• il y a 5 mois
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:00:09Dans le procès de Donald Trump, le témoignage de l'ex-actrice pornographique Stormy Daniels a été déterminant.
00:00:16Elle a rencontré en détail une relation sexuelle consentie mais où le rapport de force, dit-elle, était déséquilibré.
00:00:24Et ce sujet est passionnant parce qu'il s'invite dans la société française.
00:00:28Nous l'avions d'ailleurs longuement traité un matin.
00:00:31Aux Etats-Unis, la notion de consentement devient fluctuante.
00:00:35C'est-à-dire qu'il peut être remis en cause rétroactivement.
00:00:39Stormy Daniels reconnaît un rapport sexuel consenti mais elle ajoute rapport de force déséquilibré.
00:00:45Et là, on entre dans une zone très difficile à délimiter.
00:00:49Au regard de ce critère, tout rapport amoureux, interclasse, intergénérationnel, interracial, pourquoi pas,
00:00:56peut être envisagé sous l'angle de la domination, de l'emprise, de la manipulation qui altérerait le jugement.
00:01:02Si j'allais au bout du raisonnement, je pourrais dire que tout rapport sexuel est potentiellement un viol.
00:01:08Pretty Woman, une prostituée et un milliardaire, rapport de force déséquilibré ?
00:01:14Pretty Woman, c'est un film sur le viol ?
00:01:17Cendrillon, une souillon et un prince, rapport déséquilibré ?
00:01:21Cendrillon ne s'en rend même pas compte.
00:01:24Le consentement rétroactivement retiré est un sujet qui interrogera la société française ces prochaines années.
00:01:30Il traduit une évolution des mœurs, de la sensibilité, de choses qu'on voyait d'un certain angle et qu'on regarde différemment aujourd'hui.
00:01:38Chacun arbitrera si la société avance dans le bon sens ou non.
00:01:42Je fais là un constat, et c'est assez rare je l'admets, je m'abstiendrai de tout jugement définitif tant ce domaine est particulièrement complexe.
00:01:53Et je salue Alain Jakubowicz qui est avocat et qui a dû écouter ces lignes, j'imagine en voulant réagir.
00:02:00Chana Lusto, bonjour. Le rappel des titres.
00:02:13Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:15Donald Trump devient le premier ex-président de l'histoire des États-Unis à être reconnu pénalement coupable.
00:02:21Décision prise à l'unanimité par les jurés dans l'affaire Stormy Daniel.
00:02:25Sa peine sera prononcée le 11 juillet prochain au tribunal de New York.
00:02:28Il risque jusqu'à 4 ans de prison.
00:02:30Sachez que malgré cette condamnation, il peut quand même se présenter à l'élection présidentielle et être élu le 5 novembre.
00:02:36Et puis Joe Biden autorise l'Ukraine à utiliser des armes américaines pour frapper le sol russe.
00:02:42C'est en tout cas ce qu'a révélé un responsable américain hier soir.
00:02:46Jusqu'ici, Joe Biden s'y refusait.
00:02:48On peut donc y voir un changement de doctrine de la part du président américain selon le général Bruno Clermont.
00:02:54C'est absolument un changement de doctrine et si cette information non officielle est confirmée dans les heures qui viennent,
00:03:00le 31 mai restera une date importante pour cette guerre.
00:03:03C'est la conséquence du fait que les Ukrainiens souffrent actuellement.
00:03:07Ils souffrent vis-à-vis d'une offensive russe dans la ville de Kharkiv, la deuxième ville qui est à seulement 20 km de la frontière de la Russie.
00:03:14Donc elle est attaquée de façon très simple par les Russes.
00:03:18La sanction est tombée pour Mohamed Kamara.
00:03:21Le milieu de terrain monégasque sera suspendu pour 4 matchs après avoir caché un logo contre l'homophobie qui était floqué sur son maillot.
00:03:29C'était le 19 mai dernier.
00:03:31Le joueur malien avait d'ailleurs été soutenu par son pays pour ce geste.
00:03:35L'AS Monaco a pris acte de cette sanction.
00:03:38Mohamed Kamara sera donc absent des 4 premiers matchs de la prochaine saison de Ligue 1.
00:03:42Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
00:03:44Merci beaucoup Chana Lusso et passez un excellent week-end.
00:03:47Je salue Eugénie Bastier, Joseph Macescaron, Alain Jakubovitch, Ledi qui est là, André Valény, Gautier Lebret.
00:03:53On parlera du consentement bien sûr, mais je voudrais qu'on commence par ce qui s'est passé hier devant le siège de TF1.
00:04:00Je trouve que c'est l'information sinon la plus importante, la plus révélatrice du moment.
00:04:06Pourquoi ? Parce que Rima Hassan, qui est 3e, 4e, 7e, a pu sur un claquement de doigts mobiliser près de 3 ou 4 000 personnes
00:04:18qui sont allées devant le siège de TF1 pour demander que Benjamin Netanyahou ne soit pas interrogé par Darius Rojbin.
00:04:32Je salue d'ailleurs Darius Rojbin qui a fait une interview remarquable,
00:04:36qui est un journaliste remarquable dans une chaîne LCI qui est notre concurrente,
00:04:41mais qui fait un travail de très grande qualité bien évidemment.
00:04:44Et ce que je trouve absolument incroyable, et c'est pour ça que je trouve absolument hallucinant, je le répète.
00:04:50Je n'ai jamais vu ça dans notre pays.
00:04:52Madame Rima Hassan a dit si Netanyahou s'exprime ce soir sur le groupe TF1,
00:04:57nous lancerons une campagne de boycott contre Bouygues Télécom qui appartient à ce même groupe.
00:05:01Soyons nombreux et nombreuses ce soir devant les locaux de TF1,
00:05:04nous pouvons et nous devons gagner, nous devons parvenir à faire taire un génocide, un génocidaire.
00:05:09Il n'est pas question que la parole d'un criminel de guerre soit diffusée ce soir.
00:05:12Pour joindre TF1, elle a donné également le numéro de téléphone.
00:05:15Pour écrire un mail à la médiatrice, elle a donné son numéro.
00:05:19Et on a ciblé Darius Rojbin, on a ciblé les journalistes, etc.
00:05:24Jamais je n'ai vu ça, je le répète en France, jamais.
00:05:28Et le plus extraordinaire, c'est que le groupe TF1 a peur sans doute,
00:05:33et je peux le comprendre, je crois qu'il n'a pas réagi pour le moment.
00:05:37Il n'y a aucune réaction du groupe TF1.
00:05:39La peur, la peur, la peur arrive dans ce pays.
00:05:44On cible les gens, on cible les groupes, et personne ne dit rien.
00:05:51Personne ne dit rien.
00:05:53Je trouve ça saisissant, je trouve que c'est l'information la plus extraordinaire d'hier,
00:05:59ou la plus forte d'hier, parce qu'elle témoigne, il y a tout comme toujours dans cette information.
00:06:06Les gens ont peur.
00:06:09TF1, d'ailleurs le monsieur qui a été ciblé, il n'est même plus PDG de TF1.
00:06:13Il s'appelle Gilles Pélisson, il n'est même plus PDG de TF1.
00:06:17Mais Martin Bouygues n'a rien dit.
00:06:20Je peux comprendre, je vous assure, tout le monde a la trouille.
00:06:24Tout le monde a la trouille.
00:06:26Vous avez raison, c'est très impressionnant, et surtout cette capacité de mobilisation.
00:06:30Qui aujourd'hui est capable de réunir 3000 personnes en quelques heures devant le siège d'un grand groupe comme ça ?
00:06:36Ça montre quand même qu'il y a un réseau de mobilisation extrêmement étoffé.
00:06:41Et je dois dire, c'est quand même gravissime.
00:06:43Empêcher un journaliste d'interviewer un chef d'État, quoi qu'on pense de Benjamin Netanyahou,
00:06:47ou quoi qu'on pense de sa position, de la guerre qu'il est en train de mener à Gaza,
00:06:51et qu'on peut évidemment critiquer, et on peut débattre du mandat d'arrêt de la CPI, évidemment.
00:06:57Mais c'est le rôle d'un journaliste d'interroger avec fermeté.
00:07:00Il l'a fait d'ailleurs, d'ailleurs, en posant des questions qui fâchent.
00:07:03C'est le rôle de la démocratie.
00:07:04Là, on remet en cause, c'est complètement illibéral et c'est extrêmement dangereux.
00:07:08Les mêmes, je rappelle, les mêmes, Mme Rima Hassan, il y a un mois,
00:07:11se plaignait qu'on interdise ses conférences avec Jean-Luc Mélenchon.
00:07:14Dans les facs, elle disait que la liberté d'expression était sacrée dans notre pays.
00:07:18Mais de qui se moque-t-on ?
00:07:19On est en train de franchir un cap dans ce pays.
00:07:23On laisse faire des choses que jamais personne n'a vues en France.
00:07:28Il y a un climat de haine instauré principalement par la France insoumise et par Rima Hassan,
00:07:38son arrivée d'ailleurs dans la campagne électorale est saisissante.
00:07:42Et le résultat, c'est hier.
00:07:44C'est-à-dire qu'un journaliste ne peut plus faire son travail.
00:07:48Je suis d'accord avec vous sur le fait que cette manifestation avait un but qui n'est pas acceptable.
00:07:54On n'a pas empêché un média de faire son travail, un journaliste de faire son travail.
00:07:58Premier élément.
00:07:59Deuxième élément, que la cause palestinienne soit de nature à mobiliser beaucoup de monde rapidement,
00:08:04notamment les jeunes, ça n'est pas nouveau.
00:08:07Nous, on n'est pas sur la cause palestinienne.
00:08:09Pardonnez-moi, c'est autre chose.
00:08:10Non, non, non.
00:08:11Ah non, c'est les TF1.
00:08:12On est sur une tentative d'intimidation contre un média libre.
00:08:15Autrement, les manifestations pro-palestiniennes, on peut les entendre.
00:08:22Il n'y a pas de discussion là-dessus.
00:08:24C'est autre chose.
00:08:25Justement, troisièmement, TF1 a fait son travail.
00:08:28Darius Rochebin, excellent journaliste, a pu faire son interview.
00:08:31Donc, malgré la manifestation, l'état de droit a été respecté et la presse a fait son travail.
00:08:36Sauf André que la prochaine fois, la prochaine fois,
00:08:40vous pensez que TF1 se mettra dans cet état-là ?
00:08:44C'est ça, l'intimidation.
00:08:45C'est ça, la peur.
00:08:46C'est ça, les effets.
00:08:47Ils ont résisté hier soir.
00:08:48Mais hier soir, ils ne pouvaient pas faire autrement.
00:08:52Pardonnez-moi de le dire comme ça.
00:08:54C'était annoncé, vous n'alliez pas céder.
00:08:56Mais la prochaine fois, en amont, l'auto-censure, la fameuse auto-censure.
00:09:00Il y a un procédant.
00:09:01J'espère que non.
00:09:02Rotelle Krièves, quand elle a été ciblée par Jean-Luc Mélenchon
00:09:04et qu'elle s'est retrouvée sous protection policière à la demande de Gérald Darmanin.
00:09:07Il n'y a pas eu non plus une vague de réactions immenses.
00:09:09Et c'était, encore une fois, de la faute de la France Insoumise
00:09:12qui va jusqu'à mettre des numéros de téléphone sur les réseaux sociaux
00:09:15pour qu'on appelle et qu'on intimide un média.
00:09:18C'est hallucinant.
00:09:19Je vous assure d'abord, toute notre sympathie va pour les gens de TF1.
00:09:24Vraiment.
00:09:25Et l'organisation de TF1.
00:09:27Mais il ne faut pas qu'il y ait soumission non plus.
00:09:29Quand je dis qu'il n'y a pas de réaction de TF1, pour le moment,
00:09:31il ne faut pas qu'il y ait de soumission.
00:09:33Il ne faut pas que la peur commande.
00:09:36Imaginez juste que ce soit l'inverse.
00:09:38Que ce soit quelqu'un de la liste, de Marion Maréchal ou du RN
00:09:44qui appelle à intimider un média.
00:09:46Imaginez juste ça.
00:09:47Une seconde, ce serait la une de tous les médias aujourd'hui.
00:09:49On n'en parlerait que de ça.
00:09:50Je ne peux pas vous dire ça.
00:09:51Je trouve que ce qui se passe en France est incroyable au sens premier du terme.
00:09:58C'est bien pour ça que TF1 va prendre le temps d'analyser, de regarder
00:10:03et de trouver la réponse adéquate.
00:10:05Juste sur la question de la France insoumise.
00:10:08La France insoumise participe à ça.
00:10:10La France insoumise est en train de se faire bouffer littéralement
00:10:14par Rima Hassan, par ses amis islamistes.
00:10:17Ils se font bouffer littéralement.
00:10:18Exactement comme le parti communiste iranien s'est fait bouffer
00:10:23par les chiites de Khomeini lorsqu'ils sont arrivés au pouvoir.
00:10:27Exactement de la même manière.
00:10:29L'histoire se répète.
00:10:31M. Mélenchon qui se prétend faire une histoire.
00:10:35C'était Joseph Macescaron qui parlait, je le dis évidemment
00:10:39pour les auditeurs d'Europe 1 qui nous écoutent.
00:10:41Alain Jakubowicz va prendre la parole.
00:10:44C'est l'instauration d'origine de peur.
00:10:47C'est fait pour ça.
00:10:48Vous savez, là vous parlez de cet appel au boycott.
00:10:51Des appels au boycott, il y en a tous les jours.
00:10:53Ce n'est pas TF1.
00:10:55C'est telle entreprise, tel artiste, tel chanteur.
00:10:59C'est tous les jours.
00:11:01Et déjà, des dicks sont en train de sauter.
00:11:04Déjà, il y a des spectacles annulés, des entreprises dans la difficulté.
00:11:10Parce que telle ou telle personne dont le nom est cité,
00:11:15dont le numéro de téléphone est supposé être un sioniste
00:11:20qui ne devrait pas être sur la place publique.
00:11:24Ce qui s'est passé hier, c'est une telle évidence.
00:11:28C'est un choix de LFI.
00:11:31C'est un choix qui remonte au moment où Rima Assad arrive sur cette liste.
00:11:35Et clairement, c'est purement électoraliste.
00:11:39Aujourd'hui, tout est prétexte à mobiliser une certaine population,
00:11:45pense-t-il, parce que c'est eux qui essentialisent
00:11:48les électeurs potentiels qu'ils viennent chercher.
00:11:51Ils ont tout misé là-dessus.
00:11:52Regardez, on ne parle plus de la tête de liste de LFI.
00:11:55On ne parle que d'elle.
00:11:56La campagne électorale de LFI, c'est ça.
00:11:59Alors, il ne faut pas s'étonner qu'on arrive à la situation à laquelle nous sommes.
00:12:03Et il va y en avoir d'autres.
00:12:04Bien sûr.
00:12:05Ça va continuer.
00:12:06Et le problème, c'est jusqu'à quand ?
00:12:08Et quand on dit effectivement que TF1 a résisté hier,
00:12:13combien de temps ils vont résister ?
00:12:15Quand demain, ça ne sera pas 3 000, mais 10 000 personnes ?
00:12:18Quand ça sera 15 000 personnes ?
00:12:20Quand ça ne sera pas subit, mais que ça sera mieux organisé ?
00:12:24Qui peut résister à cette lame de fond ?
00:12:26C'est ça qui est intéressant.
00:12:27Alors, le paradoxe, c'est que LFI est crédité de 6 %.
00:12:30On est dans les minorités actives.
00:12:35Un électorat très mobilisé.
00:12:36Oui, mais on est dans les minorités actives.
00:12:38Et il faut quand même 17 à 20 % chez les jeunes.
00:12:40On est dans les minorités actives.
00:12:42Ce qui n'empêche pas d'avoir un regard critique
00:12:45et un œil critique sur Benjamin Netanyahou,
00:12:47avant le 7 octobre comme après le 7 octobre.
00:12:49Ça n'a rien à voir.
00:12:50Ça n'a rien à voir.
00:12:51C'est ce qu'a fait Darius Rochebin.
00:12:53C'est ce qu'a fait Darius Rochebin, bien sûr.
00:12:55Absolument pas complaisant.
00:12:56Je voudrais qu'on l'écoute justement, Benjamin Netanyahou,
00:12:59puisqu'il était interrogé par Darius Rochebin.
00:13:03Et je le répète, au-delà des réponses de Benjamin Netanyahou,
00:13:07la qualité des questions, la force des questions
00:13:09de Darius Rochebin était hier soir au rendez-vous.
00:13:12On voit bien que vous tuez beaucoup de combattants du Hamas,
00:13:15mais au prix de tellement de victimes civiles innocentes.
00:13:21Les civils, chaque mort de civils est une tragédie.
00:13:25Chaque fois que je vois un enfant ou une femme
00:13:29ou un civil innocent mourir, pour nous, c'est une tragédie.
00:13:34Mais pour le Hamas, c'est une stratégie.
00:13:37Ils utilisent sciemment les civils comme des boucliers humains.
00:13:43Nous avons envoyé des milliers de pamphlets, d'affiches.
00:13:48Nous avons passé des appels téléphoniques.
00:13:50Nous faisons tout pour éloigner les civils des zones de conflit.
00:13:56Et le Hamas, eux, ils font en sorte que les civils
00:13:59restent dans ces zones en leur tirant dessus.
00:14:02La situation est inextricable,
00:14:04puisqu'effectivement le Hamas utilise les boucliers,
00:14:07les civils comme boucliers. C'est inextricable.
00:14:09Donc c'est un choix moral qui est proposé,
00:14:12et politique bien sûr aussi, à Israël.
00:14:15Et c'est effectivement...
00:14:18On ne peut que souligner, regretter, déplorer les morts civiles.
00:14:24À Gaza, il n'y a aucune ambiguïté.
00:14:26Là-dessus, et notamment les enfants, bien sûr.
00:14:28On peut dans ce contexte quand même critiquer
00:14:31le choix qui a été fait de poursuivre l'offensive à Arafat,
00:14:34en dépit de la ligne rouge qu'avait mise Biden aux Etats-Unis.
00:14:39On peut quand même s'interroger,
00:14:41parce que dans ce contexte-là, extrêmement inflammable,
00:14:44où des morts civiles déclenchent effectivement une émotion mondiale,
00:14:48qu'on le veuille ou non.
00:14:50Est-ce qu'Israël peut se permettre un isolement sur la scène internationale
00:14:54pour son avenir, pour l'avenir de sa population ?
00:14:56Je m'interroge sur cette stratégie qui est menée.
00:14:58Je pense qu'aujourd'hui, elle n'est pas efficace,
00:15:01et que les gains qui sont obtenus se font au prix d'un isolement
00:15:05de plus en plus croissant d'Israël,
00:15:07qui est un danger pour l'avenir de ce pays auquel nous sommes attachés.
00:15:11J'imagine qu'il y a ce conflit qui était absolument effroyable,
00:15:19qui fait qu'il y a sur le plan humain un désespoir complet.
00:15:24Voyons ça sous notre angle à nous, national, franco-français.
00:15:28Je veux dire, on est sommé aujourd'hui de prendre parti.
00:15:33Et quand vous n'affirmez pas être entre guillemets dans un camp,
00:15:36on vous met dans un camp.
00:15:38On vous essentialise parce que vous êtes...
00:15:40Si vous êtes juif, vous êtes un sioniste.
00:15:43Et si vous êtes musulman, vous êtes un arabe anti-israélien.
00:15:49Cette chose est effroyable.
00:15:51C'est-à-dire qu'on ne peut pas pleurer aussi les otages.
00:15:56On ne connaît pas le dixième de ce que ces femmes ont subi,
00:16:01et ce que certaines continuent à subir.
00:16:03Et quand on dit « Bring them home », ce badge,
00:16:06qui dit qu'on veut simplement qu'elles rentrent à la maison.
00:16:09C'est tout.
00:16:10Alors à ce moment-là, on devient un odieux fasciste,
00:16:12on devient un sioniste, on devient quelqu'un d'infréquentable,
00:16:15on devient quelqu'un qu'on doit boycotter dans la société française.
00:16:18Est-ce que ça signifie que lorsque je porte ce badge « Bring them home »,
00:16:21ça veut dire que je suis insensible à ce que vit le peuple palestinien ?
00:16:25Je suis insensible à ces enfants.
00:16:27Je fais un tri entre ces enfants,
00:16:29qui aujourd'hui devraient aller à l'école ensemble, jouer ensemble.
00:16:32C'est effroyable.
00:16:34Et les filles, ces gens-là, les carons, les panneaux,
00:16:39sont en train de faire cela.
00:16:41C'est-à-dire d'opposer des gens,
00:16:43des gens qui n'ont pas du tout, pour la plupart, envie d'être opposés.
00:16:47Parce qu'on croit que parce qu'on est juif,
00:16:49on est insensible à ce qui se passe aujourd'hui à Gaza et à Rafa.
00:16:52Mais c'est aberrant.
00:16:53C'est le contraire de ce que nous sommes,
00:16:55de l'éducation que nous avons reçue.
00:16:57Alors bien sûr, on pense ce que l'on pense,
00:16:59ce que l'on veut de M. Netanyahou.
00:17:01Moi, c'est très facile, dans mon confort de vieux bourgeois en France,
00:17:05protégé par la loi française, par la démocratie et l'État français,
00:17:09je peux donner des jugements définitifs.
00:17:11Mais quelle est la réalité, effectivement, sur le terrain ?
00:17:13Moi, je suis atterré que nous n'ayons pas cette conscience en France.
00:17:18On n'est pas dans n'importe quel pays, on est en France.
00:17:20Cette conscience qui doit dire,
00:17:23mais en fait, on doit être à la fois pour les hommes, les femmes,
00:17:29ce qui s'est passé le 7 octobre,
00:17:31cette incapacité de ces gens de LFI de nommer les choses.
00:17:34Alors aujourd'hui, on vient sur le bout des lèvres
00:17:36parce que ça signifierait de vouloir exterminer des enfants.
00:17:39C'est aberrant, ce monde est fou.
00:17:41Et moi, je vais vous dire, je ne suis pas venu,
00:17:43vous l'avez remarqué depuis quelque temps sur le plateau,
00:17:45je ne peux pas, je n'arrive plus à m'exprimer.
00:17:49Et aujourd'hui, je n'accepte pas le rôle dans lequel on m'assigne.
00:17:53Et pourtant, je revendique qui je suis.
00:17:57Et c'est vrai, Alain, que je vous ai régulièrement au téléphone.
00:18:01Vous êtes une personnalité sensible, extrêmement sensible, ce qui est vrai.
00:18:07Et vous êtes malheureux.
00:18:10Je n'ai jamais été autant.
00:18:12Comme Gilles-William Gonnadel est malheureux.
00:18:15J'ai peur.
00:18:16Comme nous sommes malheureux de ce climat qui règne en France.
00:18:23Et nous ne voyons pas de solution.
00:18:26C'est surtout ça qui me frappe.
00:18:28C'est-à-dire que nous ne voyons pas de solution.
00:18:31Eugénie Bastien.
00:18:32Non, je voudrais juste ajouter quelque chose sur la frappe Arafat
00:18:34qui a déclenché ces mobilisations ces derniers jours.
00:18:36Vous avez eu des journalistes qui ont enquêté, qui ont dit des faits.
00:18:40Ils ont dit, effectivement, la bombe qui a été utilisée, c'était telle bombe,
00:18:43c'est probablement tombé sur un dépôt de munitions
00:18:45qui a déclenché cet immense incendie.
00:18:47Cela ne change rien à la douleur des familles,
00:18:49à l'horreur de ce qui a été un massacre.
00:18:52Mais on a des gens en face qui ne veulent même pas écouter les faits.
00:18:55Ils ont prêté une intention génocidaire à Israël.
00:18:57Ils ont décrété qu'Israël avait une intention génocidaire.
00:19:00Moi, ce mot de génocide, je ne peux plus le supporter.
00:19:03Ce sont des gens, en plus, qui, dès le 8 ou le 9 octobre,
00:19:05parlaient de génocide.
00:19:06Avant même qu'Israël ait lancé une seule bombe sur Gaza.
00:19:09On peut critiquer fermement la manière dont, encore une fois je le dis,
00:19:12se déroule cette offensive à Gaza.
00:19:14On peut être contre ce qui se passe à Arafat.
00:19:16Mais employer le mot de génocide, c'est prêter une intention maléfique à Israël.
00:19:21Et c'est réduire Israël à une forme de...
00:19:23C'est démoniser en réalité l'Israël.
00:19:25Et je pense que ça, c'est très très grave.
00:19:27C'est la stratégie, on l'a dit hier, de tout conflictualiser.
00:19:29Je voudrais qu'on écoute une deuxième fois Benjamin Netanyahou.
00:19:32Le mot génocide a été employé dès 1967.
00:19:35Yasser Arafat est le premier à avoir parlé de génocide.
00:19:37La nazification d'Israël.
00:19:38Le premier à avoir parlé de génocide.
00:19:39On a passé hier, on pourrait le repasser d'ailleurs,
00:19:42le son de Jean-Luc Mélenchon qui, en 2012, disait tout conflictualiser.
00:19:49Tout conflictualiser.
00:19:50Donc il en est là, cette société.
00:19:53Mais il y a aussi une soumission globale de nous tous.
00:19:59Si j'ose dire, je ne sais pas si Mme Mahassan peut être poursuivie par exemple,
00:20:03pour ce qu'elle a dit.
00:20:04Mais je ne parle même pas des médias.
00:20:06Les médias, ils parlent, comme l'a très justement dit Eugénie,
00:20:10s'il y avait une manifestation du Rassemblement National devant un média,
00:20:14vous imaginez ce que ce serait en France ?
00:20:16Vous imaginez ?
00:20:17Si le RN mettait sur les réseaux sociaux des numéros de journalistes.
00:20:20Voilà.
00:20:21C'est le vent mauvais de l'histoire.
00:20:22En fait, il y a quelque chose de suicidaire dans la société française.
00:20:28Moi, je n'ai pas l'explication.
00:20:30Je constate une forme de suicide.
00:20:32Nous y allons tous.
00:20:34Tout droit et personne ne veut réagir.
00:20:36Alors, écoutons Benjamin Netanyahou une deuxième fois.
00:20:39Les sondages disent le contraire.
00:20:40Aujourd'hui, la France insoumise est assise.
00:20:42Oui, alors vous avez raison.
00:20:43Je l'ai dit tout à l'heure, vous avez parfaitement raison.
00:20:45Je suis d'accord avec le résultat des Européennes,
00:20:47parce que pour le moment, les sondages sont courageants aussi, je veux dire.
00:20:50LFI n'est qu'à 6%.
00:20:51Alors, vous avez parfaitement raison.
00:20:52Moi, ce que je souligne à chaque fois, c'est l'espace.
00:20:54C'est très important, l'espace médiatique.
00:20:56C'est-à-dire les journalistes, les intellectuels, les artistes,
00:21:02tous les gens qui ont la parole,
00:21:04ils ont peur pour la raison qu'a dite tout à l'heure Alain.
00:21:09C'est-à-dire que prendre la parole, c'est risquer de ne plus être sur scène.
00:21:15Et ils sont dans l'assignation à résidence dont parlait Alain.
00:21:17Donc c'est ça.
00:21:19Mais ils vont encore plus loin que la veille.
00:21:21Vous voyez bien que depuis quelques jours, ils vont encore plus loin.
00:21:23Manon Aubry qui était en retrait, elle a fait le manifestival,
00:21:26elle a dansé en évoquant les morts de Rapha.
00:21:28Donc pourquoi est-ce qu'ils vont encore plus loin ?
00:21:30Il reste une semaine, ça va être horrible la dernière semaine.
00:21:32Pourquoi ? Parce qu'il y a cette liste, je suis désolé de le rappeler,
00:21:34Free Palestine, qui leur fait peur et qui pourrait leur piquer 1 ou 2%.
00:21:39Et Rima Hassan, si Free Palestine fait 0,5 ou 1%,
00:21:42elle n'est pas élue au Parlement européen.
00:21:44Donc ça va aller encore plus loin.
00:21:46Ça va aller crescendo tout au long de la semaine prochaine.
00:21:48Ce qu'elle en a à faire d'être élue au Parlement européen,
00:21:50elle n'est pas là pour être élue au Parlement européen.
00:21:52Elle est là pour faire des happenings.
00:21:55C'est un titre, ça lui donne un titre, ça lui donne une légitimité encore plus.
00:21:59Je vous propose d'écouter Benjamin Netanyahou,
00:22:01qui était, je le répète, interrogé et remarquablement interrogé
00:22:05avec toutes les questions qu'il fallait par Darius Rojba.
00:22:09Et le parallèle sur le débarquement en Normandie,
00:22:13notamment, a été remis en cause par Darius Rojba.
00:22:16Votre comparaison avec le débarquement en Normandie,
00:22:19la grande différence, c'est que Gaza n'est pas votre terre.
00:22:23Ça, j'imagine que vous l'admettez.
00:22:25Est-ce que vous comprenez maintenant les voix, Emmanuel Macron notamment,
00:22:29qui a appelé le président palestinien Abbas,
00:22:31dans la perspective de la reconnaissance de l'état de Palestine ?
00:22:35Que répondez-vous à cela ?
00:22:37Tout d'abord, nous sommes sortis de Gaza.
00:22:41Nous avons abandonné nos bases, nous avons tout donné aux Palestiniens.
00:22:49Donc, que font-ils ?
00:22:51Ils n'ont pas fait la paix avec Israël.
00:22:54Ils ont creusé des milliers de kilomètres de tunnels,
00:22:57plus que le métro parisien.
00:22:58Ils ont tiré des roquettes sur nos villes.
00:23:00Ils ont décapité et brûlé notre peuple.
00:23:02Ils ont violé nos falmes.
00:23:03Ce n'est pas un état paisible.
00:23:06Et si vous leur donnez un état maintenant,
00:23:08ce sera la plus belle récompense possible pour ces terroristes.
00:23:1219h22, on va saluer Thomas Hill.
00:23:15Et vous avez compris combien la couleur de notre émission,
00:23:19ce matin, est sombre, bien sûr.
00:23:21Thomas Hill, jusqu'à 11h sur Europe 1,
00:23:25avec une actualité culturelle peut-être plus légère.
00:23:27Je ne sais pas qui vous recevez ce matin.
00:23:29Plus légère, je vous confirme,
00:23:30parce qu'il y aura ma femme qui sera là.
00:23:32On va parler de l'émission Silence, ça pousse.
00:23:35Et puis, on sera avec Santa, la chanteuse.
00:23:37Parce que votre épouse, effectivement, présente Silence, ça pousse.
00:23:41On marque une pause.
00:23:43Merci à Alain Jacobovit d'être avec nous ce matin.
00:23:47Vous venez trop rarement, parfois, sur nos plateaux.
00:23:50Mais merci d'être là.
00:23:52On revient dans une seconde.
00:23:56Somaïa Labidi est avec nous ce matin.
00:23:58Bonjour Somaïa, le rappel des titres.
00:24:02Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:24:04Journée noire pour les utilisateurs du RERA.
00:24:07Seul un train sur deux en zone RATP,
00:24:09trois trains sur quatre en zone SNCF.
00:24:12Les conducteurs réclament de meilleures conditions de travail
00:24:14et dénoncent les pressions subies par leurs employeurs.
00:24:17Pas de carton d'invitation pour Vladimir Poutine.
00:24:20La Russie ne sera pas invitée le 6 juin prochain
00:24:23en célébration du 80e anniversaire du débarquement en Normandie,
00:24:26en cause aussi de sa guerre d'agression contre l'Ukraine.
00:24:29C'est justifié l'Elysée.
00:24:31Et puis, 25e édition de la fête des voisins.
00:24:34Et à cette occasion, l'enquête de flash lève le voile
00:24:36sur nos relations de voisinage.
00:24:38C'est à Rennes, par exemple, que les habitants
00:24:40osent le moins toquer chez leurs voisins.
00:24:42Les Montpellierains sont ceux qui appellent le plus la police pour tapage.
00:24:46Et c'est à Paris qu'on tape le plus sur le plafond ou le mur
00:24:49pour réclamer moins de bruit.
00:24:52Je vous remercie grandement.
00:24:54Je lis un témoignage intéressant, sans doute,
00:24:58et qui fait froid dans le dos d'ailleurs,
00:25:00qui me rappelle que le problème principal
00:25:04est que les Israéliens sont piégés à Gaza,
00:25:06dit cet interlocuteur.
00:25:09Ils n'arrivent pas à éradiquer le Hamas
00:25:11qui reparaît dans leur dos dès qu'ils se retirent d'un secteur.
00:25:15De ce point de vue, le Hamas a réussi son coup,
00:25:18beaucoup plus que je ne le pensais,
00:25:20dit cet interlocuteur au départ,
00:25:22notamment en déclenchant une mobilisation internationale
00:25:25qui dépasse tout ce qu'on pouvait imaginer.
00:25:28Et quand je dis que ça fait froid dans le dos,
00:25:31c'est-à-dire que ce qu'a fait le Hamas le 7 octobre,
00:25:35cet interlocuteur dit, à l'arrivée,
00:25:38avec la mobilisation internationale,
00:25:41le Hamas a réussi son coup.
00:25:43Alors je ne sais pas...
00:25:45Vous savez, Pascal, je me souviens que le 8 octobre,
00:25:48ma femme n'est pas là pour en témoigner,
00:25:50je me rappelle lui avoir dit
00:25:52Israël va être obligé, évidemment,
00:25:54de riposter à ce massacre, à cette horreur, à ces atrocités.
00:25:57Israël va riposter, Israël va attaquer le Hamas
00:26:00et l'opinion publique internationale
00:26:02va se retourner contre Israël.
00:26:04Dès le 8 octobre.
00:26:05J'avais le pressentiment de ce qui se passe aujourd'hui.
00:26:07C'est pour ça qu'on peut juger sévèrement aussi
00:26:10la stratégie d'Israël, parce qu'effectivement,
00:26:12il y avait un piège qui était tendu par le Hamas,
00:26:14c'est que le nombre de morts civiles à Gaza
00:26:17allait retourner l'opinion.
00:26:19Personne n'imaginait que ça durerait aussi longtemps.
00:26:22C'est-à-dire que tu peux imaginer
00:26:24que le Hamas soit éradiqué en quelques jours.
00:26:26Et là, on est sur...
00:26:28Je me souviens que certains disaient que c'était une guerre
00:26:30qui émettrait de 6 mois à 3 ans.
00:26:33Pascal, une partie de l'opinion publique, quand même.
00:26:35C'est par une partie, pas l'opinion publique.
00:26:37Une partie de l'opinion publique complètement relayée
00:26:40par un certain nombre de médias, c'est tout.
00:26:42Et agitée par un parti politique.
00:26:45Ne disons pas l'opinion publique,
00:26:47c'est-à-dire que l'opinion publique européenne,
00:26:49dans son ensemble, n'est pas sociale.
00:26:51Je ne suis pas aussi sûr que ça.
00:26:53Il y a des sondages.
00:26:55On l'entend tous les jours.
00:26:57Et ce n'est pas choquant.
00:26:59C'est vrai que compte tenu du matraquage,
00:27:01effectivement, de beaucoup de gens.
00:27:04Je le vois dans mon entourage, etc.
00:27:06Mais quand même, et ces enfants.
00:27:08Mais quand même, et oui, et quand même, et ces enfants.
00:27:10Mais bien sûr, et quand même, et ces enfants.
00:27:13Bien sûr que ça retourne les gens.
00:27:15Mais ça retourne légitimement les gens.
00:27:17On ne peut pas dire que ça soit scandaleux.
00:27:19Ce n'est pas scandaleux d'aller dire qu'il faut arrêter tout ça.
00:27:21Ce n'est pas du tout scandaleux.
00:27:23On peut légitimement le comprendre.
00:27:25Mais il y a des façons de le faire.
00:27:27Et surtout, c'est à la fois...
00:27:29Je veux dire, on est suffisamment nombreux
00:27:31à dire, bon, commençons.
00:27:33Le postulat, rendez les otages.
00:27:35Le postulat de base.
00:27:37C'est la chose essentielle. Rendez.
00:27:39Et ensuite, M. Netanyahou, maintenant, les otages.
00:27:41Alors, maintenant, qu'est-ce que vous faites, M. Netanyahou ?
00:27:43Aujourd'hui, la solution, de mon point de vue,
00:27:45je ne suis pas un stratège politique.
00:27:47Bien sûr que Netanyahou s'est enfermé
00:27:49dans quelque chose qui...
00:27:51Il le paiera sur le plan politique.
00:27:53En tout cas, je l'espère.
00:27:55Je le dis honnêtement, en Israël.
00:27:57Mais ça, c'est leur problème.
00:27:59Là où ça devient notre problème,
00:28:01c'est d'abord les otages, évidemment.
00:28:03Et ensuite, M. Netanyahou.
00:28:05Alors, voilà,
00:28:07on inverse les choses.
00:28:09On inverse totalement les choses.
00:28:11Honnêtement, les otages, ils sont passés en pertes et profits.
00:28:13Aujourd'hui, qu'est-ce qu'on dit ?
00:28:15On dit de toute façon qu'il n'y a plus de combats sur les otages.
00:28:17Ils sont tous morts.
00:28:19Voilà à quoi on doit se résigner aujourd'hui.
00:28:21Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet
00:28:23que, évidemment, dramatique et sombre.
00:28:25Et je répète, ça va être intéressant de voir aujourd'hui
00:28:27à la fois la réaction du groupe TFA.
00:28:29Ça va être très intéressant, forcément.
00:28:31Et je le dis vraiment
00:28:33en compassion avec ce groupe
00:28:35dans lequel je suis resté si longtemps.
00:28:39Et ceux qui y travaillent aujourd'hui, bien évidemment.
00:28:41Et puis ça va être intéressant de voir
00:28:43s'il y a aussi des poursuites sur le plan
00:28:45contraventionnel ou pénal.
00:28:47Je ne sais pas, vous qui êtes avocat,
00:28:49est-ce que
00:28:51d'appeler comme ça à manifester,
00:28:53est-ce que ça peut être poursuivi ou pas ?
00:28:55Sabotage ? Je n'en sais rien.
00:28:57Les numéros de téléphone peut-être ?
00:28:59Je n'en sais rien.
00:29:01Dans l'actualité internationale, Donald Trump
00:29:03qui a été reconnu jeudi coupable à son procès pénal à New York.
00:29:05Une première pour l'ex-président américain.
00:29:07Je voudrais qu'on écoute Donald Trump.
00:29:09A priori, ça ne change pas grand-chose.
00:29:11Si j'ose dire, il pourra toujours...
00:29:13On ne connaît pas la peine, c'est ça qui est assez étrange.
00:29:15Vous savez que les prisons américaines,
00:29:17ce qu'on a appris ce matin, se préparent
00:29:19s'il doit se retrouver en prison
00:29:21dans quelques jours.
00:29:23Mais l'appel n'est pas suspensif aux États-Unis ?
00:29:25Si, ce sera suspensif.
00:29:27Donc s'il fait appel, il repart à zéro ?
00:29:29Ils font appel.
00:29:31Et les élections ont lieu le 5 novembre, je crois.
00:29:33Ça ne l'empêchera pas de se présenter,
00:29:35quoi qu'il arrive.
00:29:37Il pourrait se présenter en étant en prison.
00:29:39Visiblement.
00:29:41Ça n'existe pas la peine d'inégibilité aux États-Unis ?
00:29:43Parce qu'en France, un homme politique
00:29:45qui serait condamné dans ces conditions,
00:29:47il y aurait une peine d'inégibilité.
00:29:49C'est une bonne question.
00:29:51Écoutons Trump.
00:29:53C'est une bonne question.
00:29:55Écoutons Trump.
00:29:57C'est une honte.
00:29:59Il s'agit d'un procès truqué
00:30:01par un juge corrompu.
00:30:03Il n'a pas voulu nous donner un changement de lieu.
00:30:05Nous étions à 5 ou 6% dans ce district,
00:30:07dans cette région.
00:30:09Entre le procureur et toute cette histoire,
00:30:11nous n'avons rien fait de mal.
00:30:15Ce fut un procès truqué et honteux.
00:30:17Le véritable verdict
00:30:19sera rendu le 5 novembre par les citoyens.
00:30:21Et ils savent ce qui s'est passé ici.
00:30:23Et tout le monde sait ce qui s'est passé.
00:30:25Entre le procureur et toute cette histoire,
00:30:27nous n'avons rien fait de mal.
00:30:29Je suis vraiment innocent.
00:30:31Voici quelques supporters de Trump
00:30:33qui ont été interrogés par les équipes de CNews.
00:30:35C'est inimaginable.
00:30:37Il n'y a pas de crime d'après ce que je vois.
00:30:39Et je pense que ça va le rendre
00:30:41plus populaire auprès des Américains
00:30:43parce qu'ils voient comment il est visé et maltraité.
00:30:45Je trouve que le procureur
00:30:47est corrompu, que le juge
00:30:49est corrompu.
00:30:51J'ai regardé les informations
00:30:53et il semble évident que c'était un procès truqué.
00:30:57Je suis heureuse et soulagée.
00:30:59Pendant que j'attends ce jour, pour être honnête,
00:31:01j'avais perdu tout espoir.
00:31:03Je ne savais pas que ça allait avoir lieu.
00:31:05C'est vraiment émouvant.
00:31:07Effectivement, il n'y avait pas que des supporters
00:31:09de Donald Trump.
00:31:11Écoutez Elisabeth Guédel, son analyse.
00:31:15Les 12 jurés n'ont pas hésité longtemps,
00:31:17moins de 12 heures de délibération
00:31:19sur un jour et demi, pour déclarer
00:31:21à l'unanimité Donald Trump coupable
00:31:23d'avoir falsifié les comptes
00:31:25de son entreprise pour camoufler
00:31:27du silence de Stormy Daniels,
00:31:29actrice de film X, qui voulait révéler
00:31:31juste avant le scrutin présidentiel de 2016
00:31:33avoir une relation sexuelle
00:31:35avec le milliardaire.
00:31:37Les jurés ont estimé que Donald Trump
00:31:39avait cherché à étouffer cette affaire
00:31:41pour éviter un scandale qui aurait pu lui coûter
00:31:43la présidence. Il a donc cherché
00:31:45à influencer l'élection,
00:31:47ce qui est illégal.
00:31:49Donald Trump devra attendre le 11 juillet
00:31:51pour savoir si le juge le condamne à du sursis
00:31:53avec mise à l'épreuve ou bien
00:31:55une application ferme.
00:31:57Application de la peine qui, de toute façon,
00:31:59sera repoussée après l'élection présidentielle
00:32:01puisque Donald Trump compte faire appel.
00:32:03En attendant, il est libre de faire campagne.
00:32:05Difficile de savoir pour le moment
00:32:07quelles seront les conséquences
00:32:09de cette condamnation sur le vote des électeurs,
00:32:11notamment sur celui
00:32:13de ceux qui ne savent pas encore
00:32:15qu'ils choisiront en mois de novembre.
00:32:17En tout cas, selon les médias ici,
00:32:19cette élection sera un test inédit
00:32:21pour la démocratie américaine.
00:32:23Et selon Jean-Éric Branac, un spécialiste
00:32:25de l'Amérique, l'information
00:32:27importante, c'est qu'il n'ira pas en prison.
00:32:29Il n'y a quasiment aucune chance
00:32:31qu'il se retrouve en prison.
00:32:33C'est les cas extrêmes quand les personnes
00:32:35sont récidivistes, donc il y a une peine maximale
00:32:37comme dans tout notre code pénal.
00:32:39C'est la même chose avec des peines toujours
00:32:41très grandes et puis au final,
00:32:43les gens trouvent que la condamnation
00:32:45n'est pas si sévère que cela.
00:32:47Pour Donald Trump, qui est
00:32:49quelqu'un qui n'avait pas de condamnation
00:32:51jusqu'à maintenant, il s'agit d'un crime en col blanc
00:32:53puisqu'il s'agit de fraude comptable.
00:32:55Ce n'est pas non plus très grave, ce qu'on appelle
00:32:57un crime de classe E,
00:32:59donc très léger
00:33:01à New York.
00:33:03Il ne risque pas grand-chose
00:33:05mis à part être consigné à la maison
00:33:07et une amende,
00:33:09mais ça s'arrêtera là.
00:33:11Ce qui est historique, c'est que jamais aucun président
00:33:13ou ancien président n'a été
00:33:15condamné au pénal. Écoutez, le pénal, c'est
00:33:17pour les mauvais garçons, les mauvaises filles.
00:33:19Le vrai, manifestement,
00:33:21vous avez verté.
00:33:23Je vous redonne cette information
00:33:25qui est vraie. Hier, aux Etats-Unis,
00:33:27ce qu'on entendait, évidemment,
00:33:29le moment était trop beau pour m'attaquer,
00:33:31vous ne pouviez pas vous en priver.
00:33:33Je vous laisse ce petit
00:33:35bonheur du matin. Je ne voudrais surtout pas
00:33:37vous le retirer en ce moment, où je sais que
00:33:39chaque attaque,
00:33:41nourrie par une certaine jalousie
00:33:43en raison de mes activités du soir,
00:33:45médiatiques,
00:33:47fait le matin.
00:33:49Il n'empêche que
00:33:51c'était vrai. Hier, après cette décision
00:33:53et cette condamnation au pénal,
00:33:55aux Etats-Unis,
00:33:57les experts regardaient une prison qui pouvait
00:33:59potentiellement accueillir
00:34:01un ancien président des Etats-Unis, ce qui serait totalement
00:34:03historique, même s'il est vrai que la
00:34:05possibilité qu'il se retrouve en prison est faible
00:34:07pour ne pas dire nul.
00:34:09Un mot là-dessus.
00:34:11L'opinion publique
00:34:13est tellement polarisée aux Etats-Unis
00:34:15que j'ai lu ce matin, ou j'ai vu ce matin
00:34:17que depuis cette condamnation,
00:34:19les dons en faveur de Trump
00:34:21ont explosé. Le système informatique
00:34:23a buggé, tellement il y a des dons financés
00:34:25pour sa campagne électorale.
00:34:27M. Lebray, « Aux âmes bien nées, la valeur n'attend pas
00:34:29le nombre des années », vous illustrez
00:34:31par l'exemple
00:34:33cette phrase célèbre.
00:34:35C'est Alexandrin de Cordeil.
00:34:37Merci de citer le CIDE.
00:34:39J'incarnerai donc Rodrigue.
00:34:41Bien sûr.
00:34:43Je vous rassure.
00:34:49Quelques jours.
00:34:51Je vous ai entendu ce matin et c'était remarquable,
00:34:53comme toujours, sur les débriefs européennes.
00:34:55Ce n'est pas facile à faire en plus.
00:34:57On essaie de trouver l'équilibre.
00:34:59Figurez-vous que c'est extraordinaire.
00:35:01On ne peut pas passer un seul mot,
00:35:03une seule parole
00:35:05du débat que nous avons retransmis
00:35:07hier pour des raisons de tant de paroles.
00:35:09Donc,
00:35:11ceux qui l'ont vu, tant mieux pour eux.
00:35:13C'était d'ailleurs très intéressant.
00:35:15Après, chacun choisira
00:35:17qui a gagné, qui a perdu.
00:35:19Il m'a semblé
00:35:21que Marion Maréchal était plutôt en forme.
00:35:23Elle avait mangé du lion.
00:35:25Elle a plutôt été efficace.
00:35:27Jordan Bardella...
00:35:29Marion Maréchal avait une cible,
00:35:31François-Xavier Bellamy, à qui elle a fait passer
00:35:33une très mauvaise soirée
00:35:35sur les liens d'une de ses colistières
00:35:37avec les loups gris
00:35:39des islamistes turcs.
00:35:41Ils se sont tellement attaqués,
00:35:43entrechoqués, tous les deux,
00:35:45qu'ils ont oublié
00:35:47Jordan Bardella, qui était là aussi,
00:35:49qui fait quand même près de 35%,
00:35:51qui est l'ultra-favori.
00:35:53Je vois déjà des papiers pointés ce matin
00:35:55que c'est peut-être en vue d'un ralliement prochain
00:35:57ou d'un retour possible
00:35:59au rassemblement national.
00:36:01Elle lui a dit une phrase très forte.
00:36:03Elle lui a dit que j'ai eu le courage
00:36:05de quitter un parti politique
00:36:07et de trahir mes convictions, tandis que vous,
00:36:09vous restez dans un parti politique
00:36:11et vous trahissez vos convictions.
00:36:13C'était très, très, très offensif.
00:36:15Et puis un mot quand même sur Valérie Ayé,
00:36:17qui est injustement attaquée, je trouve.
00:36:19Où sont les Clément Beaune,
00:36:21les Bruno Le Maire,
00:36:23tous ces gens qui n'ont pas voulu ?
00:36:25Elle est courageuse, Mme Ayé.
00:36:27Alors là, Clément Beaune, il voulait.
00:36:29Clément Beaune, on lui a dit, niet.
00:36:31Elle est courageuse, Mme Ayé.
00:36:33Elle est allée au combat quand les autres
00:36:35étaient au combat alors que Bruno Le Maire,
00:36:37lui, était aux abonnés absents.
00:36:39Il faut féliciter ceux
00:36:41qui montent au front, au feu.
00:36:43Et c'est son cas.
00:36:45C'est aussi vrai de dire que dans la forme,
00:36:47hier, c'était la moins bonne.
00:36:49Elle n'est pas plus mauvaise que l'été.
00:36:51Oui, pardonnez-moi.
00:36:53Alors là, je vous conseille de revoir
00:36:55le duel Bardella-Loiseau
00:36:57d'il y a cinq ans.
00:36:59Moi, je ne partage pas votre avis.
00:37:01Je ne partage pas votre avis.
00:37:03J'aimerais que cette femme,
00:37:05la sympathie qu'elle pourra dégager
00:37:07sur son nom, il y aura peut-être...
00:37:09Comment dire ?
00:37:11Je n'oserais pas défendre M. Le Maire.
00:37:13Il ne me l'a pas demandé.
00:37:15Elle avait moins à perdre que lui.
00:37:17C'est vrai que courage, courage, courage.
00:37:19Elle est sur le devant de la scène
00:37:21alors que personne ne la connaît.
00:37:23Le génie Bastier.
00:37:25Le courage en politique.
00:37:27Il est où le courage ?
00:37:29Je ne vois pas où est le courage, personnellement.
00:37:31On lui propose des têtes de liste
00:37:33de la majorité.
00:37:35Franchement, c'est plutôt une promotion,
00:37:37il me semble.
00:37:39Ce qui ne lui rend pas, c'est l'absence de courage.
00:37:41L'inverse est vrai.
00:37:43Laissez parler le courage des autres,
00:37:45oui, mais son courage à elle.
00:37:47Je trouve que le débat d'hier était extrêmement intéressant
00:37:49mais qu'il a aussi donné une image assez pathétique
00:37:51d'une droite finalement divisée
00:37:53entre des propositions politiques
00:37:55qui sont quasiment sur la même
00:37:57ligne politique mais qui s'entre-déchirent
00:37:59à coups d'accusations mutuelles, de trahison,
00:38:01de pureté politique qui sont un peu grotesques
00:38:03parce qu'effectivement, Marion Maréchal a eu beau jeu
00:38:05de rappeler à François-Xavier Bellamy
00:38:07qu'il avait sur sa liste
00:38:09des gens qui n'étaient pas tout à fait sur sa ligne
00:38:11et que LR était composé
00:38:13de gens qui étaient plutôt mous
00:38:15sur les questions qu'il défend.
00:38:17Mais on aurait pu aussi rappeler
00:38:19à Mme Marion Maréchal
00:38:21que Guillaume Pelletier, qui est sur sa liste
00:38:23en troisième place, avait soutenu
00:38:25Xavier Bertrand. Ce jeu de la querelle
00:38:27compétitienne entre qui est le plus pur, qui est le moins trahi,
00:38:29je trouve qu'il est grotesque
00:38:31et c'est aussi un spectacle un peu pathétique
00:38:33de cette droite qui se divise
00:38:35et je ne suis pas sûre
00:38:37que les séquelles dureront
00:38:39et je ne suis pas sûre que ce soit...
00:38:41Une petite mention quand même parce que
00:38:43ce n'est pas à m'intéresser mais j'ai trouvé
00:38:45que là pour le coup, Manon Aubry avait été bonne.
00:38:47Elle a été excellente.
00:38:49Et elle a eu
00:38:51l'intelligence d'occuper
00:38:53le siège que M. Glucksmann
00:38:55avait laissé. Et ça se sentait
00:38:57et ça se voyait.
00:38:59Moi j'ai eu l'occasion de le dire, elle est venue deux fois à Europe 1.
00:39:01Elle est d'abord plutôt agréable
00:39:03dans la discussion. Elle est sur une position
00:39:05très à gauche, notamment sur
00:39:07le plan économique, etc.
00:39:09Mais dans l'expression, c'est agréable.
00:39:11On peut échanger avec elle et vraiment...
00:39:13Il n'empêche que c'est la première victime
00:39:15de Rima Hassan.
00:39:17Mais nous sommes d'accord.
00:39:19L'Algérie, autre sujet. L'Algérie a transmis
00:39:21une liste de biens restituées par la France
00:39:23lors d'une cinquième réunion de la commission d'historiens français
00:39:25algériens, mise en place pour travailler
00:39:27sur la période de la colonisation française.
00:39:29Et dans une publication sur le réseau
00:39:31social Twitter, le parti républicain répond
00:39:33à cette demande. Le parti souhaite que l'Algérie
00:39:35reprenne les biens et le mal, criminels, délinquants,
00:39:37clandestins, au QTF, etc.
00:39:39Donc ce tweet que vous allez sans doute
00:39:41voir, que vous avez vu,
00:39:43voilà, il faut tout reprendre.
00:39:45Et effectivement, c'est un tweet
00:39:47des Républicains. Et vous avez compris
00:39:49ce message et notamment ce qui se
00:39:51passe parfois sur les Champs-Elysées le soir,
00:39:53les délinquants, etc. Bon.
00:39:55Il y a eu énormément
00:39:57de réactions et comme toujours
00:39:59les fausses
00:40:01indignations ou les vraies d'ailleurs.
00:40:03Celle qui m'a le plus étonné vient de Xavier Bertrand.
00:40:05Je condamne avec force ce tweet qui ne reflète
00:40:07ni les valeurs ni l'histoire des Républicains.
00:40:09Donc lui se met en marge
00:40:11de son
00:40:13propre parti avec ce tweet
00:40:15et sans doute de ses électeurs.
00:40:17Mais moi je pense que c'est
00:40:19précisément
00:40:21ce type de réaction
00:40:23qui fait qu'on en est là et que les
00:40:25Républicains en sont là. Xavier Bertrand parfois
00:40:27peut en être là aussi. Aucun calcul électoral
00:40:29n'autorise à insulter un pays et son peuple.
00:40:31Personne ne dit ça. C'est pas cela.
00:40:33Quelles que soient les divergences qui nous opposent,
00:40:35je demande le retrait de ce tweet indigne qui abîme
00:40:37la belle campagne que mène François-Xavier Bellamy.
00:40:39On peut être
00:40:41radical sur le fond et juger que
00:40:43la forme est peut-être pas adaptée et provocatrice.
00:40:45Et moi je trouve qu'effectivement c'est un...
00:40:47Dans un contexte où
00:40:49le RN essaie de se respectabiliser
00:40:51et d'éviter
00:40:53tout érapage,
00:40:55je trouve que ça fait partie aussi de l'abaissement du débat public
00:40:57que de traiter avec des émojis
00:40:59à la rigolade des sujets
00:41:01qui sont sérieux. On peut être très très ferme sur le fond
00:41:03dire que c'est ce chantage d'Algérie.
00:41:05Oui enfin chacun surjoue
00:41:07l'indignation.
00:41:09Moi je trouve que la surenchère
00:41:11provocatrice n'apporte rien au débat.
00:41:13Ce tweet est infâme.
00:41:15De surjouer tout ça, toujours l'indignation.
00:41:17Ce tweet est infâme, indigne
00:41:19d'une formation politique qui se prétend...
00:41:21J'en ai raison quand même aussi.
00:41:23Il est vulgaire, il est...
00:41:25Oui mais vous avez raison. Mais je termine juste de lire
00:41:27le tweet. Vous ne valez pas mieux que
00:41:29ceux qui utilisent la haine, a dit Sandrine Rousseau.
00:41:31Olivier Faure, voilà comment un sujet sérieux, celui de la restitution
00:41:33des biens issus de la colonisation, se transforme en
00:41:35message destiné à attiser les haines
00:41:37avec des jolis amalgames. Je vous rappelle que
00:41:39tous ces gens n'ont pas tweeté sur ce qui s'est passé hier
00:41:41devant TF1. Voilà.
00:41:43Ils n'ont pas tweeté.
00:41:45Donc les indignations à géométrie
00:41:47variable et surjouer des indignations
00:41:49pour un tweet, ça n'a aucun rapport.
00:41:51Ce tweet, je suis d'accord avec vous,
00:41:53c'est pas un bon tweet, d'une certaine
00:41:55manière, des Républicains. Je suis bien d'accord
00:41:57avec vous. On peut même tous être d'accord là-dessus.
00:41:59Mais ça n'a aucun rapport avec ce qui
00:42:01s'est passé hier. Et là, on ne les entend
00:42:03pas. Monsieur Olivier Faure, on ne l'entend
00:42:05pas. Je vous répète,
00:42:07ce qui s'est passé hier devant TF1 est
00:42:09quelque chose de primordial.
00:42:11Mais ce qui est frappant, c'est que ces indignations,
00:42:13il n'y a pas que celles de Rocher et les Républicains
00:42:15et de Xavier Bertrand, ces indignations
00:42:17là, pour le coup, parasitent.
00:42:19Si c'était encore nécessaire, l'excellente campagne
00:42:21de François-Xavier Bellamy. Voilà.
00:42:23La justice à Nantes, hier. S'il faisait campagne
00:42:25sans les Républicains, je suis sûr qu'il ferait un meilleur score.
00:42:27Passionnant. Je vais vous parler d'une information
00:42:29que vous entendrez nulle part.
00:42:31Nulle part. Un cadrage adrès
00:42:33a été jugé le mois
00:42:35dernier pour avoir aspergé de peinture orange
00:42:37la façade de la préfecture à Nantes
00:42:39en mars 2023.
00:42:41Et
00:42:43on a reçu hier,
00:42:45on a connu hier le jugement. La juge n'a pas
00:42:47suivi les réquisitions et a décidé hier de relaxer
00:42:49le militant écologiste.
00:42:51De dernière rénovation au nom de la liberté
00:42:53d'expression. Donc vous avez,
00:42:55on va revoir, ça c'était en mars
00:42:572023. Vous avez donc un militant
00:42:59écologiste
00:43:01qui repeint entièrement la préfecture
00:43:03de Nantes. Voilà.
00:43:05Ça, ça doit être la préfecture de Nantes. C'est également
00:43:07le même jour à Lyon et à Marseille. Il y avait des...
00:43:09Je la reconnais.
00:43:11La préfecture de Nantes aujourd'hui, telle qu'elle
00:43:13est là. Et ce jeudi
00:43:1530 mai, la juge nantaise n'a pas suivi les
00:43:17réquisitions, qui étaient de 800 euros
00:43:19d'amende pour le cadrage énergique qui a été jugé
00:43:21donc le mois dernier. Elle a au contraire prononcé une
00:43:23relax pour le Nantais au nom de la liberté d'expression
00:43:25thématique au cœur de la plaidoirie de son avocat
00:43:27du barreau de Paris. Cette décision est courageuse
00:43:29et historique, reconnaît Louiset. Et non,
00:43:31c'est une victoire pour le climat et pour les libertés
00:43:33individuelles. La professionnelle souhaite
00:43:35que ce jugement dans le sillage d'Ephémène
00:43:37ou des décrocheurs de portraits de Macron fassent
00:43:39date et permettent de réelles
00:43:41évolutions juridiques. C'est-à-dire
00:43:43qu'il y a des bonnes causes et des
00:43:45mauvaises causes pour détruire
00:43:47les préfectures de France. Il y a surtout des décisions
00:43:49qui sont rendues en juges uniques et d'autres qui sont rendues
00:43:51en collégialité. C'est formidable
00:43:53ce pays. C'est formidable
00:43:55ce pays. Je vous assure, ce pays est formidable.
00:43:57Il y a pire que ça. Oui, bien sûr. J'ai entendu ce
00:43:59matin chez Romain Desarbres
00:44:01une relax
00:44:03d'un mineur qui
00:44:05pourrit la vie de son quartier. Le maire
00:44:07et tout le quartier ont demandé à ce que
00:44:09la justice le sanctionne. La justice ne l'a
00:44:11pas sanctionné. En reconnaissant qu'il
00:44:13était responsable des dégradations du quartier,
00:44:15mais il n'a pas été sanctionné. Vous voulez qu'on voit
00:44:17le sujet de Yael Benhamou ?
00:44:19C'est dont je vous parle, là ? Oui.
00:44:21Réactive. Réaction.
00:44:23Avec Marine Lanson.
00:44:25Non, mais c'est formidable.
00:44:27C'est choquant.
00:44:29Ça, c'est choquant. Voyons
00:44:31ce sujet de Yael Benhamou. Pour moi, qu'on l'éloigne.
00:44:33Qu'on l'éloigne de son quartier.
00:44:35Des tags grossiers sur différentes
00:44:37portes d'entrée d'immeubles à
00:44:39Vélizy-Villacoublé qui insultent
00:44:41la police ou bien le maire de la ville.
00:44:43Selon la mairie, un mineur
00:44:45de 17 ans serait à l'origine de ces
00:44:47incivilités. Il s'amuserait
00:44:49à dégrader son propre immeuble, là
00:44:51où vit sa famille. Il serait même
00:44:53allé jusqu'à casser des interphones.
00:44:55Le maire LR de la ville, Pascal
00:44:57Thévenot, est donc intervenu.
00:44:59Il est sur la même ligne depuis qu'il est élu.
00:45:01En cas de dégradation, la
00:45:03famille doit être expulsée.
00:45:05Seulement voilà, le délibéré de la
00:45:07justice ne va pas dans son sens.
00:45:09S'il est par ailleurs incontestable
00:45:11pour les occupants d'un immeuble que les dégradations
00:45:13des parties communes sont très désagréables,
00:45:15la détérioration de leur cadre
00:45:17extérieur de vie n'affecte cependant
00:45:19pas la tranquillité des lieux.
00:45:21Le maire est abasourdi.
00:45:23Si on n'arrive pas à condamner
00:45:25et à dire à des familles que ce n'est pas un comportement
00:45:27à avoir en société, la France marche
00:45:29sur la tête. Le message qui a été donné
00:45:31à ce voyou et à d'autres, c'est continuer
00:45:33et ce n'est pas très grave.
00:45:35Il a déjà pensé à démissionner, mais le maire de
00:45:37Vélizy veut continuer à se battre
00:45:39pour le bien-être de ses administrés.
00:45:41Non, non, c'est pas éloigné.
00:45:43Ce qu'on doit faire, c'est que le juge
00:45:45ou la juge qui a prononcé cette
00:45:47décision devrait
00:45:49à peu près, disons, ne serait-ce que 6 mois
00:45:51loger dans cet immeuble.
00:45:53Voilà. Je pense que ce serait
00:45:55la meilleure des réponses.
00:45:57Mais ce pays, c'est fou.
00:45:59Vous devez nous quitter, chère Eugénie ?
00:46:01Oui. Vous ne m'en voulez pas ?
00:46:03Un peu, parce que vous êtes...
00:46:05Je vais rater Vendredi-Vendredi, c'est ma séquence
00:46:07favorite.
00:46:09Vous êtes essentielle.
00:46:11Vous avez de la chance, parce que vous êtes en vélo.
00:46:13Non, je n'ai pas de la chance, parce que vous savez que même en vélo,
00:46:15il est difficile de circuler, parce que vous avez la Concorde bloquée,
00:46:17le pont
00:46:19des Invalides à moitié fermé.
00:46:21Donc, il faut pousser son vélo à la main.
00:46:23Vous devez prendre un chemin debout
00:46:25près de la Concorde pour traverser.
00:46:27Même en vélo, vous ne pouvez plus circuler dans Paris.
00:46:29Et c'est formidable.
00:46:31Je pense qu'il va falloir prendre les taxis volants.
00:46:33Bon, bonne journée en tout cas, Eugénie,
00:46:35et merci d'être avec nous.
00:46:37Vraiment, merci d'être avec nous régulièrement,
00:46:39sur Europe 1, d'ailleurs, comme sur CNews.
00:46:41A tout de suite.
00:46:43Il est 9h58.
00:46:45Exceptionnellement, on est un peu en avance.
00:46:47Eh bien, tant mieux. On va recevoir la traversée de Paris,
00:46:49l'épreuve olympique qui rend fou. C'est François Bellet.
00:46:51Je crois que c'est la première fois que je reçois un jeu.
00:46:53Bonjour, monsieur Bellet. Bonjour, Pascal.
00:46:55Ça me fait très plaisir.
00:46:57Et ça nous a fait sourire, bien sûr,
00:46:59parce qu'elle a traversé de Paris.
00:47:01Alors, je lis « Travaux, rats, embouteillages,
00:47:03grèves, pollution, ordures ».
00:47:05Bon, on a compris que c'est un jeu
00:47:07qui est une sorte de satire,
00:47:09un jeu pamphlet, j'ai envie de dire,
00:47:11un jeu de société, pour se mettre déjà dans l'ambiance
00:47:13mouvementée. Et il y a plein de questions.
00:47:15Alors, les questions m'ont vraiment fait rire.
00:47:17Par exemple, en théorie, combien de descendants
00:47:19ont seulement un an ? 5 000, 10 000, 15 000 ?
00:47:21À votre avis ? 10 000.
00:47:23Vous dites 10 000,
00:47:25vous dites combien ? Un couple de rats.
00:47:27La réponse, monsieur Bellet ?
00:47:29Moi, je la connais, la réponse.
00:47:31Ah bah oui, mais vous pouvez le dire ou pas ?
00:47:33Ah bah oui, donc c'est 5 000, je crois.
00:47:355 000, un couple de rats. Bon, à Paris en 2021,
00:47:37quelle part des habitants déclaraient un sentiment
00:47:39d'insécurité ? 34%, 54%,
00:47:4174%.
00:47:43À Paris en 2021, quelle part
00:47:45des habitants déclaraient un sentiment d'insécurité ?
00:47:47À votre avis ? 34%.
00:47:49Soumaya dit 54%.
00:47:51Monsieur Bellet ? 54%.
00:47:5354%. Bon, bah c'est
00:47:55une idée, vous n'allez pas vous faire que des amis,
00:47:57évidemment. Oh, mais il y a beaucoup d'humour,
00:47:59c'est un jeu satirique,
00:48:01mais c'est un jeu où on se marre bien, déjà.
00:48:03Bon, c'est vous qui l'avez inventé, j'imagine,
00:48:05et puis vous avez trouvé sans doute un entrepreneur pour le...
00:48:07Non, non, je suis l'auteur
00:48:09et l'éditeur du jeu. Vous faites tout vous-même. Voilà.
00:48:11Et donc, ça, on peut le trouver n'importe où ? Eh ben, on le trouve sur
00:48:13latraversetdeparis.fr et sur l'ensemble des plateformes
00:48:15numériques. Bon, et ça vaut combien ?
00:48:17Ça vaut 29,99, mais il y a une petite particularité,
00:48:19c'est-à-dire qu'il y a un prix, mais il y a surtout une valeur.
00:48:21C'est-à-dire que c'est un jeu qui est collecteur
00:48:23parce qu'il est fabriqué dans une série limitée.
00:48:25Bon, mais pourquoi c'est pas 30 euros ? Pourquoi 29,99 ?
00:48:27Ça, c'est pour des logiques commerciales, marketing.
00:48:29D'accord, bon. La Traversée de Paris,
00:48:31film formidable, le clos d'autant pas.
00:48:33Lara, Janvier, 45 rue de Polio,
00:48:35c'est 2000 francs.
00:48:37Soumaya, la midi, nous rappelle les titres.
00:48:39...
00:48:41Scène d'une rare
00:48:43violence en pleine rue à Saint-Mordéfossé.
00:48:45Jeudi, un homme de 46 ans
00:48:47s'en est pris soudainement à un septuagénaire,
00:48:49le poignardant mortellement
00:48:51à plus d'une dizaine de reprises.
00:48:53Le suspect a été arrêté par la police
00:48:55peu après l'homicide.
00:48:57Donald Trump, reconnu coupable
00:48:59de l'ensemble des chefs d'accusation
00:49:01à son procès pénal à New York. Le candidat
00:49:03à la Maison Blanche dénonce le site d'un procès
00:49:05truqué, un verdict qui n'emprêchera
00:49:07pas le milliardaire de se présenter
00:49:09à la présidentielle de novembre.
00:49:11Et puis, mauvaise ambiance
00:49:13à Roland-Garros, les organisateurs du tournoi
00:49:15durcissent le ton, l'alcool dans les tribunes,
00:49:17c'est terminé, on sortira
00:49:19les personnes concernées, a déclaré
00:49:21Amélie Mauresmo, la directrice, lors d'une conférence
00:49:23de presse qui s'est tenue hier.
00:49:25Avant de revenir peut-être
00:49:27sur le consentement
00:49:29et on en parlera, le consentement fluctuant,
00:49:31je trouve que c'est un thème vraiment
00:49:33extrêmement intéressant, c'est ce qui se dessine aux Etats-Unis.
00:49:35Juste pour revenir sur
00:49:37la justice à Nantes,
00:49:39cette préfecture qui avait été
00:49:41aspergée et puis finalement,
00:49:43cet homme militant écologiste qui a été
00:49:45relaxé. Je vois
00:49:47quelqu'un qui m'envoie un petit message,
00:49:49si je balance un pot de peinture sur la juge,
00:49:51est-ce que ça relève de la liberté d'expression ?
00:49:53Non, évidemment pas.
00:49:55Il ne faut pas balancer un pot.
00:49:57Je suis pas sûr non plus que balancer
00:49:59de la peinture sur une préfecture relève de la liberté
00:50:01d'expression. Et là,
00:50:03je faisais cette remarque tout à l'heure,
00:50:05j'imagine que cette décision a été rendue
00:50:07dans notre jargon en juge unique.
00:50:09C'est-à-dire un magistrat
00:50:11compte tenu de la nature des faits qui étaient
00:50:13reprochés, j'imagine que c'était un magistrat
00:50:15qui statuait seul.
00:50:17Alors que la règle, normalement, c'est la collégialité.
00:50:19Et dans ce type d'infraction,
00:50:21ça peut être des juges uniques.
00:50:23Et là, manifestement,
00:50:25on a une juge qui a fait prévaloir
00:50:27sa citoyenneté,
00:50:29sa sensibilité politique
00:50:33sur le rôle régalien
00:50:35qui est le sien.
00:50:37C'est effectivement totalement inacceptable.
00:50:39Clairement, ce n'est pas acceptable.
00:50:41Et ça ne tiendra pas,
00:50:43il y aura un appel du parquet, évidemment,
00:50:45et ça ne tiendra pas, ça ne peut pas tenir.
00:50:47J'ai eu d'ailleurs le même dossier
00:50:49sur des jeunes militants
00:50:51qui avaient aspergé des avions
00:50:53à une exposition. J'étais l'avocat
00:50:55de la compagnie aérienne, on a fait condamner la personne.
00:50:57Et c'était la même revendication.
00:50:59C'était une revendication citoyenne
00:51:01pour la nature, etc.
00:51:03Ça ne tient pas juridiquement.
00:51:05Et je trouve que c'est très dangereux,
00:51:07ça envoie une mauvaise image de la justice.
00:51:09En tout cas, c'est intéressant d'en parler,
00:51:11et comme je vous ai dit tout à l'heure,
00:51:13c'est une info que vous ne verrez nulle part.
00:51:15Les avocats ont le droit d'être militants,
00:51:17les magistrats, selon moi, n'ont pas le droit.
00:51:19C'est-à-dire qu'ils doivent laisser,
00:51:21lorsqu'ils mettent leur robe,
00:51:23leurs sentiments personnels
00:51:25doivent passer aux vestiaires
00:51:27au même temps.
00:51:29C'est difficile, je ne dis pas que c'est une tâche facile,
00:51:31mais elle est essentielle,
00:51:33parce que c'est une décrédibilisation,
00:51:35bien sûr, de notre institution,
00:51:37et Dieu sait si elle est importante.
00:51:39On parlera tout à l'heure avec vous
00:51:41du consentement fluctuant, puisque vous avez affaire
00:51:43où vous gérez,
00:51:45pas vous gérez d'ailleurs,
00:51:47vous travaillez sur ce type d'affaires
00:51:49de temps en temps.
00:51:51Murinet,
00:51:53nous vous en parlons depuis 24 heures,
00:51:5548 heures, et là encore, je regrette
00:51:57qu'on ne parle pas assez de cette affaire.
00:51:59L'enquête progresse difficilement
00:52:01après l'agression d'un jeune homme à Murinet.
00:52:03Un jeune homme de 24 ans a été roué de coups
00:52:05samedi dernier à coups de barres de fer.
00:52:07Selon les témoins rencontrés, les agresseurs sont
00:52:09des jeunes venus des quartiers sensibles
00:52:11de la ville voisine de Saint-Marcelet.
00:52:13Une enquête a été ouverte.
00:52:15Une fête de villages d'agriculteurs,
00:52:17avec des jeunes gens qui arrivent d'un quartier sensible,
00:52:19comme on dit, et qui les frappent à coups de barres de fer.
00:52:21Vous imaginez si c'était le contraire
00:52:23dans la société française ?
00:52:25Toujours pareil, le deux poids, deux mesures.
00:52:27Je vous propose d'écouter
00:52:29Olivier Madinier et Goderic Bey,
00:52:31qui sont intervenus
00:52:33et qui nous donnent
00:52:35les dernières informations.
00:52:37Les gendarmes ont multiplié les auditions,
00:52:39on en sait à présent un peu plus,
00:52:41sur le déroulé des faits lors de cette
00:52:43soirée de bal organisée par
00:52:45les jeunes agriculteurs samedi dernier
00:52:47ici à Murinet.
00:52:49Selon le procureur de la République,
00:52:51il y a eu deux rixes distinctes.
00:52:53Une première rixe aux alentours
00:52:55de 22h, un petit groupe
00:52:57de jeunes venus de Saint-Marcelin
00:52:59participent au bal.
00:53:01Il y a aussi des jeunes agriculteurs
00:53:03et une bagarre
00:53:05éclate, des insultes
00:53:07fusent, des propos racistes,
00:53:09homophobes, sans qu'on
00:53:11sache vraiment de quel côté
00:53:13ces insultes venaient.
00:53:15Toujours est-il qu'un jeune garçon de 15 ans
00:53:17habitant Saint-Marcelin
00:53:19est légèrement blessé à la tête.
00:53:21Ces jeunes de Saint-Marcelin
00:53:23appellent des amis en renfort.
00:53:25Un peu plus tard, trois voitures
00:53:27avec une quinzaine de personnes arrivent.
00:53:29Ils sont armés de barres de fer.
00:53:31Et là, une deuxième rixe
00:53:33éclate. Un jeune homme de 24 ans
00:53:35est blessé
00:53:37à la tête. Il perd connaissance.
00:53:39Il a été transporté
00:53:41à l'hôpital de Romand-sur-Isère.
00:53:43Il sera hospitalisé quelques heures.
00:53:45Nous avons rencontré cette victime
00:53:47au-delà des blessures.
00:53:49Il est profondément marqué
00:53:51par ce qui s'est passé. Il cible
00:53:53clairement ses agresseurs
00:53:55comme étant des habitants,
00:53:57des jeunes issus des quartiers
00:53:59sensibles de Saint-Marcelin.
00:54:01Il refuse de s'exprimer face caméra
00:54:03tellement il a peur aujourd'hui
00:54:05des représailles.
00:54:07On l'a écouté hier, le maire
00:54:09que vous connaissez d'ailleurs, Patrice Isérable,
00:54:11qui est un maire sans étiquette
00:54:13peut-être dans ce petit village de Murinay.
00:54:15Oui, sans étiquette, mais je crois
00:54:17qu'il était en comité de soutien
00:54:19à Marine Le Pen, il me semble.
00:54:21Bon, il est sans étiquette, on me le confirme
00:54:23et je vous propose de l'écouter.
00:54:25Il a signé.
00:54:27Des gens de Romand et de Saint-Marcelin
00:54:29comme d'habitude, c'est les mêmes.
00:54:31C'est les mêmes qui ont fait le trafic à Prépaul.
00:54:33Ils avaient des couteaux, des barres de fer.
00:54:35On n'y va pas au bal avec des couteaux et des barres de fer.
00:54:37C'était un coup de montée.
00:54:39C'est sûr que c'était un coup de montée.
00:54:41On ne peut pas organiser des fêtes
00:54:43avec le CTP d'Amoclès dessus.
00:54:45Jeune agriculteur qui travaille toute la journée.
00:54:47Pas comme ces messieurs d'en face
00:54:49qui foutraient de la journée.
00:54:51Pas un mot nulle part.
00:54:53Dans le Dauphiné libéré.
00:54:55Je rectifie.
00:54:57Je pense qu'effectivement
00:54:59Isérable est totalement sans étiquette.
00:55:01Il n'était dans aucun comité de soutien.
00:55:03Je rectifie l'erreur que j'ai commise.
00:55:05J'ai lu le Dauphiné libéré ce matin, comme tous les matins
00:55:07et je confirme ce qu'a dit votre journaliste.
00:55:09Il y a eu deux bagarres.
00:55:11Une bagarre d'homme à homme, si j'ose dire,
00:55:13dans un premier temps, où un jeune de Saint-Marcelin
00:55:15a été assommé, a été blessé.
00:55:17Et donc, des amis à lui
00:55:19sont venus de Saint-Marcelin
00:55:21pour déclencher une bagarre générale.
00:55:23Donc le procureur hier a fait
00:55:25une conférence de presse.
00:55:27Je confirme tout à fait ce qu'a dit votre journaliste.
00:55:29Je l'ai lu ce matin sous la plume
00:55:31de Denis Masliat, journaliste au Dauphiné libéré
00:55:33qui suit cette affaire.
00:55:35Il semble bien qu'il y ait eu une bagarre générale
00:55:37mais provoquée par une première rixe
00:55:39suite à un différent entre deux...
00:55:41Un jeune de Saint-Marcelin et un jeune du...
00:55:43Vous avez des mots.
00:55:45Bagarre générale, ce n'est pas une bagarre générale.
00:55:47C'est une expédition punitive.
00:55:49Ce que vous me décrivez...
00:55:51Quand on arrive avec des barres de fer...
00:55:53Je ne m'énimise pas.
00:55:55Si, vous dites bagarre générale.
00:55:57Oui, si.
00:55:59Mais ce n'est pas exactement ça.
00:56:01Ça me semble une expédition punitive
00:56:03qui effectivement provoque peut-être une bagarre générale.
00:56:05Il y a eu une première intercation
00:56:07et ensuite après, une expédition punitive.
00:56:09Et quand on fait l'expédition punitive
00:56:11à coup de barres de fer...
00:56:13On a été jeunes étudiants.
00:56:15On sait ce que c'est un coup de barres de fer.
00:56:17C'est-à-dire que c'est des traumatismes
00:56:19et c'est extrêmement dangereux.
00:56:21Le mot risque...
00:56:23Il y a deux mots que je ne peux plus entendre.
00:56:25C'est le mot rixe, appliqué à tort et à travers
00:56:27et le mot quartier sensible.
00:56:29Je n'ai l'impression que sur ce plateau
00:56:31on est en train de découvrir le monde.
00:56:33Ces histoires
00:56:35entre villages...
00:56:37Ça a toujours existé.
00:56:39Je ne le légitime pas.
00:56:41Non.
00:56:43Bien sûr que si.
00:56:45Non.
00:56:47Ça c'est l'apanage des parisiens
00:56:49qui ne connaissent pas la réalité.
00:56:51Dans toutes les régions de France,
00:56:53aller demander au maire...
00:56:55Ces bagarres...
00:56:57Des jeunes qui venaient avec des grands couteaux ?
00:56:59Des jeunes qui venaient avec des grands couteaux ?
00:57:01Pour s'inviter à un bal ?
00:57:03Avec des barres de fer,
00:57:05avec des battes de baseball...
00:57:07C'est l'horreur.
00:57:09Moi, des dossiers comme ça, j'en ai eu...
00:57:11Qui venaient tuer des rugbymans ?
00:57:13Malheureusement.
00:57:15Je ne veux pas être dans la position
00:57:17de celui qui légitime les choses.
00:57:19C'est comme le phénomène du racisme
00:57:21sur les terrains de sport,
00:57:23notamment dans le monde amateur,
00:57:25où on feint de découvrir des choses
00:57:27qui existent depuis toujours
00:57:29et qu'on a toujours toléré.
00:57:31Bien sûr, je suis d'accord.
00:57:33Mais c'est tous ces problèmes
00:57:35de la réalité des balles du samedi soir,
00:57:37des matchs du dimanche.
00:57:39C'est la réalité de notre pays.
00:57:41Il faut quand même bien...
00:57:43Là, j'ai l'impression que dans le confort
00:57:45d'un studio de télévision,
00:57:47on découvre les choses et on découvre le monde.
00:57:49Les couteaux, ça n'existait pas.
00:57:51C'est malheureux.
00:57:53Je sais que la valeur n'attend pas
00:57:55le nombre des années, mais permettez-moi
00:57:57clairement de vous dire que...
00:57:59Toutes les équipes qui sont allées à Crépole
00:58:01et qui m'ont raconté qu'elles ont eu
00:58:03un joueur qui était aussi rugbyman au même âge
00:58:05que le jeune Thomas qui s'est fait tuer
00:58:07et qui ont expliqué qu'effectivement,
00:58:09il y a toujours eu des bagarres.
00:58:11Mais ce qui a changé, c'est que quand ils se bagaraient,
00:58:13il n'y avait pas de mort le lendemain.
00:58:15Il n'y avait pas de mort le lendemain
00:58:17parce qu'il n'y avait pas de couteau en face.
00:58:19Et puis, ce n'était pas les mêmes raisons.
00:58:21Comme vous vous trompez.
00:58:23Vous ne voulez pas voir, c'est la face de Péguy.
00:58:25Là, c'est des batailles identitaires.
00:58:27La cause de cela...
00:58:29Je pense que c'est établi.
00:58:31Là, je n'en sais rien.
00:58:33C'est peut-être le cas.
00:58:35En tout cas, ça n'a pas été cité dans le reportage.
00:58:37Là, c'est des batailles.
00:58:39C'est des jeunes agriculteurs
00:58:41contre des jeunes gens
00:58:43qui viennent se venger.
00:58:45Et ça a été dit, manifestement,
00:58:47casser du blanc.
00:58:49Et quand vous parlez du racisme sur le terrain
00:58:51qui a toujours existé, vous avez bien raison.
00:58:53Mais ce n'est pas ça, aujourd'hui, le football.
00:58:55Ce n'est pas du tout ça.
00:58:57Ce sont des demandes identitaires
00:58:59qui se sont rajoutées.
00:59:01Mais c'est ça qui a tout changé, cher Alain.
00:59:03Quand vous avez des joueurs de football
00:59:05dans la région parisienne
00:59:07qui demandent à être habillés d'une certaine manière,
00:59:09au point où le président de la Fédération
00:59:11française de football, qui est droit dans ses bottes,
00:59:13qui s'appelle Philippe Diallo,
00:59:15dit pas de ça en France.
00:59:17Pas de ça dans les terrains de football.
00:59:19C'est complètement différent.
00:59:21C'est une société communautaire
00:59:23avec des demandes identitaires.
00:59:25Et ça n'existait pas il y a 30 ans.
00:59:27Et de vous le dire comme ça.
00:59:29Donc je pense que vous vous trompez.
00:59:31Sur le cas dont on vient de parler,
00:59:33Solidaire, en tout cas,
00:59:35ça n'a pas été évoqué.
00:59:37Et je vais vous dire,
00:59:39le ça a toujours existé,
00:59:41je trouve que c'est, pour moi,
00:59:43une phrase,
00:59:45on devrait presque écrire là-dessus,
00:59:47c'est une phrase d'aveuglement.
00:59:49Ça a toujours existé.
00:59:51Ça ne veut pas dire que ça doit continuer.
00:59:53Vous avez bien compris que ça n'a pas toujours existé.
00:59:55Non, mais c'est cette indignation
00:59:57qu'il fallait s'en indigner
00:59:59il y a déjà 30 ans.
01:00:01Oui, mais quand vous dites
01:00:03ça a toujours existé,
01:00:05c'est une manière, pour moi,
01:00:07de nier la réalité de ce qui se passe en France.
01:00:09Je peux vous dire,
01:00:11cette réalité, on la voit tous les jours
01:00:13sur le terrain judiciaire.
01:00:15Si vous dites ça a toujours existé,
01:00:17pourquoi être inquiet ?
01:00:19Il n'y a pas besoin d'être inquiet,
01:00:21ça a toujours existé.
01:00:23Voilà, on est toujours
01:00:25sur le fil du rasoir.
01:00:29Monsieur Vannini,
01:00:31vous avez raison tous les deux, si j'ose dire.
01:00:33Ah oui, ça c'est...
01:00:35Bonjour, merci.
01:00:37Les bagarres dans les balles populaires...
01:00:39Mais ce n'est pas des bagarres dans les balles populaires.
01:00:41Les bagarres ont toujours existé.
01:00:43Je me souviens, lorsque j'étais adolescent,
01:00:45il y avait des bagarres à Tulin, à Villiers...
01:00:47Mais il n'y a pas de balles, là, c'est pas la même chose,
01:00:49ils n'étaient pas invités, c'est pas du tout pareil.
01:00:51Mais laissez-moi vous dire,
01:00:53il y avait des bagarres entre jeunes
01:00:55de villages différents, de villages voisins,
01:00:57qui allaient casser la figure à ceux du village voisin.
01:00:59Ça, c'est vrai. Aujourd'hui, ce qui s'est passé
01:01:01à Crépole et peut-être à Muriné,
01:01:03c'est qu'il s'agit de jeunes d'un village rural
01:01:05et de jeunes issus d'un quartier
01:01:07sensible de Saint-Marcelin.
01:01:09C'est effectivement différent.
01:01:11Tout le monde comprend ce que ça veut dire.
01:01:13Moi, j'aimerais justement qu'on dise
01:01:15pour une fois ce que signifie
01:01:17le mot quartier sensible.
01:01:19La différence, elle est là.
01:01:21Je le reconnais.
01:01:23Vous êtes un être sensible.
01:01:25Elle est décisive.
01:01:27Autre chose.
01:01:29Oui, le consentement fluctuant.
01:01:31J'en parlais tout à l'heure parce que, je le répète,
01:01:33pour ceux qui n'étaient pas là
01:01:35à 9h, aux Etats-Unis,
01:01:37la notion de consentement devient fluctuante.
01:01:39C'est-à-dire qu'il peut être mis en cause rétroactivement.
01:01:41C'est ça qui est vraiment intéressant.
01:01:43Donc,
01:01:45on peut considérer
01:01:47qu'on a un rapport sexuel consenti,
01:01:49mais après, on va dire, oui, mais le rapport de force
01:01:51était déséquilibré. Et moi, j'ai posé plusieurs questions
01:01:53tout à l'heure au regard de ce critère.
01:01:55Tout rapport amoureux interclasse, intergénérational,
01:01:57interracial,
01:01:59pourquoi pas, peut être envisagé sous l'angle de la domination
01:02:01de l'emprise.
01:02:03Et j'ai situé avec un peu de provocation,
01:02:05j'ai dit Pretty Woman, une prostituée et un milliardaire,
01:02:07c'est un film sur le viol ?
01:02:09Le rapport est déséquilibré ?
01:02:11Cendrillon ?
01:02:13Vous comprenez bien ce que je veux dire.
01:02:15Donc,
01:02:17si on peut retirer le consentement
01:02:19quand on l'a donné,
01:02:21s'il est fluctuant,
01:02:23si on vient dire, un ou deux ans après,
01:02:25ah oui, mais j'ai été consenti,
01:02:27mais il était plus intelligent que moi,
01:02:29ou il était plus riche que moi, ou il était plus vieux que moi,
01:02:31ou il était plus fort que moi, etc.
01:02:33Et je n'étais pas en état d'avoir le bon consentement.
01:02:35Qu'est-ce qui se passe ?
01:02:37Je voudrais rassurer vos téléspectateurs.
01:02:39En France,
01:02:41il n'y a pas de consentement fluctuant.
01:02:43Le consentement, il s'apprécie
01:02:45au moment des faits.
01:02:47Parfois, c'est extrêmement ténu.
01:02:49Ce sont des dossiers qu'on voit fréquemment,
01:02:51et notamment chez les jeunes gens,
01:02:53et notamment les jeunes filles.
01:02:55C'est des dossiers que je vois, moi, régulièrement.
01:02:57Les jeunes filles, souvent mineures, d'ailleurs,
01:02:59avec des jeunes garçons de leur âge.
01:03:01On est dans des soirées chez les parents,
01:03:03dans la maison, etc.
01:03:05Et puis, on boit beaucoup, on boit trop,
01:03:07parce que ces jeunes gens boivent de plus en plus tôt,
01:03:09et de plus en plus.
01:03:11C'est un sentiment à sa première aventure sexuelle,
01:03:13avec un jeune homme de son âge,
01:03:15et qui est parfaitement consentante
01:03:17au moment où se produit cet acte.
01:03:19Et puis, le lendemain, elle se réveille.
01:03:21Et puis, il y a le poids de l'éducation.
01:03:23Il y a le poids du remords.
01:03:25Et puis, ça ne s'est souvent pas très bien passé.
01:03:27Et puis là, on a des jeunes filles
01:03:29qui sont très mal, très mal,
01:03:31parce qu'elles n'avaient pas imaginé
01:03:33cette première fois de cette façon-là.
01:03:35Et à ce moment-là, il y a une sorte de rétractation
01:03:37du consentement,
01:03:39en disant, ben,
01:03:41j'étais pas vraiment consentante, en réalité.
01:03:43Mais le jeune homme qui est en face,
01:03:45lui, il a, entre guillemets,
01:03:47enregistré ce consentement.
01:03:49Et là, ça crée des quiproquos
01:03:51avec tout le monde est malheureux,
01:03:53parce que la jeune fille, elle est sincère
01:03:55lorsqu'elle dit ça. Elle est sincère.
01:03:57C'est pas une menteuse, c'est pas une fille qui...
01:03:59Ce sont des phénomènes
01:04:01de société qui se développent malheureusement
01:04:03de plus en plus, et on a des gamins.
01:04:05Moi, j'ai souvent des jeunes gens...
01:04:07Moi, j'en ai plusieurs,
01:04:09des jeunes gens qui se retrouvent en garde à vue,
01:04:11avec les parents qui sont horrifiés,
01:04:13les mères, très souvent, qui disent...
01:04:15Des gens qui sont, encore une fois...
01:04:17Les mères de garçons ?
01:04:19Les mères de garçons qui sont horrifiées
01:04:21de ce qui arrive à leur fils.
01:04:23Et souvent, c'est dans des milieux,
01:04:25dans des zones géographiques
01:04:27où les parents se connaissent.
01:04:29C'est très fréquent.
01:04:31Alors, vous êtes mère, par exemple, de deux garçons aujourd'hui.
01:04:33Admettons, ils sont des deux ados,
01:04:35ils ont 16 ans, 17 ans.
01:04:37Vous êtes mère de deux garçons.
01:04:39Je leur dis, attention.
01:04:41Bien sûr, bien sûr. Faites attention.
01:04:43Aujourd'hui, on a une jeunesse malheureuse
01:04:45de ce point de vue-là. C'est parce que nous,
01:04:47notre génération a connu, bien sûr,
01:04:49que c'est... Attention, le consentement
01:04:51aujourd'hui d'une jeune fille
01:04:53peut être effectivement fluctuant
01:04:55et on s'y expose.
01:04:57Alors, je vais quand même là aussi rassurer,
01:04:59les issues judiciaires sont généralement...
01:05:01Oui, bien sûr, mais c'est traumatisant.
01:05:03C'est très traumatisant. Bien sûr.
01:05:05Et moi, je m'efforce pour les parents et les jeunes gens
01:05:07de leur dire, voilà, c'est une expérience.
01:05:09Vendredi, vendredi.
01:05:11Mais c'est effectivement...
01:05:13Ce phénomène américain, il existe bien chez nous.
01:05:15Bon, on va être avec vendredi, vendredi dans une seconde.
01:05:17Je voulais vous dire également dans les infos du jour...
01:05:19Alors, dans les infos du jour, parce que j'essaye
01:05:21de balayer comme ça toutes les infos
01:05:23qui m'ont un peu marqué.
01:05:25J'ai vu également que le maire
01:05:27de... Je crois que c'est le maire
01:05:29de Metz,
01:05:31monsieur Grodillier,
01:05:33qui se propose d'accueillir les réfugiés palestiniens
01:05:35de Gaza. Le maire de Metz a assuré
01:05:37dans un communiqué, avant de prendre la parole sur plusieurs
01:05:39plateaux de télévision, que sa ville était prête à accueillir
01:05:41des réfugiés palestiniens. Pour l'heure,
01:05:43ces derniers ne peuvent pas encore sortir
01:05:45de Gaza.
01:05:47LR, toujours
01:05:49monsieur Grodillier. Donc,
01:05:51après avoir accueilli des réfugiés syriens et ukrainiens
01:05:53lors des précédentes guerres qui ont secoué le monde,
01:05:55la ville de Metz s'apprête à devenir
01:05:57la terre d'asile des Palestiniens,
01:05:59un communiqué publié, c'était mercredi d'ailleurs, François Grodillier,
01:06:01maire de la préfecture de la Moselle,
01:06:03a affirmé la volonté de venir en aide
01:06:05aux civils touchés par la guerre entre Israël et le Hamas.
01:06:07A-t-il dit,
01:06:09fidèle à sa tradition humaniste,
01:06:11sous toutes ses municipalités,
01:06:13la ville de Metz a toujours contribué à l'accueil des réfugiés
01:06:15victimes de guerre.
01:06:17Voilà une information qui m'avait
01:06:19intéressé. Et l'autre information,
01:06:21c'est qu'on ne peut plus boire d'alcool,
01:06:23figurez-vous, à Roland-Garros.
01:06:25Tant mieux.
01:06:27Il paraît que l'ambiance, c'était insupportable,
01:06:29ça criait, ça vociférait, c'était une ambiance
01:06:31de match de foot, paraît-il.
01:06:33Et alors ?
01:06:35Non, non, mais je blague.
01:06:37Mais c'est pas nouveau.
01:06:39Ça se dégrade.
01:06:41Moi, je ne supporte plus ces gens qui disent
01:06:43que c'est pas nouveau.
01:06:45Vraiment, c'est parce que c'est...
01:06:47Moi, je ne supporte plus.
01:06:49Bravo.
01:06:51Bravo.
01:06:53La différence...
01:06:55Non, mais alors...
01:06:57La différence...
01:06:59La différence...
01:07:01Mais laissez-moi parler. La différence,
01:07:03c'est que ça a toujours existé.
01:07:05C'est pas la même chose que
01:07:07c'est pas nouveau. Parce qu'à Roland-Garros,
01:07:09ça n'a pas toujours existé.
01:07:11Dans les années 70, 80, 90, ça n'existait pas.
01:07:13En revanche, quand je dis que c'est pas nouveau,
01:07:15c'est que ça a moins de 10 ans.
01:07:17Donc c'est pas du tout la même chose.
01:07:19Mais je reconnais que vous êtes...
01:07:21Vous devriez faire avocat.
01:07:23Franchement, dans un prétoire,
01:07:25vous auriez dans la plaidoirie...
01:07:27Je pense que vous auriez...
01:07:29La défense, c'était pas...
01:07:31J'espère ne jamais avoir de problème avec la justice,
01:07:33mais je connais tellement maintenant d'avocats
01:07:35qui viennent sur mon bateau, je ne saurais pas qui choisir.
01:07:37Je me dirais, mais Goldanelli est très bon,
01:07:39Jakubowicz, il est très bon...
01:07:41Je ne sais pas.
01:07:43Si je dois être...
01:07:45Je vais vous donner la réponse.
01:07:47C'est ce que je dis tous les jours à mes clients.
01:07:49Là où vous vous sentez le plus en confiance.
01:07:51Ou en confiance avec vous.
01:07:53Mais non, mais ça peut être fluctuant la confiance aussi.
01:07:55C'est comme le consentement.
01:07:57La relation entre un client et un avocat
01:07:59et son client est dans les deux sens.
01:08:01Ça doit d'abord être la confiance.
01:08:03Bon, est-ce que Jacques Vendreau est avec nous
01:08:05à 10h20 et puis on parlera de la traversée de Paris
01:08:07parce qu'on a plein de questions
01:08:09et puis on va rendre...
01:08:11Où est-ce que je l'ai mis ?
01:08:13Ah, il est là, d'ailleurs.
01:08:15La traversée de Paris.
01:08:17Je le rappelle, il y a M.Bellet qui est avec nous,
01:08:19alors No Feeling, c'est vous ?
01:08:21C'est votre boîte.
01:08:23L'épreuve olympique qui rend fou.
01:08:25C'est un panflet, je l'ai dit, jeu de société panflet
01:08:27pour se mettre déjà dans l'ambiance mouvementée.
01:08:29Alors on peut jouer à 2, à 4, à 6.
01:08:31La traversée de Paris propose de traverser
01:08:33la capitale en métro, en voiture, à vélo,
01:08:35contourner les travaux, passer les camps de migrants,
01:08:37négocier avec les activistes du climat,
01:08:39cohabiter avec les races, slalomer entre
01:08:41les pickpockets et repousser les débordements...
01:08:43Vous l'avez envoyé à Nidale pour votre jeu ?
01:08:45Franchement, c'est une bonne idée.
01:08:47De quoi amuser les niens niens niens
01:08:49et donner du plaisir aux peines à jouir.
01:08:51Voilà.
01:08:55J'ai donné des questions tout à l'heure.
01:08:57Quel sera le coût pour dépolluer
01:08:59la Seine et rendre la fleuve baignable
01:09:01pour les Jeux olympiques ?
01:09:031,4 milliard, 2,4 milliard,
01:09:053,4 milliard.
01:09:07Je ne savais pas que ça coûtait si cher.
01:09:09C'est quoi ?
01:09:111,4 milliard.
01:09:13Finalement, j'espère que ce n'est pas
01:09:15que pour se baigner, il y a quand même autre chose.
01:09:17On verra le résultat le 23 juin, j'ai envie de dire.
01:09:19Je pense que tout le monde sera là avec son smartphone.
01:09:21On va reculser la peau de madame D'Algo.
01:09:25En 2022, combien de chantiers étaient
01:09:27encore en cours dans les courues de la capitale ?
01:09:295 000, 8 000 ou 10 000 ?
01:09:31En 2022 ?
01:09:335 000.
01:09:35C'est très intéressant
01:09:37parce que là, à 60 jours des JO,
01:09:39il y en a encore 8 500.
01:09:41C'est un marqueur
01:09:43et c'est intéressant.
01:09:45Je salue Pierre Charon qui nous écoute,
01:09:47qui dit que François Grodillier est aussi favorable
01:09:49à la construction de la grande mosquée à Metz,
01:09:51dit-il.
01:09:53Tout à l'heure, j'ai cité Metz, effectivement,
01:09:55avec l'accueil des Palestiniens.
01:09:57Moi, celle de Lyon.
01:09:59J'étais l'adjoint au maire en charge
01:10:01de la région.
01:10:03Vous avez raison.
01:10:05Les lieux de culte, effectivement,
01:10:07bien évidemment.
01:10:09Vendredi vendredi, générique.
01:10:13On a un petit peu de légèreté
01:10:15parce que ça a été tellement sombre
01:10:17aujourd'hui.
01:10:19Je salue l'ami Jacques
01:10:21qui est un moment de fraîcheur
01:10:23et de rafraîchissement
01:10:25chaque vendredi.
01:10:27Et manifestement,
01:10:29vous êtes très chic aujourd'hui
01:10:31puisque vous allez jouer au golf.
01:10:33Je ne savais pas que vous jouiez au golf
01:10:35mais vous avez la panoplie complète
01:10:37du parfait golfeur.
01:10:39Alors, je dois vous dire,
01:10:41chers amis,
01:10:43que les compétitions olympiques de golf
01:10:45vont avoir lieu ici,
01:10:47au Golf National de Saint-Quentin-en-Yvelines
01:10:49où nous sommes du 1er au 10 août.
01:10:51Alors, le Golf National
01:10:53comporte deux parcours de 18 roues.
01:10:55L'Albatros est l'un des
01:10:57parcours de golf les plus
01:10:59compliqués et vraiment,
01:11:01on a été reçu merveilleusement bien.
01:11:03Donc, on va faire une expérience.
01:11:05L'Albatros, c'est l'équivalent de Maracana.
01:11:07C'est l'équivalent du cours central
01:11:09de Saint-Garros. Dans le monde entier,
01:11:11les golfeurs connaissent
01:11:13ce fameux parcours de l'Albatros.
01:11:15C'est ce qu'on appelle le trou numéro
01:11:1718 et donc je suis
01:11:19à ce trou fameux numéro 18
01:11:21et je vais tenter
01:11:23de réaliser l'exploit
01:11:25qui est vraiment unique au monde.
01:11:27C'est la première fois que je joue au golf,
01:11:29je vous le dis tout de suite.
01:11:31Je ne suis pas un fan de golf,
01:11:33mais j'ai voulu faire une expérience.
01:11:35J'ai posé ma petite balle,
01:11:37regardez,
01:11:39je vais essayer.
01:11:41Non, ça ne marche pas.
01:11:43Je ne sais pas faire, mais ce n'est pas grave.
01:11:45Je voulais simplement vous dire qu'on était
01:11:47sur l'endroit le plus important au monde
01:11:49sur le golf.
01:11:51Je vais encore essayer un petit peu.
01:11:53Regardez, regardez, regardez.
01:11:55Vous rigolez ou quoi ?
01:11:57Regardez, regardez.
01:11:59Présentez.
01:12:01Vous savez ce que c'est qu'un Albatros au golf ?
01:12:03Non, mais vous allez me le dire.
01:12:05Un Albatros, c'est quand on réussit
01:12:07en 2 ou 3
01:12:09en dessous de ce qu'on appelle le par.
01:12:11C'est-à-dire que chaque trou au golf
01:12:13est défini par
01:12:15une sorte de parcours idéal.
01:12:17On appelle ça le par.
01:12:19Donc là, par exemple, il y a les par 5, les par 4
01:12:21et les par 3. Et si vous réalisez
01:12:23un Albatros, c'est que vous êtes 3
01:12:25coups en dessous du par.
01:12:27Ce qui est très rare, faire un Albatros
01:12:29sur un par 5.
01:12:31Mais qu'est-ce que je viens de faire ?
01:12:33Qu'est-ce que je viens de faire ?
01:12:35Non, là, vous n'avez pas fait du tout ça, puisque vous avez fait
01:12:373 putts.
01:12:39Il a fallu 25 pour arriver
01:12:41jusqu'au green.
01:12:43C'est mieux que rien. En tous les cas, je suis dans un endroit
01:12:45mythique pour vous.
01:12:47C'est le trou numéro 18.
01:12:49Je me suis habillé en golfeur.
01:12:51Vous êtes magnifique.
01:12:53J'ai été reçu merveilleusement bien
01:12:55par la direction générale de ce golf
01:12:57où, je le rappelle, les Jeux Olympiques vont avoir
01:12:59lieu ici. Voilà.
01:13:01Restez avec nous, parce que vous êtes essentiels,
01:13:03cher Jacques, à notre vendredi.
01:13:05Croyez-moi, parce que
01:13:07cette séquence est une des plus
01:13:09célèbres. Même Eugénie Bastier, tout à l'heure,
01:13:11était triste de ne pas assister à
01:13:13Vendredi Vendrou qui fait sa choix. Montrez-moi
01:13:15votre pote, là, si c'est un...
01:13:17Il est là.
01:13:19Il est beau, hein ?
01:13:21Il est lourd, il est beau.
01:13:23Regardez, Pascal, j'ai même mon sac.
01:13:25Il est là, mon sac.
01:13:27Vous avez votre caddie, ce qu'on appelle votre caddie.
01:13:29Et je remercie
01:13:31vraiment la direction qui m'a...
01:13:33Non, mais vous êtes très beau.
01:13:35L'Essentiel chez Labros,
01:13:37une émission diffusée ce samedi à 12h55
01:13:39sur C8. Philippe Labros reçoit
01:13:41la journaliste et écrivain Anne
01:13:43Cogent, Annick Cogent,
01:13:45qui vient de sortir Nous y étions,
01:13:47un recueil de 18 témoignages exceptionnels
01:13:49de ceux qui ont vécu l'enfer
01:13:51du 6 juin 44. Écoutons.
01:13:53On disait qu'il y avait
01:13:55six canons allemands,
01:13:57qu'il y avait une force de frappe
01:13:59redoutable, la résistance était absolument sûre,
01:14:01et qu'ils pouvaient viser à la fois
01:14:03Utah Beach et Omaha Beach.
01:14:05Il fallait absolument détruire ces canons.
01:14:07Et donc on envoyait dans une opération quasiment
01:14:09suicide des jeunes gens
01:14:11qu'on avait sélectionnés. C'était le Ranger.
01:14:13C'était fou.
01:14:15La Pointe du Hoc a été
01:14:17un élément, un moment dingue.
01:14:19Ils sont arrivés sur des barges à cause de la tempête.
01:14:21Les barges sont allées trop loin.
01:14:23Du coup, il y avait un quart...
01:14:25un peu plus qu'un quart d'heure de retard
01:14:27qui pouvait être fatal, parce que du coup,
01:14:29il n'y avait plus de surprise pour les Allemands
01:14:31qui les attendaient en haut, mais qui ne savaient pas que faire,
01:14:33qui ne pouvaient pas croire. Ce qui arrivait,
01:14:35ils montaient comme des singes, effectivement,
01:14:37comme des acrobates, et en même temps, les Allemands
01:14:39coupaient les cordes. Donc il a vu ses copains
01:14:41qui retombaient en arrière en hurlant,
01:14:43en rebondissant sur les roches, et eux, ils continuaient,
01:14:45ils continuaient, ils étaient sûrs d'y arriver.
01:14:47Et en haut, effectivement,
01:14:49ils sont partis à 225,
01:14:51il en restait 90.
01:14:55C'est l'histoire du soldat Ryan,
01:14:57évidemment, donc c'est l'essentiel chez Labrault,
01:14:59ça sera la 101ème, on le salue Philippe Labrault.
01:15:01Les autres invités sont le romancier
01:15:03Éric-Emmanuel Schmitt, le réalisateur
01:15:05Jean-Bernard Marlin, et le violoniste
01:15:07Julien Chauvin. C'est toujours un plateau
01:15:09très éclectique, où on peut
01:15:11écouter, voir,
01:15:13lire cette émission
01:15:15essentielle, vraiment, sur C8.
01:15:17Et puis Brigitte Millot, une émission
01:15:19à retrouver tous les samedis matin à 10h30
01:15:21sur CNews. Brigitte nous parlera de la cellulite,
01:15:23un sujet qui concerne
01:15:2590% des femmes
01:15:27et simplement 2% des hommes.
01:15:29Vous saviez ça ?
01:15:31Brigitte vous donnera tous les conseils pour
01:15:33l'atténuer.
01:15:35On a de la cellulite et qu'on veut s'en
01:15:37débarrasser. Enfin, on ne s'en débarrassera pas
01:15:39complètement, j'imagine qu'il n'y a pas de traitement miracle,
01:15:41mais comment on peut l'atténuer ou
01:15:43la diminuer ? C'est jamais avec
01:15:45une méthode qu'on arrivera à régler,
01:15:47c'est souvent en associant plusieurs
01:15:49méthodes et en faisant plusieurs séances
01:15:51d'entretien. Il y a aussi de la cryolipolyse.
01:15:53En revanche, ne tombez pas
01:15:55dans le panneau de tout ce que vous allez voir
01:15:57en ce moment sur le net,
01:15:59dans les pharmacies.
01:16:01Cette plante qui en 10 jours
01:16:03vous fera disparaître la cellulite.
01:16:05Non, c'est pas possible.
01:16:07On le répète, la cellulite
01:16:09est un phénomène naturel,
01:16:11physiologique.
01:16:13Et d'ailleurs, il y a une petite tendance, je te disais
01:16:15qu'avant, elle n'était pas
01:16:17honteuse. Elle est devenue honteuse
01:16:19depuis quelques années. Il y a une petite tendance
01:16:21maintenant qui tend à
01:16:23valoriser, à dire que
01:16:25c'est comme ça, il faut apprendre à vivre avec.
01:16:27Il y a notamment
01:16:29cette image de jeunes femmes
01:16:31qui font ce qu'on appelle des selfies,
01:16:33mais pas comme self,
01:16:35comme cellulite,
01:16:37et qui prennent leur cellulite en photo. Il y en a plein
01:16:39sur les réseaux.
01:16:41C'est pour montrer que
01:16:43c'est quelque chose de tout à fait
01:16:45normal. Et puis dans l'actualité
01:16:47également, il y a le joueur Camara
01:16:49qui avait refusé de porter
01:16:51vous le savez, le badge
01:16:53pour lutter contre l'homophobie.
01:16:55Eh bien, il a été
01:16:57sanctionné. Quatre matchs
01:16:59de suspension par
01:17:01la Ligue de Football
01:17:03Professionnel. Camara,
01:17:05quatre matchs de suspension.
01:17:07Et je dois également vous dire
01:17:09qu'un spectacle d'Edouard Baer est annulé.
01:17:11Les représentations à Paris
01:17:13d'Edouard Baer, mises en cause par
01:17:15six femmes qui l'accusent de harcèlement et d'agression
01:17:17sexuelle.
01:17:19Il s'est excusé, Edouard Baer.
01:17:21Il a dit, je ne me reconnais pas dans les mots ou les gestes
01:17:23qui me sont attribués, mais je ne peux qu'exprimer
01:17:25mes regrets, que mon comportement
01:17:27ait mis mal à l'aise ou blessé ces femmes.
01:17:29Je n'ai pas eu l'intelligence de le percevoir. J'en suis
01:17:31profondément désolé. Je n'ai jamais cherché
01:17:33à les heurter intentionnellement. Je leur présente
01:17:35toutes mes excuses. Donc je ne sais pas
01:17:37si cette information vous fera
01:17:39réagir ou pas, mais en tout cas...
01:17:41Alain, oui. Parce qu'à la fois
01:17:43dire je ne reconnais pas, mais je m'excuse,
01:17:45c'est un peu...
01:17:47Je ne suis pas sûr que vous lui auriez conseillé de dire ça,
01:17:49si vous étiez avocat. J'en sais rien, mais vous savez,
01:17:51le conseil d'un avocat, c'est une chose.
01:17:53Les conseillers ne sont pas les payeurs.
01:17:55C'est-à-dire que dans ce genre de situation,
01:17:57on rencontre effectivement le client, on analyse
01:17:59la situation et on doit le faire chacun
01:18:01en fonction de sa sensibilité. Mais c'est vrai
01:18:03qu'honnêtement, quand vous l'exposez tel que
01:18:05vous l'exposez, c'est inaudible et
01:18:07inintelligible. C'est
01:18:09dommage parce que, bon, manifestement,
01:18:11c'est un homme qui ne semble pas
01:18:13contester, a priori, c'est ce qu'on comprend.
01:18:15Oui, il n'a pas dit je ne reconnais pas,
01:18:17il a dit je ne me reconnais pas.
01:18:19On est surtout dans la nuance,
01:18:21mais je pense que sa préoccupation aujourd'hui,
01:18:23c'est sa défense et je le comprends
01:18:25parfaitement. Mais c'est vrai que
01:18:27chacun le fait en fonction.
01:18:29Il y a ceux qui nient, à tort
01:18:31ou à raison, de façon...
01:18:33Il y a ceux qui
01:18:35reconnaissent et qui... On a
01:18:37tous les cas de figure.
01:18:39Ce n'est pas facile de se retrouver dans cette situation
01:18:41et je reconnais que ce n'est certainement
01:18:43pas facile non plus d'être dans la situation
01:18:45de ces femmes qui déposent plainte. Je ne fais pas
01:18:47là encore du noir et du blanc, mais ce sont
01:18:49des situations qui sont terribles.
01:18:51Somaya à la midi nous rappelle les titres et après
01:18:53on se quittera avec la traversée de Paris
01:18:55et on en saura peut-être davantage
01:18:57sur M. François Belay.
01:19:01La polémique en flingue
01:19:03des républicains propose à l'Algérie
01:19:05aussi de tout reprendre.
01:19:07Un message publié en réaction
01:19:09à une demande d'Algérie
01:19:11qui réclamait une restitution
01:19:13des biens que la France l'aurait volé
01:19:15pendant la colonisation.
01:19:17Un tweet qui divise jusqu'au sein du parti
01:19:19que la gauche dénonce comme xénophobe.
01:19:21Un tournant majeur.
01:19:23Joe Biden autorise KEF à frapper
01:19:25des cibles en Russie, mais seulement
01:19:27à proximité de la région ukrainienne de Kharkiv.
01:19:29Une décision qui marque un revirement
01:19:31de Washington
01:19:33qui jusque-là refusait
01:19:35ce genre de défense.
01:19:37Et puis vous en parliez à l'instant
01:19:39Pascal, il écope d'une lourde
01:19:41sanction. Mohamed Kamara s'est vu
01:19:43infliger 4 matchs de suspension
01:19:45ferme pour avoir mis un strap
01:19:47sur le logo contre l'homophobie
01:19:49lors de la dernière journée de championnat.
01:19:51Le joueur de Monaco a par ailleurs
01:19:53refusé d'effectuer des actions de sensibilisation
01:19:55contre ces types
01:19:57de discrimination.
01:19:59Ca nous a amusé de vous recevoir
01:20:01François Belay. J'avais vu
01:20:03ça passer la traversée de Paris
01:20:05donc c'est assez rigolo.
01:20:07Donc épreuve d'utilisation d'un urinoir,
01:20:09manifestation des livreurs sans papier,
01:20:11détonation provoquée par
01:20:13une fuite de gaz, c'est moins drôle
01:20:15et pas drôle du tout même.
01:20:17Face à face inédit avec une horde de
01:20:19zombies, etc. Vous êtes parisien ?
01:20:21Alors moi je fais
01:20:23même mieux que ça, je ne suis pas parisien, je travaille
01:20:25à Paris, donc ce qui est beaucoup plus difficile pour
01:20:27se déplacer. Et je dirais
01:20:29que c'est un jeu qui est le fruit du travail
01:20:31d'un praticien du réel. Autrement
01:20:33dit, ce n'est pas un jeu qui a été conçu par les petits
01:20:35hommes gris.
01:20:37Je me suis placé
01:20:39là, donc moi je suis publicitaire de profession, mais
01:20:41ce qui m'a amusé c'est de me
01:20:43placer en tant qu'observateur, expérimentateur de la
01:20:45vie urbaine. Et donc d'en faire une photographie
01:20:47et d'essayer de
01:20:49figer l'époque par le prisme
01:20:51du jeu, de l'interaction et de l'humour.
01:20:53Voilà, on aurait pu en faire un fanflet,
01:20:55un documentaire,
01:20:57un reportage, un essai, mais j'ai
01:20:59trouvé que le prisme du jeu était beaucoup plus
01:21:01efficace.
01:21:03Quand vous dites que vous habitez en dehors de Paris...
01:21:05En région parisienne.
01:21:07Et pour venir jusqu'à ces news aujourd'hui, vous êtes venu en...
01:21:09Aujourd'hui j'ai fait métro,
01:21:11j'ai fait train, je vais repartir
01:21:13à pied, peut-être je me ferai une petite session RER,
01:21:15voilà. Vous ne prenez plus de
01:21:17voiture ? Ah si, si, toujours. Parce qu'en fait
01:21:19l'idée m'est venue en voiture dans l'enfer des travaux
01:21:21de la porte Maillot.
01:21:23Et là m'est venue donc cette formule,
01:21:25puisque j'étais à l'intersection de la modernité, entre les travaux
01:21:27et la pollution sonore, et donc
01:21:29j'ai eu cette idée-là, avec cette formule
01:21:31« Traverser Paris est une épreuve ».
01:21:33Donc ces deux mots-clés m'ont amené à la formule
01:21:35« Traverser Paris », que je me suis réapproprié.
01:21:37Et ensuite,
01:21:39donc cette notion d'épreuve m'a amené à la forme
01:21:41d'un jeu. Donc voilà, l'affaire était dans le sac.
01:21:43Bon, c'est... Alors c'est vrai que...
01:21:45Comment ça, on circule à Lyon ?
01:21:47De toute façon, j'imagine, j'en sais
01:21:49un chou. J'ai l'impression que quand même Paris
01:21:51en ce moment, avec les Jeux Olympiques,
01:21:53avec les travaux, mais c'est vrai que cette affaire de travaux
01:21:55est invraisemblable. Oui, puis c'est un marqueur de...
01:21:57Je trouve que c'est des villes qui sont en mutation,
01:21:59c'est-à-dire que ce sont des villes, pour moi, qui sont
01:22:01entre le monde d'avant et le monde d'après,
01:22:03qui sont vraiment dans un stade
01:22:05de transition et qui se cherchent.
01:22:07Et pendant ce temps-là, la transition,
01:22:09c'est souvent le chaos. Ce que je trouve extraordinaire,
01:22:11c'est que parfois, moi, je vois des travaux, je fais
01:22:13attention, il n'y a pas un coup
01:22:15de pelle pendant, mais,
01:22:17des semaines. C'est-à-dire que vous avez
01:22:19ces barrières que chacun voit,
01:22:21vous avez un trou ou pas,
01:22:23et rien ne bouge.
01:22:25Et tu ne sais pas pourquoi.
01:22:27Tu ne sais pas pourquoi.
01:22:29On voit ça dans toutes les villes. Pourquoi ?
01:22:31Parce qu'il y a
01:22:33les municipales en perspective,
01:22:35c'est-à-dire qu'on veut que tout soit terminé
01:22:37au moment des élections.
01:22:39Et donc, les villes sont des chantiers
01:22:41entre les élections. Je remercie Jacques Vendroux,
01:22:43qui était aujourd'hui golfeur
01:22:45et a vraiment... Ah oui, la petite voiture !
01:22:47Moi, j'adore ça, la petite voiture.
01:22:49Vous pouvez rouler ? C'est magique !
01:22:51C'est magique, la petite voiture.
01:22:53Vous y allez, vous pouvez rouler ou pas ?
01:22:55Alors, attendez, je vais...
01:22:57Il ne sait pas du tout comment ça marche.
01:22:59Je ne sais pas du tout
01:23:01comment ça marche.
01:23:03A priori, vous appuyez dessus.
01:23:05Oui, oui, oui. Contact.
01:23:07Contact. Allez, on va vous voir
01:23:09partir, là. Voilà, voilà.
01:23:11Voilà, magnifique, Jacques Vendroux.
01:23:13Ça, c'est bien.
01:23:15C'est une voiture qu'il faudrait que des voitures
01:23:17comme ça dans Paris. Merci, Jacques.
01:23:19Merci beaucoup. Virginie Leblond-Tayeb
01:23:21était à la réalisation, qui vient, elle,
01:23:23avec sa trottinette, très souvent,
01:23:25et qu'elle met en régie.
01:23:27Ah, elle ne vient plus avec sa trottinette, me dit-elle.
01:23:29Trop dangereux. Donc, elle me dit,
01:23:31je préfère venir en métro.
01:23:33Mathéo était à la vision. Merci à Jean-François Couvlard.
01:23:35À la programmation cette semaine,
01:23:37c'est l'occasion de remercier Nicolas Nissim,
01:23:39qui est vraiment remarquable, avec toute son équipe
01:23:41qui est formidable, Magdéla Dervish,
01:23:43Lino Vitesse, Louis Lallement,
01:23:45bien évidemment, Marine Lanson,
01:23:47et bien sûr que je remercie Félix Pérola,
01:23:49qui était là aussi.
01:23:51Toutes ses émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
01:23:53Jean-Marc Morand y dit dans une seconde.
01:23:55Et puis, si vous voulez vous refaire
01:23:57le film de Claude Autant-Lara,
01:23:59avec Bourvil et Jean Gabin,
01:24:01La Traversée de Paris, M. Jean Biais
01:24:03et 45 rues de Polyvaux, pour moi, c'est 2000 francs.
01:24:05Vous pouvez. Et puis, vous pouvez
01:24:07l'acheter, si vous voulez, comme ça,
01:24:09vous passerez un bon moment
01:24:11et vous vous amuserez. Merci à tous.
01:24:13Bon week-end. À lundi.
01:24:17Sous-titrage Société Radio-Canada

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