Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
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00:00 Bienvenue à tous. Marc Monon vient de nous apprendre qu'il est exclu.
00:03 Vous êtes exclu de Face à l'Info, qui vous a viré ?
00:05 C'est vous, l'unanimité.
00:08 N'importe quoi !
00:10 Il veut toujours se rendre intéressant une seconde avant le générique.
00:14 Vous n'avez qu'à venir avec un beau chapeau comme Mathieu Bocoté.
00:17 Comme ça, on va voir que vous faites partie de l'équipe.
00:19 Je vais lui en offrir un.
00:20 Ah ben voilà, je ne sais pas si ça lui ira.
00:22 Allez, la Minute Info, sommeil à l'habit, c'est parti.
00:25 La ville de Nottingham en deuillet.
00:31 Trois personnes ont été tuées à plusieurs endroits de la ville
00:34 dans un incident tragique impliquant une camionnette.
00:37 Un homme de 31 ans a été arrêté.
00:40 Richie Sunak, Premier ministre, a aussitôt réagi sur Twitter,
00:43 qualifiant ces événements de "choquants".
00:45 "Mes pensées accompagnent les blessés et les familles
00:48 et les proches de ceux qui ont perdu la vie", a-t-il ajouté.
00:53 Donald Trump, à nouveau devant la justice.
00:55 L'ancien président américain doit comparaître ce soir
00:58 devant un tribunal fédéral de Miami,
01:00 dans le dossier des archives dissimulées sur sa propriété de Mar-a-Lago.
01:04 Le milliardaire de 76 ans, un nouveau candidat à la Maison Blanche,
01:08 se verra notifier les charges qui pèsent contre lui.
01:12 Et puis, Kylian Mbappé dément une volonté de départ au Réal cet été,
01:16 dans un tweet.
01:17 "Mon songe, en même temps, plus c'est gros, plus ça passe.
01:21 J'ai déjà dit que je vais continuer la saison prochaine au PSG,
01:25 où je suis très heureux", ajoute-t-il,
01:27 au lendemain de l'envoi d'un courrier annonçant à ses dirigeants
01:30 son intention de ne pas activer une option pour une année supplémentaire à Paris.
01:34 L'attaquant du PSG précise n'avoir jamais discuté d'une prolongation avec le club,
01:39 de quoi mettre fin aux spéculations qui agitent la planète football depuis plus de 24 heures.
01:47 Et au sommaire ce soir, la circulaire d'Edouard Philippe en 2017
01:52 interdit l'usage administratif de l'écriture inclusive.
01:57 La circulaire de Jean-Michel Blanquer 2021 interdit l'écriture inclusive à l'école.
02:03 Et pourtant, cette écriture s'est infiltrée, puis imposée,
02:07 des entreprises aux mairies en passant par les universités.
02:10 Comment s'est-elle imposée sans être obligatoire ?
02:13 Serons-nous tous condamnés à écrire en écriture inclusive ?
02:17 L'édito de Mathieu Boccoté.
02:21 Depuis au moins deux ans sans discontinuer, un réseau vendait à des migrants clandestins
02:26 de fausses pièces d'identité ou encore de fausses fiches de paie,
02:30 qui étaient ensuite validées par des complices qui se trouvaient au cœur de l'appareil d'État,
02:36 puisque c'est dans les préfectures d'Argenteuil, Nanterre et Bobigny
02:40 que les fraudes étaient validées.
02:42 Comment expliquer cette corruption à un tel niveau de l'administration ?
02:46 Le décryptage de Dimitri Pavlenko.
02:49 Le Conseil français du culte musulman affirme que l'abaya n'est pas un signe religieux.
02:54 « Circuler, y'a rien à voir, tout le monde s'est donc trompé ? »
02:57 De la même manière, à propos de l'attaque d'Annecy, Clémentine Autain déclare
03:00 « Il n'y a pas de lien entre ce drame et l'immigration. »
03:03 « Circuler, y'a rien à voir ? »
03:05 Encoin asséné, des mots contraires à la réalité obligent à ne plus penser,
03:10 à ne plus voir le réel.
03:12 Pourquoi ces exemples se multiplient ?
03:14 Le décryptage de Charlotte Dornelès.
03:17 Un homme de 63 ans a été retrouvé mort ce week-end près de Lille dans le Nord.
03:22 Le sexagéné aurait été égorgé lors d'une altercation.
03:26 Il serait sorti de son domicile pour demander à des individus d'arrêter de faire du bruit.
03:32 Un jeune homme de 20 ans a été placé en garde à vue.
03:34 Il a reconnu l'altercation.
03:36 Fini le dialogue, fini l'écoute, fini la tolérance.
03:40 Mais la violence est le couteau ?
03:42 Le regard de Marc Moneau.
03:44 Et puis certains affrontements aux États-Unis et au Canada interpellent.
03:48 Et les mêmes scènes se répètent.
03:50 D'un côté, des parents d'élèves issus de l'immigration
03:53 et de l'autre, des militants LGBTQ+ d'extrême-gauche.
03:57 « Laissez nos enfants tranquilles ! »
03:59 crient des familles issues de l'immigration,
04:01 parfois piétinant avec des enfants sortis de l'école des drapeaux LGBT.
04:05 Comment décrypter ?
04:07 Les immigrés déclarent défendre les valeurs traditionnelles de la famille.
04:11 L'édito de Mathieu Bancoté.
04:13 Une heure pour prendre un peu de hauteur sur l'actualité ce soir
04:16 avec nos mousquetaires en pleine forme.
04:18 C'est parti !
04:20 Comment allez-vous ce soir ?
04:34 Si je suis réintégré dans la famille, je dis que je vais bien.
04:36 Vous n'avez jamais été exclu !
04:38 On va réfléchir.
04:39 Je tiens à vous avertir que demain soir,
04:42 nous allons faire un débat qui va être un peu tendu entre nos mousquetaires
04:45 puisque M. défend la nudité et pas le reste du plateau.
04:47 On va parler un peu de sujets d'actualité autour de la nudité
04:51 avec Europe Ecologie Les Verts à Lyon.
04:54 C'est bien ça ?
04:54 C'est exactement ça.
04:55 Donc on en parlera demain et ça risque de tanguer.
04:58 Je ne sais pas si on vous regardera après.
04:59 Vous me porterez au nu à la fin.
05:01 Oh !
05:03 Bon, le tour de table ce soir,
05:04 ça va être à propos de Donald Trump qui va être inculpé,
05:06 enfin qui est devant la justice dans un instant.
05:09 Il est accusé d'avoir mis en danger les États-Unis
05:11 parce qu'il a conservé des documents de confidentiel chez lui
05:14 après son départ de la Maison Blanche.
05:16 Alors on se demandera si,
05:18 beaucoup se demandent d'ailleurs s'il s'agit du même système
05:20 de diabolisation et de justice politique
05:22 comme pour Éric Zemmour, comme pour Nicolas Sarkozy.
05:25 Qu'est-ce qui dérange ?
05:26 Tant chez Donald Trump, on fera un tour de table avec nos mousquetaires.
05:31 Pour commencer, le Figaro aujourd'hui sonne l'alarme
05:34 contre l'offensive des militants de l'écriture inclusive
05:38 qui serait aujourd'hui hégémonique à l'université.
05:40 Et puis en l'espace de quelques années,
05:42 Mathieu Bocoté, l'écriture inclusive est passée de la marge à la norme
05:47 et il est de plus en plus difficile de s'y opposer.
05:51 Question, serons-nous tous condamnés à écrire en écriture inclusive ?
05:55 À tout le moins, la pression sera immense
05:58 et dans les prochaines années, à moins qu'il n'y ait revirement
06:02 qu'on ne peut pas annoncer pour l'instant,
06:03 nous serons de plus en plus appelés à utiliser cette écriture nouvelle
06:08 très étrange sur laquelle il faut revenir.
06:10 Alors, d'écriture inclusive, de quoi parlons-nous ?
06:12 Il s'agit, parce que c'est un machin assez complexe,
06:15 mais sur le fond des choses, il s'agit d'une volonté
06:18 de faire le procès de la langue française
06:20 qui serait en elle-même sexiste, on pourrait même dire hétérosexiste,
06:24 et qui effacerait les femmes de la langue,
06:26 mais qui effacerait aussi ce qu'on appelle aujourd'hui la non-binarité,
06:30 globalement les trans, et ainsi de suite.
06:32 Donc, la langue française serait construite
06:34 à la manière d'un système discriminatoire
06:37 qui invisibiliserait les femmes et les non-binaires,
06:41 et dès lors, puisque nous sommes dans une époque
06:43 où il s'agit d'assurer l'affirmation de la diversité
06:47 des femmes, des non-binaires et de tout ce qui viendra ensuite,
06:50 il est nécessaire de déconstruire la langue
06:52 pour faire apparaître ceux qu'elle avait étouffés,
06:55 ceux qu'elle avait invisibilisés.
06:57 La langue française est coupable ?
06:58 Ah oui, en fait, c'est une vision,
07:00 je dirais que c'est une théorie conspirationniste.
07:02 C'est dans l'écriture inclusive,
07:03 c'est une théorie conspirationniste
07:05 qui repose sur une vision fantasmée de la langue française,
07:09 une vision complètement barjot, soyons honnêtes,
07:11 et quand on s'intéresse aux militants et aux théoriciens
07:14 de l'écriture inclusive,
07:15 ils nous racontent toujours une forme de conspiration
07:18 maléfique, masculine,
07:20 qui commence autour du 17e siècle pour effacer les femmes,
07:23 puis c'est reproduit d'une génération à l'autre,
07:25 et tout tardivement, aujourd'hui,
07:26 on découvrirait la nature de cette conspiration
07:29 qui aurait quitté nos consciences pendant quelques siècles.
07:31 Bon, vision complotiste de la langue.
07:34 Comment ça fonctionne, l'écriture inclusive ?
07:36 Il y a l'expression la plus soft, la plus modérée,
07:39 c'est le fameux « tous et toutes »,
07:41 donc on double chacun des mots pour s'assurer.
07:43 Donc tous et toutes, auteurs, autrices,
07:46 pompiers, pompières, celles et ceux,
07:49 et ça peut donner quelque chose d'un peu étrange à l'occasion.
07:51 Donc on double tous les mots.
07:53 Ça, c'est la version presque modérée.
07:55 La prochaine étape qu'on connaît,
07:57 avec laquelle on est presque familier aujourd'hui,
07:59 c'est la multiplication des points médians.
08:01 Donc vous allez écrire le mot « chers amis »,
08:03 c-h-e-r-point-e-point-s.
08:07 Et là, pour intégrer, pour visibiliser le féminin,
08:11 ce qui fait des textes très souvent illisibles,
08:13 faut-il... ça vaut la peine de le dire.
08:16 Donc ça, c'est la visibilisation.
08:17 Il y a aussi la création, quelquefois, de réalité,
08:21 un peu un monde alternatif.
08:22 Et c'est l'apparition du fameux « yel ».
08:25 Le « yel » dont on a parlé,
08:26 qui est rentré dans le dictionnaire
08:27 il y a deux ans, si je ne me trompe pas.
08:28 Donc là, l'écriture inclusive crée une réalité.
08:31 Et là, c'est toujours un peu étrange.
08:33 Si je dis le mot « elf »,
08:35 est-ce que ça veut dire que les elfes existent soudainement?
08:38 Est-ce que l'utilisation du mot « yel »
08:40 crée véritablement un troisième sexe indéterminé
08:43 auquel il faudrait prêter autant d'existence
08:45 que l'homme et la femme?
08:46 Quoi qu'il en soit, le mot « yel » s'impose.
08:48 Et puisqu'il est enregistré par le dictionnaire,
08:50 on considère que ça va désormais de soi.
08:52 Et là, il y a l'étape suivante.
08:54 L'étape suivante, ce sera la création, probablement, de mots,
08:57 non pas pour rajouter, on pourrait dire, la non-binarité,
09:00 mais pour effacer la binarité.
09:02 Demain, probablement, des termes pour faire disparaître
09:04 père, mère, monsieur, madame, et ainsi de suite.
09:07 Donc probablement, on verra si ça arrive,
09:09 mais des termes qui seront là pour faire gommer de la langue
09:12 les vieux mots binaires.
09:14 S'ajoute à ça un élément qui me semble assez important,
09:17 c'est qu'autrefois, elle était, autrefois,
09:19 il y a environ deux ans et demi,
09:20 elle était utilisée, l'écriture inclusive,
09:22 dans les communications universitaires.
09:24 C'était vraiment ça qui était étonnant.
09:25 Et très rapidement, très rapidement,
09:27 elle s'est imposée dans tous les domaines.
09:29 Les communications d'entreprise, de plus en plus.
09:31 Dans certains médias, on peut penser à Mediapart.
09:34 On peut penser...
09:35 Les jeunes générations commencent à l'intérioriser,
09:37 on la voit sur les réseaux sociaux, chez les plus jeunes.
09:39 Et en l'espace de quelques années,
09:41 une excentricité est devenue la norme.
09:43 Or, vous avez eu raison de dire Édouard Philippe
09:45 et Jean-Michel Blanquer, on dit non, ça ne passera pas.
09:48 Mais manifestement, le non des autorités politiques
09:51 ne suffisait pas pour bloquer ce qui est moins
09:54 que de rentrer dans les mœurs,
09:55 ce qui relève d'une pression idéologique constante
09:58 pour nous obliger à nous y plier.
10:00 Et aujourd'hui, dans le papier du Figaro
10:02 auquel vous faisiez référence,
10:03 Sylvie Retailleau, ministre de l'Enseignement supérieur,
10:05 explique qu'elle ne s'opposera pas à l'utilisation
10:07 de l'écriture inclusive au nom de la liberté académique.
10:10 Donc, c'est la falsification de la liberté académique
10:13 au nom... qui entraîne la destruction de la langue.
10:16 - On fera un petit tour de table sur ce sujet dans un instant,
10:18 mais ma question, Mathieu,
10:20 et peut-être la question à laquelle il faut peut-être
10:22 répondre maintenant, c'est comment elle a réussi
10:25 à s'imposer et aussi rapidement.
10:27 - Ah bien, exactement.
10:28 Et là, l'écriture inclusive, ce n'est pas qu'une mode.
10:30 Quoi qu'en pensent nos amis de ce que j'appelle
10:32 la droite bourgeoise, vous savez, ceux qui se disent
10:34 toujours "Ah, ça va passer, et quand ils vieilliront,
10:36 ils abandonneront ce drôle d'idée."
10:38 Non! C'est un marqueur de régime.
10:40 C'est un marqueur de régime.
10:41 - Vous pensez vraiment?
10:42 - Ah oui, c'est la langue d'un pouvoir.
10:43 C'est la langue d'un pouvoir.
10:44 Si vous vous intéressez, moi, ça me fascine,
10:45 quand un pouvoir nouveau s'installe,
10:46 un pouvoir révolutionnaire.
10:47 Pensez, par exemple, à l'URSS.
10:48 Eh bien, il y a une transformation de la langue russe
10:51 au moment où les communistes, en fait, s'emparent de la Russie,
10:55 font la révolution, et ils transforment la langue
10:57 véritablement, ou la transforment.
10:59 Il y a des ouvrages assez passionnants
11:01 qui ont été consacrés à ça.
11:03 La langue se stérilise.
11:04 La langue devient purement un instrument de propagande.
11:07 Elle perd sa densité propre, elle perd son autonomie.
11:10 Elle devient instrument de propagande.
11:12 Donc, c'est un marqueur de pouvoir.
11:14 Et le terme est là, écriture inclusive.
11:16 On comprend que si vous ne la pratiquez pas,
11:18 vous demeurez fidèle à l'ancien régime linguistique
11:21 qui est l'écriture exclusive.
11:23 Sachant qu'aujourd'hui, le péché capital
11:25 de tous les péchés capitaux, c'est l'exclusion,
11:28 eh bien, qui s'entête à ne pas écrire en écriture inclusive
11:32 est donc coupable d'exclusion.
11:34 Et ça, c'est mal.
11:35 Ça va assez loin, hein?
11:36 Ça peut aller dans une classe.
11:37 Vous avez un professeur,
11:38 et on le voit dans l'article du Figaro,
11:40 mais on pourrait raconter 1 000 histoires.
11:42 Une classe de professeurs soit dit,
11:44 "Vous pouvez répondre dans votre examen
11:46 en écriture inclusive ou en français classique
11:48 ou en français exclusif."
11:49 Vous pouvez donc écrire dans cette langue-là.
11:51 Quelquefois, le plan de cours est écrit en écriture inclusive.
11:54 Donc, si vous êtes un étudiant qui n'est pas trop militant
11:56 et que vous voulez envoyer un signal positif à votre prof
11:58 parce que, globalement, vous voulez avoir une bonne note,
12:00 vous allez intérioriser la pratique de l'écriture inclusive
12:03 comme marqueur pour dire, "J'appartiens au bon camp,"
12:05 dans l'espoir d'avoir le clin d'oeil supplémentaire
12:07 qui permet d'hausser la note.
12:09 Mais c'est vrai pas seulement à l'école ou à l'université.
12:12 C'est vrai aussi dans l'entreprise, aujourd'hui.
12:14 Si vous avez un directeur des relations, un DRH,
12:17 qui envoie des mails en écriture inclusive régulièrement,
12:19 vous comprenez que c'est désormais le langage de l'entreprise.
12:22 Et si vous vous entêtez à ne pas l'utiliser,
12:24 vous passerez rapidement pour un dissident dans l'entreprise,
12:27 quelqu'un de fermé aux femmes, de fermé aux non-binaires,
12:31 de fermé à tous ceux qui étaient exclus
12:33 de l'ancien régime linguistique.
12:35 Et vous serez marqué.
12:37 Je note que dans les entreprises,
12:38 et ça, on le voit de plus en plus,
12:40 il y a des séances de formation en écriture inclusive.
12:44 Donc, pour vous apprendre à écrire en inclusif
12:46 pour parler la langue du régime.
12:49 La langue du régime, elle est exigeante.
12:51 Et si vous avez le culot, si vous avez la mauvaise idée
12:54 de ne pas vous présenter à une séance volontaire,
12:58 optionnelle d'écriture inclusive,
13:00 vous vous affichez à tous comme quelqu'un boudant,
13:04 une activité, on pourrait dire presque religieuse.
13:07 C'est comme dans une société très religieuse,
13:09 il y a un homme qui est celui qui ne va pas à la messe.
13:11 Eh bien, on remarque tout de suite qu'il ne va pas à la messe.
13:13 C'est comme en Union soviétique,
13:15 le premier qui cessait d'applaudir,
13:17 le maréchal Staline.
13:19 Pourquoi vous êtes le premier à avoir cessé d'applaudir,
13:21 cher ami?
13:22 Eh bien, aujourd'hui, si vous avez une séance volontaire
13:24 d'écriture inclusive et vous n'y allez pas,
13:26 vous vous marquez dans l'entreprise.
13:28 Alors, ça nous ramène tout ça au XXe siècle, évidemment,
13:31 le siècle qu'on a insuffisamment pensé,
13:33 à quel point le langage est un instrument de pouvoir,
13:36 un instrument de manipulation des consciences,
13:38 un instrument de destruction des consciences,
13:40 un instrument de manipulation des esprits.
13:43 Donc, qu'est-ce qu'on voit?
13:44 Certains mots doivent disparaître quelquefois.
13:46 On ne doit plus les utiliser,
13:48 parce que ce mot, si on l'utilise,
13:50 ça nous pointe vers une partie de la réalité
13:52 qu'on n'a plus le droit de nommer.
13:54 Donc, ces mots, si vous utilisez ce mot-là,
13:56 on sait désormais que vous êtes dans le mauvais camp.
13:58 Certaines expressions,
14:00 prenez des exemples, état profond, mondialisme,
14:03 il y a peut-être d'autres expressions
14:04 qui vous viendraient à l'esprit.
14:05 Si vous les utilisez,
14:06 la patrouille linguistique apparaît immédiatement
14:08 en disant "Ah ha! Vous avez utilisé ce mot!"
14:10 qui témoigne donc de votre appartenance
14:12 à ce courant de pensée,
14:13 qui témoigne donc du fait que vous êtes un dissident,
14:15 vous pensez mal,
14:16 et dès lors, nous serons en droit de vous exclure.
14:19 Alors, l'écriture inclusive n'est compréhensible
14:21 que dans cette logique,
14:23 et elle est appelée à se radicaliser.
14:25 - Le Figaro parlait d'une offensive
14:27 des militants de l'écriture inclusive.
14:29 Est-ce qu'une contre-offensive
14:30 des amoureux de la langue française est imaginable?
14:33 - La contre-offensive, c'est le thème du jour, d'ailleurs,
14:35 si je ne me trompe pas.
14:36 Alors, notre contre-offensive, à quoi peut-elle ressembler?
14:39 D'abord, il faut savoir, et j'insiste vraiment,
14:41 il faut savoir devant quelle bête nous nous retrouvons.
14:44 Nous sommes devant une révolution religieuse,
14:47 une révolution politique,
14:48 une révolution idéologique
14:49 qui veut arracher l'être humain à son héritage,
14:52 sa culture, son patrimoine, jusqu'à la langue,
14:54 qui veut stériliser la langue
14:55 en en faisant, j'y reviens, un pur instrument de pouvoir.
14:58 Ça, c'est l'élément de base.
15:00 Donc, si on veut résister sur le plan des principes,
15:02 je vous dirais qu'il faut se réconcilier
15:04 avec la langue d'ancien régime.
15:05 J'entends par là la langue française parlée jusqu'en 2021.
15:08 Et qu'est-ce que ça veut dire?
15:09 Ça veut dire fondamentalement replacer la littérature
15:11 au coeur de l'espace public, au coeur de l'enseignement.
15:13 Je pense que si on veut former sérieusement des consciences,
15:16 ça passe par un retour à la littérature
15:18 qui est le meilleur, je dirais, le meilleur vaccin,
15:20 clin d'oeil à Marc, le meilleur vaccin contre tout ça,
15:22 c'est véritablement une véritable connaissance littéraire.
15:25 Mais c'est pas suffisant.
15:26 Je pense qu'il faut donner un petit guide de méthode
15:28 en quatre conseils à nos amis qui voudraient résister
15:30 au jour le jour à l'écriture inclusive.
15:32 - Ah-ha!
15:33 - Ah-ha! C'est fondé sur quelques observations autour de moi.
15:36 D'autant, ne l'oubliez pas, que cette épidémie
15:38 est plus forte chez moi qu'en France.
15:40 Elle est encore plus forte au Québec qu'ici,
15:42 donc on peut voir jusqu'où ça grignote les consciences.
15:45 Premier élément, premier conseil, évidemment,
15:47 ne jamais, jamais, jamais l'utiliser.
15:49 Ne jamais l'utiliser par soi-même.
15:51 Ne soyez pas le lâche qui décide de l'utiliser
15:53 pour envoyer un signal.
15:54 Vous savez, les espèces de conservateurs modérés
15:56 qui font carrière dans le progressisme officiel.
15:58 Donc, ils envoient un petit...
15:59 Ils l'utilisent un peu pour envoyer le signal qu'ils se couchent.
16:02 Si vous vous couchez un peu, les amis,
16:04 vous vous coucherez beaucoup.
16:05 Deuxième élément, refusez de participer
16:07 aux séances de formation en écriture inclusive
16:09 si vous êtes en entreprise.
16:10 Refusez.
16:11 Sauf si vous vous congédiez le lendemain, évidemment.
16:14 Si vous êtes obligé d'y participer,
16:16 n'hésitez pas à marquer votre défiance envers cela
16:18 et jugez un bon usage...
16:19 Faites un bon usage pour ridiculiser cette méthode,
16:22 cet enseignement.
16:23 Souvent, les formateurs en écriture inclusive
16:25 n'ont aucun sens de l'humour
16:26 et ils s'effondrent lorsqu'on en parle.
16:28 Et dernier élément, si vous êtes parent, évidemment,
16:30 il faut concilier vos enfants avec les classiques de la littérature.
16:33 Si on a tout cela à l'esprit, il faut savoir qu'on a devant nous
16:36 des progressistes radicaux qui veulent contrôler nos rêves,
16:38 nos désirs, nos lieux de vacances, nos fantasmes,
16:41 nos aspirations, nos mots, notre langue.
16:43 Nous pouvons leur dire non.
16:45 - Dimitri.
16:46 - Moi, j'ai reçu un coup de fil ce matin d'une agence
16:48 qui me proposait un invité pour expliquer aux entreprises
16:51 qu'aujourd'hui, on pouvait faire appel à des formateurs
16:53 pour éduquer les salariés...
16:55 - À l'écriture inclusive.
16:57 - À l'écriture inclusive, on pratique d'ethnicité, etc.
17:00 Tout le charabia.
17:01 - Énorme.
17:02 - Je leur ai expliqué que ce serait bien qu'ils se renseignent,
17:05 savoir à qui les appellent avant de démarcher,
17:07 parce qu'en l'occurrence, évidemment,
17:08 moi, je ne suis pas tout à fait client de ce genre de choses.
17:10 Mais j'ai bien aimé le terme d'éduquer,
17:11 ça m'a frappé les oreilles.
17:12 - Mais entre nous, Marc Benon, on n'a pas besoin d'éduquer
17:15 nos enfants à déjà ne pas faire de faute d'orthographe,
17:18 ils ne savent pas lire, ils sont de moins en moins
17:20 à savoir lire à la fin du primaire.
17:21 - Non mais là, c'est les encourager à la faute d'orthographe,
17:23 mais la faute d'orthographe n'a aucune importance.
17:25 On est dans le saccage de la langue.
17:27 C'est-à-dire que d'abord, on parle de langage,
17:30 on parle de communication, la langue, c'est une ambition,
17:33 la langue, c'est de la musique, la langue,
17:35 c'est quelque chose qui nous élève.
17:37 Et là, soudain, c'est de nous écraser,
17:39 c'est de nous empêcher d'exister.
17:41 Et pour reprendre ce qu'ont dit mes deux camarades
17:44 Mathieu et Dimitri, c'est également le façonnage
17:47 dans l'ethnie, c'est-à-dire qu'on en est maintenant
17:50 au comité de bien-pensance dans le monde de l'édition.
17:54 C'est la conséquence, même, de cette saloperie
17:57 qu'est l'écriture inclusive.
17:58 Résistons, résistons, résistons, et on gagnera toujours.
18:01 Il faut simplement avoir le courage de nos ancêtres.
18:04 - On a le mode d'emploi de notre côté, Charlotte.
18:06 - Mais simplement pour ajouter, on va dire quelque chose,
18:09 je suis absolument d'accord, il faut dénoncer
18:11 la manipulation des militants, mais de tout temps,
18:13 les militants militent.
18:14 Et sur la question de la volonté politique,
18:16 on a un grave problème, parce qu'on a vu
18:17 une détermination extrême sur le terrain
18:20 de la liberté académique, n'a pas été évoquée
18:22 quand certains professeurs ont fait des déclarations
18:24 qui les ont mis en dehors de l'université en 4 secondes.
18:26 C'était pourtant des déclarations qui étaient passibles
18:28 de contester sur un terrain intellectuel,
18:30 ce qui est normalement le cas à l'université.
18:32 Là, il y a du monde pour les mettre dehors,
18:35 il n'y a personne pour résister quand il y a une conférence
18:37 qui est annulée, et par ailleurs, il n'y a personne non plus
18:39 pour s'imposer sur le terrain de l'écriture inclusive.
18:42 - Dernier mot.
18:43 - En 3 secondes, vous avez peut-être vu à Quotidien
18:45 récemment, les gens des linguistes atterrés
18:47 faisaient la promotion d'une écriture
18:49 qui respecterait plus l'orthographe.
18:50 L'orthographe serait une névrose,
18:51 l'orthographe, on devrait la sacrifier,
18:53 elle est de trop.
18:54 Au même moment, on va imposer l'écriture inclusive,
18:56 et celle-là, on doit l'écrire sans faire de fautes.
18:58 Comprenons bien la logique, on appelle ça
19:00 le sacrifice de la langue française,
19:01 c'est l'imposition d'une réécriture inclusive,
19:03 et ça, soudainement, vous n'aurez pas le droit
19:04 de faire de fautes en l'écrivant en inclusif,
19:06 et on va vous punir si vous refusez de le faire.
19:08 - Vous êtes exceptionnel, hein?
19:10 Vous êtes brillant.
19:11 - Non, mais j'aime bien.
19:12 - J'accepte le compliment, mais...
19:13 - Non, on vous analyse et tout, j'adore.
19:15 On prend un café après?
19:16 - Ah, bien sûr.
19:17 (rires)
19:18 Vous avez un ton inverse.
19:19 - Ah, je rigole, je rigole.
19:20 - Ah non?
19:21 - Je retiens en tout cas le langage
19:22 instrument de pouvoir.
19:23 Dimitri, une histoire ahurissante avec vous ce soir,
19:26 et j'aime bien votre sens de la pédagogie,
19:28 ça va être intéressant à comprendre.
19:30 Des policiers viennent de tomber sur un réseau
19:33 spécialisé dans la fourniture de kits de faux papiers
19:36 pour accéder aux droits de séjour en France.
19:39 Bref, une filière de régularisation illégale
19:42 qui vendait ses services à des clandestins
19:45 avec un degré de sophistication rarement vu en France.
19:49 Dites-nous en plus, sur cette affaire
19:51 qui illustre malheureusement trop bien
19:53 l'énorme problème de fraude.
19:55 - Oui, alors, on a beaucoup parlé, vous savez,
19:57 de la fraude sociale, la fraude fiscale,
19:59 la fraude documentaire, la troisième fraude,
20:01 entre guillemets, mais je pense que Bette
20:03 serait plus avisée de l'appeler la mère de toutes les fraudes
20:05 parce qu'en France, dans un pays qui a
20:07 forte intensité administrative,
20:09 si vous n'avez pas de papiers, vous n'existez pas,
20:11 vous ne pouvez rien faire.
20:13 On ne fraude que dans un système
20:15 où on a des papiers en règle.
20:16 Je n'ai pas dit des papiers authentiques,
20:17 j'ai dit des papiers en règle.
20:19 La fraude documentaire, alors ce sont les faux papiers,
20:21 les fausses attestations, fausses fiches de paye,
20:23 faux permis de conduire, les faux documents, donc,
20:26 mais ça peut être aussi les documents authentiques
20:28 qu'on obtient par des moyens frauduleux,
20:30 le mensonge, les fausses déclarations, etc.
20:32 Alors, le réseau dont on parle, lui,
20:34 c'était un réseau de faussaires,
20:36 qui fabriquaient vraiment des faux documents
20:38 extrêmement convaincants, nous disent les enquêteurs,
20:40 avec en plus, vous l'avez dit tout à l'heure,
20:42 des complicités au sein même de l'administration.
20:44 Alors, c'est TF1 qui sort l'affaire
20:46 à un moment assez opportun,
20:48 dirons-nous, pour les autorités,
20:50 puisqu'on est, vous le savez, en pleine offensive
20:52 sur le terrain des fraudes fiscales comme sociales.
20:54 Donc, évidemment, il y a une dimension de communication
20:56 politique de la part du ministère de l'Intérieur
20:58 autour de ce réseau qui a été donc démantelé.
21:01 Alors, l'histoire, elle est la suivante,
21:03 c'est lundi dernier, la sous-direction chargée
21:05 de la lutte contre l'immigration irrégulière
21:07 à la préfecture de police de Paris.
21:09 C'est l'un des très nombreux services du ministère
21:11 qui s'occupe de la lutte contre la fraude
21:13 et contre l'immigration illégale,
21:15 parce que malheureusement, cette lutte contre la fraude documentaire,
21:17 elle est extrêmement dispersée.
21:19 Donc, ce service
21:21 interpelle en région parisienne
21:23 cet homme, une femme, qui depuis deux ans
21:25 proposait ces fameux kits
21:27 complets de documents permettant
21:29 d'obtenir une carte de séjour.
21:31 Alors, ça coûtait 15 000 euros en espèces
21:33 et le réseau, pour ce prix-là,
21:35 vous fournissez donc des documents d'identité,
21:37 des passeports,
21:39 mais aussi tout ce qu'il faut pour prouver,
21:41 pour justifier de votre présence
21:43 fictive ou non, de votre activité fictive ou non
21:45 sur le sol français, donc c'est-à-dire
21:47 des fiches de paye, des avis d'imposition,
21:49 des ordonnances médicales,
21:51 des contrats de travail, etc.
21:53 Avec ça, en fait, ce qui est formidable,
21:55 c'est que vous pouvez faire valoir tous les droits
21:57 qui vont avec. C'est ça, l'enjeu.
21:59 La parfaite intégration administrative,
22:01 si vous voulez. Et pour les documents
22:03 qui sont les plus difficiles à falsifier,
22:05 je pense notamment à la carte nationale d'identité,
22:07 le passeport, etc. Là, à ce moment-là,
22:09 les faussaires faisaient faire par des turcs,
22:11 par une officine en Turquie qui faisait ça
22:13 apparemment avec un très bon niveau
22:15 et qui envoyaient les faux documents
22:17 par simple colis postaux à récupérer
22:19 en relais. Vous voyez, c'est aussi simple
22:21 que ça. Et l'ingéniosité du réseau,
22:23 elle résidait dans le fait de fournir
22:25 à leurs clients des papiers d'identité,
22:27 non pas français, mais de nations européennes.
22:29 Vous allez comprendre pourquoi.
22:31 Une carte d'identité tchèque, slovéne,
22:33 croate, italienne, polonaise, etc.
22:35 Pour deux raisons. D'abord, parce que c'est plus
22:37 facile à copier que la carte nationale d'identité
22:39 française qui a quand même un assez bon niveau
22:41 de sécurité. Ensuite, parce qu'au moment
22:43 où vous montez votre dossier de carte de séjour,
22:45 parce que pour l'occurrence, ça s'adresse
22:47 à des clandestins qui veulent obtenir
22:49 un titre de séjour en France.
22:51 La première chose qu'on vous demande
22:53 quand vous faites la démarche, je l'ai faite
22:55 moi-même cet après-midi, c'est votre situation.
22:57 Est-ce que vous êtes britannique, est-ce que vous êtes algérien
22:59 ou est-ce que vous êtes d'une autre nationalité ?
23:01 Vu la masse des demandes, si vous cochez
23:03 case européen,
23:05 il y a beaucoup moins de contrôle.
23:07 Et puis de toute façon, c'était là
23:09 le truc aussi, c'est qu'à l'étape suivante, le réseau
23:11 avait des complices en préfecture
23:13 pour valider les faux documents.
23:15 C'est là où c'est exceptionnel.
23:17 Là, c'est de la corruption, pure et simple.
23:19 Et c'est tout l'enjeu du niveau de...
23:21 enfin, comment dire...
23:23 avec lequel on paye nos fonctionnaires.
23:25 Parce qu'il y a des fonctionnaires mal payés,
23:27 qui sont des fonctionnaires corruptibles, évidemment.
23:29 Et c'est ça que montre aussi cette histoire-là.
23:31 Et là, évidemment, la force du réseau, c'était ça.
23:33 C'est qu'il y avait encore moins de chances
23:35 qu'on les détecte, parce qu'en préfecture,
23:37 les personnes chargées de valider ces documents,
23:39 donc c'est des postes stratégiques,
23:41 étaient dans la combine. Et donc après ça,
23:43 si vous faites toutes ces démarches
23:45 que ça vous aboutissait, c'est gagné.
23:47 Vous avez la carte de séjour de citoyen
23:49 européen ou suisse, c'est le nom de ce document,
23:51 qui est valable 5 ans,
23:53 c'est renouvelable automatiquement,
23:55 donc c'est 10 ans de présence en France,
23:57 et c'est les mêmes droits que si vous vous faites naturaliser.
23:59 C'est-à-dire que pour 15 000 euros,
24:01 c'est quand même un excellent placement.
24:03 Et les policiers ont ainsi identifié
24:05 une quarantaine de clients, mais ils pensent
24:07 qu'en réalité, il y en a eu des centaines.
24:09 - Incroyable. Alors depuis plus de 2 ans,
24:11 Dimitri, est-ce qu'on a une idée
24:13 du nombre de gens qui profitent de ce type de fraude ?
24:15 - Alors depuis 2 ans, je vous ai dit, pour ce réseau-là,
24:17 c'est 40 sur des centaines sûrement,
24:19 mais si vous prenez l'ensemble
24:21 de la fraude documentaire, alors là, c'est probablement
24:23 colossal. Malheureusement, on n'a pas de chiffres,
24:25 on n'a que des estimations. Septembre 2020,
24:27 il y avait une commission d'enquête relative
24:29 à la lutte contre les fraudes aux prestations
24:31 sociales, qui avait démontré
24:33 en utilisant un échantillon de faux
24:35 documents européens, que
24:37 40%, plus de 40%
24:39 des identités européennes frauduleuses
24:41 parvenaient à s'inscrire
24:43 à la Sécurité sociale. Avec une
24:45 fausse carte d'identité,
24:47 vous avez une chance sur deux de vous retrouver
24:49 inscrits à la Sécurité, d'obtenir ce qu'on appelle
24:51 le NIR, le numéro d'identification,
24:53 qui vous ouvre ensuite les portes
24:55 de la générosité
24:57 française, les portes de notre protection
24:59 sociale. - La boucle est bouclée.
25:01 Combien ça coûte à l'État ? On pose la question
25:03 dans un instant. Passionnant votre
25:05 enquête, on marque une pause, à tout de suite.
25:07 [Musique]
25:09 - Retour sur le plateau de Face,
25:11 à l'Info, on parle de cette fraude
25:13 de documentaire avec Dimitri Pavlenko.
25:15 Plusieurs personnes se demandent, qu'est-ce que vous regardez sur votre gauche
25:17 régulièrement ? Alors, pour le téléspectateur,
25:19 comme on vous dit tout, et on regarde le chronomètre,
25:21 parce que tout le monde est chronométré. Je ne fais pas
25:23 beaucoup de signes comme ça, mais Monsieur regarde le chronomètre.
25:25 [Rires]
25:27 Il est tout le temps en train de regarder le chronomètre, tout le temps.
25:29 Donc arrêtez de regarder le chronomètre.
25:31 Voilà. Déformation professionnelle.
25:33 Dimitri, fraude
25:35 capitale. Combien cette
25:37 fraude documentaire, donc de papier
25:39 d'identité, fiche de paie, etc.,
25:41 validée par des préfectures
25:43 comme Bobigny, Nanterre, Argenteuil,
25:45 combien ça coûte à l'État ?
25:47 C'est difficile à savoir, parce qu'il
25:49 faudrait savoir combien il y a de fraudeurs, déjà. Mais je pense
25:51 que vous avoir montré, Débord, la porosité
25:53 de notre système, le fait que c'est assez facile,
25:55 ce chiffre quand même, 40%
25:57 a priori des identités européennes
25:59 frauduleuses arrivent à s'inscrire
26:01 à la Sécurité sociale en France.
26:03 Et à partir du moment où vous êtes inscrit, c'est parti.
26:05 Vous avez droit à tout. Lors des auditions
26:07 de cette fameuse commission d'enquête parlementaire
26:09 de 2020, vous avez deux policiers de la PAF,
26:11 la police de l'air et aux frontières,
26:13 qui avaient raconté, sous serment,
26:15 qu'ils avaient mené une opération de contrôle
26:17 au Sandia. Le Sandia, c'est l'organisme
26:19 justement qui crée les numéros de Sécurité sociale.
26:21 Sur un échantillon
26:23 de 2000 dossiers, ils étaient
26:25 arrivés à la conclusion qu'il y avait un taux de faux
26:27 documents présentés de l'ordre de 10%.
26:29 C'est énorme, c'est
26:31 gigantesque. On vous y matricule
26:33 et après, comme je vous disais, c'est jackpot, vous avez
26:35 votre numéro de Sécu, vous avez donc la CAF, l'assurance maladie,
26:37 vous pouvez déclarer des accidents
26:39 du travail, y compris faux,
26:41 la retraite, etc. Donc la leçon,
26:43 c'est que si les voies légales
26:45 d'immigration ou d'asile vous rejettent,
26:47 que ça ne fonctionne pas,
26:49 ça vaut le coup de tenter
26:51 les faux documents. Ça vous coûte un peu d'argent,
26:53 c'est un investissement. - Vous en prie quand même.
26:55 - Mais factuellement, c'est vrai ce que je dis,
26:57 c'est ça qui est dramatique. Alors,
26:59 sachez qu'il y a aussi plein d'autres moyens de gruger
27:01 l'administration française. Pas besoin d'acheter des faux documents.
27:03 Par exemple, alors ça,
27:05 c'est Charles Pratt,
27:07 c'est son obsession. Il en parle souvent.
27:09 La fausse reconnaissance de paternité.
27:11 Alors là, c'est extraordinaire. Subterfuge
27:13 hyper courant, très efficace pour obtenir
27:15 un titre de séjour. Vous êtes une femme
27:17 française, vous attendez un enfant, voulez-vous faire
27:19 un peu d'argent ? Bon, vous trouvez un
27:21 clandestin, vous lui dites pour 4 ou 5 000 euros,
27:23 tu reconnais la paternité
27:25 de mon enfant, et comme ça, tu auras
27:27 des papiers. On a eu une histoire comme ça
27:29 à Saint-Lô l'année dernière.
27:31 Vous avez un enfant qui a été reconnu 6 fois
27:33 avant sa naissance, par 6
27:35 hommes différents. - Mathieu Bancoté va tomber
27:37 dans les meubles. - Et 4 fois après
27:39 la naissance.
27:41 Alors ça marche encore mieux quand c'est un homme
27:43 qui a des papiers français, donc français ou
27:45 étranger, ayant des papiers français,
27:47 avec des femmes. Et vous avez le cas d'un
27:49 Nigérian cité par Charles Pratt
27:51 qui a reconnu 44 enfants.
27:53 44 enfants.
27:55 Dernière question. Quelle est
27:57 l'ampleur de cette fraude au titre
27:59 de séjour, Dimitri Pavlenko ?
28:01 Alors je vous ai dit, on en est un peu réduit à des
28:03 estimations, mais le coût unitaire,
28:05 c'est quand même intéressant. Charles Pratt,
28:07 c'est toujours lui qui en parle beaucoup dans ses 2 livres
28:09 "Un cartel des fraudes", il cite une note
28:11 blanche de la DRPP, c'est la Direction
28:13 du renseignement de la Préfecture de Police de Paris.
28:15 Elle nous dit,
28:17 cette DRPP, tout compris
28:19 les allocations, logements, les frais d'éducation,
28:21 une reconnaissance frauduleuse
28:23 de paternité au bénéfice
28:25 d'une femme clandestine, c'est-à-dire que son enfant
28:27 est reconnu comme français et donc a accès
28:29 à toute la protection sociale,
28:31 c'est 20 000 euros par an,
28:33 par enfant, pour les finances publiques.
28:35 Donc jusqu'à sa majorité, jusqu'à
28:37 20 ans, on va dire, c'est 400 000 euros.
28:39 Notre Nigérian et ses 44
28:41 enfants reconnus, c'est
28:43 16 millions d'euros qu'il coûte
28:45 aux finances publiques. Donc depuis 4 ans,
28:47 les officiers d'État
28:49 civil sont invités à une grande
28:51 vigilance à l'égard de cette fraude,
28:53 qui vous voyez, c'est de la fraude dans le
28:55 déclaratif pour obtenir des vrais papiers,
28:57 des papiers authentiques. Mais combien de
28:59 personnes ont réussi à obtenir des papiers
29:01 en France par ce moyen-là ? On ne sait pas.
29:03 On en est réduit à des conjonctures.
29:05 Je rappelle quand même que, selon la Cour des Comptes,
29:07 en 2020, la France prenait en
29:09 charge 75 millions
29:11 d'assurés sociaux pour 67
29:13 millions d'habitants. On revient toujours
29:15 à ces chiffres-là, qui
29:17 montrent la faille béante
29:19 de nos finances publiques, qui constituent
29:21 la fraude sociale aujourd'hui.
29:23 Merci beaucoup en tout cas pour cette enquête
29:25 et ce démantèlement d'un réseau
29:27 qui existait depuis au moins 2 ans
29:29 dans les préfectures d'Argenteuil,
29:31 Nanterre et Bobigny pour donner des vrais
29:33 faux papiers
29:35 à des clandestins. J'ai une petite
29:37 question pour vous, Charnote Dornelazou,
29:39 qui avait enquêté sur la tuerie d'Annecy.
29:41 Certains disent que
29:43 l'identité du tueur,
29:45 enfin de l'agresseur, ça serait
29:47 "sell one match" et qu'il ne serait pas
29:49 chrétien. Vous avez des informations là-dessus ou pas ?
29:51 Alors, simplement, moi, j'ai demandé à
29:53 quelqu'un qui travaille au renseignement et qui m'a dit
29:55 qu'il n'y avait pas de doute sur
29:57 sa généalogie et son appartenance.
29:59 Ce qu'il faut savoir, c'est qu'en plus, en Orient,
30:01 l'appartenance confessionnelle,
30:03 c'est vraiment l'appartenance à un groupe. Ça ne dit rien
30:05 en effet de sa pratique, etc. Donc c'est
30:07 le hiatus entre les deux.
30:09 On va parler de Donald Trump dans un instant.
30:11 On fera un tour de table. Voici les images en direct
30:13 de Donald Trump qui se rend d'ailleurs
30:15 pour la justice
30:17 à Miami parce qu'il sera
30:19 entendu dans un instant. Il est accusé d'avoir
30:21 mis en danger
30:23 les États-Unis en conservant des documents
30:25 confidentiels chez lui après son départ de la
30:27 Maison Blanche. Cette enquête est la plus grave
30:29 de toutes celles qui visent Donald Trump. Et on fera
30:31 un petit tour de table pour savoir un petit peu
30:33 si c'est
30:35 une sorte de médiatisation,
30:37 diabolisation, on va dire,
30:39 de la justice
30:41 pour empêcher Donald Trump
30:43 d'aller à la présidentielle de 2024.
30:45 On en parlera dans un instant. Juste avant
30:47 Charlotte Dornelas, il y a un sujet
30:49 sur lequel on va s'arrêter.
30:51 Régulièrement, le port de la Baïa
30:53 anime les débats dans les établissements
30:55 scolaires français et certains dénoncent
30:57 des atteintes à la laïcité.
30:59 Pourtant, le Conseil français
31:01 du culte musulman vient d'affirmer,
31:03 je cite,
31:05 "la Baïa n'est pas un signe
31:07 religieux". C'est inculé,
31:09 il n'y a rien à voir ? Tout le monde s'est trompé ?
31:11 Ce qu'on comprend en tout cas, c'est que tout le monde tourne autour du pot
31:13 et personne n'utilise les bons mots
31:15 et n'identifie le vrai problème.
31:17 Parce qu'il faut bien comprendre l'enjeu de cette déclaration du CFCM.
31:19 Au début, on se dit "ah bon, bah formidable,
31:21 alors du coup, il n'y a plus besoin de la porter,
31:23 si ce n'est pas un signe religieux". Non, évidemment,
31:25 l'enjeu de cette déclaration, c'est quoi ?
31:27 C'est que si la Baïa est un vêtement religieux,
31:29 alors la loi qui interdit
31:31 le port des vêtements religieux à l'école s'applique.
31:33 Si la Baïa n'est pas un vêtement religieux
31:35 et que c'est simplement du domaine culturel
31:37 ou du domaine de la liberté de chacun,
31:39 la loi ne s'applique pas et dans un pays
31:41 qui renonce à l'assimilation, ce pays
31:43 est bloqué. Chacun
31:45 fait ce qu'il veut avec les traditions
31:47 culturelles qu'il veut. Alors, il y a
31:49 trois étapes dans la déclaration du CFCM.
31:51 1) la contestation du fait qu'il s'agisse
31:53 d'un vêtement religieux. Donc, je les cite
31:55 "Nous sommes dans le droit de nous interroger
31:57 sur l'autorité qui, dans notre
31:59 République laïque, a décrété que la Baïa
32:01 est un signe religieux musulman.
32:03 Pour nous, ce vêtement n'en est pas un".
32:05 Alors, on a qu'à les prendre au sérieux.
32:07 Déjà, c'est moins une autorité que toutes
32:09 les personnes qui encouragent les jeunes à l'école
32:11 à porter des Baïa pour
32:13 revendiquer précisément leur appartenance
32:15 religieuse, déjà pour commencer. Mais prenons-les
32:17 au sérieux. Si ça n'est pas une obligation religieuse,
32:19 alors c'est du domaine de l'offensive
32:21 culturelle étrangère.
32:23 Parce que c'est quand même nouveau, la Baïa en France.
32:25 C'est importé depuis l'étranger.
32:27 Donc, si c'est une offensive culturelle étrangère,
32:29 prenons-le au sérieux. Moi, je n'ai pas de problème.
32:31 Simplement, en France, il y a une culture qui s'impose
32:33 et qui prime. C'est la culture française.
32:35 Bon, à la limite, on pourra avoir ce débat-là avec eux.
32:37 Deuxième chose. Le CFCM accuse ensuite
32:39 ceux qui y voient un symbole religieux.
32:41 Parce que c'est évidemment de leur faute, beaucoup plus que des autres.
32:43 Et là, ils disent, le CFCM
32:45 dit avoir le sentiment
32:47 d'être face à un énième débat sur
32:49 l'islam et les musulmans, avec son lot
32:51 de stigmatisation. Alors là, la stigmatisation,
32:53 on va reprendre encore le dictionnaire.
32:55 On va faire ça, parce que les mots, on a besoin d'un dictionnaire.
32:57 Parce que plus rien ne veut plus rien dire jamais.
32:59 Donc, la stigmatisation, c'est le fait
33:01 de remarquer, de faire remarquer, de voir
33:03 une différence entre deux choses
33:05 qui sont différentes. Or, qui
33:07 stigmatise quand
33:09 il ne s'habille pas comme les autres ?
33:11 La personne qui porte la Baïa, en fait.
33:13 La stigmatisation, elle est voulue
33:15 par la personne qui porte la Baïa, notamment
33:17 quand il y a un débat sur le port
33:19 de ce vêtement si particulier.
33:21 On peut choisir autre chose dans sa garde-robe ?
33:23 Non. Très bien. Ensuite,
33:25 la troisième chose, le CFCM aborde la question
33:27 de la liberté, notamment
33:29 sur le terrain culturel. C'est vraiment la partie la plus
33:31 intéressante. Je les cite encore.
33:33 "Dans la tradition musulmane que nous
33:35 défendons, un vêtement,
33:37 quel qu'il soit, n'est pas un signe
33:39 religieux en soi.
33:41 Il suffit de parcourir les pays à majorité
33:43 musulmane pour se rendre
33:45 compte que les citoyens de ces pays,
33:47 de toute confession, ne sont pas
33:49 distinguables par les vêtements qu'ils portent."
33:51 Alors, sur la question de la Baïa,
33:53 c'est-à-dire la robe longue, peut-être.
33:55 La question du voile, c'est un peu différent. Vous allez dans les pays
33:57 à majorité musulmane, les
33:59 femmes qui ne sont pas musulmanes
34:01 ne portent pas le voile. Parce que, évidemment,
34:03 le débat se porte sur la Baïa, c'est le même sur le voile.
34:05 Mais l'argument des pays à majorité
34:07 musulmane, comme ils disent, il est intéressant.
34:09 C'est bien parce que la majorité
34:11 musulmane impose
34:13 la primauté de sa culture par
34:15 le nombre, que d'autres personnes qui
34:17 n'appartiennent pas à la majorité musulmane
34:19 de manière confessionnelle, ont
34:21 adopté la culture de la majorité.
34:23 Donc, on va répondre que dans les pays à majorité
34:25 musulmane, ils font ce qu'ils veulent avec la Baïa,
34:27 mais là, en l'occurrence, on est en France, et la majorité
34:29 n'est pas musulmane, et donc la culture française
34:31 précède la minorité musulmane importée
34:33 et qui importe avec elle ses traditions
34:35 culturelles. Donc, on pourrait très bien leur répondre
34:37 sur ce terrain, leur disant "en effet,
34:39 la majorité impose sa culture
34:41 ailleurs, et donc en France, la majorité
34:43 va imposer sa culture en France,
34:45 puisque ça n'est pas, je cite, "un vêtement
34:47 religieux". Enfin, la conclusion, elle est
34:49 assez claire, c'est que
34:51 chacun utilise les mots à sa façon,
34:53 et l'utilise, on l'a vu mille fois avec le mot "laïcité",
34:55 chacun redonne une définition
34:57 pour la ranger à sa sauce. Là, on voit bien le CFCM
34:59 au nom de la défense de la laïcité, nous explique
35:01 que la Baïa n'est pas religieuse.
35:03 Mais finalement, la seule réponse qui compte, c'est que
35:05 islamique ou pas, la Baïa n'est pas un vêtement
35:07 français. C'est ça la question.
35:09 Et donc, à l'école, on pourrait se dire
35:11 "personne ne s'habille comme il veut".
35:13 C'est pas vrai, en fait, on peut pas arriver, on aura le débat
35:15 demain, mais un enfant ne peut pas arriver
35:17 à l'école nu, même si la
35:19 tradition culturelle de la famille est nudiste.
35:21 C'est pas possible. Donc, il y a bien des codes, en fait, pour
35:23 s'habiller. Donc, même sur le terrain
35:25 que veut le CFCM,
35:27 il y a une différence culturelle. Alors,
35:29 on répond à ça, "oui, mais le jean
35:31 est une tradition culturelle importée, vestimentaire".
35:33 Oui, d'accord, mais elle est importée par tout le monde en même temps.
35:35 La Baïa, ça ne concerne pas tout le monde,
35:37 c'est pas une évolution vestimentaire en France.
35:39 C'est certains qui arrivent
35:41 et qui veulent marquer leur différence culturelle
35:43 précisément par rapport au pays
35:45 qui est la France et à ses traditions
35:47 culturelles. Donc, c'est beaucoup plus une fragmentation
35:49 qu'une évolution des mœurs, on va dire.
35:51 - Mais c'est intéressant parce que beaucoup de
35:53 musulmans ne portent pas la Baïa. - Évidemment,
35:55 en France. - Et beaucoup de musulmans, par exemple,
35:57 au Maroc, à Marrakech, par exemple, de musulmanes,
35:59 par exemple, ne portent pas non plus la Baïa. - Évidemment.
36:01 Et d'ailleurs, il y a un retour de la question de la Baïa
36:03 ces dernières années,
36:05 voire ces derniers mois, précisément
36:07 parce qu'il y a une revendication d'affirmations
36:09 différentes, stigmatisantes,
36:11 si j'osais dire. - Alors, des vérités
36:13 sont donc ainsi assénées.
36:15 Je reprends, le Conseil français du culte
36:17 musulman dit "la Baïa n'est pas
36:19 un signe religieux". Nous avons
36:21 également, un peu dans le même style,
36:23 on va dire, d'asséner
36:25 des réalités qui n'en sont pas,
36:27 peut-être, Clémentine Autain, qui a
36:29 déclaré au sujet d'Annecy qu'il n'y a
36:31 pas de lien entre le drame
36:33 d'Annecy et l'immigration.
36:35 Que penser d'une telle déclaration ?
36:37 C'est inculé, il n'y a rien à voir,
36:39 tout le monde s'est trompé. - Alors là, avec la déclaration
36:41 de Clémentine Autain, c'est carrément la torsion de la réalité
36:43 atteint des proportions Orwelliennes,
36:45 comme dirait Mathieu. Là, c'est très clair.
36:47 C'est-à-dire qu'il y a parfois des déclarations, vous savez, il faut les décortiquer
36:49 pour comprendre pourquoi on sent qu'on se moque
36:51 de nous, mais il faut un peu les décortiquer. Là,
36:53 c'est carrément objectivement faux.
36:55 Parce que, oui, le drame d'Annecy n'épuise pas
36:57 la question de l'immigration, entre parenthèses,
36:59 quand l'équipe de France de foot, où il y a beaucoup
37:01 d'enfants issus de l'immigration, gagne la Coupe du Monde,
37:03 ça n'épuise pas non plus le sujet
37:05 de l'immigration. Donc à chaque fois, aucun
37:07 exemple particulier n'épuise le sujet de l'immigration.
37:09 En revanche, le lien entre
37:11 l'immigration et le profil de
37:13 l'agresseur, il est indiscutable.
37:15 Il n'y a même pas de débat à avoir avec Clémentine Autain.
37:17 Alors, reprenons notre petit dictionnaire.
37:19 Immigration, deux points, ouvrez les guillemets.
37:21 Entrer dans un pays, une région,
37:23 de personnes qui vivaient à l'extérieur
37:25 et qui viennent s'y établir.
37:27 Entrer dans un pays
37:29 ou une région, on va dire, entrer dans un
37:31 pays de personnes qui vivaient à l'extérieur
37:33 et qui viennent s'y établir.
37:35 La définition de l'immigration.
37:37 La définition de l'immigration dans le Robert.
37:39 Je donne mes sources. Donc l'agresseur d'Annecy
37:41 est un Syrien. Il n'est pas
37:43 d'origine syrienne, comme j'ai vu dans certains
37:45 articles. Il est Syrien.
37:47 Il est Syrien, il est passé par la Suède
37:49 où il a eu l'asile, il est arrivé en France pour
37:51 réclamer l'asile et donc pour s'y établir.
37:53 C'est exactement la définition de l'immigration.
37:55 Il fait partie
37:57 de l'immigration, ce Syrien.
37:59 Mais Clémentine Autain, pourquoi elle dit ça ?
38:01 Elle explique cette négation de la réalité. Elle dit
38:03 "Je suis en désaccord complet avec la petite
38:05 musique qui s'est fait entendre sur
38:07 les thèmes et sur l'agenda de l'extrême droite."
38:09 Revoilà l'extrême droite.
38:11 C'est pour ça qu'il n'y a pas de lien. Parce qu'elle ne veut pas
38:13 être sur l'agenda de l'extrême droite, donc il n'y a pas de lien.
38:15 On se dit "C'est quoi l'agenda de l'extrême droite dans la séquence ?"
38:17 Et quel est cet agenda ? Donc nous dit-elle
38:19 "Donner l'impression" je la cite
38:21 encore "l'impression que ce lien
38:23 entre l'immigration et délinquance existe
38:25 alors qu'aucune étude le prouve."
38:27 Mais c'est simplement faux.
38:29 C'est faux.
38:31 Alors il n'y a peut-être pas d'études, des sociologues
38:33 qu'elle a l'habitude de citer
38:35 et qui nous font des études dans le vide, mais en l'occurrence
38:37 on peut discuter des causes tant qu'elle veut
38:39 mais les faits sont là.
38:41 J'ai pris un seul chiffre, celui des détenus
38:43 étrangers en France.
38:45 Ils sont 24,9% en 2021
38:47 et l'INSEE la même année nous dit que
38:49 les étrangers représentent 7% de la population générale.
38:51 Donc il y a une sur-représentation
38:53 des étrangers dans la délinquance
38:55 en France. On peut discuter de tout
38:57 ce qu'elle veut mais pas de ça. C'est absolument impossible
38:59 de la même manière qu'il est impossible
39:01 de nier le lien entre l'immigration
39:03 et le profil de l'agresseur d'Annecy.
39:05 - Dernière question. Lorsqu'on voit ces
39:07 deux assénations
39:09 on va dire d'un côté le Conseil
39:11 français du culte musulman qui dit
39:13 que le débat sur le débat de Zahia n'est pas un signe religieux
39:15 de l'autre Clémentine Autain qui dit
39:17 le drame d'Annecy n'a rien à voir
39:19 avec l'immigration. Que peut-on retenir
39:21 de ces deux exemples
39:23 de débats apparemment sémantiques ?
39:25 - Quand on sait que
39:27 c'est le sujet de fond qu'on veut évacuer
39:29 c'est la réalité même qu'on veut évacuer
39:31 parce qu'elle contrevient à l'idéologie
39:33 que l'on veut défendre, on nie
39:35 l'existence même de la réalité.
39:37 Soit on invente des mots, soit on les tord, soit on change
39:39 leur signification, soit carrément on dit que ça n'existe pas
39:41 et avec un peu de culot ça passe
39:43 parce qu'avec un peu de culot ça passe à force
39:45 et on voit que finalement on est sur le même
39:47 genre de terrain et on a
39:49 l'idéologie en l'occurrence
39:51 diversitaire que nous dirait
39:53 Mathieu, elle s'est imposée par deux offensives
39:55 parallèles que je résume à gros traits
39:57 mais un, pendant de très
39:59 nombreuses années on a dit simplement pour évacuer
40:01 le débat de fond, on a dit l'immigration
40:03 est une chance, pourquoi ? Parce
40:05 que la différence est une richesse.
40:07 Globalement le truc était asséné
40:09 et d'un autre côté on nous disait
40:11 la France en revanche, elle est une idée
40:13 une idée qui se fonde sur des valeurs
40:15 universelles. Donc c'était les deux
40:17 choses qu'on nous disait en parallèle
40:19 mais alors la seule question c'est
40:21 l'immigration est une richesse
40:23 parce que c'est une différence, une différence par rapport
40:25 à quoi ? Par rapport
40:27 à des idées et des valeurs universelles
40:29 donc il y a une différence
40:31 qui s'établit dans l'universalité de nos valeurs
40:33 maintenant évidemment la différence
40:35 on la voit, on la constate
40:37 dans les mœurs, dans les coutumes, dans la manière de s'habiller
40:39 et de manger, pourquoi ? Parce qu'elle est différente
40:41 de tout ce qui fait que
40:43 on est français dans les mœurs et c'est tout ce qui
40:45 précisément dans le même mouvement a été
40:47 dénigré. La culture,
40:49 l'histoire, le drapeau, encore sur le
40:51 t-shirt de notre ami Henri, le drapeau
40:53 français donc la vraie conclusion
40:55 c'est que l'idéologie a
40:57 tellement supplanté à la réalité
40:59 dans le discours de ces gens là que la
41:01 discussion est rendue impossible
41:03 tout simplement. La discussion et le débat
41:05 on dit "nous sommes amoureux du débat"
41:07 on dit "la liberté d'expression" mais ces gens là n'en veulent
41:09 plus, puisque
41:11 le seul fait de rétablir la vérité
41:13 des faits contrevient à leur idéologie
41:15 tellement elle nous saute aux yeux. Donc voilà, ce sont
41:17 des gens qui empêchent tout simplement la discussion
41:19 à dessein, à dessein.
41:21 Ce qui est interpellant c'est que
41:25 beaucoup de personnes tombent dans le piège. - Bien sûr
41:27 - Se bandent les yeux et tombent dans cette idéologie
41:29 - Oui parce qu'en parallèle en plus on vous dit
41:31 si vous ne dites pas, si vous ne répétez pas
41:33 c'est un peu le catéchisme, si vous ne répétez pas
41:35 le catéchisme vous êtes déjà suspect.
41:37 Et si vous dites l'inverse alors là vous êtes carrément dans la haine
41:39 ce sont des propos haineux. Forcément c'est
41:41 un peu culpabilisant.
41:43 - Merci beaucoup Charlotte. Un homme de
41:45 63 ans a été retrouvé
41:47 mort ce week-end près de Lille dans le nord
41:49 le sexe ingénieur
41:51 aurait été égorgé
41:53 lors d'une altercation
41:55 il serait sorti de son domicile
41:57 pour demander à des individus
41:59 d'arrêter de faire du bruit
42:01 un jeune homme de 20 ans
42:03 placé en garde à vue
42:05 a reconnu l'altercation
42:07 Marc Menange je me tourne vers vous
42:09 est-ce que c'est on va égorger
42:11 son voisin qui vous demande
42:13 de ne pas faire de bruit ? Plus d'écoute
42:15 plus de tolérance, plus de discussion
42:17 plus de débat ? - Ben forcément
42:19 heureusement quand même c'est une offense
42:21 vous avez quelqu'un qui vient vous dire
42:23 fais moins de bruit ! Mais enfin moi
42:25 je suis touché là dans mon intime
42:27 je suis touché dans ma capacité
42:29 à vivre ! Quel est cet individu
42:31 qui ose ? On revient
42:33 à ce que mes trois camarades viennent dénoncer
42:35 c'est-à-dire qu'on est dans une société
42:37 avec cette idéologie
42:39 qui nous enferme les uns
42:41 les autres et donc
42:43 une sorte de boursouflure du petit
42:45 égo où on n'admet pas
42:47 de devoir sacrifier
42:49 une parcelle de ce qui
42:51 doit être pour moi
42:53 la façon d'existence c'est-à-dire
42:55 qu'on m'a enfermé
42:57 j'appartiens à une petite communauté
42:59 quelle qu'elle soit, alors ça peut être une communauté
43:01 religieuse, ça peut être une communauté
43:03 de fêtards, ça peut être une communauté
43:05 de ci de là et dorénavant
43:07 je veux que tout le monde reconnaisse
43:09 ma façon de vivre et celle-ci
43:11 à la prééminence sur
43:13 l'ensemble de la vie commune
43:15 avant c'était exactement le contraire
43:17 avant chacun reconnaissait
43:19 qu'éventuellement il pouvait être
43:21 différent mais pour que la société
43:23 puisse s'épanouir
43:25 il acceptait de renier
43:27 sa spécificité
43:29 pour que l'on puisse
43:31 rayonner et être dans cet échange
43:33 je n'arrivais pas en disant
43:35 on pense comme ça, j'arrivais en disant
43:37 voilà comment
43:39 je pense et échangeons des arguments
43:41 aujourd'hui on n'échange
43:43 plus d'arguments et
43:45 l'idéologie dominante ne fait
43:47 qu'encourager le séparatisme
43:49 et ce séparatisme on le retrouve
43:51 dans tous les domaines
43:53 c'est à dire qu'aujourd'hui vous n'êtes plus
43:55 un citoyen, regardez dans la rue
43:57 vous êtes celui qui est le piéton
43:59 qui s'oppose à qui ? Il est en guerre
44:01 contre celui qui a la trottinette
44:03 qui est en guerre contre celui qui a le vélo
44:05 qui est en guerre contre celui qui a
44:07 l'auto, mais moi je suis avec
44:09 ma mobilette avec ma chaise et puis maintenant
44:11 vous avez les autorités
44:13 qui violent même les lois c'est à dire que théoriquement
44:15 vous avez un sens unique
44:17 oui mais si je suis à vélo et à trottinette
44:19 je peux aller dans l'autre sens
44:21 même si je dérange l'autre
44:23 vous vous rendez compte ce chaos social
44:25 que nous sommes en train
44:27 de déployer simplement
44:29 au nom d'une pseudo-tolérance
44:31 c'est comment dans ce
44:33 principe d'inversion on a
44:35 déstructuré la langue et il est
44:37 vrai que l'écriture inclusive
44:39 tout ce qui a été dit par mes camarades
44:41 concourt à ce drame atroce
44:43 c'est à dire que les jeunes là ils disent
44:45 "mais nous c'est le jour où on fait la fête
44:47 c'est le jour de l'anniversaire alors on viendrait gâcher
44:49 notre joie" mais ils ne veulent pas
44:51 savoir si dans le même temps cet homme là
44:53 est malade, si sa femme est malade
44:55 s'il y a des individus qui sont en deuil
44:57 qui ont besoin de recueillement
44:59 je m'en fous c'est mon jour de joie
45:01 vous n'allez quand même pas me contrarier
45:03 c'est mon droit et sinon
45:05 et bien vous êtes
45:07 dans le non-respect
45:09 de mon individu, vous vous rendez compte
45:11 la victimisation, le faire taire
45:13 a gagné, le faire taire a gagné
45:15 et je n'ai pas
45:17 justifié, même poliment
45:19 de demander à quelqu'un de
45:21 s'amoindrir, le fait
45:23 simplement d'intervenir
45:25 c'est une insulte, c'est une offense qui est
45:27 intolérable et la communauté
45:29 aujourd'hui, parce que c'est la communauté
45:31 nationale, c'est plus la nation
45:33 c'est la communauté qui doit reconnaître
45:35 toute cette petite fragmentation
45:37 où chacun s'excite
45:39 selon sa petite intériorité
45:41 donc la moindre
45:43 contrariété m'est intolérable
45:45 et dans tout cela, on attisse quoi ?
45:47 et bien les haines, l'autre devient
45:49 insupportable mais pire que ça
45:51 l'autre n'existe pas
45:53 je lui dénie
45:55 le fait d'arriver dans ma
45:57 petite bulle, ma bulle elle est là
45:59 la meilleure preuve, vous avez quelqu'un qui prend le portable
46:01 qui est là, qui gueule, il veut pas
46:03 savoir si vous êtes vous
46:05 en train d'avoir soit un soliloque
46:07 soit d'avoir une contraté, on
46:09 s'en moque, ce qui compte c'est que moi
46:11 j'ai envie de crier
46:13 je ne sais trop quoi de propos
46:15 ineptes à quelqu'un ailleurs
46:17 et ça ne me
46:19 ça ne m'intéresse pas de savoir
46:21 quelles sont les conséquences de mes
46:23 gestes, l'important
46:25 c'est que je ne sois pas dérangé
46:27 que je ne sois pas vexé
46:29 que je ne sois pas froissé
46:31 - Quelle solution Marc Menon ? - La solution
46:33 il nous faut lutter contre l'écriture inclusive
46:35 il nous faut lutter contre
46:37 mais oui, toute cette infamie
46:39 qui est déployée par certains
46:41 qui se disent politiques, ils ne sont pas des politiques
46:43 ce sont des idéologues, il y a une grande différence
46:45 reprenons le dictionnaire
46:47 un idéologue c'est quelqu'un
46:49 qui matraque, qui affirme
46:51 mais qui ne démontre pas, un politique
46:53 c'est quelqu'un qui essaie d'entraîner
46:55 mais en justifiant
46:57 sa prise de position
46:59 qui dit "voyons, nous sommes une nation
47:01 comment nous partons
47:03 dans une direction avec
47:05 l'immense navire que nous formons ?
47:07 et bien les autres, les idéologues
47:09 veulent simplement que chacun
47:11 à son petit poste puisse
47:13 déterminer la voie qui est la sienne
47:15 donc si vous ne pouvez pas
47:17 suivre cette voie, l'autre
47:19 il faut le nier, il faut le tuer
47:21 et c'est pour ça qu'on n'a jamais vu
47:23 autant de personnes dans la violence
47:25 et tout est bon
47:27 - 120 à 140 agressions au couteau par jour en France
47:29 - Voilà, vous vous rendez compte, c'est-à-dire que l'autre
47:31 n'est pas important, l'autre n'a pas de valeur
47:33 mais même moi je n'ai pas de valeur
47:35 parce qu'au nom de mon petit moigeux
47:37 j'ai oublié ce que j'étais
47:39 j'ai oublié que j'étais un être humain
47:41 je ne suis qu'un être de caprice
47:43 je suis qu'un immondice
47:45 qui vit selon ses instincts
47:47 - Merci pour votre regard
47:49 Marc Menand, dans un instant
47:51 "laisser nos enfants tranquilles"
47:53 qui dit ça ? Ce sont des personnes
47:55 de l'immigration aux Etats-Unis, au Canada
47:57 qui parfois piétinant
47:59 le drapeau LGBT
48:01 s'adressent à des associations LGBT
48:03 en disant "laisser nos enfants tranquilles"
48:05 on en parle dans un instant pour essayer d'analyser tout ça
48:07 on va regarder les images en direct de Donald Trump
48:09 qui est en train d'arriver
48:11 à Miami, au tribunal
48:13 de Miami, il est accusé d'avoir mis
48:15 les Etats-Unis en danger en conservant
48:17 des documents confidentiels
48:19 chez lui après son départ de la Maison Blanche
48:21 cette enquête est la plus grave
48:23 de toutes celles qui visent Donald Trump
48:25 cernée par de nombreuses enquêtes
48:27 d'ailleurs, ces fervents défenseurs déclarent
48:29 que les démocrates tentent par tous les moyens
48:31 d'enfermer Trump en vue des présidentielles
48:33 de 2024
48:35 beaucoup se demandent, s'il s'agit du même système
48:37 Mathieu Bocote, je me tourne vers vous
48:39 de diabolisation et de justice politique
48:41 pour Nicolas Sarkozy
48:43 comme pour Eric Zemmour, qu'est-ce qui dérange-t-on
48:45 chez Donald Trump?
48:47 - Les deux affirmations peuvent être vraies
48:49 c'est-à-dire que Donald Trump peut avoir
48:51 quelque chose de très répréhensible
48:53 en amenant chez lui
48:55 des documents confidentiels qu'il n'aurait pas dû amener
48:57 élément 1, et par ailleurs
48:59 on est de moins aux Etats-Unis
49:01 d'une psychologie de guerre civile
49:03 ce qu'on appelle chez les Républicains aux Etats-Unis
49:05 la "weaponization"
49:07 on transforme la justice en arme
49:09 pour l'équilibrer des adversaires politiques
49:11 et sur le mode du deux-poids-deux-mesures
49:13 donc d'un côté, Trump
49:15 manifestement, en ce qu'on comprend du droit américain
49:17 n'aurait pas dû amener ses documents chez lui
49:19 par ailleurs, il y a un acharnement
49:21 à son endroit, une volonté de l'exclure
49:23 à tout prix de la prochaine course
49:25 surtout qu'il a devant lui la momie Biden
49:27 qui, si c'est le seul candidat que les démocrates
49:29 peuvent amener devant Trump
49:31 on peut dire que ça rouse les chances de Trump
49:33 - Vous savez qu'il va y avoir un vrai enjeu
49:35 pour le procureur qui a été nommé
49:37 avec une espèce d'héliotinesse
49:39 du 21e siècle
49:41 il était au tribunal pénal international
49:43 pour les crimes de guerre contre le Kosovo, on l'a ramené
49:45 pour instruire cette affaire-là
49:47 il va falloir qu'il prouve que c'est pas un acharnement
49:49 politique, mais il y a aussi de l'autre côté
49:51 une vraie désinvolture de Donald Trump
49:53 je veux dire, des documents, des cartons entiers
49:55 il gardait ça dans la salle de bain
49:57 il a mis l'occasion de les rendre, il ne l'a jamais fait
49:59 donc voilà, c'est à dire
50:01 que c'est de la fracturation pure
50:03 pour la vie politique américaine cette histoire-là
50:05 malheureusement. - Oui je crois que
50:07 on ne peut pas défendre Trump
50:09 Trump peut représenter un courant
50:11 d'idées, ça c'est respectable
50:13 mais l'individu en tant que tel
50:15 je crois quand on lit entre les lignes
50:17 n'est pas toujours spécialement fréquentable
50:19 et c'est pas parce qu'on a été président de la République
50:21 que l'on n'a pas à rendre compte
50:23 et je ne suis pas persuadé qu'en l'occurrence
50:25 ça soit spécialement un acharnement
50:27 - Beaucoup se demandent
50:29 les défenseurs de Trump, est-ce que Joe Biden
50:31 est plus fréquentable ? - Ah mais non, ça je ne le crois pas
50:33 - C'est une question - Non mais vous avez raison
50:35 mais à ce moment-là il faut poser la question
50:37 parce que c'est le fils de Joe Biden
50:39 qui s'est rendu coupable de je ne sais trop
50:41 combien d'actions, mais je crois
50:43 qu'il y a aussi une lutte contre lui, donc on cherche à le faire tomber
50:45 - C'est ça, restons un peu
50:47 aux Etats-Unis et même un peu au Canada
50:49 Mathieu Bobcoté
50:51 puisque c'est une scène nord-américaine
50:53 assez récurrente ces jours-ci
50:55 on voit des militants LGBT qui se retrouvent
50:57 devant des parents musulmans, devant les écoles
50:59 et qui s'affrontent
51:01 autour de l'éducation sexuelle
51:03 à l'école, on a même vu au Canada
51:05 des enfants musulmans, on l'a vu
51:07 en titre tout à l'heure, piétiner le drapeau LGBT
51:09 que cette scène
51:11 nous dit-elle sur les différentes
51:13 causes minoritaires qui sont au coeur de notre époque
51:15 - Je précise que les images
51:17 qu'on a montrées en titre
51:19 elles tournent assez peu dans les médias
51:21 néanmoins, parce qu'il y a un grand malaise
51:23 j'arrive immédiatement au coeur de notre sujet
51:25 si on s'était retrouvé
51:27 devant des jeunes enfants catholiques
51:29 qui piétinaient
51:31 à l'invitation de leurs parents
51:33 le drapeau LGBT devant les écoles
51:35 vous pourriez être certains qu'on aurait
51:37 une médiatisation planétaire
51:39 de l'enjeu sur la contre-révolution
51:41 catholique contre les droits LGBT
51:43 donc ça, il n'y a aucun doute
51:45 qu'on aurait ça devant, devant nous
51:47 mais là c'est autre chose
51:49 ce sont globalement des enfants
51:51 et leurs parents issus des minorités
51:53 qui disent au nom des valeurs traditionnelles
51:55 ce que vous cherchez à nous imposer
51:57 à l'école, ça nous heurte
51:59 et on refuse, et là c'est pas toujours aussi violent
52:01 on s'entend, il y a des manifestations qui sont pacifiques
52:03 mais on a devant les écoles
52:05 des militants LGBT
52:07 un Q2T+ et de l'autre côté
52:09 vous avez des parents
52:11 qui ont des slogans différents
52:13 la mouvance LGBT dit
52:15 mais nous faisons la promotion de la tolérance
52:17 nous faisons la promotion de l'éducation
52:19 à la diversité et que serait l'école
52:21 si elle ne faisait pas la promotion
52:23 de la diversité
52:25 mais de l'autre côté, les parents
52:27 qui s'opposent à cette éducation sexuelle
52:29 sur le monde très militant disent un peu
52:31 comme la chanson de Pink Floyd
52:33 "Hey teacher, leave us kids alone"
52:35 "Professeur, laissez nos enfants tranquilles"
52:37 et c'est le slogan qui s'impose dans toute cette mouvance
52:39 qui aujourd'hui, pas toujours
52:41 issue de l'immigration, je le précise
52:43 c'est visible, en fait
52:45 quand c'est pas issu de l'immigration
52:47 il y a un traitement médiatique beaucoup plus grand
52:49 mais quand on a ces affrontements devant les écoles
52:51 le discours
52:53 des opposants c'est
52:55 méficher la paix à nos enfants
52:57 un jour ils se demanderont bien ce qu'ils sont
52:59 mais théorie du genre à l'école
53:01 drag queen à l'école, faites la liste et ainsi de suite
53:03 on n'y est pas favorable
53:05 alors dans cet état d'esprit, ce qui est intéressant
53:07 c'est la situation de la gauche
53:09 c'est ça, c'est là où c'est un peu erreur 4/4
53:11 comme dit Guillaume Ligueux
53:13 les familles de gauche, on en a quand même plusieurs
53:15 ont voué un culte
53:17 ont prêté serment de fidélité à toutes les minorités
53:19 et il y a dans leur esprit une conception
53:21 très hiérarchisée de la société
53:23 au bas de la société, la base de l'humanité
53:25 dans les égouts de l'humanité
53:27 c'est la lie d'humanité
53:29 c'est l'homme blanc hétérosexuel de plus de 50 ans
53:31 me donnant, lui on peut s'en débarrasser
53:33 on veut le liquider
53:35 et au sommet de la société, il y a les minorités
53:37 mais laquelle?
53:39 là on est devant un choc à gauche
53:41 la minorité sacralisée de référence
53:43 c'est le LGBTQ
53:45 ou est-ce que c'est le migrant
53:47 dans ce cas-là musulman
53:49 à laquelle des deux minorités
53:51 devons-nous prêter allégeance
53:53 normalement
53:55 on pourrait dire qu'elles ne s'entrechoquent pas
53:57 il n'y a pas de choc politique entre l'une et l'autre
53:59 mais là leurs intérêts aux autres
54:01 d'un côté l'agenda LGBT, de l'autre côté
54:03 le conservatisme social
54:05 de certains musulmans, entrent en choc
54:07 et là ça crée une réaction de panique
54:09 parce qu'à qui peut-on se vouer
54:11 dans tel scénario? La gauche ne sait plus
54:13 à qui se vouer, donc qu'est-ce qu'elle fait?
54:15 elle se fait discrète et elle espère secrètement
54:17 que demain, d'autres piétinent les drapeaux LGBT
54:19 devant l'école pour pouvoir enfin les dénoncer
54:21 s'ils pouvaient ressembler un peu à la manif pour tous
54:23 version nord-américaine, enfin ils seraient soulagés
54:25 mais pour l'instant, c'est pas ce qui se passe
54:27 alors c'est compliqué
54:29 - J'ai deux questions, une en France, comment ça pourrait se passer?
54:31 par exemple, et puis une autre question
54:33 en d'autres mots, la gauche semble être désormais
54:35 dans ses contradictions idéologiques
54:37 - Oui, c'est exactement ça, on est devant un logiciel
54:39 le logiciel diversitaire depuis 40 ans
54:41 je répondrais sur la France parce que ça s'en vient en Europe aussi
54:43 depuis 40 ans, c'est le logiciel
54:45 diversitaire qui se définissait
54:47 c'était la sacralisation des minorités
54:49 contre la civilisation occidentale
54:51 pensée comme hétéro-patriarcale
54:53 phallocentrique, blanctriarcale
54:55 on connaît tout le vocabulaire
54:57 mais là, une fois qu'elle est à la veille de tomber
54:59 peut-être, et bien on constate
55:01 que les intérêts coalisés, la convergence
55:03 des luttes, l'intersectionnalité
55:05 mais ça portait une bombinette intérieure
55:07 et la bombinette explose, ou c'est l'effet
55:09 boomerang, si vous préférez, et ça on l'avait
55:11 vu soit dit en passant aux Pays-Bas
55:13 c'est intéressant, les Pays-Bas, c'est un laboratoire
55:15 de cette question, la critique du
55:17 multiculturalisme en Europe, elle n'est pas née
55:19 aux Pays-Bas, mais elle a trouvé un écho particulier
55:21 aux Pays-Bas, pourquoi? Parce qu'il disait
55:23 globalement, nous sommes une société libérale
55:25 et pas seulement libérale, mais libertaire
55:27 une société qui veut maximiser les bonheurs
55:29 d'un individualisme jouisseur et hédoniste
55:31 très bien, et là, la présence
55:33 de l'immigration musulmane entrait en choc
55:35 avec les revendications libertaires
55:37 avec les revendications qui étaient très présentes
55:39 qui sont même au coeur de la culture néerlandaise
55:41 le modèle Amsterdam
55:43 on a vu émerger
55:45 une critique libérale
55:47 on pourrait même dire libertarienne
55:49 du multiculturalisme et de l'islam
55:51 et de l'islamisme aux Pays-Bas
55:53 en disant ça ne fonctionne pas
55:55 et à la... oui? - Non, répondez à ma dernière question
55:57 on a terminé, ma dernière question, en France
55:59 par exemple, LFI va se battre pour qui?
56:01 - Ben, rappelez... - Va défendre qui?
56:03 - Vous noterez, quand LFI veut dénoncer
56:05 l'homophobie en général
56:07 elle se tourne vers
56:09 la manif pour tous dans son esprit, mais ne s'intéresse pas
56:11 du tout à ce qui se passe dans les banlieues
56:13 pas du tout, niet, nada, zéro
56:15 et c'est intéressant, donc LFI, pour l'instant
56:17 laisse de côté le conservatisme social
56:19 très marqué d'une bonne partie
56:21 de son électorat musulman
56:23 et pas seulement musulman d'ailleurs
56:25 en se disant, nous, les vrais méchants qu'on dénonce
56:27 c'est le monde catholique français typique
56:29 c'est le monde d'Henri finalement
56:31 lui, on ne lui pardonne pas d'ailleurs depuis quelques jours, ne l'oubliez pas
56:33 et LFI, pour l'instant, décide de ne pas
56:35 regarder ce qui se passe dans les quartiers
56:37 qui votent pour LFI, ces calculs politiques
56:39 - Pour l'instant - Pour l'instant
56:41 ça va exploser aussi ici
56:43 les mêmes causes donnent les mêmes effets
56:45 partout - Merci à tous
56:47 Mathieu Devez pour la Minute Info, avant
56:49 Pascal Propouloir, dépôt de... à demain
56:51 [Musique]
56:53 Emmanuel Macron
56:55 s'engage à relocaliser en France
56:57 la production de 50 médicaments
56:59 le chef de l'Etat l'a annoncé lors d'un déplacement
57:01 en Ardèche sur le site du laboratoire
57:03 pharmaceutique Aguetan
57:05 l'objectif est de faire face aux pénuries qui ont frappé
57:07 des produits parfois grand public
57:09 comme les antibiotiques ou le paracétamol
57:11 Gérald Darmanin
57:13 se rendra à Londres demain et jeudi
57:15 pour évoquer l'immigration clandestine
57:17 le ministre de l'Intérieur va notamment rencontrer
57:19 un homologue britannique, l'objectif est de
57:21 favoriser la coopération entre les deux pays
57:23 en matière de sécurité, le 10 mars
57:25 dernier la France et le Royaume-Uni ont trouvé
57:27 un accord pour freiner l'immigration illégale
57:29 depuis la France, il prévoit un financement
57:31 britannique de 540 millions d'euros
57:33 pour empêcher les passages de migrants
57:35 enfin Paul McCartney
57:37 annonce la sortie d'une nouvelle chanson des Beatles
57:39 grâce à l'intelligence artificielle
57:41 la voix de John Lennon a notamment
57:43 été reconstituée à partir d'extraits
57:45 d'anciennes bandes démos, elles ont été
57:47 enregistrées par John Lennon lui-même
57:49 deux ans avant sa mort en 1978
57:51 le morceau est annoncé
57:53 comme le tout dernier
57:55 ♪ ♪ ♪