Les Vraies Voix de l'emploi avec Renaud Masson, Chargé de recrutement des volontaires à l’épide de Montry, Capitaine Samuel Fortin, Chef du centre d’information et de recrutement des forces armées
(CIRFA) de Pontoise (95)
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NewsTranscription
00:00 Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France, 19h20, les vraies voies de l'emploi.
00:05 Jérôme Lavergne.
00:06 Le travail c'est la santé.
00:10 Travailleuse, travailleur.
00:12 Parce que nous vivons plus longtemps, il nous faudra travailler plus longtemps et partir
00:16 à la retraite d'État.
00:17 Il y a des gens qui travaillent ici.
00:19 Le pouvoir d'achat c'est d'avoir le travail, c'est la rémunération, c'est le salaire
00:22 qui tombe chaque mois.
00:23 Nous allons faire du bon travail ensemble.
00:25 Qui vous permet de payer votre loyer, vos dettes, votre alimentation.
00:29 Il paraîtrait qu'il y en a qui arrivent en avance le matin.
00:32 C'est inadmissible.
00:33 Mais qu'est-ce qu'il y a au-dessus du droit du travail ?
00:35 Je vous rappelle autre devise, travaillez moins pour gagner plus.
00:39 Bienvenue dans les vraies voies de l'emploi, comme chaque mardi avec Jérôme Lavergne.
00:44 Bonsoir Jérôme.
00:45 Bonsoir Christine.
00:46 Dites-moi Jérôme, vous avez bien bossé là aujourd'hui.
00:48 Je dois dire que ce soir on a du beau monde avec des belles carrières en perspective.
00:53 Et justement au sommaire de cette émission, les carrières militaires, une valeur sûre
00:56 dans le cadre de la reconversion professionnelle pour les pompiers de Paris, les gendarmes ou les militaires.
01:01 Les opportunités de poursuivre une carrière sont nombreuses et plus qu'intéressantes.
01:06 Renaud Masson sera avec nous, ancien pompier de Paris et chargé de recrutement des volontaires au sein de l'IPIDE.
01:11 Vous connaissez, en Seine-et-Marne, on vous dira tout en tout cas.
01:14 L'armée sans doute l'un des premiers recruteurs de France.
01:16 Des centaines de métiers dans de multiples secteurs sont à pouvoir au-delà de la seule dimension opérationnelle et militaire.
01:22 Côté armée de l'air, on fera le point avec le capitaine Samuel Fortin.
01:25 Chef du centre d'information et de recrutement des forces armées, le CIRFA de Pontoise.
01:29 Et côté armée de terre, nous accueillerons le lieutenant-colonel Hubert de Quievrecourt.
01:33 Chef du bureau marketing de recrutement à la sous-direction recrutement de l'armée de terre.
01:37 Et la marine nationale affiche aussi 80 métiers à pourvoir dans 14 domaines d'activité.
01:42 On recrute des agents de restauration, des maréchals ferrants ou encore des branquets d'ateliers secouristes.
01:47 Tour d'horizon avec l'aspirant Agathe Boispa adjoint au recrutement des officiers mariniers du service de recrutement de la marine.
01:57 Et une arme qui vous est chère ma colonnelle, la gendarmerie recrute dans 300 métiers différents.
02:02 L'apprentissage aussi très présent dans la maison gendarmerie par exemple, dans la restauration ou le bâtiment.
02:07 Le maréchal des logis chef Jean-Baptiste Segalin et le majeur Christophe Carlier.
02:11 Vous pouvez aussi trouver de très nombreux postes en apprentissage comme par exemple la restauration ou le bâtiment.
02:15 Bienvenue dans les vraies voies de l'emploi avec notre expert Jérôme Lavergny.
02:18 Jérôme, on parlait de reconversion forcément dans ce début d'émission.
02:27 On parle souvent du savoir-être dans cette émission.
02:30 On sait très bien que les trajectoires, que ce soit de pompier, que ce soit de la maison gendarmerie, que ce soit les militaires, apportent quelque chose de différent dans cette reconversion.
02:39 Tout à fait. Il n'est pas du tout certain que Rémi André ait fait son service militaire.
02:42 Car en réalité, il n'a fait aucune mention de la fanfare de Beaux Horizons que nous allons proposer ce soir.
02:47 Il peut vous dire que si, il a été météorologiste dans la Royale.
02:50 J'en doute. Mais alors, bref.
02:52 Si vous voulez pourquoi des Beaux Horizons et quel est le but ce soir de la communication ?
02:57 Car en réalité, on s'aperçoit de jour en jour que nous sommes dans une époque paradoxale où nous disposons de moyens de communication absolument fabuleux.
03:04 Mais c'est cette communication qui manque dans l'éclairage sur un certain nombre de métiers.
03:09 Et les métiers militaires en font partie. Car en réalité, la grande richesse qu'ils peuvent apporter, au-delà de l'aspect opérationnel, c'est bien évidemment la variété considérable de métiers.
03:20 Qu'on a sans doute tendance à oublier.
03:22 Oui, qu'on a tendance à oublier. On parlera notamment avec la gendarmerie des opportunités d'alternance.
03:26 Je ne suis pas certain qu'aujourd'hui, toujours avec les moyens de communication dont nous disposons,
03:31 beaucoup de jeunes et leurs parents savent qu'il y a des postes en alternance au sein de la gendarmerie notamment.
03:36 Et puis surtout, ce sont succédé depuis des mois des dirigeants d'entreprise à ce plateau qui ont agité à un moment donné l'espérance, l'espoir, l'illusion de recruter des gens dont ils présentaient une originalité, le savoir-être.
03:52 Tous évidemment le réclament à corps et à cri. Nous avons trois corps d'armée, quatre corps d'armée ici, qui dispensent ce diplôme universellement demandé par les entreprises.
04:03 Le bien-fondé ou pas, peu importe, mais qui dispensent ce savoir-être dont sort...
04:09 - Et cette discipline. - Oui, et la discipline avec laquelle sortent les anciens militaires.
04:13 Voilà, maintenant c'est une belle ode. On va en parler après une longue carrière au sein des pompiers de Paris.
04:18 Renaud Masson est désormais chargé de recrutement au sein de l'EPI de Montry en Seine-et-Marne.
04:24 - Bonsoir, merci d'être avec nous. - Bonsoir, merci, bonsoir.
04:27 - Alors c'est assez étonnant, pompier de Paris pendant combien de temps et tout à coup on s'échappe pour faire un autre métier ?
04:33 Pour quelles raisons ? Parce que ça c'est intéressant.
04:35 - Je suis donc effectivement seul retraité autour de la table. J'ai fait un peu plus de 15 ans.
04:40 - Et vous n'avez pas 64 ans ? - Non, j'ai pas 64 ans, un petit peu plus jeune.
04:43 J'ai pas beaucoup de cheveux mais j'ai pas 64 ans.
04:45 J'ai fait un peu plus de 15 ans à la BSPP, j'ai alterné les postes de pompier opérationnel en centre de secours.
04:53 Et j'ai fini en tant que responsable de la formation jeunesse sur toute la plaque parisienne, sur l'île de France.
04:59 Pour me reconvertir après, au départ de la brigade de sauvetage de Paris, à l'EPI de Montry,
05:05 un établissement public dans le social où je m'occupe de réinsérer des jeunes qui ont besoin de nous.
05:10 - Alors est-ce que c'est un choix ? Est-ce que le fait de quitter les pompiers de Paris, à un moment donné vous aviez fait le tour,
05:16 et c'est quoi cette envie de reconversion ? Comment ça s'est passé ?
05:19 Parce que c'est intéressant aussi de se dire, on fait pas une carrière très longue, 15 ans c'est quand même pas très long comme carrière.
05:27 Et pourquoi on bascule ?
05:29 - C'est une volonté de ma part.
05:31 Mais on quitte jamais vraiment l'armée en définitive.
05:35 On quitte l'armée parce que c'est le moment de partir et on a une opportunité professionnelle.
05:39 On part pour ça surtout.
05:41 Mais à un moment donné, il faut partir et là c'était le moment, j'avais un poste qui m'intéressait.
05:46 - Renaud Masson, on a déjà reçu l'épide, il y a souvent des jeunes qui viennent de quartiers en difficulté.
05:51 Est-ce que le fait d'avoir été militaire, comme le disait Jérôme Lavergne, comme d'habitude le savoir-être c'est vital,
05:57 ça vous permet en tant qu'ancien militaire d'insérer ces valeurs de savoir-être, de respect, de ponctualité et tutti quanti ?
06:04 - Moi mon poste est particulier en plus au sein de l'établissement public,
06:07 puisque moi mon rôle c'est d'aller vers le jeune et le partenaire pour le faire revenir sur un dispositif de droit commun,
06:14 et après de lui faire profiter de l'offre de service de l'épide de montry.
06:18 Donc moi je vais dans les quartiers, je vais dans les closures de prévention, je vais aller soutenir l'enfance dans les missions locales.
06:24 Effectivement, je parle souvent de ma carrière professionnelle, passée,
06:29 pour lui montrer que moi personne ne m'attendait,
06:33 et j'ai fait en sorte de réussir en réussissant à acquérir les savoir-être et les diplômes qu'il fallait pour pouvoir travailler en sortant.
06:41 - Est-ce que la gestion finalement de la crise, parce que c'est quand même ça les pompiers de Paris,
06:44 il y a quand même beaucoup beaucoup de crises quand on est face à des jeunes qui viennent de banlieue,
06:49 qui ont souvent des trajectoires qui sont assez difficiles,
06:53 de leur inculquer la discipline justement, ce savoir-être,
06:57 que vous avez vécu vous, vous avez travaillé, vous avez géré ces crises aussi,
07:01 c'est plus facile pour vous aujourd'hui en tant que recruteur de partager ces valeurs puisque vous les avez vécues ?
07:09 - Alors ça donne de la crédibilité surtout, ça rend crédible le discours de savoir-être et le passé professionnel qu'on a eu.
07:16 Il n'y a pas nécessairement beaucoup de plus de violence que ça quand on est pompier,
07:22 à Paris forcément la multitude d'interventions est importante.
07:24 - Non mais quand je dis crise, ça reste des crises, même à feu c'est une crise, qu'elle soit bénie.
07:29 - Disons que ça nous renforce en tant que personnes,
07:32 l'acquisition des savoir-être, le renforcement, ça ne peut qu'aider un jeune.
07:40 L'écoute aussi qui est très fort dans les armées.
07:43 - Et l'humain surtout.
07:44 - Et l'humain, la cohésion, l'esprit d'équipe, c'est des choses qui parlent forcément.
07:47 - Il n'y a pas que le coiffeur de monsieur Masson qui fait un travail exceptionnel,
07:50 monsieur Masson le fait déjà et rappelons que pour être chargé de recrutement logiquement,
07:55 il faut avoir fait un BTS RH, ressources humaines et autres.
07:58 Non, là pas du tout en fait. Le seul parcours de monsieur Masson lui a permis d'accéder,
08:03 avec courage, avec courage, parce que encore une fois j'insiste,
08:07 et pour nos auditeurs, l'EPI fait un travail juste, exceptionnel et formidable.
08:12 Eh bien non, il n'y a pas eu besoin de BTS RH ou de je ne sais quel Master RH
08:16 pour accéder à ce poste qui logiquement sur le papier, quand on le regarde au sein des annonces, l'exige.
08:22 Voilà le message pour nos auditeurs.
08:24 Considérez bien qu'à 5, 10 ans, je ne sais pas, au sein d'une carrière de militaire,
08:29 voilà ce à quoi ça peut mener. C'est-à-dire une aventure absolument formidable,
08:33 pas facile, mais formidable.
08:35 - Renaud Masson, vous voulez réagir à vos propos, Jérôme Lavergne ?
08:37 - Oui, je voulais simplement dire que la reconversion dans les armées est quelque chose de très important
08:42 pour les militaires en poste, puisque quand on quitte l'armée, c'est un peu comme si on chutait d'un immeuble.
08:48 On est un peu démuni de quitter une institution avec des frères d'armes.
08:53 - Déjà c'est une maison, donc vous êtes pris en charge, il y a un esprit de corps,
08:57 et tout à coup c'est le corps vide en fait.
08:59 - Voilà, donc la réconversion de chaque régiment, de chaque brigade, de chaque unité dans les armées est très importante.
09:04 Moi j'ai pu être suivi pour préparer en VAE un BTS pour faire des cours.
09:08 - Valorisation des acquis de l'expérience.
09:10 - Exactement, valorisation des acquis par l'expérience.
09:12 Et l'expérience que j'ai réussi à acquérir, c'est les armées.
09:15 C'est les armées qui m'ont permis d'acquérir.
09:17 - Ce qui veut dire que le message adressé aux auditeurs aujourd'hui vaut également pour les militaires du rang actuel.
09:22 - Bien sûr.
09:23 - Il est largement porteur d'espoir, parce qu'encore une fois les entreprises réclament à corps et à crise
09:27 ce dont vous êtes pourvu au gré, au terme de quelques années.
09:31 - Merci beaucoup d'avoir été avec nous dans un instant.
09:33 - Merci à vous.
09:34 - On revient, on va parler de l'armée de terre, avec peut-être un constat aussi identique sur ce savoir-être,
09:41 mais en tout cas des postes à pourvoir et qui sont aussi étonnants.
09:45 Enfin, moi je suis toujours étonnée parce qu'on parle d'expertises différentes,
09:50 et vous allez voir qu'on accueille forcément des expertises, mais c'est très très large.
09:55 Et il y en a peut-être forcément une pour vous.
09:57 Allez, on revient dans un instant, c'est les vraies voies de l'emploi.
10:00 Et c'est avec Jérôme Lavergne, à tout de suite.
10:02 Bienvenue dans les vraies voies de l'emploi.
10:04 Si vous voulez poser des questions, vous avez le droit à 0 826 300 300, ça reste votre numéro de téléphone.
10:09 On est là pour vous et pour vous donner des indications sur l'emploi en général.
10:12 Et là on est dans un domaine un petit peu particulier,
10:15 on est dans le domaine, plutôt chez les militaires, avec la gendarmerie d'un côté,
10:20 l'armée de l'air, l'armée de terre, on a parlé des pompiers il y a quelques instants,
10:24 et la marine, et j'allais finir aussi la marine,
10:28 avec pas mal de métiers et pas mal de recrutements, Jérôme Lavergne,
10:32 aujourd'hui qui sont des postes ouverts et qui sont plutôt intéressants parce que très très larges.
10:36 Oui, de très nombreux recrutements et j'insiste, le message ce soir c'est de dire,
10:40 pour nos jeunes auditeurs et leurs parents peut-être,
10:43 attention méfiez-vous, le métier qui correspond traditionnellement
10:47 à un métier que l'on envisage dans le civil existe sans aucun doute,
10:51 parce qu'ils sont des centaines au sein et dans le cadre d'une carrière militaire,
10:55 il se trouve que les militaires, il leur arrive de manger,
10:59 et donc d'avoir besoin de cuisiner, de boulanger, de pâtissier, ça arrive.
11:03 Donc méfiez-vous, il y a cette variété de métiers,
11:08 et puis aussi l'idée de changer l'esprit qui préside à l'orientation aujourd'hui,
11:15 et de dire qu'un parcours professionnel il est fait d'étapes, de chapitres,
11:19 comme un roman, et qu'une carrière militaire peut être l'un d'entre eux
11:23 qui présage d'autres choses. Or il se trouve que beaucoup d'entreprises
11:27 réclament encore une fois cette espèce d'auréole à la fois morale, sociologique,
11:33 appelons-le comme on voudra, qui est ponctuée notamment par le biais d'une carrière militaire,
11:39 mais pas que. - Et on va parler bien sûr de l'armée de l'air,
11:42 alors bien sûr ils recrutent forcément des fonctions typiquement militaires,
11:46 mais pas que, il y a aussi pas mal d'expertise civile,
11:49 et on en parle avec le capitaine Fortin, bonsoir, merci d'être avec nous capitaine.
11:54 Aujourd'hui, c'est vrai que c'est ce qu'on disait en prélude de cette émission,
11:58 on ne réfléchit pas forcément quand on parle armée de terre ou armée de l'air,
12:04 ou en tout cas aux marines, de se dire qu'il y a énormément d'expertise,
12:08 comme la gendarmerie, 300 métiers différents, on ne s'imagine pas que derrière ces gens militaires,
12:14 il y a d'autres fonctions qui travaillent, qui sont des fonctions qu'on trouve
12:17 dans n'importe quelle entreprise aujourd'hui.
12:19 - Clairement, alors on dit même armée de l'air et de l'espace maintenant.
12:22 - Oui, nous recrutons 4000 postes par an, dans plus de 50 métiers,
12:28 que l'on retrouve dans une dizaine de domaines.
12:30 Donc naturellement, on va penser à la finalité de nos missions,
12:33 qui sont de faire décoller nos avions avec nos pilotes à bord,
12:36 et de diriger les opérations aériennes, mais en fait, pour que ces missions soient réalisées,
12:41 il y a toute une chaîne qui concourt à la finalité de ces missions,
12:44 et on recrute majoritairement des gens qui sont au sol,
12:48 dans des fonctions effectivement diverses et variées, que vous allez retrouver dans le secteur civil.
12:53 Ça va de l'administration aux sources humaines, en passant par le bâtiment,
12:56 le transport, la logistique, les systèmes d'information, de communication,
13:00 la santé, le sport, donc tous ces métiers, l'hôtellerie, la restauration,
13:04 naturellement, comme on le disait tout à l'heure,
13:07 et ceux dans différentes catégories d'emplois, puisqu'on recrute de sans diplôme,
13:12 donc fin de scolarité de troisième, jusqu'à Bac +5,
13:14 donc tout le monde a sa place finalement.
13:16 - Et sa chance.
13:17 - Et sa chance.
13:18 Et la vraie force de notre institution, c'est vraiment de pouvoir former les gens,
13:23 donc une formation qui est gratuite, qui est offerte,
13:26 nos personnels sont rémunérés pendant leur formation,
13:28 ils vont venir effectivement chercher ce savoir-faire,
13:31 cette expertise dont vous parliez,
13:33 et naturellement, le savoir-être dont on parlait, qui est important
13:36 pour éventuellement envisager une deuxième carrière,
13:39 parce que nous, la communauté des aviateurs, comme on l'appelle dans l'armée de l'air et l'espace,
13:43 elle est fédérée autour de quatre valeurs essentielles,
13:46 qui sont le respect, l'intégrité, le sens du service et l'excellence.
13:49 - La question que tout le monde doit se poser, c'est,
13:53 est-ce qu'il faut devenir militaire pour travailler dans l'armée de l'air et de l'espace ?
14:00 On devient militaire ou on reste civil ?
14:03 Comment ça se passe ? Parce que c'est la question que tout le monde doit se poser.
14:06 - En fait, nous, on représente ici les corps d'armée,
14:08 donc nous sommes des recruteurs militaires d'actifs,
14:11 mais le ministère des armées aussi recrute des civils de la défense,
14:16 donc là, ça n'est plus dans notre périmètre d'action,
14:19 mais il y a un site, ça s'appelle "Civils de la défense",
14:21 où vous êtes en fait sous statut fonctionnaire,
14:23 et votre ministère d'emploi, c'est le ministère des armées.
14:25 Et vous trouvez aussi de multitudes d'expertises au sein de ce ministère, sous ce statut.
14:29 - Quand on pense armée de l'air, on rêve Raphaël Top Gun, etc., pour les amateurs,
14:34 les postes pilotes, les postes d'entretien, mécaniciens d'avion, etc.,
14:38 c'est combien de pourcents des emplois dans l'armée de l'air ?
14:42 Parce qu'il y a énormément de métiers, donc finalement,
14:44 il y a peut-être peu de pilotes, peu de mécaniciens, etc.
14:47 - Alors typiquement, là, cette année, on va recruter 50 pilotes sur aptitude,
14:52 c'est-à-dire un mode de sélection pour des gens qui ont le baccalauréat,
14:55 avec qui on va soumettre des tests de sélection pour voir s'ils ont des aptitudes,
14:58 quelque part, de manière innée, de bonne prédisposition à devenir futurs pilotes.
15:02 Nous allons les former derrière, ça va durer quasiment 3 ans,
15:05 donc c'est un vrai investissement sur les personnes.
15:07 Et puis, on a aussi une filière concours pour les officiers de carrière
15:11 qui vont sortir des classes préparatoire scientifique,
15:14 présenter le concours d'entrée à l'école de l'air et de l'espace,
15:16 pour être officier de carrière,
15:18 pouvoir faire une première carrière, je dirais, dans les forces,
15:21 en escadron, pour ensuite occuper des postes à responsabilité.
15:25 Donc là, on est plutôt sur une centaine de postes.
15:28 Et après, sur les métiers de la maintenance aéronautique,
15:32 là, on a vraiment des chiffres assez ambitieux,
15:35 parce qu'on est à peu près plus de 200 postes sur de la mécanique moteur,
15:42 sur de l'électronique embarquée, l'avionique, voilà.
15:47 Donc, on a vraiment des forts besoins dans ce domaine.
15:50 C'est un domaine qui est aussi concurrentiel dans le civil,
15:53 donc, je dirais, la beauté, c'est de pouvoir travailler sur des aéronefs
15:58 sur lesquels on n'a pas forcément la chance de travailler dans le civil.
16:01 - Oui, Jérôme Laberni.
16:02 - Il y a la variété à l'entrée et il y a la variété pendant.
16:06 La mobilité horizontale, la possibilité de changer d'un métier à un autre,
16:12 vous n'avez tous pas été recruteur, dès le démarrage, j'imagine,
16:15 de votre carrière militaire, mais par contre, vous êtes tous officiers.
16:19 Et je ne suis pas certain que beaucoup d'entreprises
16:22 permettent une ascension sociale comme parfois le peuvent
16:28 certaines carrières militaires, mais on y reviendra sans doute.
16:31 - Oui, c'est intéressant d'en parler.
16:33 - On peut passer de militaire durant à sous-officier,
16:35 de sous-officier officier dans toutes les armées, non ?
16:37 - Clairement. Vous avez des passerelles qui existent
16:39 pour chacune des catégories d'emploi.
16:41 Moi, j'en suis un petit peu un exemple vivant,
16:43 parce que je me suis engagé avec un simple bac littéraire, si je puis dire,
16:46 sorti vraiment du lycée, le service militaire existait encore à l'époque,
16:51 donc j'ai fait mon service militaire en agence de la mairie nationale.
16:53 Et donc, j'ai servi en tant que sous-officier dans les ressources humaines
16:59 pendant 20 ans, et par une passerelle plutôt tardive,
17:02 j'ai accédé au corps des officiers.
17:04 Depuis 8 ans, je suis officier, j'ai encore 10 ans de potentiel.
17:06 - Question importante, Jérôme Lavergne, je reviens vers vous,
17:09 parce qu'on en a parlé la semaine dernière, sur le casier judiciaire.
17:12 Ça, c'est important aussi, parce qu'on en avait parlé dans certaines fonctions.
17:14 - Oui, tout à fait.
17:15 - Et c'est important de le dire aussi, est-ce que pour rentrer dans l'armée
17:18 de l'air et de l'espace, est-ce que casiers judiciaires viagent ?
17:23 Comment ça se passe ?
17:24 - Alors, c'est comme dans toute administration publique,
17:26 il y a une vérification qui est faite du bulletin numéro 2 du casier judiciaire.
17:30 Donc ça, c'est demandé par l'institution, et après, en fonction,
17:36 éventuellement, des faits qui pourraient être reprochés,
17:38 dans ce cas-là, on va demander à notre hiérarchie si on accepte,
17:43 malgré tout, d'engager le jeune ou pas.
17:45 C'est une décision qui est prise plutôt en lieu, en état-major.
17:48 - Mais c'est important d'en parler.
17:50 - C'est faire la différence entre l'erreur de jeunesse
17:53 et quelqu'un qui aurait eu un parcours quand même assez chaotique.
17:57 - On imagine.
17:58 Est-ce qu'on se féminise beaucoup, justement, dans ces fonctions militaires ?
18:03 On en parlera avec Agathe dans quelques instants,
18:05 mais est-ce qu'on se féminise de plus en plus ?
18:07 Je sais que la maison gendarmerie aussi s'ouvre énormément sur le sujet féminin.
18:12 Est-ce que les femmes osent, aujourd'hui, de plus en plus,
18:16 à envoyer leur CV dans l'armée de terre, dans l'armée de l'air, chez vous, par exemple ?
18:21 - En tout cas, dans l'armée de l'air et l'espace,
18:23 nous sommes l'armée la plus féminisée des trois corps d'armée et d'Europe.
18:28 Donc, tous les métiers, ces 50 métiers que nous proposons, sont accessibles aux femmes.
18:33 Et surtout, ce qui est important à retenir, c'est que vous avez aussi l'égalité salariale.
18:40 C'est-à-dire qu'à parcours équivalent, grades équivalents,
18:43 ancienneté, qualification équivalente, un homme et une femme sont payés de la même manière.
18:48 - En termes de ressources humaines, beaucoup d'entreprises, aujourd'hui,
18:51 veulent et trouvent qu'il y a quelque chose d'innovant à recruter sans CV.
18:56 Voilà une institution de l'armée qui le fait depuis pas mal d'années,
19:00 puisque le titulaire d'un bac L devient un jour capitaine de l'armée de l'air.
19:07 Donc, l'armée de l'air n'a pas demandé au capitaine présent un passage obligé,
19:15 un parcours antérieur qui tout d'un coup le conduirait à recrutement sans CV.
19:20 Finalement, c'est assez vieux.
19:22 - Oui, il y a une grosse tolérance, j'ai l'impression, dans l'armée de l'air, par exemple,
19:26 ou en tout cas dans les métiers militaires, de dire "ben finalement, vous venez comme vous êtes".
19:31 C'est ça, c'est de dire "vous voulez embrasser une carrière, l'important, c'est effectivement de partager les valeurs".
19:36 - Oui, clairement. En fait, c'est vivre son métier dans un environnement extraordinaire,
19:42 au milieu d'une communauté unie, autour de valeurs fédératrices,
19:47 de respect, d'intégrité, de service et d'excellence.
19:50 Et c'est de pouvoir venir construire un parcours au sein de notre institution,
19:55 soit par les passerelles de la progression professionnelle,
19:57 et aussi par le biais de formation.
20:00 On a de la formation initiale, mais après, tout au long de notre parcours militaire,
20:03 on est en formation permanente.
20:05 - On peut grandir. - On peut tout à fait grandir.
20:07 - On envoie juste un CV, ou comment ça se passe, rapidement, même si on ne parle pas de CV, comment on fait ?
20:13 - Alors aujourd'hui, c'est simple, on est tous sur Internet,
20:17 site institutionnel pour l'armée de l'espace "Devenir aviateur" tout simplement,
20:21 où on va tout simplement mettre son profil, son niveau d'études, son âge,
20:26 éventuellement son domaine d'appétence,
20:29 et le site va vous filtrer toutes les offres qui sont en phase avec votre profil.
20:32 Et vous retrouvez toutes les coordonnées, des centres d'information de recrutement de forces armées,
20:36 de l'armée de l'air, de l'armée de terre, ou d'autres armées, sur le site.
20:40 - Et grâce à Jérôme Lavergne, vous trouverez un métier magnifique.
20:42 Vous restez avec nous dans un instant, on était dans les airs, et forcément on va sur la terre.
20:46 - Et sur la mer ! - Et bien sur la mer, oui, en deuxième temps.
20:49 En tout cas, vous voulez nous appeler, vous voulez partager,
20:52 peut-être que vous, vous avez été recruté comme militaire,
20:55 et vous avez envie d'en parler, ou vous avez envie d'embrasser cette belle corporation,
21:00 si je puis dire, on vous attend au standard à tout de suite.