Le Samedi Politique avec Rémi Tell - Macron, un jeu dangereux

  • l’année dernière
Près d’un mois après la décision du gouvernement de brandir le 49.3 pour faire passer la réforme des retraites en force, le Conseil constitutionnel s’est prononcé sur la validité du texte. Une validité qui n’a strictement rien à voir avec l’assentiment populaire censé être au cœur de toute gouvernance.
En réalité, après 6 mois avec Emmanuel Macron au pouvoir, les Français se retrouvent en permanence agressés par le président de la République, pourtant censé garantir l’unité nationale. La gestion de l’ordre au fil des manifestations choque de plus en plus, y compris bien loin des frontières françaises.
Après une politique brutale sous couvert de Covid-19, après une violence sociale par des choix ineptes aussi bien sur le plan énergétique qu’économique ou international, la réforme des retraites s’est transformée en goutte qui fait déborder le vase. Une colère populaire qui pourrait ne plus s’éteindre jusqu’au départ d’Emmanuel Macron.
Président du Collectif Peuple libre et auteur de plusieurs ouvrages chez Perspectives libres (disponibles ici https://boutiquetvl.fr/recherche?controller=search&s=r%C3%A9mi+tell ), Rémi Tell nous explique l’appel qu’il a lancé au début du mois avec de nombreuses personnalités de tout bord. Il invite les Français à se mobiliser jusqu’à un recul du pouvoir actuel et rappelle que le combat commence par l’occupation du terrain réel, et non des réseaux sociaux !

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Transcript
00:00 [Générique]
00:20 Bonjour à tous, ravie de vous retrouver pour ce nouveau numéro du samedi politique.
00:24 Cette semaine nous allons rester en France pour nous intérer à un vaste sujet, le cas Emmanuel Macron.
00:30 Six ans après l'arrivée du président de la République, les crises s'enchaînent, les embrassements aussi.
00:36 Celui qui est censé finalement assurer la concorde nationale s'ingénie à mettre de l'huile sur le feu.
00:42 Jusqu'à quand va-t-il poursuivre ? Jusqu'à quand les Français vont-ils accepter ça ?
00:47 Nous allons essayer de discuter de tous ces sujets mais avant toute chose, vous le savez,
00:50 le succès de cette émission compte sur vous, vous devez partager cette émission bien entendu,
00:55 écrire vos commentaires en bas puisque je m'efforce d'y répondre chaque semaine
00:59 et puis n'oubliez pas bien sûr de cliquer sur le pouce en l'air. Allez, à l'attaque !
01:03 [Générique]
01:14 Bonjour Émitel. Bonjour Élise Blaise.
01:15 Merci beaucoup d'être avec nous, vous êtes consultant et ESSEIS vous a déjà publié
01:19 de nombreux ouvrages dont certains que nous avons présentés sur TV Liberté.
01:23 Les téléspectateurs peuvent d'ailleurs le trouver sur tvl.fr.
01:27 Parmi eux "Vaincre le covidisme", "Paroles révoltées" mais aussi "La chute de Prométhée",
01:32 tout cela aux éditions Perspectives Libres.
01:34 Vous êtes également le président du collectif Peuple Libre et au début du mois,
01:39 vous avez fait parler de vous en lançant un appel à la prise de conscience, j'allais dire.
01:43 Vous évoquez une dérive liberticide qui frappe la France.
01:46 Vous considérez que la révolte contre la réforme des retraites a enterriné un nouveau degré
01:52 de violence institutionnelle, de violence d'État, j'allais dire.
01:55 Exactement et nous appelons avec plus de 300 personnalités à poursuivre et à amplifier
02:01 la résistance contre le pouvoir macronien qui pille la France,
02:05 qui maltraite les Français depuis de nombreuses années.
02:07 Et effectivement à l'occasion de cette contestation contre la réforme des retraites,
02:11 un nouveau degré dans la violence, dans le contournement de l'État de droit
02:16 a été franchi par le pouvoir en place et donc il est temps de mettre fin à cette situation
02:22 et de mettre politiquement hors d'état de nuire ceux qui l'ont créé.
02:26 C'était le sens de cet appel, réunissant des personnalités extrêmement diverses,
02:30 ce qui en dit long sur la gravité de la situation.
02:33 Alors on ne va pas mentir Émile Tell parce qu'on ne va pas faire comme les autres médias,
02:36 on travaille en transparence.
02:37 Aujourd'hui nous enregistrons cette émission, nous sommes vendredi matin,
02:41 par conséquent nous n'avons pas encore connaissance de la décision prise
02:44 par le Conseil constitutionnel quant à ce texte de réforme des retraites.
02:49 Mais en même temps, est-ce bien grave Rémi Tell ?
02:51 Est-ce que cette décision va changer quelque chose à l'État du Pouvoir ?
02:54 Je le dis à ceux qui nous écoutent, la décision du Conseil constitutionnel
02:58 dans un sens ou dans l'autre pour valider ou censurer cette réforme des retraites
03:02 n'a pas la moindre importance sur le combat que nous devons mener.
03:06 Pour une raison très simple, c'est que la réforme des retraites
03:09 vient comme la goutte d'eau qui fait déborder le vase,
03:11 mais ce n'est pas la cause profonde de la colère légitime qui saisit les Français.
03:19 De toute façon c'est à eux et à eux seuls de décider aujourd'hui
03:23 du destin politique du pays et la Macronie ne pourra pas se tirer de cette mauvaise passe
03:31 avec l'aide complice du Conseil constitutionnel,
03:34 encore une fois dans un sens ou dans l'autre.
03:36 Pendant la crise sanitaire, elle a tué des milliers de Français,
03:38 on a déjà eu l'occasion d'en parler,
03:41 et ce serait bien mal de nous connaître que de penser qu'un avis des sages,
03:46 pas très sages en réalité, puisse arrêter notre résistance.
03:51 C'est maintenant ou jamais,
03:52 et donc au fond la décision du Conseil constitutionnel n'est pas la question.
03:56 – Alors cet appel que vous avez lancé, vous l'avez lancé justement au début du mois,
04:01 mine de rien, le temps passe très vite,
04:03 alors qu'il est suspendu à cette décision du Conseil constitutionnel.
04:06 Vous appeliez à l'époque à se mobiliser jusqu'à la dissolution ou jusqu'au référendum.
04:12 Est-ce qu'aujourd'hui c'est toujours d'actualité cette dissolution ?
04:15 Est-ce que finalement le paysage politique français
04:18 permettrait de retourner la situation avec une autre majorité ?
04:23 – Alors ce qu'on a essayé de faire dans cet appel commun
04:25 et donc sur lequel on a dû se mettre d'accord sur un texte collectif,
04:30 c'était d'essayer de trouver une porte de sortie institutionnelle à la crise,
04:34 en proposant soit un référendum qui bloquerait de facto Emmanuel Macron,
04:39 soit une recomposition politique du pays avec des élections législatives anticipées.
04:45 Donc ça c'est le cadre commun que nous nous sommes fixés.
04:48 Effectivement les événements progressent très rapidement,
04:53 et là je ne parle qu'en mon nom,
04:55 il me semble qu'aujourd'hui la voie institutionnelle est à peu près bouchée
04:59 et que les Français doivent en tirer les conséquences.
05:02 Il y a une transformation aujourd'hui de la mobilisation
05:05 qui à la fois se repatriotise,
05:07 et c'est une conséquence heureuse de l'appel commun que nous avons lancé,
05:12 et qui se relocalise aussi puisqu'il y a des actions ciblées
05:17 dans les territoires qui sont menées,
05:19 des gens qui vont dans les préfectures, devant les mairies, etc.
05:22 Et je crois que c'est dans ce sens que nous devons poursuivre la lutte.
05:26 – On a beaucoup entendu des souverainistes, des patriotes,
05:29 comme vous venez de le dire, déplorer finalement
05:32 que cette lutte contre la réforme des retraites soit,
05:35 je vais utiliser un anglicisme, parce que les téléspectateurs aiment bien,
05:37 soit trustée par la gauche et l'extrême gauche.
05:40 Vous dites que c'est terminé ?
05:42 – Alors, la composition politique du mouvement change.
05:47 Du reste, le drapeau tricolore symbolise ceci,
05:51 une alliance, un peu de contraire, le bleu, le blanc, le rouge,
05:54 au service de l'intérêt national.
05:58 Et je crois que ce serait une faute véritablement politique et morale
06:03 pour le camp patriote que de ne pas investir toutes ses forces
06:06 dans cette fenêtre d'opportunité assez inédite
06:09 qui nous est donnée de renverser le pouvoir qui pille
06:13 et qui maltraite la France.
06:15 Ne laissons pas l'extrême gauche seule dans la rue,
06:18 parce que si elle faisait tomber Macron,
06:20 et aujourd'hui quiconque a 2 grammes de sens politique dans les veines
06:23 comprend bien que le quinquennat n'ira pas à son terme,
06:26 si elle faisait tomber Macron toute seule,
06:28 alors naturellement elle récolterait les fruits
06:31 de ce renversement du régime,
06:35 et ça la France ne peut pas se le permettre,
06:37 donc on doit être dans la rue avec nos divergences,
06:41 et ensuite on pourra voir qui prendra les rênes du pays.
06:47 Mais la France c'est ça, la France c'est une alliance de contraire
06:51 au service de l'intérêt national,
06:52 et là aujourd'hui c'est l'intérêt national
06:54 qui est menacé par Emmanuel Macron.
06:55 – Alors si vous voulez bien Rémi Tell,
06:57 on va quand même s'intéresser un petit peu aux institutions,
07:00 et notamment à ce fameux Conseil constitutionnel,
07:02 il est composé de 9 membres,
07:04 alors globalement on ne peut pas dire
07:06 qu'on soit plein d'espoir avant cette décision,
07:10 ils sont nommés soit par les anciens présidents de la République,
07:13 soit par les présidents du Sénat, de l'Assemblée nationale,
07:17 on sait que d'ores et déjà il y a 4 membres,
07:20 je vais les citer quand même, Jacques Mézard, Alain Juppé,
07:23 Jacqueline Gourault, Véronique Malbec,
07:25 qui ont été soit nommés par Emmanuel Macron,
07:27 soit par son très proche Richard Ferrand,
07:30 qui était président de l'Assemblée nationale,
07:32 Gérard Larcher, qui est président du Sénat,
07:35 qui a donc voté la loi de réforme des retraites,
07:39 a nommé 3 autres membres,
07:41 et les 2 restants ont été nommés soit par François Hollande,
07:44 qui était un président socialiste,
07:46 qui a été récupéré à la suite par la Macronie,
07:49 ou Claude Bartholone, qui est à peu près dans le même cas de figure.
07:53 – Pendant la crise sanitaire, c'était pour les mêmes membres,
07:56 on va dire la même composition politique,
07:59 on ne peut pas dire que ce Conseil constitutionnel a brillé.
08:03 – Pas du tout, il a été complice de la dérive liberticide grave
08:08 que nous avons observée et dénoncée pendant la crise sanitaire,
08:13 en contradiction évidente d'ailleurs avec l'esprit et le texte
08:19 de la constitution de la Vème République,
08:22 et je crois que quelle que soit sa décision aujourd'hui,
08:25 il s'agira d'une décision politique,
08:27 soit pour laisser libre champ au pouvoir,
08:30 soit pour le protéger lui-même d'une certaine façon,
08:33 et ne négligerons pas la possibilité
08:36 que les membres du Conseil constitutionnel se disent
08:39 "voilà, on va éviter à Emmanuel Macron de reculer sur la réforme des retraites,
08:44 tout en censurant une partie ou la totalité du texte
08:48 afin de faire baisser la tension,
08:49 et puis en plus comme on a beaucoup de choses
08:51 à se faire pardonner auprès des Français,
08:52 notamment avec la période Covid, ça arrangera tout le monde,
08:57 on dira "vous voyez, la France, contrairement à ce qu'expliquent les manifestants,
09:01 est une démocratie fonctionnelle avec des contre-pouvoirs".
09:04 Et pourtant, ce serait bien une manœuvre visant à protéger Emmanuel Macron
09:10 et à fragiliser le mouvement de résistance qui est en train de naître,
09:15 de se diffuser dans l'ensemble des territoires,
09:18 et c'est pour ça qu'on ne doit pas s'arrêter
09:19 à la décision du Conseil constitutionnel pour la suite, nous, de nos actions.
09:25 On doit enjamber un petit peu ce moment-là d'un vendredi
09:29 où nous sommes en incertitude de ce que les sages vont décider.
09:33 – On a le sentiment finalement qu'on est en plein dans la réforme des retraites,
09:37 pour autant on fait souvent référence à tout ce qui s'est passé pendant le Covid-19.
09:41 Est-ce que vous avez le sentiment que c'est un verrou qui est tombé à ce moment-là ?
09:45 Un verrou politique et puis peut-être aussi un verrou mental chez les Français ?
09:48 – Il y a une sorte de processus de prise de conscience politique accélérée
09:53 qui se joue depuis quelques semaines.
09:57 Et je crois que le moment qu'on traverse
10:01 cristallise beaucoup de colère refoulée,
10:05 c'est un peu le retour du refoulé d'une certaine façon de la gestion du Covid-19.
10:11 Et chacun sent que l'enjeu dépasse de très loin celui de la réforme des retraites.
10:17 Vous savez, dans tous les mécanismes d'emprise,
10:19 et je crois que les Français, on est dans une situation,
10:22 ou en tout cas la France a été dans une situation d'emprise vis-à-vis d'Emmanuel Macron,
10:26 on ne quitte jamais celui qui nous fait du mal pour le motif principal du problème.
10:32 C'est toujours sur une anecdote.
10:34 C'est peut-être ce qui est en train de se passer avec la réforme des retraites.
10:37 Je crois qu'il y a une sorte de cristallisation, de précipitation,
10:41 de choses qui ne sont pas encore verbalisées par les Français,
10:44 mais ils ont bien compris que le Président de la République
10:47 ne travaillait pas ni pour l'intérêt de la France, ni pour l'intérêt du peuple français.
10:51 Alors, je vous propose, avec humour, d'aller écouter Gilbert Collard,
10:56 député européen, également truculent avocat.
11:00 Il a soulevé aussi un autre problème du Conseil constitutionnel, on l'écoute.
11:05 Ce sommet de notre autorité juridique a quelque chose en lui
11:11 qui me fout vraiment, mais vraiment en colère.
11:13 Aujourd'hui, en France, la plupart des autorités politiques,
11:16 députés, sénateurs, maires, ministres et compagnie,
11:22 sont obligés de se soumettre, vous le savez, à une déclaration de patrimoine et d'intérêt.
11:29 Eh bien, l'instance suprême, le Conseil constitutionnel,
11:34 est composé d'hommes et de femmes qui se sont démerdés
11:39 pour ne pas avoir à faire connaître leur patrimoine et leurs intérêts.
11:44 On avait oublié le Conseil constitutionnel et les magistrats.
11:47 Bien évidemment.
11:49 Alors, en 2017, il y a un texte qui ordonne aux magistrats et aux membres du Conseil constitutionnel
11:56 de déclarer leur patrimoine et leurs intérêts multiples, s'ils en ont.
12:01 Le Conseil constitutionnel, saisit du texte,
12:06 a déclaré que l'article 43 ne s'appliquait pas à eux, mais aux magistrats.
12:12 Moi, j'aimerais bien connaître le patrimoine de M. Fabius, par exemple,
12:15 le président du Conseil constitutionnel, et leurs intérêts.
12:18 J'aimerais bien savoir s'il n'y a pas de conflit d'intérêts.
12:20 Eh bien, non. Circuler, il n'y a rien à voir.
12:24 Alors, c'est amusant de voir que la transparence, c'est merveilleux,
12:32 mais pas pour les sages.
12:33 Finalement, on a le sentiment qu'il y a un phénomène de double standard
12:37 qui s'est installé désormais sur à peu près tous les sujets
12:40 où les Français doivent subir et se taire.
12:42 Et de l'autre côté, d'autres peuvent s'arranger avec les lois.
12:45 Oui, c'est le régime des passes droits
12:50 de personnes qui se jugent au-dessus de la loi commune.
12:54 D'ailleurs, si les sages du Conseil constitutionnel voulaient faire leur travail,
12:58 ils devraient s'intéresser rétrospectivement
13:01 aux comptes de campagne d'Emmanuel Macron.
13:03 Il y a un scandale cette semaine sur l'utilisation du fonds Marianne,
13:09 créé après la mort de Samuel Paty,
13:11 où on découvre par un travail de Mediapart
13:14 que de l'argent public a été utilisé pour aider la campagne d'Emmanuel Macron.
13:21 Pour décrédibiliser les opposants à Emmanuel Macron.
13:23 Or, de tout cadre, des comptes de campagne.
13:26 Donc, ça a quand même une conséquence très concrète dont on parle assez peu.
13:29 C'est que les comptes de campagne d'Emmanuel Macron en 2022 sont faussés
13:33 et que son élection, d'un point de vue de la loi, est irrégulière.
13:37 Donc, si le Conseil constitutionnel veut démontrer qu'il est au service des Français,
13:41 qu'il s'intéresse à cette question du fonds Marianne
13:44 et de l'utilisation des crédits qui lui ont été alloués
13:47 pour mener la campagne d'Emmanuel Macron en 2022.
13:50 Alors justement, à ce sujet, il y a un élément qui était très intéressant
13:53 dans l'appel que vous avez lancé.
13:57 C'est la question du détournement des règles de droit.
14:00 Et c'est vrai que depuis le début,
14:02 depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron à la présidence,
14:05 on a le sentiment toujours que la loi n'est plus un problème,
14:08 il suffit de la contourner pour réussir à faire ce que l'on veut finalement.
14:11 On l'a vu pendant le Covid-19, avec, vous l'avez dit,
14:14 une participation très active du Conseil constitutionnel.
14:17 Mais pas seulement.
14:18 Là encore, on a vu que le véhicule parlementaire de la réforme des retraites
14:21 était très discrutable.
14:22 C'est d'ailleurs ce que va observer le Conseil constitutionnel dans quelques heures.
14:26 Mais tout est arrangement.
14:28 Tout est arrangement.
14:30 D'ailleurs, Emmanuel Macron l'a reconnu lui-même
14:32 dans son interview récente au journal de 13 heures.
14:36 Il a dit "en France, on utilise trop la loi".
14:39 Il faudra moins passer par la loi, moins passer par le Parlement à l'avenir.
14:45 Quelques exemples très concrets et récents
14:48 sur le détournement de l'État de droit et des règles légales.
14:53 Le Conseil d'État qui refuse d'exiger du ministère de l'Intérieur
14:57 qu'il fasse appliquer la loi sur la présentation des RIO,
15:00 vous savez, les numéros d'identification, sur les forces de l'ordre.
15:04 Les forces de l'ordre qui continuent à nasser les manifestants,
15:07 alors que pour le coup, le Conseil d'État a fait son travail
15:10 et il avait émis un arrêt pour interdire le nassage des manifestants
15:14 par les forces de l'ordre.
15:16 – Qu'on comprenne bien, c'est l'encerclement.
15:18 – L'encerclement.
15:19 L'utilisation, en dehors de tout cadre légal, à Sainte-Soline par exemple,
15:24 de produits de marquage invisible des manifestants
15:29 qui permettent à postériori, grâce à des lampes UV,
15:32 de savoir qui on avait en face de soi.
15:34 Ça se fait en dehors de tout cadre légal.
15:38 – Puis c'est une image assez forte, on marque le bétail.
15:41 – Ah mais nous sommes un troupeau de bétail pour ces gens-là.
15:44 Le fond du problème, si vous voulez,
15:47 c'est que dans ce bloc de pouvoir qui est constitué
15:50 à la fois par les Young Leaders et par les GAFAM,
15:54 c'est un dégoût au fond de l'homme
15:57 et de l'organisation politique naturelle qu'il se choisit,
16:00 à savoir de la nation.
16:02 Et là, on est en train d'organiser,
16:04 pour reprendre le terme de Gunther Anders,
16:06 l'obsolescence de l'homme.
16:08 On peut se dispenser de l'homme.
16:10 Et c'est la logique aussi sous-jacente à la réforme des retraites.
16:13 Puisque l'idée c'est que, puisque ces gens-là ne produisent pas grand-chose,
16:16 pour en tirer quelques profits,
16:18 il faut les faire travailler le plus longtemps possible.
16:21 Et d'ailleurs, en parallèle de la réforme des retraites,
16:23 peut-être qu'on en parlera après,
16:25 mais vous avez là un projet de loi sur la fin de vie.
16:28 Donc vous voyez, d'un côté, on allonge la durée de cotisation,
16:32 et de l'autre, on diminue le temps de versement des pensions.
16:37 Donc il y a une vraie logique,
16:39 il y a un vrai projet politique derrière tout ça,
16:41 qui est celui du bétail humain, de la gestion des déchets humains.
16:45 Et effectivement, cela irrite jusqu'aux méthodes de maintien de l'ordre.
16:52 – Alors, on a vu une photo qui a déjà fait le tour du monde
16:55 de déploiements de CRS absolument incroyables devant le Conseil constitutionnel.
16:59 On sait qu'il y a eu quelques petites actions
17:01 lors de la manifestation nationale devant la rue de Montpensier.
17:05 Florian Philippot envisageait une manifestation vendredi matin
17:09 devant le Conseil constitutionnel.
17:11 Gérald Darmanin a fait savoir qu'il serait interdit de manifester sur ce site.
17:14 Cette photo est assez choquante, je crois,
17:19 et le fait qu'elle ait fait le tour du monde indique que le caractère autoritaire
17:25 et recroquevillé sur lui-même du pouvoir d'Emmanuel Macron
17:28 est désormais difficile à cacher.
17:31 – Deux éléments sur l'interdiction des manifestations.
17:35 Là, on est au nouvel exemple, en fait, de la dérive du gouvernement Borne
17:43 sur la question de l'État de droit,
17:45 puisque non seulement ils ont interdit les manifestations,
17:48 mais ils ont publié les arrêter tardivement
17:50 pour les rendre insusceptibles de recours devant le Conseil d'État.
17:53 Et donc, j'adresse tout mon soutien à Florian Philippot, aux Patriotes
17:57 et à tous les mouvements qui avaient prévu d'organiser des manifestations
18:00 devant le Conseil constitutionnel aujourd'hui.
18:04 – On est bien dans le détournement des règles de droit là.
18:07 – Complètement, complètement.
18:08 On est hors du sacro-saint cadre républicain.
18:11 C'est-à-dire qu'on nous a rebattu les oreilles pendant des années avec la République.
18:16 Aujourd'hui, elle est véritablement en danger.
18:18 – Comme avec le fonds Marianne.
18:19 – Comme avec le fonds Marianne.
18:20 – C'est amusant.
18:21 – Du reste, le monde entier a bien compris
18:25 qu'Emmanuel Macron tyrannisait les Français en interne
18:31 et qu'il humiliait la France à l'étranger.
18:34 On a été très touchés de voir, par exemple, aux Pays-Bas,
18:37 des manifestants qui, avec l'accent local, chantaient le chant des Gilets jaunes.
18:43 Il y a des images qu'on fait le tour du monde.
18:46 J'étais récemment en contact avec une personne très connue
18:51 dans le monde anglo-saxon qui relaie un peu les vidéos, tout ça.
18:54 Le monde entier est choqué par ce qui se passe en France,
18:59 nous apporte son soutien, il y a eu beaucoup de réunions
19:01 devant les ambassades par exemple.
19:03 Et ça, ce serait indispensable aussi, pour maintenir la flamme de la résistance
19:07 dans les prochaines semaines.
19:09 Donc, remerciements à tous ceux qui, de par le monde,
19:12 alertent aussi sur ce que traverse notre pays.
19:14 – Alors, il faut dire aussi que ces images de cette personne mobilisée
19:18 en chantant l'hymne des Gilets jaunes aux Pays-Bas,
19:22 elles tranchent radicalement avec les visites officielles
19:25 de nos politiques en France, puisque dorénavant,
19:29 quand Emmanuel Macron sort, il y a beaucoup de posiciers,
19:32 il y a un dispositif absolument incroyable,
19:34 mais par contre les villes sont quasiment fantômes.
19:36 On a vu, en revanche, que quand ce n'était pas le cas,
19:38 une sortie d'Elisabeth Borne dans un supermarché a viré au sketch total.
19:43 – Le gouvernement nous a confinés, confinons le gouvernement
19:46 et confinons Emmanuel Macron.
19:48 Rendons l'exercice de sa fonction, dont il est indigne,
19:53 impossible dans les faits.
19:56 Et alors, il ne pourra plus tenir, parce que même les maîtres d'Emmanuel Macron
20:00 comprennent que par ses excès, sa provocation,
20:05 il est en train de scier la branche sur laquelle ils sont tous assis.
20:09 Et d'ailleurs, le retournement spectaculaire des médias mainstream
20:13 ne provient pas d'une sympathie soudaine vis-à-vis des Français,
20:16 mais bien parce que les oligarques qui tiennent ces médias
20:19 savent qu'Emmanuel Macron menace leurs intérêts.
20:23 Parce qu'il précipite cette prise de conscience des manifestants
20:27 en vesti Black Rock, par exemple.
20:30 On parle beaucoup des milliardaires, de ces oligarques.
20:33 Donc, on est dans cette situation-là.
20:37 Et par des actions locales, concrètes, on peut vraiment,
20:41 non seulement faire reculer le pouvoir, mais renverser aussi ce régime.
20:47 – On a le sentiment que, comme tout à l'heure vous nous l'expliquez,
20:50 de plus en plus de militants patriotes rejeunaient les manifestations.
20:54 Néanmoins, il y a un point bloquant, j'allais dire,
20:57 dans l'adoption de la lutte contre les réformes d'Emmanuel Macron,
21:02 c'est finalement cette gestion de l'ordre.
21:04 On sait par exemple qu'à droite, il y a une tradition de soutien des forces de l'ordre
21:08 et qu'ils imaginent que parler de "violence policière"
21:12 est forcément une attaque à l'égard des policiers.
21:15 Est-ce que vous voyez ça comme ça, pour votre part ?
21:18 – Alors, il y a les policiers et les donneurs d'ordre.
21:21 Et beaucoup de policiers ou de gendarmes, aujourd'hui,
21:24 partent au travail le matin la boule au ventre
21:27 parce que, moralement, c'est difficile d'aller tabasser
21:31 des gens qui pourraient être vos frères, vos enfants.
21:35 Mais ça ne doit pas épuiser le sujet, il y a quand même une question de fond.
21:39 Aujourd'hui, les forces de l'ordre défendent-elles le pouvoir en France ?
21:44 C'est une mission légitime.
21:47 Ou sont-elles devenues le rempart de l'anti-France au pouvoir ?
21:52 Et je rappelle que les dérives dans les techniques de maintien de l'ordre
21:58 débutent en 2013-2014 avec la Manif pour tous.
22:03 Et aujourd'hui, la police, la gendarmerie,
22:07 sont devenues l'ultime rempart de l'anti-France au pouvoir.
22:11 Peut-être que demain, on les enverra pour permettre la tenue,
22:15 vous savez, de ces lectures de drague queen à destination des enfants de 5 ans.
22:19 Donc, il faut aussi regarder la réalité en face.
22:23 Et il serait coupable que, par une sorte de réflexe pavlovien,
22:28 d'attachement sans discernement à l'ordre,
22:32 nous nous privions de libérer la France de ceux qui la ruinent
22:37 et de ceux qui la maltraitent.
22:39 Parce que nous nous rangerions mécaniquement du côté des adversaires
22:43 que nous combattons depuis de nombreuses années maintenant.
22:46 Alors ce point de vue, ce n'est pas celui du président de Reconquête, Éric Zemmour.
22:50 Je vous propose de l'écouter.
22:52 Sur le plan des principes, le mot "violence policière" est un oxymore.
22:57 Il ne peut pas y avoir de violence policière car la police,
23:01 et donc l'État, a le monopole de la violence légitime.
23:12 Si l'on suit la logique d'Éric Zemmour,
23:14 il suffit à l'État d'être l'État pour être légitime.
23:17 – Alors, quand j'écoute Éric Zemmour, je comprends pourquoi il a raté deux fois l'ENA.
23:21 Parce que ce qu'il dit n'a non seulement aucun sens politiquement,
23:25 mais ça n'a aucun sens juridiquement.
23:28 C'est-à-dire que la violence légitime s'inscrit dans le cadre de l'État de droit
23:35 pour être légitime.
23:37 C'est-à-dire qu'il faut que les ordres donnés aux forces de répression
23:42 soient eux-mêmes conformes à la loi.
23:44 Et depuis le début de cet entretien, nous avons montré que ce n'était pas le cas.
23:48 Donc, on n'a pas trouvé Éric Zemmour en soutien du peuple français
23:52 lorsqu'il a été visé par Emmanuel Macron, séparé durant la crise sanitaire.
23:58 Sans surprise, Éric Zemmour est encore aux abonnés absents,
24:02 alors que nos compatriotes se font matraquer dans les rues.
24:06 Il est devenu un peu l'allié de circonstance d'Emmanuel Macron,
24:10 toujours là pour le sauver lorsque le président se trouve dans la difficulté.
24:13 Aujourd'hui, plus personne n'est dupe, y compris, je crois, chez Reconquête.
24:16 J'entends que ça et là, beaucoup quittent ce mouvement politique.
24:21 – Alors, on a évoqué tout à l'heure, vous l'avez évoqué d'ailleurs,
24:24 la volonté d'Emmanuel Macron d'avancer par la suite
24:27 vers un texte légiférant sur la fin de vie.
24:30 Soit dit en passant, on se rappelle que la dernière loi,
24:32 à savoir la loi Claes Leonetti, devait éviter d'avoir à légiférer
24:37 par la suite sur l'euthanasie.
24:38 Donc, il semble toutefois que l'heure soit arrivée.
24:41 Et on entend également certains commentateurs dire
24:45 qu'il faut faire attention avec la décision du Conseil constitutionnel
24:48 parce que rien ne serait pire que de voir Emmanuel Macron se chiraquiser,
24:52 c'est-à-dire ne plus rien réformer jusqu'à la fin de son mandat.
24:56 Est-ce que finalement, ce ne serait pas la meilleure des choses
24:58 qui puissent nous arriver si la suite c'est l'euthanasie et que sais-je ?
25:02 – L'euthanasie, l'euro numérique pour octobre 2023.
25:06 Au niveau de la Commission, récemment, on parle d'introduire des farines d'insectes
25:11 dans la nourriture quotidienne, d'où l'urgence de se libérer
25:16 de ce pouvoir oligarchique.
25:19 On comprend qu'Emmanuel Macron n'est qu'un pantin dans l'histoire,
25:22 mais c'est un domino.
25:24 Et c'est un domino qui, si nous le faisions tomber,
25:28 entraînerait un effet beaucoup plus large en France,
25:32 en Europe, à l'international.
25:35 Et donc on a une responsabilité, nous, vis-à-vis de nos compatriotes,
25:38 d'une part, mais aussi vis-à-vis de l'ensemble des peuples
25:41 qui sont aujourd'hui sous le joug de ces young leaders et des GAFAM,
25:46 parce que tout se joue maintenant, regardez les derniers développements
25:51 sur l'intelligence artificielle, on est en train de réaliser
25:57 l'obsolescence de l'homme, cette vision d'Harari sur les inutiles
26:02 auxquels on donnera de la drogue et des jeux vidéo
26:05 pour leur faire oublier leurs conditions misérables.
26:08 C'est maintenant que ça se passe, alors ça fait très longtemps
26:10 que ça a été prophétisé, mais il y a toujours un laps de temps
26:13 entre la prophétisation et la concrétisation.
26:16 Là, on est dans la concrétisation, et donc si on veut empêcher
26:19 ce monde qui est fait à la fois de déshumanisation,
26:23 où l'homme est perçu comme un instrument et conçu sous le seul prisme utilitariste,
26:30 de dénaturation avec le transhumanisme ou la transidentité
26:34 qui n'est qu'un premier jalon, et de décivilisation.
26:38 Récemment, une vice-présidente de l'Assemblée nationale en France
26:42 propose une loi sur l'humusation, c'est-à-dire le fait de transformer
26:47 l'homme décédé en compost humain, regardez quand même à quel état on en est.
26:53 Donc on a ce pouvoir-là qui fait dénaturation, décivilisation, déshumanisation.
26:59 Si on ne les arrête pas maintenant, nous serons définitivement serfs
27:03 et on ne l'aura pas volé parce qu'on a les moyens de les faire tomber.
27:06 Vous parliez tout à l'heure de la forte présence policière
27:09 devant le Conseil constitutionnel, ça démontre que le pouvoir craint la rue,
27:14 ça démontre que le pouvoir comprend que la rue peut l'arrêter.
27:17 – Mais la rue craint aussi le pouvoir.
27:20 – Plus nous serons nombreux, moins ils seront capables d'agir
27:24 en nuisance contre les Français.
27:28 Et puis, je crois beaucoup à cette territorialisation de la lutte.
27:33 On peut mater le peuple à Paris, d'ailleurs Paris a été construit
27:37 pour pouvoir mater le peuple, mais on ne peut pas mater le peuple
27:41 dans toutes les préfectures, toutes les mairies ou tous les centres des impôts de France.
27:45 Là ça deviendrait impossible et les notes dernières des services de renseignement
27:49 publiés dans la presse démontrent qu'ils sont vraiment terrifiés
27:53 par l'idée d'une multiplication de petites actions locales
27:59 qui naturellement conduirait à l'effondrement du pouvoir.
28:02 – Occuper l'espace politique c'est occuper l'espace finalement.
28:05 – Exactement, et on doit comprendre que Twitter ne sauvera pas la France.
28:09 Donc on a fait beaucoup de contre-propagande pendant plusieurs années
28:13 et c'était absolument essentiel, mais maintenant il est temps
28:17 de joindre l'action à la parole, sans quoi nos paroles resteraient vaines
28:22 et nous rayerons d'une certaine façon d'un trait de plume
28:25 les combats que nous menons depuis tant d'années.
28:28 – Merci beaucoup Rémi Tell d'avoir fait le chemin jusqu'à TV Liberté.
28:32 Merci à tous de nous avoir suivis, je compte sur vous pour partager cette émission.
28:36 Évidemment, laissez vos commentaires en bas encore une fois
28:39 si vous voulez poser des questions, faire des suggestions.
28:41 N'hésitez pas, je les lis et j'y réponds parfois.
28:43 Et puis n'oubliez pas de partager également cette émission
28:46 et le petit pouce en l'air comme chaque semaine.
28:48 Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine.
28:50 En attendant, portez-vous bien.
28:53 [Musique]
29:07 [Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org]

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