BP_200623_GroupeLDLC

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00:00 [Musique]
00:09 Bonjour, bienvenue sur Investor TV dans notre émission Bourse où les dirigeants de Société Côté viennent nous commenter leurs résultats, exposer leurs stratégies.
00:20 Aujourd'hui en visio depuis le siège de LDSC à Limonnesse dans la banlieue de Lyon, c'est Olivier de la Clergerie, le cofondateur, directeur général de ce groupe LDSC que nous accueillons.
00:31 Olivier, bonjour.
00:32 Bonjour.
00:33 Et bien commençons si vous voulez bien. Alors vous êtes déjà venu nous parler en février dernier. Pour ceux qui n'ont pas vu votre interview et qui connaissent mal ou peu votre entreprise, vous la présentez en deux mots.
00:44 Oui, alors de manière assez rapide, LDLC c'est un distributeur spécialisé multimarques présent à la fois sur le retail et sur le e-commerce, donc en magasin et en e-commerce, de matériel high tech.
01:00 Essentiellement, notre plus grande activité c'est la vente de matériel high tech auprès des particuliers professionnels. Environ 30% de notre activité se fait auprès des professionnels et le reste au niveau des particuliers.
01:10 Je ne vais pas rentrer dans le détail de toute l'activité du groupe, mais c'est vraiment l'activité majeure.
01:15 Très bien. Alors vous avez publié il y a quelques jours vos résultats annuels. Il faut savoir que votre exercice se termine fin mars, donc résultats annuels 2022 et une partie de 2023.
01:27 Le chiffre d'affaires, donc, ça on le savait, est en repli de 17%. Par contre, on voit que le résultat net a été fortement dégradé puisqu'on est passé d'environ 36 millions d'euros à 1,2 millions.
01:39 Est-ce que vous pouvez nous expliquer les causes de cette dégradation ?
01:43 Oui, bien sûr. Il n'y a rien de très surprenant dans la dégradation. Nous disposons au sein du groupe d'un modèle qu'on appelle à charge fixe, c'est-à-dire que la plupart de nos coûts ne sont pas indexés sur la variation de l'activité.
01:57 Donc mécaniquement, arithmétiquement, j'oserais dire, lorsque le chiffre d'affaires se contracte, la proportion des coûts prend une importance plus forte et donc il y a une dégradation plus forte au niveau de la profitabilité.
02:12 A contrario, lorsque l'activité augmente, comme on l'a vu sur les exercices précédents, on a une accélération extrêmement rapide de la profitabilité.
02:20 Donc ça fait partie du modèle économique du groupe et je dirais que les éléments importants qu'il faut retenir au-delà du résultat net, c'est la marge brute du groupe qui s'est très bien comportée dans un environnement difficile de baisse d'activité puisqu'elle se situe à 20,80% et elle a même été à 21,4% sur le deuxième semestre.
02:42 Je rappelle qu'on a une vision de marge normative à 21,5% + ou - 0,5%.
02:48 Donc on voit que les fondamentaux du groupe qui permettent véritablement d'assurer sa profitabilité future sont bien là au niveau de la marge brute, mais qu'effectivement c'est la baisse d'activité brutale qui a plutôt généré ce retrait de profitabilité disproportionné si je peux dire.
03:04 D'accord, alors on voit comment vous êtes sensible au chiffre d'affaires. Quelle est l'orientation sur le premier trimestre ? Pour vous je rappelle que c'est avril-mai-juin parce que la question qu'on se pose c'est, quid du chiffre d'affaires 2023 ? Est-ce qu'il va stagner, encore diminuer, en espérant augmenter ?
03:21 Alors bien sûr je ne pourrais pas donner d'éléments, on communique le 27 juillet sur le chiffre d'affaires du premier trimestre, mais je rappellerai ce qu'on a indiqué sur le communiqué fait lorsqu'on a communiqué le chiffre d'affaires annuel.
03:33 Ce qui était important pour nous c'est qu'on voyait que le chiffre d'affaires journalier, donc le volume de chiffre d'affaires journalier avait cessé de reculer.
03:42 C'est à dire que pour nous il y avait une forme de plancher qui était en train d'arriver et ça c'est quelque chose qui était plutôt positif et qui nous permet pour le moment d'avoir une vision de légère croissance sur l'exercice en cours, je parle de croissance organique bien entendu.
04:00 D'accord, alors si on se projette un petit peu plus loin que les prochains mois, qu'est-ce qui va devenir de votre croissance ? Puisque là aussi la question qu'on se pose c'est qu'on a l'impression que la croissance est un peu plombée pour un certain temps.
04:13 Quelle va être votre stratégie face à ce constat ?
04:15 Il y a plusieurs aspects, il y a tout d'abord l'aspect marché, puisqu'aujourd'hui si la croissance a été interrompue, c'est essentiellement lié à des aspects de marché.
04:25 L'équipement pendant la période de crise sanitaire Covid a été extrêmement important, donc on n'est pas encore rentré dans une phase de renouvellement et il ne s'agit pas d'un phénomène uniquement connu par la société groupe LDLC, mais bien sûr d'un phénomène de marché.
04:42 Alors si on regarde la tendance du marché, on s'attend à petit à petit à avoir une amélioration du marché, c'est des tendances, ce n'est pas que nous qui le disons bien entendu, à avoir une amélioration du marché tout au long de l'année 2023 et surtout un dynamisme retrouvé pour les années 2024, 2025 et 2026 apparemment.
05:04 En tout cas c'est les prévisions de marché par rapport aux aspects de renouvellement.
05:09 Donc il y a encore un délai pour que le marché se ressaisisse, même si comme je l'ai indiqué on a plutôt tendance à penser qu'on a touché véritablement des points bas.
05:18 Le deuxième sujet c'est la stratégie du groupe avec la volonté que la marque LDLC devienne une marque de plus en plus accessible et que le côté spécialiste au sens technicien ne soit plus forcément l'aspect le plus prévalent sur la marque LDLC avec notre réseau de boutiques et que les gens puissent se rendre compte que ce n'est pas parce qu'on va chez un spécialiste qu'on doit être spécialiste soi-même.
05:42 Donc ça c'est un travail qui est fait avec la publicité, avec le travail sur la notoriété pour permettre d'élargir la part de marché de la marque LDLC et permettre même si le marché n'est pas forcément le plus porteur d'arriver à conquérir des parts de marché.
05:55 Et ce sera avec des produits, vous entendons l'impression que vous allez étendre votre gamme de produits, ce sera des produits avec la même marge que vous gagnez actuellement ?
06:06 Oui alors il ne s'agit pas d'étendre et de devenir généraliste, nous restons spécialistes, distributeurs spécialisés mais il s'agit surtout de faire comprendre aux personnes que nous ne nous contentons pas de vendre des PC de gamers en fait tout simplement mais que vous pouvez trouver chez nous tout type de PC.
06:21 Donc il n'y a pas de changement de gamme mais notre profondeur de gamme nous permet aujourd'hui déjà de répondre à toutes ces questions là, simplement nous ne sommes pas assez connus de la part de la clientèle non technicienne je dirais.
06:33 D'accord, alors vous l'avez mentionné, vous menez actuellement depuis quelques temps une campagne de publicité qui est assez remarquable sur les réseaux sociaux, est-ce qu'elle porte déjà ses fruits en termes d'activité ?
06:44 Alors la campagne a pour but premier de développer la notoriété, comme je l'ai expliqué, de mettre en avant la marque, donc on voit qu'elle porte ses fruits sur la notoriété, elle met en avant la marque,
06:56 elle permet de cranter des nombres de visites à chaque fois qu'on fait des périodes de campagne de publicité donc ça c'est quelque chose qui est extrêmement important.
07:05 On a commencé l'année dernière mais uniquement basé sur le nom et cette année nous avons lancé une campagne avec je dirais un attrait commercial puisque il y a quelques débuts mai nous avons annoncé que nous étendions la durée de garantie illégale qui est de 2 ans,
07:20 nous prenons en charge une troisième année gratuitement pour les particuliers et les professionnels et la publicité reprend ses éléments commerciaux et donc pour nous on rentre dans une deuxième phase où on va à la fois parler de notoriété et à la fois donner des contreparties d'aspects commerciaux et d'intérêts commerciaux.
07:39 Et c'est un argument assez puissant de passer de 2 à 3 ?
07:43 C'est un argument important puisque la plupart des acteurs font payer la garantie à 3 ans, c'est un argument qui est basé sur la durabilité, la capacité véritablement de travailler sur ce sujet là,
07:57 on parle beaucoup du reconditionner, on parle beaucoup de sujets liés sur la durabilité des produits, la réparabilité des produits, c'est un engagement fort de l'entreprise par rapport aux produits, aux choix des produits qu'elle vend et donc je dirais que c'est à la fois un engagement commercial puisque c'est gratuit
08:12 et à la fois aussi un engagement qui va dans le sens de la durabilité de l'ESG si on pourrait dire.
08:19 D'accord, alors vous nous avez parlé de la croissance organique mais va-t-elle être suffisante pour séduire le marché qui est habitué à des croissances plus péchues si on peut dire ?
08:30 Qu'en est-il de la croissance externe ?
08:33 Alors nous avons annoncé le 1er avril une croissance externe qui est le rachat du groupe Actimac qui réalise environ une quarantaine de millions d'euros de chiffre d'affaires donc c'est quelque chose qui va venir gonfler le chiffre d'affaires bien évidemment du groupe LDLC
08:47 et nous ne nous empêchons pas d'être opportuniste sur des possibilités de croissance externe.
08:55 Maintenant il faut aussi avoir conscience qu'il existe peu de cibles et donc ce n'est pas quelque chose qui est si simple que cela à faire.
09:02 D'accord, là j'imagine que vous n'avez pas vraiment de cibles en vue à tel point et je pense que ça sera déjà apprécié des actionnaires en attendant que le cours remonte
09:12 puisque je crois que vous distribuez donc, vous allez soumettre à la AG d'octobre un dividende d'un euro 20 ce qui fait à peu près sur le cours actuel environ 6% de rendement
09:22 sachant que vous avez déjà distribué un compte de 40 centimes en février dernier, c'est bien ça ?
09:30 Tout à fait, tout à fait c'est bien cela. Oui, nous souhaitons ne pas oublier l'actionnaire parce que le cours boursier n'a pas forcément été le plus simple sur l'exercice
09:39 mais que l'entreprise a une confiance très forte dans sa vision moyen-long terme, que nous cherchons à récompenser l'actionnariat long
09:49 parce que c'est quelque chose qui est important et qui a toute sa valeur pour nous.
09:54 Donc le dividende est une forme de récompense par rapport à cet aspect-là, de prise en compte de ces éléments-là.
09:59 Et je rappelle que lors de notre dernière assemblée générale de septembre 2022, nous avons voté dans le futur la mise en place d'un dividende majoré de 10%.
10:13 Il n'aura pas lieu tout de suite, ce sera pour le résultat de l'exercice clos le 31 mars 2025,
10:20 donc pour l'assemblée générale de septembre 2025 et pour les gens qui auront décidé de mettre leur action au nominatif et qui les détiendront depuis plus de deux ans.
10:30 Donc en fait, on travaille pour essayer de séduire les actionnaires, pour essayer de leur donner envie de mieux connaître l'entreprise et de s'associer, je pourrais dire, à l'entreprise.
10:42 D'accord. Donc pour résumer, un mix entre une valeur de rendement et puis en attendant la croissance qui est quelque part un peu dépendante des cycles du marché,
10:50 comme vous l'expliquez en tout début d'interview. Olivier, merci pour toutes ces explications.
10:56 Nous allons suivre bien sûr attentivement le parcours LDC et vous viendrez nous expliquer votre stratégie.
11:05 Merci à tous de nous avoir suivis. Je vous donne rendez-vous très vite sur Investeur TV avec un autre président de Société Côté.
11:12 [Musique]
11:22 [Silence]