«Réveillez-vous avant qu'il ne soit trop tard», le message de Nicolas Dupont-Aignan à Emmanuel Macron

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Nicolas Dupont-Aignan, député de l’Essonne, président de Debout la France et auteur de "Où va le pognon" aux éditions de l’Archipel, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de la nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites, de la négociation échouée entre Elisabeth Borner et les syndicats et de la forte poussée de Marine Le Pen dans les sondages.

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Transcript
00:00 8h13, votre invitée sur Europe 1, Sonia Mabrouk, est députée de l'Essonne, présidente de Boulafrance.
00:06 Bienvenue sur Europe 1 et bonjour Nicolas Dupont-Aignan.
00:10 Bonjour Sonia Mabrouk.
00:11 Depuis Pékin, Emmanuel Macron a évoqué la réunion hier entre Elisabeth Borne et les syndicats,
00:16 dénonçant selon son entourage les mots employés par Laurent Berger qui a parlé de crise démocratique.
00:21 Et puis "gouvernement obtu et radicalisé" a dit Sophie Binet de la CGT.
00:26 "Radicalisé", est-ce que vous approuvez, vous reprenez ce lexique ?
00:30 Moi je regarde, vous savez, aujourd'hui plus les actes que les mots.
00:34 Parce que le pays est dans une situation très grave.
00:38 Il y a urgence à remettre le pays en avant, en marche si je puis dire, je n'ose pas employer cette expression,
00:45 c'est-à-dire à dépassionner, à détricoter cet engrenage fatal qui nous fait perdre du temps,
00:52 et ça veut dire très clairement que plutôt que de polémiquer,
00:56 le président de la République devrait dans son rôle institutionnel de rassembler, d'apaiser,
01:02 c'est-à-dire de au moins faire la pause, si c'est pas retirer le projet.
01:07 Tous ses prédécesseurs qui étaient des hommes d'État, tous les hommes d'État...
01:11 N'a-t-elle pas montré que sa porte était ouverte Nicolas Dupont-Aignan ?
01:14 Est-ce que ce n'est pas un signe, ou du moins une volonté d'apaisement ?
01:17 Sonia Mabrouk, vous n'y croyez pas un instant au fond de vous-même.
01:20 Imaginez tout ce grand cinéma, sans aucun biscuit, sans aucune munition,
01:25 quand vous réunissez devant toute la France, dans un pays en crise,
01:29 et les Français, vous savez, ont envie d'en sortir.
01:31 Quand vous réunissez tout le monde, c'est pas pour dire "je change pas",
01:36 répéter comme un perroquet les mêmes arguments, c'est au contraire pour faire un pas.
01:40 Georges Pompidou, après la crise de 68, renégocie, ouvre un grand grenelle.
01:46 Je veux dire que tous les hommes d'État, et c'est là la confusion d'Emmanuel Macron et d'Elisabeth Borne,
01:52 ils ne comprennent pas quel est leur rôle.
01:55 Les grands hommes d'État savent, quand le corps social est bloqué, arrêter.
01:59 Et les grands syndicats ? Les syndicats qui étaient hier à Matignon,
02:02 ils ont quand même appelé à voter contre Marine Le Pen en 2022,
02:05 et donc pour Emmanuel Macron, et ils connaissaient son projet de réforme.
02:09 Le Président n'a rien caché, pourquoi le lui reprocher aujourd'hui ?
02:12 Oui, mais là franchement, je pense que c'est un argument spécieux.
02:15 Je vais vous dire pourquoi, parce que même le Président de la République, une fois élu,
02:18 a dit, vous retrouverez sa déclaration,
02:20 a dit "j'ai bien conscience que j'ai pas été élu pour mon programme,
02:23 j'ai été élu dans une espèce de délire, comme à chaque fois,
02:27 qui a été fait pour bloquer, comme ils disent, Marine Le Pen".
02:31 Donc ce que je veux dire, c'est que tout le monde a compris cela,
02:35 et puis surtout, il y a quand même quelque chose que personne ne dit.
02:38 C'est-à-dire ?
02:39 C'est la première fois sous la Ve République que 6 semaines,
02:42 6 semaines après l'élection d'un Président,
02:44 les Français, très consciemment, lui refusent une majorité.
02:48 Vous savez, ils lui ont refusé cette majorité.
02:51 - Et bien, il a gouverné différemment.
02:52 - Et depuis, mais il n'a pas gouverné différemment.
02:54 - Mais vous vous définissez comme gaulliste, Nicolas Dupont-Aignan.
02:56 - Mais justement, c'est le respect du peuple.
02:58 - Eh bien le Général de Gaulle a donné de grands pouvoirs à l'exécutif,
03:00 et il les utilise aujourd'hui, 49-3,
03:02 même si c'est une forme de brutalité de votre point de vue,
03:05 eh bien, il peut le faire. - Vous oubliez une chose, Sonia Mabrouk.
03:08 Très importante.
03:09 C'est que le Général de Gaulle a donné d'immenses pouvoirs au Président.
03:12 Mais le Général de Gaulle avait un profond respect du peuple et du suffrage universel,
03:16 au point qu'il a organisé 10 référendums, en 5 ans.
03:20 10, nous n'en avons pas eu un depuis celui de 2005 qui a été violé,
03:25 et, de surcroît, le Général de Gaulle est parti sur un référendum perdu.
03:29 Ça a une autre gueule, si je peux me permettre, cette expression.
03:32 - Si on vous écoute bien, à chaque tension, à chaque conflit, il faut un référendum.
03:35 Mais vous ne gouvernerez jamais comme cela.
03:37 - Non, il faut, mais au contraire, le Général de Gaulle avait compris
03:40 ce qu'était la légitimité.
03:42 Et vous savez, il y a une grande différence, d'ailleurs, le gaullisme.
03:45 C'est la transcendance de la légalité par la légitimité.
03:50 La légalité, elle est là, mais vous pouvez avoir une légalité impuissante,
03:55 une légalité avec une guerre civile.
03:57 La légitimité, c'est toute l'épopée gaulliste de la résistance à la 5ème République.
04:03 Et si on ne comprend pas ça, attendez, si on ne comprend pas ça,
04:06 on ne peut pas gouverner la France.
04:08 - Je veux dire très clairement, Nicolas Dupont-Aignan, le 14 avril,
04:12 si quasiment tout le texte est validé et il passe au Conseil constitutionnel...
04:18 - Il n'est pas légitime pour moi. - Comment ça ?
04:20 - Il faudra continuer la lutte. - Comment ça ?
04:22 Vous êtes respectueux des institutions ?
04:24 Le Conseil constitutionnel, c'est créé par la Constitution de 58.
04:27 - Oui, mais parce que je respecte la légitimité,
04:29 parce que je crois qu'on ne peut pas gouverner un pays contre un peuple,
04:32 parce que je crois que la France a des fractures très profondes,
04:35 parce que je crois aussi, entre nous, qu'il y a des défis tellement plus importants.
04:40 Quand je pense, je vous en avais parlé il y a quelques mois,
04:43 qu'on gaspille 15 milliards d'euros par an parce que M. Le Maire emprunte à taux variable
04:47 sur les marchés financiers, alors qu'il pourrait emprunter à taux fixe,
04:50 quand je pense qu'il y a 20 milliards de fraudes à la carte vitale...
04:53 - Mais vous vous éloignez du sujet, vous nous dites ce matin que s'il y a une décision du Conseil constitutionnel,
04:56 vous ne la respecterez pas. - Non, je ne m'éloigne pas du sujet.
04:59 Je ne parle pas du Conseil constitutionnel, il ne fait pas de politique.
05:02 Je parle du gouvernement de la France dans une période où la France doit affronter des défis colossaux,
05:08 où l'école publique est en lambeaux, où la sécurité est en lambeaux,
05:12 où la compétitivité dans les entreprises est en lambeaux,
05:14 164 milliards de déficit de commerce extérieur.
05:17 Je vous dis simplement qu'on ne peut faire avancer un pays qu'avec ses habitants,
05:22 qu'avec le peuple, et que ce n'est pas en lui tapant dessus,
05:26 ce n'est pas en le maltraitant politiquement, socialement, économiquement qu'on y arrivera.
05:34 On a une hausse de prix de 25% sur les produits alimentaires,
05:37 on a des désordres dans la rue, on ne peut pas continuer comme ça.
05:41 - On vient de parler de la 11ème journée de mobilisation...
05:42 - Non, non, non, il faut tenir la boucle, c'est ça la 5ème République.
05:44 C'est projeter la France dans l'avenir, s'appuyer sur les Français.
05:47 - Monsieur Dupont-Huguenin, il y a le risque de la venue de casseurs, vous avez parlé de cela,
05:51 de groupes violents.
05:52 Il a raison, Gérald Darmanin, d'opposer à ces fauteurs de troubles une extrême fermeté,
05:56 comme il a encore rappelé hier lors de son audition au Parlement ?
05:59 - Il est dans le cinéma permanent, Gérald Darmanin.
06:02 Ce n'est pas ça la sécurité.
06:04 D'abord, la sécurité, c'est la sécurité de la vie quotidienne.
06:07 Et j'insiste, on le voit ce qui se passe à Marseille, ce qui se passe partout,
06:11 rien n'est fait sérieusement dans ce domaine.
06:13 Donc ça, c'est une autre affaire.
06:14 Deuxième point, je suis le premier contre les casseurs, contre cette extrême gauche.
06:18 Mais vous savez, si de l'autre côté, on n'apaisse pas le pays,
06:23 on n'a pas un ordre juste, l'ordre injuste ne marche pas.
06:27 - Mais vous allez apaiser qui ? Des casseurs, des violents, qui de toute façon vont casser ?
06:29 - Mais on est tous d'accord !
06:30 - Mais corriez-vous fait ?
06:31 - Mais le problème n'est pas là.
06:32 - Vous dites que monsieur le ministre de l'Intérieur est dans une...
06:34 - Je ne les aurais pas laissés arriver en tête de cortège.
06:35 - Donc arrestation préventive.
06:36 - Mais comme on a toujours fait correctement.
06:38 - Coup de canive dans l'état de droit alors ?
06:39 - Non, non, pour chaque Coupe du Monde, on arrête les casseurs préventivement.
06:43 On sait le faire tous les syndicalistes, policiers, je vous l'explique.
06:46 Mais là, tout le monde a compris.
06:48 Vous savez, les grosses ficelles qu'a employées Emmanuel Macron et son gouvernement,
06:53 ça a commencé avec Benalla qui tabassait des gens,
06:56 et qui venait de la présidence de la République.
06:58 Donc les grosses ficelles à la Benalla.
06:59 - Mais qu'est-ce que c'est ?
07:00 - Excusez-moi, les grosses ficelles à la Benalla.
07:01 - Vous ne savez pas, ils entretiennent le chaos et la bordélisation,
07:03 alors qu'ils se présentent comme le portail de l'ordre et de l'autorité ?
07:06 - Les grosses ficelles à la Benalla, reproduites pendant la crise des Gilets jaunes,
07:10 reproduites à la 9ème manifestation alors que les 8 premières s'étaient passées très bien,
07:14 ça ne trompe plus les Français.
07:16 Il faut lutter contre les désordres, les casseurs, on est tous d'accord.
07:19 Je ne suis pas suspect, on m'a suffisamment accusé d'être un homme d'ordre.
07:22 Mais je vous le dis, la France est trop fragile pour continuer à avoir tant d'inégalités,
07:28 tant d'injustices, tant de gaspillages financiers, tant de retard.
07:32 Il faut mettre une pause, pause, on arrête, et on repart sur des bases saines.
07:37 Sinon, je vais vous dire, on ne pourra pas tenir 4 ans.
07:40 - Pas de pause, pas de référendum, pas de dissolution, non, non, non, non.
07:44 - Eh bien ça veut dire soit la violence, soit moi j'engagerai la destitution de cet homme dangereux.
07:48 - Pardon ? La destitution de cet homme dangereux ?
07:51 - Oui, c'est un homme dangereux qui met en péril la France.
07:53 - Le président de la République a été élu par...
07:55 - Oui, mais vous savez, vous pouvez élire des gens dangereux.
07:58 - On va laisser cela aux urnes, non à être tranché.
08:02 - Si vous croyez sincèrement que la France va pouvoir continuer 4 ans comme ça,
08:06 dans la compétition mondiale, moi j'ai honte.
08:09 - Oui, mais destitution, destitution ?
08:12 - Si le président de la République ne prend pas conscience de son rôle,
08:16 de ce qui se passe dans le pays, je ne souhaite pas la destitution,
08:20 je ne suis pas du tout de ce style-là.
08:22 - Vous en parlez, hein ?
08:23 - Oui, mais il ferme toutes les portes.
08:24 - Si il vient le premier à en parler.
08:25 - Oui, pas de retrait, pas de pause, pas de référendum, pas de dissolution.
08:29 Il n'utilise aucun des instruments que la constitution de la Ve lui a donné dans les mains
08:34 pour changer les choses, pour sortir d'une impasse.
08:37 - Tous les outils employés ont été prévus par la constitution jusqu'au là.
08:40 - Justement, il ne les utilise pas.
08:42 - Mais enfin !
08:43 - Donc, c'est un homme dangereux qui ne les utilise pas.
08:45 Et je vous le dis, moi je ne veux pas de violence dans mon pays.
08:48 Quand on condamne un peuple à la violence, ça finit toujours mal.
08:51 - Nicolas Dupont-Aignan, vous ne voulez pas de violence ?
08:55 Et vous parlez de destitution.
08:56 Est-ce que vous n'êtes pas celui qui est en train de mettre de l'essence sur les...
09:00 - Pas du tout, pas du tout.
09:01 Je dis au président de la République, tout le monde est prêt à repartir.
09:05 Les français, vous savez, ils ont envie de repartir dans un pays calme, serein,
09:10 de l'ordre, de la justice.
09:12 Si vous avez l'occasion, là, sans perdre la face, Jacques Chirac l'a fait,
09:15 François Mitterrand, Georges Pompidou, le général de Gaulle,
09:19 tous les plus grands ont su doser leur action.
09:23 Conduire un peuple par une vision, par une cohésion.
09:28 C'est ça la politique.
09:30 C'est pas d'être tout seul, isolé, et d'avoir un comportement
09:35 qui est de plus en plus dangereux pour le pays.
09:37 - Vous parlez de la dangerosité d'un comportement,
09:39 il y a aussi des mots dangereux.
09:40 Est-ce que vous les condamnez quand même ?
09:42 Parce qu'à entendre certains, nous serions dans un état policier,
09:44 la France de Macron marquerait sur les traces du Chili de Pinochet,
09:47 la répression serait organisée.
09:49 - Mais bien sûr que c'est ridicule, ces mots sont grotesques.
09:52 Mais le problème ce ne sont pas ces mots.
09:55 Le problème aujourd'hui, ce que ne veut pas voir
09:57 la petite oligarchie française qui nous gouverne en vérité.
10:02 - Vous êtes député depuis combien de temps ?
10:04 - Je suis élu.
10:05 - Oui, d'autres aussi.
10:06 - C'est une grosse différence.
10:08 - C'est-à-dire, c'est parce qu'il n'est pas élu que monsieur Macron...
10:10 - Non, je ne parle pas d'Emmanuel Macron,
10:11 je parle d'une oligarchie qui dirige le pays.
10:13 - Parce qu'il n'a pas été un élu local, qu'il réagit ainsi ?
10:16 - Je pense que si Elisabeth Borne, Emmanuel Macron,
10:20 avaient eu une expérience élective,
10:22 ils auraient compris qu'on ne gouverne pas
10:25 contre le gré des gens.
10:27 Comme on n'élève pas d'ailleurs une famille
10:29 contre le gré de sa famille.
10:31 Je veux dire, ça ne peut pas marcher.
10:33 Et encore une fois, j'insiste,
10:34 moi ce qui m'intéresse, c'est comment notre pays s'en sort.
10:38 Comment les français sont réconciliés, apaisés.
10:40 Comment on atténue les souffrances.
10:43 On a 25% de hausse de produits alimentaires.
10:45 On a une énergie, on pourrait atténuer la crise énergétique
10:47 en faisant ce qu'on fait l'Espagne et le Portugal.
10:49 Revenir à un prix national.
10:51 Ce qui m'intéresse, c'est qu'on prépare nos PME.
10:54 Donc j'aimerais qu'on passe au chantier utile,
10:57 plutôt que cette orgueille.
10:59 - Qui pourrait mener à cela ?
11:00 Un sondage IFOP Fils du ciel pour le Figaro magazine
11:03 confirme la forte poussée de Marine Le Pen.
11:05 Si les électeurs devaient voter aujourd'hui,
11:07 elle gagnerait face à Emmanuel Macron avec 55% des voix.
11:11 Elle est habile, c'est elle qui a adopté la stratégie gagnante.
11:14 - Vous savez, j'en ai pris plein la figure
11:16 parce qu'en 2017, j'ai dit "Emmanuel Macron, je ne le sens pas,
11:20 je soutiens Marine Le Pen parce que je savais à quoi ça allait amener".
11:25 Il a fallu 7 ans pour que les Français le comprennent,
11:29 parce que par la preuve, parce qu'il y a eu une propagande incroyable
11:32 contre Marine Le Pen et pour Emmanuel Macron,
11:34 là, j'en m'en réjouis de ce sondage.
11:36 Mais attention, c'est les sondages,
11:39 il y a les sondages et la réalité.
11:41 - Vous voyez où elle fait le plein des électeurs.
11:43 Grâce aux voix de près d'un électeur sur cinq,
11:46 de 2022 d'Éric Zemmour, de Valérie Pécresse
11:48 et d'un certain Nicolas Dupont-Aignan.
11:50 Bref, c'est le hold-up parfait.
11:52 Vous avez plein de laine sur le dos.
11:54 Tout nu, elle vous prend tout.
11:56 - Moi, je souhaite que la France s'en sorte.
11:59 Mais je vais vous dire ma seule inquiétude.
12:01 C'est le retard français, je pensais à l'école,
12:03 je pensais à tout ce que je vous ai dit.
12:05 Et c'est les 4 ans.
12:06 Mais vous croyez que les Français vont supporter 4 ans
12:08 d'être traités comme ça ?
12:10 Mais connaissez-vous le peuple français ?
12:12 - Pourquoi ils ne le connaîtraient pas ?
12:14 Pourquoi vous auriez le monopole de la connaissance du peuple français ?
12:16 Vous dites qu'Emmanuel Macron ne le connaît pas,
12:18 ne le sent pas.
12:19 - Il ne le connaît pas, il le méprise, il l'insulte.
12:21 Ça fait des années que ça dure et à un moment ça pète.
12:23 Et je dis à Emmanuel Macron,
12:25 réveillez-vous avant qu'il ne soit trop tard.
12:27 - C'est quoi trop tard ? Qu'est-ce qui peut se passer ?
12:29 - Trop tard, c'est une crise grave.
12:31 C'est des morts demain dans une manifestation.
12:33 - Des morts ?
12:34 - Oui, ça peut arriver.
12:35 L'histoire, vous savez, est un torrent.
12:37 - Et nous l'avons connue, malheureusement.
12:39 - C'est un torrent. Et moi j'ai beaucoup étudié l'histoire.
12:42 - Nicolas Dupont-Gnanc qui faut saluer parfois aussi,
12:44 malgré les critiques, le sang-froid de nos policiers
12:46 dans un pays qui a connu des drames.
12:48 - Des policiers exceptionnels qui subissent dans nos banlieues
12:50 tous les jours ce qu'ils ont subi dans les manifestations.
12:52 On parle des manifestations, on ne parle jamais de ce qu'ils subissent.
12:54 - Il y a le syndrome Malik-Oussékin, il faut faire attention à ça.
12:56 - Mais ce n'est pas ça simplement.
12:58 C'est, encore une fois, un pays en crise nerveuse
13:00 qui perd du terrain dans tous les domaines.
13:03 Et il y a urgence à le redresser
13:05 avant qu'il soit totalement déclassé.
13:07 Et donc, je pense que la réforme des retraites
13:10 injuste, inutile, qu'il y a aujourd'hui
13:13 ne mérite pas tout ça.
13:15 - Mais est-ce que ça mérite de parler de dissolution aujourd'hui ?
13:18 Qui peut le penser, qui peut le croire quand vous le dites ?
13:21 - De destitution.
13:23 - Le mot est difficile à dire quand même.
13:25 - Je crois qu'il faut à un moment le dire,
13:27 parce qu'il faut créer un électrochoc.
13:29 Je ne veux pas de violence.
13:31 Si toutes les voies démocratiques sont fermées,
13:33 on va perdre 4 ans.
13:35 4 ans sur le système migratoire,
13:38 de sécurité, de compétitivité,
13:40 d'école, d'hôpital, etc.
13:42 Donc, maintenant, moi je me réjouis des sondages,
13:45 mais on ne va pas attendre 4 ans.
13:47 Donc, soit le président réagit,
13:49 arrête cette réforme des retraites,
13:51 nomme un nouveau Premier ministre,
13:53 et moi je serai un opposant respectueux des institutions,
13:55 soit le président continue à alimenter le désordre
13:58 et nous place dans une situation dangereuse.
14:01 Et moi je prendrai mes responsabilités.
14:03 Merci Nicolas Dupont-Aignan d'avoir été notre invité ce matin et bonne journée à vous.

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