Mardi 11 juillet 2023, SMART IMPACT reçoit Alain Schnapper (Directeur Général, la Communauté des Entreprises à Mission) , Alfred Richard (Fondateur, Nelson) , Nathalie Rondeau (Responsable au sein du Centre d’Excellence ESG, KPMG) et Romain Duballet (Cofondateur, XTreeE)
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00:08 Bonjour, bonjour à toutes et à tous. Bienvenue, c'est Smart Impact, l'émission des entreprises à impact positif.
00:13 Et voici le sommaire. Mon invité aujourd'hui, c'est Afrel Richard, fondateur de Nelson.
00:18 Il nous présentera son logiciel d'aide à la transition vers le véhicule électrique,
00:23 moyen de réduire l'empreinte carbone des flottes de voitures des entreprises.
00:27 Dans le débat de cette émission, on fera le bilan de quatre années de la loi Pacte.
00:32 On analysera les résultats d'une étude menée par KPMG pour la communauté des entreprises à mission,
00:38 alors que le cap symbolique des 1000 sociétés a été franchi à la fin de l'année dernière.
00:43 Et puis, dans notre rubrique consacrée aux startups éco-responsables,
00:47 vous découvrirez Xtree et sa technologie d'impression 3D qui permet notamment
00:53 de réduire l'utilisation de matières et de matériaux dans le BTP.
00:57 Voilà pour les titres. On a 30 minutes pour les développer. C'est Smart Impact.
01:01 Bonjour Alfred Richard, bienvenue.
01:09 Bonjour.
01:10 Vous êtes le co-fondateur de Nelson Jeune Entreprise, créé l'an dernier. C'est quoi Nelson ?
01:15 Exact, je suis l'un des quatre co-fondateurs.
01:17 Nelson, c'est une jeune startup de la mobilité qui a vocation à accompagner les entreprises
01:21 dans leur transition et à construire une nouvelle plateforme de gestion de mobilité.
01:25 Et notre point de départ, c'est l'électrification des flottes, avec aujourd'hui un contexte
01:29 qui est globalement assez marqué et assez présent, qui est que les entreprises sont obligées
01:33 de passer à l'électrique parce que les réglementations se multiplient,
01:36 parce que les clients et investisseurs sont demandeurs.
01:39 Et en fait, elles sont obligées, mais elles avancent doucement.
01:42 Finalement, pour des raisons qui sont assez évidentes, c'est que la voiture est un outil de travail essentiel.
01:47 Et ce passage à l'électrique est complexe. Il faut trouver les bons collaborateurs,
01:51 il faut découvrir ce nouvel écosystème. Ce passage à l'électrique est contraignant.
01:55 L'autonomie peut directement impacter l'activité opérationnelle des collaborateurs.
01:59 Et enfin, un passage à l'électrique implique de suivre une nouvelle structure de coûts,
02:02 avec des véhicules qui sont plus chers au loyer.
02:04 Ça vaut plus cher à l'achat ou au loyer.
02:06 Exact, et des prix de recharge qui varient énormément, du simple au quintuple.
02:09 Et donc finalement, pour ces raisons-ci, on est venu rationaliser le tout en créant Nelson.
02:13 C'est un logiciel ?
02:15 C'est un logiciel de simulation.
02:17 C'est une plateforme pour vos clients ?
02:19 Exactement, c'est un logiciel de simulation qui agrège des données.
02:22 C'est un logiciel pensé pour accompagner la planification et le déploiement de la stratégie d'électrification des flottes.
02:29 Finalement, notre expertise est dans le croisement de données.
02:33 On va prendre des données côté entreprise, toutes les données existantes.
02:36 On ne va pas créer de nouvelles données, on va juste les croiser ensemble.
02:39 Carte carburant, registre d'intervention, déplacement, télématique.
02:43 On va les croiser avec les données de l'écosystème de la mobilité électrique.
02:46 Cartographie des points de charge, bornes sur site, bornes à domicile, tarification.
02:50 Et le fait de croiser cela et de le mettre à jour régulièrement,
02:52 ça nous permet d'accompagner progressivement les clients dans la rationalisation de leur prise de décision
02:57 tout au long d'une transition qui va mettre un peu de temps quand même.
03:00 Alors, qui sont vos clients justement ?
03:01 Jeunes entreprises, mais vous avez déjà des clients importants.
03:04 C'est forcément des entreprises qui ont une flotte de véhicules assez massive ?
03:09 Déjà, à partir du moment où on a voulu monter notre entreprise pour accompagner la transition énergétique,
03:13 il fallait trouver un moyen pour démultiplier l'impact qu'on pouvait avoir.
03:16 La donnée, elle permet d'aller chercher du volume.
03:19 Donc oui, on va chercher les grandes entreprises, d'autant plus que c'est elles qui doivent montrer l'exemple
03:23 et accélérer leurs enjeux.
03:25 Donc nous, nos critères, c'est secteur de l'intervention et de la maintenance ou des commerciaux itinérants.
03:29 Donc le véhicule comme outil de travail avec plus de 500 véhicules en parc.
03:33 Donc nos premiers clients typiquement, c'est un grand groupe d'ascensoristes en France qui s'appelle KONE.
03:37 Eux, ils ont 3500 véhicules en parc.
03:39 Et donc ça, c'est un point intéressant pour nous, parce qu'on est capable de digérer toute leur flotte d'un coup,
03:43 de la découper et d'offrir un enjeu stratégique et opérationnel.
03:47 Et donc, de donner une sorte de feuille de route, c'est-à-dire par exemple, pour une entreprise comme ça, 3500 véhicules,
03:52 ça peut prendre combien de temps l'électrification ?
03:54 Alors j'imagine qu'il y a une question de budget, ça dépend de l'investissement qu'on veut mettre.
03:58 Mais ça peut prendre combien de temps ?
04:00 Ça peut prendre un paquet de temps. Aujourd'hui, les contrats, ils sont sur 48 mois.
04:02 Donc même si je passais à partir de maintenant toutes mes commandes à l'électrique,
04:05 je mettrais au moins 4 ans, parce que j'ai des contrats qui se sont étalés sur toutes mes vagues de commandes,
04:09 qui sont assez saisonnières finalement.
04:11 Donc au moins 5 ans pour électrifier.
04:14 Là où on voit la majorité des entreprises, elles ont des objectifs assez conséquents à horizon 2030.
04:19 Mais le gros groupe qui a décidé la stratégie EV100, d'électrification à 100% à horizon 2030,
04:25 il a par exemple Schneider, EDF, ça c'est les objectifs les plus ambitieux.
04:29 Donc disons qu'on va viser du 50% d'électrification à horizon 2027.
04:33 Donc ça c'est déjà 5 ans devant nous.
04:36 Donc ça met un paquet de temps et nous on ne leur donne pas une feuille de route.
04:38 Mais vous leur faites gagner du temps ?
04:40 L'idée c'est qu'en fait, à partir du moment où on rationalise leur prise de décision,
04:43 on accélère leur prise de conscience et on casse certaines barrières cognitives dans leur modèle de fonctionnement.
04:47 Parce que finalement, il faut embarquer les collaborateurs, il faut justifier auprès de ses managers.
04:52 Sur ces sujets de mobilité, il y a souvent des interlocuteurs très variés au sein des boîtes.
04:56 Et ils ont besoin de se réunir pour accélérer leur verdissement.
04:59 Donc en fait, le fait d'avoir notre approche, utilisant leurs données et leur permettant de comprendre cet écosystème,
05:04 ils se rendent compte que c'est beaucoup plus possible.
05:06 Donc ils accélèrent leurs commandes et ils se nourrissent de petits succès.
05:10 Donc derrière, forcément, ils vont faire des commandes successives.
05:12 Mais on n'a pas vocation à leur faire une roadmap et du consulting.
05:15 Pourquoi ?
05:16 Parce qu'en fait, évidemment, ce serait intéressant de leur fixer des objectifs à horizon 2035.
05:20 Mais nous on a envie qu'ils les passent, on a envie qu'ils convertissent leur véhicule thermique.
05:23 Donc on a envie d'aller sur le pas qui est juste après, après la stratégie,
05:27 qui est vraiment l'opérationnel.
05:28 Un gestionnaire de flotte, il doit aller voir ses collaborateurs un par un,
05:31 il doit trouver la stratégie de recharge, estimer les gains sur le semestre ou sur l'année.
05:35 Donc nous, on veut avoir ce côté opérationnel.
05:37 Et on a un positionnement qui est vraiment produit et pas consulting.
05:40 Ça concerne aussi les administrations, les collectivités locales.
05:43 Est-ce qu'elles font déjà partie de vos clients ou est-ce que c'est un potentiel de développement pour Nelson ?
05:48 Les typologies de flotte sont très larges.
05:50 Sur les institutions et les organismes publics, on a dépriorisé ça de notre côté.
05:54 Parce que les usages sont moins complexes à identifier.
05:57 Souvent on rapporte son véhicule sur le lieu, donc sur la mairie ou sur l'instance de la collectivité.
06:02 On peut espérer des collectivités locales et de l'État d'être mieux disant.
06:05 Vous voyez ce que je veux dire ?
06:06 Tout à fait. Mais ça ne veut pas dire qu'elles ont besoin de notre solution et de notre proposition de valeur pour vraiment accélérer.
06:11 En fait, elles font partie des entreprises qu'on va catégoriser comme celles qui imposent le véhicule électrique.
06:15 Parce qu'elles doivent montrer l'exemple encore plus que les autres.
06:17 Donc nous, on pourra les aider quand on sera sur la suite de ce qu'on est en train de construire
06:21 dans la gestion et le pilotage des véhicules électriques.
06:23 Là, on pourra tout à fait élargir le marché.
06:25 D'accord. Vous venez d'annoncer une levée de fonds. Il y a quelques jours, de quel montant et avec quel partenaire ?
06:31 On vient d'annoncer il y a quelques jours une levée de fonds d'1,2 million d'euros avec principalement des business angels.
06:36 C'était un peu trop tôt pour nous de mettre des fonds d'investissement avec nous.
06:39 On avait encore besoin d'itérer sur ce qu'on faisait, d'autant qu'on est encore sur une phase assez transitoire sur l'électrification.
06:44 Et donc on a un bon paquet de business angels, de la tech, de l'énergie, de la mobilité.
06:49 On voulait des jeunes et des plus âgés.
06:51 Donc on est très content de ce pool qui vont vous aider dans ce sujet.
06:53 Ils vont vous challenger un peu ?
06:54 Ils ne font que ça. Alors évidemment, ils ne sont pas la main dans le cambouis en permanence avec nous.
06:59 Mais dès qu'on a besoin d'eux, on sait à quelle étiquette on doit faire appel,
07:03 que ce soit quelqu'un qui a scalé un SAS ou quelqu'un qui a fait des sujets d'infrastructures et d'énergie.
07:08 Donc on a les bons interlocuteurs quand on le souhaite, à nous d'aller les chercher.
07:11 Et ensuite, on a du non dilutif parce qu'évidemment, la France est un superbe terrain de jeu pour l'entrepreneuriat.
07:17 Et les effets de levier, il faut en profiter. Et on n'a rien à envier à d'autres pays là-dessus.
07:21 Ce métier de gestionnaire de flotte, il est en pleine transformation. Il est en train de se réinventer.
07:27 C'est-à-dire que vous, vous arrivez sur un marché qui existait déjà avec des concurrents à l'ancienne.
07:33 Donc c'est vraiment une mutation importante qu'on est en train de vivre ?
07:36 C'est une mutation importante parce que finalement, il va falloir remettre en position de force le gestionnaire de flotte
07:41 qui ne connaît pas du tout ce nouvel écosystème, qui comptait des litres d'essence
07:45 et un total cost of ownership, le coût de possession de la flotte.
07:48 Mais là, il doit se familiariser avec les kilowattheures, avec les infrastructures de recharge, avec tout cet écosystème.
07:54 Donc oui, il a un nouveau métier. L'avantage et l'inconvénient, c'est que ça implique qu'il y a d'autres interlocuteurs
07:59 dans les entreprises qui viennent intervenir également. Et ça, ça démultiplie les parties prenantes.
08:03 Et donc la question, c'est qui va avoir le leadership ? Nous, on n'est pas toujours exactement avec le même champion,
08:08 avec le même client parce que l'entreprise elle-même essaye de s'organiser dans sa décarbonation.
08:11 Donc heureusement, tout ne repose pas sur le gestionnaire de flotte. Mais c'est effectivement un métier qui change.
08:17 – Ces enjeux, on va être un peu plus, on va dézoomer sur le secteur de l'automobile,
08:22 enjeux de décarbonation qui sont évidemment majeurs, avec une équation qui est quand même,
08:27 quand on la verra, on se dit qu'elle est difficile, voire quasi impossible à résoudre.
08:32 Parfois, est-ce que, déjà, est-ce qu'ils peuvent fournir toute la demande qui est en cours ?
08:39 Comment vous, vous anticipez cette période-là ? Ça, c'est la première question.
08:43 Puis après, on va parler de rentabilité.
08:44 – Aujourd'hui, déjà, les entreprises qui doivent commander leur véhicule électrique,
08:48 elles sont forcément en négociation avec les constructeurs automobiles
08:51 qui doivent écouler leur véhicule électrique.
08:53 Donc aujourd'hui, on a plutôt des constructeurs qui cherchent à séduire les entreprises
08:56 pour qu'elles commandent leur véhicule électrique,
08:58 pour qu'elles-mêmes puissent respecter les quotas sur la loi CAF qui est en place chez elles,
09:02 chez elles, usine de construction automobile.
09:04 Donc finalement, il y a des délais de livraison en plus, au-delà de ça,
09:07 qui font que les entreprises sont un peu frileuses à la commande.
09:09 Mais l'équation est en train de s'équilibrer.
09:12 L'enjeu, c'est surtout le coût du véhicule qui sort,
09:14 qui aussi ralentit les commandes de la part de l'entreprise.
09:17 – Oui, je lisais une interview du patron de Stellantis, Carlos Tavares,
09:21 avec un bras de fer, avec Bercy, Bruno Le Maire,
09:23 sur la production de la future 208 électrique.
09:26 Bruno Le Maire veut que ce soit en France.
09:27 Carlos Tavares, il dit, mais ce n'est pas possible.
09:30 Ça coûte 30% de plus une voiture électrique par rapport à une voiture thermique.
09:33 Si je la produis en France, je ne suis pas dans le marché.
09:35 Donc on est aussi face à ces défis.
09:37 – Oui, bien sûr, aujourd'hui, sur ces débuts,
09:39 le capex et le coût initial de la voiture est vraiment important.
09:42 Et on arrivera à avoir une grosse adoption du véhicule électrique
09:45 quand on aura un TCO, le coût total qui sera plus faible.
09:48 Et aujourd'hui, la majorité des immatriculations,
09:49 elles se font chez les entreprises.
09:51 Donc elles ont besoin d'avoir de la visibilité sur tous ces coûts-là.
09:54 En revanche, j'ai l'impression qu'elles sont de plus en plus enclins
09:56 à mettre la main à la poche, parce qu'elles voient
09:58 qu'elles ont juste à transformer un peu leur modèle.
10:00 La manière avec laquelle on essaye de le dire,
10:02 c'est que cette transition implique de regarder les choses
10:04 sous un angle beaucoup plus long-termiste,
10:06 en termes de retour sur investissement.
10:08 Et donc il faut un peu casser certaines barrières
10:10 et regarder la transition à horizon 10-15 ans,
10:12 en termes d'amortissement des infrastructures et autres,
10:14 plutôt qu'à l'année.
10:15 Parce qu'à l'année, effectivement,
10:16 ce n'est pas donné que le véhicule électrique soit moins cher.
10:18 – Oui, mais question toute simple,
10:21 est-ce que chez vos clients, ils vont chercher des modèles chinois aujourd'hui ?
10:24 – Aujourd'hui, ce qui est évident,
10:25 pas forcément directement du modèle chinois assuré,
10:27 mais ce qui est évident, c'est que la majorité des entreprises
10:30 étaient monoconstructeurs, puisqu'il y a peu.
10:32 Et elles commencent toutes à ouvrir des contrats-cadres multiconstructeurs,
10:35 soit parce que les véhicules sont trop chers,
10:37 soit parce que les gammes ne sont pas à la hauteur,
10:39 notamment sur les véhicules électrifiés,
10:41 hybrides rechargeables et 100% électriques.
10:44 Donc oui, on a ouvert les gammes,
10:45 et donc ça, ça inquiète beaucoup les constructeurs.
10:47 Et nous, typiquement, chez Nelson, on le voit dans le fait
10:49 qu'on est aussi intéressant pour des indirects
10:51 comme les constructeurs et les liseurs automobiles
10:53 qui doivent essayer d'accélérer leur vente
10:55 et qui pourraient être un peu prescripteurs de notre solution.
10:57 – Ok, merci beaucoup Alfred Richard, c'était passionnant.
10:59 – Merci à vous.
11:00 – A bientôt sur Bsmart, on passe à notre débat.
11:03 On fait le bilan de la loi PACTE, les entreprises à mission.
11:07 [Générique]
11:13 C'est le débat de ce Smart Impact.
11:15 Je vous présente tout de suite mes invités, Alain Schnapper, bonjour.
11:17 – Bonjour.
11:18 – Bienvenue, vous êtes directeur général de la communauté des entreprises à mission.
11:21 À vos côtés, Nathalie Ronon, bonjour.
11:23 – Bonjour.
11:24 – Bienvenue à vous aussi, Ravi, responsable au sein du centre d'excellence ESG
11:27 chez KPMG, le cap des 1000 sociétés à mission qui a été franchie,
11:32 c'était à la fin de l'année dernière, fin 2022.
11:34 On en est où aujourd'hui ?
11:36 – Eh bien, l'observatoire des sociétés à mission,
11:38 on a référencé 1200 à l'heure où on se parle
11:41 et il y en a pas mal dans les tuyaux
11:43 puisqu'il y a des processus administratifs qui sont un peu lents
11:46 mais donc la dynamique ne se ralentit pas.
11:48 – Donc le rythme de conversion, j'allais dire, se maintient ?
11:51 – On a doublé à peu près tous les ans depuis le début de la loi PACTE,
11:54 donc on va voir si on arrive à tenir ce rythme cette année,
11:56 si on va franchir le cap des 2000 à la fin de l'année, on espère.
11:59 Mais pour l'instant, il n'y a rien qui nous empêche de l'espérer.
12:02 – Alors, on va rentrer dans le détail des motivations des entreprises à mission.
12:05 Nathalie Rondeau, vous avez réalisé une étude sur les pionnières, en quelque sorte.
12:09 Donc quoi, les 50 premières, c'était il y a 4 ans et quelques,
12:13 quand la loi PACTE a été votée, il en ressort quoi de cette étude ?
12:17 – Alors, effectivement, une étude sur les 50 sociétés à mission
12:20 qu'on a appelées pionnières, puisque c'est principalement
12:22 des sociétés à mission qui le sont devenues en 2019-2020,
12:25 s'il fallait retenir des éléments clés de l'étude.
12:28 En tout cas, aujourd'hui, premièrement, on est ravis de constater
12:31 qu'il y a des principes clés comme la gouvernance ouverte,
12:34 le comité de mission qui ont beaucoup parlé,
12:36 puisque 100% des entreprises pionnières ont adopté ce mode de fonctionnement.
12:40 – Donc, en désignant un comité à mission, ce qui n'est pas une obligation d'ailleurs,
12:43 il faut le rappeler.
12:44 – Pas du tout, exactement.
12:45 Donc, ils ont fait cet effort, même pour les petites entreprises
12:48 qui ont choisi aujourd'hui de s'entourer de ce comité composé d'interne,
12:51 voire d'externe, et souvent d'externe d'ailleurs,
12:53 puisque 2/3 d'entre elles ont vraiment en tout cas pris le choix
12:56 de sur-représenter les externes pour s'éclairer sur leur mission,
12:59 ce qu'elle veut dire.
13:00 Donc, il y a des constats de ce type extrêmement intéressants
13:03 et des points d'amélioration, évidemment.
13:05 Typiquement, aujourd'hui, encore une petite confusion
13:08 entre RSE, société à mission, qui continue à se marquer,
13:11 puisqu'on a à peu près 60% des entreprises aujourd'hui
13:14 qui n'ont pas encore complètement corrélé leur mission et leur activité.
13:18 – Alors, ça m'intéresse sur les raisons d'être aussi,
13:20 parce que moi j'ai reçu beaucoup d'entreprises qui étaient, voilà,
13:24 en cours de mission, qui avaient défini leur raison d'être,
13:27 qui n'étaient pas encore entreprises à mission.
13:29 Souvent, c'est intéressant de voir les mots qui sont choisis,
13:32 et aussi le cœur d'activité.
13:33 Est-ce que le cœur d'activité de l'entreprise est forcément inscrit
13:36 dans la raison d'être ?
13:38 – Alors, c'est un fondamental, ça fait même partie
13:41 de l'obligation réglementaire, et c'est un des points sur lequel,
13:44 avec l'Observatoire, on a beaucoup échangé sur justement
13:47 qu'est-ce qui caractérisait une bonne raison d'être,
13:50 et la représentation de l'activité en faisait partie.
13:53 – Oui, parce que sinon, il y a des mots un peu creux,
13:55 ça devient une philosophie un peu générale, c'est le risque quoi.
13:57 – C'est vrai que "responsable", "durable"...
13:59 – Votre avis là-dessus, Alain Schnepper ?
14:01 – Oui, clairement, aujourd'hui, on voit bien, quand on regarde
14:04 les missions ou les raisons d'être, il y en a encore un certain nombre
14:07 qui emploient des mots qu'on voit un peu trop souvent,
14:10 et qui mériteraient d'être précisés.
14:12 D'autant plus qu'il n'y a pas d'obligation à avoir une raison d'être
14:16 très courte, qui ressemble à un slogan, et donc ça peut être vertueux
14:20 de faire l'effort de bien préciser les enjeux auxquels l'entreprise
14:24 essaye de répondre, et donc du tout de bien détailler.
14:28 Les raisons d'être les plus percutantes sont celles qui ont été créées
14:31 en faisant attention à mettre les mots les plus précis possibles,
14:35 tout en laissant ouvert la possibilité, parce qu'évidemment,
14:37 les activités des entreprises vont évoluer dans le temps,
14:41 et donc il faut aussi laisser la possibilité aux entreprises
14:43 de pivoter, de voler, mais en même temps, il faut que ça soit en lien
14:46 avec l'activité, c'est inscrit dans la loi.
14:48 - Est-ce qu'il y a un portrait robot de l'entreprise à mission ?
14:51 C'est plutôt une PME ?
14:53 - Alors, c'est à 80% une PME, disons moins de 50 salariés,
14:58 donc dit différemment, ça fait 20% d'entreprises qui ont plus de 50 salariés.
15:01 Si on compare à l'ensemble des entreprises, d'une certaine manière,
15:05 les grandes entreprises sont relativement surreprésentées,
15:08 parce que typiquement, il y a beaucoup plus de 80% de PME,
15:13 donc c'est relativement à l'image du tissu, avec une légère surreprésentation
15:19 des grandes entreprises, c'est moitié-moitié entre Paris et les régions,
15:22 et on voit qu'il y a une surreprésentation des entreprises récentes,
15:27 c'est-à-dire qu'il y a maintenant aujourd'hui beaucoup d'entreprises
15:29 qui se créent directement avec la qualité de société à mission,
15:32 c'est souvent des entreprises qui se créent avec un projet, une mission,
15:36 on les qualifie de "mission native", c'est-à-dire qui vraiment se créent
15:39 avec l'ambition de traiter tel ou tel enjeu,
15:42 et donc adoptent directement la qualité de société à mission.
15:45 Les entreprises que vous avez sondées pour cette étude,
15:49 quel bilan elles en font ? Est-ce qu'elles disent "ça a été bénéfique,
15:52 ça nous a permis d'avancer, ça a été un outil d'attractivité par exemple" ?
15:58 Quel constat vous faites là-dessus ?
15:59 Alors on ne les a pas forcément sondées, mais on travaille avec beaucoup d'entre elles,
16:02 au niveau de KPMG, avec au moins une trentaine de sociétés à mission aujourd'hui,
16:06 de toute taille, et je pense qu'un des mots qui ressort le plus,
16:09 c'est le mot d'innovation en tout cas.
16:11 Donc ce n'est pas forcément quelque chose d'inné,
16:13 c'est un mouvement qui peut prendre un petit peu de temps pour émerger,
16:17 mais se poser la question de comment, à travers son activité,
16:20 on va chercher une contribution, une utilité en permanence,
16:23 toujours un peu plus loin, toujours avec des engagements,
16:25 toujours en donnant des preuves aussi de ce qu'on est en train de faire,
16:29 ça demande réellement d'innover dans la manière de réfléchir son activité,
16:33 la manière de créer de la valeur aussi,
16:35 et les comptes qu'on veut rendre aussi par rapport à son activité.
16:38 Donc je pense que c'est cette innovation-là qui est assez intrasèque au modèle,
16:42 et qui le rend très intéressant.
16:43 Est-ce qu'il y a un secteur qui est plus facilement à mission,
16:47 vous voyez ce que je veux dire ?
16:48 Ou au contraire, un autre, on va faire les deux,
16:50 les deux bouts de la chaîne, qui est un peu en retard ?
16:52 Alors on a des secteurs plus représentés que d'autres aujourd'hui,
16:55 dans des métiers, par exemple, de finance, de conseil,
17:00 de service aux entreprises,
17:01 mais en réalité c'est un modèle qui doit pouvoir être adapté à tous,
17:06 et on a tous les secteurs de société à mission qui seront présentés aujourd'hui,
17:09 un petit peu moins d'industriels ou d'entreprises,
17:11 par exemple dans l'agriculture, mais il y en a quand même.
17:13 Le secteur CHR, café, hôtellerie, restauration, il s'y met aussi ?
17:17 Il s'y met aussi, sur le sujet de bien manger, bien mettre,
17:20 qui est quand même une problématique fondamentale.
17:23 Il y a plusieurs entreprises de la restauration collective, par exemple,
17:25 qui sont devenues sociétés à mission.
17:28 Est-ce qu'il faut aller plus loin ?
17:30 Parce que définir sa raison d'être, devenir société à mission, c'est très important,
17:33 mais en septembre 2022, il y a eu le même jour deux entreprises importantes,
17:39 le Crédit Mutuel et la Maïf,
17:41 qui ont annoncé la création d'un dividende,
17:44 dividende sociétal ou dividende écologique,
17:46 15% pour le Crédit Mutuel, 10% pour la Maïf,
17:50 de leurs bénéfices consacrés à cet objectif.
17:53 Est-ce qu'il faut aller jusque-là ?
17:55 Parce que c'est plus contraignant, vous voyez ce que je veux dire.
17:57 Alors, c'est une question délicate.
18:00 D'abord, le principe de la société à mission, c'est que chaque entreprise reste libre de déterminer sa mission.
18:06 Et cette liberté, elle est compensée par l'obligation de rendre compte,
18:13 à travers le comité de mission et la vérification.
18:16 Oui, parce que c'est inscrit dans les statuts.
18:17 Absolument.
18:18 Je vous l'ai beaucoup dit ici, je ne l'ai pas répété, mais c'est inscrit dans les statuts.
18:21 Et il y a cet équilibre entre la liberté qui est laissée à l'entreprise de choisir et de définir les enjeux sur lesquels elle veut travailler et son utilité,
18:28 compensée par l'obligation de rendre compte, à travers le comité de mission et le vérificateur OTI.
18:34 Cette liberté, elle est centrale, parce que c'est celle qui permet à l'entreprise de faire preuve d'innovation et de se transformer.
18:41 Donc, ensuite, que des mécanismes complémentaires se mettent en place, pourquoi pas ?
18:48 Mais là encore, le principe reste fondamentalement la liberté laissée à l'entreprise de choisir ses combats, en quelque sorte, et les enjeux sur lesquels elle veut travailler.
18:56 Ajoutons que dans les deux cas que vous citez, il s'agit d'entreprises, on est presque à la limite de la philanthropie,
19:03 puisqu'on est dans une logique de, une fois qu'on a mis en oeuvre notre activité, donc qu'on a a priori traité les enjeux qu'on souhaitait traiter,
19:11 on a dégagé des résultats et on décide volontairement de consacrer une part de ces résultats à d'autres activités.
19:17 Et donc, on est dans comment est-ce que je vais utiliser le bénéfice que j'ai tiré de mes activités.
19:21 Et donc, c'est lié ou pas à la mission.
19:24 Disons que dans la logique de la mission, on aurait presque envie de dire qu'il serait encore plus pertinent que les entreprises aient investi encore davantage pour atteindre les objectifs qu'elles s'est donné,
19:35 plutôt qu'a posteriori, de manière presque philanthropique, d'attribuer ou de répartir le dividende, même si évidemment c'est une initiative qu'on ne peut que saluer.
19:44 Je voudrais qu'on reparle de l'attractivité, Nathalie Rondeau, KPMG, qui est devenue entreprise à mission elle aussi l'an dernier, c'est ça ?
19:51 En début 2019.
19:52 Déjà, un mot de ce que ça a représenté pour les salariés.
19:55 C'était une étape importante, il y a eu une réflexion collective.
19:58 Comment ça s'est passé ?
19:59 Alors, ça a été une étape évidemment fondamentale.
20:01 C'est le fruit aussi de toute une réflexion qui s'est instaurée à l'issue de la période de la pandémie.
20:06 Sur quel sens on donne, comment on va chercher finalement des messages, une valeur supplémentaire du sens, ce supplément d'âme en fait, qu'on cherche aussi dans une entreprise
20:16 et qui fait qu'aujourd'hui un salarié a envie de rejoindre son futur employeur et va se retrouver.
20:23 Aujourd'hui, c'est un long chemin, on travaille beaucoup sur ce sujet-là au niveau de KPMG,
20:28 mais c'est vrai qu'on a des retours extrêmement positifs pendant des entretiens d'embauche,
20:32 typiquement de candidats qui viennent nous voir et qui nous disent "on vous choisirait vous parce que vous êtes société à mission"
20:39 et c'est quelque chose qui nous parle.
20:40 Donc on sent quand même en termes d'attractivité que c'est quelque chose qui parle à des jeunes et des moins jeunes d'ailleurs
20:47 qui aujourd'hui cherchent cette cohérence-là entre leur valeur et ce qu'elles veulent faire au quotidien dans leur travail.
20:53 Alors je vais poser la question inverse parce qu'il faut toujours se dire qu'il y a peut-être un risque,
20:58 même si c'est peut-être le prisme journalistique de faire ça,
21:00 mais est-ce qu'au contraire il y a des entreprises qui se sont définies à mission et qui finalement ont eu un effet "boom-bang" ?
21:05 C'est-à-dire, puisque c'est inscrit dans les statuts, vous n'avez pas respecté tel engagement ?
21:11 Alors il y a toujours un risque puisqu'on s'expose en fait, on prend des engagements et on va chercher une forme d'exemplarité.
21:17 C'est-à-dire on le disait, la mission n'est pas la RSE, on ne va pas avoir des sociétés à mission qui s'engagent à respecter les droits humains,
21:23 ça n'aurait aucun sens.
21:24 Donc ce qui veut dire que l'attendu, l'implicite, c'est de dire "puisque je suis société à mission, j'ai géré tout le reste,
21:30 je traite bien mes salariés, je minimise mon impact sur l'environnement, je respecte des fondamentaux".
21:35 Et évidemment, dès qu'on prend cet engagement de société à mission, le corollaire, même s'il est implicite, c'est de dire
21:41 "je suis responsable à la base de manière assez fondamentale" et l'exemplarité ce n'est jamais facile.
21:46 Est-ce que cette dimension-là, c'est encore un frein ?
21:49 Est-ce qu'il y a certains patrons, comexes d'entreprises qui se disent "tiens, on voudrait bien utiliser le pacte,
21:57 mais on n'y va pas parce qu'on a peur de l'effet "boom-bang" ?
21:59 Alors oui, sûrement, il y a des dirigeants qui évoquent non pas le risque juridique, mais plutôt le risque réputationnel.
22:09 Après, il faut être clair, ça s'appuie sur une forme d'incompréhension de ce qu'est la société à mission.
22:15 La société à mission, ça n'est pas un label, et a fortiori, ça n'est pas un label de vertu.
22:19 C'est juste un cadre juridique qui permet de sécuriser dans la durée les engagements que prennent les entreprises.
22:25 Et les sécuriser parce que, engagement, inscription dans les statuts, engagement des actionnaires, valeur juridique.
22:32 Et donc, le jour où une entreprise est devenue société à mission, elle n'est pas plus vertueuse que sa voisine ou sa concurrente,
22:37 elle n'est pas devenue brusquement relée d'une sainteté qui... bref.
22:41 Elle s'est juste engagée, et elle a pris des engagements clairs sur la direction qu'elle veut prendre, la manière dont elle veut contribuer,
22:48 et clairement, c'est un chemin qu'elle s'est destiné.
22:50 Et donc, le jour où elle est devenue société à mission, a priori, elle est au tout début de son chemin, et elle a encore, évidemment, des progrès à faire.
22:57 Donc, quand des dirigeants ont cette crainte, c'est aussi parce qu'il y a une forme d'incompréhension et d'une confusion, disons,
23:03 entre ce qui est un label et ce qui est un engagement de transformation dans un chemin.
23:09 Merci beaucoup à tous les deux, et à bientôt sur BeSmart.
23:12 C'est l'heure de notre rubrique "Startup, la 3D au programme".
23:17 [Générique]
23:22 Smartidies avec Romain Duballet, bonjour.
23:25 Bonjour.
23:26 Bienvenue, vous êtes le cofondateur de Xtree, créé fin 2015. C'était quoi l'idée de départ, racontez-moi ?
23:31 L'idée de départ, c'était de transformer le secteur de la construction, à la fois dans son aspect industriel et dans son aspect architectural,
23:41 à travers les nouvelles technologies, la robotique.
23:45 Et la 3D.
23:46 Et l'impression 3D, du coup, exactement. C'est la solution qu'on propose.
23:50 Ça a demandé combien d'années de recherche et développement ? Combien de brevets déposés pour être là où vous êtes aujourd'hui ?
23:56 Je dirais que la technologie a été robuste après cinq années de développement assez acharné.
24:04 Après, évidemment, c'est un développement qui continue. On est en amélioration constante, mais là, on a une solution assez arrêtée, assez robuste.
24:12 On a une quinzaine de brevets internationaux sur la question. Donc c'est vrai qu'on fait partie des entreprises un peu pionnières de la chose.
24:20 Alors pour comprendre comment ça marche, c'est de la 3D à grande échelle ? C'est sur quel type de matériaux, tout type de matériaux ? Expliquez-moi.
24:28 C'est presque tout type de matériaux. C'est surtout des matériaux minéraux, comme le béton, comme la terre, comme le plâtre.
24:36 Des matériaux nouveaux, aussi des matériaux bas carbone. Et le principe, c'est que simplement, on va pomper un matériau liquide.
24:43 On va déposer des petites quantités de ce matériau qui vont durcir progressivement. Et on est capable de faire un peu n'importe quelle forme sans moule,
24:51 ce qui permet une réduction de déchets, de faire des formes plus efficaces. Voilà.
24:57 Donc outils à la fois pour les entreprises du bâtiment et pour les architectes. Qui sont vos clients, en quelque sorte ?
25:04 Nos clients directs, ça va être les entreprises du bâtiment, les préfabricants, les constructeurs. Mais c'est quelque chose qui va concerner tout le monde.
25:11 Et on a une activité qui touche à l'ensemble de la chaîne de valeur, comme on dit, parce qu'effectivement, c'est des opportunités de fabrication
25:19 qui impliquent des opportunités nouvelles de conception. Donc c'est aussi important pour les architectes, pour les promoteurs,
25:25 de savoir qu'on peut mettre en place des nouvelles choses dans les projets.
25:31 Alors on va rentrer dans le détail. Quelles économies de matière ? Il faut que vous preniez un exemple, parce que comme il y a différents matériaux,
25:39 si on prend le béton, par exemple, on peut faire économiser combien de béton à une entreprise sur un chantier.
25:45 Ça doit dépendre de la taille du chantier, etc., etc.
25:47 Ça dépend, effectivement. On a des économies de béton lui-même. Je prends l'exemple d'un projet de passerelle qu'on est en train de faire.
25:58 C'est une passerelle piétonne dans le sud de la France. Alors je n'ai pas l'économie de béton, mais j'ai l'économie carbone.
26:05 On avait comparé et on faisait un quart en moins de carbone par rapport à des solutions équivalentes.
26:10 Donc il y a des vraies économies à faire, particulièrement pour les ouvrages structurels, c'est-à-dire là où on a vraiment besoin de la résistance mécanique.
26:18 Et on a des économies aussi indirectes, parce qu'on n'utilise pas de moule, donc pas de déchets.
26:24 On fait des choses qui sont plus légères, donc on va aussi économiser sur le reste des projets, parce qu'on doit porter moins de poids.
26:32 Oui, tout simplement. Est-ce que ça a des conséquences aussi sur les conditions de travail des salariés ou sur l'environnement d'un chantier ?
26:40 Je pense au riverain, par exemple.
26:42 Absolument, oui. Parce qu'on s'inscrit dans la mouvance aujourd'hui qu'on appelle la préfabrication hors site,
26:48 c'est-à-dire qu'on essaye d'industrialiser la construction pour faire un maximum de produits en usine,
26:54 donc dans un environnement contrôlé, sécurisé.
26:58 Et on essaye de réduire au maximum les opérations sur les chantiers qui sont aujourd'hui évidemment dangereuses, en retard, imprévisibles,
27:08 des fois mal faites, ce qui occasionne, comme on le sait, plein de problèmes, notamment économiques, et de nuisances.
27:18 Ça permet aussi d'améliorer le recrutement possible de ce secteur, qui est un secteur qui peine à recruter énormément.
27:28 Et c'est vrai que dans les projets qu'on a pu faire, je pense par exemple aux maisons qu'on a faits à Reims,
27:33 c'était une des choses que nous disait de Mathieu Barre, du coup l'entreprise générale, c'était que ça participait beaucoup de l'attractivité du métier.
27:41 Un mot pour terminer de votre développement international. Vous venez d'ouvrir trois nouvelles unités d'impression, c'est ça ? Dans quel pays ?
27:47 Oui. Alors là, on est en train d'en installer une au Canada et on vient d'en installer une seconde au Japon.
27:54 Donc on est assez internationaux, tout à fait. On fait Japon, Chine, États-Unis, Moyen-Orient, Europe, globalement pour l'instant.
28:02 Bravo à cette solution Xtree. Merci d'être venu nous la présenter dans ce numéro de Smart Impact. A bientôt sur Bsmart.
28:10 Je voudrais remercier rapidement les équipes qui m'accompagnent.
28:13 Louis Sperrin à la production et à la programmation assistée de Marjolaine Legaillou, Romain Luc le réalisateur, Saïd Mahmoud au son.
28:20 Belle fin de journée.
28:22 [Musique]