La situation à Bakhmout, Emmanuel Macron en Mongolie, la réforme des retraites ... Les informés de franceinfo du dimanche 21 mai 2023

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Autour de Laetitia Krupa, les informés débattent de l'actualité du dimanche 21 mai 2023.

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00:00 ...
00:07 -20h21,
00:08 France Info, les informés,
00:11 Laetitia Krupa.
00:13 -Bonsoir. Bienvenue à tous dans cette heure
00:16 d'information et de débat.
00:17 Au menu des informés, ce soir,
00:20 le G7 au Japon, qui se termine avec une communication floue
00:24 du président ukrainien, Volodymyr Zelenskyy.
00:27 Le voyage d'Emmanuel Macron en Mongolie.
00:31 La guerre des gangs sur fond de trafic de drogue à Marseille.
00:34 Et le conflit social qui perdure au sujet de la réforme des retraites,
00:39 avec peut-être un destin qui se dessine
00:42 pour le futur ex-leader de la CFDT, Laurent Berger.
00:45 Avec moi en studio, j'ai le plaisir d'accueillir ce soir
00:49 Perrine Tarnot, directrice de la formation de Public Sénat,
00:52 Frédéric Dhabi, directeur général opinion de l'IFOP,
00:56 Anne-Charlette Bézina,
00:58 constitutionnaliste et maître de conférences en droit public,
01:02 et Alban Mikhozy, qui est un habitué.
01:04 Bonsoir, Alban. Vous êtes grand reporter
01:07 au service international de France Télévisions
01:09 et ancien correspondant à Moscou.
01:11 Bonsoir à tous les quatre.
01:13 Nous sommes ensemble jusqu'à 21h.
01:16 Alors que les Russes affirment que la présence de Volodymyr Zelenskyy
01:24 à la C7 a fait de ce sommet un show de propagande,
01:28 le président ukrainien a laissé paraître une faiblesse
01:31 dans sa communication cette nuit.
01:33 C'était à la fin de son entretien avec Joe Biden.
01:36 Un journaliste lui a demandé de faire le point
01:38 sur la situation dans la ville de Barmouth, en Ukraine.
01:42 Sa réponse fut surprenante. Je vous propose d'écouter cette séquence.
01:46 Monsieur le président, est-ce que Barmouth est toujours contrôlé
01:49 par l'Ukraine, parce que les Russes disent qu'ils ont pris Barmouth ?
01:53 Je ne pense pas.
01:56 Mais vous devez comprendre qu'il n'y a rien.
01:59 Ils ont tout détruit.
02:00 Il n'y a plus d'immeubles. C'est une tragédie.
02:04 Maintenant, Barmouth est seulement dans nos cœurs.
02:08 Il n'y a plus rien là-bas. La ville a sombré.
02:11 Mais beaucoup de soldats russes sont morts.
02:14 Nos soldats ont défendu la zone comme ils le pouvaient
02:17 et nous les remercions.
02:19 Difficile de comprendre.
02:21 Alman Mikhozy, vous l'avez vu, cette séquence,
02:23 il dit non à la question est-ce que Barmouth est tombée
02:26 aux mains des Russes.
02:29 C'est la première fois que Volodymyr Zelensky
02:31 ne millimètre pas sa communication
02:33 et laisse échapper un flottement.
02:36 Comment vous analysez ?
02:38 Il est dans une situation très compliquée avec Barmouth.
02:40 Dans la ville, on estime que les Ukrainiens
02:43 détiennent peut-être encore 2 % de la commune.
02:46 Les Russes ont raison de dire que la ville de Barmouth est tombée.
02:50 Pour les Ukrainiens, c'est une mauvaise nouvelle symbolique.
02:53 Parce que, ne nous le ronds pas,
02:55 l'importance militaire de Barmouth est nulle.
02:58 Désormais nulle, la ville est rasée.
03:00 Il n'y a plus aucune infrastructure.
03:02 C'était avant un nœud ferroviaire, il n'y a plus de gare.
03:05 C'était avant un centre de croisement de route, il n'y a plus de route.
03:08 Donc l'intérêt stratégique de Barmouth est nul.
03:10 Mais c'est verdun, Barmouth.
03:12 Voilà 9 mois que les Ukrainiens et les Russes s'opposent
03:15 dans cette ville d'une manière extrêmement dure.
03:18 Des dizaines de milliers de personnes sont mortes.
03:20 Pour les Ukrainiens, la chute de Barmouth
03:23 serait symboliquement une lourde défaite.
03:25 Voilà pourquoi ils la reconnaissent sans la reconnaître.
03:29 Et aujourd'hui, ses assistants ont pris la parole pour dire
03:32 que Barmouth n'est pas tombée.
03:34 D'ailleurs, on est encore présent au nord.
03:36 -Il y a eu un sacré service après-vente.
03:38 -Parce que c'est compliqué.
03:40 On le verra sans doute tout à l'heure.
03:43 Parce que la position de Zelensky est difficilement tenable.
03:46 Lui aussi a des difficultés avec son opinion publique.
03:49 On peut en parler tout à l'heure.
03:51 -Il a l'habitude des positions difficilement tenables,
03:54 des situations inextricables, et il communique depuis le début.
03:58 C'est le roi de la communication.
04:00 -Il a été brillant, surtout au début.
04:02 -Qu'est-ce qui s'est passé ?
04:03 -Cette fameuse phrase, lorsque les Anglais, semble-t-il,
04:07 lui proposent, après une semaine, la possibilité de sortir,
04:10 et qu'il répond "c'est pas d'un taxi, j'ai besoin d'armes".
04:13 Cette phrase-là galvanise le peuple.
04:15 Il faut comprendre qu'à Barmouth, la situation est militairement
04:19 désespérée pour les Ukrainiens.
04:21 Deux choix s'offrent à eux.
04:22 Défendre, coûte que coûte, les 2 % de la ville qu'ils détiennent,
04:26 mais à quel coût humain ?
04:28 Ou alors accepter que cette ville soit perdue
04:30 et relancer une offensive ailleurs.
04:32 Mais c'est compliqué, parce qu'une offensive ailleurs,
04:36 l'offensive d'Ukrainien, on le dit souvent,
04:38 la contre-attaque ukrainienne, elle est obligée de vaincre.
04:41 Si eux aussi s'enlisent, c'est une catastrophe
04:44 pour le gouvernement ukrainien.
04:46 -Vous, qui sondez les Français,
04:48 qui écoutaient leur coeur et recueillaient leurs avis,
04:51 est-ce que l'Ukraine reste parmi les préoccupations
04:54 du peuple français ? -Clairement, oui.
04:56 Ca fait encore partie des sujets que les Français évoquent
05:00 spontanément dans nos enquêtes qualitatives,
05:02 sur des sujets qui les inquiètent,
05:04 sur des sujets par rapport auxquels il y a une incertitude.
05:08 On pose depuis plusieurs mois, d'après vous,
05:10 quand ce conflit va cesser, la borne temporelle
05:13 est systématiquement repoussée, 2024, 2025,
05:16 même une enquête d'il y a 15 jours donnait
05:18 quasiment un tiers des Français qui voyaient
05:20 une fin de conflit après 2025.
05:22 Pour autant, on a une opinion publique
05:25 qui est extrêmement homogène.
05:27 La Russie est l'agresseur, il n'y a pas de débat.
05:30 On a un Vladimir Poutine qui est...
05:33 On pose des questions de code de popularité,
05:35 qui est un dirigeant absolument repoussoir,
05:38 tandis que Vladimir Zelensky reste adulé à plus de 70 %.
05:41 Une petite parenthèse, Laetitia,
05:44 qui permet de mettre à distance Twitter,
05:46 les réseaux sociaux, où on a l'impression
05:48 qu'il y a un Vladimir Zelensky,
05:50 personnage machiavélique,
05:52 personnage qui manipule l'Occident,
05:54 qui pousse l'Occident à la guerre.
05:56 Ce n'est pas ce que nous disent les Français
05:59 dans leur énorme majorité.
06:01 C'est vrai, vous l'avez bien dit, certes, un revers militaire,
06:04 mais une capacité à transformer un revers militaire
06:07 en succès diplomatique, ça a été un G7 ukrainien.
06:10 La Russie faisait encore partie du G8.
06:12 -C'est lui qui le reste ?
06:14 -Sans doute, puisque il a complètement orienté
06:17 l'agenda de ce G7 à Hiroshima,
06:19 ce qui lui a permis de faire des comparaisons historiques
06:22 avec Bahroum, ville martyr, comme l'a été Hiroshima.
06:26 Et clairement, c'est lui qui, en termes de communication,
06:29 est sorti grand vainqueur, quand bien même,
06:32 il a pas voulu le voir, mais il y a des choses
06:34 qui sont passées au-dessus des opinions publiques européennes.
06:38 -Au sommet de la Ligue arabe,
06:39 Ousselenski a été invité par l'Arabie saoudite.
06:42 Là aussi, le sommet s'est transformé en sommet pro contre l'Ukraine,
06:46 puisque tous les pays de la Ligue arabe
06:48 n'étaient pas contents de le voir.
06:50 -On va s'intéresser au déplacement d'Emmanuel Macron en Mongolie,
06:54 mais ce sera juste après le Fil info,
06:56 puisqu'il est 20h10 sur France Info,
06:58 avec Mathilde Romagnan.
07:00 -C'est une tragédie totale, la réaction ce soir
07:03 du directeur général de la police nationale
07:05 lors d'une conférence de presse
07:07 après la mort ce matin de 4 personnes,
07:09 dont 3 policiers, dans un accident de la route
07:12 à Villeneuve-d'Ascq, dans le nord.
07:14 La voiture qui les a percutés est arrivée à contresens.
07:17 En Grèce, le parti conservateur du Premier ministre sortant,
07:20 Kyriakos Mitsotakis, est en tête des élections,
07:23 selon des résultats partiels.
07:25 Les Grecs votaient aujourd'hui pour les élections législatives.
07:28 Le parti Nouvelle Démocratie était déjà en tête
07:31 des sondages de sortie des urnes.
07:33 Pour sa 1re visite en Mongolie,
07:35 Emmanuel Macron a été reçu dans une yurte traditionnelle
07:38 par son homologue.
07:39 Les deux présidents veulent renforcer les échanges bilatéraux
07:43 entre les deux pays, notamment en matière d'énergie.
07:45 Ca s'améliore un peu sur les routes en ce week-end de Ponde.
07:49 L'ascension, plus que 500 km de bouchons cumulés
07:51 en ce moment, selon Bison Futé.
07:53 Le pic était à 900 km aux alentours de 16h.
07:56 Les difficultés les plus importantes
07:58 sont sur l'A7, l'A10 et l'A75.
08:01 Et puis, des Français,
08:02 le champion de l'e-sport, l'équipe française Vitality,
08:05 a remporté ce soir à Bercy le major de Counter-Strike,
08:09 compétition phare de l'e-sport.
08:10 12 000 fans sont venus assister à cet ultime tournoi d'envergure
08:14 sur le célèbre jeu de tir.
08:15 ...
08:17 -France Info.
08:18 ...
08:21 -20h, 21h,
08:22 les informés,
08:24 Laetitia Crupa.
08:26 -Si vous êtes dans les 500 km de bouchons qu'il reste,
08:29 que vous êtes dans votre voiture, on est avec vous.
08:32 Nous parlons maintenant, chers informés,
08:34 de ce voyage en Mongolie d'Emmanuel Macron.
08:37 Une visite est claire.
08:39 Il a déjà rencontré son homologue.
08:41 Et encore une fois, il a abordé le sujet de la guerre en Ukraine.
08:45 On l'écoute.
08:46 -Nous avons naturellement évoqué à l'instant
08:48 la guerre menée par la Russie en Ukraine,
08:50 dont les conséquences ne se limitent pas à l'Europe.
08:54 Et j'ai pu, avec monsieur le président,
08:56 partager notre détermination à soutenir un Etat agressé,
09:00 ainsi que notre objectif d'un retour à la paix
09:02 sur le continent européen,
09:04 dans le respect du droit international,
09:06 et précisément parce qu'il s'agit là
09:08 du droit international et de notre stabilité à tous.
09:11 -Alban Mikosy, vous êtes reporter,
09:13 spécialiste de l'international.
09:15 Est-ce que c'était le but premier de cette visite en Mongolie ?
09:18 On rappelle que c'est la 1re fois qu'un chef d'Etat français
09:21 se rend dans ce pays.
09:23 Est-ce que vous avez le berbatime,
09:25 où, quand un président se déplace,
09:26 on a toujours son entourage qui explique aux journalistes
09:30 qu'il va en Mongolie ?
09:31 Est-ce que vous avez, comme ça,
09:33 un peu ce que l'Elysée vous a expliqué aujourd'hui ?
09:35 -Il y a deux raisons majeures.
09:37 La 1re, il y a un contexte,
09:39 qui est le contexte de la guerre en Ukraine.
09:41 Le fait que le président mongol
09:43 reçoive le président français.
09:45 La Mongolie fait partie des Etats qui n'ont jamais condamné la Russie.
09:49 Mais c'est pas facile d'être le président de la Mongolie
09:52 lorsque l'énergie dépend à 97 % de votre voisin russe,
09:56 quand votre autre voisin, c'est la Chine,
09:59 dont dépend pratiquement l'ensemble du reste de votre activité.
10:02 -C'est un petit pays qui est enclavé, vous avez raison,
10:05 entre la Chine et la Russie.
10:08 -Donc, elle doit faire avec ses deux partenaires.
10:11 Mais le fait que le président mongol
10:13 accueille le président français
10:15 est déjà un petit signe politique, de diplomatie.
10:17 Lui ne va pas condamner la Russie, il n'est pas en situation de le faire,
10:21 mais il va faire en sorte qu'un président occidental
10:24 puisse le faire dans son pays.
10:26 C'est un premier point. Après, l'autre point,
10:28 la Mongolie, c'est très riche.
10:31 C'est très riche pas extérieurement,
10:33 mais intérieurement, notamment au niveau du sous-sol.
10:36 Et je ne vous cache pas qu'il y a des réserves d'uranium,
10:39 des réserves de terres rares et métaux rares
10:42 qui intéressent particulièrement la France.
10:44 Il y a le groupe Orano,
10:46 qui exploite déjà un certain nombre de sites là-bas.
10:48 Le groupe Carrefour de distribution vient de s'installer en Mongolie.
10:52 Et oui, la France serait sans doute très heureuse
10:55 de faire davantage de commerce avec la Mongolie.
10:58 Voilà pourquoi on peut annoncer ce soir
11:00 que le président mongol viendra en France, à Paris, au mois d'octobre.
11:04 -L'Elysée ne vous le dit pas ?
11:06 -Non, elle ne le rend pas encore officiellement public,
11:09 mais le gouvernement mongol, lui, a communiqué là-dessus.
11:13 -Frédéric Dhabi, c'est une visite éclair,
11:16 une soirée avec un dîner officiel, certes, inclus,
11:20 mais on a l'impression que ça relève plus du symbole.
11:23 Quel message est envoyé par le président français ?
11:26 -Clairement, déjà, c'est un attribut présidentiel.
11:29 Emmanuel Macron a quatre ans, il a la durée,
11:32 pour reprendre le mantra que François Mitterrand
11:35 de cesser de prononcer à partir du 10 mai 80,
11:37 "J'ai la durée".
11:39 Ça lui permet d'activer cette logique de distinction
11:42 par rapport à ses adversaires,
11:44 quand même il ne sera pas candidat en 2027.
11:46 C'est vrai aussi, c'est une marotte
11:48 des présidents français réélus lors de leur second mandat.
11:52 C'est un attrait pour l'international.
11:54 Mitterrand a été la construction européenne de Maastricht,
11:58 le Jacques Chirac de l'Irak,
11:59 et on a peut-être oublié qu'il était aussi
12:02 le VRP commercial de la France.
12:04 Il rapportait énormément de contrats lors de ses déplacements.
12:07 C'est du symbole. L'opinion publique peut être,
12:10 sur une logique, le président se désintéresse
12:13 des questions intérieures, avec un président français
12:16 qui a un vrai talent d'achille,
12:18 le sentiment qu'il est déconnecté de la vie des Français
12:21 n'est qu'en voyage officiel à l'étranger.
12:24 C'est une critique classique vis-à-vis des présidents.
12:27 Elle est plus fortement prononcée s'agissant d'Emmanuel Macron,
12:31 mais je nuance par le fait que l'époque
12:33 où les Français ne s'intéressaient pas
12:35 aux questions internationales,
12:37 où seul l'interne,
12:39 seules les questions socio-économiques prévalaient,
12:42 cette époque est révolue.
12:43 Sur les questions climatiques, de terrorisme,
12:46 sur les questions internationales,
12:48 sur cette guerre en Ukraine,
12:50 le président est dans son rôle,
12:52 et l'effet drapeau peut être actionné
12:54 en continuant cette activité internationale.
12:57 -Une soirée en Mongolie, ça compte ?
12:59 -Je ne sais pas si ça comptera dans l'opinion publique française,
13:03 mais ça fait suite à la série d'investissements,
13:06 le Sommet de Chouz, la semaine dernière, en France.
13:09 Donc ça fait suite un peu au tour de France positif
13:12 qu'a voulu engager Emmanuel Macron,
13:14 engranger des bonnes nouvelles pour l'économie française.
13:18 Il y a des investissements en ce moment,
13:20 et donc investir en Mongolie,
13:22 faire vivre l'économie française par ces investissements-là,
13:26 ça rentre dans ce cadre des derniers déplacements
13:29 d'Emmanuel Macron, aller vers le plein emploi,
13:31 aller vers l'investissement étranger en France,
13:34 et les investissements français à l'étranger.
13:37 Donc un tour de France positif,
13:39 et maintenant de tour du monde positif.
13:41 -Mais ça donne quand même des images parfois exotiques,
13:45 on l'a vu devant une yurte,
13:46 je ne sais pas si vous l'avez vue,
13:48 est-ce qu'on n'est pas proche de l'anecdotique,
13:51 quand même, Anne-Charlene Mézina ?
13:54 -Un petit peu, c'est-à-dire qu'on sent
13:56 qu'on a un président en manque de communication,
13:59 donc il y a besoin ici de chercher une image.
14:01 Il y a peut-être un mot très intéressant
14:03 dans ce discours, le mot "droit international".
14:06 On voit bien que ce n'est pas anodin,
14:08 puisque la Mongolie n'a pas choisi d'être dans les alignées
14:12 à l'encontre de l'inversion russe.
14:14 C'est une inversion russe pour des raisons stratégiques.
14:17 Mais marteler le multilatéralisme et les valeurs du droit international,
14:21 c'est aussi une manière de donner à la France ce rôle de pivot,
14:25 de chantre de ces valeurs de la charte de l'ONU
14:28 que la Russie rejette.
14:29 Et ça, c'est un grand risque aussi
14:31 de l'évolution de nos relations internationales.
14:34 On a une crispation entre ceux qui ne reconnaissent plus ces valeurs,
14:38 puisqu'elles seraient imposées par l'Occident,
14:40 et ceux qui continuent à les reconnaître.
14:43 Ils essayent de jouer un peu le jeu de la réale politique.
14:46 C'est paradoxal dans la position d'Emmanuel Macron.
14:49 Il était auparavant un président très assumé de ce multilatéralisme.
14:54 Il y a un peu d'économie, un peu de réale politique dans ce voyage-là.
14:58 Il cherche un peu sa voie à l'international.
15:00 Il cherche aussi peut-être à trouver une posture,
15:04 peut-être pour imprimer,
15:05 parce qu'on sait que c'est un président qui a ce souhait
15:08 de laisser une marque.
15:10 Donc, peut-être que cette image à l'international,
15:13 cette idée de chercher à peser dans la balance pour l'histoire,
15:16 lui correspond bien, surtout en ce moment.
15:19 - C'était un objectif qu'il avait posé dès 2017.
15:22 Dès son arrivée à l'Elysée,
15:23 il voulait que la France soit le leader de l'Europe.
15:26 Est-ce qu'à la faveur de cette guerre en Ukraine,
15:29 ce pari est réussi ?
15:30 - On peut en débattre, on peut même en douter.
15:33 Chez nos voisins, on regarde un peu l'agitation de la France.
15:36 Avec surprise, moi qui habitais longtemps en Italie,
15:39 je me demandais dans quel sens vont-ils,
15:41 que ce que les Français vont encore inventer.
15:44 Emmanuel Macron, pour ça, n'a pas déçu.
15:46 Il a inventé un certain nombre de choses.
15:48 Il y a des voyages plus réussis que d'autres.
15:51 Dernier en Chine, à laisser un souvenir,
15:53 mitigé à nos partenaires, notamment occidentaux.
15:56 - Est-ce que vous sous-entendez
15:58 qu'à l'étranger, on critique l'arrogance
16:00 du président français ?
16:01 - Les Français sont toujours vus comme un peuple arrogant.
16:05 Ça ne date pas du président Macron.
16:07 Il n'est pas le président français.
16:09 Il n'est pas le président français.
16:11 Il n'est pas le président français.
16:13 Il n'est pas le président français.
16:15 Il n'est pas le président français.
16:18 Il n'est pas le président français.
16:20 Il n'est pas le président français.
16:22 Il n'est pas le président français.
16:24 Il n'est pas le président français.
16:26 Il n'est pas le président français.
16:29 Il n'est pas le président français.
16:31 Il n'est pas le président français.
16:33 Il n'est pas le président français.
16:36 - Je pense que ça va servir aussi à peut-être retisser le lien
16:39 qui s'est un tout petit peu abîmé
16:41 entre Emmanuel Macron et son peuple.
16:43 Il se sera, comme je vous l'ai dit,
16:45 juste après le Fil info qui arrive à 10 secondes près.
16:48 Il est presque, quasiment 20h20, le Fil info.
16:51 C'est avec Mathilde Romagnan.
16:53 - En Grèce, le Parti conservateur est en tête.
16:55 Ce soir, des élections législatives
16:58 selon les premiers résultats partiels.
17:00 Au pouvoir depuis 4 ans, le parti Nouvelle Démocratie
17:03 a reçu un vote de 8,8% de l'opposition.
17:05 Depuis, le Premier ministre sortant, Kiriakos Mitsotakis,
17:09 a recueilli 41% des suffrages.
17:11 Les personnes visées ce matin par un des tirs à Marseille
17:14 étaient connues des services de police
17:16 pour grand banditisme et trafic de stupéfiants.
17:19 Entre autres, 3 hommes ont été tués par balle
17:22 dans le 11e arrondissement,
17:23 le où les tireurs sont toujours en fuite.
17:26 Toute la police nationale est très affectée.
17:28 Les mots ce soir du directeur général de la police nationale
17:32 sont en route à Villeneuve-d'Ascq, dans le nord.
17:35 La voiture qui les a percutés est arrivée à contresens.
17:38 Les festivaliers continuent de quitter le Technival ce soir.
17:41 Cette grande rave-partie non déclarée,
17:44 située à Villegongie, dans l'Indre,
17:46 les tuffeurs ne sont plus que 15 000 sur place,
17:48 selon la préfecture, 2 fois moins que la nuit dernière.
17:52 Ils devraient rester encore jusqu'à demain.
17:54 Il fait plus chaud que les normales de saison
17:57 aujourd'hui dans l'Hexagone,
17:59 plus 2,3 degrés au-dessus de la moyenne
18:01 de la température mesurée le 21 mai,
18:03 entre 1971 et 2000.
18:05 A Strasbourg, il a même fait 5 degrés de plus.
18:09 ...
18:11 -France Info.
18:12 ...
18:14 -20h, 21h,
18:16 les informés,
18:17 Laetitia Cruzat.
18:19 -On va conclure sur ce déplacement d'Emmanuel Macron en Mongolie.
18:23 J'ai une question pour vous, chers informés.
18:26 Vous prenez la parole, allez-y.
18:28 C'est vraiment libre. Vous vous sentez libre
18:30 et surtout joyeux d'être là.
18:32 Je suis ravie de vous avoir à mes côtés.
18:34 Est-ce que ce voyage,
18:36 et renforce la stature, finalement, de chef d'Etat,
18:39 d'Emmanuel Macron,
18:40 Frédéric Daby,
18:42 est-ce que la scène internationale, ça marche aussi
18:45 à l'intérieur du pays ?
18:46 Est-ce que ça peut redorer son image,
18:48 qui a tendance à être abîmée ces derniers mois ?
18:51 -La relation entre les Français et le président Macron
18:54 est extrêmement envenimée.
18:56 Cette réforme des retraites, ce mouvement social,
18:59 entre nous, nous disaient beaucoup de Français,
19:02 dans nos enquêtes qualitatives,
19:04 on le voit dans les enquêtes de popularité,
19:06 où il faut regarder les très satisfaits
19:09 ou les soutiens les plus vifs et les réfractaires.
19:12 Il y a quelques semaines,
19:13 on a eu la part des personnes mécontentes
19:16 qui ne prouvaient pas son action, qui tangentaient les 45-50 %.
19:19 -Est-ce que ça peut changer avec le G7 ?
19:22 -Peut-être pas avec le G7,
19:23 parce que ça crée de la distance,
19:25 même si les Français s'intéressent beaucoup plus
19:28 aux questions internationales,
19:30 parce qu'elles peuvent avoir des effets concrets.
19:33 Ce qui s'est passé le 6 janvier 2015 et le 13 novembre,
19:36 il y a une dimension internationale.
19:39 La question du réchauffement climatique,
19:41 des migrations, etc.
19:43 Mais en ce moment, dans la relation
19:45 entre Emmanuel Macron et les Français,
19:47 il y a ce passif de la réforme des retraites,
19:50 rejetée extrêmement fortement.
19:52 Il y a le sentiment d'un président autoritaire,
19:55 l'impact du 49-3,
19:56 peut-être plus que le fond de la réforme.
19:58 Les Français n'en parlent plus autant que ça.
20:01 Ils ont à un certain niveau intériorisé
20:03 que cette réforme s'appliquerait,
20:05 même s'ils souhaitent la poursuite du mouvement social.
20:09 Mais clairement, l'international,
20:11 c'est une dimension sur laquelle les Français
20:13 sont plutôt bienveillants vis-à-vis des chefs de l'Etat.
20:17 J'ai qu'un exemple récent
20:18 où il y a eu une partie d'opinion très défavorable.
20:21 Ça n'a pas beaucoup marqué.
20:23 Quand en août 2013,
20:24 François Hollande prépare les Français
20:26 à une intervention en Syrie,
20:28 il essaie de mobiliser Barack Obama.
20:30 Les Français sont opposés.
20:32 Peut-être avaient-ils raison
20:33 quand on voit les conséquences.
20:35 En dehors de ça,
20:36 les Français, il y a l'effet drapeau,
20:39 le soutien aux chefs de l'Etat,
20:41 mais ça n'impacte que très marginalement
20:43 sur une quête présidentielle,
20:45 même s'il y a eu une période avec le Covid.
20:47 - Ça n'a pas réchauffé les relations.
20:50 - Non, je ne pense pas qu'un G7, d'une part,
20:52 change la relation avec la Mongolie,
20:55 mais on est dans un moment
20:56 où la présence médiatique du président Macron
20:59 lui a permis de remobiliser ses soutiens.
21:01 Dans toutes les enquêtes,
21:03 il remonte, il stoppe l'hémorragie
21:05 et il progresse dans son électorat du 10 avril 2022.
21:08 - Vous voulez ajouter quelque chose ?
21:10 - Effectivement.
21:11 Emmanuel Macron comptait sur la très forte mobilisation
21:14 sur la scène nationale ces 3 dernières semaines,
21:17 des multiples interviews dans la presse nationale,
21:20 à la télévision,
21:22 des multiples déplacements sur le terrain,
21:24 à tel point qu'il était un peu le ministre omnipotent
21:27 de son gouvernement.
21:29 Le seul présent, on avait l'impression
21:31 qu'il était un jour ministre de la formation professionnelle,
21:34 le lendemain, ministre de la Santé.
21:37 Il avait toutes les casquettes,
21:38 au détriment de ses ministres
21:40 qui ont du mal à suivre derrière et à exister.
21:43 Après 3 mois de silence
21:44 pendant toute cette séquence très longue des retraites,
21:48 il a beaucoup occupé le terrain médiatique
21:51 pour ses différentes propositions,
21:53 pour essayer de changer la donne.
21:55 Ca a fonctionné, mais Frédéric Daby peut me confirmer,
21:58 ou pas, en tout cas dans son électorat,
22:00 car ça a stabilisé l'électorat macroniste,
22:03 ça a permis de regagner des points.
22:05 Ceux qui détestent Emmanuel Macron
22:07 continueront à le détester,
22:09 et ses différents traits de caractère.
22:11 - Est-ce que l'Elysée en a conscience
22:13 de tous ces arguments ?
22:15 - Oui, sans doute.
22:16 Après, il est prérogatif du président de la République
22:19 et des partenaires internationaux.
22:21 Depuis le général de Gaulle,
22:23 c'est une classique de la manière française de gouverner.
22:26 Il y a une bonne nouvelle pour lui,
22:28 c'est la victoire de Mitsotakis en Grèce,
22:31 qui s'annonce, car il s'agit là plutôt d'un proche d'Emmanuel Macron,
22:35 leader de la Nouvelle Démocratie,
22:37 alors que la gauche,
22:38 clairement, Syriza, était plutôt assez opposée
22:41 à l'accord avec la France,
22:43 notamment l'accord militaire.
22:45 - Pourquoi c'est une bonne nouvelle ?
22:47 - Les contrats d'armement,
22:49 qui se chiffrent en dizaines de millions d'euros,
22:52 vont être confirmés,
22:53 alors que la 1re décision que Syriza avait annoncée,
22:56 si la gauche arrivait en tête, c'était de renoncer à ces contrats.
23:00 Pour l'économie française,
23:02 l'élection grecque, comme elle se passe ce soir,
23:04 est plutôt une bonne nouvelle.
23:06 - Quand l'économie a des bonnes nouvelles,
23:09 j'essaie de trouver des points positifs.
23:11 Vous savez, Frédéric Damy,
23:13 ça peut renforcer la popularité du chef de l'Etat ?
23:16 - Oui, et là, paradoxalement,
23:18 le prisme des préoccupations des Français a changé.
23:22 Avant, la macroéconomie,
23:24 la lutte contre le chômage,
23:26 étaient l'alpha et l'oméga
23:28 d'une évaluation des Français
23:31 de l'action présidentielle.
23:33 Là, la dernière enquête fiduciale montre
23:35 que la lutte contre le chômage, macroéconomique,
23:38 n'a jamais été aussi bas
23:40 dans la hiérarchie des préoccupations des Français
23:43 par rapport à l'inflation, au pouvoir d'achat.
23:46 L'injustice, c'est plus être au chômage,
23:48 c'est avoir un travail qui paye mal.
23:50 La petite musique des emplois non pourvue,
23:53 la question de l'assistanat,
23:54 donc le prisme d'appréhension des questions économiques
23:58 a fortement changé.
23:59 Jamais la question d'inflation pour l'achat n'a été aussi forte.
24:03 Vous en avez parlé, Chose France,
24:05 le chômage a un niveau historiquement bas.
24:07 Ça ne peut pas être mauvais,
24:09 mais qu'auprès de segments spécifiques,
24:11 le coeur de cible, Macronien.
24:14 -Un mot d'histoire sur les présidents de la Ve,
24:16 cette passion pour l'international,
24:18 notamment dans les 2e mandat.
24:20 Bizarrement, ça n'a jamais porté
24:22 vraiment de code de popularité augmenté
24:25 ou même de, on va dire, de lien renoué
24:28 à ces présidents-là,
24:29 parce qu'il y a aussi le risque d'avoir le sentiment
24:32 que cette question soit une question pour en évacuer une autre.
24:36 C'est ce qui est reproché au président.
24:38 Cette agitation médiatique intervient dans un moment
24:41 où la population n'est plus connectée avec cette confiance.
24:44 Pour l'international,
24:46 ce qui a marché avec l'Ukraine, c'est la solidarité.
24:49 Ça fait partie de nos valeurs, de ce qui a fait
24:51 notre droit international.
24:53 Ici, l'international économique, la vraie réale politique,
24:56 ce n'est pas nécessairement quelque chose
24:59 qui permet de reconnecter avec sa population.
25:01 -On va continuer à en débattre, chers informés.
25:04 Ce sera tout de suite après l'info.
25:06 Les informés reviennent.
25:08 Musique douce
25:10 ...
25:16 -La semaine qui débute sera remarquablement identique
25:19 au jour que nous venons de vivre,
25:21 une France coupée en deux, avec au nord un anticyclone
25:24 qui nous protège, et au sud, une situation de marée barométrique
25:28 laissant place à des orages, mais de faibles activités.
25:31 Illustration, demain, avec cette zone d'instabilité
25:34 qui concerne la moitié sud, mais qui va s'étirer
25:37 dans le courant de l'après-midi, donnant localement
25:39 à vert ces quelques coups de tonnerre.
25:42 Les minimales sont de saison, comprises entre 10 et 17 degrés,
25:45 encore 26 pour Strasbourg demain après-midi.
25:48 Mardi, toujours de l'instabilité au sud,
25:50 quelques brumes et brouillards le matin,
25:53 mais qui se dissiperont au nord, et on ne les retrouvera pas
25:56 mercredi matin. Les conditions seront stables
25:58 et identiques à la situation de la veille.
26:01 A partir de jeudi, le mercure va commencer à regrimper
26:04 pour atteindre 21 degrés en moyenne au nord, 24 au sud,
26:07 tandis que vendredi, une grande partie du pays
26:10 sera sous conditions anticycloniques.
26:12 Le mercure continue de remonter, jusqu'au week-end prochain.
26:15 Demain, on embrasse les Émilies et les Émiles.
26:18 Passez une bonne soirée sur France Info.
26:20 - Bonsoir, merci d'être avec nous sur France Info à la une
26:33 de la soirée de ce soir.
26:34 Ces voitures qui roulent lentement sur des kilomètres et des kilomètres.
26:38 Le week-end de l'Ascension se termine pour beaucoup
26:41 par de gros ralentissements, comme on le voit ici,
26:44 sur l'autoroute A13.
26:45 Plus de 900 kilomètres de bouchons enregistrés en fin d'après-midi,
26:49 et ça pourrait durer toute la soirée,
26:51 particulièrement en région parisienne.
26:53 Un accident de la route dans le nord de la France
26:56 a fait 4 morts, 4 personnes, dont 3 policiers,
26:59 tués ce matin sur une départementale.
27:01 La collision a aussi fait 2 blessés graves.
27:04 Le directeur général de la police nationale
27:06 parle d'une tragédie nationale. On écoute Frédéric Vaud.
27:09 - Je peux vous dire que chacun dans la police nationale
27:12 est aujourd'hui très affecté, très touché par tout ce qui s'est passé.
27:16 Nos 3 collègues décédés étaient des policiers jeunes,
27:19 volontaires, enthousiastes,
27:21 comme ceux que nous avons l'habitude de rencontrer
27:24 à l'occasion des cérémonies de sortie d'école de police.
27:27 C'est vraiment pour nous une tragédie totale,
27:31 que de subir ce que nous subissons aujourd'hui.
27:35 -Emmanuel Macron est en Mongolie.
27:38 C'est la 1re visite d'un président français
27:40 dans ce pays enclavé entre la Chine et la Russie.
27:43 Emmanuel Macron s'est entretenu avec le président
27:46 ainsi qu'avec le Premier ministre mongol.
27:48 Une visite qui s'inscrit dans le contexte de la guerre en Ukraine.
27:52 La Mongolie fait partie des pays
27:54 qui n'ont clairement pas condamné l'invasion russe.
27:57 Avant la Mongolie, Emmanuel Macron participait
28:00 du G7 au Japon en présence de Volodymyr Zelensky.
28:04 Le président ukrainien a multiplié les entretiens.
28:07 Il s'est aussi recueilli devant le monument élevé
28:09 à la mémoire des victimes de la bombe atomique.
28:12 Volodymyr Zelensky a comparé les destructions à Barmout
28:16 à celles d'Hiroshima.
28:18 "Il n'y a plus rien de vivant", a-t-il déclaré.
28:20 "Tous les bâtiments sont détruits.
28:22 "La destruction est absolue et totale.
28:25 "Ce sont ces morts."
28:28 -Les premiers résultats sont tombés en Grèce.
28:30 C'est le parti de droite du Premier ministre sortant,
28:33 qui arrive en tête des législatives
28:36 selon les sondages sortis des urnes.
28:38 Mais Kyriakos Mitsotakis pourrait avoir du mal
28:41 à former un gouvernement stable,
28:43 faute de majorité absolue.
28:44 On suivra ces résultats tout au long de la soirée.
28:48 La Rochelle en jaune et noir.
28:49 La ville continue de fêter ses héros.
28:52 Les rugbymen vainqueurs pour la 2e année d'affilée
28:55 de la Coupe d'Europe face au Leinster.
28:57 Vous avez pu le suivre en direct sur France Info,
29:00 grâce aux équipes de France 3.
29:02 Les Maritimes ont fait un tour d'honneur
29:05 pour faire la fête avec leurs supporters,
29:07 montrer leurs trophées.
29:09 On écoute la joie de la Rochelle.
29:11 -Merci pour toutes les émotions qui nous font vivre
29:14 toute la saison.
29:16 C'est l'apothéose d'avoir gagné en Lille-Arlande.
29:19 Faut le fêter, c'est obligé. On attend le bonus.
29:21 -J'étais en plus sur Bayonne,
29:23 donc on s'est dépêchés de revenir ce matin
29:26 pour les soutenir. C'était intense.
29:28 -Juste la fin, c'était... Waouh !
29:31 Explosions de joie, les pleurs...
29:34 Pleurs de joie.
29:35 -On est partout, toujours. La folie, on les suit.
29:39 Ils ne font que gagner, on ne peut que les suivre !
29:42 Allez, Rochelle ! Allez, allez !
29:45 -On garde le sourire pour la fin de ce journal
29:48 avec le festival de Cannes et ses stars.
29:50 Marion Cotillard a monté les marches.
29:52 Elle défend à Cannes le film "Little Girl Blue",
29:55 présenté en séance spéciale,
29:57 ainsi que "Firebrand" de Karim Aïmouz.
30:00 Voilà pour ces images du tapis rouge de Cannes.
30:04 Restez avec nous sur France Info.
30:06 ...
30:12 ...
30:15 -20h, 21h,
30:17 les informés,
30:19 Laetitia Cruva.
30:21 -Et dans cette 2e partie des informés,
30:24 nous allons débattre de la guerre des gangs
30:26 qui se durcit à Marseille sur fond de trafic de drogue,
30:29 mais aussi de la contestation sociale, syndicale,
30:32 qui continue contre la réforme des retraites,
30:35 et du destin de Laurent Berger,
30:37 encore patron de la CFDT pour quelques jours,
30:40 mais qui rend remis un coup de pression,
30:43 aujourd'hui, sur l'exécutif, dans la presse.
30:46 Je suis toujours en compagnie pour en parler
30:49 de Perrine Tarnot, directrice de l'information,
30:52 de Public Sénat, de Frédéric Dhabi,
30:54 directeur général opinion de l'IFOP,
30:56 Anne-Charlène Bézina, vous êtes également
30:59 à cette table des informés, constitutionnaliste,
31:02 maître de conférences en droit public,
31:04 et Alban Mikosi, grand reporter
31:06 au service international de France Télévisions,
31:08 et ancien correspondant à Moscou.
31:10 On commence donc cette 2e partie
31:12 avec la fusillade, cette nuit, à Marseille,
31:15 aux alentours de 5h du matin.
31:17 Trois hommes, âgés d'une vingtaine d'années,
31:19 qui sortaient de boîtes de nuit,
31:22 sont tués par balles dans un quartier
31:24 du 11e arrondissement de Marseille.
31:26 Les meurtriers ont tiré à la Kalachnikov
31:28 des armes lourdes, des armes de guerre,
31:30 de plus en plus utilisées dans les règlements
31:33 de comptes entre les gangs qui se partagent
31:36 le trafic de drogue dans la cité phocéenne.
31:38 Depuis le début de l'année, ces règlements
31:41 de comptes se multiplient.
31:43 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
31:45 a annoncé le mois dernier et auparavant
31:48 un durcissement des sanctions contre les consommateurs
31:51 de renforts policiers à Marseille.
31:53 Mais pour le porte-parole du syndicat Alliance Police
31:56 de la région PACA, ces mesures ne sont pas suffisantes.
31:59 Écoutez-le, il était interviewé sur France Info ce matin.
32:02 -Le ministre de l'Intérieur a tenu ses promesses.
32:05 Il y a eu 300 policiers de plus qui sont arrivés sur Marseille.
32:09 Il y en aura 90 qui vont arriver en septembre.
32:11 Si on pense que la police va résoudre ce problème
32:14 des trafics de stupes, des règlements de comptes
32:17 et des fusillades, on se plante.
32:19 Avec toutes les institutions de l'Etat,
32:21 il faut que l'éducation nationale, les associations de quartier,
32:25 les associations de parents, les médecins, les politiques
32:28 se mêlent de tout ça pour qu'on puisse ensemble
32:31 essayer d'enrayer ce phénomène.
32:32 -On entend la détresse sincère dans la voix de ce policier.
32:36 Est-ce que l'Etat peut faire plus ?
32:38 Il en appelle à l'école, aux associations,
32:40 mais aussi aux politiques ?
32:42 -Il y a eu un plan très récent, lancé par Emmanuel Macron en 2021,
32:45 c'est appelé Marseille en grand.
32:48 C'est un plan global, non seulement 300 policiers en renfort
32:51 dans les quartiers les plus durs de Marseille,
32:53 mais également plus de magistrats, plus de moyens pour les écoles,
32:57 plus de moyens pour les administrations publiques.
33:00 Ca met du temps à se mettre en place.
33:02 C'est vrai que dans ces quartiers, notamment les quartiers nord,
33:06 qui manquent de transports pour rejoindre le centre-ville
33:09 de Marseille, les poumons économiques de la ville
33:12 et de la région, on a toute une jeunesse en déshérence,
33:15 qui ne peut pas s'inscrire dans un projet,
33:18 et donc, tout simplement, qui est une proie très facile
33:21 pour les trafiquants de drogue.
33:24 Donc, on peut annoncer des renforts de policiers.
33:27 En plus, il y a un effet complexe,
33:29 parce qu'il y a beaucoup de démissions de policiers,
33:32 de magistrats, qui sont fatigués d'une profession
33:35 qui est très dure, d'un terrain très dur là-bas, à Marseille,
33:39 et donc, on manque de profils expérimentés,
33:41 et le vivier est difficile à renouveler.
33:44 - Cette fusillade a eu lieu dans un quartier résidentiel
33:47 du 11e arrondissement. - En plus,
33:49 ça s'étend dans différents quartiers de Marseille.
33:52 On en a une quinzaine de morts.
33:54 - Pour rebrouter sur ce qu'a dit Perrine Tarnot,
33:57 l'IFOP avait mené une enquête en 2018,
33:59 quand il y avait déjà des fusillades,
34:01 parce que ça feuilletonne depuis très longtemps.
34:04 C'est Rix, avec cette victimologie,
34:06 qui a eu un papier du Monde qui montre
34:09 que 2/3 des victimes ont moins de 25 ans,
34:11 eux-mêmes des très jeunes.
34:13 C'est une sorte de mexicanisation,
34:15 avec des psychiatres qui eux-mêmes tuent les personnes.
34:18 On avait réalisé une enquête en 2018, l'IFOP,
34:21 avec le journal La Marseillaise,
34:23 auprès des jeunes marseillais,
34:25 et on avait un chiffre absolument effrayant.
34:28 2/3 des jeunes marseillais,
34:29 c'est du déclaratif, ce n'est qu'un sondage,
34:32 68 % considéraient que,
34:33 s'ils en avaient la possibilité, ils quitteraient Marseille,
34:37 notamment pour des questions d'emploi
34:39 et de sécurité.
34:41 Et ce feuilletonnage gêne terriblement,
34:43 parce qu'il y a des réussites absolument incroyables à Marseille,
34:47 qui tournent complètement le dos
34:48 à l'image d'une ville en déclin en termes architectural et économique.
34:52 -Côté politique, il y a aussi encore des propositions
34:56 plus iconoclastes.
34:57 Samia Ghali, la maire adjointe de Marseille,
35:00 continue, elle, de demander des militaires en patrouille
35:04 dans les cités nord de Marseille,
35:07 et puis également la mise en place d'un couvre-feu.
35:10 Est-ce que ces mesures sont légales ?
35:12 -Il y a beaucoup de choses qui, de l'ordre de l'exception,
35:15 arrivent de plus en plus du côté de Marseille.
35:18 Par exemple, on a un préfet attitré à ce plan Marseille,
35:21 quelque chose qui n'existe pour aucun de nos territoires.
35:25 On a créé un GIP, un groupement d'intérêts publics
35:27 propre à la sécurité de Marseille,
35:29 qui n'a aucune existence légale dans d'autres territoires.
35:33 La particularisation par le droit de ce territoire,
35:36 qui est Marseille, est de plus en plus en marche,
35:39 et ça a des résultats qui ne sont pas au rendez-vous.
35:42 Il faut se rendre compte que cette différenciation
35:45 pose des questions de moyens
35:46 par rapport à d'autres collectivités,
35:49 des questions d'égalité devant la loi.
35:51 Pour répondre à ce que vous nous proposiez
35:53 autour de la sécurité de Samia Ghali,
35:56 tout cela peut être réalisable dans un contexte d'urgence,
35:59 de lutte contre ce grand banditisme,
36:01 mais il faut se rendre compte
36:03 que c'est un phénomène assez endémique,
36:05 historique même,
36:06 et que peut-être que ces effets d'annonce-là
36:09 sont trop court-termistes et qu'il faudrait...
36:12 Le plan Marseille existe, mais il est culturel, éducatif, etc.
36:15 Il faudrait un plan sur la sécurité qui tienne la route
36:18 et qui soit pluriannuel.
36:20 -Alban Mikozy ? -En un mot,
36:21 il y a une étude de Frédéric Ploquin,
36:23 qui a beaucoup travaillé sur la délinquance à Marseille
36:27 et la drogue, qui rappelle que, historiquement,
36:29 Marseille est une ville où cette question a été importante.
36:33 Tout était dans le journal.
36:35 Les victimes sont connues des services de police.
36:37 C'est un autre règlement de compte.
36:39 Eux, les bandes, agissent plus vite que la police.
36:42 Ils suppriment la personne qui a tué
36:44 avant que la police puisse l'interpeller.
36:47 -Des renforts policiers, ça ne sert à rien ?
36:49 -Si, ça sert toujours,
36:51 mais la situation, c'est qu'ils ont toujours un coup d'avance,
36:54 les délinquants.
36:56 Et la deuxième chose, c'est que le trafic de cocaïne,
36:59 puisque c'est ça dont il est question,
37:01 rapporte énormément d'argent en France.
37:04 20 personnes à la tête du trafic de drogue n'habitent pas en France.
37:07 Elles habitent au Maroc, à Dubaï.
37:09 Ces gens-là ne sont pas parmi les victimes.
37:12 Comme vous l'aviez dit, ce sont les sicarios,
37:14 c'est-à-dire le bas de l'échelle, et c'est eux qui s'entretuent.
37:18 -On va changer totalement de sujet.
37:20 On va parler du destin de Laurent Berger,
37:23 le leader de la CFDT.
37:24 Ce sera tout de suite après.
37:26 Le Fil info avec Mathilde Roubagnon, 20h40.
37:29 -Après la mort de trois policiers dans un accident de la route,
37:32 dans le Nord, ce matin,
37:34 le directeur général de la police nationale
37:36 se dit très affecté.
37:38 La voiture qui les a percutés à Villeneuve-d'Ascq
37:40 arrivait à contre-sens.
37:42 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
37:44 se rendra demain au commissariat de Roubaix.
37:47 En Grèce, le parti conservateur du Premier ministre sortant,
37:50 Kiriakos Mitsotakis, est arrivé en tête des élections législatives.
37:54 Selon des résultats partiels,
37:56 41 % des voix pour le parti Nouvelle Démocratie
37:59 au pouvoir depuis 4 ans.
38:00 Première visite en Mongolie aujourd'hui pour Emmanuel Macron.
38:04 Le président français a été reçu dans une yurte traditionnelle
38:08 par son homologue.
38:09 Objectif, renforcer les échanges bilatéraux
38:12 entre les deux pays, surtout en matière d'énergie.
38:14 Toujours d'importants ralentissements
38:17 sur les routes en ce week-end de l'ascension,
38:19 mais ça s'améliore.
38:20 Plus que 300 km de bouchons cumulés en ce moment,
38:23 surtout le territoire, contre 900 km au pic de la journée.
38:26 Ce dimanche est classé noir
38:28 dans le sens des retours par Bison Futé.
38:30 Il remporte son premier tournoi de tennis sur terre battue.
38:34 Le Russe Danil Medvedev s'est imposé en finale du Masters 1000 de Rome
38:38 ce soir devant le Danois Holger Rund.
38:40 Personne n'attendait le numéro 3 mondial dans ce tournoi.
38:44 Il n'y avait jamais gagné un match
38:46 lors de ses trois précédentes participations.
38:49 -France Info.
38:50 -20h, 21h,
38:54 les informés.
38:55 Laetitia Cruzat.
38:57 -Dans un mois, il passera la main,
39:02 mais tant qu'il l'a, Laurent Berger...
39:04 La garde, hein.
39:06 Il n'en finit pas de se présenter en principal opposant à l'exécutif.
39:10 Il est l'incarnation de la contestation sociale
39:13 contre la réforme des retraites.
39:15 Aujourd'hui, dans le journal du dimanche,
39:17 il a formé une couche en affirmant...
39:19 Écoutez maintenant la réponse d'Agnès Pannier-Runacher,
39:39 ministre de la Transition énergétique.
39:41 C'était ce midi sur CNews.
39:43 -Le gouvernement dit pas non, circuler, il n'y a rien à voir.
39:47 Nous nous appliquons la Constitution
39:49 et nous avons un projet de loi qui arrive...
39:51 Une proposition de loi, pardon, qui arrive à l'Assemblée nationale.
39:55 Mais nous posons des mots sur les choses.
39:57 Une proposition de loi à 15 milliards d'euros non financée...
40:01 -C'est plus 18.
40:02 -C'est contraire à la Constitution.
40:04 C'est contraire à la Constitution. Je suis désolée.
40:07 -On a besoin d'y voir plus clair.
40:09 Vous allez nous aider, Anne-Charlette Mezina,
40:12 avec votre expertise de constitutionnaliste.
40:14 Laurent Berger parle de subterfuges.
40:17 Pourquoi la ministre, à l'instant, on l'a entendu,
40:19 dit que ce projet de loi du groupe Lyotte coûte 15 milliards d'euros ?
40:23 -On va en revenir au texte.
40:25 Ce qui se passe, c'est une bataille autour de l'article 40
40:28 de notre Constitution.
40:29 C'est un article très dur, puisqu'en réalité,
40:32 il impose à toute initiative parlementaire,
40:35 qu'il s'agisse d'une proposition de loi,
40:37 d'un ou de plusieurs amendements,
40:39 de ne pas aggraver la dépense publique,
40:42 mais de ne pas non plus diminuer les ressources publiques.
40:45 Or, à priori, cette proposition de loi Lyotte fait un peu les deux,
40:49 puisque, en revenant à un âge légal à 62 ans au lieu de 64,
40:52 on diminue les ressources des caisses de la Sécurité sociale
40:56 et on aggrave aussi son endettement.
40:58 Donc, le gouvernement est dans son droit
41:00 au moment de soulever cet article.
41:02 Néanmoins, la pirouette de Berger n'est pas inutile,
41:05 puisqu'on se rend bien compte que l'usage des procédures
41:08 du parlementarisme rationalisé
41:10 est la plus constitutionnelle possible.
41:12 Elles sont dans le texte, il n'y a aucun problème.
41:15 Elles sont aujourd'hui très décriées par notre population,
41:19 car on a le sentiment que ces procédures-là
41:21 sont devenues des procédures autoritaires
41:24 pour ne plus laisser le parlement discuter seul.
41:26 Et donc, avec cette initiative Lyotte,
41:29 qui vient bien démontrer que l'Assemblée nationale
41:32 a envie de faire entendre sa voix,
41:34 eh bien, Berger nous dit qu'il faut laisser s'exprimer
41:37 cette contestation.
41:38 -Mais dans ce que vous venez de nous dire,
41:40 vous avez dit "l'impression".
41:42 C'est un mot qui revient beaucoup, je trouve,
41:45 sur les plateaux en ce moment.
41:47 Alors, c'est une impression.
41:48 Est-ce que, oui ou non, le 8 juin,
41:51 ce projet de loi va être discuté ?
41:53 Qu'en pensez-vous, Opére Interno ?
41:55 Vous êtes, vous, directrice de l'information
41:57 de Public Sénat, au coeur de cette vie parlementaire.
42:00 -Est-ce qu'il va être discuté ? Sans doute, oui.
42:03 Après, Méhane-Charlène Bézina me coupera si je me trompe.
42:07 En termes de constitution, l'article 40 peut être invoqué
42:10 par n'importe quel parlementaire au cours de la discussion.
42:13 Il va falloir voir ce qui va se passer en séance
42:16 à l'Assemblée le 8 juin prochain.
42:18 Ensuite, il peut y avoir aussi une stratégie
42:20 choisie par les députés de la majorité présidentielle,
42:24 c'est-à-dire faire de l'obstruction.
42:26 Cette proposition de loi est inscrite
42:28 dans une niche parlementaire.
42:30 Les députés n'ont qu'une seule journée
42:32 pour examiner ce texte et éventuellement l'adopter.
42:35 Les députés de la majorité présidentielle
42:38 ou les autres peuvent jouer la montre
42:40 et faire ce qu'on appelle de l'obstruction,
42:42 même s'ils ont beaucoup critiqué les députés,
42:45 notamment de la NUPES, de la France insoumise,
42:48 pendant l'examen du texte...
42:50 -Ou le. -Ou le, effectivement.
42:51 Ils ont accusé de faire de l'obstruction.
42:54 Mais là, effectivement, ils peuvent jouer au même jeu.
42:57 Ce qui est sûr, c'est que ce texte va arriver
43:00 sur le bureau de l'Assemblée nationale
43:02 dans l'hémicycle, va être examiné,
43:04 mais après, on va voir quelles vont être les tactiques,
43:07 les stratégies choisies.
43:09 -Frédéric Dhabi, allez-y.
43:11 Vous demandez la parole.
43:12 -Je voudrais revenir sur la déclaration
43:15 de Laurent Berger. Elle est surprenante.
43:17 Elle est en rupture avec tout ce qu'on a vu de sa part,
43:20 à part la critique sur la bordélisation
43:23 de l'Assemblée... -Exactement.
43:25 -...par rapport aux deux scènes.
43:28 Qu'est-ce qui s'est passé depuis le mois de janvier ?
43:31 On a eu une opinion publique qui a vu deux scènes.
43:34 La scène parlementaire, où il y a eu
43:36 ces débats houleux à l'Assemblée,
43:39 la bordélisation, l'attitude jugée contre-productive
43:42 des députés LFI versus un Sénat où les choses sont bien passées.
43:45 Et puis, il y a eu la scène syndicale,
43:47 la scène du mouvement social, la rue,
43:50 qui a été très fortement soutenue par les Français
43:52 de manière très homogène.
43:54 Ca n'a quasiment jamais bougé. -Ca continue ?
43:57 -Oui. Quand on interroge les Français,
43:59 preuve que la page n'est pas tournée,
44:01 est-ce qu'on leur demande, malgré le vote de la loi,
44:04 le 49-3, malgré la validation par le Conseil constitutionnel,
44:08 est-ce qu'on souhaite que le mouvement social se poursuit ?
44:11 Ils sont une majorité, 55 %, il faut faire du ciel, à dire oui.
44:14 -Pourtant, dans son interview au JDD,
44:16 Laurent Berger dit qu'on va arrêter.
44:19 Il dit qu'on ne va pas faire de manifestations à répétition.
44:22 -Ce qui est très intéressant, c'est qu'autant
44:25 Laurent Berger avait vilipendé Jean-Luc Mélenchon
44:27 quand il voulait, au mois de janvier,
44:29 prendre un peu la lumière sur la scène syndicale
44:32 et le mouvement social, là, clairement,
44:34 il entre dans le débat parlementaire.
44:37 Il donne un conseil, peut-être avisé,
44:39 mais en tout cas explicite à la Première ministre.
44:42 On voit que là, il...
44:44 Il n'est pas celui d'un acteur politique,
44:46 mais il n'est plus tout à fait un acteur syndical.
44:49 -C'est ma question. Je vous pique votre job.
44:52 Petit sondage express, mes chers informés.
44:54 Qui sait ce que fera, là, dans un mois, Laurent Berger ?
44:57 Il dit "non, je n'irai jamais en politique".
45:00 Est-ce que vous le croyez ?
45:02 -Marine Tarnot. -Oui.
45:03 -Anne-Charlene Bézina.
45:05 -Non.
45:06 -Moi, je ne le connais pas suffisamment,
45:09 mais ce qui est certain, c'est qu'il soulève une question
45:12 qui est fondamentalement vraie.
45:14 La démocratie, c'est obtenir une majorité pour voter une loi.
45:17 Il n'y a jamais eu de majorité pour voter cette loi,
45:20 puisqu'il y a eu une motion de censure qui n'a pas été votée.
45:24 Au final, on a l'impression, et là, il est assez habile là-dessus,
45:28 il donne l'impression que le gouvernement a peur
45:31 du suffrage de l'Assemblée.
45:32 La question qui se pose, c'est est-ce que les députés
45:36 ont encore un droit de vote sur cette réforme ?
45:38 Voilà ce qu'il dit à travers cette interview.
45:41 Une question habile.
45:42 -C'est vraiment tout à fait ça, l'idée,
45:44 c'est que cette proposition de loi Lyot,
45:47 elle arrive encore comme un nouvel épisode de ce feuilleton.
45:50 Le 8 juin, c'était une manière à nouveau de rythmer.
45:53 Ce que nous dit Laurent Berger, c'est que peut-être
45:56 que les manifestations s'arrêtent, mais la contestation,
46:00 elle a, je parle sous le contrôle de Frédéric,
46:02 elle a encore de la popularité, cette contestation.
46:05 -On se rend compte, en lisant l'interview de Laurent Berger
46:08 aujourd'hui dans le journal du dimanche,
46:11 on voit que l'intersyndical est peut-être arrivé au bout
46:14 de son intersyndical, justement,
46:16 et que les propositions de la CFDT et de la CGT
46:20 ne sont plus sur la même ligne maintenant.
46:22 Laurent Berger doit bien sentir qu'on arrive un peu au bout
46:26 de ce cheminement commun,
46:28 et que les choses vont être plus compliquées
46:30 pour l'intersyndical à partir de maintenant,
46:33 puisque la CGT dit qu'on ne veut rien négocier
46:35 avant la réforme des retraites,
46:37 on veut présenter une plateforme commune dès le 30 mai.
46:40 Laurent Berger dit qu'il va prendre le temps
46:43 de réfléchir à cette plateforme commune des syndicats.
46:46 Il sent bien que l'intersyndical est arrivé au bout de son chemin.
46:49 Il faut pousser à l'adoption de cette proposition de loi Lyot
46:53 à l'Assemblée le 8 juin.
46:54 -On va continuer de parler de ce bras de fer social
46:57 qui, dans le chapitre, couvre Elisabeth Borne demain.
47:00 Le chapitre écologie, ce sera tout de suite après le Fil info.
47:04 Il est 20h50 sur France Info.
47:05 Fil fil info avec Mathilde Romagnin.
47:08 -Le Technival se vide.
47:09 Petit à petit, les festivaliers continuent ce soir de quitter
47:12 cette grande REF parti non déclarée,
47:15 située à Vilgouangie, dans l'Indre.
47:17 Les teuffeurs ne sont plus que 15 000 sur place,
47:19 selon la préfecture, deux fois moins que la nuit dernière.
47:23 En Grèce, le Parti conservateur est en tête des élections législatives,
47:27 résultat partiel au pouvoir depuis quatre ans.
47:30 Le Parti Nouvelle Démocratie
47:31 est celui du Premier ministre sortant,
47:33 Kyriakos Mitsotakis.
47:35 Il a recueilli 41 % des suffrages.
47:37 Les trois hommes tués par balle ce matin à Marseille
47:40 étaient connus des services de police
47:43 pour grand banditisme et trafic de stupéfiants,
47:45 le ou les tireurs sont toujours en fuite.
47:49 Toute la police nationale est très affectée,
47:51 selon le directeur général de la police nationale,
47:54 après la mort ce matin de quatre personnes,
47:57 policiers dans un accident de la route à Villeneuve d'Ascq.
48:00 La voiture qui les a percutés arrivait à contresens.
48:04 La ministre des Sports salue une victoire historique.
48:07 Amène-Li Oudéa Castera félicite ce soir la France,
48:10 championne d'une compétition phare de l'e-sport.
48:13 L'équipe française Vitality a remporté à Bercy
48:16 le majeur de Counter-Strike.
48:17 12 000 fans sont venus assister à ce tournoi
48:20 sur le célèbre jeu de tir.
48:22 -France Info.
48:23 -20h, 21h,
48:24 les informés, Laetitia Crutat.
48:26 -Nous venons d'en parler longuement,
48:28 chers informés. C'est vrai que les syndicats
48:31 continuent de mobiliser contre la réforme des retraites,
48:34 mais l'exécutif a décidé d'ouvrir un nouveau chapitre.
48:37 Demain, la Première ministre réunit à Matignon
48:40 le Conseil national de la transition écologique
48:43 qui se compose de parlementaires,
48:45 de collectivités territoriales, de syndicats,
48:48 de ministères, de ministères,
48:50 de collectivités territoriales, de syndicats ou d'associations
48:53 de protection de l'environnement.
48:55 On va écouter ce qu'en disait ce matin,
48:58 sur RMC déjà, avant même que ça ne soit commencé,
49:01 Julien Bayou, député Europe Écologie Les Verts de Paris.
49:04 -Il n'y a rien qui est démarré.
49:07 Enfin, on va revivre un été terrible,
49:11 alors que malheureusement, on a l'été 2022
49:13 où on a déjà eu une canicule, 15 000 morts en Europe.
49:16 On n'est pas en train de parler d'inconfort.
49:19 C'est une fiche technique.
49:20 C'est ça, la réalité de l'inaction de ce gouvernement.
49:23 -Ca devient compliqué de suivre Perintarno pour les Français.
49:27 Est-ce que ce Conseil, qui va s'ouvrir demain,
49:30 alors que l'écologie est une des préoccupations des Français,
49:33 vous validez cette instruction ?
49:35 -Elle a reculé avec la période pouvoir d'achat, inflation.
49:39 La fin du monde a reculé par rapport aux fins de mois.
49:42 Et la question des retraites,
49:43 c'est une des raisons pour lesquelles le gouvernement
49:47 a désaxé l'agenda des Français,
49:50 passé d'un horizon monothématique à toutes ces thématiques-là.
49:54 Donc on est quand même sur une préoccupation extrêmement forte.
49:57 Je finirais par un seul point.
49:59 Les clivages générationnels sur les constats se sont effondrés.
50:02 Et ça, c'est une vraie rupture par rapport à ce qu'on mesurait
50:06 il y a encore 5 ou 7 ans.
50:07 La question du climat est massivement reconnue en urgence.
50:10 -Perintarno, est-ce que ce Conseil de la transition écologique
50:14 est un écran de fumée ou un chantier nécessaire ?
50:17 -On pourrait se poser la question,
50:19 notamment après la petite phrase d'Emmanuel Macron
50:22 au niveau européen il y a quelques semaines,
50:24 appelant à faire une pause environnementale,
50:27 une pause autour des normes environnementales européennes.
50:30 Mais là, c'est vrai que le gouvernement
50:32 souhaite ouvrir une longue séquence écologique
50:35 avec ce Conseil de la planification,
50:37 suivi d'un autre Conseil présidé par Emmanuel Macron
50:40 à la fin du mois de juin,
50:42 qui est prévu à l'automne ou à l'hiver prochain.
50:44 -Il y a des annonces de la Première ministre demain.
50:47 -Voilà, des annonces qui vont être faites par la Première ministre.
50:51 Le ministre de la transition écologique,
50:53 Christophe Béchu, lance une grande consultation publique
50:56 auprès de tous les Français, des collectivités locales,
50:59 des administrations publiques sur le réchauffement climatique,
51:03 comment on doit le mesurer à 2, 3, 4 degrés,
51:06 appelant chacun, à l'échelle de son territoire,
51:08 à mesurer quel peut être l'impact.
51:11 On ne le sait peut-être pas assez,
51:12 mais l'Europe est le continent qui se réchauffe le plus sur le globe.
51:16 Effectivement, on a des données à mesurer
51:19 et il faut sensibiliser les citoyens en fonction de là où ils vivent
51:22 et anticiper sur la transition écologique à amnésien.
51:26 -Anne-Charlette Mézina,
51:27 est-ce que les Français, sur ce sujet de l'écologie,
51:30 sur cette urgence, peuvent se rassembler
51:33 après s'être divisés pendant ces derniers mois ?
51:36 -Ca, je le crois fortement. Frédéric Dhabi nous le disait.
51:39 Il a une logique de solidarité, d'urgence, d'avenir,
51:42 de génération future, qui font partie de notre Constitution,
51:46 qui solidarise beaucoup au cours de cette question.
51:49 Trois points sur ce Conseil national.
51:51 Le premier, le Conseil, en tant que tel,
51:53 n'a pas une utilité absolument majeure.
51:56 Il est consulté à peine. Il donne des avis structurants.
51:59 Il peut se prononcer sur les pronostics d'intérêts nationaux,
52:02 mais on voit bien que ce n'est pas...
52:05 C'est ce que le général De Gaulle aurait appelé un comité théodule,
52:09 qui va nous servir pour mettre en oeuvre cette planification.
52:12 -Ce n'est pas de la démocratie participative ?
52:15 -C'est de la démocratie participative qui,
52:17 comme toujours avec les outils de la Ve République,
52:20 a le risque de déconnecter la participation de la décision.
52:23 Elle sera gouvernementale ou elle ne sera pas.
52:26 Il faut rappeler que la Première ministre de la Ve République,
52:30 c'est la toute première, Elisabeth Borne,
52:32 à avoir une appellation de Premier ministre attirée.
52:35 Elle est attachée à la transition écologique
52:38 et elle veut réincarner cette 2e partie de son titre.
52:41 C'est une revanche politique pour elle.
52:43 Et dernier point, le contenu,
52:45 on ne sait pas ce qui va être discuté,
52:47 ce qui va aboutir. On est en manque de résultats.
52:50 -Alban Mikosy ? -J'ai l'impression
52:52 d'avoir déjà vu le film, plusieurs fois en plus.
52:55 -Avec les mêmes personnages ? -Oui.
52:57 Depuis la déclaration de Jacques Chirac avec "La maison brûle"
53:01 et "Nous regardons ailleurs",
53:03 combien de comités ont été créés
53:05 pour prendre la question en cause ?
53:07 Je voudrais juste dire que l'économie verte,
53:09 la croissance verte, c'est un thème populaire.
53:12 Personne ne peut s'y opposer.
53:14 C'est un thème riche en promesses
53:16 et pour l'instant, des réalités concrètes sur le terrain.
53:20 -Périne Tarnot, vous êtes un peu délicative.
53:22 -Cette séquence est intéressante
53:24 car elle associe les collectivités territoriales.
53:27 Ces collectivités vont être en 1re ligne
53:29 de la transition écologique.
53:31 On le voit en ce moment avec l'application des ZAN,
53:34 le zéro artificialisation net,
53:37 qui va poser des problèmes sur les territoires français
53:40 car certains maires vont devoir interdire
53:43 à leurs concitoyens de construire sur leur territoire,
53:46 de retirer des permis, etc.
53:47 Ca va être très compliqué à appliquer.
53:50 On voit notamment les maires,
53:51 avec le maire de Saint-Brévin,
53:53 en 1re ligne de la colère des populations locales
53:56 sur des mesures qui peuvent être injustes.
53:59 C'est très important d'associer les collectivités locales
54:02 à toutes ces mesures, à cette planification écologique
54:05 car elles seront en 1re ligne.
54:07 -Un petit pas de côté.
54:08 La Première ministre est en campagne.
54:11 Pour son maintien à l'hôtel Matignon.
54:14 -Pour les 4 ans à venir.
54:15 -Au moins une période longue.
54:18 Elle fait feu de Toubois, flèche de Toubois.
54:21 Le dernier Premier ministre qui a été aussi actif
54:23 pour montrer qu'il pouvait servir, c'est François Fillon,
54:27 en 2010, avant ou dans le contexte d'une réforme des retraites.
54:31 -Vous l'entendez, cette petite musique ?
54:33 C'est la musique de la faim.
54:35 Il me reste à vous remercier, très chers informés.
54:38 Merci beaucoup d'avoir été avec moi ce soir.
54:40 Merci à vous, bien sûr, de nous avoir suivis.
54:43 Restez sur France Info.
54:45 Très bonne soirée à tous.

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