Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00 - Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros.
00:00:04 Il y a 30 ans, c'était un mercredi, il faisait un soleil de Provence à Munich.
00:00:09 Le 26 mai à 20h44, Basile Boli est entré dans la légende du foot
00:00:14 quand il a inscrit le seul but de la finale de la Ligue des champions
00:00:18 entre l'Olympique de Marseille de Bernard Tapie et la Cémi-Lan de Silvio Berlusconi.
00:00:23 À jamais les premiers sont quatre mots que les Marseillais récitent
00:00:28 comme une prière le soir avant de s'endormir.
00:00:31 La tête dans l'étoile, celle qui est cousue sur le maillot ciel et blanc de l'OM.
00:00:35 Il ne suffit pas d'être heureux, encore faut-il que les autres ne le soient pas.
00:00:39 Le bonheur d'être Marseillais est couplé au malheur d'être Parisien.
00:00:43 Le PSG n'a toujours pas gagné la coupe dite aux grandes oreilles
00:00:47 et cet échec ravit les enfants de Basile Boli.
00:00:50 À jamais les premiers mais aussi les seuls pour le moment.
00:00:54 Après les Verts de 76 et avant les Bleus de 98,
00:00:58 il y eut donc cette parenthèse enchantée de l'OM sur le toit de l'Europe.
00:01:02 Marseille était non pas l'équipe de France mais l'équipe de la France.
00:01:06 Barthez, Deschamps, Sauzé, Dimecco, Angloma,
00:01:10 mais aussi Bocchic, Volleur, Pelé, mais encore René Malville,
00:01:15 Avi Assouli, les Ultras, les Dodgers, les Yankees,
00:01:19 mais enfin Raymond Goethals, Bernays et bien sûr Bernard Tapie.
00:01:24 Les soirs de blues, j'écoute Jump devant Nalen.
00:01:28 Nos souvenirs sont nos meilleurs compagnons.
00:01:31 30 ans ont passé, nous étions jeunes, nous courions, nous gambadions sur les pelouses.
00:01:44 Vous n'étiez pas nés vous en 93.
00:01:46 Nous gambadions avec nos petits micros.
00:01:49 Monsieur Tapie, vous l'avez ?
00:01:52 Augustin Donatieux qui n'était pas né non plus.
00:01:55 Il nous rappelle les titres.
00:01:57 Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:04 Le groupe de supermarché Casino veut céder une centaine de ses magasins au groupement Intermarché.
00:02:09 En difficulté, la chaîne d'Hypermarché a acté ce matin la renégociation de son endettement
00:02:14 dans une procédure de conciliation.
00:02:16 Cette dernière doit lui permettre de conclure un accord avec ses créanciers
00:02:20 en vue d'une restructuration de sa dette.
00:02:22 Une automobiliste soupçonnée d'avoir percuté une fillette de 6 ans,
00:02:26 mardi à Trappes, a été mise en examen pour homicide,
00:02:29 involontaire par conducteur ayant fait usage de stupéfiants.
00:02:31 La jeune femme de 21 ans a été placée sous contrôle judiciaire.
00:02:35 La conductrice avait été contrôlée positive au cannabis au moment de l'accident.
00:02:40 Et deux vaccins expérimentés contre la grippe aviaire se sont déjà avérés très efficaces sur des canards.
00:02:46 Une campagne de vaccination nationale des volailles pourrait être lancée d'ici quelques mois.
00:02:50 L'année dernière, près de 22 millions d'entre elles avaient dû être abattues.
00:02:54 La nouvelle vague inattendue et précoce de cette maladie dans le sud-ouest
00:02:58 laisse craindre le pire aux éleveurs, déjà fragilisés par les pertes de l'an dernier.
00:03:02 Charlotte Dornelas, bonjour à Gérard Leclerc.
00:03:09 Bonjour Paul Melun, bonjour Philippe Bilger.
00:03:13 Bonjour.
00:03:14 Qu'est-ce que vous disiez avant ?
00:03:16 Pardon ? Je disais qu'il arrive que l'intelligence soit méchante.
00:03:20 Vous disiez ça, c'est pour ça qu'on a souri un peu et les gens ne l'ont pas entendu bien sûr,
00:03:23 parce que vous disiez ça avant la prise d'antenne.
00:03:25 Oui, mais je serais prêt à le développer.
00:03:28 Vous trouvez que l'intelligence…
00:03:29 Oui, sans problème.
00:03:30 Mais vous parliez pour vous peut-être ?
00:03:31 De vous, par exemple.
00:03:33 Vous n'êtes pas d'une absolue bienveillance, c'est ce qui fait votre travail.
00:03:38 Non.
00:03:40 Vous trouvez que je ne suis pas gentil ?
00:03:42 Ah non, je n'ai pas dit ça. Je n'ai pas tout…
00:03:47 C'est quoi la méchanceté ? Je vais vous dire ma définition, mais c'est quoi la méchanceté ?
00:03:53 Pour moi, on qualifie de méchancé ce qui est souvent un désir obsessionnel de dire la vérité.
00:03:59 Ce n'est pas ça la méchanceté ?
00:04:00 Ah si, c'est votre point de vue, moi j'ai le mien.
00:04:03 Non, mais ça ce n'est pas une définition de la méchanceté.
00:04:05 Si, très souvent…
00:04:06 La méchanceté c'est le plaisir qu'on prend à faire du mal.
00:04:09 Non, ça c'est le sadisme.
00:04:11 Autrement on n'est pas méchant, dans les cas-là on est innocent.
00:04:14 Non, mais il n'y a pas forcément une forme de sadisme dans la méchanceté.
00:04:18 La méchanceté est parfois lucide.
00:04:21 Quand je dis du bien de vous, c'est juste, les rares fois où je pourrais avoir envie d'en dire du mal, je me retiens.
00:04:31 Bon.
00:04:33 Sur le plateau.
00:04:34 En tout cas, ça me fait plaisir que…
00:04:36 Encore plus Alex.
00:04:37 Ça me fait plaisir que vous soyez là.
00:04:39 Bon, alerte enlèvement.
00:04:41 Oui, alerte enlèvement.
00:04:43 Toute la semaine, l'actualité a été dramatique.
00:04:47 Toute la semaine.
00:04:48 Et on termine avec, on va entendre une mère qui a… son enfant lui a été enlevé, c'est déchirant.
00:04:54 Est-ce qu'on a des… on voit peut-être le sujet d'Alexis Vallée ?
00:04:58 On peut d'abord parler de ce sujet, oui.
00:04:59 Et vous nous en parlez à l'instant.
00:05:03 Un enfant a été enlevé.
00:05:10 L'alerte a officiellement été déclenchée hier soir.
00:05:13 Les autorités mettent tous les moyens pour retrouver, il y a 10 ans, enlevé de force par son père dans la matinée.
00:05:20 À 8h15, j'emmenais la petite à l'école et là j'ai trouvé mon pneu qui était crevé.
00:05:26 Il y a une voiture qui a surgi de nulle part.
00:05:29 J'ai reçu un coup, je ne sais plus comment, mais en pleine gueule, la petite a commencé à pleurer.
00:05:36 Son père l'a traîné par les cheveux pour la faire monter dans la voiture.
00:05:41 Après avoir gazé la mère avec du produit lacrymogène, le père de famille et son complice cagoulé ont pris la fuite avec la petite fille dans une Peugeot 306 ou une Renault Clio.
00:05:51 L'enfant possédant la double nationalité franco-tunisienne, sa mère craint qu'il ne l'emmène à l'étranger.
00:05:57 Qu'il me rende ma fille, c'est tout. Je la connais très bien ma fille, elle doit être traumatisée.
00:06:01 Même s'il veut, il voulait prendre sa fille, il aurait pu la prendre, je ne sais pas, calmement, pas la traîner par les cheveux.
00:06:08 Le parquet de Grenoble est saisi de l'enquête. Selon lui, tous les services de police en Europe et en Tunisie sont déjà prévenus des recherches lancées.
00:06:16 Jeanne Canquier arrête avec nous ce matin. Jeanne, est-ce qu'on a des informations ?
00:06:20 C'est ce que vous venez d'entendre dans le sujet avec la maman qui témoigne, qui a témoigné à notre micro, qui nous explique qu'elle a été sur le chemin de l'école avec sa fille hier matin,
00:06:27 aux alentours de 8h15, quand tout d'un coup une voiture s'est arrêtée à leur niveau.
00:06:31 À ce moment-là, il y a deux hommes qui sont sortis de la voiture.
00:06:33 Un premier homme qui était cagoulé, qui à ce moment-là a aspergé de gaz lacrymogène la maman de la fillette.
00:06:39 Le deuxième homme que la maman a tout de même reconnu comme étant le père de la fillette, lui l'a attrapé, l'a poussé dans la voiture.
00:06:45 Ce qui fait évidemment penser que l'acte est prémédité, vu qu'il y avait apparemment un complice.
00:06:49 Rapidement, d'importants moyens ont été mis sur place, même si l'alerte enlèvement a été déclenchée un petit peu plus tard dans la soirée,
00:06:56 dans le début de soirée, puisqu'il faut attendre que plusieurs critères soient réunis, plusieurs critères soient validés par le procureur de la République,
00:07:02 en l'occurrence le procureur de la République de Grenoble.
00:07:05 Ce que craignent aujourd'hui les policiers, c'est pour ça que cette alerte a été en partie déclenchée,
00:07:09 c'est que soit le père de la fillette s'en prenne à Eya, soit qu'il parte avec elle à l'étranger,
00:07:15 puisque ce monsieur a la double nationalité, dont la nationalité tunisienne.
00:07:19 C'est pour cette raison que vous avez tous les services de police à la fois en Europe et en Tunisie qui sont alertés de ces objets.
00:07:25 Et évidemment les aéroports sont surveillés ?
00:07:27 Dans ces cas-là, vous avez tout le dispositif, tous les policiers sont au courant de cette avie de recherche, d'où l'importance de l'alerte enlèvement.
00:07:35 Et c'est pour cette raison qu'à la fois en Suède, pour ça qu'on parle de l'Europe parce qu'il y a la double nationalité,
00:07:40 à la fois suédoise et à la fois tunisienne.
00:07:42 Et en même temps, on peut imaginer que ce qu'il a fait était prémédité, il était avec un complice,
00:07:48 donc il y a peut-être une organisation, il a peut-être prévu quelque chose ?
00:07:52 C'est ça qu'il laisse penser, c'est un acte prémédité, d'un moment donné qu'il y avait un complice.
00:07:56 Ce qui est encore un petit peu flou, c'est concrètement concernant la garde.
00:08:01 On sait qu'Eya vit avec sa maman, mais le père aussi revendiquerait le droit de garde.
00:08:08 Sa maman, vous savez la nationalité de sa maman ?
00:08:11 Sa maman, elle a rencontré, de ce qu'on sait, des premiers éléments, mais je garde ça au conditionnel,
00:08:15 c'est qu'ils se seraient rencontrés en Tunisie, donc elle aussi pourrait avoir la double nationalité tunisienne,
00:08:22 même si ça reste encore à confirmer, mais elle vivait en France, en Isère, donc à Fontaine avec sa fille.
00:08:25 Et on sait où vivait cet homme, s'il travaillait, s'il était salarié ?
00:08:31 Ça reste encore flou sur l'identité, on sait que son avocat est un avocat de Grenoble,
00:08:35 l'avocat qui justement avait demandé à ce que le père récupère la garde de son enfant,
00:08:41 mais après concrètement sur lui, son travail, sa vie personnelle, ça reste encore flou.
00:08:45 Et cet avocat n'a pas pris la parole pour le moment, l'avocat du père.
00:08:49 Je vous propose peut-être de réécouter le témoignage de la mère que les équipes de CNews ont pu joindre.
00:08:56 À 8h15, j'emmenais la petite à l'école, comme d'habitude, et là j'ai trouvé mon pneu qui était crevé.
00:09:07 Et là, au moment où on allait partir à l'école à pied, il y a une voiture qui a surgi de nulle part,
00:09:15 j'ai même pas eu le temps de voir, j'ai même pas vu la voiture venir,
00:09:19 et puis c'était une voiture grise, petite, ancienne, Peugeot.
00:09:22 J'ai reçu un coup, je sais plus comment, mais en pleine gueule, et la petite elle a commencé à crier, moi aussi.
00:09:31 Après j'ai reçu un premier coup de son truc produit lacrymogène là.
00:09:37 J'ai quand même gardé les yeux ouverts malgré tout.
00:09:41 La petite elle a commencé à pleurer, son père l'a traînée par les cheveux pour la faire monter dans la voiture.
00:09:48 C'est ma fille qui me rend ma fille, c'est tout.
00:09:51 Elle est petite, elle a 10 ans, elle doit être traumatisée connaissant ma fille,
00:09:55 elle doit être traumatisée, jamais entendue, elle a hurlé, crié.
00:10:00 Ce matin c'était des cris de morde, elle doit être traumatisée, ma fille je la connais,
00:10:08 je la connais très bien ma fille, elle doit être traumatisée.
00:10:11 Elle a hurlé, il a traîné par les cheveux, même s'il veut, il voulait prendre sa fille,
00:10:17 il aurait pu la prendre, je ne sais pas, calmement, mais elle a traîné par les cheveux.
00:10:22 C'est l'horreur absolue, il n'y a pas grand-chose à dire.
00:10:30 Il n'y a pas grand-chose à dire.
00:10:32 Le fait est que ça se répète, les enlèvements d'enfants par parents,
00:10:38 je ne sais pas à quel moment l'enfant tient une place dans leur dispositif, c'est ça le pire.
00:10:45 C'est quand même lui aussi la chair de sa chair.
00:10:48 C'est terrible le déchirement de cette mère, et dans le meilleur des cas,
00:10:53 tout cela va prendre des années me semble-t-il, pour qu'elle puisse revoir sa fille.
00:11:00 - Vous n'en parlez pas de malheur, peut-être que cet homme va être arrêté ces prochaines heures.
00:11:06 - C'est une certaine... Ah oui, bien sûr.
00:11:09 - Peut-être que cet homme sera arrêté.
00:11:11 - Au cas où...
00:11:12 - Jusqu'à présent, les alertes d'enlèvement, ça marche bien.
00:11:15 - Oui, très bien.
00:11:16 - Non, mais imaginons que cette alerte ne marche pas.
00:11:21 C'est un enfer après.
00:11:24 - Non, mais vous avez été magistrat et vous avez été confronté à l'âme humaine,
00:11:32 et ce que dit Charlotte est juste, c'est-à-dire que c'est le père.
00:11:37 C'est-à-dire qu'il inflige à son enfant une peine maximum,
00:11:43 et ça renvoie toujours au mystère de l'âme humaine,
00:11:47 que nous ne serons jamais dans un autre cerveau.
00:11:52 - Oui, bien sûr.
00:11:53 - Mais en même temps, il est passionnant.
00:11:56 - Vous parliez de méchanceté tout à l'heure.
00:11:58 - Oui.
00:11:59 - Vous parliez du mal tout à l'heure.
00:12:00 - Oui, mais...
00:12:01 - Vous vous rendez compte ?
00:12:02 - Oui, mais Pascal, même chez cet homme, probablement, il n'y a pas que de la malfaisance.
00:12:10 Il y a peut-être aussi une sorte d'affection dévoyée.
00:12:15 Il y a des choses infiniment troublantes dans l'âme humaine,
00:12:19 et vous les évoquez à juste titre.
00:12:22 - On va suivre, évidemment, et d'heure en heure,
00:12:28 les choses peuvent changer de minute en minute.
00:12:31 On sait combien de personnes travaillent sur ces dossiers ?
00:12:36 Comment les services de police se mettent en place ?
00:12:39 - Il y a rapidement un dispositif très important qui a été mis en place.
00:12:42 - Il y a des barrages, par exemple, dans l'hiver ?
00:12:44 - Au-delà des barrages, vous avez tous les policiers,
00:12:48 chaque frontière, même au niveau européen, au niveau tunisien.
00:12:52 Tous les policiers sont en possession de cet avis de recherche,
00:12:54 ayant le descriptif exact à la fois de la petite fille et du papa.
00:12:58 - Vous restez, Jeanne, évidemment, si vous avez des informations, avant 10h30,
00:13:03 et après, bien sûr, vous allez nous les donner.
00:13:05 Ce matin, il y a l'Assemblée Générale de Total,
00:13:09 et il y a quelques manifestants qui sont devant la salle Playel.
00:13:13 Je ne sais pas d'ailleurs si on va voir des images en direct.
00:13:17 Ce sont des images que vous découvrez à l'instant.
00:13:22 C'est plutôt des militants anticapitalistes, des minorités actives.
00:13:28 C'est d'ailleurs toujours très difficile de savoir ce qu'elles réclament.
00:13:33 Il y a une redistribution qui est importante de Total,
00:13:38 qui paye beaucoup d'impôts, bien sûr.
00:13:41 C'est une entreprise française et on pourrait être fier et content
00:13:44 que Total soit la première entreprise dans son domaine au monde,
00:13:49 alors que nous-mêmes n'avons pas de pétrole sur le pays.
00:13:53 - Tout ce que vous dites là, auquel je souscris,
00:13:56 n'empêche pas d'avoir un débat, par exemple, sur les super profits de Total.
00:13:59 Il y avait eu ce débat il y a quelque temps,
00:14:00 et sur le fait que dans un contexte de crise comme aujourd'hui,
00:14:03 que Total s'enrichisse de cette façon-là,
00:14:05 dans un contexte d'inflation pour les ménages et de fragilité sociale, etc.
00:14:09 Ça peut aussi poser question, et la redistribution,
00:14:11 elle n'est pas non plus Total.
00:14:13 - Pardonnez-moi, je préfère démolir le jeu.
00:14:15 - Elle n'est pas Total, sinon que les employés et les salariés
00:14:18 gagnent mieux leur vie, sinon qu'il y a eu des ristournes
00:14:21 de proposer aux automobilistes.
00:14:23 Moi, je veux bien qu'on attaque les sociétés qui gagnent de l'argent.
00:14:26 Je veux bien, mais je vous assure, je ne suis pas certain
00:14:29 qu'à l'arrivée, ce ne soit pas contre-productif.
00:14:33 Et aujourd'hui, vous avez des gens qui sont devant la salle Playel.
00:14:38 - On peut quand même s'interroger, et c'est un euphémisme.
00:14:41 D'une part, effectivement, faire 19 milliards de bénéfices
00:14:45 au moment, grâce à la crise qui a été déclenchée par l'Ukraine,
00:14:51 et au moment où il y a un problème de pouvoir d'achat en France.
00:14:55 C'est-à-dire que très clairement, ces 19 milliards,
00:14:57 une partie, pas tout, parce que Total est une multinationale,
00:15:00 donc ils gagnent de l'argent dans différents pays.
00:15:02 Mais ils en gagnent aussi en France.
00:15:04 Et donc, on a le droit de se poser la question de savoir
00:15:06 est-ce qu'ils n'auraient pas pu baisser davantage encore un peu leur prix.
00:15:10 Et la deuxième chose, c'est leur politique, leur stratégie politique
00:15:13 qui continue à investir dans le pétrole et dans le gaz,
00:15:18 c'est-à-dire dans les énergies polluantes.
00:15:22 Là aussi, avec notamment la construction d'un énorme léoduc en Afrique, en Ouganda.
00:15:28 Donc là aussi, tout ça est quand même prête à,
00:15:31 le moins qu'on puisse dire, c'est à débat et à contestation.
00:15:36 - Mais tout prête à débat.
00:15:38 - Oui, mais il y a un débat sur un sujet qui n'est pas un sujet minime,
00:15:41 qui est celui du réchauffement climatique,
00:15:43 qui est celui de la carbonisation, de l'économie carbonée.
00:15:46 Donc oui, il y a un débat.
00:15:48 - Et Total n'est pas qu'une entreprise privée parmi d'autres.
00:15:50 Effectivement, au regard de ce que vous dites avec le léoduc, etc.
00:15:53 C'est aussi l'intérêt général de la France,
00:15:55 et même à certains égards du monde, qui est en jeu.
00:15:57 - Je veux bien que la morale...
00:15:59 - Ce n'est pas la morale, c'est aussi une question de stratégie, d'avenir.
00:16:03 Il y a quand même, le dérèglement climatique, ce n'est pas un petit sujet,
00:16:07 c'est un sujet énorme.
00:16:09 - Oui, c'est...
00:16:10 - Et donc, on a le droit de...
00:16:11 Non seulement on a le droit, mais je crois que c'est une bonne chose...
00:16:14 - Bien sûr, bien sûr.
00:16:15 - On a le droit, mais il ne faut pas en permanence donner l'impression
00:16:18 que lorsqu'on a une...
00:16:19 - Cette culpabilité...
00:16:20 - Total, pardon.
00:16:22 Eh bien, il y a quelque chose qui nous gêne.
00:16:26 Les problèmes que vous évoquez sont tout à fait vrais,
00:16:29 mais il n'empêche que Total est une Total réussite à l'heure actuelle,
00:16:34 et que les reproches que vous faites paraissent un petit peu dérivoires
00:16:38 par rapport à ceux...
00:16:40 Il me semble.
00:16:41 Mais je pourrais le tenir à propos d'autres sociétés.
00:16:44 - Mais d'ailleurs, Total commence également à investir massivement
00:16:48 dans les énergies renouvelables.
00:16:50 On peut simplement se poser la question, est-ce qu'il ne faut pas le faire davantage ?
00:16:53 - Oui, enfin...
00:16:54 - C'est sûr.
00:16:55 - Enfin, ne soyez pas dupes, qui est devant le plai...
00:16:59 Aujourd'hui, la salle Playel, les Amis de la Terre,
00:17:02 Attaque, Greenpeace, Scientifiques en rébellion,
00:17:05 tout ça sont des associations d'ultra-gauche qui...
00:17:08 - Et alors, c'est pas un...
00:17:09 - Mais laissez-moi terminer.
00:17:10 - Pardon.
00:17:11 - Qui instrumentalisent l'écologie,
00:17:14 qui l'instrumentalisent pour lutter contre le capitalisme, point.
00:17:19 Voilà, parce qu'ils rêvent d'un autre monde.
00:17:21 Et c'est le monde...
00:17:22 Et je vais vous faire écouter ce que disait Yves Montand en 1984,
00:17:26 parce qu'il faudrait qu'ils écoutent de temps en temps ce qui s'est passé
00:17:29 dans ceux qui ont choisi un autre régime que le capitalisme,
00:17:34 qu'ils se renseignent sur ce qui s'est passé au XXe siècle,
00:17:37 qu'ils sachent de quoi on parle précisément,
00:17:40 ces jeunes gens qui sont aujourd'hui devant la salle Playel.
00:17:44 Écoutez Yves Montand, ça a 40 ans,
00:17:47 c'est à la fameuse soirée des dossiers de l'écran,
00:17:50 lorsqu'il est avec Alain Jérôme,
00:17:52 et qu'il parle de l'ultra-gauche et des anticapitalistes.
00:17:57 C'est intéressant parce que ça n'a pas pris de rythme.
00:18:00 - A quel moment alors les yeux d'Yves Montand s'ouvrent ?
00:18:03 A quel moment il ne se fait plus un devoir de dire que tout ce qui se passe à l'Est,
00:18:06 et en particulier à Moscou, c'est formidable ?
00:18:08 - C'est pas bon, vous dites, c'est bon.
00:18:10 Pourquoi vous dites c'est bon ?
00:18:11 Je veux pas faire le jeu de la droite, non ?
00:18:13 Avec cette cochonnerie de ne pas vouloir faire le jeu de la droite,
00:18:17 des hommes se sont avilés, des femmes se sont avilées sur les choses
00:18:20 qui sont inacceptables, et que tu peux voir,
00:18:24 et que tu peux toucher du doigt.
00:18:26 Je parle du goulag.
00:18:27 Ils m'ont dit "mais comment ça se fait que tu parles sans arrêt du goulag ?"
00:18:29 Mais le goulag est une chose qui est là.
00:18:31 Je veux dire, le goulag est là, il a été admis, reconnu,
00:18:34 y compris par le comité central, y compris par les responsables du comité central d'URSS.
00:18:37 Ils oublient que Chalabov, qui a écrit Colima,
00:18:41 la Colima, lisez la Colima, c'est ce que je demande aux jeunes gens de 20 ans,
00:18:44 qui se sont déchirés de gauche, lisez ses livres, lisez Le Vertige de Gainsbourg,
00:18:48 lisez, je ne sais pas, Zinovièvre, lisez Pliouche, lisez Sol Gelitif,
00:18:53 ils savent de quoi ils parlent mieux que nous qui vivons ici au chaud,
00:18:57 dans un pays fantastique quand même,
00:18:59 où il y a la démocratie, où il y a eu vraiment cette chose prodigieuse,
00:19:03 et c'est ça qu'il faut défendre.
00:19:04 Nous étions convaincus qu'il n'y avait qu'un seul ennemi, c'était le capitalisme.
00:19:08 On s'aperçoit également que la gauche n'a même pas apporté la pire des repressions,
00:19:13 la pire tyrannie, avec des sentiments parfaitement généreux.
00:19:17 Vous ne pouvez pas le nier, vous ne pouvez pas le dire, c'est comme ça.
00:19:21 Alors je veux dire, il y a des choses qui ont changé, nous étions convaincus
00:19:23 que les choses s'arrangeraient si on pouvait éliminer le capitalisme.
00:19:26 Je suis contre le capitalisme sauvage, je n'ai pas bougé,
00:19:29 mais je suis pour le capitalisme libéral, parce qu'ils savent, ils savent faire des affaires.
00:19:34 C'est comme ce matin, dans un journal que je n'aimerais pas, parce que je vais être gentil,
00:19:38 où on m'a dit "non, vous ne m'empêcherez pas de croire dans nos rêves",
00:19:42 mais vous pouvez croire dans vos rêves, mais ne me les imposez pas, c'est ça,
00:19:46 vous croyez ce que vous voulez, mais ne nous imposez pas, vous comprenez ?
00:19:49 Si les gens ont envie d'envoyer leurs enfants à l'école libre,
00:19:51 laissez-les envoyer les enfants à l'école libre, prouvez que l'école laïque est mieux que la libre,
00:19:56 mais ne les attaquez pas.
00:20:00 Si j'ai envie d'envoyer mes enfants à l'école libre, qu'est-ce que ça peut vous foutre ?
00:20:03 Non mais c'est formidable quand même ça.
00:20:06 Il avait beaucoup à se faire pardonner quand même.
00:20:11 Oui, il faut rappeler quand même qu'en 1956, il va au moment de la répression.
00:20:17 Mais c'est pas le problème.
00:20:19 Mais si, de ce point de vue-là, c'est vrai qu'il sait de quoi il parle,
00:20:22 mais il s'est quand même beaucoup trompé, il faut m'entendre.
00:20:25 Gérard, Gérard, j'ai envie de dire, et vous, et votre génération, et vous, et vous tous,
00:20:33 non mais je veux dire, quand je dis tous les intellectuels, Gérard Philippe,
00:20:41 tous, je peux tous les citer, les artistes, et tous,
00:20:45 eh bien aujourd'hui, c'est la même chose.
00:20:49 C'est ça que je vous dis, c'est la même chose.
00:20:51 Vous ne pouvez pas comparer le stalinisme et le combat pour le climat.
00:20:57 C'est quand même deux choses qui n'ont rien à voir.
00:21:00 Non mais attendez, l'une et l'autre, c'est que c'est tout le même.
00:21:03 Alors que vous ayez parmi les écologistes,
00:21:08 une frange qui soit effectivement très…
00:21:11 Vous n'entendez pas ce que je dis, évidemment que je ne compare pas le stalinisme et les écologistes.
00:21:16 Je dis ce que ces gens qui sont là, défendent ce monde-là.
00:21:21 On a parlé ces deux derniers jours d'Edouid Plenel, c'est l'épuration.
00:21:26 Mais attendez, là, c'est pas Edouid Plenel.
00:21:27 Mais c'est les mêmes, Gérard.
00:21:30 Mais ce n'est pas uniquement.
00:21:31 C'est les mêmes, c'est l'ultra-gauche qui ne veut pas que CNews parle,
00:21:34 qui ne veut pas que la liberté d'expression,
00:21:37 ceux qui ne sont pas d'accord sont envoyés au goulag.
00:21:41 C'est les mêmes. Je vous assure, franchement, c'est les mêmes.
00:21:44 Mais d'ailleurs, Pascal, il y a quelque chose d'exaspérant.
00:21:47 Je ne parle pas des écologistes.
00:21:49 Il y a quelque chose d'exaspérant dans le fait que, depuis des années,
00:21:53 les anciens communistes ont le droit à la parole
00:21:56 et y tuper très justement ce qu'ils ont adoré hier.
00:22:00 Mais en revanche, les gens qui ne se sont jamais trompés,
00:22:04 ceux-là, on ne les entend pas.
00:22:06 - Ah ! Qui ne s'est jamais trompé ?
00:22:10 - Prenons le fameux débat Sartre-Rémond Haron.
00:22:14 Je ne vais pas le reprendre, vous le connaissez parfaitement.
00:22:18 On a toujours eu un faible pour Jean-Paul Sartre
00:22:22 parce qu'il était adepte de la violence révolutionnaire
00:22:25 et malheureusement, il a approuvé des choses épouvantables.
00:22:28 Rémond Haron, le libéral qui ne s'est jamais trompé
00:22:32 sur les problèmes cruciaux,
00:22:34 lui, on a toujours un peu de condescendance à son égard.
00:22:38 Je trouve ça complètement anormal.
00:22:40 Faut-il avoir été ancien communiste pour avoir droit à la parole ?
00:22:44 - Là, je vais porter de l'eau à votre moulin,
00:22:46 selon la célèbre formule,
00:22:48 mieux avoir tort avec Sartre que raison avec Hormes.
00:22:51 - Mais on n'en est pas sorti.
00:22:54 En fait, on n'en est pas sorti.
00:22:56 Ça fait deux ou trois jours qu'on parle de ces sujets un peu sociétaux.
00:22:59 Mais on voit bien aujourd'hui que nous sommes dans ce rapport-là.
00:23:03 Aujourd'hui, en France...
00:23:05 - Et si vous ne le voyez pas, c'est que...
00:23:07 - Ce que je vois surtout, c'est que le combat contre le dérèglement climatique
00:23:10 est un combat essentiel qu'il faut...
00:23:12 - Que vous menez avec votre avion régulièrement.
00:23:14 - Que vous menez... - Chacun sait, bien sûr.
00:23:16 Mais ne dites pas ça, parce qu'en fait, c'est toujours pareil.
00:23:18 Les efforts, c'est toujours pour les autres, mais c'est pas pour vous.
00:23:20 Je suis désolé de vous le dire.
00:23:22 Commencez par donner l'exemple, ne montez plus.
00:23:24 - Je ne ferai plus jamais ma voiture, ni mon vélo à Paris, quasiment.
00:23:27 - Mais vous ne prenez plus votre voiture non pas pour lutter pour mon crâne.
00:23:30 - Et je mange moins de viande, et je ne veux pas me justifier.
00:23:32 C'est absurde. Chacun fait comme il veut.
00:23:35 - C'est le procès stalinien, chacun vient au milieu pour se justifier.
00:23:39 - C'est vous qui le menez, c'est absurde.
00:23:41 - Mais non, les efforts, c'est toujours pour les autres.
00:23:43 - Mais non, au contraire, je viens de vous expliquer que j'en fais.
00:23:45 - Oui, vous n'en faites pas. - J'en fais.
00:23:47 - Vous ne prenez pas de voiture. Vous êtes venu comment ce matin ?
00:23:49 - En métro. - Ah bon, vous venez en métro...
00:23:51 - Tous les matins, tous les jours, j'ai un métro.
00:23:53 - Mais vous avez raison. - Je suis désolé.
00:23:55 - Si vous croisez Gérard Leclerc dans le métro, dites-lui "Bravo".
00:23:58 - Il y a beaucoup qui me croisent. - Je parle de vous.
00:24:01 - Bravo, vous l'imitez. Bravo, cher Gérard.
00:24:05 Bon, on va marquer une pause.
00:24:08 C'est vrai que l'actualité a été rude toute la semaine.
00:24:13 On parlera un peu d'Éclair tout à l'heure,
00:24:16 parce que Jacques Vendreau viendra nous parler de football,
00:24:18 et c'est vrai qu'il y a 30 ans, on l'a dit, c'était la victoire de l'OM.
00:24:24 À tout de suite.
00:24:26 Jeanne Toncard, l'alerte enlèvement a été levée,
00:24:31 mais ça ne signifie pas que l'enfant a été retrouvé.
00:24:35 - Exactement, c'est même ce que nous précise l'état-major.
00:24:37 Eya n'a pas été retrouvé, mais sur décision du procureur de Grenoble,
00:24:43 donc du parquet de Grenoble, il est mis fin à cette alerte enlèvement,
00:24:46 parce que maintenant va venir le temps d'exploiter tous les éléments
00:24:49 qui ont été remontés aux enquêteurs via cette alerte,
00:24:52 des éléments qui sont peut-être suffisants pour le moment,
00:24:55 pour poursuivre les recherches.
00:24:56 - Mais est-ce que ça veut dire qu'une piste est trouvée,
00:24:59 ou est-ce qu'au contraire il y a trop d'appels, et dans ces cas-là on lève ?
00:25:02 - Non, ça ne veut pas du tout dire qu'une piste est privilégiée,
00:25:05 qu'une piste est trouvée.
00:25:06 Pour l'instant, c'est le secret de l'instruction, évidemment.
00:25:08 Les enquêteurs poursuivent leur travail,
00:25:09 mais c'est qu'ils estiment qu'à ce stade de l'enquête,
00:25:12 ils vont mieux travailler, et il y a plus de chances de la retrouver
00:25:15 en levant cette alerte qu'on continue à recevoir des appels.
00:25:18 - Augustin Donatio nous rappelle les titres.
00:25:21 - L'homme suspecté d'avoir mortellement agressé au couteau
00:25:27 une infirmière lundi au CHU de Reims a été mis en examen
00:25:30 et écroué mercredi pour assassinat et tentative d'assassinat.
00:25:33 Depuis ce matin à 9h, l'homme est jugé en comparution immédiate
00:25:37 dans le cadre d'une affaire de violence aggravée
00:25:40 commise avec un couteau sur 4 personnes d'un établissement d'aide
00:25:43 par le travail pour personnes handicapées.
00:25:45 Son avocate a demandé le renvoi.
00:25:47 La cour est actuellement en train de délibérer.
00:25:50 Si vous êtes détenteur d'un passe Navigo,
00:25:53 vous êtes sûrement éligible au dédommagement proposé
00:25:56 par Île-de-France Mobilité après les grèves de cet hiver
00:25:59 dans les RER à Paris.
00:26:01 Une plateforme de dépôt de demande de remboursement
00:26:04 sera mise en place en juillet prochain.
00:26:06 Les dédommagements iront de 10 à 91 euros,
00:26:09 près de 2 millions de personnes devraient bénéficier de ce remboursement.
00:26:13 Et un hommage à Bernard Tapie, un parvis du stade Vélodroma Marseille
00:26:17 portera son nom.
00:26:18 30 ans après la victoire du club en Ligue des champions,
00:26:21 le nom de l'ancien président sera gravé dans le marbre
00:26:24 en reconnaissance de sa contribution à l'histoire de l'OM
00:26:27 selon la municipalité.
00:26:28 Et à 23h ce soir, les supporters ont prévu un allumage massif
00:26:32 de fumigènes sur plus de 20 km tout le long du littoral marseillais.
00:26:36 - Je salue sur ce plateau l'arrivée de Carole Bien-Aimée Bess.
00:26:40 Bonjour.
00:26:41 Les écrans rois, smartphones, consoles, tablettes
00:26:44 et dont nos enfants à reprendre le contrôle,
00:26:47 c'est aux éditions de l'Observatoire.
00:26:49 On va en parler avec vous dans quelques minutes.
00:26:52 Je disais que l'actualité est particulièrement sombre cette semaine,
00:26:56 mais elle le sera peut-être encore plus ces prochaines années.
00:27:00 Aujourd'hui, un internaute sur deux est mineur, écrivez-vous.
00:27:05 - L'âge moyen d'acquisition d'un smartphone est de 9 ans,
00:27:09 c'est-à-dire dès l'école primaire,
00:27:11 ce qui s'accompagne souvent d'une inscription sur les réseaux sociaux.
00:27:14 Et on a tous vu ces déjeuners ou ces dîners parfois
00:27:19 où on voit un couple qui est avec un enfant qui a parfois deux ans.
00:27:24 D'ailleurs, on se demande ce qu'un enfant fait au restaurant
00:27:26 quand il a deux ans.
00:27:27 Ça aussi, c'est de la décivilisation.
00:27:29 Avant, on n'emmenait pas son enfant au restaurant.
00:27:31 C'est à un an ou deux ans, on le laissait chez soi
00:27:34 ou on ne sortait pas au restaurant.
00:27:35 On n'ennuyait pas les autres avec le cri de son bébé qui tout d'un coup...
00:27:39 - Oui, c'est clair.
00:27:40 - Mais c'est vrai, ça s'appelait les lois non écrites.
00:27:44 Maintenant, vous voyez des enfants partout
00:27:45 qui ont un an ou deux ans dans les restaurants,
00:27:47 mais qui regardent, et c'est ça qui nous intéresse,
00:27:50 parfois les smartphones,
00:27:51 et on ne sait pas les conséquences pour le moment.
00:27:53 Elles ne sont pas évaluées, mais on les devine.
00:27:56 - Les études commencent...
00:27:57 C'est pour ça que j'ai souhaité écrire ce livre,
00:27:59 pour faire un peu le point sur toutes les études qui existent.
00:28:02 Il y en a de plus en plus qui sont menées aux Etats-Unis, en Europe,
00:28:06 et on s'aperçoit qu'effectivement, avant trois ans,
00:28:10 il ne faut absolument pas exposer ses enfants aux écrans.
00:28:15 On le voit, l'actualité va dans ce sens,
00:28:18 puisque la Suède, qui avait vraiment misé sur une école numérique,
00:28:22 enfin, les enfants, dès la crèche, étaient équipés.
00:28:24 On est dans un pays où les enfants de 9 ans sont quasiment tous équipés,
00:28:29 qui fait machine arrière,
00:28:30 puisqu'en fait, les résultats scolaires chutent dans ce pays.
00:28:34 Il y a des vrais problèmes de concentration,
00:28:36 d'acquisition des connaissances,
00:28:38 les résultats en mathématiques sont moins bons qu'ailleurs.
00:28:41 Donc, on voit bien qu'il faut...
00:28:43 - Donc, ils ont décidé de retirer tous les écrans, en Suède ?
00:28:45 C'est hier ou avant-hier, je crois.
00:28:46 - Ils ont décidé de revenir au manuel scolaire, de façon basique.
00:28:51 Alors, ils avaient misé dès la maternelle.
00:28:54 - C'est formidable !
00:28:55 Ça fait un plaisir à Général Leclerc.
00:28:57 - On peut revenir en arrière.
00:28:59 - On a une petite conversation récurrente avec Général Leclerc.
00:29:02 En gros, je lui ai dit que c'était mieux avant, sur l'école.
00:29:05 En gros, il dit "Ah non, aujourd'hui, c'est ça..."
00:29:07 - Il parle anglais.
00:29:08 - Il parle anglais !
00:29:10 - Ça, c'est un progrès.
00:29:11 - C'est beaucoup mieux, ils savent se servir d'Internet.
00:29:14 - Non, mais je pense que le numérique n'est pas à bannir des écoles, pas du tout.
00:29:18 Vraiment, il faut impérativement...
00:29:20 D'ailleurs, je le dis dans le livre et je milite pour cela.
00:29:22 C'est-à-dire que pour pouvoir reprendre le contrôle de ces écrans,
00:29:25 il faut connaître le code informatique,
00:29:28 il faut savoir, effectivement, concevoir des programmes,
00:29:31 savoir ce qu'est un algorithme,
00:29:33 et donc être en maîtrise sur ces sujets, sur ces machines,
00:29:37 sur l'envers de la machine.
00:29:39 En revanche, il ne faut pas être exposé trop tôt.
00:29:42 En France, on a quand même des enfants qui sont équipés dès 9 ans.
00:29:46 Enfin, moi, je parlais de 9 ans dans le livre,
00:29:49 et depuis, des études d'enfance montrent qu'on est entre 6 et 9,
00:29:52 sur le fait d'être équipé d'un smartphone.
00:29:55 Souvent, on ne l'équipe pas d'un contrôle parental,
00:29:59 d'un outil de contrôle parental.
00:30:01 Donc, les enfants peuvent aller sur n'importe quel site,
00:30:03 y compris des sites pour adultes, des sites pornographiques,
00:30:06 ce qui fait qu'à 12 ans, un enfant sur trois,
00:30:09 plus d'un enfant sur trois a déjà été exposé à des images pornographiques.
00:30:12 - C'est ce que vous dites, il y a plein de chiffres.
00:30:14 38% des enfants jouent seuls à la console de jeux vidéo,
00:30:16 30% affirment regarder seules les séries,
00:30:18 62% des jeunes ont vu leurs premières images pornographiques
00:30:21 avant d'entrer au lycée. 62%.
00:30:24 82% des mineurs ont été exposés à des images porno.
00:30:28 Évidemment, ce n'est pas sans conséquences.
00:30:30 44% des jeunes ayant déjà eu un rapport sexuel
00:30:33 déclarent avoir essayé de reproduire des scènes ou des pratiques
00:30:36 vues dans des films ou vidéos pornographiques.
00:30:39 C'est vrai que, de ce point de vue-là,
00:30:43 c'est un ouvrage très intéressant.
00:30:46 Et on va voir le sujet avec la petite Lindsay,
00:30:49 qui a été harcelée.
00:30:52 Elle a été harcelée sur les réseaux sociaux.
00:30:55 Auparavant, pour être heureux, il fallait vivre caché, écrivez-vous.
00:30:58 Il fallait faire preuve de pudeur, de discrétion
00:31:00 pour que notre société soit harmonieuse,
00:31:02 ce qui relevait du privé, de l'intimité, le reste.
00:31:04 Aujourd'hui, on déballe tout, c'est une société qui est nouvelle.
00:31:07 Voyez le sujet de cette petite Lindsay,
00:31:09 qui s'est suicidée à 13 ans.
00:31:13 L'école était prévenue, si j'ose dire.
00:31:16 Pas de vague, on n'a pas vu cela venir.
00:31:19 Le numérique est en cause là-dedans.
00:31:22 Voyez le sujet de Vincent Farandez.
00:31:25 - Sur les grilles du collège, des messages par dizaines
00:31:29 et des photos pour rendre hommage à Lindsay.
00:31:32 Cette adolescente de 13 ans a mis fin à ses jours le 12 mai dernier,
00:31:35 après avoir alerté sur le harcèlement dont elle était victime.
00:31:38 Moqueries, menaces et même agressions
00:31:41 qu'elle a subies pendant des mois,
00:31:43 que racontent aujourd'hui sa mère et son beau-père ?
00:31:46 - Il a rabaissé constamment, du lundi matin jusqu'au dimanche soir.
00:31:50 C'est un engrenage, constamment, jour et nuit.
00:31:53 Mais pour elle, c'était une habitude.
00:31:56 Moi, ce n'est pas grave, j'ai l'habitude.
00:31:59 - Des faits récurrents qui ont poussé ses parents
00:32:02 à porter plainte à deux reprises.
00:32:04 L'établissement et le rectorat étaient également au courant
00:32:07 de la situation de la jeune fille,
00:32:09 pas assez prise en compte selon eux,
00:32:11 et à laquelle ils ont assisté impuissants.
00:32:14 - Elle ne s'est jamais pu en arriver là ?
00:32:16 - Jamais, parce que, par son caractère,
00:32:18 elle ne nous laissait pas trop paraître.
00:32:20 Peut-être pas pour nous inquiéter, nous contrarier.
00:32:23 - L'INSEE nous en parlait.
00:32:25 J'ai fait mon possible, j'étais tout le temps derrière elle.
00:32:28 Il a fallu vraiment un petit temps pour que ça arrive.
00:32:31 Elle nous a montré le sourire le jour-là,
00:32:33 et on ne s'est pas rendu compte.
00:32:35 - Depuis le 12 mai dernier, la vie de cette famille s'est arrêtée.
00:32:38 - On cherche partout après elle, on ne le sait plus.
00:32:41 - On a dit à l'INSEE qu'elle s'est suicidée, qu'on a tué ma fille.
00:32:44 - C'est des assassins ?
00:32:46 - Je l'aime de tout mon cœur, et que j'aurais fait mon maximum,
00:32:49 et qu'elle nous manque énormément,
00:32:52 et qu'on se battra pour elle.
00:32:54 Que justice soit faite pour ma fille.
00:32:56 - En parallèle de leur combat judiciaire à venir,
00:32:59 la mère et le beau-père de l'INSEE souhaitent déménager au plus vite,
00:33:03 avec les deux petits frères de la jeune fille.
00:33:06 - La douleur de cette mère est insupportable.
00:33:09 - Il y a même une question, on se dit, comment on peut se suicider à 13 ans ?
00:33:13 Comment on passe à l'acte ?
00:33:16 Et cette jeune fille s'est pendue.
00:33:19 Vous avez rencontré hier les parents de l'INSEE,
00:33:23 et vous avez pu échanger avec eux.
00:33:25 - Exactement, ce que vous avez vu dans le reportage,
00:33:28 c'est la maman de l'INSEE, Betty, elle est maman à la fois de l'INSEE,
00:33:31 qui avait 13 ans, qui aurait dû avoir 14 ans avant-hier,
00:33:34 et elle a aussi deux petits frères, qui sont plus petits,
00:33:37 qui ont 8 ans et 4 ans.
00:33:39 Ensuite, l'homme que vous avez vu, c'est son beau-père,
00:33:41 parce que son papa à l'INSEE est décédé quand on était tout petits,
00:33:43 donc il a vécu avec son beau-père depuis ses deux ans.
00:33:45 Ce qu'il nous explique, c'est que depuis la rentrée,
00:33:47 depuis septembre dernier, ils étaient au courant,
00:33:49 l'INSEE en parlait avec eux, elle disait qu'elle recevait des messages,
00:33:52 que ce soit sur les réseaux sociaux, des agressions verbales,
00:33:55 même des agressions physiques, il y a des bagarres qui ont éclaté.
00:33:58 Le beau-père lui-même a voulu, disons, essayer d'échanger,
00:34:01 de discuter avec les autres familles, les parents des autres familles,
00:34:04 des potentiels harceleuses qui ont donc, pour certaines,
00:34:08 été mises en examen hier.
00:34:10 - 4 mises en examen. - 4 mises en examen de mineurs,
00:34:12 une mise en examen de majeures.
00:34:14 - Et des filles ?
00:34:16 - Nous, ce que nous ont dit les camarades et la famille,
00:34:18 il s'agirait principalement de filles.
00:34:20 Après, sur l'identité des mineurs, on n'en sait pas plus.
00:34:22 Il y a aussi un majeur qui a été mis en examen,
00:34:24 cette fois-ci pour menace de mort,
00:34:26 parce qu'il a recevu aussi des menaces de mort via les réseaux sociaux.
00:34:28 Il y avait eu des bagarres à l'intérieur et à l'extérieur,
00:34:30 particulièrement du collège.
00:34:32 Il y a des personnes qui venaient devant son domicile,
00:34:34 prendre en photo son domicile pour montrer où elle habitait.
00:34:37 - Ça se passe où d'ailleurs, le collège, on l'a dit ?
00:34:40 - Oui, c'est une ville dans le Pas-de-Calais.
00:34:43 C'est un petit collège, c'est un collège où tout le monde se connaît.
00:34:45 C'est pour ça qu'en fait, on parlait avec les camarades de classe de l'INSEE,
00:34:48 l'INSEE qui était en 4e, ils nous disaient que les potentiels harceleuses,
00:34:51 les harceleuses soupçonnées, elles, elles étaient en classe de 3e
00:34:54 et que finalement, tout le monde se connaissait, tout le monde le savait.
00:34:56 Il y en a une, ça c'est son beau-père qui me l'a expliqué,
00:34:58 qui a été exclue quelques jours du collège parce qu'elle avait tagué
00:35:01 à l'intérieur des toilettes, en fait, des messages d'insultes
00:35:04 à destination de l'INSEE directement.
00:35:06 - Mais le directeur de l'école, vous l'avez rencontré ?
00:35:08 - Non, on a essayé de joindre la direction de l'établissement
00:35:10 qui n'était pas disposé à nos réponses.
00:35:12 - Comme toujours, pas de vagues et on se planque.
00:35:14 Évidemment, on se planque.
00:35:16 - Aujourd'hui, c'est ce que...
00:35:17 - Parce que tous ces gens-là savaient ce qui se passait.
00:35:18 - C'est ce que pendent du doigt les parents.
00:35:19 En fait, la phrase, une des phrases très fortes
00:35:21 qui m'a marquée dans le témoignage de la maman de l'INSEE hier,
00:35:24 c'est "ce drame aurait pu être évité".
00:35:26 Et vous avez aussi entendu dans le reportage, elle dit
00:35:28 "ma petite fille, elle ne s'est pas suicidée, on l'a tuée".
00:35:30 Ce qu'elle veut dire, en fait, c'est que pour elle,
00:35:32 il y a clairement des responsables, des personnes qui savaient,
00:35:34 qui n'ont pas suffisamment alerté.
00:35:36 Parmi les personnes, parmi les membres de la famille
00:35:38 qu'on a rencontrés, il y avait aussi la grand-mère de l'INSEE.
00:35:40 - Qui avait écrit ?
00:35:41 - Elle-même écrit un courrier en février dernier à Emmanuel Macron
00:35:44 pour expliquer la situation, pour demander de l'aide.
00:35:46 Courrier qui, selon cette grand-mère, est restée sans réponse.
00:35:49 Aujourd'hui, j'ai demandé, je lui ai dit
00:35:50 "est-ce que vous voudriez être en contact avec le cabinet,
00:35:52 que ce soit d'Emmanuel Macron, de Brigitte Macron ?"
00:35:54 Elle m'a dit que dans un second temps, sûrement,
00:35:56 mais que là, évidemment, il y a le temps du deuil.
00:35:58 L'INSEE, elle a été enterrée lundi.
00:36:00 Il y a eu une marche blanche mercredi,
00:36:02 qui est intervenue le jour de l'anniversaire.
00:36:04 Elle aurait eu 14 ans.
00:36:06 - Il ne faut pas dire quand même que rien n'a été fait.
00:36:08 Parce qu'il y a eu un premier cas, un premier signalement
00:36:11 qui a été suivi de sanctions.
00:36:13 Et vous l'avez dit, même une élève a quitté l'établissement.
00:36:16 Donc il y a eu, alors, ça, à l'évidence, ça n'a pas suffi.
00:36:20 Hélas, on voit la suite.
00:36:22 - On ne peut pas dire qu'il ne s'est rien passé.
00:36:25 - Pardon.
00:36:27 - Pour être tout à fait précis, c'est ce que moi m'a dit le beau-père de l'INSEE,
00:36:30 il y a eu deux exclusions.
00:36:32 Une exclusion de quelques jours pour les tags dans les toilettes,
00:36:35 "message insultant à destination de l'INSEE"
00:36:37 que je ne citerai pas ici.
00:36:39 Et exclusion, en revanche, selon le beau-père,
00:36:42 toujours définitive, pour avoir participé à une bagarre,
00:36:45 une agression physique envers l'INSEE.
00:36:48 - On a entendu, Pascal, ailleurs, j'ai entendu la mère également,
00:36:52 et ce qu'il y a de terrible, c'est que les harcèlements n'ont jamais cessé.
00:36:56 C'était jour et nuit, et d'autre part, ce qu'on imagine,
00:37:00 on pense souvent que les petites victimes ont un tempérament fragile.
00:37:05 Et l'INSEE, au contraire, selon sa mère, a eu longtemps un caractère très fort.
00:37:10 Mais en réalité, elle a été brisée à force.
00:37:14 - Il y a énormément de cas de harcèlement scolaire,
00:37:18 dans des proportions et avec des récits,
00:37:21 mais qui vous crèvent le cœur extrêmement régulièrement.
00:37:24 Vous aviez sur ce plateau les parents de Maël, il n'y a pas longtemps.
00:37:27 Il a failli dans l'affaire de Maël, pour que le harceleur de Maël
00:37:30 change d'école, que les parents réussissent à rencontrer Brigitte Macron.
00:37:33 C'est vous dire l'état d'inertie de la machine éducation nationale.
00:37:38 C'est d'abord un problème de subsidiarité.
00:37:40 Les chefs d'établissement, la plupart du temps,
00:37:42 ils disent que le problème, c'est que vis-à-vis de notre direction,
00:37:44 si on fait remonter tous les cas de harcèlement,
00:37:46 on a l'air de ne pas gérer nos établissements,
00:37:48 puisque ça ne revient pas directement.
00:37:49 Il faut des autorisations.
00:37:51 Par ailleurs, vous n'avez pas de dispositif pour écarter de l'école
00:37:54 de manière définitive et systématique des harceleurs
00:37:57 qui sont identifiés par tout le monde.
00:37:59 Vous n'avez pas ces internats qui existent entre 18 et 25 ans.
00:38:02 Quand vous avez des gamins de 13 ans qui ont une maturité violente
00:38:06 de gamins de 18 ans, il faut mettre en place ces internats
00:38:08 pour eux, comme pour leurs victimes dans l'école.
00:38:11 Parce que le problème, c'est que là, les conséquences,
00:38:13 elles sont abominables.
00:38:15 Évidemment, en effet, pendaison d'une gamine de 13 ans,
00:38:18 je ne sais pas si... c'est horrible.
00:38:20 Mais vous avez aussi des conséquences des gamins harcelés
00:38:23 qui sont eux-mêmes déscolarisés par leurs parents
00:38:25 parce qu'ils ne savent plus comment faire.
00:38:27 Et à 13 ans, ils ne vont plus à l'école par peur de ça.
00:38:29 Il y a en effet la question des réseaux sociaux.
00:38:31 Et au moins à l'école, on peut peut-être les priver
00:38:33 de cet outil des réseaux sociaux qui sert à poursuivre le harcèlement
00:38:36 en effet jour et nuit.
00:38:38 Il y a en effet des choses à faire.
00:38:40 Simplement, il faut prendre...
00:38:42 Alors, il y a des choses qui ont été faites.
00:38:44 La plateforme Phare qui va être étendue.
00:38:46 Il y a beaucoup d'établissements.
00:38:48 Le problème maintenant, c'est qu'il faut des réactions immédiates.
00:38:50 On ne va pas attendre ce genre d'horreur.
00:38:53 - Quel sentiment.
00:38:55 Et je rappelle, Caroline, bien aimée BESC,
00:38:57 que vous avez écrit "les écrans rois", smartphones, consoles, tablettes.
00:39:00 Et ça, c'est un cas de harcèlement via les réseaux sociaux.
00:39:03 - C'est-à-dire que le cyber-harcèlement,
00:39:06 effectivement, la différence du harcèlement,
00:39:08 c'est que c'est jour et nuit.
00:39:10 C'est-à-dire que le harcèlement, vous êtes dans l'établissement,
00:39:12 vous vous faites harceler à un moment donné,
00:39:14 mais vous rentrez chez vous, vous êtes en sécurité.
00:39:16 Là, il n'y a plus du tout aucun endroit
00:39:18 dans lequel vous êtes en sécurité,
00:39:20 puisque vous êtes poursuivis jour et nuit.
00:39:22 Les harceleurs agissent en meute.
00:39:24 Et ce que je pense très important,
00:39:26 c'est vrai qu'il faut, au-delà de s'assurer que son enfant
00:39:29 le l'équipe le plus tard possible,
00:39:31 d'aller, d'échanger régulièrement avec lui
00:39:34 pour voir ce qu'il se passe, ce qu'il fait sur le numérique,
00:39:38 c'est aussi se dire que, finalement,
00:39:41 la dimension sécuritaire,
00:39:43 qui est surinvestie par les parents,
00:39:45 c'est-à-dire que souvent, les parents vous disent
00:39:47 "j'équipe mon enfant d'un smartphone
00:39:49 parce que j'ai besoin de savoir où il est,
00:39:51 de pouvoir le contacter, et de le savoir en sécurité".
00:39:54 En réalité, plus on est équipé,
00:39:57 et si on n'a pas un outil de contrôle parental,
00:39:59 et si on fait un peu n'importe quoi,
00:40:01 l'enfant n'est pas en sécurité,
00:40:03 il peut être aux mains de harceleurs
00:40:05 avec un outil comme celui-ci.
00:40:07 Donc la dimension sécuritaire,
00:40:09 il faut vraiment faire comprendre aux parents
00:40:11 que parfois, ce n'est pas gagnant-gagnant.
00:40:14 On peut donner à ce moment-là,
00:40:16 non pas un smartphone,
00:40:18 mais un petit téléphone à l'ancienne.
00:40:22 L'ONU rappelle régulièrement
00:40:26 à déclarer l'état d'urgence climatique
00:40:28 et le sujet du climat semble enfin faire consensus.
00:40:31 Écrivez-vous, alors pourquoi feindre
00:40:33 de ne pas voir les effets négatifs
00:40:35 de cette hyper-connexion de plus en plus précoce
00:40:37 sur l'environnement ?
00:40:39 Avons-nous bien conscience que regarder
00:40:41 sa série préférée en mobilité
00:40:43 sur son smartphone, dernier cri en 5G,
00:40:45 a une empreinte carbone bien plus élevée
00:40:47 que de le regarder dans son canapé ?
00:40:49 Les mêmes qui, effectivement, se battent
00:40:51 dans la rue pour défendre l'écologie
00:40:54 utilisent les réseaux sociaux
00:40:56 et leurs smartphones XXL,
00:40:58 ce qui prouve peut-être aussi, là aussi,
00:41:00 une forme d'hypocrisie.
00:41:02 Il va falloir se poser la question.
00:41:04 On n'a pas encore complètement mesuré
00:41:06 les études qui permettent de le faire,
00:41:08 mais c'est en cours.
00:41:10 Est-ce que finalement, ce tout numérique,
00:41:12 ce besoin de toujours être connecté
00:41:14 les uns aux autres sur le réseau,
00:41:16 de dévoiler tout ce qu'on fait,
00:41:18 est-ce que finalement, ça va dans le sens
00:41:20 d'une empreinte carbone réduite ?
00:41:24 On en revient quand même
00:41:26 à une autre question qui émerge régulièrement,
00:41:28 c'est celle de la responsabilité
00:41:30 des réseaux sociaux.
00:41:32 Tant qu'on pourra sur les réseaux sociaux
00:41:34 harceler, insulter, appeler...
00:41:36 - Non mais l'anonymat,
00:41:38 il faut lever l'anonymat, on l'a dit 50 fois.
00:41:40 - Oui, mais là, sur le message privé,
00:41:42 c'est absolument impossible à réguler.
00:41:44 - Je crois qu'il y a aussi la responsabilité
00:41:46 des gens.
00:41:48 Typiquement, le harcèlement arrive souvent
00:41:50 sur des boucles de messagerie instantanées
00:41:52 et la plupart sont déconseillés,
00:41:54 voire interdits, au moins de 16 ans.
00:41:56 - Dans les petites infos du jour
00:41:58 que j'ai relevées cette semaine
00:42:00 et qui peuvent nous faire réagir,
00:42:02 vous avez vu le tweet d'Éric Piolle,
00:42:04 hier, supprimons les références aux fêtes religieuses
00:42:06 dans notre calendrier républicain.
00:42:08 Déclarons fériés les fêtes laïques
00:42:10 qui marquent notre attachement commun
00:42:12 à la République, aux révolutions,
00:42:14 à la commune, à l'abolition de l'esclavage,
00:42:16 aux droits des femmes ou des personnes LGBT.
00:42:18 Quand on parle, vous voyez, de déconstruction
00:42:20 et pourquoi pas de décivilisation.
00:42:22 Monsieur Piolle, qui est maire de Grenoble,
00:42:24 au fond, c'est la France d'hier
00:42:26 qu'il veut détruire.
00:42:28 - La France tout court, vous pourriez
00:42:30 me dire la France tout court, Pascal.
00:42:32 - Pour lui, la France est née en 1789.
00:42:34 - Elle est même née avec lui, en fait.
00:42:36 - Et même en...
00:42:38 - Pierre, on a passé un stade,
00:42:40 c'est l'an 2 après Éric Piolle,
00:42:42 qui nous propose, c'est même plus 1789.
00:42:44 D'ailleurs, lui, c'est plus tendance 1793,
00:42:46 je pense, qu'il intéresse.
00:42:48 Et par ailleurs, je ne sais pas
00:42:50 s'il a conscience, mais dans la liste,
00:42:52 il y a en effet des combats historiques,
00:42:54 la Commune, je pense, par exemple,
00:42:56 mais c'est controversé,
00:42:58 comme il dirait.
00:43:00 Il y a des oppositions, à la fois sur les dates
00:43:02 qu'il pose, sur le caractère révolutionnaire
00:43:04 qu'il veut assumer dans les jours fériés,
00:43:06 et ensuite, il prend carrément
00:43:08 des combats politiques. La reconnaissance
00:43:10 des droits LGBT, on fait comment pour définir
00:43:12 les jours fériés ? Donc, en fait, il explique
00:43:14 que tout ce qu'il y a de commun, de construit
00:43:16 patiemment, en dentelle, au fil
00:43:18 des années de notre ère,
00:43:20 puisqu'on ne va pas dire après Jésus-Christ,
00:43:22 ça va l'offenser, donc de notre ère,
00:43:24 tout ce qui a été patiemment construit par la France,
00:43:26 c'est-à-dire par les Français qui ont
00:43:28 constitué ce pays,
00:43:30 année après année, eh bien non, il faut le remplacer
00:43:32 avec toutes les revendications
00:43:34 individuelles validées par M. Piolle,
00:43:36 parce que moi, j'ai quelques revendications de jour férié,
00:43:38 à mon avis, il ne va pas être d'accord.
00:43:40 C'est ce qui est adepte.
00:43:42 Si je peux dire un mot là-dessus,
00:43:44 effectivement, je suis parfaitement d'accord
00:43:46 avec la démonstration de Charlotte, et puis,
00:43:48 derrière ce tweet et derrière cette prise de position
00:43:50 dont il est assez coutumier, il y a aussi l'idée
00:43:52 d'un prolétariat de substitution pour les écologistes,
00:43:54 et l'idée selon laquelle il y a aussi une forme
00:43:56 de clientélisme électoral, soyons pas dupes
00:43:58 sur l'aspect de stratégie politique
00:44:00 derrière cette déclaration. Lui, comme M. Doucet
00:44:02 à Lyon, comme M. Urmic à Bordeaux,
00:44:04 comme la plupart des édiles écologistes, ont choisi
00:44:06 comme nouveau combat la déconstruction
00:44:08 de la civilisation française, la décivilisation
00:44:10 faite politique publique,
00:44:12 et effectivement, c'est une forme
00:44:14 d'abandon aussi d'un certain nombre de combats
00:44:16 traditionnels de la gauche, de combats sociaux,
00:44:18 de combats pour
00:44:20 l'internationalisme, de combats culturels,
00:44:22 et donc, si vous voulez, ce nouveau combat
00:44:24 est une nouvelle gauche, et M. Piolle
00:44:26 en est un dépositaire, si vous voulez, tout à fait
00:44:28 emblématique, même si probablement
00:44:30 que c'est dans sa tête une forme
00:44:32 de provocation pour faire parler de lui,
00:44:34 probablement. - Mais c'est un révolutionnaire
00:44:36 assumé, quoi, parce que c'est une belle histoire. - Ce qui a tout de même
00:44:38 d'extraordinaire par rapport à
00:44:40 un certain passé, il y a
00:44:42 toujours eu des incongruités,
00:44:44 des absurdités proférées par
00:44:46 telle ou telle. Aujourd'hui, ce qui
00:44:48 me frappe, c'est qu'on a
00:44:50 aucune limite. Je veux dire, un Éric
00:44:52 Piolle peut dire des absurdités,
00:44:54 il le sait,
00:44:56 probablement, mais
00:44:58 pourquoi s'arrêterait-il ?
00:45:00 Puisque le climat
00:45:02 porte au paroxysme, à la
00:45:04 stupidité, à la négation,
00:45:06 pourquoi s'arrêterait-il ?
00:45:08 - Mais ne soyons pas quand même
00:45:10 amnésiques, c'est-à-dire que les absurdités
00:45:12 qu'il donne, on a eu des exemples,
00:45:14 la volonté de la table rase et notamment
00:45:16 la volonté antichrétienne, elle fait aussi partie
00:45:18 de l'histoire de France, quand il nous parle de la
00:45:20 rédaction. - Elle ne commence pas dans le genre de bêtise haussiste,
00:45:22 bien sûr, mais elle ne commence pas
00:45:24 au grand monde. - C'est ça, la révolution n'est pas finie.
00:45:26 - On ne les aurait pas écoutées,
00:45:28 on leur aurait dit voilà. - Il y a 250 ans,
00:45:30 ils ont gagné quand même. - Et puis ces gens-là,
00:45:32 d'ailleurs, c'est Piolle.
00:45:34 - Je ne regrette pas non plus la révolution
00:45:36 française. - Vous savez,
00:45:38 Michel Onfray,
00:45:40 Michel Onfray m'expliquait
00:45:42 l'autre jour, c'est très intéressant,
00:45:44 d'ailleurs, que tous les grands révolutionnaires
00:45:46 en fait sont des ratés.
00:45:48 C'est-à-dire qu'ils avaient tous tenté quelque chose,
00:45:50 parfois l'écriture, parfois la politique,
00:45:52 parfois les avocats, et ils sont
00:45:54 devenus militants et c'était tous des ratés.
00:45:56 Et c'est la phrase de Bernanos, "les ratés
00:45:58 ne vous rateront pas". Et
00:46:00 c'est intéressant, je ne vous dis pas,
00:46:02 mais tous les
00:46:04 grands révolutionnaires,
00:46:06 me disait Michel Onfray, c'est une de
00:46:08 ces thèses très intéressantes, d'ailleurs.
00:46:10 Avant que la révolution,
00:46:12 ils avaient tenté, certains avaient tenté d'écrire,
00:46:14 échec, certains avaient tenté d'être avocat,
00:46:16 échec, etc. Et c'est vrai
00:46:18 qu'il y a des gens dont tu te dis, que j'entends
00:46:20 parfois dans l'espace médiatique,
00:46:22 ils ne peuvent être que militants.
00:46:24 C'est la seule chose qu'ils peuvent faire.
00:46:26 Parce que s'ils tentent autre chose,
00:46:28 ils auront du mal. - Mais Pascal Rappel...
00:46:30 - Je remercie les gens qui ont fait la révolution, je leur remercie
00:46:32 d'avoir fait la révolution française.
00:46:34 - Et la douleur, la pleurasse et les persécutions...
00:46:36 - Vous êtes contre les...
00:46:38 - Attendez, il y a plusieurs...
00:46:40 - Ah ben 93, c'est une partie de la révolution.
00:46:42 - Et ça n'a pas...
00:46:44 - Et la France n'a pas commencé en 91.
00:46:46 - Robespierre, par exemple,
00:46:48 c'est un raté.
00:46:50 C'est quelqu'un qui...
00:46:52 Et effectivement, ils ont...
00:46:54 Si on psychologise... - Si la révolution
00:46:56 est un bloc, pardon, Eric Piolle, vous êtes d'accord avec lui, alors ?
00:46:58 - Non, pas du tout. - Philippe Migère.
00:47:00 - Pascal, rappelez-vous cette belle
00:47:02 phrase de Bruce, qui dit
00:47:04 à peu près la même chose, plus élégamment,
00:47:06 "Les idées sont les succès
00:47:08 d'années des chagrins." Et donc,
00:47:10 lorsqu'ils ont loupé, lorsqu'ils
00:47:12 ont raté, eh bien l'idée vient.
00:47:14 Et c'est... Alors,
00:47:16 globalement, c'est peut-être pas totalement
00:47:18 exact, sous votre contrôle,
00:47:20 Gérard, mais en général,
00:47:22 lorsqu'on a loupé, c'est vrai
00:47:24 qu'à un moment donné, on
00:47:26 développe une théorie révolutionnaire.
00:47:28 - Bien sûr. Non mais on cherche
00:47:30 à psychologiser trop, peut-être.
00:47:32 - Heureusement qu'il y a eu la révolution française.
00:47:34 - Vous êtes contre la liberté,
00:47:36 l'égalité et la fraternité ?
00:47:38 Vous êtes contre la République ?
00:47:40 - Dites-le franchement, vous êtes pour
00:47:42 le rétablissement des privilèges ?
00:47:44 - Vous voulez qu'on arrête les fêtes chrétiennes ?
00:47:46 - Je suis comme Napoléon, je suis
00:47:48 pour la France tout entière. Et c'est une grande
00:47:50 fierté de la France. - Vous ne voulez
00:47:52 pas qu'on arrête les fêtes chrétiennes ?
00:47:54 Vous ne souhaitez pas qu'on arrête les fêtes chrétiennes en France ?
00:47:56 - Bien sûr que non. - D'accord.
00:47:58 - Mais c'était la volonté à l'époque, quand même.
00:48:00 - Mais vous changez le calendrier.
00:48:02 - Il y a eu des excès.
00:48:04 - Ce n'est pas des excès, c'est des persécutions.
00:48:06 - Et vous avez trouvé qu'à l'époque,
00:48:08 les catholiques ont aussi persécuté
00:48:10 le parti des Français.
00:48:12 - Pas de mal des catholiques, s'il vous plaît.
00:48:14 - Si on ouvre ça,
00:48:16 on n'est pas sûr de dire ça.
00:48:18 - Tiens Éric Piolle.
00:48:20 - Les protestants, on les demandait aux protestants.
00:48:22 - Juste une question.
00:48:24 Y a-t-il,
00:48:26 là, Éric Piolle nous demande
00:48:28 de table rase de tout ce qui a précédé ?
00:48:30 - Gérard est à 100 kilos.
00:48:32 - Est-ce qu'il y avait une volonté de table rase,
00:48:34 notamment culturelle, à la Révolution française ?
00:48:36 Oui ou non ?
00:48:38 - À une période de la Révolution.
00:48:40 - Donc il est révolutionnaire inservé.
00:48:42 - On va marquer la pause.
00:48:44 - On va marquer.
00:48:46 - Il y a eu un dérapage en 1789.
00:48:48 - Vous ne défendez pas
00:48:50 93, j'espère.
00:48:52 Je ne défends pas.
00:48:54 Je dis simplement que 93
00:48:56 s'inscrit dans une période
00:48:58 où il y a eu des horreurs
00:49:00 avec tout ce qu'on a appelé la terreur.
00:49:02 Mais qu'à côté de ça, 93,
00:49:04 c'est aussi, les soldats de l'an II,
00:49:06 c'est aussi ce qui sauve la République.
00:49:08 - Vous n'êtes pas horrifié.
00:49:10 - Quand toute l'Europe royaliste...
00:49:12 Mais bien sûr que je suis horrifié.
00:49:14 Et ça d'ailleurs, pour ça, moi je vais même plus loin que vous.
00:49:16 C'est parce que je refuse ce genre de logique
00:49:18 que je refuse par exemple, aujourd'hui, les peines automatiques.
00:49:20 Parce que c'était le principe de la terreur.
00:49:22 Soit vous étiez coupable,
00:49:24 soit vous étiez innocent.
00:49:26 - Mais si, c'est le même principe.
00:49:28 - Gérard, je te propose de marquer une pause.
00:49:30 - Un petit peu.
00:49:32 - Il n'y a plus de respect. C'est la fin de la saison,
00:49:34 il n'y a plus de respect.
00:49:36 Ça fait cinq minutes que je veux lancer la pause.
00:49:38 Jeanne Cancard, je vous remercie grandement.
00:49:40 Nous allons accueillir notre amie Jacques Vendredi,
00:49:42 qui il y a 30 ans, je pense, était à Munich.
00:49:44 On va être avec Laurent Tapie également,
00:49:46 en direct,
00:49:48 dans quelques instants.
00:49:52 Je pense qu'Onfray devrait s'appliquer à lui-même
00:49:54 sa propre grille de lecture.
00:49:56 Il y a quelqu'un qui nous écoute.
00:49:58 Comme philosophe raté, il se pose là.
00:50:00 Non, ce n'est pas gentil.
00:50:02 - C'est complètement faux, Jean-Thomas.
00:50:04 - On a parlé de cette personne qui m'écrit tout à l'heure,
00:50:06 hors antenne, figurez-vous.
00:50:08 On disait qu'elle n'était pas gentille.
00:50:10 Du coup, il a fondé son journal révolutionnaire
00:50:12 "Front populaire".
00:50:14 - Il marche très bien.
00:50:16 - Il n'est pas un philosophe raté.
00:50:18 - Il a écrit plus de 120 livres.
00:50:20 - Il a créé l'université populaire.
00:50:22 - Notamment sur Camus et sur le traité de la théologie.
00:50:24 - Quand il défend Camus, il est formidable.
00:50:26 - Il nous fouille chez moi.
00:50:28 - La pause.
00:50:30 - La pause.
00:50:32 - La musique que tous les amateurs de foot,
00:50:44 les fans de Marseille connaissent.
00:50:46 Vous savez que je connais
00:50:48 beaucoup de supporters marseillais
00:50:50 qui ont cette sonnerie dans leur portable.
00:50:52 Je cite souvent Cyprien Sini,
00:50:54 qui est un de mes collègues d'RTL,
00:50:56 qui est un pur Marseillais.
00:50:58 À chaque fois, je cite la même anecdote.
00:51:00 Le 26 mai, à minuit,
00:51:02 les Marseillais s'envoient des textos
00:51:04 pour se souhaiter la bonne année.
00:51:06 Pour eux, c'est un jour périodique.
00:51:08 Ça sera un jour...
00:51:10 - Localement, ils peuvent déclencher.
00:51:12 - Eric Piotl devrait le mettre
00:51:14 dans son calendrier.
00:51:16 - Il est majeur de psyche, le foot,
00:51:18 il ne le mettra pas.
00:51:20 - Bien sûr.
00:51:22 L'ami de Jacques Vendroux,
00:51:24 d'habitude, Jacques, est en extérieur.
00:51:26 Mais là, aujourd'hui, vous êtes avec nous.
00:51:28 - Vendredi, Vendroux.
00:51:30 - Oui, il faut le dire.
00:51:32 - Bien évidemment.
00:51:34 - Tout le monde m'en parle.
00:51:36 - J'en suis content.
00:51:38 Augustin Donadieu nous rappelle les titres.
00:51:40 Laurent Tapie est déjà là, d'ailleurs.
00:51:42 Je pense qu'il est en direct de Marseille.
00:51:44 Je le salue.
00:51:46 Il est au vélo-drôme.
00:51:48 Laurent Tapie, quel plaisir d'être avec vous.
00:51:50 Dans une seconde, vous allez nous dire
00:51:52 l'association que vous allez lancer
00:51:54 et le but de cette association.
00:51:56 Mais d'abord, Augustin Donadieu
00:51:58 nous rappelle les titres du jour.
00:52:00 - L'alerte enlèvement déclenchée
00:52:04 après la disparition de la petite Eya
00:52:06 a été suspendue par le parquet de Grenoble.
00:52:08 La fillette âgée de 10 ans n'a pour l'heure
00:52:10 pas été retrouvée.
00:52:12 Les éléments recueillis sont en cours d'exploitation.
00:52:14 Eya avait été enlevée de force jeudi matin
00:52:16 par son père à Fontaine-en-Isère
00:52:18 alors qu'elle était accompagnée de sa mère.
00:52:20 Des échauffourées entre policiers et manifestants
00:52:22 ont éclaté ce matin aux abords de la salle Playel
00:52:24 à Paris où doit se tenir l'Assemblée générale
00:52:26 annuelle de Total Energy.
00:52:28 Des associations menacent de bloquer la réunion.
00:52:30 Une partie des actionnaires veulent également
00:52:32 montrer leur désaccord avec la politique climatique
00:52:34 du groupe.
00:52:36 C'est signe des tensions attendues par la direction.
00:52:38 Les participants de l'association
00:52:40 à l'Assemblée devront laisser leur portable
00:52:42 et leurs effets personnels à l'entrée.
00:52:44 Et Lucas Pouille est de retour.
00:52:46 Le joueur français s'est fait une bonne place
00:52:48 dans le tableau principal de Roland Garros.
00:52:50 Après une saison de galères physiques et psychologiques,
00:52:52 le joueur de 29 ans retombé au 670ème rang mondial
00:52:54 s'est extirpé des qualifications.
00:52:56 L'émotion était si forte à la fin
00:52:58 que des larmes ont coulé sur sa chaise.
00:53:00 Le rendez-vous est fixé dans deux jours,
00:53:02 dimanche prochain, pour le premier tour.
00:53:04 Le français pourrait bien croiser la route
00:53:06 de l'esprit de la France.
00:53:08 Le français pourrait bien croiser la route
00:53:10 de l'espagnol Carlos Alcaraz
00:53:12 ou du russe Danil Medvedev.
00:53:14 Incroyable résurrection de Lucas Pouille.
00:53:16 Laurent Tapie, bonjour.
00:53:18 Bonjour Pascal.
00:53:20 Vous étiez où le mercredi 26 mai à 10h07 ?
00:53:22 Le 26 mai 1993.
00:53:24 À 10h07, j'étais probablement dans l'avion
00:53:28 ou à l'aéroport
00:53:30 pour me rendre à Munich
00:53:32 voir la finale.
00:53:34 Et vous êtes arrivé avec votre mère,
00:53:36 je crois, au dernier moment.
00:53:38 Bernard Tapie était arrivé 48h avant.
00:53:40 Vous allez lancer, je crois,
00:53:42 ces prochains jours, peut-être même
00:53:44 l'avez-vous déjà lancé,
00:53:46 une souscription à l'association
00:53:48 "À jamais les premiers". Expliquez-nous.
00:53:50 C'est ça, elle est déjà lancée
00:53:52 la souscription et il y a même déjà
00:53:54 des dons qui sont arrivés depuis ce matin.
00:53:56 J'ai commencé à faire un peu de média depuis ce matin.
00:53:58 Il s'agit d'une association
00:54:00 que j'ai montée qui s'appelle
00:54:02 "À jamais les premiers.org"
00:54:04 sur Internet
00:54:06 et qui permet aux gens qui le souhaitent
00:54:08 de faire des dons pour qu'on puisse fabriquer
00:54:10 un monument, hommage
00:54:12 à mon père et au-delà de mon père
00:54:14 à cette victoire historique en Ligue des Champions
00:54:16 puisqu'elle représentera
00:54:18 cette série de statues.
00:54:20 Ce seront 7 personnages. Il y aura 6 joueurs
00:54:22 emblématiques de l'équipe de 1993
00:54:24 et qui portent sur leurs épaules
00:54:26 mon père qui brandit la coupe
00:54:28 de la Ligue des Champions. C'est une scène
00:54:30 qui a réellement existé le lendemain de la finale.
00:54:32 Vous vous en souvenez Pascal puisque vous étiez là ?
00:54:34 Évidemment.
00:54:36 Les programmes des festivités aujourd'hui ?
00:54:38 Alors à 18h, le maire va annoncer
00:54:42 maintenant on peut le dire puisque c'est sorti
00:54:44 dans la presse, il va annoncer que l'esplanade
00:54:46 sur laquelle je me trouve exactement
00:54:48 va s'appeler l'esplanade Bernard Tapie
00:54:50 celle qui donne sur le stade Vélodrome.
00:54:52 Et le match sera retransmis ce soir
00:54:54 projeté je crois aux supporters
00:54:56 avec une fête
00:54:58 qui est annoncée à Marseille.
00:55:00 C'est au stade Vélodrome bien évidemment
00:55:02 Laurent.
00:55:04 On aura une pensée très
00:55:06 forte bien sûr pour votre père
00:55:08 aujourd'hui et
00:55:10 ce qui est drôle d'ailleurs c'est combien
00:55:12 tous les Marseillais
00:55:14 lorsqu'ils parlent de cette période-là
00:55:16 ne citent pas de joueurs
00:55:18 ne citent pas d'entraîneurs mais disent
00:55:20 c'est Bernard Tapie qui nous a fait
00:55:22 gagner la Ligue des Champions
00:55:24 et son image auprès
00:55:26 de tous les fans est intacte Laurent et j'imagine
00:55:28 que ça doit vous faire chaud au cœur.
00:55:30 Évidemment.
00:55:32 C'est vrai qu'il a beaucoup apporté à cette ville
00:55:34 et au-delà au football français
00:55:36 ce que rappelait Didier Deschamps quand il a gagné la Coupe du Monde
00:55:38 il a dit c'est à Bernard Tapie qu'on la doit
00:55:40 il nous a appris à gagner.
00:55:42 Merci et bonne journée vraiment.
00:55:44 Il fait beau aujourd'hui à Marseille ?
00:55:46 Il fait un temps magnifique
00:55:48 il n'y a pas un nuage nulle part
00:55:50 c'est un grand ciel bleu
00:55:52 c'est un temps typiquement marseillais
00:55:54 donc Pascal
00:55:56 j'espère que vous allez aller sur
00:55:58 ajamaislespremiers.org faire votre don
00:56:00 comme tous les autres.
00:56:02 Bien joué.
00:56:04 Mais nous y allons
00:56:06 avant la fin de l'émission.
00:56:08 C'est chez vous que je l'ai annoncé il y a quelques mois.
00:56:10 Bien évidemment, Ajamais les Premiers
00:56:12 et je vais y aller.
00:56:14 Je vous promets je vais y aller.
00:56:16 Je vais surveiller
00:56:18 je vois les noms des donateurs.
00:56:20 Ah oui en plus vous voyez le nom des donateurs ?
00:56:22 Vous ne serez pas déçu.
00:56:24 Bon
00:56:26 Dominique Tapie, je crois que vous avez rencontré
00:56:28 Dominique Tapie ?
00:56:30 Oui.
00:56:32 La femme de Bernard est venue
00:56:34 dans les studios d'Europe 1
00:56:36 il y a trois jours. On l'a enregistré
00:56:38 et elle a eu la délicatesse de venir
00:56:40 avec un chemisier
00:56:42 aux couleurs de l'Olympique de Marseille.
00:56:44 Et vous nous avez donné quelques images
00:56:46 à Marine Lençon, parce que vous ne parlez qu'à Marine Lençon.
00:56:48 Non mais Marine Lençon est mon chef de service.
00:56:50 À CNews mon chef de service c'est Marine Lençon.
00:56:52 Pour que les choses soient claires. Il n'y a pas de malentendus.
00:56:54 Vendredi prochain je ne vous dis pas
00:56:56 où je serai mais je serai dans un endroit
00:56:58 magique et exceptionnel. Je vous le dis tout de suite.
00:57:00 Vous serez à Roland-Garros peut-être ?
00:57:02 Non mais mieux que Roland-Garros.
00:57:04 La chapelle Sixteen ?
00:57:06 Vous êtes capable de tout.
00:57:08 Encore que
00:57:10 Dominique Tapie est venue dans les studios
00:57:12 d'Europe, on l'a enregistré.
00:57:14 Je l'ai nommé deux fois Europe.
00:57:16 Pas mal non ?
00:57:18 Dominique Tapie qui parle de son émotion
00:57:20 ce soir-là.
00:57:22 Ça a été une telle émotion
00:57:24 pour nous deux, pour toute la famille,
00:57:26 pour toute la France. Il y avait une communion,
00:57:28 une ferveur
00:57:30 populaire. C'était vraiment
00:57:32 un challenge
00:57:34 extraordinaire qu'il avait réussi
00:57:36 à emporter
00:57:38 et surtout
00:57:40 à motiver tous ses joueurs.
00:57:42 Ils étaient tellement impliqués.
00:57:44 C'était vraiment fabuleux.
00:57:46 Moi je me souviens de cette image extraordinaire
00:57:48 au moment où l'arbitre siffle à la fin de la rencontre,
00:57:50 au moment où l'OM
00:57:52 gagne la Ligue des champions,
00:57:54 premier club français. Il traverse quasiment
00:57:56 tout le terrain et il vient vous embrasser.
00:57:58 Vous vous souvenez de cette scène ? Elle est fabuleuse.
00:58:00 Non, il ne traverse pas le terrain. J'étais juste derrière
00:58:02 lui dans les gradins.
00:58:04 Et dans la demi-seconde, il s'est retourné,
00:58:06 il m'a embrassé.
00:58:08 Moi je vois sur l'écran, je lui dis
00:58:10 "on l'a eu, on l'a eu"
00:58:12 et là il se sauve
00:58:14 et il descend bien sûr pour retrouver
00:58:16 ses joueurs. Avec le recul du temps,
00:58:18 c'est l'un des grands moments de sa vie sur le plan sportif.
00:58:20 Ah oui, oui.
00:58:22 Il en parlait souvent. Il en parlait souvent.
00:58:24 Il y a eu aussi, il ne faut pas oublier,
00:58:26 le Tour de France.
00:58:28 Avec l'équipe de la Vie Claire.
00:58:30 Avec Clément et Bernard Hinault.
00:58:32 Mais franchement, la Coupe des champions, c'était le summum.
00:58:34 Et puis
00:58:36 personne ne nous a égalés
00:58:38 jusqu'à présent.
00:58:40 C'est vrai, mais ça reste des souvenirs
00:58:42 impérissables.
00:58:44 Les gens ont oublié
00:58:46 la place qui était celle de Bernard Tapie en 1993.
00:58:48 D'abord,
00:58:50 c'est la star absolue
00:58:52 des médias. C'est-à-dire que dès qu'il passe
00:58:54 à la télé, il explose les records
00:58:56 d'audience. On annonce
00:58:58 qu'il sera maire de Marseille.
00:59:00 Il a vaincu déjà
00:59:02 Rocard aux Européennes, nous sommes
00:59:04 d'accord, et on imagine
00:59:06 un destin de président de la République.
00:59:08 Il est absolument omniprésent.
00:59:10 Il a eu une, je crois que c'est de Nouvelle-Aube,
00:59:12 un président.
00:59:14 Donc effectivement,
00:59:16 c'est une figure majeure.
00:59:18 Il est ministre de la Ville.
00:59:20 C'est une figure majeure, avec un poids
00:59:22 considérable, évidemment.
00:59:24 Et il gagne la Coupe d'Europe, ce qui n'était jamais
00:59:26 arrivé, bien sûr, et qui n'est jamais arrivé depuis.
00:59:28 Jamais.
00:59:30 Alors ça, c'est quand même un mystère mystérieux.
00:59:32 Pourquoi on ne gagne jamais une Coupe d'Europe en France ?
00:59:34 La Coupe d'Europe existe
00:59:36 depuis 1955, on a gagné les Coupes du monde.
00:59:38 On n'est pas capable d'avoir deux clubs
00:59:40 qui ont gagné une Coupe du monde. Les Allemands
00:59:42 en ont gagné je ne sais combien, les Anglais, les Espagnols,
00:59:44 les Italiens, enfin on est...
00:59:46 Non mais c'est un problème. Le problème,
00:59:48 c'est un problème de culture, c'est aussi simple que ça.
00:59:50 C'est un problème de talent, de culture.
00:59:52 Bernard Tapie a monté une équipe
00:59:54 qui était hyper compétitive,
00:59:56 qui était très complémentaire dans le plan
00:59:58 du jeu. Il n'a pas monté l'équipe
01:00:00 en trois ans, il n'a pas monté l'équipe en un quart
01:00:02 d'heure, c'est ce que je voulais dire plutôt.
01:00:04 Sauf que Paris Saint-Germain, ça fait des années qu'ils ont des
01:00:06 clés énormes, qu'ils recrutent les meilleurs
01:00:08 joueurs du monde et ils ne gagnent pas.
01:00:10 Attendez, attendez, attendez, alors attendez,
01:00:12 je ne suis pas du tout d'accord, c'est-à-dire entre
01:00:14 le Paris Saint-Germain, l'Olympique de Marseille
01:00:16 ou la grande équipe de Nantes, ou la
01:00:18 grande équipe de Saint-Etienne, ça a été un pulse
01:00:20 où ils ont mis des années à monter
01:00:22 l'équipe. Le Paris Saint-Germain, c'est pas vrai.
01:00:24 Le Paris Saint-Germain, c'est pas vrai.
01:00:26 Mais Tapie prend Marseille en 1986,
01:00:28 il est champion sept ans plus tard.
01:00:30 Et bien alors, il a mis sept ans à monter une grande équipe.
01:00:32 Et le PSG est là depuis deux mille ans.
01:00:34 Mais Paris, ça fait onze ans, ça fait onze ans
01:00:36 qu'ils essayent de monter une équipe de football, ils n'ont pas réussi.
01:00:38 Si, ils ont réussi, ne dites pas ça non plus.
01:00:40 Ils ont été en finale de l'équipe des champions.
01:00:42 Ils sont champions, ils gagnent la coupe.
01:00:44 Pourquoi ils ne réussissent pas justement ?
01:00:46 Parce que c'est le sport.
01:00:48 Mais attendez, Manchester City...
01:00:50 Ils achètent les joueurs, ils ne gagnent pas.
01:00:52 Pourquoi ? Vous prenez n'importe quel spécialiste
01:00:54 de football, ils vont vous dire,
01:00:56 vous le savez mieux que moi, que
01:00:58 si vous prenez trois stars planétaires
01:01:00 dans la même équipe, ça ne marche
01:01:02 jamais. C'est comme ça. Et c'est dans
01:01:04 toutes les équipes du monde. Vous prenez
01:01:06 le Bayern, ils ont monté, ils ont mis...
01:01:08 Le problème, c'est que le Bayern, il a mis du temps
01:01:10 à monter une grande équipe. Le Milan
01:01:12 a assez aussi. Je veux dire, le
01:01:14 Real Madrid, Barcelone, on ne monte pas
01:01:16 une équipe, je suis désolé de vous contredire,
01:01:18 on ne monte pas une équipe... - Non mais il a
01:01:20 l'habitude sur ce plateau. - Ça n'existe pas.
01:01:22 On ne peut pas. C'est un truc
01:01:24 qui n'existe pas. On ne peut pas. Moi, si j'ai
01:01:26 des milliards, je peux prendre les onze meilleurs
01:01:28 joueurs du monde, ce n'est pas pour ça que je vais gagner.
01:01:30 - Évidemment. - Mais Marseille a gagné.
01:01:32 - Vous répondez. - Évidemment.
01:01:34 Évidemment, on va parler foot
01:01:36 tout à l'heure. Simplement, vous connaissez le principe
01:01:38 de notre émission. On fait parfois des allers-retours
01:01:40 et on reçoit Carole Bien-Aimée
01:01:42 Bess, qui est avec nous, pour
01:01:44 les écrans Roi. Smartphone, console, tablette.
01:01:46 Par exemple, vous, vous êtes familiarisé
01:01:48 au smartphone ou vous êtes à l'ancienne ?
01:01:50 - J'ai pas le choix.
01:01:52 - Là, vous avez un smartphone, vous n'avez pas
01:01:54 un téléphone à touches.
01:01:56 - Non, pas du tout. J'ai un bon
01:01:58 portable, comme on dit,
01:02:00 il n'y a pas de problème.
01:02:02 Je suis obligé de faire des progrès tous les jours.
01:02:04 Je suis obligé de regarder des applications tous les jours.
01:02:06 Je suis informé. - Et quand vous êtes avec vos petits
01:02:08 enfants, vous faites attention à ce qu'ils ne soient pas trop
01:02:10 sur le smartphone ? - Non, non,
01:02:12 parce que mes petits enfants, ils ne sont pas encore dans ce truc-là.
01:02:14 Mes deux petits enfants... - Et quel âge ils ont ?
01:02:16 - Arel a un an
01:02:18 et Lili a deux ans.
01:02:20 Donc ils sont un peu jeunes.
01:02:22 - Il est encore un peu jeune.
01:02:24 - Ils regardent des dessins animés.
01:02:26 - Mais ils regardent des dessins animés quand même ? - Bien sûr.
01:02:28 - Et donc Arel ? - Arel, c'est le fils
01:02:30 de Baptiste que vous connaissez. - Oui, bien sûr.
01:02:32 - Et Lili, puisqu'on parle de famille, on parle de la famille.
01:02:34 - Oui, on parle de vos deux. - Lili, le fils
01:02:36 de mon fils, le monde qui est... Voilà.
01:02:38 - Donc, effectivement... - Ils sont un peu
01:02:40 dessins animés, voilà, on va dire ça comme ça. - Bon, d'accord.
01:02:42 Mais là, par exemple, ce qui est intéressant dans ce livre-là,
01:02:44 on en a déjà parlé tout à l'heure, le danger...
01:02:46 D'ailleurs, il y a une légende urbaine, je voulais la vérifier,
01:02:48 est-ce que vous avez pu la vérifier ? On dit que
01:02:50 les grands patrons de la Silicon Valley
01:02:52 interdisent à leurs enfants
01:02:54 de regarder les écrans et les
01:02:56 mettre dans des écoles à l'abri du numérique.
01:02:58 C'est vrai ou pas, ça ? - Oui, d'ailleurs, je le dis dans le livre.
01:03:00 C'est vrai, c'est-à-dire que, d'ailleurs, ils ne s'en cachent
01:03:02 pas. À chaque interview, ils le disent.
01:03:04 Steve Jobs, qui est l'inventeur
01:03:06 de l'iPhone et de l'iPad,
01:03:08 interdisait à ses enfants d'y toucher
01:03:10 quand il était en train de vivre. - C'est génial !
01:03:12 - Bill Gates n'a pas
01:03:14 autorisé ses enfants à avoir un smartphone
01:03:16 avant 14 ans, et il dit...
01:03:18 Ils m'ont harcelé pour en avoir un, je n'ai pas
01:03:20 cédé, on n'a pas cédé avant 14 ans.
01:03:22 Et ensuite, quand ils ont eu des portables, c'était
01:03:24 interdit à table, interdit dans la chambre
01:03:26 de coucher. Enfin, ils sont très stricts, mais parce qu'en fait,
01:03:28 ils savent très bien, ils conçoivent
01:03:30 ces outils. Donc, ils connaissent
01:03:32 les algorithmes, ils connaissent
01:03:34 tout ce qui est captologie,
01:03:36 le fait de vouloir vous garder absolument
01:03:38 en ligne pour collecter un maximum
01:03:40 de données sur vous pour
01:03:42 pouvoir ensuite anticiper vos
01:03:44 décisions et, d'une certaine
01:03:46 manière, participer à une sorte de
01:03:48 manipulation. Non, non, ce n'est pas du tout une légende urbaine.
01:03:50 - Bon, et on se fait avoir parfois
01:03:52 avec les algorithmes. C'est-à-dire que sur Facebook, par exemple, on propose
01:03:54 plein de séquences et tu ne peux pas décrocher.
01:03:56 Quand tu commences, alors
01:03:58 tu as une première séquence, je ne sais pas, d'un film,
01:04:00 et puis après, tu as une deuxième séquence d'un truc d'humour.
01:04:02 Donc, tu es prisonnier. Ça rend
01:04:04 fou, en fait. - C'est l'idée, puisqu'en fait,
01:04:06 l'idée, c'est de pouvoir... Enfin, on est devenu
01:04:08 le produit de ces
01:04:10 plateformes. Donc, l'idée, c'est de nous garder un maximum
01:04:12 de temps en ligne pour
01:04:14 pouvoir collecter un maximum de données.
01:04:16 Donc, en savoir énormément sur vous. C'est-à-dire
01:04:18 que savoir qu'effectivement, vous avez
01:04:20 des petits-enfants, savoir que vous êtes
01:04:22 un fan de l'OM,
01:04:24 et plus on sait
01:04:26 d'informations sur vous, plus on peut
01:04:28 déduire pour qui vous allez voter
01:04:30 ensuite. Donc, on a en tête le
01:04:32 scandale Cambridge Analytica, qui a
01:04:34 effectivement collecté depuis
01:04:36 Facebook des données
01:04:38 et qui a permis ensuite
01:04:40 d'influencer les scrutins,
01:04:42 l'élection de Donald Trump,
01:04:44 le Brexit et autres.
01:04:46 Donc, c'est vrai que c'est...
01:04:48 Enfin, c'est vraiment pas à prendre à la légère.
01:04:50 - Et par exemple, sur...
01:04:52 Comment dire ? Non, pas sur
01:04:54 Deezer. Sur Instagram, on te propose
01:04:56 des séquences
01:04:58 qui sont en lien avec les séquences
01:05:00 que tu as déjà visionnées. Donc, par exemple, si tu aimes
01:05:02 la décoration, tout en
01:05:04 permanence, on te balance des trucs de déco,
01:05:06 etc. - Mais ça, c'est vrai.
01:05:08 - Bien sûr. - Je suis inondé de
01:05:10 rugby. J'aime bien le rugby, mais je me repérais.
01:05:12 - Et également, vous êtes
01:05:14 inondé, je crois, de gens qui péladent des avions
01:05:16 personnels, des petits avions à moteur.
01:05:18 - Des avions d'aéroclubs. - Aéroclubs.
01:05:20 - Personnels. - Aéroclubs.
01:05:22 - L'aéroclub, c'est un truc qui est... - Non, mais je vous taquine.
01:05:24 - Bon. L'Organisation mondiale de la santé,
01:05:26 écrivez-vous, n'a d'ailleurs pas hésité en 2018
01:05:28 à se prononcer sur la dépendance aux jeux vidéo en inscrivant
01:05:30 le trouble du jeu vidéo dans la classification
01:05:32 internationale des maladies. Selon
01:05:34 l'Agence de santé des Nations unies, le trouble
01:05:36 du jeu vidéo se caractérise par une perte
01:05:38 de contrôle sur le jeu, une priorité accrue
01:05:40 accordée au jeu, au point que celui-ci
01:05:42 donne le pas sur d'autres centres d'intérêt et activités
01:05:44 quotidiennes et par la poursuite ou la pratique
01:05:46 croissante du jeu en dépit de répercussions
01:05:48 dommageables. Ça, le jeu vidéo,
01:05:50 moi, j'ai jamais joué à un jeu vidéo.
01:05:52 Mais j'ai l'impression que c'est
01:05:54 plutôt masculin que féminin. Et j'entends parfois
01:05:56 des jeunes femmes qui ont 30 ou 35
01:05:58 ans, qui arrivent le week-end et qui disent
01:06:00 "mon mec a joué tout le week-end
01:06:02 sur le... comme ça, sur le
01:06:04 jeu vidéo, et j'ai l'impression que c'est plus masculin
01:06:06 et elles n'en peuvent plus parce qu'elles disent
01:06:08 "on voudrait aller au musée, on voudrait sortir,
01:06:10 mais bien sûr, parce que comme toujours
01:06:12 les femmes sont un peu plus intelligentes, un peu plus
01:06:14 curieuses, un peu plus... bon bien sûr, et les mecs
01:06:16 sont là dans leur canapé en train de...
01:06:18 c'est une réalité ? - Oui, alors,
01:06:20 c'est vrai que... enfin, je pense qu'il y a aussi
01:06:22 beaucoup de filles qui jouent aux jeux vidéo,
01:06:24 il y a même des femmes maintenant qui les conçoivent.
01:06:26 - J'ai l'impression que c'est plus masculin,
01:06:28 je me trompe ou pas ? - Mais évidemment,
01:06:30 c'est un environnement et un univers
01:06:32 beaucoup plus masculin. Les consoles
01:06:34 ont... depuis, ont équipé
01:06:36 leurs outils, effectivement, de limitateurs
01:06:38 de temps, elles ont tout fait pour
01:06:40 essayer d'encadrer, il y a même une signalétique
01:06:42 qui vous dit en fonction de votre âge, quel jeu,
01:06:44 à quel jeu jouer, mais malgré tout,
01:06:46 personne ne la respecte.
01:06:48 Et c'est vrai que l'OMS s'est dit
01:06:50 "en fait, il y a un comportement comme ça
01:06:52 que l'on retrouve dans le monde entier,
01:06:54 donc on va statuer". Peut-être qu'ils l'ont fait
01:06:56 de manière un peu trop rapide, mais quoi qu'il en soit,
01:06:58 en tout cas, ils ont mis le sujet
01:07:00 sur la table et c'est ça qui est intéressant.
01:07:02 Et concernant les jeux, je ne sais pas si vous avez en tête,
01:07:04 c'était un défi qui avait été
01:07:06 lancé par un de vos collègues aux Etats-Unis,
01:07:08 Jimmy Fallon, qui avait
01:07:10 dit "filmez
01:07:12 vos enfants en train de jouer à
01:07:14 Fortnite", qui est un jeu que les gens
01:07:16 adorent, que les enfants adorent,
01:07:18 et débranchez la console
01:07:20 au moment où ils sont en plein jeu.
01:07:22 Et en fait,
01:07:24 les parents se sont mis à filmer des scènes atroces
01:07:26 où on voyait les enfants complètement désemparés,
01:07:28 en pleine crise, d'hystérie,
01:07:30 de larmes, certains en venant aux mains avec leurs
01:07:32 parents en disant "rebranche-moi, c'est pas possible".
01:07:34 Donc effectivement,
01:07:36 et ensuite,
01:07:38 dans son émission, il avait compilé
01:07:40 toutes ces séquences, et c'était
01:07:42 effectivement atroce, ça montrait effectivement que
01:07:44 ce jeu avait pris des proportions
01:07:46 incroyables. Donc comme tout,
01:07:48 moi je ne suis pas anti-jeu vidéo,
01:07:50 - Bien sûr, mais c'est avec modération.
01:07:52 - Je suis d'ailleurs à
01:07:54 l'organisme
01:07:56 de Signal Ethic, PEGI,
01:07:58 donc des jeux vidéo, mais en revanche, faites attention,
01:08:00 ne donnez pas une console
01:08:02 à trois ans, et surtout, n'installez pas des jeux
01:08:04 18 ans. - Et puis ça
01:08:06 prend la place surtout d'autres choses, parce que nous,
01:08:08 on est sans doute d'un autre monde,
01:08:10 qu'est-ce que nous faisions
01:08:12 entre 5
01:08:14 et 18 ans ?
01:08:16 On allait jouer dehors.
01:08:18 Vous vous souvenez, ce concept "va jouer
01:08:20 dehors". Donc on faisait
01:08:22 qu'est-ce qu'on faisait par exemple
01:08:24 quand on avait 10 ans et qu'on était en vacances ?
01:08:26 On partait à 9 heures du
01:08:28 matin, on allait sur la plage, et on jouait
01:08:30 au foot, au volet, à tout ce que vous voulez,
01:08:32 à de la natation, jusqu'à 20 heures le soir. C'était
01:08:34 ça nos vies. Et on revenait, effectivement, on avait fait
01:08:36 du sport toute la journée. Et on
01:08:38 franchement, on ne lisait pas Proust quand on avait 12 ans
01:08:40 sur la plage. On faisait...
01:08:42 Non, c'était plus tard.
01:08:44 Mais on faisait du sport,
01:08:46 on se dépensait physiquement.
01:08:48 J'ai un sujet pour vous, avant de repartir
01:08:50 sur le football. Oui, j'ai un sujet pour vous,
01:08:52 parce qu'en fait, il y a une campagne anti-avortement,
01:08:54 mais maintenant, il y a une campagne
01:08:56 contre la campagne,
01:08:58 qui est, d'une certaine manière, anti-avortement. C'est ça qui m'a
01:09:00 amusé sur les vélos.
01:09:02 C'est ça qui est plus fort. C'est-à-dire que certains
01:09:04 ont fait une campagne, sans doute, anti-avortement,
01:09:06 mais elle est rattrapée par une campagne
01:09:08 contre la campagne anti-avortement, qui est peut-être beaucoup
01:09:10 plus forte. Oui, c'est l'occasion.
01:09:12 Écoutez Vincent
01:09:14 Farandez, qui nous rapporte ce sujet.
01:09:16 C'est un message, a priori,
01:09:18 anodin, collé sur les vélos
01:09:20 parisiens. La typographie
01:09:22 est la même que celle utilisée par la société
01:09:24 qui exploite ces vélos en libre-service.
01:09:26 Pourtant, ces autocollants
01:09:28 n'ont rien à voir avec l'entreprise.
01:09:30 C'est en fait une campagne d'affichage
01:09:32 sauvage, à l'initiative d'un groupe
01:09:34 anti-avortement. Les Parisiens
01:09:36 que nous avons rencontrés sont scandalisés.
01:09:38 C'est très sournois, et
01:09:40 moi, en prenant le vélib', j'ai pas envie
01:09:42 de soutenir ce genre de message-là.
01:09:44 Moi, je crois que le droit d'avortement,
01:09:46 c'est la décision des femmes, et
01:09:48 c'est à eux de choisir
01:09:50 ce qu'ils veulent faire. Voilà.
01:09:52 Je trouve ça très choquant. Je trouve que c'est pas
01:09:54 approprié.
01:09:56 Moi, j'estime que quand on est
01:09:58 une femme, on a le choix de
01:10:00 faire ce qu'on veut de son propre corps, et on
01:10:02 n'a pas à nous dire ce qu'on doit faire.
01:10:04 La ministre de l'égalité entre les femmes et les hommes
01:10:06 a de son côté annoncé saisir
01:10:08 le procureur de la République.
01:10:10 Je condamne vraiment très
01:10:12 fermement cette campagne
01:10:14 abjecte, qui est une véritable
01:10:16 attaque en règle
01:10:18 des plus conservateurs
01:10:20 contre les libertés
01:10:22 des femmes,
01:10:24 contre ces droits fondamentaux.
01:10:26 Isabelle Rohm a par ailleurs réaffirmé
01:10:28 l'ambition du chef de l'État
01:10:30 d'inscrire l'IVG dans la Constitution.
01:10:32 L'IVG dans la Constitution,
01:10:34 Charlotte Dornanders.
01:10:36 C'est l'IVG dans la Constitution, la question ?
01:10:38 Non, c'est également
01:10:40 la campagne.
01:10:42 La campagne, c'est une campagne d'agite propre.
01:10:44 Les gens qu'on écoute, ils sont scandalisés parce qu'ils sont opposés,
01:10:46 enfin, ils sont pour l'avortement,
01:10:48 et donc ils alimentent le débat pour ou contre
01:10:50 l'avortement. Moi, ce qui m'a
01:10:52 surprise, on va dire,
01:10:54 c'est les réactions
01:10:56 à tout le monde. On a saisi le procureur et le machin
01:10:58 pour des autocollants sur un vélo, à Paris.
01:11:00 Des autocollants sur un vélo. Alors là, par
01:11:02 contre, c'est le drame de l'année. Tu peux te faire agresser
01:11:04 dans tous les coins de rue. Non, on exagère.
01:11:06 Tout ça, c'est des fantasmes. Là, des autocollants sur un vélo,
01:11:08 c'est... Il faut
01:11:10 constitutionnaliser l'IVG dans la
01:11:12 seconde parce que là, vraiment, il y a un danger qui plane
01:11:14 sur le pays. - Et puis, Mme Rohm, que personne ne connaît,
01:11:16 manifestement, c'est la
01:11:18 troisième guerre mondiale qui est déclare. - Ah mais c'est la troisième guerre mondiale
01:11:20 et par ailleurs, toute la GITRO... - Oui, l'idée d'abjection.
01:11:22 - Comment ? - Oui, abject.
01:11:24 - Elle qualifie la campagne d'abject.
01:11:26 Enfin, il faut garder le sens
01:11:28 du vocabulaire. - Mais c'est ça. - Et parce que...
01:11:30 Et c'est le problème, d'ailleurs, de ces personnalités
01:11:32 politiques. Et c'est pour ça que cette dame
01:11:34 ou n'est pas crédible ou
01:11:36 n'est pas écoutée. - Non, mais c'est surtout que sur le sujet
01:11:38 de l'avortement, il y a un débat qui est
01:11:40 rendu extrêmement difficile
01:11:42 depuis des années et qui provoque
01:11:44 un surinvestissement idéologique.
01:11:46 En plus, on se sert toujours de ce qui se passe aux États-Unis
01:11:48 qui n'a absolument rien à voir avec la situation
01:11:50 française pour surinvestir ce sujet
01:11:52 et expliquer que c'est le danger qui
01:11:54 nous menace. - Il n'y a évidemment pas de danger.
01:11:56 Personne ne remet en cause l'avortement. - Non, mais c'est surtout que là...
01:11:58 - La loi d'avortement dans ce pays.
01:12:00 La loi pour... - C'est ça.
01:12:02 Mais surtout, on a des discussions sur... - Pour l'avortement dans ce pays.
01:12:04 Personne... - Tout à l'heure, on parlait de Greenpeace.
01:12:06 Je veux dire, en termes d'agite propre,
01:12:08 ils sont bien au-delà des autocollants gentiment posés sur les vélos.
01:12:10 - Évidemment, mais c'est toujours pareil.
01:12:12 C'est-à-dire que c'est une manière de...
01:12:14 Le progressisme
01:12:16 ne veut pas de ces idées-là.
01:12:18 Il ne veut même pas les entendre.
01:12:20 - Oui, mais le problème, c'est qu'on
01:12:22 devrait légitimement pouvoir en débattre aussi.
01:12:24 Moi, j'en suis d'autant plus à l'aise que je suis favorable
01:12:26 à l'avortement et très favorable à toute la loi Veil,
01:12:28 rien que la loi Veil. Mais dès qu'on veut...
01:12:30 - Qui n'est pas favorable à l'avortement aujourd'hui ?
01:12:32 - Il y a probablement des gens qui le sont.
01:12:34 - Non, mais il y a probablement des gens qui le sont.
01:12:36 - Mais les autocollants sur les vélos...
01:12:38 - Mais il y a quand même du vandalisme, quand même.
01:12:40 Mettre des autocollants sur un Vélix, c'est pas négatif.
01:12:42 - Mais Gérard, c'est tellement minoritaire.
01:12:44 - Justement, il y a deux discussions.
01:12:46 - C'est tellement minoritaire.
01:12:48 Et comme le dit très justement Charlotte,
01:12:50 la surréaction du grand progressiste
01:12:52 est sans rapport avec la réalité de la menace.
01:12:54 - C'est un débat inflammable
01:12:56 et que dès lors que quelqu'un se prononce là-dessus...
01:12:58 - Et c'est d'une manière...
01:13:00 - C'est d'autant plus inflammable
01:13:02 qu'on ne supporte pas d'écouter des arguments
01:13:04 venus, en effet, d'une partie minoritaire de la population.
01:13:06 Mais pour avoir peur à ce point,
01:13:08 d'arguments venus par ces gens,
01:13:10 c'est qu'on est sûr de soi, quand même.
01:13:12 - Jacques Vendredou est avec nous ce matin
01:13:14 et on n'a même pas vu le générique.
01:13:16 Il faut quand même qu'on ait le générique
01:13:18 "Vendredi Vendredou".
01:13:20 - Oui, quand même.
01:13:22 - Générique "Vendredi Vendredou".
01:13:24 - C'est pas uneanson, c'est une décision.
01:13:26 - C'est quoi d'ailleurs votre t-shirt, là ?
01:13:28 - Je vais vous le montrer après.
01:13:30 - Ah, maintenant, vous faites des effets.
01:13:32 - Mais non !
01:13:34 - Vous faites des...
01:13:36 - C'est "Vendredi Vendredou", pas ?
01:13:38 - Oui, vous savez.
01:13:40 Bon, est-ce que nous avons le fameux générique ?
01:13:42 C'est pas Luis Mariano qui chante, hein ?
01:13:44 - C'est Dario Moreno.
01:13:46 - Non plus.
01:13:48 C'est un autre chanteur,
01:13:50 j'ai cité l'autre jour son nom,
01:13:52 mais on m'appelle "Le Chevalier Blanc".
01:13:54 - Ah, bah oui, non, c'est...
01:13:56 - J'ai longtemps cru que c'était Luis Mariano.
01:13:58 Bon, générique.
01:14:00 Non plus.
01:14:02 - La lumière passe.
01:14:04 - Non plus.
01:14:06 - Ce n'est pas non plus celui qui chantait "Au bon bateau".
01:14:08 - C'est Guétarri, non ?
01:14:10 - Non, c'est pas Georges Guétarri, non plus.
01:14:12 - C'est Gnassari.
01:14:14 - Non plus.
01:14:16 - On le sait tous, hein.
01:14:18 - On m'a dit le nom.
01:14:20 Bon, est-ce qu'on peut écouter peut-être...
01:14:22 - Dominique Tapie de nouveau ?
01:14:24 D'abord, dites-nous le pire.
01:14:26 - Le maillot de la finale.
01:14:28 - Non.
01:14:30 - Voilà.
01:14:32 - C'est un maillot de la finale ?
01:14:34 - Le maillot de la finale.
01:14:36 - Qui l'avait...
01:14:38 - Il a été réédité, attention, c'est le maillot de la finale.
01:14:40 - Ah oui, bah...
01:14:42 - Non, mais regardez les photos de l'époque.
01:14:44 - Oui, bah oui, mais ça, c'est une...
01:14:46 - C'est une relique.
01:14:48 - Non, c'est pas une relique.
01:14:50 - Ah oui, c'est une relique, il est récent.
01:14:52 - Non, il a été réédité il y a environ une vingtaine d'années.
01:14:54 Et je l'ai retrouvé chez moi.
01:14:56 - Oui, mais c'est pas un maillot qui a été porté
01:14:58 le soir de la finale à Munich.
01:15:00 - Non, mais attendez,
01:15:02 il égarde les joueurs.
01:15:04 À l'époque, vous ne donnez pas 3 ou 4 maillots
01:15:06 comme au Paris Saint-Germain par quart d'heure.
01:15:08 Voilà.
01:15:10 Donc là, c'est le maillot offert par Bernard Tapie, qui me l'a offert.
01:15:12 - Ah, c'est Bernard Tapie qui vous l'a...
01:15:14 - Exactement.
01:15:16 - C'est Gérard Lancien qui chante cette chanson.
01:15:18 - Gérard François Pérez, mon patron européen,
01:15:20 mon chef de service.
01:15:22 - Parce que vous avez un patron.
01:15:24 - C'est Donathe Villarevelle, mon patron.
01:15:26 Vous savez quand même, vous connaissez, non ?
01:15:28 - Directeur de l'Olympique.
01:15:30 - Et donc, Jean-François Pérez, chef de service,
01:15:32 a écrit un livre magnifique,
01:15:34 "L'histoire illustrée de l'Olympique de Marseille".
01:15:36 - Ben, montrez-le à la caméra.
01:15:38 - Voilà, je le montre à la caméra.
01:15:40 Vous pouvez l'acheter dans toutes les livrairies.
01:15:42 - Vous, par exemple,
01:15:44 vos grandes émotions,
01:15:46 je ne parle pas d'équipe nationale,
01:15:48 mais dans les équipes de club,
01:15:50 ça reste Saint-Étienne au-dessus
01:15:52 parce que vous étiez plus jeune,
01:15:54 ou quand même Marseille a une place particulière dans votre cœur ?
01:15:56 - Oui, Marseille a une place particulière
01:15:58 parce que j'avais été commenter cette finale avec Yannick Noah
01:16:00 et Michel Platini à Munich.
01:16:02 C'était magique, c'était exceptionnel.
01:16:04 Et puis, il y avait l'environnement,
01:16:06 il y avait la personnalité de Bernard, etc.
01:16:08 C'était une sorte de scénario
01:16:10 qui était exceptionnel.
01:16:12 Il avait tout préparé,
01:16:14 il s'était occupé de tout.
01:16:16 Il avait fait la composition de l'équipe,
01:16:18 il avait obligé Bolli à jouer, etc.
01:16:20 Il y avait, oui, un scénario.
01:16:22 Il avait mis en place un scénario pour gagner.
01:16:24 - Il a failli sortir, c'est une anecdote qu'on connaît mal.
01:16:26 Il a failli sortir avant le but.
01:16:28 - Dominique Tapie l'explique très bien.
01:16:30 À un moment, Bolli est blessé d'un quart d'heure.
01:16:32 "Je veux sortir."
01:16:34 Et Götzlaf dit,
01:16:36 "Non, tu ne sors pas." Raymond Götzlaf, c'était l'entraîneur.
01:16:38 Et après, avec les talkie-walkie,
01:16:40 parce que Bernard donnait des ordres à Raymond Götzlaf,
01:16:42 c'est un ristamboulis, souvenez-vous,
01:16:44 en disant, "Non, non, il ne sort pas."
01:16:46 Donc, il n'est jamais sorti. "Je ne veux pas que Bolli sorte."
01:16:48 Et puis, à la 44e minute,
01:16:50 Bolli marque ce but exceptionnel.
01:16:52 Alors, quand vous parlez des émotions,
01:16:54 évidemment, il y a les verres de Saint-Étienne,
01:16:56 de l'Archet, de...
01:16:58 - Oui, mais là, on est jusqu'à 11h.
01:17:00 Donc, comme il est 10h31, on est déjà très en retard.
01:17:02 - Comme il est 10h31, phénoménal au Football Club de Nantes.
01:17:04 Il ne faut pas l'oublier aussi.
01:17:06 - Augustin, attendez,
01:17:08 vous êtes très mal conduit avec le Sénat des années 70.
01:17:10 - Quoi, pardon ? - Parce que vous étiez pro-Stéphanois.
01:17:12 Mais peu importe. - J'ai été pro-Stéphanois, j'assume.
01:17:14 - Oui, d'accord, c'est tout. - J'assume.
01:17:16 - C'est un divorce. - Au moins, c'est fait.
01:17:18 - Augustin Donatieux, le rappel des titres.
01:17:20 - 5 personnes, dont 4 mineurs,
01:17:24 ont été placées et mises en examen
01:17:26 pour harcèlement scolaire ayant conduit au suicide
01:17:28 après la mort de Lindsay, âgée de 13 ans.
01:17:30 La personne majeure a, elle, été mise en examen
01:17:32 pour menace de mort. Toutes ont été placées
01:17:34 sous contrôle judiciaire.
01:17:36 Le 12 mai dernier, la collégienne a été retrouvée morte
01:17:38 chez elle, par ses proches.
01:17:40 L'adolescente avait dénoncé des faits de harcèlement
01:17:42 qu'elle subissait à l'école et sur les réseaux sociaux
01:17:44 depuis la rentrée de septembre 2022.
01:17:46 Ce chiffre alarmant un patient hospitalisé sur 18 en France
01:17:50 est touché par au moins une infection nosocomiale.
01:17:52 Ces infections, contractées dans un établissement de santé,
01:17:56 sont responsables de 4 200 morts par an.
01:17:58 La proportion de patients infectés a augmenté de presque 15 %
01:18:02 entre 2017 et 2022. Un rebond causé en partie par le Covid
01:18:06 et la hausse du nombre de patients hospitalisés.
01:18:10 La nucléarisation de la Biélorussie est engagée.
01:18:15 La Russie a commencé à transférer des armes nucléaires
01:18:18 vers son voisin, le Bélarus. Annonce faite hier
01:18:20 par Alexandre Lukashenko, le président de ce petit pays
01:18:23 d'Europe de l'Est. Vladimir Poutine avait annoncé
01:18:25 ce déploiement en mars dernier. Le Bélarus n'est pas directement
01:18:28 engagé sur le terrain en Ukraine, mais a prêté son territoire
01:18:31 à l'armée russe pour qu'elle puisse lancer son assaut
01:18:34 en février 2022.
01:18:36 Un patient sur 18, maladie de nosocomial. C'est pas rien.
01:18:41 Dimanche soir, 23h, L'Essentiel chez Labros sur EC8.
01:18:43 Philippe Labros recevra l'écrivain et journaliste Florent Dabadie,
01:18:47 le fils de l'illustre Jean-Loup Dabadie, qui vit au Japon
01:18:51 et qui parle, c'est très intéressant,
01:18:53 "il ne faut jamais humilier au Japon quiconque".
01:18:57 Écoutez.
01:18:59 Vous dites en page 44, dans une structure japonaise,
01:19:03 "il ne faut surtout jamais faire de bruit,
01:19:06 "il n'y a aucun mérite à la prise de risque,
01:19:08 "toujours ménager l'honneur de celui qui a tort,
01:19:11 "éviter la confrontation".
01:19:13 C'est pas tout à fait les plateaux télévisés français.
01:19:15 - Non, non, j'ai du mal de temps en temps.
01:19:18 Quand je suis un petit peu monté en grade
01:19:20 et que je faisais des réunions de rédaction,
01:19:22 il ne faut jamais dire à quelqu'un qu'il a tort.
01:19:25 Il faut lui faire 2, 3 compliments
01:19:27 pour ensuite amener une critique.
01:19:29 Mais si vous tapez du poing sur la table,
01:19:31 parce que vous pensez qu'on n'a pas le temps
01:19:33 de faire de la diplomatie, des choses comme ça,
01:19:35 la honte est la chose la pire qui puisse arriver au Japon.
01:19:38 Donc il ne faut pas que les gens se sentent humiliés en public.
01:19:41 Donc la personne, il faut aller la chercher,
01:19:43 et encore, il faut l'emmener le soir,
01:19:45 boire 2, 3, 4 bières.
01:19:47 Au bout de la 6e bière, on peut lui glisser,
01:19:50 "c'est ton idée aujourd'hui, c'était peut-être pas la meilleure".
01:19:53 - Et parfois, ils ne disent jamais non.
01:19:55 - Oui, en plus, c'est plus bastant.
01:19:57 - Oui, en disant non.
01:19:59 - C'est ça, exactement.
01:20:01 Parce que oui, c'est "hai", mais "hai",
01:20:03 ça veut dire "je vous ai compris".
01:20:05 C'est très politicien.
01:20:07 "Oui, je vous ai compris",
01:20:09 mais ça ne veut pas dire que je suis d'accord ou pas.
01:20:11 (musique)
01:20:13 - C'est un peu l'habitude que j'ai avec Gérard.
01:20:15 (rires)
01:20:17 Et à la 6e bière, je lui dis,
01:20:19 "tu vois, peut-être que ce que tu as dit ce matin,
01:20:21 ce n'était pas tout à fait ça".
01:20:23 - Il est tenté de devenir japonais.
01:20:25 - Exactement. Demain à 10h, ne manquez pas,
01:20:27 la vidéo où Brigitte nous parlera de la transpiration,
01:20:29 figurez-vous, que nous connaissons tous
01:20:31 et nous donnera toutes les méthodes
01:20:33 pour éviter de transpirer.
01:20:35 Écoutez.
01:20:37 - Est-ce que ça fait perdre du poids aussi ?
01:20:39 Ou c'est juste de...
01:20:41 - Alors, je te rappelle juste que ce que je viens de dire...
01:20:43 - De transpirer, quand on se dit, il faut faire du sport
01:20:45 avec des choses qui nous font transpirer.
01:20:47 - Alors déjà, il faut faire du sport, c'est bien.
01:20:49 Mais on ne transpire pas de la graisse.
01:20:51 On transpire de l'eau.
01:20:53 Donc, on peut perdre de l'eau, mais qu'on va récupérer
01:20:55 un renouvellement permanent.
01:20:57 L'eau du corps se renouvelle en permanence.
01:20:59 Donc, tu vas effectivement en perdre un peu,
01:21:01 mais tu le récupères tout de suite.
01:21:03 Donc, on ne perd pas de graisse.
01:21:05 - Transpirez l'intelligence, et la bienveillance,
01:21:07 contrairement à ce que vous avez dit.
01:21:09 - Mais la bienveillance, surtout de votre part,
01:21:11 tout le temps.
01:21:13 - Arrêtez de... Mais vous êtes méchant.
01:21:15 Il n'y a pas plus d'envie.
01:21:17 - Je viens de dire que vous respirez la bienveillance
01:21:19 de manière permanente.
01:21:21 - Vous êtes un peu animé de passion triste,
01:21:23 je vais te dire. Franchement.
01:21:25 - Une passion, oui, mais pas triste.
01:21:27 - Vous avez tort.
01:21:29 - Qu'est-ce que vous faites ce week-end ?
01:21:31 - Je vais à une sauterie demain.
01:21:33 - Ah bon ?
01:21:35 - Et dimanche, je vais m'abandonner
01:21:37 à mon attitude de bon fou.
01:21:39 Je vais regarder des matchs,
01:21:41 aller au cinéma.
01:21:43 - Sauterie et abandon.
01:21:45 - Sauterie et abandon.
01:21:47 - Un abandon noble.
01:21:49 - Je remercie vraiment Carole Bienaimé-Bess,
01:21:51 qui est une femme, un homme, un roi.
01:21:53 Vraiment, votre livre est très intéressant.
01:21:55 - Merci.
01:21:57 - Vous allez pouvoir en parler régulièrement.
01:21:59 Vous êtes dirigeante de société audiovisuelle,
01:22:01 productrice. Dernièrement, vous étiez membre
01:22:03 de l'Arcom, qui nous scrute,
01:22:05 qui nous écoute régulièrement.
01:22:07 Vous êtes une experte reconnue des industries
01:22:09 audiovisuelles, bien sûr.
01:22:11 Nous sommes en retard, je pense, Marine.
01:22:13 Audrey Missiracha était à la réalisation.
01:22:15 Je la remercie. Merci à Thomas, qui était au son.
01:22:17 Merci à Rémi, qui était à la vision.
01:22:19 Merci donc à Marine.
01:22:21 On va pouvoir annoncer vos fiançailles bientôt,
01:22:23 avec Jacques Baudroux et Justine Serquet.
01:22:25 - On va réfléchir un peu, quand même.
01:22:27 - Oui.
01:22:29 - On va pas se précipiter.
01:22:31 - En même temps, elle souffrira pas longtemps.
01:22:33 - Oh !
01:22:35 - Je blague !
01:22:37 - Oh là là !
01:22:39 - Je vous aime !
01:22:41 C'est pour rire !
01:22:43 C'est pour rigoler !
01:22:45 Bon, merci.
01:22:47 - En tout cas, c'est toujours un plaisir.
01:22:49 L'actualité a été rude cette semaine.
01:22:51 On essaie d'avoir un peu de légèreté de temps en temps,
01:22:53 mais c'est vrai que cette actualité a été particulièrement dramatique.
01:22:55 À lundi.
01:22:57 Jean-Marc Morandini, dans une seconde.
01:22:59 Merci.