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Les invités d'Olivier de Keranflec'h débattent de l'actualité dans #PunchlineWE du vendredi au dimanche

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00:00:00 -Bienvenue dans "Punchline Weekend".
00:00:02 Nous sommes ensemble jusqu'à 19h.
00:00:05 On vous livre l'information, on la décrypte,
00:00:08 on débat avec nos invités.
00:00:09 Je vous les présente dans un instant.
00:00:12 Mais avant le sommaire de l'émission,
00:00:14 à la une, ce drame terrible et bouleversant,
00:00:17 le meurtre en pleine ruière d'une fonctionnaire
00:00:20 de police hors service à la Croix de la Rochette,
00:00:23 son ancien conjoint principal suspect interpellé ce matin
00:00:26 est placé en garde à vue.
00:00:28 Une décide qui choque toute une région,
00:00:30 une institution et bien au-delà,
00:00:32 et des interrogations alors que le suspect
00:00:35 était connu de la justice.
00:00:36 On voit tout cela dans un instant.
00:00:38 Nous ne laisserons rien passer à la rentrée.
00:00:41 Les mots fermes, cet après-midi, d'Emmanuel Macron
00:00:44 concernant le port de l'Abaya et du Camis,
00:00:47 alors que Gabriel Attal a précisé au chef d'établissement
00:00:50 sa mesure d'interdiction de ces vêtements traditionnels
00:00:53 portés par des élèves musulmans,
00:00:55 c'est ce que nous a confié une enseignante
00:00:58 qui pointe du doigt l'idéologie des frères musulmans.
00:01:01 On l'entendra dans cette émission.
00:01:03 Et puis, la réponse de l'exécutif
00:01:05 après les émeutes, Gérald Darmanin,
00:01:07 veut systématiser l'expulsion des délinquants
00:01:10 des logements sociaux, en particulier ceux condamnés
00:01:13 dans le cadre des violences urbaines.
00:01:15 Le ministre de l'Intérieur a adressé hier
00:01:18 une instruction au préfet, alors est-ce faisable ?
00:01:20 Cela révèle cette décision sur l'état d'esprit de l'exécutif.
00:01:24 -Avec nos invités autour de la table,
00:01:26 Judith Vintraub, grand reporter Le Figaro.
00:01:29 Bonjour, Judith. -Bonjour, Olivier.
00:01:31 -Aux côtés, Louis Dragnel. Bonjour, Louis.
00:01:33 -Bonjour. -Chef du service politique.
00:01:36 Karim Zeribi, consultant CNews, est également avec nous.
00:01:39 Dans un instant, la parole à vous.
00:01:41 On va revenir sur ce terrible féminicide.
00:01:44 Mais tout de suite, on retrouve Simon Guillain
00:01:46 pour le rappel des titres.
00:01:48 -Bonjour, Olivier, et bonjour à tous.
00:01:50 Après 40 jours de détention provisoire,
00:01:53 le policier, auteur du tir de LBD, qui aurait grièvement blessé Edi
00:01:56 pendant les émeutes à Marseille, a été remis en liberté ce midi.
00:02:00 Il est placé sous contrôle judiciaire
00:02:02 avec une interdiction d'exercer.
00:02:04 La réforme des retraites entre en vigueur aujourd'hui.
00:02:07 Nous sommes prêts, nous avons publié
00:02:10 l'intégralité des décrets nécessaires
00:02:12 à assurer le ministre du Travail.
00:02:14 A partir de ce vendredi, l'âge légal de départ
00:02:17 passe à 62 ans et 3 mois pour les personnes nées
00:02:20 à partir du 1er septembre 1961,
00:02:22 progressivement décalés 3 mois chaque année
00:02:24 pour atteindre les 64 ans en 2030.
00:02:26 Après le coup d'Etat au Gabon,
00:02:28 le général Brice Oligui Nguema sera intronisé lundi prochain.
00:02:32 Il devient ainsi le président d'un pouvoir de transition
00:02:35 pour une durée indéterminée.
00:02:37 Le nouvel homme fort du pays a par ailleurs assuré
00:02:39 le respect de tous les engagements extérieurs et intérieurs de son pays.
00:02:43 -Merci, mon cher Simon.
00:02:45 Prochain point sur l'actualité avec Simon Guillain,
00:02:48 à 17h30. Noemi Schultz, du service Polyjustice et News,
00:02:51 a rejoint... Bonjour, Noemi. -Bonjour, Olivier.
00:02:54 -Nous allons commencer avec ce drame bouleversant,
00:02:57 qui interroge, on le verra dans un instant,
00:02:59 au lendemain du meurtre en rue d'une fonctionnaire
00:03:02 de police hors service à la Croix de la Rochette,
00:03:05 son ancien conjoint, principal suspect dans l'affaire,
00:03:08 a été interpellé ce matin,
00:03:10 appréhendé sans difficulté par les gendarmes.
00:03:13 Il a été placé en garde à vue,
00:03:15 c'est ce que nous dit le procureur de Chambéry.
00:03:18 Les faits se sont produits dans la matinée d'hier
00:03:21 sur la voie publique.
00:03:22 La victime déposait ses enfants à la crèche.
00:03:25 L'homme suspecté, né en 1962,
00:03:26 avec qui elle avait deux enfants,
00:03:28 a tué à coups d'objets contendants.
00:03:31 On parle d'une machette, selon les premiers éléments.
00:03:34 On verra tout cela avec Noemi Schultz,
00:03:36 mais avant, retour sur cette interpellation
00:03:39 avec Somaïa Lalou.
00:03:40 -C'est à Harvillard, à 4 km du lieu du crime,
00:03:43 que le suspect a été interpellé après 24 heures de traque.
00:03:46 Dès les premières heures après le meurtre,
00:03:49 les recherches autour de l'individu s'activent.
00:03:51 Le profil du suspect inquiète.
00:03:53 Il est soupçonné d'avoir abattu son ex-épouse
00:03:56 à coups de machette, en pleine rue.
00:03:58 Âgé d'une soixantaine d'années,
00:04:00 l'homme est connu des services de police
00:04:02 pour non-respect en 2020,
00:04:04 d'une ordonnance de protection en faveur de la victime.
00:04:07 Le couple, divorcé depuis 2021,
00:04:09 entretenait une relation conflictuelle.
00:04:12 -C'était pas une femme qui...
00:04:14 qui parlait de ses douleurs.
00:04:16 Elle m'avait juste...
00:04:18 Je savais juste qu'elle avait un ex-mari,
00:04:21 que les filles devaient repartir chez leur père.
00:04:24 Mais de là à penser ça,
00:04:25 euh...
00:04:26 j'en ai la boule au ventre.
00:04:29 -Les taux se resserrent hier soir
00:04:31 quand la police retrouve le véhicule du suspect
00:04:33 sur le parking d'un temple bouddhiste.
00:04:36 Le temple est évacué et fouillé, mais le suspect ne s'y trouve pas.
00:04:39 Les policiers recherchent alors le suspect aux alentours.
00:04:42 À 10h10 ce matin,
00:04:44 ils l'interpellent dans le bois environnant.
00:04:47 Placé en garde à vue à la section de recherche
00:04:49 de la gendarmerie de Chambéry,
00:04:51 le suspect est entendu dans le cadre d'une enquête pour assassinat.
00:04:55 La question sera de savoir
00:04:56 depuis quand le suspect avait prémédité son passage à l'acte.
00:05:00 -Noemi Schultz,
00:05:01 on en sait donc un peu plus, ce soir,
00:05:04 sur le profil du suspect interpellé.
00:05:07 -Oui, on sait que c'est un homme âgé d'une soixantaine d'années
00:05:12 et qu'effectivement, c'est l'ancien mari de cette femme de 42 ans
00:05:16 qui a trouvé la mort hier.
00:05:18 On l'a entendu dans le sujet, ils avaient divorcé en 2021,
00:05:22 mais la séparation était antérieure
00:05:24 puisque cette jeune femme avait refait sa vie.
00:05:26 Elle avait eu deux enfants avec un autre homme,
00:05:29 un tout petit qu'elle venait de déposer à la crèche,
00:05:32 un autre enfant de 3 ans.
00:05:33 La séparation, qui remontait à plusieurs années,
00:05:36 avait déjà entraîné de la part d'un juge
00:05:39 une ordonnance de protection pour la victime,
00:05:42 qui n'avait pas été respectée par le suspect,
00:05:45 ce qui l'a évalué d'être condamné
00:05:47 par le tribunal correctionnel de Nice, c'était en 2020.
00:05:50 On sait par ailleurs que la victime avait déposé plainte
00:05:53 il y a quelques mois,
00:05:55 mais pas pour des faits de violence ou de hartelement,
00:05:58 mais pour le non-paiement de la pension alimentaire.
00:06:01 On peut se demander si ça a pu être un élément déclencheur
00:06:04 de ce passage à l'acte.
00:06:06 Là, maintenant, l'enquête, elle débute
00:06:08 avec un homme qui a été interpellé ce matin,
00:06:11 placé en garde à vue.
00:06:12 Cette garde à vue peut durer 48 heures,
00:06:14 donc jusqu'à dimanche matin.
00:06:16 À l'issue de cette garde à vue, il sera mis en examen,
00:06:19 sans doute du chef d'assassinat.
00:06:21 L'enquête a été ouverte pour assassinat,
00:06:23 ce qui implique effectivement une préméditation,
00:06:27 et il sera placé en détention provisoire.
00:06:29 L'enquête, maintenant, ça va être d'essayer de comprendre
00:06:33 comment il avait préparé ce passage à l'acte,
00:06:37 depuis quand, est-ce qu'il avait fait des repérages,
00:06:40 est-ce qu'il... Enfin, voilà.
00:06:43 Quelle larme il a utilisée, comment il se l'était procuré.
00:06:47 C'est cette enquête qui va devoir le déterminer.
00:06:49 -Encore beaucoup d'interrogations.
00:06:51 La porte-parole de la Gendarmerie nationale,
00:06:54 qui était cet après-midi, a apporté des précisions
00:06:57 concernant l'enquête.
00:06:58 -On a la section de recherche de Chambéry qui est engagée.
00:07:02 On a aussi d'autres enquêteurs des unités
00:07:04 qui sont là aussi pour travailler sur ces faits,
00:07:08 parce qu'il y a un gros travail de fourmis à mener.
00:07:11 Ces enquêteurs-là sont rodés aux enquêtes techniques.
00:07:14 Ils vont faire un certain nombre de recherches,
00:07:17 donc à la fois recueillir des témoignages,
00:07:20 retrouver des sources humaines qui vont pouvoir nous permettre
00:07:23 de mieux comprendre son cheminement, comment il était,
00:07:26 est-ce que précédemment à l'enquête,
00:07:28 il y a eu des comportements particuliers,
00:07:31 des témoignages aussi au moment des faits,
00:07:35 pour savoir quel a été précisément son parcours.
00:07:38 Et on a aussi des éléments qui vont être techniques.
00:07:41 Par exemple, vous parliez, il a organisé sa venue.
00:07:46 Est-ce qu'il a fait des réservations ?
00:07:48 Est-ce qu'il avait dans ses affaires des éléments techniques
00:07:52 qui permettent de reconstituer l'après-méditation
00:07:55 et de comprendre comment il a organisé tout ça ?
00:07:58 -Une enquête menée par la Gendarmerie,
00:08:00 une chasse à l'homme menée par les hommes du GIGN,
00:08:03 cela montre les moyens qui ont été déployés
00:08:05 pour rechercher cet homme,
00:08:07 un homme considéré dangereux,
00:08:09 au vu des hommes qui étaient sur le terrain.
00:08:12 -Bien sûr. L'objectif, c'était de le retrouver le plus vite possible.
00:08:16 C'est pour ça qu'il y a une telle concentration de moyens.
00:08:19 Plus le temps passe, plus la personne peut s'enfuir loin.
00:08:22 Les recherches prennent plus de temps.
00:08:24 C'est une course contre la montre
00:08:26 pour interpeller la personne le plus vite possible.
00:08:29 -C'est ce que nous a expliqué la porte-parole de la Gendarmerie.
00:08:33 Tout le travail a été de limiter une zone
00:08:35 et de faire en sorte qu'il ne puisse pas quitter cette zone.
00:08:39 Il a été interpellé à 4 km du village où il a tué son ex-compagne.
00:08:42 Il n'a pas du tout réussi à partir loin.
00:08:45 Et effectivement, les gendarmes, pendant les 24 heures de track,
00:08:49 ils ont resserré, resserré, resserré la zone de recherche.
00:08:53 Il y avait des contrôles, des barrages de véhicules.
00:08:57 Cet homme n'a pas réussi à s'éloigner.
00:08:59 Et effectivement, ce matin, en début de matinée,
00:09:02 la zone était tellement réduite autour de lui
00:09:05 qu'il a dû se rendre aux gendarmes.
00:09:07 -C'est toute une institution.
00:09:09 Cette femme était policière.
00:09:11 C'est toute une région, bien au-delà,
00:09:13 tout un pays sous le choc, puisqu'on parle d'un nouveau féminicide.
00:09:17 C'est ce que nous expliquait hier Gérald Darmanin.
00:09:20 -Nous avons assez rapidement conclu,
00:09:22 avec les services enquêteurs et notamment les gendarmes
00:09:25 qui sont en charge de l'enquête,
00:09:27 qu'il s'agissait manifestement,
00:09:29 je ne veux pas présumer de l'enquête
00:09:31 de Mme la procureure de la République,
00:09:34 qui s'exprimera dans les prochaines heures,
00:09:37 qu'il s'agissait d'un féminicide,
00:09:39 puisqu'il s'agirait d'une personne qu'elle a connue,
00:09:42 avec qui elle avait des divergences
00:09:44 et contre lesquelles elle avait déjà déposé
00:09:47 des plaintes au tribunal.
00:09:49 -Julie de Vintraud, nouveau féminicide.
00:09:51 On sait que c'était une priorité,
00:09:54 cette lutte contre les violences faites aux femmes,
00:09:57 priorité affichée par le gouvernement.
00:09:59 Beaucoup d'interrogations.
00:10:01 Comment se fait-il que cet homme ait pu approcher sa femme ?
00:10:04 Comment se fait-il, effectivement ?
00:10:07 Noemi nous le disait, il avait été condamné.
00:10:10 Beaucoup d'interrogations.
00:10:12 Comment cela est encore possible aujourd'hui ?
00:10:16 Est-ce que les moyens ne sont pas suffisamment mis en place ?
00:10:19 Est-ce qu'il y a un manque de moyens, un manque humain ?
00:10:23 -La question principale, c'est celle que vous dites.
00:10:26 Pourquoi cet homme, qui avait déjà été condamné
00:10:29 pour non-respect de l'ordonnance de protection,
00:10:32 visiblement a été laissé,
00:10:35 sinon dans la nature, du moins,
00:10:38 capable de s'approcher à nouveau
00:10:42 de son ex-épouse jusqu'à l'assassiner ?
00:10:45 Je ne sais pas à quoi il a été condamné
00:10:47 pour non-respect de l'ordonnance de protection.
00:10:50 -On sait que ça remonte à l'année 2020,
00:10:53 donc ça veut dire 3 ans.
00:10:55 Peut-être que pendant ces 3 ans, il s'est aussi tenu à carreau.
00:10:58 -En fait, on n'en sait rien.
00:11:00 -Effectivement, on manque un peu d'éléments.
00:11:03 On se pose la question de la raison pour laquelle
00:11:06 un bracelet anti-rapprochement n'a pas été proposé à cette femme.
00:11:09 On va partir en conjecture.
00:11:11 Honnêtement, on ne sait pas précisément ce qui s'est passé.
00:11:15 -Il y a un élément qu'on sait,
00:11:18 c'est que bien souvent, je ne connais pas la proportion exacte,
00:11:22 mais bien souvent, ces meurtres conjugaux
00:11:24 n'arrivent pas dans un ciel serein.
00:11:28 Il y a eu des alertes, que ce soit, effectivement,
00:11:31 d'avoir violé une ordonnance
00:11:34 ou même d'avoir déjà agressé.
00:11:38 Et ça, c'est absolument tragique.
00:11:40 Quand rien ne s'est passé avant,
00:11:43 on peut se dire que personne n'était en mesure
00:11:46 de deviner qu'il y allait avoir passage à l'acte.
00:11:50 L'institution judiciaire n'est pas douée de pouvoirs extra-lucides.
00:11:55 Mais là, en l'occurrence, ce sont des signaux d'alerte
00:11:58 qui, semble-t-il, n'ont pas été pris assez au sérieux.
00:12:01 -La question de la récidive, et effectivement,
00:12:03 Karim Zeribi, qu'on peut se poser aujourd'hui.
00:12:06 -Oui, on a pas mal de questions qui sont en suspens.
00:12:09 Il est difficile de se prononcer sur ce cas précis
00:12:12 tant que nous n'avons pas les éléments de réponse
00:12:15 sur l'impact qu'elles ont pu avoir
00:12:17 et sur la nature, effectivement, de la relation qu'il y avait.
00:12:23 Ce qu'on retient, c'est que c'est un acte encore de barbarie,
00:12:26 qui, vraisemblablement, a été fait...
00:12:29 On parle de hachette ou d'un objet coupant.
00:12:32 Je veux dire, c'est une déshumanisation totale,
00:12:36 ce genre de meurtre auquel on a droit.
00:12:40 Et ce qu'on peut constater, malheureusement,
00:12:43 c'est que nos amis et nos voisins espagnols,
00:12:46 face aux féminicides, semblent plus efficaces
00:12:48 dans la manière et l'arsenal qu'ils ont mis en place que nous.
00:12:52 Donc, nonobstant ce cas dramatique,
00:12:54 on a une pensée pour la famille,
00:12:56 on a une pensée pour ceux qui sont les proches
00:12:58 de cet ex-fonctionnaire de police, défunte aujourd'hui,
00:13:02 ses enfants, que vont-ils devenir, son mari actuel.
00:13:05 On est sous le coup de l'émotion.
00:13:08 Mais quand on prend un peu de hauteur et de recul
00:13:10 et qu'on dépasse ce cadre-là,
00:13:12 on n'a pas le sentiment de grandement progresser
00:13:15 dans nos pays, en tout cas, pas suffisamment.
00:13:17 - Louis Dranel, je le disais...
00:13:19 - Pourquoi on n'est pas plus efficace ?
00:13:21 - Priorité affichée par Emmanuel Macron
00:13:24 lors de son premier quinquennat.
00:13:26 Vous donniez l'exemple de l'Espagne.
00:13:28 En France, on n'a pas mis suffisamment de moyens ?
00:13:31 - Je trouve qu'il y a eu une très belle progression.
00:13:34 Dans tous les commissariats de France
00:13:36 et dans toutes les brigades de gendarmerie,
00:13:38 il y a une vraie sensibilisation.
00:13:40 Les policiers et les gendarmes,
00:13:42 quand ils entendent le témoignage d'une femme ou d'un homme
00:13:45 qui se plaint de violences au sein de leur couple,
00:13:48 avec leur ancienne femme ou leur ancien mari,
00:13:51 ils savent recevoir la main courante ou la plainte.
00:13:54 Ce sont maintenant des plaintes qui sont déposées.
00:13:56 Mais la difficulté, et je corrèle pas ce que je vais dire,
00:14:00 c'est que le risque zéro, malheureusement, n'existe pas.
00:14:03 Ça veut pas dire qu'il ne faut rien faire.
00:14:05 Mais de l'autre côté, beaucoup de gens se disent...
00:14:08 Si on parle de violences conjugales
00:14:10 ou qu'il y a eu des problèmes avec son ex-femme,
00:14:13 une fois qu'elle a été condamnée,
00:14:15 on considère que la justice est passée.
00:14:17 Et donc, s'il n'y a plus de mesures contraignantes
00:14:21 visant une personne, à priori...
00:14:24 - C'est donc la question de la récidive qui se pose.
00:14:27 Les mesures d'éloignement peuvent demeurer.
00:14:29 - La question qui se pose, c'est...
00:14:31 Si vous avez été condamné une fois,
00:14:33 vous êtes condamné à porter un bracelet
00:14:36 jusqu'à la fin de vos jours.
00:14:38 C'est aussi des questions philosophiques,
00:14:40 par rapport à l'état de droit et la justice.
00:14:43 - Thierry Mzérébi... - Oui, j'entends ce que dit Louis.
00:14:46 On peut quand même prendre des mesures
00:14:49 qui peuvent s'inscrire dans la durée
00:14:51 avec la liberté qui peut être consentie
00:14:53 pour celui qui a été condamné.
00:14:55 Les mesures d'éloignement, le téléphone de grand danger...
00:14:58 Il y a un arsenal dont on peut se doter dans la durée.
00:15:01 On sait très bien que pour pallier à la récidive,
00:15:04 il faut prévenir aussi.
00:15:06 Est-ce que nous prévenons assez ?
00:15:08 Oui, les fonctionnaires de police ont été formés,
00:15:11 mais c'est pas de ce côté-là qu'il faut chercher le problème.
00:15:14 Est-ce qu'on a moins de féminicides ?
00:15:16 Est-ce que nos mesures sont efficaces ?
00:15:19 Est-ce qu'on a suffisamment de téléphones ?
00:15:21 Est-ce qu'on a suffisamment d'éloignement respecté ?
00:15:24 C'est cette analyse qu'il faut faire.
00:15:26 - Cette analyse, on la fera à 18h,
00:15:28 puisque Nathalie Thomasier, avocate au Barreau de Paris,
00:15:31 spécialiste de ces questions sur les féminicides,
00:15:34 est avec nous.
00:15:35 Merci, Noémie Schultz, pour cette dernière précision
00:15:39 concernant l'interpellation du suspect de cet homicide.
00:15:43 On va accueillir tout de suite autour de ce plateau
00:15:46 Naëm Bestangy, militant féministe et laïque.
00:15:48 Pourquoi ?
00:15:50 À la une de l'actualité de ce vendredi,
00:15:52 les nouvelles règles du ministre de l'Education
00:15:55 concernant le port de la Baïa, le port du Camis,
00:15:57 également, Gabrielle Attal a envoyé hier soir,
00:16:00 à la veille de la pré-rentrée des enseignants,
00:16:03 un message de service aux chefs d'établissement
00:16:05 au sujet de cette interdiction de cette longue robe,
00:16:08 longue robe traditionnelle couvrant le corps
00:16:11 portée par certains élèves musulmans,
00:16:13 mais aussi le Camis, dans sa version masculine.
00:16:16 On va entendre un témoignage édifiant
00:16:18 d'une professeure qui a accepté de livrer ses impressions
00:16:21 pour ses news. On va l'entendre dans un instant,
00:16:24 mais avant, les mots fermes, cet après-midi,
00:16:26 d'Emmanuel Macron, concernant le port de la Baïa
00:16:29 et du Camis. Ecoutez.
00:16:31 -Les enseignants, les chefs d'établissement,
00:16:33 ne doivent jamais être laissés seuls
00:16:35 face aux pressions qu'ils subissent
00:16:37 ou aux défis qui existent sur ce sujet.
00:16:39 Ils ont raison de défendre la laïcité.
00:16:42 Nous devons les soutenir quand ils sont menacés, bousculés.
00:16:45 Il n'y a pas d'interdit quand on évoque les principes
00:16:48 de la République qui doivent être, pas simplement défendus,
00:16:51 mais enseignés dans notre école.
00:16:53 Nous serons intraitables sur ce sujet.
00:16:55 Avec le pragmatisme qui doit accompagner la détermination,
00:16:59 nous mènerons les actions.
00:17:00 Dans les lycées ou les collèges qui sont les plus sensibles,
00:17:04 des personnels spécifiques seront détachés
00:17:06 aux chefs d'établissement et des enseignants
00:17:09 pour les soutenir et pour engager un dialogue nécessaire
00:17:12 avec les familles et les élèves.
00:17:14 Mais on ne laissera rien passer.
00:17:15 -On ne laissera rien passer.
00:17:17 Fermeté affichée du chef de l'Etat, Naëm Bestangimi,
00:17:20 tant féministe et laïque.
00:17:22 Merci d'être avec nous ce soir sur "Plato"
00:17:24 pour parler de l'interdiction de la Baïa
00:17:26 à quelques jours de la rentrée.
00:17:28 La fermeté, c'est la seule posture adoptée
00:17:31 pour une école sanctuarisée face à cette offensive.
00:17:34 Il ne faut pas avoir la main qui tremble.
00:17:36 C'est comme cela que cela va marcher ?
00:17:38 -C'est comme cela.
00:17:40 C'est aussi la fermeté avec de la pédagogie.
00:17:43 D'ailleurs, dans la loi de 2004,
00:17:45 il est bien spécifié que l'interdiction
00:17:48 doit être aussi accompagnée d'un dialogue
00:17:52 avec les élèves et les familles concernées.
00:17:54 Ca a été rappelé dans la circulaire de mai 2004.
00:17:57 Ca l'est aussi rappelé par le ministre de l'Education nationale.
00:18:01 -Ce dialogue, avant cette éventuelle sanction,
00:18:04 est-ce que c'est audible par ces élèves, selon vous,
00:18:07 qui portent ces vêtements traditionnels ?
00:18:09 Est-ce qu'un dialogue va pouvoir s'instaurer sur le terrain ?
00:18:13 -C'est toute la question.
00:18:15 D'abord, comme l'avait rappelé le ministre,
00:18:18 le dialogue ne veut pas dire négociation.
00:18:20 L'idée, c'est l'interdiction.
00:18:22 Mais le dialogue, c'est pour expliquer pourquoi c'est interdit,
00:18:26 pour expliquer un aménagement.
00:18:28 C'est tout l'enjeu et tout l'art de la pédagogie
00:18:31 des enseignants et des chefs d'établissement
00:18:33 qui, pour la 1re fois concernant la BAIA,
00:18:36 vont pouvoir s'appuyer sur quelque chose de tangible,
00:18:39 qui est cette fameuse circulaire.
00:18:41 -La question qui se pose aussi,
00:18:43 c'est s'il y aura ce fameux pas de vague
00:18:45 dans l'éducation nationale ?
00:18:47 C'est la crainte d'une professeure
00:18:49 qui s'est confiée à CNews,
00:18:52 sous anonymat, on peut le comprendre,
00:18:54 et elle dénonce la normalisation de l'idéologie islamiste
00:18:57 au sein de son établissement.
00:18:59 Elle parle de ses collègues désemparés
00:19:01 qui ne veulent pas faire de vague.
00:19:03 Elle témoigne de façon anonyme.
00:19:05 C'est au micro de Jean-Luc Thomas.
00:19:07 -La réalité de terrain nous montre
00:19:09 qu'il y a énormément d'autocensures
00:19:11 qui se mettent en place.
00:19:13 Beaucoup de collègues ne font pas remonter les incidents,
00:19:16 ne font pas remonter leurs observations,
00:19:19 leur analyse de terrain.
00:19:20 Quand ça remonte, c'est filtré, c'est modifié,
00:19:23 c'est rectifié, c'est le pas de vague qui l'emporte.
00:19:26 Ce pas de vague va continuer.
00:19:28 Si vous continuez à faire remonter des rapports d'incidents,
00:19:31 les chefs d'établissement sont là pour gérer leur carrière,
00:19:34 pas les problèmes.
00:19:35 -Le pas de vague va continuer, dit cette professeure.
00:19:38 Elle a raison. C'est un risque, en tout cas.
00:19:41 -Déjà, le changement de politique vis-à-vis de la Baïa
00:19:44 est récent, puisqu'il date du changement
00:19:46 de ministre de l'Education.
00:19:48 L'une des premières conditions de succès
00:19:51 d'une politique de fermeté,
00:19:53 c'est sa durée dans le temps.
00:19:54 Là, Emmanuel Macron lui-même,
00:19:56 après avoir beaucoup varié dans ses déclarations,
00:19:59 rappelez-vous, sur le voile,
00:20:01 qui, tantôt, était un signe d'inégalité,
00:20:04 incompatible avec notre civilisation,
00:20:07 une égalité entre l'homme et la femme,
00:20:09 est devenu, entre les deux tours
00:20:11 de la dernière campagne présidentielle,
00:20:14 tout à fait compatible avec le féminisme.
00:20:16 Rappelez-vous son dialogue avec une jeune militante voilée
00:20:20 à laquelle il disait...
00:20:21 -C'est une allégorie de la féminité.
00:20:23 -Vous êtes féministe, et la fille dit "oui, je suis féministe".
00:20:27 Déjà, il faudrait que la parole des pouvoirs publics
00:20:31 soit unie et se maintienne dans le temps.
00:20:36 Première condition de la réussite de ces consignes.
00:20:40 Deuxième condition, la prof qui témoigne
00:20:44 à voix déformée et visage dans l'ombre,
00:20:49 elle parle du pas de vague comme étant un résultat de la trouille,
00:20:53 en gros, il y a aussi de la complaisance.
00:20:57 De la complaisance dans le corps professoral,
00:21:00 et notamment chez les profs qui ont moins de 30 ans,
00:21:03 comme l'avait montré une enquête de l'IFOP,
00:21:06 qui remonte à décembre 2022,
00:21:08 chez les moins de 30 ans, il y avait une compréhension,
00:21:12 une acceptation, y compris du port de signes ostentatoires,
00:21:17 les menus confessionnels, j'ai plus les chiffres sous les yeux,
00:21:21 les profs de moins de 30 ans étaient pour à plus de 60 %,
00:21:25 et ils trouvaient qu'on pouvait tout à fait arborer des signes.
00:21:29 La loi 2004 ne fait pas l'unanimité chez les profs,
00:21:34 chez les jeunes profs, ce qui est plus inquiétant,
00:21:37 car les vieux vont partir à la retraite,
00:21:39 et je finis par là, l'une des explications,
00:21:42 c'est la formation des profs.
00:21:44 La formation des profs à l'université
00:21:46 est infestée par l'islamo-gauchiste.
00:21:48 -La question se pose à l'université.
00:21:50 Mais, Azzam, il y a cette complaisance,
00:21:53 certains ont trahi cet héritage de l'école publique.
00:21:56 -Oui, c'est pour ça que les chiffres annoncés
00:21:59 des atteintes à la laïcité sont minorés par rapport à la réalité.
00:22:03 Là, les chiffres annoncés, c'est les cas qui ont été remontés,
00:22:07 pas la totalité des cas qui se sont vraiment déroulés.
00:22:10 Parce qu'il y a ce pas de vague,
00:22:12 pour des raisons que vous avez évoquées,
00:22:15 parce qu'il y en a qui ne savent pas comment s'y prendre,
00:22:18 qui ont peur de ne pas être soutenus par leur hiérarchie.
00:22:21 J'ai des retours d'enseignants qui me disent
00:22:23 qu'ils ont constaté des choses,
00:22:25 mais qui ne font pas remonter,
00:22:27 pour différentes raisons.
00:22:29 Donc, les chiffres qui sont annoncés,
00:22:31 ce sont des chiffres qui sont minorés
00:22:33 par rapport à la réalité.
00:22:34 On constate que les jeunes enseignants
00:22:37 sont imprégnés de cette culture anglo-saxonne
00:22:40 qui dit "Venez comme vous êtes", un peu comme au McDo.
00:22:43 -La laïcité française, qui est par définition
00:22:45 la protection de la liberté de conscience de chacun
00:22:48 et de la liberté de culte
00:22:50 dans le cadre des restrictions indictées par la loi,
00:22:53 considère au contraire aujourd'hui la laïcité
00:22:56 comme oppressive vis-à-vis de ce qu'ils appellent les musulmans.
00:22:59 Or non, ce sont les intégristes musulmans
00:23:02 qui mènent des offensives.
00:23:03 Les frères musulmans et une partie des salafistes.
00:23:06 -Vous dites, pardon, en AM anglo-saxonne,
00:23:08 mais il y a aussi une campagne offensive
00:23:12 contre des frères musulmans et des salafistes.
00:23:14 -Mais parce que... -Et ils ont leur réseau,
00:23:17 précisément, dans... -Cette offensive, justement,
00:23:19 cette professeure, elle en parle, justement,
00:23:24 dans son témoignage.
00:23:25 On va y revenir dans un instant.
00:23:27 Le temps d'une très courte pause.
00:23:29 Vous restez avec nous, Naeem Bestangi,
00:23:31 sur l'interdiction de la baguette.
00:23:33 Du Camis également à la ligne de l'actualité.
00:23:36 On continue d'en parler tout de suite.
00:23:39 On remarque une très courte pause.
00:23:40 Restez avec nous.
00:23:42 De retour sur le plateau de "Punch Live Weekend".
00:23:46 Bienvenue, si vous nous rejoignez autour de ce plateau
00:23:50 pour décrypter, analyser l'information.
00:23:52 Judith Vintraub, Louis Dragnel, Karim Zeribi et Naeem Bestangi,
00:23:56 essayistes, puisqu'on va continuer à parler
00:23:58 de cette interdiction de la baguette.
00:24:01 Tout de suite, on retrouve Simon Guilain,
00:24:03 le rappel des titres.
00:24:04 -On commence avec cette information
00:24:07 qui vient de nous parvenir dans l'enquête
00:24:09 sur la mort d'Adama Traoré en juillet 2016.
00:24:11 Les magistrats chargés de l'information judiciaire
00:24:14 ont prononcé un non-lieu pour les gendarmes qui l'ont interpellé.
00:24:18 Une décision de justice qui met un terme à une enquête
00:24:21 centrée sur des expertises médicales contradictoires.
00:24:25 L'avocat de la famille d'Adama Traoré a annoncé faire appel
00:24:28 de cette décision.
00:24:29 Cinq jours après l'annonce de l'interdiction de la baguette
00:24:33 dans les écoles par le ministre de l'Education,
00:24:36 le ministre a dit que les gens ne laisseront rien passer.
00:24:39 "Nous devons être intraitables", a affirmé le chef de l'Etat.
00:24:42 C'était à l'occasion d'un déplacement
00:24:45 dans un lycée professionnel à Orange-dans-le-Vaucluse.
00:24:48 Depuis deux ans, les dealers font la loi.
00:24:50 Dans un bâtiment du quartier de Lallemont,
00:24:53 ascenseur en panne, escaliers barricadés,
00:24:55 les habitants dénoncent des conditions inhumaines sur place.
00:24:59 -Merci beaucoup, Simon Guilain.
00:25:01 Dans l'actualité, la réponse de l'exécutif
00:25:04 a thématisé l'expulsion des délinquants
00:25:06 dans les logements sociaux.
00:25:07 On va en parler dans un instant,
00:25:09 mais avant, on poursuit sur cette question
00:25:12 de l'interdiction de la baïa.
00:25:14 Du Camis, avec vous, Naem Bestangy.
00:25:16 Vous êtes essayiste.
00:25:17 Vous avez écrit, d'ailleurs, sur cette question,
00:25:20 sur la question du voile, l'un seul du féminisme,
00:25:23 "caresser l'islamisme dans le sens du voile".
00:25:26 A découvrir, donc, puisque nous avons ce témoignage aujourd'hui,
00:25:31 ce témoignage exclusif sur CNews,
00:25:33 cette professeure contre, bien entendu, le port de la baïa,
00:25:38 qui nous raconte l'état d'esprit dans les établissements aujourd'hui
00:25:42 et notamment l'offensive des frères musulmans.
00:25:45 -Les monstres, je le dis nommément,
00:25:47 ce sont les frères musulmans.
00:25:49 Il y a plus à craindre des frères musulmans que des salafistes,
00:25:52 même si les deux convergent vers le même objectif,
00:25:55 c'est-à-dire restaurer la règle de Dieu,
00:25:58 imposer une vision sociétale,
00:26:00 et pour la rendre visible, il faut être dans la pratique.
00:26:03 La baïa fait partie de ces stratégies de diffusion
00:26:05 qui gangrenent idéologiquement l'école.
00:26:08 L'école n'est plus un sanctuaire, les enfants ne sont plus à l'abri.
00:26:12 -Mesdames et messieurs,
00:26:13 une offensive des frères musulmans,
00:26:15 nous dit cette professeure d'école,
00:26:18 une offensive avec l'indulgence de certains partis politiques.
00:26:22 Aujourd'hui, Julie Devintro parlait de l'indulgence
00:26:25 de certains professeurs, il y a aussi des partis politiques ?
00:26:29 -Il faut rappeler que la baïa est une stratégie
00:26:31 qui a été adoptée pour contourner la loi de 2004
00:26:34 qui empêche l'entrée du voile à l'école.
00:26:36 Le voile, c'est l'outil politique par excellence des islamistes.
00:26:40 Pourquoi ils choisissent la baïa ?
00:26:42 Parce que ça se rapproche plus d'une longue robe "banale"
00:26:45 et que les militantes se sont fait passer le mot,
00:26:48 depuis les prédicateurs hommes, de dire que c'est culturel.
00:26:51 Pas que c'est religieux, pour contourner la loi.
00:26:54 Or, ce n'est pas culturel au Maghreb, ça vient du Moyen-Orient.
00:26:58 Il y a une partie de la gauche, pas toute la gauche,
00:27:01 mais une partie de la gauche,
00:27:02 notamment ceux de la France Insoumise,
00:27:05 qui s'aligne sur l'islamisme politique
00:27:07 en reprenant leurs éléments de langage,
00:27:09 le côté victimaire de l'islamisme politique,
00:27:12 notamment en assignant tous les musulmans
00:27:14 à la frange radicale de l'islam, en disant que s'il y a des oppositions
00:27:18 aux portes de la baïa, y compris des oppositions musulmanes,
00:27:22 parce qu'il y a des parents musulmans
00:27:24 qui ont peur de ces offensives à l'école,
00:27:26 et qui pensent que la baïa serait une offensive
00:27:29 contre tous les musulmans.
00:27:31 Ils utilisent le terme "islamophobie"
00:27:33 qui fait référence à la religion et non pas aux croyants.
00:27:36 Ils brandissent une sorte de blasphème envers l'islam
00:27:39 plutôt que de se concentrer sur l'hostilité envers les musulmans.
00:27:43 -C'est vrai que lorsque vous dites "votre opposition à la baïa",
00:27:46 certains vous disent "vous êtes islamophobe".
00:27:49 Or, ce n'est pas ça qui est en jeu.
00:27:51 C'est aussi la question de la liberté, la place de la liberté à l'école.
00:27:55 -Vous avez raison, mais moi, qui suis un défenseur
00:27:58 de l'école publique et laïque, je peux aussi mettre un bémol
00:28:02 à ceux qui estiment qu'il y a une offensive islamiste
00:28:07 au sein de l'éducation nationale.
00:28:09 -C'est pas le cas pour vous ?
00:28:11 -Je peux être sceptique, et j'ai encore ce droit-là,
00:28:14 tout en étant républicain, défenseur de l'école publique.
00:28:18 J'ai été atterré et je trouve dramatique
00:28:20 que le thème majeur de la rentrée scolaire soit la baïa.
00:28:24 Quand il manque 3 100 profs devant les élèves,
00:28:26 quand on a du harcèlement scolaire qui tue des gamins,
00:28:29 quand on a une absence de mixité socioculturelle
00:28:32 dans beaucoup d'écoles, quand on a des écoles
00:28:35 où, lorsqu'il pleut à Marseille, l'eau rentre dans les écoles,
00:28:38 les enfants crèvent de chaleur, on doit arrêter les cours,
00:28:42 l'autorité du maître face à la délinquance qui rentre dans l'école,
00:28:46 on a un tas de problématiques aujourd'hui.
00:28:48 Qu'est-ce qu'on a fait ?
00:28:50 Comme thème majeur, on a choisi la baïa.
00:28:52 -Je suis pas d'accord avec vous là-dessus.
00:28:55 -Vous terminez ? Louis Dragne, effectivement...
00:28:58 -Vous parlez avant Judith.
00:28:59 Je voyais Judith qui trépignait.
00:29:01 -Si vous me permettez,
00:29:03 comme je suis autorité sur le plateau de terminer mon propos,
00:29:07 et ensuite, on aime débattre, Louis, mais il faut s'écouter.
00:29:10 On a 6 millions de collégiens et de lycéens dans le pays.
00:29:14 On a 4 000 signalements d'attente à la laïcité.
00:29:18 Ça fait 0,1 %.
00:29:20 Vous estimez que ça doit être le thème majeur de la rentrée scolaire ?
00:29:24 -Là, on n'empêche pas l'autre.
00:29:26 -Que nous traitions le problème,
00:29:28 la question que nous abordions, j'ai aucun tabou avec.
00:29:31 -C'est déjà une position.
00:29:34 -Non, d'être ni pour ni contre,
00:29:36 ça n'est pas une position, c'est un peu de recul
00:29:38 face à un débat qui est souvent hystérique.
00:29:41 -Tu ne peux pas être contre le port de la baïa à l'école.
00:29:44 -Est-ce que toutes les filles
00:29:46 représentent le bras armé de cette offensive islamiste ?
00:29:50 Certaines portent la baïa, telle une robe ample,
00:29:52 certaines le font par pudeur,
00:29:54 certaines, pour ne pas qu'on voie leur forme,
00:29:57 certaines sont sur des réseaux sociaux type TikTok
00:30:00 avec des musiques de rap derrière.
00:30:02 Excusez-moi, ne faites pas un amalgame aussi facile.
00:30:05 Une généralisation facile.
00:30:07 -On va écouter Louis Dragnel.
00:30:08 -Justement, juste un mot.
00:30:11 Que nous luttions contre une offensive
00:30:13 qui existerait, islamiste, avec des poches ici et là,
00:30:17 synonyme d'intégrité,
00:30:19 évidemment que j'y suis favorable,
00:30:20 mais que nous fassions de toute visibilité musulmane
00:30:23 un bras armé de l'islamisme...
00:30:25 -Ce n'est pas la définition.
00:30:27 -Louis Dragnel, Naim Bestang...
00:30:29 -Karim, si vous écoutez, par exemple,
00:30:32 les interviews, les entretiens,
00:30:34 les déclarations du ministre de l'Education nationale,
00:30:37 il ne parle pas plus de la baïa
00:30:38 que de l'importance de savoir lire et compter...
00:30:41 -Ecoutez-le.
00:30:42 -Soyez sérieux.
00:30:44 -C'est une séquence qui nous intéresse.
00:30:46 Je vais vous dire pourquoi c'est important.
00:30:49 Il ne parle pas que de la baïa.
00:30:50 Je ne suis pas son porte-parole.
00:30:52 -Il est à la rentrée de Darmanin avec la baïa.
00:30:55 -Augmentation du salaire des profs,
00:30:57 il y a beaucoup d'autres éléments dans cette rentrée.
00:31:02 La deuxième chose, c'est que...
00:31:04 Pourquoi on parle de la baïa ?
00:31:06 C'est un problème non réglé
00:31:07 et ça répond à une demande d'autorité...
00:31:10 -Vous pensez qu'il est réglé ?
00:31:12 -La rentrée n'a pas encore commencé.
00:31:14 -Il y a des mesures qui ont été annoncées.
00:31:16 -Il y a une volonté.
00:31:18 C'était réclamé par les Français.
00:31:20 -Le gouvernement dit tout.
00:31:21 -Je vous ai laissé terminer.
00:31:23 -Arrêtez. Pardon, Louis.
00:31:25 -C'est une question d'autorité.
00:31:27 Les Français sont satisfaits
00:31:29 d'avoir une réponse du ministre sur cette question.
00:31:32 Je reviens sur le débat de la tenue religieuse.
00:31:34 Peu importe.
00:31:36 Ce que je trouve intéressant,
00:31:37 c'est de voir la réaction de ceux heurtés par la décision.
00:31:41 Ils crient à l'islamophobie.
00:31:43 L'islamophobie montre bien qu'il y a un caractère religieux.
00:31:46 De toute façon, si vous voulez,
00:31:49 je disais "peu importe". Pourquoi ?
00:31:51 Juridiquement, devant les tribunaux,
00:31:53 il y aura forcément des gens qui vont faire des recours,
00:31:56 qui vont contester la décision du ministre de l'Education,
00:32:00 il y aura deux possibilités pour les juristes
00:32:02 d'apprécier le port de la baïa.
00:32:04 Soit on considère que c'est une tenue religieuse par nature,
00:32:08 et là-dessus, il y a un débat,
00:32:10 et c'est pas au CFCM de dire si c'est une tenue religieuse ou pas,
00:32:13 mais le CFCM dit que ce n'en est pas une.
00:32:16 -Et que l'interdire est islamophobe.
00:32:19 -Exact. Un vrai paradoxe.
00:32:21 Et on sait tous aussi que c'est une tenue
00:32:23 qui est prescrite par les imams en Arabie saoudite.
00:32:27 Mais à la limite, pourquoi on dit "peu importe" ?
00:32:31 Parce que c'est une tenue religieuse par destination.
00:32:34 Et ça, juridiquement, ça tient.
00:32:36 On considère que le fait de porter cette tenue,
00:32:39 a pour vocation d'être un marqueur religieux,
00:32:42 et donc, le législateur, les juristes,
00:32:46 pourront considérer que c'est une tenue religieuse,
00:32:49 même si le CFCM dit que ce n'en est pas une.
00:32:51 -Ces jeunes femmes qui s'affichent sur les réseaux sociaux
00:32:54 le font au nom d'une religion.
00:32:56 -Et du prosélytisme.
00:32:57 -On va y revenir à 18h15.
00:32:59 On aura un professeur d'anglais
00:33:01 qui nous dira comment il aborde cette rentrée.
00:33:04 Mais avant de vous libérer, Naem Bestangy,
00:33:06 vous voulez répondre à ce que vous entendiez
00:33:09 et je vous aurai un droit de réponse.
00:33:11 -Déjà, dire que toute visibilité musulmane,
00:33:14 ça me choque profondément.
00:33:15 -C'est vrai, tu veux réduire les musulmans au voile.
00:33:18 -Je le considère comme une insulte,
00:33:21 mais ce n'est pas une insulte pour certains.
00:33:23 L'abaya n'est pas reconnu comme islamique par tous les musulmans.
00:33:27 Le voile n'est pas reconnu comme islamique.
00:33:29 Il faut arrêter d'assigner l'ensemble des musulmans
00:33:32 à la frange extrémiste de l'islam.
00:33:34 Il ne faut pas considérer que toutes les musulmanes
00:33:38 sont en train de se faire exciter sexuellement les hommes.
00:33:41 -C'est un droit pour toutes femmes.
00:33:43 -Vous avez dit visibilité musulmane.
00:33:45 Ce n'est pas la visibilité musulmane.
00:33:47 -C'est des raccourcis. -C'est vous qui les faites.
00:33:50 -Vous parlez de visibilité musulmane.
00:33:53 -Les femmes ne font pas de pudeur.
00:33:55 -Ce sont des hommes qui ont créé cette pudeur.
00:33:58 -Il y a des femmes qui peuvent être...
00:34:00 -On laisse Karim.
00:34:01 -Vous avez des sourires.
00:34:03 -On n'entend plus rien.
00:34:05 -C'est vous qui avez dit ça.
00:34:07 -En rassemblant les pédophiles,
00:34:09 vous n'êtes pas sousmise.
00:34:10 -Laissons Naïm Bestandi s'exprimer.
00:34:13 Il doit partir.
00:34:14 -Vous répondrez.
00:34:15 -Vous pensez que toutes les femmes sont soumises ?
00:34:18 -Pas du tout. -Je continue.
00:34:20 -Carricaturale.
00:34:21 -Vous êtes caricaturaux dans l'intégralité de vos propos.
00:34:25 Dire que ce n'est pas une offensive,
00:34:27 il faut s'appuyer sur les sources.
00:34:29 Prenez 10 minutes de votre temps.
00:34:31 Sur les sources, quand on regarde les réseaux sociaux,
00:34:35 certaines conférences,
00:34:36 quand on regarde ceux qui parlent de l'abaya,
00:34:39 tous disent que c'est une tenue islamique.
00:34:42 Des jeunes filles reprennent ces mots-là.
00:34:44 Récemment, après la décision de M. Attal,
00:34:47 vous avez des militants islamistes,
00:34:49 certains salafistes,
00:34:50 qui conseillent aux jeunes filles de se pointer
00:34:53 à la rentrée scolaire avec des abayas
00:34:56 pour montrer ce qu'ils appellent la dawa.
00:34:58 C'est écrit texto.
00:35:00 Ce sont des militants islamistes qui le disent.
00:35:03 Il y a un rapport au fait qu'on en fait toute une montagne.
00:35:06 La déclaration du ministre a été noyée,
00:35:08 avec beaucoup d'autres.
00:35:10 Je ne défends pas le ministre.
00:35:12 Ce qui a été retenu, c'est la déclaration de l'abaya.
00:35:15 Qui en a fait toute une montagne ?
00:35:17 Qui parle de bout de tissu ?
00:35:19 Sur Twitter, les réseaux sociaux et dans la presse,
00:35:22 ils n'ont parlé que de ça.
00:35:24 Ils ont politisé cette affaire à l'extrême.
00:35:27 J'ai dû réagir sur les réseaux sociaux
00:35:29 pour répondre à des âneries
00:35:31 et la France Insoumise ne parle que de ça.
00:35:34 Le ministre Attal en a parlé une fois,
00:35:36 deux fois pour deux fois maximum.
00:35:38 La France Insoumise a fait ça toute la semaine.
00:35:41 Il ne faut pas parler des musulmans.
00:35:44 Il faut parler des intégristes, des bigots, des conservateurs,
00:35:47 mais tous les musulmans ne sont pas d'accord avec l'abaya.
00:35:51 -C'est clair ?
00:35:52 -Non, c'est pas clair du tout.
00:35:54 D'abord, on ne peut pas parler des musulmans.
00:35:57 Les musulmans sont comme les catholiques,
00:36:00 les bouddhistes, les juifs.
00:36:02 -Vous êtes visibilité musulmane.
00:36:04 -Je peux réagir à votre propos ?
00:36:06 Ca vous dérange d'entendre une contradiction ?
00:36:09 Les musulmans ont le sentiment qu'on les essentialise.
00:36:12 Quand on dit qu'il y a une offensive islamiste,
00:36:15 il faut mesurer les mots qu'on utilise.
00:36:18 Il y a certainement, effectivement,
00:36:20 des groupuscules qui existent, islamistes,
00:36:23 qui ont une volonté de déstabiliser la République.
00:36:26 Personne ne le nie.
00:36:28 Et moi, le premier, je veux dire...
00:36:30 -C'est le cas qui nous intéresse.
00:36:32 -Si je peux terminer, dire que toutes les filles
00:36:35 qui se sont pointées à l'école avec une robe ample
00:36:38 sont le bras armé de ces islamistes,
00:36:40 c'est un raccourci dangereux et faux.
00:36:43 Il n'y a aucune source pour l'indiquer.
00:36:45 -Pourquoi c'est dangereux ?
00:36:47 -Il y a des marges pour le dire.
00:36:49 -Monsieur, arrêtez.
00:36:50 -C'est dangereux d'avoir un peu d'humilité.
00:36:53 -Karim Zeroubi,
00:36:54 il a laissé aller sur les réseaux sociaux pour le voir.
00:36:58 -Mais arrêtez.
00:36:59 Les réseaux sociaux ne sont pas le reflet exact de la société.
00:37:02 Je vais vous dire, moi, ça cristallise le débat.
00:37:05 -Les islamistes disent "pas besoin de parler".
00:37:08 -Vous voyez la difficulté du débat ?
00:37:10 Vous êtes coupés sans arrêt
00:37:11 quand vous n'êtes pas d'accord avec ces missionnables.
00:37:15 -Ca ne vous intéresse pas d'avoir la contradiction ?
00:37:18 -Le voile ou la baïa le fait pour nous.
00:37:20 -Quand on n'est pas d'accord avec vous,
00:37:23 on peut dire que peu importe les intentions de la jeune fille,
00:37:26 qui peut avoir différentes raisons de porter la baïa,
00:37:29 peu importe ses raisons, par coquetterie,
00:37:31 par défi de la République,
00:37:33 peu importe, à partir du moment où elle le porte,
00:37:36 elle est une visibilité pour la dawah des islamistes.
00:37:39 Elle est un panneau publicitaire géant pour cette idéologie.
00:37:42 Peu importe ses intentions.
00:37:44 -Vous faites le porte-parole.
00:37:45 -On va y revenir à 18h15.
00:37:47 -Certainement pas, mais j'aimerais qu'on débatte plus au fond.
00:37:51 -C'est un problème qui nous incite à l'humilité.
00:37:54 C'est de l'humilité de s'ériger, comme vous venez de le faire,
00:37:57 en porte-parole des musulmans.
00:37:59 -Je ne suis pas du tout.
00:38:00 Vous n'avez pas entendu mon propos.
00:38:02 Ne me spécialisez pas.
00:38:04 Il y a autant de musulmans que d'avis.
00:38:06 -Vous venez de dire que les musulmans
00:38:08 se sentent essentialisés.
00:38:10 -Judith, c'est vous.
00:38:11 A chaque fois que vous parlez de ce groupe
00:38:14 dans la société des musulmans, vous donnez le sentiment
00:38:17 qu'ils vont tous dans le même sens.
00:38:19 -Non, ils ne sont pas musulmans.
00:38:21 -Les islamistes n'ont pas la main sur les musulmans de France.
00:38:25 Arrêtez de le laisser atteindre.
00:38:27 -C'est une porte-parole des musulmans.
00:38:29 -Allez, on va passer à un autre sujet.
00:38:32 -On peut rester dessus.
00:38:34 -On peut rester dessus.
00:38:35 -On va en reparler à 18h15,
00:38:37 puisqu'on sera avec un professeur d'anglais.
00:38:40 On va lui poser la question.
00:38:41 Est-ce que cette interdiction de la baillage
00:38:44 est prioritaire aujourd'hui dans certains établissements ?
00:38:47 -Pour beaucoup de professeurs qu'on a interrogés
00:38:50 comme journalistes... -Ca sera à l'année.
00:38:52 -On va en reparler.
00:38:54 -On va en reparler tout à l'heure.
00:38:56 Beaucoup d'enseignants nous disent qu'on a pu consulter.
00:38:59 C'est une priorité.
00:39:00 On va y revenir, 18h15.
00:39:02 On va vous remercier, NM, Bestangy,
00:39:04 d'avoir accepté notre invitation.
00:39:06 Débat ou le ?
00:39:08 Question épineuse, bien évidemment.
00:39:10 On rappelle votre livre ?
00:39:12 -"Le lasseul du féminisme,
00:39:14 "caresser l'islamisme dans le sens du voile".
00:39:16 -On repart à 18h15 de la baille.
00:39:18 On poursuit à présent
00:39:20 avec la réponse de l'exécutif
00:39:22 après les émeutes, puisque Gérald Darmanin
00:39:25 veut systématiser l'expulsion des délinquants
00:39:28 des logements sociaux, en particulier se condamner
00:39:31 dans le cadre des dernières violences urbaines.
00:39:34 Le ministre de l'Intérieur a adressé une instruction au préfet.
00:39:38 On en parle ensuite.
00:39:39 -Expulser les délinquants de leurs logements sociaux,
00:39:42 c'est l'un des objectifs de Gérald Darmanin.
00:39:45 Dans une circulaire envoyée au préfet,
00:39:47 le ministre de l'Intérieur appelle à la fermeté.
00:39:50 -Les habitants des quartiers,
00:39:52 qui, dans leur immense majorité, respectent la loi,
00:39:55 aspirent à y vivre paisiblement.
00:39:57 Ils doivent avoir l'assurance que l'Etat les protégera
00:40:00 en faisant preuve de sévérité à l'endroit de ces délinquants.
00:40:04 La solidarité nationale ne peut subsister
00:40:06 sans le respect des devoirs.
00:40:08 -Les préfets ne peuvent pas actionner
00:40:10 de mesures d'expulsion eux-mêmes.
00:40:12 Pour cela, il faut prouver que l'acte délectuel a été commis
00:40:16 à proximité du lieu d'habitation.
00:40:18 -Il faut que les nuisances,
00:40:19 et on l'a bien vu dans l'article du Code civil,
00:40:22 soient bien évidemment en lien avec l'immeuble
00:40:26 et avec l'appartement qui est l'objet de la location.
00:40:30 -Le 23 août dernier, un délinquant et sa famille
00:40:33 ont été expulsés de leurs logements sociaux dans le Val d'Oise.
00:40:37 Ce dernier avait été condamné à 12 mois de prison
00:40:39 pour avoir participé aux émeutes.
00:40:42 -On se souvient, Louis Draynel,
00:40:44 l'exécutif avait tardé à poser son diagnostic
00:40:46 après les émeutes.
00:40:48 Qu'est-ce qu'elle révèle, cette volonté du gouvernement ?
00:40:51 C'est une prise de conscience ?
00:40:53 C'est une volonté d'être plus ferme après ces violences ?
00:40:56 -C'est une volonté d'afficher de la fermeté.
00:40:59 Au cours du débat, c'est malheureusement très compliqué
00:41:03 avec l'état du droit en France d'expulser réellement
00:41:07 des personnes, des familles de délinquants.
00:41:09 Quand on regarde dans le détail cette circulaire,
00:41:12 ce qui est intéressant, c'est que c'est plus un rappel
00:41:15 aux préfets pour leur expliquer comment procéder
00:41:18 pour effectuer des expulsions.
00:41:21 Le ministre de l'Intérieur leur dit
00:41:23 "je vous demande de vous rapprocher
00:41:25 "du ministère de la Justice dans vos départements,
00:41:28 "de vous rapprocher des bailleurs pour rappeler aux bailleurs
00:41:31 "qu'ils peuvent saisir les tribunaux en cas de..."
00:41:34 Pour des familles de délinquants,
00:41:36 notamment, ils sont ciblés en priorité
00:41:39 ceux qui ont été condamnés, les 700 qui ont été condamnés
00:41:42 par la justice à l'issue des émeutes.
00:41:44 En plus de ça, Gérald Darmanin élargit
00:41:48 cette proposition d'expulsion à toutes les personnes impliquées
00:41:51 dans la délinquance, le trafic de drogue.
00:41:54 Ce qui sera intéressant de voir, c'est est-ce que ça peut se faire ?
00:41:58 Combien d'expulsions seront menées ?
00:42:01 Encore une fois, c'est un peu le bout du sujet,
00:42:05 mais il y aura des recours pour contester ces décisions-là.
00:42:09 Et en droit français, quand vous expulsez quelqu'un,
00:42:11 vous êtes obligé de reloger la personne.
00:42:14 Si c'est pour passer d'un bailleur à un autre bailleur social
00:42:17 et donc à une autre solution de relogement,
00:42:21 cette volonté politique, en tout cas,
00:42:24 a des limites liées au droit français.
00:42:26 - Des limites, sachant que ces expulsions sont possibles
00:42:30 à partir du moment où les nuisances,
00:42:32 c'est ce que nous disait cet avocat,
00:42:34 sont en lien avec l'immeuble, l'appartement,
00:42:36 qui est l'objet de location.
00:42:38 Cela restreint, tout de même, le champ d'action.
00:42:41 Oui, il y a de la communication,
00:42:43 une volonté d'afficher une certaine fermeté,
00:42:46 mais comme le soulignait Louis Dragnel,
00:42:48 ça s'annonce compliqué.
00:42:49 - Oui, ça s'annonce très compliqué.
00:42:51 J'étais en train de chercher la date,
00:42:54 ça remonte à plusieurs décennies, d'un maire communiste
00:42:57 qui s'était battu précisément
00:42:59 pour expulser un dealer et sa famille de HLM,
00:43:03 alors que la justice s'y refusait.
00:43:06 J'ai pas eu le temps de trouver,
00:43:08 mais je pense que ça parlera à certains de nos téléspectateurs.
00:43:12 Il n'y a pas,
00:43:14 dans l'arsenal judiciaire juridique actuel,
00:43:18 de moyens très efficaces de s'en prendre à l'écosystème
00:43:23 qui, bien souvent, entoure...
00:43:27 Alors, le trafic de drogue, c'est évident,
00:43:30 mais qui fait aussi que des délinquants
00:43:33 qui ne sont pas mêlés au trafic de drogue,
00:43:35 notamment à ceux qui ont été condamnés
00:43:38 dans le cadre des émeutes,
00:43:39 peuvent continuer à sévir tranquillement.
00:43:42 Ça me paraît être une faille
00:43:45 qu'il va falloir combler avant de hausser la voie.
00:43:48 - Est-ce qu'on a les outils légaux suffisants,
00:43:51 Karim Zeribi ?
00:43:52 D'un côté, afficher sa fermeté, c'est une chose,
00:43:55 de l'autre, la faire appliquer.
00:43:57 Le constat est unanime autour de ce plateau,
00:44:00 c'est plus difficile.
00:44:01 - Faut être prudent face aux effets d'annonce,
00:44:04 c'est la pratique qui est importante.
00:44:06 J'ai le sentiment qu'on a du mal à éloigner
00:44:09 de ces quartiers les délinquants concernés
00:44:12 par les actes de délinquance.
00:44:13 On a du mal à les éloigner du quartier.
00:44:16 On voudrait prendre une mesure
00:44:18 qui concernerait la famille entière.
00:44:20 Si la famille est complice, ça ne me pose aucun problème.
00:44:24 Qu'elle soit expulsée du logement,
00:44:26 si elle est complice, c'est avéré.
00:44:28 Mais si vous avez une mère seule qui élève ses enfants,
00:44:32 15 ou 16 ans, ou 17 ans, et qu'elle a du mal à le tenir,
00:44:35 vous allez la mettre dehors ?
00:44:37 Ça va être une mesure efficace ?
00:44:39 Je préfère qu'on éloigne et qu'on se donne les moyens
00:44:42 avec les infrastructures, les mesures judiciaires,
00:44:45 d'éloigner le délinquant.
00:44:47 Pendant 24 mois, sans travailler qu'une approche militaire,
00:44:51 il ne sort pas, il est éloigné du quartier,
00:44:53 de son terrain de jeu où il commet des exactions.
00:44:56 Mais à ton éloignement, on a 50 centres d'éducation renforcés,
00:45:00 on a 100 départements.
00:45:02 On ne se donne pas les moyens de pouvoir gérer,
00:45:05 par des décisions de justice, cet éloignement-là,
00:45:08 d'enfermer le délinquant pour le rééduquer.
00:45:11 Quand vous avez 14, 15, 16, 17 ans,
00:45:13 vous n'êtes pas foutu à la société.
00:45:15 On ne peut pas vous laisser dans la nature
00:45:18 quand vous commettez des actes de délinquance.
00:45:21 On doit vous sanctionner, vous remettre le droit chemin
00:45:24 avec des règles claires, exigeantes, rigoureuses.
00:45:27 Si on avait cet encadrement,
00:45:29 peut-être que ce droit chemin serait retrouvé.
00:45:32 Mais si on expulse la famille, et qu'on le fait...
00:45:35 Je travaillais dans le logement social.
00:45:37 On a expulsé.
00:45:38 Comme le disait Judith, c'est pas la première fois,
00:45:42 et des maires, quelle que soit la couleur,
00:45:44 ont tenté de le faire.
00:45:46 On le limitait dans des zones pavillonnaires.
00:45:49 -C'était une récompense.
00:45:50 -On récompensait, on éloignait du quartier
00:45:53 où il y a une forte densité de QI, 10 000, 15 000 habitants.
00:45:57 Mais parfois, elle était mieux logée qu'une famille honnête.
00:46:00 Ca a-t-il du sens dans le public ?
00:46:02 -Effectivement. -Ca, c'est une mesure qui a existé.
00:46:05 Dans ce droit, et cette obligation de relogement
00:46:08 que vous évoquiez, c'est souvent ce que nous avons fait.
00:46:12 Je dis attention à ces mesures de communication.
00:46:14 Si la famille est concernée par des complicités,
00:46:17 je suis pas contre l'expulsion.
00:46:19 Si la famille n'est pas concernée, c'est le délinquant
00:46:23 qui faut éloigner.
00:46:24 -Je veux faire deux remarques à Karim.
00:46:26 Je commence par l'exemple que vous citiez
00:46:29 avec votre expérience.
00:46:30 Si la famille de délinquant expulsée
00:46:33 est récompensée de son mauvais comportement
00:46:35 et est logée dans un logement mieux que celui qu'il avait avant,
00:46:39 c'est absurde, ça n'a aucun sens.
00:46:41 Il faut faire ça avec bon sens.
00:46:43 -On a fait de l'absurdité.
00:46:45 -Ca, il faut pas le faire.
00:46:46 Deuxième élément, je considère que,
00:46:49 s'agissant d'enfants mineurs,
00:46:51 les parents ont la responsabilité.
00:46:53 Si des enfants font des bêtises...
00:46:55 -J'évoquais une maman
00:46:56 avec un gamin de 17 ans qui a deux têtes de puce.
00:46:59 On la met dehors ?
00:47:01 -Il n'y a jamais de responsable.
00:47:03 -Vous êtes exemple.
00:47:04 -Pour moi, ce sont les parents qui sont responsables
00:47:07 de leurs enfants.
00:47:09 Mais il n'y a plus de responsable.
00:47:11 L'autorité parentale, même dans le droit,
00:47:13 les parents sont responsables.
00:47:15 -Il y a complicité, pas de problème.
00:47:18 Quand la maman ou les papas font tout pour y arriver,
00:47:21 c'est le délinquant qu'il faut éloigner.
00:47:24 -On n'y arrive jamais.
00:47:25 -Vous voulez sanctionner une famille ?
00:47:28 -C'est la question de l'autorité parentale.
00:47:30 On pourra en redébattre.
00:47:32 On arrive au terme de cette 2e partie
00:47:34 de mère célibataire qui s'en tire parfaitement
00:47:37 en élevant leurs nombreux enfants.
00:47:40 -Vous avez raison de le préciser.
00:47:42 -C'est vrai, on est mère célibataire.
00:47:44 -Vous avez raison de le préciser.
00:47:46 -La responsabilité parentale...
00:47:49 -On a fait une FBR. -On va marquer
00:47:51 une très courte pause.
00:47:52 On va revenir sur ce drame bouleversant
00:47:55 à la une de l'actualité aujourd'hui,
00:47:57 ce nouveau féminicide en Savoie.
00:47:59 Le principal suspect a été interpellé ce matin.
00:48:02 On sera avec M. Nathalie Thomasigny,
00:48:04 avocate au Barreau de Paris, pour en parler.
00:48:07 Restez avec nous sur CNews. A tout de suite.
00:48:10 ...
00:48:12 -Il est 18h.
00:48:13 Bienvenue.
00:48:15 Si vous nous rejoignez sur "Punchline Weekend",
00:48:18 on va revenir sur ce féminicide en Savoie.
00:48:20 Le suspect a été interpellé ce matin.
00:48:22 On en parlera avec notre invitée,
00:48:25 Nathalie Thomasigny, avocate au Barreau de Paris.
00:48:28 On fait le point sur les dernières actualités.
00:48:30 Simon Guylain.
00:48:31 -Cinq jours après l'annonce de l'interdiction
00:48:34 de la baïa dans les écoles,
00:48:36 Emmanuel Macron a réagi à ce sujet.
00:48:38 "Nous ne laisserons rien passer.
00:48:40 "Nous devons être intraitables."
00:48:42 L'état a affirmé lors d'un déplacement
00:48:45 dans un lycée professionnel à Orange.
00:48:47 Les tétalages ont bondi de près de 15 %,
00:48:49 selon les derniers chiffres publiés par le ministère de l'Intérieur.
00:48:53 En 2022, 3 commerçants sur 4 ont déclaré avoir été victime
00:48:56 de vols ou de tentatives de vol.
00:48:58 Le ministère de la Justice a validé l'application
00:49:01 d'une amende forfaitaire en cas de flagrant délit.
00:49:04 Les commerçants n'auront plus à se déplacer
00:49:07 au commissariat pour déposer plainte.
00:49:09 La réforme des retraites entre en vigueur aujourd'hui.
00:49:12 Nous avons publié l'intégralité des décrets nécessaires
00:49:15 pour les personnes nées à partir de ce vendredi.
00:49:18 L'âge légal de départ passe à 62 ans et 3 mois
00:49:21 pour les personnes nées à partir du 1er septembre 1961,
00:49:24 puis sera progressivement décalé de 3 mois chaque année
00:49:27 pour atteindre les 64 ans en 2030.
00:49:29 -Merci, Simon Simonguelin, qu'on retrouvera à 18h30
00:49:32 pour un nouveau point complet sur l'actualité.
00:49:35 En attendant, pour décripter, pour débattre autour de l'actualité,
00:49:38 Judith Vintraub, Louis Dragnel et Karim Zeribi.
00:49:41 Je vous propose de revenir sur ce drame bouleversant
00:49:44 à la une aujourd'hui, au lendemain du meurtre
00:49:47 en pleine rue d'une fonctionnaire de police hors service
00:49:50 à la Croix de la Rochette.
00:49:52 Son ancien conjoint, un principal suspect dans l'affaire,
00:49:55 a été interpellé ce matin par les gendarmes,
00:49:58 placé en garde à vue.
00:49:59 Les faits se sont produits hier dans la matinée
00:50:02 sur la voie publique.
00:50:03 La victime déposait l'un de ses enfants à la crèche,
00:50:06 comme suspecté, en 1962,
00:50:08 et avec qui elle avait eu deux enfants.
00:50:10 Elle a tué à coups d'objet contondant.
00:50:13 Elle a été arrêtée par une machette.
00:50:15 Sur place, l'émotion est très vive.
00:50:17 C'est ce qu'a constaté notre envoyée sur place,
00:50:20 Célia Barotte.
00:50:21 -A la Croix de la Rochette et dans les communes voisines,
00:50:24 l'émotion est à son comble.
00:50:26 Plusieurs riverains et proches de la victime
00:50:29 sont venus déposer des fleurs et des lettres
00:50:31 près de la scène du crime, près de la garderie de la commune.
00:50:35 J'ai pu m'entretenir avec plusieurs riverains
00:50:38 qui étaient très émus et choqués que cela se produise ici,
00:50:42 dans un ordinaire calme.
00:50:43 Je vous propose d'écouter le témoignage
00:50:45 d'une amie et voisine de Karen,
00:50:47 cette policière décédée à 42 ans.
00:50:49 -On m'en a jamais proprement parlé,
00:50:52 parce que ce n'était pas une femme qui parlait de ses douleurs.
00:50:55 Elle m'avait juste...
00:50:57 Je savais juste qu'elle avait un ex-mari,
00:50:59 que les filles devaient repartir, je serais leur père.
00:51:03 Mais de là à penser ça,
00:51:04 j'en ai la boule au ventre.
00:51:08 C'était une femme rayonnante, joviale.
00:51:11 Les hommes sont surpuissants, impunis.
00:51:13 Une femme va porter plainte, mais derrière, il y a quoi ?
00:51:16 Je comprends que la police soit débordée,
00:51:19 qu'il y a pas mal de choses, mais on en arrive à ça.
00:51:22 C'est pas la première, c'est pas la dernière,
00:51:25 mais il faut pas qu'on puisse laisser ça arriver.
00:51:28 Plus jamais ça. Plus jamais.
00:51:29 -Au-delà de l'émotion,
00:51:31 les habitants de la Croix, de la Rochette et des alentours
00:51:34 espèrent qu'avec l'interpellation du suspect, justice sera faite.
00:51:39 -On va en parler dans un instant avec Nathalie Thomasigny,
00:51:42 avocate au barreau de Paris.
00:51:44 Avant, Julie Vintraume, une réaction.
00:51:46 Les hommes sont surpuissants, impunis.
00:51:49 On entendait ce témoignage très fort de cette femme
00:51:52 qui ne comprenait pas pourquoi un tel féminicide
00:51:55 pouvait encore avoir lieu en France,
00:51:57 même si, on le rappelle souvent, les policiers manquent de moyens.
00:52:01 C'est une réalité.
00:52:02 -Oui, c'est une réalité,
00:52:04 mais en l'occurrence, l'assassin présumé n'était pas impuni,
00:52:08 puisqu'il a été condamné
00:52:09 pour ne pas avoir respecté l'ordonnance de protection
00:52:13 que la justice avait édictée vis-à-vis de son ex-épouse.
00:52:16 Donc, la question, c'est,
00:52:18 est-ce que la condamnation a été assez lourde ?
00:52:21 Effectivement, est-ce que...
00:52:23 Mais ça, il semblerait que non.
00:52:25 La victime a été équipée de moyens de protection
00:52:30 type bracelet anti-rapprochement,
00:52:33 ou en tout cas, son domicile faisait l'objet d'une surveillance
00:52:38 qui aurait pu peut-être...
00:52:40 ...la protéger.
00:52:44 Donc, énormément de questions sur lesquelles...
00:52:47 -Enormément de questions.
00:52:49 On va justement tenter d'avoir quelques éclairages
00:52:52 avec maître Nathalie Tomassini,
00:52:54 qui est en liaison avec nous.
00:52:56 Bonsoir, maître. Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:52:59 On le disait, selon le procureur,
00:53:01 dans le cadre de la séparation,
00:53:03 le suspect avait été condamné.
00:53:05 C'était le 10 novembre 2020.
00:53:07 Le tribunal correctionnel de Nice
00:53:09 a non respecté une ordonnance de protection
00:53:12 rendue au profit de la victime par le juge aux affaires familiales.
00:53:16 Pour commencer,
00:53:17 qu'est-ce que c'est, cette ordonnance de protection ?
00:53:21 -Une ordonnance de protection,
00:53:23 c'est une mesure, c'est une décision
00:53:26 qui vise à protéger une femme victime de violences conjugales.
00:53:31 À la protéger de quelle manière ?
00:53:33 Précisément, lorsque les deux conjoints
00:53:36 vivent encore ensemble,
00:53:37 à permettre l'expulsion du conjoint violent
00:53:40 et enfin d'interdire à ce dernier
00:53:44 d'avoir tout contact avec la victime,
00:53:48 que ce soit directement ou indirectement.
00:53:52 J'ai écouté l'intervention de votre chroniqueuse
00:53:57 et elle a parfaitement raison.
00:53:59 C'est-à-dire que dans le cadre de cette violation
00:54:02 de cette ordonnance de protection,
00:54:05 qui a entraîné une condamnation dans le tribunal correctionnel,
00:54:09 on ne connaît pas la nature de cette condamnation.
00:54:12 Il faut savoir que cet homme risquait jusqu'à deux ans de prison.
00:54:17 Vraisemblablement, il n'a pas été condamné
00:54:21 d'une manière ferme à des années de prison.
00:54:24 Par ailleurs, on aurait pu, effectivement,
00:54:27 octroyer un bracelet anti-rapprochement à la victime,
00:54:32 ce qui lui aurait permis, si l'homme s'était approché
00:54:36 trop près du périmètre qui lui était interdit,
00:54:39 de déclencher des alarmes,
00:54:42 à la fois concernant la victime et également les commissariats,
00:54:47 ce qui n'a pas été le cas.
00:54:49 Donc, effectivement, là encore,
00:54:52 ça interroge pas seulement
00:54:55 sur les officiers de police judiciaire,
00:54:58 mais aussi sur les magistrats,
00:55:01 qui, encore une fois,
00:55:03 ont été très peu diligents
00:55:08 et fermes quant à la sanction.
00:55:11 C'est pour ça que je dois dire qu'aujourd'hui,
00:55:13 encore une fois, je suis très émue
00:55:15 et très en colère par ce nouveau féminicide.
00:55:19 Très émue, bien évidemment,
00:55:21 parce que je pense aux enfants.
00:55:24 Je dois souligner le fait
00:55:27 qu'elle a déposé un de ses enfants à la crèche,
00:55:31 cette pauvre femme,
00:55:32 mais qu'elle en avait un avec elle de 3 ans,
00:55:36 qui manifestement a vu la scène.
00:55:38 Donc, le trauma va être considérable
00:55:41 pour cet enfant, c'est certain.
00:55:43 Je pense aussi à toutes mes clientes,
00:55:46 qui, elles aussi, font ce parcours
00:55:48 de la combattante qu'a fait cette victime.
00:55:52 Elle a déposé plainte plusieurs fois,
00:55:54 elle a eu une ordonnance de protection,
00:55:56 elle s'est éloignée géographiquement
00:55:59 de ce prédateur, de son bourreau,
00:56:02 elle a fait tout ce qu'il était en mesure qu'elle fasse.
00:56:05 Pour autant, il arrive ce féminicide atroce.
00:56:10 Je suis en colère. Pourquoi ?
00:56:12 Parce que ça fait des années
00:56:16 que j'explique aussi que les sanctions...
00:56:19 On a la possibilité de sanctionner ces hommes
00:56:22 d'une manière extrêmement ferme.
00:56:25 Je souhaiterais qu'il y ait une perpétuité réelle
00:56:29 contre les auteurs de féminicides,
00:56:31 parce que ces hommes, effectivement,
00:56:33 se sentent impunis.
00:56:34 Impunis et en toute puissance.
00:56:36 -Vous nous dites que la prison,
00:56:38 c'est la principale réponse, au fond,
00:56:41 aujourd'hui, pour lutter
00:56:42 contre les violences faites aux femmes ?
00:56:45 -Ecoutez, pour moi, il y a deux principales solutions
00:56:51 qui ne sont pas encore mises en application.
00:56:54 Il y a, d'une part, bien évidemment, la prévention,
00:56:57 avec ce qu'on appelle la formation,
00:56:59 la formation sur tous ses plans.
00:57:01 La formation à l'école, mais pas que.
00:57:03 Il faut un changement de paradigme de société.
00:57:07 Il faut que les hommes apprennent à respecter les femmes
00:57:11 et que les femmes aient les mêmes droits que les hommes.
00:57:13 Et ça passe, évidemment, par l'éducation.
00:57:16 Mais avant que cette éducation soit mise en place,
00:57:18 est-ce que vous avez entendu parler,
00:57:20 parce qu'on parle de formation et d'éducation à l'école,
00:57:24 est-ce qu'aujourd'hui, c'est en application ?
00:57:27 Eh bien, non.
00:57:28 Et ça fait des années qu'on en parle.
00:57:31 Donc, oui, aujourd'hui, certainement,
00:57:34 la radicalisation des sanctions, des sanctions fermes,
00:57:37 c'est une solution.
00:57:38 Parce que moi, mes clientes me le disent.
00:57:41 Les hommes leur disent quoi ?
00:57:42 Ils leur disent "Mais de toute façon,
00:57:44 "je ne risque pas grand-chose."
00:57:46 Un an, et même pas, du sursis,
00:57:49 "De toute façon, je serai toujours là, derrière toi."
00:57:53 Donc, il faut que la peur change de camp.
00:57:55 Et on le dit, c'est une belle formule,
00:57:57 mais comment faire pour que la peur change de camp ?
00:58:00 À partir du moment où ces hommes, finalement,
00:58:03 font très peu de détention, ne risquent pas grand-chose,
00:58:06 ressortent et tuent.
00:58:08 Récemment, il y a eu un autre féminicide.
00:58:10 Cet homme avait été condamné préalablement,
00:58:14 plusieurs années auparavant, pour le meurtre de sa femme.
00:58:17 Il en a épousé une autre, et il l'a tué également.
00:58:20 La question de la récidive, effectivement,
00:58:23 puisque Louis Dragnel l'expliquait,
00:58:25 une fois qu'un homme est condamné pour violence conjugale,
00:58:28 il y a toujours ce risque de la récidive.
00:58:30 Aujourd'hui, on ne sait pas traiter ce risque en France.
00:58:33 C'est, d'une manière générale, comment vous dire,
00:58:39 ces hommes...
00:58:40 Alors, on leur donne parfois, à fin,
00:58:44 des stages de sensibilisation aux violences conjugales.
00:58:47 Mais c'est un leurre.
00:58:49 En réalité, ces hommes, violents, pervers, souvent,
00:58:54 narcissiques, souvent,
00:58:56 qui ont malgré tout une petite estime d'eux-mêmes.
00:58:59 Ils sont narcissiques,
00:59:00 mais en réalité, ils ont une fragilité narcissique.
00:59:04 Et donc, ils se gaussent,
00:59:07 ils veulent être dans la puissance,
00:59:09 mais en réalité, ils sont fragiles.
00:59:11 Ces hommes-là, ils sont structurés comme ça.
00:59:14 Donc, l'histoire de la récidive, des scénarios qui se répètent,
00:59:18 il faut une prise en charge psychologique pour ces hommes-là.
00:59:22 Mais à partir du moment où ils estiment qu'ils n'en ont pas besoin,
00:59:25 parce qu'ils veulent toujours affirmer cette puissance,
00:59:29 il ne peut pas y avoir de déclic.
00:59:31 Ils ne veulent pas suivre ces thérapies.
00:59:33 Donc, c'est insoluble.
00:59:35 À part les garder, et c'est vrai qu'on peut critiquer
00:59:39 ce type de solution,
00:59:41 mais à part les garder le plus longtemps possible,
00:59:43 parce que ce sont des êtres dangereux en détention
00:59:46 pour protéger les victimes,
00:59:48 il faudrait effectivement qu'ils puissent être soignés.
00:59:54 Mais ça aussi, ça demande un budget,
00:59:55 ça demande qu'ils le veuillent bien.
00:59:58 Et pour l'instant, on n'y est pas.
01:00:00 Donc oui, les sanctions ferment, la détention,
01:00:04 au moins ces pauvres victimes qui n'ont rien demandé,
01:00:07 ces mères de famille doivent être protégées.
01:00:09 Et j'ajouterais que c'est fort en symbole, ce féminicide,
01:00:14 parce que, voyez-vous, il s'agit donc d'une brigadière,
01:00:18 d'une policière qui prenait également des dépôts de plainte,
01:00:22 qui était parfaitement avisée des violences conjugales,
01:00:26 et ça n'a pas finalement suffi,
01:00:28 parce qu'elle est également aujourd'hui partie décédée,
01:00:32 elle a été victime.
01:00:34 Donc on voit bien que dans cette société,
01:00:36 quelles que soient les femmes,
01:00:38 qu'elles soient avisées, soumises,
01:00:42 finalement, on n'arrive pas à les protéger.
01:00:45 Et ça, c'est un vrai problème.
01:00:47 Et oui, je pointe du doigt ce dysfonctionnement
01:00:50 et le fait qu'avec cette ordonnance de protection
01:00:52 qui a été violée, cet homme n'a pas eu la sanction qu'il méritait,
01:00:56 et s'il avait été en détention,
01:00:57 cette femme serait toujours en vie.
01:00:59 -Merci à vous, M. Nathalie Thomasini,
01:01:01 d'avoir accepté notre invitation,
01:01:04 de nous avoir éclairé, apporté votre avis
01:01:06 après ce terrible féminicide, Karim Zeribi.
01:01:10 On le voit, en tout cas, en ce qui concerne notre cas,
01:01:13 en ce cas, en Savoie,
01:01:15 on peut s'étonner pourquoi cet homme n'était pas en prison.
01:01:18 On entend cette volonté de cet avocat,
01:01:21 de plus de fermeté pour ces hommes
01:01:24 qui sont coupables de violences envers les femmes.
01:01:27 -On est toujours interpellés quand on entend
01:01:29 une praticienne, une professionnelle,
01:01:31 une experte, tel M. Thomasini, qui connaît bien ces sujets,
01:01:35 de constater que le gouvernement a fait de cette question
01:01:38 une priorité lors du 1er quinquennat,
01:01:40 mais que des propositions concrètes
01:01:42 que M. Thomasini est en mesure de formuler
01:01:44 sont prises en considération,
01:01:46 à la fois sur la récidive, sur le suivi,
01:01:48 sur la prévention.
01:01:50 M. Thomasini connaît bien ces sujets.
01:01:55 Nous, nous déplorons chaque féminicide.
01:01:58 Nous constatons que c'est souvent des récidivistes.
01:02:01 Nous mesurons l'arsenal qui a été mis en place,
01:02:04 mais son efficacité est discutable aujourd'hui.
01:02:08 Je prends toujours l'exemple de l'Espagne,
01:02:10 qui a mis des moyens considérables,
01:02:12 des tribunaux spécialisés,
01:02:14 avec des moyens pour la prévention,
01:02:17 avec peut-être des sanctions beaucoup plus fermes
01:02:20 lorsque des violences conjugales, avant le féminicide.
01:02:23 La question du féminicide, c'est l'acte ultime,
01:02:25 le passage à l'acte ultime, et dramatique,
01:02:28 mais avant.
01:02:29 Souvent, des violences répétées,
01:02:31 avec des mesures d'éloignement pas toujours caractérisées,
01:02:34 prises au bon moment, et une rigueur dans le suivi.
01:02:37 Il y a encore un long travail, dramatiquement,
01:02:39 et malheureusement, on le constate.
01:02:42 Les femmes sont exposées à des risques de violences conjugales
01:02:45 et de féminicides.
01:02:46 On est tous émus, heurtés, choqués.
01:02:48 Il y a une barbarie notoire.
01:02:50 On parle de machettes, pour commettre cet acte-là.
01:02:53 Donc, on est bouleversés quand on voit ces actes-là.
01:02:56 -Et peut-être un mot, effectivement,
01:02:58 pour conclure ce dossier bouleversant.
01:03:00 Ce qui interroge, c'est que cette femme,
01:03:02 cette policière, elle connaissait cette problématique.
01:03:05 En tant que policière, elle s'est déplacée,
01:03:08 elle a fait tout ce qu'il fallait faire,
01:03:10 elle a posé plainte. -Elle ne pouvait pas faire davantage.
01:03:13 Mais, en fait, il faut réaliser
01:03:15 qu'on a...
01:03:18 La France a procédé à un changement culturel
01:03:21 de façon assez récente,
01:03:22 jusqu'à ce que, en fait,
01:03:24 Marlène Schiappa change d'avis sur le sujet.
01:03:28 Tous les moyens
01:03:30 étaient concentrés sur les femmes et les enfants,
01:03:34 les victimes, ce qui pouvait se concevoir, d'ailleurs,
01:03:37 mais c'est elle qui devait quitter leur domicile
01:03:40 en pleine nuit, les enfants sous bras,
01:03:42 vivre dans des conditions précaires.
01:03:44 Et Marlène Schiappa avait même des restissances
01:03:47 qu'elle avait exprimées en disant
01:03:49 "j'ai un mal-être philosophique à l'idée
01:03:52 "d'investir de l'argent public, de l'argent des contribuables
01:03:55 "sur des foyers pour hommes,
01:03:57 "sur des traitements pour les hommes violents", etc.
01:04:00 Et, en fait, elle a basculé, et c'est une bascule heureuse,
01:04:03 et en Espagne, c'est ça qui est pratiqué.
01:04:06 Il y a énormément d'argent investi,
01:04:08 non pas dans les associations de défense des femmes
01:04:11 et des foyers, mais beaucoup plus
01:04:14 sur les hommes, sur des lieux... -Les traitements.
01:04:17 -Voilà, des traitements, et puis des lieux
01:04:20 où ils doivent habiter, parce que c'est eux,
01:04:23 et pas leurs victimes, leurs épouses,
01:04:25 qui sont obligées de quitter le domicile conjugal,
01:04:28 mais c'est vraiment tout frais, chez nous, ce changement.
01:04:31 -On suit de très près l'évolution de l'enquête,
01:04:34 donc on vous rappelle le suspect qui a été interpellé ce matin,
01:04:37 placé en garde à vue.
01:04:39 Beaucoup d'interrogations qu'on a soulevées
01:04:41 cet après-midi dans "Punchline Weekend".
01:04:44 À la une de l'actualité, également, ce débat,
01:04:47 ce débat qui cristallise les tensions,
01:04:49 celui de l'ABAIA, les nouvelles règles
01:04:51 du ministre de l'Education nationale
01:04:53 concernant son port, le port du Camis, également.
01:04:56 Elles ont été envoyées hier soir,
01:04:58 veille de pré-rentrée des enseignants,
01:05:01 une note de service au chef d'établissement
01:05:03 au sujet de cette interdiction de cette longrome,
01:05:06 une longrome traditionnelle qui couvre le corps,
01:05:09 une robe portée par certaines élèves musulmanes,
01:05:11 mais aussi le Camis, c'est la version masculine de ce vêtement.
01:05:15 On voit les précisions sur les mesures annoncées
01:05:18 avec Adrien Spiteri, et puis nous serons en liaison
01:05:21 avec un professeur d'anglais.
01:05:23 Comment il aborde cette rentrée dans ce contexte
01:05:25 d'interdiction de l'ABAIA ?
01:05:27 On voit les précisions avant Adrien Spiteri.
01:05:29 -Après l'annonce, place aux actes
01:05:32 pour Gabriel Attal.
01:05:33 Dans cette note envoyée hier au chef d'établissement,
01:05:36 le ministre de l'Education nationale précise
01:05:39 l'interdiction du port de l'ABAIA à l'école.
01:05:41 Ainsi, dès la rentrée...
01:05:43 -Le port de telle tenue qui manifeste ostensiblement
01:05:46 en milieu scolaire une appartenance religieuse
01:05:48 ne peut y être toléré.
01:05:50 A l'issue d'un dialogue avec l'élève,
01:05:52 si ce dernier refuse d'y renoncer,
01:05:54 au sein de l'établissement scolaire
01:05:56 ou durant les activités scolaires,
01:05:58 une procédure disciplinaire devra être engagée.
01:06:01 -Pour justifier ces possibles sanctions disciplinaires,
01:06:04 le ministre s'est également adressé aux élèves et aux familles.
01:06:08 Il rappelle l'un des principes de la République.
01:06:11 "Le principe de laïcité suppose la neutralité de l'Etat
01:06:14 "à l'égard de tous les élèves, quelles que soient leurs convictions.
01:06:17 "Ce devoir de neutralité s'applique aussi à l'école,
01:06:20 "qui a pour devoir de les instruire et de forger leur esprit critique
01:06:24 "dans le respect de chacun."
01:06:25 Lundi, les élèves portant l'ABAIA ne pourront pas entrer en classe,
01:06:29 ni dans les établissements scolaires.
01:06:31 Les équipes pédagogiques devront expliquer le sens
01:06:34 de cette interdiction.
01:06:36 -On va en parler dans un instant avec un professeur d'anglais.
01:06:39 Avant, Louis Dragnel, on l'entendait.
01:06:41 C'est assez clair, au fond, c'est du dialogue
01:06:44 pour expliquer l'interdiction, mais en tout cas,
01:06:47 l'interdiction est là dès lundi.
01:06:49 Personne en ABAIA. Est-ce que ça va être tenable ?
01:06:51 -Oui. Déjà, ce qu'on retient, il y a deux choses.
01:06:54 Un, désormais, les chefs d'établissement
01:06:57 et les professeurs sont soutenus par leur hiérarchie,
01:07:00 par le ministre.
01:07:01 Il y a une chaîne de commandement pour les soutenir
01:07:04 en cas de recours, en cas de problème.
01:07:06 C'est une révolution. Il a fallu attendre,
01:07:08 comme le dit Judith Ventreboum, le départ de Pabdiaye
01:07:11 pour arriver à ça. C'était une mesure
01:07:13 largement réclamée par les Français.
01:07:16 Le deuxième élément, c'est le mot "pas de négociation".
01:07:19 "Négocier", ça veut dire reculer.
01:07:21 Quand vous négociez, en soi, c'est pas mal,
01:07:23 mais quand vous négociez, c'est-à-dire que vous êtes capable
01:07:27 de faire une concession à l'autre.
01:07:29 Là, il n'y a aucune concession possible.
01:07:31 Ensuite, la question, vous le souleviez,
01:07:33 c'est est-ce que ça va pouvoir être appliqué ?
01:07:36 Ce qu'on sait, c'est qu'il y a des salafistes,
01:07:39 des islamistes radicaux qui ont déjà prévu
01:07:41 de faire des coups de force.
01:07:43 -On le voit sur les réseaux sociaux.
01:07:45 -Exactement. Et ensuite, il faudra regarder
01:07:47 du point de vue du droit, est-ce qu'il y aura
01:07:50 des recours juridiques menés par des associations ?
01:07:53 Maintenant, il y a des associations
01:07:55 qui sont en train de faire des coups de force,
01:07:58 donc l'islam radical et surtout la pénétration
01:08:00 de l'islam radical dans la société,
01:08:02 qui sont armés de juristes extrêmement compétents,
01:08:05 d'avocats, et qui savent très bien s'y prendre.
01:08:08 D'ailleurs, ça leur arrive souvent de gagner
01:08:11 devant les tribunaux administratifs,
01:08:13 parce qu'ils utilisent souvent,
01:08:15 et c'est tout le paradoxe de notre pays,
01:08:17 toute la liberté que nous offre le droit,
01:08:19 ils se lovent dans cette liberté pour mieux nous attaquer,
01:08:23 c'est du sujet. Donc on regardera,
01:08:25 je pense qu'on fera le bilan,
01:08:26 c'est même pas dans une semaine,
01:08:28 il y aura un premier bilan le lendemain de la rentrée,
01:08:31 et ensuite, il faudra regarder, au fil de l'année,
01:08:34 comment est-ce que les chiffres baissent,
01:08:36 les chiffres de port d'Abaya ou de problèmes liés à l'Abaya
01:08:40 baissent à la porte des écoles.
01:08:42 -Hakim, professeur d'anglais, il est avec nous.
01:08:44 Hakim, bonjour, merci d'être en liaison avec nous.
01:08:47 Pour commencer, vous saluez cette décision de Gabriel Attal
01:08:51 dans l'établissement dans lequel vous enseignez.
01:08:53 Vous êtes confronté à cette problématique
01:08:56 de port de l'Abaya ou du Camis ?
01:08:58 -Oui, bien sûr, bien sûr.
01:09:00 Ca a commencé déjà l'an dernier, peut-être même l'année d'avant.
01:09:04 C'est un phénomène, si vous voulez, qui a pris de l'ampleur.
01:09:08 Et je trouve que cette loi,
01:09:09 enfin, cette circulaire, maintenant,
01:09:11 qui va dire "conforter la loi",
01:09:13 moi, je trouve qu'elle est très adaptée.
01:09:15 C'est quelque chose qui est en progrès,
01:09:18 et c'est bien, maintenant, de clarifier les choses
01:09:21 pour que tout le monde sache.
01:09:22 Il s'agit pas, j'ai entendu, de stigmatiser les musulmans.
01:09:26 Il s'agit pas de ça.
01:09:27 On va plutôt, même là, stigmatiser un vêtement.
01:09:30 Mais c'est pas les musulmans qui sont stigmatisés.
01:09:33 Voilà. Et si vous voulez, pour éviter de...
01:09:35 Comment dire ?
01:09:36 Pour éviter de créer des tensions et des polémiques inutiles
01:09:40 entre le personnel éducatif
01:09:42 et les élèves susceptibles de porter ce vêtement,
01:09:46 eh bien, cette loi, si vous voulez,
01:09:48 permet de d'écarter toute suspicion de racisme
01:09:51 ou d'islamophobie.
01:09:52 Et donc, elle est la bienvenue. Voilà.
01:09:55 -Et comment est-ce que vous vous préparez
01:09:57 à cette rentrée scolaire ?
01:09:58 Si vous avez dans votre classe, je ne sais pas très concrètement,
01:10:02 des élèves qui portent la baïa
01:10:04 ou d'autres élèves qui portent le camis lundi matin,
01:10:07 vous vous sentez prêts, vous vous sentez soutenus,
01:10:10 pour leur dire "Ce n'est pas possible
01:10:12 "de rentrer dans cette tenue à l'école" ?
01:10:14 -Bien sûr, mais vous savez, les élèves,
01:10:16 ils sont intelligents.
01:10:18 Ce sont des filles intelligentes.
01:10:19 Elles ont entre 15 et 18 ans.
01:10:21 Vous savez, le dialogue, la communication,
01:10:24 elles comprennent.
01:10:25 Et je veux dire, elles ne sont pas sourdes et aveugles
01:10:28 à ce qu'on leur dit.
01:10:29 Quand il y a un échange,
01:10:30 eh bien, on trouve, si vous voulez,
01:10:33 des gens qui sont réceptifs à votre discours.
01:10:37 Il n'y a pas... Forcément, vous allez avoir des gens
01:10:40 qui vont aller au clash, certainement,
01:10:42 mais pour la plupart d'entre elles,
01:10:44 moi, je ne m'inquiète pas,
01:10:46 il n'y a pas des élèves qui, comme on dit,
01:10:49 font, pour dire un petit peu très familièrement,
01:10:52 des histoires. Elles vont très gentiment
01:10:54 appliquer la loi, je n'en doute pas une seule seconde.
01:10:57 -On s'interrogeait tout à l'heure sur l'offensive
01:11:00 des frères musulmans par rapport à ce port de l'Abaïa.
01:11:03 Je voulais vous entendre à ce sujet.
01:11:05 Ca a provoqué beaucoup de débats.
01:11:07 On va continuer d'en parler. On marque une très courte pause.
01:11:10 Vous restez avec nous.
01:11:12 Merci à Kim, professeure d'anglais.
01:11:14 On se pose la question, comment il appréhende
01:11:17 cette rentrée scolaire ? Visiblement, bien.
01:11:19 Il est serein, notamment après cette annonce de Gabrielle Attal.
01:11:23 On continue d'en parler. C'est dans "Punchline Week-end".
01:11:26 -De retour sur le plateau de "Punchline Week-end".
01:11:31 Bienvenue, si vous nous rejoignez,
01:11:33 pour débattre, décrypter l'actualité.
01:11:35 Judith Vintraub, Louis Dragnel et Karim Zeribi.
01:11:38 On va revenir sur la question de l'interdiction
01:11:40 du port de l'Abaïa à quelques jours de la rentrée scolaire.
01:11:44 Mais avant, le rappel des titres.
01:11:46 Que faut-il retenir des dernières informations ?
01:11:48 Simon Guillain.
01:11:50 -On commence avec cette information en Savoie.
01:11:52 L'homme suspecté d'avoir battu à mort son ex-femme
01:11:55 a été interpellé ce matin et placé en garde à vue.
01:11:58 Les gendarmes l'ont arrêté dans une commune proche
01:12:01 de la Croix de la Rochette, où se sont déroulés les faits.
01:12:04 Né en 1962, le suspect l'aurait tué avec une arme de type machette.
01:12:08 La policière décédée n'était ni en service ni en uniforme
01:12:11 au moment du meurtre.
01:12:12 Après 40 jours de détention provisoire,
01:12:14 le policier auteur du tir de LBD,
01:12:16 qui aurait grièvement blessé Edi pendant les émeutes,
01:12:19 a été remis en liberté ce midi.
01:12:21 Il est placé sous contrôle judiciaire
01:12:23 avec une interdiction d'exercer sa fonction.
01:12:26 Dans l'enquête sur la mort d'Adama Traoré en juillet 2016,
01:12:29 les magistrats chargés de l'information judiciaire
01:12:32 ont prononcé un non-lieu pour les gendarmes qui l'ont interpellé.
01:12:36 Une décision de justice qui met un terme provisoire
01:12:39 à une enquête centrée sur des expertises médicales.
01:12:42 Traoré va faire appel de cette décision de justice.
01:12:45 -Décision de justice provisoire.
01:12:46 Louis Dreynel, merci, Simon Guillin.
01:12:49 Mort d'Adama Traoré, non-lieu pour les trois gendarmes
01:12:52 impliqués dans l'interpellation.
01:12:54 -J'ai une pensée pour les trois gendarmes
01:12:56 et tous les gendarmes de la brigade de Beaumont-sur-Oise.
01:13:00 Si on remonte un tout petit peu en arrière,
01:13:02 juste après la mort d'Adama Traoré,
01:13:05 il y a eu des émeutes épouvantables, horribles,
01:13:08 d'une violence extrême pour les gendarmes.
01:13:10 Il faut se souvenir qu'il y avait des émeutes,
01:13:13 des membres de la famille d'Adama Traoré,
01:13:15 qui ont pris un bus de la RATP,
01:13:17 qui l'ont détourné et qui s'en sont servis comme bélier
01:13:20 pour forcer l'entrée de la gendarmerie.
01:13:23 Il faut se souvenir qu'un hélicoptère de la gendarmerie
01:13:26 a été visé par des tirs.
01:13:27 C'était extrêmement violent.
01:13:29 Et fait exceptionnel dans l'histoire de la gendarmerie,
01:13:33 100 % des gendarmes qui ont été souillés,
01:13:37 leurs adresses ont été publiées,
01:13:39 ils ont été menacés de mort, leurs enfants également,
01:13:42 ils étaient obligés d'être escortés pour aller à l'école.
01:13:45 100 % des gendarmes ont fait des demandes de mutation
01:13:48 et 100 % d'acceptation par le directeur général
01:13:51 de la gendarmerie de l'époque.
01:13:53 C'était le général Isuret qui avait pris cette décision.
01:13:56 C'est quelque chose d'assez singulier.
01:13:58 Il y a des demandes de mutation avec l'intégralité des effectifs
01:14:02 et avec une acceptation totale.
01:14:03 Je pense à tous ces gendarmes qui ont été humiliés, bafoués,
01:14:07 qui ont eu peur, dont les familles ont été menacées.
01:14:10 Je pense à eux.
01:14:11 Et encore une fois, la justice va dans le...
01:14:15 La justice est toujours dans ce sens-là.
01:14:17 C'est terrible.
01:14:18 -Il y a une grande expertise. -Oui.
01:14:20 En plus, il faut être précis sur un mot.
01:14:25 C'est que les avocats de la famille Traoré
01:14:27 ont toujours rendu des avis médicaux.
01:14:31 C'est un médecin qui le trouvait et qui disait
01:14:33 qu'on considère qu'Adama Traoré est mort asphyxié
01:14:36 et qu'il n'a pas été traité.
01:14:38 Dans le monde de la justice, il y a qu'une chose qui compte,
01:14:41 c'est une expertise médicale.
01:14:43 Toutes les expertises médicales sont dans le même sens.
01:14:46 C'est une énième confirmation du fait que les gendarmes
01:14:49 ne sont pas responsables d'avoir tué Adama Traoré,
01:14:52 qui, rappelons-le, était cardiaque,
01:14:54 qui souffrait aussi d'autres problèmes de santé.
01:14:57 -Ce qui n'empêchera pas la famille d'Adama Traoré
01:15:00 de faire appel ?
01:15:01 -Bien sûr. L'histoire n'est pas finie.
01:15:04 Je souscris évidemment à tout ce qu'a dit Louis de Ragnell
01:15:07 et notamment à ses pensées pour ces gendarmes.
01:15:10 Il faut rajouter,
01:15:11 à toutes ces conséquences désastreuses de cette affaire,
01:15:17 le fait que la soeur d'Adama Traoré
01:15:20 et une partie de sa famille ont instruit contre la France
01:15:25 un procès en racisme.
01:15:27 Et contre la police en particulier,
01:15:30 un procès en racisme systémique.
01:15:33 Un procès en racisme systémique qui a fait beaucoup d'adeptes.
01:15:36 -Jusqu'au ministre de l'Intérieur de l'époque.
01:15:39 -Christophe Castaner.
01:15:41 -Et qui continue à faire des ravages.
01:15:43 Je rappelle que les gendarmes sont noirs,
01:15:46 ceux qui étaient impliqués dans l'affaire Traoré.
01:15:48 -C'est vrai que le clan Traoré, Karim Zérébi,
01:15:51 on les a vus dans d'autres affaires aussi,
01:15:54 notamment sur ce que jugent des violents policiers.
01:15:59 Ils se sont un peu saisis de toutes ces questions.
01:16:02 -En tout cas, sur cette affaire,
01:16:04 cette décision est le fruit d'une enquête,
01:16:06 d'une investigation, d'expertise.
01:16:08 On ne peut pas dire que cette décision a été prise
01:16:11 de manière rapide, que le temps a été pris
01:16:14 pour pouvoir statuer.
01:16:15 Donc si on est républicain,
01:16:17 on respecte aussi cette décision de justice
01:16:20 avec le processus qui est celui de pouvoir faire appel
01:16:23 pour la famille Traoré, et c'est certainement ce qu'elle fera.
01:16:27 Mais une décision est tombée, il faut la respecter.
01:16:30 -On continue de parler de ces nouvelles règles
01:16:33 du ministre de l'Education nationale
01:16:35 concernant le port de La Baïa et du Camis.
01:16:38 Interdit à partir de lundi.
01:16:39 Nous étions avec Hakim, professeur d'anglais,
01:16:42 qui est en liaison avec nous,
01:16:44 pour savoir comment vous appréhendiez
01:16:46 cette rentrée scolaire dans le contexte
01:16:49 de l'interdiction de La Baïa.
01:16:51 Vous nous disiez que vous étiez rassuré
01:16:53 par ces mesures, qu'il n'y aurait pas de problème,
01:16:56 que le dialogue, ça va fonctionner
01:16:59 avec les élèves que vous connaissez.
01:17:01 On parlait tout à l'heure de cette offensive
01:17:03 des frères musulmans, aujourd'hui,
01:17:06 dans l'école publique française.
01:17:08 Vous la constatez, cette offensive ?
01:17:10 -Alors, si vous voulez, c'est vrai qu'il y a un regain
01:17:13 du fait religieux parmi tous ces jeunes.
01:17:15 Ca, ça fait un petit moment que ça dure
01:17:18 et que ça a commencé.
01:17:19 Je tiens à préciser que la France n'est pas un pays
01:17:22 contre la religion.
01:17:24 Tout le monde en France a le droit de pratiquer sa religion.
01:17:28 Mais il y a des règles en commun.
01:17:30 Et ces règles en commun, on doit les apprendre.
01:17:32 Quand on va à l'école, sur son lieu de travail,
01:17:35 on n'a pas à afficher ou étaler sa religion.
01:17:38 Et si vous voulez, le problème, c'est qu'il y a un discours
01:17:41 qui est en train d'essaimer et qui a trouvé
01:17:45 une caisse de résonance avec les réseaux sociaux
01:17:48 de façon très décomplexée et qui encourage les jeunes,
01:17:51 si vous voulez, à pratiquer la religion
01:17:53 et aller au bras de fer avec les institutions,
01:17:56 et avec le pays, avec leur pays, parce que c'est leur pays.
01:18:00 Et on doit leur apprendre. Ca, ça prend.
01:18:03 Il y en a pour qui c'est naturel,
01:18:05 et puis il y en a pour qui c'est pas naturel.
01:18:07 Il faut l'expliquer.
01:18:09 Dans un pays comme la France, on doit expliquer
01:18:13 qu'il y a des règles en commun, de vie commune.
01:18:17 Sinon, ça ne fonctionnera pas.
01:18:19 Et moi, ça, ça m'inquiète beaucoup,
01:18:21 parce qu'on a des jeunes filles qui ont des rêves.
01:18:24 On a des jeunes filles qui ont de l'ambition.
01:18:27 On a des jeunes filles qui ont des projets professionnels.
01:18:30 Et tout cela, avec le temps, finit par s'éteindre.
01:18:33 Donc ça vient bien de quelque part.
01:18:35 -Et donc, des frères musulmans...
01:18:37 Est-ce qu'il y a des failles qui permettent,
01:18:40 aujourd'hui, aux frères musulmans, de faire une offensive
01:18:43 et de pousser ces jeunes femmes, ces jeunes hommes,
01:18:46 via les réseaux sociaux, vous le soulignez,
01:18:48 aujourd'hui, à défier l'institution scolaire ?
01:18:51 -Alors, moi, je... Bon...
01:18:53 Je vais vous dire les choses très franchement.
01:18:56 Moi, je suis de culture musulmane, mais je ne vais pas à la mosquée.
01:19:00 Mais je sais que...
01:19:01 Alors, je sais pas, je pense, j'espère,
01:19:03 j'ose espérer qu'en France, la plupart des imams de France
01:19:06 sont des gens très sages et responsables,
01:19:09 et j'en suis sûr et certain qu'ils le sont,
01:19:11 mais vous avez peut-être une poignée d'imams
01:19:14 qui ne sont pas raisonnables et qui veulent faire un bourrage de crâne.
01:19:18 Et en plus de ça, vous avez, comme je le disais,
01:19:21 vous avez cet outil qui est dans la famille,
01:19:23 cet outil qu'on appelle Internet, qui est là, qui est parmi nous.
01:19:27 C'est un membre de la famille, maintenant, Internet, si vous voulez.
01:19:31 Et malheureusement, vous avez des parents qui sont...
01:19:34 Comment dire ? Qui jouent le jeu de l'intégration,
01:19:37 qui sont soucieux de voir leurs enfants s'intégrer.
01:19:39 Malheureusement, vous avez parfois des enfants qui échappent,
01:19:43 si vous voulez, au discours de leurs parents
01:19:45 et qui préfèrent écouter ce qui se passe sur Internet.
01:19:49 Et tout le danger, il est là.
01:19:50 Et nous, professeurs, les institutions,
01:19:53 on est là, nous aussi, on est les garants de nos institutions.
01:19:57 La France ne changera pas.
01:19:59 La France, elle ne va jamais changer, il faut le dire aux élèves.
01:20:02 Et les élèves, ils comprennent très bien.
01:20:04 Si on est ferme avec eux, si on est clair avec eux,
01:20:07 les élèves, ils comprennent très bien, mais il faut le faire.
01:20:10 Si on est clair avec eux, les élèves comprennent bien.
01:20:13 C'est à ceux qui veulent la changer de changer.
01:20:16 Il est hors de question.
01:20:18 Nous, on a une feuille de route qui nous a été transmise
01:20:21 et on a la responsabilité de la donner
01:20:23 à nos enfants et nos petits-enfants.
01:20:25 Tout se passera bien.
01:20:26 Moi, je veux que le vivre ensemble, pour moi, ça veut dire quelque chose.
01:20:30 Quelles que soient les couleurs de peau, la religion,
01:20:33 la France, c'est un beau pays, c'est un grand et beau pays.
01:20:35 Et il faut le dire aux élèves.
01:20:37 Moi, je l'ai dit plusieurs fois.
01:20:39 Moi, je l'ai dit plusieurs fois.
01:20:41 Moi, des élèves, parfois, ils m'ont dit, m'ont pris à partie,
01:20:44 m'ont dit "la France, la Colonisée, l'Algérie,
01:20:46 c'est un pays raciste, on n'a pas le droit de porter le voile",
01:20:49 etc., ils vous le disent.
01:20:50 Mais en discutant, en dialoguant,
01:20:53 ils comprennent, ils finissent par comprendre.
01:20:56 En revanche, on n'a pas la main sur l'Internet.
01:20:58 Ça, on n'a pas la main dessus.
01:21:00 C'est pour ça que l'école a un rôle central à jouer
01:21:03 et c'est pour ça que c'était important
01:21:05 que le ministre de l'Éducation nationale, dès le départ,
01:21:08 dès le début, met les choses au clair.
01:21:10 Et à titre personnel, je regrette
01:21:12 qu'un parti politique,
01:21:14 prétendument, si vous voulez,
01:21:16 avec une vision un petit peu sartrienne,
01:21:19 encore que Sartre, comme je dis souvent,
01:21:21 il n'aurait pas accepté ça, ni lui, ni encore moins sa compagne,
01:21:24 s'enfonce dans cette espèce de "jusqu'auboutisme",
01:21:27 dans cette espèce de radicalisme,
01:21:29 parce qu'il entretient une illusion,
01:21:31 alors que ça devrait terminer.
01:21:33 C'est terminé, la loi est là,
01:21:36 il y a une circulaire qui vient conforter la loi,
01:21:39 et c'est terminé, on n'en parle plus.
01:21:41 Mais à partir du moment où vous avez un parti politique
01:21:44 qui dit "Non, les jeunes, c'est pas fini,
01:21:46 "vous inquiétez pas, on va aller jusqu'au Conseil d'État",
01:21:49 je trouve que c'est pas raisonnable.
01:21:51 Pour moi, ça n'est pas raisonnable.
01:21:53 -Alors, on entend votre posture
01:21:56 de clarté, de fermeté.
01:21:58 Est-ce que tous vos collègues ont ce discours-là ?
01:22:02 Parce qu'on entendait aussi certains dire "pas de vagues",
01:22:05 "on ne dit rien", soit par peur,
01:22:07 ou alors peut-être par complaisance.
01:22:10 -D'autocensure.
01:22:11 Alors, quand même, nous, on a eu des débats,
01:22:13 des tensions, l'année dernière.
01:22:15 Il y a ceux qui disent "C'est pas grave, c'est qu'une minorité",
01:22:18 il y a ceux qui se disent "Oui, comme vous dites,
01:22:21 "bon, on passe, il y en a pas beaucoup,
01:22:25 "c'est un tout petit nombre", etc.
01:22:27 Et puis, il y a ceux qui sont, comment dire,
01:22:29 qui tiennent absolument à ce que cette idée de laïcité,
01:22:32 elle perdure dans le temps.
01:22:34 C'est pour ça qu'il faut s'y accrocher,
01:22:36 c'est dans l'intérêt de tout le monde.
01:22:39 Je vous dis que les élèves, en général,
01:22:41 en général, la grande majorité,
01:22:44 ils comprennent très bien quand on leur explique.
01:22:47 Quand les choses sont claires, ils comprennent très bien,
01:22:50 ils jouent pas aux malins.
01:22:52 Malheureusement, c'est vrai que là où il y a le flou,
01:22:55 là où, si vous voulez, il y a de l'ambiguïté,
01:22:58 eh bien, vous laissez une porte ouverte,
01:23:01 vous laissez une fenêtre ouverte,
01:23:03 et là, il y a des jeunes qui veulent s'engouffrer.
01:23:06 Quant à l'inquiétude des professeurs,
01:23:08 oui, vous avez des professeurs qui peuvent se censurer
01:23:11 parce qu'ils ont peur, parce qu'ils veulent pas d'histoire.
01:23:14 C'est vrai, ces choses-là existent,
01:23:16 mais il faut regarder les choses telles qu'elles sont.
01:23:19 C'est un phénomène qui prend de l'ampleur.
01:23:21 C'est pas normal que des jeunes filles entre 15 et 18 ans
01:23:24 se couvrent. C'est pas normal qu'on leur dise de cacher leur corps.
01:23:28 Mais il faut rester positif.
01:23:30 Il faut rester positif.
01:23:31 Cet été, moi, j'ai été très content de voir
01:23:35 qu'à la piscine, au bord de la plage,
01:23:37 plein de jeunes femmes, plein de jeunes filles,
01:23:40 jeunes et moins jeunes, de culture musulmane,
01:23:42 parfois originaire d'Afrique du Nord ou d'Afrique noire,
01:23:46 elles sont allées à la piscine en maillot de bain,
01:23:49 une pièce, deux pièces,
01:23:50 comme quoi que la laïcité à la française
01:23:52 est en train de porter ses fruits.
01:23:54 C'est vrai qu'il y a des forces ultraconservatrices
01:23:57 qui sont en train de jeter toute leur force dans la bataille,
01:24:00 qui ne veulent pas laisser faire,
01:24:02 mais nous aussi, il faut pas qu'on laisse faire.
01:24:04 Sinon, vous aurez des absurdités,
01:24:06 comme, si vous voulez, ces enfants,
01:24:09 maintenant, on a des petites filles qui ne vont pas à la piscine.
01:24:13 Et ça, c'est honteux, elles n'apprennent pas à nager.
01:24:15 Ce que je vous dis, c'est récent.
01:24:17 -Et ces fameuses offensives,
01:24:19 notamment des frères musulmans,
01:24:21 dont on l'évoquait tout à l'heure.
01:24:23 Un grand merci à Kim, professeure d'anglais
01:24:25 en lycée professionnel à Villeneuve-sur-Lotte.
01:24:28 Un grand merci pour votre témoignage,
01:24:30 d'avoir partagé votre vision sur un sujet,
01:24:33 on l'a vu autour de ce plateau qui cristallise les débats,
01:24:36 on va en parler, Julie de Maintreau,
01:24:38 mais on a vu ce professeur à Kim,
01:24:40 pour lui, clarté, fermeté, et derrière, pas de problème.
01:24:43 Il faut juste rappeler la règle, l'autorité,
01:24:46 et les élèves, nous dit-il, sont capables de l'entendre.
01:24:49 -Je le trouve très optimiste, j'espère qu'il a raison.
01:24:52 En tout cas, il a souligné le rôle de la France insoumise
01:24:57 dans...
01:24:59 dans l'atmosphère,
01:25:02 qui permet ce genre de choses,
01:25:05 et il a tout à fait raison d'appuyer là où ça fait mal,
01:25:09 parce que, dans ce débat,
01:25:11 vous parliez de l'offensive des frères musulmans,
01:25:14 vous avez raison, mais les frères musulmans,
01:25:16 je rappelle que c'est une société secrète,
01:25:19 qui ne distribue pas de carte,
01:25:21 ou pas membre des frères musulmans,
01:25:23 ce sont des associations qui se réclament de leurs penseurs
01:25:27 tout en disant "non, non, nous, on n'a rien à voir avec eux".
01:25:30 En revanche, tout ce qui est autour,
01:25:32 la sphère islamo-gauchiste, les complices objectifs
01:25:35 des frères musulmans,
01:25:37 et je pense notamment à la France insoumise,
01:25:40 sont extrêmement présents et visibles dans ce débat,
01:25:44 où ils parlent très fort, et que nous dit-il ?
01:25:46 C'est toujours les mêmes arguments.
01:25:48 Primo, comme si l'Education nationale
01:25:51 n'avait pas d'autres problèmes,
01:25:53 sous-entendu, si on s'occupe de la BAIA,
01:25:55 on ne s'occupe pas du manque de profs
01:25:58 et d'autres problèmes, effectivement,
01:26:02 très virulents à l'Education nationale,
01:26:04 comme s'il fallait choisir fromage ou dessert.
01:26:07 Second argument qu'on entend tout le temps,
01:26:10 il ne s'agit pas toujours d'une tenue religieuse,
01:26:13 il y a des jeunes filles qui font ça par provocation ou par pudeur,
01:26:16 c'est classique des arguments islamo-gauchistes.
01:26:19 Et enfin, troisième argument,
01:26:21 contradictoire avec le précédent, mais ce n'est pas grave,
01:26:25 si on veut l'interdire, ce n'est pas islamophobie,
01:26:28 c'est parce qu'on refuse les signes de visibilité musulmane.
01:26:31 Vous avez dans l'ordre les trois arguments
01:26:34 utilisés par les complices de l'islamisme.
01:26:36 -Il nous reste plus de 7 minutes, j'aimerais qu'on parle,
01:26:40 on revienne sur le quotidien de Rivra,
01:26:42 mais avant Karim Zeribi, on a entendu ce professeur,
01:26:45 il a parlé de ses pressions,
01:26:46 elles existent, notamment sur les réseaux sociaux.
01:26:49 -Avec beaucoup de nuances,
01:26:51 vous l'aurez remarqué, au point que Judith le trouve optimiste.
01:26:55 -Ca nous a pas échappé, j'espère.
01:26:56 Ca veut dire que son constat est clair,
01:26:59 il dit qu'il y a des cas dont il faut se préoccuper.
01:27:01 Qu'est-ce que j'ai dit tout à l'heure ?
01:27:04 Qu'il pouvait y avoir des poches...
01:27:06 -Vous disiez qu'il n'y avait pas de pression des femmes musulmanes.
01:27:09 -Non, Olivier, on va faire magnéto-serge, si vous voulez,
01:27:13 mais on verra que tout à l'heure, j'ai dit qu'il y avait quelques poches
01:27:17 dont il fallait se méfier, lutter,
01:27:19 mais que l'immense majorité ne posait pas de problème
01:27:22 et il n'y avait pas d'offensive.
01:27:24 C'est, de mon point de vue, mal pesé.
01:27:26 D'ailleurs, il ne l'a jamais repris, cet enseignant.
01:27:29 Moi, j'apprécie sa volonté de faire respecter
01:27:31 les principes de laïcité,
01:27:33 car je considère que c'est une chance pour la France.
01:27:36 Je l'ai toujours dit, je l'ai écrit dans un livre,
01:27:39 en 2003, ça fait déjà 20 ans, pardonnez-moi,
01:27:41 que la laïcité, c'est une chance,
01:27:43 parce que je ne crois pas qu'il faille aujourd'hui
01:27:46 enteriner le discours de certains.
01:27:49 La France n'est pas islamophobe.
01:27:51 La France a le droit aussi de s'interroger
01:27:54 sur une certaine forme de visibilité
01:27:56 qui peut inquiéter certains de nos compatriotes.
01:27:59 Ça ne veut pas dire qu'elle est islamophobe,
01:28:01 mais il faut apporter des réponses.
01:28:04 Les musulmans, dans l'immense majorité qui respectent
01:28:07 les règles de la laïcité, doivent aussi apporter ces réponses-là
01:28:10 sereinement, sans hystérie.
01:28:12 Quand on dit que 82 % des Français sont contre la baille à l'école,
01:28:16 50 % des Français, 51 % plus précisément, se déclarent athées.
01:28:19 Ils se tiennent à une école laïque sans signe religieux.
01:28:22 Certains estiment que la baille est un signe religieux,
01:28:26 à tort ou à raison.
01:28:27 C'est pour ça qu'ils se prononcent contre la baille.
01:28:30 Mais derrière, est-ce que c'est pas aussi une interrogation
01:28:33 sur la volonté pour eux de voir tous les religieux,
01:28:36 en tout cas tous les croyants, avoir un peu plus de discrétion
01:28:40 dans la vie publique ?
01:28:41 C'est peut-être ça aussi.
01:28:42 Mais là où l'enseignant posait une question intéressante,
01:28:46 ça mériterait un autre débat.
01:28:48 Nous faisons partie d'une génération
01:28:50 très attachée au principe de la laïcité.
01:28:52 Et nous avons une jeunesse, toute franche confondue.
01:28:55 Toutes les études le disent,
01:28:57 qu'il y a une approche beaucoup plus anglo-saxonne,
01:29:00 beaucoup plus libérale.
01:29:02 C'est à ça qu'il faut s'interroger.
01:29:04 Posons la question de manière plus large et plus macro
01:29:07 plutôt que de focaliser.
01:29:09 Telle une obsession, telle une approche, j'allais dire,
01:29:12 qui généralise sur les musulmans.
01:29:14 Ils veulent pas être l'otage du débat public.
01:29:17 - Entendez-le aussi. - Sur les musulmans,
01:29:19 c'est sur la baïa.
01:29:21 - On fait le lien très rapide. - C'est vous qui le faites.
01:29:24 - Pas du tout. - C'est vous.
01:29:26 Vous parlez d'offensive.
01:29:27 Offensive, ça signifie quelque chose de gros, de grand.
01:29:30 - C'est quelque chose de gros. - Mesurez les mots.
01:29:33 Mesurez les mots.
01:29:34 "J'irgule, j'irgule, j'irgule, j'irgule,
01:29:37 1 % des cas d'attente à la laïcité."
01:29:39 - C'était zéro il y a 10 ans. - C'est pas d'offensive.
01:29:42 - Ça a doublé en un an. - D'accord.
01:29:44 - Il y a un problème. - Dans 150 établissements.
01:29:47 - 150 sur combien ? - 60 000.
01:29:50 - Diluez le problème. - Pas du tout.
01:29:52 Je remets de la mesure, cher Louis.
01:29:54 Vous n'en mettez pas.
01:29:55 - Commettez de la mesure. - Je sais pas.
01:29:58 6 millions d'élèves, 0,1 % de cas.
01:30:00 Si le Covid reprend dans un département,
01:30:03 c'est un problème ?
01:30:04 Il va falloir l'indiquer là où il arrive.
01:30:06 Et ne pas dire que la France est prise par la Covid.
01:30:10 - Là, c'est pareil. - Non.
01:30:12 Il faut travailler sur le problème.
01:30:14 Et pas le grossir volontairement
01:30:16 tel un FPP.
01:30:17 Il n'est pas grossi volontairement.
01:30:19 Il y a un problème.
01:30:21 Le port de la baïa, c'est pas juste la baïa.
01:30:25 C'est tout ce qu'il y a derrière.
01:30:27 C'est une émanation de quoi ?
01:30:29 - De l'offensive ? - Qu'est-ce qu'il y a ?
01:30:32 Toutes les filles qui le portent, il y a une offensive.
01:30:35 Vous vous rendez compte ?
01:30:36 - Je le crois plus. - C'est quoi ?
01:30:38 C'est une armée d'islamistes, ces filles-là.
01:30:41 Elles écoutent TikTok,
01:30:43 elles écoutent du rap, elles se maquillent,
01:30:45 mais c'est une armée d'islamistes.
01:30:47 On leur explique qu'elles peuvent le porter.
01:30:50 C'est un phénomène de mode,
01:30:52 c'est tous les arguments qu'on entend.
01:30:54 C'est un moyen de se rebeller face à l'autorité.
01:30:57 Sauf qu'à la fin, c'est un vêtement
01:30:59 porté en Arabie saoudite obligatoire pour toutes les femmes.
01:31:03 - Mais pas ici. - Pas chez nous.
01:31:05 - A l'école, c'est la baïa. - Arrêtez de faire des comparaisons.
01:31:09 - C'est le pays de l'immigration. - Ça vient...
01:31:12 - C'est une banlieue. - On interdit la manière
01:31:14 de se porter sur l'espace public.
01:31:16 Le RN le demande, mais ne tombez pas dans la folie.
01:31:19 On a le droit de se vêtir comme on veut dans notre pays.
01:31:23 - Non, non, non. - Sur la voie publique.
01:31:25 - On n'a pas le droit d'être tout nus.
01:31:27 - Sur la voie publique, oui. - Si t'étais tout nu,
01:31:30 tu n'étais pas véti. Ne jouez pas les imbéciles.
01:31:33 - Mais Karim, vous savez de quoi on parle.
01:31:36 Il y a quelque chose de beaucoup plus profond
01:31:39 derrière ce sujet de la baïa.
01:31:41 - Les hommes et les femmes,
01:31:42 quand on voit une forme de dénaturation
01:31:45 d'un mode de vie, et c'est des choses...
01:31:47 - Mais quel mode de vie ? - L'égalité homme-femme.
01:31:50 - Mais quelle égalité ?
01:31:52 Si c'est le libre arbitre de la femme de porter le voile,
01:31:55 les sœurs qui sont à l'écouvant, vous dites quoi ?
01:31:58 Le vœu de chasteté, c'est pas pareil.
01:32:00 - C'est une profession. - La liberté de confiance.
01:32:03 - Je vais vous libérer sur ce sujet ?
01:32:05 Pour moi, ça va bien au-delà de la liberté de conscience.
01:32:09 Je vais vous dire à titre personnel,
01:32:11 la plupart des Français qui sont contre le port de la baïa
01:32:14 pensent qu'ils ne veulent pas voir
01:32:16 ces manifestations de l'islam radical en France.
01:32:19 Le port de la baïa est une manifestation...
01:32:21 - Vous faites un lien avec l'islam radical.
01:32:24 Je ne dis pas que l'islam radical n'existe pas.
01:32:27 Le lien automatique que vous faites
01:32:29 entre le port d'une tenue à dimension culturelle,
01:32:32 voir de provocation pour certaines filles
01:32:34 qui ont un libre arbitre, vous en faites un.
01:32:37 - C'est pas un phénomène de port de casquette à l'école.
01:32:40 - C'est la neutre la baïa.
01:32:42 - Les temps que ces filles portent
01:32:44 quand elles rentrent à l'école avec la baïa
01:32:46 sont infiniement islamistes.
01:32:48 - Pourquoi on est accusé d'islamophobie
01:32:50 quand on dit qu'on est contre le port de la baïa ?
01:32:53 - Je disais que la France n'était pas islamophobe.
01:32:56 Vous ne pouvez pas traiter les gens
01:32:58 qui ne sont pas d'accord avec vous d'islamo-gauchistes.
01:33:01 Si vous voulez que le débat public s'élève,
01:33:04 il ne faut pas traiter d'islamophobe
01:33:06 ou d'islamo-gauchiste.
01:33:08 - Je ne dis pas qu'on m'a traité.
01:33:10 Tous ceux qui ne sont pas d'accord avec l'idée que vous défendez
01:33:14 sont des islamo-gauchistes.
01:33:15 Vous ne m'avez pas traité d'islamo-gauchiste
01:33:18 car je disais que la France n'était pas islamophobe.
01:33:21 Il faut faire preuve de nuance et de discernement.
01:33:24 - Il nous reste plus de 5 minutes.
01:33:26 - Je n'ai pas de nuance.
01:33:28 - Pardonnez-moi.
01:33:29 - Gabriel Attal a raison. Il n'a pas de nuance.
01:33:32 Il dit qu'il n'y a pas de négociation possible.
01:33:35 - Pierre Papendia et Attal...
01:33:37 - Je suis en train de défendre le gouvernement.
01:33:40 - Il nous reste une minute.
01:33:41 Je voulais que l'enseignante témoigne anonymement
01:33:45 sur ce sujet. On va entendre l'émotion
01:33:47 de cette enseignante, ce qui révèle
01:33:50 qu'il y a un vrai sujet qui touche le corps professionnel.
01:33:54 - OK.
01:33:55 - L'école républicaine.
01:33:57 Excusez-moi.
01:33:59 Et voir ce que ça devient aujourd'hui,
01:34:04 c'est insupportable.
01:34:05 C'est un combat qui n'est ni de droite ni de gauche.
01:34:09 La République, c'est un héritage qui plus est.
01:34:11 L'Alaïs, c'est un héritage de gauche.
01:34:14 Je me considère comme étant une femme de gauche.
01:34:17 Mais de voir que l'on est en train de trahir cet héritage,
01:34:20 qui, justement, nous permet d'assurer le pluralisme
01:34:24 au sein du pays, c'est insupportable.
01:34:27 - Un sujet, un combat qui n'est ni de droite ni de gauche,
01:34:30 dit cette professeure.
01:34:32 - On est en train de trahir un héritage.
01:34:34 Avec ces phrases que nous allons nous quitter.
01:34:36 Débat passionnant.
01:34:38 On a toujours trop peu de temps
01:34:40 pour s'exprimer sur ces sujets importants
01:34:43 qui traversent notre société.
01:34:46 Un grand merci, Judith Vintraud.
01:34:48 Merci, Louis Dragnel.
01:34:49 Merci, Karim Zeribi.
01:34:51 L'actualité continue sur ces news.
01:34:53 Dans un instant, le retour de l'excellente Eliotte de Val
01:34:56 face à l'info, c'est tout de suite sur notre antenne.
01:35:00 L'heure des pros, week-end, toujours avec Eliotte de Val.
01:35:03 A 22h, soir info, week-end.
01:35:05 Excellente soirée sur notre antenne.
01:35:07 A très vite.
01:35:08 ...

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