SMART IMPACT - Emission du mardi 9 janvier

  • il y a 7 mois
Mardi 9 janvier 2024, SMART IMPACT reçoit Romain Goyé (Auto-entrepreneur, RG animations 44) , Amandine Hersant (Directrice générale, Planète Urgence) , Elsa Chassagnette (Responsable du fonds réparation, Refashion) et Christelle Rogé (Directrice exécutive en charge des ressources humaines, Bpifrance)
Transcript
00:00 [Musique]
00:08 Bonjour, bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouveau numéro de Smart Impact, l'émission des entreprises à impact positif, 30 minutes pour mieux comprendre la transformation environnementale et sociétale de notre économie.
00:20 Avec au sommaire aujourd'hui le bonus réparation textile, ce dispositif initié par l'État et organisé par Refashion, l'éco-organisme de la filière textile, la responsable du fonds réparation Refashion, Elsa Chassagnette, nous le présentera juste après ses titres.
00:36 Le congé solidaire sera au cœur du débat de ce Smart Impact, on verra comment ce dispositif d'engagement et de volontariat s'est mis en place chez BPI France au bénéfice de l'ONG Planète Urgence.
00:49 Et puis dans le cadre de notre partenariat avec HushUp, l'association qui fait la promotion des entrepreneurs en situation de handicap, notre rubrique Start-up sera consacrée aujourd'hui à Romain Goyer, le fondateur d'une entreprise d'animation d'événements.
01:04 Voilà pour les titres, c'est parti, c'est Smart Impact.
01:08 [Musique]
01:14 Bonjour Elsa Chassagnette, bienvenue.
01:16 Bonjour.
01:17 Vous êtes donc la responsable du fonds réparation de Refashion, c'est un éco-organisme, société privée à but non lucratif. Quand et surtout pourquoi il a été créé ?
01:26 Alors le bonus réparation, il existe chez Refashion depuis janvier dernier, donc il y a un an. Et il existe aussi depuis décembre 2022 chez nos homologues de l'électroménager pour les appareils électroménagers.
01:40 Nous, on est vraiment sur la filière textile, linge de maison, chaussures. Et donc il existe pour encourager les Français et les Françaises à faire réparer leurs vêtements et leurs chaussures au lieu de jeter.
01:50 Le bonus réparation, on va expliquer ce qu'est le dispositif, mais si on explique ce qu'est cet éco-organisme, qui la finance, quel secteur, quelle société sont représentées dans un éco-organisme ?
02:02 Le principe d'un éco-organisme, c'est de répondre à ce qu'on appelle une filière REP, responsabilité élargie du producteur, c'est le principe du pollueur-payeur.
02:08 Donc c'est en gros les marques et les distributeurs qui vendent en France, pour notre cas, des chaussures et des vêtements, sont taxés. C'est une sorte de taxe, mais qui ne passe pas par l'État, qui passe directement chez Refashion.
02:20 Donc on collecte et on redistribue cet argent pour gérer la fin de vie des produits de la filière.
02:26 Ça représente quel budget ?
02:28 Alors sur le fonds réparation, nous, on a 154 millions sur 6 ans.
02:32 D'accord, 154 millions d'euros alloués sur la période 2023-2028. Et donc, on va voir ce chiffre, et donc ce bonus réparation. Nouveau dispositif lancé il y a quoi, il y a 2 mois ? C'est ce que vous expliquez ?
02:44 Alors c'est un peu trop tôt pour faire un bilan, on va expliquer comment ça fonctionne, comment ça marche.
02:48 Alors effectivement, on l'a lancé début novembre, donc c'est un peu tôt, mais on a déjà des premiers chiffres qui sont intéressants.
02:53 Comment ça marche en pratique, c'est très simple, c'est-à-dire qu'en tant que consommateur, en fait, on ouvre son placard, on constate qu'on a un pull qu'on a depuis 2 ans, qu'on n'a pas mis parce qu'il y a un trou.
03:03 Et en fait, il y a juste un petit effort à faire, c'est d'identifier un réparateur.
03:07 Donc on va sur le site bonus-réparation.fr, où il y a la carte, en fait, avec tous nos réparateurs labellisés.
03:12 On identifie celui qui est le plus proche de chez nous, ou bien la solution digitale, parce qu'on a de plus en plus d'acteurs aussi qui se mettent sur le sujet du digital pour la réparation.
03:20 Donc ça veut dire que dans ce cas-là, on ne se déplace pas vers le réparateur ?
03:23 Exactement, on fait par correspondance, ce qui est très pratique pour les zones blanches.
03:26 Et une fois chez notre réparateur, tout simplement, il va nous dire un trou dans un pull, c'est 12 euros chez moi, vous avez un bonus de 7 euros, il vous reste 5 à payer.
03:35 Donc en tant que client, on paye nos 5 euros, on s'en va.
03:38 Et de son côté, le réparateur nous dit à nous, Refashion, qu'il a avancé effectivement 7 euros pour son client et on lui rembourse.
03:44 Alors côté artisan, on reviendra à l'intérêt évidemment pour les consommateurs, les citoyens, mais il y a toujours, quand on a des dispositifs comme ça, la question de la rapidité des organismes à reverser l'argent.
03:55 Comment ça se passe ?
03:56 Alors c'est vrai que ça a été une des craintes des artisans et sur lesquelles il a fallu beaucoup les rassurer.
04:01 Et le lancement nous a permis de le faire.
04:03 Nous, en fait, le dispositif, on l'a complètement travaillé avec et pour les artisans, puisque dès le départ, on a intégré les fédérations artisans dans nos groupes de travail.
04:12 Et techniquement parlant, nous, le remboursement, on pouvait faire ce qu'on voulait, c'était du paramétrage informatique.
04:17 Et donc on a beaucoup discuté avec eux.
04:19 Au début, on avait envisagé un remboursement assez basique, c'est-à-dire le réparateur nous déclare qu'il a fait une avance de trésorerie, on le rembourse.
04:25 Il déclare, on rembourse, etc.
04:27 Et on s'est rendu compte assez vite que d'un point de vue comptable, ça allait être compliqué à gérer, d'avoir plein de petits virements qui apparaissaient.
04:32 Donc en accord avec le métier, on a tout simplement décidé de faire un remboursement à la fin du mois.
04:36 Donc les réparateurs déclarent pendant le mois les bonus, à la fin on fait une synthèse et on les rembourse dans les quelques jours qui suivent.
04:42 Combien de pièces sont réparées aujourd'hui et puis surtout, quel est l'objectif de Refashion ?
04:47 Alors en deux mois, on a réparé un peu plus de 50 000 pièces.
04:51 On a fait un peu plus de 50 000 réparations.
04:54 Je ne peux pas encore vous dire exactement combien ça représente de chaussures ou de vêtements, mais en tout cas, on a sponsorisé 50 000 réparations.
05:00 C'est un très très bon démarrage et on a un objectif qui est de 21,6 millions de pièces réparées en 2028.
05:09 Donc a priori...
05:10 Dans l'année 2028 ?
05:11 D'ici à 2028.
05:12 Ou sur la totalité de la période ?
05:13 Il y a une étude de l'ADEME qui a mesuré qu'il y avait eu 19 millions de pièces réparées en 2019.
05:19 Donc ils nous ont donné un objectif de plus de 35 %, ce qui nous amène à 21,6 en 2028.
05:24 83 % des Français sont disposés à faire réparer leurs vêtements ou leurs chaussures.
05:30 Donc ça, c'est le déclaratif. On peut dire que les Français sont demandeurs.
05:34 Est-ce qu'il s'agit tout simplement de retrouver des réflexes perdus ?
05:37 Oui, parce que...
05:38 Parce que quand on décrit ce que vous nous dites, on a fait ça et certains continuent de le faire.
05:43 Effectivement, les 83 % sont intéressants.
05:46 Maintenant, ce qu'on sait aussi, c'est qu'en fait, 3 Français sur 4 ont déjà déclaré avoir jeté quelque chose qui pouvait faire réparer.
05:52 On a tous nos contradictions en matière environnementale.
05:54 Donc le but du jeu, effectivement, c'est du fonds réparation plus largement, pas juste du bonus.
06:00 Le bonus, c'est d'encourager, par un biais financier, à les faire réparer.
06:05 Mais on a aussi tout un travail plus large que ça, c'est-à-dire faire connaître le réseau de réparateurs pour, effectivement,
06:11 simplement, quand on a besoin de faire réparer, qu'on ne se trouve pas face à un vide et qu'on ait un peu le réflexe de dire
06:17 « Oui, je vais aller voir le cordonnier, je vais aller voir le retoucheur ».
06:20 Donc on a tout un travail de sensibilisation, effectivement, lié à des commerces de proximité,
06:25 à travailler avec les collectivités, avec les chambres de métiers d'artisanat, etc., pour, en local, redynamiser tout ça.
06:30 – Mais est-ce qu'il n'y a pas une sorte d'effet d'aubaine ?
06:33 C'est-à-dire que de toute façon, les gens les auraient fait réparer, ces objets ?
06:36 Enfin, une paire de chaussures, on l'a fait réparer, un pull avec un trou, on l'a fait réparer.
06:40 Pas tant que ça, en fait.
06:41 – Alors, pas tant que ça parce qu'on a fait faire des études consommation avant de se lancer
06:45 et on s'est rendu compte que si le coût de la réparation représentait plus d'un tiers du prix du vêtement neuf,
06:51 ou de la chaussure neuve, il ne se passait rien.
06:53 Donc, il y a vraiment ce frein qui est là et le bonus réparation intervient pour lever ce frein-là, effectivement.
06:59 À partir du moment où on pousse à réparer moins cher, on répare plus, au lieu d'acheter du neuf.
07:04 Et on le voit sur les premiers clients.
07:06 – Et c'est quoi ? C'est les forfaits ? C'est un pourcentage du montant de la réparation ?
07:11 – C'est un montant fixe, basé sur une étude de prix qu'on a fait au National.
07:15 Donc, ça va de 6 à 25 euros suivant les réparations éligibles.
07:18 Et ce sont des montants qui sont cumulables.
07:20 Donc, si sur un même vêtement, on a deux réparations à faire, on peut bénéficier de plusieurs bonus.
07:25 – Alors, on peut dire que c'est un dispositif, il faut parler des contradictions des uns et des autres,
07:30 qui est à l'opposé de l'ultra fast fashion qu'on appelle parfois la mode jetable.
07:35 Et on voit que cette mode jetable, elle séduit beaucoup les ados.
07:39 Donc, est-ce que c'est ce public-là que vous visez aussi ?
07:42 Est-ce qu'il est plus difficile à toucher que les autres, d'une certaine façon ?
07:45 – Nous, on vise tout le monde.
07:46 Parce que par principe, tout comme on vise toutes les catégories de produits, on vise tout le monde.
07:52 Maintenant, il y a effectivement des choses qu'on va aller chercher un peu plus finement.
07:58 On a fait le choix, par exemple, de subventionner le ressemblage de sneakers, de baskets.
08:03 On sait qu'aujourd'hui, la basket, c'est plus de 50% de ce qui est vendu en France.
08:07 Évidemment, il y a une cible sneakers à aller chercher, et donc potentiellement une cible jeunesse.
08:11 Et en fait, c'est par le biais de réparations un peu ciblées comme ça,
08:15 qu'on va aller toucher un public qui n'a peut-être plus l'habitude,
08:18 ou pas l'habitude du tout d'ailleurs, d'aller faire réparer.
08:20 – Parce que le succès de l'ultra fast fashion, c'est le prix.
08:23 On est bien d'accord.
08:25 C'est la répétition des collections, si on peut appeler ça comme ça, et le prix.
08:30 Donc, c'est tellement peu cher qu'on n'est pas dans une logique de réparation.
08:34 Là, on est bien d'accord.
08:35 On n'est pas dans une logique de réparation si on ne pense qu'au prix.
08:38 Mais il y a un facteur émotionnel qui est dur à mesurer, mais il y a un vrai facteur.
08:42 – L'attachement à un vêtement.
08:43 – L'attachement émotionnel qu'on peut avoir à une paire de vêtements,
08:45 une paire de chaussures ou un vêtement,
08:47 qui va aussi impacter le choix de décision de la réparation ou pas.
08:51 Donc c'est pour ça que plus on fera connaître le réseau de réparateurs,
08:54 leur savoir-faire, qu'on sensibilisera à l'artisanat, à ce qui est faisable ou non,
08:58 arrêter de croire qu'une basket, c'est un produit jetable par exemple,
09:01 plus on ira dans la sensibilisation et plus on fera pencher la balance.
09:05 – Est-ce qu'on continue d'acheter de plus en plus de vêtements
09:08 ou de chaussures neufs en France ?
09:10 – Oui, ça continue à progresser.
09:12 – Donc on n'a pas inversé la logique ?
09:15 – Pas pour le moment.
09:16 – Donc il y aura beaucoup de vêtements et de chaussures à réparer
09:19 dans les mois et les années à venir.
09:21 Il y a une clause de revoyure qui est prévue avec l'État en 2025.
09:26 C'est classique j'imagine quand un éco-organisme se lance,
09:30 mais qu'est-ce qui sera vérifié en fait ?
09:32 Quels sont vos objectifs ?
09:33 Vous nous avez donné quelques-uns, les objectifs chiffrés, c'est essentiellement ça ?
09:37 – La clause de revoyure intervient parce qu'on est sur un sujet tout neuf.
09:40 Refashion existe depuis 2008, mais la question de la réparation,
09:44 c'est notre nouvel agrément qui est en place depuis janvier 2023.
09:47 On part de zéro et on part de zéro sur beaucoup d'aspects
09:50 et en particulier sur toute la donnée qu'on a autour de ces métiers-là
09:53 qui est assez pauvre aujourd'hui,
09:55 parce que ce sont des métiers qui sont très peu digitalisés
09:58 et donc on a du mal à avoir de la remontée de data.
10:01 Donc quand l'ADEME a fait ses études, évidemment,
10:04 ils ont mesuré ce qu'ils pouvaient mesurer
10:06 et la clause de revoyure, elle va être là pour effectivement faire un premier bilan
10:11 de ce qui s'est passé en un an, un an et demi en gros de bonus réparation
10:14 et de se dire, est-ce qu'on va dans la bonne direction ?
10:16 Est-ce que les choix qui ont été faits par rapport aux connaissances
10:19 qu'on avait à l'instant zéro, est-ce qu'il est bon ou pas ?
10:21 Est-ce qu'on revoit notre copie ?
10:23 – Vous parliez de zone blanche, ça veut dire quoi ?
10:25 C'est vraiment des régions, des parties de départements
10:29 où il n'y a pas d'artisan, enfin il y en a, mais pas d'artisan identifié ?
10:33 – Ça ne descend pas à zéro quand même.
10:35 Après nous, pour le moment, notre granularité descend au département,
10:39 on n'est pas allé pourser jusqu'à la ville, on pourrait,
10:42 mais il y a effectivement des zones, le centre de la France clairement,
10:46 qui sont très pauvres en solution de réparation.
10:49 Aujourd'hui, la région qui connaît le plus de réparateurs
10:52 sur son territoire, c'est l'Île-de-France
10:54 et après on va trouver de gros foyers dans l'ouest, dans le nord
10:58 et sur plus bas, vers Bordeaux, etc.
11:01 – Mais est-ce que ce sont des métiers qui ont parfois disparu ?
11:04 – Alors, ils ont fortement disparu dans les années 90,
11:09 parce qu'arrivaient ouvertures des marchés,
11:13 arrivait dans les années 2000 de la fast fashion, etc., du vêtement jetable,
11:17 donc effectivement, c'est des métiers qui ont fortement décliné,
11:19 mais qui depuis 10 ans se sont stabilisés pour les métiers de la cordonnerie,
11:23 on ne perd plus d'entreprise de la cordonnerie
11:25 et à l'inverse, ils ont même repris vraiment du volume
11:28 sur les métiers de la retoucherie,
11:30 parce qu'ils ont été multipliés par deux, je crois, en 10 ans.
11:33 Donc, il y a un renouveau et il faut continuer dans ce sens-là.
11:36 – Merci beaucoup d'être venu nous présenter ce dispositif.
11:39 Faisons en fait réparer vos vêtements et vos chaussures.
11:42 C'est l'heure de notre débat, vous voulez prendre un congé solidaire,
11:46 on vous explique comment faire.
11:48 [Générique]
11:54 On découvre le congé solidaire tout de suite avec Amandine Ersand,
11:58 bonjour, vous êtes la directrice générale de Planète Urgence,
12:02 Christelle Roger, bonjour. – Bonjour.
12:04 – Bienvenue à vous aussi, directrice exécutive en charge des ressources humaines
12:07 chez BPI France.
12:09 Allez, on présente Planète Urgence pour commencer,
12:11 une ONG qui s'occupe de quoi ?
12:13 – Alors, une ONG qui protège les forêts, les forêts là où il y a urgence,
12:17 donc on est présent en Amazonie, dans le bassin du Congo et en Asie du Sud-Est,
12:21 et l'enjeu c'est que sur tous ces écosystèmes, la forêt disparaît,
12:24 mais que les humains ont du mal à trouver les solutions pour la protéger.
12:30 Donc notre métier c'est de vraiment réconcilier l'humanité et les forêts.
12:33 – Depuis quand Planète Urgence existe,
12:35 et est-ce que vous voyez un appauvrissement finalement
12:38 des forêts et de la biodiversité qui va avec ?
12:41 – C'est très clair, on existe depuis 2000,
12:44 et depuis 2000 on n'a fait que perdre des surfaces forestières
12:47 de la taille de l'Irlande tous les ans.
12:49 Et donc ce sont des forêts tropicales qui disparaissent,
12:52 à chaque fois qu'une forêt tropicale disparaît,
12:54 c'est tout son écosystème qui part en feu,
12:58 et on a aujourd'hui un million d'espèces en voie d'extinction, un million.
13:02 – Et donc ce congé solidaire qui est l'un des dispositifs,
13:05 vous en avez beaucoup un que vous proposez, mais on va se concentrer sur celui-là.
13:08 Je veux bien que vous nous le définissiez pour commencer,
13:10 et puis ensuite vous nous direz pourquoi BPI s'y engage.
13:13 C'est quoi un congé solidaire ?
13:14 – Alors le congé solidaire c'est un des leviers qu'on utilise dans l'association,
13:18 c'est un dispositif d'engagement de salariés qui permet d'apporter des compétences,
13:22 d'apporter de l'énergie sur des terrains d'intervention.
13:25 On a beaucoup de partenaires dans le monde qui travaillent sur les forêts,
13:28 avec qui on va faire des projets,
13:30 et beaucoup de partenaires qui sont assez fragiles sur le terrain.
13:33 On voit qu'il manque de compétences, il manque parfois de légitimité
13:38 sur nos terrains d'intervention,
13:40 et donc les volontaires vont venir avec tout ça,
13:43 et vont aider les acteurs locaux à se développer.
13:46 – Oui, on est dans une logique de mécénat d'entreprise d'une certaine façon,
13:48 Christelle Roger.
13:49 – Oui, on est dans cette logique-là, mais pas que,
13:51 parce qu'ils ne vont pas forcément déployer leurs compétences directement sur le terrain,
13:55 ils peuvent aussi intervenir sur des sujets très terre-à-terre,
13:59 suivi de la faune, de la flore, recensement, etc.
14:03 Donc ce n'est pas uniquement du mécénat de compétences, il vient un peu plus large.
14:06 – Ils ne viennent pas forcément, et uniquement avec leur domaine d'expertise
14:09 ou leur domaine de compétences.
14:10 – C'est ça.
14:11 – Pourquoi BPI s'y engage dans un dispositif comme celui-là ?
14:14 – Parce que BPI, déjà on est une entreprise très engagée par nature,
14:17 on a beaucoup d'impact sur la société, etc.
14:20 C'est ce qui guide nos salariés pour venir chez nous aussi,
14:23 c'est ce qui les intéresse particulièrement, le sens qu'on donne à leur mission,
14:26 et ça fait partie intégrante de nos valeurs,
14:29 et de ce qu'on souhaite déployer et apporter à nos collaborateurs.
14:32 Donc ça leur permet d'aller au-delà de leur mission propre à l'intérieur de la société,
14:36 et de toucher encore plus largement l'ensemble des sujets.
14:39 – Depuis quelques années, c'est ça 2019 je crois ?
14:43 – Alors on a commencé en 2019, on a créé l'adhésion en 2019, 2020 Covid.
14:49 – Comment dire qu'il n'y a pas eu beaucoup de missions ?
14:51 – Il n'y a pas eu beaucoup de missions, 2021 ça a repris,
14:53 et là on est à peu près à une quinzaine de missions
14:55 depuis que l'on a fait le partenariat, c'est 6 missions maximum par an à peu près.
15:00 – D'accord, pourquoi Planète Urgence ?
15:02 – Alors pourquoi Planète Urgence ?
15:04 Parce qu'en fait on les a connues à travers des collaborateurs chez nous,
15:08 et on s'est orientés vers eux pour pouvoir travailler avec.
15:11 – D'accord, c'est venu de certains de vos collaborateurs, intéressant.
15:14 Ce sont des missions qui doivent durer relativement longtemps,
15:17 ça dure combien de temps une mission ?
15:18 – Alors ça dure 2 semaines.
15:19 – Forcément ?
15:20 – Forcément, en fait on a testé, ça fait quand même plus de 20 ans,
15:23 donc on a testé plein de formats différents,
15:25 et 2 semaines c'est ce qui est le plus efficace,
15:27 parce que ça nous permet de bien préparer en amont la mission,
15:31 que ce soit une mission qui soit cadrée pour avoir le plus d'impact possible,
15:34 et qu'on ne crée pas non plus de dépendance derrière.
15:37 On ne veut pas se substituer aux acteurs locaux, l'idée c'est l'impact,
15:41 et donc c'est d'être la goutte qui va faire que la rivière va pouvoir couler derrière,
15:46 mais ne pas être la rivière.
15:48 Et donc tous les salariés vont arriver avec un cadre de mission,
15:52 vont se concentrer pendant 15 jours, et auront ensuite cet impact-là.
15:56 – Et ça leur demande beaucoup de temps de préparation ?
15:58 – On a une préparation.
16:00 – Parce qu'on est là pour 15 jours, mais j'imagine que ça ne s'improvise pas,
16:03 si on veut être efficace assez vite.
16:05 – Alors ça dépend des missions, une mission de compétence,
16:07 ça peut être gestion de projet, comptabilité, etc.,
16:10 ça va demander la préparation, parce qu'on va préparer ces contenus,
16:13 souvent ce sont des experts, donc ils maîtrisent déjà leurs sujets,
16:17 et donc ils vont surtout être accompagnés sur les outils de formation.
16:21 Après quand on est sur du recensement de la biodiversité,
16:24 on va demander des acteurs scientifiques à légitimiser l'écosystème,
16:29 là il y aura moins de préparation.
16:31 Nous on va aussi les former pendant deux jours,
16:33 on va déconstruire la vision du héros qu'on peut avoir
16:36 quand on va partir sur ces missions-là,
16:38 et on va reconstruire une mission de professionnel du développement
16:41 au service de l'impact.
16:43 – Christelle Rogé, vous avez des exemples de missions,
16:46 de missions récentes ?
16:47 – Oui, en mission récente on a Mathis qui est parti par exemple au Bénin
16:52 et qui a travaillé sur la transmission de compétences avec des collaborateurs,
16:57 on a Marie qui est partie et qui a travaillé aussi sur
17:01 comment apprendre l'espagnol à des femmes d'une association sur place,
17:06 et puis on a des gens qui sont partis comme Edouard,
17:09 eux ils sont partis faire de la mission sur la biodiversité au Cameroun
17:12 et du recensement d'espèces locales.
17:15 – Ah oui, donc ils participent à un programme scientifique ?
17:17 – Ah oui, oui, oui, c'est ce que je disais tout à l'heure,
17:20 en fait on n'est pas uniquement sur la transmission de compétences.
17:23 – C'est quoi leur retour d'expérience ?
17:24 Est-ce qu'ils en reviennent changés d'une certaine façon ?
17:26 – Alors forcément, je pense qu'on ne revient pas sans avoir
17:31 quelques étoiles dans les yeux de ce type de mission,
17:33 déjà il faut savoir que c'est eux qui le choisissent,
17:36 nous on les envoie dans un cadre très sécurisé,
17:38 c'est aussi tout l'avantage qu'on a de travailler avec Planète Urgence,
17:41 c'est qu'ils sont pris en charge dès le départ et qu'ils sont accompagnés,
17:44 donc ils savent qu'ils vont partir dans un cadre très sécurisé,
17:47 pour eux ils reviennent avec l'impression d'avoir fait quelque chose d'hyper utile,
17:51 ça leur permet d'acquérir des compétences également,
17:53 puisqu'ils acquièrent aussi une ouverture d'esprit
17:56 qui est hyper intéressante en tant qu'employeur,
17:58 des façons d'appréhender les sujets de manière totalement différente
18:02 et également une prise de recul qui va être différente.
18:06 Donc c'est gagnant-gagnant tant pour le collaborateur
18:08 que pour l'entreprise qui envoie ses collaborateurs.
18:10 – Vous avez employé un mot que je pense qu'il est très important,
18:12 c'est le mot "utilité" parce que le risque d'une mission comme ça,
18:15 c'est que finalement le salarié ne se sente pas vraiment utile
18:18 quand il arrive sur le terrain, vous voyez ce que je veux dire ?
18:20 – Complètement, et on n'a pas le droit de ne pas être utile sur le terrain,
18:24 vu tous les besoins qu'on a au quotidien,
18:27 vu les demandes de nos partenaires, il faut être utile.
18:29 Et c'est aussi notre rôle chez Planèteurgence,
18:31 on est une association qui a envoyé 10 000 volontaires en plus de 20 ans,
18:36 et c'est du coup notre rôle de bien préparer ses missions,
18:39 de connaître les partenaires, de s'assurer que le volontaire
18:42 vient au bon moment et avec la bonne posture,
18:45 et donc du coup c'est pour ça que c'est important pour nous
18:47 d'avoir des relations de confiance avec les entreprises,
18:49 pour aller ensemble chercher les volontaires.
18:52 – Mais quand on parle là par exemple, mission de bio-monitoring,
18:55 je lis ça, au Bénin, pour recenser des espèces de mammifères
18:58 dans une forêt classée, ça aurait pu se faire sans eux,
19:02 ça a été plus rapide grâce à eux, expliquez-moi pourquoi ils ont été utiles,
19:06 les salariés ou le salarié de BPI France sur cette mission ?
19:10 – Alors soit ça n'aurait pas pu se faire sans eux,
19:13 c'est-à-dire il n'y a pas d'argent sur place,
19:17 et sur les zones classées au Bénin, il n'y a pas d'argent
19:20 pour faire de la recherche scientifique,
19:22 soit ça va développer un potentiel supplémentaire,
19:27 typiquement en Équateur, il y a eu des volontaires
19:29 qui ont fait des études pendant 4 ans sur des espèces spécifiques
19:33 sur un écosystème, ça a permis de racheter des terres
19:37 et de lever 500 000 euros à l'acteur qu'on accompagnait,
19:43 donc ça a vraiment des utilités fortes,
19:45 aujourd'hui on a une COP 15 qui nous dit
19:47 il faut 30% de protection des écosystèmes terrestres.
19:51 – Donc ça c'était la COP biodiversité, pour être bien précis.
19:54 – Exactement, tout à fait, la COP biodiversité,
19:56 c'est un super mouvement, mais il faut savoir
19:58 qu'est-ce qu'on veut protéger en termes d'écosystèmes,
20:02 quelle est la biodiversité qu'il faut protéger en priorité,
20:06 pour ça il faut avoir de la data.
20:08 – Il y a certainement des patrons ou des cadres dirigeants
20:10 qui nous regardent et qui disent "super, congé solidaire",
20:12 mais combien ça coûte ?
20:13 Ça coûte combien à mes pays France de faire ça ?
20:15 – Concrètement c'est 3000 euros par collaborateur,
20:17 on verse 3000 euros à Planète Urgence,
20:20 Planète Urgence s'occupe de l'intégralité des sujets sur place
20:23 et nous on contribue en plus au billet d'avion,
20:25 ça c'est nous qui avons pris cette décision-là,
20:28 donc on donne 500 euros par collaborateur
20:30 pour couvrir une partie des frais du billet d'avion,
20:33 et c'est tout, parce que le collaborateur lui va poser ses congés,
20:36 donc il prend sur ses congés en propre,
20:39 pour pouvoir partir sur les 15 jours nécessaires.
20:41 – Est-ce que c'est… il y a aussi une notion de sensibilisation
20:45 aux enjeux de révolution climatique, de transformation climatique,
20:51 environnementale, sociétale, de la biodiversité, on a dit tout ça,
20:54 est-ce que c'est plus efficace par exemple qu'une fresque du climat ?
20:57 – Mais nous on fait la totale !
20:59 – Je suis sûr que vous avez fait la fresque du climat,
21:00 chez mes pays France, c'est pour ça que je vous pose la question.
21:02 – C'est complémentaire, c'est aussi de la mise en application directe,
21:07 et puis on va plus loin que ce qui est terre à terre chez nous,
21:11 puisqu'on touche à l'international, à l'étranger,
21:13 des sujets qu'on ne toucherait absolument pas
21:16 si on n'avait pas un recours à des situations comme Planète Urgence
21:20 pour pouvoir le faire en fait.
21:22 – Est-ce que vous avez, puisque vous nous disiez,
21:24 il y a une vingtaine d'années d'expérience,
21:26 je reste sur ce thème de la sensibilisation,
21:28 c'est-à-dire des salariés qui ont participé,
21:31 s'ils l'ont fait déjà il y avait une sensibilisation,
21:33 mais qui sont revenus avec des messages à faire passer dans leur entreprise,
21:36 voyez ce que je veux dire.
21:37 – On a plein de belles histoires, et c'est ça je pense la force aussi
21:40 pour les entreprises, c'est parce qu'on a des salariés
21:44 qui souvent sont déjà impliqués, ils osent faire ces missions-là,
21:48 ils peuvent aussi les faire à distance d'ailleurs, en e-volontariat,
21:51 quand c'est compliqué d'aller à l'international
21:54 ou quand il n'y a pas besoin de ces déplacements-là,
21:56 donc ils sont déjà engagés, mais quand ils reviennent,
21:58 ils ont vécu pendant 15 jours dans des écosystèmes
22:01 qui n'ont rien à voir avec ce qu'ils connaissent,
22:03 ils voient la pauvreté, ils voient le changement climatique,
22:07 ils voient les inondations, ils voient potentiellement plein de choses
22:10 sur le terrain, est-ce qu'on est dans la brousse
22:12 ou on est à côté d'une mangrove, et donc du coup ils vont se rendre compte,
22:16 ils vont l'intégrer, moi j'adore la presse que du climat,
22:18 j'adore tous les engagements qui peuvent y avoir
22:21 et qui sont super, qui sont complémentaires,
22:23 cet engagement-là, la spécificité c'est l'immersion,
22:26 c'est qu'on est sur le terrain, on le sent,
22:28 et alors j'ai des expériences de vie de gens qui,
22:30 20 ans après, des premiers congés seminaires, m'ont dit
22:33 "C'était une des expériences les plus marquantes de ma vie professionnelle,
22:37 je ne remercierai jamais à si moins d'entreprises d'avoir permis de faire ça".
22:41 - Mais ma question c'était, est-ce qu'ils reviennent
22:43 et est-ce qu'ils changent les pratiques dans leur entreprise,
22:45 vous voyez ce que je veux dire ?
22:46 - C'est plein de cas différents, alors on en a chez BETC par exemple,
22:49 une agence de communication, on a un jeune qui était parti,
22:52 qui est revenu, et qui dans son job du quotidien,
22:56 a créé une formation, a engagé le reste de son équipe,
23:00 et puis après il y a eu un département qui s'est créé,
23:02 qui était connecté à ces sujets d'impact.
23:04 - Christelle Roger, est-ce que vous nous avez parlé de la recherche de sens,
23:08 c'est aussi pour BPI France un argument, tout simplement,
23:13 pour recruter, pour fidéliser, ça joue hein ?
23:15 - Oui, oui, ça joue forcément, puisqu'en fait,
23:18 on voit quand même que les collaborateurs aujourd'hui
23:21 recherchent le sens dans le travail, c'est la première motivation qu'ils ont.
23:24 Alors en rentrant chez BPI, on a plein de sens sur l'impact qu'on peut avoir,
23:28 mais ça contribue complètement à la fidélisation
23:32 et au recrutement de nos jeunes en fait.
23:35 Bon, alors il n'y a pas que les jeunes qui y vont,
23:37 on a toute population qui contribue sur le congé solidaire,
23:41 mais on est une entreprise jeune, on a une moyenne d'âge qui est de 38 ans,
23:45 donc ouais, on est assez jeune, et du coup,
23:48 on a beaucoup de jeunes collaborateurs qui y participent,
23:51 et ça fait partie intégrante de notre marque employeur.
23:53 - Merci beaucoup, merci à toutes les deux.
23:56 - Merci. - Merci.
23:57 - Et à bientôt sur BISmart, on passe à notre rubrique Start-up tout de suite.
24:00 BISmart est partenaire d'Hashup,
24:09 l'association qui fait la promotion des entrepreneurs en situation de handicap.
24:13 Notre rubrique Start-up est consacrée à l'un des lauréats des trophées Hashup.
24:18 Il est avec nous en duplex, Romain Goyer, fondateur de RG Animation 44.
24:23 C'est une entreprise d'animation d'événements.
24:25 Bonjour Romain Goyer.
24:26 Dites-nous quand et pourquoi vous l'avez créée, cette entreprise ?
24:30 - Pourquoi je l'ai créée ?
24:31 Parce que j'ai eu plusieurs offus en milieu ordinaire,
24:34 et puis du coup, c'est ma passion depuis tout petit, l'animation.
24:38 Et puis voilà, comme j'ai fait à droite, à gauche pour des copains,
24:41 je me suis dit pourquoi pas créer mon entreprise dans l'événementiel.
24:45 - Vous êtes DJ, mais pas que. C'était quoi ? C'était un rêve de gosse de faire ça ?
24:51 - Si, je suis DJ, puis j'organise des jeux dans les soirées,
24:56 des quiz, des karaokés, des trucs comme ça.
25:01 - Et vous êtes malentendant depuis l'âge de 6 ans.
25:05 Est-ce que c'était aussi un défi ?
25:07 Parce qu'on se dit, ok, je suis malentendant, mais je veux devenir DJ.
25:09 Est-ce qu'il y avait une part de défi finalement dans votre démarche ?
25:13 - Non, je n'ai pas du tout pensé à ça.
25:17 Je me suis dit, il faut aller, il faut passer au-dessus de là
25:20 et essayer d'y aller.
25:23 Et puis j'ai réussi à atteindre mes objectifs.
25:27 - Votre handicap, ce n'est pas un sujet quand vous exercez votre métier ?
25:32 - Si, j'ai eu du mal à accepter mon handicap,
25:35 mais maintenant, je suis passé un peu au-dessus.
25:38 Depuis que j'ai créé mon entreprise, j'ai eu huit ans d'hypothée.
25:41 C'est bon que j'ai, quand j'étais jeune, j'ai pensé,
25:45 j'avais du mal à accepter mon handicap.
25:47 Maintenant, je me dis, il faut avancer et puis travailler à savoir l'accepter.
25:54 - Vous l'avez créé en 2019, votre entreprise.
25:57 Alors quand on crée une entreprise événementielle
26:00 et que le Covid arrive année après,
26:03 j'imagine que comme tout le monde, vous avez dû souffrir de différents confinements.
26:07 Est-ce que l'activité, la reprise est là aujourd'hui ?
26:10 Où vous en êtes ?
26:11 - Oui, l'activité a repris en 2022.
26:14 Depuis 2022 à 2022-2023, j'ai fait une quarantaine de clients.
26:20 Et puis là, une dizaine qui se lance pour l'instant pour 2024.
26:27 - Et qui sont vos clients ?
26:29 Sont plutôt des particuliers, plutôt des entreprises ?
26:32 - Un peu les deux.
26:34 Les particuliers et puis entreprise, plus l'association.
26:39 J'aimerais bien développer sur les entreprises
26:42 et sur les personnes en situation de handicap,
26:44 comme les IME, les foyers,
26:46 tous ces personnes-là qui n'ont pas beaucoup de soirées,
26:51 ça pourrait leur apporter une soirée pour qu'ils s'amusent.
26:56 - Et ça, c'est un secteur d'activité
26:59 que vous n'avez pas totalement exploré pour l'instant, c'est ça ?
27:03 - Oui.
27:05 J'aimerais bien en avoir un peu plus,
27:10 surtout les entreprises, pour les similaires,
27:15 comme ça j'aimerais bien développer mon entreprise.
27:18 - Vous avez reçu le trophée coup de cœur du jury
27:22 au trophée H-Hop Entrepreneur.
27:26 Qu'est-ce que ça change pour vous ?
27:28 Est-ce que le fait d'être reconnu comme ça
27:30 pour une association aussi importante qu'H-Hop,
27:34 j'imagine que c'est important,
27:36 mais qu'est-ce que ça change pour vous ?
27:38 - Du coup, je pense que je vais avoir plus de visibilité
27:41 et puis j'espère que ça va développer l'entreprise
27:45 et que je vais avoir plus de clients,
27:47 de bouche à oreille, enfin plein de…
27:50 Et puis j'espère que ça va me faire avancer sur moi perso
27:53 par rapport à mon handicap,
27:56 que je vais oublier, que je vais passer au-dessus
27:59 et que je vais pouvoir continuer à avancer.
28:02 - Lors de ces trophées à H-Hop Entrepreneur,
28:05 vous avez rencontré d'autres chefs d'entreprise,
28:09 des hommes, des femmes.
28:11 Est-ce que vous avez été bluffé par certains d'entre eux ?
28:15 - Oui, j'ai rencontré plusieurs personnes,
28:18 des gens que j'ai connus sur Linkedin,
28:21 que j'ai vus à Paris.
28:23 Ça m'a fait du bien de discuter avec ces personnes-là.
28:26 J'ai rencontré des gens de la GIFI,
28:29 qui m'ont dit qu'ils voudraient faire des similaires,
28:32 pourquoi pas l'année prochaine, ça serait intéressant.
28:35 Donc voilà, avoir des grandes entreprises comme ça,
28:39 c'était une grande journée pour moi.
28:45 Je ne croyais pas du coup d'avoir un trophée
28:49 ou le coup de coeur du jury.
28:51 Je remercierais les jurys
28:53 de m'avoir attribué ce trophée.
28:58 - Merci beaucoup.
28:59 - Merci à moi pour ce qu'ils ont fait.
29:01 - Merci beaucoup Romain Goyer-Bonvent à RG Animation.
29:05 Voilà, c'est la fin de ce numéro de Smart Impact.
29:08 Merci à toutes et à tous de votre fidélité.
29:10 A bientôt.
29:11 ♪ ♪ ♪