Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 La Minute Info, Sommeil à l'Abidji, c'est parti !
00:03 Sous-marin disparu, des débris retrouvés dans l'Atlantique près de l'épave du Titanic,
00:12 une annonce faite par les gardes-côtes américains.
00:14 Les experts examinent ces débris et un point presse prévu à 21h devrait apporter plus
00:19 de précision.
00:20 Malgré les moyens internationaux déployés depuis ce dimanche, les secours n'ont toujours
00:25 pas réussi à retrouver les cinq passagers à bord du submersible alors que les réserves
00:29 théoriques d'oxygène sont épuisées.
00:32 Après le suicide de Lindsay en mai dernier, le directeur de son collège sort de son silence.
00:37 Invité ce matin sur CNews dans l'heure des pros, son avocat Franck Berton a affirmé
00:42 qu'à aucun moment son client n'a été informé de ce cas de harcèlement.
00:46 Une version opposée à celle de la mère de Lindsay.
00:49 Selon elle, sa fille lui aurait bel et bien demandé de l'aide, une requête ignorée
00:53 par le chef de l'établissement.
00:56 Et puis Paris 2024, la préfecture de police lance un site internet dédié.
01:01 Le site www.missionsjop2024.fr regroupera les informations sur la sécurisation des
01:09 sites olympiques, la carte des compétitions, les points d'accueil et de secours déployés
01:14 spécialement pour les visiteurs et spectateurs.
01:16 Parmi les informations pratiques figure une rubrique sur la délivrance des titres de séjour
01:21 pour les Jeux, des portraits des acteurs de la sécurité des Jeux sous la forme de vidéos
01:26 seront également présentés.
01:28 Et au sommaire ce soir, la jeunesse française a peur, selon une enquête du Figaro.
01:36 Angoisse climatique, submersion migratoire, guerre civilisationnelle, notre jeunesse attend
01:43 le chaos.
01:44 Les raisons sont multiples mais le résultat est là, une grande partie de la jeunesse française
01:48 craint et même l'espère.
01:50 L'effondrement est-il si inéluctable ? Comment comprendre cet état d'esprit de la jeunesse
01:55 française ? L'édito de Mathieu Boccote.
01:58 24 heures après l'explosion rue Saint-Jacques à Paris qui a fait 50 blessés, l'origine
02:03 de la déflagration reste pour l'heure indéterminée.
02:06 Plusieurs témoins évoquent une forte odeur de gaz avant l'explosion.
02:09 Des élus de la capitale avaient alerté à l'époque sur l'état de vétusté du réseau
02:14 de gaz parisien.
02:15 Alexandre Vespirini, alors membre de la commission supérieure de contrôle de gaz de la Ville,
02:20 en sa qualité d'élu, avait aussi affirmé que le gaz constitue le problème numéro
02:25 1 de Paris.
02:26 En attendant d'en savoir plus, peut-on se demander dans quel état est notre réseau ?
02:31 Pourquoi est-il si difficile d'avoir des informations sur la sécurité en matière
02:36 d'utilisation du gaz en France ? L'analyse de Guillaume Bideau.
02:40 Alors que le Figaro publie une enquête sur les petites villes rattrapées par la délinquance
02:45 au quotidien avec un triste classement, alors que les Français trouvent la justice bien
02:50 trop laxiste face à la délinquance, un juge a été suspendu sur pression des avocats
02:58 car décrit comme trop sévère.
03:00 Présidents de comparution immédiate au tribunal de Paris ont eu reproche des sanctions trop
03:04 lourdes, systématiques, conformes ou supérieures aux réquisitions.
03:09 Comment expliquer ce cercle vicieux entre délinquance, laxisme, encouragement à l'impunité
03:15 ? Le décryptage de Charlotte Dornelas.
03:18 Face à la peur de l'avenir, face à la crise, face à la délinquance, face aux angoisses
03:23 du quotidien, certains décrochent et se laissent petit à petit sombrer vers l'inconnu.
03:28 La drogue du zombie fait ainsi des ravages aux Etats-Unis.
03:32 La zilaxine est la nouvelle menace émergente qui pourrait toucher la France.
03:37 Ce n'est là que l'apparition d'un nouveau fléau car les drogues illicites sont en surconsommation
03:43 en France, en particulier chez les jeunes, le regard de Marmone.
03:48 Inconsciemment, la femme française est-elle appelée à modifier sa tenue vestimentaire,
03:54 cacher ses jambes, son décolleté, ses seins sur les plages, son corps dans le métro ? Petit
04:00 à petit, les tenues vestimentaires de la française ont-elles déjà glissé vers les
04:05 tenues couvrantes des femmes musulmanes pour éviter les critiques, éviter les insultes,
04:10 éviter les regards, éviter d'être différente ? À Bruxelles, l'ampleur de la baïa est
04:15 telle que même les filles qui ne sont pas musulmanes sont obligées de porter des vêtements
04:20 amples qui couvrent les bras, le buste et jusqu'au cou.
04:23 Quoi comprendre ? L'édito de Mathieu Bocotte.
04:26 Une heure pour prendre un peu de hauteur avec nos mousquetaires.
04:29 C'est parti.
04:30 [Musique]
04:42 Comment allez-vous ce soir ?
04:44 Écoutez, on vous voit, apparemment vous êtes rayonnante, ça nous fait du soleil, ça nous fait bien.
04:49 Moi quand je vous vois, je suis en pleine forme.
04:51 Quand je vous vois, je suis heureuse, je suis heureuse d'être là avec vous.
04:53 On a beaucoup de sujets ce soir, donc je ne prends pas trop la température de vos petits
04:56 cœurs, mais on attaque, je sais que vous allez bien, mais on attaque, il y a beaucoup
05:01 de sujets, j'ai envie qu'on parle un peu de ce chiffre de la délinquance, j'ai envie
05:05 qu'on parle des rixemours aussi.
05:06 Est-ce qu'il y a eu un dérapage antisémite de la part de la CGT ? J'ai envie qu'on parle
05:10 un petit peu de tout ça.
05:11 Mais d'abord, prenons la température de la jeunesse française, Mathieu Bocotte, c'est
05:16 capital de savoir un peu comment pense la jeunesse française.
05:20 Le Figaro a consacré une enquête à la peur du chaos qui s'est emparé d'une partie
05:25 importante de notre jeunesse française, angoisse climatique, submersion migratoire,
05:30 guerre civilisationnelle.
05:31 Notre jeunesse attend le chaos, elle guette l'effondrement, voire le désir.
05:37 Comment comprendre cet état d'esprit de nos jeunes en France ?
05:41 Alors, c'est une bonne enquête du Figaro à partir de laquelle on peut réfléchir
05:44 plus largement sur les différentes angoisses qui habitent la jeunesse française, pas seulement
05:50 française, on prendra la peine de le dire, c'est vrai partout à l'Occident, mais c'est
05:53 très marqué ici, et quelles sont les conséquences de cette angoisse ?
05:57 Alors, le premier visage, je précise une chose, on est vraiment de plus en plus éloigné
06:02 d'une formule qui avait fait les beaux jours des années 90 et début des années 2000,
06:05 la mondialisation heureuse.
06:07 Les plus personnes dans la jeune génération, enfin je pense même que la jeune génération
06:10 n'a jamais intégré cette idée, c'est vraiment une idée vieillie, une idée faisandée,
06:17 une idée d'un temps ancien qui n'existe plus que dans l'esprit d'une partie de
06:21 nos élites qui répètent les slogans de leur jeunesse.
06:23 Mais si on veut voir donc la jeune génération, les angoisses, d'ailleurs elles se chevauchent,
06:28 elles peuvent se féconder l'une de l'autre, qui aujourd'hui traversent la jeunesse française,
06:32 la première, qui est la plus souvent mentionnée, et toutes appartiennent, je le précise, à
06:36 une forme de dérèglement de l'idée du progrès, dérèglement de l'idée de l'émancipation.
06:40 On nous expliquait que d'une génération à l'autre, ça irait toujours mieux, que
06:44 par la capacité technique, par la capacité technologique, l'homme ne ferait qu'améliorer
06:47 sa situation, que par les progrès économiques, on ne ferait qu'améliorer la situation de
06:52 nos sociétés, que par le progrès du droit, on ferait tomber les injustices.
06:55 Mais tout ce qu'on voit, c'est qu'aujourd'hui, ça se décompose devant nous de différentes
06:58 manières.
06:59 Première angoisse, l'angoisse écologique, évidemment, qui est une angoisse qui traverse
07:03 la modernité, il faut le dire.
07:05 Dès le 19e siècle, on pourrait dire au 20e, de Tolkien à Greta Thunberg, il nous est
07:10 permis de préférer Tolkien.
07:12 Il y a le sentiment que l'industrialisation du monde, l'artificialisation du monde, la
07:18 construction d'un monde toujours plus productif peut un jour se retourner contre l'homme et
07:22 rendre la planète inhabitable.
07:24 Ce qui est une hypothèse tout à fait légitime.
07:26 Il reste à voir ce qu'on fait ensuite de ce constat.
07:29 Et ça bascule aujourd'hui dans sa frange extrême, chez les excités du soulèvement
07:35 de la Terre et tout ça, j'y reviendrai, qui, eux, disent que le monde occidental serait
07:40 même en guerre contre le vivant, pour détruire le vivant.
07:43 C'est un peu loin.
07:44 Cela dit, secourant à son égérie, en l'estomac, la mode égérie.
07:48 Donc son égérie, c'est Greta Thunberg, évidemment, qui représente cette jeunesse absolument
07:54 angoissée sur la question climatique et qui croit, dis-je, que l'avenir n'existe plus.
07:59 Dès lors, nous sommes au seuil d'un embrasement de la planète, l'avenir n'existe plus, sauf
08:04 s'il y a révolution.
08:05 Bon, on voit un peu la mort.
08:07 Quand on voit le monde ainsi, c'est normal qu'on ne soit pas très heureux.
08:09 Deuxième, on pourrait dire, élément de décomposition, deuxième angoisse, eh bien,
08:17 c'est une angoisse qu'on pourrait lier, et là, ce n'est pas dans le papier du Figaro,
08:21 j'ajoute cet élément-là, c'est l'angoisse liée à la déconstruction généralisée
08:25 de tous les repères.
08:26 C'est-à-dire, tous les repères, j'entends, on savait à peu près, il y avait la continuité
08:29 des générations.
08:30 Évidemment, le monde changeait d'une génération à l'autre, mais il y avait ce principe
08:33 de continuité qui habitait notre monde.
08:35 Aujourd'hui, on a tellement déconstruit en 50 ans l'ensemble des repères culturels,
08:39 civilisationnels, identitaires et même sexuels, on y revient souvent ici, qu'on se retrouve
08:43 avec une jeune génération qui ne sait plus, en dernière instance, elle est plus jeune,
08:47 et on leur a tellement dit « construisez-vous par vous-même, vous ne devez rien à vos
08:51 parents, vous ne devez rien à votre société, fabriquez votre identité comme si vous êtes
08:54 des petits dieux », eh bien, on a une jeune génération qui en vient aujourd'hui de
08:57 plus en plus à douter de son identité sexuelle.
08:59 C'est-à-dire, on doute de l'existence même du réel.
09:03 Alors, quelle est l'égérie de cette mouvance, ou à tout le moins la figure symbolique ? C'est
09:07 assurément la drag queen aujourd'hui.
09:08 Ou le non-binaire, c'est-à-dire toujours au premier rang dans les médias, on en parlait
09:12 hier, soit dit en passant, avec Dylan Mulvaney, avec Budweiser et tout ça, le non-binaire
09:18 est vu comme, finalement, le héros, parce que lui-même assume cette déconstruction
09:22 d'identité, il cherche à en faire quelque chose de positif.
09:24 Il est possible de croire que pour le commun et mortel, se faire répéter sans cesse de
09:27 douter de tout, jusqu'à sa propre existence sexuelle, ça peut générer des angoisses.
09:31 Troisième point de référence, on pourrait parler de l'autodestruction culturelle.
09:36 Et là, c'est une jeune génération qui s'est fait élever dans l'idée que son pays, sa
09:39 civilisation était toxique, atroce, détestable, insupportable, invivable.
09:44 Nous sommes les héritiers d'un monde si dégoûtant, si coupable, que nous devons nous y arracher,
09:49 nous devons nous en délivrer, nous devons expier, nous devons programmer notre propre
09:52 disparition pour nous faire pardonner d'exister, à tout le moins nous faire pardonner les
09:55 cinq derniers siècles.
09:56 Et on a une jeune génération qui a été élevée aujourd'hui dans cette idée du refus du
10:01 patriotisme, parce qu'on est parti du patriotisme comme vertu au refus du patriotisme comme
10:06 vertu.
10:07 Et dès lors, là-dedans, on pourrait dire que la figure symbolique, c'est l'immigré
10:11 au sens suivant, on en a parlé récemment avec le musée de l'immigration, qui nous
10:16 disons tous des immigrés, tous, tous des immigrés, même Louis XIV, alors s'il l'est,
10:19 qui ne l'est pas?
10:20 Et dernier élément de cette angoisse, ça c'est très bien mentionné dans Le Figaro,
10:25 c'est l'angoisse civilisationnelle.
10:26 Devenir étranger chez soi, les flux migratoires, la submersion migratoire, la peur qu'ont
10:32 de plus en plus de jeunes européens de devenir étrangers dans leur propre pays.
10:36 C'est-à-dire fondamentalement, au terme du siècle, ils savent que ce qui était le
10:39 peuple des références ne sera plus qu'une minorité ethnique ou ethno-culturelle dans
10:44 son propre pays.
10:45 Et l'idée d'avoir une norme culturelle commune, une identité collective, ça passera
10:49 désormais pour l'expression du racisme.
10:51 Ça, ça mobilise aussi une partie de la jeunesse qui est angoissée à l'idée de perdre son
10:56 pays, de déraciner son propre pays.
10:57 Et là aussi, il y a des figures, on pourrait dire l'égérie, c'est le mot, je le dis,
11:01 c'est le mot du jour, on peut penser à une thèse d'Escufon, on peut penser aux différentes
11:04 figures qui s'étaient associées à la mouvance génération identitaire, mais ça ce sont
11:08 des égéries non autorisées, qui sont diabolisées par le système parce que l'angoisse dont
11:13 ils se font les porteurs est une angoisse non autorisée, c'est vu qu'une pathologie,
11:18 un dérèglement de l'esprit, c'est une angoisse non autorisée.
11:21 Vous aurez noté, on est passé de l'angoisse permise, encouragée, célébrée, l'angoisse
11:24 climatique, et plus on va vers les autres angoisses, plus ce sont des angoisses criminalisées
11:28 qu'il n'est pas permis d'avoir dans l'espace public.
11:31 Alors si vous avez, et j'en arrive à cette idée, si vous avez l'impression que tout
11:34 est bloqué, que tout est foutu, tout est chaos, génération des enchantés, bonjour
11:38 Madame Farmère, eh bien, si vous avez ça comme idée, vous en venez à dire, il faut
11:42 que quelque chose se passe, il faut que quelque chose arrive, et ce quelque chose, c'est ce
11:47 que le Figaro nomme le chaos.
11:48 C'est-à-dire que si au moins quelque chose arrive, le chaos c'est au moins un événement
11:52 qui nous donne une emprise sur nos vies, c'est la possibilité de mettre un peu d'action,
11:56 un peu d'initiative, de relancer la machine, de sortir d'une forme de millénarisme paralysant,
12:01 l'attente de l'apocalypse, et on va pouvoir frapper de nouveau.
12:04 Donc le chaos est une forme de promesse.
12:07 Le chaos n'a pas le même visage pour tous ces gens, mais c'est la promesse de reprendre,
12:11 de redonner un peu de liberté, un peu d'action dans la vie collective.
12:14 Donc de ce point de vue, le chaos est vu comme le contraire du désespoir.
12:18 C'est étonnant comme idée, mais on comprend le raisonnement.
12:20 - Mais revenons à l'essentiel, que je vous comprenne bien.
12:22 À votre avis, la jeunesse a-t-elle raison d'être angoissée?
12:25 - Oui, en partie.
12:26 C'est-à-dire oui et non.
12:27 Oui parce qu'effectivement on est une forme de fin de cycle civilisationnel, historique.
12:32 On comprend que ça ne pourra pas tenir longtemps.
12:34 Quel que soit le camp auquel on appartient, on sent qu'il y a une forme de dérèglement
12:37 profond de notre société, de notre civilisation.
12:40 Non parce qu'en dernier instance, l'existence est une grâce, comme disait Chesterton.
12:45 - Vous hésitez, pour passer à l'optimisme.
12:47 - Non, mais c'est pas l'optimisme.
12:48 - Le body language, là, je sais pas.
12:49 Je vous sens hésitante.
12:50 - La part d'optimiste légitime, c'est qu'on existe.
12:53 C'est déjà formidable.
12:54 On est promis à avoir 80-85 ans sur cette terre, avoir des amis, avoir des amours,
12:59 avoir des banquets, avoir du travail, avoir des passions.
13:01 C'est formidable d'exister.
13:02 Même dans les pires périodes de l'histoire, c'est quand même agréable d'exister.
13:05 On a tous un dîner dans quelques heures, je devine.
13:08 Voilà une bonne raison d'être heureux.
13:09 - Pas moi, pas moi.
13:10 - Demain peut-être.
13:11 Ensuite, au-delà du bonheur d'exister, il y a tout simplement la question de l'action.
13:15 Si on se dit, parfait, ça va mal, très mal, mais qu'est-ce qu'on peut faire?
13:19 - L'action élimine la crainte.
13:21 - Exactement.
13:22 La crainte qui peut aussi inspirer l'action.
13:24 C'est parce que j'ai peur que je me mobilise et je me botte le derrière un peu.
13:27 Qu'est-ce qu'on voit avec ça?
13:28 Là, il y a les différents visages de l'action.
13:30 C'est intéressant.
13:31 Il y a l'action politique.
13:32 C'est le que faire de Lénine.
13:33 L'action politique, elle n'a pas toujours le même visage.
13:35 L'action politique, ça peut être l'engagement dans un parti, un parti politique qui a pour
13:39 vocation, et ça, c'est intéressant.
13:41 Le parti, c'est on va agir dans les institutions pour transformer la société.
13:44 Il y a ceux qui veulent aller plus loin qui disent l'action politique, c'est un peu artificiel.
13:49 Il faut y aller de son corps.
13:51 Ça, ça existe.
13:52 À gauche, ça donne le visage, quelquefois caricatural, non seulement de la manifestation,
13:57 ça c'est une bonne chose, mais vous savez, ces jeunes excités aux cheveux bleus qui
13:59 vont se coller la tête sur les tableaux dans les musées pour nous montrer qu'ils tiennent
14:02 vraiment à la lutte contre les changements climatiques.
14:04 Bon, c'est une manière.
14:05 À droite, on en parle beaucoup ces jours-ci, Génération Identitaire, il y a quelques
14:09 années, qui multipliaient les actions théâtrales pour donner l'impression qu'on s'engage,
14:13 on décide de faire une grande action pour frapper les consciences.
14:17 Mais c'est là qu'on touche la question de la violence.
14:19 Pourquoi la violence?
14:20 Parce que si vous dites « tout est foutu », si vous dites « on est au seuil de l'effondrement
14:23 », dès lors, ça donne à votre point de vue, à votre action, une légitimité supérieure
14:28 au droit.
14:29 Le droit devient périmé, le droit devient secondaire, les institutions deviennent,
14:33 en fait, on doit s'en délivrer, et là, vous avez le droit à la violence, c'est
14:36 ce qu'on nous répète depuis hier avec les soulèvements de la Terre.
14:38 La cause est tellement importante que la violence devient un élément secondaire ou même
14:42 un élément favorable, parce que cette violence, c'est une manière pour la planète de s'autodéfendre
14:46 contre le capitalisme.
14:47 Donc, vous voyez, encore une fois, l'esprit tourne de drôles de manières.
14:50 Très bon raisonnement.
14:51 Pourtant, la voie politique n'est pas privilégiée par tous.
14:54 Mathieu Bocotte, n'est-il pas même marginal, du moins minoritaire, justement, dans la jeunesse?
15:00 Alors, vous savez, oui, mais les minorités font l'histoire.
15:02 Les minorités, quelles qu'elles soient, par minorité, j'entends les minorités
15:05 idéologiques.
15:06 Quel que soit le camp, en dernière instance, les minorités organisées, capables d'agir,
15:10 capables de peser, qui sont résolues, ont une influence sur l'histoire.
15:13 Mais, vous noterez, vous avez tout à fait raison de dire, une bonne partie de la population,
15:17 de la jeune génération, est neutralisée.
15:19 Il faut bien le dire, c'est comme s'il y avait un système de régulation des affectes
15:23 et des émotions et des psychologies qui entretient cette jeune génération dans une forme de
15:28 désespoir subventionné.
15:30 Je donne quelques exemples de cet effondrement psychique de la jeunesse occidentale.
15:34 On se comprend pas bien la zombification de la jeunesse, Marc en parlera plus tard.
15:37 Donc, une jeunesse, c'est un exemple, on en parlait dans le point tout récemment, avec
15:41 de moins en moins de libido.
15:42 C'est quand même pas un détail, ils sont tout jeunes.
15:44 La jeunesse, normalement, c'est le moment conquérant.
15:46 On ne pense qu'à ça, puis quand on n'y pense pas, c'est qu'on le fait.
15:48 Bon, eh bien, là…
15:49 Calmez-vous, Marc-Philippe.
15:50 On est numéreux, hein.
15:51 Bien bagage.
15:52 Il est encore jeune.
15:53 Maîtrisez-vous.
15:54 Il n'y a que Charlotte qui a un bon comportement.
15:57 Mais j'y reviens parce que c'est intéressant, c'est une jeunesse qui est coupée de sa
16:02 libido.
16:03 C'est intéressant et qui trouve, dans le point, c'est sérieux comme documentation,
16:06 et qui, lorsqu'il y a une pulsion en ces matières, trouve dans la pornographie le
16:09 mode de régulation des affects et du désir.
16:11 Moi, je trouve ça désespérant.
16:13 Ensuite, une jeunesse qui consomme jusqu'à la névrose, faut pas l'oublier, soumise
16:17 à la publicité des marques, absolument branchée sur la consommation, qui devient l'expression
16:21 de son instinct de survie, mais déréglé.
16:23 On peut penser à l'écranisation.
16:25 Moi, j'ai une société complètement colonisée par l'écran.
16:28 Combien d'heures peuvent-ils passer dans une semaine, combien de journées peuvent-ils
16:32 passer comme ça devant leur portable en espérant que quelque chose se passe?
16:35 Évidemment, il ne se passe jamais rien, sinon quelque chose sur le portable.
16:38 Une jeunesse qui fait l'expérience aussi de la régulation pharmaceutique des émotions.
16:42 Et ça, c'est fondamental.
16:43 La régulation pharmaceutique des émotions, c'est-à-dire les troubles de l'existence,
16:46 les déchirements de l'existence, l'angoisse, le désir, le spleen, tout ça, c'est la régulation
16:51 par les médicaments.
16:52 Et ça, c'est véritable, ça nous fait penser à Aldous Huxley, parmi d'autres, qui avait
16:57 l'intuition de cela.
16:59 Donc, devant ça, désespoir pour certains, angoisse, chaos, ce qui est certain, c'est
17:03 qu'il y a toujours une forme de redressement individuel possible, la reprise en main de
17:06 sa propre vie et de redressement collectif.
17:08 Et ça, c'est la politique.
17:09 Et de ce point de vue, peut-être reste la véritable note d'espoir parce qu'en se disant
17:13 « tout ne peut pas continuer d'aller comme ça, je dois faire quelque chose individuellement,
17:16 collectivement », c'est le début du redressement.
17:18 Reste à voir dans quelle direction.
17:19 Merci Mathieu Bocoté.
17:23 On verra justement l'autre partie avec Marc Benoît et la zombification, pas que de la
17:29 jeunesse, on en parle dans un instant.
17:30 Guillaume Bigot, 24 heures après l'explosion rue Saint-Jacques à Paris qui a fait à
17:34 50 blessés, l'origine de la déflagration reste pour l'instant indéterminée.
17:39 Plusieurs témoins évoquent une forte odeur de gaz juste avant la déflagration.
17:43 Mais des élus de la capitale avaient alerté à l'époque sur l'état des canalisations,
17:48 sur le danger du gaz.
17:49 Il convient de rester prudent.
17:51 Mais à partir de l'exemple de la rue de Trévise, vous vouliez nous montrer la difficulté
17:56 d'établir la responsabilité en cas d'accident dû au gaz dans notre pays et notamment dans
18:04 la capitale à Paris.
18:05 Pourquoi ?
18:06 Exactement.
18:07 Bon, effectivement, vous avez raison.
18:08 On ne sait pas si l'explosion qui a eu lieu hier est analogue, proche de ce qui s'est
18:13 passé rue de Trévise, le 12 janvier 2019.
18:16 4 morts, dont 2 pompiers, 66 blessés, 400 personnes.
18:21 J'étais à côté, j'ai entendu la déflagration.
18:23 C'était une scène de guerre, vraiment.
18:25 D'ailleurs, on ne sait même pas toujours exactement ce qui s'est passé rue de Trévise.
18:30 Donc c'est dire effectivement la complexité de ce genre d'affaires.
18:33 Revenir sur l'explosion en gaz qui a eu lieu le 12 février 2019 dans la capitale,
18:37 c'est d'abord rappeler la dangerosité de l'utilisation du gaz naturel.
18:40 À Mulhouse, en 2004, 17 morts.
18:44 Explosion en gaz, 1999.
18:46 Dijon, 11 morts.
18:49 1985, centre de Marseille, 6 morts.
18:51 Alors, on ne peut pas paniquer tout le monde.
18:53 Le monoxyde de carbone, par exemple, quand les maisons sont mal isolées, ça fait une
18:58 centaine de morts par an.
18:59 On n'est pas paniqué, les images sont moins spectaculaires, etc.
19:01 Mais enfin, quand même, il y a un problème avec le gaz.
19:04 Il y a de l'eau dans le gaz, on pourrait dire.
19:05 Et la tragédie de la rue de Trévise, effectivement, elle montre que c'est très difficile d'établir
19:10 les causes et les responsabilités dans ce genre d'affaires.
19:12 Le rapport d'expertise dans l'explosion de la rue de Trévise, qui est arrivé un
19:16 peu plus d'un an et demi après l'explosion, a mis en évidence qu'il y avait un problème
19:20 d'effondrement de la chaussée, dû probablement, certainement, à une fuite, canalisation,
19:26 égout, on ne sait pas très bien.
19:27 Et donc, il y a eu une mise en examen à la fois du syndic de l'immeuble et mise en
19:32 examen de la ville de Paris pour, je cite, "défaut de vigilance, homicides et blessures
19:37 involontaires".
19:38 Mais on ne sait pas exactement, toujours, on est des années après, quatre ans après,
19:41 qui exactement est responsable de quoi.
19:43 Et les acteurs se renvoient tellement à la responsabilité de la patate chaude que parmi
19:49 les 400 personnes accidentées, dont certaines sont vraiment dans un état catastrophique,
19:53 enfin, très gravement handicapées, toujours, tous les acteurs, y compris les assurances,
19:58 la mairie de Paris, etc., ont tout fait pour ne pas payer.
20:00 Donc, la plupart d'entre eux sont toujours, en fait, sans indemnisation et sans solution
20:04 de relogement à l'heure qu'il est.
20:05 C'est complètement fou.
20:06 L'expertise a révélé aussi la présence de tuyaux particulièrement vétustes, de
20:12 tuyaux de gaz particulièrement vétustes.
20:13 Un tuyau de 1978 et un tuyau de 1947, avec des matériaux qui sont normalement totalement
20:21 interdits pour distribuer du gaz, la tôle bitumée, la fonte grise.
20:25 Mais le plus important dans cette affaire, c'est que moi j'étais d'abord dans le quartier,
20:30 je peux vous dire qu'il y a eu tout de suite, très rapidement, des travaux partout, partout,
20:34 partout.
20:35 Il y a eu des travaux bizarres, tiens, étonnants.
20:37 Je peux vous assurer aussi que dans le quartier, évidemment, ça sentait le gaz.
20:40 D'ailleurs, quelques jours plus tard, il y a eu à nouveau des fuites de gaz dans le
20:43 quartier, à 50 mètres, à 30 mètres.
20:45 Trois mois après, il y a eu encore des fuites de gaz.
20:47 Pourquoi ? Parce qu'en fait, ces matériaux qui sont extrêmement dangereux en cas d'incendie,
20:52 par exemple, le plomb peut fondre et donc ces explosions garanties.
20:54 Mais la fonte, par exemple, la fonte grise, elle est facile à dissoudre, elle s'abîme
21:00 avec le temps.
21:01 Et donc, ça crée naturellement des fuites de gaz.
21:03 Donc, c'est très dangereux.
21:04 Et en fait, on n'a pas de cartographie, personne n'a de cartographie de là où se trouvent
21:09 des zones de vulnérabilité.
21:11 Normalement, c'est interdit, il n'y en a plus.
21:13 Effectivement, il n'y en a plus, mais on ne sait pas où c'est.
21:14 Alors, il y a des mairies qui ont pris leur disposition.
21:16 La mairie du 6e arrondissement, par exemple, Jean-Pierre Lecoq, lui, il a fait refaire
21:20 toutes les canalisations de gaz dans son arrondissement.
21:22 Dans le 5e, on verra ce qu'il en est.
21:24 Il faut rester prudent.
21:25 On comprend qu'il est extrêmement difficile d'avoir des informations sur la sécurité
21:30 en matière d'utilisation du gaz en France.
21:33 Mais qui est chargé d'intervenir en cas d'accident et qui est chargé de prévenir
21:38 ces accidents ?
21:39 Alors, en cas d'accident, et pour prévenir les accidents, on va en parler.
21:43 Juste avant, rappelez un principe, c'est que si vous avez du matériel qui amène du
21:47 gaz naturel chez vous, vous êtes responsable de l'entretien de ce matériel dans votre
21:50 domicile, dans votre maison.
21:51 Et puis, si vous êtes dans un appartement collectif, c'est le cas à Paris, souvent,
21:55 il y a des syndicats.
21:56 C'est les propriétaires et copropriétaires avec le syndicat qui sont responsables.
22:00 Mais bien sûr, il y a des zones publiques.
22:03 Et en fait, là, ça renvoie à la responsabilité de la mairie.
22:05 Mais la distribution du gaz, et surtout à Paris, c'est l'affaire de GRDF.
22:09 GRDF, l'organisme qui est chargé de distribuer le gaz.
22:12 On y reviendra.
22:13 En cas d'accident, les pompiers interviennent.
22:16 Normalement, il y a une convention qui est signée entre GRDF, justement, qui a la distribution
22:20 du gaz, cette responsabilité, et les pompiers qui dépendent du ministère d'Intérieur.
22:24 Et au terme de cette convention, les pompiers ne peuvent pas intervenir seuls.
22:27 Ils doivent intervenir avec les spécialistes de GRDF.
22:29 On les appellera les gaziers, si vous voulez, pour simplifier.
22:32 Ils s'appellent comme ça entre eux.
22:33 Sauf que le 12 janvier 2019, les gaziers n'étaient pas là.
22:36 Alors pourquoi les gaziers n'étaient pas là ? Est-ce que les pompiers ont été défaillants ?
22:39 Pas du tout.
22:40 Les pompiers ont pris l'habitude d'intervenir parce qu'en fait, GRDF, ils ne répondent
22:42 pas.
22:43 Ils vous les appellent, ils ne répondent pas.
22:44 Ils peuvent lancer un répondeur, appuyer sur étoile, 1, 2, 3, lever le bras gauche,
22:51 etc.
22:52 Et en fait, ils ont eu quelqu'un de GRDF qui leur a dit « oui, on arrive tout de suite
22:56 ». Puis, ils ont rappelé 25 minutes après, c'est toujours pas là.
22:58 Et GRDF n'a coupé le gaz qu'une heure 15 après sur la zone.
23:02 En fait, prévenir les fuites de gaz, donc intervenir, c'est la responsabilité de
23:07 GRDF.
23:08 Mais prévenir les fuites de gaz, c'est aussi la responsabilité de GRDF.
23:11 La responsabilité de GRDF, parce qu'ils ont des camions qui se baladent un peu partout
23:14 en France avec des capteurs.
23:16 Il y a cette expression populaire qui dit « ça sent le gaz ». Et effectivement, quand
23:19 on sent le gaz, c'est déjà un peu trop tard.
23:21 Ça veut dire que déjà, c'est dangereux.
23:23 Le gaz devient explosif entre 5%, le gaz naturel, on va pas rentrer dans les détails,
23:27 entre 5% et 10%.
23:29 Au-delà de 10%, il est plus dangereux.
23:30 Moins de 5%, il n'est pas explosif.
23:32 Quand c'est entre 5 et 10, ça peut exploser à n'importe quel moment.
23:35 Il suffit par exemple de déclencher un téléphone portable ou d'évidemment abriquer une allumette.
23:40 On va marquer une petite pause.
23:41 On va continuer dans un instant.
23:42 C'est très intéressant de s'intéresser puisqu'il y a beaucoup de personnes qui
23:45 se posent encore des questions à propos de ce qui s'est passé à Rue Trévise.
23:49 On ne sait toujours pas évidemment l'origine de l'explosion, mais ça ne nous empêche
23:54 pas de nous poser des questions à Rue Trévise.
23:56 On marque une pause et on revient.
23:57 À tout de suite.
23:58 Retour sur le plateau de Face à l'Info.
24:04 On s'interroge 24 heures après l'explosion à Rue Saint-Jacques à Paris sur ce qui aurait
24:10 pu se passer.
24:11 On ne sait pas l'origine de l'explosion, mais on s'intéresse à ce qui s'est passé
24:15 à Rue Trévise, aux problèmes de gaz, de canalisation.
24:18 Vous disiez tout à l'heure que GRDF détecte les fuites.
24:22 Ils sont chargés de détecter les fuites.
24:24 Mais lorsqu'ils détectent les fuites, que se passe-t-il après ?
24:26 Normalement, il y a une intervention immédiate parce que c'est dangereux.
24:30 Ça dépend du seuil de fuite.
24:31 Mais ils ont des capteurs extrêmement précis.
24:33 Sauf qu'il y a un reportage qui a été diffusé sur France 2 qui est consacré à
24:37 ce sujet le 28 novembre 2019, qui ne laisse pas d'être très inquiétant.
24:44 On y voit des gens avec des capteurs dans la ville de Saint-Denis et on est à un seuil
24:50 explosif.
24:51 C'est-à-dire qu'on est à 9% de gaz.
24:52 Et là, ils téléphonent devant les caméras.
24:54 Ils téléphonent à GRDF en disant qu'il y a une fuite.
24:57 Et la fuite ne sera réparée que quelques mois plus tard.
25:00 Donc, en fait, qu'est-ce qui se passe ? Il y a une privatisation.
25:03 En 2000, il y avait 500 personnes par exemple à Paris qui travaillaient pour intervenir
25:06 immédiatement sur les fuites.
25:08 Mais comme il y a privatisation maintenant, en 2019, il n'y a plus que 120 personnes.
25:11 Toc toc, hop, il est où le profit ? Hop, hop, hop, la perte, elle est où ? C'est
25:15 du bon taux.
25:16 Mais en quoi la privatisation et sont ceux de risque ?
25:19 Alors d'abord, quand vous avez un système de réseau, c'est-à-dire un réseau ferré
25:23 par exemple en Grande-Bretagne et que vous privatisez, quand il y a un réseau, c'est
25:26 sécurisé, qu'il y a une personne qui est responsable, les responsabilités sont très
25:29 claires.
25:30 Il y a une chaîne hiérarchique de commandement et c'est très facile.
25:32 Quand vous privatisez, il y a de multiples opérateurs.
25:34 Ça devient extrêmement complexe.
25:35 Ça dilue la responsabilité et ça accélère les accidents.
25:38 La privatisation du rail en Angleterre par exemple, multiplication des accidents, le
25:42 prix a fait fois 4, fois 5, enfin c'est du grand n'importe quoi.
25:46 C'est du communisme à l'envers, c'est du fanatisme.
25:47 Rappelons d'abord qu'il s'agit d'une obligation européenne, la directive de 2003,
25:51 qu'on a appliquée bêtement, c'est-à-dire qu'il s'agit de séparer, toute la même
25:55 histoire, la distribution du réseau du gaz et la production du gaz.
26:00 Alors auparavant, c'était EDF qui faisait tout ça, chaîne de commandement très claire,
26:03 autorité de l'État, service public.
26:05 Ça, ça a été cassé, ce n'était plus à la mode.
26:06 Donc on a fait GRDF d'un côté, la distribution, et de l'autre côté EDF.
26:10 Et EDF, privé c'est mieux, donc on a fait NG, avec la fusion Suez.
26:14 Tout ça est coté maintenant en bourse, l'État s'est retiré progressivement, Blackrock
26:17 est monté au capital, la Fiesta quoi, tout va bien pour les actionnaires.
26:21 Le résultat c'est quoi ? C'est qu'en fait, on a une multiplication des acteurs,
26:25 donc dilution de la responsabilité.
26:27 On a surtout une logique de rentabilité avec une baisse des coûts.
26:30 On a moins de personnel pour assurer la sécurité.
26:33 Évidemment, ce n'est pas perdu pour tout le monde, là les profits, surtout avec la
26:37 guerre en Ukraine, explosent littéralement.
26:39 Et puis surtout, c'est une hérésie économique totale, parce que ces privatisations quand
26:43 il y a un réseau, et notamment un réseau énergétique, vous n'avez pas une goutte
26:47 d'énergie de plus sur le réseau.
26:48 Donc c'est juste de la bêtise, de la maladie mentale et de l'idéologie à l'état pur.
26:52 Voilà, c'est bête, ça ne sert à rien, c'est dangereux, ça coûte cher, c'est
26:56 l'Europe.
26:57 Et c'est Guillaume Bigot.
26:58 Merci beaucoup pour votre regard.
27:02 Évidemment, on suivra toujours ce dossier pour connaître les causes de l'explosion
27:07 hier en rue Saint-Jacques à Paris.
27:10 Alors que Le Figaro publie une enquête sur les petites villes rattrapées par la délinquance
27:15 au quotidien, on va regarder quand même cette petite carte.
27:17 Et c'est intéressant, j'ai envie de vous entendre un peu là-dessus, avant de donner
27:21 la parole à Charlotte.
27:22 Regardez comment les villes, ça c'est le top 10 des villes les plus exposées à la
27:27 violence.
27:28 Avant, on se disait que c'était autour de Paris, etc.
27:33 Et là, par exemple, il y a Saint-Rémy-de-Provence, magnifique ville, plus de 142%.
27:39 Qu'est-ce que ça vous évoque ?
27:41 C'est-à-dire que pour les gens en tout cas qui niquent, il y a un problème d'explosion
27:46 de la violence partout dans le pays, c'est sûr.
27:48 Et après, il faudrait voir ville par ville qu'est-ce qui s'est passé, qu'est-ce
27:51 qui a changé ces dernières années, qui est responsable de cette violence et de cette
27:56 explosion de violence.
27:57 Et là, c'est difficile à partir de la carte d'avoir un avis précis, mais c'est
28:00 probablement explicable.
28:01 Donc il faudrait pousser l'explication jusque-là.
28:05 Je crois que ça montre bien, et c'est le sujet que je vais traiter tout à l'heure,
28:11 le désespoir chez les jeunes.
28:12 Ça rejoint aussi ce qu'évoquait tout à l'heure Mathieu.
28:15 Mais la possibilité pour ceux qui sont en place, c'est-à-dire les politiques, quelle
28:22 que soit leur tendance, il n'y a pas une couleur de ville qui domine, de créer une
28:26 impulsion, un élan où les gamins retrouveraient le goût de la poésie, retrouveraient le
28:31 goût de l'éloquence, retrouveraient le goût du sport, retrouveraient un sens à
28:36 l'existence.
28:37 Il y a là une sorte de décomposition générale.
28:41 Je pense qu'il y a plusieurs facteurs.
28:42 Oui, oui.
28:43 Oui, mais c'est pour ça que je dis, si vous instaurez les éléments qui dynamisent
28:48 les gamins, qui leur disent, il y a la possibilité de croire dans un présent et ce présent
28:54 est obligatoirement le fécondateur de l'avenir, là, je pense que la délinquance pourrait
28:59 tomber.
29:00 Alors qu'on voit justement ces petites villes rattrapées par la délinquance au quotidien,
29:05 alors que les Français, Charlotte Dornelas, trouvent la justice bien trop laxiste, on
29:10 a appris qu'un juge a été suspendu après des pressions des avocats.
29:16 Qu'est-ce que les avocats reprochent ? Ils lui reprochent sa sévérité.
29:19 Ils lui reprochent justement d'appliquer la loi.
29:22 Est-ce que vous pouvez nous expliquer, parce qu'on est assez stupéfaits face à cette
29:26 décision, il est suspendu ?
29:27 C'est ça, alors il est suspendu.
29:29 Il dirigeait en gros la comparution immédiate au tribunal de Paris.
29:32 Il a été suspendu en attendant sa nouvelle affectation, probablement comme assesseur
29:36 et non plus comme président.
29:37 Et puis à la rentrée, un autre poste probablement.
29:41 Alors le dernier incident en date, je vais l'expliquer pour voir quand même ce qui
29:45 se trame, on va dire, derrière.
29:47 Et ensuite, on élargira, parce que ce n'est pas la première fois que ce juge est attaqué.
29:51 Rappelons que c'est une décision inédite.
29:53 C'est une décision inédite, ça n'arrive jamais.
29:54 J'ai appelé plusieurs magistrats en leur demandant, ils m'ont dit "ça n'arrive pas,
29:58 c'est impossible de suspendre sans procédure disciplinaire".
30:00 Évidemment, vous pouvez suspendre un magistrat s'il ne fait pas correctement son travail,
30:03 s'il y a des problèmes, mais qu'ils sont renseignés à la suite d'une enquête,
30:08 comme dans tous les métiers.
30:09 Par ailleurs, là, la suspension, elle est sans motivation, on va dire.
30:16 Alors, le dernier événement en date qui a provoqué la suspension, c'est un incident
30:20 qui est survenu pendant l'audience, donc en comparution immédiate,
30:24 qui a été raconté par l'avocate du prévenu qui était à l'audience.
30:28 Elle a raconté ça sur Twitter.
30:29 Plusieurs avocats se sont, comment dire, agrégés, on va dire, à sa dénonciation.
30:35 Et comme c'est un juge qui est déjà dans le viseur depuis quelques mois
30:39 de plusieurs avocats et de certains magistrats, ceux qui parlent sous leur nom,
30:43 les magistrats ne peuvent pas parler, ils ont un devoir de réserve.
30:45 Donc ceux qui parlent sous leur nom sont syndiqués,
30:47 et en l'occurrence, au syndicat de la magistrature.
30:50 Voilà, comme ça, on a tous les éléments.
30:51 Et l'histoire, donc, dans ce tribunal, on a un homme qui est Sri Lankais,
30:55 en l'occurrence, qui est accusé d'attouchement sexuel sur une jeune femme
30:59 qui était ivre et qui a fait une commande Uber pour avoir de la nourriture
31:05 en plein milieu de la nuit.
31:06 Et le livreur est arrivé chez elle, il est reparti pour une autre raison,
31:10 il est revenu et elle s'est réveillée et il était en train de commettre
31:14 des attouchements de manière extrêmement claire dans son récit à elle.
31:18 Et il se trouve que cet accusé était un sous-traitant de celui qui avait le compte Uber.
31:25 Donc vous voyez, on connaît ça par cœur, il y en a un qui a le compte
31:28 et puis il sous-traite à des personnes.
31:30 Et il se trouve que cet homme, il y a eu une guerre sur sa situation administrative,
31:34 on va dire, et il se trouve que, un, l'intéressé lui-même a confirmé
31:39 devant le tribunal qu'il était chez elle.
31:41 La téléphonie, donc la géolocalisation avec son portable,
31:46 prouve qu'à l'heure des attouchements qu'elle dénonce, il était en effet chez elle.
31:51 Il a reconnu qu'elle s'est réveillée, il était assis sur son lit,
31:55 il lui touchait la jambe.
31:56 Il n'a pas reconnu les attouchements, il était en train de lui toucher la jambe.
31:58 Bon, donc il confirme aussi sa présence.
32:01 Il nie simplement les attouchements et lors de la confrontation,
32:05 la victime l'a reconnu lui.
32:07 Donc à l'issue de l'audience, on a les réquisitions du parquet.
32:10 Le parquet requiert 4 ans de prison avec mandat de dépôt,
32:13 interdiction définitive du territoire français,
32:15 inscription au fichier des délinquants sexuels.
32:18 Et le juge, le fameux juge Scurtis, puisque c'est lui qui est dans le viseur,
32:23 il a deux assesseurs.
32:23 Un juge en comparaison immédiate ne juge pas tout seul, il a deux assesseurs.
32:27 Et donc le tribunal, ces trois juges ensemble,
32:29 décident de prononcer une peine qui est exactement celle des réquisitions du procureur.
32:36 Et l'avocate du prévenu, elle, devant ces éléments,
32:38 réclame tout simplement la relax.
32:40 Parce qu'elle dit qu'il y a un manque de preuves matérielles dans ce dossier.
32:44 Donc elle réclame la relax.
32:45 Donc c'est la première chose.
32:46 Elle conteste la décision en la portant uniquement sur la sévérité du juge Scurtis,
32:54 qui a, je répète, deux assesseurs et par ailleurs les réquisitions du parquet,
32:57 qui sont exactement celles de la peine.
32:59 Et ensuite, l'incident qu'elle rapporte également elle-même sur Twitter,
33:04 qu'elle raconte, c'est sur la situation administrative de cet homme.
33:08 En gros, le tribunal parle, et là en l'occurrence c'est un des assesseurs,
33:12 qui parle de sa situation irrégulière.
33:14 Et l'avocate dit qu'il n'est pas en situation irrégulière,
33:17 puisqu'il a avec lui un récépissé de sa demande d'asile.
33:21 Et l'homme devant le tribunal explique et dit
33:24 "je suis entré en France avec de faux papiers", il le dit lui-même,
33:27 "je suis entré en France avec de faux papiers",
33:29 et il dit même qu'il a été refusé à la demande d'asile.
33:32 Un récépissé, ça prouve que vous avez fait une demande,
33:34 mais ça ne vous dit pas toute la suite du dossier.
33:35 Donc en l'occurrence, moi je ne connais pas l'identité de cet homme,
33:38 ni sa situation administrative.
33:40 Mais voilà ce qu'elle reproche au tribunal d'avoir qualifié
33:44 cette personne en situation irrégulière, alors que dit-elle,
33:47 il a un récépissé et donc il est en situation régulière.
33:50 Donc c'est le récit de cette avocate sur ces deux éléments,
33:53 à la fois la peine, la manière dont elle est prononcée,
33:56 donc qui semble assez anecdotique quand même dans cette histoire,
33:58 et la situation administrative.
34:01 Elle lance son offensive, rejointe par plusieurs avocats,
34:04 et en raison du bruit médiatique, en l'occurrence sur les réseaux sociaux,
34:11 vous allez voir que Libération a participé à cette charge,
34:15 le président du tribunal a décidé de suspendre le juge Skurtis
34:20 en attendant la suite des événements.
34:23 - Alors il y a quelques mois, Charlotte de Henass,
34:25 on avait déjà entendu parler du juge Skurtis
34:28 comme d'un juge d'une sévérité, je cite, "problématique".
34:32 Qu'est-ce qu'on lui reprochait précisément ?
34:35 - Alors c'est vrai qu'en février dernier, l'offensive a été faite,
34:37 c'est pour ça que je vous parlais du journal Libération,
34:39 c'était déjà sur Twitter, il y avait déjà des avocats,
34:42 notamment des grands avocats qui sont sur Twitter,
34:45 connus avec des grands comptes, etc.
34:47 On a quelques magistrats et Libération avait fait une longue enquête
34:52 avec ces avocats et magistrats.
34:53 Alors il cite plusieurs avocats, plusieurs magistrats,
34:56 et il se trouve qu'il y a un magistrat qui parle beaucoup,
34:59 sur lequel repose notamment cette enquête,
35:01 qui s'appelle Jean-Claude Bouvier.
35:03 Il parle parce qu'il est syndiqué et il fait partie du syndicat de la magistrature.
35:07 Pour vous donner une petite idée, ce Jean-Claude Bouvier
35:10 officie depuis très longtemps comme magistrat en France,
35:13 et en 1996, c'est Georges Fenech qui raconte dans un de ses livres
35:16 qu'il arrive à l'école de la magistrature
35:18 et il y a justement ce Jean-Claude Bouvier devant les élèves,
35:20 en train de parler, et il explique à ce moment-là aux élèves
35:24 que le rôle des juges est de censurer le législateur
35:28 quand il viole les libertés et il prend comme exemple
35:31 la loi Pascua sur l'immigration.
35:34 Et il y a une étudiante qui courageusement lui dit
35:36 "Mais est-ce que c'est vraiment le rôle du juge
35:37 de censurer le législateur élu par les Français ?"
35:40 Et il répond "Bien sûr".
35:42 Il répond "Bien sûr".
35:43 C'est un verbatim dans le livre qui n'a jamais évidemment été démenti.
35:47 Par ailleurs, c'est dans la droite ligne
35:48 de ce que revendique le syndicat de la magistrature depuis sa création.
35:51 On se souvient du juge Baudot qui nous expliquait
35:54 qu'il fallait prendre le parti du voleur contre la police,
35:57 du fils contre le père, etc.
36:00 Et donc ces personnes-là reprochent en effet des sanctions trop lourdes,
36:04 conformes ou parfois même supérieures aux réquisitions.
36:08 Alors, en l'occurrence, l'offensive contre ce juge,
36:11 je vous disais, elle n'est pas nouvelle.
36:13 En février dernier, ça avait fait beaucoup de bruit,
36:15 mais ça fait des années en réalité, parce que ce juge,
36:18 premièrement, il a exercé en centre de rétention administrative.
36:21 À l'époque, le Canard Enchaîné lui avait offert une de ses pages
36:24 en l'appelant "Monsieur 100%".
36:26 Pourquoi ? Parce qu'en effet, la plupart du temps,
36:29 dans la plupart des dossiers, il avait quasiment 100%
36:32 de prolongation de rétention.
36:34 Vous savez, il y a plusieurs étapes devant le juge
36:37 et il prolongeait souvent.
36:41 Sauf que les avocats systématiquement récusaient ce juge-là.
36:45 Lui, le juge, a dit "je peux refuser vos récusations".
36:48 Donc il a tenu, il a été non seulement confirmé en appel,
36:51 mais conforté à son poste de président par son supérieur à l'époque.
36:56 C'est la première chose.
36:57 Ensuite, il a été à Évry.
36:58 Là, il était responsable de cinq contentieux différents,
37:00 aux civils et aux pénales.
37:02 Sa réputation était déjà celle d'une sévérité,
37:04 mais sa notation était parfaite.
37:07 Et c'est en raison de cette notation et du fait d'avoir été conforté
37:11 dans ses postes qu'il est appelé à Paris en janvier 2021
37:14 pour présider les comparutions immédiates.
37:17 Alors évidemment, on peut contester la manière de faire.
37:19 Et par ailleurs, on peut même contester une décision de justice,
37:21 contrairement à ce que tout le monde dit.
37:23 Pour un avocat, contester une décision de justice,
37:24 c'est faire appel, c'est-à-dire jeter appel,
37:26 c'est contester la décision qui vient d'être prise.
37:29 Alors, cherchons les chiffres du juste Curtis.
37:31 Il a, sur ses décisions, 10% d'appel uniquement.
37:35 Par ailleurs, il a 100%, quasiment 100% de confirmation de la culpabilité.
37:40 Et ensuite, parce qu'évidemment, il y a la confirmation de la culpabilité,
37:43 ensuite la confirmation ou non de la peine et de la sévérité de la peine.
37:46 Il a 90% de confirmation de la peine en appel avec d'autres magistrats,
37:51 avec d'autres tribunaux, avec d'autres personnes
37:54 qui ne sont pas pourchassées comme il l'est.
37:56 Donc, ce qu'il faut comprendre, c'est peut-être qu'il a une manière de parler
37:59 qui est trop rigide, peut-être qu'il a une manière de faire,
38:01 l'avocat dit oui, il a une manière inhumaine d'annoncer la peine
38:05 à la personne qu'il a en face de lui.
38:06 Bon, on peut discourir tant qu'on veut,
38:08 mais à la fin, il y a une peine qui est donnée ou non,
38:09 elle est confirmée et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle
38:12 il n'y a pas de procédure sur ce terrain,
38:14 ni de procédure disciplinaire contre ce juge,
38:17 malgré les offensives, on va dire, de ces personnes.
38:20 Alors, avec tout ce que vous venez de nous dire,
38:22 100% de confirmation de la culpabilité,
38:23 90% de confirmation de la peine, 10% d'appel,
38:26 comment comprendre cette décision inédite
38:29 qui est la suspension d'un juge sans mesure disciplinaire en cours ?
38:34 Alors, il y a dans le texte de suspension,
38:37 il est dit qu'il y a une volonté d'assurer, je cite,
38:40 "la bonne administration de la justice".
38:42 Donc, on comprend que c'est le bruit médiatique fait par ces avocats
38:46 qui se répètent, c'était déjà le cas il y a six mois.
38:49 C'est un peu, moi j'y ai vu un peu,
38:51 exactement ce qui se passe quand on annule des conférences.
38:53 C'est-à-dire, comme il y a un risque de trouble à l'ordre public,
38:56 qui est réel, il y a des gens qui menacent de troubler
38:57 l'ordre public lors de la conférence,
38:59 eh bien c'est la personne qui doit tenir la conférence qui est annulée.
39:03 Là, la question, c'est un peu la même chose,
39:05 comme il y a beaucoup de bruit médiatique,
39:06 et alors il y a un autre magistrat qui m'a dit,
39:09 "Vous savez, c'est de plus en plus,
39:11 c'est une méthode qui est de plus en plus utilisée,
39:12 puisque d'abord les avocats ont une pleine liberté de parole
39:16 et les magistrats ont un devoir de réserve.
39:17 Donc quand vous allez sur les réseaux sociaux
39:19 avec des relais médiatiques, vous faites du bruit,
39:21 ça oblige la chancellerie ou la hiérarchie à réagir,
39:25 parce que vous ne pouvez pas, en effet,
39:27 administrer correctement la justice avec un tel bruit médiatique
39:30 qui sort du tribunal pour se répandre sur les réseaux.
39:33 Donc là, on comprend que c'est une réaction immédiate
39:37 à une pression qui est trop forte.
39:40 Et évidemment, le juge, en l'occurrence,
39:42 ne peut pas se défendre de la même manière que ceux qui l'attaquent.
39:44 Mais ce qu'on comprend, et moi la question que j'ai dans le fond,
39:47 c'est la question quand une majorité, vous le disiez au début,
39:49 quand d'étude en étude, une majorité de Français
39:52 pointent le laxisme dans la manière dont la justice est rendue.
39:56 Donc se disent, il faut changer les lois, les textes,
39:58 la manière de rendre la justice,
39:59 puisqu'on voit bien que ça n'est pas efficace.
40:01 Quand certains, au lieu de s'attarder sur la loi,
40:05 pointent les magistrats de manière générale,
40:07 on l'avait vu au moment où les policiers accusaient la justice,
40:10 à ce moment-là, on répond,
40:12 d'ailleurs de manière assez légitime, souvent,
40:14 on répond qu'il est absolument nécessaire
40:16 de préserver l'indépendance du juge et l'individualisation des peines.
40:20 C'est-à-dire juger un acte, mais également une personne.
40:23 Et le juge, il faut lui préserver sa liberté au moment de donner l'acte,
40:27 sinon ça devient absolument ingérable.
40:29 Mais là, je note que les mêmes qui nous expliquent ça,
40:31 quand on explique que d'accord, la liberté du juge,
40:33 mais il y a quand même des textes votés par des gens,
40:35 élus par des Français, qu'il s'agirait de respecter un peu.
40:38 Là, pour le juge Curtis, personne ne nous parle d'indépendance,
40:40 personne ne nous parle d'individualisation de la peine.
40:42 C'est marrant, c'est vraiment marrant.
40:44 Bon, et on a la citation d'une magistrate,
40:46 et je pense que ça résume absolument que, dans le fond,
40:51 c'est évidemment une offensive idéologique de la part de ces personnes.
40:54 La citation, elle est rapportée dans Libération.
40:56 C'est une magistrate qui parle dans leur papier,
41:02 et elle a travaillé avec le juge Curtis, et elle dit, ouvrez les guillemets,
41:06 "on est sur le maximum de répression qu'on peut avoir avec le juge Curtis".
41:10 Mais, devant moi, il était toujours sur une ligne où il restait dans le légal.
41:15 Mais il y a aussi la conscience professionnelle et l'humanité.
41:19 Alors, déjà, première chose, le maximum de répression possible,
41:23 il est fixé par le code pénal, vous savez, c'est quand on dit,
41:26 il en court 22 ans de prison.
41:27 C'est ça, le maximum de répression possible permis par la loi.
41:31 Même avec le juge Curtis, on n'est jamais au maximum.
41:33 Donc, non, le maximum de répression possible n'est même pas atteint.
41:37 Et par ailleurs, sur la question de l'humanité,
41:38 moi, je pensais que nous étions tous égaux devant la loi,
41:41 et que, précisément, le juge devait, avec une personnalité,
41:45 nous rendre égaux devant la loi en jugeant aussi un acte qui a été posé.
41:49 Et là, on comprend qu'elle, elle nous dit, non, c'est l'inverse.
41:52 Oui, d'accord, il y a un acte, mais on va surtout examiner la personnalité.
41:55 Et par ailleurs, j'imagine que c'est donc elle qui définit
41:57 ce qu'est l'humanité dans le tribunal.
41:59 Parce qu'on pourrait dire, qui définit l'humanité ?
42:01 L'avocat de la victime, la victime elle-même, peut-être ?
42:03 Ou alors l'agresseur ou l'avocat de l'agresseur ?
42:05 Évidemment, la définition ne sera pas la même au moment de prononcer la peine.
42:08 C'est pour ça qu'il y a une loi, précisément, pour échapper
42:11 à des subjectivités dans la définition de l'humanité à ce moment-là.
42:14 On comprend qu'il y a aussi une offensive idéologique
42:17 derrière une apparence de contestation de la manière de rendre la justice.
42:23 Excellente enquête, excellente enquête.
42:26 Personne n'en parle ?
42:27 Non, presque.
42:30 Merci beaucoup, Charlotte.
42:31 Face à la peur de l'avenir, on le disait en titre,
42:33 Marc Menand face à la crise, on en parlait avec Mathieu Beauclotté tout à l'heure,
42:38 face à la délinquance, face aux angoisses du quotidien,
42:40 certains décrochent complètement.
42:42 Et on a beaucoup entendu parler ces derniers temps de la drogue du zombie
42:46 qui attaque beaucoup aux États-Unis, avec ces images extrêmement horribles
42:51 de personnes qui ont décroché face à la vie.
42:53 Et je me tourne vers vous, la xylaxine, la xylazine,
42:57 qui est la nouvelle menace émergente, on dit aux États-Unis.
43:00 Et ce n'est qu'une apparition d'un nouveau fléau en France de drogue.
43:05 Mais on a déjà un terrain, et vous le dites assez régulièrement,
43:08 un terrain propice en France justement à l'arrivée de ces drogues,
43:11 puisqu'on est plutôt, comment dirais-je, déjà, le terrain est déjà propice.
43:17 Oui, il y a une aspiration.
43:18 La question qu'on se pose, c'est est-ce que ces drogues arrivent en France ?
43:21 Quand ? Et est-ce qu'elle peut vraiment marcher ?
43:23 Alors, on va essayer d'analyser tout ça.
43:25 Pour simplement faire le malin, sachez que cette drogue,
43:30 elle est composée d'un analgésique de synthèse, le fontanil, et la xylazine,
43:37 c'est un, on dit aussi tranque, c'est un peu le côté,
43:43 vous voyez, on l'a badigeonne presque d'un surnom.
43:45 Donc le tranque, c'est un sédatif anesthésiant pour chevaux.
43:50 C'est vraiment comment on peut se détraquer littéralement.
43:56 Mais alors, forcément, on utilise toujours zombie.
44:00 Mais regardez, si vous feuilletez depuis des années le désastre de l'effet des drogues,
44:06 combien de fois on vous dit zombie ?
44:08 Zombie avec le krach, allez du côté de la vilette, etc.
44:12 Vous allez voir ce que sont des zombies.
44:15 Mais vous avez aussi, lorsqu'on a évoqué, c'était il y a un an et demi,
44:19 ça apparaissait beaucoup dans la presse, l'utilisation des gaz hilarants.
44:24 Ah oui, hilarants, mais c'était pareil.
44:27 C'est-à-dire que les conséquences, perte d'équilibre, vertige, chute,
44:34 et une sorte de flottement, vous êtes exactement un zombie.
44:39 Alors, il nous faut quand même regarder l'ensemble de tous ces expédiants
44:44 qui sont pris pour se tournicoter la tête.
44:48 C'est tellement fort que depuis 2018,
44:53 l'INSEE introduit dans les chiffres du produit intérieur brut,
44:58 c'est-à-dire quelque chose de complètement officiel,
45:00 eh bien, on introduit un chiffre approximatif pour,
45:06 ça montre quand même l'importance du marché, le marché de la drogue.
45:09 Et on estime que c'est 3 milliards.
45:12 Forcément, ce n'est qu'à la louche, puisqu'on est dans l'officieux.
45:15 Mais ça montre bien le drame dans lequel nous baignons depuis des années.
45:21 Il faut savoir qu'on a 5 millions de personnes qui consomment de façon régulière
45:27 ce que l'on appelle le haschich ou le cannabis.
45:31 On a 600 000 personnes qui sont cocaïnomanes.
45:35 Donc, il y a quelque chose qui a emporté cette jeunesse.
45:39 Mais comment on entre dans la drogue ?
45:41 Et là, il est intéressant de revenir sur les propos de Mathieu.
45:44 J'ai essayé, dans ses envolées, il y a tellement d'informations.
45:48 Mais quand il dit la consommation jusqu'à la névrose, oui, et ça donne quoi ?
45:53 Eh bien, on se tournicote avec le sucre d'abord, les sodas, etc.
45:57 Ça agit sur les synapses.
45:58 Ça fait en sorte que vous êtes dans une sorte d'euphorie
46:01 qui est suivie après d'un état de déprime.
46:04 Ça, c'est le début.
46:05 Après, vous avez aussi la surconsommation.
46:08 Eh bien, oui, vous bouffez, vous bouffez, vous bouffez,
46:10 vous grignotez tout au long de la journée parce que vous êtes dans le mal-être.
46:14 Il y a quelque chose qui vous boit, qui vous ronge,
46:17 une sorte de lèpre de l'esprit.
46:19 Et ça, eh bien, ça conduit au surpoids qui concerne 60% de personnes.
46:25 Je vais revenir à l'alcool qu'on en a évoqué il y a deux jours.
46:29 31% des cancers sont liés à la consommation de l'alcool.
46:33 Et l'alcool, c'est la logique même, là aussi.
46:36 On ne se saoule pas simplement pour le plaisir de l'ivresse,
46:39 c'est souvent pour se trouver dans un état qui vous fait oublier le quotidien.
46:45 44% des 17 ans connaissent un état d'ivresse par an.
46:50 44% !
46:51 Vous êtes en train de nous dire que tout est prêt en France,
46:54 c'est fait, on va dire, le terrain est propice justement à l'arrivée d'une telle drogue.
46:57 Bien sûr, mais après, il faut regarder aussi la surmédicalisation.
47:04 Et ça concerne les enfants.
47:06 60% de plus.
47:08 Vous vous rendez compte ?
47:09 Ce sont des chiffres qui sont très frayants.
47:10 60% de plus de patients en pédopsychiatrie.
47:16 Pédopsychiatrie, c'est très très jeune.
47:19 Après, vous prenez les chiffres, là encore, les 15-24 ans.
47:23 La Direction de la Recherche des études de l'évaluation des statistiques,
47:27 l'ADRES, estime que depuis deux ans,
47:31 on a 224% d'utilisation d'hypnotiques en plus.
47:36 23% d'antidépresseurs en plus.
47:40 18% d'anxiolithiques en plus.
47:43 Mais alors, ce qui est épouvantable,
47:45 c'est que l'on constate qu'en réalité, ces antidépresseurs,
47:48 d'après les scientifiques, ont une valeur d'efficacité
47:53 extrêmement relative au point d'être douteux.
47:56 Mais néanmoins, on crée une dépendance.
47:59 Et c'est plus fort que ça.
48:00 On s'aperçoit que souvent, quand on entre dans ce principe de toxicologie,
48:06 médicamenteuse, eh bien, on ne fait qu'amplifier
48:10 les propensions à la violence, les impulsions de rage
48:15 qui vous rendent incontrôlables et qui sont une menace.
48:19 Et pour vous-même, et pour les autres, là encore,
48:22 on n'a jamais eu autant de tentatives de suicide
48:24 et de suicides chez les jeunes de 17 à 24 ans.
48:28 C'est épouvantable.
48:30 On vend 160 millions de boîtes de psychotropes par an en France.
48:37 160 millions !
48:39 Les chiffres sont plus élevés en France, c'est incroyable.
48:41 Voilà, à partir de là, forcément.
48:42 Le remboursement de la sécurité sociale, etc.
48:45 Voilà, et vous avez pour autant des gens, par exemple,
48:48 comme Michel Lecendreux, qui veut que l'on ait,
48:52 il estime qu'on sous-diagnostique les gamins
48:56 qui sont en état d'hyperactivité et qu'il faut,
48:59 au contraire, prescrire très très très tôt
49:02 pour que les mômes se retrouvent sous cette gouvernance chimique.
49:07 Le grand drame, il est là et je crois qu'il faut nous interroger,
49:11 redonner une impulsion à la jeunesse.
49:13 C'est ce que je disais tout à l'heure.
49:15 Il faut recréer des espaces d'éloquence, de poésie,
49:18 des espaces d'émerveillement, un peu de sport.
49:21 Là, on nous parle des Jeux olympiques.
49:23 Ben oui, mais avant de regarder, soyons soi-même pratiquant,
49:28 la considération de soi, ça commence par là
49:31 pour qu'il y ait un avenir.
49:32 Merci pour votre regard, Marc Menand.
49:39 Je ne sais pas si vous avez vu, on a peu de temps,
49:42 mais on va en parler quand même juste quelques secondes,
49:44 ce qui s'est passé avec Eric Zemmour dans le train
49:48 où un cégétiste a critiqué en disant,
49:55 est-ce que, on le voit ici, il a encore pris en plus
49:58 sur les réseaux sociaux, Zemmour dans mon train,
50:01 je vérifie si le train va bien à Limoges,
50:03 peur qu'il aille en Pologne, précisément, on va dire,
50:07 en Auschwitz.
50:08 Les agents de sécurité d'Eric Zemmour ont porté plainte.
50:11 L'homme a été en garde à vue, puis relâché.
50:13 S'agit-il, selon vous, l'homme a été soutenu
50:16 sur les réseaux sociaux par Sophie Binet de la CGT ?
50:19 Selon vous, s'agit-il d'un dérapage antisémite ou pas ?
50:23 Avec, regarde les éléments que nous avons.
50:25 Mathieu, bon côté.
50:26 D'abord et avant tout, c'est une bêtise infinie.
50:28 Et je note que si ça ne venait pas de quelqu'un de la CGT,
50:32 il n'y aurait aucune hésitation sur le fait de dire
50:34 que c'est un acte antisémite.
50:36 Mais puisque ça vient de la CGT, on les croit ontologiquement
50:38 imperméables à cela, et les vrais coupables sont ceux
50:42 qui voient de l'antisémitisme là-dedans,
50:44 l'inversion accusatoire.
50:45 Écoutez, je pense que les héros de la bataille du rail
50:48 doivent se retourner dans leur tombe,
50:50 parce qu'il y a 80 ans, les gens de la CGT,
50:52 qu'est-ce qu'ils faisaient ?
50:53 Ils faisaient dérailler des trains précisément
50:54 pour que les Juifs n'aillent pas à Auschwitz.
50:56 Donc là, aujourd'hui, ils se demandent s'il n'y a pas
50:58 des Juifs qui vont aller à Auschwitz dans le train.
51:00 C'est l'inversion totale.
51:01 Et pourquoi ils font ça ?
51:02 Ce n'est pas anodin ?
51:03 Parce qu'ils ont un électorat à flatter,
51:05 qui a un antisémitisme, une homophobie,
51:07 une misogynie absolument viscérale.
51:09 Ces gens-là sont des islamo-collabo, il faut le dire.
51:12 Marc et Charlotte.
51:13 Oui, et malheureusement, ça dépasse cet antisémitisme.
51:16 C'est quand on entend Mme Tonelier qui nous traite de nazis.
51:19 C'est-à-dire que la pire affliction que l'humanité
51:24 ait pu connaître ce dernier siècle,
51:26 elle l'utilise comme ça.
51:28 Dans une vindicte de quelque chose presque d'innocent,
51:32 nazi, avec tout ce que cela suppose.
51:35 Et bien voilà, on arrive à ce type de dérives immondes.
51:38 Surtout, c'est toujours la même histoire.
51:40 Je ne vais pas répéter ce qui a été dit,
51:41 mais c'est la question à la fois du soutien.
51:43 Et Sophie Binet, elle dit quoi ?
51:45 Elle dit, mais c'est nous.
51:46 Nous, on est gentils.
51:48 Donc là, il y a de l'humour.
51:50 C'est des gens qui n'ont aucun humour avec personne, jamais.
51:53 Ils contestent l'humour en permanence.
51:55 Tout est dérapage du matin au soir.
51:56 Ils ne veulent pas parler à des gens
51:58 qu'ils considèrent avoir des intentions absolument abominables.
52:01 Et quand c'est eux, ils répondent juste, c'est nous, on est gentils.
52:04 C'est incroyable.
52:05 Charlotte Donne, hélas, est-ce qu'on peut vous voir
52:07 peut-être en bikini sur la plage ?
52:10 Mais je ne dirai pas où.
52:13 Hélas.
52:14 Je ne vous parlais pas de la question.
52:15 Non, je sais, je vous taquine, je vous taquine, ma chère Charlotte.
52:18 Mais je veux dire, c'est une question qu'on peut se poser.
52:20 On voit de moins en moins de femmes, topless, etc.
52:23 On voit de plus en plus de femmes, on en a parlé,
52:24 qui s'habillent dans le métro, qui se couvrent.
52:27 Et justement, on se demande, est-ce que l'Abaya
52:31 n'est pas en train justement de modifier les cultures françaises ?
52:35 Puisqu'à Bruxelles, selon d'ailleurs un article de Valours Actuelles,
52:39 à Bruxelles justement, on est en train de se rendre compte
52:42 que même les femmes qui ne sont pas musulmanes
52:43 s'habillent presque comme les musulmans.
52:45 Ah ben oui.
52:46 Faut-il s'en inquiéter ou applaudir ?
52:48 Ah ben oui, il faut s'en applaudir.
52:51 Non, en fait, c'est assez intéressant,
52:53 parce qu'on a tout le débat sur l'Abaya depuis quelques semaines.
52:56 On se demande, est-ce que c'est un vêtement religieux ou non ?
52:59 Ce n'est pas une mauvaise question.
53:00 Parce qu'ensuite, on se demande si c'est religieux,
53:02 est-ce qu'on peut l'interdire à l'école avec les lois de laïcité ?
53:04 Mais la vraie question, c'est qu'il soit religieux ou non en soi,
53:07 il s'agit manifestement d'un symbole de conquête culturelle de l'espace public.
53:12 Donc c'est à la fois un symbole de séparatisme culturel,
53:15 nous n'appartenons pas au groupe que vous êtes
53:17 et on revendique un symbole, l'Abaya, pour nous mettre à l'écart
53:20 et de conquête de l'espace public.
53:22 Là où vous voulez interdire les signes religieux,
53:25 dans ce cas-là les signes islamiques,
53:27 nous allons vous les imposer de manière détournée.
53:30 Donc c'est un élément qui participe,
53:32 sinon à une offensive islamiste dans l'espace public,
53:35 à tout le moins à la normalisation dans l'espace public des mœurs,
53:39 des pratiques culturelles,
53:41 d'une conception de la pudeur et de la femme
53:43 qui est davantage liée à la civilisation islamique
53:45 qu'à la civilisation française.
53:47 Donc la dimension est culturelle.
53:49 On y revient toujours, on le dira jusqu'à la fin,
53:51 quand vous changez de démographie, vous changez de culture,
53:54 quand vous changez de population, vous changez d'identité.
53:56 Et là on va citer effectivement la phrase qui est intéressante
53:59 à propos de Bruxelles, c'est d'en valeur.
54:01 « À Bruxelles, l'ampleur est telle
54:03 que même les filles qui ne sont pas musulmanes
54:06 sont obligées de porter des vêtements amples
54:08 qui couvrent les bras et le buste jusqu'au cou.
54:11 Si elles sont considérées trop dénudées,
54:13 elles subissent du harcèlement de la part des garçons
54:15 et certains professeurs n'hésitent pas à leur rappeler
54:18 le principe de pudeur. »
54:20 Alors qu'est-ce que ça veut dire?
54:21 C'est que la baïa et plus largement les vêtements islamiques
54:23 deviennent la norme et si vous ne voulez pas
54:25 vous soumettre à cette norme,
54:27 vous devenez le paria culturel du moment.
54:29 Et on dit pourquoi vous ne faites pas comme tout le monde?
54:31 Une nouvelle conception de la pudeur est arrivée.
54:33 Soumettez-vous.
54:34 - Alors justement, est-ce qu'on peut regretter ça,
54:36 enfin peut-être redouter que ça se passe en France?
54:39 - Mais ça arrive déjà en France.
54:40 On a parlé sur ce plateau il y a quelques semaines déjà
54:43 du subway shirt.
54:44 On s'en souvient, les femmes qui entrent dans le métro
54:47 décident de porter des vêtements amples pour se couvrir
54:50 pour ne pas être harcelées.
54:51 Parce que si elles décident de s'exposer
54:53 sous le signe de l'élégance française,
54:55 eh bien on dirait, ah ah, vous êtes donc disponible
54:58 pour le harceleur potentiel qui considère,
55:00 disons que si vous montrez votre bras, votre peau quand sèche,
55:03 eh bien vous êtes disponible et alors on peut vous harceler.
55:06 Et là, le mode de protection, c'est porter des vêtements
55:08 très amples pour dire je me soumets au code nouveau,
55:12 au code de la pudeur pour ne pas me faire harceler.
55:14 - Inconsciemment ou consciemment?
55:16 - Les deux. Comme toujours, c'est toujours les deux.
55:17 C'est-à-dire individuellement, chacun se dit
55:19 je vais faire ce que je peux à travers ça
55:20 parce que je n'ai quand même pas envie de me faire emmerder
55:22 chaque fois que je vais dans le métro.
55:23 Et inconsciemment, ce qui bascule,
55:25 c'est il dit bon, une nouvelle norme s'impose
55:27 et si je ne veux pas vivre comme ça,
55:28 je vais quitter certaines parties du territoire national.
55:31 Il reste de moins en moins d'espaces
55:32 où on peut vivre librement.
55:33 Mais voilà ce qui s'arrive, on peut l'annoncer.
55:35 La baïa, là il y a la subway shirt, les vêtements amples.
55:39 Et là, la femme française est prise
55:41 en deux possibilités idéologiquement,
55:43 soit le devenir non genré,
55:44 donc abolir la femme au nom de l'indéterminé,
55:46 ou le devenir voilé pour se conformer à la norme nouvelle,
55:50 quartier par quartier, sur le mode bruxellois.
55:52 Et puisqu'évidemment, le délire non genré
55:54 finira par tomber tôt ou tard,
55:55 eh bien le destin de la femme française
55:57 sera probablement, au terme du siècle,
55:59 si les mutations démographiques se poursuivent
56:01 avec le changement de culture qui les accompagne,
56:03 un devenir de femme voilée.
56:05 Il est toujours possible de résister à cela,
56:07 mais pour l'instant, ceux qui veulent résister
56:09 sont extrêmes droitisés, on connaît la chanson.
56:11 Plus de topless, plus de bikini, plus de mini-jus,
56:14 plus de décolleté.
56:15 Un monde de l'ennui mortel !
56:17 Faut que vous ayez beaucoup la drogue pour l'hyper !
56:19 Rengourcé !
56:21 La Minute Info à Simon Guilin,
56:23 juste après, parce qu'elle pourrait s'inviter à demain ?
56:26 Non, à lundi.
56:27 Des débris ont été découverts dans l'Atlantique,
56:32 près de l'épave du Titanic.
56:34 Une annonce faite cet après-midi
56:35 par les garde-côtes américains.
56:37 Ces débris pourraient être ceux du sous-marin
56:39 disparus dimanche dernier,
56:40 avec 5 passagers à bord.
56:42 Les réserves d'oxygène de l'appareil
56:43 sont théoriquement épuisées.
56:45 Le projet de loi sur l'industrie verte,
56:47 largement adopté par les sénateurs en première lecture,
56:49 il vise à favoriser une réindustrialisation
56:52 décarbonée de la France.
56:53 Porté par les ministres Bruno Le Maire et Roland Lescure,
56:55 le texte arrivera dans l'hémicycle
56:57 de l'Assemblée nationale à la mi-juillet.
57:00 Et puis l'avenir politique de Jair Bolsonaro est menacé.
57:02 L'ancien président du Brésil est jugé pour son être pris
57:05 à la justice électorale, ainsi que pour avoir critiqué
57:08 la fiabilité du vote électronique.
57:10 Seulement quelques mois avant les dernières élections
57:12 présidentielles, Jair Bolsonaro pourrait être déclaré
57:15 inéligible à des mandats publics pendant plus de 8 ans.
57:17 [Musique]