Emmanuel Macron sur tous les fronts et la tournée de Volodymyr Zelensky en Europe... Les informés de franceinfo du lundi 15 mai 2023

  • l’année dernière
Autour de Jean-François Achilli, les informés débattent de l'actualité du lundi 15 mai.2023.
Transcript
00:00 ...
00:06 -20h21,
00:08 France Info, les informés,
00:10 Jean-François Ackilly.
00:12 -Bonsoir. 13 milliards d'investissements étrangers,
00:16 des baisses d'impôts pour les classes moyennes
00:19 et une interview sur TF1, Emmanuel Macron,
00:22 en mode reconquête de l'opinion publique
00:25 à la une des informés.
00:27 Nous reviendrons sur les annonces du chef de l'Etat.
00:31 Également, la tournée européenne de Volodymyr Zelensky.
00:35 Faut-il livrer des avions de combat à l'Ukraine ?
00:39 Les informés avec Bérangère Bonte, journaliste à France Info,
00:43 auteur de la biographie "Elisabeth Borne, la secrète".
00:48 Vous nous en direz quelques mots.
00:50 Alexandra Schwarzbrot,
00:52 directrice adjointe de la rédaction de Libération.
00:56 Patricia Allemonière,
00:57 grand reporter spécialiste des questions internationales.
01:01 Vous avez couvert tous les grands conflits pour TF1.
01:04 Henri Vernet, rédacteur en chef adjoint au Parisien,
01:07 aujourd'hui en France.
01:09 Bienvenue à tous les quatre.
01:10 Nous sommes ensemble. Bonsoir.
01:12 Jusqu'à 21h.
01:14 Emmanuel Macron, à Versailles,
01:17 qui annonce 13 milliards d'investissements étrangers
01:20 sur notre territoire pour 8000 emplois directs
01:24 et des baisses d'impôts pour les classes moyennes.
01:26 Nous allons entrer dans le détail.
01:28 Le président qui va s'exprimer sur TF1,
01:32 vous en entendrez dans la 2e partie des informés,
01:35 il est sur tous les fronts, politiques, médiatiques,
01:38 et veut démontrer qu'il y a un après-réforme des retraites.
01:42 Symbole aujourd'hui, Elon Musk,
01:44 reçu à l'Elysée en marche du sommet Chouz-France,
01:47 qui s'est tenu au château de Versailles,
01:49 qui a promis Elon Musk des investissements significatifs
01:53 pour Tesla en France.
01:55 Est-ce que cela va dans le bon sens ?
01:57 Question posée tout à l'heure à Éric Coquerel,
02:00 pas convaincu, forcément,
02:02 le député La France Insoumise de Seine-Saint-Denis,
02:05 président de la commission des finances à l'Assemblée,
02:08 invité du 18-20 France Info.
02:10 -C'est surtout un effet d'annonce.
02:12 On entend toute une propagande.
02:13 Ce qui va dans le bon sens, c'est le fait
02:16 qu'Emmanuel Macron, qui a fait partie dans le passé
02:19 de tous ces gens qui estimaient qu'il fallait plus d'industrie,
02:23 considère que c'est important. -Le retour des usines.
02:25 -Mais après, il ne faudrait pas se payer de mots.
02:29 Pour l'instant, c'est des annonces.
02:31 Si on regarde concrètement les chiffres,
02:33 on nous dit que la France est en tête des investissements.
02:36 Quand on regarde la masse globale des investissements,
02:40 on est plus que 6e en Europe.
02:41 Attention avec les mots et ce qu'on annonce.
02:44 Malheureusement, on continue à supprimer
02:46 les emplois industriels dans ce pays.
02:48 -André Rangerbonte, pas convaincu, Éric Coquerel,
02:52 il y a plus que ça ?
02:53 -Euh...
02:54 Vous me posez la question à moi.
02:57 -Oui, mais de ce qu'on en sait.
02:59 -Non, mais de ce qu'on en sait, c'est un moment.
03:02 C'est devenu un moment important, en fait,
03:04 ce "Choose France", même si c'est une petite partie
03:07 des investissements étrangers dans le pays,
03:10 même toute petite,
03:13 mais c'est des signaux, évidemment,
03:16 qui sont importants.
03:18 Et on comprend aussi que, politiquement,
03:23 l'enjeu, il est, notamment avec les déplacements
03:26 d'Emmanuel Macron récemment, à Dunkerque notamment,
03:29 il y a des enjeux politiques très forts
03:31 sur la réindustrialisation de certains territoires.
03:34 Ca paraît évident.
03:35 -Vous y voyez, Alexandre Schafroth,
03:39 une sorte de réponse du président de la République
03:42 à la crise des retraites ?
03:44 -De toute façon, là, on est entrés
03:46 dans une séquence de reconquête de l'opinion
03:49 après la crise sociale de ce début d'année.
03:53 Là, on voit bien qu'Emmanuel Macron
03:55 est sur tous les fronts, peut-être un peu trop,
03:58 parce qu'on sait plus, il prend la parole tout le temps,
04:01 il dit beaucoup de choses et parfois son contraire,
04:04 ou alors, si c'est pas lui, c'est Elisabeth Borne
04:07 ou certains de ses ministres. Ca devient un peu confus.
04:10 Mais c'est vrai que "Choose France",
04:12 il aime bien ce genre de grand rout,
04:14 a fortiori à Versailles, sous les dorures versaillaises.
04:18 Et pour ça, il est plutôt bon, d'ailleurs,
04:20 pour réunir des investisseurs potentiels.
04:24 Bon, il faut se souvenir que le Fitch
04:27 a dégradé la note de la France il n'y a pas longtemps.
04:30 C'est important de faire...
04:32 de montrer que la France est aussi un pays accueillant
04:36 pour les industriels.
04:37 Le Covid a montré qu'il était important de re...
04:40 de re... Comment ? J'ai oublié le mot.
04:43 De faire revenir certaines industries...
04:46 -Réindustrialisées, en fait. -Qui étaient parties...
04:49 -Notamment l'industrie du médicament.
04:51 -Absolument. Donc, tout ça, c'est un ensemble.
04:54 Ca peut pas faire de mal au pays, cela dit.
04:57 Il faut aussi, quand même, on est dans une période
05:00 où la lutte contre le dérèglement climatique
05:05 est devenue un impératif.
05:06 Il faut s'assurer que cette réindustrialisation
05:09 se fait en bonne intelligence,
05:13 avec la lutte contre le dérèglement climatique.
05:16 -Et les accords de Paris. -Les accords de Paris.
05:18 Pour l'instant, ce sont des mots.
05:20 Il va falloir voir sur le papier les chiffres
05:23 et surtout la façon dont cette réindustrialisation
05:26 va se faire.
05:28 -Patricia Lémonnière, "Occupation du terrain",
05:30 reprise du fil du quinquennat par le président.
05:33 -Occupation du terrain, après des mois
05:36 où il avait été absent pendant la réforme des retraites.
05:39 Il avait laissé Elisabeth Borne
05:41 pendant la campagne présidentielle.
05:43 On l'avait peut-être écoutée, encore moins législative.
05:47 Il réoccupe le terrain.
05:48 On a tous dit qu'il y a eu une avalanche
05:50 de propositions qui sont faites.
05:52 Mais il faut voir que sur cette réindustrialisation...
05:56 C'est bien l'idée de réindustrialiser la France,
05:59 mais il faut aussi donner un sens à cette réindustrialisation,
06:02 expliquer aux Français ce que ça signifie,
06:05 les entraîner dans un projet global,
06:07 coordonner toutes ces mesures,
06:09 les coûts et des annonces,
06:11 comme il est souvent fait par notre président,
06:14 qui aime les sommets, les rencontres au sommet,
06:16 qui a une politique des coûts, d'annonces.
06:19 Il faut donner du sens.
06:20 Il faut se souvenir que la France a quand même un PIB
06:23 qui est 10 points de moins que l'Allemagne.
06:26 C'est important, on part de loin.
06:28 Il faut aussi savoir qu'on est les premiers
06:30 à attirer des investisseurs, nous dit-on.
06:33 Mais en même temps, les investissements en France
06:36 créent moins d'emplois que les investissements
06:39 en Allemagne ou en Allemagne,
06:40 parce que c'est souvent en France
06:42 des extensions d'usines à parc, un ou deux exemples.
06:45 Il faut faire attention aux mots prononcés.
06:48 Ce qui manque le plus aux Français pour les entraîner,
06:51 c'est une vision globale et cohérente
06:53 de toutes ces mesures proposées.
06:55 Et là, pour l'instant, à part l'idée
06:57 que la réindustrialisation est la mer des batailles,
07:00 on va pas plus loin. Il faut donner un sens.
07:03 -Vous allez avoir la parole.
07:05 Dans un instant, vous allez porter le regard
07:07 sur la réindustrialisation souhaitée,
07:10 voulue par le président de la République.
07:12 Mais il est 20h10 sur France Info.
07:14 C'est l'heure du Fil Info. Il est signé Frédéric Baignada.
07:17 -Ils ont décidé d'investir en France
07:20 200 patrons étrangers réunis au Château de Versailles
07:23 pour le dîner annuel de Shoes France.
07:25 On vedette le très médiatique Elon Musk,
07:27 qui a rencontré le ministre de l'Economie Bruno Le Maire
07:30 après un entretien avec Emmanuel Macron.
07:33 Le milliardaire américain s'est dit confiant
07:35 sur l'investissement significatif en France.
07:38 Les laboratoires pharmaceutiques GSK
07:40 viennent d'annoncer leur contribution,
07:42 400 millions d'euros sur 3 ans,
07:44 une ouverture d'au moins 180 postes sur ses sites du Nord
07:47 et de Mayenne. Ce soir, Emmanuel Macron
07:50 reviendra en longueur sur ses projets d'investissement étranger.
07:53 Le chef de l'Etat doit aussi détailler
07:56 sa proposition de baisser les impôts des classes moyennes.
07:59 L'Assemblée nationale se penche sur la prévention
08:02 de la lutte contre les feux de forêt.
08:04 Cette proposition de loi a été adoptée au Sénat.
08:07 Elle jette les bases d'une stratégie nationale
08:09 après les gigantesques feux de l'an dernier
08:12 à l'approche d'un nouvel été à haut risque.
08:14 Elle prévoit des drones de contrôle
08:16 et des sanctions accrues contre les propriétaires de terrain
08:20 qui ne débroussailleraient pas près des forêts.
08:22 La possibilité d'interdire certains travaux agricoles
08:26 contre indemnisation et d'élargir les zones d'interdiction de fumée
08:29 près des bois et forêts les plus exposés.
08:32 -Eh bien, second tour pour la présidentielle en Turquie.
08:35 Recep Tayyip Erdogan obtient une avance confortable
08:38 avec près de 50 % des voix au premier tour.
08:40 Une surprise alors que les sondages donnaient l'avantage
08:43 à son adversaire Kemal Kilij Daglu, crédité de 45 % des suffrages.
08:48 Le second tour aura lieu le 28 mai prochain.
08:51 ...
08:52 -France Info.
08:54 ...
08:55 -20h, 21h, les informés.
08:58 Jean-François Aquiline.
09:00 Henri Bernayakis s'adresse le président Emmanuel Macron
09:03 avec cette opération d'occupation de terrain
09:06 en première ligne en annonçant une réindustrialisation
09:09 de 13 milliards et des baisses d'impôts
09:11 pour les classes moyennes.
09:13 -Il s'adresse déjà aux Français en général,
09:15 à qui il a promis 100 jours utiles,
09:18 100 jours pour que ce gouvernement,
09:20 ces équipes se mettent à travailler,
09:22 se mettent, comme vous le disiez,
09:24 sortir un petit peu de cette longue phase des retraites
09:28 qui n'est pas forcément terminée,
09:30 parce qu'il y a encore des échéances,
09:32 j'imagine qu'on en parlera,
09:33 mais avec le vote de la proposition du groupe Lyott
09:36 sur une taxe d'abrogation le 8 juin,
09:39 et donc de nouvelles mobilisations syndicales.
09:41 D'ici là, il faut montrer que, malgré tout,
09:44 cette page-là, il veut la tourner,
09:46 et donc il veut donner du sens,
09:48 c'est pour tous les Français,
09:49 ses électeurs, mais pas seulement,
09:52 parce que beaucoup n'ont pas voté pour lui,
09:54 pour donner ce fameux cap qui, jusqu'ici,
09:57 était le cap de la réindustrialisation de la France,
09:59 qui se place dans un contexte plus général
10:02 d'idées de réindustrialiser l'Europe.
10:04 On a parlé des délocalisations qui sont apparues
10:07 de manière extrêmement criante pendant la pandémie,
10:10 où on s'est rendu compte qu'on manquait de fabrication
10:13 de médicaments, mais qu'on marquait le pas
10:16 sur la recherche, bref, qu'il y a tout ce mouvement,
10:19 que pour la France, il est important
10:21 de rattraper des décennies,
10:22 de laisser aller notre industrie.
10:25 On voit qu'on ne sait même plus faire une cuve.
10:27 Il y a des choses comme ça qui ne sont pas parues.
10:30 Pour rejoindre Patricia,
10:33 je trouve que l'idée de donner du substrat
10:37 à cette réindustrialisation, c'est-à-dire,
10:40 pourquoi faire une industrie qui serait décidément verte,
10:43 respectueuse des normes, en avance,
10:45 ça peut être un plus.
10:48 – Vous prenez l'idée de projets dits engagés,
10:50 de produire en France les batteries électriques,
10:53 les panneaux photovoltaïques,
10:55 tout ça est important,
10:56 parce que c'est les Chinois qui sont beaucoup là-dessus.
10:58 – Parce que les Européens peuvent les produire à 100% aujourd'hui.
11:00 – Justement, mais c'est bien pour ça qu'il est important
11:02 d'avoir cette industrie chez nous, en France et dans d'autres pays.
11:06 Alors après, bien sûr, il y aura des tiraillements,
11:07 par exemple, quand on entend Tesla, tout à l'heure,
11:09 le patron Elon Musk, qui pourrait peut-être investir en France,
11:12 oui, mais alors là, par exemple, il y aura bataille avec Berlin,
11:14 avec les Allemands, qui attendent aussi de nouveaux projets.
11:18 Donc on voit bien quand même que tout cela, Macron,
11:20 aussi Macron soit-il, c'est-à-dire,
11:22 celui qui se veut comme ça, très pyramidal,
11:25 très Roi-Soleil à Versailles,
11:27 il ne pourra pas de toute façon faire ce qu'il veut,
11:29 y compris en politique industrielle,
11:30 il faut aussi compter avec les partenaires.
11:31 – Alors le Président veut continuer de baisser les impôts
11:34 des classes moyennes en France,
11:36 afin de leur permettre de vivre mieux avec leurs salaires,
11:40 c'est sa déclaration en fait au journal "L'Opinion",
11:42 elle suscite diverses réactions,
11:45 projet défendu évidemment par Bruno Le Maire sur BFM TV ce matin,
11:49 le ministre de l'Économie,
11:50 qui n'a d'ailleurs rien pu dire au passage
11:52 sur le mécanisme envisagé Bruno Le Maire.
11:56 – Il a mille fois raison, tous les gens qui travaillent
11:59 pour des salaires modestes et qui payent l'impôt sur le revenu
12:02 disent "c'est encore trop mes impôts".
12:04 Donc pour tous ceux qui travaillent,
12:06 je pense qu'il faut continuer la baisse des impôts,
12:08 nous travaillons sur des propositions avec Gabriel Attal,
12:12 je ferai des propositions au Président de la République
12:14 dans les semaines qui viennent,
12:15 et il tranchera entre ces propositions.
12:17 – Mais est-ce que vous pouvez nous donner une piste ?
12:18 – Vous me permettrez de garder, pour le Président de la République,
12:20 même si j'aime beaucoup vos auditeurs,
12:22 les propositions que je dois lui remettre.
12:25 Tout ça est une politique à la fois juste et efficace.
12:27 – Bérengère Bonte, là encore, pardon,
12:30 c'est effet d'annonce cette histoire de baisse d'impôt,
12:33 c'est un peu un nouveau "quoi qu'il en coûte" des 100 jours celui-là.
12:36 – Ça c'est un des sujets notamment sur lesquels
12:39 les rencontres de demain et d'après-demain à Matignon
12:42 sont évidemment importantes,
12:44 ou en tout cas l'attente manifestement d'une Sophie Binet
12:46 qui s'exprimait là il y a quelques… ce soir chez vous,
12:50 aux Parisiens, est importante.
12:52 On vient pour des éléments précis,
12:57 et évidemment sur ces questions de salaire,
13:00 comment vont se répartir les annonces entre Emmanuel Macron,
13:05 entre Bruno Le Maire et Elisabeth Borne,
13:07 qui doit bien arriver avec quelque chose à mettre sur la table,
13:09 c'est ça qu'on verra demain.
13:11 – Alexandre Achefard-Broad, allez-y.
13:13 – Le grand problème c'est que les caisses sont vides,
13:15 donc comment financer cette mesure ?
13:17 Pour l'instant…
13:18 – Ce n'est pas un problème ça, manifestement depuis quelque temps.
13:20 – Pardon ?
13:21 – Eran Gerband vous dites "ce n'est pas un problème"
13:22 – Ce n'est plus un problème, manifestement, depuis quelque temps.
13:24 – Oui, je plaisante.
13:26 – C'est pour ça que je vous disais que c'est le retour un peu
13:28 du "quoi qu'il en coûte" pendant les 100 jours.
13:29 – Oui, mais sauf que ce n'est pas possible,
13:30 regardez encore une fois, Fitch vient de dégrader la note de la France,
13:34 la Cour des comptes ne cesse d'alerter sur la trajectoire
13:38 des finances publiques qui n'est pas bonne et qu'il faut rectifier.
13:41 Non, c'est un vrai problème, et là on voit bien
13:45 que Emmanuel Macron, justement, il essaye de calmer l'opinion
13:50 par n'importe quel moyen, on en revient surtout,
13:54 ce n'est pas tellement à l'État, c'est peut-être plutôt aux entreprises
13:57 à qui il va falloir, c'est à eux, d'augmenter les salaires
14:04 plutôt que de baisser les impôts, parce que l'État n'a plus les moyens.
14:07 – N'a plus les moyens, oui.
14:09 – Mais en revanche, les entreprises, les grandes entreprises,
14:11 elles, ont les moyens d'augmenter les salaires,
14:14 et donc, là, il va falloir remettre sur la table
14:17 la responsabilité des grandes entreprises dans ce domaine.
14:20 – Nous verrons bien si le chef de l'État, face à Gilles Boulot,
14:24 détaille ce mécanisme de baisse d'impôts annoncé des classes moyennes,
14:29 alors grosso modo, ça vise ceux qui gagnent entre 1500 et 2500 euros,
14:35 Patricia Lémonière, par mois, c'est un geste, vous diriez,
14:39 en direction de ceux qui manifestent sans être…
14:41 – Je ne dirais pas que c'est un geste envers de ceux qui manifestent,
14:43 je pense que c'est un geste envers des catégories sociales,
14:46 qui sont, et ça, il faut penser, élections européennes,
14:50 déjà, le président, je pense, se situe dans une autre perspective,
14:54 cette catégorie sociale risque de disperser ses voix sur les deux extrêmes,
14:59 et donc, il faut faire des gestes en sa direction,
15:02 parce que là, on risque d'avoir un renforcement
15:06 de l'extrême droite et de l'extrême gauche,
15:08 ces catégories sociales ne se retrouvant plus du tout
15:12 dans la politique suivie par le gouvernement, donc on fait des gestes.
15:14 – Vous voulez dire quoi ? Électorat populaire,
15:16 de la France Insoumise d'un côté, du Rassemblement National de l'autre,
15:18 c'est ça ? – Voilà, exactement,
15:19 et donc, il faut absolument raccrocher ces catégories sociales
15:23 et leur donner quelque chose, et effectivement, problème de financement,
15:27 alors on sait bien que l'argent est facile, comme vous le disiez peut-être,
15:30 aujourd'hui, mais aujourd'hui, les taux d'intérêt ne cessent de monter,
15:34 donc il faut financer ces baisses d'impôts.
15:37 – Oui, et Jordane Bardella, le président du Rassemblement National,
15:40 l'a rappelé, c'était sur France Inter ce matin,
15:42 que le RN s'adressait déjà à cette France qui travaille.
15:48 – Il est évident qu'il faut soulager aujourd'hui la fiscalité
15:51 sur les classes moyennes et sur les classes populaires,
15:53 et c'est la raison pour laquelle, vous le savez,
15:54 nous défendons plusieurs baisses de taxes, notamment de TVA sur l'alimentation,
15:59 parce que je crois que l'urgence aujourd'hui,
16:01 c'est cette inflation alimentaire, c'est ce mur de l'inflation qui est devant nous,
16:04 nous, nous protégeons la valeur travail.
16:06 – Henri Vernet, le président de la Publique, s'adresse à tous les Français,
16:09 je rappelle quand même que 68% des habitants de ce pays
16:13 gagnent moins de 2500 euros par mois, c'est l'INSEE qui le dit,
16:17 ça va faire beaucoup de monde à la sortie, en quelque sorte,
16:19 avec ces baisses supposées d'impôts,
16:23 ces baisses de fiscalité pour les classes moyennes, à qui il parle ?
16:26 Là, pour le coup, Emmanuel Macron, il s'adresse quand même
16:29 à ceux qui sont en colère aujourd'hui, non ? Une partie d'entre eux, du moins.
16:32 – Oui, à ceux qui sont en colère et ceux qu'on appelle la France qui travaille.
16:35 – Oui, qui n'ont droit à rien, parce qu'en effet,
16:37 parce que selon la formule consacrée, ils sont, comment dire,
16:40 trop riches pour être aidés, pour recevoir des aides,
16:42 et trop pauvres pour vivre au décèlement de leur travail.
16:46 C'est vrai que ça, c'est en effet la cible de Macron, de ce gouvernement,
16:50 c'est en effet ceux qui vivent, oui, par leur revenu, par leur travail,
16:54 qui n'ont pas hérité, néanmoins, d'abord, dans la fourchette que vous citez,
16:59 c'est-à-dire 1500 à 2500 euros, si on parle de ménage,
17:02 si on parle de foyer fiscaux, mais en réalité, très peu sont touchés
17:06 par des impôts sur le revenu, je veux dire que c'est vraiment…
17:10 non, c'est assez peu, quand vous regardez, si c'est une famille de 4,
17:14 un foyer de 4 personnes, les impôts sont déjà assez faibles, donc…
17:18 – C'est le célibataire à partir de 1600.
17:20 – Oui, alors voilà, si on parle de célibataire, là on est fait,
17:23 c'est un peu différent, on ne va pas rentrer dans les déclarements.
17:25 Ce que je veux dire, c'est que c'est d'abord la fiscalité,
17:28 la TVA, ce sont les taxes, ce sont les différents,
17:31 ce sont tous ces impôts qu'on vous rajoute comme ça à la marche,
17:34 ce sont pas directs, et qui en effet en France sont assez importants.
17:37 Et là où j'ai mis une nuance par rapport à mes prédécesseurs,
17:41 c'est que malgré tout, si ce pays a encore les moyens,
17:45 parce que d'abord la ponction fiscale y est extrêmement forte,
17:47 alors simplement, c'est vrai qu'on a la redistribution,
17:50 là, c'est là qu'il y a des choix à faire, c'est comment on emploie cet argent,
17:55 et je pense que c'est à cela que réfléchit aujourd'hui ce gouvernement,
17:59 alors est-ce qu'il y a des taxes, est-ce qu'il y a la fiscalité qui pourrait baisser,
18:02 est-ce que, en effet, Bardella, il attaque RN, il attaque sur ce terrain.
18:06 Mais simplement, ce qu'il faut bien constater, c'est qu'en très longtemps,
18:09 on a vécu avec l'idée que le jour où le chômage diminuerait significativement,
18:13 le RN, le Front National, baisserait aussi.
18:16 On vit avec un petit peu la même idée sur les revenus.
18:19 Le jour où les revenus des classes moyennes seront moins rognés
18:23 par la fiscalité ou par autre chose,
18:25 le Front National, le Rassemblement National diminuera.
18:27 Et on voit bien que c'est pas vrai, je veux dire que...
18:30 – Ça ne marche pas.
18:31 – Non, ça ne marche pas.
18:32 Scrutin après scrutin, on voit bien que la colère, en réalité,
18:35 elle est alimentée par bien d'autres choses
18:37 et que ces recettes qui paraîtraient rationnelles,
18:39 elles ne suffisent pas, c'est pas ça qui fait baisser l'extrême droite.
18:42 – Allez, les annonces d'Emmanuel Macron en marge de Chouz France,
18:45 le président en interview ce soir sur TF1,
18:48 20h et presque, 22 minutes sur France Info.
18:51 Retour du Fil Info avec vous, Frédéric Bagnada.
18:54 – Les Pyrénées-Orientales, placées aujourd'hui en risque très sévère d'incendie,
18:57 le département est frappé par une sécheresse historiquement précoce
19:01 niveau d'alerte maximale sur la quasi-totalité du territoire,
19:03 1000 hectares de végétation sont déjà partis en fumée le mois dernier.
19:07 Tariq Ramadan, jugé pour la première fois en Suisse par un tribunal de Genève
19:10 pour viol et contraintes sexuelles, l'effet remonte à une quinzaine d'années.
19:14 Tariq Ramadan se dit victime d'un piège
19:16 et veut se battre contre le mensonge et la manipulation.
19:19 Il est aussi accusé de viol en France par quatre femmes.
19:22 Le parquet de Paris a requis son renvoi devant les assises.
19:25 200 grands patrons de multinationales,
19:27 dont le milliardaire américain Elon Musk,
19:29 patron de Tesla et de SpaceX,
19:30 réunis au château de Versailles pour la sixième édition du sommet Choose France.
19:34 La France attend d'eux des investissements d'un montant record de 13 milliards d'euros.
19:38 Un sommet perturbé cet après-midi par une manifestation
19:41 de 200 personnes contre la réforme des retraites.
19:44 La Turquie se dirige vers un second tour inédit de la présidentielle.
19:48 Les derniers résultats placent le président sortant Erdogan
19:51 en tête avec près de 50 % des suffrages tallonnés de près
19:54 par son rival Kemal Kiliç Daroglu,
19:57 qui a une fédéralité de 45 % des voix.
19:59 Le second tour est prévu le 28 mai.
20:02 Le parquet de Paris annonce l'ouverture d'une enquête contre Apple
20:06 pour pratiques commerciales trompeuses et obsolescence programmée.
20:10 Elle fait suite à la plainte déposée par l'association française
20:13 Halte à l'obsolescence programmée contre le géant américain des smartphones.
20:18 Elle dénonce les pratiques de sérialisation d'Apple,
20:22 c'est-à-dire le fait d'associer les numéros de série
20:24 des pièces détachées à celui d'un smartphone.
20:27 Le fabricant peut ainsi restreindre la réparation
20:29 par les réparateurs non agrés.
20:32 ...
20:33 -France Info.
20:35 ...
20:36 -20h, 21h, les informés.
20:39 Jean-François Ackilly.
20:41 -Bérangère, donc, Emmanuel Macron veut coûte que coûte
20:44 tourner cette page des retraites.
20:47 Elisabeth Borne, elle entre en piste, vous le disiez,
20:50 tout à l'heure, demain et mercredi,
20:53 en recevant à Matignon les leaders syndicaux
20:56 en réunion en tête-à-tête, un bilatéral, comme on dit.
21:00 Elle fête demain sa première année à Matignon.
21:03 Est-ce qu'elle peut encore durer,
21:05 elle peut servir encore pour Emmanuel Macron ?
21:07 -Moi, j'en suis convaincue, oui.
21:09 Ne serait-ce que... C'est peut-être une mauvaise raison
21:12 et c'est peut-être pas très glorieux,
21:15 mais ne serait-ce que parce qu'il n'a pas beaucoup d'autres cartouches
21:18 à sortir et que ça n'aurait pas beaucoup de sens
21:21 d'en user indéfiniment.
21:24 Ce gouvernement n'a pas de majorité,
21:26 il n'en aura pas plus avec un autre Premier ministre.
21:29 -J'ouvre une parenthèse avec vous,
21:31 parce que vous avez signé "La Secrète",
21:33 une passionnante biographie de la Première ministre
21:37 publiée par l'archipel Bérangère-Bonde.
21:39 Vous le confirmez, c'est pas du genre,
21:41 la Première ministre a lâché prise.
21:45 Elle ira le plus loin possible.
21:47 Elle va se bagarrer pour ça.
21:49 -Elle l'a redit en interview ces derniers jours
21:52 en entrant de l'île de la Réunion.
21:54 Quand on observe toutes les époques de sa vie professionnelle
21:58 et en cabine ministérielle,
22:00 je pense en particulier au paroxysme de l'année
22:03 où elle était directrice de cabinet de Ségolène Royal.
22:06 Franchement, c'est une dure au mal, Elisabeth Borne.
22:09 C'est pas quelqu'un qui va lâcher.
22:11 Emmanuel Macron l'a compris,
22:13 parce qu'à cette époque-là, il était à Bercy
22:16 et il voyait bien à quel point elle s'accrochait.
22:19 La phrase à Bercy, c'était "Et Borne, tiens !"
22:22 -Et Borne, tiens !
22:23 Vous dites qu'il a de l'admiration pour elle,
22:26 son histoire personnelle, on va pas y revenir,
22:28 sur le public de la nation, sa capacité de travail.
22:31 Vous écrivez même "Elle a beau jeu jouer les bonnes élèves,
22:35 "ça ne fait pas d'elle d'une courtisane."
22:37 Elle n'est pas en train de gratter à la porte du président.
22:40 -Ca a été d'ailleurs très inquiète,
22:43 surtout qu'on ne dise pas qu'elle a une ambition
22:46 autre que celle qu'elle a actuellement.
22:48 Elle n'était pas en candidate pour Matignon,
22:51 parce qu'elle a fait campagne pour Matignon.
22:53 Franchement, tout ça, il faut toujours le prendre
22:56 avec beaucoup de prudence, mais c'est vrai
22:59 qu'elle fait très attention à l'Elysée.
23:01 On n'imagine pas qu'elle puisse avoir
23:03 d'autres ambitions que ce poste actuel.
23:06 -Alexandre Achefard-Sbrode.
23:08 -Avec certains de mes camarades de Libération,
23:10 on l'a rencontrée il y a 15 jours.
23:12 Je peux vous dire qu'elle était assez détendue,
23:15 enfin, assez détendue, très lucide sur la situation,
23:19 très lucide sur son...
23:20 sa situation à elle.
23:23 Et quand on lui a demandé à un moment
23:25 comment elle voyait les ambitions
23:28 de certains de ses camarades du gouvernement,
23:30 ça l'a fait rigoler.
23:32 Elle a dit "je leur souhaite bien du plaisir.
23:34 "S'ils veulent ma place, je leur souhaite du plaisir."
23:38 C'est une femme qui a l'air de...
23:39 Je pense qu'elle serre les dents depuis quelques mois.
23:43 Elle a été un bon petit soldat pour Emmanuel Macron,
23:46 parce que je ne suis pas sûre
23:48 qu'elle a avalé pas mal de couleuvres,
23:50 mais elle...
23:52 Elle tient, et elle n'a aucune envie de laisser sa place.
23:55 En même temps, elle sait que de toute façon,
23:58 celui ou celle qui lui ravira le poste
24:01 ne fera sans doute pas mieux qu'elle,
24:06 parce qu'il n'y a que des coups à prendre à ce poste,
24:09 et avec un président pareil,
24:11 qui, en fait, qui entend bien
24:13 déterminer la ligne du gouvernement,
24:16 et qui fait comme il l'entend,
24:18 et qui, surtout, ne se prive pas
24:21 de lui faire quand même des sales coups,
24:24 comme quand il a dit que si c'était lui
24:26 qui s'était occupé de la réforme des retraites,
24:29 ça se serait mieux passé.
24:31 -Bérangère Bonte, vous racontez, dès l'ouverture de la biographie,
24:34 vous décrivez une femme rude avec ses entourages.
24:37 Il y a ce "hurler à travers la porte",
24:39 "s'il n'est pas content, il faut sortir de mon cabinet".
24:43 Elle a cette réputation de tape dure,
24:45 mais c'est à Ségolène Royal qu'elle a servi du paradis à l'enfer.
24:48 -Oui, parce que le paradis,
24:50 c'était l'année qui a précédé le cabinet
24:53 du ministère de la Transition écologique
24:55 lorsqu'elle était elle-même préfète en Poitou-Charentes,
24:59 et que Ségolène Royal présidait la région.
25:01 Le poussage était plutôt bien passé.
25:03 C'est d'ailleurs pour ça que François Hollande s'est dit
25:07 que s'il fallait trouver une directrice de cabinet,
25:10 ça allait pas trop mal passer en Poitou-Charentes,
25:13 on va tenter cette carte-là.
25:15 Et là, pour le coup, ça s'est très mal passé.
25:17 -On va revenir à Emmanuel Macron et à ses annonces.
25:20 Encore un mot avec vous, Bérangère Bonte,
25:22 à propos de "La Secrète", publiée par l'Archipel.
25:25 La Première ministre, qui vous a assignée en justice
25:28 parce qu'elle veut supprimer les passages relatifs
25:31 à sa santé, à son orientation sexuelle et à sa vie familiale,
25:35 a fait une sacrée pub pour le livre.
25:37 -On peut le voir comme ça, effectivement.
25:39 Il faut dire merci. Non, moi, plus sérieusement,
25:43 je... Enfin... -Vous êtes surprise.
25:45 -Je suis surprise et je trouve ça assez inquiétant.
25:48 Sincèrement, j'espère, et la justice va...
25:52 devra trancher, mais j'espère qu'on a le droit d'enquêter
25:56 et d'écrire sur la Première ministre dans ce pays,
25:59 d'autant que je l'ai vue beaucoup,
26:01 j'ai vu ses proches avec son aval, enfin, honnêtement...
26:04 -Vous verrez bien.
26:05 -C'est assez inquiétant. -C'est un même inquiétant.
26:08 -C'est quasiment inédit. -Peut-être que c'est
26:11 un peu dans son tempérament, mais néanmoins,
26:14 cette réaction ne peut qu'être préjudiciable pour elle,
26:17 d'autant que le président, en fait, en joue,
26:19 il aime pas se séparer de ses bons soldats.
26:22 Je sais pas si on peut la catégoriser comme un bon soldat,
26:25 mais il aime pas se séparer.
26:27 -En tous les cas, je conseille vivement la lecture de cette...
26:30 -Il faut s'en soucier qu'il ait un intérêt politique,
26:34 c'est pas juste un jeu de casting,
26:36 un Premier ministre, etc. Il faut que quelqu'un lui apporte
26:39 la mission qu'il lui a assignée, d'élargir la majorité.
26:42 Un autre Premier ministre ou une autre,
26:44 qui élargira la majorité.
26:46 Sur la CISIL, c'est insupportable.
26:48 On est dans le règne des éléments de langage permanent,
26:51 de la com', etc. C'est insupportable, ce réflexe.
26:54 "Il y a un truc qui me plaît pas dans un bouquin,
26:57 "j'attaque." Alors que, pendant très longtemps,
26:59 les politiques, les dirigeants, avaient émetté une vertu,
27:03 un point d'honneur à ne jamais attaquer des livres,
27:05 des articles d'un temps...
27:07 -Nous allons y revenir, Emmanuel Macron veut concentrer
27:10 2 milliards d'euros de baisse d'impôt sur les classes moyennes
27:14 d'ici à 2027. Voilà ce qu'il dit
27:16 sur ces baisses d'impôt en question,
27:20 mais également, il annonce l'ouverture de la porte
27:24 pour former des pilotes de chasse ukrainiens.
27:27 Je rappelle, Béroger Bond, Elisabeth Bond,
27:29 "La Secrète", excellente biographie publiée par l'Archipel.
27:33 Il est 20h30 sur France Info.
27:35 (Générique)
27:37 ---
27:41 -Bonsoir, Edouard Marguier. -Bonsoir, Jean-François.
27:45 Du nouveau dans le soutien de la France à l'armée ukrainienne,
27:48 Emmanuel Macron affirme avoir ouvert la porte
27:51 pour former des pilotes d'avions de chasse,
27:54 formation dès maintenant d'Ukrainiens,
27:56 en accord avec les Alliés.
27:58 Pas d'avions, précise le président, au 20h de TF1,
28:01 mais des missiles et de la formation.
28:03 Sur l'Ukraine, les Etats-Unis alertent.
28:05 L'Iran et la Russie amplifient leur coopération militaire
28:09 sans précédent, selon le porte-parole de la Maison-Blanche,
28:13 en citant la volonté de Moscou
28:15 d'acheter des drones iraniens plus sophistiqués.
28:18 Un second tour à la présidentielle en Turquie,
28:21 c'est officiel, selon les autorités d'Ankara.
28:24 Le sortant, Recep Tayyip Erdogan,
28:26 arrive en tête avec 49,5 % des voix,
28:28 en balotage favorable face à son adversaire,
28:31 Kemal Kelajdaroglu,
28:33 qui a récolté 45 %.
28:34 Deuxième tour dans deux semaines.
28:36 Le 28 mai, scrutin marqué par une participation record.
28:39 9 électeurs sur 10 se sont déplacés.
28:42 Tesla envisage des investissements significatifs en France,
28:45 expression employée par Elon Musk, le patron de la marque,
28:49 depuis le château de Versailles où se tient le sommet de Chouz.
28:52 Les discussions ont lieu en ce moment,
28:54 confirme le ministre de l'Economie.
28:57 Le contenu doit rester secret pour l'instant,
28:59 selon Bruno Le Maire.
29:01 Une usine en Europe, près de Berlin.
29:03 L'Elysée affirme que ce rendez-vous au Chouz France
29:06 a permis d'enregistrer 13 milliards d'euros d'investissement
29:09 étrangers en France, et cela créera 8 000 emplois.
29:13 En ce qui concerne l'outd'technologie,
29:15 le Parquet de Paris annonce ouvrir une enquête
29:17 suite à une plainte pour obsolescence programmée
29:20 déposée contre Apple.
29:22 Les Pyrénées-Orientales sont placées en risque très sévère
29:25 d'incendie de forêt en raison de la météo et de l'état de sécheresse.
29:29 Des moyens comme un hélicoptère bombardier d'eau
29:32 sont prêts à être déployés en urgence.
29:34 Dit le préfet, les opérations de débroussaillement
29:37 sont suspendues, car cela pourrait créer des étincelles.
29:40 À une semaine de Roland-Garros, un des favoris chute
29:43 au troisième tour d'un tournoi sur terre battu.
29:46 Carlos Alcaraz, numéro 2 mondial du tennis,
29:49 se fait sortir par le 135e au tournoi de Rome
29:51 par le Hongrois Marochan.
29:53 L'Espagnol restait sur deux titres, à Barcelone et à Madrid.
29:57 -France Info.
29:58 -20h21, France Info,
30:03 les informés de Jean-François Ackilly.
30:05 -Dans la 2e partie des informés de France Info,
30:08 nous allons revenir sur l'interview accordée
30:11 par le président Emmanuel Macron à TF1,
30:16 le chef de l'Etat qui revient sur les baisses d'impôts
30:19 qu'il veut accorder aux classes moyennes,
30:21 sur l'inflation alimentaire, sur les retraites,
30:24 mais également sur la guerre en Ukraine.
30:27 Nous allons voir ça en détail, notamment avec Guillaume Ancel,
30:30 l'expert militaire, ancien officier de l'armée française,
30:33 les informés avec Bérangère Bonte, journaliste à France Info,
30:37 Alexandra Schwarzbröd, directrice adjointe
30:39 de la rédaction de Libération, Patricia Lémonière,
30:42 grand reporter spécialiste des questions internationales,
30:45 et Henri Vernet, rédacteur en chef adjoint au Parisien,
30:50 aujourd'hui en France.
30:52 Emmanuel Macron en fait-il assez en termes de livraison d'armes
30:55 à l'Ukraine ? Le chef de l'Etat,
30:57 interviewé ce soir, vous l'entendrez tout à l'heure
31:00 dans les informés, interviewé sur TF1,
31:02 aux 20h, annonce qu'il va former,
31:07 que la France va former des pilotes de chasse ukrainiens.
31:11 Bonsoir à vous, Guillaume Ancel.
31:13 -Bonsoir.
31:14 -Expert militaire, ancien officier de l'armée française,
31:17 auteur du blog "Ne pas subir".
31:19 On a entendu cette annonce du chef de l'Etat.
31:22 Vraisemblablement, pas de livraison d'avion,
31:26 mais une formation de pilotes ukrainiens.
31:29 Est-ce que vous validez ce choix ?
31:32 Faut-il, à vos yeux, vous êtes l'expert,
31:34 aller plus loin ?
31:36 -Alors, attention, ce que j'ai entendu, moi,
31:39 de la part du président, c'était qu'il avait ouvert la porte.
31:42 -Ouvert la porte. -Ah, exactement.
31:44 Et donc, ça veut pas dire qu'on va former des pilotes ukrainiens,
31:48 on a pas rejeté l'idée.
31:49 Si on le traduit en mots français,
31:51 ça veut dire qu'on refuse de livrer des avions.
31:54 Et en fait, la raison est assez simple.
31:56 C'est le cas de la plupart des pays occidentaux.
31:59 Il y a 50 pays qui soutiennent l'Ukraine,
32:01 mais la livraison d'avions pose un problème technique
32:04 qui, à ce stade, est insurmontable.
32:06 Les avions ont besoin, quand ils arrivent sur leur base,
32:09 d'équipes techniques qui sont à un très haut niveau de formation.
32:13 Et donc, le seul moyen d'assurer ce service
32:16 serait d'envoyer des équipes françaises
32:18 pour assurer, par exemple, les Mirage 2000, qu'on livrerait.
32:21 Il faudrait des années pour former des techniciens de ce niveau.
32:25 Et donc, installer des équipes françaises
32:28 sur des bases aériennes ukrainiennes,
32:30 vous imaginez ce que ça représente en termes de risque,
32:33 puisque cette base pourrait être bombardée par les Russes.
32:36 Les Français se retrouveraient dans une position de co-belligérants.
32:39 En réalité, on ne sait pas très bien comment faire autrement,
32:43 parce que, contrairement aux chars,
32:45 on ne peut pas être ramené plus loin pour être maintenu au quotidien.
32:48 Il faut que les équipes de maintenance soient sur la base aérienne.
32:52 Donc, ça nous obligerait à nous installer
32:54 sur le théâtre des opérations.
32:56 C'est sans doute pour cela que la plupart des pays
32:59 qui soutiennent l'Ukraine, dont les Etats-Unis,
33:02 refusent à ce stade de livrer des avions,
33:04 dont ils sont les seuls à avoir les équipes de maintenance.
33:07 -Vous dites "à ce stade".
33:09 À la France, Guillaume Ancel va envoyer, dans les semaines à venir,
33:13 une dizaine de véhicules blindés, des chars légers.
33:16 Est-ce qu'il faut aller au-delà ?
33:19 À titre de comparaison, le chancelier Olaf Scholz, à Berlin,
33:22 après ses intermoins en passé, a annoncé, lui,
33:25 2,7 milliards d'euros d'investissement,
33:27 des chars, des drones, des nouveaux systèmes de défense
33:31 anti-aériennes. Jusqu'où faut-il aller, à vos yeux ?
33:34 -Alors, il faut bien faire la différence
33:36 avec les effets d'annonce dont vous avez parlé,
33:39 justement, à l'instant, sur le plateau,
33:41 et puis la réalité des opérations.
33:43 En fait, les Ukrainiens ont monté une...
33:47 Je veux dire, deux forces blindées
33:49 qui sont capables de lancer des offensives,
33:52 ce qui va avoir lieu de manière imminente.
33:54 Ces forces n'attendent plus de livraison de matériel
33:57 ou de munitions, sinon, elles ne seraient pas prêtes.
34:00 Ce dont on parle, aujourd'hui, ce sont les livraisons
34:03 qui vont suivre et qui vont permettre aux Ukrainiens
34:05 de s'assurer que leur offensive ne s'arrête pas d'ici deux mois,
34:09 faute de munitions, faute d'équipement à remplacer.
34:12 Et donc, ce dont on discute,
34:14 c'est bien comment on va fournir aux Ukrainiens
34:17 le carburant au sens large,
34:19 qui va permettre à leur offensive de durer plusieurs mois
34:22 et de pouvoir atteindre leur objectif,
34:24 leur objectif n'étant pas de récupérer tous les territoires
34:28 envahis par la Russie, mais de déstabiliser suffisamment
34:31 l'armée russe pour qu'elle soit en échec
34:34 et que le pouvoir de Poutine vacille enfin.
34:37 -Vous diriez que nous sommes, Guillaume Ancel,
34:39 au bon niveau en termes de soutien, de livraison d'armes,
34:43 ne serait-ce que, comme vous le disiez,
34:45 pour permettre aux troupes ukrainiennes
34:47 de durer dans cette contre-offensive
34:50 qui se dessine ?
34:51 -Alors, en fait, si on reprend le communiqué de l'Elysée hier,
34:54 qui était raconté de manière un peu civiline,
34:57 mais bien sûr, on livre du matériel
34:59 qui n'est pas ultra performant.
35:01 Les chars Mx-10 RC ne sont pas des chars Leclerc,
35:04 mais des chars légers, qui sont très efficaces sur le terrain
35:07 pour des actions rapides.
35:09 On livre beaucoup de munitions et surtout,
35:11 et c'est ça qu'évoquait hier le président de la République,
35:15 en disant qu'on apporte un soutien à l'armée ukrainienne,
35:18 on forme et on apporte du conseil et du renseignement
35:21 au sein des équipes réparties par l'OTAN,
35:23 parce que pratiquement tous les pays membres de l'OTAN
35:26 participent à cet effort,
35:28 mais les Français ont apporté beaucoup d'expertise
35:31 aux Etats-majors ukrainiens pour que,
35:33 à l'inverse de ce que font les Russes actuellement,
35:36 ils ne tombent pas dans tous les pièges
35:38 et qu'ils construisent une manœuvre intelligente et efficace.
35:41 Or, le plus difficile dans une manœuvre offensive,
35:44 c'est d'arriver à bien coordonner, bien sûr, ces actions,
35:47 entre l'aviation, l'artillerie, les troupes au sol, etc.,
35:51 et surtout, d'organiser les choses de manière cohérente,
35:54 notamment en termes de logistique,
35:56 parce qu'il faut des dizaines de milliers de tonnes
35:59 de logistique au quotidien, et si cela n'arrive pas,
36:02 l'armée russe, quand elle a voulu envahir Kiev,
36:04 s'arrête toute seule au bout de quelques dizaines de kilomètres
36:08 et se fait attaquer sur ses arrières.
36:10 Donc, les Français ont apporté une aide substantielle
36:13 aux Ukrainiens, au sein des pays alliés,
36:15 en termes de conseils et d'assistance.
36:18 -Merci à vous, Guillaume Ancel, pour toutes ces précisions.
36:21 Vous êtes expert militaire, ancien officier de l'armée française.
36:25 Je conseille votre blog "Ne pas subir".
36:27 Merci, Guillaume Ancel. Patricia Alemonnière,
36:30 on va entendre dans un instant la déclaration
36:33 de Volodymyr Zelensky, faite à Londres.
36:35 Première réaction à ce qui a été dit à l'instant par Guillaume Ancel.
36:39 Nous sommes au bon niveau, selon vous,
36:41 de soutien à l'armée ukrainienne, parce que ça va durer.
36:44 -Effectivement, ça va durer.
36:46 Quand on dit qu'il faut aussi former tout le personnel
36:49 autour d'un avion, il faut une dizaine d'hommes,
36:51 voire plus, un minimum d'une dizaine d'hommes au sol
36:54 autour d'un avion.
36:56 Pour les chars, c'est pareil.
36:58 On n'envoie pas des chars comme ça,
37:00 en apprenant juste aux...
37:01 aux conducteurs, si vous voulez,
37:03 et à ceux qui tirent avec le char.
37:05 Non, il y a aussi toute la maintenance derrière.
37:08 Un char, ça se disloque, ça s'abîme sur le terrain.
37:11 Donc, il faut aussi former des tas de techniciens derrière.
37:14 C'est ça aussi qui a pris du temps.
37:16 Il faut aussi former des tas de techniciens
37:19 pour l'entretien de ces chars qui sont lancés
37:22 sur le champ de bataille.
37:23 Alors, effectivement, les avions, les pilotes,
37:26 ils sont dans l'immédiat,
37:27 parce qu'il faut quelques mois et quelques longs mois
37:30 pour former toute cette attendance.
37:33 Mais c'est aussi, je crois, pour envoyer un signal
37:35 à l'armée russe en disant que, finalement,
37:38 on s'inscrit dans le long terme.
37:40 On n'est pas juste là avec nos munitions,
37:42 on s'inscrit dans le long terme.
37:44 La preuve, aussi, les Britanniques ont annoncé
37:47 qu'ils allaient livrer ou qu'ils ont déjà livré,
37:50 selon les Russes, mais ça, je le crois,
37:52 des missiles qui permettent, effectivement,
37:55 d'atteindre des cibles à 250 km au-delà de la ligne de France,
37:58 ce qui permet, en cas d'une offensive,
38:01 de déstabiliser l'ennemi avant même de lancer l'offensive.
38:05 Donc, vous voyez, c'est quelque chose de global.
38:07 Je crois que c'est surtout un signal envoyé
38:10 à Vladimir Poutine et à l'armée russe,
38:12 sur laquelle on songe beaucoup à la déstabiliser.
38:15 On est là pour longtemps dans notre soutien.
38:18 -Nous restons là-dessus.
38:19 Sur ces déclarations,
38:20 celle du chef de l'Etat, celle de M. Zelensky
38:23 et les annonces d'Emmanuel Macron
38:25 concernant les baisses d'impôts et la réindustrialisation.
38:28 Il est 20h41 sur France Info.
38:30 Le Fil Info, c'est avec vous, Frédéric Bagnada.
38:33 -Emmanuel Macron annonce avoir ouvert la porte
38:36 pour former des pilotes de chasse ukrainiens dès maintenant.
38:39 Au lendemain d'une rencontre avec son homologue,
38:42 Volodymyr Zelensky, à Paris,
38:43 le chef de l'Etat s'exprime ce soir sur TF1.
38:46 Il annonce aussi vouloir concentrer 2 milliards d'euros
38:49 de baisses d'impôts sur les classes moyennes d'ici à 2017.
38:53 -La France, c'est d'investir en France.
38:55 200 patrons étrangers réunis au château de Versailles
38:57 pour le dîner annuel de Shoes France.
39:00 En vedette, le très médiatique Elon Musk,
39:02 qui a rencontré le ministre de l'Economie Bruno Le Maire
39:05 après un entretien avec Emmanuel Macron.
39:07 Le milliardaire américain s'est dit confiant
39:10 que Tesla fera des investissements significatifs en France.
39:13 Ce soir, les laboratoires pharmaceutiques GSK
39:16 viennent d'annoncer leur contribution,
39:18 400 millions d'euros sur 3 ans
39:20 et une mesure d'au moins 180 postes sur ses sites du Nord et de Mayenne.
39:24 L'Assemblée se penche sur la prévention de la lutte
39:27 contre les feux de forêt.
39:28 La proposition de loi a été adoptée en première lecture au Sénat.
39:31 Elle jette les bases d'une stratégie nationale
39:34 après les gigantesques feux de l'an dernier
39:36 et à l'approche d'un nouvel été au risque.
39:38 Elle prévoit des drones de contrôle et des sanctions accrues
39:42 contre les propriétaires de terrains
39:44 qui ne débroussailleraient pas près des forêts
39:46 et la possibilité d'interdire certains travaux agricoles
39:50 et de faire des indemnisations.
39:51 -France Info.
39:54 -20h, 21h,
39:57 les informés, Jean-François Ackiline.
40:00 -Allez, voici donc, après Rome, Berlin, Paris,
40:03 Volodymyr Zelensky, qui a obtenu ce lundi à Londres
40:06 des drones d'attaque, des missiles antiaériens long porté.
40:09 Le président ukrainien,
40:11 aux côtés du Premier ministre britannique Richie Sunak,
40:14 qui s'est dit optimiste sur de futures livraisons
40:17 d'avions de combat.
40:18 -We want to create this jets coalition.
40:23 -Nous voulons créer une coalition pour les avions
40:26 et je suis très optimiste à ce sujet.
40:28 Nous en avons parlé et je pense que cela va arriver très prochainement.
40:32 Vous serez mis au courant des décisions
40:34 que je pense très importantes, mais nous devons y travailler
40:37 un peu plus.
40:39 -Là-dessus, Henri Vernet,
40:40 bon, il ne sera pas, on va dire, satisfait,
40:43 Volodymyr Zelensky. Personne ne va lui livrer des avions.
40:47 C'est ce qu'a expliqué très bien Guillaume Ancel.
40:49 -Il ne s'attend pas à ce qu'on lui livre immédiatement.
40:52 L'idée, c'est vraiment de l'opérationnel.
40:55 Il veut des choses qui soient opérationnelles.
40:57 Patricia Le Moynard l'a bien décrit.
41:00 Une armée, ça se bâtit en des années.
41:02 La loi de programmation française, c'est pour bâtir l'année de 5 ans.
41:06 Regardez le temps et l'énergie qu'il y faut.
41:08 Là, il y a des éléments hétéroclites.
41:10 Ce qui marche dans toutes les livraisons,
41:13 c'est le matériel post-soviétique,
41:15 qui a été livré par tous les pays de l'Est.
41:17 Des chars, ça commence avec des avions, avec des MIG,
41:20 parce que les Ukrainiens, eux-mêmes, les pilotes,
41:23 ils connaissent ce matériel, les MIG.
41:25 C'est ceux qu'ils ont pilotés, ceux dont ils se sont servis.
41:28 J'ai posé la question à l'Elysée il y a quelques jours.
41:31 C'est vrai que ça revient en permanence,
41:34 ce thème des avions, y compris pour les Américains.
41:37 Ils attendent des F-16 américains.
41:39 On parlait beaucoup de Mirage 2000.
41:41 La réponse, c'est de dire que d'abord,
41:43 il faut complètement refiter, les reconfigurer.
41:47 Il faut les adapter à ce terrain-là.
41:50 Il faut tout ce que vous avez dit sur l'équipement au sol.
41:53 Bref, ça veut dire des investissements énormes.
41:55 Alors que vous avez en Pologne, en République tchèque,
41:58 dans ces pays-là, il y a encore beaucoup de sous-coïts,
42:01 c'est-à-dire, là encore, des appareils russes
42:04 ou post-soviétiques, qui seraient utilisables plus vite.
42:07 Il faut être réaliste.
42:09 En revanche, là où les Occidentaux,
42:11 les Allemands, etc.,
42:13 ce qui est intéressant, dans ce cas livré,
42:15 c'est les drones.
42:17 C'est extrêmement précieux.
42:19 Les chars Léopard, également.
42:20 Bref, il faut que ce soit efficace.
42:23 Le nerf de la guerre,
42:24 on ne le répétera jamais assez,
42:26 et Zelensky insiste énormément,
42:28 ce sont les munitions.
42:29 Ils se consomment chaque jour sur le front
42:32 entre les Russes et les Ukrainiens,
42:34 à l'équivalent de plusieurs mois
42:36 de fabrication et de consommation d'armée française.
42:39 Une guerre à haute intensité, c'est ça.
42:41 Les munitions, ce ne sont pas les balles
42:44 qu'on met dans les FAMAS ou les mitraillettes.
42:46 Ce sont les obus, les missiles.
42:48 -Alexandre Achard, sur ces livraisons d'armes ?
42:51 -La grande hantise, surtout, des pays occidentaux,
42:54 c'est de devenir co-belligérant de ce conflit.
42:56 Le problème des avions de combat,
42:58 surtout ces avions de combat hyper sophistiqués,
43:01 c'est qu'ils peuvent aller très loin,
43:04 ils pourraient aller au-dessus...
43:06 On ne peut pas contrôler un avion de combat
43:08 si un Ukrainien veut aller au-dessus de la Russie.
43:11 Du coup, là, ça met les pays fournisseurs,
43:14 ça leur donne le statut de co-belligérant
43:17 et ça peut devenir problématique.
43:19 C'est aussi ça, la grosse hantise des pays occidentaux,
43:22 c'est de devenir...
43:24 -Justement, attendez, je vais vous faire écouter
43:27 ce qu'a dit, ce qu'a déclaré le président Emmanuel Macron
43:30 au journal de 20h de TF1
43:33 concernant les livraisons d'avions,
43:35 en tous les cas, les formations de pilotes ukrainiens.
43:38 -Nous avons ouvert la porte pour former des pilotes.
43:41 Les formations peuvent commencer dès maintenant.
43:44 Il n'y a pas de tabou... -On en a eu pendant plusieurs mois.
43:47 -Il y a toujours la même ligne.
43:49 La France a toujours la même position,
43:51 aider l'Ukraine à résister, et maintenant,
43:54 ce joue beaucoup. Le succès de cette contre-offensive
43:57 sera déterminant pour la capacité à bâtir une paix durable.
44:01 -Patricia Alemonia, comme disait Guillaume Ancel,
44:04 ouverture à la formation des pilotes, c'est loin, tout ça.
44:07 -Elle a commencé dès maintenant en France,
44:09 en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis,
44:12 déjà depuis plus de six mois.
44:14 Donc, on le voit bien, mais je vous dis,
44:16 on est dans une perspective de moyen terme.
44:20 C'est pas pour demain.
44:22 Les pilotes aux Etats-Unis, en revanche,
44:25 vont bientôt être prêts.
44:27 On est dans une autre logique, ils vont bientôt être prêts.
44:31 Là, on va avoir des commandes des pays de l'ex-Europe de l'Est
44:35 d'avions américains pour, effectivement,
44:37 livrer les succoles.
44:40 -C'est intéressant, le mot qui a été prononcé,
44:42 "tabou", par l'interviewer.
44:44 Il y en a eu beaucoup, et ils sautent les uns après les autres.
44:48 Il y avait le tabou sur les chars,
44:50 ils sont en cours de livraison.
44:52 Il y avait le tabou sur beaucoup de choses.
44:54 C'est très juste, mais on voit bien que,
44:57 même sur les avions, puisque la porte est ouverte,
45:00 d'abord par les Britanniques,
45:01 et par la France, la formation des pilotes,
45:04 oui, à la fin, il y aura ces livraisons,
45:06 parce que le tabou de se dire qu'on ne veut pas être co-belligérant,
45:10 on voit bien que la réalité, c'est que,
45:12 pour interdire absolument à Poutine de gagner cette guerre,
45:16 il faut un engagement qui soit...
45:18 Bien sûr qu'il ne soit pas co-belligérant.
45:21 -Pourquoi ce tabou saute ?
45:22 C'est aussi parce que la Russie...
45:24 On voit bien que la Russie est diminuée,
45:27 est affaiblie sur le terrain. -Absolument.
45:29 -Donc, c'est aussi... Je pense que les pays occidentaux
45:33 attendaient de voir sur le terrain comment ça allait tourner,
45:36 comment le rapport de force allait tourner.
45:38 Là, le rapport de force est plus favorable aux Ukrainiens.
45:42 C'est aussi pour ça que, d'un coup, ça ne mange pas de pain
45:45 de faire sauter ce tabou-là. -Patricia Lémonière ?
45:48 -Les Occidentaux s'inscrivent dans le long terme,
45:51 c'est important, beaucoup plus qu'on ne le croyait.
45:54 Ils pensaient que la guerre finirait en 3 semaines,
45:57 enfin, ou quelques mois.
45:58 Là, ils s'inscrivent dans le long terme.
46:01 Ils ont commencé déjà avec ces fameuses missiles britanniques,
46:04 les Storm Shadow, ils peuvent tirer, s'ils le voulaient,
46:07 en territoire russe.
46:10 Ils ont déjà tiré en territoire russe
46:12 avec du matériel qui leur appartient.
46:15 Il faut faire attention à ce que les Occidentaux ne veulent pas,
46:18 et ça, effectivement, le président ukrainien s'y est engagé,
46:22 mais, je mets des "mais",
46:23 il s'est engagé à ne pas utiliser des armes occidentales.
46:26 Il faut dire qu'il y a eu des révélations
46:29 par un journal américain, le Washington Post,
46:31 qui a mis le feu aux poudres en disant
46:34 que Vladimir Zelensky avait, à un moment donné,
46:37 eu l'intention de laisser ses hommes
46:39 utiliser du matériel étranger sur le sol russe.
46:43 Bon, tout ça a été démenti,
46:45 mais bon, un toxe, pas un toxe, il faut faire attention.
46:48 -C'est vrai qu'un toxe est important
46:51 et que les Russes sont anxieux de ça.
46:53 On voit, c'est pas pour rien qu'il y a eu cet incident
46:56 où un avion russe et deux appareils de l'Alliance,
46:59 en tout cas, dont l'un français,
47:01 qui ont failli en venir, non pas aux mains,
47:04 mais à l'affrontement,
47:06 exactement, dans le ciel des Pays-Baltes,
47:08 et là, c'est vrai que le clash n'est jamais loin.
47:12 -Dans un instant, nous reviendrons sur ce que le président Emmanuel Macron
47:17 a déclaré au journal de TF1, à Gilles Boulot,
47:20 à propos des baisses d'impôts concernant les classes moyennes.
47:24 20h50 sur France Info,
47:26 retour du Fil Info. Frédéric Bailladat.
47:29 -Emmanuel Macron promet 2 milliards d'euros de baisse d'impôts
47:32 pour les classes moyennes, sans préciser les mesures
47:35 qui seront mises en place à cet effet, ni de calendrier.
47:39 Sur TF1, il espère que l'inflation alimentaire
47:41 sera absorbée d'ici à l'automne et annonce
47:44 que la France va commencer à former des pilotes ukrainiens
47:47 et continuer à aider l'armée de Kiev à préparer sa contre-offensive
47:51 pour repousser les forces d'invasion russes.
47:54 200 grands patrons de multinationales,
47:56 dont le milliardaire Elon Musk, patron de Tesla et de SpaceX,
47:59 réunis au Château de Versailles
48:01 pour la 6e édition du sommet Shoes France.
48:04 La France attend des investissements
48:07 d'un montant record de 13 milliards d'euros,
48:09 un sommet perturbé par une manifestation
48:12 d'environ 200 personnes contre la réforme des retraites.
48:15 La Turquie se dirige vers un second tour inédit de la présidentielle.
48:19 Les derniers résultats placent le président sortant, Erdogan,
48:23 à la tête avec 50 % des suffrages,
48:25 talonné de près par son adversaire Kemal Kelejaroglu,
48:28 crédité lui de 40 % des voix.
48:30 Le second tour est prévu le 28 mai prochain.
48:33 Le Parquet de Paris annonce l'ouverture d'une enquête contre Apple
48:37 pour pratiques commerciales trompeuses et obsolescence programmée.
48:41 Elle fait suite à la plainte déposée par l'association française
48:44 Halte à l'obsolescence programmée
48:47 contre le géant américain des smartphones.
48:49 Elle dénonce notamment les pratiques de sérialisation d'Apple,
48:53 c'est-à-dire associer les numéros de série des pièces détachées
48:56 à celui d'un smartphone.
48:57 Le fabricant peut ainsi restreindre la réparation
49:00 pour les réparateurs non agréés.
49:02 ...
49:04 -France Info.
49:05 ...
49:07 -20h, 21h, les informés.
49:10 Jean-François Ackyline.
49:11 -Allez, Emmanuel Macron,
49:14 au journal de 20h de TF1,
49:16 concernant les fameuses baisses d'impôts
49:19 sur les classes moyennes. On l'écoute.
49:22 -J'ai demandé au gouvernement de me faire des propositions
49:25 pour qu'il se concentre sur ces classes moyennes.
49:28 C'est-à-dire les Françaises et les Français qui travaillent dur,
49:31 qui veulent bien élever leurs enfants,
49:33 et qui, aujourd'hui, parce que la dynamique des salaires
49:36 n'est pas toujours là, ont du mal à boucler la fin du mois.
49:39 Il faut qu'on les aide en concentrant ces 2 milliards de baisse d'impôts
49:44 sur ces Françaises et ces Français, dans cette mandature.
49:47 -Bérangère Bonte en a un chiffre, 2 milliards de baisse d'impôts,
49:51 mais on n'en sait pas plus, c'est ce que nous disions,
49:54 sur de quelle façon elles seront fléchées, appliquées,
49:57 où elles seront prévenues.
49:59 -Ni le comment ni le quand.
50:00 Il ajoute, quand on lui demande
50:02 quand les baisses d'impôts pourraient intervenir,
50:05 "quand la trajectoire budgétaire le permettra dans ce quinquennat
50:09 "et dans cette mandature."
50:10 Autrement dit, si on se réfère au début de notre conversation,
50:14 c'est pas tout à fait demain.
50:15 Il ouvre aussi une piste, visiblement,
50:19 autour d'allègements de charges.
50:21 Il peut y avoir des choses intelligentes à faire
50:23 sur une partie des charges que vous payez quand vous êtes salarié.
50:27 Ca a ce que c'est une piste... -C'est léger.
50:29 -Voilà, exactement.
50:31 Mais évidemment que ça reste totalement flou,
50:34 et encore une fois, en termes de calendrier,
50:38 forcément, c'est compliqué, vu le taille finance.
50:40 -Le président a été également interrogé
50:43 par notre confrère Gilles Bouleau, au 20h de TF1,
50:45 sur ce reproche qu'il lui est fait
50:48 et qui a été parfois, peut-être, méprisant avec les Français.
50:52 La réponse d'Emmanuel Macron, je vous la cite,
50:55 j'ai toujours dit aux Françaises et aux Français la vérité,
50:58 dit-il, ce que je croyais avec sincérité,
51:01 porter l'engagement, etc.
51:03 Et donc, je suis parfois dur au mal,
51:05 oui, méprisant, je le récuse, dit Emmanuel Macron,
51:09 il récuse d'être méprisant,
51:10 mais après, dit-il, vous savez, les réseaux sociaux,
51:14 l'opposition, elle forge vite des images,
51:16 c'est méprisant, ce sont des gens qui ne veulent pas parler,
51:20 c'est des gens qui leur mentent,
51:22 et ceux-là parlent le chemin des extrêmes,
51:24 parce que sur le mensonge, les extrêmes sont bien meilleurs
51:28 que les partis de gouvernement,
51:30 ils ne se sentent nullement méprisants,
51:32 le chef de l'Etat, et il s'en remet aux extrêmes.
51:35 -Le problème du chef de l'Etat, c'est que ses mots
51:38 n'impriment pas, c'est-à-dire que tout ce qu'il peut dire,
51:41 on a l'impression que ça glisse sur les Français.
51:44 On peut dire "je ne suis pas méprisant",
51:47 et demain, faire une remarque que tout le monde trouve méprisante.
51:50 On a l'impression qu'on a une logorée qui glisse,
51:53 qui ne passe pas, qui n'imprime pas,
51:56 il parle trop, il parle énormément,
51:58 il...
51:59 Il n'arrive pas à être pris en considération.
52:04 C'est ça qui est terrible pour cet homme qui se considère,
52:07 il n'arrive pas à être pris en considération
52:10 dans ce qu'il propose et dans ses mots.
52:12 Aujourd'hui, le meilleur service qu'il se rendrait,
52:15 c'est de se taire, peut-être, pour un moment.
52:18 -Alexandra Gelséver,
52:20 Alexandra Schwarzbrot sur ce malentendu,
52:22 peut-être, entre le président et les Français.
52:25 -Ca n'a pas de sens, parce que c'est un ressenti.
52:28 C'est le ressenti des Français qu'il est méprisant.
52:31 Il ne va bien sûr pas dire "oui, c'est vrai,
52:34 "je suis méprisant, je m'en excuse".
52:36 D'abord, il ne s'excuse jamais, Emmanuel Macron,
52:39 même quand il fait des erreurs,
52:41 mais surtout, voilà,
52:43 il ne va pas confirmer ou infirmer ceci.
52:48 Non, le problème d'Emmanuel Macron, en effet,
52:51 c'est qu'il n'imprime plus.
52:53 Je pense qu'en ce moment, il parle trop.
52:55 Je suis d'accord avec Patricia Lémonière.
52:58 On ne sait plus ce qu'il veut vraiment.
53:00 Patricia Lémonière parlait, au début de cette émission,
53:04 de sens, et c'est vrai que là,
53:06 à force de lancer des choses comme ça en l'air,
53:09 par exemple, la baisse, c'est incroyable,
53:11 ce que vous venez de dire, Bérenger Bond,
53:14 sur ce qu'il a répondu sur la trajectoire.
53:17 On baissera les impôts des classes moyennes
53:20 quand la trajectoire le permettra,
53:22 mais ça veut dire qu'il n'y aura pas de baisse d'impôts
53:25 des classes moyennes.
53:26 -Ce n'est pas pour l'instant. -Ce n'est pas possible.
53:29 On en revient toujours, je pense,
53:31 et c'est comme l'inflation dans le domaine de l'alimentaire.
53:35 C'est aux grandes entreprises,
53:37 qui en ce moment font des méga-profits sur la crise,
53:39 c'est aux grandes entreprises de faire le job.
53:42 Et là, il y a un vrai truc à faire,
53:44 c'est à eux de prendre des initiatives.
53:47 -C'est ce qu'il redit ce soir, manifestement.
53:49 Il renvoie à nouveau la balle. -Bien sûr.
53:52 -C'est tout l'objet de la négociation.
53:54 Henri Vernet, sur la raréfaction ou pas de la parole présidentielle,
53:58 qu'est-ce que vous dites ? -Il y a beaucoup de blabla,
54:01 juste sur le côté méprisant,
54:03 mais c'est une étiquette qui lui a été accolée.
54:05 En France, on a pas comodité.
54:07 De toute façon, ça lui décollera pas.
54:09 Il sera décrit comme le méprisant, ça, il n'y a rien à faire.
54:13 D'ailleurs, récemment,
54:15 quand on a fait la rencontre avec nos lecteurs à l'Elysée,
54:19 la question, bien évidemment, lui a été posée par plusieurs d'entre eux.
54:23 Il a expliqué la même chose en disant
54:25 comment pourrait-il être méprisant,
54:27 alors qu'il passe son temps à aller au contact des gens.
54:30 Mais non, ça, il n'y a rien à faire.
54:33 En France, un président, on n'a pas encore eu de présidente.
54:36 Il y a cette double aspiration,
54:37 on veut quelqu'un d'au-dessus et d'accessible.
54:40 Et quand il est au-dessus, ou ressenti comme tel,
54:43 ça agace juste une chose.
54:44 Sur "ceux qui ne sont rien", il a regretté de l'avoir prononcé.
54:48 Il a admis que c'était...
54:50 Mais quand je dis trop de blabla, je suis d'accord avec mes consoeurs.
54:54 Il y a trop de com' aujourd'hui.
54:56 On parle pour ne pas dire grand-chose,
54:58 pour occuper le terrain,
55:00 comme il n'a pas fait assez de pédagogie sur la retraite.
55:03 Mais non, c'est pas de la pédagogie.
55:05 Il y a un moment où on l'aime ou pas.
55:07 - "Pas trop parler", nous dit Henri Vernet.
55:10 - C'était Mitterrand et Jacques Piland.
55:12 - 2 milliards de baisse d'impôt pour les classes moyennes.
55:16 Est-ce que c'est la une du parisien ?
55:18 - Cela et le reste.
55:19 Politique, économie, international,
55:21 c'est la une. C'est Macron sur tous les fronts.
55:24 - La une de libération avec vous, Alexandra Schwarzbrot.
55:27 - C'est coûte que course,
55:29 avec cette inflation terrible dans le domaine de l'alimentaire.
55:32 On fait un grand point là-dessus.
55:34 On raconte comment les grandes entreprises
55:37 pourraient mettre davantage la main à la poche.
55:40 - A la une de l'IB, je rappelle Bérangère Bonte,
55:42 Elisabeth Born, "La secrète", publiée par l'Archipel.
55:46 Très bonne bibliographie.
55:47 - Elle me parle aussi du mépris.
55:49 C'était très intéressant.
55:51 Ça devait être au mois de janvier.
55:53 - Merci à vous, Patricia Allemonière.
55:55 Restez avec nous. Bonne soirée.
55:58 de l'année.
55:59 A plus.
55:59 ♪ ♪ ♪
56:01 [SILENCE]

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