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DB - 10-06-2023

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Transcription
00:00 [Rires]
00:02 - Eh bien, à votre bonheur mes enfants.
00:04 - Merci, merci.
00:06 - Savez-vous que c'est grâce au champagne que nous nous connaissons ?
00:09 - Comment, comment ? Je croyais que vous vous étiez rencontrés sur la ligne Paris-New York.
00:12 - Oui, nous étions au-dessus de l'Atlantique quand un bouchon de champagne m'a tout à coup sauté au visage.
00:16 - Et ça moussait de partout. Et comme j'essayais de m'excuser, Isabelle a été prise d'un fou rire qui s'est communiqué à tous les passagers.
00:22 - Ah, j'avais pas de mine.
00:24 - On m'a invitée au restaurant pour se faire pardonner. Et au retour, nous étions fiancées.
00:28 - Ah, quand je pense que tu m'as fait la cour deux ans.
00:31 - Deux ans, oui. À cette époque-là, on n'allait pas de Paris à New York entre le café au lait et le déjeuner.
00:36 - Tu verras qu'on finira par se trouver mariés avant de se connaître.
00:39 - Ou avec les décalages des fuseaux horaires, c'est pas impossible.
00:42 - Ah, mais pas besoin pour ça des fuseaux horaires. C'était déjà le cas il y a 300 ans.
00:46 Et c'est bien ce qui a failli arriver à une de tes arrières-grand-tantes, Isabelle.
00:49 - À une de mes arrières-grand-tantes ?
00:51 - Oui, et qui se prénommait comme toi. Mais il n'y a rien d'extraordinaire, au contraire.
00:54 D'ailleurs, elle va vous le raconter, elle-même.
00:56 - C'est bon, tu plaisantes.
00:57 - Non, non, pas du tout. Pas du tout.
00:59 - Tenez, voici ses lettres qu'elle écrivait à sa future belle-sœur,
01:04 au temps où Madame de Sévigné écrivait les siennes.
01:06 - Fais voir.
01:08 - Oh, quelle écriture élancée. Volontaire.
01:10 - Mais gardez-les, mes enfants, gardez-les. Ce sera mon cadeau de fiançailles.
01:14 Et vous verrez que c'est également à dater de ces années-là que les bouchons de champagne commencèrent à sauter.
01:20 - Ma chère Henriette, je n'étais pas descendue du coche.
01:24 Oh, descendue des U.
01:26 On avait fait des fautes d'orthographe, la grande-tante.
01:28 (rires)
01:30 (musique)
01:32 (musique)
01:34 (musique)
01:36 (musique)
01:38
01:48
02:08 -Ma chère Henriette, je n'étais pas descendue du coche
02:13 que mon père me faisait mender
02:15 et que je me présentais devant lui.
02:18 -Comme te voilà grandie, ma fille, et rembellie.
02:25 Approche, approche.
02:27 Je suis bien à l'aise de te revoir.
02:30 -Et moi, mon père ?
02:32 -Mme Longvasier, que dites-vous de notre fille ?
02:35 -Elle est jolie comme une fée, un teint de cire, la taille bien large.
02:39 Ces dames de la visitation ne t'ont pas trop fait jeûner.
02:42 -Elle pleurait d'un chou de larmes de la laisser partir.
02:45 -Au moins, elle a pris les 600 livres que je leur laissais.
02:48 As-tu au moins pris les bonnes manières ?
02:50 -J'espère ne pas vous décevoir, mon père.
02:52 -C'est que j'ai de grands desseins pour toi.
02:55 Et si nous t'avons fait revenir du couvent, en voulez-vous, mamie ?
02:59 -Oui, merci, mon ami.
03:01 -Si nous t'avons fait revenir du couvent,
03:06 c'est que nous avons l'intention de te marier.
03:08 -Me marier, moi ?
03:10 -Oui, toi. C'est pas pour une autre que j'ai constitué 200 000 livres de dons.
03:14 -Comment déjà aurais-tu l'intention de rester fille ?
03:16 -Non pas, mon père. Non pas.
03:18 -À ton âge, ta mère était déjà ta mère.
03:21 -Je voulais dire, mon père, que j'espérais ne pas vous quitter de si tôt.
03:24 -Quand tu sauras à qui je te destine,
03:26 un parti splendide, un homme du plus haut mérite et d'une fortune.
03:30 -Serait-il gentilhomme ?
03:32 -Gentilhomme et pourquoi donc ?
03:34 -J'ai cru comprendre.
03:36 -Gentilhomme, gentilhomme, à quoi bon, gentilhomme ?
03:39 Suis-je né gentilhomme ? Ta mère a-t-elle épousé un gentilhomme ?
03:42 Irèche de nez, moi ton père, à l'un de ses frères Luc et débouché,
03:45 de ses coureurs de dot qui s'emparent des fortunes honnêtes
03:48 pour aller les perdre à la cour et au jeu ?
03:50 Non pas, ma fille, non pas.
03:52 L'homme auquel je te destine est bien au-dessus de ces vanités.
03:56 Et tu n'auras ni à rougir de mon choix, ni à le déplorer.
03:59 Mais je ne t'en dis pas davantage
04:01 et je ne veux rien ajouter à tes espoirs et à ta joie
04:04 tant que le contrat ne sera pas signé.
04:06 Il faut que j'aille au palais.
04:10 Et moi, M. Beaubrun m'attend pour mon portrait.
04:12 Il faudra faire le tien. Et l'offrir à ton futur maître.
04:15 -A ton fiat-lé ? -Je vais m'en assurer.
04:18 Savez-vous, mes filles,
04:22 qu'une charge est bientôt vacante au conseil privé,
04:25 qu'il n'est pas impossible que votre père...
04:28 Mais ce ne sont point la dépréoccupation pour une aussi jolie tête.
04:31 A ce soir, mon enfant.
04:33 Ne rêvez pas trop.
04:38 Alors, ma soeur, êtes-vous contente de vous retrouver parmi nous ?
04:40 J'ai le plus grand besoin de vous, mon frère.
04:42 Vous savez bien que vous pouvez compter sur moi.
04:44 Je le sais, mon frère. C'est pourquoi je vous demande votre aide.
04:47 Il m'arrive une chose épouvantable.
04:49 Vous m'effrayez. Quelle est cette calamité ?
04:51 J'aime. J'aime et je crois que je suis aimée.
04:55 Je m'attendrai là-bas.
04:57 -En avez-vous pour longtemps, monsieur ? -Tu le verras bien.
05:00 C'est que, monsieur, je ne puis éteindre ma lampe.
05:03 Eh oui, n'aie crainte.
05:05 Tu auras tes trois sols par quart d'heure et même un peu plus.
05:08 Oh, merci.
05:10 -Allez, je vais te chercher. -Je vais te chercher.
05:13 -Allez, je vais te chercher. -Je vais te chercher.
05:16 -Allez, je vais te chercher. -Je vais te chercher.
05:19 -Allez, je vais te chercher. -Je vais te chercher.
05:22 -Allez, je vais te chercher. -Je vais te chercher.
05:25 -Viens. -Merci.
05:27 Miaou !
05:38 J'ai pu, grâce à mon frère,
05:42 faire prévenir le vôtre.
05:45 Vous savez, puisque c'est à vous, ma chère Henriette,
05:49 que je dois le bonheur et le déchirement de le connaître.
05:53 Les serments qui nous lient l'un à l'autre.
05:56 Hélas...
05:58 Miaou !
06:00 Miaou !
06:04 Isabelle !
06:07 Isabelle !
06:11 Isabelle !
06:14 -Mon amour, je vous en prie, parlez pas. -Comment ne pas crier que je vous aime ?
06:19 Attendez, je descends.
06:21 Je vous en prie.
06:23 Isabelle, je vous aime.
06:39 -Il faudra bien l'oublier. -Vous n'allez pas épouser cet animal.
06:42 -Vous le connaissez donc ? -Pas plus que vous.
06:44 Sans ça, je lui aurais déjà passé mon épée au travers du corps.
06:47 Moi qui attendais avec tant d'impatience le bonheur de vous retrouver,
06:50 faut-il que ce soit aussi celui où je vous perds.
06:52 Mais je serai toujours à vous. Ce mariage n'aura pas lieu.
06:55 Non, Armand, il n'aura pas lieu.
06:57 Je retournerai au couvent cette fois jusqu'au restant de mes jours.
06:59 Mais je veux vous épouser. J'en parlerai à mon père, qui verra le vôtre.
07:03 Ce pourrait-il ?
07:05 Ne tremblez plus, mon amour. Nous serons bientôt rieuses.
07:08 -Henriette !
07:11 Priez pour le repos de monsieur Morel.
07:19 Qui vient de trépasser en son âgé
07:24 la soeur royale
07:29 parisienne
07:33 un patern à ma vie
07:36 pour le repos de monsieur Morel.
07:40 -C'est la finesse du présage. -Mon diable, les présages !
07:43 Mais si vous m'aimez ! -Vous ne le savez que trop.
07:45 -Mais alors, ayez confiance, Isabelle. -J'ai confiance, mon amour.
07:48 -Mais faites vite, car je crains que ce malheureux projet ne soit déjà trop avancé.
07:52 -Je verrai mon père dès demain, et je le presserai tant qu'il volera chez le vôtre.
07:56 -Quand vous reverrai-je ? -Demandez à votre frère de vous mener demain matin en cours d'arène.
08:01 J'y serai.
08:06 -Ah ! Oh ! Monsieur !
08:08 Pour la mort du ciel, sauvez-moi ! -Mais comment donc, Flamine ?
08:10 -Prétez-moi, s'il vous plaît, votre mando. -Mais pourquoi ?
08:12 -Dépêchons, je vous expliquerai tout à l'heure. -Oh, la la ! Mais non !
08:15 -Votre cousin, monsieur, votre cousin !
08:18 Pour quelques minutes, je vous en supplie.
08:21 -Pars ici ! Parts ici !
08:23 -Qui fait quoi ?
08:26 -Vous êtes un peu trop fort, monsieur.
08:29 -Vous êtes un peu trop fort, monsieur.
08:32 -Vous êtes un peu trop fort, monsieur.
08:35 -Vous êtes un peu trop fort, monsieur.
08:37 -Vous êtes un peu trop fort, monsieur.
08:40 -Vous êtes un peu trop fort, monsieur.
08:43 -Vous êtes un peu trop fort, monsieur.
08:46 -Vous êtes un peu trop fort, monsieur.
08:49 -Vous êtes un peu trop fort, monsieur.
08:52 -Vous êtes un peu trop fort, monsieur.
08:55 -Vous êtes un peu trop fort, monsieur.
08:58 -Vous êtes un peu trop fort, monsieur.
09:01 -Vous êtes un peu trop fort, monsieur.
09:04 -Vous êtes un peu trop fort, monsieur.
09:07 -Vous êtes un peu trop fort, monsieur.
09:10 -Vous êtes un peu trop fort, monsieur.
09:13 -Vous êtes un peu trop fort, monsieur.
09:16 -Vous êtes un peu trop fort, monsieur.
09:19 -Vous êtes un peu trop fort, monsieur.
09:22 -Vous êtes un peu trop fort, monsieur.
09:25 -Vous êtes un peu trop fort, monsieur.
09:28 -Vous êtes un peu trop fort, monsieur.
09:31 -Vous êtes un peu trop fort, monsieur.
09:34 -Vous êtes un peu trop fort, monsieur.
09:37 -Vous êtes un peu trop fort, monsieur.
09:40 -Vous êtes un peu trop fort, monsieur.
09:43 -Vous êtes un peu trop fort, monsieur.
09:46 -Vous êtes un peu trop fort, monsieur.
09:49 -Vous êtes un peu trop fort, monsieur.
09:52 -Vous êtes un peu trop fort, monsieur.
09:55 -Vous êtes un peu trop fort, monsieur.
09:58 -Vous êtes un peu trop fort, monsieur.
10:01 -Vous êtes un peu trop fort, monsieur.
10:04 -Vous êtes un peu fort, monsieur.
10:07 -Vous êtes un peu fort, monsieur.
10:10 -Vous êtes un peu fort, monsieur.
10:13 -Vous êtes un peu fort, monsieur.
10:16 -Vous êtes un peu fort, monsieur.
10:19 -Vous êtes un peu fort, monsieur.
10:22 -Vous êtes un peu fort, monsieur.
10:25 -Vous êtes un peu fort, monsieur.
10:28 -Vous êtes un peu fort, monsieur.
10:31 -Vous êtes un peu fort, monsieur.
10:34 -Vous êtes un peu fort, monsieur.
10:37 -Vous êtes un peu fort, monsieur.
10:40 -Vous êtes un peu fort, monsieur.
10:43 -Vous êtes un peu fort, monsieur.
10:46 -Vous êtes un peu fort, monsieur.
10:49 -Vous êtes un peu fort, monsieur.
10:52 -Vous êtes un peu fort, monsieur.
10:55 -Vous êtes un peu fort, monsieur.
10:58 -Vous êtes un peu fort, monsieur.
11:01 -Vous êtes un peu fort, monsieur.
11:04 -De quelle personne est-il question?
11:06 -De Mlle L'Envoisier.
11:08 -Qui est Mlle L'Envoisier? -La fille de M. L'Envoisier.
11:12 -Oui.
11:14 -Merci, mon père.
11:16 -Je ne vous ai pas demandé un procureur, mais un prêteur.
11:20 -Je ne vous parle pas d'un prêteur, mon père.
11:23 Mais de la personne que je me propose d'épouser.
11:26 -Vous voulez vous marier? -C'est pas naturel?
11:29 Ne suis-je pas votre fils aîné?
11:33 -A l'état ecclésiastique. -Marier? Avec qui?
11:35 -Avec la fille du procureur dont je vous entretiens.
11:39 -Vous, mon fils, le descendant d'un sémillier,
11:43 épousez la fille d'un robin? -Si vous la connaissiez.
11:46 -Je vous plaise. -C'est la plus...
11:49 -Une bourgeoise. -Ne suis-je pas noble pour deux?
11:53 -Il suffit à ces officiers de robe de leur charge et de leurs écus.
11:57 À leurs femmes et à leurs filles, elles veulent qu'on leur donne du madame.
12:02 Et leurs fils prétendent porter l'épée la soir.
12:05 Enfin, bientôt, on ne se reconnaîtra plus.
12:08 Quelques milliers de livres font aujourd'hui oublier la rôture.
12:12 Nous ne sommes pas encore ruinés au point de nous mêmes alliés.
12:16 J'ai formé pour vous un projet plus élevé.
12:19 -Je ne veux avoir d'autre projet que celui-ci.
12:22 Soyez assurés qu'avec ou sans votre permission, je saurai bien l'accomplir.
12:26 -Un mot de plus et je vous fais enfermer à la Bastille.
12:29 Le temps qu'il faudra pour vous faire revenir de cette impertinence...
12:32 -Mon père! -Sortez, monsieur, sortez!
12:34 Vous ne me reparlez jamais plus de cette folie.
12:37 -Qu'est-ce que vous faites?
12:55 -Vous m'avez dit que vous vouliez aujourd'hui vous laver le visage.
12:58 -Certes, mais avec un linge, pas avec de l'eau.
13:01 Ne sais-tu pas que se laver avec de l'eau nuit à la peau, à la vue?
13:04 Et peut engendrer les plus grands maux.
13:06 -Pardonnez-moi, madame. -M. Renaudot vient de rappeler dans la gazette tous les méfaits.
13:09 Une femme est morte d'avoir pris un bain. Une autre a perdu son enfant.
13:12 -Seigneur, mais le roi devrait interdire de telles pratiques.
13:15 -Un instant, madame, votre secrète.
13:17 -Eh bien, ma secrète. -On l'aperçoit, madame, sous votre friponne.
13:20 -Mon chocolat est-il prêt?
13:22 -J'ignore, madame, ce qui se passe à la cuisine.
13:24 -Vous pouvez pas t'en assurer. Et veuillez qu'on n'oublie pas le lait.
13:27 Il me semble qu'on gratte à la porte.
13:29 -Qui est là? -Le chevalier.
13:31 -Et dépêche-toi donc. Entrez, chevalier, entrez.
13:34 -Bonjour, madame. -Bonjour, chevalier.
13:38 Vous voulez me surprendre à ma toilette?
13:40 -Je vais vous entreprendre une affaire pressante.
13:42 -Asseyez-vous, mon fils. J'espère que vous ne vous êtes pas mis à jouer.
13:45 A l'exemple de votre triste père. -Non, madame, non.
13:47 Ce n'est pas l'argent dont je viens vous parler.
13:49 -Je passerai ma modeste après ma coiffure. Je vous écoute, mon fils.
13:52 -Cette affaire est une affaire de coeur. -De coeur?
13:55 Comme c'est intéressant. N'est-ce pas, Toinette?
13:57 Une affaire de coeur, quand elle a moins brûlée. -Rien de plus simple.
14:00 -Venez vous asseoir auprès de moi, que je n'en perde pas un mot.
14:03 -Quand j'ai été voir ma soeur chez les dames de la visitation,
14:06 j'ai fait la connaissance de la plus adorable des créatures.
14:09 -La plus adorable? Mettrais-je une galante ou une coquette?
14:14 Pourquoi vous interrompez-vous, mon fils?
14:18 -J'aime cette personne, ma mère. -Est-elle jolie?
14:20 -Vous me donnez une idée. Je vais mettre une passionnée.
14:24 Là, près de l'oeil. Qu'en pensez-vous?
14:26 -Mon père s'oppose à cet amour. -Lui?
14:28 -Je le quitte. -Que lui en parlez-vous?
14:31 Toinette, mon chocolat. -Il le fallait bien. Son père veut la marier.
14:34 -La pauvre petite. Je ne vois pas ce que votre père fait là-dedans.
14:38 -Il refuse que je l'épouse. -Comment?
14:40 C'est à vous qu'on doit la marier? -Non, ma mère. C'est tout le contraire.
14:44 -Mon grand-fils, je ne comprends rien à toute votre histoire.
14:48 Je vois que vous souffrez. -Ma mère, je n'espère plus qu'en vous.
14:52 -Mon chevalier, mon enfant, c'est une situation que j'ai connue, hélas, avant vous.
14:57 Moi aussi, mon coeur me portait là où la raison n'a pas de part.
15:00 -Laissons cela. Le monde est ainsi fait. Nous n'y pouvons rien.
15:03 -Vous devriez revenir ici tantôt. C'est mon jour.
15:06 J'attends la visite de mesdames D'Angène et Boquet.
15:09 -La Bédepure viendra certainement. -Nous parlerons des soupirs.
15:12 Phyllis prétend qu'il en ait de douze catégories.
15:15 Voilà un sujet qui ne saurait manquer de vous intéresser.
15:18 Nous irions ensuite à l'Académie Perrin entendre une de ses nouvelles pièces en musique
15:22 qu'on appelle opéra.
15:24 Ça vous changerait les idées.
15:26 Ah, en fait, voici mon chocolat. En prendrez-vous avec moi ?
15:29 -Non, merci, ma mère. -Vous avez tant. Ça vous aurait remis.
15:32 Non, serrez-moi dans ma chambre. Je n'ai pas d'heure pour le chocolat.
15:35 Et je pousse la folie, vous le voyez, jusqu'à m'en prendre dès le matin.
15:38 N'oubliez pas de revenir tantôt.
15:40 -Oh ! Oh, monsieur ! Je vous cherchais partout.
15:45 Comment me trouvez-vous ?
15:48 -Le mieux du monde, Bourguignon. -Ah, de moyen de vous remercier, monsieur.
15:51 Non content de me sauver la vie, car on vous sûrement pendait,
15:54 vous me prenez à votre service.
15:56 -Vous avez commis de si grands crimes ? -Non, monsieur, mais après la mort de mes parents,
15:59 pendant la famine de cette fameuse année du carousel,
16:01 je suis venu me placer, comme je vous l'ai dit, à Paris.
16:04 Là, je fus enlevé, rendu à des sergents recruteurs,
16:07 enrôlé dans le régiment de M. de Nogaret.
16:10 Et comme, après mon temps, ce capitaine ne pouvait plus se passer de mes services,
16:14 il a bien fallu que ce soit moi qui me passa des siens.
16:17 -J'espère que tu feras désormais honneur à ton habit, mais je te l'impose pas.
16:20 -En parlez, monsieur, parlez.
16:22 Et s'il le faut, je suis prêt à me faire racher pour vous.
16:25 -Je n'en doute pas, Bourguignon.
16:27 Mais je crains bien que désormais, plus rien,
16:29 pas même ton dévouement, ne puisse venir à mon secours.
16:32 -Vous ne serez pas surpris que la jeune personne de cette nuit
16:35 ne soit pas étrangère à votre chagrin ?
16:38 -Comme le dit ma mère, le monde est comme il est.
16:41 Il n'y a rien à y faire.
16:43 -Si j'avais parlé ainsi, monsieur,
16:45 je pensais qu'il y aurait belle lurette que ce monde-là m'eût oublié.
16:49 Permettez-moi de vous prouver ma reconnaissance
16:52 et confiez-moi ce qui vous afflige.
16:54 -Foy de Bourguignon,
16:56 tu seras bien le diable si tu n'y avais pas quelques petits moyens d'y remédier.
17:00 -Je vous en prie.
17:02 (Brouhaha)
17:07 (Brouhaha)
17:09 (Brouhaha)
17:11 (Brouhaha)
17:13 (Brouhaha)
17:15 (Brouhaha)
17:17 (Brouhaha)
17:19 (Brouhaha)
17:21 (Brouhaha)
17:23 (Brouhaha)
17:25 (Brouhaha)
17:27 -J'ai été, ma chère Henriette, d'une audace effroyable.
17:31 Toujours aidée de mon frère, qui est devenu l'ami du vôtre,
17:35 j'ai pu retrouver Armand comme convenu au cours de la règle.
17:39 (Brouhaha)
17:41 (Brouhaha)
17:43 (Brouhaha)
17:45 (Brouhaha)
17:47 (Brouhaha)
17:49 (Brouhaha)
17:51 (Brouhaha)
17:53 (Brouhaha)
17:55 (Brouhaha)
17:57 -A vous l'honneur, M. Bordeaux. -Je n'en ferai rien.
18:00 -Permettez, c'est votre tour. -Vous êtes mon nom.
18:03 -En ce cas...
18:05 Double deux.
18:10 Nous disions donc...
18:12 200 000 livres.
18:15 -Cinq contre quatre.
18:18 Mme Bouillon, à qui je dois le plaisir de vous connaître.
18:22 -Tout le plaisir est pour moi. -Vous êtes trop bon.
18:27 -Mme Bouillon m'avait parlé de 300.
18:31 -300 000 livres de dot?
18:33 -La collecte de l'impôt me rapporte bien l'avantage sur une seule province.
18:37 Quatre.
18:40 -400 000 livres?
18:41 -Non, je viens de jouer quatre. -Oh, pardon.
18:44 Quatre contre trois.
18:47 A vous.
18:49 Et que diriez-vous de 250 000 livres
18:53 et d'un mobilier complet que j'ai au garde-meuble?
18:56 Chambre, salon, tapis de la savonnerie,
18:59 glace de Saint-Gobain...
19:01 -Je dirais que c'est là une offre raisonnable.
19:04 Les deux six.
19:06 -Ah, le beau doublé.
19:09 Je m'incline.
19:10 Dès demain, vous aurez communication de l'inventaire.
19:13 -Je ferai m'ender mon notaire. -Et moi le mien.
19:15 Mais je considère dès aujourd'hui l'affaire comme conclue.
19:18 Mon cher et futur gendre.
19:20 -Vous m'envoyez mon cher et futur beau-père très honoré.
19:23 -Je le suis bien davantage.
19:25 -Après vous. -Non, je vous en prie.
19:28 -Je ne m'épouserai pas. Je ne m'épouserai jamais.
19:34 -Ma petite fille, il ne faut pas parler ainsi.
19:38 -Mère, vous savez la vérité.
19:39 -Hélas, ma fille, je ne peux rien.
19:41 C'est notre sort, à nous autres femmes.
19:44 M. Bordeau n'est plus de la première jeunesse,
19:46 mais c'est un homme avisé, riche.
19:48 -Je préfère mourir.
19:50 -Cet Armand dont tu me parles est sans doute un charmant garçon.
19:54 Tu l'aimes ou tu crois l'aimer.
19:57 Mais tu sais combien ces nobles se ruinent pour tenir leur rang.
20:00 Ils nous vendent leur terre et leur fortune
20:02 est à la merci des intrigues de cour.
20:04 Quand il aura dévoré la dotte,
20:07 il aura un grand château enconstitué.
20:08 Que deviendrez-vous ?
20:10 Il te relèguera en quelques châteaux humides de province.
20:13 -Mais il m'aime.
20:15 -Et confiance en ton père.
20:17 Plus d'une duchesse, aujourd'hui,
20:19 serait heureuse d'épouser un fermier de l'impôt.
20:22 Une perruque, quelques rubans de beaux serments.
20:26 Suffisent à tourner la tête aux enfants.
20:29 Il faut qu'ils se remettent à leurs parents
20:31 du soin de leur fortune et de leur avenir.
20:33 Je te laisse, ma jolie.
20:36 Je veux faire part de la nouvelle à ton oncle et à nos cousins d'Auvergne.
20:39 Sois soumise et obéissante.
20:42 Et dans quelques années,
20:44 tu comprendras combien nous aurons eu raison.
20:47 -Voilà !
20:49 Avec une belle vartyre à boucle,
20:52 ce sont les meilleurs bas produits par la manufacture de M. Colbert.
20:56 Ils pèsent près de 4 oz.
20:58 M. les Anglais n'ont jamais fait mieux.
21:01 -J'ai lu dans le mercure qu'on les portait maintenant
21:04 avec un filet d'or.
21:06 -Depuis une semaine, cela ne se fait plus, monsieur.
21:08 La mode court plus vite que les gazettes.
21:11 -Il faut reconnaître qu'ils sont d'un bel effet.
21:17 -N'est-ce pas ?
21:19 N'est-ce pas ?
21:21 Ils vous vont ravir,
21:23 surtout quand on a le mollet fait comme vous.
21:26 Si bien fait.
21:28 Je le croyais un peu fort.
21:31 Je n'en ai jamais vu de plus délié à la cour.
21:33 J'ai pourtant le privilège de fournir de nombreux gentilshommes.
21:37 Connaissez-vous par exemple M. de Sémilly ?
21:40 -Non, pas. -Oh, quel dommage, monsieur.
21:42 Quel dommage pour vous comme pour lui.
21:44 Savez-vous que c'est un homme qui a l'oreille de Mme de Montespan ?
21:48 -Oui, grand bien lui fasse. Et combien valent ces bas ?
21:51 -Une misère, monsieur. Une misère.
21:53 Compte tenu de leur qualité. Tintez, vous prie, tintez.
21:55 Mais je suis certain que M. de Sémilly
21:57 serait fort honoré de faire votre connaissance.
21:59 Ah oui, fort honoré.
22:01 La renommée lui a fait part de vos mérites.
22:03 -Auraient-ils quelques procès ?
22:05 -On le redoute trop pour cela.
22:07 Mais un homme de qualité comme vous
22:10 aurait, je crois, grand intérêt à le rencontrer.
22:13 Il suffit d'un mot de M. de Sémilly au roi
22:17 et à qui, vous savez.
22:19 Et si vous avez quelqu'un faire entraîner ?
22:21 -Et combien m'en coûterait-il ?
22:23 -M. de Sémilly ne s'entremettrait que pour vous obliger.
22:25 -Je n'en doute pas, mais encore.
22:27 -Je l'ai vu pour moins de 20 000 livres de commission
22:30 pour obtenir la ferme des impôts de Bourgogne
22:32 pour un certain M. Bordeaux
22:35 qui en aura hélas bien mal profité.
22:37 -Que dis-tu ? -Je dis pour moins de 20 000 livres.
22:39 -Non, à propos de M. Bordeaux, le financier.
22:41 -Comment, M. ? Ne savez-vous pas que c'est la misère en Bourgogne ?
22:43 Que l'on n'y mange que les racines ?
22:45 Que les enfants y vont brouter l'herbe des chats ?
22:47 Que la révolte gronde ?
22:49 Et que l'impôt, cher madame, n'aura rien donné cette année ?
22:52 Le roi, ce que m'a dit M. de Sémilly, est fort mécontent.
22:55 -Et M. Bordeaux ? -Je ne voudrais pas être à sa place.
22:57 -Avez-vous entendu, ma bonne ? -La tête me tourne.
23:00 -Es-tu certain de ce que tu me dis ? -Je vous vois, monsieur.
23:03 D'ici 8 jours, tout le monde vous le confirmera.
23:05 -Comment faire ? Comment faire à présent ?
23:07 Vous vous êtes engagé bien à la légère.
23:09 -Moi, engagé ? Mais qui se réjouissait de devenir la belle-mère d'un fermier général ?
23:13 -Voilà. Voilà à qui vous confiez votre fille et vos écus.
23:17 -Le scélérat !
23:19 -Ce sont les meilleurs bâts produits par la manufacture de M. Colbert.
23:23 Ils pèsent près de 4 oz.
23:26 M. les Anglais n'ont jamais fait mieux.
23:29 -Ils sont de pure soie. -Ah, sans un poil de chèvre.
23:33 Voyez comme il souligne le mollet à ravir.
23:37 Surtout quand on l'a comme vous, si bien fait.
23:40 -Merci. -Je viens justement d'en vendre
23:42 deux douzaines rue de la Barillerie
23:44 à un procureur qui marie prochainement sa fille.
23:47 -Un procureur ? -Oui.
23:49 -Rue de la Barillerie ? -Précisément.
23:52 Voyez comme la verté file est toujours par être récompensée.
23:56 -M. l'Envoisier ? -M. l'Envoisier ?
23:59 -Oui. Je vais parler de ce procureur.
24:03 M. l'Envoisier, donc,
24:06 avait mis tous ses fonds dans une manufacture du Nord
24:10 que les tricoteuses de la ville ont incendiée.
24:13 -Qu'est-ce que tu dis ? -Le fruit d'une vie de labeur.
24:16 Brûlé en quelques heures, le pauvre homme était au bord de la ruine
24:20 quand le ciel, prenant pitié de lui,
24:23 a fait engendre un vieux financier.
24:26 Oui. Cacochime.
24:28 -Cacochime ? -Oui, M. Cacochime.
24:30 Dont cette famille méritante espère hériter sans trop tarder.
24:34 Le scélérat !
24:36 -Vous sentez votre amérie ? -Un peu trop.
24:44 Maîtresse est promise à un autre.
24:47 Leur peur demeure réductive.
24:49 Mères se contentent de placer mes soupirs par catégorie.
24:52 -Ce mariage n'aura pas lieu. -Certes.
24:55 -J'en enfermerai Isabelle. -Vous l'épouserez ?
24:58 -Moi. -Allez trouver votre père.
25:00 -Il ne voudra jamais... -Tout ce que vous voudrez.
25:03 Dites-lui que vous lui avez trouvé son âme.
25:06 Votre père se fera le plaisir de lui offrir les familles dont il a besoin.
25:11 -Pourquoi les liderait-il ? -C'est son caractère.
25:14 Il les lui offrira avec joie.
25:17 Voyez-moi. Allez vite.
25:19 Allez vite !
25:22 Je me charge du reste.
25:24 -Nous vivons des temps difficiles. -Qu'est-ce que vous dites ?
25:43 -On voit tant de ruines subites. -Tant de désastres.
25:47 Je vous espérais que vous partagez mon sentiment.
25:50 Parfaitement. Croyez-le.
25:52 Des circonstances auxquelles je ne m'attendais pas.
25:55 Oui, il y a des fléaux imprévisibles.
25:58 -La famine. -L'incendie.
26:01 -La disgrâce. -L'ignorance.
26:03 La stupidité du peuple.
26:05 Toutes ces raisons et beaucoup d'autres
26:08 font que je me vois dans l'obligation de réduire la dot dont nous avions parlé.
26:13 -La réduire ? -Je crains bien de la supprimer.
26:16 Je comprendrais que dans ces conditions,
26:19 vous vous sentiez dégagé de toute obligation.
26:21 Vous savez combien pour moi cette question était symbolique.
26:25 Et même sans doute, j'aurais été heureux.
26:27 Permettez-moi de vous en assurer, de vous compter pour parent.
26:30 Vous m'envoyez des plus touchés.
26:32 Hélas, des difficultés dont un courrier arrivé ce matin me fait part
26:36 et que j'aurais scrupule à vous dissimuler.
26:39 Me laisse craindre de ne pouvoir, pour le moment du moins,
26:43 assurer à madame votre fille le train auquel elle a le droit de prétendre.
26:48 Voilà le langage d'un homme d'honneur.
26:50 On ne saurait en tenir d'autre à une personne de votre qualité.
26:54 Mon père, cet homme est là qui vous attend.
27:02 Ah, mon fils, vous me rendez un fier service.
27:05 Et juste, je suis curieux de voir cet animal.
27:07 C'est bien la première fois qu'il me sera donné de rencontrer un philanthrope.
27:11 Il doit être fort riche pour distribuer ainsi ses écus pour le plaisir.
27:14 Très riche, mon père, mais je vous laisse avec lui.
27:17 M. l'Envoisier, mon cher, mon noble ami,
27:21 que je suis heureux de vous connaître enfin.
27:23 J'attendais moi-même ce moment dans la pluie vive impassionnante.
27:26 Mais asseyez-vous, mon cher, asseyez-vous.
27:28 Après vous.
27:32 Je ne m'assurerais pas que vous ne soyez point.
27:36 Vous m'obligez.
27:37 Mais ne m'obligez-vous pas.
27:38 C'est si naturel.
27:39 Croyez bien que je ne l'oblirai pas.
27:43 Mais c'est pour moi un vrai plaisir.
27:45 Que sont ces 15 000 livres en regard du soin que vous voulez bien prendre de ma personne.
27:50 Et nous savons les frais que la vie de court entraîne chez un gentilhomme.
27:54 Je serais un rustre de ne pas vous en soulager dans cette faible mesure.
27:57 Ah, vous êtes... vous êtes mon ami.
28:00 J'ose me dire le vôtre.
28:03 Ah, vous... vous prisez.
28:11 J'allais vous le proposer.
28:12 Vous en prie.
28:13 Je viens justement de le râper.
28:14 Vous êtes trop mou.
28:15 Pardon.
28:16 Voilà.
28:18 Merci.
28:19 Il faudra venir souper quelques soirs.
28:27 Madame l'envoisier sera fort honorée de vous connaître.
28:29 Vous allez d'abord souper avec nous ce soir.
28:31 Je suis allé mercredi à la chasse du roi.
28:33 À la chasse du roi.
28:34 Et j'en ai rapporté quelques chevreuils dont je vais vous faire goûter.
28:37 Mes gens vous reconduiront.
28:39 C'est trop de civilité.
28:41 On ne saurait en avoir plus que vous n'en avez pour moi.
28:44 Pour moi.
28:45 Comme ce vin est curieux.
29:00 Il mousse et pétille comme du cidre.
29:02 C'est du vin de champagne.
29:03 Ah, du vin de champagne.
29:05 Et il pétille.
29:07 Oui, c'est là une toute nouvelle façon de le préparer.
29:09 Je le reçois directement de l'abbaye d'Auvilliers
29:11 où mon oncle est scélerie.
29:13 Et comment le conserve-t-on malgré cette effervescence délicieuse?
29:17 En bouchant les bouteilles non point avec des chevilles de bois
29:21 mais avec du liège.
29:22 Ah, avec du liège.
29:23 Marquis, me ferez-vous l'honneur de reprendre des petits pois?
29:26 Vous nous traitez, madame, royalement.
29:29 Rien de plus délicieux que ces petites perles de verdure.
29:32 Je n'en ai pas goûté de meilleur à la cour.
29:34 Ah, c'est que...
29:36 C'est que c'est un grand jour que le jour d'aujourd'hui.
29:39 Oui, un grand jour.
29:41 Chevalier.
29:44 Mon père.
29:45 Vous vouliez prendre femme?
29:46 Oui, mon père.
29:48 Eh bien, je vais vous donner la plus gracieuse, la plus parfaite,
29:51 la plus divine des épouses.
29:53 Fille d'un homme du plus haut mérite
29:55 et que j'ai l'honneur d'avoir pour amie
29:57 et qui la dote de 300 000 livres.
29:59 250.
30:00 250, une mauvaise somme.
30:01 Non, 250 plus l'immobilier.
30:03 L'immobilier est grand pire que je...
30:05 Madame, ma fille.
30:06 Monsieur, mon père.
30:07 Je te destine le plus noble, le mieux tourné des maris.
30:11 Et le garçon qui se trouve être de surcroît,
30:13 le fils valeureux de l'homme que je tiens
30:15 pour le meilleur de mes amis.
30:17 Chevalier,
30:19 voilà votre future épouse.
30:21 Je suis mon père, votre fils très obéissant.
30:24 Oh, elle est ravissante.
30:25 Une vraie fille des grâces.
30:27 Elle vous fera oublier votre chagrin.
30:29 Oh, assurément, ma mère.
30:31 Ma fille, voilà le maître auquel il faudra désormais obéir.
30:34 Je serai mon père, sa servante, comme je suis la vôtre.
30:37 Isabelle, n'avais-je pas raison?
30:39 Et monsieur, votre père ne fait-il pas sagement tout ce qu'il se fait?
30:42 Je suis heureuse de lui obéir.
30:43 C'est au chevalier qu'il vous faudra désormais obéir.
30:46 Je lui serai soumise comme à mon père.
30:48 Et maintenant, réjouissons-nous, mes amis.
30:53 Voilà vous autres de la musique et de l'entrain.
30:57 (musique)
30:59 (musique)
31:14 Voilà pourquoi ces affaires de chœur
31:17 vous sont remettres au bon soin des parents.
31:19 Ils savent toujours reconnaître le bonheur de leurs enfants.
31:22 Le bon père m'a donné 1000 livres pour le présenter au marché.
31:26 Le chevalier, le double.
31:28 La vie est belle.
31:31 Et en attendant la danse, je m'en vais aller faire la fête de mon côté.
31:36 Oh, mais ça va!
31:38 (rires)
31:40 (musique)
31:50 (musique)
32:19 (musique)
32:21 (musique)
32:24 (musique)
32:26 ♪ ♪ ♪