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00:00 - Bonjour, Sabrina Agastir-Bach.
00:07 - Bonjour.
00:07 - Vous êtes l'un des nouveaux visages du gouvernement
00:09 après le remaniement de cet été.
00:11 Bienvenue sur France Info.
00:12 - Merci.
00:12 - Votre collègue de l'Education nationale, Gabrielle Attal,
00:14 a annoncé hier soir voulant interdire les abayas
00:16 et les khamistes dans les établissements scolaires,
00:18 ces longues robes traditionnelles venues du Moyen-Orient.
00:21 Elles sont une atteinte à la laïcité pour vous ?
00:23 - Alors, la première chose, c'est que...
00:26 C'est l'interprétation qu'on peut en faire.
00:28 Dans la loi de 2004, que je rappelle,
00:31 tous les signes ostentatoires, absolument religieux,
00:35 sont interdits.
00:36 Et en fait, c'est plutôt...
00:39 Ça devient un objet par destination ostentatoire d'une religion.
00:43 C'est-à-dire, l'abaya en elle-même,
00:45 on peut philosopher à ne plus finir sur
00:48 est-ce que c'est ou pas un vêtement religieux.
00:51 Ce qu'il faut savoir, c'est que quand une jeune fille arrive
00:53 avec son voile et sa abaya devant l'établissement
00:56 et qu'elle enlève son voile, par destination,
00:58 l'abaya devient un signe ostentatoire d'une religion
01:02 ou d'une appartenance à une religion,
01:03 et la circulaire de l'éducateur...
01:04 - Mais ça, c'est vous qui le décrétez,
01:05 parce que si on écoute le CNFCM,
01:07 le Conseil français du culte musulman,
01:11 il dit "les abayas, les camis, c'est pas religieux".
01:13 Alors, sur quel fondement...
01:14 - Sur l'interprétation qu'on en fait.
01:15 - ...le gouvernement dit "on interdit ces tenues-là".
01:18 - Ça vient sur l'interprétation qu'on en fait.
01:20 C'est-à-dire, quand les élèves arrivent avec une abaya,
01:23 il y a une volonté de vouloir montrer une appartenance religieuse,
01:27 et c'est justement ce phénomène-là qu'il faut absolument interdire.
01:31 - C'est l'interprétation du gouvernement.
01:34 - Non, c'est l'interprétation parfaite de la circulaire.
01:37 Je reviens sur la circulaire.
01:39 Alors, il y a eu une loi en 2004 qu'on avait appelée la loi dite du voile.
01:44 Et quelques mois après, une circulaire qui expliquait,
01:48 qui faisait vraiment l'exégèse de cette loi en disant
01:52 que c'est les signes ostentatoires d'une religion
01:55 ou d'une appartenance à une religion,
01:56 mais c'est pas arrivé, je vais faire court,
02:00 une croix, une kippa ou un voile.
02:02 C'est quand on décide que la abaya, par exemple,
02:05 quand les élèves arrivent avec cette abaya,
02:08 et qu'elles ont, je le répète, un voile devant le lycée,
02:10 ou devant le collège, et qu'elles mettent cette grande robe,
02:13 vous pensez que c'est quoi ?
02:14 C'est évidemment la volonté de vouloir montrer une appartenance religieuse.
02:19 Et moi, je pense, de toute façon, je l'avais dit,
02:21 la abaya à l'école, c'est non, c'est interdit.
02:23 - Mais qu'est-ce qui va se passer concrètement
02:24 à l'entrée des établissements scolaires ?
02:27 - Vous n'avez pas peur qu'on crée plus de problèmes qu'on en résout ?
02:30 - Pas du tout.
02:31 Au contraire, je pense que de vouloir nier le problème, c'est le problème.
02:35 Donc je pense que Gabriel Attah, le ministre de l'Éducation,
02:39 a eu complètement raison d'être ferme,
02:40 et surtout d'être ferme pour aider aussi les proviseurs.
02:44 Parce que laisser peser la charge et la responsabilité sur les proviseurs
02:47 est une mauvaise idée, cher Jérôme.
02:49 - Non mais, pardon, il y a juste quelque chose que je ne comprends pas,
02:52 c'est concrètement, on va mesurer les robes à l'entrée des établissements ?
02:55 - Eh justement, ce n'est pas pour ça.
02:56 Justement, c'est pour éviter de mesurer les robes.
02:58 La abaya est un...
03:00 Je répète, ça a l'air...
03:01 - Non, mais j'ai bien compris votre interprétation.
03:05 C'est juste légalement...
03:05 - Ce n'est pas mon interprétation.
03:07 - C'est l'interprétation du gouvernement quand même.
03:08 - Non, non, non, ce n'est pas mon interprétation.
03:10 Vous savez, j'arrive d'un milieu où justement,
03:16 on a eu bien sûr affaire à tous ces sujets-là.
03:18 - Vous en avez vu beaucoup à Marseille, vous, des abayas ?
03:20 - Non, en fait, assez peu.
03:22 Il me semble que sur le rectorat et sur l'académie d'Aix-Marseille,
03:28 il y a eu à peu près, alors sur 100 000 lycéens,
03:31 à peu près 80 faits signalés.
03:35 Non, non, Marseille, ce n'est pas quelque chose d'important.
03:38 Mais je reprends quand même sur le fait de mesurer ou pas les abayas.
03:43 C'est là où vient la difficulté.
03:45 Est-ce que vous voyez, vous, des proviseurs à l'entrée mesurés ?
03:48 On dit que du moment qu'une jeune fille ou un jeune homme,
03:52 parce qu'il y a aussi le camis pour les jeunes hommes,
03:54 arrive avec une tenue qui est, comment dire,
03:57 qui va être pour eux l'occasion de dire et de prononcer une appartenance religieuse,
04:04 eh bien en fait, c'est non.
04:05 - Solution de simplicité ?
04:06 Mais on va vous dire que finalement, sur ce chemin-là,
04:09 la solution de simplicité, à la fin, c'est l'uniforme.
04:12 - La simplicité, non, je ne dis pas c'est l'uniforme.
04:14 Moi, je suis plutôt une pro-uniforme,
04:16 mais plutôt dans les quartiers très défavorisés parce que pourquoi ?
04:19 Quand on est... Il faut juste aller dans les écoles, en fait.
04:23 Il faut aller dans les écoles et discuter avec des directeurs.
04:25 Moi, je suis restée très copine avec ma directrice de mon école,
04:28 à Félix Piat, et elle est plutôt très favorable.
04:30 Pourquoi ? Parce que pour les parents, ça fait une charge en moins.
04:33 C'est-à-dire que ça leur permet quand même de ne pas avoir ce souci.
04:36 Sur le harcèlement scolaire, il y a des résultats.
04:38 C'est-à-dire qu'on est capable d'endiguer en partie le harcèlement scolaire par...
04:43 Or, moi, c'est pas l'uniforme, je parle de tenue scolaire.
04:45 C'est-à-dire qu'on se ressemble tous, on met tous le même tee-shirt,
04:47 on met tous le même pantalon.
04:48 Les parents, ça les soulage.
04:50 Les enfants, ça les met tous au même niveau.
04:52 Et à un moment donné, moi, je ne veux pas de faux débats sur
04:55 "oui, on est libre, on n'est pas libre".
04:56 Moi, je pense que ça facilite la vie aux parents
04:58 et surtout, ça facilite aussi la vie aux directeurs d'école
05:02 sur le fait d'endiguer le phénomène du harcèlement scolaire
05:06 sur lequel je suis hyper engagée.
05:07 J'avais créé la délégation à la région.
05:09 - Nous devons tirer des leçons de ce qui s'est passé
05:11 et apporter des réponses solides.
05:13 C'est ce qu'avait déclaré Emmanuel Macron après les émeutes
05:15 qui ont suivi la mort du jeune Naël tué par un policier.
05:17 Deux mois plus tard, on en est où ?
05:19 - Deux mois plus tard, on en est où ?
05:20 On en est que le président de la République était venu à Marseille
05:24 juste avant les émeutes, vous savez, fin juin.
05:26 Et il avait annoncé des choses qui étaient importantes.
05:30 Et le mercredi, le jour où il finit sa visite,
05:34 le jeune Naël meurt la veille.
05:37 Et il annonce "Quartier 2030".
05:39 Il annonce plein de mesures.
05:41 L'extension, par exemple, de 8h à 18h.
05:43 Donc l'accueil au collège des élèves, des collégiens,
05:46 de 8h à 18h en disant quoi ?
05:47 Je veux que chaque collégien dans les QPV,
05:50 dans les quartiers prérutères de la ville,
05:51 ait un adulte et un professeur en face de lui
05:54 pour faire ses devoirs, pour faire la lecture,
05:56 pour rattraper tout le travail qu'il a fait.
05:57 - Donc la réponse, elle est sur l'éducation ?
05:59 - Moi, je pense qu'elle est énormément sur l'éducation,
06:01 sur la sécurité aussi, parce que la double,
06:04 je vais en parler avant, la double tutelle de mon ministère
06:07 est aussi une partie de la réponse.
06:08 Parce que dans les quartiers défavorisés,
06:11 dans les quartiers prérutères de la ville,
06:12 les gens veulent plus de police.
06:14 Moi, on ne me demande pas.
06:15 Moi, vous savez, je suis très bien accueillie de partout
06:17 et je l'ai toujours été, et je le suis encore plus
06:18 depuis que je suis secrétaire d'État en charge de la ville.
06:22 C'est de nous dire "mais protégez-nous".
06:24 Les gens veulent être protégés.
06:25 Les gens ne veulent pas qu'on sorte la police des quartiers.
06:27 Ils en veulent plus.
06:28 - Oui, mais alors c'est quoi vos solutions ?
06:29 - Les solutions, par exemple...
06:30 - Parce que là, vous m'avez parlé de ce qu'avait proposé
06:32 Emmanuel Macron avant les émeutes, après les émeutes.
06:35 - Mais ça compte !
06:36 - Il avait proposé avant, ça veut dire qu'il avait quand même un petit peu...
06:39 On avait un petit peu anticipé.
06:40 Ça veut dire qu'il avait quand même senti qu'à un moment donné,
06:42 le besoin était là.
06:43 Sur l'éducation, l'accueil des enfants à partir de deux ans.
06:46 Pourquoi ?
06:47 Parce qu'une fois, on avait fait des visites où les mamans avaient beau...
06:50 On s'était rendu compte que les mamans avaient beaucoup de mal
06:52 à laisser les enfants à la crèche et l'école, pour elles,
06:55 ce n'était pas pareil.
06:56 Dans les quartiers prioritaires, et moi, je l'ai vu,
06:59 puisque je viens de là, la crèche, c'est compliqué.
07:01 L'école, c'est plus facile.
07:02 Donc l'accueil des enfants à partir de deux ans, par exemple.
07:04 Et pour revenir rapidement, si vous me permettez, sur la sécurité.
07:08 Il y a quelque chose, il y a un dispositif qui a été lancé,
07:11 qui s'appelle les Forces d'Action Républicaine.
07:13 Et en gros, c'est...
07:15 On met de la police, on met des magistrats,
07:17 on met des travailleurs sociaux, on met des citoyens,
07:20 on met des habitants.
07:21 Tout ça travaille ensemble sur des heures décalées dans la journée
07:24 et on ne quitte plus le territoire.
07:26 C'est-à-dire, on reste sur place.
07:28 On reste sur place dans ces quartiers prioritaires
07:29 qui ont tant besoin de parler à un magistrat,
07:32 de parler à un policier, d'avoir un médiateur,
07:34 d'avoir un éducateur, d'avoir...
07:36 Justement, nous, à Marseille, on a des CIQ,
07:39 ce sont des Comités d'intérêt de quartier,
07:43 c'est-à-dire où les habitants se réunissent entre eux.
07:45 Et surtout, moi, je crois aussi à l'autonomie.
07:47 C'est-à-dire, il faut aussi laisser les gens décider
07:50 par eux-mêmes, pour eux-mêmes.
07:51 Sabrina Agresti Roubach, secrétaire d'État chargé de la Ville,
07:53 invitée de France Info ce matin.
07:54 On vous retrouve dans une minute, juste après le Fil Info,
07:56 à 8h40 avec Diane Ferchit.
07:59 L'autoroute est là.
08:00 Voie ferrée entre la France et l'Italie,
08:02 coupée ce matin dans la vallée de la Maurienne.
08:03 En Savoie, en cause un impressionnant éboulement.
08:06 700 mètres cubes de roches tombaient sur les voies.
08:09 Selon le ministre des Transports,
08:10 il faudra plusieurs jours pour un retour à la normale.
08:14 Pour Gabriel Attal, les abayas sont contraires à la laïcité.
08:16 Le ministre de l'Éducation nationale
08:18 annonce l'interdiction à l'école de ces longues robes
08:20 portées par certaines élèves musulmanes.
08:23 Les modalités de cette interdiction ne sont pas encore connues.
08:25 Gabriel Attal donne une conférence de presse à partir de 9h.
08:29 Après l'accident du minibus d'une colonie de vacances
08:31 dans le Lot-et-Garonne,
08:32 le conducteur est mis en examen pour homicide et blessures involontaires.
08:36 Un adolescent a été tué,
08:38 quatre autres sont grièvement blessés.
08:40 L'Ukraine affirme ce matin avoir repris un village sur le front sud,
08:43 alors que Moscou, de son côté,
08:45 dit avoir à nouveau déjoué des attaques de drones ukrainiens
08:48 cette nuit aux alentours de la capitale
08:50 et dans l'ouest de la Russie.
08:51 Des attaques qui n'ont pas fait de dégâts ni de victimes,
08:54 selon les autorités.
08:58 France Info.
08:59 Le 8.30, France Info.
09:02 Jérôme Chapuis, Salia Braklia.
09:04 Sabrina Agresti-Roubach, toujours avec nous,
09:06 secrétaire d'État chargée de la Ville.
09:07 Je voudrais qu'on vienne avec vous sur cette controverse
09:11 autour d'une décision du préfet du Val-d'Oise,
09:13 qui est au cœur des critiques.
09:14 Il a ordonné l'expulsion d'une famille qui vit dans un HLM
09:17 au motif que l'un des enfants a participé aux émeutes il y a deux mois.
09:22 Et vous, vous approuvez cette décision,
09:23 vous dites condamnation égale expulsion.
09:25 Non, parce que ce que vous dites est faux.
09:27 Ah, corrigez-nous.
09:29 Non, vous avez dit un truc.
09:30 Non, il exécute une décision de justice.
09:33 En fait, ce que vous dites...
09:34 Lui-même a fait le raccourci entre les émeutes et l'expulsion.
09:39 Moi, je vais vous répondre en tant que ministre de la Ville,
09:40 moi, je vais vous répondre sur le droit.
09:42 Déjà, ce ne sont pas les préfets qui expulsent,
09:45 c'est une décision de justice qui expulse.
09:47 Comment est-ce qu'on peut expulser ou pas quelqu'un,
09:51 notamment d'un HLM ?
09:52 La première chose, c'est par exemple les impayés.
09:55 Les impayés, dans le code des HLM,
09:57 on a le...
09:59 On peut...
10:00 Les bailleurs sociaux, pardon, peuvent saisir la justice
10:03 et obtenir une décision de justice.
10:04 C'était le cas précieusement...
10:05 Absolument. Merci beaucoup.
10:06 Voilà, merci de le rappeler.
10:07 Donc, on n'expulse pas des gens
10:09 parce qu'ils ont participé aux émeutes.
10:11 Vous imaginez, Jérôme, ce que vous êtes en train de...
10:12 Non, mais c'est ce que le préfet a dit sur les réseaux sociaux.
10:17 C'est ce que vous avez validé aussi, pardonnez-moi.
10:19 Non, je ne l'ai pas... Non, non.
10:20 Rappelez-vous, je l'ai rien fait.
10:21 Vous avez dit, il a participé aux émeutes,
10:22 il doit se tenir bien.
10:23 C'est pas ça. C'est pas ça que j'ai dit.
10:25 Donc, le préfet a raison.
10:26 J'ai accéléré la...
10:28 Je parlais de tranquillité publique.
10:29 Non, mais encore une fois,
10:30 comment on prend toujours que la moitié de mes interviews ?
10:32 Je vous ai écouté en totalité.
10:34 Non, mais l'explication totale, c'était...
10:37 On m'a posé plusieurs questions en même temps.
10:39 Donc, j'ai essayé de répondre le plus clairement possible.
10:41 Ce sont des décisions de justice qui expulsent les gens.
10:43 Ce ne sont pas les préfets qui décident de manière arbitraire
10:45 d'expulser les gens.
10:47 De deux, moi, je soutiens les préfets.
10:49 Tout le temps.
10:49 Parce qu'à un moment donné, le corps préfectoral,
10:51 quand on a des soucis en France,
10:53 c'est quand même ceux sur qui on s'appuie
10:55 pour pouvoir maintenir la République telle qu'elle est.
10:58 L'autre chose, c'est que ce que je disais sur le jeune...
11:01 Enfin, donc la famille qui a été expulsée.
11:03 On me parlait de responsabilité.
11:05 C'est-à-dire, on m'a parlé de responsabilité.
11:07 Et j'ai juste répondu sur la responsabilité.
11:09 La responsabilité, elle est sur ceux qui commettent,
11:13 justement, des délits,
11:14 et sur ceux qui ne prennent pas soin de leur famille.
11:16 Elle n'est pas sur l'État.
11:17 Il n'a pas été expulsé parce qu'il est émeutier.
11:19 Il a été expulsé parce qu'il y a eu une décision de justice.
11:21 Et comme, pareil, on m'a posé 10 000 questions en même temps,
11:23 je disais juste que la responsabilité de la famille
11:26 n'était pas sur l'État, mais bien sur les responsables de famille,
11:29 les chefs de famille.
11:30 – Donc, qu'on vous comprenne bien,
11:32 vous êtes pour l'application du droit, rien que le droit.
11:35 – Absolument, quel qu'il soit.
11:37 Et surtout, j'ai parlé de tranquillité publique.
11:40 Parce qu'un bailleur social, sur la tranquillité publique,
11:42 il peut saisir la justice si quelqu'un pourrit la vie au reste des voisins.
11:46 Et moi, je serai toujours du côté des voisins tranquilles.
11:48 – Non, mais donc, qu'on soit bien clair,
11:49 vous n'avez pas prouvé, du coup, la publication du préfet de police
11:53 qui a mis la photo des cartons de déménagement en disant
11:56 "j'ai pris cette décision car l'un des enfants était un émeutier".
11:59 Ça, vous ne l'approuvez pas ?
12:01 – Non, non, mais moi déjà, je ne suis pas pour les pires.
12:03 Alors, je vais vous dire, moi, si vous me permettez,
12:06 je déteste les réseaux sociaux, je n'aime pas ça,
12:08 j'avais même écrit un chapitre dans mon livre,
12:10 c'est "je tweete donc je suis",
12:12 je pense qu'il faut rester absolument sombre.
12:14 J'appelle à la plus grande sobriété sur ces sujets-là,
12:17 parce que ce ne sont pas des sujets simples.
12:20 Et juste pour revenir sur l'expulsion,
12:23 regardez tout ce que ça a donné derrière,
12:25 c'est-à-dire un espèce de truc où tout le monde a dit tout et n'importe quoi
12:28 et on en a oublié le droit commun.
12:30 – Je voudrais qu'on revienne sur les émeutes,
12:33 deux mois après, il y a deux mois tout juste,
12:35 pendant les émeutes, 90% des personnes interpellées étaient françaises.
12:39 Alors pourquoi est-ce qu'on parle de manque d'intégration
12:42 quand il s'agit de délinquants français ?
12:44 – D'intégration, c'est d'intégration à la République,
12:47 c'est-à-dire à l'adhésion aux valeurs de la République.
12:50 Quand on parle d'intégration, enfin selon moi,
12:52 là je vous donne mon sentiment à moi,
12:55 c'est que ces jeunes, et on l'a vu, ils ne sont pas d'ici,
13:00 ils ne sont pas d'ailleurs, parce qu'ailleurs ils ne se sentent pas chez eux
13:02 et ici ils ne se sentent pas chez eux, donc on a un énorme problème.
13:04 Ils sont nés en France, ils sont français,
13:07 donc c'est d'intégration aux valeurs de la République,
13:08 à tout ce que la République pourrait représenter de meilleur,
13:12 de meilleur pour eux, et je pense que le sujet,
13:15 ce n'est pas l'immigration, parce que je l'ai entendu comme vous…
13:17 – Emmanuel Macron, il veut réduire drastiquement l'immigration,
13:20 c'est ce qu'il a dit, vous venez de le dire.
13:22 – La contrôler, la contrôler, comme tous les pays en Europe,
13:25 la contrôler, faire quelque chose de décent, faire quelque chose…
13:27 Vous savez, j'ai été de celles qui avaient hurlé,
13:30 mais pareil, comme on entend ce qu'on veut bien entendre
13:32 quand c'est moi qui parle, j'avais parlé de la situation des Chibani,
13:36 j'avais un ami producteur qui avait fait un magnifique documentaire
13:40 qui s'appelait "Les Chibani", et les Chibani c'est quoi ?
13:42 C'est nos anciens qui vivent dans des foyers,
13:44 à l'époque ils s'appelaient Sonacotra,
13:46 maintenant je crois que je ne sais plus comment ça s'appelle, mais Soate,
13:49 et ils vont faire la queue pendant 24 heures
13:51 pour renouveler leur titre de séjour.
13:53 Est-ce qu'on pense que c'est digne de faire ça ?
13:55 Je l'ai dit, personne ne l'a repris, j'ai été l'une de celles
13:59 qui a dit très tôt, mais attendez,
14:00 on ne peut pas traiter tout le monde de la même manière.
14:03 Les gens qui ont 80 ans, qui ont construit le pays,
14:06 comme mon père, mon père a construit tous les métros de Marseille,
14:09 on doit les traiter comme…
14:11 – Là on parle des jeunes.
14:14 – Non mais justement, et je reviens sur les jeunes,
14:16 ça veut dire que maintenant on a des jeunes qui sont nés en France
14:19 et qui ne se sentent pas français, et qui ne se sentent même pas français,
14:22 qui ne se sentent rien, c'est-à-dire qu'ils ne savent pas ce que c'est la nation,
14:26 ils ne savent pas ce que c'est le pays,
14:27 ils ne savent pas ce que ce sont les valeurs d'éducation.
14:30 – Et alors on leur dit quoi ? On leur dit on fait quoi avec eux ?
14:31 – Alors on fait quoi ? Déjà on responsabilise les parents,
14:33 parce que moi j'ai été de celle, pareil, qui a dit très tôt,
14:35 on est responsable de ce qu'on fabrique,
14:37 quand on fait des enfants on est responsable,
14:38 et après il y a des particularités, des spécificités.
14:41 – Ça veut dire quoi on responsabilise les parents ?
14:43 – Responsabiliser les parents, ça veut dire que,
14:45 je ne sais pas comment on fait les parents qui ont un cadre normal,
14:48 là on parle d'une famille normale, papa, maman, ou de maman ou de papa,
14:51 voilà un cadre normal de famille, où son enfant, et on l'a vu au tribunal,
14:55 parce que moi je me suis intéressée à ce qui s'est passé au tribunal de Marseille,
14:58 où il y avait pas mal de parents ensemble
15:00 qui sont venus assister au procès de leur enfant,
15:02 vous savez ce qu'ils disaient à l'extérieur ?
15:05 Il a mérité quand même.
15:06 Mais comment eux ont-ils fait pour dormir tranquille avec leurs enfants dehors ?
15:09 Moi je suis maman d'une enfant de 14 ans.
15:12 – Oui mais d'accord, on responsabilise comment les parents ?
15:13 – Alors on responsabilise, il y a un truc qui s'appelle,
15:17 je ne sais pas, la loi, la justice, vous savez,
15:21 hier on me rappelait, c'était l'article 374, à l'INA1 je crois,
15:26 quand vous savez les mères marient des civils, les mères marient des gens,
15:31 on est responsable de ces enfants, c'est-à-dire on leur doit assistance,
15:33 on doit les éduquer, on doit en prendre soin,
15:35 donc responsabiliser les parents c'est leur rappeler leur devoir,
15:38 leur rappeler leur devoir vis-à-vis de leurs enfants, ça c'est la première chose.
15:42 – Et on les sanctionne ?
15:43 – Quand ça ne va pas oui, moi je suis…
15:45 – Mais comment ?
15:47 – Les parents qui n'ont pas de difficultés particulières
15:50 et qui laissent leurs enfants faire n'importe quoi,
15:53 ouais je pense que c'est bien.
15:53 – Mais comment on les sanctionne ?
15:55 – La loi, moi je… enfin on applique la loi, tout ça peut passer.
15:58 – Bah du coup il n'y a pas de sanctions, alors comment on les sanctionne ?
16:00 – Non il y a des sanctions, il y a des amendes qui sont mises.
16:02 – Il y a eu l'idée venant de la droite et de l'extrême droite
16:04 de supprimer les allocations familiales.
16:05 – Mais pas du tout, mais ça pareil, mais enfin franchement par pitié,
16:09 c'est un truc, c'est quand même dingue qu'on continue à parler de ça.
16:12 Si ça avait été une bonne idée,
16:14 je pense que tout le monde l'aurait su autour de sa table,
16:16 c'est une très mauvaise idée, c'est même pas une fausse bonne idée,
16:19 c'est une… enfin je ne peux pas dire de mots trop vulgaires sur votre plateau,
16:24 mais comment est-ce qu'on peut penser que couper les allocations familiales
16:26 va régler un problème ? Non.
16:28 Par contre, qu'un juge, qu'un magistrat parle aux parents en disant
16:31 "vous êtes responsable de votre enfant"
16:33 – Ça se fait déjà ça, pardon.
16:34 – Non, mais il faut le faire plus.
16:36 Peut-être que ça ne se fait pas assez, parce que la preuve sur les émeutiers.
16:39 Et quand vous voyez l'âge moyen des jeunes, entre 13 et 17 ans,
16:42 ça en 13 et 17 ans, vous êtes un enfant encore.
16:45 – Juste, tout à l'heure, on entendait sur France Info,
16:48 on était à Montpellier, toujours deux mois après les émeutes,
16:50 et les habitants disent "ça peut repartir à tout moment",
16:53 c'est votre sentiment ?
16:54 – Non, moi ce que je sens, non, non, je ne sens pas que ça peut repartir,
16:57 je ne sais pas en fait, mais je ne sens pas ça.
16:59 J'étais à l'Ilsani, juste après l'incendie dramatique,
17:04 qui a coûté la vie à deux adolescents et à une maman.
17:09 Qu'est-ce que vous disent les habitants ?
17:11 Les habitants vous parlent de leur vie, de leur quotidien,
17:13 vous disent "il faudrait peut-être améliorer ça",
17:16 vous savez, ils sont très pragmatiques.
17:18 Et non, je ne sens pas sur le terrain, moi je ne suis pas…
17:21 je n'ai pas eu de vacances, je n'ai pas pris un seul jour de congé,
17:23 j'ai été dehors.
17:24 – Ce n'est pas ce que vous ressentez sur le terrain ?
17:26 – Non, pas du tout, je ne sens pas ça.
17:27 Par contre, je sens que quand vous allez voir les gens
17:30 et que vous leur parlez, ils sont remplis de bon sens.
17:32 Et je pense que le politique ferait bien de s'inspirer
17:35 plus du bon sens de la rue.
17:36 – Sabrina Agresti Roubach, secrétaire d'État chargée de la Ville,
17:39 toujours l'invité de France Info,
17:40 on vous retrouve dans une minute, juste après le Fil Info d'Yann Verchit.
17:43 [Générique]
17:44 – Changement de calendrier pour les épreuves de spécialité du baccalauréat
17:47 des 2024, elles se tiendront au mois de juin et non plus en mars.
17:51 Gabriel Attal, le ministre de l'Éducation nationale,
17:53 qui annonce également l'interdiction de l'ABAIA,
17:56 cette longue robe portée par certaines élèves musulmanes.
17:58 Une décision nécessaire, estime sur France Info
18:01 le directeur de l'Observatoire de l'Éducation à la Fondation Jean Jaurès.
18:05 Depuis plusieurs mois, les chefs d'établissement
18:07 réclamaient des consignes claires sur cette tenue.
18:10 Pendant les émeutes urbaines, il y a deux mois,
18:12 2 700 signalements ont été envoyés à la plateforme Pharos,
18:15 plateforme du ministère de l'Intérieur.
18:17 Des vidéos, des pillages, des incendies ou encore des dégradations,
18:21 des signalements qui ont conduit à 32 arrestations.
18:24 Au Niger, l'ultimatum lancé par les poutchistes à Paris a expiré.
18:28 L'ambassadeur de France est toujours sur place
18:30 et une nouvelle manifestation a réuni.
18:32 Il y a près de 20 000 des soutiens des militaires
18:34 qui ont pris le pouvoir il y a un mois dans le pays.
18:36 Manifestation près d'une base militaire française de Niamey, la capitale.
18:41 "I have a dream", le célèbre discours de Martin Luther King
18:44 pour les droits civiques des Afro-Américains.
18:46 C'était il y a 60 ans, les Etats-Unis,
18:48 où les inégalités raciales persistent.
18:50 Un enfant noir sur trois vit dans la pauvreté.
18:53 *Générique*
18:56 France Info
18:57 *Générique*
18:58 Le 8/30 France Info, Jérôme Chapuis, Salia Drakia.
19:02 - Toujours avec Sabrina Aghrasty-Robach, secrétaire d'Etat à la Ville.
19:05 Ces derniers jours ont été marqués par des fusillades,
19:07 des règlements de compte liés au trafic de drogue,
19:09 à Nîmes, encore ce week-end, Marseille, Amiens,
19:11 Villeurbanne, Grenoble, Toulouse.
19:13 Les victimes sont de plus en plus jeunes.
19:16 Pour vous, les consommateurs, vous dites, sont responsables,
19:19 ont une responsabilité dans ces trafics.
19:21 Votre formule, elle est simple, pas de consommateurs, pas de trafiquants,
19:23 pas de trafiquants, pas de morts.
19:25 C'est ce que vous avez dit.
19:25 - Au sens de la rue, parler avec les habitants de ces quartiers-là, j'en viens.
19:29 Voilà, ceux qui viennent acheter et toucher leur chit dans les quartiers,
19:31 sont responsables, bien sûr que oui.
19:33 C'est une évidence.
19:34 Et les habitants le disent, les habitants, les gens.
19:36 Allez interviewez.
19:38 Je pense qu'il faut juste, parfois...
19:40 - On y va, on va sur le terrain.
19:41 - Oui, je sais, vous l'entendez, la dernière fois,
19:43 j'écoutais juste un reportage où une dame disait,
19:46 il faut qu'ils arrêtent de venir acheter leur drogue chez nous, en fait.
19:49 C'est ça, le truc.
19:50 Ce n'est pas rigolo de fumer un joint.
19:51 Moi, ça ne me fait pas...
19:52 Ce n'est pas cool.
19:53 C'est devenu cool de fumer un joint.
19:55 Ce n'est pas cool.
19:55 Parce que quand on achète de la drogue,
19:58 derrière, il y a des conséquences dramatiques pour ceux qui vivent.
20:01 - Donc on fait quoi ?
20:01 On augmente la main de forfaitaire de 200 euros ?
20:03 - Absolument.
20:05 Mais surtout, on a augmenté de 22% le budget de la sécurité du ministère de l'Intérieur.
20:11 J'ai beaucoup travaillé sur la loi CMI,
20:12 la loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur.
20:16 On fait des choses comme on a fait à Marseille.
20:17 Par exemple, dans le Marseille en grand, 300 policiers en plus,
20:21 trois compagnies de CRS et une stratégie de la préfète de police qui s'appelle le pilonnage.
20:25 Dit du pilonnage, 70 points de deal complètement stoppés.
20:29 70 points de deal complètement stoppés.
20:31 Bon, on n'a pas tout gagné, mais on commence à gagner un peu la bataille.
20:34 Et quand je dis, on ne va plus laisser dormir les trafiquants de drogue,
20:37 c'est ça, la réalité, c'est qu'on est capable, on a les moyens.
20:40 Et Gérald Darmanin a beaucoup travaillé.
20:41 J'étais commissaire aux lois quand cette loi de programmation est passée.
20:46 Augmenter le budget comme il a été fait, c'est inédit.
20:49 - Mais vous voyez que les amendes, ça ne marche pas.
20:50 Seuls 35% des amendes sont payées.
20:52 - Parce qu'il faut travailler.
20:54 Alors, parce que, bien sûr, si le sujet n'était que le ministère de l'Intérieur,
20:57 pareil, encore une fois, ça se saurait.
20:59 Dans ma première question au gouvernement,
21:00 j'avais parlé de désarmement massif financier des trafiquants de drogue.
21:05 Mais ça, c'est quelque chose qui doit se faire à l'échelle internationale,
21:08 européenne en premier et à l'échelle internationale.
21:10 Donc, aller taper là où ça fait très mal,
21:12 mais ça veut dire une coordination européenne sans faille.
21:15 Donc, il faut commencer par là et sur le terrain, et sur le terrain, ne pas lâcher.
21:19 Je pense que la présence policière rassure les gens de toute manière.
21:22 On ne pourra pas les empêcher.
21:24 Vous savez, des gens qui ont décidé, et c'est la Marseillaise qui vous parle,
21:27 c'est même plus la ministre, ils ont décidé de s'entretuer.
21:30 On fait tout ce qu'on peut pour essayer de les en empêcher.
21:33 Malheureusement, on n'y arrive pas toujours.
21:34 Mais la réalité, c'est que s'il n'y avait pas d'argent
21:36 et s'il n'y avait pas de quoi se bagarrer à ce point, il n'y aurait pas de mort.
21:39 - Et est-ce que l'une des solutions, ce n'est pas la dépénalisation,
21:43 à l'image de ce que vont faire nos voisins allemands ?
21:45 - Non, non, non.
21:46 Parce que je l'avais, alors je vais vous répondre, Jérôme.
21:50 J'avais dit que sans désarmement financier massif des réseaux de stup',
21:54 le fait de parler de dépénalisation ou de légalisation était un renoncement.
21:57 - Le problème, absolument.
21:59 - Mais c'est une position de principe, parce que comment vous allez expliquer,
22:02 pardon, pourquoi les Allemands vont légaliser le cannabis à but récréatif ?
22:06 Comment vous allez expliquer à un frontalier français
22:09 que c'est légal d'aller chercher du shit à côté ?
22:11 - C'est bien aussi de parler de la frontière et que c'est interdit de pouvoir le consommer en France.
22:14 - On va parler de prévention.
22:16 Oui, d'accord, mais alors moi, il y a quand même un mot qui a disparu
22:20 de la sémantique journalistique et aussi politique.
22:23 La prévention. Moi, j'appartiens à une génération où il y a eu beaucoup de prévention
22:27 et j'ai l'impression que ça a un peu marché.
22:28 Donc, oui, on va peut-être travailler sur la prévention et justement sur l'éducation,
22:32 sur le fait de dire à nos jeunes,
22:35 préservez-vous, faites attention à vous.
22:37 Moi, c'est ce que je leur dis, quand on te demande de t'arrêter, tu t'arrêtes.
22:40 Fumer, ce n'est pas rigolo, se droguer.
22:42 Ça marche, en tout cas, moi, j'ai fait du soutien scolaire.
22:44 Il y a quelques jeunes que j'ai eus et que je revois et qui ont réussi leur vie
22:47 et pourtant qui viennent d'un quartier très compliqué comme moi.
22:49 - Sabrina Agresti Rouba, je suis curieux de savoir comment vous avez vécu la journée d'hier.
22:52 Vous étiez, comme une dizaine de ministres, présentes à Tourcoing.
22:55 On a beaucoup parlé de Gérald Darmanin.
22:56 C'était le rassemblement organisé par le ministre de l'Intérieur.
22:58 Il y avait Elisabeth Born qui était là.
23:00 Ce n'était pas tout à fait prévu.
23:01 Vous qui étiez là-bas, vous l'avez ressenti, comment c'était ?
23:03 Pour le garder à l'œil ou pour l'empêcher de briller ?
23:06 - Pour prendre le soleil.
23:07 - Pour prendre le soleil de Tourcoing, bien sûr.
23:09 - Non, mais ce n'est pas une blague.
23:10 Hier, j'ai laissé Marseille plus vieux.
23:12 Je suis arrivée à Tourcoing, il faisait beau, donc ça m'a fait rire toute la journée.
23:15 Donc non, non, c'était un grand rassemblement de la majorité présidentielle.
23:18 Tout le monde était là.
23:18 Enfin, vraiment beaucoup, beaucoup de monde, beaucoup de parlementaires,
23:21 beaucoup de ministres étaient là.
23:23 Et être à la rentrée politique de Gérald Darmanin, pour moi, c'était juste une évidence.
23:28 Qu'Elisabeth Borne soit là, c'était pour moi pareil, d'une normalité absolue.
23:32 - Ça ne paraissait pas évident au départ, il y a quelques jours.
23:34 - Écoutez, c'était peut-être pour vous, alors pour moi, c'était...
23:37 Enfin, quand je l'ai lue, vous savez, je l'ai appris, moi comme vous,
23:39 j'ai ouvert le journal, voilà, elle est là et c'est notre chef du gouvernement.
23:43 C'est notre première ministre, donc tout le monde était là hier.
23:46 On a passé un très, très bon moment, parce que les tables rondes étaient très intéressantes.
23:48 - Vous misez sur Gérald Darmanin pour 2027 ?
23:50 - Moi, je mis sur la réussite de la France en 2027.
23:53 - Ça passe par où ?
23:54 - Ça va passer par toutes les forces.
23:56 Vraiment, là, c'est l'engager.
23:58 Vous savez, j'ai démarré avec le président de la République,
23:59 c'est mon seul engagement politique et je l'avais dit, j'ai commencé avec lui,
24:03 je suis là pendant avec lui.
24:04 Je serai là après si on a besoin de moi.
24:07 Mais ce qui est sûr, c'est que les combats politiques ne se mènent pas en philosophie.
24:11 Ça se mène sur le terrain.
24:12 Sur le terrain, il y a beaucoup de combats, notamment contre le Rassemblement national.
24:16 Il ne faut pas se leurrer.
24:18 Vous savez, il y a des zones comme Paris qui ne sont pas exposées au Rassemblement national.
24:22 Nous, à Marseille, on sait ce que c'est.
24:23 Nous, dans le Sud, on sait ce que c'est.
24:24 Moi, j'ai battu une candidate Rassemblement national qui n'a pas fait campagne.
24:28 Et voilà, donc il y a des combats à mener.
24:30 J'irai au bout.
24:30 Moi, je pense que le pays peut y arriver.
24:33 On peut y arriver.
24:33 Après, je ne suis pas catastrophiste.
24:35 Pardon, je suis une grande optimiste devant l'éternel.
24:38 Et voilà, donc le meilleur est toujours devant nous.
24:40 - Merci, Sabrina Agresti-Roubach, secrétaire d'État chargée de la Ville,
24:44 d'avoir été l'invité de France Info ce matin.

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