Parlons Vrai chez Bourdin : Emission du 08 juin 2023

  • l’année dernière
Parlons Vrai chez Bourdin avec

Retrouvez Parlons Vrai chez Bourdin du lundi au vendredi de 10h30 à 12h30 sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

———————————————————————

☀️ Et pour plus de vidéos Parlons vrai chez Bourdin : https://www.youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDQkzX4JBcyhPDl9yzBynYbV

##PARLONS_VRAI_CHEZ_BOURDIN-2023-06-08##

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00 - Sud Radio Parlons Vrai chez Bourdin, 10h30/10h30, Jean-Jacques Bourdin.
00:00:06 - Il est 10h30, bonjour à toutes et à tous, merci d'être avec nous.
00:00:10 Parlons Vrai chez Bourdin, parlons de la vie, tout simplement, avec tous les sujets d'actualité que nous allons développer.
00:00:15 Et vous pouvez intervenir, vous le savez, 0826 300 300, de quoi allons-nous parler aujourd'hui ?
00:00:21 11h midi, vous le savez, jeudi politique, nous sommes jeudi, jeudi politique,
00:00:25 sujet de débat avec les élus que nous recevrons aujourd'hui, réforme des retraites, le débat en cours à l'Assemblée,
00:00:31 où en est-on ? La disparition de Paul Emploi remplacée par France Travail,
00:00:36 une personne qui demande le RSA sera automatiquement inscrite à France Travail,
00:00:41 nous parlerons aussi du port de la Vaillat dans les collèges et lycées,
00:00:44 faut-il instaurer des listes de tenues autorisées à l'école ?
00:00:48 Nous en parlerons tout à l'heure.
00:00:50 11h et midi, de plus en plus de Français conduisent sans assurance le fonds de garantie des victimes,
00:00:55 alerte l'État. Les éleveurs demandent un plan de sauvegarde, importation, concurrence déloyale,
00:01:03 il est vital et urgent d'agir, estiment les professionnels de la viande, du lait, des œufs, de l'aquaculture,
00:01:11 l'élevage français est en péril, nous allons en parler dans un instant.
00:01:16 Malek, 8 ans, et son père n'ont pas été retrouvés, vous avez entendu l'alerte enlèvement,
00:01:20 le père de Malek est soupçonné du meurtre de sa compagne, qui n'est pas la mère de l'enfant,
00:01:25 nos dernières informations tout à l'heure à midi 5, et puis à Morsan sur Orges, dans l'Essonne,
00:01:30 une enfant de 4 ans a été violentée, écoutez bien, par deux camarades de 5 et 6 ans, dans une école maternelle.
00:01:37 Nous parlerons de la violence entre enfants, à 12h05 avec le pédopsychiatre Gilles-Marie Vallée,
00:01:44 à 10h32, vous pouvez retrouver notre émission en direct à la radio 99.9 à Paris en Ile-de-France,
00:01:52 vous connaissez les autres fréquences, sur l'application Sud Radio également,
00:01:56 vous mettez l'application sur vos smartphones, vous appuyez, vous écoutez Sud Radio,
00:02:01 et puis sur toutes les plateformes de podcast, Apple Podcast, Spotify, Deezer,
00:02:05 en direct aussi sur Facebook Live et sur la chaîne YouTube de Sud Radio.
00:02:10 Dans quel monde on vit avec vous, Félix Mathieu, bonjour Félix.
00:02:13 - Bonjour Jean-Jacques.
00:02:14 - Rappel à l'ordre de la Banque de France contre les magasins qui imposent le paiement par carte.
00:02:19 Oui, les commerçants sont de plus en plus nombreux, et pas que les commerçants d'ailleurs,
00:02:24 à refuser les paiements en espèces.
00:02:26 Ceux qui refusent les paiements en espèces s'exposent à une amende.
00:02:31 - 150 euros d'amende pour ceux qui refusent les billets ou les pièces,
00:02:35 rappel à l'ordre du Comité national des moyens de paiement,
00:02:38 l'organisme chapeauté par la Banque de France explique avoir de plus en plus de remontées
00:02:42 du terrain des cas de refus d'espèces.
00:02:44 L'argent liquide doit être accepté par les commerçants tous les jours, y compris les dimanches,
00:02:49 mais aussi précise un communiqué du CMP lors des festivals ou des manifestations sportives,
00:02:55 des événements qui de plus en plus ont tendance à bannir le cash,
00:02:58 souvent même en imposant aux festivaliers une carte accréditée
00:03:02 comme seul moyen de paiement le temps de l'événement.
00:03:05 Cet organisme déplore aussi les super-ETS par exemple,
00:03:08 qui ouvrent le dimanche mais avec seulement des caisses automatiques,
00:03:12 dépourvues de moyens de paiement en espèces illégales.
00:03:15 La loi délimite les cas où l'argent liquide peut être banni.
00:03:19 Certains travailleurs de nuit peuvent refuser les espèces pour des raisons de sécurité,
00:03:23 tout simplement pour ne pas s'exposer au vol.
00:03:25 Refus légitime si le billet ou la pièce est abîmé,
00:03:29 ou encore si vous comptiez payer avec plus de 50 pièces.
00:03:32 Et oui, on peut vous refuser la brouette de pièces d'un centime.
00:03:35 La brouette de pièces d'un centime, oui c'est logique.
00:03:39 Donc c'est 50 pièces, pas plus de 50 pièces pour payer.
00:03:43 Ça vous est arrivé, on vous a refusé le paiement en espèces, racontez-nous.
00:03:46 0826 300 300, il est 10h34, l'élevage français est en péril.
00:03:53 Alerte, alerte lancée par les éleveurs qui demandent un plan de sauvegarde,
00:03:58 les professionnels de la viande, la viande bovine, la viande auvine,
00:04:02 les volaillers, professionnels du lait, des œufs, de l'aquaculture, du foie gras.
00:04:06 L'élevage français est en péril, que se passe-t-il ?
00:04:10 Et bien pour en parler, notre invitée dans un instant qui n'est autre qu'Anne Richard,
00:04:16 qui est directrice d'Innaport, l'interprofession de la filière Porcine.
00:04:21 Anne Richard, bonjour.
00:04:23 - Bonjour.
00:04:24 - Que se passe-t-il ? L'élevage français est en péril.
00:04:27 Anne Richard, pourquoi ?
00:04:29 - On est face à une situation très simple,
00:04:32 on a une consommation de viande qui se maintient en France,
00:04:35 et en parallèle on a une production de viande qui est en train de décrocher
00:04:39 dans toutes les filières, et notamment la filière Porcine que je représente,
00:04:43 parce qu'en fait on a du mal à installer des jeunes,
00:04:46 parce que ces jeunes-là finalement mettent beaucoup de temps à obtenir
00:04:50 les autorisations pour s'installer d'une part,
00:04:52 et d'autre part on fait face à une accumulation de réglementations compliquées
00:04:57 qui font que c'est de plus en plus décourageant
00:05:01 de vouloir s'installer dans les filières animales.
00:05:04 - Alors pour les ports par exemple, les réglementations,
00:05:07 l'autorité sanitaire européenne veut maintenant limiter la taille des portées de porcelets,
00:05:13 bannir les cages pour les truies qui mettent bas, et alètes,
00:05:16 ce qui implique de changer, de faire des travaux dans les installations,
00:05:22 ça coûte cher, Anne Richard.
00:05:25 Il y a ça, et puis il y a l'impossibilité d'étendre les élevages de porcs.
00:05:32 - En fait on est très inquiet en effet face à ces nouvelles réglementations
00:05:36 qui sont en cours de gestation au niveau des autorités européennes,
00:05:41 parce que si on mettait en place tout ce qui est prévu à ce stade
00:05:45 juste pour la filière Porcine, il faudrait que les éleveurs français
00:05:49 investissent plus de 9 milliards d'euros, ce qui est absolument impossible à leur niveau,
00:05:53 donc nous on demande juste que les mesures qui seront proposées
00:05:56 soient acceptables et absorbables par les exploitations.
00:06:00 - Et oui, mais vous savez que l'Europe défend le bien-être animal.
00:06:04 - Mais nous aussi, nous on défend très fort le bien-être animal,
00:06:08 mais il y a des façons et des façons de faire du bien-être animal,
00:06:11 et du coup il faut écouter les éleveurs,
00:06:13 ils sont pris à évoluer sur un certain nombre d'éléments,
00:06:16 et même des éléments fondamentaux,
00:06:18 mais il faut prendre les décisions en discutant avec eux sur ce qu'il est possible de faire.
00:06:23 Le bien-être animal c'est le quotidien d'un éleveur,
00:06:26 tous les jours quand il rentre dans sa porcherie,
00:06:28 son souci c'est que ses animaux se portent bien et qu'ils soient dans de bonnes conditions.
00:06:32 - Où en est la production de porc en France ?
00:06:36 - Alors on est sur une production qui décroche légèrement cette année,
00:06:41 puisqu'on est sur une production qui est en baisse de 5%,
00:06:44 or on avait la chance en filière porcine, on était la dernière filière viande qui était autosuffisante,
00:06:50 c'est-à-dire qu'on produisait légèrement plus de porc, on est à 101% donc,
00:06:54 par rapport à la consommation française,
00:06:56 et là cette année on décroche,
00:06:58 donc on se rend compte qu'on va en porc, comme dans les autres filières animales,
00:07:02 favoriser les importations,
00:07:04 parce qu'on met en place des réglementations qui sont compliquées pour les jeunes éleveurs.
00:07:07 - Voilà, importation de porc,
00:07:10 c'est-à-dire du chou venu des Etats-Unis,
00:07:12 venu du Brésil, comme pour la volaille ?
00:07:16 - Alors pour l'instant en porc, les importations viennent des autres pays d'Europe,
00:07:20 et comme les autres pays d'Europe sont aussi en train de baisser leur production
00:07:24 parce qu'ils subissent potentiellement les mêmes réglementations que nous,
00:07:27 on a le risque d'aller vers le même phénomène que la filière volaille,
00:07:31 et de se retrouver à moyen terme avec des importations des autres pays du monde.
00:07:35 - Que demandez-vous ?
00:07:37 - On demande simplement deux choses,
00:07:39 la première c'est que les réglementations qui vont être proposées
00:07:42 soient bien négociées en lien avec les éleveurs,
00:07:46 qu'ils puissent bien participer aux négociations,
00:07:48 et que les décisions qui seront prises soient faites dans le cadre d'un investissement
00:07:53 qui est possible sur une exploitation,
00:07:55 et/ou qu'il y ait des aides à proportion de ce qui est demandé.
00:07:59 Et la deuxième chose, c'est que l'on laisse plus de part de voix aux éleveurs dans les médias,
00:08:04 parce que souvent il y a beaucoup de gens qui parlent de l'élevage
00:08:07 sans savoir de quoi ils parlent,
00:08:09 et donc il est important que les gens qui parlent de l'élevage
00:08:11 soient des éleveurs ou des gens qui travaillent avec eux de très près,
00:08:14 pour vraiment raconter ce qui se passe vraiment dans les élevages.
00:08:16 - Je peux vous dire qu'ici vous avez la porte ouverte,
00:08:21 vous pouvez venir parler d'élevage quand vous voulez,
00:08:23 parce que je défendrai toujours l'élevage, toujours.
00:08:26 L'élevage français notamment, Anne Richard,
00:08:29 parce que c'est la culture française.
00:08:32 Et puis je voudrais rappeler la qualité de l'élevage français
00:08:35 par rapport à tous les autres élevages dans le monde entier.
00:08:39 Merci Anne Richard.
00:08:41 - Merci à vous.
00:08:42 - Merci vraiment. Il est 10h39, ça vous fait réagir ?
00:08:45 Vous n'hésitez pas.
00:08:47 Nous allons observer une petite pause.
00:08:48 Ensuite je vais appeler Guillaume Garraud, le député socialiste.
00:08:52 Guillaume Garraud qui porte, qui est le rapporteur d'un amendement transpartisan
00:08:57 qui a été déposé ce matin sur les déserts médicaux,
00:09:00 et qui limite la liberté d'installation des médecins.
00:09:03 Je dis bien qu'il limite la liberté d'installation des médecins.
00:09:06 Plus de 200 députés ont signé cet amendement.
00:09:10 Nous en parlerons dans un instant, deux minutes.
00:09:13 Un peu de pub, 10h40.
00:09:15 J'appelle Guillaume Garraud qui est député socialiste de la Mayenne.
00:09:19 Guillaume Garraud, bonjour.
00:09:21 - Bonjour.
00:09:22 - Merci d'être avec nous.
00:09:23 Vous êtes sorti de l'hémicycle.
00:09:24 Ça se passe comment à l'Assemblée, là, sur la réforme des retraites ?
00:09:28 - Ah, le débat est vif, mais c'est un débat très intéressant
00:09:31 sur les droits du Parlement, finalement.
00:09:34 Et donc le débat continue de se dérouler,
00:09:37 et nous verrons d'ici quelques minutes, maintenant,
00:09:43 comment ils se soldent,
00:09:45 et si on nous laisse ou pas le droit de voter sur cette...
00:09:48 - S'il n'y a pas de droit de vote, il y aura motion de censure,
00:09:51 pour vous, elle est indispensable ?
00:09:53 - Alors ça, on verra ça ensuite,
00:09:55 mais au moment où je vous parle, là,
00:09:57 beaucoup de députés dénoncent le deux poids deux mesures
00:10:00 du gouvernement qui, là, s'oppose au débat et au vote
00:10:04 sur un texte de l'abrogation de la loi des retraites,
00:10:08 prétextant une charge,
00:10:10 alors que, encore la semaine dernière ou la semaine précédente,
00:10:15 il laissait passer d'autres textes
00:10:17 où, là, il y avait une création de charges pour les collectivités locales.
00:10:20 C'était l'épisode, rappelez-vous,
00:10:22 sur le drapeau européen obligatoire dans chaque mairie.
00:10:25 Là, ça ne posait de problème à personne.
00:10:28 Donc, voilà, il s'agit aujourd'hui de voir comment on veut vivre
00:10:31 notre démocratie parlementaire
00:10:33 et ce qu'on laisse comme capacité aux députés,
00:10:37 non seulement de s'exprimer,
00:10:39 mais aussi, et j'allais dire surtout, de voter.
00:10:42 - Guillaume Garot, passons à cet amendement
00:10:45 que vous avez déposé,
00:10:47 votre amendement pour limiter la liberté d'installation des médecins.
00:10:52 - Oui, pour encadrer cette liberté.
00:10:55 Oui, c'est un amendement que je porte par soi.
00:10:58 - Transpartisan. - Exactement, transpartisan.
00:11:00 J'avais pris l'initiative, il y a presque un an maintenant,
00:11:03 on était au mois de juillet 2022,
00:11:05 de ce groupe transpartisan pour voir comment, ensemble,
00:11:09 au-delà des étiquettes politiques,
00:11:11 on était capable de proposer des solutions nouvelles
00:11:13 contre la désertification médicale.
00:11:15 6 millions de Français n'ont pas de médecin traitant aujourd'hui,
00:11:18 8 millions qui vivent dans un désert médical.
00:11:21 Toutes les politiques qui ont été actionnées depuis des dizaines d'années
00:11:25 qui ne produisent pas leurs effets,
00:11:27 donc, à l'évidence, il faut changer de braquet.
00:11:30 Ce que nous proposons, c'est d'encadrer cette liberté d'installation,
00:11:33 comme ça existe pour d'autres professionnels de santé,
00:11:36 les pharmaciens, les infirmiers, les infirmières, les cliniques,
00:11:39 qui aussi obéissent à des règles pour leur installation.
00:11:42 Donc, nous souhaitons inventer avec les médecins de nouvelles règles,
00:11:46 de telle sorte qu'on répartisse mieux nos médecins à l'échelle nationale.
00:11:49 - Quelle restriction ? Toute nouvelle installation d'un médecin
00:11:52 ou d'un chirurgien dentiste sera subordonnée à l'autorisation
00:11:56 de l'Agence régionale de santé, c'est cela ?
00:11:59 - C'est tout à fait ça, en fonction des besoins de santé d'un territoire.
00:12:02 Parce qu'on connaît les inégalités qui sont extrêmement fortes aujourd'hui
00:12:06 selon l'endroit où on habite.
00:12:08 Et on sait très bien, c'est des chiffres qu'il faut redonner à chaque fois,
00:12:12 il y a trois fois plus de médecins généralistes par habitant
00:12:15 dans les Hautes-Alpes qu'il n'y en a dans l'Eure.
00:12:18 Si on regarde du côté des spécialistes, il y a 18 fois plus d'ophtalmo par habitant
00:12:23 à Paris qu'il n'y en a dans la Nièvre.
00:12:26 Et si on regarde du côté des dermatos, là on atteint 23 fois plus de dermatos
00:12:32 à Paris que dans la Creuse.
00:12:34 Ça, c'est la réalité vécue.
00:12:36 Et donc, il faut être capable aujourd'hui de dire à nos médecins
00:12:40 "N'allez plus vous installer là où il y a suffisamment de médecins."
00:12:43 - Ils ne pourront plus s'installer là où ils veulent.
00:12:45 - Sauf pour remplacer un médecin qui partirait à la retraite.
00:12:48 Voilà ce que nous disons.
00:12:49 Mais nous leur disons dans le même temps "Allez vous installer où vous voulez ailleurs,
00:12:54 là où il y a des besoins, là où il y a des patients qui sont en attente d'un médecin."
00:12:59 Et je pense que c'est comme ça, en portant cette voie de l'intérêt général,
00:13:02 en portant cette attente très forte de nos concitoyens,
00:13:06 qu'on arrivera à des solutions qui soient enfin efficaces.
00:13:10 Ça ne veut pas dire que c'est la seule solution.
00:13:12 Ça veut dire qu'il ne faut pas se priver de cette solution-là
00:13:15 si on veut que toutes les autres solutions qui existent,
00:13:18 qui sont utiles bien sûr, qui sont fondées sur l'incitation à l'installation, puissent fonctionner.
00:13:23 - Alors, les députés signataires proviennent de tous bords politiques, je l'ai dit.
00:13:28 Europe Écologie Les Verts, La France Insoumise, Socialiste, Républicain,
00:13:33 Groupe Majoritaire Renaissance.
00:13:35 - Le CNR, l'Horizon, Apollon du Moureux.
00:13:38 - Combien de députés ?
00:13:39 - Nous sommes plus de 200 aujourd'hui à avoir co-signé cet amendement,
00:13:43 mais il y en a d'autres aussi.
00:13:45 Donc l'ensemble des amendements, c'est une force au Parlement.
00:13:49 Et je vous disais tout à l'heure, il faut qu'on puisse respecter les droits du Parlement,
00:13:52 il faut que le Parlement puisse se faire entendre.
00:13:54 J'espère que nous aurons un beau débat responsable la semaine prochaine.
00:13:57 - À partir de lundi, à partir de la semaine prochaine.
00:13:59 - Absolument.
00:14:00 - Et plusieurs syndicats de médecins sont en colère contre vous.
00:14:04 Vous avez vu, ils sont très opposés à cette idée.
00:14:07 - Bien sûr, mais ça c'est pas nouveau.
00:14:10 Ce qui est plus nouveau, c'est qu'il y a des médecins qui nous soutiennent.
00:14:13 Parce que j'entends bien la voix des organisations syndicales,
00:14:16 elle est évidemment parfaitement respectable.
00:14:18 Mais il faut aussi entendre la voix de ceux qui sont sur le terrain,
00:14:22 des praticiens qui nous disent qu'ils n'en peuvent plus,
00:14:24 qu'ils ont une pression extrêmement forte et qu'ils veulent eux aussi des solutions
00:14:28 et ils sont en attente de mesures nouvelles.
00:14:32 Et donc nous avançons dans ce sens.
00:14:34 - Eh bien nous ouvrirons le débat d'ailleurs la semaine prochaine à l'occasion,
00:14:37 une nouvelle fois à l'occasion de cette proposition de loi.
00:14:41 Merci Guillaume Garraud.
00:14:42 - Merci M. Bourdin.
00:14:43 - Merci beaucoup.
00:14:44 10h49, vous êtes en direct.
00:14:46 Vous suivez l'actualité, nous avons appris,
00:14:50 et je vais demander à Félix Mathieu de regarder ça de près,
00:14:54 qu'il y avait eu une attaque au couteau sur les bords du lac d'Annecy,
00:14:59 près du lac d'Annecy,
00:15:00 et des enfants de moins de 3 ans auraient été blessés.
00:15:05 C'est tout ce que nous savons pour l'instant,
00:15:07 des enfants attaqués au couteau près d'Annecy.
00:15:10 Nous allons en savoir plus, Félix Mathieu va nous dire,
00:15:13 il va suivre cela en regardant les dernières dépêches d'agence,
00:15:15 ces dernières informations en provenance,
00:15:17 puis vous aurez tout ce qu'il faut en matière de témoignages
00:15:20 sur l'antenne de Sud Radio évidemment.
00:15:22 Autre chose, les assureurs, les assurances.
00:15:25 Nous avons avec nous Philippe Roux,
00:15:27 qui est directeur du fonds de garantie des assurances obligatoires.
00:15:29 Philippe Roux, bonjour.
00:15:30 - Bonjour monsieur Bourdin.
00:15:32 - Merci d'être avec nous.
00:15:34 Vous alertez, de plus en plus de Français conduisent sans assurance,
00:15:38 et même sans permis, mais surtout sans assurance.
00:15:41 Vous avez communiqué les derniers chiffres hier,
00:15:45 et vous lancez alerte, vous dites "attention, attention",
00:15:50 et notamment vous vous adressez aux plus jeunes,
00:15:52 qui souvent malheureusement sont de plus en plus nombreux à rouler sans assurance.
00:15:57 Effectivement, ce qu'on constate, c'est qu'un non-assuré sur deux a moins de 30 ans.
00:16:01 Un non-assuré sur deux a moins de 30 ans, donc c'est extrêmement éclatant.
00:16:05 On a une nécessité de sensibiliser de plus en plus les jeunes
00:16:09 pour qu'ils comprennent le sens de l'assurance obligatoire.
00:16:13 Et la question c'est, pourquoi faire une assurance obligatoire ?
00:16:17 Une assurance obligatoire automobile, c'est pour protéger les autres,
00:16:21 c'est aussi pour se protéger.
00:16:23 Puisque les victimes sont toujours indemnisées,
00:16:25 notamment en cas de non-assurance d'un véhicule,
00:16:27 elles sont indemnisées par le fonds de garantie.
00:16:29 - Oui, que vous dirigez.
00:16:31 - Voilà, exactement, mais ensuite le fonds de garantie
00:16:34 fait le recours contre celui qui n'est pas assuré.
00:16:37 Donc ne pas s'assurer un jour, c'est peut-être payer toute sa vie
00:16:40 les conséquences de l'absence d'assurance.
00:16:44 - Oui, bien sûr.
00:16:46 Et je regardais d'autres chiffres,
00:16:48 parmi ceux qui sont impliqués les moins de 30 ans,
00:16:50 41% de ceux qui sont impliqués dans un accident
00:16:54 n'ont pas de permis de conduire, parmi les moins de 30 ans.
00:16:57 - Effectivement, c'est très inquiétant.
00:16:59 C'est très inquiétant parce que ce sont des personnes
00:17:01 qui ne vont pas avoir accès justement à l'assurance.
00:17:04 Pour eux, c'est impossible de s'assurer.
00:17:06 Donc on aura beau tout faire pour faciliter l'accès à l'assurance,
00:17:10 il faut aussi trouver des solutions pour qu'il y ait une solution sur le permis.
00:17:15 Permis qui a un coût pour les jeunes.
00:17:17 Alors quand on ajoute le coût du permis, le coût de la voiture, le coût de l'essence,
00:17:22 l'assurance est parfois quelque chose qui passe à côté.
00:17:25 Mais le permis c'est évidemment l'essentiel.
00:17:27 - Oui, je rappelle que le fonds est alimenté par les prélèvements sur les contrats des assurés.
00:17:33 - Exactement.
00:17:35 - Donc vous vous retournez contre le non-assuré
00:17:38 pour obtenir le remboursement intégral des sommes versées aux victimes.
00:17:42 - Oui, c'est largement insuffisant.
00:17:44 Sur une année, on va indemniser, on va dire, 110 millions pour les blessés à peu près.
00:17:49 Et puis on va récupérer auprès de ceux qui ne sont pas assurés,
00:17:52 on va dire entre 10 et 15 millions selon les années.
00:17:55 Donc on a une différence qui est majeure.
00:17:58 Il est nécessaire que la collectivité, tous en France,
00:18:02 et tous les assurés payent pour que les victimes soient indemnisées.
00:18:06 - Mais je me mets à la place aussi de ceux qui ne prennent pas d'assurance,
00:18:10 parfois parce que ça coûte cher une assurance,
00:18:13 pour les conducteurs novices, les nouveaux conducteurs.
00:18:16 Vous donnez un chiffre en moyenne 1000 euros par an ?
00:18:20 - Oui, ça peut être davantage.
00:18:24 Donc c'est vraiment une somme qui est colossale
00:18:27 pour celui qui a de très faibles revenus.
00:18:29 Et donc c'est un vrai sujet, il faut parvenir, les pouvoirs publics, les assureurs,
00:18:33 à trouver des solutions pour rendre ce qui est obligatoire accessible.
00:18:39 Peut-on laisser une partie de la population en dehors de la route, si je puis dire,
00:18:44 parce qu'elle n'est pas en capacité de payer ?
00:18:46 Après, il y a parfois des mauvais choix.
00:18:48 Il y a celui qui ne peut pas payer, et c'est une vraie réalité,
00:18:51 il y a aussi celui qui va faire un mauvais choix.
00:18:54 Le coût d'un smartphone, on va dire aujourd'hui,
00:18:57 c'est le coût d'une assurance obligatoire pour l'année.
00:19:00 Il ne faut pas faire de mauvais choix.
00:19:02 Le mauvais choix, c'est toujours une mauvaise solution par rapport à l'assurance.
00:19:05 - Est-ce qu'il y a des contrôles suffisants ?
00:19:08 - Il y a des contrôles qui se font en bord de route,
00:19:12 et puis aussi, il y a une nouveauté en France depuis quelques années,
00:19:15 c'est qu'il y a un fichier qui permet de vérifier, du côté des forces de l'ordre,
00:19:19 qu'un véhicule est assuré ou pas.
00:19:22 Et donc, la vraie responsabilité aujourd'hui du côté de l'État,
00:19:28 c'est de voir si ce fichier peut être utilisé pour être une vraie veille
00:19:33 et vérifier que tous les véhicules qui passent devant un radar,
00:19:38 qui font l'objet d'un accès de vitesse par exemple, sont assurés ou pas.
00:19:42 Le fichier, il existe, il reste à l'utiliser,
00:19:45 pas forcément avec des sanctions.
00:19:47 La sanction aboutit à un paiement d'une amende,
00:19:49 le paiement d'une amende, ça va être le montant de l'assurance.
00:19:52 C'est un autre sujet, mais il y a un outil qui existe,
00:19:55 qui est fiable et qui permet de vérifier si les véhicules sont assurés en France.
00:20:00 - Merci Philippe Roux, merci.
00:20:02 - Merci beaucoup.
00:20:03 - Merci beaucoup Philippe Roux.
00:20:05 Vous avez un témoignage à apporter, 0826-300-300, vous n'hésitez pas.
00:20:10 Alors, que s'est-il passé Félix Mathieu sur les bords du lac d'Annecy,
00:20:14 près d'Annecy, je ne sais pas exactement où, mais près d'Annecy.
00:20:18 C'est bien ça Félix ?
00:20:19 - Oui, il y a eu une attaque au couteau qui aurait fait sept blessés,
00:20:23 dont six enfants, six enfants en bas âge,
00:20:25 notamment des élèves d'une école maternelle.
00:20:28 Le suspect a agi vers 9h45, un homme coiffé d'un turban,
00:20:32 selon des témoins cités par le journal Le Dauphiné Libéré.
00:20:34 Il aurait donc attaqué des enfants dans une petite aire de jeu
00:20:38 située dans le secteur du Paquiez, c'est-à-dire au bord du lac d'Annecy,
00:20:42 une classe d'école maternelle,
00:20:44 donc se trouvait sur place toujours selon les informations du Dauphiné Libéré.
00:20:47 - Bien, nous cherchons de nouvelles informations évidemment,
00:20:50 et nous appellerons des personnes qui ont peut-être un témoignage à nous apporter.
00:20:56 Vous êtes sur Sud Radio, vous n'en raterez rien de l'actualité, évidemment.
00:21:00 Entre 11h et 12h, nous allons débattre.
00:21:02 C'est notre jeudi politique, vous le savez.
00:21:05 Il y a des sujets de débat, la réforme des retraites,
00:21:08 avec le débat en cours à l'Assemblée Nationale,
00:21:10 la disparition de Pôle emploi qui va être remplacée par France Travail.
00:21:13 Une personne qui demande le RSA sera automatiquement inscrite à France Travail.
00:21:18 Et puis nous parlerons aussi du port de l'Abaya dans les collèges et lycées.
00:21:22 Faut-il instaurer des listes de tenues autorisées à l'école ?
00:21:26 Débat entre 11h et 12h sur l'antenne de Sud Radio.
00:21:30 Il est 10h56.
00:21:31 Jean-Jacques Bourdin.
00:21:32 Bien, il est 11h04 jusqu'à midi, nous allons débattre.
00:21:37 C'est notre jeudi politique, vous le savez.
00:21:39 Plusieurs sujets de débat, mais en toile de fond,
00:21:43 et même devant notre débat, bien avant notre débat,
00:21:47 il y a ce qui s'est passé près d'Annecy avec cette attaque au couteau.
00:21:52 Je le disais, au moins sept blessés, donc quatre enfants,
00:21:56 trois pronostics vitaux, engagés, attaque au couteau.
00:22:00 Par un homme qui a été interpellé.
00:22:04 Vous, Félix Mathieu, vous suivez attentivement toutes les informations en provenance d'Annecy.
00:22:11 Un homme interpellé, donc, qui portait un turban.
00:22:15 Un homme de nationalité syrienne, demandeur d'asile,
00:22:19 inconnu de tous les fichiers selon des sources policières citées par l'agence France Presse.
00:22:26 Un homme qui a attaqué au couteau ses enfants,
00:22:30 notamment près du lac d'Annecy, avec ce bilan.
00:22:34 Six enfants, sept blessés au total, parmi lesquels six enfants,
00:22:38 trois seraient entre la vie et la mort pronostiques vitales, engagés.
00:22:42 Le suspect de nationalité syrienne a pu être interpellé et maîtrisé dans la foulée,
00:22:47 indique des sources policières auprès de l'agence France Presse.
00:22:51 Tandis que de son côté, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, réagit,
00:22:54 postant sur Twitter ce message.
00:22:56 Plusieurs personnes, dont des enfants, étaient blessées par un individu armé d'un couteau dans un square à Annecy.
00:23:02 Gérald Darmanin, donc, qui rappelle que l'individu a été interpellé
00:23:05 grâce à l'intervention très rapide des forces de l'ordre.
00:23:08 - Nationalité syrienne, demandeur d'asile, cela va alimenter évidemment les débats, ça c'est certain.
00:23:15 Nous avons deux de nos trois invités qui sont là.
00:23:19 Yves Chantrel, qui est sénateur PS des Français, établi hors de France. Bonjour.
00:23:23 - Bonjour.
00:23:24 - Avec nous aussi Jérôme Bacher, qui est député LR de l'Oise.
00:23:27 - Sénateur.
00:23:28 - Sénateur. Pourquoi j'ai dit député ? J'ai dit député.
00:23:32 - Ne me voulez pas de mal.
00:23:33 - Non, non, pourquoi ? On est mieux au Sénat qu'à l'Assemblée Nationale ?
00:23:37 - Oh ben oui.
00:23:38 - Oui ? - Oh ben oui.
00:23:39 - C'est vrai ça ?
00:23:40 - Ça dépend, c'est différent, mais je dirais pas qu'il y en a une mieux que l'autre.
00:23:44 - Bon d'accord.
00:23:45 - Bon, dis-moi.
00:23:46 - Je constate quand même que le rôle du Sénat a pris beaucoup d'importance depuis quelques mois.
00:23:51 - Oui.
00:23:52 - C'est vrai ça ? Par rapport à l'Assemblée Nationale ?
00:23:54 - Depuis quelques années, depuis quelques mois.
00:23:56 - Depuis quelques années et...
00:23:57 - C'est grâce à Emmanuel Macron malgré lui.
00:23:59 - Et puis nous on est très attachés à nos prérogatives et on les défend.
00:24:01 - Vous les défendez ?
00:24:02 - Je sais pas ce qui se passe à l'Assemblée actuellement.
00:24:03 - Oui.
00:24:04 - On va en parler mais...
00:24:05 - Ah bon d'accord.
00:24:06 - Ah bon ?
00:24:07 - Exactement.
00:24:08 - Ah non, avec ce que fait la présidente de l'Assemblée Nationale, je suis désolé,
00:24:09 jamais on verrait une chose pareille au Sénat justement.
00:24:11 - C'est impossible.
00:24:12 - Ah non, une présidente de l'Assemblée Nationale qui s'assit sur les droits du Parlement, qui est aux ordres du pouvoir exécutif, ça ne se verrait pas effectivement.
00:24:19 D'ailleurs, c'est tout à l'honneur du Sénat, c'était pas forcément des présidences gauches puisque ça a plutôt souvent été des présidences droites,
00:24:24 qui arrivaient même à se démarquer de sa propre présidence des fois.
00:24:28 Je me souviens que Gérard Lachez des fois se démarquait du président Sarkozy parce qu'il défendait les prérogatives du Parlement.
00:24:34 Ce qui se passe est absolument scandaleux.
00:24:37 - Alors, nous allons y revenir, j'attends aussi Edouard Doré en CIPEL qui est porte-parole de Territoire de Progrès, parti membre de la majorité,
00:24:44 dans un instant, qui n'aura pas évidemment le même discours que vous, la proposition d'annuler, vous savez, la PPL du groupe Lyot,
00:24:54 pas de vote sur la tique première de la PPL Lyot, abrogeant le report de l'âge légal de 62 à 64 ans,
00:25:00 il n'y aura pas de vote par la volonté de la présidente de l'Assemblée nationale Yael Braun-Pivet.
00:25:07 Évidemment, les oppositions font entendre leur colère dans l'Assemblée nationale,
00:25:14 les oppositions qui accusent le camp présidentiel d'écrabouiller la démocratie parlementaire.
00:25:21 Écrabouiller la démocratie parlementaire pour vous, Yann Chantrait ?
00:25:24 - Oui, oui, je suis assez d'accord, mais surtout depuis le début de ce débat sur les retraites,
00:25:28 l'Assemblée nationale n'a jamais eu l'occasion d'avoir un vote sur ce texte.
00:25:32 - Il y a eu un vote en commission, de députés.
00:25:34 - Attendez, la commission, ce n'est pas l'ensemble de l'MSX, ce n'est pas l'ensemble de la représentation nationale,
00:25:37 surtout dans une commission où des députés LR ont été changés justement parce qu'ils n'étaient pas favorables,
00:25:42 ils n'auraient pas remporté le...
00:25:44 - Magau et des DLR, on va en parler dans un instant.
00:25:47 - La question, c'est, vous demandez aux Français, il y a eu un sondage récemment,
00:25:50 ils sont 70% indires qui veulent qu'il y ait un vote de l'Assemblée nationale.
00:25:55 C'est pour ça qu'il y a ce texte. Pourquoi le gouvernement fait tout pour qu'il n'y ait pas de vote ?
00:26:00 Pourquoi ? Parce qu'il va le perdre. Il n'a pas de majorité à l'Assemblée nationale.
00:26:03 C'est exactement ça, c'est un déni de démocratie depuis le début, nous n'arrêtons pas de le dire,
00:26:07 à travers tout ce qui a été utilisé.
00:26:09 Je pense que d'ailleurs les Français connaissent très bien la Constitution,
00:26:12 avec tous les articles qui ont été utilisés, possibles et imaginables,
00:26:15 là ils voient toute la toxicité d'ailleurs de notre Constitution.
00:26:18 - Mais bien, M. Penetrel, les Français savent aussi qu'au Sénat, justement, vous êtes deux sénateurs,
00:26:24 qu'au Sénat, cette proposition de loi d'abrogation ne passerait pas.
00:26:31 - Oui, elle ne passerait pas, alors laissons faire justement...
00:26:33 - Jérôme Bachet, elle ne passerait pas.
00:26:35 - Laisser faire justement le bon déroulement du débat, si elle ne passerait pas au Sénat en plus.
00:26:38 De quoi ont-ils peur ?
00:26:40 - Je ne sais pas de quoi a peur la majorité présidentielle.
00:26:44 Moi, je n'en fais pas partie, je n'en ferai pas partie, je rassure tout le monde,
00:26:48 s'il y avait moins d'inquiétudes, il n'y en a jamais eu.
00:26:50 Ma question d'actualité hier l'a encore prouvé, je crois.
00:26:53 Le sujet, c'est effectivement les droits du Parlement, et ça c'est un vrai problème.
00:26:58 Moi, je suis pour conserver la Constitution, elle a fait ses preuves,
00:27:02 quand on veut toujours tout changer, c'est rarement dans les institutions que se trouvent les solutions claires du pays.
00:27:07 Non, c'est parce qu'il y a des lignes assez peu claires qui sont recherchées.
00:27:12 Le discours sur les retraites a beaucoup changé.
00:27:15 Vous avez la réforme qui avait été préparée par Edouard Philippe,
00:27:19 qui n'est jamais allé au bout, qui avait été votée par l'Assemblée nationale,
00:27:22 qui n'est jamais allé au bout.
00:27:23 Il y a une autre réforme très différente qui est passée,
00:27:26 c'est un petit peu...
00:27:29 ça ressemble un peu à rien, ils ont eu une petite ribouille, ils n'ont pas bien concerté.
00:27:33 Il y a un problème, c'est que le mot "concertation" avec les syndicats, ce n'est pas les mêmes.
00:27:37 Donc, on arrive à la fin avec une Assemblée nationale qui n'aura effectivement jamais voté.
00:27:43 C'est un problème, je le dis.
00:27:45 Il aurait été mieux que ce fût voté, quand même, une fois.
00:27:49 Et moi, j'aurais laissé cette PPL perdurer pour voir, pour montrer.
00:27:53 Peut-être d'ailleurs pour mettre un coin dans mon camp, je le dis,
00:27:57 avec beaucoup de simplicité et de réalisme.
00:28:00 - Oui, c'est vrai, votre camp est l'air et divisé. - Divisé à l'Assemblée nationale.
00:28:04 - Le report de l'âge légal de 62 à 64 ans, vous vous êtes pour ?
00:28:07 - Oui, bien sûr.
00:28:09 Il n'y a pas le choix sur l'équilibre.
00:28:12 Moi, je l'avais dit, ici d'ailleurs, chez vous, j'étais beaucoup plus favorable,
00:28:19 ça n'aurait été qu'à moi, au trimestre, parce qu'à force de mettre des chiffres comme ceux-là,
00:28:23 62, 64 ans, peut-être que demain, 65, 63,
00:28:28 les trimestres, c'était beaucoup plus clair, ce n'est pas toujours facile, effectivement,
00:28:33 de faire cette réforme.
00:28:35 C'est vraiment dommage qu'il n'y ait pas eu de vote à l'Assemblée nationale, je le dis,
00:28:38 très simplement, pour que ce soit clair.
00:28:40 - J'ai vu que les premières déclarations se font autour de ce qui s'est passé à Annecy,
00:28:45 de cette attaque, Éric Ciotti qui a pris la parole,
00:28:48 il ne faudrait pas non plus que les responsables politiques exploitent trop vite
00:28:52 ce qui s'est passé à Annecy, parce que ça, c'est une manie un peu française,
00:28:56 de tous bords, d'ailleurs, dans tous les cas.
00:28:59 - Oui, oui, à chaque fois il y a un événement.
00:29:01 Je connais très bien Annecy pour y aller plusieurs fois par an,
00:29:05 depuis de nombreuses années, là je vois que c'est devant le lac,
00:29:09 c'est un parc où c'est une promenade extrêmement agréable,
00:29:12 Annecy c'est une ville, voilà, à ces endroits-là, très très sûre, etc.
00:29:15 Et voilà, on pense qu'on attaque des enfants, à moins...
00:29:18 - Non mais je crois... - Sans doute un fou, encore une fois,
00:29:21 alors après, est-ce que c'est un fou de ceci ou un fou de cela ?
00:29:23 Clairement c'est un fou dangereux.
00:29:25 - Oui, c'est un fou, oui, on ne sait pas, on ne sait pas quelle folie.
00:29:28 Bonjour, Édouard Dorian, Cipel, qui nous rejoint,
00:29:31 porte-parole de Territoire de Progrès, parti membre de la majorité.
00:29:34 - C'est un fou, mais évidemment, déjà, on sait qu'il est de nationalité syrienne,
00:29:40 et on sait que c'est un demandeur d'asile, mais bon,
00:29:43 on ne va pas tirer de conclusions actives tout de suite.
00:29:47 Ce qu'on sait, Félix Mathieu, rappelez-nous le bilan.
00:29:52 - Bilan, sept personnes dont six enfants, au moins sept personnes,
00:29:55 dont six enfants bas âge, blessés au couteau.
00:29:58 Il était environ 9h45 dans ce parc d'Annecy, près du lac,
00:30:02 lorsque l'homme avait venu poignarder ses enfants,
00:30:05 il a été interpellé par la police.
00:30:07 Selon son identité déclarée par lui-même par l'agresseur,
00:30:10 il est de nationalité syrienne, demandeur d'asile,
00:30:13 inconnu en tout cas de tous les fichiers, selon les sources policières
00:30:16 citées par l'agence France Presse.
00:30:18 Il s'est donc attaqué à des enfants qui étaient âgés d'environ trois ans,
00:30:22 qui sont âgés d'environ trois ans, dans ce parc près du lac.
00:30:25 Trois des victimes ont un pronostic vital engagé,
00:30:28 clairement sont entre la vie et la mort à l'heure qu'il est.
00:30:31 Aussitôt, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:30:33 a posté un tweet saluant l'intervention très rapide des forces de l'ordre,
00:30:38 les autorités qui par ailleurs déconseillent de s'aventurer
00:30:42 dans ce secteur du Pakié, près du lac d'Annecy.
00:30:45 Hommage aussi à l'Assemblée Nationale dans la foulée,
00:30:48 la présidente Yael Brown-Pivet a invité à cette minute de silence,
00:30:51 pour eux, pour leur famille, après ce qu'elle a qualifié d'attaque gravissime.
00:30:55 Les députés, mais aussi les membres du gouvernement
00:30:57 ont observé donc une minute de silence.
00:30:59 - Bien, nous allons évidemment, si vous voulez témoigner,
00:31:02 si vous habitez Annecy, dans la région, n'hésitez pas
00:31:05 0826 300 300, vous écoutez Sud Radio, vous pouvez réagir.
00:31:09 Évidemment, Édouard Dorian, CIPEL, est avec nous aussi.
00:31:12 Bonjour. - Bonjour Jacques Bourdin.
00:31:15 - Merci, porte-parole de Territoire de Progrès,
00:31:17 parti membre de la majorité,
00:31:19 Édouard Dorian, CIPEL, Jérôme Vachet, Yann Chantrel,
00:31:22 encore une fois, on ne va pas tirer de conclusions hâtives,
00:31:25 mais bon, là c'est toujours cette violence dans notre société
00:31:29 qui est insupportable.
00:31:31 - Écoutez Jean-Jacques Bourdin, je viens d'arriver,
00:31:34 je viens d'apprendre
00:31:36 cet acte barbare terrible, un homme aurait poignardé
00:31:41 donc des enfants, des enfants. - Des enfants, de moins de 3 ans,
00:31:44 de 3 ans, 3 ans, 4 ans. - Dans l'espace public, dans un parc,
00:31:46 le lieu des enfants et des familles.
00:31:48 C'est d'une violence inouïe, c'est un acte de barbarie absolue.
00:31:55 Je ne sais pas quoi vous dire d'autre,
00:31:57 si ce n'est d'abord de penser aux familles, aux victimes,
00:32:00 et d'espérer que ces enfants s'en sortent, bien entendu.
00:32:03 - Je vous arrête parce que nous avons un témoignage
00:32:06 venu d'Annecy, Mélissa, bonjour Mélissa.
00:32:09 - Bonjour. - Bonjour.
00:32:11 Vous connaissez le parc où l'attaque a eu lieu, Mélissa ?
00:32:14 - Bien sûr, j'habite tout près,
00:32:16 c'est un endroit que je vais très régulièrement
00:32:18 avec mon fils de 20 mois.
00:32:20 - Oui. - Donc, voilà.
00:32:22 - Vous allez avec votre enfant dans ce parc ?
00:32:26 - Exactement, oui, c'est le plus proche de chez moi.
00:32:28 - C'est le plus proche de chez vous.
00:32:30 Bon, vous n'en savez pas plus que nous, j'imagine,
00:32:33 sur cette attaque, Mélissa.
00:32:35 - Non, mais qu'apparemment il y a quand même des urgences absolues,
00:32:38 donc ça fait mal au ventre quand même.
00:32:40 - Oui, bah évidemment, évidemment.
00:32:42 Ce parc, c'est un parc évidemment très tranquille.
00:32:48 - Ah mais absolument, c'est...
00:32:50 - Et puis le paradisiaque à côté du lac,
00:32:52 le camp des amants, c'est l'endroit culte sur la mer,
00:32:54 la tranquillité absolue, enfin...
00:32:56 Oui, c'est compliqué.
00:32:58 - Oui. Vous tenez un magasin de vêtements pour bébés,
00:33:01 je crois, Mélissa, c'est ça ?
00:33:02 - Oui, c'est ça, je suis créatrice, oui.
00:33:04 - Vous êtes créatrice.
00:33:06 Vous êtes comme...
00:33:08 Mais quel âge a votre enfant, Mélissa ?
00:33:11 - Il a 20 mois.
00:33:12 - 20 mois, il n'est pas encore en maternelle, donc.
00:33:15 Parce que là, ce sont des enfants apparemment qui ont 3-4 ans.
00:33:18 Je ne sais pas de quelle école, je ne sais pas d'où...
00:33:21 Vous le savez, Mélissa, ou pas ?
00:33:23 - Non, aucunement, je ne sais pas du tout qui sont ces enfants.
00:33:26 - Oui, j'imagine la stupéfaction.
00:33:28 Chez vous comme chez nous.
00:33:30 - Exactement, oui.
00:33:31 - Chez vous comme chez nous.
00:33:33 Merci, Mélissa.
00:33:34 - Je vous en prie.
00:33:35 - Merci, merci.
00:33:36 Si vous voulez témoigner comme Mélissa, n'hésitez pas,
00:33:39 0826 300 300.
00:33:42 Donc cet individu a été interpellé,
00:33:45 nous essaierons d'en savoir plus sur ce qu'il est.
00:33:47 Parce qu'il faut, avant de s'avancer, encore une fois,
00:33:50 je vais être extrêmement prudent,
00:33:52 attendons d'avoir des informations.
00:33:54 Bien, 11h16, nous reprenons...
00:33:57 Non, nous allons observer une petite pause de 2 minutes,
00:34:00 et ensuite nous reprenons notre débat autour de la réforme des retraites,
00:34:03 de ce qui se passe à l'Assemblée Nationale,
00:34:05 et puis d'autres sujets que nous allons aborder,
00:34:08 notamment le remplacement de Pôle emploi par France Travail.
00:34:11 A tout de suite.
00:34:12 - Jean-Jacques Bourdin.
00:34:14 - Bien, il est 11h21,
00:34:16 vous avez de nouvelles informations
00:34:18 concernant ce qui s'est passé à Annecy,
00:34:21 Félix Mathieu.
00:34:22 - Oui, cette attaque au couteau, avec toujours ce bilan d'au moins 7 blessés,
00:34:26 dont 6 enfants, 6 enfants âgés d'environ 3 ans.
00:34:29 Le procureur devrait donner une conférence de presse à midi et demi
00:34:32 pour apporter toutes les précisions dont il dispose à l'heure qu'il est.
00:34:36 En tout cas, l'école maternelle du groupe scolaire Quai Jules-Philippe
00:34:39 est sécurisée par la police en ce moment,
00:34:41 selon le journal régional Le Dauphiné Libéré.
00:34:44 Une école maternelle qui se situe à environ 100 mètres des lieux,
00:34:47 ce parc du secteur du Paquiet, au bord du lac d'Annecy,
00:34:50 dans lequel ce matin, vers 9h45,
00:34:53 un homme a fait irruption pour cette attaque au couteau.
00:34:58 Selon l'identité qu'il déclare, cet agresseur interpellé dans la foulée,
00:35:01 il est de nationalité syrienne, demandeur d'asile.
00:35:04 Pour autant, la police ne le connaît pas à l'heure qu'il est,
00:35:07 il ne figure pas dans ses fichiers.
00:35:10 - Voilà, Jérôme Bachelard, vous connaissez bien les bords du lac d'Annecy,
00:35:14 et cet endroit, d'ailleurs, c'est une école de quartier,
00:35:18 une école maternelle de quartier, Jérôme Bachelard.
00:35:20 - Forcément, pour être à cet endroit-là, vous traversez la route
00:35:23 qui est le long du lac, qui mène vers Annecy-le-Vieux, etc.,
00:35:27 et puis les stations de ski, pour ceux qui connaissent.
00:35:30 C'est un endroit de grand passage, vous traversez,
00:35:32 vous êtes dans ce parc absolument magnifique.
00:35:34 - Vous êtes au bord du lac.
00:35:36 - C'est un des endroits les plus beaux, on le sait.
00:35:39 - Et les plus sûrs, c'est ça qui est horrible, c'est aujourd'hui,
00:35:42 la menace peut être partout, et donc, cela va-t-il encore empêcher
00:35:46 demain des enfants de faire des gamins, des enfants de maternelle ?
00:35:49 - Moi, c'est à s'en prendre.
00:35:51 Je traite que je me sente touché, j'ai des enfants petits,
00:35:54 donc on imagine bien une sortie dans des endroits très tranquilles,
00:35:58 très connus, et puis le drame absolu.
00:36:01 Il n'y a pas de mots, il faut vraiment penser aux familles,
00:36:05 mais ça va évidemment avoir des conséquences sur toutes les sorties scolaires,
00:36:08 et se dire le contraire.
00:36:10 - Oui, Edouard Dorian, s'il te plaît.
00:36:12 - Je crois que chacun de nous ressent l'horreur ce matin,
00:36:16 ressent l'horreur absolue, avec un acte terrible,
00:36:21 qui touche en plus des enfants, qui sont inoffensifs,
00:36:25 et cette barbarie, c'est vraiment, c'est l'avènement comme ça,
00:36:31 d'un coup, le surgissement d'un acte à la lettre inhumain.
00:36:36 Le problème, c'est produit par un humain.
00:36:39 Et là, je crois, moi je ne veux pas tirer de conclusion non plus,
00:36:42 je vois très bien ce que peut en dire, on voit la personnalité de l'individu,
00:36:45 syrien, demandeur d'asile, je vois très bien comment on peut tirer
00:36:48 une très grosse ficelle, et en même temps, on ne peut pas empêcher les gens
00:36:51 de penser à partir des faits.
00:36:53 Moi, je crois, comme dirigeant politique, et je vais vous dire,
00:36:56 parce que c'est un acte assez inédit, on se porte à des enfants,
00:37:00 mais on a déjà connu le terrorisme, on connaît d'autres actes de barbarie,
00:37:04 on a déjà l'acte lié à la détresse psychique et à la folie,
00:37:07 pour dire les choses comme elles sont.
00:37:09 Comme dirigeant politique, je pense que s'il y a une chose qu'on peut faire
00:37:11 dans la durée, c'est améliorer le traitement de nombreuses détresses
00:37:15 psychiques dans la société, qui conduisent un certain nombre
00:37:18 d'individus fragiles à passer à l'acte.
00:37:21 - Là, il y a des défaillances constantes, depuis des années.
00:37:24 - Et je le dis sans embages, je suis un homme de gauche,
00:37:28 vous connaissez mon parcours, je ne ferai pas d'amalgame,
00:37:32 mais je ferai encore moins de tabous.
00:37:34 Même pour des demandeurs d'asile qui viennent de territoires en guerre,
00:37:37 qui ont pu subir des traumatismes, il faut qu'on s'interroge,
00:37:39 à partir du moment où on les accueille, comment on peut aussi les accompagner,
00:37:42 détecter des personnalités qui peuvent être plus fragiles,
00:37:45 parce que c'est des hommes comme les autres.
00:37:47 Quand on vient du Rwanda, de l'Afghanistan, du Soudan, d'Ethiopie,
00:37:51 quand on a vécu peut-être ce qu'il y a de pire dans la barbarie humaine.
00:37:54 Allez, disons le mot, des actes de décivilisation,
00:37:56 parce que ce qui se passe en Libye, c'est de la décivilisation,
00:37:59 au sens le plus barbare, retour à l'esclavage,
00:38:01 oppression, destruction de l'humanité des hommes et des femmes,
00:38:06 viol, guerre, assassinat, tout ce que vous voulez.
00:38:09 Là, on a probablement un acte de grande folie,
00:38:12 par une personne qui peut-être, peut-être,
00:38:16 aurait pu être mise dans les bons dispositifs.
00:38:19 Je pense qu'il faut qu'on s'interroge comme acteur public.
00:38:21 - C'est le principe de la demande d'asile, c'est à ce moment-là que ça se fait.
00:38:23 - Non mais, ce n'est pas un problème uniquement de demandeurs d'asile,
00:38:26 réduire cet acte...
00:38:27 - Non, la demande d'asile, c'est là où on écrit le récit, le parcours,
00:38:30 c'est tout cela qui justifie, après, d'être reçu comme demandeur d'asile ou pas.
00:38:35 - J'entends, je crois que pour moi, si vous aviez me demandé,
00:38:37 moi, j'en sais pas plus à ce stade, mais d'après ce que je sais,
00:38:40 de ce que je vois, je crois que la cause principale de cet acte,
00:38:43 et de ce passage à l'acte, c'est quelque chose qui relève de la folie.
00:38:46 Et donc, c'est ça qu'on doit s'interroger dans notre société.
00:38:49 - De toute manière, ce genre de passage à l'acte, d'où qu'on vienne, c'est une forme de folie.
00:38:52 - Donc, comment on le traite, parce qu'il existe ?
00:38:54 Comment on la détecte, pardon de vous dire ?
00:38:57 Comment on la prévient ? - J'ai envie d'entendre les psychanalystes.
00:39:00 - Comment on la prévient ? - Les psychanalystes, les psychologues, c'est eux qui doivent...
00:39:03 - Par rapport, déjà, je pense qu'on est tous sous le choc.
00:39:06 - Oui. - Oui.
00:39:07 - Ça, c'est vraiment unanime.
00:39:09 Et je pense qu'il ne faut pas tirer de conclusions hâtives, il faut laisser l'enquête.
00:39:12 Le principal, c'est que déjà, la personne a été arrêtée assez rapidement.
00:39:15 Ça, c'est plutôt une bonne chose.
00:39:17 Il faut dépenser, bien évidemment, pour les familles de victimes.
00:39:21 Après, sur la problématique de santé mentale.
00:39:23 Moi, je vis dans un autre pays, le Canada, qui a pris ça à bras-le-corps.
00:39:27 Ici, je peux vous le dire, ça n'a rien à voir.
00:39:29 C'est zéro, les politiques de santé mentale. Zéro pointé.
00:39:32 - Au Canada ? - Au Canada, bien évident.
00:39:34 Ici, je peux vous dire, c'est même un tabou.
00:39:36 Vous parlez des Syriens, mais moi, je vais vous parler d'autre chose.
00:39:38 Il y a même des politiques qui vivent des traumatismes.
00:39:40 Allez voir des cadavres ou attaquants. Vous croyez que ça ne crée pas des traumatismes ?
00:39:43 - Bien sûr. - Bien sûr qu'il faut des prises en charge de santé mentale,
00:39:45 même pour des personnes qui vivent ces phénomènes-là.
00:39:48 Il y a un véritable tabou par rapport à ce sujet-là.
00:39:51 Il n'y a pas une volonté politique forte par rapport à ce sujet-là.
00:39:55 Et je pense que c'est une politique de santé publique,
00:39:58 par rapport aux prises en charge des santé mentale,
00:40:00 d'accéder à des psychologues, c'est très cher,
00:40:03 et souvent même dans des zones rurales, parce que moi, je connais des personnes,
00:40:05 ça fait un an qu'ils attendent d'accéder à un psychologue pour leurs enfants.
00:40:09 - Je partage complètement. - Parce qu'ils n'ont pas les moyens d'en payer un.
00:40:12 - Il y a un exemple. - Il y a un vrai problème.
00:40:14 - Une proposition. Avec ce que ce pays, et c'est bien en même temps,
00:40:17 avec la sécurité qu'on a, avec l'État social, l'État...
00:40:20 - De protection sociale, vous voulez dire.
00:40:22 - Avec ce qu'on dépense en termes de médicaments,
00:40:24 ce que l'État rembourse quand même, si on déplaçait 1-2% de cette somme générale
00:40:29 vers les prises en charge de santé mentale, de traitement de la douleur psychique,
00:40:33 de thérapeution, remettez le paquet là-dessus,
00:40:36 je peux vous assurer qu'on éliminerait énormément de passagers dans la société.
00:40:40 Il faut qu'on fasse un effort public là-dessus.
00:40:42 - À midi 5, nous aurons comme invité le docteur Gilles-Marie Vallée,
00:40:45 qui est psychiatre, et pédopsychiatre.
00:40:47 - C'est eux qu'on doit entendre, je pense. - Justement.
00:40:49 - Il y a eu un excellent rapport du Sénat il y a un an, là-dessus,
00:40:52 sur l'ensemble d'une émission d'information de mémoire,
00:40:55 sur la prise en charge des sujets psychiatriques,
00:40:59 qui montre tous les écueils et un certain nombre de solutions.
00:41:02 - J'ai une proposition, on est les champions du monde en France,
00:41:05 c'est une tradition et c'est une bonne chose d'avoir des causes nationales.
00:41:08 Le cancer, je ne sais trop quoi.
00:41:10 Eh bien moi je propose que le bien-être psychique, voir la santé...
00:41:13 - C'est pas juste que c'est le cancer. - Absolument.
00:41:15 Vous avez tout à fait raison, et...
00:41:17 Bon, vous avez raison, et j'ai pas besoin d'exposer ma vie personnelle sur le sujet non plus.
00:41:22 Mais vous avez tout à fait raison, je dis qu'on a le génie et les bonnes causes nationales
00:41:26 tous les ans, dont le cancer, dont d'autres causes justes et légitimes,
00:41:29 qui améliorent la réalité dans le pays.
00:41:31 Je pense qu'il faut faire de la santé mentale et du bien-être psychique
00:41:34 une grande cause nationale.
00:41:36 Qu'on mette le paquet, qu'on en prenne conscience,
00:41:39 on éliminera énormément de problèmes dans les collèges, dans les écoles,
00:41:43 de harcèlement, de passage à la violence chez les adolescents,
00:41:46 de passage à l'acte divers et multiple.
00:41:48 On prendra soin des gens, parce qu'on va les traiter
00:41:51 en écoutant leur douleur, leur souffrance,
00:41:53 et éviter qu'ils passent à l'acte pour reproduire des violences
00:41:56 que peut-être eux-mêmes ont subies dans leur vie.
00:41:58 Il est 11h28, nous suivons évidemment les dernières informations
00:42:01 en provenance d'Annecy, avec Félix Mathieu.
00:42:04 Nous poursuivons notre débat avec nos invités.
00:42:07 Vous êtes sur Sud Radio, merci, il est 11h28.
00:42:10 - Jean-Jacques Bourdin. - Il est 11h32, nous allons rappeler
00:42:13 ce qui s'est passé à Annecy, avec Félix Mathieu,
00:42:16 qui suit les dernières informations en provenance d'Annecy.
00:42:19 Allez-y Félix. - Avec au moins 7 personnes, dont 6 enfants,
00:42:22 blessées par une attaque au couteau,
00:42:25 3 pronostics vitaux aux engagés, 3 victimes
00:42:28 entre la vie et la mort. Les faits se sont produits vers 9h45
00:42:31 dans un parc d'Annecy, près du lac d'Annecy,
00:42:34 près du secteur du Paquiet,
00:42:37 selon l'identité déclarée par l'agresseur
00:42:40 qui a été interpellé dans la foulée. Il est de nationalité syrienne,
00:42:43 demandeur d'asile, inconnu de tous les fichiers, précise
00:42:46 des sources policières auprès de l'agence France Presse.
00:42:49 Vers 9h45, donc, il s'est amené dans ce parc
00:42:52 où se trouvaient ses enfants. Elisabeth Born se rend
00:42:55 sur place après l'attaque. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:42:58 devrait lui aussi quitter Bruxelles pour rejoindre Annecy.
00:43:01 La Première Ministre, députée et membre du gouvernement,
00:43:04 a observé tout à l'heure une minute de silence à l'invitation
00:43:07 de la présidente de l'hémicycle, Yael Brown-Pivet,
00:43:10 pour ses enfants, pour leur famille, dit-elle, après ce qu'elle qualifie
00:43:13 d'attaque gravissime. L'ensemble de la classe politique
00:43:16 évidemment réagit. "Les fois nous saisit tous",
00:43:19 écrit par exemple Éric Ciotti
00:43:22 ou encore Aurore Berger, réaction aussi
00:43:25 à gauche de Jean-Luc Mélenchon. "Comment est-ce possible, attaquer
00:43:28 les petits, les frapper avec un couteau, notre cœur est en miettes
00:43:31 pour le leader de la France insoumise, l'horreur, l'émotion, la colère",
00:43:34 écrit aussi le patron des MEP de Socialiste.
00:43:37 - Tout le monde exprime l'horreur, l'émotion et la colère.
00:43:40 Je crois que le groupe Lyot a décidé de retirer sa proposition
00:43:43 de loi sur la réforme des retraites. - Bah oui, c'est logique,
00:43:46 il n'y a plus rien déjà dans cette proposition de loi et puis je trouve
00:43:49 que c'est à peu près digne, étant donné les événements actuels. Pour une fois,
00:43:52 il faut souligner la dignité de la classe politique.
00:43:55 - Nous avons un nouveau témoignage, celui de Véronique Rioton,
00:43:58 qui est députée Modem de Haute-Savoie. Véronique Rioton,
00:44:01 bonjour. - Oui, bonjour.
00:44:04 - Émotion partout en France, en Haute-Savoie
00:44:07 particulièrement, Véronique Rioton, évidemment.
00:44:10 - Bien sûr. - Vous avez des informations
00:44:13 complémentaires sur cette agression ?
00:44:16 - Pas d'informations complémentaires. Je crois que
00:44:19 dans un premier temps, en tout cas, je veux évidemment
00:44:22 avoir une pensée pour les victimes, quand on voit qu'un
00:44:25 tel drame comprend
00:44:28 des enfants qui ont à peine 3 ans, je pense
00:44:31 que pour l'instant, c'est vraiment
00:44:34 sur ces victimes dont il faut
00:44:37 se concentrer et puis également
00:44:40 agresser mes remerciements aux forces
00:44:43 de police et qui sont intervenues pour
00:44:46 contenir l'agresseur. Donc je pense
00:44:49 que c'est ces deux éléments-là qui sont
00:44:52 les plus importants. Nous n'aurons pas plus d'informations
00:44:55 à court terme. - À court terme, ni sur
00:44:58 l'agresseur, ni sur l'état de santé
00:45:01 des enfants, oui, des enfants qui ont 3-4 ans.
00:45:04 3 ans. - Des enfants, oui. Le plus jeune à 22 mois
00:45:07 et on sait que certains sont en urgence vitale.
00:45:10 Donc pour l'instant, on va laisser effectivement
00:45:13 travailler l'ensemble des
00:45:16 secours et des forces de police.
00:45:19 En tout cas, c'est le message qu'on souhaite faire passer.
00:45:22 Alors évidemment, dans la façon dont
00:45:25 nationalement, on peut entourer les familles
00:45:28 et puis localement, laisser évidemment travailler
00:45:31 les forces qui interviennent en secours
00:45:34 et les forces de police. - J'imagine la détresse
00:45:37 des parents qui ont un enfant dans cette école maternelle
00:45:40 et qui savaient que ce matin, les enfants
00:45:43 allaient jouer. Il fait beau, il fait un temps magnifique
00:45:46 au bord du lac d'Annecy, c'est un endroit merveilleux
00:45:49 que les enfants allaient jouer ce matin entre eux, entourés
00:45:52 des maîtresses dans la joie et tout à coup,
00:45:55 un fou, moi je le qualifierais de fou,
00:45:58 enfin bon, un dérangé... - On n'est pas dans une
00:46:01 enceinte d'école, on est en extérieur. - Oui, je sais.
00:46:04 - Donc en fait, on n'a pas de lien avec l'école, c'est un
00:46:07 jardin qui est très connu des amiciens
00:46:10 qui jouxte le papier
00:46:13 et donc ce ne sont pas des enfants scolarisés
00:46:16 justement. - Oui, oui, oui. - Il n'y a pas de lien avec l'école.
00:46:19 - Ça n'a pas de lien, de relation avec l'école ?
00:46:22 - Non, ce jardin est un jardin
00:46:25 qui est dans le papier. - Oui, mais c'était des enfants
00:46:28 d'une école maternelle voisine.
00:46:31 - Alors là, pour l'instant, moi je n'ai pas ces informations-là.
00:46:34 - Les informations que nous avons, mais bon,
00:46:37 encore une fois, je suis très prudent sur tout ce qu'on dit.
00:46:40 - D'accord, d'accord. - Il faut rester prudent.
00:46:43 Merci à vous. - Je vous en prie.
00:46:46 - Merci à vous, oui, comme ça, des enfants
00:46:49 qui, oui, de l'école maternelle voisine, c'est bien ça,
00:46:52 avec des enseignants, avec eux,
00:46:55 qui les encadraient et puis tout à coup
00:46:58 ce fou qui arrive et qui poignarde des enfants de 22 mois,
00:47:01 dit 22 mois, vous vous rendez compte ?
00:47:04 Vous vous rendez compte ? Bien, dès que nous
00:47:07 en saurons un peu plus, nous vous donnons les dernières informations.
00:47:10 Allez, nous continuons. Jérôme Bachelet, Sénateur
00:47:13 LR de l'Oise, nous avons Yann Chantrel
00:47:16 qui est Sénateur PS des Français établisseurs de France
00:47:19 et Edouard Dorian-Sipel qui est porte-parole
00:47:22 de Territoire de Progrès, parti membre de la majorité.
00:47:25 On va oublier la réforme des retraites,
00:47:28 quelques mots sur la disparition de Pôle emploi
00:47:31 qui va être remplacée par France Travail.
00:47:34 Le projet de loi a été présenté hier en Conseil des ministres
00:47:37 avant le 1er janvier 2025.
00:47:40 L'objectif, c'est de rassembler un peu les énergies
00:47:43 pour essayer d'atteindre un objectif,
00:47:46 c'est l'objectif du plein emploi en 2027, 5% de chômage,
00:47:49 on est à 7,1% actuellement.
00:47:52 Est-ce que ce texte vous paraît indispensable, Yann Chantrel ?
00:47:55 - Non, il ne répond pas
00:47:58 aux vrais problèmes justement dans notre pays,
00:48:01 c'est le problème qu'on a, c'est qu'à l'inverse on met la fixation
00:48:04 en permanence sur les plus démunis,
00:48:07 qui sont les personnes qui touchent le RSA. Le RSA, vous savez combien c'est ?
00:48:10 C'est un peu plus de 600 euros quand on tient une personne seule.
00:48:13 - 607 euros ! - 607 euros, 900 euros quand on est en couple,
00:48:16 et 1 200 quand on a deux enfants,
00:48:19 donc ce n'est pas avec ça qu'on vit, clairement.
00:48:22 Donc ce qu'il faut permettre, souvent en plus,
00:48:25 c'est des personnes qui ont des problématiques aussi de logement,
00:48:28 problématiques majeures aussi dans notre pays,
00:48:31 qui ont des problématiques au niveau du déplacement aussi, pour pouvoir se déplacer,
00:48:34 parce que les déplacements ça coûte très cher, donc d'aller leur imposer
00:48:37 des formations qui vont pouvoir être...
00:48:40 Si c'est des formations ou des choses qui correspondent effectivement
00:48:43 à leur permettre de s'insérer, pourquoi ça peut être une bonne chose ?
00:48:46 Mais d'ailleurs, moi le truc France Travail, je sais très bien de quoi ça s'inspire,
00:48:49 ça s'inspire dans le pays dans lequel je suis, que je connais très bien, c'est le Canada.
00:48:52 Il y a Service Canada, c'est censé s'inspirer de ça.
00:48:55 Donc qui a été fait, en grande partie d'ailleurs, pour faire des économies
00:48:58 dans les années 80, où il y a eu des coupes d'arrest.
00:49:01 - Oui, mais est-ce que ça fonctionne ? Moi, les budgets. Tout ce qui m'intéresse, c'est que ça fonctionne au Canada.
00:49:04 - Non, parce que ce qu'on voit, c'est de la poudre de perlimpinpin,
00:49:07 ici en France, c'est un changement. Non, c'est pas
00:49:10 véritablement un changement. - Mais ici, il y a quand même une volonté.
00:49:13 Attendez, je ne vais pas défendre le texte,
00:49:16 mais je rappelle ce que veut faire,
00:49:19 ce que veut l'objectif de ce texte.
00:49:22 Une personne qui demande le RSA sera automatiquement inscrite
00:49:25 à France Travail. Il y a aujourd'hui 1,8 million
00:49:28 bénéficiaires du RSA. 40%
00:49:31 des bénéficiaires sont à Pôle emploi.
00:49:34 Seulement 40% aujourd'hui. L'objectif, c'est que
00:49:37 chaque bénéficiaire du
00:49:40 RSA soit inscrit à France Travail
00:49:43 pour lui permettre, peut-être, de se mettre à travailler,
00:49:46 de trouver une formation et ensuite un boulot.
00:49:49 - Pourquoi est-ce que c'est contestable ? Je pose la question.
00:49:52 - Il n'y a pas de contestation sur le fait d'aider ces personnes-là.
00:49:55 Personne ne le conteste. Ce qui est contestable, c'est qu'il y a plein
00:49:58 d'angles morts qui ne sont pas couverts. La plupart du temps,
00:50:01 vous avez un tiers aussi, c'est peut-être pas dans vos chiffres, de personnes qui
00:50:04 pourraient avoir le RSA et qui n'y ont pas recours. - C'est la raison pour laquelle
00:50:07 nous voulons le mettre. - Et ça, il faut l'automatiser.
00:50:10 - C'est justement si vous êtes inscrit à France Travail, vous serez
00:50:13 vous. Vous ne serez plus ignoré. - Et la grande réforme,
00:50:16 c'est ça de l'ouvrier, c'est 25 ans à 18 ans. C'est-à-dire que dans notre
00:50:19 pays, on accepte qu'il y ait une partie de notre population qui n'ait pas
00:50:22 accès à ces minima et qui peut vivre dans la pauvreté,
00:50:25 c'est la jeunesse. Et ça, c'est scandaleux.
00:50:28 Ça, ça serait une vraie réforme. Pourquoi les jeunes n'ont pas le droit
00:50:31 d'accéder à un minimum vital,
00:50:34 à partir de 25 ans ? C'est eux qui sont le plus dans la précarité.
00:50:37 - Mais ce que je ne comprends pas, je vous pose la question. - Et qui peuvent en avoir le plus besoin
00:50:40 pour pouvoir faire des études, justement, en n'ayant pas la boule au ventre.
00:50:43 Parce qu'il y a beaucoup d'étudiants dans notre pays qui ne mangent pas à leur faim,
00:50:46 qui font... Et ça, ça serait une véritable avancée,
00:50:49 une véritable mesure. Mais on ne va pas vers ça. Le problème,
00:50:52 c'est qu'on montre toujours du doigt les mêmes, ceux qui gagnent le moins,
00:50:55 et on ne s'attaque pas à ceux qui gagnent le plus. Parce que là, il y a des études,
00:50:58 par contre, qui montrent... - Ah non, mais ça, c'est autre chose. Nous ne mélangeons pas tout.
00:51:01 - Mais si, tout... Il faut mélanger. Parce que quand on axe sur un sujet
00:51:04 procès... - Ça m'a fait penser confus, moi. - Non, ça n'est pas anodin
00:51:07 d'axer plutôt sur une catégorie de la population plutôt que
00:51:10 de s'occuper de l'autre. Ça n'est pas anodin. - Mais est-ce que l'objectif
00:51:13 du plein emploi est un bon objectif ? - Oui. - Est-ce qu'il faut y parvenir ?
00:51:16 - Évidemment. Évidemment qu'il faut y parvenir. - Édouard Dorian-Sippel,
00:51:19 - Mais du bon emploi... - Édouard Dorian-Sippel et ensuite Jérôme Bocher. - Mais du bon emploi.
00:51:22 Bien payé. Bien payé. Parce que les salaires sont très bas en France
00:51:25 également. Très très bas. - Oui, ça, c'est vrai. Mais...
00:51:28 Oui, le plein emploi est un excellent objectif à atteindre.
00:51:31 Et nous sommes en train de l'atteindre. Nous sommes autour de
00:51:34 7%... - 7,1% dans les chiffres. - 7,1%
00:51:37 de chômage. Moi, j'ai connu une période où il y était autour
00:51:40 de 10% pendant ces dernières années,
00:51:43 voire davantage. Donc, c'est
00:51:46 une belle chose. Il y a un deuxième problème. Malgré ce
00:51:49 faible taux de chômage qui se rapproche
00:51:52 du taux de plein emploi, autour de 5%
00:51:55 de chômage, il reste un chômage
00:51:58 structurel assez profond, très difficile à traiter
00:52:01 par les pouvoirs publics et par notre société.
00:52:04 Il est donc légitime de vouloir améliorer
00:52:07 par des réformes des structures, des institutions
00:52:10 et des politiques pour mieux
00:52:13 traiter ce chômage de masse pour une partie
00:52:16 de la population qui est souvent très éloignée. Donc moi, je trouve que
00:52:19 c'est utile de faire cette réforme de France Travail pour ces raisons-là,
00:52:22 pour améliorer le traitement de ce chômage structurel, même si
00:52:25 le chômage diminue en France de manière forte.
00:52:28 Et on s'aperçoit que c'est à chaque fois la même chose. C'est ceux qui ont le moins
00:52:31 d'études, qui sont le plus éloignés de l'emploi, qui ont le moins d'expérience,
00:52:34 qui ont le plus de mal à trouver une première expérience
00:52:37 qui leur permet de rentrer de manière, je dirais significative,
00:52:40 sur le marché de l'emploi et d'avoir un emploi dans la durée.
00:52:43 Deuxième point important. Ce RSA, jusqu'à présent,
00:52:46 minimum un tiers des gens qui peuvent en bénéficier
00:52:49 n'en bénéficient pas pour des raisons administratives parce qu'ils ne savent pas
00:52:52 comment le faire. On a proposé de le faire à la source.
00:52:55 C'est une proposition de campagne d'Emmanuel Macron. Il attient
00:52:58 sa promesse et dans la réforme en question,
00:53:01 on propose en effet, on s'inscrit à France Travail, on est
00:53:04 automatiquement bénéficiaire du RSA. Donc c'est une avancée.
00:53:07 Je ne sais pas si c'est la solution miracle, je n'y crois pas au solution miracle,
00:53:10 mais il faut qu'on soit plus agile, plus mobilisé, plus intelligent,
00:53:13 qu'on ait le courage de réformer pour s'attaquer à cette part
00:53:16 de chômage structurel qui touche toujours les valeurs.
00:53:19 - Sur le RSA, c'est une forme d'entrée dans le parcours
00:53:22 professionnel. Il y a quand même un autre chiffre qu'il faut regarder,
00:53:25 c'est que 61% des bénéficiaires du RSA disent avoir
00:53:28 besoin d'aide et d'accompagnement pour aller vers le travail.
00:53:31 Qu'est-ce que vous en pensez,
00:53:34 Jérôme Bachet ? - J'ai l'avantage
00:53:37 d'être sans doute l'un des plus vieux ici et donc
00:53:40 d'avoir écrit, j'étais en cabinet ministériel,
00:53:43 "Et la loi créera un pôle emploi, et la loi créera le RSA."
00:53:46 J'ai l'avantage d'être conseiller départemental et d'être le seul et de gérer
00:53:49 le RSA. Donc on va vous dire les choses
00:53:52 simplement. Au RSA, vous avez des gens
00:53:55 qui, au moment où il y avait un chômage
00:53:58 de masse, étaient sous-qualifiés, etc.,
00:54:01 et étaient très loin de l'emploi, donc c'était une des façons de les aider.
00:54:04 Et puis, une partie des gens, les 61%
00:54:07 et peut-être même plus, qui sont très très
00:54:10 éloignés de l'emploi et qui ne sont même pas employables.
00:54:13 Il faut dire les choses. Il y a un public difficile qui n'est pas employable.
00:54:16 Mais vous croyez que les départements se sont
00:54:19 tournés les pouces sur le RSA ? C'est le département qui paye
00:54:22 le RSA aujourd'hui, très largement.
00:54:25 Et c'est le département qui est en charge de l'insertion.
00:54:28 Et donc, qu'est-ce qu'on fait dans tous nos départements, quelle que soit
00:54:31 la couleur ? On fait des chantiers d'insertion, peut-être que les crédits
00:54:34 ont diminué sous Emmanuel Macron, pour insérer
00:54:37 les gens au RSA. On prend nos RSAïstes, comme on dit
00:54:40 vulgairement, pour les mettre dans ces chantiers d'insertion.
00:54:43 Voilà ce qu'on essaye de faire.
00:54:46 Aujourd'hui, le chômage diminue sans
00:54:49 France Emploi. C'est là encore
00:54:52 de la poudre de Père Limpapa pour laisser son nom et avoir tout réformé
00:54:55 selon France. Et une autre chose importante, qu'est-ce qu'on met dans
00:54:58 France Emploi ? C'est
00:55:01 France Travail, pardon. Ça n'a rien à voir
00:55:04 avec Pôle Emploi. On met les missions locales.
00:55:07 Ça sert les jeunes et les plus envieux. - Les missions locales, les cartes emploi
00:55:10 handicapés et les collectivités locales qui vont
00:55:13 travailler en réseau. - Oui, on les oblige. Alors qu'aujourd'hui,
00:55:16 ça marche très bien avec les missions locales sur une base volontaire.
00:55:19 On fait, une fois encore, un grand machin depuis Paris
00:55:22 alors que ça fonctionne aujourd'hui. Le chômage diminue
00:55:25 et on se dit "tiens, on va faire une réforme pour dire que c'est
00:55:28 une réforme". - Mais est-ce que oui ou non ?
00:55:31 - Attendez, on ne va pas tout mélanger
00:55:34 parce qu'on est en train de tout mélanger. Je voudrais qu'on se concentre sur le RSA.
00:55:37 Sur les bénéficiaires du RSA. Alors, Jérôme Bachet,
00:55:40 est-ce que le fait de les inciter
00:55:43 parce que ce n'est pas inscrit
00:55:46 dans la loi, mais il y a une expérimentation dans 18 départements qui est conduite
00:55:49 de les obliger plus qu'inciter
00:55:52 à 15 à 20 heures d'activité hebdomadaire
00:55:55 formation ou...
00:55:58 - J'y suis très favorable. - Vous y êtes favorable ou pas ? - Très favorable.
00:56:01 - Très favorable. - Pourquoi ça n'a pas été fait jusqu'à maintenant ?
00:56:04 - Il y a eu des interdictions faites. Le premier département qui a tenté de le faire
00:56:07 c'était le Barin. - Oui.
00:56:10 - Et tout ça a été cassé à l'époque en disant qu'on ne pouvait pas les obliger.
00:56:13 Donc il a fallu un élément de la loi. - Vous y êtes très favorable.
00:56:16 - Très très favorable. - Donc vous êtes favorable à cette réforme. - Pas à toute cette réforme.
00:56:19 À la partie sur le RSA pour maintenant que le chômage a baissé
00:56:22 et pouvoir les remettre au travail et à l'emploi, c'est possible. Il faut le faire.
00:56:25 - Bien. On va couper là notre débat
00:56:28 parce que d'abord on a un peu de pub. Ensuite je voudrais avoir
00:56:31 les dernières informations en provenance d'Annecy.
00:56:34 Vous êtes sur Sud Radio. Vous n'en ratez rien. A tout de suite.
00:56:37 - Jean-Jacques Bourdin. - Bien. Félix Mathieu. A-t-on de nouvelles informations sur ce qui s'est passé à Annecy ?
00:56:40 - Un nouveau bilan humain. Cinq blessés
00:56:43 dont quatre enfants très bas âge. Trois des victimes ont
00:56:46 leur pronostic vital engagé. Deux enfants et un adulte
00:56:49 ajoutent une source proche du dossier cité par l'agence France Presse.
00:56:52 C'est donc le nouveau bilan de cette attaque au couteau vers 9h45
00:56:55 dans une aire de jeu de ce grand parc à Annecy
00:56:58 au bord du lac d'Annecy. Selon l'identité
00:57:01 déclarée par l'agresseur, il est donc de nationalité syrienne, demandeur d'asile
00:57:04 inconnu des fichiers de la police. Il est né en 1991.
00:57:07 Le trentenaire a été maîtrisé
00:57:10 puis interpellé dans la foulée. Le caractère terroriste
00:57:13 ou non de l'attaque est en cours d'évaluation
00:57:16 selon cette même source proche du dossier cité par l'AFP.
00:57:19 En tout cas, il s'en est pris ce matin, peu avant
00:57:22 10h, à ses enfants en très bas âge
00:57:25 qui se trouvaient dans une aire de jeu de ce grand parc près du lac d'Annecy
00:57:28 dans le secteur du Pacquiez. Une classe d'école maternelle
00:57:31 se trouvait notamment sur place. Selon le quotidien régional
00:57:34 Le Dauphiné Libéré, les victimes ont été transférées au centre hospitalier
00:57:37 d'Annecy-Genevois. Les témoins ont été acheminés
00:57:40 dans un bâtiment proche des lieux du drame à bord
00:57:43 bouclé par un important dispositif policier.
00:57:46 La première ministre se rend sur place. Elle va être rejointe par
00:57:49 Gérald Darmanin qui a interrompu son séjour à Bruxelles.
00:57:52 Il faut se poser la question. Alors, nous n'avons pas
00:57:55 la réponse, mais poser des questions, c'est toujours
00:57:58 utile. S'agit-il d'un acte terroriste ?
00:58:01 Ça, il est évident que... Edouard Dauris en s'y pèle.
00:58:04 - Je vais être très honnête et sincère avec vous, Jean-Philippe Bourdin.
00:58:07 J'y ai pensé depuis le début de cette affaire
00:58:10 mais je n'ai pas voulu aller plus vite que la musique. Mais il n'y a pas de
00:58:13 raison qu'a priori, on exclue
00:58:16 l'hypothèse d'un acte terroriste. Pourquoi ?
00:58:19 Parce que ça correspond tout à fait au mode d'action
00:58:22 terroriste qu'on connaît depuis une dizaine d'années
00:58:25 et dont notre pays a déjà souffert. C'était des actes
00:58:28 "qui peuvent apparaître isolés
00:58:31 ou avec un minimum de coordination". Ce que
00:58:34 certains dans la gendarmerie nationale qualifiés
00:58:37 parmi les spécialistes de la lutte anti-terroriste
00:58:40 dans la gendarmerie, ils appelaient ça le "solo djihad". Donc, il n'y a pas
00:58:43 de raison d'exclure. En tout cas, ça n'enlève rien à la douleur
00:58:46 qu'à la nôtre. J'ai une pensée pour
00:58:49 tous ces enfants, leurs parents. Je souhaite qu'ils se rétablissent
00:58:52 au plus vite. Je crois que toute la nation est là-dessus, sur cette
00:58:55 priorité. Mais nous attendrons que les faits confirment
00:58:58 les hypothèses pour savoir quelle est la nature de cet acte.
00:59:01 - Voilà, à cet état plat, il ne faut rien exclure. Effectivement, c'est possible.
00:59:04 Notre pays n'est pas préservé du terrorisme.
00:59:07 - Il y a une forte poussée de demandes
00:59:10 d'asile depuis quelques mois. - Il y a eu le recrudescence
00:59:13 quand vous parlez à la police de la gendarmerie.
00:59:16 On l'a revu récemment au Sénat, avec le nouveau
00:59:19 texte sur la douane, que nous avons voté très largement.
00:59:22 Depuis un an,
00:59:25 l'été dernier, il y a une reprise à la frontière
00:59:28 des Alpes, de
00:59:31 l'immigration massive. - Attendez, je vous interromps.
00:59:34 Je vous interromps parce que nous avons Fabrice Galatiotto
00:59:37 qui est délégué régional FGP-Policefo
00:59:40 qui est avec nous
00:59:43 dans une minute.
00:59:46 Il est 11h54. Il est là ou pas ?
00:59:49 - Une réaction d'Emmanuel Macron, si vous voulez. À l'instant, Emmanuel Macron
00:59:52 dénonce une attaque d'une lâcheté absolue.
00:59:55 Ce sont les mots du chef de l'État. - Fabrice Galatiotto, bonjour.
00:59:58 - Oui, bonjour. - Délégué régional
01:00:01 FGP-Policefo. On se posait
01:00:04 la question, vous n'avez pas apporté la réponse, mais
01:00:07 vous vous posez aussi la question, acte terroriste ou pas ?
01:00:10 - On peut se poser la question,
01:00:13 effectivement, vous avez raison. Après, c'est trop tôt
01:00:16 pour y répondre. Aujourd'hui, mes collègues sont à fond
01:00:19 sur le terrain, en fond en investigation, en train
01:00:22 de s'assurer qu'il s'agit bien d'un acte isolé.
01:00:25 C'est un peu le moment de combat, je ne vous cache pas, et donc difficile
01:00:28 pour vous comme pour nous de faire des informations à cette heure-ci.
01:00:31 - Ça, évidemment. Mais vous pensez
01:00:34 évidemment aussi à la possibilité
01:00:37 que ce soit un acte terroriste. On est bien d'accord ?
01:00:40 - C'est une possibilité. - Oui, c'est une possibilité.
01:00:43 Fabrice Galatiotto, on parlait
01:00:46 il y a un instant de la forte pression
01:00:49 aux frontières.
01:00:52 Vous êtes région Auvergne-Rhône-Alpes, délégué
01:00:55 régional. Forte pression aux frontières ces derniers mois ?
01:00:58 - Effectivement, c'est une pression migratoire
01:01:01 qui est constante, qui est de plus en plus forte.
01:01:04 Mes collègues s'en rendent compte parce que le nombre de migrants
01:01:07 est de plus en plus important et tout ce qui découle
01:01:10 de leur présence, que ce soit en activité
01:01:13 individuelle ou autre, ça crée
01:01:16 un sentiment d'insécurité qui est fort également.
01:01:19 Et Antti n'y coupe pas. Parce qu'en plus, là,
01:01:22 on était dans un quartier vraiment très tranquille, mais
01:01:25 Antti n'y coupe pas non plus. - Oui.
01:01:28 Vous étiez en alerte depuis plusieurs mois ?
01:01:31 - À quel sujet ? - Au sujet de cette pression
01:01:34 migratoire, non seulement
01:01:37 vous, mais en plus, vous le constatez sur le terrain.
01:01:40 - Oui, oui, tout à fait. C'est ce que constatent
01:01:43 mes collègues au quotidien sur le terrain, où la pression migratoire
01:01:46 est de plus en plus forte. Que vous dire
01:01:49 plus à ce sujet-là ?
01:01:52 Voilà, c'était pas une... La première chose
01:01:55 que m'a dit mon collègue du 74 quand je l'ai appelé,
01:01:58 c'est ça, c'est latent. C'est de plus en plus fort
01:02:01 depuis des mois. - Depuis des mois.
01:02:04 Bien, merci beaucoup Fabrice Galatiotto, merci.
01:02:07 Réaction, rapidement ? - Juste, non, mais la police
01:02:10 de l'Armée des Frontières et la gendarmerie mobilisent leur
01:02:13 réservice pour tenir les frontières.
01:02:16 Donc très fortement, ce sont des policiers qui sont plus
01:02:19 proches de la retraite, voire très très proches de la retraite
01:02:22 de 64 ans, qui sont en train de tenir les frontières
01:02:25 parce qu'il faut la tenir 24 heures sur 24 tellement
01:02:28 il y a les services... - C'est pour être sur-organisé, c'est de la
01:02:31 migration clandestine organisée. Et ça crée,
01:02:34 quand on arrive de manière clandestine, vous créez des situations
01:02:37 de détresse absolue. - Alors attendez, parce que là, il était
01:02:40 demandeur d'asile, si j'ai bien compris. - Oui, mais il peut arriver illégalement
01:02:43 et être demandé de l'asile, c'est le principe. - C'est vrai.
01:02:46 - D'ailleurs, on connaît très bien, moi j'ai beaucoup travaillé sur ces questions
01:02:49 à l'Assemblée Nationale, et on sait très bien qu'elles sont
01:02:52 y compris les modalités d'infiltration
01:02:55 de terroristes ou de gens qui
01:02:58 veulent s'apprêter à porter des actes terroristes, les filières de
01:03:01 migrants ou de clandestines et d'immigration clandestine
01:03:04 embarquent souvent des personnes qui ont des véléités
01:03:07 terroristes, islamistes sur notre sol.
01:03:10 C'est ainsi qu'un certain nombre de terroristes sont passés
01:03:13 chez nous, on s'infiltrent parmi les migrants
01:03:16 ou les réseaux qui les portent. Voilà, ça c'est une réalité.
01:03:19 Laissons l'enquête faire les choses, mais sur ce sujet-là,
01:03:22 parce qu'à un moment donné, moi je veux dire les choses,
01:03:25 moi je n'ai jamais fait un tabou, je pense qu'il faut être très dur
01:03:28 contre tous ceux qui veulent porter atteinte contre nous, contre toute cette
01:03:31 idéologie mortifère, tous ceux qui veulent porter des actes terroristes
01:03:34 contre nous, et la France elle a toujours été plus forte, on l'a démontré,
01:03:37 même si à chaque fois qu'on est frappé, ça fait un mal absolu
01:03:40 innommable. En revanche, sur les choses qu'on peut faire, parce qu'on est des dirigeants
01:03:43 politiques, et très vite. Sur la question de ces filières
01:03:46 et cette pression à l'immigration, même si elle n'est pas
01:03:49 massive, elle est plus forte que d'habitude, je pense que
01:03:52 c'est l'un des sujets où l'Europe peut agir de plus en plus fortement.
01:03:55 Là on peut approfondir l'Europe sur des projets concrets,
01:03:58 de lutte contre les flux d'immigratoires à ses frontières.
01:04:01 Et on a fait beaucoup ces dernières années, et je pense
01:04:04 qu'on peut se coordonner et coopérer beaucoup mieux encore.
01:04:07 Merci messieurs d'être venus nous voir ce matin, merci beaucoup, il est
01:04:10 presque midi, on est un tout petit peu en retard, mais vous allez
01:04:13 continuer après midi, nous allons poursuivre évidemment.
01:04:16 Et je recevrai juste à 12h05, 12h10,
01:04:19 le docteur Gilles Marais-Vallée,
01:04:22 Gilles-Marie Vallée, qui est psychiatre et pédopsychiatre.
01:04:25 Il est, oui, 11h59.
01:04:28 Jean-Jacques Bourdin. Bien, lâcheter, colère, lâcheter,
01:04:31 lâcheter, comment peut-on, mais comment
01:04:34 peut-on aller poignarder des enfants ? Des enfants
01:04:37 dont le plus jeune a 22 mois.
01:04:40 Je le précise.
01:04:43 Comment peut-on ? Quelle que soit la motivation,
01:04:46 mais comment peut-on ? La colère, évidemment,
01:04:49 c'est absolument insupportable.
01:04:52 Alors, terrorisme ou pas, je ne m'avancerai pas,
01:04:55 j'attends les conclusions de l'enquête, ce que je sais,
01:04:58 c'est que l'agresseur est
01:05:01 un Syrien, de nationalité,
01:05:04 et demandeur d'asile. Bon, ça, c'est ce qu'on sait.
01:05:07 Est-ce qu'il a agi seul dans une
01:05:10 espèce de délire, je ne sais pas,
01:05:13 religieux, de délire,
01:05:16 je ne sais pas, mais ce que je sais, c'est qu'il a agi
01:05:19 seul, c'est ce qu'on sait. Acte terroriste ou pas,
01:05:22 on ne sait pas. Sur les faits en eux-mêmes, on attend de nouveaux témoignages,
01:05:25 évidemment. Ce qu'on sait,
01:05:28 Félix Mathieu, c'est qu'il y a des enfants qui sont entre la vie
01:05:31 et la mort. - Oui, 5 blessés au total,
01:05:34 dont 4 enfants en très bas âge, environ 3 ans.
01:05:37 3 des victimes ont leur pronostic vital
01:05:40 engagé, effectivement, entre la vie et la mort, 2 enfants
01:05:43 et 1 adulte. C'est le nouveau bilan de cette attaque
01:05:46 qui a eu lieu vers 9h45 dans cette aire
01:05:49 de jeu, près du lac d'Annecy.
01:05:52 Agresseur de nationalité syrienne, demandeur d'asile, inconnu
01:05:55 de la police, semble-t-il. Il est né en 1991,
01:05:58 âgé d'une trentaine d'années. Il a été maîtrisé,
01:06:01 puis interpellé dans la foulée. En tout cas, une source
01:06:04 proche du dossier précise à l'Agence France Presse
01:06:07 que le caractère terroriste ou non de l'attaque
01:06:10 est en cours d'évaluation. - En cours d'évaluation,
01:06:13 on a vu quelques images furtives
01:06:16 de l'agresseur sur les réseaux sociaux.
01:06:19 Il y a des images qui tournent. Il a un
01:06:22 bandana, il porte une sorte de bandana sur la tête,
01:06:25 effectivement de taille moyenne,
01:06:28 la trentaine. - C'est quelque chose qui ressemble à un turban
01:06:31 autour de la tête. Il s'en est pris
01:06:34 à ses enfants en bas âge tout à l'heure dans le secteur
01:06:37 du Pâquier, une classe d'école maternelle
01:06:40 notamment, qui se trouvait sur les lieux. - Une école voisine.
01:06:43 - Une école voisine à environ 100 mètres. - Oui, qui n'avait qu'à traverser
01:06:46 la route pour aller jouer au bord du lac d'Annecy.
01:06:49 Il fait un temps absolument magnifique, évidemment, au bord du lac
01:06:52 aujourd'hui, comme partout ailleurs.
01:06:55 Ses enfants étaient allés tranquillement jouer avec l'encadrement
01:06:58 les maîtresses au bord du lac.
01:07:01 Je pense que nous aurons de nouvelles informations
01:07:04 d'ici peu, et je le souhaite.
01:07:07 Dans un instant, je vais recevoir Gilles-Marie Vallée,
01:07:10 médecin-psychiatre, pédopsychiatre,
01:07:13 qui sera avec nous. Vous êtes sur Sud Radio. Vous ne ratez
01:07:16 rien de l'actualité. Merci de nous accompagner.
01:07:19 - Jean-Jacques Bourdin. - Il est 12h14.
01:07:22 Évidemment, priorité, nous suivons
01:07:25 l'enquête. Non seulement l'enquête,
01:07:28 mais nous attendons de nouvelles informations sur ce qui s'est passé
01:07:31 à Annecy. Je rappelle, pour ceux qui
01:07:34 n'étaient pas à l'antenne jusque-là, je rappelle
01:07:37 qu'un homme, trentenaire,
01:07:40 syrien de nationalité, demandeur d'asile,
01:07:43 a attaqué au couteau des enfants
01:07:46 tout petits,
01:07:49 et l'encadrement de ces enfants. Et ça provoque
01:07:52 évidemment une colère, une rage.
01:07:55 Ça nous met en rage devant cet acte
01:07:58 de lâcheté. Parce qu'on peut parler de lâcheté.
01:08:01 Est-ce que vous avez les dernières informations avec vous ?
01:08:04 - Eh bien, toujours ce bilan, alors qu'il est
01:08:07 de cinq blessés, dont quatre enfants très bas âge,
01:08:10 avec trois des victimes qui ont leur pronostic vital
01:08:13 engagé, deux enfants et un adulte entre
01:08:16 la vie et la mort. Elisabeth Born se rend sur place, elle est
01:08:19 rejointe par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, à Annecy.
01:08:22 - Félix Mathieu, qui suit, vous suivez pour nous,
01:08:25 Félix. Les dernières informations, nous avons des témoignages
01:08:28 évidemment, ils seront prioritaires et nous les diffuserons à l'antenne.
01:08:31 Mais nous avons avec nous le docteur Gilles Marivalet, qui est psychiatre
01:08:34 et pédopsychiatre. Bonjour. - Bonjour.
01:08:37 - Vous êtes effaré, évidemment, par ce qui s'est passé
01:08:40 à Annecy, des enfants, qui, le plus jeune, je crois,
01:08:43 à 22 ou 29 mois, 22 mois, je crois que c'est ça.
01:08:46 - 22 mois, et globalement, ils ont
01:08:49 aux alentours de 3 ans, il y avait notamment
01:08:52 une classe d'école maternelle. - Autour de 3 ans, qui n'ont aucune
01:08:55 conscience du danger, hein, docteur ?
01:08:58 - Tout à fait. Et vous parliez de colère, je pense qu'on peut même
01:09:01 évoquer cette notion de sidération, c'est-à-dire, comme
01:09:04 lorsqu'on est pris de cour face à un événement
01:09:07 disons-le traumatique, vis-à-vis duquel on n'est pas
01:09:10 préparé. Ce qu'on peut juste rappeler, c'est qu'effectivement, nous sommes
01:09:13 des êtres humains, c'est-à-dire des êtres de compréhension, on a besoin de comprendre.
01:09:16 Et je précise, comprendre n'est pas justifié et encore
01:09:19 moins excusé. Mais ça permet de mettre du sens
01:09:22 sur ce qui est insensé. Là, nous sommes face à un acte
01:09:25 qui, de prime abord, est insensé.
01:09:28 Et d'autant plus violent qu'effectivement,
01:09:31 il va toucher des êtres qui, symboliquement, et pas que
01:09:34 symboliquement, c'est-à-dire très concrètement, sont des êtres qui
01:09:37 vont plutôt incarner l'innocence, qui vont incarner l'avenir
01:09:40 puisqu'effectivement, a priori, rien
01:09:43 n'est encore écrit pour eux, ils ont tout leur avenir devant eux.
01:09:46 Et je pense qu'effectivement, la violence, elle fait résonner ça aussi.
01:09:49 C'est-à-dire que finalement, ce sont des vies... Alors, ils sont
01:09:52 encore en vie, leur pronostic vital est très engagé, mais disons que
01:09:55 ça porte atteinte à ce qui pourrait être l'innocence...
01:09:58 - Quand on est comme ça, si traumatisé à l'âge...
01:10:01 Je pense à ceux qui ont été victimes
01:10:04 des coups de couteau, qui ont été frappés, je pense à ceux qui ont
01:10:07 été témoins de la scène.
01:10:10 Quand on est comme cela, frappé par la violence
01:10:13 si jeune, comment est-ce qu'on peut
01:10:16 au fil du temps, ensuite évacuer
01:10:19 tout cela ? - Alors, probablement que la réaction
01:10:22 ne va pas être la même pour les tout jeunes enfants
01:10:25 qui, effectivement, ont été atteints dans leur chair et
01:10:28 ont l'heure, effectivement, de survivre
01:10:31 et de s'en sortir. Parce qu'effectivement,
01:10:34 nos capacités, notamment lorsqu'on est tout petit,
01:10:37 de résilience, de reconstruction
01:10:40 sont énormes. - Elles sont plus grandes
01:10:43 que plus âgées. - Elles sont finalement plus grandes que plus âgées
01:10:46 mais aussi parce qu'effectivement, il n'y a pas forcément toute la
01:10:49 conscience de l'intentionnalité qu'on peut y mettre.
01:10:52 C'est-à-dire qu'effectivement, l'enfant va vivre, et même le nourrisson,
01:10:55 le jeune enfant va vivre, effectivement, l'acte dans sa chair.
01:10:58 Cela peut laisser des cicatrices psycho-affectives,
01:11:01 traumatiques, mais qui ne vont pas être
01:11:04 rattachées à des éléments de mémoire. Et ce que l'on peut espérer,
01:11:07 c'est qu'effectivement, la mémoire joue son rôle, justement,
01:11:10 et gomme cet épisode-là, pour qu'effectivement,
01:11:13 ils puissent grandir. Alors, évidemment, si on leur raconte leur histoire en permanence,
01:11:16 cela va s'imprégner en eux et de toute façon, cela ne les laissera pas,
01:11:19 ils n'auront pas un avenir comme les autres. Pour autant, je pense que les plus
01:11:22 traumatisés, ce sont ceux qui ont assisté à la scène. - Plus qu'à la limite,
01:11:25 plus que ceux qui ont été frappés.
01:11:28 - Plus que... Je parle des enfants, parce que j'ai l'impression qu'il y a un grand-père
01:11:31 qui a été frappé, je pense que lui, ça va être très, très
01:11:34 dur de s'en remettre. Parce que je pense que lui, il a un âge où
01:11:37 au-delà des... Enfin, parallèlement aux séquelles
01:11:40 physiques qu'il pourrait avoir, il va y avoir
01:11:43 des séquelles psychologiques, associées...
01:11:46 - Alors que chez les enfants, il peut ne pas y avoir de séquelles psychologiques.
01:11:49 - Alors, c'est difficile à affirmer
01:11:52 parce que plus tard, ce que l'on voit, dans les cures d'adultes
01:11:55 ou même dans les cures d'adolescents que je vois, on voit
01:11:58 que certains épisodes traumatiques qui avaient été refoulés
01:12:01 peuvent faire résurgence, peuvent revenir à l'occasion
01:12:04 d'un traumatisme récent. C'est-à-dire qu'effectivement, un traumatisme
01:12:07 à l'adolescence peut réveiller les séquelles
01:12:10 d'un traumatisme plus ancien dont il n'avait pas forcément conscience parce qu'on leur avait
01:12:13 pas dit ou parce qu'il l'avait oublié. - Est-ce que les enfants qui ont
01:12:16 assisté à la scène pourraient être plus traumatisés
01:12:19 que ceux qui ont été directement atteints ?
01:12:22 - C'est probable parce qu'effectivement, un autre
01:12:25 phénomène qu'on observe, c'est celui de la...
01:12:28 le sentiment de danger permanent. C'est-à-dire que ceux qui ont été
01:12:31 atteints, finalement, on est dans l'action-réaction.
01:12:34 Ils ont été victimes et ils vont être pris en charge
01:12:37 et donc ils vont sortir, espérons-le, en bonne santé
01:12:40 de cet épisode. Donc il y a une forme de
01:12:43 guérison, un peu comme quand on guérit d'un cancer.
01:12:46 Pour ceux qui ont été témoins, peut rester
01:12:49 en arrière-fond l'angoisse
01:12:52 que ça arrive à nouveau et qu'ils soient victimes.
01:12:55 C'est-à-dire que le fait d'avoir été témoin d'une agression et témoin
01:12:58 proche peut ancrer en nous cette angoisse
01:13:01 qui est très difficile à apaiser, que ça pourrait aussi nous arriver.
01:13:04 Et donc ça peut générer des troubles anxieux
01:13:07 chroniques. - Alors évidemment, prise en charge
01:13:10 indispensable.
01:13:13 Là, c'est votre travail. Le travail des pédopsychiatres.
01:13:16 - C'est notre travail et puis c'est aussi, je dirais,
01:13:19 un peu celui de la société en général. Parce que là,
01:13:22 j'entendais à des moines âge où on remettait en question
01:13:25 l'intervention des forces de l'ordre. Et c'est vrai que
01:13:28 ce genre de drame
01:13:31 qui, en plus, est très vite médiatisé, renvoie aussi
01:13:34 d'autant que ça touche des innocents, au sentiment
01:13:37 que l'on n'est plus protégé.
01:13:40 Et là-dessus, je pense que la société et les médias aussi ont un rôle
01:13:43 à jouer en disant "si, si, nous le sommes". Mais qu'effectivement,
01:13:46 on ne peut pas parer à tout et que là, on est vraiment dans l'exemple
01:13:49 même de, je dirais, l'accident.
01:13:52 C'est-à-dire la situation imprévisible. 30 secondes avant
01:13:55 que ça n'arrive, les forces de l'ordre ne pouvaient pas envisager que ça arrive.
01:13:58 Et donc ils ont réagi au plus vite, mais comme ils ont pu. Mais c'est important
01:14:01 parce que les enfants, ils ont besoin de savoir rassurer. Si on leur dit "non, non, on n'est plus
01:14:04 protégé", c'est terriblement angoissant.
01:14:07 - Nous avons de nouvelles informations concernant
01:14:10 l'agresseur de nationalité syrienne
01:14:13 et puis avec aussi un témoignage, celui d'Anthony Le Talek.
01:14:16 Pour ceux qui aiment le foot,
01:14:19 ceux qui aiment le foot connaissent Anthony Le Talek, ancien joueur
01:14:22 de Saint-Etienne, de Liverpool. Anthony Le Talek est
01:14:25 entraîneur des U17 de l'équipe de football d'Annecy.
01:14:28 Alors, sur le profil
01:14:31 de l'agresseur, dites-nous Félix Mathieu.
01:14:34 - Oui, de nationalité syrienne, né en 1991,
01:14:37 il avait obtenu le statut de réfugié en Suède.
01:14:40 La Suède où il vivait depuis 10 ans.
01:14:43 Ce statut avait été obtenu, ce statut de réfugié,
01:14:46 le 26 avril dernier. Il était donc en situation
01:14:49 irrégulière sur le territoire français.
01:14:52 Il était en situation régulière de par cette décision en Suède,
01:14:55 selon une source proche de la police. - Voilà, donc
01:14:58 on modifie les premières informations que nous avions.
01:15:01 Il était donc, apparemment, selon la police, en situation régulière
01:15:04 puisque de nationalité syrienne, né en
01:15:07 1991, il avait obtenu le statut de réfugié
01:15:10 en Suède. Il vivait en Suède depuis 10 ans.
01:15:13 Ce n'était pas un réfugié d'hier.
01:15:16 Depuis 10 ans,
01:15:19 statut de réfugié obtenu le 26 avril dernier.
01:15:22 Seulement le 26 avril dernier.
01:15:25 Autre précision à témoignage.
01:15:28 Celui, je le disais, d'Anthony Letalec.
01:15:31 Anthony Letalec s'est confié au Dauphiné Libéré.
01:15:34 Ancien joueur de football de Saint-Etienne,
01:15:37 de Liverpool, aujourd'hui entraîneur des U17
01:15:40 de l'équipe d'Annecy. Il était là au bord du lac car il courait.
01:15:43 Il faisait son footing. - Oui, lorsqu'il
01:15:46 assistait à cette scène horrible, il voulait attaquer tout le monde.
01:15:49 Dit-il, je me suis écarté. Il a foncé tout droit sur un papi
01:15:52 et une mamie. Il a poignardé le papi.
01:15:55 C'était la panique totale. Je pense qu'il avait
01:15:58 une quarantaine d'années, un bandana ou un turban.
01:16:01 Il l'a enlevé devant moi. Il ne disait rien de spécial, explique
01:16:04 donc Anthony Letalec au quotidien régional.
01:16:07 Le Dauphiné Libéré, il ajoute, c'était un peu irréel.
01:16:10 Il criait. Ce n'était pas forcément compréhensible.
01:16:13 Il s'attaquait au bébé. Il a pris la fuite.
01:16:16 Les policiers sont arrivés. Ils ont essayé de l'arrêter dans un premier temps
01:16:19 sans ouvrir le feu. Quand il a compris qu'il était piégé,
01:16:22 il s'est attaqué à une personne âgée. Et là, ils lui ont tiré
01:16:25 dans les jambes. On connaît la suite pour le maîtriser et l'interpeller.
01:16:28 - Voilà le témoignage. Vous voulez réagir ?
01:16:31 - C'est effectivement, j'imagine, extrêmement traumatisant
01:16:34 pour tous ceux qui ont été. - Ah ben, qui ont vécu ça.
01:16:37 - Dans ces moments-là, il y a une forme de sidération de la pensée. C'est-à-dire que c'est
01:16:40 quelque chose qui survient alors qu'on ne pouvait pas l'imaginer.
01:16:43 C'est ce qui définit le traumatisme. - C'est ce qui définit le traumatisme.
01:16:46 Vous allez évidemment suivre Sud Radio.
01:16:49 Vous aurez toutes les informations avec Philippe David
01:16:52 qui va me succéder. Mais je voudrais, en quelques mots,
01:16:55 en quelques mots, Dr Gilles-Marie Vallée,
01:16:58 revenir, ça n'a rien à voir avec ce qui s'est passé à Annecy,
01:17:01 mais sur ce qui s'est passé à Morsan-sur-Orge,
01:17:04 dans une école maternelle. L'école maternelle Ferdinand-Buisson.
01:17:07 Ça s'est passé lundi, dans cette école maternelle,
01:17:10 au moment de la pause, à midi,
01:17:13 et 14h,
01:17:16 deux enfants de 5 et 6 ans
01:17:19 ont violenté, agressé
01:17:22 une autre enfant de 4 ans, au sein même de l'école.
01:17:25 Certains parlent de viol,
01:17:28 ou d'agression sexuelle dans tous les cas.
01:17:31 Mais comment est-ce possible ?
01:17:34 - Alors comment est-ce possible ? C'est vrai que c'est la question à poser.
01:17:37 Parce que ce que l'on observe, ce que les thérapeutes d'enfants ou ce que les spécialistes
01:17:40 de l'enfance savent, c'est qu'effectivement,
01:17:43 si on évoque ce qui est géré naturel,
01:17:46 au cours du développement psychosexuel de l'être humain
01:17:49 et de l'enfant, parce que les enfants sont des êtres en développement,
01:17:52 qui ont besoin de développer à la fois
01:17:55 toutes leurs compétences, pas seulement intellectuelles,
01:17:58 mais aussi relationnelles, chez les jeunes enfants,
01:18:01 il peut y avoir une curiosité,
01:18:04 et notamment au moment du démarrage de la scolarisation,
01:18:07 on intervient, on est socialisé,
01:18:10 on rencontre les autres, on voit des différences, donc il peut y avoir une curiosité.
01:18:13 Mais cette curiosité sexuelle passe
01:18:16 plutôt par des jeux. Et des jeux qui sont
01:18:19 effectivement des jeux un peu symboliques, on joue au docteur
01:18:22 ou au coiffeur, on joue au papa et à la maman,
01:18:25 dans quelque chose qui n'est pas du registre de l'agression.
01:18:28 - Mais ce n'est pas agressif. - Exactement, qui n'est pas du registre de l'agression.
01:18:31 Là, vous hésitiez sur les mots, il semblerait, mais l'étude le confirmera,
01:18:34 qu'il y a effectivement une vraie agression, donc une agression sexuelle,
01:18:37 avec éventuellement des actes
01:18:40 qui pourraient faire évoquer
01:18:43 l'idée de viol. Or, ce que l'on observe, c'est que
01:18:46 il est extrêmement rare que dans les
01:18:49 attitudes comme...
01:18:52 que des attitudes qui reprennent,
01:18:55 je dirais, ou qui ressemblent aux
01:18:58 attitudes sexuelles des adultes, j'entends
01:19:01 qui portent atteinte à l'autre,
01:19:04 des actes où on plaît... - Sexuel. - C'est très rare que les enfants,
01:19:07 justement, il est très rare que des enfants de cet âge puissent avoir
01:19:10 des comportements sexualisés qui ressemblent aux comportements
01:19:13 d'adultes. - Ou alors ils ont vu. - Voilà, alors ce que les études montrent,
01:19:16 c'est que ce soit soit des enfants qui ont été eux-mêmes
01:19:19 agressés, soit physiquement, soit parce qu'ils ont vu
01:19:22 effectivement des choses qui mettaient en scène
01:19:25 des actes sexuels adultes. Mais un enfant,
01:19:28 spontanément, ne va pas avoir ce type de jeu.
01:19:31 - Voilà. Bien. Merci beaucoup,
01:19:34 Dr Gilles-Marie Vallée, d'être venu nous voir. Je rappelle, vous êtes psychiatre
01:19:37 et pédopsychiatre, auteur de "Les sangs nus",
01:19:40 "Les sangs", une règle de l'éducation bienveillante.
01:19:43 Je dis bienveillante. Là, il en faut de l'éducation
01:19:46 bienveillante. C'est nécessaire. Aux éditions La Rousse.
01:19:49 Merci beaucoup. Il est 12h27.
01:19:52 Merci de nous avoir accompagnés depuis 10h30.
01:19:55 Restez bien à l'écoute de Sud Radio.
01:19:58 Vous aurez toutes les informations voulues avec Philippe David.
01:20:01 Sud Radio, parlons vrai.

Recommandations