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Le président du Rassemblement national était l'invité du "8h30 franceinfo" du mardi 23 mai 2023.

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00:00 - Bonjour Jordan Bardella. - Bonjour, merci de votre invitation.
00:02 - Président du Rassemblement National, le gouvernement veut accélérer sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
00:07 Hier, Elisabeth Born a dévoilé un cap pour décarboner les usines, électrifier les voitures,
00:12 mettre fin également aux chaudières, aux fiouls. Sur l'objectif affiché, vous êtes sur la même longueur d'onde ?
00:17 - L'objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre, évidemment.
00:21 Je pense que la question environnementale, et au-delà la question du climat,
00:24 dont l'urgence est pointée dans tous les rapports du GIEC,
00:27 est très certainement le défi de notre génération, le défi qui est devant nous.
00:31 Maintenant, je trouve qu'il y a beaucoup de contradictions.
00:34 C'est-à-dire que d'aller créer une taxe sur les revenus très importants,
00:39 enfin en tout cas modérément importants, au-dessus de 4000 euros,
00:42 la volonté en plus d'aller taxer... - Parle-moi du lien d'où cette taxe ?
00:46 - C'est dans le rapport de M. Pizzani, qui inspire en très grande partie...
00:50 - Ah oui, c'est le rapport de Jean-Pizzani qui ferie l'économie, ce qui n'a pas du tout été repris...
00:52 - Non, mais on sait qu'une grande partie des travaux d'Elisabeth Borne s'appuient sur ce rapport-là.
00:58 La volonté idem d'aller taxer les investissements dans les assurances-vie,
01:02 alors qu'on demande 60 milliards d'euros d'investissement supplémentaires dans les entreprises...
01:05 - Qui ne l'est pas non plus annoncé. - ...parait comme des contradictions.
01:07 Le problème aujourd'hui des émissions de gaz à effet de serre,
01:12 c'est d'abord et avant tout le problème de notre modèle économique.
01:15 Le Haut Conseil pour le climat nous rappelle que la moitié de nos émissions de gaz à effet de serre
01:19 est liée à nos importations.
01:21 On peut démultiplier les mesures d'infrastructure,
01:25 et il faut le faire, notamment en matière de rénovation thermique,
01:28 qui est aussi un moyen de rendre du pouvoir d'achat aux Français,
01:30 mais tant qu'on ne remet pas en cause ce modèle économique qui est basé sur
01:34 le grand déménagement du monde, et qui vise à les faire fabriquer très très loin des produits,
01:38 pour les rapatrier sur le sol français, pour ensuite aller les recycler en Afrique,
01:42 va paraître catastrophique pour la planète.
01:44 - C'est ce qu'ils font au niveau européen avec la taxe carbone...
01:46 - La solution que nous proposons, la solution...
01:48 On pourra rentrer dans le détail, mais ce que nous défendons nous,
01:51 c'est le patriotisme économique, c'est-à-dire la possibilité de pouvoir consommer,
01:55 produire et retraiter au plus près des lieux de consommation.
01:58 On sait que ça ne pourra pas se faire sur tout,
02:00 mais si on veut se donner l'ambition de réduire les émissions de gaz à effet de serre
02:03 de notre pays et, d'une manière plus générale, à l'échelle de l'Europe,
02:06 il faut s'engager sur la relocalisation et sur le développement d'une industrie verte,
02:10 et ça passe impérativement par le patriotisme économique.
02:12 - Hors de question pour vous taxer le patrimoine des 10% des Français les plus riches,
02:16 comme le suggère Jean-Pyzani-Ferry, pour le coup le patrimoine financier.
02:20 - Le problème, c'est un problème évidemment français,
02:22 c'est-à-dire qu'à chaque fois qu'on a un problème en France, on invente une taxe.
02:25 Donc je pense qu'il y a une vraie question de justice sociale dans la répartition de la richesse
02:29 et que, notamment, les super profits et les très grandes fortunes doivent évidemment être taxées,
02:34 mais je ne crois pas qu'en l'espèce, sur la question du climat et de l'environnement,
02:37 le problème vienne des gens qui gagnent plus de 4000 euros dans notre pays.
02:41 - Mais ce n'est pas une question de problème, pardon, mais c'est comment on finance cette transition ?
02:44 - Oui, mais à chaque fois qu'il y a un problème en France...
02:46 - Jean-Pyzani-Ferry dit "taxons les 10% les plus riches",
02:48 les patrimoines financiers des 10% les plus riches, ce n'est pas ceux qui gagnent forcément 4000 euros ?
02:51 - Non, mais il n'y a plus de classe moyenne, donc si vous voulez,
02:53 à 4000 euros on est une classe moyenne sup', on est un cadre sup',
02:56 si en plus on veut en finir totalement avec la classe moyenne sup'
02:59 et qu'on aille vers cette société des extrêmes, c'est-à-dire avec simplement des très pauvres,
03:03 avec des gens qui ne sont malheureusement pas assez riches
03:07 pour rentrer dans les avantages fiscaux du gouvernement
03:09 et au-dessus des critères de minima sociaux
03:13 et des gens qui viennent très bien dans notre pays,
03:15 eh bien on va vers la bi-polarisation de notre société.
03:17 - Vous considérez que les plus riches payent trop d'impôts aujourd'hui en France ?
03:19 - Non, je pense que la classe moyenne, celle qui travaille...
03:23 - Les plus riches, on parle des 10%, on est plus dans la classe moyenne là.
03:25 - Oui, enfin je pense que à 4000 euros on est un cadre sup',
03:29 le problème aujourd'hui c'est que...
03:31 - Mais 4000 euros c'est vous qui donnez ce chiffre, ce n'est pas celui de Jean-Pyzani-Ferry.
03:33 - Si, c'est les revenus qui sont...
03:35 Bon si, les 10% les plus riches c'est au-dessus de 4000 euros,
03:38 c'est au-dessus de 3500, 4000 euros, il faudra vérifier,
03:40 mais vous êtes dans ces eaux là.
03:42 Ce que je dis juste c'est qu'on ne peut pas à chaque fois en France créer une taxe,
03:44 à chaque fois qu'on a un problème.
03:46 On est un des pays dont les taux de prélèvement obligatoire sont les plus hauts,
03:48 et aujourd'hui c'est la classe moyenne,
03:50 les français qui se lèvent tôt, les français qui bossent,
03:52 qui supportent l'intégralité des efforts de notre société,
03:55 donc ça n'est plus possible,
03:57 et je pense qu'en l'état actuel des choses,
03:59 le vrai sujet c'est d'arrêter la multiplication des accords de libre-échange
04:02 pour engager la relocalisation, la réindustrialisation,
04:06 et protéger notre économie, notamment en vue de la transition énergétique,
04:09 par le patriotisme économique.
04:11 Et puis, je veux dire, c'est bien beau aujourd'hui de venir expliquer,
04:13 comme le fait Madame Born, qu'il faut la transition énergétique,
04:16 mais quand on a mené une politique qui a fait la guerre au nucléaire pendant des années,
04:19 quand on a assumé, revendiqué, fièrement la fermeture de Fessenheim,
04:23 qu'on a fait 0 euros d'investissement supplémentaire dans le nucléaire entre 2017 et 2022,
04:28 - Qu'on est comme vous contre les éoliennes, par exemple.
04:30 - Oui, et donc ?
04:31 - Et donc ça fait partie de la transition, oui.
04:33 - Vous savez que les éoliennes, elles ne tournent à plein régime qu'un quart du temps,
04:35 que l'énergie ne se stocke pas,
04:37 que ça crée une pollution visuelle sur un certain nombre de territoires,
04:41 et que ça crée des nuisances.
04:42 Je veux dire, allez discuter avec des agriculteurs ou avec des gens qui habitent à côté des éoliennes,
04:46 ils vous disent, s'agissant des agriculteurs, que ça perturbe la vie de leur activité,
04:50 et s'agissant des habitants, que, en l'état actuel des choses,
04:53 ça fait baisser de 10 à 20% le prix du foncier,
04:55 parce que ces grands blocs de béton qu'on coule sur terre,
04:57 ça n'est pas une solution qui, à mon avis, est durable.
04:59 La France avait fait sa transition énergétique, c'était le nucléaire.
05:01 Je veux dire, du général de Gaulle au président Sarkozy,
05:04 il y avait un consensus pour dire que le nucléaire, c'est un atout pour la compétitivité des entreprises,
05:08 pour le pouvoir d'achat des Français, et pour notre souveraineté, notre indépendance,
05:12 et notamment énergétique.
05:13 Et là, il y a une relance du nucléaire décidée par Emmanuel Macron.
05:15 J'ai fait fermer Fasunheim, je me permets de le rappeler.
05:16 Jordan Bardella, est-ce que l'ORN a prévu de voter pour la proposition de loi Lyot qui vise à abroger la réforme des retraites ?
05:21 Oui, le Rassemblement national votera en faveur de cette proposition de loi.
05:25 Nos députés seront présents et mobilisés, comme ils l'ont été d'ailleurs depuis le début de ce débat
05:29 sur la réforme des retraites, à l'Assemblée nationale.
05:32 Moi, j'entends aujourd'hui beaucoup de députés de La République en Marche et de ministres,
05:38 d'ailleurs qu'on lit dans les tribunes de vos confrères, indiquer qu'ils souhaitent faire de l'obstruction parlementaire
05:42 et souhaitent rallonger le plus longtemps possible les temps des débats pour faire en sorte que cette proposition de loi
05:48 qui vise en quelque sorte à censurer la réforme des retraites, pourrait aller au bout.
05:53 Donc, il faut faire respecter la volonté du peuple français.
05:56 Or, en l'état actuel, les choses, si on en est encore aujourd'hui à se prononcer sur un texte,
05:59 c'est que l'Assemblée nationale n'a pas pu voter jusqu'à présent sur cette réforme des retraites.
06:04 Et si le président de La République était allé au vote, probablement que cette réforme ne serait pas allée au bout.
06:07 Ça signifie que vous souhaitez que la contestation se poursuive, y compris dans la rue,
06:11 parallèlement à ce qui va se passer à l'Assemblée nationale ?
06:13 Écoutez, le mouvement social s'organise librement.
06:15 Moi, je dis aux Français, vous êtes en colère, vous avez raison de l'être.
06:19 Vous êtes opposé à cette réforme des retraites, vous avez raison de l'être.
06:22 Mais le plus grand des contre-pouvoirs, c'est le bulletin de vote.
06:25 Dans un an, jour pour jour, il y a des élections européennes.
06:28 On sait que la Commission européenne est en très grande partie responsable
06:31 de ces recommandations qui sont faites à la France,
06:33 notamment sur la réforme des retraites, sur la baisse des moyens dans les services publics.
06:37 C'est une recommandation, mais pas une obligation.
06:38 Oui, c'est très fortement recommandé en l'état actuel des choses.
06:41 Et qu'à plus long terme, il y a des élections législatives, présidentielles,
06:45 et que si le Rassemblement national arrive à la tête de l'État dans quatre ans,
06:48 nous garantirons un départ à 60 ans et 40 annuités
06:51 pour ceux qui ont commencé à travailler entre 17 et 20 ans,
06:53 parce que ce sont les métiers les plus difficiles.
06:55 Et cette France qui commence à travailler très tôt,
06:58 elle a le droit de partir beaucoup plus tôt.
07:00 Et le RN ne changera plus de position sur les retraites,
07:02 comme ça a été le cas dans le passé.
07:03 Ça ne bougera plus d'ici à la prochaine élection présidentielle.
07:05 Si nous avons bougé...
07:06 C'était 60 ans pour tout le monde, maintenant c'est 61, 62.
07:09 Si nous avons bougé entre...
07:10 Ça ne pourrait pas changer, ça ne pourrait pas être 62 ou 63.
07:13 Mais attendez, soyons très clairs.
07:14 Pourquoi est-ce que notre position évolue entre 2017 et 2022 ?
07:17 Parce qu'on est pragmatique.
07:18 Et que la situation économique du pays,
07:20 je veux dire, quand vous faites votre budget prévisionnel
07:23 à l'approche d'une élection présidentielle
07:25 en vue de gouverner la France,
07:27 eh bien vous vous adaptez aussi à la situation.
07:29 Donc si la situation change d'ici à 2027,
07:31 vous pouvez encore évoluer sur les retraites.
07:33 Il se trouve qu'entre 2007 et 2022,
07:34 Emmanuel Macron a fait 600 milliards d'euros de dettes.
07:36 Donc nous en avons tenu compte dans notre projet.
07:38 Ce qui est important, c'est que ceux qui commencent à travailler tôt
07:40 puissent partir tôt.
07:41 Et en la matière, nous garantirons un départ à 60 ans et 40 annuités
07:44 pour tous ceux qui ont commencé à travailler entre 17 et 20 ans,
07:47 parce qu'ils font les métiers les plus difficiles.
07:49 Et que par définition, ils doivent pouvoir partir plus tôt.
07:51 Au-delà, c'est normal que vous puissiez travailler un peu plus longtemps.
07:55 Quand on commence à traiter à 24 ou 25 ans,
07:57 c'est que par définition, on a un métier qui est moins pénible.
07:59 Et donc là, par définition, il faut travailler un peu plus longtemps.
08:02 - Et donc sur ce pétri, on retrouve la réforme d'Emmanuel Macron,
08:04 à savoir un départ entre 62 et 67 ans,
08:06 et avec une durée de cotisation à 42 ans.
08:08 - Non, pas du tout. Tout le monde y gagnait.
08:09 On était les mieux-disant sur la réforme des retraites
08:11 lors de l'élection présidentielle.
08:12 Absolument tout le monde y gagnait.
08:14 Maintenant, quand vous commencez à traiter à 24 ou 25 ans,
08:17 eh bien vous partirez avec 42 annuités
08:19 et un départ à l'âge légal de 62 ans,
08:21 ce qui ferait Obama au 66 ou 67 ans.
08:23 - Mais pour avoir les 42 années de cotisation, ça nous amène à 65 ans.
08:25 - Oui, mais quand on fait un métier qui n'est pas pénible,
08:30 quand on travaille dans des bureaux qui sont chauffés durant l'hiver
08:33 et qui sont climatisés...
08:34 - Vous tenez le même discours que le gouvernement, là.
08:35 - Non, je ne tiens pas le même discours que le gouvernement.
08:37 - Sur les carrières longues, on privilégie le départ anticipé,
08:39 et pour le reste, c'est un départ de 65 ans.
08:41 - Non, pas du tout. Je ne dis pas la même chose que le gouvernement.
08:43 17 et 20 ans, vous partez à 40 ans et 60 annuités.
08:48 Ce n'est pas du tout ce que propose le gouvernement.
08:50 C'est 62 ans, la matière.
08:51 - Le Fil info à 8h42 avec Sophie Echelle.
08:53 On vous retrouve dans un instant.
08:54 Jordan Bardella, président du RN, invité de France Info.
08:57 - Cela fait partie des drames les plus intenses
09:00 qui puissent toucher notre nation.
09:02 Les mots d'Olivier Véran ce matin,
09:03 après l'annonce de la mort de l'infirmière de 38 ans
09:06 poignardée hier à l'hôpital de Reims.
09:08 L'état de santé d'une secrétaire médicale également agressée
09:11 semble s'arranger ce matin.
09:13 En Russie, plusieurs attaques de drones ont visé des bâtiments
09:15 dans la région de Belgorod, près de la frontière ukrainienne.
09:17 Au lendemain d'une incursion d'un groupe de combattants armés venant d'Ukraine,
09:21 les autorités russes annoncent poursuivre leur opération antiterroriste dans le secteur.
09:26 16 ans après la disparition de la petite Madi Makan au Portugal,
09:30 les fouilles reprennent aujourd'hui,
09:32 près d'un barrage dans le sud du pays.
09:34 Le principal suspect, un pédophile multirécidiviste,
09:37 est toujours derrière les barons en Allemagne.
09:39 La justice espagnole ouvre une enquête après les nouvelles insultes
09:42 contre Vinicius, l'attaquant brésilien du Real Madrid,
09:45 lors d'un match contre Valence dimanche.
09:47 Hier soir, La Liga déclarait avoir distinctement identifié
09:51 des propos racistes et des cris de singes.
09:53 Toujours avec le président du RN, Jordan Bardella,
10:04 ce week-end, les républicains ont mis sur la table
10:06 leurs propositions sur l'immigration,
10:08 révision de la constitution, quotas remises en cause de l'aide médicale d'Etat,
10:12 rétablissement également du délit de séjour irrégulier.
10:15 Je vous vois sourire, tout est bon là-dedans pour vous ?
10:18 - C'est-à-dire qu'ils peuvent prendre leur carte au RN.
10:21 Franchement, copier-coller, presque pas mal.
10:24 Un peu low-cost et probablement avec la sincérité en moins
10:28 et juridiquement moins bon,
10:29 parce qu'ils font fi dedans de la priorité nationale,
10:32 c'est-à-dire de la priorité que nous souhaitons donner
10:34 aux familles françaises dans l'octroi des logements sociaux,
10:37 de l'emploi et notamment des allocations familiales.
10:39 Ils font fi du rétablissement de la double peine qu'ils ont eux-mêmes supprimée,
10:43 qui devrait nous permettre d'expulser les délinquants des criminels étrangers.
10:46 Mais la question c'est qui croit encore aujourd'hui dans la sincérité
10:49 de l'état-major de LR ?
10:51 Parce qu'ils avaient l'occasion de faire tomber le gouvernement
10:54 en votant la motion de censure, ils ne l'ont pas fait.
10:56 Ils avaient l'opportunité de voter...
10:58 - Ils étaient pour la réforme des retraites, c'est logique.
11:00 - De voter à la présidentielle, de soutenir au second tour Marine Le Pen
11:03 qui présentait mot pour mot ce que proposent les LR aujourd'hui,
11:07 que nous proposions pendant la présidentielle,
11:09 et contre lequel pendant toute la campagne présidentielle
11:11 ils nous ont dit que ce n'était pas crédible, irréalisable.
11:13 Pourquoi est-ce qu'ils ont fait voter Emmanuel Macron
11:15 au second tour de l'élection présidentielle ?
11:17 Donc ça pose la question de la sincérité.
11:19 - En tout cas vous voterez pour ces lois lorsqu'elles seront examinées,
11:21 vos députés les voteront.
11:22 - D'abord il faudrait qu'elles passent à l'Assemblée nationale.
11:24 - Mais vous les voterez.
11:25 - Moi je poserais plutôt la question dans le sens inverse.
11:27 Je veux dire, qui croit que les Républicains
11:30 peuvent accéder au pouvoir dans 4 ans ?
11:32 Personne.
11:33 Le Rassemblement national a de très grandes chances
11:36 d'emporter la prochaine élection présidentielle.
11:38 C'est un fait.
11:39 Donc si nous arrivons à la tête de l'État,
11:41 nous engagerons des mesures fermes
11:43 pour reprendre le contrôle de l'immigration.
11:45 - On a l'impression que ça vous intéresse un peu moins en ce moment,
11:47 Jordan Bardella.
11:48 Je prends un exemple.
11:49 - Est-ce que les députés,
11:50 lors des journées où le Rassemblement national
11:53 décide de l'ordre du jour de l'Assemblée,
11:55 vous n'avez jamais déposé de texte sur l'immigration ?
11:57 - Vous parlez de la niche parlementaire ?
11:59 - Oui, de la niche parlementaire.
12:00 On a l'impression que finalement ça vous intéresse moins aujourd'hui.
12:02 - Non, non, je ne pensais pas qu'un jour
12:04 un journaliste me ferait ce type de reproche,
12:06 à savoir qu'on ne parle pas assez d'immigration.
12:07 - C'est un constat.
12:08 - Mais écoutez, les Français connaissent nos positions sur l'immigration.
12:11 Ça fait à peu près 40 ans que mon mouvement les expose.
12:14 Les Français connaissent notre fermeté en la matière.
12:16 Ils savent que si nous arrivons au pouvoir en 2027,
12:18 nous engagerons dès les premières semaines
12:20 un référendum sur l'immigration
12:22 pour permettre aux Français de reprendre le contrôle.
12:24 Dans le cadre de nos travaux parlementaires,
12:26 et notamment de cette journée qui était consacrée à nos mesures,
12:28 une journée à l'Assemblée dédiée à nos mesures,
12:30 on a souhaité aborder d'autres thèmes
12:32 sur lesquels les Français connaissent un peu moins nos mesures.
12:34 Je pense par exemple à la santé,
12:36 je pense à l'éducation,
12:38 je pense à l'augmentation des salaires,
12:40 avec l'idée de présenter une réponse globale
12:42 aux problèmes du pays et une vraie vision
12:44 pour la France dans les prochaines années.
12:46 Maintenant, je vous rassure,
12:48 nous sommes probablement dans la vie politique française,
12:50 ce qui, aux yeux des Français,
12:52 incarne plus la reprise en main en matière d'immigration.
12:54 - Jean-Denis Bardel a votre exemple.
12:56 - Je pense que les gens aujourd'hui ont une inquiétude,
12:58 c'est de disparaître, c'est de voir leur culture,
13:00 leur art de vivre, leur mode de vie,
13:02 leur langue, leur coutume,
13:04 leur culture locale et nationale
13:06 disparaître et disparaître sous le poids d'une immigration
13:08 qui a transformé le visage de beaucoup de quartiers
13:10 - Votre exemple en matière, Jordan Bardella,
13:12 - ... se sent un peu étranger chez eux.
13:14 - En matière d'immigration,
13:16 votre exemple c'est le Danemark, l'individu le plus strict.
13:18 En matière d'immigration, ils obligent notamment
13:20 les familles d'origine étrangère en situation régulière
13:22 à déménager afin de renforcer
13:24 la présence de Danois dits de souche
13:26 dans certains quartiers. Vous venez d'en parler,
13:28 mais le objectif c'est qu'il n'y ait pas plus de
13:30 30% de personnes non occidentales
13:32 par exemple dans les HLM d'ici 10 ans.
13:34 Est-ce que ça, vous pourriez vous en inspirer
13:36 et faire la même chose en France si vous arrivez au pouvoir ?
13:38 - Il y a beaucoup de mesures que nous reprendrons
13:40 - Je parle de celle-là. - ... du Danemark. En la matière,
13:42 je l'ai dit, nous instaurerons la priorité nationale,
13:44 c'est-à-dire que nous donnerons une priorité
13:46 dans l'accès à l'emploi
13:48 ou dans l'accès au logement aux familles françaises.
13:50 - Mais pour ceux qui sont déjà installés.
13:52 - Aux familles qui ont la nationalité française.
13:54 Maintenant, ce qui est très intéressant
13:56 c'est l'exemple du Danemark. Peut-être que vous poserez
13:58 la question aux gens de la NUPES,
14:00 c'est que le Danemark est un gouvernement
14:02 socialiste. Et que précisément
14:04 ce gouvernement socialiste a conscience
14:06 de l'urgence migratoire
14:08 aujourd'hui au Danemark. Nous, nous prendrons des mesures très claires.
14:10 Nous couperons les pompes aspirantes. C'est-à-dire que vous ne pourrez pas
14:12 venir en France et bénéficier des soins
14:14 gratuits. - Jean-Yves Dardenne, sur le logement,
14:16 - ... nous supprimons le regroupement familial. - ... votre priorité nationale. Pardon.
14:18 - Nous rétablirons la double peine. - Sur les étrangers en situation
14:20 régulière, vous dites "la priorité nationale
14:22 ne sera pas possible pour eux".
14:24 - Non.
14:26 - C'est-à-dire qu'ils ne seront pas prioritaires. - Totalement.
14:28 - Donc les critères, ce sera
14:30 les critères, pardon, ce seront des critères
14:32 ethniques. - Non. La carte d'identité, c'est
14:34 pas un critère ethnique. Je veux dire, aujourd'hui, quand vous passez...
14:36 - Ce sont des étrangers en situation régulière. C'est-à-dire qu'ils ont
14:38 le droit, aujourd'hui, un étranger
14:40 en situation régulière, avec un titre de séjour
14:42 long, à accès à un HLM.
14:44 - Madame Bracklin, - Vous allez changer ça.
14:46 - Pour rentrer dans la fonction publique,
14:48 il faut être de nationalité française.
14:50 Vous ne considérez pas que l'État français
14:52 fait de la discrimination ethnique.
14:54 Moi, je ne regarde qu'une chose, c'est la communauté nationale.
14:56 Or,
14:58 c'est installé, aujourd'hui,
15:00 notamment en matière de logements HLM,
15:02 une préférence étrangère. Un tiers
15:04 des immigrés qui sont présents sur le sol français
15:06 occupent des logements sociaux.
15:08 C'est un chiffre qui a été donné par l'INSEE. - Oui, parce qu'ils sont attribués sur des critères
15:10 sociaux et donc de revenus. - Donc, exactement.
15:12 Sauf que la France n'est pas un guichet social, pardon de le dire.
15:14 Mais il y a des centaines,
15:16 des dizaines de milliers de familles françaises
15:18 qui sont sur les listes d'attente
15:20 et qui n'arrivent pas à bénéficier d'un logement social.
15:22 - Donc, pour en revenir à la question initiale, vous ferez déménager
15:24 certaines familles ou pas ? - Non, je ne sortirai personne,
15:26 je ne ferai déménager personne. Mais dans les nouvelles attributions
15:28 qui seront données, nous ferons voter une loi
15:30 que nous ferons passer dans ce référendum sur l'immigration
15:32 puisque vous savez qu'on souhaite soumettre un projet de loi
15:34 à référendum dans les premières
15:36 semaines de notre élection. Nous instaurerons
15:38 la priorité nationale et nous dirons
15:40 en France, le peuple français
15:42 doit avoir la priorité chez lui.
15:44 Ça ne veut pas dire qu'on est fermé.
15:46 Ça veut dire qu'on accueillera en France... - Et donc, ça n'accueillera pas les personnes
15:48 en situation régulière ?
15:50 - Ça veut dire qu'on accueillera en France
15:52 d'abord le nombre de titres de séjour
15:54 qui seront donnés de manière régulière
15:56 et de manière légale sera considérablement restreint
15:58 et nous choisirons peut-être
16:00 les secteurs économiques dans lesquels nous en avons besoin
16:02 et nous choisirons par exemple des étudiants.
16:04 - Les étrangers en situation régulière
16:06 ne pourront pas avoir accès au logement ?
16:08 - Il y aura une priorité en tout cas
16:10 dans les nouveaux... C'est très clair, je vais dire,
16:12 vous me posez une question claire, mais on serait clair.
16:14 Il y aura exactement dans les nouvelles attributions
16:16 qui seront faites, il y aura une loi
16:18 qui contraindra la décision
16:20 à une priorité donnée aux familles françaises
16:22 parce qu'il y a des dizaines
16:24 de milliers, voire des centaines de milliers
16:26 de familles françaises qui
16:28 sont touchées par la précarité,
16:30 qui cotisent, qui travaillent et qui,
16:32 à mon sens, devraient avoir une priorité dans
16:34 leur propre pays parce qu'ils sont chez eux.
16:36 Encore une fois, ce que nous faisons est fait par beaucoup
16:38 de pays dans le monde et le Danemark
16:40 est bien un exemple qu'on peut reprendre
16:42 en main la politique d'immigration.
16:44 Puisque, je vous disais, nous couperons aussi
16:46 toutes les pompes aspirantes qui fait qu'on peut
16:48 venir en France se faire soigner, loger
16:50 gratuitement, etc. aux frais de la princesse.
16:52 - D'un mot, Jordan Bardalat, est-ce que vous avez été choqué par l'initiative
16:54 du ministère de l'Intérieur qui a demandé à certaines académies
16:56 de compter le nombre d'élèves
16:58 absents à l'occasion de l'Aïd ?
17:00 La fête de fin du
17:02 Ramadan, c'était il y a quelques semaines.
17:04 - Choqué, je ne vois pas
17:06 ce que ça apporte. C'est-à-dire que moi,
17:08 vous savez, j'étais scolarisé en Seine-Saint-Denis
17:10 et effectivement, le jour du Ramadan
17:12 et le jour de l'Aïd, il n'y avait pas grand monde.
17:14 - Et ?
17:16 - Et c'est la conséquence d'une immigration
17:18 importante et
17:20 de l'importation sur notre
17:22 sol de gens
17:24 qui viennent de l'étranger
17:26 et qui font le choix
17:28 dans les écoles de ne pas participer,
17:30 de demander
17:32 par exemple le report des examens,
17:34 c'est déjà arrivé, on demande le report des examens
17:36 parce que les examens ont lieu pendant le Ramadan.
17:38 C'est la conséquence logique.
17:40 - Il y a des millions de Français qui font le Ramadan, oui.
17:42 - Oui, on n'a pas besoin d'être étrangers pour être musulmans.
17:44 - Oui, enfin, l'islam
17:46 a priori n'a pas poussé dans les prairies normandes.
17:48 - Non mais enfin...
17:50 - Non mais excusez-moi, si...
17:52 Non mais attendez, enfin quoi ?
17:54 - Des millions de Français, comme vous et moi,
17:56 font le Ramadan. - Oui, d'accord.
17:58 Mais si aujourd'hui, dans les écoles de la Seine-Saint-Denis,
18:00 il n'y a plus personne dans les classes qui ont tiens le Ramadan,
18:02 c'est bien parce qu'on a fait venir,
18:04 dans notre pays depuis 30 ans, des gens qui
18:06 ont installé sur le territoire français
18:08 une religion musulmane, oui ou non ?
18:10 - Oui. - Bon, je ne comprends pas ce qui vous choque.
18:12 - Non, parce que vous avez dit... - Non mais vous jouez les guerres des Franchais
18:14 comme si je... - Non, je ne joue pas les guerres des Franchais.
18:16 - ... un propos complètement délirant.
18:18 Il se trouve qu'à priori,
18:20 ces cas d'absence et d'absentéisme
18:22 à l'école concernent les territoires en France
18:24 qui ont été touchés par une forte
18:26 politique d'immigration depuis 40 ans,
18:28 vrai ou faux ?
18:30 - Pardon, je n'arrive pas à suivre votre logique. - Moi, je ne le comprends pas non plus.
18:32 - Parce que les élèves qui vont à l'école, ils sont tous français.
18:34 - Oui. - Et alors,
18:36 quel est le lien avec leurs origines et leur religion ?
18:38 - Non mais je ne le comprends pas.
18:40 - Moi non plus, je ne comprends pas.
18:42 - Ben, on ne se comprend pas. - On ne se comprend pas.
18:44 - Je pense que les Français me comprennent. Je pense que c'est l'essentiel.
18:46 - Bon, on va reprendre nos esprits.
18:48 Le temps du Fil info, 8h51 avec Sophie Echelle.
18:50 Et on vous retrouve dans un instant. Jordan Bardelat.
18:52 - La pluie tant espérée commence enfin à tomber
18:56 sur l'ouest du Canada, dévastée
18:58 par des feux de forêt depuis le début du mois.
19:00 Une pluie salvatrice qui permet de
19:02 soulager le travail des pompiers.
19:04 Plus de 2 millions d'hectares de végétation
19:06 sont déjà parties en fumée. C'est l'équivalent
19:08 du département de la Gironde. Dans un peu plus
19:10 de deux semaines, l'État sera l'unique
19:12 actionnaire d'EDF. Ce sera le 8 juin,
19:14 annonce ce matin le ministre de l'Économie,
19:16 Bruno Le Maire.
19:18 La pollution de l'air dans le métro
19:20 parisien est près de 5 fois
19:22 supérieure aux recommandations de l'OMS,
19:24 constat dressé par les journalistes
19:26 de l'émission "Vert de rage" sur France 5.
19:28 Globalement, l'air y est deux fois plus
19:30 pollué qu'en surface. Ce matin, la RATP
19:32 dit regretter de ne pas avoir été associée
19:34 à l'étude et pointe des outils de mesure
19:36 qui peuvent interroger sur leur fiabilité.
19:38 Et puis vous pourrez désormais
19:40 signaler les fausses promotions, les retards
19:42 de livraison ou encore les problèmes de
19:44 remboursement sur votre smartphone via
19:46 l'application "Signal Conso".
19:48 C'est la déclinaison pour mobile du site
19:50 internet.
19:52 Le 8/30 France Info,
19:58 Salia Brakia, Marc Fauvel.
20:00 Avec le président du RN, Jordan Bardella,
20:02 deux vieux compagnons de route de Marine Le Pen
20:04 viennent de faire part les deux ces derniers jours.
20:06 Le premier, Axel Lusto, a participé à une
20:08 manifestation néo-nazie à Paris.
20:10 Le second, Frédéric Chatillon, a dit qu'il
20:12 soutenait cette manifestation et qu'il
20:14 s'y rendrait d'ailleurs l'année prochaine.
20:16 Est-ce que ce sont vos amis ?
20:18 - Non. - Est-ce que ce sont les amis
20:20 de Marine Le Pen ?
20:22 - Non. - Quelle relation avez-vous
20:24 avec eux ? - On est au... Excusez-moi,
20:26 on est au tribunal ? - Non, je vous pose des questions.
20:28 - Vous voulez savoir qui j'ai mangé hier soir ?
20:30 - Non, absolument pas, il s'agit de personnalités
20:32 publiques qui travaillent avec le RN
20:34 depuis des années et même des décennies.
20:36 - Non. - Bah, si.
20:38 - J'espère que vous checkerez aussi...
20:40 - Ce sont vos prestataires encore
20:42 aujourd'hui. - Bon, alors on va reprendre.
20:44 - On va reprendre. - On commence par Axel Lusto.
20:46 - Oui. - Axel Lusto a une société
20:48 d'impression d'imprimerie,
20:50 de traque, d'affiche. Bon, la dernière fois
20:52 qu'il a eu un contrat avec le Rassemblement National,
20:54 c'était en 2017.
20:56 Bon, c'était il y a 6 ans,
20:58 au bas mot. - Oui.
21:00 - Frédéric Chatillon, qui n'était pas à la manifestation,
21:02 n'a pas de...
21:04 n'a pas de contrat avec le Rassemblement National,
21:06 il est actionnaire minoritaire
21:08 de l'un des prestataires de services
21:10 du Rassemblement National. - Alors, pour être parfaitement précis... - Frédéric Chatillon.
21:12 - Arrêtez-moi si je me trompe, Jordan Bardella. - Oui. - Ces deux hommes
21:14 sont actionnaires à hauteur de 45%,
21:16 15%... - Non, parce qu'Axel Lusto revend ses parts, donc il n'est pas...
21:18 - Bah, il a... - Bon, donc on parle de Frédéric Chatillon.
21:20 - ... sont actionnaires d'une entreprise qui s'appelle
21:22 Axel Lusto. - Qui a été un prestataire de services du RN,
21:24 y compris à l'élection présidentielle, non pas de 2017,
21:26 mais de 2022. - Oui. - Donc, c'est pas
21:28 il y a 6 ans. - Oui. - Parce que c'est
21:30 leur société, dont ils sont
21:32 donc actionnaires à 45% tous les deux,
21:34 qui a réalisé la campagne numérique du RN,
21:36 de certains députés du RN
21:38 et de certains députés européens.
21:40 Pourquoi vous ne dites pas tout simplement "oui, on travaille encore
21:42 aujourd'hui avec eux", plutôt que de nous dire "c'est du passé".
21:44 - Alors, je vais être extrêmement clair.
21:46 Les gens qui ont une
21:48 nostalgie radicale,
21:50 ou d'idéologie radicale, n'ont pas
21:52 leur place au sein du RN.
21:54 Les personnes dont vous parlez ne sont pas membres,
21:56 ne sont pas cadres élus du RN,
21:58 en tout cas s'agissant d'Axel Lusto...
22:00 - Ils l'étaient encore récemment. - ... ils ne le sont plus.
22:02 J'ai été élu président,
22:04 je veux bien que vous me passiez des reproches, mais j'ai été élu président du RN
22:06 au mois de novembre, c'est-à-dire
22:08 il y a peu ou prou 6 mois.
22:10 J'ai pris la décision de réinternaliser
22:12 un certain nombre de missions qui sont confiées
22:14 notamment à la société e-Politik,
22:16 pour laquelle Frédéric Chatillon,
22:18 puisqu'Axel Lusto revend ses parts, est actionnaire
22:20 minoritaire e-Politik, étant
22:22 l'un de nos prestataires,
22:24 de réinternaliser un certain nombre de missions qui leur
22:26 étaient confiées. C'est en cours, mais pardonnez-moi,
22:28 ça ne se fait pas en 24 heures. - Donc vous ne ferez plus appel à eux ?
22:30 - Premièrement. - Vous ne ferez plus appel à eux ?
22:32 - Mais, vous m'interrogez,
22:34 excusez-moi, on n'est pas au tribunal.
22:36 - Non mais je vous pose la question différemment. Est-ce qu'on peut le samedi à Paris
22:38 manifester derrière des cagoules, et le lundi
22:40 faire la com' du RN ? - Non mais d'accord, mais vous me reprochez en fait
22:42 d'avoir l'un de mes actionnaires minoritaires qui était au GUD
22:44 il y a 30 ans. - Non, non, je n'ai pas parlé du GUD.
22:46 - Mais si ! Vous me parlez de Frédéric Chatillon.
22:48 - Oui, vous nous avez dit la dernière fois qu'on avait des affaires à eux,
22:50 c'était en 2017, je vous dis que c'était en 2022. - Frédéric Chatillon n'était pas
22:52 à la manifestation.
22:54 Frédéric Chatillon a été
22:56 le dirigeant, je crois qu'il était le président,
22:58 du GUD il y a au moins 30 ou 35 ans.
23:00 - Mais il était à une manifestation néonaziste
23:02 il y a quelques jours. - Non, il n'y était pas.
23:04 - Moi, il a soutenu, pardon. Frédéric Chatillon, Axel Lusto, il y était.
23:06 - Il était là, à ce moment-là,
23:08 il faut le faire pour tout le monde. C'est-à-dire que
23:10 quand vous invitez Madame Loiseau, qui est membre de la
23:12 République En Marche, qui est députée européenne, ou tout autre
23:14 membre de la République En Marche, il faut leur dire "Mais Madame Loiseau, vous étiez
23:16 membre du GUD, vous étiez candidate sur l'hélice du GUD."
23:18 - Elle lui a été dit un membre... - Très bien.
23:20 Quand vous invitez des gens des Républicains, il faut leur dire "Mais il y a eu dans votre famille
23:22 politique des gens qui ont été ministres."
23:24 On ne parle pas d'actionnaires minoritaires, de
23:26 pressateurs, qui ont été ministres de la
23:28 République Française, monsieur Devechian,
23:30 monsieur Longuet, qui était membre d'Occident,
23:32 et qui était membre du GUD. - Vous coupez les ponts avec eux ?
23:34 - Elle est simple la question. Vous coupez les ponts avec eux ?
23:36 - Il n'y a pas de relation politique avec
23:38 Frédéric Châtillon et Axel Lusto.
23:40 Il n'y a pas de relation
23:42 commerciale avec la société
23:44 d'impression de tracts et d'affiches
23:46 d'Axel Lusto depuis 2017.
23:48 Nous avons l'un des prestataires
23:50 de communication, dont l'un de nos actionnaires
23:52 minoritaires a été au GUD il y a
23:54 30 ans. Donc, si on en est là,
23:56 moi, en fait, je suis très rassuré là. Parce que, franchement,
23:58 si on en est là, ce n'est plus grand chose
24:00 à nous reprocher. - Marine Le Pen elle-même a dit
24:02 "ça suffit, stop". C'est elle qui l'a
24:04 dit dans les colonnes du Monde. "Ça suffit, on ne peut
24:06 pas être proche du RN quand on manifeste derrière
24:08 des croissettiques". - Mais elle a totalement raison.
24:10 - Elle vous a demandé d'ailleurs de couper les ponts.
24:12 C'est elle qui a ouvert ce débat. - Elle a totalement raison.
24:14 Et moi, j'attends
24:16 des prestataires du Rassemblement National
24:18 qu'ils fassent ce pour quoi
24:20 on les paye. - C'est-à-dire de la com'
24:22 et pas des manifs avec des croissettiques. - Exactement.
24:24 Et s'ils font ça, alors à ce moment-là,
24:26 il n'y a pas de lien avec le RN. - Et s'ils ne le font pas ?
24:28 - Précisément, ces mouvements
24:30 d'ultra-droite... Alors moi, je suis très clair,
24:32 je suis pour la dissolution de tous les groupuscules
24:34 d'ultra-gauche et d'ultra-droite. - Y compris du gule ?
24:36 - Peu importe. Écoutez, quand on manifeste
24:38 cagoulé dans les rues de Paris
24:40 avec une attitude
24:42 violente, on n'est plus dans la manifestation, on est dans l'attroupement
24:44 et c'est en violation de la loi. Et là, on est
24:46 contraire aux lois de la République française. Donc je suis sans
24:48 ambiguïté là-dessus. Et Marine Le Pen avait écrit à Elisabeth Borne
24:50 le 18 décembre pour lui demander la dissolution
24:52 des groupuscules d'ultra-gauche et d'ultra-droite.
24:54 - Et pour être parfaitement clair, vous souhaitez que les relations
24:56 contractuelles entre le RN
24:58 et cette entreprise dont ils sont
25:00 tous les deux actionnaires se terminent ?
25:02 - Je vous l'ai dit, si
25:04 nos prestataires font de la politique
25:06 avec des convictions... - C'est le cas quand on manifeste
25:08 derrière des cagoules. - Oui, c'était
25:10 M. Châtillon... C'était M. Lousteau.
25:12 M. Lousteau qui est en train de revendre ses parts de la société
25:14 e-politique et c'est en cours depuis plusieurs semaines.
25:16 Donc c'est un peu plus compliqué que cela.
25:18 Je vous dis juste une chose. Ces mouvements d'ultra-droite
25:20 se sont construits depuis
25:22 20 ans contre le Front National
25:24 et contre le RN. Je ne vais pas
25:26 vous ressortir les unes de Minute et de Riveroll
25:28 contre Marine Le Pen, mais cette mouvance
25:30 radicale, elle conteste le fonctionnement
25:32 de la démocratie, elle conteste le fonctionnement
25:34 de la République française et elle conteste même la légitimité
25:36 de Marine Le Pen et du RN.
25:38 Donc ce sont des gens qui sont des ennemis
25:40 de notre famille politique... - Frédéric Châtillon n'est pas
25:42 un ennemi de notre famille politique. - ... que Marine Le Pen a contribué
25:44 à le gueuler. - Oui, mais Frédéric Châtillon,
25:46 non, ça fait 20 ans qu'il connaît Marine Le Pen,
25:48 il a travaillé pour vous, c'est un compagnon
25:50 de route, ce n'est pas un ennemi politique
25:52 de Marine Le Pen. - Mais d'accord, et donc il a été
25:54 dans un groupe il y a 30 ans,
25:56 qui était un groupe radical quand il était jeune, avec lequel je suis en désaccord
25:58 total qu'ils ne sont pas mésiés. Donc vous me reprochez
26:00 quoi au juste ? - On vous interroge
26:02 simplement sur la position du RN... - Eh bien écoutez,
26:04 je vous ai répondu... - ... et sur ce qu'a dit Marine Le Pen. - C'est parfaitement
26:06 clair. Et
26:08 permettez-moi de vous...
26:10 de vous rappeler que
26:12 le gros de la violence aujourd'hui,
26:14 la violence qui s'en prend aux forces
26:16 de l'ordre, qui s'en prend aux institutions,
26:18 c'est celle de l'ultra-gauche. Il y en a l'ultra-droite,
26:20 mais c'est en très grande majorité celle de l'ultra-gauche,
26:22 et je note qu'avec l'ultra-gauche,
26:24 la gauche NUPES et la gauche parlementaire
26:26 fait preuve d'une mensuitude et d'une alliance
26:28 objective, parce que quand on va participer à des
26:30 manifestations s'agissant des députés
26:32 de la NUPES à Sainte-Sauline, où
26:34 on piétine les champs de nos agriculteurs, et où
26:36 on jette des cocktails Molotov sur la police,
26:38 ça serait bien que ces process soient faits aussi
26:40 à la gauche.
26:42 Merci, Jordan. Merci à vous.
26:44 Et bonne journée à vous.

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