Les Routes de l'Été - L'Émission du 14/08/2023

  • l’année dernière
Les routes de l'été avec Gérard Klein en direct de la Corrèze, pour une journée à Bugeat.

Au programme :

Jean-Yves Urbain, maire de Bugeat et Christophe Petit, conseiller départemental
‍Patricia Rivalier, Directrice de l'Espace 1000 sources
Yohann Monnot qui nous présente Les Truites de la Vézère
ANNIE Magne pour la Gaec Magne, à Meymac
Marie Fraysse pour Les Alpagas des Monédières, à Chaumeil

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##LES_ROUTES_DE_L_ETE-2023-08-14##
Transcript
00:00:00 Les routes de l'été Sud Radio, 10h30, Gérard Clin.
00:00:06 Ça a l'air facile comme ça, les routes de l'été, la radio, les machins, la musique et tout.
00:00:14 C'est pas difficile, tu parles, 2h et même le monsieur qui est... c'est un récupérateur, il est ferrailleur ?
00:00:21 Non, pas ferrailleur, collectionneur.
00:00:23 Ah, collectionneur. Et il m'a dit qu'il avait une activité ici, mais on lui demandera après. C'est bien ce qu'il fait ?
00:00:28 Oui, pas mal.
00:00:30 Il y a longtemps qu'il a l'activité ?
00:00:31 L'activité, je pense que c'est... l'activité principale, vous voulez dire ?
00:00:36 Oui.
00:00:36 Ça fait 3 ans ?
00:00:37 Ça fait 3 ans.
00:00:38 Ah ouais, 3 ans.
00:00:39 3 ans seulement, oui.
00:00:40 Et alors, donc, vous, toi, c'est pas la peine de vous voyer les gens, alors qu'on se dit toi depuis 2 jours, on va dire,
00:00:46 t'es le propriétaire, le patron de l'endroit ici ?
00:00:48 Oui, je suis un des propriétaires, on est 3.
00:00:51 Alors, explique exactement la structure, les travaux, comment on est accueilli, etc.
00:00:57 Donc, nous, on a repris en juillet 2021.
00:01:02 On a fait la suite de Thierry, notre prédécesseur, qui était fermé pour cause de confinement.
00:01:09 Donc, on a fait quelques travaux avant de rouvrir et on a ouvert le 10 juillet 2021.
00:01:14 Donc, chez nous, on fait de la viande, principalement de la viande locale.
00:01:19 On essaye de se fournir très localement, comme on va le voir un peu avec quelques-uns de vos invités, de nos invités.
00:01:30 Et on cuit tout au feu de bois, sur un barbecue.
00:01:34 Ah oui ?
00:01:35 Oui, dans la cuisine.
00:01:36 Là, il a plu, c'est pas grave ?
00:01:38 Non, mais c'est dans la cuisine, donc même l'hiver, vous pouvez déguster de la viande cuite au feu de bois.
00:01:44 Oh là là ! Et tu viens d'où ? Ou vous venez d'où ?
00:01:48 Alors, moi, je suis né à Paris.
00:01:50 Donc, j'ai grandi à Paris, mais originaire de Buja.
00:01:52 Toute ma famille y est.
00:01:54 D'ailleurs, on a un petit lien avec Monsieur le maire.
00:01:57 Et je suis toujours venu en vacances ici, il y a quelques années.
00:02:01 Une bonne quinzaine, maintenant, j'ai décidé de quitter Paris et de venir m'installer en Corrèze.
00:02:05 Mais tu faisais quoi à Paris ?
00:02:07 Electricien. Je suis électricien de formation.
00:02:10 Et je suis revenu en Corrèze pour quitter la grande ville.
00:02:16 C'était un premier choix de vie.
00:02:18 Et après, j'ai enchaîné quelques boulots.
00:02:22 Et juste avant de reprendre le restaurant, j'étais au conseil départemental.
00:02:27 Pour faire quoi ?
00:02:28 Un peu plein de choses.
00:02:30 Avant de quitter, c'était service communication.
00:02:33 Donc, j'étais préposé à faire des photos, des vidéos, quelques objets promotionnels.
00:02:40 Les roll-up, ça s'appelle les trucs qu'on a derrière.
00:02:42 Exactement.
00:02:42 Et le monsieur qu'on rigole depuis ce matin, c'est M. Le Maire.
00:02:47 Depuis combien de temps ?
00:02:50 Ça fait juste trois ans.
00:02:52 Ça fait pas longtemps.
00:02:55 Je suis tout nouveau dans le métier.
00:02:57 C'est un métier particulier.
00:02:59 Assez.
00:03:00 Il paraît que les gars, au bout d'un, deux, trois, quatre mandats, ils connaissent toutes les combines.
00:03:04 Même avant.
00:03:07 Même au bout de quelques années, on arrive à prendre le pli.
00:03:10 Il n'y a pas de combine quand on est maire.
00:03:13 On se débrouillait à trouver de l'argent.
00:03:15 Absolument.
00:03:17 Ça, c'est le gros boulot de l'année.
00:03:20 Les dossiers, les subventions, aller taper aux bonnes portes.
00:03:24 C'est difficile.
00:03:25 Aller solliciter, notamment le département qui nous soutient depuis le début.
00:03:29 Et alors Bastien, qui vient de Paris, est-ce qu'il est aidé ?
00:03:33 D'abord, est-ce qu'il est bien accueilli par les gens ?
00:03:36 De toute façon, il sera parisien toute sa vie.
00:03:38 Non, non, non.
00:03:40 Non, non, non.
00:03:42 Comme il vous l'a dit, je pense que je l'ai vu naître.
00:03:45 Je l'ai vu naître.
00:03:47 Oui, absolument.
00:03:49 Et puis, donc, mon fils et Bastien ont des grands-parents qui sont frères et sœurs.
00:03:54 Vous voyez, donc, on est une grande famille.
00:03:59 Je ne savais pas du tout.
00:04:01 Non, mais ce n'est pas évident de venir de Paris.
00:04:03 On va dire.
00:04:04 Moi, je le sais, je le vis.
00:04:05 Je l'ai vécu.
00:04:06 Je le vis toujours en Auvergne.
00:04:08 Moi, je suis parisien.
00:04:10 Point.
00:04:10 Et toute ma vie, jusqu'à ma mort, je serai le un parisien.
00:04:14 Un parisien.
00:04:14 Et pourquoi est-ce qu'il y a toujours cette étiquette ?
00:04:16 Il est né à Paris.
00:04:17 Mais Bastien, c'est l'inverse.
00:04:19 C'est un Bujaquois qui était à Paris.
00:04:21 Ah ouais, ouais.
00:04:22 C'est plutôt le...
00:04:23 Oui, oui.
00:04:24 Après, pour être considéré parisien, il faut se considérer soi-même parisien, je pense.
00:04:28 Et moi, je ne me le suis jamais...
00:04:29 Voilà, il ne s'est jamais intégré à la capitale.
00:04:32 D'accord, mais les gens qui sont de la région parisienne, on va dire,
00:04:35 sont considérés quand même comme des parisiens.
00:04:36 Au bout d'un moment, c'est bon.
00:04:38 J'ai cette chance de ne pas être considéré comme parisien.
00:04:39 Non, non, non.
00:04:41 Même en travaillant, je me souviens, à Paris,
00:04:43 il descendait quand même tous les week-ends.
00:04:44 Ah ouais.
00:04:45 Donc vous voyez, c'est...
00:04:45 Tous les week-ends, ouais.
00:04:46 Non, non, mais ça se voit.
00:04:48 Il est d'ici, il est attaché à ici, ça se voit.
00:04:50 Bien sûr, c'est un vrai coréen.
00:04:51 Et alors, Corrèze, donc, vous avez du bois ?
00:04:56 Beaucoup.
00:04:57 Ah bah oui, 62% de la surface de la commune, c'est du bois.
00:05:00 Ah oui, et alors...
00:05:01 Donc c'est la principale idée maintenant.
00:05:04 Moi, je suis un maniaque du tas de bois.
00:05:05 Je trouve ça très beau.
00:05:06 Un tas de bois, c'est graphique, c'est vraiment très, très beau.
00:05:09 Donc j'ai vu ici, en me déplaçant,
00:05:11 nous, on a une cheminée, on fait du feu,
00:05:13 je ne sais pas si c'est interdit ou permis,
00:05:14 puis je m'en fous un peu.
00:05:15 On fait du feu dans une cheminée, quoi, en hiver.
00:05:18 Oui, généralement, souvent.
00:05:19 Voilà.
00:05:20 Et là, il y a des tas de bois, pardon, je vous tourne le dos,
00:05:23 magnifiques.
00:05:24 Ouais.
00:05:24 Mais en bout d'un mètre, on est tout bien rangés.
00:05:26 Mais j'ai vu du peuplier, il me semble.
00:05:27 J'ai vu des tas de peupliers.
00:05:29 Ça m'étonne.
00:05:30 Dans les coins humides, un peu de peuplier,
00:05:32 mais ce n'est quand même pas l'essence essentielle.
00:05:34 Et le bois de chauffage, ça vaut cher ici, en un mètre, par exemple ?
00:05:37 Le bois, le ster ?
00:05:39 Oui.
00:05:39 Oh, il a dû monter, peut-être pas mal, là.
00:05:42 Surtout en l'année dernière, avec la flambée des prix sur l'électricité.
00:05:44 La flambée des prix pour le bois, c'est un peu normal.
00:05:46 Peut-être bien 150 euros le ster ?
00:05:48 Combien ?
00:05:48 150 euros le ster ?
00:05:49 Non.
00:05:50 150 euros le ster ?
00:05:51 Oui.
00:05:52 Bon, non.
00:05:53 Le ster de bois, ça vaut 50, ça vaut 60 maximum.
00:05:56 Ah non, non.
00:05:56 Ah si, si, moi dans mon coin, j'ai des potes qui le vendent.
00:05:59 Ah oui, oui, oui.
00:06:00 60.
00:06:00 On m'en fait tomber, là.
00:06:01 Ah non, non, non, non.
00:06:02 Ah non, moi je m'en vais tout de suite, là.
00:06:03 C'est du bois.
00:06:04 On plie les gaules et on s'en va.
00:06:05 C'est pas du bois sec, c'est du bois lait que vous voulez dans la cheminée.
00:06:08 Non, non, c'est du bois sec.
00:06:09 Chêne et charme.
00:06:11 Moi, je peux vous entrer, chêne et charme.
00:06:12 Je vous le fais à 60, je gagne 10 et je livre.
00:06:15 Il faut l'amener.
00:06:16 Il faut l'amener en corail.
00:06:17 Et le transporter, voilà.
00:06:18 Je veux dire, transporter, couper.
00:06:20 Ouais, transporter, couper, y'a pas de problème.
00:06:23 En 50.
00:06:23 Et dans nos coins, y'a des gens qui demandent du bois coupé en 30.
00:06:27 Oui.
00:06:27 Pour déployer la boite.
00:06:28 Y'a que des petits foyers qui prennent du 30.
00:06:30 Généralement, c'est du 50, mais...
00:06:32 Les petits foyers, c'est quand y'a pas beaucoup d'enfants.
00:06:34 C'est ce qu'il veut dire, non ? Je sais pas.
00:06:35 Ouais.
00:06:36 Bon, Bastien, il est debout.
00:06:37 Nous, on est tous assis.
00:06:38 Y'a deux femmes à ma droite.
00:06:39 Je vais dire quand même qui elles sont parce que c'est pas sympa.
00:06:42 Et puis c'est vrai que comme je suis avec la même femme et que j'ai des filles,
00:06:46 j'aime bien les filles, je privilégie les filles.
00:06:48 À droite, avec la robe bleue, très jolie,
00:06:51 elle m'a dit, la dame à mot, Alain Mimoune.
00:06:53 Alors ça m'a ému.
00:06:55 Vous vous occupez, faut que je vous passe un micro, du sport.
00:06:59 Oui, donc je suis directrice du centre d'entraînement et d'hébergement de sportifs,
00:07:02 donc créé par Alain Mimoune et Jacques Chirac,
00:07:07 donc dans les années 60.
00:07:08 Jacques Chirac, alors attendez.
00:07:11 Y'a un lien avec le président de la République ?
00:07:14 Je pense, oui.
00:07:15 Tout à fait.
00:07:16 Ah bon !
00:07:18 Non, je fais l'andouille.
00:07:18 Et puis en face d'elle, donc, avec un jean, on va dire, non, un pantalon.
00:07:23 Oh, l'harmonie, j'avais pas vu.
00:07:25 Les chaussures avec le, bien sûr, un corsage rose, le saumon.
00:07:29 Non, même pas.
00:07:30 Non, comme vous vouliez.
00:07:31 Ah ouais, coiffure et tout, star un peu.
00:07:34 Qu'est-ce que vous faites que vous rigolez comme activité ?
00:07:37 Moi, je suis agricultrice à Mémac
00:07:39 et je produis du fromage de brebis avec mon fils.
00:07:41 Ah, avec votre fils ?
00:07:42 Oui.
00:07:43 Alors la brebis, vous en avez combien ?
00:07:45 On a 400 brebis laitières de race lacone.
00:07:50 400 ?
00:07:51 Oui.
00:07:52 Ça s'écrit comment, Lacone ?
00:07:54 L-A-C-A-U-N-E.
00:07:56 Parce que si c'est les brebis qu'on lit Lacone, ça va l'exercer quand même.
00:08:00 Excusez-moi.
00:08:00 Non, pas du tout.
00:08:02 Je suis obligé parce que non, je vois bien.
00:08:04 C'est la race qu'ils ont dans l'Aveyron, qui produit le Roquefort.
00:08:07 Bien sûr.
00:08:09 Il y a un chien, vous avez des chiens ou pas ?
00:08:11 Moi, je n'ai pas de chien de berger, j'ai que des fox.
00:08:14 Non, mais il n'y a pas de danger.
00:08:16 Non.
00:08:16 Il n'y a pas d'ours, il n'y a pas de...
00:08:17 On a des loups qui arrivent.
00:08:19 Le retour du loup, oui, dernièrement.
00:08:21 Il faut lui mettre un micro plus gros.
00:08:22 Le retour du loup, oui, absolument.
00:08:24 Mais moi, mes brebis, comme on les traie, elles sont prises des bâtiments
00:08:28 et la nuit, elles rentrent, elles ne restent pas dehors, elles ne sont pas en estive.
00:08:32 Il n'y a pas de chèvres par ici ?
00:08:34 Pas beaucoup.
00:08:34 Pas beaucoup.
00:08:36 On est dans une région où il y a beaucoup de limousines, aussi bien brebis que vaches.
00:08:41 Mais c'est marrant parce que ce matin, il y a le monsieur avec la veste beige,
00:08:45 le monsieur derrière, qui a installé ce qu'on appelle des roll-up.
00:08:48 Les roll-up, je vous explique le décor.
00:08:49 Fais gaffe, tu as été piqué.
00:08:51 Depuis ce matin, il y a une guêpe qui nous cherche.
00:08:53 On pense que c'est une radio concurrente qui l'a envoyée pour nous déstabiliser.
00:08:58 Mais ils n'y arriveront pas.
00:08:59 Donc, on a mis des roll-up.
00:09:00 Roll-up, ce n'est pas un truc qui se mange, c'est une espèce de ruban qui fait presque un mètre de large.
00:09:05 On le met verticalement sur le nôtre.
00:09:07 C'est écrit Sud Radio sur les routes de l'été, 10 heures à 12 heures.
00:09:10 Et derrière moi, c'est écrit Corrèze.
00:09:11 Donc, c'est pour faire de la pub, des photos, etc.
00:09:14 Faire de la communication.
00:09:15 Et le monsieur, le monsieur qui vient de se lever avec la veste qui est du conseil général, non ?
00:09:19 Départemental, maintenant on dit.
00:09:20 Départemental.
00:09:22 Il nous a dit, il viendra le dire tout à l'heure, il parlait du bois et de l'herbe.
00:09:25 Et en fait, il disait que quand on est en avion, par exemple, au-dessus, en petit avion ou en hélico,
00:09:30 on se rend compte qu'il y a énormément de prairies, presque plus de bois.
00:09:34 On revient là-dessus dans une minute, d'accord ?
00:09:36 Bon, alors on est toujours évidemment à Buja, en Corrèze.
00:09:51 Je continue avec les femmes qui sont à ma droite.
00:09:54 Donc, vous gérez des gens, vous gérez quoi ? Des terrains de sport ?
00:09:57 Alors, on gère une infrastructure, donc un centre d'entraînement de sportifs
00:10:03 où on accueille aussi bien des clubs locaux que des équipes de France.
00:10:07 Qu'est-ce que vous leur apportez ou vous leur proposez ?
00:10:09 Alors, on a des installations, donc des gymnases, pistes d'athlétisme,
00:10:14 terrain de foot, terrain de rugby, espaces bien-être, piscine, sauna, hammam.
00:10:19 Et puis une restauration et un hébergement de qualité.
00:10:22 Il y a combien de places, combien de chambres ?
00:10:24 Alors, on a 75 chambres, 210 lits.
00:10:27 Voilà, donc on affiche ceux-là souvent en complet depuis le mois d'avril.
00:10:31 Et donc, les clubs, les fédérations, les équipes viennent s'entraîner
00:10:39 et puis profiter aussi de l'environnement de la Corrèze,
00:10:43 donc sur des paysages et de cette forêt aussi,
00:10:48 qui a fait qu'Alain Mimoune a créé ce centre ici,
00:10:52 parce qu'on est à 720 mètres d'altitude, donc en plein cœur du plateau de Nilevach,
00:10:57 et que c'est un endroit propice pour son centre d'entraînement.
00:11:00 Et pourquoi il est arrivé là, Alain Mimoune ?
00:11:02 Alors, c'est sa femme qui était originaire, qui est des origines de Abuja,
00:11:06 et donc, il venait s'entraîner souvent et trouvait que l'altitude, l'air pur,
00:11:12 les bois étaient vraiment propices à l'entraînement.
00:11:16 Et donc, il s'est dit, il a été champion olympique au marathon de Melbourne en 1956,
00:11:23 et après, il s'est dit, maintenant, je suis célèbre et connu,
00:11:27 et donc je vais créer un centre d'entraînement à Abuja.
00:11:31 Donc, ça a été un peu compliqué, il a mis plusieurs années,
00:11:33 jusqu'à ce que Jacques Chirac l'entende,
00:11:36 et l'aide donc à créer ce centre dans les années 60.
00:11:40 Alain Mimoune, dans ces années-là, c'est pas évident de s'appeler Alain Mimoune, non ?
00:11:45 Puis même en 2023, c'est pas évident non plus. Alors ?
00:11:49 Oui, je pense que, vu ses performances aussi,
00:11:52 le fait qu'il devienne un athlète de haut niveau,
00:11:54 ça va peut-être aider à l'intégration aussi en Corrèze.
00:11:58 Oui, mais enfin, si Jacques Chirac dit,
00:12:03 ce mec-là, il est vraiment bien, il faut faire un truc pour lui,
00:12:05 je pense que c'est bien qu'il l'ait aidé, quoi.
00:12:07 Ah bah, c'est sûr. Et puis aujourd'hui, d'avoir une telle infrastructure
00:12:11 dans une commune de 800 habitants, c'est vraiment une chance,
00:12:18 et puis parce que c'est aussi, en fait, un outil de développement économique.
00:12:21 Et vous l'avez connu, Jacques Chirac ?
00:12:24 Jacques Chirac, oui, bien sûr, mais Alain Mimoune, non.
00:12:26 Malheureusement, il est décédé en 2013, et donc moi, je ne l'ai pas encore arrivé.
00:12:32 Bah moi, je suis né en 42, donc je l'ai vu, je l'avais rencontré.
00:12:36 C'était un bon bonhomme, un peu comme Jasy.
00:12:38 Michel, vous avez entendu parler de Michel Jasy ?
00:12:40 Qui courait aussi ?
00:12:41 Oui, moi, je l'ai très bien connu.
00:12:42 Ouais, ouais. Puis lequel, Michel ?
00:12:44 Non, Alain Mimoune, bien entendu.
00:12:46 Mais Jasy aussi, c'est un mec sympa.
00:12:47 Je suis un vrai Bujaquois, je suis né à Buja, moi.
00:12:49 Oui, je sais, je sais. Et alors, il était comment, Mimoune ?
00:12:53 Humble ?
00:12:54 Il était assez atypique.
00:12:55 Ah, c'est-à-dire ?
00:12:56 Ouais, ouais.
00:12:57 Bah, il était un petit peu...
00:13:00 Alain Mimoune, un peu de sa personne.
00:13:02 Oui, alors il se promenait, il aimait bien montrer sa photo, il aimait bien...
00:13:08 Il se la pétait un peu ?
00:13:09 Un petit peu.
00:13:09 Ah bah alors !
00:13:10 Si, si, si, si, si.
00:13:11 C'est vrai ?
00:13:12 Si, si, oui, oui, si, si.
00:13:13 Ah bah, ça fait rien, il était bon quand même.
00:13:15 Non, mais il était... Oui, oui, voilà, par contre...
00:13:17 Elle n'est pas d'accord, là.
00:13:18 Il n'y a aucun souci.
00:13:18 Ah moi, je suis tout à fait d'accord, je ne l'ai jamais rencontré.
00:13:21 Bah non, vous êtes trop jeune.
00:13:22 Non, trop jeune...
00:13:24 Bah si !
00:13:25 J'en ai entendu souvent parler avec le centre, de toute façon...
00:13:29 Ah, c'est marrant.
00:13:31 Mais bon, il fallait dire, vous avez fait allusion à Jacques Chirac, mais...
00:13:34 C'est vrai que c'était un gaulliste historique.
00:13:36 D'ailleurs, il avait été décoré par le général de Gaulle après sa médaille en 56.
00:13:41 Donc c'était quelqu'un qui...
00:13:43 C'était un patriote.
00:13:44 Ouais, ouais.
00:13:45 Vous voyez, il avait la France au cœur.
00:13:47 Bah ouais.
00:13:47 Et alors, qu'est-ce qui reste dans des régions comme ici ?
00:13:50 Est-ce que comme personne dont on parle toujours, il y a Mimoune, évidemment, il y a Jacques Chirac,
00:13:55 il y aurait qui d'autre ?
00:13:57 Des personnes, des personnalités ?
00:13:59 Bah nous, ici, on avait eu quelqu'un qui avait épousé une Bujaquoise, c'était Henri Troya.
00:14:04 Ah ouais ?
00:14:05 Ah oui, oui.
00:14:07 Donc, membre de l'Académie française et...
00:14:11 Voilà, qui venait effectivement régulièrement à Dujam.
00:14:14 D'accord, d'accord.
00:14:16 Mais plus proche, il y a par exemple l'ancien patron du bistrot ici,
00:14:20 de ton bistrot, Bastien.
00:14:21 Il est intéressant ?
00:14:22 Oui, oui.
00:14:24 C'est un personnage.
00:14:25 Et il est comment ? Raconte, raconte.
00:14:26 C'est...
00:14:28 Non, il est parti...
00:14:28 C'est une figure, c'est une figure locale, ouais.
00:14:31 C'est Thierry, alors le surnom c'était Le Gaz.
00:14:33 Voilà, et on a nommé notre restaurant "L'établissement"
00:14:36 parce qu'il disait toujours que c'était son établissement.
00:14:39 Et il a une grosse voix, une grosse barbe.
00:14:41 Donc, en hommage, on a nommé le restaurant comme ça.
00:14:44 Ah, c'est bien.
00:14:45 C'est sympa.
00:14:46 Ah non, c'est important, hein.
00:14:47 La transmission de l'énergie des gens qui sont
00:14:50 ou généreux ou qui boivent des coups,
00:14:52 en tout cas qui font partie d'une région, quoi.
00:14:55 Il y a un grand monsieur, là, qui est à ma gauche maintenant.
00:14:58 Et là, il y a du monde.
00:14:59 Aujourd'hui, il y a du monde.
00:15:00 Allez, attention.
00:15:01 Donc, c'est très important.
00:15:03 C'est un personnage très important.
00:15:04 Il s'appelle Petit.
00:15:05 Il est immense.
00:15:06 Combien vous mesurez ?
00:15:07 Deux mètres.
00:15:08 Et vous faites quoi de vos deux mètres ?
00:15:10 Du basket ?
00:15:11 Non, je n'en fais plus.
00:15:13 Il a les yeux verts.
00:15:14 C'est beau, hein.
00:15:15 Ah ouais, non, c'est rare.
00:15:16 Le maire a les yeux bleus, lui, il a les yeux verts.
00:15:18 C'est vachement bien.
00:15:19 Alors, qu'est-ce que vous faites dans le coin ?
00:15:21 Alors, moi, je suis conseiller départemental
00:15:24 du canton à laquelle la commune de Bugea appartient,
00:15:28 du canton qui s'appelle le canton Plateau de Millevaches.
00:15:32 Et en même temps, je suis vice-président du conseil départemental
00:15:35 et président de l'espace Mille Sources, donc du centre sportif.
00:15:40 Alors, quand on a des activités comme ça,
00:15:43 on a beaucoup de réunions, comment ça se passe ?
00:15:45 C'est intéressant, c'est intéressant.
00:15:47 Et ce n'est pas un peu fatigant, des fois ?
00:15:48 C'est fatigant, c'est d'autant plus intéressant
00:15:50 que donc, en tant que vice-président,
00:15:52 j'ai comme délégation les aides aux communes.
00:15:56 Donc, ce qui est très important pour nos amis maires,
00:15:58 pour les aider dans leurs projets d'investissement,
00:16:01 de réalisation diverses et variées,
00:16:03 que ce soit des écoles, des routes, des mairies, enfin des...
00:16:07 Mais le rapport que vous avez entre vous, c'est le tutoiement ?
00:16:10 Absolument.
00:16:11 C'est important.
00:16:12 Oui, oui, oui.
00:16:13 Jean-Yves, maire de Bujah, je le connais depuis très longtemps.
00:16:16 Il faut dire que je suis donc conseiller départemental
00:16:19 et avant conseiller général, puisque depuis la réforme en 2015.
00:16:22 Donc, ça va faire 20 ans que je suis conseiller départemental
00:16:28 sur le territoire Plateau de Mélange.
00:16:30 Et vous avez une famille ?
00:16:31 Oui.
00:16:32 Je ne suis pas marié, mais je n'ai pas d'enfant.
00:16:35 En même temps, je suis maire d'une petite commune voisine.
00:16:38 Voilà, donc vous avez le temps, vous dormez un peu ?
00:16:40 Ça m'arrive.
00:16:41 Difficilement, mais ça m'arrive.
00:16:43 Et à part ça, vous aimez faire quelque chose quand même ?
00:16:45 Ben après, ça c'est une fonction.
00:16:47 Après, j'ai une activité professionnelle, effectivement.
00:16:49 Donc, je travaille au ministère de l'Agriculture et...
00:16:53 Voilà.
00:16:53 Mais en direction régionale, donc à Limoges.
00:16:56 Et alors, vous ne pourriez pas me pistonner ?
00:16:58 En fait, je veux faire un truc...
00:17:00 Non, vous allez voir.
00:17:00 Vous êtes éleveur ?
00:17:02 Non, j'ai déjà donné, j'ai fait pendant 10 ans
00:17:04 des salaires, la plus belle vache du monde.
00:17:06 Non, mais la limousine.
00:17:06 C'est la limousine la plus belle.
00:17:07 Voilà, je sais.
00:17:08 Après la limousine.
00:17:10 Non, je rigole.
00:17:11 Pour la viande.
00:17:11 Non, je voudrais essayer de faire un truc.
00:17:14 C'est tout bête, ça a à voir quand même avec l'agriculture.
00:17:18 Une carte de pêche, c'est 100 euros.
00:17:20 D'accord ?
00:17:20 Oui.
00:17:21 Beaucoup trop cher.
00:17:22 Le bonhomme, il a 70 ans, 75 ans, n'importe qui.
00:17:25 100 euros, c'est vraiment beaucoup.
00:17:27 Un jeune qui a moins de 18 ans, pour 100 euros,
00:17:29 il va s'acheter autre chose qu'une carte de pêche.
00:17:31 Le mec, il s'en fout complètement.
00:17:33 Avec 100 euros, il va s'acheter un bout de portable
00:17:34 ou n'importe quoi, ou des choses qui font...
00:17:36 qui leur a le nez dans son écran.
00:17:38 D'accord ?
00:17:39 Comment est-ce qu'on peut faire avec les fédérations de pêche
00:17:42 pour faire en sorte qu'à 75 ans, les vieux, c'est gratuit ?
00:17:45 Non, mais je suis vraiment sérieux en plus.
00:17:48 Et avant 18 ans, c'est gratuit.
00:17:49 Peut-être que ça pourrait attirer des gens plus jeunes
00:17:52 au bord de l'eau, au bord des rivières.
00:17:54 On peut dire que la qualité des rivières, en général,
00:17:56 elle s'est améliorée, malgré tout.
00:17:58 Oui, en Corée, on n'a pas trop de difficultés sur ce point-là.
00:18:01 On a des eaux de qualité...
00:18:03 Ah ouais ?
00:18:03 La Vézère est relativement poissonneuse.
00:18:05 Voilà, en plus, on a une...
00:18:06 On a un beau lac à 3 kilomètres.
00:18:07 Une rivière, la Vézère et la Corée,
00:18:08 qui sont très poissonneuses
00:18:10 et qui sont des eaux de très bonne qualité.
00:18:12 Et il y a des pêcheurs, il y a des gens ?
00:18:13 Et il y a des pêcheurs, oui.
00:18:14 Et sur plus, il y a une association locale de pêche.
00:18:18 Donc, il faudrait voir avec le président, peut-être,
00:18:21 un tarif préférentiel pour les...
00:18:23 Non, mais...
00:18:23 Pour les seniors.
00:18:24 En fait, j'ai un pote qui bosse au Chasseur français
00:18:27 et qui connaissait le président de la Fedé.
00:18:29 Donc, j'ai essayé de faire ça.
00:18:30 Ça fait longtemps que je fais ça.
00:18:31 Ça fait des années.
00:18:32 Mais je suis têtu.
00:18:33 Et ça sera quand même vachement bien.
00:18:34 75 ans, ça va.
00:18:35 Ça ne va pas ruiner la Fédération de pêche.
00:18:37 On peut demander.
00:18:38 On peut demander.
00:18:39 Ma grand-mère, elle me disait
00:18:40 "Faute de parler, on meurt sans confession."
00:18:42 Donc, il vaut mieux continuer à parler.
00:18:43 Il y a une carte senior à la SNCF.
00:18:45 Il pourrait y avoir une carte senior pour les pêcheurs.
00:18:47 Oui, bien sûr.
00:18:48 100 euros, c'est beaucoup.
00:18:49 Pour aller en fait 6, 7, 10 fois à la pêche,
00:18:52 on y va.
00:18:53 Après, quand on a une passion qu'on aime.
00:18:55 Quand on a une passion, 100 euros,
00:18:56 ce n'est pas à l'année.
00:18:57 Non, non, mais c'est trop cher quand même.
00:18:59 Par principe, je trouve ça beaucoup trop cher de piquer.
00:19:01 Bon, ce n'est pas grave.
00:19:03 Les roll-up qui sont derrière nous,
00:19:05 sur celui qui est juste derrière moi,
00:19:07 donc c'est marqué "La Corrèze".
00:19:08 Et je ne comprenais pas pourquoi il y avait...
00:19:10 Il y a deux R bien sûr.
00:19:11 Il y a un R qui est écrit comme il faut.
00:19:13 Et un R inversé.
00:19:13 Absolument.
00:19:14 Absolument.
00:19:15 C'est ce que m'a dit...
00:19:16 Donc, je ne sais pas si Jean-Yves va donner l'explication.
00:19:18 Oui, je ne savais pas.
00:19:19 C'est vachement bien.
00:19:19 Il y en a un qui regarde le passé
00:19:21 et l'autre qui regarde l'avenir.
00:19:22 Très, très bien.
00:19:23 Voilà.
00:19:23 C'est une très bonne idée.
00:19:25 Après, c'est vrai que quand on lit vite,
00:19:26 on ne fait pas forcément attention
00:19:27 que le R est inversé.
00:19:28 Ah si, si, on le voit.
00:19:29 On le voit, ça choque
00:19:30 et déjà, ça attire l'œil sur...
00:19:32 Il est passé avec la Com au département,
00:19:33 donc il connaît un peu l'histoire.
00:19:35 Qui est-ce qui a eu l'idée ?
00:19:36 Ah non, là je suis trop jeune pour...
00:19:38 C'était même avant.
00:19:39 Voilà, c'était avant que...
00:19:41 Et à la Com, tu faisais quoi alors ?
00:19:43 Je faisais les photos
00:19:45 des événements du département.
00:19:48 Souvent, Christophe,
00:19:51 les élus, le président.
00:19:52 D'accord.
00:19:53 Et puis, juste avant que je m'en aille,
00:19:57 la marque Origines Corrèzes avait été créée.
00:20:00 Donc, on était très mobilisés
00:20:02 sur les petits reportages
00:20:03 sur les artisans, les producteurs corréziens.
00:20:07 Et donc, c'est pour ça aussi
00:20:09 qu'on a été labellisé dans les premiers.
00:20:12 Moi, j'avais eu un peu l'info avant,
00:20:15 labellisé Bistro Origines Corrèzes.
00:20:18 Donc, il faut justifier
00:20:20 de quelques produits locaux,
00:20:22 des boissons, plats, enfin voilà.
00:20:25 Alors, boissons, c'est quoi ?
00:20:27 Donc, on a des vins corréziens.
00:20:29 Nous, on vend du minet une pierre.
00:20:31 On vend du vin qui s'appelle Pierrot.
00:20:33 Et on vend du gamad.
00:20:36 Donc, les coteaux de la Vézère,
00:20:37 c'est autour de Brive.
00:20:40 Ah ouais, j'ai pas vu.
00:20:42 D'accord.
00:20:42 On vous le fera goûter tout à l'heure.
00:20:43 Ouais, et les viandes ?
00:20:45 Les viandes, alors chez nous,
00:20:47 actuellement à la carte,
00:20:47 on a de la côte de bœuf,
00:20:48 limousine évidemment.
00:20:50 Du filet aussi, filet de bœuf.
00:20:52 Le filet de bœuf, tu le manges cuit ou cru ?
00:20:56 Pas trop cuit.
00:20:57 Carpaccio, carpaccio.
00:20:59 Tartare, ça nous arrive de faire du tartare.
00:21:00 Ah ouais, mais un carpaccio de filet,
00:21:03 c'est bien aussi.
00:21:05 Cru, la viande, elle est meilleure crue,
00:21:06 moi, je trouve que les viandes,
00:21:07 même le veau, on peut faire,
00:21:09 avec les veaux que vous avez ici,
00:21:10 vous pourriez faire des carpaccio de veau.
00:21:12 On fait du veau, nous,
00:21:15 mais du veau avec une cuisson de nuit.
00:21:16 Donc, on les cuit sous vide
00:21:19 toute une nuit.
00:21:20 Et après, on les grille au barbecue
00:21:21 juste avant le service.
00:21:23 Ah, moi, je veux bien goûter ça.
00:21:24 Ouais, pas de problème.
00:21:25 Et on a aussi de l'agneau.
00:21:27 Pour le coup, l'agneau, il vient
00:21:30 très localement, parce que c'est
00:21:31 à des amis qui habitent à Saint-Mère,
00:21:34 qui ont leur ferme à Saint-Mère.
00:21:36 C'est deux jeunes
00:21:37 qui ont repris l'activité de leurs parents,
00:21:39 Baptiste et Justin.
00:21:41 Et voilà, on leur achète des agneaux
00:21:42 et on les cuisine.
00:21:45 D'accord, OK.
00:21:46 Alors, dans une minute,
00:21:49 je reviendrai au Brebis avec vous
00:21:51 pour savoir la question triste.
00:21:54 Qu'est-ce que vous en faites
00:21:55 quand elles ont fait les Brebis,
00:21:57 travailler, donner du lait, etc.
00:21:59 Dans une minute, pas maintenant.
00:22:00 Je laisse durer un petit suspense.
00:22:02 À tout de suite.
00:22:03 Abuja, encore, Abuja, il a plu.
00:22:12 C'est bien, il a plu beaucoup cette nuit
00:22:14 ou pas ? Un petit peu quand même.
00:22:15 Un petit peu, oui.
00:22:15 On a connu un bel orage depuis 4 heures du matin.
00:22:18 Oui, très, très bien.
00:22:19 Très bien.
00:22:20 Ça va faire un peu d'herbe
00:22:21 pour les filles, pour les Brebis ?
00:22:22 Oui, on a égaté cette année
00:22:24 par rapport à l'an dernier.
00:22:25 On a de l'herbe.
00:22:26 Il pleut à peu près tous les 3-4 jours.
00:22:28 Donc, c'est bien.
00:22:29 Oui. Et alors les Brebis, elles ont un homme ?
00:22:32 Elles ont un copain ?
00:22:33 Elles ont, oui, plein de béliers.
00:22:36 Ça, c'est cool.
00:22:38 Un bélier, c'est sympa ou ça tape sur les jambes ?
00:22:41 Ça peut taper.
00:22:44 J'ai déjà donné.
00:22:45 Je me suis fait casser le coccyce.
00:22:48 C'est bizarre.
00:22:48 Non, mais ils ne sont pas méchants.
00:22:50 Mais il faut faire super attention.
00:22:53 Ah ouais, c'est dingue.
00:22:54 C'est agressif.
00:22:55 Ben non, j'ai été récupérer un petit agneau
00:22:58 et je me suis baissé.
00:23:01 Ils étaient tous enfermés.
00:23:02 Ils n'étaient pas contents
00:23:03 parce qu'il y avait des Brebis en chaleur à côté.
00:23:05 Ah ouais, c'est compliqué à gérer.
00:23:06 J'ai pris un coup de tête.
00:23:08 À quelle heure vous démarrez le matin ?
00:23:11 6 heures.
00:23:13 Tous les jours ?
00:23:15 Là, à cette période, parce qu'il fait chaud,
00:23:18 donc on traite bonheur.
00:23:21 Vous travaillez à la main, non ?
00:23:22 Machine ?
00:23:22 Non, on traite à la machine.
00:23:23 Et puis après, il faut qu'on fabrique du fromage.
00:23:25 Donc, il faut qu'on ait le lait relativement tôt.
00:23:29 100 grammes de fromage, ça fait combien de lait ?
00:23:32 Avec un litre de lait, on fait un fromage de 300, 400 grammes.
00:23:38 Mais ça dépend de la période,
00:23:39 en début de lactation ou en fin de lactation.
00:23:41 C'est compliqué.
00:23:42 Pour les tomes, il nous faut plus de lait.
00:23:44 Et enfin, notre fromage, la faute des bergères
00:23:46 qu'on a créé avec des collègues
00:23:48 et qui ne se fabrique qu'en Corrèze,
00:23:51 qui est affiné sur des paillons.
00:23:53 Lactation, combien de temps il dure ?
00:23:55 Entre 5 et 6 mois.
00:23:57 Et alors, pour la fin de lactation,
00:23:59 quelle est la différence entre le début, le premier lait ?
00:24:02 Il est super gras.
00:24:03 Il n'y en a pas beaucoup, mais il est super concentré.
00:24:05 On arriverait à faire un fromage avec moins la moitié d'un litre de lait, à peu près.
00:24:12 Ah, d'accord.
00:24:14 Mais c'est plus compliqué à gérer.
00:24:15 Après, on a du mal à l'affiner
00:24:16 parce qu'il y a trop de matière grasse à l'intérieur.
00:24:19 Ça coule.
00:24:19 Ah, c'est bien.
00:24:20 Il y a trop de matière grasse.
00:24:21 C'est marrant quand on fait de la lactation,
00:24:23 on se voit comme ça quand même.
00:24:24 Mais si vous voulez, nous, on n'a pas...
00:24:26 Comment dirais-je ?
00:24:27 C'est pas régulier.
00:24:28 Il y a de l'herbe, il n'y a pas d'herbe.
00:24:30 L'alimentation, donc, il faut qu'on modifie très, très souvent.
00:24:33 C'est très compliqué à trouver quelqu'un pour faire du fromage.
00:24:36 Il faut le voir, regarder, tout un tas de trucs.
00:24:42 Et vous avez qui ?
00:24:42 Vous avez vous pour faire le fromage ?
00:24:44 Et mon fils qui a fait un BTS à Aurillac,
00:24:47 lui en technique fromagère.
00:24:51 Et on a un salarié à mi-temps.
00:24:53 Ah ouais, c'est beaucoup...
00:24:55 En fait, des gens qui mangent un fromage,
00:24:57 ils n'imaginent pas que c'est scientifique,
00:24:59 de la science et du travail.
00:25:00 Si vous voulez, nous, on part du début,
00:25:03 de l'agnellage, du lait, le fromage, la vente,
00:25:06 puisqu'on fait beaucoup de ventes en direct.
00:25:08 On fait beaucoup de marchés l'été,
00:25:10 les marchés de producteurs, les soirs,
00:25:13 organisés par la Chambre d'agriculture de la Corrèze.
00:25:17 Donc on a la paperasserie, l'administration, les contrôles.
00:25:23 Il y a des contrôles sans arrêt.
00:25:24 Ben oui.
00:25:25 Le pire, c'est vrai ?
00:25:26 Compliqué.
00:25:27 C'est compliqué.
00:25:28 Vous avez les cellules, on dit aussi,
00:25:30 comme pour les vaches dans le lait ?
00:25:31 Non, c'est pas ça ?
00:25:31 Il y en a, oui.
00:25:33 Si, si.
00:25:34 Mais ça, on met...
00:25:36 Aussitôt qu'une brebis est malade,
00:25:37 elle est mise de côté, elle n'est plus traite.
00:25:39 Ça, c'est à bannir.
00:25:41 Moi, je suis très animalière,
00:25:44 donc je soigne mes animaux,
00:25:45 mais je les mets dans un coin,
00:25:47 je les traite et elles ne sont pas traites.
00:25:49 Et ça, les services, l'administratif,
00:25:53 il a du mal à comprendre qu'on puisse garder des bêtes,
00:25:55 mais qu'on ne les traite pas.
00:25:57 De toute façon, tout animal qui a eu des antibiotiques,
00:26:01 c'est pas compliqué, le lait ne caillera pas.
00:26:04 Donc ça ne sert à rien de le mettre à la traite.
00:26:08 Mais je n'ai pas envie qu'elles crèvent,
00:26:09 donc je les soigne.
00:26:10 Donc elles se soignent toutes seules ?
00:26:13 Non, c'est moi qui fais un peu le vétérinaire,
00:26:17 parce que ça coûte beaucoup d'argent.
00:26:20 Et on les met de côté
00:26:22 jusqu'à ce qu'elles puissent être abattues
00:26:25 après, beaucoup plus tard.
00:26:27 D'accord.
00:26:28 À la fin de la vie, de toute façon, on les mange.
00:26:29 Alors moi, j'ai une partie de mon cheptel,
00:26:31 quand je trouve qu'elles n'ont pas suffisamment de lait,
00:26:34 j'ai une voisine qui fait de la brebis,
00:26:36 je lui vends toutes ses brebis.
00:26:38 Comme ça, ça lui a permis de s'installer
00:26:42 avec des brebis à pas trop cher.
00:26:44 Elle fait de la viande,
00:26:46 donc la brebis a suffisamment de lait
00:26:48 pour nourrir des agneaux,
00:26:49 mais pas nous, pour faire du fromage.
00:26:50 D'accord, donc elle vend les agneaux ?
00:26:52 Voilà, elle, elle vend de la viande.
00:26:54 Alors c'est vrai que ça paraît affreux quand même,
00:26:56 de tuer des animaux,
00:26:58 mais un chevreux ou de l'agneau, c'est vachement bon.
00:27:01 Oui, mais bon, après, il faut quand même être conscient
00:27:05 que c'est comme chez les êtres humains,
00:27:07 les animaux, ça meurt.
00:27:09 Ah oui ?
00:27:10 Mais bon, c'est compliqué avec beaucoup de gens de la ville
00:27:15 parce qu'ils se sont vraiment éloignés de la campagne
00:27:17 et ils ont perdu tous ces trucs.
00:27:21 Ah, vous pouvez parler de ça, ça m'intéresse.
00:27:23 Bien sûr, les gens de...
00:27:25 Enfin, vous vivez en ville toujours,
00:27:28 toi, c'est pas pareil.
00:27:29 Je parle à Bastien.
00:27:31 On a perdu le contact avec l'eau, avec l'herbe ?
00:27:34 Et bien, pour eux, c'est compliqué.
00:27:36 Ils vont au supermarché, un litre de lait, c'est dans une brique.
00:27:39 Le poisson, il est pané et tout comme ça.
00:27:42 Donc après, c'est pas de leur faute.
00:27:44 Non, je suis d'accord.
00:27:45 Donc après, moi, on essaie de faire beaucoup de communication
00:27:48 avec les gens, de leur expliquer pourquoi de la cause,
00:27:50 pourquoi les agneaux, c'est comme ça.
00:27:52 On garde notre renouvellement, nos agnelles.
00:27:55 Après, le reste, on est obligé de le vendre.
00:27:57 Moi, sur 400 brebis, j'ai à peu près 600 agneaux,
00:27:59 donc je peux pas les garder tous les ans.
00:28:01 Sans ça, il va falloir que je pousse les murs à quelques moments.
00:28:06 - Et alors, vous croyez qu'un jour, les gens, les villes,
00:28:08 elles sont beaucoup en surpopulation, quand même ?
00:28:11 Moi, en roulant avec une vieille voiture, comme ma déesse,
00:28:14 j'évite de prendre les autoroutes parce que 130 à l'heure,
00:28:16 je peux pas et puis je veux pas.
00:28:18 Donc, je traverse des villages, des villages,
00:28:20 la nationale qui m'emmène de chez moi vers l'Auvergne, par exemple.
00:28:23 Vide, le village, mais vide, tout est fermé.
00:28:27 T'as plus une épicerie, un machin, un bistrot, vide, vide.
00:28:30 Qu'est-ce qu'on pourrait faire pour ça ?
00:28:32 Est-ce que vous croyez qu'un jour, des gens des "villes",
00:28:35 auront le désir d'aller respirer autrement ?
00:28:37 Depuis des années, moi, je dis en Auvergne, on va toujours.
00:28:40 Je dis à plein de gens, je radote, mais viens, l'air est pur.
00:28:44 Déjà, ils rigolent.
00:28:46 Et l'eau du robinet, je leur dis, l'eau du robinet, tu peux pas savoir.
00:28:49 Elle est bonne et tout. Et ils rigolent.
00:28:51 Donc, qu'est-ce qu'il faudrait faire, docteur ?
00:28:54 Non, pour séduire les gens et leur dire, mais essayez de changer.
00:28:57 - Je sais pas. Et c'est pour eux, l'été, c'est bien, mais c'est compliqué.
00:29:02 Ils ont du mal à comprendre comment on peut vivre ici.
00:29:06 Moi, je pars du principe qu'on travaille ici ou à la ville.
00:29:09 On rentre chez soi, on fait ce qu'on a à faire.
00:29:11 Et puis, on a des activités. On n'est pas loin.
00:29:13 On est à 100 kilomètres de Limoges, 100 kilomètres de Brive,
00:29:16 100 kilomètres de Clermont.
00:29:18 Si on veut faire des choses, on peut les faire.
00:29:21 - En fait, ils ont peur de s'emmerder ?
00:29:23 - Ben, un peu. Bon, mais bon.
00:29:26 On a Internet aussi.
00:29:28 - La fibre, on est bien filés.
00:29:30 - Attends, je vais mettre le micro près de toi.
00:29:32 - Je voulais rebondir sur ce dossier-là,
00:29:37 parce qu'on a vu un revirement après la période Covid.
00:29:41 Pour nous, on avait aussi des maisons fermées.
00:29:44 On n'a plus d'immobilier disponible sur la commune.
00:29:47 On n'en a plus. Tout a été racheté. Tout a été racheté.
00:29:51 Il y a eu une envolée pendant la...
00:29:53 lors de la deuxième année de Covid, phénoménale.
00:29:57 On le revert un petit peu, effectivement, ce sont des résidents secondaires.
00:30:00 Ce sont des résidences qui, en ce moment, sont ouvertes.
00:30:02 - Oui, j'ai vu. - Vous voyez ?
00:30:04 Alors par contre, ces gens-là, bien entendu, sont pas inscrits sur les listes électorales.
00:30:07 Ils rentrent pas dans les dotations d'État.
00:30:09 Mais ils font vivre le pays l'été.
00:30:12 - C'est déjà bien. - On l'a connu depuis la Covid.
00:30:16 - D'accord. - Depuis la Covid, oui.
00:30:18 Mais ça a été... C'est pas spécial à Buja.
00:30:20 Ça a été un petit peu général sur...
00:30:22 On sent quand même même l'effet un petit peu climatique.
00:30:25 On sent que les gens recherchent à nouveau un peu de nature, un peu de fraîcheur, un peu de...
00:30:32 Alors je rebondis sur...
00:30:34 Pour le centre, puisque Patricia est là,
00:30:36 je me souviens de l'anecdote de Teddy Riner.
00:30:38 Teddy Riner, hein, donc...
00:30:40 - Qui est quand même notre champion... - Le petit maigre des champs, là !
00:30:42 - Le petit maigre, voilà. - Oh, il est top, lui, là !
00:30:44 - Il disait, vous voyez... - Prends-le, le micro.
00:30:46 En cette période de...
00:30:48 En cette période de canicule et tout,
00:30:50 moi, je viens m'entraîner à Buja.
00:30:52 Et bien, je peux vous dire que le matin,
00:30:54 il faut une petite laine quand on sort du lit, hein,
00:30:56 et quand on va se promener dehors.
00:30:58 - C'est vrai ! - Ben oui, il fait frais, mais c'est bien !
00:31:00 - Voilà, c'est bien ! - Puis après, ça remonte dans la journée, partout.
00:31:02 - Bien entendu ! - Et les nuits sont fraîches.
00:31:04 - Les nuits, ici, sont fraîches. Les nuits, on respire. - Voilà.
00:31:06 - Ah ouais. - Voilà.
00:31:08 - Ah non, c'est bien. Donc, il est venu ici s'entraîner ?
00:31:10 - Oui, il est venu plusieurs fois au centre sportif.
00:31:12 - Vous l'avez accueilli ?
00:31:14 - Alors moi, je n'étais pas encore là, mais il est venu...
00:31:16 - Oh là là ! - Ben oui, je savais que 4 ans que je suis...
00:31:18 sur Abuja, mais oui, il est venu...
00:31:20 il est venu, hein, des équipes.
00:31:22 - Et vous étiez où avant ?
00:31:24 - Alors, j'étais où avant ?
00:31:26 J'étais à Tulle,
00:31:28 et avant, encore à Limoges.
00:31:30 Donc, je m'occupais de développement économique,
00:31:32 de financement de start-up,
00:31:34 voilà. Et puis, ça a été vraiment un choix de vie,
00:31:36 justement, de vouloir...
00:31:38 Moi, je suis corrézienne, d'origine, mais je voulais vivre
00:31:40 sur le plateau de Millevaches.
00:31:42 Donc, j'ai saisi l'opportunité,
00:31:44 voilà, de ce poste à l'espace Mille Sources.
00:31:46 Et voilà, vraiment,
00:31:48 pour vivre ici, parce que
00:31:50 c'est sûr qu'on est vraiment...
00:31:52 on a une qualité de vie.
00:31:54 Parce que je dis, si on n'écoute pas
00:31:56 la radio, si on n'écoute pas les informations,
00:31:58 en fait, on est vraiment dans une bulle,
00:32:00 et finalement, la vie,
00:32:02 on est pas mal, quoi.
00:32:04 - Et comment on fait venir des sportifs,
00:32:06 monsieur le maire ?
00:32:08 - Alors, les sportifs, alors non, alors là, il va falloir se...
00:32:10 il va falloir se re-retourner, effectivement,
00:32:12 sur Patricia. - Oui, non, mais je veux dire, le maire doit intervenir.
00:32:14 - Ah, mais chaque fois que... - En ce qui est général, vous intervenez.
00:32:16 - Oui, oui. - Non, sûrement.
00:32:18 - Oui, mais c'est surtout après notre directrice qui fait un travail
00:32:20 remarquable en termes de communication,
00:32:22 puisque, effectivement, en plus,
00:32:24 l'espace Mille Sources, donc à la Mimoune,
00:32:26 est labellisé pour les JO de 2024,
00:32:28 pour, si je me trompe,
00:32:30 5...
00:32:32 4.
00:32:34 - Le judo, la boxe... - Le judo, la boxe...
00:32:36 - Voilà. - Le rugby à 7.
00:32:38 - Attends, on recommence, on recommence. Le judo, la boxe...
00:32:40 - Le rugby à 7, et le basket.
00:32:42 - D'accord. - Voilà, donc,
00:32:44 on espère avoir des équipes
00:32:46 qui vont venir s'entraîner pour les JO.
00:32:48 Là, la semaine dernière,
00:32:50 enfin, depuis 15 jours, on avait l'équipe de France The Boxe
00:32:52 qui était là, donc ils m'ont confirmé qu'ils seraient...
00:32:54 qu'ils allaient revenir.
00:32:56 Chaque année, ils viennent depuis 2007.
00:32:58 - Ah, non, c'est pas évident.
00:33:00 C'est un très gros travail de communication.
00:33:02 - De communication. Ensuite,
00:33:04 il y a effectivement des aides du département
00:33:06 pour les clubs corréziens qui viennent...
00:33:08 Alors, pas que les clubs, d'ailleurs, les associations
00:33:10 corréziennes qui viennent aussi
00:33:12 aux centres sportifs.
00:33:14 Et on accueille aussi... Ce qu'on n'a pas dit,
00:33:16 c'est qu'on accueille tout type, en fait, de public.
00:33:18 Pas que des sportifs.
00:33:20 Parce qu'on a une capacité de restauration,
00:33:22 d'hébergement, des salles de réunion.
00:33:24 Donc, on accueille
00:33:26 des séminaires d'entreprise, on accueille
00:33:28 des seniors pour des séjours
00:33:30 sport-santé, on accueille
00:33:32 des écoles. - Des seniors
00:33:34 pour des séjours sport-santé ?
00:33:36 - Ah ! On accueille le service national...
00:33:38 - Vous pouvez postuler, Gérard. Vous pouvez commencer à réserver.
00:33:40 - Comment ? Je n'ai pas entendu. Pardon ?
00:33:42 - Je dis que vous pouvez commencer à réserver.
00:33:44 - Ouais, bah, moi, il me ramène à l'EHPAD
00:33:46 à 6 heures. Là, j'ai une grande journée
00:33:48 aujourd'hui, quand même. - On a une très belle EHPAD à Bugea
00:33:50 à Saché. - Ah, c'est... Eh ben, alors, tu vois...
00:33:52 - Alors, voilà. Et la moins chère de France.
00:33:54 Et la moins chère de France. - Alors, moi,
00:33:56 je plaisante toujours avec les EHPAD. En fait,
00:33:58 c'est pas évident. Je vais quand même,
00:34:00 un jour, réussir à...
00:34:02 à approcher les EHPAD.
00:34:04 Mon idée, elle est...
00:34:06 Moi, j'aime bien rigoler, en fait.
00:34:08 Et je trouve que dans tout discours,
00:34:10 s'il n'y a pas de la rigolade,
00:34:12 c'est pas un bon discours. - C'est ennuyeux.
00:34:14 - Pour moi, les gens sérieux, c'est les gens qui rigolent, en fait.
00:34:16 Les gens qui travaillent sérieusement, c'est ceux qui se marrent.
00:34:18 Ceux qui se marrent pas, danger.
00:34:20 Faut même pas les voir. - Tout à fait. Je rejoins là-dessus.
00:34:22 - Vraiment. Tu vois ?
00:34:24 Et les EHPAD, ça m'intéresse. Vraiment.
00:34:26 Parce que beaucoup de gens... On voit des images,
00:34:28 des fois, des EHPAD, tu vois ? Puis tu vois un vieux, une vieille.
00:34:30 On peut dire "vieux". "Ager", c'est quand
00:34:32 on est en forme. J'ai regardé dans le dictionnaire.
00:34:34 "Vieux", c'est quand on est un peu en moins bon état.
00:34:36 Et donc, des fois, tu vois des vieux
00:34:38 dans les EHPAD,
00:34:40 ils s'emmerdent. Et puis après, je me dis
00:34:42 "Mais peut-être que la dame qui est là
00:34:44 et qui s'embête, ou le bonhomme
00:34:46 qui s'embête, peut-être que toute leur vie, ils se sont emmerdés."
00:34:48 - C'est possible.
00:34:50 - Il y a une attitude. L'ennui
00:34:52 dans la vie. - Oui, oui.
00:34:54 - Ça commence pas à 85 ans.
00:34:56 Peut-être que de toute sa vie... Ou bien c'est quelqu'un
00:34:58 qui était peut-être pas sympa, ou agressif
00:35:00 ou énervé. Donc il y a un moment où on s'ennuie.
00:35:02 Et c'est regrettable.
00:35:04 Parce qu'en fait, moi, évidemment, comme plein
00:35:06 de gens, j'ai pas envie d'aller à l'EHPAD.
00:35:08 Mais quand même,
00:35:10 il y a des fins de vie. Il faut penser que la mort,
00:35:12 elle est... Comme dit Hugues Offray,
00:35:14 mon vieux pote, l'autre jour. L'autre jour, il me dit
00:35:16 "Ça nous tourne autour."
00:35:18 Je répète ça tout le temps, mais il me fait rire
00:35:20 quand il dit ça, quand même. Eh bien en fait,
00:35:22 la mort, ça existe. C'est une partie de la vie.
00:35:24 - Il y en a pour tout le monde, il y en aura, oui.
00:35:26 - Cette partie de vie qui est... On est
00:35:28 vieux quand même, tu vois. Puis après, on va
00:35:30 dire "Salut à tout le monde." Et donc,
00:35:32 je trouve important d'y réfléchir
00:35:34 autrement qu'avec des mecs dans des bureaux
00:35:36 et des costards qui, en fait, voient
00:35:38 des comptes des comptables, on va dire. Mais j'ai rien
00:35:40 contre les comptables. La preuve, une petite pub.
00:35:42 - Présentée par
00:35:44 Clarisse Automobile, distributeur Citroën.
00:35:46 - 10h midi,
00:35:48 Gérard Clun.
00:35:50 - Marie, Marie.
00:35:52 Oh bah alors, elle est en train de s'asseoir.
00:35:54 Oh, le cabinet médical, aujourd'hui, il y a vachement de monde.
00:35:56 On est content, on est content.
00:35:58 Donc ça se déplace, on a des manches de boue.
00:36:00 Un truc qui s'appelle un manche de boue. Le mot
00:36:02 est vraiment moche, mais c'est vraiment
00:36:04 pratique. C'est une table qui fait moins
00:36:06 d'un mètre de circonférence. Bah tout le monde sait ce que c'est
00:36:08 qu'un manche de boue. On peut s'accouder, on peut
00:36:10 parler, dédicacer des livres,
00:36:12 faire le fierro dans les conférences,
00:36:14 c'est top.
00:36:16 Donc, manche de boue, à ma gauche, Marie, qui est là,
00:36:18 qui va nous parler. Monsieur le maire,
00:36:20 qui est toujours au même endroit.
00:36:22 - A Bugea en Corrèze. - Voilà, bravo.
00:36:24 A Bugea en Corrèze. Et Antoine,
00:36:26 donc, on en a pas parlé, mon passager
00:36:28 dans l'ADS jaune.
00:36:30 - Il faut savoir que l'ADS... - Co-pilote ?
00:36:32 - Technicien aussi, également ? - Technicien, il fait tout.
00:36:34 - Mécano ? - Non, pas mécano.
00:36:36 - Non ? - Pas vraiment mécano.
00:36:38 - Je te laisse, Alger. - Pas vraiment mécano.
00:36:40 Et puis à droite, donc, la dame
00:36:42 qui nous parlait du centre sportif, etc.
00:36:44 Le grand du conseil
00:36:46 départemental.
00:36:48 Mademoiselle Brebis,
00:36:50 là-bas. Et puis,
00:36:52 c'est tout. Mais, on a entendu
00:36:54 tout à l'heure... Qui est forfait,
00:36:56 alors ? Vas-y. - Oui, on vient d'apprendre
00:36:58 une grosse information. Vous le savez, sous la radio de la Coupe du monde
00:37:00 de rugby. Et on avait une grosse inquiétude
00:37:02 samedi en regardant le match de l'équipe
00:37:04 de France face à l'Ecosse, parce que
00:37:06 quelques joueurs sont sortis sur blessure, notamment
00:37:08 un joueur très important, Romain
00:37:10 Entamac, le numéro 10 de l'équipe de France.
00:37:12 On vient de l'apprendre, il y a quelques minutes, qu'il sera
00:37:14 forfait de la Coupe du monde. - Voilà.
00:37:16 - Rupture des ligaments croisés au genou gauche.
00:37:18 - Ça, ça fait mal. - C'est une très grosse information,
00:37:20 parce que c'était le numéro 10 titulaire
00:37:22 et le joueur qu'on ne voulait pas
00:37:24 perdre son blessure à quelques
00:37:26 semaines, maintenant, quelques jours du début du mondial.
00:37:28 - Voilà. - Donc, c'est un petit
00:37:30 peu l'hécatombe, là, maintenant, dans le milieu
00:37:32 du rugby. On attend aussi d'autres IRM, d'autres examens.
00:37:34 - Tout à fait, Thierry. Revenons donc sur
00:37:36 ce match que nous avons regardé l'autre jour.
00:37:38 Je l'ai regardé moi-même, personnellement, qui vous
00:37:40 cause grand amateur de rugby, Jean.
00:37:42 Et le petit gars, je lui ai mis un SMS
00:37:44 à la fin du match. Il connaît rien du tout au rugby.
00:37:46 Donc, à la fin, lui, il connaît vraiment...
00:37:48 C'est son truc, quoi, le rugby. Je lui ai mis un SMS
00:37:50 en me disant... Il a regardé, il doit...
00:37:52 Il a dû vibrer et tout. Je lui ai mis... T'as vu, top
00:37:54 et tout. Et je lui ai mis deux noms.
00:37:56 J'ai mis Dupont, comme j'y connais rien du tout.
00:37:58 Il y a un mec qui s'appelle Dupont qui joue dans l'équipe.
00:38:00 - Antoine Dupont. - Antoine Dupont.
00:38:02 Il est remarquable. Donc, j'ai vu cette figure.
00:38:04 Et comment il s'appelle ? Ramos.
00:38:06 - Thomas Ramos. - Thomas Ramos. C'est tout.
00:38:08 - Il pourrait y remplacer aussi. - Attends, je lui mets un petit SMS
00:38:10 à Antoine, dans la piôle, dans l'hôtel où on
00:38:12 était à côté, tu vois. Et puis, il me répond pas.
00:38:14 Bon, c'est pas grave et tout. Et en fait,
00:38:16 la vérité... - On peut dire la vérité. - Oui.
00:38:18 - C'est que notre marathon est très difficile.
00:38:20 - C'est fatigant, ce qu'on fait, quand même, en roulevaux.
00:38:22 Donc, il s'est endormi. - Je me suis endormi devant le match.
00:38:24 Mais je l'ai rattrapé. Je me suis levé le matin
00:38:26 à 6h30 du matin. - Il m'a dit, "Je vais me regarder
00:38:28 en replay." Non, non, mais c'est vachement intéressant.
00:38:30 Antoine, qui est là, en fait,
00:38:32 vraiment, il a joué au rugby. Il aime
00:38:34 vraiment ça. Moi, je n'y connais rien.
00:38:36 Mais, quand on regarde
00:38:38 le match, comme tout le monde l'a regardé,
00:38:40 si tu veux, c'est
00:38:42 vraiment émouvant. Mais c'est de l'émotion,
00:38:44 quoi. C'est autre chose que le
00:38:46 football. Ça n'a rien à voir. - Totalement.
00:38:48 Entièrement d'accord. - Et c'est vraiment émouvant
00:38:50 parce que tu sens que les gars
00:38:52 sont pas des... Je voulais dire un truc.
00:38:54 C'est pas de la violence.
00:38:56 Ça n'a rien à voir. En fait, c'est physique.
00:38:58 - C'est physique. C'est du combat.
00:39:00 - Mais sous-jacent, il n'y a pas de méchanceté
00:39:02 de violence. Comment il s'appelle, celui dont je t'ai
00:39:04 parlé, qui faisait des gestes... À la fin du match,
00:39:06 il fallait que les Français fassent
00:39:08 aucune connerie, quoi. Parce que sinon,
00:39:10 ils se faisaient avoir. - Ah, 27, c'était les cas.
00:39:12 - C'était vachement serré. Et donc,
00:39:14 comment il s'appelle, celui dont je t'ai dit...
00:39:16 - Wini Antonio, joueur du Stade Rochelet.
00:39:18 - Pour éviter...
00:39:20 C'était vachement gentil. Il avait des gestes,
00:39:22 mais comme ça. Des tout petits gestes, c'est tout.
00:39:24 Et quant à Ramos, pour moi, c'est un violoniste.
00:39:26 Ramos, c'est extraordinaire. Il a
00:39:28 le nez fin. Quand il va
00:39:30 taper, en fait, il y a deux grands potos,
00:39:32 même vous qui n'y connaissez rien comme moi, vous voyez les grands potos.
00:39:34 On a marqué
00:39:36 un essai et après, avec le ballon, tac, il faut le faire
00:39:38 passer entre les potos. Mais c'est
00:39:40 40, 45 mètres, c'est pas à côté.
00:39:42 Et le monsieur Ramos,
00:39:44 j'aimerais vraiment le rencontrer.
00:39:46 Donc il est... - Joueur du Stade Toulousain.
00:39:48 - Au ralenti. Dans sa tête,
00:39:50 tout est au ralenti. Tout est fini.
00:39:52 On le voit bien
00:39:54 fixer les potos,
00:39:56 l'air entre les potos.
00:39:58 Il est complètement ralenti et d'un seul coup,
00:40:00 il démarre. Mais il court pas du tout.
00:40:02 Ses pieds,
00:40:04 ses pas sont en ralenti et plaf,
00:40:06 à un moment, ça part. Et à chaque fois, il est bon.
00:40:08 Rien que pour ça, je me disais...
00:40:10 Par contre, alors là, il y a un truc absolument
00:40:12 monstrueux, c'est qu'on est sur
00:40:14 un stade, donc je t'avais vu un moment devant la télé,
00:40:16 tu es sur un stade, tu vois les gens,
00:40:18 la foule et tout. Et autour
00:40:20 du stade, il y a des
00:40:22 pubs qui passent sur des
00:40:24 écrans télé. Mais qui sont
00:40:26 les enfoirés qui mettent des pubs, quoi ?
00:40:28 - C'est les partenaires, souvent, ceux qui mettent de l'argent.
00:40:30 - C'est bon, c'est bon. Il ne faut pas
00:40:32 tout mélanger l'argent à tout, tout le temps.
00:40:34 L'attention des gens, elle est
00:40:36 captée par des groupes de
00:40:38 mecs qui font un truc...
00:40:40 C'est de la musique, ce qu'ils font, quand même.
00:40:42 Et là, autour de toi, dans tes yeux,
00:40:44 à la télé, tu vois...
00:40:46 Ça passe, c'est vert, c'est rouge,
00:40:48 c'est jaune. C'est scandaleux.
00:40:50 Ah, je trouve ça inadmissible.
00:40:52 Pour du pognon, quoi. Mais quelle
00:40:54 influence on va avoir chez les gens comme moi,
00:40:56 je suis en train de regarder un match, alors il y a la banque,
00:40:58 machin, les trucs, mais je m'en fous, quoi.
00:41:00 Mon cerveau, il n'est pas là. Et alors, est-ce que
00:41:02 c'est vraiment utile de déranger ?
00:41:04 Et c'est un irrespect total pour les gars
00:41:06 qui sont dans l'herbe, quand même. Irrespect total.
00:41:08 C'est comme si les mecs jouent devant
00:41:10 toi le "non, non, moi, je dis ce que je pense".
00:41:12 C'est comme si les gars sont en train de faire un match
00:41:14 de rugby devant toi, tu vois. Et puis toi,
00:41:16 tu parles à ton pote à côté parce que tu t'en fous
00:41:18 complètement. Ou tu regardes ton portable.
00:41:20 - C'est le rugby qui m'intéresse, ces écrans-là,
00:41:22 je ne les vois pas. - Ah, mais quand même.
00:41:24 - Tu es obligé de les voir. - Et en plus, je suis tellement
00:41:26 happé par le jeu, par la phrase. - Mais même !
00:41:28 - Mais je ne porte pas attention.
00:41:30 - La Corée, c'est une terre de rugby aussi,
00:41:32 parce que pas très très loin, il y a un grand club,
00:41:34 Brive la Gaillarde. Tu vois, ils s'en foutent,
00:41:36 je parle des pubs, Antoine, ils s'en foutent complètement.
00:41:38 - Non, parce que nous, ce qui nous intéresse, c'est le sport.
00:41:40 - Non, non, on est d'accord. - Attends, Antoine,
00:41:42 on n'est pas tellement d'accord. - C'est le combat.
00:41:44 - On peut avoir du recul sur les choses dans la vie.
00:41:46 Le sport t'intéresse, moi aussi, c'est formidable.
00:41:48 Mais cette présence de lumière
00:41:50 qui tourne tout autour d'un stade
00:41:52 où il se passe des choses importantes,
00:41:54 bon, c'est... - Je comprends, effectivement.
00:41:56 - Vas-y, Antoine. - Oui.
00:41:58 - La Corée, avec ce magnifique club
00:42:00 de Brive la Gaillarde, historique,
00:42:02 c'est aussi une région de rugby, ici.
00:42:04 - Bien sûr, bien sûr, bien sûr.
00:42:06 Alors moi, je peux en parler, effectivement.
00:42:08 Je suis un ancien aussi joueur de rugby.
00:42:10 - Vous avez joué où ? - J'ai joué à Memak, à Hussel.
00:42:12 - Donc des clubs voisins, ici,
00:42:14 depuis la Corée. - Voilà, des clubs voisins.
00:42:16 Et je suis le CAB depuis 1972.
00:42:18 - Fidèle supporter.
00:42:20 - Fidèle supporter.
00:42:22 - Alors pour remplacer Ntamak, justement,
00:42:24 qui on l'a préféré, qui est-ce que vous,
00:42:26 en tant que supporter, vous voyez
00:42:28 remplacer Romain Ntamak ? - Moi, je vois bien
00:42:30 un petit Antoine Astoy. - Joueur du stade Rochelet.
00:42:32 - Ou joueur du stade Rochelet, voilà.
00:42:34 Bien entendu,
00:42:36 Jalibert derrière, mais...
00:42:38 - Ou Thomas Ramos, peut-être aussi, qui peut dépanner
00:42:40 à l'ouverture. - Oh non, oh non, oh non.
00:42:42 Thomas Ramos, c'est un numéro 15.
00:42:44 C'est un numéro 15 à ce poste.
00:42:46 C'est le meilleur arrière au monde, quoi.
00:42:48 Comme Antoine Dupont est le meilleur
00:42:50 de Mille Mêlés,
00:42:52 ah non, non, je pense qu'il faut qu'il reste
00:42:54 en 15. - Alors, vous qui,
00:42:56 comme moi, ne connaissez pas le rugby,
00:42:58 Dupont, quand il y a des images
00:43:00 en plan serré de ce mec-là,
00:43:02 j'ai jamais vu
00:43:04 une concentration pareille.
00:43:06 Y'a plus rien qui bouge. Sur sa tête,
00:43:08 sur sa tronche, quoi. - C'est un phénomène.
00:43:10 - Ah, c'est un drôle de truc. - C'est un phénomène.
00:43:12 - Et donc Antoine, je lui ai dit, mais y'a un mec,
00:43:14 y'a Ramos, le violoniste,
00:43:16 je l'appelle le violoniste, et l'autre, je lui dis, il s'appelle
00:43:18 Dupont. Evidemment, l'autre, il me dit, c'est le meilleur
00:43:20 joueur du monde. - C'est contre pied,
00:43:22 c'est démarrage. - Il a même réussi à crever un ballon
00:43:24 ce week-end, avec son cheveu au pied, il a réussi à crever
00:43:26 le ballon avec... - Le coup de
00:43:28 tatane qu'il a envoyé.
00:43:30 - C'est une pointure, et si
00:43:32 on veut effectivement
00:43:34 gagner cette Coupe du Monde,
00:43:36 il nous faut
00:43:38 l'axe, effectivement,
00:43:40 le 2. - Ben vas-y, continue, monsieur le maire.
00:43:42 - Le 9, le 8. - Comment gagner une Coupe du Monde ?
00:43:44 - Voilà. Il nous faut des gars d'excellence.
00:43:46 Et aujourd'hui, on les a.
00:43:48 Aujourd'hui, on les a. - Alors, qui peut
00:43:50 décider de choisir, lui ou lui, lui ?
00:43:52 - Ah ben ça, c'est le rôle de...
00:43:54 tout le rôle de l'entraîneur, du manager, de
00:43:56 Galtier, mais...
00:43:58 Moi, Astoy, pour l'avoir
00:44:00 vu, notamment sur la Coupe d'Europe,
00:44:02 il est quand même champion d'Europe. - Avec le Stade
00:44:04 Rochelet, oui. Double champion d'Europe. - Ils ont
00:44:06 perdu...
00:44:08 en finale du Championnat de France,
00:44:10 je pense qu'il faut reconnaître que c'est quand même un petit hold-up.
00:44:12 Il méritait largement
00:44:14 la victoire devant le Stade Toulousain.
00:44:16 Je crois qu'il a pointu. C'est une pointure,
00:44:18 c'est un gars qui ne se déstabilise
00:44:20 pas, et il est capable
00:44:22 de tenir un match entier.
00:44:24 Et physiquement, c'est un costaud.
00:44:26 - La réponse, dans quelques jours,
00:44:28 on verra le choix du staff,
00:44:30 du sélectionneur jusqu'à 6 mois. - Après, on n'est pas sélectionneur, mais...
00:44:32 - Ouais, ouais. On verra bien. - Moi, je ferai ce choix-là.
00:44:34 - Combien de kilos on perd dans un match ?
00:44:36 Combien de litres d'eau ? - Combien de litres
00:44:38 d'eau ? Alors, je l'ai su.
00:44:40 Je ne me souviens plus. - Non, à peu près, je veux dire, tu perds...
00:44:42 - Bon, je sais plus
00:44:44 combien que c'est. - Ça dépend de combien de temps tu joues, déjà.
00:44:46 - Voilà. Ça dépend de...
00:44:48 Mais c'est quelques litres, je crois. - Ah, bah oui.
00:44:50 - Je crois. - Et surtout quand il y a des gros chaleurs,
00:44:52 comme on était au mois de septembre pour la compétition.
00:44:54 - C'est top. J'ai vraiment pris du plaisir
00:44:56 à regarder ça. Et la veille ou l'avant-veille,
00:44:58 évidemment, avec Antoine, avec
00:45:00 la Jaune, on roule quand on fait des kilomètres,
00:45:02 des kilomètres. Et puis, on a commencé
00:45:04 à entendre à la radio
00:45:06 les filles, le football.
00:45:08 Et lui, il m'a raconté que l'entraîneur, en fait, le gars,
00:45:10 il aurait pu... - Hervé Renard. - Renard,
00:45:12 plein de ronds en allant dans les Émirats ou je sais pas quoi.
00:45:14 - Un ravi, ça a l'habitude. - Il a dit "Dimanche, j'entraîne les filles".
00:45:16 Remarquable, remarquable. Et donc,
00:45:18 il y a eu les tirs au but. Donc, on a arrêté la voiture.
00:45:20 On s'est mis au bord de la route avec, maintenant,
00:45:22 les téléphones, c'est top, tu vois. Lui, il s'est acheté
00:45:24 une enceinte pour écouter de la musique dans la bagnole
00:45:26 parce qu'il n'y a rien dans ma voiture. Il n'y a pas de chauffage et tout.
00:45:28 - Même pas de clim. - Il y a le chaud et tout.
00:45:30 Le clim, c'est un éventail. Donc, on s'est
00:45:32 arrêtés au bord de la route. Il a mis
00:45:34 son téléphone, l'enceinte, comme ça, on avait les commentaires
00:45:36 vachement forts et tout. Et on a
00:45:38 regardé les filles,
00:45:40 l'équipe de foot féminine qui jouait.
00:45:42 Et là, c'est pareil. En fait, quand on
00:45:44 connaît rien du tout à un sport, je veux dire
00:45:46 foot ou rugby, eh bien, on est vachement
00:45:48 émus. Si on regarde, on
00:45:50 dépasse. Bon, toi, tu connais, monsieur le maire,
00:45:52 vous, vous connaissez les joueurs, les trucs
00:45:54 et tout ça. Nous, on ne connaît rien.
00:45:56 Mais c'est vachement émouvant.
00:45:58 Mais vraiment. Oh ! - Et surtout, cette séance
00:46:00 de tir au but d'anthologie, c'était stressant.
00:46:02 - Ah oui, c'était vraiment stressant.
00:46:04 - Ils ont perdu malheureusement le quartier final de la Coupe du monde.
00:46:06 Mais très beau parcours, on l'espère. Pour les JO,
00:46:08 un meilleur résultat. - C'est des champions aussi.
00:46:10 - Elles reviennent de loin. - C'est des athlètes.
00:46:12 - Elles reviennent de loin. - C'est pareil. Le jour
00:46:14 où on fera de la radio, par exemple, on aurait une émission de radio
00:46:16 ou un truc comme ça, tac, moi, j'aimerais
00:46:18 voir les filles. Renard, la grande,
00:46:20 et puis même les autres.
00:46:22 Et même Dupont, il faut voir Dupont.
00:46:24 - On a eu une interview, d'ailleurs, Sud Radio
00:46:26 a eu une interview exceptionnelle de Dupont,
00:46:28 exclusive, qu'il a retrouvée sur la page YouTube
00:46:30 de Sud Radio avec Patrick Roger,
00:46:32 le patron de cette radio. - Voilà.
00:46:34 - C'est la radio de rugby, en fait.
00:46:36 - La radio de la Coupe du monde de rugby. - Alors normalement,
00:46:38 Antoine, qui est là, devrait suivre tous les matchs
00:46:40 de la Coupe du monde. - Tous les matchs. - De l'équipe de France.
00:46:42 - De l'équipe de France. - De l'équipe de France. - D'accord.
00:46:44 - Coller au basque de l'équipe de France,
00:46:46 faire des vidéos, des trucs, des reportages, comme il sait faire.
00:46:48 - Oui. - C'est vachement bien, il a du cours.
00:46:50 - Donc il sera le 10 septembre...
00:46:52 - Le 8 septembre, en France. - Tu commences...
00:46:54 - C'est prévu, c'est prévu. - Oui. - C'est ce qui est prévu.
00:46:56 Et un truc vachement important que j'ai oublié de dire
00:46:58 ce matin, mais c'est vraiment important,
00:47:00 et là, c'est beaucoup plus important que tout ce qu'on vient de dire.
00:47:02 Quand t'as bu ton café, Antoine,
00:47:04 t'as une tâche au bout du nez.
00:47:06 Donc c'est pas très grave.
00:47:08 Non, t'as vu ? C'est vrai ?
00:47:10 - Ah oui, je confirme.
00:47:12 - On fait de la radio. - C'est la mousse.
00:47:14 - C'est vrai, mais la radio, c'est ça,
00:47:16 la radio, c'est que des images, mais c'est à l'intérieur.
00:47:18 C'est des images à l'intérieur. Bah non, on est filmé,
00:47:20 on est filmé, là. Alors il nous reste...
00:47:22 On y reste un petit peu de temps.
00:47:24 - Une minute. - Une minute ? - Une minute.
00:47:26 - Bon, une minute, on peut... - On finit sur le rugby, alors ?
00:47:28 - Non, non, non, non, je veux juste dire
00:47:30 bonjour à Marie, qui est aux côtés de moi.
00:47:32 - Bonjour. - Encore. - Allez, ben, au revoir, Marie.
00:47:34 - Au revoir. - Au revoir.
00:47:36 - T'as bien fait de venir. - Je peux vous donner du 1 au 15.
00:47:38 - Non, non, mais c'est bien,
00:47:40 c'est vachement bien, je savais pas que vous y connaissiez à ce moment-là.
00:47:42 Et puis, il y a un monsieur qui est arrivé
00:47:44 qui élève des moutons, c'est bien ça ?
00:47:46 C'est ça ? - Oui, c'est ça.
00:47:48 Des moutons et des vaches, mais des moutons.
00:47:50 - Des moutons et des vaches aussi ? - Les deux. - Ah bon ? - Oui, oui.
00:47:52 - Tout rase limousine.
00:47:54 - Ah, la limousine, ils ont bien travaillé, les gars,
00:47:56 de la limousine. - Oui, oui, on peut remercier
00:47:58 nos anciens pour ça. - Oui.
00:48:00 - Alors, par rapport à d'autres races,
00:48:02 je trouve que vous, les gens de la limousine,
00:48:04 vous avez vraiment bien travaillé, dans la mesure où
00:48:06 la viande, elle est bien commercialisée
00:48:08 partout, partout, partout. Il y a un vrai
00:48:10 suivi, et puis les animaux sont de bonne qualité, quoi.
00:48:12 - Oui, puis c'est une race très rustique,
00:48:14 qui est bien adaptée à notre territoire, pour s'occuper
00:48:16 de l'entretien des landes et des paquages.
00:48:18 - Alors, la limousine, l'avantage
00:48:20 qu'elle a, je crois, c'est qu'elle a pas un squelette trop, trop,
00:48:22 trop lourd, par rapport à une que j'aime bien,
00:48:24 qui s'appelle la salaire.
00:48:26 - Euh... à la vache, vous voulez dire.
00:48:28 - La vache de salaire, ouais, que je considère comme la plus belle
00:48:30 vache du monde, mais, hé, on va pas s'engueuler maintenant.
00:48:32 - Ouais, ouais, ouais. - Non, non, non, la limousine,
00:48:34 elle est plus rapide, plus... elle est plus
00:48:36 speed, la limousine, quand même. - Ouais, elle protège
00:48:38 bien ses veaux, on peut dire. - Ouais, elle est plus vive.
00:48:40 - Faut pas trop aller les chatouiller, ouais. - Les gens
00:48:42 qui travaillent, voilà, avec des limousines, trouvent que c'est
00:48:44 un animal qui est plus vif que... La salaire,
00:48:46 en fait, elle a été apaisée, c'est la salaire
00:48:48 qu'a conquis l'Amérique. Les...
00:48:50 les mecs, ils avaient, pour la plupart, des grosses...
00:48:52 des vaches de salaire. Aux Etats-Unis,
00:48:54 il y a beaucoup d'élevages, de...
00:48:56 d'élevages. Mel Gibson, il avait un...
00:48:58 il en avait... j'avais rencontré
00:49:00 à Paris, il y a longtemps, et donc on parlait
00:49:02 de nos vaches, quoi. Sauf que lui, moi,
00:49:04 j'en avais 50, entre 50 et 70.
00:49:06 Lui, il devait en avoir
00:49:08 sur 3 000 hectares, je sais pas combien.
00:49:10 - Ah oui. - Donc... mais ça fait rien, il aimait
00:49:12 vraiment bien la... la vache
00:49:14 de salaire. Ouais, la limousine, elle est plus vive,
00:49:16 la salaire est plus... plus tranquille,
00:49:18 plus... plus apaisée. La salaire, elle a un avantage
00:49:20 extraordinaire, c'est qu'elle a un
00:49:22 bassin complètement élastique, quoi. Donc on peut lui mettre
00:49:24 un taureau blanc dessus, un charolais.
00:49:26 - C'est vrai qu'elle a cette réputation. - Elle va faire le veau tranquille
00:49:28 sans en... sans appeler le vétérinaire.
00:49:30 C'est quand même pas mal. Je l'aime bien, c'est...
00:49:32 T'as vu ? Madame Brebis m'écoute.
00:49:34 Non mais c'est vrai. Je vais bien que tu lui prêtes
00:49:36 ton micro. Alors, vous êtes surprise
00:49:38 de m'entendre parler comme ça ?
00:49:40 - Ben, eux aussi, mais je savais que vous éleviez
00:49:42 des vaches. - Ah, j'adore. - J'en avais déjà
00:49:44 entendu parler. - En fait, c'est la seule chose dont j'ai eu
00:49:46 envie, depuis que j'étais petit, c'était d'élever des vaches.
00:49:48 Y en a qui veulent être médecins, président de la
00:49:50 République et tout. Moi, j'ai réussi,
00:49:52 j'ai eu de la chance, j'ai travaillé,
00:49:54 à trouver une ferme, donc,
00:49:56 en Auvergne.
00:49:58 Je l'ai fait pendant 10 ans, puis après, j'ai arrêté.
00:50:00 J'ai eu aucune prime, j'avais 50 ans,
00:50:02 donc j'étais pas jeune agriculteur,
00:50:04 donc je n'ai absolument rien volé à personne.
00:50:06 J'ai remis tout en état
00:50:08 parce que c'était vraiment le bordel.
00:50:10 Et avec Lionel, qui travaillait avec moi,
00:50:12 ben, on a fait... on a fait
00:50:14 un truc qui était bien, qui était vraiment bien.
00:50:16 Les animaux étaient en bonne santé,
00:50:18 tous. On se disait que
00:50:20 le principal, comme vous disiez ou que tu disais,
00:50:22 c'est que les animaux soient en bonne santé.
00:50:24 - Ben oui. - Donc, pour qu'ils soient
00:50:26 en bonne santé, ben, faut bien s'en occuper.
00:50:28 - Ben oui. - Bien les nourrir, que ce soit propre.
00:50:30 - Ils sont comme les gens, il faut pas qu'ils soient
00:50:32 stressés. - Ouais, exactement.
00:50:34 Et ben, c'est ce qu'on faisait avec Lionel.
00:50:36 C'était cool, on va dire, c'était tranquille.
00:50:38 Y avait pas de bruit, on tapait pas dans les cornalies.
00:50:40 Y a des cornalies pour les vaches, tu sais, où elles ont...
00:50:42 Elles sont enfermées pour manger
00:50:44 de manière égale, parce qu'il y en a qui mangent
00:50:46 plus vite que d'autres, etc. Voilà.
00:50:48 J'adore ça. Bon, je suis
00:50:50 âgé, on va dire, mais je retrouve pas une ferme,
00:50:52 je recommence, j'adore ça. Je sais pas pourquoi,
00:50:54 ça doit vous faire la même chose,
00:50:56 la présence des... Non ? - Oui, oui.
00:50:58 - C'est... - Vivre avec des animaux, quoi.
00:51:00 - C'est plaisant. - Ouais, ouais.
00:51:02 Y a un vrai rapport que
00:51:04 de l'extérieur, on peut pas ressentir, en fait.
00:51:06 - Non, c'est ça. Puis travailler
00:51:08 avec du vivant, c'est... Y a des jours,
00:51:10 ça a des inconvénients, mais la plupart du temps,
00:51:12 c'est quand même assez agréable.
00:51:14 - Ah oui, oui, oui.
00:51:16 - Elle est d'accord ? - Moi, j'adore.
00:51:18 - Ah ouais ? Ça se voit, quand elle en parle.
00:51:20 Ça se voit. Et donc, à ma gauche, maintenant,
00:51:22 le président de la séance,
00:51:24 c'est le maire, on va dire, on fait comme si
00:51:26 c'était une séance. Il lui tient le micro.
00:51:28 Donc vous, c'est Marie, et vous travaillez dans le vivant aussi ?
00:51:30 - Oui, tout à fait. - Alors,
00:51:32 c'est quoi, votre vivant, à vous ? Ça a du poil.
00:51:34 - Oui. Alors, j'ai un élevage d'alpagas,
00:51:36 qui est composé d'une vingtaine d'animaux.
00:51:38 J'ai aussi des myrtilles cultivées et un gîte.
00:51:40 - L'alpaga, ça a
00:51:42 un petit peu une tête
00:51:44 de quoi ?
00:51:46 Ça ressemble à quoi ?
00:51:48 - Ça a un petit peu une tête de nounours.
00:51:50 C'est poilu.
00:51:52 - Est-ce que ça crache comme les lamas ?
00:51:54 - Oui, ça crache aussi comme les lamas, mais
00:51:56 ça ne vise pas forcément
00:51:58 les humains, en fait. C'est une histoire
00:52:00 de dominance, où, simplement,
00:52:02 quand on amène le mâle à la femelle,
00:52:04 l'alpaga va cracher sur ses congénères,
00:52:06 mais pas forcément sur l'humain.
00:52:08 - D'accord. Et on amène sur le mâle
00:52:10 à la femelle, on ne l'amène pas au mâle.
00:52:12 - Non, c'est le mâle à la femelle.
00:52:14 - Parce que dans la vie, en général, c'est le gars qui...
00:52:16 Si ta femme est d'Auvergne, l'homme va en Auvergne.
00:52:18 Qu'est-ce qui se passe ?
00:52:20 99 fois sur 100,
00:52:22 c'est l'homme qui suit
00:52:24 le territoire de la femme.
00:52:26 C'est rigolo, non ? Non, c'est pas vrai.
00:52:28 Non, je suis sérieux. Et comment vous êtes tombé
00:52:30 là-dedans, dans l'alpaga ?
00:52:32 Parce que vous pouvez être tombé dans l'autruche ?
00:52:34 - En fait, c'est un ami qui m'en avait
00:52:36 parlé, de l'alpaga.
00:52:38 Donc ça a piqué ma curiosité.
00:52:40 J'ai fait plusieurs visites d'élevage.
00:52:42 Et je suis tombée amoureuse
00:52:44 de l'alpaga. J'ai fait plusieurs formations
00:52:46 pour la transformation de la fibre.
00:52:48 - Ah bah ouais !
00:52:50 - Et l'aventure a commencé.
00:52:52 - Et vous faisiez quoi avant ?
00:52:54 - Alors moi, j'ai repris l'exploitation agricole en 2005
00:52:56 de mon père, suite à son décès.
00:52:58 Quand j'avais 18 ans, et j'étais encore au lycée,
00:53:00 il était installé en bovin et au vin-viande.
00:53:02 J'ai fait ça pendant une dizaine d'années.
00:53:04 Et pour des raisons...
00:53:06 Pour différentes raisons, j'ai cessé l'activité.
00:53:08 Je suis partie pendant 5 années.
00:53:10 Et j'ai relancé l'activité sur l'exploitation.
00:53:12 - Et alors, quand vous avez parlé
00:53:14 de l'alpaga, vous avez dit de la fibre.
00:53:16 Vous n'avez pas dit de la laine. - Oui.
00:53:18 - J'ai remarqué, t'as vu ? Je ne sais pas si j'ai l'air.
00:53:20 Mais quand même, j'écoute !
00:53:22 - On parle en fait de fibre et non de laine
00:53:24 pour l'alpaga. En fait, c'est une histoire
00:53:26 de micron. L'alpaga
00:53:28 a une fibre très très fine.
00:53:30 Et voilà, pour comparer
00:53:32 à un cheveu humain. Un cheveu humain
00:53:34 possède un diamètre
00:53:36 de 50 à 100 microns. Et l'alpaga
00:53:38 commence à partir de 15 microns
00:53:40 jusqu'à 24. Il peut y avoir
00:53:42 bien sûr des alpagues qui ont
00:53:44 un micronage plus élevé, mais c'est par rapport
00:53:46 à l'âge génétique ou à l'âge de l'animal.
00:53:48 - Ah d'accord. C'est pour ça que ça tient chaud en fait.
00:53:50 - Ça tient chaud.
00:53:52 C'est hypoallergénique en fait. Ça ne pique pas
00:53:54 la peau.
00:53:56 Et en fait, à l'intérieur de la fibre, le canal
00:53:58 est creux, ce qui permet de faire respirer
00:54:00 en fait la...
00:54:02 la matière. - D'accord.
00:54:04 Et alors,
00:54:06 la laine de la brebis
00:54:08 c'est plus gros du coup ?
00:54:10 - Oui, mais ça n'a rien à voir.
00:54:12 Et puis elle est très mal revalorisée.
00:54:14 On la vend 10 centimes
00:54:16 le kilo. - 10 centimes
00:54:18 le kilo ? - Quand ils veulent bien
00:54:20 la prendre.
00:54:22 Même on la donne.
00:54:24 - Sur une brebis, il y a combien de kilos ? - Nous,
00:54:26 les lacones, il n'y en a pas beaucoup. Il y en a à peine un kilo.
00:54:28 - Ah quand même !
00:54:30 - Quand une brebis s'appelait "Lacone",
00:54:32 c'est pas sympa.
00:54:34 Tu ne peux pas lui
00:54:36 changer de nom. - Mais c'est la race,
00:54:38 j'y peux rien. - Ah ouais, moi je serais
00:54:40 à la maison, je dirais "la couille", mais je ne suis pas à la maison.
00:54:42 Je ne vais pas le dire, tu vois, un nom plus rigolo.
00:54:44 "Lacone", c'est dur.
00:54:46 Bonjour madame, vous vous appelez comment ?
00:54:48 Et alors, moi je ne vais pas raconter
00:54:50 ça parce que c'est con.
00:54:52 Pendant un moment,
00:54:54 donc, je suis glandeur professionnelle
00:54:56 en fait. Ma famille
00:54:58 le sait. Pendant un moment, avec Laurent
00:55:00 Le Gall et les Grégounets, on allait
00:55:02 aux Etats-Unis pour TV5 Monde
00:55:04 et la chaîne Voyage et on filmait
00:55:06 des gens. Moi j'aime les gens en fait, ça m'intéresse.
00:55:08 Et donc on leur expliquait,
00:55:10 en France, on leur disait "vous savez,
00:55:12 la brebis, elle fait "meeeh"
00:55:14 comme ça, et la chèvre, elle n'a pas du tout
00:55:16 le même bruit. Et c'est vrai, elle a le même cri.
00:55:18 Une chèvre, une brebis,
00:55:20 ça pleure, ça fait un peu "meeeeh".
00:55:22 On est d'accord ?
00:55:24 Que la chèvre, c'est vachement
00:55:26 plus agressif. La chèvre, elle fait
00:55:28 "gagagaga" un truc comme ça, qui claque
00:55:30 davantage. Moi je suis...
00:55:32 Elle rigole. - Oui, oui, la chèvre
00:55:34 rigole, on peut le dire. - Mais oui,
00:55:36 la chèvre, elle est moqueuse.
00:55:38 Que la brebis, elle est tellement cool, la conne.
00:55:40 [Rires]
00:55:42 Et là, c'est un "ouh", elle dit "oh c'est bête".
00:55:44 Elle rigole, moi,
00:55:46 je suis bête, hein. Même mes filles,
00:55:48 elles me le disent, surtout Frida, ma petite fille,
00:55:50 elle me dit "oh pépé", elle me le fait.
00:55:52 Eh ben, je savais pas du tout que la fibre
00:55:54 était aussi fine sur l'alpaga.
00:55:56 Et combien vous avez d'animaux ?
00:55:58 Alors moi, j'ai une vingtaine d'alpagas,
00:56:00 et trois petits qui sont arrivés
00:56:02 ces derniers jours.
00:56:04 Ah, ça doit être génial. Et il y a un mâle ?
00:56:06 J'ai six mâles. - Ah la vache, ils s'entendent bien ?
00:56:08 Oui, oui, oui, ils s'entendent bien.
00:56:10 Là, les six, il y a pas de concurrence,
00:56:12 ils s'entendent très bien, oui. - Très très bien.
00:56:14 Ah bon, ils doivent écouter la radio.
00:56:16 On va leur mettre une petite pub, alors.
00:56:18 Avec
00:56:20 la corrèze, l'envie d'ailleurs.
00:56:22 Les routes de l'été
00:56:24 Sud Radio, 10h
00:56:26 midi, Gérard Klein.
00:56:28 Oui, merci.
00:56:30 Alors, donc, Buja, en corrèze,
00:56:32 message personnel, Leclerc,
00:56:34 bonjour à tous les gens
00:56:36 qui m'ont accueilli dans des espaces culturels.
00:56:38 Bonjour à vous, et merci encore.
00:56:40 Et salut, Gaspard, et salut, évidemment,
00:56:42 Eddy, Eddy Lipson, c'est un pote,
00:56:44 je vous en parlerai. Alors, lui, il est exceptionnel.
00:56:46 Il s'appelle Eddy Lipson.
00:56:48 Évidemment, c'est pas son vrai nom.
00:56:50 Et il est drôle. Alors, le mec
00:56:52 est vraiment très drôle. Mais très
00:56:54 très drôle. On en parlera une autre fois.
00:56:56 Là, on est revenu, donc, toujours
00:56:58 avec... Bon, ben, attends, tu vas aller ressortir les trucs.
00:57:00 Avec Marie, qui vient de sortir de son
00:57:02 cabane. Non, non, mais c'est bon.
00:57:04 Toutes différentes productions
00:57:06 d'alpagas, on va dire,
00:57:08 et des fruits. Mais je voulais juste
00:57:10 parler avec le monsieur des vaches.
00:57:12 On était partis sur
00:57:14 la limousine, et qu'est-ce qu'on disait ? Ah, le lait.
00:57:16 Est-ce que ça donne beaucoup de lait ? Parce que là,
00:57:18 notre amie qui élève
00:57:20 les brebis, elle dit qu'elle en a une,
00:57:22 une limousine, et elle lui donne pas de lait. En fait, pas
00:57:24 beaucoup. Oui. Alors, la brebis limousine
00:57:26 n'est pas reconnue pour sa production
00:57:28 laitière. Ah, je pensais à la vache.
00:57:30 Non, mais la vache, non plus, c'est pas une grande
00:57:32 productrice de lait. C'est plutôt
00:57:34 tourné sur la viande. Que ce soit le
00:57:36 bovin ou l'ovin, c'est plutôt la viande.
00:57:38 L'intérêt de la limousine.
00:57:40 Et c'est surtout parce que c'est une race
00:57:42 qui peut valoriser du terrain, comme je disais
00:57:44 tout à l'heure, plutôt piètre.
00:57:46 Mauvais. Alors, si on la soigne bien,
00:57:48 on arrive à des productions
00:57:50 exceptionnelles, surtout sur la vache. Aujourd'hui,
00:57:52 la race limousine, les gros producteurs
00:57:54 reconnus arrivent à sortir des bêtes vraiment
00:57:56 de qualité.
00:57:58 Mais pour chez nous, ce qu'on vient chercher dans cette race,
00:58:00 c'est plutôt la rusticité et sa capacité
00:58:02 à valoriser des terrains plutôt
00:58:04 mauvais. D'accord. Donc,
00:58:06 en été, elles sont dehors. Voilà, exactement.
00:58:08 Printemps, été, dehors, quand l'herbe va pousser, elles sont dehors.
00:58:10 On peut même dire presque toute l'année, pour ce qui est de la vache.
00:58:12 On les rentre quand même un petit peu en hiver ?
00:58:14 Ça peut arriver. Si on a la place, on les rentre.
00:58:16 Mais sinon, elles se débrouillent très bien toutes seules dehors.
00:58:18 Il faut juste la fourrager en conséquence.
00:58:20 Oui, c'est ça. Et l'eau, ça les débrouille ?
00:58:22 La pluie, je veux dire, ça les emmène pas ?
00:58:24 Ah non. En fait, la vache limousine,
00:58:26 de -15 à +20,
00:58:28 ça lui va très bien. Ce qu'elle n'aime pas, c'est sûr
00:58:30 que les précipitations et le vent,
00:58:32 bon, c'est pas ce qu'elle préfère.
00:58:34 Après, pour la breville,
00:58:36 on a plus intérêt à...
00:58:38 ...
00:58:46 Sud Radio, les routes de l'été.
00:58:48 Vous êtes toujours avec Gérard Clun.
00:58:50 Gérard Clun aborde sa déesse jaune
00:58:52 qui vous fait visiter la France.
00:58:54 On est dans la Corée, sur les terres d'Alain Mimoun
00:58:56 et de Jacques Chirac.
00:58:58 Alors, vous avez entendu, peut-être, c'est normal, ça peut arriver.
00:59:00 La déesse a calé, mais ne vous inquiétez pas
00:59:02 parce qu'elle va revenir dans quelques instants.
00:59:04 A tout de suite sur Sud Radio.
00:59:06 ...
00:59:08 ...
00:59:10 ...
00:59:12 ...
00:59:32 ...
00:59:46 ...
00:59:48 ...
00:59:50 ...
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01:00:09 Oui, et alors ?
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01:01:15 Il ne reste plus que 3 matchs de préparation avant le grand rendez-vous de la quête ultime.
01:01:20 Sud Radio, LA radio de la coupe du monde de rugby.
01:01:23 Derrière les bleus le 12 août, pour le 2ème match test de l'été contre l'Ecosse depuis Saint-Etienne.
01:01:29 Retrouvez Daniel Herrero, Alexandre Priam et tous les consultants Sud Radio pour suivre chaque seconde de rugby derrière les hommes de Fabien Galdier.
01:01:37 France - Ecosse, le 12 août à partir de 21h en direct sur Sud Radio, LA radio de la coupe du monde de rugby.
01:01:45 Avec la corrèze, l'envie d'ailleurs.
01:01:48 Les routes de l'été Sud Radio.
01:01:52 10h midi, Gérard Clun.
01:01:55 Les routes de l'été avec Gérard Clun, Antoine Mazère.
01:01:58 Et toute l'équipe de Sud Radio qui sillonne, qui arpente les routes de France à votre rencontre sur Sud Radio.
01:02:05 On est dans la corrèze aujourd'hui sur l'éther, je le disais, de Jacques Chirac et d'Alain Mimoune.
01:02:10 Et tout de suite on est avec Gérard Clun.
01:02:12 - Voilà, on a été un peu déconnectés. - Vous avez calé ?
01:02:15 - Non, on a été déconnectés, mais ici on a une telle activité entre les fruits.
01:02:20 C'est quels fruits ?
01:02:22 - C'est des myrtilles cultivées. La variété c'est des chandlers.
01:02:25 - Oh là là, il y en a deux barquettes énormes, ça fait au moins 700-800 grammes les deux.
01:02:30 Donc monsieur le maire de Buja est toujours là.
01:02:33 Sélection de rugby, il connaît tout.
01:02:35 - Elles sont délicieuses.
01:02:37 - Marie qui élève des alpagas, qui a un cabaret rempli de produits, de choses à montrer et à vendre.
01:02:44 Ensuite à ma droite, on a madame Labruby.
01:02:49 - Annie !
01:02:51 - Pardon, excusez-moi.
01:02:53 - Tu m'appelles Annie, c'est mieux.
01:02:56 - C'est une rigoleuse quand même, très très bien.
01:03:00 Et puis ce monsieur qui élève les deux, on va dire mouton et vache.
01:03:05 Ça s'entend bien ?
01:03:07 - Oui, ça s'entend bien.
01:03:08 - A qui vous vendez tout ça ?
01:03:10 - Tout ce qui est bovin, nous on vend au marché, au cadran à Hussel.
01:03:14 Après c'est des acheteurs, différents acheteurs qui enchérissent pour avoir les bêtes.
01:03:19 Et les moutons, on a une filière labellisée qui part en Basse-Corée.
01:03:24 Et après on a quelques clients, notamment le restaurant.
01:03:27 - Ça a l'air d'être très bon ici.
01:03:30 - Bien sûr, on va manger là de toute façon.
01:03:33 Avant de partir, on va manger.
01:03:35 - Et vous êtes paysan depuis toujours ?
01:03:37 - Oui, j'ai fait des études là-dedans.
01:03:39 J'ai repris la ferme de mon père et de mon oncle, avec mon frère.
01:03:43 Ça fait une petite quinzaine d'années maintenant.
01:03:46 Et moi j'ai grandi là, j'ai été à l'école à Buja.
01:03:49 J'ai fait toute mon enfance ici.
01:03:52 Et je suis très heureux aujourd'hui de reprendre le patrimoine familial.
01:03:56 - Alors c'est facile à reprendre ou c'est compliqué avec les vieux ?
01:04:00 - Ça dépend des vieux.
01:04:02 Moi j'ai eu la chance d'avoir des vieux sympas.
01:04:05 - On gagne du temps en disant ça.
01:04:06 Si on tourne autour, on perd une heure.
01:04:08 Là c'est clair, ils sont sympas ?
01:04:09 - Oui, ils sont sympas.
01:04:10 Les miens sont sympas.
01:04:11 - Ah c'est bien.
01:04:12 C'est compliqué.
01:04:13 J'ai connu en Auvergne un gars, je ne me souviens plus comment il s'appelait.
01:04:16 Il voulait être instituteur, professeur.
01:04:19 Et son père, il n'a jamais voulu.
01:04:22 Je l'ai vraiment bien connu, je l'aimais bien.
01:04:24 Et il était malheureux, il était vraiment malheureux dans la ferme.
01:04:27 La ferme, c'était moche, c'était crade.
01:04:29 Et il le disait, il me disait "Moi j'ai jamais voulu faire ça".
01:04:32 "Pourquoi tu l'as fait ?"
01:04:33 "Parce que mon père a voulu, mon père a voulu".
01:04:36 Et donc il y a plein de gens qui ont été forcés, c'est vrai, peut-être pas maintenant.
01:04:39 Mais à cette époque-là, par les parents.
01:04:41 Il fallait reprendre la ferme, non ?
01:04:43 Oui, certainement.
01:04:45 Moi je l'ai fait sans contraintes, puisque ça a été mon choix.
01:04:49 Ce n'était pas le choix de mes parents par contre.
01:04:51 Ah bah alors !
01:04:52 Pas du tout.
01:04:53 Et moi j'ai deux fils, je leur ai bien dit "Si vous voulez rester, vous restez".
01:04:57 Mais c'est votre choix.
01:04:59 Ça n'est pas contraint, forcé.
01:05:00 Si vous voulez partir faire autre chose, vous y allez.
01:05:02 Parce que c'est trop compliqué, il faut travailler tous les jours.
01:05:05 Il faut être présent.
01:05:07 Si on veut partir faire quelque chose, une bête peut être malade.
01:05:10 Donc il faut rester, intervenir.
01:05:13 Un coup de fil, les brebis sont sorties, les vaches sont là.
01:05:17 Donc il faut vouloir, pas de contraintes.
01:05:21 Il faut vouloir rester là.
01:05:23 Et pourquoi il ne voulait pas aller par où ? Il faisait quoi ?
01:05:26 Parce que mes parents avaient des vaches, on avait une toute petite ferme.
01:05:30 Ils crevaient presque la dalle.
01:05:32 C'était compliqué.
01:05:34 Moi je suis d'une autre génération, je suis beaucoup plus jeune qu'un monsieur.
01:05:38 Et il n'y avait pas de fric.
01:05:40 Donc il voulait qu'on aille faire autre chose.
01:05:42 Pour monter.
01:05:45 Oui, c'est élevé dans la société.
01:05:47 Alors ils avaient quoi ? Tracteur ? Pas de tracteur ?
01:05:50 Il y avait un petit tracteur.
01:05:52 C'était quoi ?
01:05:54 C'était un IH, je ne sais pas, 325, un tout petit truc.
01:05:57 Je ne sais pas, ça faisait peut-être 50 chevaux.
01:05:59 Gasoil ?
01:06:00 Oui.
01:06:01 Le bruit ?
01:06:02 Oui, mais c'était tout petit.
01:06:04 Pas de cabine, rien du tout ?
01:06:06 Non, il ne fallait pas se retourner avec, parce qu'on s'aplatissait.
01:06:09 Oui, je comprends bien.
01:06:11 On ne se rend pas compte.
01:06:13 C'est vrai que les gens qui achètent de la brebue, du mouton ou une vache,
01:06:17 ils ne se rendent vraiment pas compte.
01:06:19 Ce n'est pas du tout triste, au contraire, le travail et tout.
01:06:23 Mais les gens ne se rendent pas compte du travail, du plaisir d'abord que vous pouvez prendre à vivre,
01:06:27 comme tu disais, travailler avec du vivant.
01:06:29 Oui.
01:06:30 Et puis, l'épanouissement que ça apporte.
01:06:33 C'est un travail très difficile.
01:06:35 Après, on est un autre bonhomme.
01:06:37 Oui, c'est ça.
01:06:38 Après, il y a des contraintes, c'est sûr.
01:06:40 Mais le fait d'être son propre chef tous les matins, c'est quand même un luxe, on peut dire, aujourd'hui.
01:06:46 Mais c'est vrai qu'il y a beaucoup de contraintes.
01:06:48 Le vivant, c'est tous les jours.
01:06:50 Ça tombe malade, il faut les déplacer, il faut s'en occuper.
01:06:52 L'hiver, il faut leur apporter à manger tous les jours.
01:06:55 C'est vrai que quand on a grandi dedans, on sait à quoi on se dirige.
01:07:01 Mais ça peut être un choc pour les personnes pas habituées et pas au fait de ce métier-là.
01:07:08 Oui, c'est tous les jours, tous les jours, tous les jours.
01:07:11 Alors nous, avec la différence avec monsieur, c'est que nous, on a un contact aussi humain puisqu'on fait des marchés.
01:07:17 Moi, depuis 30 ans, je fais ça.
01:07:19 Et donc, on voit beaucoup de monde.
01:07:22 Et c'est ce qui est super intéressant parce que souvent, dans les fermes,
01:07:25 il y a plein de gens, ils sont un peu enfermés dans leur monde et ils voient de moins en moins de monde.
01:07:31 Donc, c'est pas simple.
01:07:34 Tu es une communicante.
01:07:37 J'essaie.
01:07:38 Ça se voit.
01:07:41 Et Marie, avec Ketakwene, toujours à gauche, avec son kabak, elle a reposé par terre.
01:07:46 Donc, elle est dans l'alpaga.
01:07:49 Mais vous êtes mère en plus. Pas maman, mère.
01:07:52 Si, mère et mère.
01:07:55 Tout à l'heure, il y a un beau gars qui est arrivé.
01:07:59 Quand je dis que c'est un beau gars, les mecs trouvent ça bizarre.
01:08:02 C'est pas bizarre du tout.
01:08:04 C'est mieux de dire que la mère a les yeux bleus.
01:08:06 Ça vaut le coup de dire qu'elle a les yeux bleus.
01:08:08 Ah, t'es venue. C'est bien.
01:08:11 Et donc, il avait un enfant jeune dans les bras.
01:08:15 Je lui ai dit que c'était votre mari. Elle m'a dit non.
01:08:17 Non, non, non, effectivement, ce n'est pas mon mari.
01:08:19 Et combien vous avez d'enfants ?
01:08:20 J'ai un enfant. J'ai un petit garçon.
01:08:21 Quel âge ?
01:08:22 Il a 5 ans.
01:08:23 Ah, c'est top.
01:08:24 Vous profitez à fond des manettes.
01:08:26 Oui, ça passe vite.
01:08:28 Donc, la fibre, tellement fine, qui est-ce qui vous la transforme dans ce qu'on vient de voir ?
01:08:35 C'est des microfilatures françaises qui me transforment mes toisons d'alpaga.
01:08:40 On va regarder maintenant, si vous voulez bien, ce qu'elle a dans son caba.
01:08:44 On vous le montre en direct sur le site de Sud Radio, sur l'application et sur Facebook également.
01:08:48 Vous pouvez voir ce que fait Marie Freys, qui, on le rappelle, fait de la laine d'alpaga à Chaumet, en Corrèze.
01:08:56 L'alpaga possède une vingtaine de tentes naturelles.
01:09:00 En fait, là, c'est les tentes de mes animaux.
01:09:02 Vas-y, je te le tire.
01:09:03 Ce n'est pas du tout de temps.
01:09:05 Oui ?
01:09:06 Alors, ensuite, on peut mettre le caba sur le tabouret.
01:09:09 Ce sera plus facile pour toi.
01:09:11 Regarde.
01:09:12 Voilà.
01:09:14 Et puis, comme ça, on va le passer.
01:09:15 C'est une démonstration en direct sur Sud Radio.
01:09:17 C'est Sud Radio, alors ?
01:09:18 Sud Radio, également.
01:09:19 Ah, d'accord.
01:09:20 Je ne savais pas du tout.
01:09:21 Je ne savais pas du tout.
01:09:23 Dans l'EHPAD, ils m'ont dit "Viens".
01:09:25 Et ils m'ont emmené après.
01:09:27 Bien sûr.
01:09:28 On va y revenir sur l'EHPAD.
01:09:29 Ah la vache, ça, c'est une écharpe.
01:09:31 C'est une écharpe.
01:09:32 En fait, sur l'alpaga, il y a trois catégories.
01:09:36 La catégorie 1, c'est ce qui va partir en microfilature et revenir sous forme de pelote ou de cône.
01:09:43 Et c'est ce que je vais faire, en fait, transformer en écharpe, en bonnet, en piole.
01:09:49 Et là, il y a un téléphone portable.
01:09:50 Et un téléphone portable.
01:09:51 Pardon.
01:09:52 Mais tu as la voiture aussi ?
01:09:54 Oui, oui.
01:09:55 Et voilà.
01:09:56 Donc, ça, c'est les couleurs naturelles de mes animaux.
01:09:59 La catégorie 2 et 3, je vais m'en servir pour du matelassage, par exemple.
01:10:07 Ah, mais ça, c'est beaucoup plus épais.
01:10:09 Alors du coup, là, j'ai matelassé cette partie-là du sac.
01:10:14 Et ça permet de valoriser la plus mauvaise qualité de chez l'alpaga, en fait.
01:10:19 Là, je le matelasse.
01:10:21 Et là, c'est un prototype.
01:10:23 C'est pour faire des sacoches en feutre.
01:10:25 Le feutre, c'est avec la catégorie 3.

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