L'interview de Thibault de Montbrial

  • l’année dernière
Thibault de Montbrial, président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure, était l’invité de Romain Desarbres dans #LaMatinale sur CNEWS.
Transcript
00:00 Maître Thibaud de Montbrial est avec nous. Bonjour maître, bonjour Thibaud de Montbrial.
00:03 Bonjour.
00:03 Président donc du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure.
00:07 154 membres des forces de l'ordre, blessés dont certaines grièvement hier.
00:12 On passe un cap dans la violence, c'est la guerre à chaque manifestation ?
00:16 En fait, il y a un plateau haut.
00:19 Le chiffre qu'il faut mettre en perspective, ce n'est pas simplement les blessés d'hier,
00:25 c'est le total des policiers et gendarmes blessés depuis le début de ces manifestations extrêmement violentes,
00:32 c'est-à-dire depuis l'annonce par la Première ministre de l'utilisation de l'article 49.3 dans la réforme sur les retraites,
00:38 ça ne fait même pas trois semaines, ça fait trois semaines.
00:41 On est à plus de 1000 fonctionnaires blessés, dont certains grièvement, plus de 1000.
00:48 Et je vous parlais de plateau haut parce que désormais, à chacune de ces journées de protestation,
00:54 et même en filigrane, quasiment chaque jour, ponctuellement, dans telle ou telle ville,
00:58 pas forcément dans les grandes villes, il y a des manifestations parfois non déclarées
01:04 et qui systématiquement basculent dans la violence, pas de la part de l'ensemble des manifestants,
01:09 mais de la part de groupuscules, qui sont des groupuscules de l'extrême gauche,
01:12 et on sent bien qu'en ce moment, prenant prétexte de cette contestation d'ampleur en France,
01:20 eh bien l'extrême gauche sent que c'est le moment.
01:23 Et on le voit par la récurrence des attaques, on le voit par l'intensité des moyens utilisés,
01:28 mais on le voit aussi par le discours politique de la France insoumise et de tous ses politiques,
01:32 et je le dis très sincèrement, irresponsables, irresponsables,
01:36 qui jettent de l'huile sur le feu et qui tiennent des propos qui non seulement sont des propos antirépublicains,
01:41 mais sont des propos sédicieux qui ne peuvent évidemment qu'alimenter à leur tour ces violences.
01:45 Ce qu'on a du mal à comprendre, c'est que à chaque manifestation,
01:48 le renseignement intérieur, la police, le ministère de l'Intérieur,
01:51 dit "on sait qui va venir, on sait combien ils seront".
01:56 On a presque leur nom pour beaucoup d'entre eux, en allemande on ne fait rien.
01:59 – Mais oui, mais je vais vous expliquer. – En amont, hein.
02:00 – Il y a une explication très simple, c'est qu'en 2019, le gouvernement a fait voter une loi,
02:06 après la partie la plus dure du mouvement des Gilets jaunes,
02:10 pour prévoir en matière de droit de manifester, une interdiction administrative
02:16 comparable à l'interdiction administrative de stade pour les supporters de foot
02:20 identifiés comme violents.
02:22 Et le conseil constitutionnel a censuré cette mesure,
02:25 en considérant qu'il y avait là une interdiction,
02:28 une censure de la liberté d'aller et venir qui était disproportionnée.
02:31 Donc voilà, le problème c'est qu'en matière de sécurité,
02:34 très souvent les hautes instances françaises judiciaires et juridiques
02:39 censurent des dispositions légales qui peuvent être bonnes.
02:42 Il y en a une autre qui est très intéressante, c'est une censure partielle d'une loi
02:46 qui permettait d'utiliser les drones en matière de maintien de l'ordre,
02:50 ce qui a abouti à une situation totalement ubuesque que peu de gens ont identifié,
02:54 c'est que lors de la bataille de Saint-Sauline, comme on peut l'appeler,
02:57 samedi il y a dix jours, où vous vous souvenez de la violence,
03:01 des attaques de Black Blocs parfois venus de différents pays européens,
03:04 armés jusqu'aux dents, sauf d'armes à feu contre les gendarmes,
03:08 eh bien les gendarmes n'ont pas pu utiliser de drone,
03:11 alors que les voyous d'extrême gauche, eux, avaient leurs drones
03:14 et ont pu contourner au moins au début de manifestation le dispositif gendarmique.
03:18 Donc c'est totalement lunaire et il faut réarmer notre pays,
03:22 il faut réarmer les esprits, mais il faut en particulier que nos forces de l'ordre
03:26 et que les politiques qui parfois prennent des bonnes décisions,
03:29 parce qu'en l'occurrence ces deux décisions étaient bonnes,
03:31 puissent entrer dans le corpus juridique national
03:35 et ne soient pas systématiquement censurés par une vision un peu absurde
03:39 de la balance entre la sécurité et la liberté.
03:41 Quel est leur objectif, objectif politique ?
03:44 J'en suis convaincu, je pense qu'aujourd'hui...
03:46 C'est quoi, c'est la révolution ?
03:48 Je ne sais pas moi, mais c'est en tout cas casser le régime actuel,
03:55 vouloir changer, oui c'est une manière de faire la révolution,
03:58 peut-être pas au sens d'il y a 250 ans, mais encore que vous savez,
04:02 il y a une chose qu'il faut dire à ceux qui nous regardent,
04:04 c'est que les périodes de rupture historique ne se font pas par des majorités politiques,
04:08 c'est-à-dire que ce n'est pas parce qu'il n'y a que quelques,
04:11 on dit centaines, c'est sans doute quelques petits milliers de casseurs,
04:15 ce n'est pas parce qu'il y a quelques dizaines de milliers de gens
04:18 viscéralement d'extrême gauche et prêts à agir avec eux dans leur sillage,
04:22 que la République n'est pas en danger.
04:24 Les ruptures historiques se font toujours par
04:27 quelques dizaines de milliers de gens extrêmement déterminés.
04:30 Et le risque est là, parce que ce qu'on voit naître depuis trois semaines,
04:34 c'est une forme de convergence comme il n'y en avait jamais eu.
04:38 Et en plus, il y a une récurrence, c'est-à-dire qu'il y a des violences,
04:41 on l'a dit tout à l'heure à chaque fois,
04:42 mais il y a aussi quelque chose dont on parle un peu moins,
04:44 c'est que tous les matins dans notre pays depuis trois semaines,
04:47 il y a des blocages de sites, il y a des blocages d'autoroues,
04:50 il y a des blocages de périphériques, il y a des blocages de sites industriels qui tournent,
04:54 et avec parfois de plus en plus d'ailleurs des tensions avec les automobilistes
04:57 qui eux veulent travailler.
04:58 Donc, il y a une situation extrêmement tendue, latente,
05:02 et en fait Romain Desarbres, la seule chose qui manque
05:06 pour vraiment que la situation ne dégénère, c'est qu'il y ait un mort.
05:10 Et c'est vrai que pour l'instant, il n'y a pas d'arme à feu utilisée,
05:13 notamment par les sédicieux, tant mieux,
05:17 mais pourvu que ça ne change pas.
05:18 Cette information qui tombe à l'instant,
05:20 Laurent Nunes annonce 100 blessés chez les forces de l'ordre hier dans la capitale.
05:25 Mais...
05:26 100 blessés !
05:26 100 blessés.
05:27 Chez les forces de l'ordre dans la capitale.
05:29 C'est...
05:30 J'avais en off une estimation à peu près identique,
05:33 évidemment on ne pouvait pas m'exprimer avant que le préfet ne le fasse,
05:36 mais c'est pour ça que je vous disais qu'on est à plus de 1000 depuis trois semaines.
05:41 Et avec en plus, il faut le dire,
05:43 comme il y a des manifestations sauvages tous les jours
05:45 des policiers et des gendarmes qui sont épuisés,
05:48 et on exige d'eux, et c'est normal, un comportement exemplaire,
05:52 ils sont sous la loupe de journalistes indépendants
05:57 qui quand même très souvent, pas tous, mais souvent,
05:59 sont du côté des manifestants les plus violents,
06:03 et donc si un gendarme ou un policier fait une action de violence
06:09 qu'il estime légitime contre celle qu'il reçoit,
06:11 et que c'est elle qu'il subisse,
06:13 eh bien on va dire qu'il y a des violences policières, etc.
06:16 Parce que, ça aussi c'est un point important,
06:18 l'arme dans le débat public de dire que les policiers et gendarmes
06:21 commettent des violences illégitimes,
06:23 c'est aussi une arme de déstabilisation.
06:25 Le terme de violences policières d'ailleurs est politique.
06:28 Le terme de violences policières est un terme inadéquat,
06:33 puisque la police a le monopole de la violence légitime.
06:35 Il peut y avoir des dérapages ponctuels, individuels, et pas systémiques,
06:41 dans ce cas-là il faut parler de violences policières illégitimes.
06:44 La violence des manifestants contre la police n'est jamais légitime,
06:46 la violence des policiers et des gendarmes pour se défendre est légitime,
06:51 dans le cadre prévu par la loi.
06:52 On diffusait hier un témoignage anonyme d'un policier
06:55 qui exprimait une forme de lassitude à Bordeaux.
06:59 Qu'est-ce qui vous remonte du terrain,
07:02 vous connaissez très bien les policiers,
07:03 comme information en termes d'état d'esprit des policiers ?
07:05 Est-ce que certains en ont, passez-moi l'expression, mais ras-le-bol ?
07:08 Les policiers et les gendarmes aujourd'hui ils tiennent,
07:11 ils sont déterminés, le ministre de l'Intérieur, le prophète police,
07:17 pour l'instant ils se sentent soutenus,
07:20 mais ce qui est très difficile encore une fois,
07:23 c'est qu'on a affaire cette fois-ci à une usure au quotidien.
07:27 Souvenez-vous pendant les Gilets jaunes,
07:28 on a dit c'est terrible, c'est tous les samedis,
07:30 et de fait c'était terrible.
07:31 Mais il y avait les autres jours de la semaine
07:33 où il y avait le service normal,
07:35 qui n'est pas toujours facile, loin s'en faut,
07:36 mais au moins il y avait une forme de régénérescence.
07:40 Là, c'est tous les jours, avec les hautes intensités,
07:43 les jours de manifestation déclarés,
07:44 mais tous les jours il y a des incidents
07:46 avec des petits groupes qui partent à droite, à gauche,
07:48 et c'est vrai que la violence subie au quotidien
07:51 est extrêmement usante pour les corps,
07:53 mais aussi pour les esprits.
07:54 Donc le moral est bon, ça tient,
07:56 mais on n'est jamais à l'abri d'une réaction
08:02 qui viendrait des tripes si au bout de quelques semaines,
08:08 tout à coup un policier ou un gendarme était tué.
08:10 Moi je pense que la police et la gendarmerie en France
08:12 sont extraordinairement un professionnel et deux républicains.
08:16 Donc ça va continuer à tenir,
08:18 mais il faut se mettre à la place de ce que ces effectifs subissent
08:23 et très sincèrement de voir que certains mettent sur le même plan,
08:28 dans le débat public,
08:29 la violence subie par les forces de sécurité intérieure
08:32 et les quelques manifestants qui sont blessés très souvent
08:38 en raison des violences qu'ils administrent eux-mêmes sur les policiers,
08:41 ça n'est pas raisonnable, ça n'est pas responsable
08:42 et ça participe de cet esprit de sédition
08:44 dont je parlais tout à l'heure de la part de l'extrême gauche.
08:46 Je voulais vous faire écouter la nouvelle numéro 1 de la CGT
08:49 qui boycotte CNews, c'était hier dans le défilé parisien.
08:52 Écoutez.
08:53 Là c'est CNews qui la boycotte.
09:05 Alors, on me dit qu'on ne l'a pas.
09:07 Alors je ne sais pas, pourtant normalement...
09:09 Là pourtant c'est oui.
09:10 Alors regardez.
09:11 La nouvelle journée de mobilisation va changer la donne.
09:15 Elle va changer la donne parce qu'elle montre que...
09:21 Non mais moi je ne souhaite pas répondre à CNews.
09:23 Et pourquoi ?
09:24 Parce que je ne vais pas sur vos plateaux.
09:28 Mais là c'est pour s'exprimer devant tous les Français,
09:30 vous pouvez nous donner vos revendications.
09:33 Eh bien non.
09:35 Vous choisissez les médias à qui vous vous adressez ?
09:37 Je m'adresse à tous les médias qui garantissent
09:39 une liberté d'expression et une pluralité.
09:42 Voilà, Sophie Binet.
09:43 Je rappelle juste à Sophie Binet qu'elle est très mal informée.
09:47 Écoutez ce qu'a dit le patron de l'Arkom.
09:49 L'Arkom c'est le gendarme de la télévision.
09:52 Présentons-le comme ça.
09:53 Le nouveau CSA.
09:54 "CNews respecte strictement le pluralisme politique.
09:58 CNews communique tous les mois les temps de parole
10:01 des personnalités politiques.
10:02 L'Arkom vérifie à la seconde près."
10:04 C'est toujours le patron de l'Arkom qui parle.
10:07 "Et CNews est parfaitement dans les clous des équilibres
10:09 entre forces politiques."
10:11 Voilà, c'est dit.
10:12 Votre commentaire sur cette scène, Tibou de Montbréal ?
10:15 Mon commentaire c'est que tous les gens qui sont des acteurs
10:18 publics en France ont intérêt à communiquer
10:22 et à faire passer leur message auprès des Français.
10:25 Moi je ne comprends pas cette idée qu'il faille boycotter
10:29 telle ou telle chaîne.
10:30 Tant pis pour eux, tant pis pour les gens qui s'auto-censurent
10:33 en quelque sorte.
10:34 Ceux qui nous regardent ce matin auraient sans doute aimé
10:37 avoir l'analyse de Madame Binet qui est dans le débat public.
10:40 Tant pis pour elle, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
10:41 - A qui on a tendu le micro ?
10:43 - En ce qui me concerne, je continuerai à venir sur CNews
10:45 comme sur toutes les chaînes qui m'inviteront.
10:46 - Eh bien écoutez, merci bien Tibou de Montbréal.
10:49 Je voulais qu'on revienne également sur ce qui s'est passé
10:51 à Nice fin mars.
10:53 On a diffusé les images lundi dernier,
10:56 mais ça s'est passé le 24 mars.
10:57 Des individus qui portent des kalachnikovs en pleine rue,
10:59 on va le voir.
11:01 On se croirait dans un pays sous-développé,
11:03 gangréné par la violence.
11:05 Comment est-ce possible en France ?
11:07 - En fait, en France, il y a certains territoires
11:10 qui ne sont pas forcément très étendus,
11:11 mais sur lesquels l'État a perdu en partie le contrôle.
11:14 Je dis en partie, parce que ça reste des États
11:16 qui sont administrés, etc.
11:18 Mais les forces de sécurité ne peuvent plus y aller à demeure.
11:20 On fait ce qu'on appelle du "in and out",
11:22 c'est-à-dire qu'elles y vont pour des opérations
11:24 très lourdement équipées,
11:25 et ensuite elles en ressortent le plus vite possible.
11:27 Vous savez, en ce qui concerne la grande délinquance,
11:30 il faut faire très attention,
11:31 parce que des pays comme le Mexique
11:33 ont commencé à s'effondrer comme ça.
11:35 C'est-à-dire que la faiblesse de l'État dans certains quartiers
11:38 a poussé les gangs de plus en plus riches
11:40 et de plus en plus armés à prendre leurs aises.
11:43 Et puis, un jour, les policiers mexicains
11:46 ont été accueillis à coups de kalachnikovs
11:48 et ils disent "ils ne sont plus allés".
11:49 Et les premiers perdants,
11:50 il ne faut jamais oublier que ce sont les citoyens.
11:52 C'est-à-dire que le premier devoir de l'État,
11:54 c'est d'assurer la sécurité de ses concitoyens.
11:57 C'est le premier, c'est la base de tout.
11:58 La sécurité, c'est le socle sur lequel on peut exprimer
12:01 et jouir de nos libertés.
12:02 Donc il faut faire très attention,
12:04 parce qu'il y a eu ces images terribles à Nice.
12:06 Il faut dire, pour être honnête intellectuellement,
12:08 qu'à l'issue, cette bande a été arrêtée par la police.
12:12 Il faut le dire.
12:12 Mais, le simple fait que à Nice,
12:15 mais comme à beaucoup d'autres endroits en France,
12:17 y compris Romain-des-Arbes, dans des villes moyennes,
12:19 ce qui n'était pas le cas il y a encore 3 ou 4 ans,
12:21 des individus armés d'armes de guerre
12:23 se baladent impunément dans la rue,
12:25 se tirent dessus.
12:27 Il y a des fusillades tous les jours en France.
12:29 Tous les jours, on n'en parle même plus.
12:30 Alors, il n'y a pas toujours des morts,
12:31 mais il y a des fusillades à l'arme de guerre tous les jours.
12:34 On sait aussi que les armes vendues en Ukraine,
12:36 les armes qui se déversent sur l'Ukraine,
12:38 pour partie, sont en train de revenir en Europe
12:39 par les réseaux mafieux.
12:41 Et tout ça n'augure rien de bon.
12:42 Il faut que l'État assume,
12:43 je l'ai déjà dit, je le redis,
12:45 la violence légitime pour rétablir l'ordre dans ces quartiers.
12:48 Encore une fois, les premiers demandeurs,
12:49 ce sont les gens qui y habitent.
12:50 Ça fait 30 ans qu'on connaît le problème,
12:52 30, 40 ans qu'on connaît le problème.
12:54 Oui, mais ça devient exponentiel.
12:55 Ça devient exponentiel et la situation empire.
12:58 Trois fusillades, trois morts la même nuit à Marseille.
13:01 Trois morts, huit blessés.
13:02 Trois morts, huit blessés, c'était dans la nuit de dimanche,
13:04 lundi dernier.
13:05 Gérald Darmanin disait dans le journal du dimanche cet été
13:09 que 55% des personnes arrêtées pour délinquance à Marseille
13:11 étaient étrangères.
13:13 Est-ce qu'en réglant le problème de l'immigration irrégulière,
13:16 déjà, on fait un pas en avant ?
13:19 Alors c'est certain.
13:20 Vous savez, je discutais avec un des patrons du renseignement
13:22 il y a quelques temps et il expliquait que
13:25 avant que l'immigration,
13:27 c'est ce que disent tous les professionnels,
13:29 l'immigration est quand même à la base aujourd'hui
13:31 de très nombreux problèmes et en particulier
13:33 de cette grande délinquance.
13:34 Le Nouvel Obs a publié sur son site
13:36 la liste des dix plus grands trafiquants de drogue.
13:38 Il n'y en a pas un qui a un nom
13:41 qui ne soit pas d'origine étrangère.
13:43 Donc tout ça, c'est une réalité statistique.
13:45 Maintenant, ce grand patron me disait
13:49 avant de vider la bassine, il faut fermer le robinet.
13:52 Voilà, je ne peux pas le dire mieux.
13:53 Et le problème, c'est que même en fermant le robinet,
13:56 on a une bassine, pour garder l'analogie,
13:58 qui est malheureusement très remplie.
14:00 Il faut complètement changer le paradigme.
14:02 Encore une fois, nous le devons à nos concitoyens.
14:04 Nous le devons à nos compatriotes.
14:05 Notre pays est en phase de très grandes fragmentation.
14:08 Tous les sujets dont on parle depuis le début de l'illustre,
14:11 il faut faire très attention parce qu'on approche,
14:13 et on le voit bien par les tensions
14:14 et les violences quotidiennes,
14:15 on le voit bien par les sondages,
14:17 dont celui dont vous avez parlé ce matin,
14:18 qui fait que si une immense majorité des gens
14:20 condamnent la violence,
14:21 il y a une minorité de plus en plus forte qui la soutient.
14:24 Il faut faire très attention aux romains des arbres
14:25 parce que tous ces éléments sont extrêmement explosifs.
14:29 Et le jour où une étincelle va arriver là-dessus,
14:31 je pense que ça va faire tout drôle à beaucoup.
14:33 Thibault de Montbrial avec nous ce matin.
14:35 Merci beaucoup Thibault de Montbrial,
14:36 maître de Montbrial, président du Centre de réflexion
14:39 sur la sécurité intérieure.
14:40 Merci beaucoup d'être venu ce matin
14:41 sur le plateau de la matinale de CNews.
14:43 Bonne journée.
14:43 Merci à vous.
14:44 [Musique]
14:47 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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