Les professeurs formés juste après le bac, la place controversée de la France en Afrique et la guerre en Ukraine... Les informés de franceinfo du samedi 2 septembre 2023

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Autour de Victor Matet, les informés débattent de l'actualité du samedi 2 septembre 2023.

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00:00 *Générique*
00:14 Bonsoir à tous et bienvenue dans Les Informés, à la radio, à la télé.
00:18 Pour cette rentrée, on ne change pas les bonnes habitudes, vous le savez.
00:21 Le samedi, place aux correspondants de la presse étrangère pour nous éclairer sur l'actualité nationale et internationale.
00:28 La présentation de nos quatre informés dans un instant.
00:31 Le programme d'abord ce soir, il sera question de la rentrée des classes.
00:34 Elle n'a même pas encore commencé que déjà les annonces pleuvent de la part du nouveau ministre de l'éducation, Gabriel Attal,
00:41 mais aussi de la part du président de la République, Emmanuel Macron.
00:44 La dernière en date formée les enseignants juste après le bac sans aucune étude.
00:49 Auparavant, colère des syndicats, on va en débattre.
00:52 Vente de colère au Niger et au Gabon, des coups d'État qui font vaciller les pouvoirs en place.
00:57 Quel rôle pour la France face à deux situations, il faut le dire, bien différentes.
01:01 Plus d'un an et demi de conflits.
01:03 Désormais, la guerre en Ukraine se poursuit sur le terrain militaire, bien sûr, et sur celui de la communication.
01:10 Il en sera question ce soir.
01:11 Et puis, nous parlerons aussi de football avec l'arrivée au Paris Saint-Germain de Randall, Colom, Moinil et l'attaquant de l'équipe de France, le PSG,
01:19 qui ressemble donc de plus en plus au bleu.
01:22 Changement de stratégie pour le club qui n'attire plus les stars internationales ou bien perte d'influence.
01:28 Nos stars à nous sont en pleine forme.
01:31 Anna Navarro-Pedro, correspondante pour différents médias portugais.
01:35 Adeline Percept, correspondante de l'ARTBF à Paris.
01:38 Philippe Teul, journaliste britannique, chroniqueur international à France 24.
01:42 Et Richard Verly pour la Suisse, correspondant pour Blic, où vous suivez l'actualité française et internationale.
01:48 Bonsoir et bienvenue à tous.
01:51 Les élèves et les profs ne se sont pas encore retrouvés.
01:56 Ce sera lundi que cette rentrée des classes est déjà bien animée.
01:59 Hier, en déplacement dans le Vaucluse pour parler réforme des lycées professionnels, Emmanuel Macron a lancé une idée.
02:06 Et si les enseignants étaient formés à la sortie du lycée juste après le bac, sans formation donc auparavant,
02:12 proposition qui permet de lancer la réflexion, estime Stanislas Guérini, le ministre de la Transformation et de la Fonction publique.
02:20 Il était ce matin l'invité de France Info.
02:22 C'est une piste de travail que le chef de l'État a lancée hier.
02:25 Il a demandé à Gabriel Attal d'y travailler dans les prochains mois.
02:28 Ça se fera en concertation avec les organisations syndicales, évidemment, pour qu'on puisse démarrer plus tôt la formation
02:35 dans une logique professionnalisante pour centrer la formation autour des compétences qui seront ensuite nécessaires devant les classes.
02:42 Moi, je pense que la question des compétences, elle doit être centrale.
02:46 Je le dis pour les enseignants, je le dis plus généralement pour l'ensemble des fonctionnaires.
02:50 Voilà pour le gouvernement du côté des syndicats réactions, des syndicats d'enseignants.
02:55 Sophie Vénétité, très critique, elle est la secrétaire générale du SNES-FSU, le principal syndicat du second degré.
03:03 Cette façon de former, de recruter les professeurs, c'est surtout un moyen de baisser le niveau de recrutement.
03:09 Et ça va conduire à moins bien nous payer.
03:11 Nous, on pense qu'on doit recruter à Bac +5 parce que c'est quand même l'assurance de maîtriser des savoirs,
03:17 de maîtriser ce que vous allez aussi transmettre aux élèves.
03:21 C'est aussi source de crédibilité, voire même source d'autorité, pour reprendre un mot qu'Emmanuel Macron aime beaucoup, auprès des élèves.
03:27 Allez, premier tour de table dans ces informés.
03:29 On va commencer avec vous, Anna Navarro à Pedro.
03:31 Est-ce qu'elle vaut le coup d'être étudiée, cette proposition d'Emmanuel Macron ?
03:35 Ou est-ce que vous comprenez la colère, finalement, des enseignants ?
03:39 Je ne sais pas si elle vaut le coup d'être étudiée.
03:42 Mais déjà, s'il voudrait attirer plus de jeunes vers l'enseignement, il faudrait peut-être déjà offrir de meilleurs salaires.
03:48 Parce que c'est, en règle générale, le problème.
03:51 Les salaires des professeurs en France sont à peu près au niveau de ceux du Portugal, juste un peu plus élevés.
03:57 Donc vous voyez, c'est la première chose.
04:01 Deuxième chose, c'est aussi la dévalorisation sociale du métier.
04:06 Les professeurs ne sont pas soutenus par le syndicat.
04:10 Si vous en parlez, si vous parlez avec eux, ils ont énormément d'idées.
04:14 Régulièrement, ils sont consultés.
04:16 Il y a des grandes réunions.
04:20 On essaie de faire remonter ça au ministère.
04:22 Ils disent "mais on est sûr que ça finit dans les poubelles".
04:24 Ça jamais n'est repris.
04:26 Donc, et puis troisièmement, il faudrait qu'ils se sentent aussi soutenus à un certain niveau de violence qui existe dans certains établissements en France.
04:33 Et qu'ils se sentent aussi soutenus.
04:35 Donc, si on veut rendre le métier plus appétissant, il faut faire certaines choses pour cela.
04:42 Le fait de faire une forme, on va être formé comme si on va former plus tôt ou former plus tard.
04:46 Je ne sais pas vraiment si c'est là le problème actuel.
04:49 C'est aussi une façon finalement, peut-être Philippe Teurl, de dire "ces cinq années d'études, aujourd'hui c'est Bac +5 pour devenir enseignant".
04:55 Elles ne servent pas à grand chose.
04:56 Voilà, on peut devenir enseignant dès qu'on a fini le bac, dès qu'on sort du lycée.
04:59 D'abord, on ne peut pas dire que Gabriel Attal est resté les bras croisés depuis qu'il est devenu ministre de l'éducation.
05:05 Parce que les annonces pleuvent, comme vous avez bien expliqué au début du journal.
05:09 - Même si cette annonce-là, et on y reviendra, elle vient d'Emmanuel Macron.
05:12 - Voilà, je suis un petit peu gêné par cette annonce, pour être honnête.
05:16 Parce que d'abord, tous les profs qui ont fait toutes ces grandes études pour transmettre, pour faire ce qu'on leur demandait de faire,
05:23 vont se demander quand même, maintenant, on prend des professeurs qui n'ont pas le même parcours que nous,
05:29 le même cursus que nous, est-ce qu'on va aller dans une éducation à deux vitesses entre ceux qui ont fait les études et ceux qui n'ont pas fait,
05:36 ou qui vont les faire plus tard, mais qui sont déjà en train d'enseigner ?
05:39 Ça, c'est un gros problème.
05:40 Et d'ailleurs, pour les parents des élèves et des étudiants, ils vont se demander "est-ce que nous on accepte d'avoir un prof qui n'a pas fait les études,
05:50 qu'on attend d'un prof pour former notre enfant ?"
05:53 Ça aussi, ça peut poser problème dans les lycées, dans les établissements scolaires.
05:57 Donc, sur le fond, pourquoi pas ? C'est peut-être une bonne idée.
06:01 Mais je rejoins ce que disait Anna, le nerf de la guerre ici, c'est d'augmenter les salaires.
06:06 Parce que les salaires sont trop bas dans l'éducation nationale, il y a un problème, une crise de recrutement des enseignants en France.
06:13 Ça, ça a toujours été, depuis que je vis ici, ça fait presque 40 ans, j'ai entendu, je ne sais pas combien de fois,
06:19 les profs qui me disent "mais on est mal payé, on n'est pas considéré comme il faut".
06:23 Et moi, quand on m'invite à aller dans une école pour intervenir, j'ai dit "mais est-ce que je suis rémunéré pour le faire ?"
06:30 La réponse du responsable "eh bien, très mal, je préfère mieux vous inviter à déjeuner,
06:34 vous gagnerez quelque chose de plus important que le salaire qu'on va vous proposer pour la classe que vous allez faire".
06:38 - Et puis en plus, une question de culture générale aussi, tiens, pour tous nos auditeurs et téléspectateurs,
06:44 au bout de combien de temps on peut devenir prof en Angleterre ?
06:47 - En Angleterre, il y a deux bonnes nouvelles.
06:49 Enfin, la première bonne nouvelle, c'est qu'il y a eu des grèves l'année dernière,
06:51 parce que les profs en Angleterre étaient extrêmement mal payés,
06:54 et ils ont réussi à arracher un accord de 6,5% d'augmentation de salaire.
07:00 - Alors que l'inflation était à plus de 10.
07:01 - Avec l'inflation qui était haute, eh bien ça ne suffit pas, ils ont refait grève,
07:04 et là, deuxième augmentation de salaire à plus de 5%, ça fait 12% à peu près en tout.
07:10 Et là, tout le monde est content, les profs ont repris le travail,
07:13 donc ils ont repris une salaire au niveau de l'inflation, et donc ça remarche.
07:19 Mais ça ne veut pas dire que les profs sont beaucoup mieux payés qu'en France,
07:22 mais au moins ils ont trouvé au moins une salaire qui justifie la salaire qu'ils avaient
07:27 avant cette augmentation extrêmement importante de l'inflation.
07:30 - Et combien d'années d'études pour être prof ?
07:32 - Alors c'est à peu près pareil qu'en France, au moins 5 années d'études,
07:35 pour un bac avec l'anglais et avec le maths obligatoirement, ensuite des années d'études,
07:42 et puis une formation de moins de 6 mois à temps complet pour devenir professeur.
07:47 Donc couper court à tout ça pour remplir les cases vides, pourquoi pas,
07:51 mais comme je dis, j'ai peur que ça va créer une éducation nationale à deux vitesses,
07:55 et ce n'est pas une bonne signe pour les écoles et pour les élèves.
07:58 - Allez, on va continuer à parler de l'école, de cette rentrée des classes.
08:01 Dans un instant d'abord, le Fil info, 20h passées.
08:03 De 11 minutes sur France Info, Pierre Pillais.
08:05 - 70 000 bouteilles d'eau vont être distribuées chaque jour
08:11 aux personnes les plus vulnérables à Mayotte à partir du début de semaine prochaine.
08:15 C'est ce qu'annonce sur France Info le ministre délégué aux Outre-mer, Philippe Vigier.
08:19 Des citernes d'eau potable vont être mises en place.
08:23 L'île connaît sa pire sécheresse depuis 25 ans.
08:26 118 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint l'année dernière en France.
08:31 Un chiffre qui diminue très légèrement par rapport à 2021 où 122 femmes sont décédées.
08:37 C'est ce que dévoile le bilan des morts violentes au sein du couple.
08:41 Il est publié aujourd'hui par le ministère de l'Intérieur.
08:44 Le collectif La Vérité pour Adama appelle à manifester mardi Place de la République à Paris.
08:50 Ça fait suite au non-lieu prononcé hier pour trois gendarmes dans l'affaire Adama Traoré.
08:55 Adama Traoré est décédé en 2016 à Beaumont-sur-Oise lors de son interpellation.
09:00 Miossec annonce qu'il est guéri de son cancer des cordes vocales.
09:04 Le chanteur breton va repartir en tournée l'année prochaine.
09:07 C'est ce qu'il écrit sur son compte Instagram.
09:10 Miossec qui remercie ses fans pour leur message de soutien.
09:13 La quatrième journée de Ligue 1 de football.
09:15 0-0 entre Brest et Rennes cet après-midi.
09:18 Ce soir à 21h, Monaco reçoit Lens.
09:22 Et en top 14 de rugby, troisième journée.
09:24 Large victoire du Racing face à Perpignan cet après-midi.
09:28 59 à 10.
09:31 France Info.
09:33 20h21, Les Informés, Victor Mathey.
09:39 Les Informés, toujours, vous le savez, avec les correspondants de la presse étrangère.
09:44 En France, on discute donc de cette proposition faite par Emmanuel Macron
09:48 et bien que les enseignants puissent être formés dès la sortie du bac.
09:52 Adeline Percept, on le disait, Philippe Torn, le nerf de la guerre, c'est l'argent, c'est les salaires finalement.
09:57 Oui, alors ça, c'est ce qu'on dit toujours sur ces questions-là.
10:02 Et effectivement, même en Belgique, j'allais dire, les profs sont beaucoup mieux payés.
10:07 En Belgique francophone, c'est 33 500 euros à peu près annuel.
10:11 Donc ça fait quand même 2500 euros de plus que les profs en Moyennie.
10:16 Ici, Belgique néerlandophone, c'est encore plus.
10:19 C'est 2000 euros de plus que les francophones.
10:22 Donc oui, ça, c'est une première chose.
10:24 Mais deuxième chose quand même sur la formation des professeurs.
10:28 Je pense qu'il y a quand même un problème en France.
10:31 Ça, beaucoup de jeunes profs le disent et beaucoup de jeunes profs qui sont diplômés,
10:35 y compris qui ont eu le CAPES, le disent.
10:37 Ils n'ont jamais vraiment été confrontés à des élèves avant d'avoir le poste.
10:43 Donc, il y a quand même des choses à repenser là-dessus.
10:46 Il va falloir que les syndicats travaillent main dans la main à un moment donné avec le gouvernement là-dessus.
10:51 En Belgique, justement, il y a eu des réformes et les professeurs, en tout cas, les professeurs,
10:57 les instituteurs sont par exemple formés dans ce qu'on appelle les hautes écoles.
11:00 C'est un peu le modèle allemand de la "Hurtschule".
11:03 Et c'est contrairement aux universités, des formations qui alternent avec des stages qui sont vraiment...
11:08 - Avec un côté pratique déjà. - Avec l'apprentissage.
11:10 Et je pense qu'il y a quand même quelque chose à trouver de ce point de vue là.
11:15 On ne peut pas toujours dire oui, c'est juste le salaire.
11:17 Je pense qu'il y a aussi des mots profonds qui sont exprimés par les jeunes professeurs
11:21 et qui trouvent peut-être une réponse dans une meilleure formation.
11:25 - Votre regard, Richard Verly, je vous donne la parole sur tout cela.
11:28 - Moi, j'ai une vraie gêne d'abord avec la multiplication des annonces, Philippe en parlait, dans le domaine de l'école.
11:33 On a compris depuis la grande interview d'Emmanuel Macron au point que l'école, c'était sa priorité.
11:37 Puis là, ça tombe vraiment quasiment tous les jours.
11:40 Bon, il faut dire que c'est justifié par la rentrée scolaire.
11:42 - Et puis, il a laissé son ministre parler.
11:43 Maintenant, on a l'impression que c'est un peu lui, le super ministre de l'éducation.
11:46 - Alors, après qu'il jette au fond une pierre dans le jardin des enseignants en disant
11:52 « il faut repenser votre formation », personnellement, ça ne me choque pas.
11:56 Je crois que oui, il y a vraiment des questions de formation qui sont posées.
12:00 Et l'idée de former après le bac, en réalité, on ne sait pas ce que ça veut dire.
12:03 Parce que former après le bac, si c'est pour former pendant 4 ans après le bac,
12:07 il n'y aurait rien de choquant.
12:09 Au fond, ça ressemblerait assez à la situation actuelle.
12:11 Donc, tout dépend de ce qu'on veut dire.
12:14 Je ne crois pas qu'Emmanuel Macron veuille dire « les bacheliers pourront enseigner ».
12:18 Je ne crois pas du tout que c'est son idée.
12:20 Donc, il y aura un moment de formation à trouver.
12:22 En ce qui concerne la Suisse, les rémunérations sont nettement plus élevées qu'en France
12:27 pour les enseignants.
12:28 Et c'est une bonne chose.
12:29 Moi, j'ai toujours dit que j'avais fait un article dans Blic où je disais qu'il faudrait
12:33 au moins 2 000 euros de plus par mois pour les enseignants français.
12:36 Parce que les gens à qui vous confiez vos enfants, donc l'avenir du pays,
12:40 méritent d'être considérés.
12:41 Et ça passe par l'argent, c'est évident.
12:43 Après, que la formation soit plus sous une forme d'apprentissage, c'est-à-dire d'immersion
12:49 immédiate au début de la formation avec des élèves, ça me paraît une assez bonne
12:54 idée, mais personne n'en sait rien.
12:55 Donc, encore une fois, ce qui est gênant dans cette annonce, c'est son côté général.
12:59 On lance l'idée « formation après le bac », on n'en sait rien, et ça énerve tout
13:03 le monde et ça fait peur à tout le monde.
13:04 Ça, politiquement, je ne trouve pas ça très bon.
13:06 On attend de voir un peu les retours, effectivement.
13:08 C'est brutal avec les syndicats.
13:09 C'est un peu toujours ce qui est reproché à Emmanuel Macron.
13:10 C'est brutal, ça arrive comme un cheveu sur la soupe.
13:13 Au fond, avec une multiplicité d'annonces, et c'est ce que les syndicats dénoncent
13:18 aussi aujourd'hui.
13:19 – Et ce sera peut-être oublié, d'ailleurs, dans les prochaines semaines ou les prochains
13:22 mois, on verra bien.
13:23 Anna Navarro-Pedro, il y a eu aussi cette communication un peu en deux temps, les propositions
13:27 sur le nombre d'enseignants, sur, effectivement, cette formation, qui ont d'abord été éclipsées,
13:33 on s'en souvient, dès le week-end dernier, par l'interdiction de la BAIA annoncée
13:36 par Gabriel Atal.
13:37 – Gabriel Atal, je ne sais pas, on a l'impression, à l'étranger, dans mon pays, qui est un
13:42 pays très catholique, on a un peu de mal à comprendre la question de l'interdiction
13:47 des signes religieux, la BAIA qui, en plus, n'est pas quelque chose de religieux.
13:51 Nous, on a l'impression que, hélas, c'était une façon pour le ministre de s'imposer
13:57 dans le débat public, dès le départ, avec une attitude forte, mais était-elle à bon
14:02 escient et était-ce le bon moment pour le faire ? Je ne sais pas, je pense que c'est
14:09 joué un peu avec le feu d'avoir fait cela et peut-être que ça révèle aussi une certaine
14:14 faiblesse de la part du ministre.
14:15 – Il doit trouver sa place, Philippe Teurle, Gabriel Atal, on se souvient qu'il a été
14:18 porte-parole du gouvernement, on le voyait beaucoup à une époque, il arrive, après
14:21 Jean-Michel Blanquer, qui a été un ministre de l'éducation très présent mais très
14:25 critiqué, après Papendaye, qui a été plutôt apprécié, mais plutôt invisible, il doit,
14:30 voilà, trouver le bon cursus, on va dire.
14:32 – Il faut être honnête qu'il y a des arrières-pensées dans sa tête vis-à-vis
14:35 de l'avenir, qu'est-ce que ça peut m'apporter, je vois que Macron ne peut pas se représenter
14:41 pour un nouveau mandat, c'est peut-être un peu tôt pour notre ministre de l'éducation
14:46 mais peut-être plus tard, il aimerait bien poursuivre le poste de président de la République,
14:52 donc il faut se faire un nom, il faut faire des annonces, il faut être présent, il faut
14:56 être sur les médias, donc évidemment…
14:58 – Et d'ailleurs ces annonces sont arrivées juste après celles de Gérald Darmanin dimanche
15:01 dernier, le ministre de l'Intérieur, deux heures après.
15:02 – Oui, c'est-à-dire deux ensembles qui sont les plus intéressés dans ce gouvernement
15:06 pour posséder, pour prendre la place l'un de l'autre, donc plus qu'il y ait une
15:10 annonce, plus qu'on va en parler, plus qu'on va citer le nom, mieux ce que c'est pour
15:13 lui, mais le problème c'est que, est-ce que tout ça, ça ne va pas accoucher d'une
15:16 souris à la fin ? Parce que finalement rien ne va changer, c'est ça la grande question,
15:21 et ça c'est quelque chose qui est très gênant pour Emmanuel Macron, on a eu cette
15:24 réunion cette semaine avec tous les chefs de partis politiques en disant, voilà, ils
15:28 aimeraient bien faire Emmanuel Macron un gouvernement d'unité nationale, ça ne se fera jamais,
15:33 mais au moins on a discuté ensemble avec les autres partis politiques, pourquoi faire
15:37 ? Pour le moment on se pose la question, je ne vois pas trop où on va avec tout ça,
15:42 donc ce que je crains avec ces annonces, c'est pas seulement concernant l'éducation, mais
15:47 d'une manière générale, chacun essaye d'occuper leur place dans les médias, dans
15:53 les journaux, etc, pour parler, pour se faire entendre, mais quel est le plan sur le long
15:59 terme, et qu'est-ce qu'on peut attendre d'eux pour que ça aille jusqu'au bout, pour
16:02 apporter quelque chose au bénéfice de tout le monde ? Ça c'est la question, et pour
16:06 le moment il n'y a pas de réponse.
16:07 Oui on a un peu l'impression, Richard Verlis, que chacun pour l'instant au gouvernement
16:09 joue sa partition, on a eu ces annonces de ministres, on a eu Emmanuel Macron, il y a
16:13 Elisabeth Borne demain qui doit donner une interview à la radio, chacun pour cette rentrée
16:17 commence un peu en solo.
16:19 Oui c'est sûr, et pour en venir à la question de l'école, toujours avec cette conséquence
16:23 qui est d'apeurer les enseignants, c'est-à-dire de les mettre sous pression.
16:26 Est-ce que vraiment les enseignants qui déjà sont dans la situation compliquée, qu'on
16:31 connaît, est-ce qu'il faut les mettre sous pression dès la rentrée ? Alors on interdit
16:34 les abayas, on dit "je", d'abord le ministre dit "je", ce qui toujours, vu de suite, c'est
16:38 quelque chose que jamais un ministre de l'éducation, même si l'éducation c'est au niveau cantonal,
16:42 jamais il n'oserait dire "je", il aurait consulté avant, il dirait au moins "nous",
16:47 et ensuite qu'est-ce qui va se passer ? La circulaire je crois arrive où elle est arrivée
16:51 ces jours-ci, moi c'est ça qui me préoccupe, c'est on met sous pression un corps éducatif
16:56 qui a besoin de calme, et puis par ailleurs, la grande question des signes religieux à
17:01 l'école c'est toujours la même chose, qu'est-ce qu'on fait une fois qu'on sanctionne ? On
17:04 dit "on va sanctionner", mais qu'est-ce qu'on fait concrètement ? Qu'est-ce qu'on fait
17:07 avec ces jeunes filles ? Est-ce qu'on peut les maintenir hors de l'école ? Etc, etc.
17:11 On va dire encore un mot de cette rentrée scolaire et de cette rentrée politique également,
17:16 on va faire défiler le fil info de Pierre Pillet puisqu'il est 20h20 sur France Info.
17:21 118 femmes tuées par leur conjoint ou ex-conjoint l'année dernière en France, soit 4 de moins
17:27 qu'en 2021, c'est ce que dévoile le bilan du ministère de l'Intérieur.
17:31 Les femmes représentent 81% des victimes de mort violente au sein du couple en 2022.
17:38 300 personnes ont participé à une marche blanche cet après-midi à Nancy en hommage
17:43 à Dren, d'après les estimations de France Bleu Sud Lorraine.
17:46 Dren, jeune homme de 20 ans, poignardé à mort il y a une semaine près d'une discothèque.
17:52 Des dizaines de milliers de bouteilles d'eau pour secourir Mayotte.
17:55 70 000 vont être distribuées chaque jour à partir de lundi aux personnes les plus
18:00 vulnérables sur l'île.
18:01 C'est la conséquence de la sécheresse sur place la plus importante depuis 25 ans.
18:07 C'est une légende de la Sainte-Étienne qui s'est éteinte.
18:10 Le Malien Salif Keïta est décédé à 76 ans aujourd'hui.
18:14 L'ex-footballeur a joué chez les Verts entre 1967 et 1972 et a marqué 140 buts.
18:20 La Panthère Noire s'en est allée en portant avec elle un morceau de notre club.
18:24 C'est le message posté par la Sainte-Étienne sur Twitter.
18:28 À six jours de leur entrée en lice dans le mondial de rugby, les joueurs de l'équipe
18:32 de France ont été accueillis par environ 5000 personnes aujourd'hui à Rueil-Malmaison
18:37 dans les Hauts-de-Seine.
18:38 C'est là où se trouve le camp de base des Bleus pour la compétition.
18:41 Et nous continuons d'évoquer ensemble la rentrée scolaire et la rentrée politique
18:56 qui va avec cette rentrée.
18:58 C'était aussi, on l'a évoqué, Emmanuel Macron qui recevait les chefs de parti en
19:02 milieu de semaine.
19:03 Les fameuses rencontres désormais de Saint-Denis.
19:05 Ce soir dans Le Parisien, aujourd'hui en France, le président du Sénat, Gérard
19:09 Allarcher, dit qu'il espère que des résultats concrets déboucheront de ces rendez-vous
19:13 sans certitude.
19:14 Ana Navarro-Pedro pour les médias portugais, comment est-ce que vous voyez tout cela, vous,
19:18 avec vos yeux justement de correspondante ?
19:20 Écoutez, toute cette rentrée française est assez étonnante cette année.
19:27 Il faut dire que chaque pays est assez chargé pour sa propre rentrée.
19:29 Mais cette rentrée française est assez étonnante.
19:32 L'accent mis sur l'éducation et comme disait Richard tout à l'heure, cette pression
19:37 mise sur les enseignants semble malvenue dans un pays qui a pas mal de problèmes et de
19:44 dissensions en ce moment.
19:46 C'est un peu étonnant, ça semble partir un peu dans tous les sens et ne pas avoir
19:52 une rentrée de classe pas véritablement bien organisée.
19:57 Philippe Teurl.
19:58 Oui, je suis… Vous savez, tous les ans on a toujours une période assez agitée, début
20:07 septembre, avec la rentrée en France.
20:08 Il faut des annonces, il faut que tout le monde reprenne.
20:10 Elle n'a pas de la bête.
20:12 Après, c'est deux mois où on est vraiment tranquille.
20:15 On vit ça pas de la même manière, la même intensité en Grande-Bretagne.
20:19 Il y a toujours une rentrée autour à l'école.
20:22 Mais j'ai l'impression en France que c'est peut-être le moment fort de l'année pour
20:28 les politiques de faire leurs annonces, de dire voilà, coucou, on est toujours là,
20:31 on vous promet beaucoup de choses.
20:33 Mais on attend aussi une rentrée difficile avec des grèves, avec des manifestations.
20:41 Ça va peut-être recommencer comme dans les années précédentes.
20:45 On verra bien.
20:46 Mais c'est vrai que c'est un signe de fébrilité, je pense, du gouvernement.
20:50 Il faut qu'on occupe l'espace pour dire aux gens on fait des choses parce qu'on ne veut
20:54 pas avoir retour aux gens dans la rue, les manifestations.
20:57 C'est très mauvais pour nous parce qu'il y a des élections qui vont venir bientôt.
21:00 C'est un moment où on peut peut-être essayer de faire comprendre aux gens qu'on est hurti,
21:05 qu'on fait des choses, etc.
21:06 Mais bon, on verra bien.
21:07 C'est une période, mais donc un jour on aura oublié tout ça parce que la vie va reprendre
21:13 son train de vie normal.
21:14 Adeline Percept de l'ARTBF, comment nos voisins, nos amis belges voient toute cette agitation?
21:21 Très sincèrement, je ne sens pas un engouement.
21:25 Je n'ai pas senti le jour de cette fameuse réunion de toutes les parties, de tous les
21:32 partis avec Emmanuel Macron.
21:34 Je n'ai pas senti un engouement.
21:35 Un moment historique, a dit sur France Info Olivier Véran.
21:37 Un moment d'engouement de la part des Belges, si vous voulez.
21:40 Bon, les discussions entre partis pour former des gouvernements, on connaît en Belgique.
21:45 Il y en a sept des partis politiques qui forment le gouvernement de Croo actuellement.
21:50 Donc si vous voulez, on connaît un petit peu tout ça par cœur.
21:53 Et non, vu de Belgique, c'est franchement une sorte de coup de com.
21:57 Les commentaires dans la presse, c'est à base de au moins il n'y a pas eu de clash.
22:01 Ils sont tous restés dans la même pièce pendant 12 heures.
22:05 Voilà, ça a plutôt fait les bas de page que les unes.
22:08 Franchement, Richard Verly pour la Suisse.
22:10 Alors peut être un petit peu différent.
22:12 Il y a quand même une certaine admiration pour le volontarisme d'Emmanuel Macron.
22:19 C'est à dire que cette attitude d'Emmanuel Macron qui consiste à dire que même s'il
22:24 n'a pas de majorité, il veut trouver une solution.
22:27 Alors il a prononcé, il est vrai, le mot magique pour des Suisses, c'est référendum.
22:31 Dès que vous parlez de référendum, vous plaisez aux Suisses.
22:34 Alors tiendra t il sa promesse ? C'est une vraie question.
22:36 Par contre, le mot préférendum, personne ne l'a compris.
22:39 Mais il y a quand même, oui, je dirais une forme d'attitude positive vis à vis d'un
22:47 président qui continue en Suisse d'avoir une bonne image, d'avoir l'image d'un président
22:51 dynamique qui veut réformer le pays.
22:53 La réforme des retraites, elle est entrée en vigueur le 1er septembre.
22:56 Alors au fond, on s'interroge moins sur a t il des solutions et va t il faire quelque
23:02 chose, plutôt que sur son énergie.
23:04 On n'a pas en Suisse des politiciens très énergiques.
23:08 On a plutôt des administrateurs en chef qu'on a au gouvernement.
23:11 Donc quand on a quelqu'un d'un peu charismatique qui prend des initiatives, on a toujours tendance
23:15 à aimer cette lumière là.
23:16 Référendum dont on parlait sur les questions migratoires.
23:19 On va en reparler, bien sûr, de cette rentrée.
23:22 C'était votre regard sur cette rentrée politique de l'étranger.
23:26 Autre thème ce soir dans les informés, la situation au Gabon et au Niger.
23:31 Situation à l'étranger.
23:32 Sébastien Lecornu, dans un entretien au Figaro, annonce la suspension de l'activité des
23:37 400 soldats français stationnés en permanence dans le pays.
23:41 En attendant, dit le ministre des Armées, que la situation politique se clarifie, tout
23:45 en appelant à bien différencier ces coups d'État, cette semaine au Gabon et celui
23:50 au Niger fin juillet.
23:52 Ana Navarro-Pedro, on a un peu tendance à tout mettre dans le même panier, à comparer
23:56 ce qui se passe au Niger et au Gabon à tort ?
23:59 Ça semble être des cas un peu différents puisque l'opposition du Gabon, nous, nous
24:04 ne savons rien, mais l'opposition gabonaise semble dire que le coup d'État est un coup
24:08 de palais, c'est une révolution de palais et qu'en fait les choses ne vont pas changer
24:13 tellement que peut-être Ali Bongo ne sera pas à la tête du pays, mais l'était-il
24:18 déjà et que ce sera son cousin, le général, qui a promu ce coup d'État.
24:24 Donc les choses semblent être assez différentes alors qu'au Niger et au Mali avant, etc.
24:30 Là, c'était vraiment des coups d'État un peu dirigés contre la France et où la
24:37 présence française en Afrique est vraiment remise en question.
24:41 Donc, évidemment, la France annonce toujours après un coup d'État la suspension de ses
24:46 activités militaires et de sa collaboration militaire.
24:49 Mais effectivement, il faut peut-être attendre que la situation se décante au Gabon.
24:53 Et on va revenir d'ailleurs sur la situation de la France.
24:56 Un mot, Philippe Terle, peut-être sur la condamnation de ce coup d'État au Gabon
25:01 comme l'a fait l'Union Européenne.
25:02 La France, à son tour, l'a fait un peu pour la forme, finalement.
25:05 La France n'a pas vraiment le choix parce qu'on a un président qui a été élu, qui
25:14 est prisonnier.
25:15 La France, je pense, a raison, là, j'ai aucun doute, a raison de garder l'ambassadeur
25:21 sur place pour le moment.
25:22 On verra bien combien de temps ça peut durer parce qu'apparemment, d'après ce qu'on
25:26 a appris, les militaires sont en train de fouiller dans les voitures pour enlever tout
25:30 ce qui s'agit de nourriture et de moyens pour entretenir les personnes dans l'ambassade.
25:37 Mais la France a raison de le dire.
25:40 Mais le coup d'État qu'on a vu au Gabon n'est pas du tout le même que le coup d'État
25:48 au Niger.
25:49 Et on va y revenir dans un instant.
25:51 La suite des informés après l'info.
25:53 A tout de suite.
25:54 Bonsoir, merci d'être avec nous sur France Info.
26:08 On fait un point sur l'actualité.
26:10 La garde à vue se poursuit pour le suspect du féminicide survenu en Savoie.
26:14 Une policière de 42 ans a été battue à mort par son ancien conjoint à l'aide d'une
26:18 machette en pleine rue, devant l'un de ses enfants, un petit garçon âgé de 3 ans.
26:24 Et alors que l'année est entachée par ce nouveau féminicide, le triste bilan de 2022
26:28 vient d'être rendu public.
26:29 118 femmes ont été tuées l'an dernier par leur conjoint ou ex-conjoint.
26:34 C'est à peine moins qu'en 2021.
26:36 Et pourtant, depuis quelques années, on a l'impression d'un début de prise de conscience.
26:40 Comment expliquer que la situation ne s'améliore pas ? On a posé la question à Isabelle
26:44 Steyer, avocate spécialiste des violences faites aux femmes.
26:47 Voici sa réponse.
26:48 C'est aussi une question d'éducation.
26:49 L'éducation des petits garçons et l'éducation des petites filles.
26:53 À ne pas reproduire évidemment les stéréotypes d'abord et puis à ne pas reproduire aussi
26:58 la violence que ces enfants ont vues, soit en tant qu'auteurs, soit en tant que victimes.
27:03 Et pour ça, je crois qu'il faudra plus une génération de femmes qui dénoncent
27:07 et de façon à ne pas proroger et reproduire ces phénomènes de violence conjugale.
27:14 Un policier de 48 ans a été grièvement blessé à Carcassonne après un refus d'obtempérer.
27:20 Les faits se sont déroulés la nuit dernière en marge de la fériade de Carcassonne alors
27:24 que la police effectuait des contrôles d'alcoolémie.
27:26 Le conducteur a pris la fuite mais il a ensuite été interpellé et placé en garde à vue.
27:31 L'appel a été lancé cet après-midi sur France Info par Assa Traoré.
27:35 Le collectif La Vérité pour Adama appelle à manifester mardi prochain place de la République
27:40 à Paris.
27:41 Manifestation en réaction au non-lieu prononcé pour trois gendarmes dans l'affaire Adama
27:46 Traoré.
27:47 On l'écoute.
27:48 Aujourd'hui, c'est une violation de nos droits.
27:49 Aujourd'hui, moi je dénonce la justice française, je dénonce que nos droits ne sont pas respectés,
27:56 c'est de la violation.
27:57 Pour moi, ce n'est pas de la démocratie.
27:59 Si la justice faisait son travail correctement, les gendarmes seraient mis en examen.
28:03 Je le répète encore une fois, ce n'est pas Assa Traoré qui le dit, ce n'est pas le
28:08 comité Adama qui le dit, ce sont les expertises qui ont parlé d'elles-mêmes.
28:11 Je rappelle très bien pour les personnes qui n'ont pas suivi l'affaire, la France a décidé
28:16 de renvoyer des expertises à des experts belges pour trancher.
28:20 Ces experts belges vont dire à deux reprises que les gendarmes sont bien responsables de
28:26 la mort d'Adama Traoré, que si Adama Traoré n'avait pas croisé les gendarmes, il serait
28:30 encore en vie.
28:31 Plusieurs milliers de personnes se sont à nouveau rassemblées aujourd'hui au Niger,
28:36 à Niamey, mais aussi à Oualam pour réclamer le départ des forces françaises.
28:40 Dans la capitale, le rassemblement s'est tenu près d'une base nigérienne abritant
28:44 des soldats français.
28:46 1500 militaires français sont toujours sur place.
28:49 Plus que quelques jours avant le début de la Coupe du monde de rugby en France, le 15
28:55 de France a pris ses quartiers cet après-midi à Rueil-Malmaison dans les Hauts-de-Seine.
28:59 Grande cérémonie publique, vous le voyez, les joueurs ont été rassemblés, on écoute
29:04 deux des nouveaux internationaux.
29:06 C'est vrai que de voir autant de monde, on prend conscience petit à petit que je pense
29:12 qu'il va y avoir toute la France derrière nous, on reste un peu dans notre bulle, on
29:17 fait abstraction de tout ça, mais je pense que petit à petit on va vraiment sentir le
29:23 soutien de tout le pays derrière nous, c'est génial.
29:27 Ça fait vraiment chaud au cœur, ça montre que la Coupe du monde est bien lancée, qu'il
29:32 y a vraiment beaucoup de monde qui nous supporte, ça met une petite pression, mais c'est la
29:36 pression positive, on a vraiment hâte que ça commence.
29:39 Un grand succès pour la braderie de Lille aujourd'hui, bien aidée par la météo, des
29:44 milliers de personnes sont parties en quête de bonnes affaires ou tout simplement pour
29:48 passer un bon moment et ça continue aussi demain.
29:52 Voilà, tout de suite sur France Info, les informer.
29:54 Excellente soirée à tous.
29:55 Bonsoir à tous, la vague de chaleur tardive qui va nous arriver, c'est ce qui fait la
30:22 une de l'actualité météo-climat du moment.
30:23 Cette vague de chaleur est liée à ce système dépressionnaire sur la péninsule ibérique
30:29 qui pilote par un flux de sud l'air brûlant qui remonte du Maghreb et qui va arriver chez
30:33 nous.
30:34 Côté ciel pour demain matin, on voit qu'on aura vraiment de l'instabilité qui sera réduite
30:39 au maximum sur les Pyrénées avec de la grise avec quelques gouttes et au fil des heures
30:43 donc c'est le soleil qui reprend la main, un ciel laiteux sur le sud-ouest, un voile
30:46 sur les régions de l'Est, un peu plus marqué sur l'Alsace-Lorraine, des entrées maritimes
30:51 le long des côtes de la Manche qui se lèveront à strait rapidement et puis donc ces températures
30:56 de la douceur dès le matin avec 20 degrés à Nice, de la chaleur l'après-midi des
31:01 valeurs 5-6 degrés au-dessus des normales de référence avec de nombreux 33 degrés
31:06 sur les régions centrales.
31:07 Vous avez regardé La Météo avec le groupe Vive.
31:15 Groupe Vive pour une santé accessible à tous.
31:18 20h, 21h, les informés, Victor Mathey.
31:26 La suite des informés avec les correspondants de la presse étrangère, Adeline Percept
31:33 correspondante de la RTBF à Paris, Anna Navarro-Pedro correspondante pour les médias portugais
31:38 Philippe Turl, journaliste britannique avec nos chroniqueurs internationaux à France
31:42 24 et Richard Verly pour la Suisse correspondant pour Blic.
31:46 On parlait de ces coups d'État au Gabon et au Niger.
31:50 Au Niger c'est un vrai bras de fer qui s'est engagé avec la France.
31:54 Niamh Edh énonce l'ingérence de Paris et a fixé un ultimatum pour le départ des 1500
31:59 soldats français présents dans le pays en demandant aussi le départ de l'ambassadeur
32:03 de France, Sylvain Hitté, reclus dans son bureau et qui de fait ne peut plus exercer
32:08 ses fonctions.
32:09 Écoutons le journaliste spécialiste de l'Afrique, Vincent Huges.
32:12 Il peut encore tenir un certain temps en dormant dans son bureau et en mangeant des
32:16 sardines en conserve mais de mon point de vue tout ça n'a pas grand sens.
32:20 Certes l'article 22 de la Convention de Vienne stipule que les locaux d'une ambassade
32:24 sont inviolables et ce serait folie pure pour les poutchistes de Niamh Edh que de tenter
32:29 quoi que ce soit qui pourrait attenter à son intégrité physique.
32:32 Mais pour autant à quoi ça rime de maintenir dans ses fonctions un ambassadeur qui est
32:36 reclus dans l'enceinte de sa chancellerie ? Je pense que cela plaise ou non sur les
32:41 bords de Seine.
32:42 Il sera appelé à revenir dans l'Hexagone.
32:45 Voilà le journaliste spécialiste de l'Afrique, Vincent Huges.
32:48 Adeline Percept, on l'entendait avec Anna Navarro-Pedro.
32:52 Ce sont les intérêts, la place de la France qui sont en jeu dans ces affaires-là aussi.
32:57 Oui, bien sûr.
32:59 Alors dans la presse belge, je cite Le Soir qui a fait un titre en disant que c'est l'un
33:05 des châteaux forts de la France Afrique qui vient de s'écrouler au Gabon.
33:10 Maintenant, les relations étaient quand même distendues entre les dirigeants, n'est plus
33:16 à l'époque de François Mitterrand ni de Jacques Chirac.
33:20 Chirac qui avait d'ailleurs essayé de dissuader Omar Bongo de placer son fils Ali à la tête
33:27 de l'État.
33:28 La France, en réalité, est dans un pas assez...
33:34 Elle a une position très compliquée parce que le Gabon est forcément un allié encombrant.
33:41 Quoi qu'elle dise, sa position va être scrutée.
33:45 Voilà, moi, j'ai une anecdote très concrète sur la France Afrique avec le Gabon.
33:52 Il se trouve qu'en 2009, j'étais correspondante en Espagne.
33:55 Donc, quand Omar Bongo a agonisé dans cet hôpital à Barcelone, évidemment, j'ai été
34:00 envoyée et donc je harpentais le lobby des hôtels de luxe pour essayer d'avoir des infos.
34:07 Auprès des dizaines de personnes, de membres de la famille Bongo qui étaient là pour
34:13 les dernières heures du souverain, ils avaient des sacs remplis d'affaires Louis Vuitton,
34:20 des sacs Hermès, etc.
34:22 Ils faisaient des courses à Barcelone toute la journée.
34:24 Et quand le cercueil d'Omar Bongo est reparti dans l'avion sur le tarmac, nous nous souvenons
34:31 tous les journalistes sur place des sacs Vuitton qui partaient, les courses juste faites à
34:38 Barcelone en même temps que le cercueil.
34:40 C'était ça, je veux dire, l'image absolument atroce.
34:43 On s'est tous dit à l'époque, mais comment cette famille, corrompue jusqu'au dernier
34:48 stade, peut-elle encore rester au pouvoir ?
34:51 Bon, finalement, Ali Bongo a été élu depuis le départ frauduleusement et est quand même
34:56 resté 14 ans.
34:58 Et j'allais dire, c'est presque un miracle vu ce qu'on a vu de nos petits yeux et à
35:02 notre place à cette époque-là.
35:03 - En 2009, à l'époque.
35:05 Richard Verli, un analyste, disait récemment "on passe de la France-Afrique à l'Afrique
35:10 sans la France".
35:11 - Pas tout à fait.
35:13 Sur le Niger, d'abord, Vincent a raison, Vincent Hugeot qu'on écoutait à l'instant, sur le
35:19 thème "de toute manière, l'ambassadeur partira".
35:22 Oui, mais ce que joue Emmanuel Macron, c'est une partie de communication diplomatique mondiale.
35:29 Il s'agit d'obliger, au fond, les poutchistes à déloger peut-être de force cet ambassadeur
35:35 et à ce moment-là, la France sera dans son bon droit.
35:37 La France aura été agressée et aucun pays n'a envie de voir son ambassadeur délogé
35:43 par la violence.
35:44 Donc les poutchistes sont quand même coincés parce que s'ils font ça, ils vont s'attirer
35:48 quand même les foudres de tous les pays, y compris les grandes puissances, qui n'ont
35:52 pas envie que demain ça arrive à leurs propres représentants diplomatiques.
35:56 Donc moi je suis assez d'accord que pour l'instant, l'idée de maintenir l'ambassadeur est une
35:59 bonne idée, d'autant que le principe du président Bassoum élu et renversé est un principe
36:06 qu'il faut tenir.
36:07 Sur le Gabon, je crois qu'on en a tous peut-être reçu ces images des énormes caisses remplies
36:12 de billets qui ont été découvertes chez les proches collaborateurs d'Ali Bango ces
36:16 derniers jours.
36:17 Si la jeune est sérieuse dans son souci de lutte contre la corruption, rien que ça,
36:25 ce sera une bonne nouvelle.
36:26 Pour le reste, il paraît clair que c'est d'abord une révolution de palais.
36:29 Et qui sait, peut-être une révolution de palais qui avait l'assentiment de la France.
36:33 Anna Navarro-Pedro, votre regard ?
36:34 Écoutez, en ce qui concerne, je ne suis pas entièrement d'accord avec Richard en ce
36:39 qui concerne l'intention de l'ambassadeur de France, Ani Amey.
36:44 Il ne pense pas que les poutchistes attaqueraient l'ambassade.
36:49 Tout simplement, ils ont coupé l'eau, ils ont coupé l'électricité, ils ont coupé
36:54 les vivres qui ne peuvent pas passer.
36:55 Donc à un moment donné, il doit partir tête basse parce que ce sera plus vivable, lui
37:00 et les collaborateurs qui sont restés avec lui.
37:06 Donc oui, non, mais pour la France, je pense qu'il aurait fallu commencer à repenser
37:16 ses rapports avec l'Afrique bien avant, utiliser les cartes qu'elle avait.
37:19 Mais c'est peut-être difficile.
37:22 Et puis il y a des mots, il y a des mots très malheureux.
37:24 Il y a toute cette manutention de tout ce réseau d'influence française, ses contraintes,
37:32 ses exploitations des ressources, etc. qui font qu'actuellement, c'est l'Afrique sans
37:38 la France qui arrive.
37:40 Le serpent de mer de la France afrique.
37:42 On va parler de l'Ukraine dans un instant après le Fil info 20h40.
37:45 Pierre Pillais.
37:46 70 000 bouteilles d'eau vont être distribuées chaque jour aux personnes les plus vulnérables
37:52 à Mayotte à partir du début de semaine.
37:54 C'est ce qu'annonce sur France Info le ministre délégué aux Outre-mer, Philippe Vigier.
37:59 Des citernes d'eau potable vont être mises en place, l'île connaît sa pire sécheresse
38:03 depuis 25 ans.
38:05 Le collectif La vérité pour Adama appelle à manifester mardi place de la République
38:10 à Paris.
38:11 Ça fait suite au non-lieu prononcé hier pour trois gendarmes dans l'affaire Adama Traoré.
38:16 Ce jeune décédé en 2016 à Beaumont-sur-Oise lors de son interpellation.
38:21 Au Gabon, les militaires poutchistes annoncent la réouverture des frontières.
38:25 Mercredi, ils ont chassé le président Ali Bongo au pouvoir depuis 2009.
38:30 En Irak, au moins un civil a été tué et huit autres personnes blessées aujourd'hui
38:34 lors de manifestations à Kirkouk, une ville multiethnique du nord du pays où les autorités
38:40 ont instauré un couvre-feu.
38:42 Miossek annonce qu'il est guéri de son cancer des cordes vocales.
38:47 Le chanteur breton va repartir en tournée l'année prochaine.
38:50 C'est ce qu'il écrit sur son compte Instagram.
38:52 A l'US Open de tennis, qualification pour les huitièmes de finale du tenant du titre
38:57 et numéro un mondial, l'Espagnol Carlos Alcaraz.
39:00 Il élimine le Britannique Daniel Evans au troisième tour.
39:03 La Française Clara Burel, de son côté, a été battue par la Russe Arina Sabalenka
39:09 au troisième tour également.
39:11 La quatrième journée de Ligue 1 de football, 0-0 entre Brest et Rennes cet après-midi.
39:15 Dans quelques minutes, à 21h, Monaco reçoit l'Anse.
39:20 France Info
39:22 20h21, les informés, Victor Maté.
39:28 L'actualité internationale, dans les informés, je le disais, c'est aussi l'invasion en Ukraine.
39:33 Plus d'un an et demi de conflits, désormais une guerre qui s'étire dans le temps
39:37 et des enjeux parfois difficiles à saisir au quotidien.
39:40 Ce samedi, le ministère de la Défense annonce avoir détruit trois drones ukrainiens.
39:45 Le ministère de la Défense russe, des drones qui se dirigeaient vers le pont de Crimée.
39:49 Des attaques de drones qui se multiplient depuis des mois.
39:53 Plusieurs enjeux dans cette attaque, le pont de Crimée qui est stratégique pour les Russes.
39:57 Bien sûr, cette bataille de drones qui semble supplanter la guerre au sol entre militaires
40:02 avec en plus cette nouveauté pour la première fois, ces drones ont été lancés depuis le territoire russe.
40:07 Philippe Teurl, cela change quoi ?
40:09 Je pense que la grande question que tout le monde se pose en ce moment, c'est combien de temps
40:18 est-ce que les Européens, les Américains vont soutenir l'Ukraine ?
40:22 C'est une question très juste parce qu'il y a beaucoup d'attentes à ce que l'Ukraine gagne cette guerre
40:31 le plus vite que possible.
40:32 Il y a certaines voix qui commencent à se lever pour dire mais ça fait quand même plus d'un an et demi que ça dure.
40:40 L'Ukraine n'arrive pas à gagner, font quelques avancées mais timide.
40:46 Combien de temps encore est-ce qu'on va mettre la main à la poche pour soutenir cette guerre ?
40:49 Ceci dit, je pense qu'il n'y a pas trop de choix.
40:52 Je pense que la France ne va pas faire demi-tour sur le financement de cette guerre.
40:57 Je pense franchement que même si on se pose la question sur les Etats-Unis,
41:03 combien de temps encore est-ce que l'administration Biden va financer la guerre en Ukraine,
41:10 financer du côté ukrainien ?
41:12 Est-ce que si Donald Trump est réélu à la Maison Blanche, il va continuer à financer la guerre en Ukraine
41:17 de la part des Américains ?
41:19 Je pense que la réponse à la question c'est oui parce qu'on n'a pas trop le choix concernant cette guerre.
41:25 Si la Russie gagne, évidemment c'est une catastrophe pour tout le monde,
41:28 sauf pour la Russie.
41:29 Mais même si on pense que Donald Trump est plus en faveur avec Vladimir Poutine que Joe Biden,
41:38 quand on considère ce qui s'est passé quand il était président de la République avant,
41:41 président des Etats-Unis avant, il n'a jamais trop donné des choses à Vladimir Poutine.
41:49 Il a soutenu Vladimir Poutine mais je ne pense pas que ça changera sur le fond.
41:52 Il va vouloir que la guerre soit terminée et que c'est l'Ukraine qui soit victorieuse.
41:59 Les Américains qui au passage donnent des leçons aujourd'hui aux Ukrainiens sur la façon dont ils doivent utiliser leurs armes.
42:05 Le gros problème c'est qu'est-ce qui se passe dans le court terme,
42:07 comment est-ce qu'on peut faire pour aider les Ukrainiens de plus ?
42:10 Évidemment il faut continuer à leur donner des armes, il faut leur donner des avions,
42:14 il faut leur donner des armes à longue portée, tout ça c'est très important, c'est ce qu'ils réclament.
42:19 La guerre va être longue, je pense que personne ne se doute de cela,
42:23 mais maintenant on a commencé cette guerre, il faut aller jusqu'au bout, on ne peut pas laisser les Russes gagner cette guerre.
42:28 - Adeline Percept correspondante de l'RTVF à Paris, on a l'impression de revivre un peu,
42:35 mois après mois ou semaines après semaines, des mêmes scénarios,
42:38 c'est-à-dire qu'on entend à la fois il y a cette guerre militaire, j'en parlais,
42:41 cette guerre de communication aujourd'hui,
42:43 Volodymyr Zelensky qui répète par exemple ce samedi que ses troupes avancent bien,
42:47 il y a fait des semaines, des mois qu'il y a cette contre-offensive dont on ne sait pas finalement exactement où est-ce qu'on en est.
42:53 - Parfois moi j'ai cette réflexion, je me dis si on avait vécu la première guerre mondiale avec les réseaux sociaux,
42:59 c'est le moindre petit avancé, la moindre petite recueil,
43:04 vous voyez c'est évidemment totalement anachronique ce que je raconte,
43:07 mais j'ai souvent du mal à me projeter avec ces guerres de communication justement.
43:12 Ce que je pourrais noter quand même, c'est que depuis maintenant plusieurs semaines,
43:17 voire plusieurs mois, on sent une sorte de fébrilité,
43:21 on entend certains généraux américains qui disent quand même attention,
43:24 il faut avoir de l'humilité et de l'humilité par rapport à une force russe
43:30 qui a l'expérience de ce terrain depuis maintenant pas mal d'années
43:36 et qui peut-être, et ça Anna l'a souvent dit d'ailleurs sur ce plateau,
43:40 qui a peut-être été un petit peu sous-évalué au départ,
43:43 donc il y a cette chose-là et ensuite il y a le fait que c'est pas l'Irak si vous voulez, c'est pas le Golfe.
43:49 Donc les Etats-Unis peuvent essayer de donner des leçons comme ils veulent,
43:52 ils n'ont pas l'expérience de cette guerre-là en réalité.
43:56 - Emmanuel Macron intervient régulièrement sur cette guerre en Ukraine,
43:59 on en parle beaucoup en France, le président qui s'entretient régulièrement avec Volodymyr Zelensky.
44:04 Quel traitement à l'étranger, au Portugal par exemple, Anna Pedro Navarro ?
44:08 - Assez conforme à ce que fait le reste de l'Europe et la presse des Etats-Unis en Europe
44:14 et aussi assez peu consciente qu'il y a quand même le reste du monde,
44:22 que la guerre telle que nous la voyons de l'Europe et des Etats-Unis,
44:27 elle n'est pas vue de la même façon que le reste du monde.
44:30 Mais je voulais revenir sur la question des armements et de tout ce qu'on a fourni à l'Ukraine.
44:39 Oui, l'appui est là, mais en même temps on a l'impression qu'il est décousu.
44:45 Chaque fois, oui, non, on ne donne pas des choses qui...
44:49 Oui, les patriotes, les Haïmars, les Léopards, tout ça c'est au compte-goutte petit à petit.
44:57 Et si vous voyez dans une guerre, juste une de ces composantes ne peut pas permettre d'avoir des grands gains sur le camp militaire sans tout le reste.
45:09 Là on va peut-être envoyer des F16 sûrement, Danemark et les Pays-Bas, on voit une soixantaine.
45:16 La formation des pilotes a commencé quand ? Déjà depuis un an, la décision était prise ou pas ?
45:22 On parle d'une formation de quatre mois, mais on en voit assez.
45:25 J'ai regardé un article spécialisé, les F16 ne peuvent pas avoir un rôle très important s'ils ne sont pas soutenus par ces avions AWACS qui en fait contrôlent le champ militaire.
45:40 Et ça, c'est pas fourni. Donc on a l'impression que les Ukrainiens vont en massacre chaque fois avec des armes données au compte-goutte.
45:49 Il y a beaucoup d'argent qui est donné de la part de l'Europe et des Etats-Unis, ce qui commence à avoir un poids certain sur l'opinion publique.
45:56 Et en même temps, on accuse les Ukrainiens de ne pas être efficaces, mais ce qu'on leur donne comme matériel n'est pas efficace.
46:02 Et la façon dont on leur donne n'est pas efficace.
46:04 On est toujours au même point, je voudrais qu'on entende Richard Verly sur ce point-là.
46:06 Effectivement, les Ukrainiens qui demandent toujours plus, et les Européens et les Américains qui disent "Nous on donne, on donne, on n'arrête pas de fournir finalement".
46:13 La question que je me pose quand même en ce moment, c'est est-ce que la contre-offensive ukrainienne n'est pas en train de réussir ?
46:20 Parce qu'il y a eu cette percée à Robotny, dont on a pas mal parlé, cette localité en direction du sud, qui viserait à couper les forces russes en direction de l'Ukraine.
46:30 Il y a ces frappes répétées sur le pont de Krimé, qui peut-être un jour va finir par être impraticable.
46:38 Et puis il y a ces attaques de drones contre des bâtiments en Russie, apparemment à partir de la Russie, dont le but est évidemment psychologique.
46:46 C'est de faire entrer la guerre en Russie, et de faire en sorte que les Russes eux-mêmes se rendent compte que ce n'est pas tenable.
46:53 Alors bien évidemment, tout ça c'est des morceaux encore du puzzle qui sont relativement éparts.
46:58 Mais j'ai l'impression qu'il y a quelque chose qui se passe, et c'est assez logique si vous regardez le calendrier.
47:04 Puisque à partir de l'automne, mois d'octobre-novembre, on va arriver dans une période où tout le terrain deviendra très boueux à l'approche de l'hiver.
47:12 Ce sera beaucoup plus difficile d'avancer pour les forces ukrainiennes.
47:15 Donc il y a en ce moment une poussée ukrainienne. Jusqu'où va-t-elle aller ?
47:18 Mais il faut peut-être la surveiller de près, et on est peut-être en train de vivre, sans le savoir, un moment plus crucial qu'on ne le pense.
47:25 Les forces ukrainiennes avancent, dit d'ailleurs aujourd'hui Volodymyr Zelensky. Beaucoup plus léger, on va parler de football et du PSG.
47:32 Dans un instant, ce sera après l'Essentiel, à 20h50. Pierre Pillais.
47:36 118 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint l'année dernière en France.
47:42 Un chiffre qui diminue très légèrement par rapport à 2021, où 122 femmes sont décédées.
47:48 C'est ce que dévoile le bilan des morts violentes au sein du couple du ministère de l'Intérieur.
47:54 Plusieurs centaines de personnes ont participé à une marche blanche cet après-midi à Nancy, en hommage à Dren, jeune homme de 20 ans poignardé à mort il y a une semaine près d'une discothèque.
48:04 Le père de la victime se dit très ému par cette mobilisation et explique qu'il suit l'enquête de près avec deux avocats.
48:11 Le gouvernement met en place un plan pour aider Mayotte, confrontée à sa plus importante sécheresse depuis 25 ans.
48:17 70 000 bouteilles d'eau vont être distribuées chaque jour aux personnes les plus vulnérables sur l'île.
48:24 C'est une légende de l'AS Saint-Etienne qui s'est éteinte. Le Malien Salif Keïta est décédé à 76 ans aujourd'hui.
48:30 L'ex-footballeur qui jouait à Tacan a évolué chez les Verts entre 1967 et 1972 et a marqué 140 buts.
48:38 La Panthère Noire s'en est allée en portant avec elle un morceau de notre club. C'est le message posté sur Twitter par l'AS Saint-Etienne.
48:47 A six jours de leur entrée en lice dans le mondial de rugby, les joueurs de l'équipe de France ont été accueillis par près de 5000 personnes aujourd'hui à Rueil-Malmaison dans les Hauts-de-Seine.
48:57 C'est là où se trouve leur camp de base pour la compétition.
49:05 20h21, les informés, Victor Matey.
49:10 On parle de sport et plus particulièrement de football dans les informés avec dans un instant la nouvelle recrue du Parc Saint-Germain, Randall Colomwany.
49:18 Mais d'abord ce choc de la quatrième journée de Ligue 1 des Tours par Monaco. La SM qui reçoit Nantes. Bonsoir Dominique Poulin.
49:27 - Bonsoir Victor. - Lémonnay Gasc qui vise ce soir la tête du championnat.
49:32 Monaco qui en 4 victoires face au Racing Club de Lens pourrait reprendre la 1ère place à l'Olympique de Marseille.
49:38 C'est vrai que c'est un gros test pour Lémonnay Gasc qui ont réussi leur début de saison avec 2 victoires et 1 nul.
49:45 Début inscrit en 3 matchs seulement.
49:48 Et puis en face c'est un peu l'opposé. Lens qui a du mal. 16ème du championnat.
49:53 Et le début de saison de l'équipe lençoise ne correspond pas vraiment à celui d'un dauphin de l'an passé.
50:00 Les lensois qui ont du mal à digérer leur titre de vice-champion.
50:05 C'est ce que croit savoir Francaise l'entraîneur lensois.
50:09 Autant dire que les lensois viennent à Monaco pour se relancer et puis pour obtenir un résultat.
50:15 Éviter ainsi que l'inquiétude ne gagne le groupe de Francaise.
50:20 Coup d'envoi à 21h. Merci Dominique Poulain à suivre sur France Info.
50:24 La radio. Le PSG lui joue demain face à Lyon sans sa nouvelle recrue.
50:29 Randall Colomoni transféré de Francfort.
50:31 Quelques minutes seulement hier soir avant la clôture du marché.
50:35 L'international français qui rejoint donc Kylian Mbappé et Ousmane Dembélé.
50:40 Paris a désormais la même attaque que l'équipe de France après avoir eu dans ses rangs Neymar, Messi ou Ibrahimović.
50:46 Si l'on remonte un peu. Je ne sais pas qui veut commencer dans ce débat sport.
50:49 Allez Adeline Perseth pour la RTBF.
50:52 On arrête de recruter des stars mondiales et on se recentre sur des joueurs français.
50:56 Visiblement du côté du Paris Saint-Germain. Est-ce que c'est une vraie stratégie ou finalement une sorte d'échec ?
51:02 - Alors écoutez, je ne sais pas. Ce que je peux vous dire, c'est que...
51:05 Non mais je ne suis pas... Je le dis très humblement, je ne suis pas spécialiste de foot.
51:09 Mais ce que je peux vous dire, c'est que les Anversois, qui sont les champions de Belgique en titre,
51:13 mais qui pour la première fois de leur histoire sont rentrés en face de poule pour la Ligue des champions.
51:18 Ils n'avaient pas très envie de tomber sur le PSG si vous voulez, dans leur groupe.
51:23 Donc voilà, ils tombent quand même sur le Barça. Mais ils ont évité le PSG et ils sont contents de ça.
51:29 - Voilà, c'est votre analyse. Merci. - C'est mon analyse, ça se termine là.
51:33 - Il y a quelque chose de donnant avec le PSG. C'est toujours une équipe avec des étoiles.
51:37 Une équipe connue évidemment, mais qui n'arrive pas à voir à l'étranger, du moins au Portugal.
51:42 Je ne sais pas pour vos pays. La dimension, l'aura, d'avoir un Barça, d'avoir un Real Madrid, un Manchester United, je ne sais pas.
51:50 C'est assez curieux. Il lui manque quelque chose à cette équipe.
51:54 À chaque fois, il y a l'argent, il y a les joueurs, il y a le talent, il y a la capacité, enfin technique.
52:00 Mais il lui manque quelque chose à chaque fois. - C'est ce que dit d'ailleurs régulièrement Jérôme Alonso,
52:04 notre consultant football que l'on salue, qui intervient régulièrement à l'antenne.
52:07 Il manque cet état d'esprit depuis des années.
52:09 C'est vrai que l'on pourrait imaginer qu'avec Messi, avec Neymar, avec Mbappé, s'ils étaient par exemple au Real Madrid
52:14 ou dans une grande équipe européenne, ils auraient peut-être déjà fait plus de prouesses.
52:18 Mais pour revenir sur ce mercato, Richard Verli, est-ce que ça fait vendre des maillots, ça, Dembélé et Randall Kolomwani,
52:24 par rapport à Messi et Neymar ? - Ce serait intéressant, effectivement, de prendre ce baromètre-là.
52:29 Parce qu'au fond, c'est le baromètre de la popularité, les maillots.
52:32 Et si, Randall Kolomwani, il y a une fièvre qui s'installe de cette attaque, de cette attaque tricolore, donc française,
52:40 ce serait plutôt un bon signe, à la fois pour le club, le Paris Saint-Germain, et pour la symbiose entre ce club, le championnat et le pays.
52:48 Après, la grande difficulté, c'est que, notamment pour ces joueurs-là, et pour celui qui vient d'être transféré,
52:54 c'est que tout le monde a en tête ceux qui l'ont précédé. Vous l'avez dit. Messi, Neymar, etc.
52:59 Donc, ils vont devoir évoluer dans l'ombre de ces joueurs. C'est jamais simple.
53:04 Et puis, il y a la capacité de Mbappé lui-même à mener cette attaque, à mener cette équipe.
53:10 Et moi, qui ne suis pas non plus un spécialiste de football, j'ai quand même l'impression qu'il y a un flottement Mbappé en ce moment.
53:16 On a suivi le feuilleton de son éventuel départ, et finalement, il n'est pas parti.
53:20 C'est jamais le meilleur moment pour mobiliser une équipe, même si ce sont vos copains, vos collègues de l'équipe de France,
53:26 alors qu'on sait, ou qu'on subodore, que vous serez quand même parti dans quelques mois.
53:30 - Ce qui est certain, c'est qu'il y aura des surprises du côté du Paris Saint-Germain, comme chaque saison.
53:35 On parlait de Neymar, qui est parti en Arabie Saoudite, peut-être bientôt suivi par une autre star de l'équipe, un peu moins connue,
53:41 mais Marco Verratti. Il y a une sorte de nouvelle géopolitique du foot qui s'installe, qui se confirme, Philippe Teurl, avec tous ses départs en Arabie Saoudite.
53:49 - Oui, et puis je pense qu'honnêtement, l'Arabie Saoudite, qui voit peut-être la fin, un de ces jours, du pétrole,
53:58 qui aimerait bien se divertir dans d'autres choses, quoi de mieux que le foot, qui rapporte gros,
54:04 donc ils mettent le paquet avec des sommets absolument faramineux pour acheter des stars,
54:09 même pour supplanter le Qatar, pour la rivalité entre ces deux pays.
54:16 Mais la chose qui me chagrine le plus dans tout ça, moi j'adore le foot, je suis le premier à regarder un match,
54:23 mais c'est que j'ai l'impression que les petits gens comme nous sont les grands perdants de ces batailles à grosse fric
54:29 entre ces énormes clubs et ces gros pays, parce qu'autrefois, nous, on pouvait regarder les matchs à la télévision, il n'y avait pas de problème.
54:36 Maintenant, on ne peut plus regarder, il faut payer pour les regarder.
54:39 Avant, il y avait des résumés des matchs avec des images, maintenant, on n'a plus les résumés des matchs avec des images, on a juste des photos.
54:45 Et je trouve ça, les petits gens qui n'ont pas les moyens sont de plus en plus privés de l'idée de regarder du foot.
54:51 Alors qu'on voit des chiffres, j'ai noté pour l'Arabie Saoudite, à dépenser 846 millions d'euros,
54:56 et qu'il y a un budget pour les 7 ans qui viennent de 18 milliards d'euros pour acheter des joueurs,
55:03 c'est faramineux, mais le compte public est un peu le perdant dans tout ça.
55:07 - La bonne nouvelle, c'est que le football reste à la radio et notamment sur France Info.
55:11 Merci à tous les quatre d'avoir été avec nous pour ouvrir cette nouvelle saison des Informés du week-end.
55:17 Anna Navarro-Pedro correspondante pour Les Médias Portugais, Adeline Percept correspondante de l'ARTBF à Paris,
55:22 Philippe Teurl de France 24 et Richard Verly pour la Suisse correspondant pour Blic.
55:28 Merci à tous et très bonne soirée.

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