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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 -Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros.
00:00:02 Ce matin, Clément Beaune est ministre des Transports,
00:00:05 mais il s'est exprimé ces dernières heures
00:00:08 en faveur de la gestation pour autrui.
00:00:10 La GPA, elle est interdite en France
00:00:13 et Emmanuel Macron a toujours considéré
00:00:14 qu'elle était une ligne rouge à ne pas franchir.
00:00:17 De quoi je me mêle, me direz-vous ?
00:00:20 Clément Beaune n'est pas ministre de la Santé,
00:00:22 sauf qu'il est homosexuel, qu'il l'a dit,
00:00:25 et qu'il est aussi un militant des droits LGBT.
00:00:29 Il vit son engagement politique comme une mission
00:00:31 pour faire avancer ses sujets de société.
00:00:34 Il préconise une GPA dite éthique,
00:00:37 à savoir sans marchandisation,
00:00:39 sans commercialisation du corps de la femme.
00:00:42 C'est par exemple une soeur qui porterait l'enfant
00:00:45 du couple de son frère, si celui-ci est homosexuel.
00:00:48 Je rappelle que les couples de femmes
00:00:50 peuvent avoir un enfant via la procréation médicalement assistée,
00:00:54 la PMA, au contraire, des couples d'hommes.
00:00:58 Faut-il légaliser la GPA en France ?
00:01:01 Elle le sera, un jour.
00:01:03 La société le réclame déjà.
00:01:05 La seule question, c'est quand ?
00:01:08 Il est 8h59. Barbara Durand.
00:01:10 -Après 12 heures de réunion au sommet
00:01:15 entre Emmanuel Macron et les partis politiques,
00:01:17 les réactions de l'opposition sont sévères ce matin.
00:01:21 Exercice grotesque, je cite, pour la France insoumise.
00:01:24 Les Républicains ne sont pas convaincus.
00:01:27 Le Rassemblement national évoque des débats francs,
00:01:29 mais reste sceptique.
00:01:31 Pour l'heure, le principe d'une conférence sociale
00:01:33 a été validé par Emmanuel Macron devant les chefs de parti.
00:01:37 75 % des Français favorables à des sanctions plus dures
00:01:40 pour les consommateurs de drogue,
00:01:42 résultat d'un sondage CSA pour CNews.
00:01:45 Dans le détail, les moins de 35 ans sont aussi sévères que leurs aînés.
00:01:49 Ils sont 79 % favorables à des sanctions plus dures.
00:01:53 Enfin, aux Etats-Unis, conséquence du passage de l'ouragan Idalia,
00:01:57 la Floride, fait actuellement face à de vastes inondations.
00:02:01 L'ouragan, devenu une tempête tropicale à arracher arbre
00:02:04 et lignes électriques sur son sillage,
00:02:06 il balaie désormais l'état de Géorgie.
00:02:10 -Qui revient pour la première fois.
00:02:12 Vous avez passé de bonnes vacances, Gérogénie ?
00:02:14 -Très bonnes vacances.
00:02:15 -Les petits enfants grandissent. -Très bien.
00:02:17 -Je salue également Gérard Carrérou,
00:02:19 qui était de l'autre côté de l'Atlantique.
00:02:22 -Oui, je vous en parlerai, si vous voulez.
00:02:25 -Vous êtes resté combien de temps aux Etats-Unis ?
00:02:28 -Plusieurs semaines, comme d'habitude.
00:02:30 -Vous nous direz comment vous avez...
00:02:32 -Oui, je vous dirai tout.
00:02:33 -Ca m'intéresse vraiment beaucoup.
00:02:35 Dominique Jeannet, jamais.
00:02:37 Bonjour.
00:02:38 Elle était là déjà avec nous hier, Olivier Dartigal.
00:02:41 Bonjour.
00:02:42 Gauthier Lebret.
00:02:43 Je crois que Sophie de Menton va arriver dans quelques instants.
00:02:46 Bon, on parlera de la GPA,
00:02:48 parce que je sais que c'est un sujet qui vous intéresse grandement,
00:02:50 la GPA éthique.
00:02:52 Simplement, cette manifestation, cette réunion de grande ampleur,
00:02:55 c'est ce qu'on retiendra.
00:02:57 -Et de tout petits résultats.
00:02:59 -Oui, mais bon, c'est le début.
00:03:00 Mais qu'est-ce qu'on retiendra ?
00:03:01 Et c'est ça qui est de la com, d'ailleurs.
00:03:03 Qu'est-ce qu'on retiendra ? -3h du matin.
00:03:04 -Voilà.
00:03:06 -Les 12h d'entretien.
00:03:07 -C'est la seule chose qu'on retiendra.
00:03:08 C'était le but, d'ailleurs.
00:03:10 -C'est épuisé, ses adversaires.
00:03:11 -On reste jusqu'à 3h15 du matin.
00:03:13 D'abord, je vais vous dire, ça n'a pas de sens,
00:03:15 parce que plus personne ne travaille à 3h15 du matin,
00:03:17 tout le monde est crevé.
00:03:18 Je veux dire, personne n'est un surhomme
00:03:20 et t'as pas envie de travailler à 3h15 du matin.
00:03:22 Franchement, la France mérite mieux que ça.
00:03:24 La France mérite mieux que ça.
00:03:25 On fait des réunions respectueuses,
00:03:27 on fait 3 jours si on veut réunion,
00:03:28 mais on met pas les gens à 2h30
00:03:31 à parler de sujets aussi importants que ça,
00:03:32 sauf si on est en guerre ou des choses comme ça.
00:03:34 Mais ça n'a pas de sens.
00:03:36 -C'est une habitude. -Mais oui, mais c'est...
00:03:38 -Vous souvenez les intellos qu'il avait invités à l'Élysée ?
00:03:40 C'était déterminé à 2h du matin.
00:03:41 -C'est un support.
00:03:43 -Il y a eu des résistances depuis 80 ans.
00:03:44 -C'est une manière de dire...
00:03:46 -Les grands débats, ça a duré aussi très longtemps.
00:03:47 -Moi, je suis capable d'être alerte jusqu'à 3h15 du matin.
00:03:52 Bon, tant mieux.
00:03:53 Bonjour, Sophie de Menton.
00:03:54 -Bonjour, Pascal Praud. -Comment allez-vous ?
00:03:56 -Je vais très bien. -Vous avez bonne mine.
00:03:58 -Merci, vous aussi, d'ailleurs. -Oui.
00:03:59 -Passez.
00:04:01 -Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:04:02 On va écouter ?
00:04:03 -Alors, ils ont pris 2 décisions.
00:04:05 Ils se reverront pour une nouvelle réunion
00:04:07 et ils vont organiser une conférence sur les salaires.
00:04:10 Donc, ils vont à nouveau se réunir pour parler.
00:04:11 -C'est quoi, une conférence sur les salaires ?
00:04:13 -On se réunit, on invite les partenaires sociaux, les patrons...
00:04:16 -Sur les branches qui démarrent en-dessous du SMIC.
00:04:18 -Sur les petits salaires.
00:04:19 -C'est vrai que les patrons ont le droit de faire un effort sur les salaires.
00:04:23 -Moi, je ne peux plus entendre ça.
00:04:25 -Bah, alors, partez.
00:04:26 -Oui.
00:04:28 Je vais rester parce que je veux le dire.
00:04:29 -Mais non, mais pourquoi penser les petits salaires...
00:04:31 -Comment est-ce qu'on peut dire ça ?
00:04:33 Vous pensez qu'on n'a pas envie de les augmenter, les salaires ?
00:04:35 -Je pense parfois qu'il y a des entreprises, oui,
00:04:38 qui pourraient faire des efforts.
00:04:39 -D'abord, les patrons, ça ne veut rien dire.
00:04:41 Il y a Total, il y a LVMH, il y a Le Boulanger, il y a la PME.
00:04:45 -Je ne parle pas de ces grandes entreprises précisément
00:04:47 où les salaires sont souvent excellents
00:04:50 parce qu'il y a de la participation, parce qu'il y a de l'intéressement.
00:04:53 -Les PME, elles ne vont pas bien, là.
00:04:55 -Je parle effectivement, parfois, dans les PME,
00:04:58 on peut faire un effort.
00:05:00 -Est-ce que vous savez qu'en France...
00:05:01 -D'ailleurs, ils le font, parce que, par exemple,
00:05:03 dans la restauration, c'est très intéressant,
00:05:06 parce que ce n'est toujours qu'un rapport de force.
00:05:07 Dans la restauration, à force de payer les gens n'importe comment,
00:05:11 comme des chiens, ils ne voulaient plus travailler.
00:05:12 Et puis maintenant, c'est le contraire.
00:05:14 Donc, vous ne trouvez plus personne dans la restauration,
00:05:16 mais les salaires ont augmenté.
00:05:17 -Alors, est-ce que vous savez quand même qu'en France,
00:05:20 ce que vous avez dans votre poche,
00:05:22 si moi, je vais dépenser 2 500 euros,
00:05:25 vous aurez 1 000 euros, Pascal Proulx, dans votre poche ?
00:05:27 C'est-à-dire que la différence entre...
00:05:29 -Je sais, mais on sait tout ça.
00:05:30 -Vous le savez ? -C'est vrai que c'est important.
00:05:32 -Non, mais c'est énorme. -Bien sûr, c'est important.
00:05:33 Oui, c'est énorme, je suis d'accord.
00:05:35 Il faut réformer l'État, oui.
00:05:36 Il faut faire moins de dépenses de l'État, oui, tout ça.
00:05:38 On termine quand même sur ce qui s'est passé hier.
00:05:41 -Donc, on a besoin d'augmenter les salaires.
00:05:43 -Je suis d'accord. Les charges, on est tous d'accord.
00:05:44 Bon, on va écouter 2 ou 3 personnes qui se sont exprimées.
00:05:47 Madame Tondelier et monsieur Faure,
00:05:50 à la sortie à 3 h 15 du matin.
00:05:51 -Je sens Fabien Roussel.
00:05:53 Paul Lenupès, c'est intéressant.
00:05:55 -On est venus, on a vu et on a été déçus
00:05:59 parce qu'on a discuté, vous avez remarqué, très longtemps,
00:06:01 à peu près 12 heures, je pense,
00:06:03 et qu'à la sortie, on a créé apparemment
00:06:06 beaucoup de groupes de travail,
00:06:07 renvoyé à beaucoup de réflexions ultérieures,
00:06:08 mais en 12 heures, il n'y a rien de nouveau sous le soleil,
00:06:11 ni sur le plan social, ni sur le plan environnemental,
00:06:14 qu'on a quand même dû batailler
00:06:16 pour remettre et remettre et re-remettre sur la table
00:06:18 sans que rien n'en sorte.
00:06:20 Et puis, sur le plan institutionnel,
00:06:21 on a eu de longs échanges, mais c'est vrai que...
00:06:24 Enfin, je pense qu'on était assez d'accord là-dessus.
00:06:26 En sortant, c'est un peu en décalage,
00:06:28 même en énorme décalage, avec ce qu'attendent les Français,
00:06:30 de venir débattre du statut de l'élu,
00:06:32 de réformes institutionnelles.
00:06:34 Enfin, évidemment que c'est important,
00:06:35 mais c'est pas ça qui va répondre
00:06:36 aux problèmes quotidiens des Français non plus.
00:06:38 -Il y a peu de surprises.
00:06:40 On a un président qui avait vraisemblablement
00:06:43 aussi des points de sortie qu'il avait prévus, anticipés,
00:06:47 et de ce point de vue, il était plutôt aidé
00:06:49 par la droite et l'extrême droite,
00:06:51 qui avaient des propositions qui lui convenaient
00:06:54 et qu'ils voulaient reprendre.
00:06:56 Donc, à part sur l'international,
00:06:59 où s'est dégagé un consensus sur l'Ukraine,
00:07:01 pour le reste, sur les institutions
00:07:03 ou sur la question de ce qu'il a appelé "faire nation",
00:07:06 là, on a retrouvé un clivage entre la gauche et la droite.
00:07:10 Et évidemment, il s'est engouffré dans les propositions
00:07:13 que lui faisaient les droites dans leur diversité.
00:07:17 -Bon, manifestement, il avait commencé sa nuit, Olivier Chirac.
00:07:20 -Non, mais beaucoup de participants disent
00:07:21 que c'était insupportable pour un exercice.
00:07:23 Et de toute manière, on ne prend pas trois sujets,
00:07:25 l'international, les institutions, "faire nation".
00:07:28 On en prend un, on s'en empare,
00:07:31 on le prend à bras, le corps, et on en sort avec une solution.
00:07:36 J'ai pris hier un exemple d'une solution.
00:07:38 Il y a encore des parents d'élèves, d'élèves handicapés,
00:07:41 qui, aujourd'hui, n'ont pas l'accompagnant
00:07:43 pour faire la rentrée scolaire.
00:07:45 Est-ce que notre pays ne peut pas régler
00:07:47 une fois pour toutes cette question-là ?
00:07:49 -Vous avez un parfait exemple.
00:07:51 -Et on sort de la Réunion, c'est réglé.
00:07:52 -Est-ce que je peux dire un mot ?
00:07:53 Parce que je viens d'une autre planète, si j'ose dire,
00:07:56 de l'autre côté de l'Atlantique.
00:07:57 Quand on regarde ce qui s'est...
00:07:59 Moi, quand je suis arrivé en France, j'ai entendu...
00:08:03 Il va y avoir une grande initiative du président de la République.
00:08:06 J'ai entendu tous nos commentateurs,
00:08:08 ici, d'ailleurs, à Cédio, je les ai écoutés,
00:08:11 annoncer tous, d'une certaine manière,
00:08:13 qu'il ne se passerait rien, et ils ont eu raison,
00:08:15 car il ne s'est vraiment rien passé.
00:08:17 Alors on pourrait se dire, tout ça pour ça, tout ça pour rien.
00:08:20 Non.
00:08:21 On est en train de tomber dans le panneau,
00:08:23 parce que le panneau...
00:08:24 Et le panneau a été déjà placé avant les vacances.
00:08:28 Le panneau consiste à dire "je n'ai rien à dire,
00:08:32 je refuse de traiter les sujets
00:08:34 que majoritairement la France veut traiter".
00:08:37 L'immigration, l'autorité, etc.
00:08:39 Comme je ne veux pas traiter les sujets
00:08:41 que la France veut traiter,
00:08:43 le président de la République a inventé,
00:08:45 avec son génie d'invention,
00:08:47 il a inventé l'occupation du temps pour ne rien dire.
00:08:51 Il nous a fait le coup...
00:08:52 Bien sûr, il nous a fait le coup des 100 jours.
00:08:55 Qu'est-ce que c'était que les 100 jours ?
00:08:57 Les commentateurs, on y est tous allés.
00:08:59 "Oui, il va y avoir ceci, il y aura un maniement, un changement."
00:09:02 Et qu'est-ce qu'on a vu au bout des 100 ?
00:09:03 Donc c'est pareil, c'est le deuxième coup.
00:09:05 Là, on gagne du temps.
00:09:06 Il va essayer de tenir en gagnant comme ça.
00:09:10 15 jours ici, un mois là, c'est la stratégie Macron.
00:09:13 -Ce que dit Gérard Carrérou, sur le fond,
00:09:16 c'est un peu ce que je vous avais dit hier matin, je n'y reviens pas.
00:09:18 Je suis totalement d'accord avec vous.
00:09:20 Mais il y a un point sur lequel je voudrais attirer votre attention
00:09:24 et que jusqu'à présent on n'a pas soulevé.
00:09:26 Qu'est-ce que c'est que ce président de la Ve qui ignore
00:09:29 les institutions de la Ve et qui bafoue l'esprit de la Ve ?
00:09:33 Il y a un Parlement, il y a un gouvernement.
00:09:35 C'est avec eux, normalement, qu'il doit se traiter les dossiers,
00:09:38 les questions.
00:09:39 Et d'autre part, il réhabilite,
00:09:41 et c'est là que je parle de quelque chose qui est contraire
00:09:43 à l'esprit de la Ve,
00:09:44 il réhabilite totalement les partis et les chefs de parti
00:09:47 qui sont justement les interdébuteurs
00:09:49 que De Gaulle avait souhaité écarter du débat.
00:09:52 -Bon, on peut écouter Jordan Bardella
00:09:53 et puis après, je vous redonne la parole au génie Jordan Bardella
00:09:56 et M. Bompard.
00:09:57 -J'espère, en tout cas, et c'était l'objet de ma présence ici aujourd'hui,
00:10:02 lui faire prendre conscience
00:10:04 que le pays ne peut plus continuer dans cette direction
00:10:08 et que les Français attendent aujourd'hui
00:10:10 un changement de politique
00:10:12 sur la question très claire du pouvoir d'achat.
00:10:15 Il faudra voir quelle suite le président de la République
00:10:17 souhaite y donner.
00:10:18 J'ai cru comprendre qu'il souhaitait nous réunir
00:10:20 à plusieurs reprises.
00:10:21 Il a indiqué qu'il ferait publier,
00:10:25 qu'il nous partagerait le compte-rendu qu'il en a fait.
00:10:27 J'ai le sentiment d'un président
00:10:29 qui cherche un agenda pour cette rentrée.
00:10:32 -J'ai eu l'impression de vivre un peu 12 heures sur la planète Mars,
00:10:36 avec un certain nombre de débats, de discussions, de dissertations,
00:10:42 mais aucune annonce, aucune mesure concrète
00:10:45 sur les problématiques et les priorités
00:10:48 qui sont les priorités aujourd'hui des Françaises et des Français.
00:10:51 -Eugénie.
00:10:52 -On a l'impression qu'Emmanuel Macron, finalement,
00:10:54 refuse le clivage politique,
00:10:55 le fait qu'il y ait des options politiques différentes
00:10:57 dans le débat public.
00:10:59 Il voudrait que tout le monde soit d'accord avec lui.
00:11:00 Il y a une espèce de recherche impossible d'un consensus
00:11:02 par la discussion, alors que le consensus existe déjà
00:11:04 dans l'opinion française.
00:11:06 Vous l'avez dit sur l'immigration, il y a toute une série de mesures.
00:11:08 Sur la baïa, c'était évident.
00:11:09 Par exemple, voilà une mesure qui a rencontré la majorité des Français.
00:11:12 Je ne vois pas l'intérêt d'aller chercher, fabriquer un consensus
00:11:14 alors que ce consensus existe déjà et que les solutions existent.
00:11:17 -Nous l'avons dit. Nous avons dit tout ça.
00:11:19 Pour Jordan Bardella, ce n'est pas une mauvaise opération.
00:11:21 Elle a expliqué à Jordan Bardella et même à Emmanuel Bompard
00:11:24 de la présidence soumise qu'ils ne font pas partie de l'arc républicain.
00:11:26 Vous avez discuté pendant 12 heures avec eux.
00:11:28 -Je ne suis malheureusement pas d'accord avec vous en particulier, Gérard.
00:11:31 Je crois que le président de la République ne cherche pas tellement
00:11:34 à occuper le temps.
00:11:35 Il ne sait pas quoi faire.
00:11:37 Et ce qui est très grave...
00:11:38 Non, ce n'est pas la même chose. Il ne sait pas.
00:11:40 Et donc, il est en train de chercher des solutions.
00:11:42 Il les cherche partout.
00:11:43 Et il n'est pas en train de dire "Tiens, je vais faire ceci, je vais faire cela."
00:11:46 Il ne sait pas. Il ne sait pas quoi faire.
00:11:48 Aussi bien en Afrique...
00:11:49 -Vous avez dit un petit mot. Donc, c'était petit.
00:11:52 Écoutons Éric Ciotti.
00:11:53 -Il n'y a pas eu d'annonce particulière.
00:11:57 Il y a eu trois grandes trématiques.
00:11:59 Une sur l'international, une sur la réforme des institutions.
00:12:02 L'autre sur les tensions qui ont traversé le pays
00:12:05 avec ces émeutes qui ont embrasé nos quartiers, nos territoires.
00:12:10 J'ai beaucoup parlé personnellement des questions de violence,
00:12:13 de la drogue qui gangrène nos territoires,
00:12:15 du communautarisme, de l'immigration.
00:12:18 On verra sur quoi ça débouche.
00:12:20 Je vous le dis ce matin, j'ai une forme de scepticisme.
00:12:24 Tout cela doit se traduire maintenant concrètement.
00:12:28 Je l'appelle de mes voeux, je vous le redis.
00:12:31 Je ne récuse pas la méthode.
00:12:33 Je pense qu'elle est utile, opportune.
00:12:35 Pour l'heure, je ne suis pas convaincu sur les résultats.
00:12:39 -Et on pense à Elodie Huchard et tous nos confrères
00:12:41 qui ont fait le pied du gru jusqu'à 3h30 du matin.
00:12:45 Et il y a un vrai problème, je trouve.
00:12:48 Il faut respecter les gens.
00:12:49 On ne travaille pas à 2h ou 3h du matin.
00:12:51 Ça n'existe pas.
00:12:52 Ça n'existe pas, sauf qu'à extrême, bien sûr.
00:12:55 -On n'est pas chez McKinsey.
00:12:56 -Oui, mais on est tous journalistes.
00:12:59 On a travaillé parfois en pleine nuit, c'est évident, etc.
00:13:02 Quand ça se justifie, mais pas dans ce cadre-là.
00:13:05 Et je trouve que c'est finalement ce qui fait le plus sens
00:13:07 sur la personnalité d'Emmanuel Macron.
00:13:09 C'est au fond de mettre tout le monde jusqu'à 3h15 du matin.
00:13:12 Et je trouve que ça, ce n'est pas convenable.
00:13:14 -Bah évidemment, il est insomniaque.
00:13:17 -Ça, j'en sais rien.
00:13:18 Mais je trouve qu'on ne fait pas 3 débats comme ça.
00:13:21 -Le but, c'est de mettre tout le monde jusqu'à 3h15.
00:13:23 -Mais quand ça a du sens, Grenelle, ça a été la nuit.
00:13:25 Mais ça avait du sens.
00:13:27 Tandis que là, c'est 3h du matin et rien n'est rien de ça.
00:13:30 -Bien sûr, et c'est pour arriver le lendemain.
00:13:32 On a travaillé jusqu'à 3h15 du matin.
00:13:34 Bon, bref.
00:13:35 Je crois qu'il y avait une réunion comme ça avec Poutine
00:13:37 où ils n'avaient plus rien à se dire au bout de 20 minutes,
00:13:39 mais ils sont restés quand même, ce qu'avait dit Poutine après,
00:13:43 ils sont restés 2h pour dire "oui, on a passé du temps à parler".
00:13:45 Non, ils ne disaient plus rien après.
00:13:47 Ça s'appelle de la com'.
00:13:49 -Vous avez vu ce qu'a dit Eric Ciotti sur le fameux préférendum
00:13:51 dont on a parlé longuement hier,
00:13:53 en essayant de décrypter et de comprendre.
00:13:54 Emmanuel Macron aurait dit à rapporter Eric Ciotti,
00:13:57 c'est une idée d'Olivier Véran, absolument pas la mienne.
00:13:58 Je ne sais même pas de quoi il s'agit.
00:14:00 Donc, je n'ai pas du tout envie de faire un préférendum.
00:14:02 -Mais c'est de la com', mais ça, on me dit beaucoup
00:14:04 sur la personnalité même d'Emmanuel Macron.
00:14:06 -Oui, bien sûr.
00:14:07 -On ne s'y comporte pas comme ça.
00:14:08 -Et le problème, souvent, on le dit, le problème, c'est lui et sa personnalité.
00:14:13 C'est ça le souci que les Français ont compris.
00:14:15 Bon, alors après, il va dire "attendez, j'ai été réélu une deuxième fois".
00:14:18 Il aura raison, il a été élu une deuxième fois.
00:14:21 Donc, là-dessus, il n'y a pas de souci, si j'ose dire.
00:14:24 La GPA, c'est un sujet qui vous intéresse.
00:14:26 Alors, je trouve ça...
00:14:28 Je disais tout à l'heure, la GPA, elle se fera.
00:14:31 Elle se fera. -Elle ne se fera pas.
00:14:32 -Et si, elle se fera. -Non, non.
00:14:33 -Pour une raison simple. -Il n'y a pas de chance de l'exploit.
00:14:35 -Bah si. -Non.
00:14:36 -Bah si.
00:14:38 -C'est... Je veux dire, pourquoi elle se fera ?
00:14:41 Parce que c'est une demande de la société.
00:14:45 Pourquoi elle se fera ? Parce que c'est une demande de la société.
00:14:47 -Il y a une partie de la gauche qui est très opposée à la GPA.
00:14:49 -Aujourd'hui, c'est toujours les mêmes débats.
00:14:51 C'est comme l'avortement, c'est le mariage pour tous.
00:14:54 Elle se fera.
00:14:55 -Malheureusement, elle se fera.
00:14:56 -Bien sûr, mais malheureusement, c'est une demande.
00:14:59 C'est une demande.
00:15:00 Et je trouve que c'est intéressant, Clément Beaune,
00:15:03 parce que...
00:15:04 Pourquoi c'est intéressant ?
00:15:06 Parce qu'effectivement, le souci de la GPA...
00:15:08 D'abord, il y a une discrimination,
00:15:10 parce que les couples femmes peuvent avoir un enfant,
00:15:12 pas les couples hommes.
00:15:14 Première chose, ça, c'est un argument.
00:15:15 -La nature est discriminante.
00:15:16 -Deuxième argument,
00:15:17 c'est que ceux qui sont riches peuvent aller aux Etats-Unis...
00:15:20 -C'est l'éternel argument de tous les débats sociétaux.
00:15:23 -Mais sans État.
00:15:24 -Donc, alors, ça s'appelle du "dipping sociétal".
00:15:25 -C'est-à-dire que ceux qui ont de l'argent, ils ont une loi,
00:15:29 ça, ça s'entend, ça m'arrive.
00:15:30 -Oui, c'est le même argument pour l'euthanasie,
00:15:32 c'est le même argument pour...
00:15:33 -C'est l'argument pour l'avortement.
00:15:34 -Je peux vous répondre ?
00:15:35 -Oui, bien sûr, vous allez répondre.
00:15:37 Et troisième argument, ce qui est intéressant
00:15:39 dans ce qu'il dit, Clément Beaune,
00:15:40 c'est qu'il y a non-marchandisation
00:15:42 et non-commercialisation.
00:15:44 -Je vais vous dire un truc.
00:15:45 Je peux répondre à la GPATIC,
00:15:47 parce que la GPATIC, c'est comme l'esclavage libre et consenti,
00:15:49 ça n'existe pas, c'est un oxymore dans les mots.
00:15:51 Vous connaissez l'arrêt du Conseil d'État de 1995,
00:15:54 l'arrêt Morsan sur Orges.
00:15:55 Qu'est-ce qu'il dit, cet arrêt ?
00:15:56 Il interdit le lancer de nains,
00:15:58 alors qu'il y avait des gens qui étaient volontaires pour qu'on les lance...
00:16:00 Des nains.
00:16:02 Il a dit que même si les gens sont d'accord pour qu'on les lance...
00:16:04 Les nains sont d'accord pour qu'on les lance pour un jeu,
00:16:06 eh bien on va l'interdire
00:16:08 parce que c'est une atteinte à la dignité humaine.
00:16:09 Eh bien c'est exactement pareil pour la gestation.
00:16:11 On ne peut pas prêter son corps pendant neuf mois,
00:16:14 le corps n'est pas un...
00:16:15 Il y a une indisponibilité du corps humain.
00:16:18 -Je peux renverser la proposition.
00:16:22 Une sœur, son frère est homosexuel,
00:16:25 c'est un acte d'amour.
00:16:26 -Non, c'est pas un acte d'amour.
00:16:28 Elle va le vivre...
00:16:29 -Elle va mettre à disposition son corps pendant neuf mois.
00:16:30 -Elle va le vivre comme ça,
00:16:32 elle va mettre son corps à disposition de son frère,
00:16:35 c'est ce qu'il dit Clément Beaune,
00:16:37 elle va porter cet enfant pour son frère,
00:16:39 et moi j'y vois une possibilité d'acte d'amour.
00:16:43 -Sauf que le marché s'en parle.
00:16:45 -Concrètement, là vous avez raison que ça sera difficile.
00:16:48 Ça, en théorie, ce que je dis c'est très bien.
00:16:50 En théorie c'est joli, en pratique je suis d'accord.
00:16:53 Mais je suis d'accord.
00:16:55 -Avez les catalogues, choisissez votre première porteuse.
00:16:57 -Concrètement, Clément Beaune suggère de changer les bases du problème.
00:17:02 Mais est-ce qu'en effet, ça aura autant de succès si c'est gratuit
00:17:05 que quand c'est payant ?
00:17:06 C'est-à-dire que quand c'est une espèce de prostitution.
00:17:08 D'autre part, je suis quand même interloqué.
00:17:10 Quand une sœur donne un enfant à son frère,
00:17:12 quand une sœur donne un enfant à son frère,
00:17:14 c'est altruiste, ce n'est pas un inceste.
00:17:17 -Mais l'agenda politique le prévoit.
00:17:21 -Non mais Dominique, franchement, quel rapport ?
00:17:25 -Comment ?
00:17:26 -Ça n'a rien à voir avec l'inceste.
00:17:28 -Il me semble que l'enfant sera parent du frère d'un sœur.
00:17:31 -Non, ce ne sera pas les gamètes.
00:17:33 -Non, mais ça ne sera pas les gamètes du frère.
00:17:38 -Ah bon, ça va alors.
00:17:39 -Non mais elle va porter.
00:17:41 -Ce ne sera pas son ovule.
00:17:42 -Si elle porte un enfant pour son frère sans que ce soit...
00:17:44 -C'est un frère de créé-mode.
00:17:47 -Vous me faites sourire, mais c'est un sujet grave.
00:17:51 Écoutez, Dominique.
00:17:53 -Si elle porte l'enfant de son frère sans que ce soit l'enfant de son frère...
00:17:56 -Ce ne sera pas une gamète.
00:17:58 -Ce sera l'enfant du couple de son frère qui ne sera pas par définition son frère.
00:18:04 -Ce n'est pas idiot d'ailleurs que son ministre des Transports s'en occupe.
00:18:06 -Il y a des exemples qui méritent ça.
00:18:09 Moi, j'ai la fille d'une amie, cancer foudroyant.
00:18:14 On lui a prélevé des ovules parce qu'on savait que tout le traitement,
00:18:16 elle ne pourrait pas avoir d'enfant.
00:18:17 Elle était mariée.
00:18:18 Ils ont fait deux enfants par une mère porteuse.
00:18:21 Si vous saviez à quel point c'était en même temps redonner un espoir,
00:18:26 je ne dis pas qu'il faille généraliser ça,
00:18:28 mais c'était une mère volontaire, évidemment, qui a fait ça.
00:18:34 Je veux dire, il n'y avait rien de commercial.
00:18:36 C'était quelque chose d'assez beau.
00:18:37 -C'est la GPA dite éthique.
00:18:38 Écoutons Clément Beaune, mais ça se fera.
00:18:43 Parce que c'est le sens.
00:18:44 -En fait, ça ne se fera pas.
00:18:45 -On ne trouvera pas des masques de femmes pour porter pendant neuf mois
00:18:48 un enfant qui n'est pas leur grand-père.
00:18:49 -Mais oui, vous avez raison.
00:18:51 -C'est pour ça.
00:18:52 -On en achètera, le malheur.
00:18:53 On en trouvera ailleurs et on en achètera.
00:18:56 -C'est pour ça que je dis malheureusement que ça se fera pas.
00:18:58 -Vous avez raison.
00:19:00 Ce que je dis est très bien en théorie
00:19:02 et effectivement, la mise en pratique, bon courage.
00:19:05 -Il n'y a pas de droit à l'enfant.
00:19:07 -Écoutons Clément Beaune.
00:19:09 -On me pose des questions sur un certain nombre de convictions
00:19:13 et je me suis exprimé, et ça ne résume pas toutes mes positions.
00:19:16 Je vais être très clair et précis sur un sujet extrêmement lourd
00:19:19 parce qu'il touche à l'éthique, il touche au corps,
00:19:21 il touche à la dignité humaine.
00:19:23 Ça n'est pas dans le programme présidentiel ou législatif
00:19:26 que nous avons proposé aux Français,
00:19:27 que le président a proposé aux Français en 2022.
00:19:29 C'est clair et net.
00:19:30 Ensuite, ces débats de société mettent toujours du temps.
00:19:32 Je pense que quand on est un responsable politique,
00:19:35 c'est aussi une conviction personnelle que j'ai exprimée,
00:19:37 on doit nourrir ces débats avec des arguments.
00:19:39 Il n'y a pas de vérité révélée.
00:19:40 Ça fait partie des combats pour les droits et pour l'égalité
00:19:42 qui fait partie en effet de mon ADN et de mes engagements.
00:19:45 Et puis, je l'ai dit aussi parce que je crois que sur des sujets intimes,
00:19:47 c'est vrai pour la fin de vie, c'est vrai pour la PMA,
00:19:50 qu'on a voté, j'en suis très fier, mais qui a été un long débat,
00:19:52 c'est vrai demain, parce que ce sera un débat
00:19:54 qui reviendra dans la société de la GPA.
00:19:56 Il faut réfléchir et poser des arguments.
00:19:58 Il n'y a pas de vérité absolue.
00:20:00 Je trouve que c'est...
00:20:02 Alors, je ne sais pas si le mot "courageux" est juste.
00:20:04 D'abord, effectivement, ce n'est pas son ministère,
00:20:06 mais c'est une demande.
00:20:08 Et comme toujours, ces fractures sont générationnelles.
00:20:12 Non, puisque regardez, on n'est pas de la même génération
00:20:14 et vous, vous avez l'air enthousiaste.
00:20:16 Comment ça ?
00:20:17 Et résigné.
00:20:19 Comment ça, on n'est pas de la même génération ?
00:20:21 Non, mais ce que je veux vous dire,
00:20:23 c'est que dans la jeune génération,
00:20:25 dans ceux et celles qui ont aujourd'hui 20 ans...
00:20:27 Ah, vous êtes "celles et ceux" maintenant ?
00:20:29 Vous avez très progressé ce matin.
00:20:32 Oh, la double lame !
00:20:34 Non, mais là, il y a une mutation de Pascal Vraud en progress.
00:20:37 La marque à poil.
00:20:39 C'est l'été.
00:20:40 L'été, au contact des jeunes.
00:20:43 Oui, c'est bon.
00:20:45 Sur l'insuline, on va s'amuser à prendre un verre d'eau.
00:20:47 L'été, au contact de la jeune génération.
00:20:50 C'est très inquiétant.
00:20:52 Non, mais moi, je crois que...
00:20:55 Effectivement, on peut en débattre.
00:20:57 Je ne suis pas pour diaboliser les arguments
00:20:59 et pour dire "un tel veut esclavagiser les femmes",
00:21:01 mais je pense qu'effectivement, ce n'est pas anodin,
00:21:03 on ne peut pas prêter son corps pendant 9 mois
00:21:06 quand on sait les liens qui se tissent entre la mère et l'enfant.
00:21:08 Vous êtes pour l'esclavage ?
00:21:10 Si quelqu'un est d'accord pour devenir esclave d'un autre,
00:21:12 vous êtes pour l'esclavage ?
00:21:15 Pour le lancer dedans ?
00:21:17 Non, on peut tout développer.
00:21:19 Je pense qu'on a le droit de faire ce qu'on veut de son corps.
00:21:21 Je suis désolée.
00:21:23 Je suis libérale et je pense qu'on a le droit de faire ce qu'on veut.
00:21:25 Donc on peut se vendre comme prostituée, comme esclave ?
00:21:28 C'est ce que conteste la société.
00:21:30 Parce que vous avez une société qui est plutôt contre la prostitution
00:21:33 et plutôt pour la génération.
00:21:35 Terminez ce film, parce que c'est intéressant.
00:21:37 C'est une position intéressante.
00:21:40 C'est une position libérale.
00:21:42 Oui, je suis libérale et vraiment,
00:21:44 je sais à chaque fois que je réfléchis à ce type de problèmes
00:21:46 qui sont horriblement compliqués,
00:21:48 parce que la merchandisation, etc., on sait ce que c'est.
00:21:51 Je me pose la question,
00:21:53 si j'ai envie de faire un enfant à cette fille d'amie,
00:21:55 je l'aurais fait.
00:21:57 Oui.
00:21:59 On va marquer une pause.
00:22:02 Dans un instant, on va être avec Florence Cassé,
00:22:04 en direct, parce que Florence Cassé était hier,
00:22:06 au Touquet, avec Nicolas Sarkozy.
00:22:08 Il se trouve qu'on a reçu Nicolas Sarkozy,
00:22:10 il y a deux jours, il en avait parlé dans son livre.
00:22:13 Et comme elle était au Touquet avec le président,
00:22:15 je l'ai appelée ce matin et je lui ai dit,
00:22:17 est-ce que vous accepteriez de venir parler ?
00:22:19 Et elle a dit oui.
00:22:21 Donc ça va être assez intéressant de l'écouter.
00:22:24 Avant la pause, peut-être un mot sur ce voyage aux Etats-Unis ?
00:22:26 Non, écoutez, il n'y a qu'une chose
00:22:28 que tout le monde me demande depuis que je suis rentré.
00:22:30 J'avais pronostiqué l'élection de Trump à une époque lointaine.
00:22:32 Beaucoup de gens disaient, ils n'ont aucune chance,
00:22:35 ils ne sont pas dans le même pays,
00:22:37 ils ne sont pas dans le même pays,
00:22:39 ils ne sont pas dans le même pays,
00:22:41 beaucoup de gens disaient, ils n'ont aucune chance,
00:22:43 Hillary Clinton, etc.
00:22:46 Tout l'intelligentsia, les journalistes et les diplomates,
00:22:48 tout le monde prédisait qu'effectivement, Hillary Clinton.
00:22:50 Comme j'avais eu le bon choix avec quelques autres confrères,
00:22:52 il n'y en avait pas beaucoup, mais il y en avait quelques-uns,
00:22:54 là on me dit, alors est-ce que Trump…
00:22:57 Eh bien, je vais vous dire ce que je pense vraiment.
00:22:59 Je pensais qu'avec toutes les histoires
00:23:01 qui lui collent aux fesses, etc.,
00:23:03 que Trump, peu à peu, allait disparaître,
00:23:05 au moins graduellement, du paysage.
00:23:08 Non seulement il ne disparaît pas,
00:23:10 mais j'ai parlé avec tous les gens avec qui j'ai pu,
00:23:12 là-bas, de tous les côtés,
00:23:14 démocrate, républicain, etc.,
00:23:16 et je leur ai dit, alors, il n'y a pas de défection,
00:23:19 il n'y a pas de défection,
00:23:21 tous ceux qui étaient pour Trump, le coup d'avant,
00:23:23 sont encore pour Trump, et il n'y a pas de rejet,
00:23:25 il y a même un sentiment,
00:23:27 on en fait trop, et le sentiment de "c'est une victime",
00:23:30 on en fait une victime,
00:23:32 effectivement, progresse, et du coup,
00:23:34 je me dis que tout est… je ne dis pas qu'il va être élu,
00:23:36 je dis que tout est possible,
00:23:39 surtout quand on a en face Biden,
00:23:41 qui ne tient plus la route, qui ne marche plus,
00:23:43 sans tomber, qui a son fils empétré…
00:23:45 Oui, mais on ne voit pas ça,
00:23:47 on n'en parle jamais dans les médias français, pratiquement,
00:23:49 les affaires Biden, on n'en parle pas ici,
00:23:52 c'est le président, mais c'est extraordinaire,
00:23:54 les affaires Biden,
00:23:56 et les deux poids de mesure,
00:23:58 vous aimez l'expression "deux poids de mesure",
00:24:00 des démocrates à l'égard de Hunter Biden,
00:24:03 et à l'égard de Trump,
00:24:05 c'est extraordinaire, mais les gens le sentent,
00:24:07 et je vous dis, ça fait monter…
00:24:09 - Est-ce que vous êtes revenu avec le T-shirt "Ne vous rendez jamais" ?
00:24:11 - Je ne suis pas Trumpiste, mais je suis rentré il y a quelques semaines.
00:24:14 - Vous êtes rentré quand ?
00:24:16 - À quelques semaines ?
00:24:18 - Oui.
00:24:20 - De notre envoyé spécial Gérard Carreo, vous étiez où à Washington ?
00:24:22 - Non, j'étais à Shelter Island, comme d'habitude.
00:24:25 - Votre fils est là-bas, et les petits-enfants ?
00:24:27 - Mon fils est au New York Times, mais ça n'a rien à voir.
00:24:29 - Rien à voir ? Quel âge ont les petits-enfants ?
00:24:31 - 17, 18 et 15.
00:24:33 - Et ils s'appellent comment, les petits-enfants ?
00:24:36 - Alors, vous voulez tout savoir ?
00:24:38 Sébastien s'appelle mon petit-fils aîné,
00:24:41 et… vous me gênez là, parce que je n'ai pas eu le temps de vous parler.
00:24:46 - Mais ils vous appellent comment ?
00:24:48 Granny ? Papy ? GG ?
00:24:51 - Quand j'étais petit, ils m'appelaient PPGG.
00:24:55 PPGG.
00:24:57 - Bon, ils m'appellent Gérard, tout simplement.
00:24:59 - Et ils aiment la France ?
00:25:01 - Oui, ils parlent français.
00:25:04 - Vous n'avez pas eu le temps de vivre en France ?
00:25:06 - Non, jamais. Et je dois dire que je ne les encourage pas,
00:25:08 alors que je aime la France.
00:25:10 - Vous vous rendez compte ? Vous êtes né où, à Paris ?
00:25:13 - Dans le XXème.
00:25:16 - Et la famille Carreiro est partie…
00:25:18 - Il n'y a plus que la famille américaine, d'ailleurs.
00:25:20 - La famille Carreiro est partie à l'assaut de l'Amérique.
00:25:22 Il aura peut-être un président, un jour.
00:25:24 - J'aime pas qu'on s'étale comme ça sur ma ville.
00:25:27 - Non, mais on ne s'étale pas. Mais PPGG…
00:25:29 - C'est le concept de l'émission.
00:25:31 - On va marquer une pause, et PPGG reste avec nous.
00:25:33 Et on revient.
00:25:35 Et on est avec Florence Cassé.
00:25:38 Et c'est un sujet infiniment plus grave.
00:25:40 A tout de suite.
00:25:42 On va être dans une seconde, je le disais, avec Florence Cassé,
00:25:45 en direct de Dunkerque.
00:25:47 Mais je salue Christophe Beaugrand,
00:25:50 qui est un journaliste d'une chaîne concurrente,
00:25:52 mais qui manifestement nous regarde,
00:25:54 et comme je le comprends,
00:25:56 et qui dit "championne Eugénie".
00:25:58 Il parle de vous, championne Eugénie.
00:26:01 Alors, il a écrit un bouquin sur la GPA.
00:26:03 Il a écrit "Championne Eugénie",
00:26:05 qui est un livre qui est un peu plus long,
00:26:07 mais qui est un peu plus long que "Championne Eugénie".
00:26:09 Et il a écrit un livre qui est un peu plus long,
00:26:12 mais qui est un peu plus long que "Championne Eugénie".
00:26:14 Et il a écrit un livre qui est un peu plus long que "Championne Eugénie".
00:26:16 Et il a écrit un livre qui est un peu plus long que "Championne Eugénie".
00:26:18 Et il a écrit un livre qui est un peu plus long que "Championne Eugénie".
00:26:20 Et il a écrit un livre qui est un peu plus long que "Championne Eugénie".
00:26:23 Et il a écrit un livre qui est un peu plus long que "Championne Eugénie".
00:26:25 Et il a écrit un livre qui est un peu plus long que "Championne Eugénie".
00:26:27 Et il a écrit un livre qui est un peu plus long que "Championne Eugénie".
00:26:29 Et il a écrit un livre qui est un peu plus long que "Championne Eugénie".
00:26:31 Et il a écrit un livre qui est un peu plus long que "Championne Eugénie".
00:26:34 Et il a écrit un livre qui est un peu plus long que "Championne Eugénie".
00:26:36 Et il a écrit un livre qui est un peu plus long que "Championne Eugénie".
00:26:38 Et il a écrit un livre qui est un peu plus long que "Championne Eugénie".
00:26:40 Et il a écrit un livre qui est un peu plus long que "Championne Eugénie".
00:26:43 Et il a écrit un livre qui est un peu plus long que "Championne Eugénie".
00:26:55 Et il a écrit un livre qui est un peu plus long que "Championne Eugénie".
00:26:57 Et il a écrit un livre qui est un peu plus long que "Championne Eugénie".
00:26:59 Et il a écrit un livre qui est un peu plus long que "Championne Eugénie".
00:27:01 Et il a écrit un livre qui est un peu plus long que "Championne Eugénie".
00:27:03 Et il a écrit un livre qui est un peu plus long que "Championne Eugénie".
00:27:06 Et il a écrit un livre qui est un peu plus long que "Championne Eugénie".
00:27:08 Et il a écrit un livre qui est un peu plus long que "Championne Eugénie".
00:27:10 Et il a écrit un livre qui est un peu plus long que "Championne Eugénie".
00:27:12 L'inflation a rebondi à 4,8% en un an en août, selon l'Insee.
00:27:14 L'inflation a rebondi à 4,8% en un an en août, selon l'Insee.
00:27:17 L'inflation a rebondi à 4,8% en un an en août, selon l'Insee.
00:27:19 Un net rebond par rapport à juillet où l'inflation s'était établie à 4,3%.
00:27:21 Un net rebond par rapport à juillet où l'inflation s'était établie à 4,3%.
00:27:23 Une hausse qui s'explique notamment par le rebond des prix de l'énergie.
00:27:25 Une hausse qui s'explique notamment par le rebond des prix de l'énergie.
00:27:28 Une hausse qui s'explique notamment par le rebond des prix de l'énergie.
00:27:40 Au Gabon, le coup d'Etat fait suite à une élection entachée d'irrégularité.
00:27:42 Au Gabon, le coup d'Etat fait suite à une élection entachée d'irrégularité.
00:27:44 En Afrique du Sud, au moins 63 personnes sont mortes dans l'incendie d'un immeuble à Johannesburg.
00:27:46 En Afrique du Sud, au moins 63 personnes sont mortes dans l'incendie d'un immeuble à Johannesburg.
00:27:49 En Afrique du Sud, au moins 63 personnes sont mortes dans l'incendie d'un immeuble à Johannesburg.
00:27:51 43 personnes auraient également subi des blessures légères.
00:27:53 43 personnes auraient également subi des blessures légères.
00:27:55 En Afrique du Sud, au moins 63 personnes auraient également subi des blessures légères.
00:27:57 En Afrique du Sud, au moins 63 personnes auraient également subi des blessures légères.
00:28:00 En Afrique du Sud, au moins 63 personnes auraient également subi des blessures légères.
00:28:02 En Afrique du Sud, au moins 63 personnes auraient également subi des blessures légères.
00:28:04 En Afrique du Sud, au moins 63 personnes auraient également subi des blessures légères.
00:28:06 En Afrique du Sud, au moins 63 personnes auraient également subi des blessures légères.
00:28:08 En Afrique du Sud, au moins 63 personnes auraient également subi des blessures légères.
00:28:11 En Afrique du Sud, au moins 63 personnes auraient également subi des blessures légères.
00:28:13 En Afrique du Sud, au moins 63 personnes auraient également subi des blessures légères.
00:28:15 Votre histoire, votre drame a tellement touché les Français il y a de cela plus de 10 ans que c'est resté dans nos mémoires.
00:28:28 Il se trouve qu'hier vous étiez au Touquet avec le président de la République, l'ex-président de la République Nicolas Sarkozy,
00:28:38 puisqu'il a sorti un livre, "Le temps des combats", et qu'il était dans une séance de dédicaces.
00:28:44 Pourquoi ? On va voir d'ailleurs ces images, puisqu'il était avec vous, et on le voit ici.
00:28:51 C'est vrai qu'il a été très présent, lorsqu'il était président de la République, pour vous sortir de cet enfer du Mexique.
00:28:59 Je ne sais pas s'il y a du son ou pas sur cette vidéo. Marine peut me le dire ?
00:29:04 Est-ce qu'on peut écouter ce qu'il se dit sur cette vidéo, Marine ?
00:29:06 Écoutons quelques secondes.
00:29:09 On écoutera peut-être plus tard.
00:29:16 Mais pourquoi avez-vous souhaité être présente précisément au Touquet, Florence Cassé ?
00:29:23 C'était important pour moi, en étant si près finalement, d'aller saluer le président.
00:29:33 Avec tout ce qu'il a fait pour moi, c'était une évidence, il fallait que j'y sois.
00:29:40 Je rappelle que vous aviez 38 ans à l'époque, et au Mexique, vous purgiez une peine de 60 ans de prison en appel.
00:29:46 Vous aviez été condamné à 96 ans de prison pour 4 ans en enlèvement, association de malfaiteurs et possession d'armes.
00:29:52 Évidemment, tout cela était faux.
00:29:55 Je vous propose d'écouter Nicolas Sarkozy, puisqu'il se trouve qu'il était sur le plateau d'Europe 1 il y a 48 heures.
00:30:01 Il a parlé, parce qu'il parle dans votre livre, c'est un des chapitres les plus émouvants du temps des combats,
00:30:06 et de son implication, puisqu'il avait une audience avec le pape Benoît XVI, et il avait parlé de vous.
00:30:16 Tous les deux ou trois mois, j'appelais Florence dans sa prison.
00:30:20 Elle pleurait beaucoup, vous vous rendez compte.
00:30:24 Et un jour, je lui dis "écoutez Florence, j'ai parlé avec le pape de votre situation".
00:30:29 Elle me met en larmes, et elle est devenue très violente, et m'a dit "mais c'est pas bien de me mentir, alors que je suis en prison, je suis au fond du trou".
00:30:36 Ça me faisait penser à Zola, qui faisait l'appel pour défendre Dreyfus.
00:30:44 Il y a une magnifique lettre de Dreyfus au fond de sa prison, qui écrivait au garde des Sceaux de l'époque.
00:30:48 Mais j'ai dit "mais c'est vrai Florence, je vous assure, c'est vrai".
00:30:52 Et finalement, on l'a fait sortir de prison.
00:30:54 Eh bien si le grand pouvoir du président de la République ne sert pas à aider des gens abandonnés de tous au fond du trou, à quoi il sert ?
00:31:07 À quoi ça sert une vie, si jamais à un moment ou à un autre, on a envie de tendre la main à quelqu'un qui est en train de se noyer ?
00:31:15 C'est quoi ? À quoi ça sert d'avoir ce pouvoir-là ?
00:31:17 - Magnifique intervention de Nicolas Sarkozy.
00:31:21 Comment vous allez aujourd'hui, Florence Cassé ?
00:31:24 - Bien, je me reconstruis.
00:31:29 C'est vrai que ça prend du temps, ça fait 10 ans que je suis sortie.
00:31:32 Et en fait, on n'anticipe pas que ça va être long, douloureux et qu'on va avoir cette étiquette au quotidien.
00:31:43 - Et vous avez une vie professionnelle aujourd'hui ?
00:31:47 - J'ai une vie professionnelle aujourd'hui, oui.
00:31:52 - Et c'est indiscret de vous demander dans quel secteur elle s'exerce ?
00:31:57 - C'est indiscret, oui, je préférerais ne pas en parler.
00:32:03 - Et cette vie, quand vous dites se reconstruire, est-ce que vous diriez que la vie aujourd'hui, quand même,
00:32:12 peut être d'une certaine manière agréable et elle vous permet d'être ou d'obtenir ce que chacun espère dans une vie ?
00:32:22 C'est une forme de bonheur ?
00:32:24 - Oui, bien sûr. J'ai eu ma fille et ça, ça a été pour moi le plus grand bonheur de toute ma vie.
00:32:31 Et c'est ce qui m'a fait avancer au quotidien et m'apporte plein de plaisir, bien sûr, c'est évident.
00:32:38 - C'est une des rares fois d'ailleurs où vous prenez la parole
00:32:41 parce que vous n'avez pas envie d'être très présente dans les médias.
00:32:45 - Je pense que c'est quand on a quelque chose à dire qu'il faut être présent dans les médias.
00:32:51 Et je n'ai pas spécialement eu quelque chose d'intéressant à dire sur ma vie en pleine reconstruction.
00:32:59 Mais aujourd'hui, pour le président, pour l'homme, là j'ai acheté son livre hier, j'ai commencé à le lire.
00:33:06 Je suis touchée de savoir que déjà il parle de moi.
00:33:09 Concernant le pape, c'est vrai qu'il raconte cette anecdote où je l'aurais engueulé,
00:33:15 mais je me vois très bien faire ça. Mais c'est vrai qu'il faut remettre les choses à leur place.
00:33:19 Moi j'étais au public, j'étais au fond de ma cellule,
00:33:23 et c'était irréel pour moi qu'il puisse en avoir parlé au pape.
00:33:27 Donc je n'ai pas dû croire sur le moment.
00:33:30 - Lorsque je vous ai appelé tout à l'heure, vous m'avez dit vraiment "je veux bien parler"
00:33:40 parce que Nicolas Sarkozy était présent hier et c'est en hommage finalement à son action.
00:33:46 Et vous m'avez dit "je ne souhaite pas m'étendre davantage sur ce qui est aujourd'hui ma vie ou sur ce qu'elle a été".
00:33:51 Donc je ne veux pas prolonger forcément cette interview ou cet entretien
00:33:55 parce que je n'ai pas envie de ne pas écouter ce que vous m'avez dit tout à l'heure.
00:34:00 Mais c'est vrai que le président Sarkozy, s'il n'avait pas été présent,
00:34:05 s'il n'avait pas eu cette action, s'il n'avait pas eu cette volonté, cette détermination,
00:34:09 sans doute que les choses auraient été beaucoup plus compliquées pour vous.
00:34:12 - J'y serai encore, c'est ce que j'ai dit hier et c'est vraiment...
00:34:16 Tous les jours j'en suis consciente, c'est grâce à mes parents certes,
00:34:22 et Nicolas Sarkozy qui a été présent aux côtés de mes parents pour les soutenir et nous donner espoir.
00:34:28 Et puis finalement on est arrivé à cette libération qui était...
00:34:32 Quand on regarde le documentaire Netflix,
00:34:34 moi vous me parlez de ma reconstruction, je vais vous parler un petit peu de moi.
00:34:37 L'année dernière quand Netflix est sorti,
00:34:41 alors que moi j'avais été interviewée en 2020,
00:34:45 j'ai mal vécu parce que même moi,
00:34:50 j'étais très loin d'imaginer l'ampleur du mécanisme d'injustice
00:34:58 qu'il y avait tout autour de mon histoire.
00:35:00 Et de voir le président intervenir dans le documentaire,
00:35:04 je n'étais pas au courant, ça m'a énormément touchée.
00:35:09 Il y a une question qui est assez simple qu'on doit poser à tous ceux qui parfois sont en difficulté.
00:35:15 Qu'est-ce qu'on peut faire pour vous ?
00:35:17 Qu'est-ce qu'aujourd'hui la France, la société ou nous-mêmes pouvons faire pour vous aider ?
00:35:22 Oulà, c'est une question très complexe.
00:35:29 Je ne sais pas.
00:35:31 Moi j'ai fait beaucoup pour m'aider, je n'arrête pas.
00:35:34 Ça fait deux ans que je me suis prise en main et j'ai démarré une thérapie qui m'a beaucoup aidée.
00:35:40 J'ai énormément écrit.
00:35:42 Peut-être un éditeur, parce que là j'ai un ouvrage qui est enfin terminé,
00:35:49 donc ce serait le troisième, qui parle plus des conditions
00:35:54 pendant ces sept ans de prison au Routik.
00:35:57 C'est vraiment quelque chose de très intime.
00:35:59 Quelque chose où avant je n'étais pas forcément prête à en parler,
00:36:03 donc il faut le temps de la réflexion et je l'ai pris ça pendant deux ans.
00:36:08 C'est très intéressant d'ailleurs ce que vous dites,
00:36:10 parce que je fais un parallèle avec ceux qui ont pris la parole
00:36:13 lorsqu'ils sont sortis des camps de concentration.
00:36:15 Souvent on est étonné parce que les gens n'ont pas forcément parlé tout de suite.
00:36:19 Je crois que le livre de Primo Levi, "Si c'est un homme", est au milieu des années 50.
00:36:24 Simone Veil n'avait pas parlé tout de suite.
00:36:27 Et on est dans le même cas que vous décrivez à l'instant.
00:36:30 Je pense à Isabelle Saporta qui est chez Fayard
00:36:34 et qui a édité "Le temps des combats" et qui peut-être écoute cette émission
00:36:37 et qui sera peut-être intéressée par ce manuscrit que vous avez écrit
00:36:41 et que vous avez terminé si j'ai bien compris, Florence Cassé.
00:36:44 Oui c'est ça, j'ai démarré une thérapie il y a deux ans
00:36:48 grâce à ma fille qui avait perdu son papa
00:36:51 et j'ai cherché à ce qu'elle ait un soutien psychologique.
00:36:54 Et les psychiatres, à force de parler avec elle,
00:36:58 m'ont recommandé vivement de suivre une thérapie également.
00:37:02 Et j'ai vite compris que pour que la thérapie soit bénéfique,
00:37:10 il fallait que je me livre.
00:37:12 Et j'ai donc pris l'initiative d'écrire en parallèle
00:37:15 de ce que je racontais à ma psy.
00:37:18 Je vous remercie beaucoup de ce témoignage.
00:37:22 Quel âge a votre fille, Florence Cassé ?
00:37:24 Elle a 8 ans.
00:37:26 Elle va reprendre l'école lundi, j'imagine.
00:37:29 Oui, elle adore l'école.
00:37:31 Elle a déjà repris ?
00:37:33 Non, elle a hâte de reprendre lundi.
00:37:35 Elle reprend lundi et vous habitez Dunkerque.
00:37:37 C'est ça.
00:37:38 Bon, écoutez, merci pour ce témoignage,
00:37:41 merci pour l'émotion qu'on devine dans vos paroles.
00:37:46 Je voulais vraiment vous avoir ce matin
00:37:50 et on ne peut que vous souhaiter le meilleur
00:37:53 après cet enfer que vous avez vécu.
00:37:56 Et puis effectivement, ce livre sera une nouvelle étape,
00:38:00 comme vous le disiez, peut-être dans une forme de reconstruction.
00:38:04 Je vous remercie en tout cas grandement.
00:38:06 Vraiment merci à Marine Lanson
00:38:08 avec qui on a pu établir cette communication ce matin.
00:38:12 Merci beaucoup, Madame Cassé.
00:38:14 Ce sont des témoignages...
00:38:16 Souvent, je dis qu'on ne peut pas se mettre
00:38:19 à la place de personnes en général
00:38:22 et surtout pas de ceux qui ont vécu des expériences extrêmes.
00:38:25 C'était vrai dans les camps,
00:38:27 c'est vrai également pour cette expérience
00:38:31 qui est tellement invraisemblable,
00:38:33 qui est tellement invraisemblable
00:38:35 et la difficulté après de retrouver une vie plus classique
00:38:40 qui passe forcément par le chemin,
00:38:42 en l'occurrence de réflexion, de thérapie, etc.
00:38:45 Pas de commentaire particulier ?
00:38:49 Ce mélange tout à fait intéressant
00:38:51 et variable suivant les gens naturellement et leurs expériences
00:38:54 entre le désir de rentrer dans l'anonymat,
00:38:57 d'être tranquille, de ne plus jamais entendre parler
00:38:59 et puis le désir contraire de s'expliquer,
00:39:01 de dire ce qu'on a vécu,
00:39:03 de faire partager aux gens une expérience.
00:39:05 C'est moitié-moitié suivant.
00:39:07 Un clip qui fait polémique.
00:39:10 Alors, je ne suis pas sûr qu'on...
00:39:12 Hier soir, on en a parlé,
00:39:14 mais je ne suis pas sûr qu'on ait tous les éléments.
00:39:17 Même moi, je n'arrive pas à savoir précisément
00:39:20 quels sont ces jeunes gens qui sont dans ce clip.
00:39:23 Est-ce qu'ils ont gagné une forme de concours ?
00:39:25 - Oui, de langue anglaise. - De lauréats.
00:39:27 Donc, auquel cas, il n'y a pas de discrimination possible.
00:39:30 On a mis les meilleurs, c'est bien ça.
00:39:32 Mais en même temps, il y a une polémique
00:39:34 parce que certains disent que ce clip
00:39:36 ne reflète pas la diversité de ce qu'il a pensé.
00:39:39 - C'est Dominique Sopo d'SOS Racisme qui a été le premier
00:39:42 à déclencher cette polémique.
00:39:44 - On va voir ce clip.
00:39:46 C'est un clip qui avait été fait à l'occasion des 60 ans du discours
00:39:49 "I have a dream" de Martin Luther King.
00:39:52 Le ministère de l'Éducation nationale
00:39:54 avait donc publié une vidéo d'enfants.
00:39:56 C'était mardi, reprenant cette célèbre phrase.
00:39:59 Mais l'absence de diversité dans le casting des enfants
00:40:02 qui expriment dans la vidéo a suscité une polémique.
00:40:04 Le ministère a donc choisi de supprimer la vidéo des réseaux sociaux.
00:40:07 Mais hier soir, je disais
00:40:09 qu'il y avait peut-être beaucoup d'enfants
00:40:12 qui étaient lauréats et notamment des enfants de la diversité,
00:40:16 si j'ose m'exprimer ainsi.
00:40:18 Ce matin, je n'arrive pas à savoir précisément
00:40:21 quels sont les enfants qui parlent dans ce clip.
00:40:23 Je vous propose de l'écouter et puis on entame la discussion.
00:40:27 "I have a dream"
00:40:28 "that future generations will live in a world where nature flourishes."
00:40:31 "I have a dream of a world where we are all equal."
00:40:36 "Boys, girls, women, men, tall, small, fat or slim, Christian, Muslim."
00:40:45 "I have a dream that communication will allow humans to better pay attention."
00:40:52 "I have a dream that tomorrow I, the underdog, graduate the class of we did it"
00:40:57 "and forget about the world and the name they once called me."
00:41:00 "Even if this world looks ideal and it looks as if it's just a dream,"
00:41:06 "if everybody does something, we will make it."
00:41:10 "I have a dream that the time for empty promises comes to an end."
00:41:15 "Stop the blah, blah, blah. There is no planet B."
00:41:18 "The Earth is our greatest treasure. Thank you."
00:41:21 "I have a dream that the future generations will live in a world where nature flourishes."
00:41:24 Gautier Lebret, est-ce que vous savez précisément qui sont ces enfants
00:41:27 et pourquoi ils parlent dans ce clip ?
00:41:29 Je vais me baser sur ce que dit l'agence France Presse
00:41:31 et ce qu'a dit aussi le ministère de l'Éducation nationale.
00:41:34 Il y a eu un concours d'anglais organisé
00:41:37 et le lot, si j'ose dire, la récompense pour les meilleurs de ce concours d'anglais,
00:41:42 donc ces six élèves, c'était de participer à un clip
00:41:45 pour rendre hommage à Martin Luther King en marge d'un concours d'anglais
00:41:49 puisqu'évidemment le discours à Eveldream a été prononcé en langue anglaise.
00:41:52 Moi ce qui m'amuse dans cette histoire,
00:41:54 enfin ce qui m'amuse, ce qui me frappe,
00:41:56 c'est qu'on a des enfants qui récitent le catéchisme progressiste
00:41:59 et multiculturaliste en disant "There is no planet B",
00:42:03 donc discours très écologiste à la Greta Thunberg, féministe
00:42:07 et ça ne suffit jamais, ce n'est pas assez, parce qu'ils sont blancs,
00:42:09 de toute façon ils sont imparnodables,
00:42:11 du coup ils se prennent une avalanche d'insultes
00:42:13 parce qu'effectivement il n'y a pas de gens issus de la diversité dans cet aéropage
00:42:18 et donc c'est vraiment le wokisme qui dévore l'antiracisme multiculturaliste des années 80.
00:42:24 Vous avez fait un petit tweet parce que France Inter a parlé d'un clip raté
00:42:28 et vous avez mis "Blanc = raté", je crois qu'on va le voir d'ailleurs.
00:42:33 Oui parce que France Inter a...
00:42:35 "Raté = des enfants blancs" parce que France Inter a dit face à la polémique
00:42:39 "Le ministère de l'éducation supprime son hommage raté".
00:42:42 France Inter juge que l'hommage est raté
00:42:45 et pourquoi il est raté ? Parce qu'il n'y a que des blancs qui s'expriment.
00:42:47 Je voudrais juste noter une chose,
00:42:49 déjà je suis un peu agacée mais perplexe face à la manière dont on enseigne
00:42:56 l'histoire afro-américaine en permanence aux jeunes en France,
00:42:59 au collège, au lycée, on ne jure que par Martin Luther King,
00:43:02 que par Rosa Parks, vous savez qu'il y a un lycée en Ile-de-France
00:43:04 qui a encore été baptisé Rosa Parks, on leur enseigne cette histoire-là
00:43:07 et après on s'étonne qu'ils jugent que la France est raciste,
00:43:10 qu'ils appliquent la grille de lecture racialiste américaine sur tous les événements.
00:43:13 Déjà, passons une fois.
00:43:15 Et deuxièmement, je ne vois pas pourquoi des enfants blancs ne pourraient pas
00:43:18 de rendre hommage à un noir.
00:43:20 Mais c'est très grave, c'est s'ils ont été les meilleurs à gagner.
00:43:23 D'abord Dominique Jamet et après Olivier Dardie.
00:43:26 Les bons sentiments ruissellent, mais pour une fois c'est rafraîchissant.
00:43:29 On s'attendrait plutôt, s'agissant de Martin Luther King,
00:43:32 à ce qu'effectivement des enfants africains ou afro-américains
00:43:36 lui rendent hommage.
00:43:38 Mais c'est plutôt réconfortant et positif d'entendre et de voir
00:43:42 ces jeunes gens qui sont de race blanche, tant pis pour eux,
00:43:45 c'est ce qu'on dit quelquefois.
00:43:49 Qu'être blanc c'est moins bien qu'être noir.
00:43:52 Bon, c'est tout à fait rafraîchissant.
00:43:54 - Je fais très attention à ce que tu dis.
00:43:56 - Oui, oui, oui.
00:43:58 - Je me dis, je fais très attention.
00:44:01 Heureusement qu'une célèbre émission n'a pas encore commencé.
00:44:04 - Moi aussi j'essaie de faire attention à ce que je dis,
00:44:06 mais je reconnais que quelquefois c'est un peu compliqué
00:44:09 et que quelquefois quand c'est au second degré,
00:44:11 les gens comprennent l'inverse exact de ce que tu dis.
00:44:13 - C'était pour répondre à Eugénie.
00:44:15 - Quoi qu'il en soit, ce n'est pas choquant
00:44:17 d'entendre ces enfants blancs faire l'éloge de Martin Luther King.
00:44:20 - C'était pour répondre à Eugénie sur le thème,
00:44:22 on voit bien qu'il récite un catéchisme.
00:44:24 Il me semble, regardez, des informations qu'on a pu voir
00:44:27 sur cette actualité, que ces enfants, en effet,
00:44:30 lauréats d'un concours de créativité en langue anglaise
00:44:33 dans les collèges, ont pu répondre à cette question.
00:44:36 Pour vous, quels sont vos rêves aujourd'hui ?
00:44:38 - Oui, en plus, ce n'est pas un hommage à l'administration.
00:44:40 - Et donc ce n'est pas le ministère d'éducation qui leur a donné la copie.
00:44:42 Ils ont dit que c'était la nature de leurs rêves.
00:44:45 Il est vrai que les enjeux climatiques font partie...
00:44:47 - Mais ce n'est pas le sujet, là.
00:44:49 - Non, c'est par rapport à ce catéchisme.
00:44:51 - Qu'est-ce que vous pensez de cette politique ?
00:44:55 - Sopo dit deux choses en disant qu'il n'y a que des blancs,
00:44:58 pour résumer, et puis dans le texte,
00:45:00 il n'est pas question des discriminations raciales.
00:45:02 Je trouve qu'au final, quand bien même ces jeunes gens
00:45:05 qui d'ailleurs ont pris cher sur les réseaux sociaux, les pauvres,
00:45:08 ils font une expérience malheureuse, c'est quand même ballot
00:45:11 que les ministères ne réfléchissent pas,
00:45:13 puisque c'est le ministère qui prend la main après.
00:45:15 - Parce qu'ils ont gagné.
00:45:17 - Oui, mais il y a la possibilité...
00:45:19 - Mais c'est pour aller au bout.
00:45:21 - Il y a la possibilité pour ne pas enclencher une polémique
00:45:23 de réfléchir à la question.
00:45:25 - Mais regardez, l'effet me donne raison.
00:45:28 - L'effet ne vous donne pas raison, mais je veux dire pourquoi.
00:45:31 - Parce que la connerie vous donne raison.
00:45:33 - Par rapport à ce que je disais hier soir,
00:45:35 parce que je n'avais pas tous les éléments.
00:45:37 Il y a eu une formidable interview de Salman Rushdie dans le point.
00:45:40 - Je suis d'accord, mais son interview aussi.
00:45:42 Et que dit-il ? Les réseaux sociaux sont une erreur.
00:45:44 - Oui.
00:45:45 - Parce que ces réseaux sociaux, vous dites la polémique,
00:45:47 ce n'est que les réseaux sociaux, ce n'est pas la France,
00:45:49 ce n'est pas le pays, ce n'est pas l'opinion publique.
00:45:51 Tous ces gens-là, ce sont les minorités actives.
00:45:53 En fait, ce n'est pas grand monde.
00:45:55 - Au final, ce n'est pas brillant.
00:45:57 Le ministère enlève le clip.
00:46:00 - Mais parce que le ministère n'a pas de courage.
00:46:03 - Mais qui le laisse alors ?
00:46:05 - Mais parce qu'ils n'ont pas de courage, parce qu'ils cèdent.
00:46:08 C'est ça le problème, tu cèdes sur les réseaux sociaux.
00:46:10 - Je voudrais faire deux remarques.
00:46:12 - Très vite, parce qu'il reste 20 secondes.
00:46:14 - Oui, deux remarques. La première, très vite.
00:46:16 - Il a continué de m'interrompre, je ne peux pas la faire très vite.
00:46:19 La première remarque, très bien qu'on rend hommage à Martin Luther King.
00:46:22 Moi, j'aimerais bien qu'on rend hommage à Samuel Paty, de la même manière.
00:46:25 Le ministère de l'Éducation nationale fait un clip
00:46:28 pour dénoncer le racisme aux États-Unis.
00:46:31 Formidable. Pourquoi est-ce qu'en France, on n'est pas foutu ?
00:46:34 Je dis bien, on n'est pas fichu ou on n'est pas en situation
00:46:38 de nommer un lycée avec Samuel Paty.
00:46:40 - Parce qu'on a peur.
00:46:42 On va marquer une pause. Petit Scarabée, je vais vous laisser.
00:46:45 Oui, c'est la vie.
00:46:47 Mais en revanche, j'ai une petite chanson pour vous,
00:46:49 que je vais vous faire écouter, petit Scarabée.
00:46:51 Regardez, vous allez me dire ce que ça vous rappelle.
00:46:53 (Musique)
00:46:55 - Je n'ai jamais rien vu.
00:46:57 (Musique)
00:47:06 - Parce que Pascal est arrivé ce matin avec Démis Rousseau.
00:47:10 Et je lui ai dit, c'est la musique sur laquelle on est entrés
00:47:12 avec ma femme à la mairie. Et voilà.
00:47:14 (Musique)
00:47:17 Il ne faut jamais rien dire à Pascal.
00:47:19 - Il ne faut jamais rien dire de Guzzon. C'est la base.
00:47:21 Et je crois que c'est encore parole de Barbe Olivia.
00:47:25 Et effectivement, moi, j'aime bien cette chanson.
00:47:27 Elle est formidable. Parce que vous vous êtes mariés à la mairie
00:47:29 et vous allez vous marier bientôt à l'Église.
00:47:31 - Alors, si vous voulez tout savoir...
00:47:33 Oui, il faut parler de sa vie privée, Gérard.
00:47:35 - C'est ton tour. - Devant un prêtre, mais en extérieur.
00:47:38 Mais vous l'auriez su si vous étiez venus.
00:47:40 - Mais arrêtez. - Mais évidemment, en extérieur.
00:47:43 - Ça veut dire que c'est pas à l'intérieur.
00:47:46 - Oui, mais je comprends pas le sujet.
00:47:48 - C'est-à-dire qu'il y a des messes.
00:47:50 Par exemple, à La Boule, il y a eu une messe sur la plage cet été.
00:47:53 En extérieur. C'était formidable.
00:47:55 Et là, ça sera pas une messe à l'intérieur.
00:47:57 - Bien sûr que ça va. Mais parce qu'elle a dit à l'Église.
00:47:59 - Mais d'accord. - C'est pas dans une église.
00:48:01 - Mais ça n'intéresse à mon avis pas grand.
00:48:03 - Peut-être. - Parce que les gens vont nous parler.
00:48:06 - Vous avez 28.
00:48:08 - Et vous connaissez votre fiancée depuis 11 ans.
00:48:11 - Oui. - C'est beau.
00:48:13 - Depuis qu'on a 17 ans. - Je trouve que c'est une très belle histoire.
00:48:16 - Est-ce qu'on a des photos dans vos nuits ?
00:48:18 - Non, on divorce un an après.
00:48:20 - C'est un peu... C'est Héloïse et Abélard. C'est beau.
00:48:23 - Je souhaitais pas te terminer comme Abélard.
00:48:26 - C'est Tristan et Iseult.
00:48:28 - Pascal, vous parlez de diversité.
00:48:30 - Vous êtes arrivés. On est en retard.
00:48:32 - Vous n'osez pas dire le mot noir. Vous avez parlé de diversité.
00:48:35 - Je trouve que vous cèdez à ça. - Mais bien sûr.
00:48:38 - Je ne cède à rien. - Bah si.
00:48:40 - Vous avez marqué une légère inflexion par rapport à hier soir.
00:48:43 - Mais parce que j'avais pas toutes les infos.
00:48:45 - Oui, c'est vrai. - Je cède uniquement à Marine Lençon
00:48:47 qui me dit "La pub !"
00:48:49 - Marine, à tout de suite.
00:48:51 - Vincent Hervouët nous a rejoint.
00:48:56 On va parler de ce qui se passe notamment au Gabon.
00:49:00 Barbara Durand nous rappelle les titres.
00:49:03 - À Marseille, un jeune homme de 26 ans a été tué par balle ce matin
00:49:09 dans la cité des Rosiers, quartier populaire gangréné
00:49:12 par le trafic de stupéfiants.
00:49:14 Il s'agirait probablement d'un règlement de compte entre trafiquants.
00:49:18 La victime portait une cagoule lorsqu'elle a été visée par des tirs.
00:49:21 L'enquête a été confiée à la police judiciaire.
00:49:24 C'est une première à Paris.
00:49:26 Hier soir a eu lieu dans le 13e arrondissement
00:49:28 une opération de démoustication.
00:49:31 Cela fait suite à un cas de dengue détecté dans la capitale.
00:49:34 De l'insecticide a été pulvérisé dans une zone de 150 m de diamètre
00:49:38 autour du lieu infesté par les moustiques tigres.
00:49:41 L'opération sera renouvelée ce soir
00:49:43 afin de réduire le risque de propagation de la maladie.
00:49:46 Enfin, plus de 80 000 hectares de forêt
00:49:49 sont déjà partis en fumée.
00:49:51 En Grèce, le pays entame son 13e jour de lutte contre l'incendie.
00:49:55 C'est le plus grand jamais enregistré dans l'Union européenne.
00:49:59 20 corps, probablement ceux de migrants,
00:50:01 auraient été retrouvés à la frontière turque.
00:50:04 Sur place, 475 pompiers sont toujours à pied d'œuvre.
00:50:07 Dorénavant, épaulés par des secours français.
00:50:10 - Je m'étonne que quelques voix ne se soient pas élevées
00:50:13 contre la démoustication dans un quartier de Paris.
00:50:16 Mais il n'est que 10h du matin.
00:50:19 Donc je ne doute pas que les défenseurs des moustiques
00:50:23 soient chagrinés de ce qui s'est passé dans le 13e arrondissement.
00:50:27 Moins sans doute que les propriétaires fonciers
00:50:30 qui vouaient à leur taxe augmenter de plus de 50%.
00:50:34 Alors qu'on leur avait dit qu'il n'y aurait pas d'augmentation.
00:50:37 - Mais quand on dit un cas de dingue à Paris, ça ne surprend personne.
00:50:41 - Oui, c'est vrai.
00:50:43 Mais vous, par exemple, qui êtes propriétaire dans Paris...
00:50:46 - Non, je ne suis pas propriétaire.
00:50:48 - Ah, vous avez bien fait.
00:50:50 - Je ne suis pas propriétaire.
00:50:52 Je n'ai pas du tout payé la taxe.
00:50:54 Je l'ai vendue l'année dernière.
00:50:56 C'était une maison de campagne.
00:50:58 - A Paris, plus 50%.
00:51:00 Je salue Vincent Hervrette.
00:51:02 Dans une seconde, on va parler du Gabon.
00:51:04 Sophie de Menton, vous étiez venue ce matin pour parler d'Emmanuel Macron.
00:51:08 Vous n'êtes pas contente ?
00:51:10 - Je ne suis pas très contente.
00:51:12 Surtout qu'il y a eu deux jours du MEDEF, l'université,
00:51:15 où il a fait un discours introductif en vidéo.
00:51:18 Je ne comprends rien.
00:51:20 Je ne comprends pas ce qu'il a dit.
00:51:23 C'est incompréhensible.
00:51:25 - Il est bien pour les entreprises, pour vous.
00:51:28 Les taxes sur les dividendes n'ont jamais été aussi faibles.
00:51:31 C'est 25%, je crois.
00:51:33 - On n'a jamais eu autant d'impôts.
00:51:35 - On est à 30%.
00:51:37 La taxe, c'est 30%.
00:51:39 Et l'impôt sur les sociétés, c'est 25%.
00:51:42 - C'est le seul pays au monde où on paie autant d'impôts.
00:51:45 - Vous ne répondez pas à ma question.
00:51:47 Les impôts sur les sociétés ont été plus hauts.
00:51:50 - Les taxes ne sont pas des impôts.
00:51:52 Quand on calcule la totalité, l'impôt sur les sociétés a été plus haut.
00:51:56 - 25%, c'est plutôt bien d'encourager.
00:51:58 Il encourage quand même.
00:52:00 - Il y a 4 milliards de CVAE, 4 milliards jusqu'en 2027.
00:52:03 - On calcule pas comme ça.
00:52:05 - On calcule la totalité.
00:52:07 - Regardez les dividendes.
00:52:09 - Vous êtes sûr de ça, une fois qu'on a tout dit ?
00:52:12 C'est-à-dire que ce sont les charges patronales,
00:52:15 ce que vous avez dit tout à l'heure.
00:52:17 Les charges patronales sont très importantes.
00:52:20 - Les syndicats ne veulent pas qu'on parle de charges.
00:52:22 - Je vous ai souvent entendu défendre le côté pro-business
00:52:25 d'Emmanuel Macron depuis 2017.
00:52:27 - Il a dit qu'il était pro-business.
00:52:29 - Il a raison.
00:52:31 - L'ancien président du Medef a dit "on vit un rêve éveillé".
00:52:35 - Vous l'avez mal entendu.
00:52:37 - Je pose la question différemment.
00:52:39 Quelle est la mesure concrète, immédiate,
00:52:42 que vous voudriez voir appliquée dans vos entreprises
00:52:45 qui, selon vous, serait bénéfique pour toute l'économie française ?
00:52:49 - Je pense qu'il faut faire un sondage auprès des chefs d'entreprise
00:52:52 en demandant quelle est la simplification
00:52:55 et comment la faire dont vous avez besoin dans votre entreprise.
00:52:58 Au lieu d'aller faire une grande messe en réunissant tout le monde...
00:53:02 - Mais ce n'est pas ça ma question.
00:53:04 - Simplifier, simplifier.
00:53:06 - Qu'est-ce que vous demandez, vous ?
00:53:08 - Simplifier, nous dépensons une fortune.
00:53:10 Je ne peux pas vous donner les...
00:53:12 - Vous me demandez de simplifier, même vous, vous ne pouvez pas simplifier.
00:53:17 - Je vous pose une question simple, vous ne pouvez pas me dire très clairement
00:53:19 voilà ce que je veux.
00:53:21 - Les mesures de déclaration de comptabilité,
00:53:23 c'est sans arrêt qu'on a une complexité naissante tous les jours.
00:53:26 Simplifier l'administratif dans nos entreprises, c'est le numéro 1.
00:53:30 - Je le comprends, et je pense qu'on est tous d'accord là-dessus.
00:53:34 C'est l'État obèse, l'État à l'administratif,
00:53:36 mes amis les petits hommes gris qui ont multiplié
00:53:39 depuis tant d'années les règlements, les lois, etc.
00:53:42 D'ailleurs Trump, souvent je l'ai dit, il avait fait un très plume sur 4000 règlements.
00:53:46 - Il avait pas mis mal dans le Trump.
00:53:47 - 4000 règlements en arrivant.
00:53:49 Bon, on parlera des agressions sexuelles,
00:53:51 parce que ça c'est un sujet extrêmement important
00:53:53 qui sont en augmentation dans les transports en commun,
00:53:55 notamment dans Paris.
00:53:57 On parlera, pourquoi pas, de la taxe financière.
00:54:00 Mais le Gabon, parce qu'on a un lien très fort quand même avec le Gabon,
00:54:03 avec Omar Bongo, notamment, nous avions.
00:54:06 - Oui, avec Ali Bongo et toute la famille.
00:54:08 - Et avec toute la famille, mais dès qu'on parle aujourd'hui de la politique de France-Afrique,
00:54:12 c'est tellement péjoratif.
00:54:15 - Oui, c'est fini, mais c'est pour ça qu'on n'en parle plus d'ailleurs.
00:54:17 - Non mais c'est fini depuis longtemps.
00:54:19 - Bon, qu'est-ce qui se passe au Gabon et quelles sont les conséquences ?
00:54:21 - C'est intéressant ce que vous dites, mais ce qu'on a vu hier,
00:54:23 il y a eu une vidéo extraordinaire, c'est quand Ali Bongo,
00:54:26 assis dans son... ça va rester d'ailleurs.
00:54:28 - Ali Bongo c'est le fils.
00:54:29 - C'est le fils, c'est l'actuel président, avant-hier.
00:54:31 Quand il est dans son fauteuil chez lui
00:54:33 et qu'il s'adresse dans un anglais assez scolaire,
00:54:36 on le voit, il est débêté et il dit qu'il ne sait pas ce qui se passe
00:54:40 et il appelle ses amis.
00:54:43 Il y a des gens ici, dit-il, des gens ici.
00:54:46 Il parle comme s'il était étranger à sa propre nation
00:54:49 et il appelle ses amis du monde entier à faire du bruit.
00:54:52 - Et on va peut-être, Marine Lansau, nous montrer cette image.
00:54:55 - Ce qui est fascinant, c'est qu'il le fait en anglais.
00:54:58 Le Gabon a rejoint le Commonwealth il y a quelques années,
00:55:02 mais c'est dire, il n'attend absolument rien des Marsois
00:55:06 qui sont cantonnés au camp de Gaulle,
00:55:09 à un jet de pierre du palais du bord de mer.
00:55:12 Il n'attend rien de la France.
00:55:14 Il appelle en anglais ses amis à faire du bruit.
00:55:17 C'est dire la perte d'influence de la France
00:55:20 dans ce petit émirat pétrolier
00:55:23 où, qui a été pendant 30 ans, pendant des décennies en tout cas,
00:55:28 a été à la fois la tirelire de la classe politique française,
00:55:31 le royaume des services secrets.
00:55:33 Omar Bongo était membre du SDEC.
00:55:36 Il avait été recruté à l'indépendance
00:55:39 par les services secrets français.
00:55:41 - Quand vous dites tirelire,
00:55:43 c'est vrai que j'ai entendu les valises qui partaient du Gabon
00:55:47 et qui allaient dans les caisses des partis politiques français.
00:55:51 Il y a une personne à laquelle je pense
00:55:53 qui me disait qu'un ministre célèbre
00:55:55 allait régulièrement dans les années 80 chercher de l'argent.
00:56:00 - Oui, c'est la mythologie, mais ce n'est pas une légende.
00:56:03 Quand Omar Bongo venait à Paris,
00:56:06 il y avait dans sa suite...
00:56:09 Il y avait dans le placard de l'entrée,
00:56:12 je peux en témoigner, des valises de bifetons.
00:56:16 - Et balayons devant notre porte,
00:56:19 il y avait des journalistes qui savaient effectivement
00:56:22 qu'on pouvait avoir 10 000 euros en allant se faire une interview.
00:56:26 Elle fonctionnait beaucoup, la caisse Bongo.
00:56:29 - Je trouve ça assez odieux, votre insinuation,
00:56:31 ayant interprété Omar et Ali.
00:56:33 - Ça devait être en France.
00:56:35 C'était des Français phares.
00:56:37 - Non, non, pas de l'euro, c'était des Français phares.
00:56:40 Ecoutez l'image dont vous parlez
00:56:42 et l'intervention dont vous parlez
00:56:44 de Ali Bongo et Marine Lenson nous la proposent.
00:56:47 - J'envoie un message à tous les amis que nous avons
00:56:50 dans le monde entier pour leur dire de faire du bruit,
00:56:54 de faire du bruit parce que les gens d'ici m'ont arrêté.
00:56:58 En ce moment, je suis en résidence surveillée
00:57:01 et rien ne se passe.
00:57:03 Rien ne se passe, je ne sais pas ce qui se passe.
00:57:07 Alors je vous appelle à faire du bruit,
00:57:10 à vraiment faire du bruit.
00:57:12 - To make noise.
00:57:14 - Pourquoi elle a été renversée ?
00:57:16 - C'est d'autant plus pathétique que c'est le silence qui lui répond.
00:57:19 Vous avez écouté Elisabeth Borne hier matin
00:57:22 qui découvrait l'événement, vivement prise de cour
00:57:25 et qui parlait devant la conférence des ambassadeurs,
00:57:27 c'est-à-dire toutes les excellences revenues à Paris
00:57:29 pendant trois jours.
00:57:31 Elle dit que la France suit la situation avec attention.
00:57:36 C'est vraiment le service absolument minimum.
00:57:39 Au-delà, on applaudit le putsch.
00:57:42 - Pourquoi il a été renversé ?
00:57:44 - Parce qu'il était incapable, vous le voyez bien.
00:57:46 - Il est diminué.
00:57:48 - C'était une élection de trop.
00:57:50 Même en Algérie, ils ont renversé le président Bouteflika.
00:57:53 - Mais là, il n'est pas très mieux.
00:57:55 - Il a fait un AVC il y a quelques années,
00:57:57 il est diminué et c'est une équipe autour de lui qui gouverne.
00:58:00 - Il a une femme française, ça, très important,
00:58:03 avec un fils métis, qui est une femme blanche,
00:58:07 qui est sa femme et son fils.
00:58:12 Ils ont pris beaucoup d'influence, beaucoup d'ascendants
00:58:15 et ils ont suscité beaucoup de jalousie.
00:58:17 Et là, ce n'est pas la fin de la dynastie bongo.
00:58:20 Nouraïdine, le fils, il est en prison.
00:58:22 La femme, elle, est en résidence surveillée.
00:58:25 Ali est en résidence surveillée, mais il a toujours vécu en résidence surveillée
00:58:28 puisqu'il est le fils du président, il a toujours habité...
00:58:30 - Mais pourquoi le fils est en prison ?
00:58:32 - Pour corruption et autre trahison.
00:58:34 En fait, ce qui se passe, c'est que l'homme qui a pris le pouvoir
00:58:37 est un membre de la famille bongo, est un cousin.
00:58:41 Donc la dynastie bongo, ce n'est pas fini.
00:58:44 Le chef de la garde présidentielle qui a pris la main
00:58:48 et qui s'est débarrassé, qui s'est porté en triomphe hier,
00:58:51 c'est l'autre vidéo fascinante d'hier,
00:58:53 de voir ce type se faire, comme ça, porté en triomphe
00:58:56 par la garde présidentielle.
00:58:58 Il prend les choses en main et il écarte donc de la succession
00:59:02 celui, le Nourredine, qui n'est pas de la bonne ethnie, en quelque sorte.
00:59:08 - Et quelles sont les conséquences pour la France ?
00:59:10 - Entre vous et moi, c'est très mauvais, quand même.
00:59:15 Parce que visiblement, on est pris de cour.
00:59:17 - On n'arrête pas d'être pris de cour.
00:59:19 - Mais nous, on pourrait en faire.
00:59:21 - Mais nos influences dans le monde dépendent très largement
00:59:24 de la capacité qu'on avait à assurer la stabilité en Afrique.
00:59:28 À partir du moment où ces gens se foutent de nous
00:59:32 et font leurs affaires entre eux,
00:59:34 on est non seulement en serre de repoussoir, de bouc émissaire...
00:59:37 - Mais on ne pourrait pas intervenir.
00:59:39 Si on intervenait, on allait augmenter la propagande antifrançaise.
00:59:41 - Il y a deux choses.
00:59:42 Au Niger, ce qui s'est passé, qui est plus clair,
00:59:44 mais qui ressemble finalement à la même chose.
00:59:46 Soit on intervenait, parce qu'on avait les moyens de le faire,
00:59:48 pour restaurer le président élu,
00:59:50 soit on se taisait et on faisait de la réelle politique,
00:59:53 comme les Américains, c'est-à-dire qu'on défendait nos intérêts,
00:59:55 c'est-à-dire le maintien de la base française.
00:59:57 - Et notre forte influence date de combien de temps ?
01:00:00 Ça fait combien de temps qu'on a perdu notre influence en Afrique ?
01:00:02 - Je dirais que ça fait au moins une dizaine d'années.
01:00:05 - Si vous voulez vous poser des questions...
01:00:07 - Il faut défendre en en ce moment.
01:00:09 - Il y a pas de soucis.
01:00:11 Non, non, bon, c'est toujours intéressant.
01:00:13 Dans l'actualité internationale, j'ai vu également
01:00:15 que Pyongyang a fait des essais nucléaires.
01:00:18 Ça ne vous a pas échappé ?
01:00:20 - Oui.
01:00:21 - Ça m'inquiète quand même un peu, non ? Pas vous ?
01:00:23 - Ça m'inquiète moins que ce qui se passe à la frontière de l'Europe
01:00:27 et la tension qui monte quand même.
01:00:30 - Ah oui ?
01:00:32 - Oui, c'est inquiétant parce que si la Russie s'effondre,
01:00:37 c'est une catastrophe.
01:00:38 - Mais elle ne s'effondrera pas.
01:00:40 - Si la ligne de défense est percée réellement,
01:00:42 s'il y a un effondrement du front,
01:00:44 il y aura à ce moment-là un véritable moment difficile pour le Kremlin.
01:00:48 Et moi, je ne sais absolument pas comment ils réagiront.
01:00:50 Et puis, si l'Ukraine s'effondre elle aussi,
01:00:53 là encore, on sera dans un moment très périlleux
01:00:56 parce que les Américains seront quand même, un moment ou un autre,
01:00:59 obligés d'en prendre en compte.
01:01:02 Imaginez, tout se casse la figure.
01:01:04 Ce statu quo là, du moment.
01:01:07 - D'ailleurs, j'ai lu ce matin...
01:01:09 - Statu quo avec quand même, pardon,
01:01:11 600 000 types au tapis.
01:01:13 - Oui, bien sûr.
01:01:15 - Je ne sais pas si vous imaginez.
01:01:16 - Mais vous avez parfaitement raison.
01:01:17 - Entre les morts, les blessés, les disparus, les prisonniers.
01:01:19 600 000.
01:01:20 - J'ai vu que Nicolas Sarkozy avait expliqué
01:01:24 que l'Ukraine, sa place n'était pas dans l'OTAN.
01:01:27 Et j'ai lu ce matin dans le Figaro,
01:01:29 c'est Luc Ferry qui est aujourd'hui sur cette ligne-là.
01:01:31 Et c'est assez intéressant parce que les lignes bougent manifestement sur l'Ukraine.
01:01:38 Je ne sais pas comment vous, vous avez vécu
01:01:40 lorsque vous étiez aux USA ou plus exactement,
01:01:42 comment les Américains...
01:01:43 Est-ce que c'est présent dans la société américaine ou pas ?
01:01:45 - Ce qui va se passer, c'est effectivement,
01:01:47 la présidentielle américaine,
01:01:48 il y a aujourd'hui une petite majorité,
01:01:51 une majorité courte d'Américains qui disent "assez d'argent".
01:01:53 100 milliards de dollars, maintenant 113 milliards de dollars,
01:01:56 c'est beaucoup, beaucoup.
01:01:57 Ils ne veulent plus les rallonges.
01:01:58 Donc il y a un moment ou un autre
01:02:00 où on arrivera à la thèse Sarkozy,
01:02:02 il va falloir causer.
01:02:03 Il va falloir causer.
01:02:04 - Il y a un moment où effectivement,
01:02:06 il faut s'asseoir autour d'une table.
01:02:08 Bon, voilà ce qu'on pouvait dire ce matin sur ce sujet.
01:02:12 Qu'est-ce qui va se passer ?
01:02:13 - Quoi ? Au Gabon ?
01:02:14 - Oui.
01:02:15 - Vous avez un président de la transition
01:02:17 qui va faire un discours.
01:02:19 La transition, ce n'est pas la révolution.
01:02:23 C'est une révolution de palais.
01:02:24 La transition, combien de temps ça dure ?
01:02:26 Deux ans, dit-on, on verra.
01:02:28 Mais il est comme au Guinée,
01:02:30 comme au Mali,
01:02:31 comme au Burkina,
01:02:32 comme au Niger,
01:02:34 les centurions qui prennent le pouvoir,
01:02:37 ils n'ont pas du tout l'intention de le rendre
01:02:39 et de le démocratiser,
01:02:41 de mettre les civils à leur place.
01:02:43 - Dans l'actualité également,
01:02:45 les agressions sexuelles dans les transports.
01:02:48 57 000 plaintes pour violences sexuelles dans les transports en commun
01:02:52 ont été enregistrées pour l'année 2020,
01:02:53 d'après une note de la préfecture de police,
01:02:55 soit 156 par jour.
01:02:57 C'est un chiffre qui est largement en hausse.
01:02:59 Alors, évidemment, c'est très large.
01:03:01 C'est les frottements,
01:03:03 pardonnez-moi d'être un peu trivial,
01:03:05 mains aux fesses,
01:03:06 masturbation,
01:03:07 sur autant de violences sexuelles
01:03:08 que subissent les femmes dans les transports.
01:03:10 C'est près de deux fois et demi de plus qu'en 2011.
01:03:13 Le nombre de plaintes pour atteintes sexuelles
01:03:15 représente moins d'un pour cent de la délinquance globale
01:03:18 sur le réseau francilien.
01:03:21 - Il faudrait qu'on voit effectivement ce sujet de Mathilde Ibanez.
01:03:25 Et puis, vos témoignages, mesdames, m'intéressent,
01:03:27 parce que c'est quelque chose qui est arrivé dans l'espace public
01:03:31 globalement depuis l'affaire MeToo.
01:03:34 On en parlait moins avant.
01:03:36 Et vous-même, qui êtes une génération différente de celle de Génie,
01:03:42 quand vous preniez le métro dans les années 70,
01:03:46 est-ce que vous avez le sentiment
01:03:49 que la société était plus respectueuse qu'elle ne l'est aujourd'hui ?
01:03:51 Et ça, c'est une question qui m'intéresse
01:03:53 parce que je n'ai pas forcément la réponse à cela.
01:03:56 Je trouve qu'il y a beaucoup de choses qui sont paradoxales.
01:03:58 Donc on regarde le sujet d'abord,
01:04:00 et puis après, je vous interroge.
01:04:02 - Prendre les transports en commun,
01:04:05 un vrai calvaire pour de nombreuses femmes.
01:04:07 Chaque jour, elles sont des centaines
01:04:09 à subir des agressions sexuelles.
01:04:11 Mains aux fesses, frottements, masturbation sous leurs yeux,
01:04:14 c'est devenu leur quotidien.
01:04:17 - J'ai été témoin et victime de gestes
01:04:19 qu'il est difficile de qualifier vraiment d'agression sexuelle,
01:04:22 mais de gestes un peu déplacés.
01:04:23 - Ça m'inquiète parce qu'il y a des fois
01:04:25 où quand je rentre tardivement chez moi,
01:04:27 je marche, je ne marche pas dans toute sérénité.
01:04:32 - De plus en plus, il y a des pervers,
01:04:34 ils ne font pas la différence entre les mineurs, les petites filles.
01:04:37 En fait, c'est juste pour se satisfaire.
01:04:39 - Selon une note de la préfecture de police de Paris
01:04:42 révélée par Le Parisien,
01:04:45 en 2020, 57 000 plaintes pour violences sexuelles
01:04:47 ont été enregistrées,
01:04:49 soit 156 par jour.
01:04:51 Des chiffres qui ne cessent d'augmenter,
01:04:53 c'est près de deux fois et demi de plus qu'en 2011.
01:04:56 Pourtant, le nombre de plaintes pour atteintes sexuelles
01:04:59 représente moins d'un pour cent de la délinquance globale
01:05:02 sur le réseau francilien,
01:05:04 alors que les femmes sont victimes à 43 pour cent
01:05:07 dans les transports en commun,
01:05:09 contre 40 pour cent dans la rue et 17 pour cent ailleurs.
01:05:13 Parmi les enquêteurs, les frotteurs,
01:05:14 âgés de 12 à 72 ans,
01:05:16 ils représentent 60 pour cent des délinquants
01:05:19 et agissent principalement aux heures de pointe.
01:05:22 Autres délinquants, les voyeurs et exhibitionnistes
01:05:25 qui, eux, opèrent aux heures creuses.
01:05:27 En France, depuis le début de l'année,
01:05:29 87 pour cent des femmes déclarent avoir déjà été victimes
01:05:32 de harcèlement ou de violences sexuelles ou sexistes
01:05:35 dans les transports.
01:05:37 - 87 pour cent. Est-ce que vous faites partie,
01:05:41 j'ai posé cette question à Sophie de Menton,
01:05:43 de ces 87 pour cent des femmes qui ont été agressées
01:05:47 une fois dans leur existence dans les transports ?
01:05:50 - Non. Non.
01:05:52 Mais j'étais vraiment en train de réfléchir au fait
01:05:55 que c'est vrai que ça s'est considérablement développé.
01:05:59 C'est vrai aussi qu'il faut absolument...
01:06:02 Il faut différencier le type d'agression.
01:06:05 C'est pas la même chose.
01:06:08 Si on met la main aux fesses rapidement,
01:06:10 c'est pas du tout pareil qu'un exhibitionniste
01:06:13 ou que le type qui vous coince contre une porte.
01:06:16 - Qui est une graduation.
01:06:18 - Une graduation. On en parle pas, là.
01:06:21 - La main aux fesses, vous semblez,
01:06:23 c'est toujours ça qui m'étonne,
01:06:25 vous semblez, et parfois j'entends cela dans votre génération,
01:06:28 en parler... - On était plus tolérantes.
01:06:31 - En parler... - J'ai pas dit qu'on avait raison.
01:06:34 - Alors que les jeunes gens, aujourd'hui,
01:06:37 ils ont... - C'est ça qui est assez paradoxal.
01:06:40 Vous-même, vous disiez... - C'est pas paradoxal.
01:06:43 - Je le traduis, j'ai l'impression que vous le dites comme ça.
01:06:47 - Vous avez raison, j'ai même signé, ça m'a valu.
01:06:50 Il y a eu un fameux article avec le droit de se faire siffler dans la rue.
01:06:54 - C'est pas encore la même chose.
01:06:56 Tout ça, c'est jamais la même chose.
01:06:58 Une main aux fesses que de se faire siffler dans la rue.
01:07:01 - C'est pas pareil que d'avoir un exhibitionniste ou un type qui vous coince.
01:07:05 Aujourd'hui, il y a quand même un phénomène qui est un peu nouveau,
01:07:09 et je peux comprendre, c'est que tout est agression.
01:07:12 Mais pourquoi pas ? - Mais tout n'est pas agression.
01:07:15 - Non, tout n'est pas agression. - Je récuse ce que vous dites.
01:07:18 Mais une main aux fesses, c'est une agression.
01:07:21 Vous semblez dire que tout est agression pour dire...
01:07:24 - Oui, d'accord. - On ne peut rien faire.
01:07:27 - Non, une main aux fesses, c'est une agression.
01:07:30 Mais il y a des graduations. - Eugénie Bastien.
01:07:33 - Non, mais cela dit, c'est vrai que... - Il y a une guerre.
01:07:36 - Pascal, il faudrait distinguer plusieurs choses.
01:07:39 Il y a quelques années, un sondage a été publié par des associations féministes
01:07:43 qui disaient que 100 % des femmes avaient été agressées dans le métro à Paris.
01:07:47 Quand on creusait la méthodologie du sondage, on se rendait compte
01:07:50 que c'était un groupe de 20 militantes, elles étaient toutes féministes,
01:07:53 et il y avait un énorme biais.
01:07:55 Les chiffres sont un peu binonnés par les associations féministes.
01:07:58 Je pense aussi qu'il y a un effet MeToo qui fait que les femmes
01:08:01 portent plus spontanément plainte, et c'est tant mieux d'ailleurs.
01:08:04 Il y a un réflexe de la plainte qui fait qu'il y a plus de chiffres.
01:08:07 Ensuite, il y a un deuxième sujet peu abordé.
01:08:10 Clément Beaune l'a voté en touche ce matin sur Europe 1,
01:08:12 c'est la question de l'immigration.
01:08:14 63 % des auteurs d'agressions sexuelles dans le métro,
01:08:18 dans les transports en Ile-de-France, sont d'origine étrangère.
01:08:21 C'est une note du ministère de l'Intérieur qui est sortie il y a un ou deux ans.
01:08:24 Donc on ne peut pas évacuer... Je ne dis pas que tous sont étrangers,
01:08:27 mais on ne peut pas évacuer cette dimension.
01:08:29 Il y a des originaux, souvent migrants, parfois des mineurs isolés,
01:08:33 qui se baladent dans le métro et qui sont dans une détresse sexuelle
01:08:37 ou je ne sais quoi, et qui se comportent de façon odieuse avec les femmes.
01:08:40 On ne peut pas balayer ça d'un trait de plume.
01:08:42 On va l'écouter d'ailleurs Clément Beaune.
01:08:44 Il était là ce matin, je vous donne la parole après.
01:08:46 Écoutons Clément Beaune sur ce sujet.
01:08:48 Il y a une réalité extrêmement douloureuse.
01:08:51 On a, le Parisien le disait aujourd'hui,
01:08:53 près de 60 000 plaintes par an dans les transports publics franciliens,
01:08:57 qui malheureusement ne reflètent qu'une partie de la réalité.
01:09:00 Plus ces faits sont dénoncés, mieux c'est,
01:09:02 mais ils sont sans doute encore plus nombreux.
01:09:04 Il n'y a pas un seul outil de réponse.
01:09:06 La première réponse, c'est la présence et l'action policière.
01:09:09 Avec le ministre de l'Intérieur, on déploie à Paris, en Ile-de-France,
01:09:12 progressivement d'ici les Jeux olympiques, et ça sera durable.
01:09:15 Plus de 1 000 effectifs de police supplémentaires.
01:09:17 Il ne faut jamais renoncer à ce combat.
01:09:19 Mais quelle est la réponse des pouvoirs publics ?
01:09:21 Ce qu'on fait notamment avec Valérie Pécresse en Ile-de-France.
01:09:23 Plus de présence des forces de l'ordre et policières.
01:09:25 Il faut le dire aussi, chaque acte,
01:09:27 ce ne sont pas forcément les actes physiques,
01:09:29 ça peut être une insulte.
01:09:30 Ne rien laisser passer doit être dénoncé.
01:09:32 - Olivier Dardigolle.
01:09:33 - Sur les conséquences de MeToo, il y a des personnes qui pensent,
01:09:36 bon d'accord, ça va dans la bonne direction,
01:09:38 mais c'est allé peut-être un peu trop loin,
01:09:40 et puis on fait, ce n'est pas grand-chose pour prendre cette formule-là.
01:09:43 Si nous prenons le monde de l'entreprise,
01:09:45 le monde de l'entreprise il y a 30 ans,
01:09:47 et le monde de l'entreprise aujourd'hui,
01:09:49 la situation faite aux femmes, je trouve que la situation d'aujourd'hui
01:09:52 est ô combien plus favorable.
01:09:54 Qui s'est passée par le passé,
01:09:56 qui aujourd'hui serait inacceptable à la seconde même,
01:10:00 et la jeune génération est intransigeante là-dessus,
01:10:03 et elle a raison.
01:10:04 - Être une jeune femme journaliste est certainement dans le média il y a 30 ans.
01:10:08 - Peut-être que dans les entreprises ça s'est amélioré,
01:10:09 mais dans les transports en commun et dans la rue,
01:10:10 ce n'est pas amélioré pour les femmes.
01:10:11 Je suis désolée, on est moins en sécurité aujourd'hui,
01:10:13 à la nuit, tomber dans les transports en commun.
01:10:15 Moi, je ne me suis jamais fait agresser dans les transports,
01:10:17 mais je me suis fait agresser dans la rue,
01:10:19 dans le 19e arrondissement, une nuit,
01:10:21 et effectivement, je n'y retournerai jamais.
01:10:25 - Je suis d'accord.
01:10:26 - Ce qui est certain, effectivement, c'est que dans des villes,
01:10:28 aujourd'hui, la nuit, passer 23 heures,
01:10:31 on n'est plus en sécurité alors qu'on l'était
01:10:34 il y a 20 ans ou il y a 30 ans.
01:10:36 - Mais qu'est-ce qui a changé ? Rendez-vous.
01:10:38 - Mais vous n'avez pas une femme qui circule la nuit
01:10:42 à Casablanca, au Caire, à Douala, à Joubourg, dans le monde entier ?
01:10:48 La mondialisation, c'est le monde qui débarque à Paris.
01:10:52 Et donc, le fait que les gens continuent à vivre ici
01:10:56 comme vivaient leurs parents est une aberration.
01:10:59 Parce que, tout à, il faudra que les femmes à Paris
01:11:02 vivent et prennent les précautions qu'on prend ailleurs.
01:11:06 - Ce que vous dites est terrifiant.
01:11:08 - Oui.
01:11:09 - Ce que vous dites est terrifiant, je ne peux pas vous dire autre chose.
01:11:11 Ce que vous dites est terrifiant.
01:11:12 - Mais les femmes américaines, je suis bon ami.
01:11:14 - Je sais qu'il y a des abayas.
01:11:16 - Vous avez parfois...
01:11:17 - Au cas où à Joubourg, je peux vous jurer que jamais
01:11:19 ils ne laisseraient leur fille sortir le soir.
01:11:21 - Comme je vous connais un peu, vous avez le goût de la provocation, Vincent,
01:11:24 de temps en temps, je vous connais.
01:11:26 J'espère que ce que vous dites n'arrivera pas.
01:11:30 J'espère.
01:11:31 - Conjurons ça avec des phrases.
01:11:33 - On peut faire que ça ici.
01:11:36 - Avec des minutes.
01:11:37 - Non, mais j'espère.
01:11:38 - Avec plus d'effectifs de police dans le métro.
01:11:40 - Mais surtout plus d'éducation aussi.
01:11:42 - Vous savez, 156 par jour, c'est énorme.
01:11:44 En Ile-de-France.
01:11:46 - Moi, j'ai trois filles.
01:11:47 Les trois se sont fait agresser dans le métro.
01:11:50 Les trois.
01:11:51 - J'aurais posé la question.
01:11:53 - Moi, je me suis fait agresser.
01:11:54 - Et pas qu'une fois.
01:11:55 - Oui, mais la tolérance zéro.
01:11:57 Je vois New York, par exemple.
01:11:58 New York, ça remonte.
01:11:59 La délinquance a remonté de manière drastique dans les dernières années.
01:12:04 Pourquoi ?
01:12:05 Il n'y a plus de Juliani qui avait fait...
01:12:06 L'effet Juliani a duré pendant 10, 15 ans.
01:12:09 Et puis maintenant, on laisse à nouveau.
01:12:11 Et les démocrates, ils sont responsables.
01:12:13 - Bon, il nous reste une dizaine de minutes.
01:12:15 On ne peut pas évoquer tous les sujets, peut-être.
01:12:19 Alors, c'est évidemment tout à fait anecdotique.
01:12:21 Mais dans une prison de Valence,
01:12:22 il y a un détenu de quartier en maison centrale.
01:12:24 Donc, il s'est installé une piscine.
01:12:26 Vous avez vu ça ?
01:12:27 Vous êtes au courant ?
01:12:29 Bon, évidemment, ça fait un peu sur une piscine bleue.
01:12:32 Alors, vous allez voir.
01:12:33 Bon, évidemment, c'est tout à fait...
01:12:35 Comment ?
01:12:36 - J'ai vu l'état des prisons en France.
01:12:37 Ça ne me choque pas.
01:12:38 - C'est une réponse à la canicule.
01:12:40 - C'est tout à fait...
01:12:41 Alors, c'est une piscine.
01:12:42 C'est un petit bassin.
01:12:43 - Ce n'est pas un bassin olympique.
01:12:44 - Ce n'est pas un bassin olympique.
01:12:45 Mais on peut peut-être voir le sujet parce que c'est vrai qu'on se dit
01:12:49 comment est-ce possible ?
01:12:50 Comment la piscine est-elle entrée ?
01:12:52 Est-elle peut-être entrée par un drone ?
01:12:53 - C'est un drone, oui.
01:12:54 - Regardez le sujet parce que c'est aussi...
01:12:57 Ça révèle peut-être l'époque ou l'état de nos prisons.
01:13:01 Mais comme le disait Nicolas Sarkozy,
01:13:04 on pense qu'on veut...
01:13:06 D'ailleurs, on ne pense pas ce qu'on veut.
01:13:08 Yvan Colonas était un assassin.
01:13:12 Et évidemment, il purgeait une peine,
01:13:16 mais il n'était pas condamné à mort.
01:13:19 Et il a trouvé la mort dans une prison
01:13:23 et il n'y a aucune sanction.
01:13:24 Aucune sanction.
01:13:25 Et c'est ça, l'État.
01:13:26 Il n'y a jamais de sanction dans l'État.
01:13:28 - Personne ne s'occupe.
01:13:29 - Le directeur, personne n'est responsable.
01:13:30 Nicolas Sarkozy disait ça il y a 48 heures.
01:13:32 Là, pareil, il n'y a jamais de sanction.
01:13:34 Donc, dans la justice française...
01:13:36 - On ne peut pas comparer l'assassinat d'Yvan Colonas...
01:13:38 - Mais vous avez parfaitement raison.
01:13:42 Vous avez parfaitement raison.
01:13:44 - Je ne suis pas prisonnier de piscine gonflable dans la cellule.
01:13:46 Franchement, ça me dérange pas.
01:13:47 - Oui, bon, écoutez...
01:13:48 Allez avec lui, allez vous baigner avec lui, comme ça.
01:13:52 Bon, voyons le sujet.
01:13:54 - C'est une très grande piscine ou une très petite cellule ?
01:13:58 - C'est une piscine gonflable.
01:14:00 - Voyons le sujet.
01:14:01 - Musique à fond, piscine gonflable.
01:14:05 Et pourtant, nous sommes bien dans une cellule
01:14:07 du centre pénitentiaire de Valence.
01:14:10 Filmée fièrement par un détenu,
01:14:12 la vidéo est diffusée il y a quelques semaines
01:14:14 sur ses réseaux sociaux,
01:14:16 ce qui permet aux surveillants de repérer l'infraction.
01:14:20 Dans un communiqué, ils n'en reviennent toujours pas.
01:14:23 - Il ne manque que la crème solaire.
01:14:25 Il se permet même de se filmer tranquillement
01:14:28 au frais, les pieds dans l'eau,
01:14:29 au nez et à la barbe de l'administration.
01:14:32 Comment une piscine arrive en cellule ?
01:14:34 Il va falloir se poser les bonnes questions.
01:14:36 À quand la découverte d'armes ou autres ?
01:14:39 La piscine a donc été saisie
01:14:41 et la cellule du détenu entièrement fouillée.
01:14:44 Ce dernier risque notamment de comparaître
01:14:46 devant une commission de discipline.
01:14:48 Selon les syndicats,
01:14:50 la piscine aurait pu être livrée par un drone.
01:14:53 - On a aussi les téléphones portables.
01:14:55 Il faut rappeler que les téléphones portables
01:14:57 permettent la préparation de 100% des évasions.
01:15:01 Ça permet aussi de continuer de gérer le trafic de stupéfiants
01:15:04 ou certains réseaux de prosélytisme.
01:15:06 Mais aussi, à côté de ça, il y a tout ce qui dit armes à feu
01:15:09 et produits explosifs qui peuvent être utilisés
01:15:11 dans le cas des évasions.
01:15:13 Donc c'est vraiment un gros problème sécuritaire.
01:15:16 - Depuis le début de l'année,
01:15:18 ils survolent les murs d'enceinte
01:15:20 pour livrer toutes sortes d'objets aux détenus.
01:15:22 Les surveillants réclament donc la mise en place de brouilleurs
01:15:25 comme c'est le cas à Grenoble.
01:15:27 - C'est une actualité rafraîchissante
01:15:29 mais ce n'est pas le problème de la prison française.
01:15:31 Nous sommes dans des maisons d'arrêt
01:15:33 à une surpopulation qui dépasse les 200%
01:15:35 dans certains établissements.
01:15:38 - On recorde des détenus qui dorment par terre.
01:15:40 - On ne peut pas construire une prison, c'est pas prêt de s'arrêter.
01:15:43 - C'est évidemment un sujet anecdotique, sans doute.
01:15:46 Explosion de la taxe foncière,
01:15:48 je l'ai dit tout à l'heure, c'est également dans l'actu.
01:15:51 La taxe foncière va connaître une hausse généralisée
01:15:53 sans précédent depuis près de 40 ans.
01:15:56 Annie Delgaux augmente de 52%.
01:15:59 C'est un scandale Paris,
01:16:01 parce que Paris est gérée n'importe comment.
01:16:03 Il y a deux fois trop de fonctionnaires à Paris
01:16:07 dans certains domaines comme la communication,
01:16:08 ils sont je ne sais combien,
01:16:10 et qui paye, ça va être le Parisien.
01:16:12 Mais c'est bien fait pour lui, il a voté pour Annie Delgaux.
01:16:14 - Moi je n'ai pas voté pour elle.
01:16:16 - Je ne comprends pas rien.
01:16:18 - Paris est sale.
01:16:20 - Je suis taxée.
01:16:22 - Après la grève des éboueurs...
01:16:25 - Non mais Paris est impracticable.
01:16:28 - Comment dégoûter le système électoral à Paris,
01:16:31 il est très mal fait.
01:16:33 - Mais bien sûr, vous avez parfaitement raison.
01:16:36 - Ce sera une ville avec que des maisons secondaires
01:16:38 de Saoudiens et de Chinois,
01:16:40 et il n'y aura plus de Parisiens,
01:16:41 ce sera le rêve de Mme Hidalgo.
01:16:43 - C'est très intéressant d'ailleurs,
01:16:45 qui augmente ? Annie Delgaux, Grenoble, plus 67%.
01:16:47 - Députée de l'AR.
01:16:49 - Le conquiste.
01:16:51 - Medon, 3, plus 14%.
01:16:54 - Mais ce n'est pas l'État,
01:16:56 ils ont bien justifié que ce n'est pas le gouvernement qui augmente,
01:16:58 car ils sont libres d'augmenter les collectivités locales.
01:17:01 - Mais Annie Delgaux plutôt qu'augmenter la taxe en sièvre,
01:17:05 elle ferait mieux de faire des économies.
01:17:06 - Ah oui.
01:17:08 - Ça vous fait sourire.
01:17:10 Vous êtes propriétaire à Paris ?
01:17:11 - Pardon ?
01:17:12 - Comment ?
01:17:13 - J'ai pas compris votre espoir.
01:17:15 - Hein ? Qu'est-ce que ?
01:17:17 - Coup de bide.
01:17:18 - On a pu le chier ici aussi, Anne-Sophie.
01:17:20 - On a essayé ça.
01:17:22 - Il y en a qui ont essayé,
01:17:24 ils ont eu des problèmes.
01:17:26 - C'est mal terminé.
01:17:28 - Ce qui n'est pas normal,
01:17:30 c'est toujours pareil,
01:17:31 tout le monde veut bien payer des impôts,
01:17:34 mais on a tous le sentiment que ces impôts sont mal utilisés.
01:17:37 - C'est quoi le déficit à Paris ?
01:17:39 La dette à Paris, c'est combien ? 8 milliards ? 9 milliards ?
01:17:41 - C'est invraisemblable.
01:17:43 De toute façon, Madame Hidalgo,
01:17:46 mais c'est vrai M. Hollanda,
01:17:47 ils ne savent faire qu'une chose,
01:17:49 ils savent répondre à tous les problèmes économiques
01:17:53 que d'une seule manière, en augmentant les impôts.
01:17:56 C'était vrai pour François Hollande,
01:17:58 c'est vrai pour Annie Delgaux, c'est leur seul truc.
01:18:00 Ils ont jamais été dans une entreprise de leur vie,
01:18:03 ce qui importe, ils ont jamais travaillé au fond de leur vie,
01:18:05 ils ont été toujours militants, politiques,
01:18:08 ils n'ont jamais fait autre chose.
01:18:09 Et la seule chose qu'ils parlent,
01:18:10 "Bah oui, vous souriez, c'est vrai ou pas ?"
01:18:13 - Oui, il y en a d'autres.
01:18:15 - Il y en a d'autres.
01:18:16 - Il y en a d'autres quoi, bah oui.
01:18:18 - On soutient aux manifestations la mémoire du comité.
01:18:20 - Angie !
01:18:21 Angie.
01:18:22 - Oui ?
01:18:23 - Angie.
01:18:24 Si je dis Angie, vous pensez à quoi ?
01:18:27 Angie.
01:18:28 - Angie.
01:18:29 - Angie.
01:18:30 Si je vous dis Angie, vous pensez à quoi ?
01:18:32 - Vous pensez à l'entreprise ?
01:18:34 - Eh bien, on pourrait danser un slow tous les deux, Sophie.
01:18:40 Est-ce que je pourrais faire ça ?
01:18:43 - C'est du harcèlement.
01:18:44 - Mais je serais convenable.
01:18:46 - Oui, qu'est-ce que c'est ?
01:18:47 - Angie, vous connaissez les Rolling Stones ?
01:18:49 Les Pierre Kiroulle ?
01:18:50 - Non.
01:18:51 - Vous ne connaissez pas les Rolling Stones ?
01:18:52 - Je connais les Rolling Stones, je ne sais pas.
01:18:53 - Et vous connaissez cette chanson quand même ?
01:18:54 - Ah oui, oui, oui.
01:18:55 - Et pourquoi je vous parle de cette chanson ?
01:18:56 - Parce qu'elle est incorrecte ?
01:18:57 - Non.
01:18:58 - Parce qu'elle...
01:18:59 - Vous voulez sortir un nouveau disque ?
01:19:00 - Peut-être, mais parce qu'elle a 50 ans.
01:19:02 - Ah, 50 ans !
01:19:03 - 31 août 73.
01:19:05 - Eh, ça c'est les slows.
01:19:08 - Et ça c'est magnifique.
01:19:12 - Là on pourrait pleurer, parce que c'est les booms.
01:19:15 - C'est les booms de notre enfance.
01:19:17 - 73, on était les petites booms.
01:19:18 - C'était les goûters d'enfants.
01:19:20 - Mais après, 78, 79, c'était la fin de l'été.
01:19:23 - C'est terrible la fin de l'été.
01:19:24 - Pourquoi ?
01:19:25 - Parce que parfois on était au Poulignan, sur la petite village.
01:19:28 - Les slows, avant et au quai.
01:19:29 - Et puis on avait rencontré quelqu'un qui habitait Strasbourg
01:19:31 et lui on habitait Nantes.
01:19:33 - Donc on rentrait et on ne se voyait plus.
01:19:37 - C'est sympa parce qu'il avait très ému.
01:19:40 - J'ai vécu.
01:19:41 - Mais c'est génial.
01:19:42 - J'ai vécu ça.
01:19:43 - NG, mais vous n'aimez pas ça ?
01:19:45 - Si !
01:19:46 - La fin de la civilisation.
01:19:48 - Mais il n'y a pas plus beau qu'NG, c'est la plus belle chanson des Rolling Stones.
01:19:52 - Sophie ! Sophie, on danse ?
01:19:56 - Non ?
01:19:57 - Pardon ?
01:19:58 - On danse ?
01:19:59 - C'est quoi ça ?
01:20:00 - Il vous invite à danser.
01:20:02 - Ah d'accord, on danse.
01:20:03 - Mais faisons-en.
01:20:04 - J'y étais pas.
01:20:05 - Sophie.
01:20:06 - J'ai pas l'habitude sur le plateau.
01:20:07 - Mais non.
01:20:08 - C'est beau, hein ?
01:20:11 - Franchement, c'est les larmes aux yeux, NG.
01:20:13 - Barbara Durand.
01:20:14 - On est en Ile-de-France, hein ?
01:20:17 - Oui.
01:20:18 - Je peux porter plainte ?
01:20:20 - Oui, bah oui.
01:20:21 - Le coup d'État fait suite à une élection entachée d'irrégularité.
01:20:26 Déclaration ce matin de Joseph Borrell, chef de la diplomatie de l'Union européenne,
01:20:30 qui ajoute qu'aucune évacuation des citoyens européens résidant au Gabon n'est envisagée.
01:20:35 La situation est calme, nous ne voyons pas de risque de violence, a-t-il déclaré.
01:20:40 Exercice grotesque, débat pafranc.
01:20:44 La France Insoumise et le Rassemblement national sont contrariés
01:20:48 après la rencontre organisée avec Emmanuel Macron hier soir.
01:20:52 Les oppositions veulent du concret, pour l'heure, seul le principe d'une conférence sociale
01:20:58 a été validé par Emmanuel Macron devant les chefs de parti.
01:21:01 Enfin, 17%, c'est le nombre d'offres en moins sur le marché locatif à Paris.
01:21:06 À la veille de la rentrée, de très nombreux étudiants à la recherche d'un appartement
01:21:10 se retrouvent dos au mur et en plus des prix exorbitants.
01:21:13 La difficulté cette année, c'est qu'il y a moins d'offres et plus de demandes.
01:21:17 L'augmentation des taux d'intérêt et des difficultés d'accès aux crédits
01:21:21 rendent également plus difficile l'accès à la propriété.
01:21:24 - Merci Barbara. Est-ce que vous savez combien de personnes
01:21:27 travaillent de près ou de loin à la communication à la mairie de Paris ?
01:21:30 Tour de table à votre avis, combien ?
01:21:32 - Il y en a plusieurs, il y en a 400 je crois.
01:21:34 - 417. - Voilà.
01:21:36 - 417. - À la communication.
01:21:38 - À la communication, je le dis à tous, c'est votre argent.
01:21:41 C'est le nôtre.
01:21:43 417 personnes travaillent à la communication à la mairie de Paris.
01:21:47 - On peut aller en prison si on ne paye pas sa taxe mondiale ?
01:21:49 - Comment ?
01:21:50 - On peut aller en prison si on ne paye pas sa taxe mondiale ?
01:21:52 - Non, il faut payer.
01:21:54 - Qu'est-ce que ce serait ?
01:21:56 - Qu'est-ce que ce serait quoi ?
01:21:57 - S'il n'y avait pas 400 personnes pour s'occuper de l'image de Jean-Marc
01:21:59 du maire de Paris, parce qu'elle est quand même déplorable.
01:22:01 - Je salue notre ami Jean-Marc Morandini qui est avec nous
01:22:06 et qui va prendre la suite avec son émission Morandini Live.
01:22:11 Est-ce que nous le voyons Jean-Marc ?
01:22:13 Je remercie Audrey Missiracha qui était à la réalisation,
01:22:16 Mathis Bibaud qui était au son,
01:22:21 Ludovic Liebhardt qui était à la vision.
01:22:23 Merci à Marine Lanson, bien sûr à Justine Cerquera
01:22:25 et on va se quitter de nouveau avec Angie qui ne vous l'attend plus.
01:22:29 C'était pour vous, c'était un petit cadeau que je vous donnais Sophie.
01:22:31 - J'ai vécu comme ça.
01:22:32 - Ça fait flop.
01:22:33 - Oui mais ça fait flop.
01:22:35 - Angie, j'ai pensé à l'entreprise.
01:22:38 - Bien sûr Angie, vous pensez à l'entreprise.
01:22:41 Ça fait 50 ans.
01:22:44 - Angie, Rolling Stone et en pleine forme,
01:22:49 Midge Egger comme quoi.
01:22:51 - Il faut en prendre un petit peu parce que ça maintient bien.
01:22:55 - À ce soir.
01:22:59 *musique*