est dans une grande vague de concertation.
07:24 Il faut recevoir tout le monde.
07:25 Donc il a reçu notamment les cadres de la majorité, les cadres des ministres aussi.
07:29 Et puis il a dit plusieurs choses.
07:30 D'abord pour revenir sur ces violences, il explique que selon lui,
07:33 ces violences, il faut les condamner de façon très ferme
07:35 et que le seul objet de ces violences, c'est de s'en prendre aux institutions
07:37 et aux forces de l'ordre, a dit le président de la République.
07:39 Alors il veut continuer sur la réforme des retraites, dit-il,
07:42 à tendre la main aux forces syndicales.
07:45 On se rappelle que les syndicats n'ont de cesse de dire
07:47 qu'Emmanuel Macron a la porte fermée,
07:49 qu'ils n'ont pas accès au président et à la première ministre.
07:51 Et bien finalement, Emmanuel Macron semble dire
07:53 qu'il est toujours aussi ouvert au dialogue,
07:55 même si la rupture semble largement consommée.
07:57 Puis, vous le disiez, effectivement, il pointe du doigt très clairement
08:00 la France insoumise.
08:02 Il dénonce un projet politique qui serait celui de ce mouvement,
08:05 de délégitimer l'ordre raisonnable,
08:07 délégitimer aussi nos institutions, nos outils.
08:09 Et il explique aussi que la France insoumise va préparer
08:12 la délégitimation du Conseil constitutionnel.
08:15 Et puis il a redit aussi aux participants qu'il voulait
08:17 une nouvelle méthode, une nouvelle feuille de route.
08:19 Bref, rien de nouveau sur le soleil là-dessus.
08:21 Rien de nouveau, puis c'était un peu de l'entre-soi
08:23 parce qu'il était avec des gens qui le suivent.
08:25 Il avait déjà reçu la semaine dernière et qu'il recevra
08:26 à peu près prochainement.
08:27 La question des syndicats et de rencontre avec les syndicats,
08:30 on en reparlera tout à l'heure, mais ce n'est pas fait.
08:33 On a entendu tout à l'heure, deux personnes étaient dans le coma,
08:36 deux jeunes qui étaient à Sainte-Soline.
08:37 Antoine Estève a rencontré aujourd'hui la mère
08:39 de l'un de ces garçons, qui s'appelle Mickaël,
08:41 connu pour être un proche des ultra-gilets jaunes.
08:44 Dans la violence de ces affrontements,
08:47 trois manifestants ont été pris en charge en urgence absolue.
08:51 Nous avons pu nous entretenir avec la maman de Mickaël, 34 ans.
08:54 Il a appelé sa mère samedi, un petit peu avant la manifestation.
08:57 Alors il est bien connu dans le milieu de ces manifestations
08:59 car il fait partie d'un groupe de gilets jaunes du Loire-et-Cher.
09:02 Et il a appelé sa maman un petit peu avant la manifestation samedi
09:05 pour lui dire qu'il était avec une bande de copains pacifistes.
09:07 Il a pris un projectile LBD dans le cou.
09:11 À l'heure actuelle, ils sont en train de l'opérer du cerveau
09:15 parce qu'il a, vis-à-vis de ça, une hémorragie dans la tête,
09:19 donc du sang dans la tête.
09:21 Ça lui a fait une compression et il s'est obligé de l'opérer.
09:24 La personne dont vous venez de parler est connue aussi
09:26 des services de renseignement depuis 2009.
09:29 Il a été fiché S sous Bernard Cazeneuve
09:31 quand il était ministre au milieu des années 2010.
09:34 Il est né en 1990 et c'est une personne qui est connue,
09:38 en tout cas qui est suivie parce qu'il a participé
09:40 à beaucoup, beaucoup de manifestations
09:42 qui, à chaque fois, ont déclenché des heurts,
09:44 des affrontements violents avec la police,
09:46 notamment au G7 de Biarritz.
09:48 Il a participé aussi à des...
09:50 Il a été identifié par les policiers dans des black blocks,
09:54 donc dans plusieurs villes de France,
09:56 pour s'en prendre aux forces de l'ordre.
09:57 Il était présent à Notre-Dame-des-Landes.
09:59 Il était assez actif.
10:01 Je me dis, mais comment il s'est construit
10:03 et comment on en est arrivé là ?
10:04 Il y a quand même des fois déjà plusieurs alertes.
10:06 Effectivement, c'est quelqu'un qui est,
10:08 je veux dire, qui est endoctriné dans son combat.
10:14 Ce soir, d'après nos informations,
10:15 en tout cas, son pronostic vital n'est plus engagé.
10:18 650 à 900 000 personnes sont attendues demain,
10:22 demain dans toute la France pour une nouvelle journée de mobilisation.
10:25 Nombre très important d'éléments ultra radicaux
10:28 vont essayer de s'infiltrer à Paris en province.
10:30 On parle d'un millier de personnes.
10:31 On parle, c'est Gérald Darmanin qui a donné ce chiffre.
10:34 Vous allez entendre la mobilisation policière exceptionnelle
10:37 qui est donc mise en place sur le terrain.
10:39 Les services du ministère de l'Intérieur
10:43 anticipent demain des risques très importants
10:45 de troubles à l'ordre public.
10:47 Plus de 1000 éléments radicaux,
10:48 dont certains venus de l'étranger
10:50 et d'autres qui étaient présents à Sainte-Soline ce week-end,
10:53 pourraient rejoindre le cortège parisien
10:54 et mener aussi des actions dans les villes de Lyon,
10:56 Rennes, Nantes, Dijon et Bordeaux.
11:00 Ces éléments radicalisés, issus de l'ultra gauche
11:02 et de l'extrême gauche,
11:04 tendent de prendre en otage des cortèges syndicaux.
11:07 Ils viennent pour casser, pour blesser
11:09 et pour tuer des policiers et des gendarmes.
11:12 Leur objectif n'a rien à voir avec la réforme des retraites.
11:15 Leur objectif est de déstabiliser nos institutions républicaines
11:18 et de pousser la France à feu et à sang.
11:21 Devant cette situation,
11:23 j'ai décidé de déployer un dispositif de sécurité inédit
11:26 composé de 13 000 policiers et gendarmes,
11:29 dont 5 500 à Paris.
11:31 90 unités de force mobile seront déployées demain,
11:35 un niveau de mobilisation jamais atteint jusqu'alors.
11:38 Les services de police s'attendent à une mobilisation
11:40 entre 650 000 et 900 000 personnes.
11:43 C'est beaucoup plus que ce qui avait été anticipé
11:45 lors de la manifestation de jeudi dernier.
11:50 Ce qui veut dire que le mouvement ne s'essouffle pas.
11:52 Et ensuite, ce qui inquiète particulièrement,
11:55 c'est le fait que la jeunesse doit être beaucoup plus présente
11:59 dans les cortèges demain.
12:01 Et cette mobilisation pourrait être multipliée par trois.
12:04 Et on sait qu'habituellement,
12:05 quand la jeunesse entre dans les mouvements de contestation sociale,
12:09 c'est très compliqué parce que les jeunes,
12:11 souvent, sont beaucoup plus en pris d'émotion,
12:14 parfois un peu plus envie d'en découdre aussi
12:16 avec les forces de l'ordre.
12:17 Donc ça, c'est le premier point qui inquiète.
12:19 Le deuxième élément, c'est qu'il y a une cinquantaine de villes
12:21 qui devraient être le théâtre de violences et d'incidents graves.
12:25 Donc des incidents comme ceux qu'on avait vus notamment
12:28 à Bordeaux la semaine dernière, à Rennes, à Nantes,
12:30 à Strasbourg, à Dijon.
12:31 Et d'ailleurs, le ministre de l'Intérieur a évoqué ces villes tout à l'heure.
12:36 Et puis, ce qui inquiète également,
12:38 c'est cette volonté qui a été identifiée de d'essayer d'épuiser les forces de l'ordre,
12:44 notamment en organisant des manifestations de 5h du matin
12:47 jusque très tard dans la nuit.
12:49 Voilà, et des policiers qui sont déjà totalement épuisés.
12:52 Un millier de Black Dogs attendus.
12:54 Donc ça va être une journée dure, une journée longue.
12:56 Et effectivement, crainte du gouvernement.
12:58 Mais on l'a vu depuis jeudi dernier,
13:00 c'est l'arrivée en masse de jeunes gens.
13:03 Oui, effectivement, des policiers qui sont épuisés,
13:05 des forces de l'ordre qui, on le rappelle,
13:06 il y a toutes ces manifestations.
13:07 C'est important de le dire aussi,
13:08 ce n'est pas uniquement centré sur Paris,
13:09 c'est sur tout le territoire.
13:10 On a vu aussi ce qui s'est passé ce week-end à Sainte-Solide.
13:12 Et donc, à chaque fois qu'on parle...
13:13 On a vu Nantes la semaine dernière, on a vu Rennes, on a vu Bordeaux.
13:16 C'est tout les préfectures, effectivement.
13:18 Et puis, il y a aussi le côté où il y a ces manifestations.
13:21 Il y a eu la place de la Concorde et les rues de Paris,
13:22 ce qui fait qu'il n'y a pas vraiment de respiration pour eux.
13:25 Et comme on l'a entendu, comme Gérald Darmanin le disait,
13:27 avec des éléments de plus en plus radicaux
13:29 et des personnes qui viennent pour manifester,
13:31 pour la plupart d'entre elles et sans aucun doute,
13:33 mais aussi certaines qui viennent vraiment pour agresser
13:35 et attaquer les forces de l'ordre.
13:36 Donc, forcément, la pression sur les manifestations,
13:39 elle est beaucoup plus tendue.
13:40 Et vous parliez de la jeunesse.
13:41 La jeunesse, c'est un vrai élément d'inquiétude pour le gouvernement.
13:44 Un membre du gouvernement me disait tout à l'heure,
13:46 on a peur de ça parce que les jeunes,
13:48 ils n'ont pas forcément de travail, de journée à poser.
13:50 Donc, les jeunes peuvent manifester pendant beaucoup plus longtemps.
13:52 Et surtout, et on l'a vu, quand la jeunesse se met dans la rue,
13:54 c'est là où il y a quand même souvent une radicalisation.
13:56 Ils sont jusqu'au bout.
13:58 Ce n'est pas toujours d'ailleurs des mouvements très bien encadrés.
14:00 Ils n'ont pas forcément les syndicats pour gérer toute la partie sécurité.
14:03 Donc, c'est aussi la crainte du gouvernement
14:05 de voir comment ça va se passer dans les prochains jours.
14:06 Jeudi soir, c'est eux qui étaient tard le soir,
14:09 en tout cas dans les rues de Paris.
14:11 Je voudrais qu'on écoute des réactions de syndicats.
14:13 Ils sont en colère, en fait,
14:15 parce que, évidemment, la guérilla, les combats de rue,
14:18 ce n'est pas du tout ce qu'ils cherchent pour dire leur message
14:23 contre la réforme de la retraite.
14:25 Et ce qu'a dit Gérald Darmanin, ça les a non seulement inquiétés,
14:30 mais en plus, ça les a mis en colère.
14:32 C'est évident que ces personnes viennent pour tout,
14:37 sauf pour défendre les retraites.
14:40 Ils ne viennent uniquement que pour casser, dégrader,
14:43 frapper les policiers, voire aujourd'hui, tuer des policiers.
14:47 Et puis, ça peut aussi avoir un impact sur nos mobilisations,
14:51 parce qu'évidemment qu'on commence à entendre certaines personnes
14:54 nous dire "je ne sais pas si je vais venir à telle manif"
14:57 parce que je commence à être plus en sécurité.
14:59 Moi, je trouve même à qui profite le climat.
15:01 Franchement, on aurait fait une intervention.
15:03 Surtout, demain, ne venez pas parce que la France va être à feu et à sang.
15:07 Je trouve qu'aujourd'hui, il y a un retournement de situation.
15:11 On passe d'une crise sociale majeure qui s'est acheminée avec le 49-3,
15:15 avec une crise démocratique majeure,
15:18 et dont la seule réponse du gouvernement, c'était quoi ?
15:20 C'était envoyer la police au charbon.
15:21 Donc, fatalement, ça ne pouvait que mal se passer.
15:23 Je n'ai aucun problème avec la police.
15:25 Par contre, j'ai un vrai problème avec les violences policières.
15:28 Et il y a des violences policières
15:29 qui ne sont pas dénoncées par le ministre de l'Intérieur.
15:32 Et je tiens à dire quand même que moi, j'ai des collègues,
15:34 voilà, j'ai deux copains,
15:36 un qui vient de perdre un œil gauche à la manifestation de jeudi,
15:39 qui est un agent du matériel, qui est un responsable syndical,
15:41 qui est un élu municipal, qui a trois gosses,
15:43 il est parti en manif, c'est quelqu'un de pacifiste,
15:45 et bien maintenant, il a perdu un œil.
15:47 Un autre collègue qui s'est retrouvé avoir cinq points de souture
15:50 suite à la manifestation, qui n'est pas quelqu'un de violent,
15:52 et un collègue de l'ARATP,
15:54 qui aujourd'hui, je viens d'apprendre il y a une heure,
15:57 qu'il a 15 agrafes dans le crâne
15:59 parce qu'il s'est pris un coup de matraque sur la tête.
16:01 Donc moi, j'aimerais bien aussi qu'on dénonce.
16:04 Alors, Fabien Vildieu, très remonté contre les coups
16:07 qu'ont pris ses collègues dans les manifestations.
16:10 Quand les policiers ont manqué de lucidité
16:12 ou ont eu des gestes inappropriés,
16:13 le ministre de l'Intérieur a précisé
16:15 qu'il y avait des enquêtes.
16:16 Il a répété ce soir,
16:17 il a dit qu'il y en avait eu une vingtaine d'ouvertes
16:19 à l'heure où on se parle.
16:21 Je voudrais redire, les 891 policiers et gendarmes blessés,
16:26 il y a des policiers et gendarmes qui utilisent la force légitime,
16:29 sous l'autorité de leur commandement,
16:31 contre des casseurs ou contre des délinquants.
16:34 Et il se peut, en effet, qu'il y ait des policiers et des gendarmes
16:36 qui manquent à leur devoir de déontologie,
16:39 et dans ces cas-là, évidemment, après enquête,
16:41 qu'elle soit de justice ou administrative,
16:43 il est normal de les sanctionner.
16:45 Au moment où je parle, il y a 17 enquêtes
16:47 de l'inspection générale de la police nationale
16:49 qui concernent les manifestations,
16:51 au sens très large du terme, des retraites.
16:54 Vous imaginez bien que quand vous êtes dans une haute intensité
16:57 de combat de rue, d'agression, de maintien de l'ordre,
17:02 à un moment donné, vous saturez,
17:03 et puis à un moment donné, vous perdez aussi un peu de la lucidité.
17:06 Et des fois, c'est justement le geste de trop
17:08 ou alors le mouvement d'humeur
17:09 et qui en fait tout de suite le 20h en disant
17:12 "ça y est, regardez, j'ai la photo",
17:13 parce qu'en fait, on a aussi beaucoup de monde maintenant
17:16 qui prennent des photos, qui filment.
17:18 Moi, quand je vois mes collègues qui veulent travailler
17:20 et qui ont des appareils photo,
17:21 des caméras à 10 cm de leur visage,
17:23 et que les gens arrivent en disant "mais j'ai mon droit, j'ai le droit,
17:25 vous pouvez pas m'empêcher",
17:27 et qu'on leur demande de bouger, d'obtempérer,
17:28 parce que nous, on a besoin de travailler tranquille
17:30 dans un espace, une bulle de sécurité,
17:32 je peux vous dire que ça vous prend beaucoup,
17:34 et à un moment donné, votre résilience,
17:36 elle atteint ses limites.
17:38 Et de temps en temps, il faut aussi se mettre à notre place.
17:40 Alors je sais qu'il y a des personnes qui le comprennent,
17:43 et d'autres qui vont faire exprès pour nous faire disjoncter.
17:45 Et donc toute la mesure du policier, justement,
17:47 cette expérience, c'est de ne pas justement tomber
17:50 dans ce côté un peu obscur en disant "tout le monde est contre moi".
17:53 Les agents concernés ne seront évidemment pas engagés demain
17:56 sur le maintien de l'ordre de la manifestation parisienne.
17:59 Élodie, 17 enquêtes de l'Inspection Générale de Police Nationale,
18:04 vous a dit Gérald Darmanin,
18:05 ce matin, mais à coup de pas de la patronne de l'IGPN,
18:08 qui disait "c'est toute la police qui est éclaboussée,
18:10 ce soit le préfet de police, son vieil intentant,
18:12 qui dit bien sûr, les policiers qui ont une enquête
18:16 ne seront pas sur le terrain,
18:18 et une envie d'être super transparent.
18:20 Oui, il y a deux choses.
18:21 Premièrement, c'est éviter effectivement qu'on dise
18:24 qu'on va couvrir à tout prix ces actes.
18:26 On entend Gérald Darmanin, il l'a dit à plusieurs reprises,
18:29 il faut sanctionner systématiquement
18:31 s'il y a des manquements à la déontologie.
18:32 Mais Gérald Darmanin, qui rappelle aussi souvent
18:34 que si les forces de l'ordre en arrivent là,
18:36 c'est souvent parce qu'elles reçoivent des coups.
18:38 Il le disait encore il y a quelques minutes chez nos confrères.
18:41 Et puis, c'est aussi un moyen de montrer
18:43 qu'ils ne parlent pas de violences policières,
18:45 mais ils peuvent reconnaître qu'il y a des actes
18:48 de manière extrêmement isolée.
18:49 C'est aussi un moyen de répondre à l'opposition,
18:51 de dire, voyez, quand il y a des problèmes, des faits,
18:53 on les identifie et on tente de mener une enquête
18:56 et qu'elle soit sanctionnée.
18:57 Il y a un syndrome Malik-Houssekine.
18:59 Oui, parce que c'est aussi...
19:00 Il y a la peur de fauter.
19:02 La peur de fauter et la peur justement que cette faute
19:04 soit à l'origine d'un embrasement encore plus grand.
19:06 On l'a vu systématiquement quand il y a eu
19:08 l'heure de manifestation à Sivens, etc.
19:10 et que quelqu'un a perdu la vie.
19:11 Forcément, la radicalisation derrière est encore plus forte.
19:14 Et c'est là où souvent, d'ailleurs,
19:16 la situation devient complètement intenable.
19:18 Oui, mais trois garçons dans le coma,
19:21 ça fait, à mon avis, très peur au ministère de l'Intérieur.
19:23 D'ailleurs, tout à l'heure, Gérald Darmanin a eu des mots
19:26 en pensant à ces manifestants,
19:28 même si l'un ou l'autre était efficace.
19:30 Oui, parce que c'est aussi une affaire de communication,
19:31 de se dire, il faut défendre les forces de l'ordre,
19:32 mais il faut aussi montrer que le ministre de l'Intérieur,
19:34 il est concret, il est transparent sur ces affaires.
19:37 Peut-on arrêter les auteurs des violences
19:39 contre les policiers et les gendarmes ?
19:41 Peut-on repérer ces black dogs ultra violents
19:43 qui viennent avec des machettes, des bonbonnes de gaz
19:45 en provenance d'ailleurs de toute l'Europe ?
19:47 Les repérer, les arrêter de manière préventive.
19:49 Beaucoup disent ça.
19:50 Est-ce qu'on ne peut pas le faire ?
19:51 Pourquoi on ne le fait pas ?
19:52 On va revenir évidemment sur ce qui s'est passé à Sainte-Soline.
19:55 Maintenant, vous allez voir qu'on n'a pas eu affaire
19:57 à de simples manifestants, de simples ultras.
19:59 Ce sont ici des professionnels du combat.
20:02 Sur ces images, un vrai champ de bataille.
20:07 Face aux forces de l'ordre, des black blocs bien organisés
20:10 qui opèrent en plusieurs colonnes compactes.
20:13 Une stratégie quasi militaire.
20:15 Ils progressent maintenant à la manière des escadrons
20:17 de la Gendarmerie nationale ou des CRS.
20:19 Ils progressent derrière des boucliers.
20:22 Ils avancent, ils reculent, ils sont en unité constituée.
20:25 Les parapluies et boucliers les protègent des munitions
20:28 et leur banderole plus épaisse leur permet d'avancer sur le terrain.
20:32 Un mode opératoire bien rodé qui a nécessité une préparation en amont.
20:35 Ils sont entraînés, c'est-à-dire qu'ils vont aussi dans des camps
20:40 pour tester des modes opératoires.
20:42 J'imagine aussi qu'ils ont fait un retour d'expérience
20:44 de la précédente manifestation,
20:46 comme nous l'avons fait en gendarmerie.
20:48 J'entends qu'il y a des camps d'entraînement.
20:50 Le renseignement, il fait quoi ?
20:51 Ils enregistrent les camps d'entraînement,
20:53 ils savent où ils sont, ils vous disent ce qui va se passer,
20:55 ils vous expliquent combien de personnes vont arriver.
20:56 Mais même pas, puisque dans la manif de jeudi,
20:58 on avait prévu 500 black blocs, il y en avait 2000.
21:01 Mais s'il y en avait beaucoup plus que prévu,
21:02 mais ça ne veut pas dire qu'ils n'étaient pas là.
21:03 Qui ça a été 500, qui ça a été 2000, ils n'ont pas changé grand chose.
21:06 Est-ce qu'on pourrait mettre des drones ?
21:07 Alors on va pouvoir, puisque dans le texte Géo 2024,
21:14 qui est prévu pour les Géos,
21:15 il y a toute une série de nouveaux dispositifs qui vont avancer.
21:17 Mais les drones n'arrêtent pas les voleurs avec leurs petits bras musclés,
21:19 ni les casseurs.
21:20 Mais les drones identifient peut-être, renseignent pourquoi ?
21:23 Des gens qui sont totalement habillés en noir,
21:26 qui sont déguisés, qui portent des gants.
21:27 Et pourquoi on n'utilise pas le paintball ?
21:28 Et alors ?
21:29 Parce qu'on peut les retrouver ensuite.
21:30 Les black blocs, ils changent leurs vêtements, il faut voir.
21:33 Ces radicaux sont venus plus lourdement équipés,
21:35 avec des armes directement destinées à blesser les forces de l'ordre.
21:38 Parmi elles, 62 couteaux, 67 boules de pétanque et 20 bonbonnes de gaz.
21:43 Pourquoi on ne peut pas intervenir avant ?
21:46 Mais ça arrive, les interpellations préventives arrivent depuis…
21:49 Ben si, si, mais elles arrivent comme elles peuvent.
21:51 Est-ce qu'on peut, de manière préventive,
21:52 interpeller tout ce petit monde ?
21:54 La réponse, ils ont essayé, ça n'a pas marché.
21:56 Ce matin, sur l'antenne de CNews, la FNSEA,
21:59 qui est un syndicat de réculteurs,
22:01 dénonçait la responsabilité de ceux qui avaient appelé à manifester à Seine-Solide,
22:05 en sachant très bien les risques qui étaient énormes.
22:08 Débat chez Jean-Marc Morandini aujourd'hui.
22:10 Est-ce que l'on doit arrêter de manifester quand c'est interdit ?
22:12 Une minorité de gens pense que non,
22:14 parmi cette minorité des élus du PS.
22:17 Moi, je voudrais surtout rappeler que les trois organisations
22:23 qui sont à l'origine de cette manifestation
22:25 devront assumer leur responsabilité.
22:28 C'est irresponsable de la part de ces organisations
22:32 de maintenir les mobilisations quand elles sont interdites.
22:36 Mais pourquoi les manifestants ?
22:37 Parce que la manif était interdite.
22:38 La manif était interdite.
22:39 Et alors, si c'est interdit, on n'y va pas ?
22:40 Et alors, on interdit les manifs, on n'a plus le droit de manifester ?
22:42 Pas là.
22:43 Pas là.
22:43 C'est interdit là.
22:44 Elle était illégale.
22:45 Donc, en fin de compte, on ne peut manifester qu'à l'endroit
22:47 où le gouvernement nous dit qu'on peut manifester ?
22:49 Ben oui, exactement.
22:50 Ça s'appelle un état de droit.
22:51 Ah oui, ça s'appelle la fausse démocratie.
22:53 Bizarrement, l'état de droit, là, pour le coup, il ne vous plaît pas.
22:55 Mais dans d'autres sujets, vous le convoquez à tort et à travers
22:58 pour faire appliquer votre idéologie.
23:00 Et monsieur Messina, ne m'accordez pas des choses qui ne sont pas de mon fait.
23:04 On va avoir quelqu'un qui va venir à votre secours, Philippe Pascot.
23:06 C'est Clémence Guedde qui est députée NUPES du Val-de-Marne.
23:10 Pourquoi on était à cette manifestation ?
23:11 Vous l'avez dit, qui était interdite.
23:13 Je crois que notre rôle était important pour ça.
23:15 La manifestation était interdite, il ne fallait pas y aller.
23:17 Tout court.
23:18 Non ?
23:18 D'accord, mais...
23:19 Non, mais il ne fallait pas y aller.
23:20 Non, je ne suis pas d'accord avec vous.
23:21 On a le droit de manifester dans ce pays.
23:23 Mais si une manifestation est interdite...
23:25 Ce n'est pas un délit de manifester et de participer à une manifestation qui est interdite.
23:29 Vous pouvez le contester, chacun fait son choix.
23:32 Ces propos sont indignes, c'est totalement irresponsable de la part de ces élus.
23:35 Philippe Pascot a parlé tout à l'heure de renseignements.
23:37 Les échos que nous avons eus, c'est qu'un certain nombre d'élus de la France Insoumise,
23:41 des mouvements écologistes, de la NUPES,
23:43 ont fait du renseignement au profit des manifestants
23:46 pour leur faire connaître où étaient les barrages filtrants de gendarmerie,
23:50 pour leur faire connaître quelles étaient les positions occupées par les escadrons.
23:53 Précisément, ça c'est irresponsable,
23:55 parce que ça s'appelle de la récupération politique.
23:58 Et nos concitoyens ne seront pas dupes.
24:00 On est dans un état de droit, vous êtes d'accord avec ça ?
24:02 Mais ce n'est pas pour ça qu'il faut...
24:03 Non, mais attendez, vous êtes d'accord avec ça ?
24:04 ... ne pas se rebeller ?
24:05 Non, mais je ne peux pas vous donner le droit
24:08 de ne pas respecter la loi quand elle ne vous plaît pas.
24:10 C'est ce que vous revendiquez ?
24:12 Vous êtes hors...
24:13 Appartement, mais complètement...
24:14 Vous êtes hors démocratie.
24:16 Mais oui, mais qui fait cette démocratie ?
24:17 Et d'abord, est-ce que nous sommes encore en démocratie ?
24:19 Est-ce que ces gens-là font une réelle démocratie ?
24:21 Est-ce qu'ils ont écouté ?
24:22 Il y a je ne sais combien de scientifiques
24:28 qui disent que c'est réserve d'eau.
24:29 Mais ce n'est pas le problème, là, je vous parle de la manif,
24:31 moi je ne vous parle même pas du fond.
24:32 Je vous parle de la manif, elle est interdite,
24:33 on est en démocratie, on est dans un état de droit.
24:35 Non, on n'est plus en démocratie, on est en démocrature.
24:37 Démocrature, il est interdit d'interdire en quelque sorte.
24:40 De toute façon, même si vous faites des choses
24:43 qui sont interdites dans ce pays, il ne se passe rien.
24:45 Vous allez devant la justice, il ne se passe rien,
24:47 vous le savez, vous attaquez des policiers
24:49 avec des boules de pétanque, vous allez comparer devant un tribunal
24:51 qui va vous relâcher parce qu'il ne va rien se passer.
24:54 Donc on le sait, on le dit à longueur de journée et de soirée ici.
24:57 Est-ce que toute la NUPES pense comme les gens qui ont participé
25:02 à ces manifestations interdites ?
25:05 Parce qu'il y avait des élus écolos aussi.
25:08 Oui, une grande partie, et surtout on le voit...
25:09 Avec des écharpes.
25:10 Et ils l'assument très clairement, effectivement,
25:11 souvent c'est avec les écharpes,
25:13 ils communiquent sur les réseaux sociaux, c'est totalement voulu.
25:15 Et puis c'est en fait un moyen pour eux d'exister.
25:18 C'est un moyen aussi, on voit pour Jean-Luc Mélenchon,
25:20 de mener ses troupes, de dire que c'est un troisième tour social,
25:23 puisqu'il expliquait que le troisième tour allait se jouer dans la rue.
25:26 Et puis forcément, systématiquement,
25:28 quand il y a des violences, il ne les condamne pas.
25:30 Alors il condamne systématiquement ce qu'ils appellent les violences policières,
25:33 mais en revanche, jamais les violences du côté des manifestants.
25:36 Et on voit que pour la NUPES, c'est un moyen,
25:37 il nous explique qu'on n'a pas le droit de nous interdire d'aller manifester.
25:39 Il y a une volonté de ne pas respecter la loi,
25:42 de se dire qu'on a le droit de faire ce qu'on veut.
25:43 Et si on a l'envie d'aller s'en prendre aux forces de l'ordre,
25:46 et bien après tout, c'est notre droit.
25:47 C'est un peu ce que disait la députée qu'on vient d'entendre.
25:48 Mais que cherche Jean-Luc Mélenchon ?
25:50 En fait, par quelle flanc il faut prendre et comprendre sa stratégie ?
25:54 Ce qu'il cherche avant tout, c'est d'exister.
25:56 Parce qu'aujourd'hui, il n'a plus de mandat.
25:57 À travers le chaos ?
25:58 À travers le chaos, en se disant que finalement,
26:00 lui, il est un peu comme un leader syndical.
26:02 Et on se rappelle que ça n'avait pas plu à Philippe Martinez,
26:04 qui était mon Théo Créneau,
26:05 qui avait dénoncé la stratégie de l'ANUS.
26:07 Mais pour Jean-Luc Mélenchon,
26:08 c'est un moyen véritablement de continuer à exister,
26:10 de se dire que médiatiquement, il a un terrain,
26:13 qu'il le mène ses mobilisations.
26:14 On l'a vu notamment quand il y a eu le vote,
26:16 il était quand même en tribune,
26:18 en train de regarder, dans les tribunes publiques,
26:20 pour regarder en fait...
26:22 Comment on appelle ça, le cimetière ?
26:23 C'est ça ?
26:24 Non mais je crois que c'est...
26:25 C'est exactement ça, c'est le nom qu'on donne, oui.
26:27 Est-ce qu'on ne peut pas quand même empêcher,
26:29 au moins les gens qui viennent avec des casques
26:32 et des boules de pétanque et des couteaux,
26:33 de venir manifester ?
26:34 Très difficile, très difficile de s'adapter.
26:36 Mais il faut, semble-t-il, être plus rapide,
26:39 utiliser par exemple des motos ou des quads.
26:41 Ça a été le cas à Saint-Soligne ce week-end,
26:44 parce que la nouveauté sur le terrain,
26:46 que ce soit à Paris, que ce soit à Saint-Soligne ou ailleurs,
26:48 c'est le guet-apens.
26:50 Le guet-apens, c'est ce que décrivait ce matin Alan Bauer.
26:53 Il y a un vrai élément, une nouveauté.
27:01 Avant, on s'attaquait à l'État, on s'attaquait à l'uniforme.
27:03 Pour la première fois depuis une vingtaine d'années,
27:04 on s'attaque à des individus.
27:06 Au lieu de subir une intervention au policier,
27:09 on la provoque, on organise le guet-apens.
27:12 Et dans tous les pays, il y a un problème spécifique
27:14 par rapport à une population qui ne manifeste pas,
27:16 puis qui s'énerve, mais à des gens qui viennent
27:19 casser et s'affronter avec l'État nonobstant.
27:21 Et qu'est-ce qu'il faut faire ?
27:23 Qu'est-ce qu'il faut faire ?
27:24 Je l'explique depuis des années,
27:25 qu'on doit adapter le maintien de l'ordre aux manifestants
27:28 et pas l'inverse.
27:29 Le fait de demander aux manifestants de respecter la loi
27:31 et d'expliquer que la loi va s'appliquer...
27:32 - Mais ça veut dire quoi concrètement ?
27:34 - Ça veut dire que vous posiez des unités de plus en plus mobiles,
27:36 du renseignement de plus en plus infiltré,
27:38 des capacités de plus en plus fortes de rapidité.
27:41 C'est ce qu'expliquent les quads, qui est une nouveauté chez les gendarmes,
27:44 comme les BRAV sont une nouveauté.
27:46 Mais après ça, il faut aussi les former.
27:50 Et il y a là un vrai sujet, c'est que les gendarmes mobiles
27:53 et les CRS sont des unités formées au maintien de l'ordre
27:55 sur lesquelles il y a relativement peu de problèmes.
27:58 Il y en a, ça ne veut pas dire qu'il n'y en a pas,
28:00 mais par contre les BRAV et les autres sont des unités anti-criminalité
28:03 ou anti-casseurs qui sont là, mais qui sont là pour casser du casseur.
28:06 Et c'est un vrai sujet.
28:07 - On va terminer cette première demi-heure en se demandant
28:11 quelle stratégie joue de son côté Emmanuel Macron.
28:13 Le pourrissement, la lassitude ?
28:16 Vous allez écouter les points de vue de Philippe Guybert et de Génie Bastier
28:18 dans la séquence qui arrive, tirée de Midi News.
28:21 - Emmanuel Macron aujourd'hui désigne la France insoumise
28:25 et la nupes comme son ennemi idéologique, etc.
28:28 Mais rappelons quand même que pendant l'entretour de la présidentielle,
28:31 il a fait des clins d'oeil à Jean-Luc Mélenchon.
28:33 Il a axé sa campagne à gauche pour séduire cet électorat.
28:36 Il a dit le soir du second tour "je vous ai compris".
28:39 Et ensuite, il a dit "j'en tiendrai compte pour ma politique".
28:41 Il ne le fait pas.
28:42 Donc, évidemment, il a créé les conditions aussi d'une explosion sociale.
28:45 - Ah oui, donc c'est lui pour vous qui est responsable ?
28:47 - Il n'est pas responsable, mais je pense qu'il voudrait...
28:50 - Est-ce qu'il est un rempart aujourd'hui ?
28:52 - Ce que je veux dire, c'est qu'il a été complaisant aussi
28:54 à un certain moment face à cette gauche, à cette extrême gauche.
28:57 - Non, face à l'extrême gauche, face aux électeurs
28:59 qui avaient voté pour lui au deuxième tour sans être macronistes.
29:02 Il n'a simplement pas respecté le contrat de son élection
29:05 qui était un barrage à Marine Le Pen
29:08 et pas une adhésion pour son projet de premier tour.
29:10 - Alors vous avez tout dit ?
29:11 - Donc, effectivement, la crise démocratique, elle vient de là.
29:14 - La seule porte de sortie d'Emmanuel Macron aujourd'hui,
29:17 c'est évidemment de créer les conditions de ce chaos-là
29:19 pour incarner cette obsession de l'homme providentiel,
29:25 du dernier recours pour...
29:27 - D'accord, des fusées jusqu'à la moindre.
29:29 - Vous allez voir la bourgeoisie dès que ça commence à aller en bas de chez eux
29:31 et dès que ça commence à casser,
29:32 dès que le livreur humeurux ne peut pas venir sonner à la porte.
29:35 - Et les classes populaires et moyennes, ce sont les premières victimes ?
29:37 - Absolument, mais ça, je pense qu'ils s'en fichent au parti de l'homme.
29:42 - Tout ça nous éloigne un peu de la réforme des retraites,
29:44 évidemment, parce qu'on est fixé sur les violences.
29:47 La stratégie d'Emmanuel Macron, il est urgent de ne rien faire.
29:49 On ne bouge pas, on attend.
29:50 - Pour l'instant, on consulte, on réfléchit.
29:52 Il n'a donné qu'un jour, trois semaines pour avoir peut-être une nouvelle méthode,
29:56 un nouveau calendrier législatif, un nouveau cap,
29:58 peut-être une nouvelle incarnation.
30:00 Donc, pour l'instant, il prend des idées.
30:02 Chacun y va de ses petites notes au président de la République.
30:04 Il faut faire ci, il faut faire ça.
30:05 C'est une méthode qui, en général, donne souvent beaucoup trop d'infos
30:07 pour qu'on en sorte quelque chose.
30:09 Et puis, il devrait, en théorie, reprendre la parole à l'issue
30:12 pour en dire plus aux Français quel cap et éventuellement
30:14 quel changement de premier ministre.
30:16 - À l'issue de la décision du Conseil constitutionnel,
30:19 on va reparler dans un instant, ce sera après le rappel des titres.
30:21 Isabelle Piboulot.
30:22 Près de 30% des professeurs du primaire en grève demain
30:29 pour la dixième journée de manifestation contre la réforme des retraites.
30:33 Prévision annoncée par le SNIPFSU,
30:36 premier syndicat dans les écoles maternelles et élémentaires.
30:39 Un taux de grévistes en baisse compte tenu du sacrifice financier
30:43 que la mobilisation engendre pour les enseignants.
30:46 Deux des trois sites parisiens d'incinération des déchets
30:49 toujours bloqués, ceux d'ici les Moulinots,
30:52 et d'ivrées sur Seine, seul le site de Saint-Ouen
30:55 a fonctionné normalement aujourd'hui.
30:57 Anne Hidalgo a réuni une cellule de crise
30:59 pour centraliser les remontées d'informations sur le terrain.
31:03 Bilan, trois semaines après le début de la grève des éboueurs,
31:06 7300 tonnes d'ordures jangent encore les rues de la capitale.
31:11 Et puis en Israël, le processus d'adoption de la réforme de la justice est en pause.
31:16 La prochaine session parlementaire s'ouvrira après les fêtes de la Pâque juive,
31:21 qui ont lieu du 5 au 13 avril.
31:23 Benjamin Netanyahou l'a annoncé après des consultations
31:26 avec certains partenaires de la coalition au pouvoir.
31:29 La réforme était en cours d'examen au Parlement,
31:32 mais contestée par la population depuis près de trois mois.
31:36 Voilà.
31:38 Elodie Huchard le disait il y a un instant,
31:40 du côté de l'Elysée on consulte, on phosphore, on ouvre même la porte.
31:44 On prend des idées.
31:44 On prend des idées, ça c'est bien.
31:46 Et remonter du terrain aussi.
31:47 Elisabeth Borne, elle, a indiqué qu'elle ouvrait à nouveau la porte aux syndicats.
31:52 Iront-ils ?
31:53 Iront-ils ensemble ?
31:54 Iront-ils séparément ?
31:56 Mais en tout cas, ce qui semble clair,
31:59 c'est que tout le monde a le droit de parler,
32:01 sauf de l'âge de la retraite.
32:03 Regardez.
32:04 Elisabeth Borne a demandé aux syndicats de venir s'asseoir à la table.
32:11 Elle a donné un entretien à l'AFP.
32:14 Elle dit apaiser le pays face à ces tensions,
32:15 accélérer les réponses aux attentes des Français.
32:18 Donc ils veulent bien discuter de tout, sauf des réformes.
32:20 On a été mis de côté, on ne voulait pas discuter avec nous
32:23 depuis le début du mouvement social.
32:24 Il y a une crispation sociale forte, mais il y a aussi un risque de violence.
32:29 Soyons responsables.
32:29 Moi j'appelle le gouvernement à être responsable
32:31 et à dire écoutez, mettons sur la table le retrait des 64 ans.
32:37 On peut dire que c'était temporaire, il faut le dire.
32:40 Mais cette pause que j'appelle de méveux, discutons et retraite et travail.
32:44 On voit bien que tout ce qui s'est manifesté pendant la réforme de la retraite,
32:48 ce sont des sujets qui concernent le travail, les parcours de carrière,
32:51 les inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes.
32:54 Tout ça, il faut s'y attaquer beaucoup plus fortement encore.
32:58 Et donc on doit discuter de tout ça avec les organisations syndicales.
33:01 49.3 également, Elisabeth Borne a dit qu'elle n'en ferait plus,
33:04 mais elle ne peut plus en faire.
33:05 Si, elle ne peut plus en faire.
33:06 Elle ne pouvait plus en faire.
33:07 Alors c'est illimité sur les textes budgétaires.
33:09 C'est illimité sur les textes budgétaires.
33:11 C'est limité pour les autres textes.
33:13 Sauf qu'elle a dit je ne veux pas en utiliser pour les textes qui ne sont pas budgétaires.
33:16 Sauf qu'elle en a utilisé 11, mais sur des textes budgétaires depuis le départ.
33:19 Donc c'est une fausse annonce de la première ministre.
33:21 Donc, et puis c'est nous prendre pour...
33:23 Et Pascal, pour montrer encore un signe d'incohérence,
33:27 la veille, Elisabeth Borne dit on a répondu à l'attente des Français
33:31 avec cette loi sur les retraites.
33:34 Cette surdition contre la réforme.
33:35 Absolument.
33:36 Celui qui a décidé du 49.3 est un incendiaire.
33:40 Un incendiaire.
33:41 Il s'appelait De Gaulle.
33:42 Non.
33:43 Celui qui a décidé d'utiliser...
33:44 Et Michel Debray.
33:45 Mais là, ce coup-ci...
33:48 Il faudrait écouter Michel Debray qui explique.
33:51 Bien sûr, exactement.
33:52 Vous avez une séquence sur l'INA qui est formidable.
33:55 Ce que n'est pas justement le 49.3 et ce pourquoi il ne doit pas être utilisé.
33:59 Notamment sur le statut particulier du président de la République.
34:02 Rassembleur quand le gouvernement est diviseur.
34:05 Bien sûr.
34:06 En fait, la Ve République, je vous l'ai dit, c'est une Formule 1
34:09 qu'il faut piloter avec subtilité.
34:11 Et l'art de gouverner, manifestement, n'est pas le fort du président Macron.
34:16 Bon, une Formule 1.
34:17 Est-ce que le Conseil constitutionnel va donner rapidement son avis ?
34:21 Il a trois mois pour statuer.
34:23 On n'a pas la date encore.
34:25 On n'a pas encore la date.
34:26 Et après, il y a plusieurs possibilités.
34:27 Soit il peut retoquer uniquement certaines dispositions de la loi,
34:30 puisque c'est un texte budgétaire.
34:32 Donc le CDI senior, par exemple, l'index senior,
34:34 ça n'avait finalement pas grand-chose à faire dans cette loi.
34:36 Soit carrément, il retoque toute la loi.
34:38 Et là, c'est quand même beaucoup plus compliqué.
34:40 Mais on sent que le gouvernement est très fixé quand même sur cette décision.
34:43 Emmanuel Macron, dans son allocution, il cite la décision du Conseil constitutionnel à la longueur de phrase.
34:48 Donc, pour vous, il y a des chances, vous diriez, sur une échelle de 1 à 10 ?
34:52 En général, le Conseil constitutionnel a tendance à plutôt quand même être dans le sens du gouvernement, etc.
34:58 Mais honnêtement, c'était censé être un texte budgétaire.
35:00 Il y a des choses qui sont dedans qui n'auraient sans doute pas dû être là.
35:03 Donc vous ne vous engagez pas à 50/50.
35:05 Voilà.
35:06 Dans un instant, la suite du meilleur de l'info, vous allez voir une séquence très énervée au Jean Bessia, hors de lui.
35:11 Cris, on peut le dire comme ça, après les propos, sur les retraites d'un étudiant de Révolution permanente.
35:16 A tout de suite.
35:17 À tous les étudiants étrangers, il faut qu'on soit main dans la main contre cette loi tracée.
35:24 Il devrait fermer sa gueule contre les étrangers dans un pays.
35:28 Aujourd'hui, on a tellement...
35:29 On ne vient pas la ramener pour construire la politique du pays.
35:31 Élodie Huchard, vous avez écouté Jean Bessia tout à l'heure ?
35:34 Tout à fait.
35:35 Bon, alors vous n'avez pas raté cet échange musclé entre Jean Bessia et l'ancien gilet jaune Philippe Pascot,
35:41 après la diffusion chez Jean-Marc Morandini de la prise de parole pendant une manifestation d'un étudiant étranger
35:46 très remonté contre la réforme des retraites et membre du collectif Révolution permanente.
35:51 Je fais un appel à tous les étudiants, à tous les étudiants étrangers,
35:57 il faut qu'on soit main dans la main contre cette loi tracée.
36:03 Nous, on n'est pas venus ici pour regarder la tour Eiffel,
36:05 pour construire nos grands-parents.
36:07 On n'est pas venus ici pour être fiers du métro que nos grands-parents aussi ont créé.
36:15 Nous, ce qu'on veut dire, c'est qu'on n'est pas ici par hasard.
36:18 Ils sont venus nous chercher en Afrique.
36:20 Pour eux, nous, on n'existe pas.
36:22 On n'a pas de retraite.
36:24 Notre arône, ce n'est pas 64 ans, c'est 76 ans, c'est 75 ans.
36:29 Parce qu'ils ont commencé à cotiser à l'âge de 30 ans.
36:32 La France accueille ce monsieur, l'instruit, lui paye ses études,
36:36 l'aide probablement à travers tout un tas d'allocations,
36:38 et c'est comme ça qu'il la remercie.
36:39 Moi, je n'ai qu'une réponse, c'est interruption de son visa d'étudiant et retour à l'expéditeur.
36:45 Imaginez juste un instant qu'un étudiant étranger français
36:48 dise la moitié de ce discours s'il était à l'université d'Alger ou à l'université de Tunis.
36:54 Comment réagiraient les autorités locales ?
36:56 Ok, je vais jusqu'au bout dans ta réflexion raciste et primaire.
36:59 Mais arrête de dire ça !
37:01 J'ai le droit de le dire ?
37:02 Non, t'as pas le droit de dire ça.
37:03 Tu es raciste en disant ça.
37:04 Tu es raciste contre la France et contre le peuple français
37:07 en défendant ce genre de propos parfaitement condamnables.
37:10 Ce qui est grave, c'est qu'on en arrive à un point aujourd'hui
37:13 où on n'est tellement pas écouté par les gens de haut
37:16 qu'il y a même des étudiants étrangers qui se mettent en colère.
37:19 Mais ils ont pas le droit de faire ça !
37:20 Alors que normalement...
37:21 Mais de quoi ils se mêlent ?
37:22 Écoute un peu les gens.
37:23 Alors que normalement, comme c'est un étudiant étranger...
37:26 Il devrait pas mettre sa gueule !
37:28 Ça devrait être un des derniers à parler de mécontentement.
37:32 Aujourd'hui, on a tellement...
37:35 Aujourd'hui, on a tellement un gouvernement qui n'écoute plus personne
37:40 que même les étudiants étrangers se mettent en colère.
37:44 Même les étudiants étrangers se mettent en colère, ce qu'il faut retenir.
37:48 Jean-Mésiah, parfois...
37:50 Bon, enfin, en tout cas, cette réforme ne va pas.
37:54 Personne n'en veut, personne ne la supporte.
37:57 90% des gens n'en veulent pas, alors quoi ?
37:59 Pourtant, il faudra imaginer, penser d'autres solutions pour la retraite.
38:02 Là-dessus, écoutez le commentaire, ce matin, de l'économiste ESIS, Nicolas Baverez.
38:07 Ce qu'il faudrait faire, c'est la réforme par capitalisation, sans doute un peu, un système mixte ?
38:13 On sait maintenant, aujourd'hui, que l'idéal, c'est le système à la néerlandaise.
38:16 C'est-à-dire avec un système de répartition qui assure une base égale pour toute la population et qui couvre,
38:23 et ensuite, un système de capitalisation par-dessus qui permet de...
38:27 Écoutez, monsieur Baverez, ça fait des semaines que vous me dites la même chose, Jean-Henri Leclerc.
38:31 Là, vous ne lui répondez pas.
38:32 À moi, vous me dites que ce n'est pas possible, mais comme c'est monsieur Baverez qui est économiste, là, je ne vous entends pas.
38:37 La seule chose, c'est que pour des gens aisés, système de capitalisation, bah si.
38:42 Mais vous ne pouvez pas dire que Gérard ne considère...
38:44 Mais je n'ai pas terminé ma phrase.
38:46 Ça favorise quand même les gens aisés, parce que les autres, ils ne pourront pas capitaliser.
38:49 Celui qui gagne 1500 euros par mois, il va avoir du mal à capitaliser.
38:52 Alors, sauf si on met en place des systèmes qui permettent aux entreprises, par ailleurs...
38:59 Enfin, il y a deux systèmes, l'incitation fiscale, mais aussi pour l'entreprise.
39:03 Donc ensuite, on peut essayer de travailler un système intelligent qui fait qu'il n'y a pas que la partie la plus riche de la population
39:08 qui peut avoir accès à la capitalisation.
39:11 Vous avez été tenté parfois de...
39:13 D'ailleurs, le paradoxe, c'est que vous savez que ça existe dans la fonction publique.
39:15 Vous avez été tenté parfois de passer de la théorie à la pratique.
39:20 Vous avez été peut-être d'ailleurs demandé par des hommes politiques pour avoir une solution politique.
39:24 Alors, je vous rassure, notre pays a déjà plein de problèmes.
39:28 Mais le problème qu'il n'a pas, c'est de me voir avoir un jour l'idée de faire...
39:33 Non mais...
39:34 Voilà, c'est vrai qu'il disait ce matin qu'il avait été approché par Nicolas Sarkozy, Nicolas Pavrez.
39:38 Il y a une grosse inquiétude des élus.
39:41 Ces derniers jours, ces dernières heures, on a vu un nombre de menaces lancées,
39:47 de lettres anonymes lancées contre la présidente de l'Assemblée nationale.
39:52 Les permanences d'élus de députés qui ont été caillissés, c'est insupportable.
39:56 Oui, en fait, ça inquiète parce que quand on regarde justement les violences contre les élus,
40:00 selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, elles étaient en augmentation de 32% sur l'année 2022.
40:05 Vous parliez par exemple des permanences.
40:07 Je parlais avec un député qui me disait "avant j'avais des autocollants,
40:10 maintenant on me défonce clairement ma permanence".
40:12 Et puis, il y a eu des courriers très violents reçus récemment.
40:15 Or, Berger, par exemple, la patronne des macronistes à l'Assemblée,
40:18 qui a reçu une lettre de menaces concernant son bébé qui a 4 mois au sein du gouvernement.
40:22 Ça inquiète un membre du gouvernement, me disait "cette violence est étonnante tellement elle est puissante,
40:26 il n'y a pas de condamnation unanime".
40:28 Parce qu'on voit une fois de plus que la partie gauche de l'hémicycle, en général, ne dénonce pas forcément.
40:32 Il a dit "on a trop toléré jusqu'à maintenant".
40:35 Et on voit bien que les violences, elles sont à la fois de plus en plus nombreuses
40:38 et surtout, les menaces sont de plus en plus violentes.
40:40 Ah, elles ne sont pas contre les permanences des élus LFI ou INUPES ?
40:44 Non, pas les plus touchés en tout cas.
40:46 Ça c'est certain. Mais quand les élus sont menacés,
40:48 les vitrines de leur permanence sont caillassées,
40:51 quand on te dit "si tu ne penses pas comme ça, on va s'en prendre à toi ou à tes enfants",
40:57 parce que ça a été le cas aussi, qui va vouloir encore aller faire de la politique ?
41:00 Débat dans l'heure des pros ce matin.
41:02 Plus personne ne va vouloir faire de la politique.
41:06 Parce que la stratégie de ces gens-là, c'est d'empêcher que des gens qui ont de la qualité fassent de la politique.
41:11 Parce qu'il y a trop de coups à prendre.
41:13 C'est ça, et ils vont gagner.
41:14 Ils veulent montrer que l'État est impuissant.
41:16 Bien sûr. Ils vont gagner les gens qui ont de la qualité.
41:19 Je partage ce point de vue, mais je rappelle simplement que chaque fois que l'État a été dans cette situation-là,
41:24 une réaction a eu lieu qui a submergé ceux qui ont du coup découvert ce que pouvait être la vraie violence de l'État.
41:31 Ils sont en train de la créer.
41:33 Ils sont les premières victimes de leur agressivité vis-à-vis de l'État.
41:36 L'État se vengera.
41:38 C'est-à-dire ?
41:39 Dans ces cas-là, l'État décide de passer du régime social, voire même autoritaire, au régime dictatorial.
41:45 Il provoque une violence plus grande encore.
41:47 La dernière fois en France qu'on est passé de ce système à l'autre, c'était quand, selon vous ?
41:51 Vous avez eu ça en 1962, je crois, il me semble.
41:54 Oui, c'est ça.
41:55 Ce n'est pas il y a huit siècles.
41:57 Une situation particulière dans un des départements français qui a choisi l'indépendance.
42:02 D'Algérie.
42:03 Sur ce sujet, deux autres réactions, celle de Philippe Bilger et d'Elisabeth Lévy.
42:09 Est-ce qu'il faut donner de la publicité ?
42:13 Moi, j'en reçois de temps en temps, des lettres antisémites, ce genre de tonneau.
42:18 Moi, je les mets au panier tout de suite.
42:20 Je pense qu'il faut dénoncer tout de même.
42:22 Lorsqu'on en arrive au point de menacer un nourrisson, parce qu'on n'aime pas la mère de ce nourrisson,
42:29 je pense qu'il y a un dégré de plus dans l'ignominy.
42:33 Mais le fait de dénoncer, est-ce que ça va le...
42:35 Non, mais au moins, il y a quelque chose qui se passe.
42:39 Sinon, on a une totale passivité partout qui semble valider l'ignoble.
42:46 Moi, je crois beaucoup aux réactions.
42:49 On va terminer par une dernière manif pour la route.
42:53 Vous allez voir, c'est une manif sans casseurs. Promis.
43:00 Dans Landerneau, figurez-vous, pas dans Landerneau, à Landerneau,
43:05 il y avait 2600 personnes déguisées en schtroumpfs qui se sont rassemblées dans la petite ville bretonne de Landerneau.
43:10 C'est moins qu'en 2019 à Lochringen en Allemagne, qui est détenteur du record.
43:15 Donc voilà, alors là, il n'y avait pas de black bloc.
43:21 Normal, les forces de l'ordre sont toutes en bleu.
43:23 Mais ils n'ont pas battu malheureusement le record de manifestation des schtroumpfs.
43:28 Voilà, mais on prendra toujours Pascal Faux, parce qu'il est capable aussi de donner cette information.
43:33 Et c'est vrai, ils n'ont pas battu le record.
43:35 C'est dommage pour eux.
43:36 Qui était de 2762 personnes déguisées en schtroumpfs, ils étaient à peine 2006.
43:42 Ils feront mieux l'an prochain.
43:43 Ils feront mieux l'an prochain. L'an dernier, je crois qu'ils avaient fait mieux, mais ça n'a pas été validé.
43:46 Donc voilà, on leur souhaite bonne chance.
43:49 Il faisait moche, il y a eu des défections malheureusement.
43:51 C'est comme ça qu'il va se terminer cette émission ce soir.
43:54 Merci Loni Huchard d'être venue, c'est la première fois dans le Meilleur de l'Info.
43:57 Merci à Valérie Aknac et de retour de vacances.
44:00 On est heureux.
44:01 Adrien Fontenot, comme tous les soirs.
44:03 Christophe Garnier qui m'ont aidé à la préparer.
44:05 Dans un instant, vous avez rendez-vous comme tous les soirs avec Julien Pasquet.
44:08 Soir Info, belle soirée.
44:09 Sur CNews, on se retrouve demain.
44:11 Ça sera sans doute une soirée spéciale, parce qu'encore une fois, on attend énormément de monde à Paris.
44:17 De manifestants, mais beaucoup de casseurs aussi, qui promettent une soirée houleuse.
44:22 A demain sur CNews.
44:23 (Générique)
44:28 Tout de suite, Soir Info avec Julien Pasquet.
44:31 [Musique]