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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00 Bonjour et bienvenue à vous qui nous rejoignez pour votre rendez-vous de l'après-midi.
00:00:03 Nous sommes ensemble pour 180 minutes info et ça commence bien entendu avec un rappel
00:00:08 de l'actualité du jour en compagnie de Vincent Farandesh.
00:00:10 Bonjour Vincent.
00:00:11 Bonjour Néli.
00:00:12 On va s'intéresser évidemment à cette suite, à ce lendemain de rentrée.
00:00:15 Emmanuel Macron est dans un collège d'Hortèze, c'est dans les Pyrénées-Atlantiques.
00:00:18 Un déplacement sur le thème du sport à l'école puisque cet établissement a été
00:00:22 choisi pour mettre en avant le dispositif 2 heures de sport en plus au collège.
00:00:26 Cette année, 700 établissements participent à ce programme mais à terme, le chef de
00:00:30 l'État veut le généraliser à toutes les écoles.
00:00:34 On voit cela avec nos envoyés spéciaux.
00:00:35 Sur place, Florian Tardif avec Antoine Estève.
00:00:37 Oui Emmanuel Macron qu'on pourrait presque qualifier de super ministre de l'éducation
00:00:41 nationale.
00:00:42 Ce qui ne veut pas dire que Gabriel Attal est un sous-ministre mais force est de constater
00:00:45 que depuis cette rentrée, c'est bien le président de la République lui-même qui
00:00:48 fait la quasi-totalité des annonces.
00:00:50 Il a d'ailleurs lors de sa visite ici dans ce collège d'Hortèze annoncé il y a quelques
00:00:55 minutes à peine que plus de 40 000 établissements scolaires seront rénovés à l'horizon
00:01:01 2033.
00:01:02 Autre annonce qui devrait être réalisée durant l'après-midi par le président de
00:01:06 la République lui-même, celle de la généralisation à l'ensemble des collèges de la pratique
00:01:12 de 2 heures de sport supplémentaire par semaine à l'horizon 2036 dans le but, et cela c'est
00:01:18 l'ambition depuis plusieurs années du président de la République, de faire de la France une
00:01:21 nation sportive.
00:01:22 Et on continue de parler du président de la République, il entendait bien faire le
00:01:25 buzz Emmanuel Macron qui était l'invité du youtuber Hugo Descript hier.
00:01:29 Un petit peu moins de deux heures d'interview dans lesquelles le chef de l'État est notamment
00:01:32 revenu sur son souhait d'expérimenter l'uniforme à l'école.
00:01:37 Écoutez-le.
00:01:38 Je suis favorable à l'approche expérimentation-évaluation.
00:01:40 J'étais plutôt favorable à l'approche par établissement.
00:01:44 Je constate qu'il y a une telle pression sur ce sujet sur les chefs d'établissement
00:01:47 que expérimenter et évaluer permettra d'éclairer le débat public.
00:01:50 L'école, ça construit du commun.
00:01:52 C'est pour faire des citoyens, des républicains.
00:01:54 Et on veut que nos gamins soient bien.
00:01:56 Ce qu'on veut faire, l'objectif de la nation, c'est au fond qu'il n'y ait rien qui vous
00:02:00 exclue et qui vous sépare.
00:02:01 Et donc un, on veut éviter les tenues qui vous renvoient à une religion parce que ça
00:02:06 vous exclue, ça vous sépare et que ça ne vous met pas dans un cadre commun.
00:02:09 Et c'est la laïcité.
00:02:10 Deux, on veut éviter les situations qui mettent un peu de la stigmatisation sociale et donc
00:02:15 moins on a de débats sur les marques, mieux c'est.
00:02:17 Trois, on veut éviter les tenues trop excentriques qui provoquent.
00:02:21 Et justement, à cet effet, on vous propose une nouvelle rubrique, une nouvelle chronique
00:02:24 à laquelle vous pourrez participer directement.
00:02:26 Vous voyez ce QR code qui s'affiche à droite de votre écran avec cette question du jour.
00:02:31 Uniforme, tenue unique, qu'en pensez-vous ? On vous invite évidemment à nous envoyer
00:02:36 vos vidéos.
00:02:37 Flashez-le, on passera certains de vos témoignages en fin d'émission.
00:02:41 Voilà, le rendez-vous est pris.
00:02:42 On vous le rappellera si jamais vous avez raté la manip une première fois.
00:02:46 Une rentrée scolaire qui est donc marquée, Vincent, par l'interdiction du port de la
00:02:50 Baïa dans les écoles.
00:02:51 C'est un sujet corollaire de l'uniforme.
00:02:53 Oui, sur les quelques 12 millions, un petit peu moins sur les quelques 10 millions d'élèves
00:02:57 que comptent les écoles françaises, en tout cas qui sont rentrées dans les écoles françaises
00:03:00 hier.
00:03:01 Moins de 300 se sont présentées habillées de cette robe traditionnelle.
00:03:05 67 ont refusé de la retirer, selon le ministre de l'Éducation.
00:03:09 À Marseille, les habitants assignent des habitants, assignent l'État en justice pour lutter contre
00:03:15 le trafic de drogue.
00:03:16 En seulement 8 mois, dans la cité phocéenne, 40 personnes ont été tuées dans les règlements
00:03:20 de compte en lien avec le trafic de stupéfiants.
00:03:22 Les Marseillais, certains Marseillais, ont donc décidé d'agir et de prendre leur destin
00:03:26 en marre.
00:03:27 On voit ça avec Yael Benhamou.
00:03:28 Ils sont une cinquantaine d'habitants des quartiers nord de Marseille, déterminés
00:03:32 à éradiquer la violence en bas de chez eux.
00:03:35 Aujourd'hui, le quotidien des habitants, c'est d'assister à des scènes de guerre.
00:03:38 Concrètement, c'est ça.
00:03:39 C'est de voir par sa fenêtre des gens se faire tirer dessus.
00:03:41 Les 30 dernières années, on a manifesté, on a fait des tribunes, on a fait des textes,
00:03:45 on est parti manifester devant les mairies, devant les préfectures, mais jamais on n'a
00:03:49 pris l'Etat dans ses responsabilités par le biais de la justice.
00:03:52 Leur résilience les a menés devant le tribunal administratif de Marseille.
00:03:56 Leur démarche est inédite, assigner l'Etat pour le contraindre à agir.
00:04:00 Ils ont choisi le référé liberté, une procédure rapide qui suppose l'urgence et l'atteinte
00:04:06 à une liberté fondamentale.
00:04:08 Deux conditions réunies, selon l'avocat qui leur a soumis l'idée.
00:04:12 Il y a une situation qui est exceptionnelle de violence.
00:04:15 Et donc sur le cadre du droit à la vie, on a le droit à vivre convenablement et je dirais
00:04:20 sur le long terme.
00:04:21 En 10 ans, on a doublé le nombre de morts par année.
00:04:24 Et on n'est encore qu'au mois de septembre.
00:04:26 Plus d'une dizaine de propositions sont mises sur la table.
00:04:29 Le retour de la police de proximité ou bien le contrôle des frontières pour que la drogue
00:04:34 et les armes ne rentrent plus.
00:04:35 S'ils obtiennent gain de cause, leur avocat espère que cela fera jurisprudence pour être
00:04:40 appliqué dans d'autres villes comme Nîmes ou bien Nantes.
00:04:43 Et ces riverains, nous les aurons en direct dans le courant de l'émission.
00:04:46 Nous vous invitons évidemment à nous rejoindre à cet effet à 16h.
00:04:50 Voilà pour ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
00:04:53 C'est à vous pour la suite.
00:04:54 On continue ce journal, Charnelie, avec cet hommage national qui était rendu ce matin.
00:04:57 Hommage au sergent-chef Nicolas Mazier.
00:04:59 Cela s'est passé aux Invalides à Paris.
00:05:01 Le militaire des forces spéciales a été tué le 29 août en opération en Irak.
00:05:06 Il a été décoré de la médaille militaire à titre posthume.
00:05:09 Un détour par l'actualité internationale.
00:05:11 Des émeutes ce week-end à Tel Aviv en Israël.
00:05:13 Le gouvernement de Benyamin Netanyahou a décidé de durcir le ton.
00:05:16 Le Premier ministre israélien envisage d'expulser un millier d'Erythréens qui ont pris part
00:05:21 aux émeutes.
00:05:22 Les détails avec notre correspondante sur place, Nathalie Sosna Oufia.
00:05:27 Une déclaration qui fait suite aux violents affrontements survenus samedi à Tel Aviv
00:05:32 au sein de la communauté érythréenne entre réfugiés opposants et partisans au régime
00:05:38 érythréen.
00:05:39 Les heurts débutent au moment où des réfugiés hostiles au pouvoir tentent de saboter un
00:05:44 événement organisé par l'ambassade érythréenne en Israël afin de célébrer le 30e anniversaire
00:05:51 de l'indépendance de son pays.
00:05:53 La police est contrainte d'intervenir.
00:05:55 Le bilan est lourd.
00:05:57 170 blessés, dont certains sérieusement touchés.
00:06:00 Parmi eux, 50 policiers.
00:06:02 Le Premier ministre Benyamin Netanyahou estime qu'une ligne rouge a été franchie.
00:06:07 Il a appelé à des mesures immédiates, notamment à l'expulsion d'un millier de réfugiés
00:06:14 favorables au pouvoir du président Issaias Etruque, qui ont pris part aux émeutes.
00:06:19 Il estime qu'ils ne peuvent plus revendiquer le statut de réfugiés étant donné leur
00:06:24 soutien au régime et qu'ils doivent donc rentrer dans leur pays d'origine.
00:06:29 Si l'intention du Premier ministre d'expulser ces réfugiés se concrétisait, ils devraient
00:06:35 alors sans doute se heurter à la cour suprême, plutôt encline, on le sait, à s'opposer
00:06:41 aux mesures anti-migrants.
00:06:43 Les inondations provoquées par des pluies torrentielles en Espagne ont fait trois morts.
00:06:48 Trois personnes sont toujours portées disparues.
00:06:50 Les régions de Madrid et de Castille-Manche sont particulièrement concernées par ces
00:06:54 intempéries.
00:06:55 Les dégâts matériels sont aussi importants.
00:06:57 Vous le voyez, plusieurs ponts se sont notamment effondrés.
00:07:00 Voilà donc pour votre journal de 14h, Charlotte.
00:07:02 Merci beaucoup.
00:07:03 Vous n'allez pas vous en tirer un si bon compte.
00:07:05 On vous revoit tout à l'heure pour un rappel des titres et d'autres éditions.
00:07:08 On va marquer une courte pause et puis on rejoindra notre invité du jour, notre invité
00:07:12 témoin, c'est Michael Sadoun qui va nous accompagner tout au long de cette heure.
00:07:15 On vous parlera de la polémique Bernard Arnault, de la famille Bernard Arnault, qui a été
00:07:20 créée bien malgré eux finalement en proposant 10 millions au resto du cœur.
00:07:25 Que n'avait-il dit ? Levé de bouclier à gauche.
00:07:27 Mais on va tenter de démêler le vrai du faux sur ces histoires de défiscalisation avec
00:07:30 nos chroniqueurs maison, Thomas Bonnet et Marine Sabourin.
00:07:34 A tout de suite.
00:07:35 L'actualité, le décryptage de l'actualité revient.
00:07:40 Bonjour Michael Sadoun.
00:07:41 Merci d'avoir répondu à notre invitation.
00:07:43 Vous allez nous aider évidemment à analyser tout ce qu'on va développer en compagnie
00:07:48 notamment de Thomas Bonnet.
00:07:49 Alors Thomas Bonnet, je le disais juste avant la pause, la famille de Bernard Arnault, va
00:07:53 donc verser 10 millions d'euros pour aider les restos du cœur.
00:07:57 C'est une contribution d'urgence aujourd'hui, répond ainsi à l'appel lancé par l'association.
00:08:04 Mais à gauche, on a aussitôt crié à la bonne opération défiscalisation.
00:08:09 Oui c'est vrai, à peine avait-il promis ce don de 10 millions d'euros que Bernard
00:08:13 Arnault était la cible de vive critique de la France insoumise, notamment le discours
00:08:17 anti-riche dans sa forme la plus pure, avec donc ce reproche exprimé par exemple par
00:08:22 l'eurodéputé Manon Aubry sur Twitter, je la cite "Merci pour le Mone" entre parenthèses
00:08:27 remboursé à 66% par les contribuables, mais c'est encore mieux de payer ses impôts
00:08:31 en France.
00:08:32 Bernard écrit donc Manon Aubry sur le réseau social.
00:08:36 Une affirmation qui est donc fausse, puisqu'on sait désormais qu'il n'y aura aucune
00:08:39 contrepartie à ce don qui ne sera pas défiscalisé.
00:08:42 Nous on sent bien que le problème est plus profond auprès de la France insoumise.
00:08:46 Ce matin, malgré les relances insistantes du journaliste Alexis Corbière, avec toutes
00:08:50 les peines du monde, à dire du bien de ce don qui, rappelons-le, va quand même bénéficier
00:08:55 aux personnes qui en ont besoin.
00:08:56 Le député de Seine-Saint-Denis préfère minimiser.
00:08:59 On vous a mis aussi dans cet extrait la réponse d'Aurore Berger, la ministre des Solidarités
00:09:03 qui était ce matin au siège des Restos du Coeur en compagnie du fils de Bernard Arnault.
00:09:08 Écoutez ces deux déclarations communes.
00:09:09 Pour la solidarité, pas la charité.
00:09:13 Monsieur Bernard Arnault va donner 0,004% de sa fortune personnelle.
00:09:19 C'est comme si quelqu'un qui avait un petit bas de laine de 10 000 euros donnait 4 euros.
00:09:24 D'accord ?
00:09:25 Moi je veux bien qu'il y ait des esprits chagrins matin, midi et soir, mais le jour
00:09:28 où Jean-Luc Mélenchon aura apporté autant à la France que nos grandes entreprises françaises
00:09:32 en termes de création d'emplois, de création de valeur et de générosité, on pourra en
00:09:36 reparler.
00:09:37 On s'enferme quand même dans cette voie.
00:09:39 Oui, et en fait ça fait un moment maintenant que la gauche est enfermée dans ce discours
00:09:42 anti-riche.
00:09:43 On rappelle par exemple les propos de Jean-Luc Mélenchon, il dit qu'il y a quelques mois
00:09:47 nous avons dans notre pays la pire des offenses, le premier milliardaire du monde.
00:09:51 Et français, disait Jean-Luc Mélenchon, on peut aussi citer par exemple Marine Tondelier
00:09:55 qui avait dit au mois de janvier "nous voulons une France sans milliardaires".
00:09:58 Merci beaucoup cher Thomas.
00:10:00 Alors on va essayer de comprendre quand même le fond du problème parce que Marine Sabourin,
00:10:04 c'est l'inflation aujourd'hui qui met à mal les finances des restos, on l'a bien compris.
00:10:08 Il leur manque 35 millions d'euros pour pouvoir tenir sur la durée et donc plus que jamais
00:10:15 les particuliers sont incités à donner à ces associations.
00:10:18 On voudrait savoir comment ça marche en termes de réduction d'impôts, donc de défiscalisation
00:10:23 pour les particuliers s'entend.
00:10:25 Oui bien Nelly, pour bénéficier d'une réduction il faut que ces dons soient réalisés en faveur
00:10:29 de trois types d'associations, celles reconnues d'utilité publique, celles d'aide aux personnes
00:10:33 en difficulté et enfin les associations cultuelles.
00:10:37 Alors dans le premier cas pour les associations reconnues d'utilité publique, les dons ouvrent
00:10:40 droit à une réduction sur le revenu de 66% du montant versé mais attention dans la limite
00:10:45 de 20% du revenu imposable.
00:10:47 Par exemple pour un don de 50 euros, on vous ouvre le droit à une réduction d'impôt de
00:10:52 33 euros, un don de 100 euros à une réduction de 66 euros.
00:10:56 Pour les associations d'aide aux personnes en difficulté comme les Restos du Coeur,
00:10:59 la réduction grimpe à 75% pour un don maximum de 1000 euros et cela jusqu'à la fin de
00:11:04 l'année.
00:11:05 Au-delà de cette somme, la réduction retombe à 66%.
00:11:08 Ainsi si vous faites un don de 100 euros, il vous reviendra finalement à 25 euros.
00:11:12 Enfin dernier cas, les associations cultuelles, vous bénéficierez là aussi d'une réduction
00:11:16 d'impôt égale à 75% des versements mais attention dans la limite de 562 euros.
00:11:21 Au-delà, la réduction est de 66%.
00:11:25 Les dons effectués cette année devront être déclarés au printemps 2024.
00:11:29 Il n'est pas nécessaire de joindre à un justificatif face à cette déclaration de
00:11:32 revenu mais il faut absolument conserver le reçu fiscal remis par l'association afin
00:11:37 de prouver le versement en cas de contrôle ultérieur.
00:11:39 Voilà qui est clair.
00:11:40 Merci beaucoup Marine d'être passée parmi nous.
00:11:42 Miquel, c'est à nous je voulais réagir assez vivement.
00:11:45 Il y a toujours cette défiance au fond vis-à-vis des ultra-riches, cette idée qu'on ne ferait
00:11:51 jamais les choses juste par sens du collectif mais juste dans l'espoir de récupérer quelque
00:11:59 chose.
00:12:00 A l'échelle d'un Bernard Arnault qui est quand même accessoirement le deuxième homme
00:12:02 le plus riche du monde, je crois qu'il a été un peu rétrogradé.
00:12:05 Je crois aussi qu'il a perdu une poche.
00:12:06 Derrière Elon Musk il me semble, enfin bon il l'a été et en tout cas il est dans le
00:12:09 haut du panier.
00:12:10 On imagine que 10 millions d'euros, il ne cherche pas à récupérer quoi que ce soit
00:12:13 dessus.
00:12:14 Non mais ça c'est sûr et certain mais en plus j'ai envie de dire que Bernard Arnault
00:12:18 n'a pas besoin de se faire une opération de communication.
00:12:20 C'est une mauvaise analyse.
00:12:21 En plus quand Alexis Corbière parle de 0,0004% de la fortune, il se trompe totalement puisqu'il
00:12:29 confond la capitalisation boursière du groupe LVMH qui est détenu par la holding familiale
00:12:34 financière à gâches et la fortune personnelle de Bernard Arnault, ce qui sont deux choses
00:12:38 totalement différentes.
00:12:40 Je trouve que cet épisode témoigne de plusieurs choses.
00:12:43 D'abord il témoigne de l'inculture économique énormissime peut-être de la France mais
00:12:48 plus exactement de la France insoumise ou en tout cas de sa manipulation idéologique.
00:12:52 Il témoigne ensuite je pense d'un attachement trop grand aux principes et pas aux résultats.
00:12:57 Concrètement, que se passe-t-il ? Bernard Arnault va donner 10 millions d'euros pour
00:13:02 permettre à une association qui aide les gens à vivre, à survivre.
00:13:07 C'est un don magnifique.
00:13:09 Alors après, est-ce qu'il y a des fiscalisations ou pas ? On peut avoir un très long débat
00:13:11 dessus.
00:13:12 Le sujet était très intéressant et ça m'intéresse.
00:13:15 Mais au fond, est-ce que ça change vraiment quelque chose ? Même s'il fait de la défiscalisation,
00:13:20 il y a un moment où c'est d'utilité publique, grand bien lui fasse.
00:13:25 Je pense que les gens doivent l'accueillir avec grand soulagement aussi.
00:13:29 Exactement, il faudrait accueillir ce genre d'événement avec un peu plus de simplicité.
00:13:33 Sachant que l'État donne 35 millions en plus.
00:13:36 C'est 35 millions hier que l'État a accordé.
00:13:39 10 millions.
00:13:40 10 millions.
00:13:41 Avec de nouvelles annonces à venir probablement.
00:13:43 On a vu ce matin le président des Réseaux du Cœur accueillir avec beaucoup de bienveillance
00:13:48 et c'est ce don de la part de Bernard Arnault.
00:13:50 Allez-y, c'est l'heure du rappel des titres.
00:13:52 On ne voudrait pas vous mettre à mal, cher Vincent.
00:13:55 C'est parti pour votre appel.
00:13:56 Et face à l'apparition de BA286, le nouveau variant du Covid, la campagne de vaccination
00:14:05 pourrait être avancée.
00:14:06 Elle doit normalement démarrer le 17 octobre prochain.
00:14:09 Mais le ministre de la Santé a annoncé que si l'épidémie s'accélérait, la campagne
00:14:13 serait donc avancée.
00:14:14 Ce cousin d'Omicron est surveillé attentivement par l'OMS car susceptible d'évoluer et
00:14:20 de se répandre plus facilement.
00:14:21 Les prix des carburants sont repartis à la hausse cet été.
00:14:24 1,92€ le litre d'essence, 1,85€ pour le gasoil.
00:14:28 Aucune ristourne n'est prévue.
00:14:30 Ce ne serait même pas responsable selon Bruno Le Maire.
00:14:33 Et puis 2,5 millions de visiteurs au Quai du Fou.
00:14:37 C'est un record depuis la création du parc.
00:14:39 Il n'est pas encore trop tard pour s'y rendre cette année.
00:14:42 S'il reste des places, la saison 2023 qui a commencé en avril doit s'achever le 5
00:14:47 novembre prochain.
00:14:49 Merci Vincent.
00:14:50 A tout à l'heure.
00:14:51 On vous rappelle bien sûr votre rendez-vous si ça vous intéresse de participer à notre
00:14:55 mini-sondage.
00:14:56 En tout cas, on vous demande vos contributions.
00:14:58 Regardez ce QR code avec la question du jour.
00:15:01 Vous le flashez, ce QR code, et on vous demande ce que vous pensez de l'uniforme ou d'une
00:15:07 tenue unique qui serait introduite dans les établissements.
00:15:12 Vous pouvez flasher, enregistrer votre petite contribution et puis on vous en fera part
00:15:18 de ce résultat à la fin de l'émission.
00:15:20 Allez, c'est déjà l'heure de la chronique éco.
00:15:21 Eric de Rimatel.
00:15:22 Bonjour Eric.
00:15:33 Alors, aujourd'hui, le patronat reçoit les syndicats.
00:15:36 Il s'agit de parler de retraite complémentaire.
00:15:39 C'est la retraite du secteur privé, la fameuse Agilc-Arco.
00:15:42 Ça marche superbement bien.
00:15:45 Les retraites augmentent.
00:15:47 Les excédents sont records.
00:15:48 Certaines pénalités vont même disparaître, ce qui ferait d'ailleurs palier en envie
00:15:52 d'autres régimes qui pourraient peut-être s'en inspirer.
00:15:54 C'est vrai que ça fait rêver, cette histoire.
00:15:56 Ah oui, c'est vrai que ça fait rêver.
00:15:57 Vous savez, quand on a un régime de retraite privé, Agilc-Arco, qui a un excédent de
00:16:03 5 milliards pour l'an dernier, ça va faire pareil cette année, qui a une réserve en
00:16:07 caisse de 68 milliards, 68 milliards, franchement, est-ce qu'on peut faire mieux ? Surtout
00:16:12 quand les caisses de retraite gérées par l'État, n'oublions pas, font l'objet
00:16:16 d'ailleurs de la réforme contestée, ces retraites sont dans le rouge.
00:16:19 Elles ont entre 5 et 8 milliards de déficit garantis jusqu'à 2030.
00:16:23 Alors, la question qu'on se pose, que va-t-il se passer avec Agilc-Arco ?
00:16:27 En fait, syndicats et patronats sont aujourd'hui réunis et doivent se mettre d'accord pour
00:16:31 continuer de gérer ce système de retraite privé pendant encore 4 ans.
00:16:35 C'est ce qu'on appelle une nouvelle convention.
00:16:37 Alors, la première bonne nouvelle, vous avez raison, c'est la fin du malus.
00:16:40 Parce que lorsqu'il y avait l'âge légal de la retraite à 62 ans, Agilc-Arco faisait
00:16:44 payer un malus, une sorte de pénalité, lorsque vous partiez à taux plein.
00:16:48 Vous voyez, lorsque vous arriviez à taux plein, on vous disait "non, non, restez encore
00:16:52 quelques années de plus pour ne pas avoir le malus".
00:16:55 Ça, ça va disparaître, puisqu'on passe de 62 à 64 ans.
00:16:59 Donc, il n'y a plus de raison d'avoir une pénalité.
00:17:00 Mais c'est quand même grâce à ça qu'Agilc-Arco a dégagé des excédents pour une raison
00:17:04 de bonne gestion.
00:17:05 Alors, ensuite, qu'est-ce qu'on peut dire ? Eh bien, les retraites, grâce à ça,
00:17:08 ont augmenté de plus de 5% quand même.
00:17:10 Et ça va encore augmenter l'année prochaine.
00:17:12 Maintenant, il reste à prévoir le futur.
00:17:14 C'est vrai que si le patronat et les syndicats ne se mettent pas d'accord, le problème,
00:17:18 ce serait que l'État reprenne la main.
00:17:20 Il pourrait gérer ces caisses Agilc-Arco.
00:17:22 Alors, je vous rassure, j'ai interrogé Agilc-Arco tout à l'heure, les 68 milliards
00:17:27 qui sont dans la caisse, ils ne vont pas être pris par l'État.
00:17:30 Ça, Olivier Dussopt avait dit "non, non, pas question, on ne fusionnera pas les systèmes,
00:17:33 on ne récupérera pas l'argent".
00:17:34 Alors, on croit qu'il pourrait le gérer directement ?
00:17:35 Ah ben, parce que si les syndicats...
00:17:37 C'est le paritaire, c'est quand même les syndicats plus le patronat qui doivent gérer
00:17:41 ce système.
00:17:42 Ça marche plutôt bien, même si parfois il y a des tensions, même si la nouvelle
00:17:45 convention va demander quand même du temps pour se mettre d'accord.
00:17:47 Mais ce qu'il faut savoir, c'est que tout cet argent, à quoi il va servir, ces 68 milliards
00:17:51 qui sont actuellement en trésorerie ?
00:17:52 Eh bien, ils vont servir à garantir les retraites du privé pendant 15 ans.
00:17:57 C'est-à-dire que pendant les 15 ans qui viennent, il n'y aura pas de déficit, il n'y aura pas
00:18:00 de mauvaise surprise, il n'y aura pas de trou, c'est ça qui est le plus important.
00:18:03 Conclusion de tout cela, qu'est-ce qu'on retient ?
00:18:05 Eh bien, avec le privé, on est dans la rigueur de gestion, on est dans la prévision, surtout
00:18:09 à 15 ans, et puis surtout, ce paritarisme, gestion entre les syndicats et le patronat,
00:18:15 qui veille au grain pour assurer la bonne gestion, c'est quand même la meilleure formule
00:18:19 et ça prouve qu'il faut bien l'admettre, l'État n'est pas fait pour gérer des retraites.
00:18:23 Merci beaucoup, c'était la chronique Éco.
00:18:25 Voilà, on va s'interrompre à nouveau, on parlera des abeilles, avec des premiers recours
00:18:39 qui sont déposés devant les instances, avec le Conseil d'État qui est saisi, qui a
00:18:45 une lourde responsabilité désormais en la matière, c'est sans doute pas fini cette
00:18:49 histoire, mais on reviendra aussi, Miquel Sadoun, au fait qu'hier, ça s'est plutôt
00:18:53 globalement bien passé dans les établissements qui accueillaient les élèves pour la rentrée.
00:18:56 A tout de suite.
00:18:57 Nous sommes de retour avec vous pour la suite de 180 minutes Info, c'est le sujet majeur
00:19:05 de cette rentrée, premier retour d'expérience sur les abeillades, vous savez qu'elles sont
00:19:10 interdites depuis hier.
00:19:12 Il n'y a pas eu d'incident majeur, il faut le dire, une fois l'interdiction entrée
00:19:18 en vigueur, mais on l'a compris, les recours vont se poursuivre.
00:19:22 Aujourd'hui, une audience au Conseil d'État, il se penche sur le référé Liberté, c'est
00:19:27 une procédure d'urgence qui a été déposée par une association pour tenter d'obtenir
00:19:31 la suspension de cette interdiction.
00:19:33 Bonjour Noémie Schultz, vous êtes sur place, où en est-on ? Est-ce que l'audience a déjà
00:19:38 débuté ?
00:19:39 Pardon, excusez-moi, j'avais un problème de retour.
00:19:46 Le recours en référé, c'est une procédure d'urgence, va être examinée tout à l'heure,
00:19:52 vous l'avez dit, à 15h par le Conseil d'État, c'est l'association Action droit des musulmans
00:19:57 qui a déposé ce recours vendredi après l'annonce de l'interdiction dès la rentrée
00:20:02 scolaire du port de la Baïa dans tous les établissements scolaires.
00:20:06 Dans ce recours, on peut lire que cette interdiction représente une atteinte à l'éducation et
00:20:11 à la vie privée, mais aussi au droit de l'enfant, car elle vient viser principalement
00:20:15 les enfants présumés musulmans, créant ainsi un risque de profilage ethnique à l'école.
00:20:21 L'association s'inquiète aussi d'une émission injustifiée dans l'exercice du culte musulman,
00:20:26 y voyant une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de culte.
00:20:31 Alors concrètement, comment va se passer cette audience qui doit s'ouvrir dans un
00:20:35 peu moins de trois quarts d'heure ? Ce sont d'abord les avocats des deux associations
00:20:40 requérantes qui ont déposé le recours, qui vont plaider, puis l'Education nationale
00:20:45 va leur répondre.
00:20:46 Ça va être une sorte de dialogue en fait entre les deux parties.
00:20:49 Comme c'est une procédure d'urgence référée, il n'y a pas de rapporteur public qui donnerait
00:20:55 l'avis du Conseil d'État.
00:20:56 Ce sont trois magistrats spécialisés dans les affaires de référé qui vont écouter
00:21:02 les débats et qui auront ensuite un délai assez court pour rendre leur décision.
00:21:06 Ils ont 48 heures à partir de la clôture de l'instruction.
00:21:10 Donc s'ils estiment qu'ils ont tous les éléments, ils devront rendre leur décision
00:21:13 dans les 48 heures, mais ils pourraient aussi demander plus d'éléments pour pouvoir trancher.
00:21:18 Merci beaucoup en tout cas pour ces premières précisions un petit peu techniques pour
00:21:22 l'instant.
00:21:23 Et à l'époque, il va falloir regarder avec attention ce qui se passe du côté du Conseil
00:21:29 d'État parce que cela va dépendre aussi la suite des choses.
00:21:33 C'est-à-dire que s'il y a un avis positif qui est émis, et même dans le cas d'un avis
00:21:38 semi-positif, d'autres vont tenter de s'engouffrer dans la brèche.
00:21:41 Oui c'est sûr, mais surtout il faudra regarder vraiment dans le détail ce que dit le Conseil
00:21:46 d'État.
00:21:47 Parce que par exemple, qu'est-ce qui s'était passé au moment des piscines de Grenoble ?
00:21:49 Le Conseil d'État avait dit qu'on ne peut se soustraire au règlement d'une piscine
00:21:54 publique en vertu de motifs religieux.
00:21:57 Donc en fait, ça s'était réglé sur une question de taille de la jupe pour des raisons
00:22:01 sanitaires.
00:22:02 Donc si ça se règle simplement sur une question de taille de la jupe, ça va être non seulement
00:22:07 pas très efficace d'un point de vue juridique, mais en plus inapplicable d'un point de vue
00:22:10 concret puisque les professeurs ne vont pas s'amuser à mesurer les jupes des élèves
00:22:14 toute la journée.
00:22:15 Donc il va falloir évidemment se pencher sur l'effectivité de la décision.
00:22:19 Moi je pense qu'on parle de tout ça, c'est un débat politique.
00:22:23 On voit bien que techniquement, concrètement, sur le terrain, évidemment c'est une extrême
00:22:28 minorité qui refuse d'enlever ses abayas.
00:22:30 Donc ce n'est pas un réel problème en fait pour l'éducation.
00:22:33 C'est un débat symbolique, politique.
00:22:35 Si on n'arrive pas à trancher dans le sens de c'est une tenue qui s'oppose à une
00:22:40 certaine conception des mœurs, on ne fera pas avancer le schmilblick.
00:22:44 On peut évidemment aller sur des petits détails, des micro détails juridiques, etc.
00:22:48 Mais concrètement ça ne change rien en fait.
00:22:50 Ce qui est peut-être surprenant dans ce que nous disait Noemi, ce sont les raisons invoquées.
00:22:54 C'est-à-dire on met sur la table une atteinte supposée au droit des enfants, une atteinte
00:22:59 à la liberté de culte.
00:23:00 Ce n'était peut-être pas stratégiquement, parlant pour cette association, les arguments
00:23:06 les plus probants à mettre en avant.
00:23:07 Parce que c'est quand même assez fort comme argument.
00:23:10 Non, c'est sûr.
00:23:11 Mais surtout que dans le cadre de l'école, il y a une exception à la liberté de culte.
00:23:16 Depuis au moins 2004, on considère dans une conception républicaine que l'école est
00:23:21 le lieu d'une émancipation des esprits et d'une émancipation y compris du milieu
00:23:26 familial et de la religion de chacun.
00:23:29 Donc ce n'est pas tellement un argument qui vaut.
00:23:31 D'ailleurs quand Gabriel Attal parle d'une discrétion qui serait au centre de la laïcité,
00:23:36 en fait il prend une conception, je dirais relativement de droite de la laïcité, mais
00:23:41 je dirais qu'il fait passer en priorité cette discrétion sur la liberté de conscience
00:23:45 des élèves.
00:23:46 Vous restez avec nous, on marque une courte pause et on revient là pour vous parler de
00:23:50 deux sujets qui nous ont interpellés.
00:23:51 En premier lieu, cette explosion des demandes d'asile au niveau européen, pratiquement
00:23:56 30% pour le seul premier semestre 2023, en comparaison de la même période évidemment
00:24:03 l'année dernière.
00:24:04 On parlera des chasseurs qui sont en embuscade si j'ose dire, Thomas Bonnet, je viens de
00:24:09 le trouver, pour tenter de monter une liste en vue des européennes.
00:24:14 Vous allez nous raconter les dessous de ce lobbying actif.
00:24:17 A tout de suite.
00:24:18 De retour avec vous, il est 14h30, c'est l'heure de retrouver Vincent Farandesch pour
00:24:28 le JT.
00:24:29 On va parler de la rentrée scolaire marquée cette année, on le rappelle, par l'interdiction
00:24:32 du port de la Baïa.
00:24:33 Sur laquelle que 12 millions d'élèves que comptent les écoles françaises, moins de
00:24:36 300 se sont présentés habillés de cette robe traditionnelle, 67 ont refusé de la
00:24:41 retirer selon Gabriel Attal.
00:24:43 Alors comment cela s'est-il déroulé aujourd'hui ? On voit cela avec Augustin Donadieu devant
00:24:47 un établissement parisien.
00:24:49 Ce matin au lycée Joliot-Curie de Nanterre, juste derrière moi, une élève de première
00:24:54 s'est présentée vêtue avec une abaya.
00:24:57 Elle a pu pénétrer dans l'établissement mais a rapidement ôté son vêtement religieux
00:25:01 ou traditionnel pour pouvoir rejoindre ses camarades dans la salle de classe.
00:25:05 Hier, lors de la rentrée des secondes, ces deux jeunes filles âgées de 15 ans qui se
00:25:09 sont présentées avec leur vêtement, leur abaya, ont été invitées immédiatement
00:25:16 dans le bureau de l'approviseur pour leur rappeler le règlement intérieur, le principe
00:25:20 de laïcité.
00:25:21 Leurs parents ont été prévenus immédiatement et elles ont été invitées à rentrer chez
00:25:26 elles pour se changer, pour pouvoir revenir durant l'après-midi.
00:25:30 Ce matin, encore une fois comme hier, les médiateurs de la ville étaient présents
00:25:33 devant l'établissement scolaire pour assurer la tranquillité des élèves et parce qu'il
00:25:37 y avait des petits groupes de jeunes qui avaient prévu de venir perturber la rentrée scolaire
00:25:42 en venant habillés de ce vêtement traditionnel devant le lycée Joliot-Curie ici à Nanterre.
00:25:48 Dans l'actualité, on parle beaucoup des associations qui viennent en aide aux plus
00:25:51 démunis et qui sont en grande difficulté financière.
00:25:54 Le prix des denrées a explosé, le nombre de bénéficiaires est également en hausse
00:25:59 mais les dons n'ont pas augmenté.
00:26:00 Résultat, les stocks ne sont plus suffisants.
00:26:03 Les Restos du Coeur ont d'ailleurs fait un appel aux dons auxquels le gouvernement a
00:26:06 répondu à hauteur de 15 millions d'euros.
00:26:08 Je vous propose d'écouter justement Aurore Berger, ministre des Solidarités et de la
00:26:12 Famille.
00:26:13 J'espère évidemment que cet appel que nous avons lancé, il sera entendu au-delà de
00:26:19 la grande générosité qui s'est exprimée avec Bernard Arnault et sa famille représentée
00:26:24 aujourd'hui par Antoine et Frédéric Arnault parce que je crois que c'est l'engagement
00:26:29 qui doit évidemment pouvoir être celui des entreprises qui réussissent et je crois qu'on
00:26:34 ne peut que dire merci et s'en féliciter.
00:26:36 Dans l'Essonne, un magasin fermé pour avoir vendu des mortiers d'artifice pendant les
00:26:41 émeutes.
00:26:42 La justice a décidé cette fermeture administrative à partir du 25 août pendant trois mois.
00:26:47 Plus de 1000 engins pyrotechniques avaient été saisis.
00:26:50 Le gérant, lui, sera jugé en janvier.
00:26:52 Augustin Donadieu.
00:26:54 Le rideau de fer est dorénavant baissé.
00:26:57 Depuis le 25 août dernier, ce bazar situé dans la rue commerçante de Juvisy-sur-Orge
00:27:02 est fermé administrativement.
00:27:04 Décision prise par la préfecture de l'Essonne qui a voulu être ferme après la découverte
00:27:10 le 12 juillet de mortiers d'artifice en vente au milieu des nappes et autres objets de décoration.
00:27:14 Les 1200 articles pyrotechniques étaient proposés discrètement aux clients alors
00:27:19 qu'un arrêté préfectoral interdisait leur vente quelques jours seulement après les émeutes.
00:27:24 Tous les artifices ont été saisis.
00:27:26 Le gérant, lui, sera jugé devant le tribunal correctionnel d'Evry en janvier prochain.
00:27:31 Il a été placé sous contrôle judiciaire avec l'interdiction de se rendre dans son commerce.
00:27:36 Alors on parle toujours des enfants, mais il n'y a pas qu'eux qui font leur rentrée.
00:27:40 Les adultes aussi ont repris le chemin du travail.
00:27:43 Après les vacances, on met souvent de côté les efforts de l'année.
00:27:46 Comment reprendre son rythme sans trop forcer ?
00:27:49 Nos équipes ont enfilé leurs shorts et sont allées demander aux principaux intérêts.
00:27:53 Au retour des vacances, on est toujours plein de bonnes résolutions pour commencer l'année.
00:27:59 Aucune excuse pour ces coureurs, ils ont un objectif et chacun sa méthode pour s'y tenir.
00:28:05 Bien dormir, bien manger, essayer et puis avoir une activité sportive
00:28:10 parce que c'est aussi un bien-être pour le corps et pour l'esprit aussi.
00:28:14 C'est vraiment un moment très important, ça fait partie de la rentrée.
00:28:17 C'est aussi noté sur l'agenda avec la rentrée du travail.
00:28:20 Le secret c'est la détermination puisque la motivation n'est jamais constante,
00:28:24 mais la détermination normalement elle l'est.
00:28:27 La détermination, c'est généralement ce qui ne manque pas.
00:28:30 Mais pour évacuer les glaces, les gaufres, les apéritifs, en bref, les excès de l'été,
00:28:34 il faut franchir le pas, se mettre au sport.
00:28:37 Mais attention à ne pas en faire trop dès le début.
00:28:40 L'essentiel c'est d'être toujours positif dans sa tête
00:28:42 et de ne pas vouloir faire trop au début, mais de faire petit à petit pour pouvoir avancer.
00:28:46 Surtout de ne pas vouloir commencer en mois de septembre et après arrêter au mois d'octobre, novembre.
00:28:50 Il faut faire petit, tout le long de l'année.
00:28:52 Les gens qui sont ici, ils quittent leur travail pour prendre le plaisir et changer
00:28:56 parce que le travail, il y a beaucoup de pression.
00:28:58 Et en dehors du travail, on peut rencontrer des gens pour changer le quotidien du travail
00:29:02 et penser à autre chose et de se sentir dans un bien-être.
00:29:05 Penser à autre chose, et si finalement, la meilleure des résolutions n'était pas de se projeter déjà au prochain été.
00:29:14 Et puis c'est une institution aux Etats-Unis, mais il faut bien le dire, cette année,
00:29:19 le Burning Man s'est plutôt transformé en Mud Day.
00:29:22 Oui, effectivement, j'avais anticipé votre petit jeu de mots.
00:29:26 Le festival n'aura jamais aussi mal porté son nom, Chernelly.
00:29:30 Ce festival est organisé tous les ans dans le désert du Nevada aux Etats-Unis.
00:29:34 Les quelques 70 000 participants ont néanmoins, vous le voyez sur les images,
00:29:39 enfin pu quitter le site aujourd'hui, car les accès étaient jusque-là fermés à cause des intempéries
00:29:44 et à cause de ce bain de boue causé par ces intempéries.
00:29:47 On va cela avec Maxime Lavandier.
00:29:49 Des milliers de voitures en file indienne sur des kilomètres
00:29:53 se freintent un chemin hors du désert du Nevada.
00:29:58 Encore bloqués ce lundi, les principaux axes routiers ont été rouverts
00:30:02 pour permettre aux 73 000 festivaliers de quitter le Burning Man en toute sécurité.
00:30:07 C'était le feu jusqu'à ce qu'il pleuve et qu'il y ait de la boue.
00:30:11 Pas d'inquiétude, nous avons toutes les provisions, ils ont bien communiqué,
00:30:14 alors nous sommes partis un jour plus tard.
00:30:16 Il n'aura fallu qu'une journée pour transformer le plus grand festival américain en cauchemar.
00:30:22 L'équivalent de 2 à 3 mois de pluie s'est abattu sur l'événement,
00:30:25 des tentes et des camps inondés et un désert devenu bourbier.
00:30:30 Lorsque la pluie est tombée, nous sommes tous retournés dans nos tentes
00:30:35 et nous avons attendu qu'elles s'arrêtent.
00:30:38 C'était incroyablement boueux,
00:30:40 beaucoup d'entre nous ont dû mettre des sacs sur leurs chaussures
00:30:43 ou les recouvrir de rubans adhésifs pour les protéger.
00:30:46 Une personne est décédée pendant cet épisode pluvieux.
00:30:51 Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de sa mort.
00:30:56 Allez, on se retrouve dans quelques minutes.
00:30:58 Regardez ce QR code qui s'affiche, c'est un nouveau concept qu'on vous soumet.
00:31:02 On a envie de vous faire participer, de donner votre avis.
00:31:04 Regardez la question du jour, uniforme, tenue unique, quand pensez-vous ?
00:31:08 Vous pouvez donc envoyer vos vidéos et puis on retiendra les meilleurs ou les plus dignes d'intérêt.
00:31:14 A tout à l'heure.
00:31:15 180 minutes info, la suite de notre émission avec ce bond
00:31:22 à noter au premier trimestre des demandes d'asile dans l'Union Européenne.
00:31:26 Bonjour Sandra Buisson.
00:31:27 Je crois que c'est 28%, c'est-à-dire qu'on est pratiquement à 30% de plus
00:31:32 par rapport à la même période dont le précise l'année dernière.
00:31:35 Oui, effectivement.
00:31:36 Plus précisément, ce sont les demandes d'asile qui ont été déposées dans l'Union Européenne,
00:31:40 en Suisse et en Norvège, donc 29 pays au total.
00:31:43 Et là-dessus, 30% des dossiers sont déposés en Allemagne
00:31:47 et 16% l'ont été en France pour ces six premiers mois.
00:31:51 On arrive dans ces 29 pays concernés, donc à 519.414 demandes déposées ce premier semestre.
00:31:58 C'est le chiffre le plus haut depuis 2016, avec une reprise à la hausse plus précisément depuis 2020.
00:32:06 Au total, en fin d'année, on pourrait dépasser le million de demandes d'asile sur ces 29 pays.
00:32:11 Les principaux demandeurs d'asile, ils viennent de Syrie, d'Afghanistan, du Venezuela et de Turquie.
00:32:17 Il est aussi intéressant de regarder les suites données à ces cas de demandes d'asile.
00:32:22 Alors qu'en 2019, 68%, donc près des deux tiers, étaient rejetés.
00:32:27 Il y en a eu 60% qui ont été rejetés en 2022.
00:32:30 Et sur les six premiers mois de 2023, 59% des dossiers déposés ont eu une réponse négative.
00:32:38 Merci beaucoup.
00:32:39 Et on va rejoindre sans plus tarder Pierre Benazé en guise de complément.
00:32:42 Vous êtes à Bruxelles.
00:32:43 Pierre, bonjour. 519 000 demandes en six mois, c'est donc considérable.
00:32:48 On l'a bien compris.
00:32:49 Mais on voit aussi que la France n'est pas du tout la première en termes de demandes.
00:32:54 L'Allemagne étant caracolant en tête des demandes.
00:32:58 Et l'Espagne, derrière, c'est peut-être un peu plus surprenant, au fond.
00:33:02 Effectivement, plus de demandeurs d'asile qui choisissent, le double de demandeurs d'asile qui choisissent l'Allemagne par rapport à la France.
00:33:08 L'Espagne, un tout petit peu au-dessus du nombre de demandes en France.
00:33:12 On le disait à l'instant, 519 000 au premier semestre.
00:33:16 On peut extrapoler encore plus parce qu'on sait que les arrivées ont repris très fortement depuis la fin de la pandémie.
00:33:26 Et puis cet été, on a vu aussi, comme chaque année d'ailleurs, à la même saison, une augmentation des arrivées.
00:33:32 Donc le deuxième semestre va commencer probablement aussi assez fort,
00:33:37 puisque les conditions climatiques permettent, évidemment, facilitent la traversée de la Méditerranée, par exemple.
00:33:43 Donc des demandes d'asile en forte augmentation.
00:33:45 59% sont déboutés.
00:33:47 Ce chiffre pourrait en réalité être supérieur parce qu'on a vu aussi en même temps une augmentation de plus d'un tiers du retard des dossiers, des dossiers en souffrance.
00:33:58 Et donc on sait que les Européens tentent de réformer la procédure d'asile en Europe.
00:34:04 Et qu'une des grandes priorités pour eux, c'est d'accélérer les procédures pour dire le plus vite possible à ceux qui ont le plus de chances d'être déboutés qu'ils doivent rentrer dans leur pays.
00:34:14 Les pays, par exemple, considérés comme sûrs.
00:34:17 On peut penser, par exemple, au Maroc ou à la Tunisie.
00:34:20 Les Marocains, par exemple, sont seulement 7% à se voir accorder une demande d'asile en Europe,
00:34:26 alors que les Syriens, dont on parlait à l'instant, sont à peu près 95%.
00:34:31 Il y a donc des disparités très fortes.
00:34:33 Et puis un phénomène aussi relativement nouveau qui est la forte présence de Sud-Américains.
00:34:39 Il y a des Vénézuéliens et des Colombiens dans le groupe qui constitue la majorité des arrivés sur le continent européen, en tout cas pour cette année.
00:34:49 Merci beaucoup Pierre, voilà qui est très clair.
00:34:51 Mickaël Sadoun, d'un mot, on a l'impression que c'est quand même une nouvelle formule pour migrer, même quand on n'entre pas dans les critères,
00:34:57 parce que la demande d'asile, quand on est Vénézuélien, ça se discute éventuellement avec le régime en place.
00:35:05 Quand on est Colombien, peut-être un petit peu moins.
00:35:07 Mais surtout, ça permet de rester dans l'attente, dans une sorte d'antichambre, et donc sur le territoire.
00:35:12 Oui, ça c'est sûr, c'est pour ça que beaucoup de partis politiques parlent de dévoiement du droit d'asile.
00:35:16 En France, on a admis l'année dernière 150 000 personnes au titre du droit d'asile.
00:35:21 Évidemment, tous les pays européens en reçoivent, et particulièrement les pays nordiques et l'Allemagne,
00:35:27 pour des questions d'attractivité économique, de marché du travail, et même de culture, je dirais, un peu plus libérale en termes de laïcité, etc.
00:35:35 En tout cas, c'est ce qui est remonté par les rapports de l'OFRA.
00:35:39 Mais la France, elle, ne devrait pas attendre l'Europe sur ces questions-là,
00:35:46 et devrait elle-même avoir une politique, à mon avis, plus restrictive en la matière.
00:35:51 Elle déboute beaucoup moins de demandeurs de droit d'asile que ses voisins, qui sont un peu plus exigeants.
00:35:56 Donc souvent, elle ne fait que récupérer des gens qui ont été déboutés dans les autres pays européens.
00:36:00 Et qui tentent leur chance ailleurs.
00:36:01 Ce qui fait que c'est très compliqué.
00:36:02 Et puis, une fois qu'on les a déboutés, surtout, qu'en fait-on ?
00:36:05 Comment est-ce qu'on les renvoie dans les pays d'origine ? Est-ce qu'on a les laissé passer consulaires ?
00:36:08 Ce sont des questions qu'il faut évidemment traiter.
00:36:10 Merci beaucoup.
00:36:11 Thomas Bonnet, on vous a fait rester parce qu'on va se projeter un petit peu vers les Européennes.
00:36:15 On parle évidemment beaucoup dans les formations politiques de la constitution des listes.
00:36:21 Les défenseurs de la ruralité veulent monter une liste.
00:36:23 Avec à la manœuvre, on l'a bien compris, un lobbyiste de la chasse.
00:36:26 Façon d'aller siphonner quelques voix du côté du RN, on imagine.
00:36:30 Oui, alors, il donnait une conférence de presse ce matin à la Fédération des Chasseurs.
00:36:34 L'occasion aussi de mesurer, justement, les ambitions à peine dissimulées de cette corporation.
00:36:39 Mais pas seulement, vous l'avez dit, du monde rural.
00:36:41 Alors, Willy Schren, le président de la Fédération des Chasseurs, ne l'a pas annoncé officiellement ce matin.
00:36:46 Mais on a bien compris que les discussions avancent bien.
00:36:48 Et d'ailleurs, on nous promet des annonces à l'automne.
00:36:51 Une liste rurale qui ne serait donc pas composée seulement de chasseurs.
00:36:55 Il faut encore s'entendre sur un programme commun.
00:36:57 Mais la volonté est là.
00:36:59 Défendre des valeurs, nous dit Willy Schren, qui veut aussi défendre un mode de vie à la française.
00:37:04 Écoutez-le, c'est au micro de Léomar Cheguet.
00:37:09 C'est quelque chose qui nous trotte dans la tête depuis un certain temps.
00:37:13 Personnellement, il y a deux ans que j'ai réfléchi à tout ça.
00:37:15 Je pense que le monde rural mérite autre chose que ce qu'on lui propose aujourd'hui.
00:37:19 Et puis surtout des gens qui défendent aujourd'hui ces valeurs importantes d'intégration, de transmission, de passion.
00:37:25 Qu'elles soient économiques ou simplement récréatives.
00:37:29 Tout ça, il y a un monde aujourd'hui qui est meurtri, qui a des difficultés avec l'Europe.
00:37:33 Et je pense que la France doit faire entendre son nom dans ce domaine.
00:37:35 Et je dirais même d'autres pays européens semblent suivre la même voie que nous.
00:37:38 Alors Thomas, on vient de l'entendre, Willy Schren qui parle des autres pays européens.
00:37:42 C'est vrai qu'il y a des énormes de partis ruraux un peu partout autour de nous quand même.
00:37:45 Le plus connu est sans doute le BBB.
00:37:47 C'est un parti hollandais créé en 2019 qui est né dans la foulée du mouvement des tracteurs.
00:37:52 Une manifestation massive à l'époque de fermiers dans le pays
00:37:55 pour contester à la fois la politique environnementale du gouvernement
00:37:58 et celle de l'Union européenne qui visait notamment à réduire la pollution à l'azote.
00:38:02 Des figures ont émergé de ce mouvement et ont décidé de créer un parti.
00:38:05 Le BBB donc, acronyme qui veut dire "mouvement des agriculteurs citoyens".
00:38:10 Une formation politique aux Pays-Bas qui connaît un premier succès en remportant un siège
00:38:14 lors des législatives de 2021.
00:38:16 Mais surtout, le parti est arrivé en tête dans chacune des 12 provinces.
00:38:20 Il est désormais la première force politique au Sénat aux Pays-Bas
00:38:23 et les sondages sont très bons pour eux.
00:38:25 Au point qu'une victoire aux législatives n'est plus exclue.
00:38:27 On peut aussi citer l'exemple du parti espagnol España Vachada,
00:38:31 "Espagne vidée" en français, qui s'était aussi lancé sur ces thématiques de la ruralité.
00:38:36 Les ressorts politiques sont similaires dans les deux pays.
00:38:39 Rassembler les oubliés de la mondialisation,
00:38:42 alerter sur la désertification dans les zones rurales
00:38:44 et surtout, une opposition à l'écologie punitive proposée par les partis écolos
00:38:50 et prônée selon eux par la politique de Bruxelles.
00:38:52 D'un mot, peut-on imaginer un scénario similaire en France ?
00:38:57 Est-ce que cette liste a des chances de rencontrer son public ?
00:39:00 Ce qu'on peut dire en tout cas, c'est que les ressorts sont les mêmes.
00:39:03 Willy Schren aussi se positionne contre les discours des partis écolos.
00:39:07 C'est ce qu'on a entendu ce matin lors de cette conférence de presse.
00:39:10 Il se présente aussi comme le président d'une fédération implantée dans le territoire
00:39:15 et dont l'utilité n'est plus approuvée.
00:39:17 Alors pour le moment, Willy Schren se défend de toute ambition politique.
00:39:20 Cette liste rurale qui pourrait voir le jour de révocation
00:39:23 n'a existé uniquement pour les élections européennes.
00:39:25 Il affirme aussi qu'il n'y a aucun deal avec d'autres partis.
00:39:28 Mais on l'a vu aux Pays-Bas, le succès du parti BBB
00:39:31 a finalement dépassé largement le monde agricole.
00:39:34 A suivre avec intérêt. Merci beaucoup.
00:39:36 Vous revenez bien sûr pour la partie débat politique tout à l'heure.
00:39:38 Merci Miquel Sadoune de nous avoir rejoints cet après-midi.
00:39:41 N'oubliez pas le QR code qu'on vous invite à flasher
00:39:44 pour répondre à notre question du jour sur l'uniforme ou une tenue unique.
00:39:49 Qu'en pensez-vous ? Est-ce que ça recueillerait votre faveur ?
00:39:52 Ou est-ce que vous pensez qu'il faut en rester en l'état actuel des choses ?
00:39:57 On s'interrompt quelques minutes.
00:40:00 Je vous invite évidemment à retrouver Anne Filda avec son invité du jour.
00:40:03 C'est Philippe Chauvin pour la présentation de son ouvrage. A tout à l'heure.
00:40:06 Votre rendez-vous de l'après-midi. 180 minutes info.
00:40:13 La suite avec le gros JT de Vincent Farandesh. C'est parti pour les titres.
00:40:17 A l'oeil de l'actualité, les restos du cœur ont encore le secours populaire.
00:40:21 Les associations de distribution alimentaire sont en grande difficulté face à l'inflation.
00:40:25 Des appels aux dons ont été lancés.
00:40:28 Le sport à l'école, c'est l'objet du déplacement du chef de l'État.
00:40:32 Aujourd'hui, Emmanuel Macron est à Horthèses dans les Pyrénées-Atlantiques.
00:40:36 Et puis dans ce journal, vous entendrez le témoignage d'une femme victime de violences conjugales
00:40:41 et surtout son parcours du combattant face à la justice.
00:40:46 C'est donc l'un des enseignements majeurs de cette semaine.
00:40:49 Des associations qui viennent en aide aux plus démunis et qui sont en grande difficulté.
00:40:54 Les prix des denrées ont explosé. Le nombre de bénéficiaires est également en hausse.
00:40:59 Mais les dons n'ont pas augmenté. Résultat, les stocks ne sont plus suffisants.
00:41:03 Après les restos du cœur hier, c'est aujourd'hui le secours populaire qui lance l'alerte.
00:41:08 Aminata Demphal.
00:41:10 Depuis plusieurs mois, les associations d'aide alimentaire enregistrent une augmentation du nombre de bénéficiaires.
00:41:16 Si les dons financiers ne sont pas moins importants, ils stagnent.
00:41:20 Et pour cause, les Français ont du mal à remplir leurs propres frigos.
00:41:24 L'inflation qui rend les gens plus fauchés, moins à l'aise avec leur argent.
00:41:30 Beaucoup de personnes s'appauvrissent, ne le peuvent plus.
00:41:33 En moyenne, 5 milliards d'euros sont donnés aux associations d'aide alimentaire chaque année.
00:41:38 Mais avec l'inflation, de nouveaux profils de bénéficiaires ont fait leur apparition et les stocks deviennent insuffisants.
00:41:44 Nos coûts ont augmenté de 20%.
00:41:46 Les frigos, l'essence, aujourd'hui quand on achète des pâtes ou du lait,
00:41:50 le lait on le payait moins de 60 centimes, on le payait presque 1 euro.
00:41:54 Comme les restos du cœur, la Croix-Rouge, la Banque Alimentaire et le Secours Populaire en appellent au chef de l'État.
00:42:00 Ils prennent les choses à bras le corps et qu'ils l'entendent directement de la bouche
00:42:05 de ces milliers et dizaines de milliers de bénévoles qui sont sur le terrain et qui voient la souffrance des Français.
00:42:10 Pour l'heure, les associations sont contraintes de rationner les produits par bénéficiaires
00:42:14 lors des distributions dans l'attente d'une solution pérenne.
00:42:18 Les restos du cœur ont donc fait un appel aux dons auxquels le gouvernement a répondu à hauteur de 15 millions d'euros.
00:42:25 Je vous propose d'écouter Aurore Berger.
00:42:27 J'espère évidemment que cet appel que nous avons lancé, il sera entendu au-delà de la grande générosité
00:42:34 qui s'est exprimée avec Bernard Arnault et sa famille, représentée aujourd'hui par Antoine et Frédéric Arnault.
00:42:41 Parce que je crois que c'est l'engagement qui doit évidemment pouvoir être celui des entreprises qui réussissent.
00:42:48 Et je crois qu'on ne peut que dire merci et s'en féliciter.
00:42:51 Alors évidemment, tous les coups de pouce sont les bienvenus, notamment ceux des particuliers
00:42:55 qui peuvent bénéficier d'une réduction d'impôts. Les explications avec Marine Sabourin.
00:43:00 Des dons de moins en moins nombreux et de plus en plus d'associations en difficulté,
00:43:05 à l'instar des restos du cœur dont l'existence n'a jamais été autant menacée.
00:43:09 Les particuliers sont donc encouragés à donner en échange d'une réduction d'impôts.
00:43:13 Pour les associations reconnues d'utilité publique, les dons ouvrent droit à une réduction sur le revenu de 66%
00:43:19 du montant versé dans la limite de 20% du revenu imposable.
00:43:22 Dans ce cas, un don de 50 euros vous ouvre le droit à une réduction d'impôts de 33 euros.
00:43:27 Un don de 100 euros a une réduction de 66 euros.
00:43:31 Pour les associations d'aides aux personnes en difficulté, comme les restos du cœur,
00:43:34 la réduction grimpe à 75% pour un don maximum de 1000 euros jusqu'à la fin de l'année.
00:43:40 Au-delà de cette somme, la réduction retombe à 66%.
00:43:43 Ainsi, si vous faites un don de 100 euros, il vous reviendra finalement à 25 euros.
00:43:48 Pour les associations cultuelles, vous bénéficierez là aussi d'une réduction d'impôts égale à 75%
00:43:53 des versements dans la limite de 562 euros. Au-delà, la réduction est de 66%.
00:43:59 Le chef d'entreprise Bernard Arnault a annoncé faire une donation de 10 millions d'euros.
00:44:04 S'il a renoncé à sa défiscalisation, le système de dons lui aurait permis d'avoir une réduction de 75%
00:44:10 sur 1000 euros et 66% sur la somme restante.
00:44:13 Les dons effectués cette année devront être déclarés au printemps 2024.
00:44:18 Il continue le service après-vente de la rentrée.
00:44:20 C'est Emmanuel Macron qui se trouve aujourd'hui dans un collège d'hortaise dans les Pyrénées-Atlantiques.
00:44:24 Un déplacement sur le thème du sport à l'école puisque cet établissement a été choisi
00:44:28 pour mettre en avant le dispositif 2 heures de sport en plus au collège.
00:44:33 Sachez cette année que 700 établissements participent à ce programme.
00:44:37 Mais à terme, justement, le chef de l'État veut le généraliser à toutes les écoles.
00:44:41 Et puis sachez que le Conseil d'État examine cet après-midi l'interdiction du port de la baïa à l'école.
00:44:46 La plus haute juridiction administrative étudie une requête déposée par l'association Action droit des musulmans.
00:44:52 L'organisation souhaite tout simplement la suspension de la mesure qui, selon elle,
00:44:57 porte atteinte aux droits de l'enfant, pointant également un risque de profilage ethnique à l'école.
00:45:02 Et puis un hommage national a été rendu ce matin au sergent-chef Nicolas Mazier.
00:45:08 Cela s'est passé aux Invalides à Paris.
00:45:11 Le militaire des forces spéciales a été tué le 29 août en opération en Irak.
00:45:15 Il a été décoré de la médaille militaire à titre posthume.
00:45:19 Un mot du procès de Redouane Faïd qui s'est donc ouvert ce matin à Paris.
00:45:23 Le braqueur multirécidiviste est jugé pour son évasion plus que spectaculaire en hélicoptère de la prison de Réau en 2018.
00:45:30 Ce procès sous très haute sécurité doit se tenir jusqu'au 20 octobre prochain.
00:45:36 Un témoignage à présent. La parole à Barbara. Elle a été victime de violences conjugales.
00:45:41 Après trois plaintes classées sans suite, le compagnon de Barbara est finalement condamné à quatre mois de prison ferme.
00:45:47 Peine finalement qu'il n'effectuera jamais.
00:45:50 Barbara aujourd'hui sort du silence et témoigne à visage découvert. Tanguy Hamon avec Pierre Mko.
00:45:56 Victime de violences conjugales durant des années, elle a décidé de témoigner à visage découvert.
00:46:02 Après trois plaintes classées sans suite, Barbara a été agressée en 2020 à coup de pied de biche par son compagnon.
00:46:08 J'ai senti quelque chose taper sur mon crâne. Donc ça m'a secoué sonner.
00:46:14 Je suis tombée à l'inverse. Et puis un deuxième coup et un troisième où j'y mets ma main et ça a fendu.
00:46:18 En fait, j'ai pensé que j'ai entendu craque dans mon crâne et j'ai pensé que c'était la bouteille cassée qu'elle avait ramassé.
00:46:23 Et en fait, non, le craque, c'était mon crâne.
00:46:26 Condamné à quatre mois de prison ferme, son compagnon ne sera jamais incarcéré.
00:46:30 Alors qu'il avait l'interdiction de s'approcher d'elle, il déménagera près de chez elle trois ans plus tard pour l'agresser à nouveau.
00:46:37 Une situation tragique dont Barbara veut se servir pour faire changer les choses.
00:46:42 Mon but, c'est que ça avance pour tout le monde et surtout pour les personnes violentées qui sont toujours des victimes de ces personnages.
00:46:49 Parce qu'ils ne vont pas en prison, parce qu'ils font semblant d'être soignés et qu'au final, la justice n'a pas les moyens de les suivre.
00:46:56 Parce que voilà, c'est quand même extraordinaire qu'il ait pu faire tout ça, en fait, alors qu'il avait une épée de Damoclès absolument énorme au-dessus de la tête.
00:47:05 Cette fois, son compagnon sera mis en prison avec une peine de 18 mois ferme.
00:47:09 Du répit pour Barbara, qui redoute tout de même sa future libération.
00:47:14 Partons à Marseille, à présent, où des habitants assignent l'État en justice pour lutter contre le trafic de drogue.
00:47:19 En seulement huit mois, dans la cité phocéenne, 40 personnes ont été tuées dans des règlements de comptes en lien avec le trafic de stupéfiants.
00:47:26 Des Marseillais ont donc décidé d'agir et de prendre leur destin en main. Yael Benhamou.
00:47:32 Sont une cinquantaine d'habitants des quartiers nord de Marseille déterminés à éradiquer la violence en bas de chez eux.
00:47:39 Aujourd'hui, le quotidien des habitants, c'est d'assister à des scènes de guerre.
00:47:42 Concrètement, c'est ça. C'est de voir par sa fenêtre des gens se faire tirer dessus.
00:47:46 Ces 30 dernières années, on a manifesté, on a fait des tribunes, on a fait des textes.
00:47:50 On est parti manifester devant les mairies, devant les préfectures, mais jamais on n'a pris l'État dans ses responsabilités par le biais de la justice.
00:47:56 Leur résilience les a menés devant le tribunal administratif de Marseille. Leur démarche est inédite, assigner l'État pour le contraindre à agir.
00:48:05 Ils ont choisi le référé liberté, une procédure rapide qui suppose l'urgence et l'atteinte à une liberté fondamentale.
00:48:12 Deux conditions réunies selon l'avocat qui leur a soumis l'idée.
00:48:16 Il y a une situation qui est exceptionnelle de violence. Et donc sur le cadre du droit à la vie, on a le droit à vivre convenablement et je dirais sur le long terme.
00:48:25 En 10 ans, on a doublé le nombre de morts par année. Et on n'est encore qu'au mois de septembre.
00:48:30 Plus d'une dizaine de propositions sont mises sur la table. Le retour de la police de proximité ou bien le contrôle des frontières pour que la drogue et les armes ne rentrent plus.
00:48:39 S'ils obtiennent gain de cause, leur avocat espère que cela fera jurisprudence pour être appliqué dans d'autres villes comme Nîmes ou bien Nantes.
00:48:47 Dans l'actualité également, un magasin fermé en lessonne pour avoir vendu des mortiers d'artifice pendant les émeutes.
00:48:54 La justice a décidé cette fermeture administrative qui a débuté le 25 août dernier.
00:48:59 Et ce pendant trois mois, plus de 1000 engins pyrotechniques avaient été saisis. Le gérant, lui, sera jugé en janvier.
00:49:05 Augustin Donadieu.
00:49:07 Le rideau de fer est dorénavant baissé. Depuis le 25 août dernier, ce bazar situé dans la rue commerçante de Juvisy-sur-Orge est fermé administrativement.
00:49:16 Décision prise par la préfecture de Lessonne qui a voulu être ferme après la découverte le 12 juillet de mortiers d'artifice en vente au milieu des nappes et autres objets de décoration.
00:49:27 Les 1200 articles pyrotechniques étaient proposés discrètement aux clients alors qu'un arrêté préfectoral interdisait leur vente quelques jours seulement après les émeutes.
00:49:36 Tous les artifices ont été saisis. Le gérant, lui, sera jugé devant le tribunal correctionnel d'Evry en janvier prochain.
00:49:43 Il a été placé sous contrôle judiciaire avec l'interdiction de se rendre dans son commerce.
00:49:49 L'actualité à l'international avec les inondations provoquées par des pluies torrentielles en Espagne qui ont fait 3 morts, 3 personnes sont toujours portées disparues.
00:50:01 Les régions de Madrid et de Castilla Manche sont particulièrement concernées par ces intempéries.
00:50:05 Il y a des dégâts aussi matériels, vous le voyez à l'image, puisque plusieurs ponts se sont notamment effondrés.
00:50:11 Et puis les sports à présent avec les propos de Bastien Chalureau qui a tenu à s'expliquer hier lors d'une conférence de presse.
00:50:19 Le Montpellierain, sélectionné en dernière minute pour participer à la Coupe du monde de rugby, a été condamné en 2020 pour violence à caractère raciste.
00:50:28 J'ai avoué mes erreurs, j'ai payé mes dettes et je nie tout propos raciste.
00:50:33 A-t-il souligné les détails de cette polémique avec Adrien Fontenot et Yael Benabou ?
00:50:40 Retrouvez votre programme de choix avec Autosphère, premier distributeur automobile en France.
00:50:45 En pleine conférence de presse, après avoir clamé à plusieurs reprises son innocence, le rugbyman de 31 ans s'effondre.
00:50:54 Ça ne touche pas que moi, ça touche ma famille et c'est pour ça que j'ai voulu parler devant vous pour totalement clarifier la situation et dire que je ne suis pas un raciste, je suis un fédérateur.
00:51:13 Le deuxième ligne des Bleus est au cœur de la tempête depuis qu'il a été appelé par Fabien Galtier pour disputer la Coupe du monde de rugby.
00:51:20 En 2020, il a été condamné pour des violences à caractère raciste.
00:51:25 Il a fait appel du verdict.
00:51:27 Alors pour la ministre des Sports, Amélie Oudéa Castera, la présomption d'innocence doit primer dans l'attente de la décision de justice définitive.
00:51:35 Je ne demande pas son exclusion.
00:51:38 Dès que j'ai pris connaissance des faits, j'ai pris mon téléphone samedi après-midi pour échanger avec Raphaël Ibanez, le manager général des Bleus.
00:51:48 Et il m'a été confirmé qu'ils avaient bien échangé avec Bastien Chalureau et que Bastien Chalureau maintenait sa version des faits,
00:51:57 qui est qu'il reconnaît les violences mais absolument pas les éléments de racisme.
00:52:03 Une polémique dont les Bleus se seraient bien passés à trois jours de l'ouverture du Mondial.
00:52:08 Vous avez profité de votre programme de choix avec Autosphère, premier distributeur automobile en France.
00:52:17 Et vous êtes déjà nombreux à réagir à notre sondage ou appel à témoignage du jour.
00:52:22 Regardez, c'est le QR code que vous pouvez flasher, que vous pouvez scanner à droite avec cette question du jour et qui porte bien sûr sur les écoles et la rentrée scolaire.
00:52:31 Uniforme, tenue unique, quand pensez-vous ?
00:52:34 Nous vous invitons à déposer vos vidéos sur cette plateforme et on en extraira quelques-unes qu'on passera en fin d'émission.
00:52:41 Allez, on se retrouve tout de suite pour le débat avec nos invités que je vais vous présenter.
00:52:44 A tout de suite.
00:52:46 180 minutes, j'ai plaisir à vous retrouver pour entamer la partie débat de notre émission.
00:52:52 Et j'ai grand plaisir à accueillir Karima Bric sur ce plateau.
00:52:55 Bonjour Karima.
00:52:56 Bonjour Mélanie.
00:52:57 Ravie de vous voir dans cet exercice.
00:52:58 C'est vrai que ça ne nous était pas encore arrivé mais voilà chose faite.
00:53:01 Hassan Lakehoul qui est à vos côtés.
00:53:04 Bonjour, bienvenue sur ce plateau.
00:53:05 Vous êtes secrétaire général des Jeunes Communistes.
00:53:07 C'est ça, merci, bonjour.
00:53:09 Merci d'avoir répondu présent.
00:53:11 Thomas Bonnet, toujours là également.
00:53:13 Et bonjour, Martin Garagnon, vous êtes vice-président pour Renaissance dans le 92,
00:53:19 c'est-à-dire les Hauts-de-Seine pour ceux qui ne seraient pas franciliens.
00:53:24 Alors je vous propose de commencer avec cette polémique qui est très vite montée autour du sort des Restos du Coeur.
00:53:29 Il y a eu déjà l'apport de l'État.
00:53:31 On sait que cette association est en grande difficulté pour pouvoir nourrir tous ceux qui se présentent à sa porte.
00:53:38 Les dons qui affluent des particuliers mais des grands groupes également.
00:53:41 Ainsi, celui de la famille du deuxième homme le plus riche du monde, c'est-à-dire Bernard Arnault.
00:53:45 Mais ce don ne passe pas.
00:53:47 10 millions d'euros, ça a été remis ce matin.
00:53:50 Il y a eu aussitôt une levée de bouclier à gauche où on l'accuse d'avoir juste voulu défiscaliser.
00:53:56 Entre-temps, il y a eu un démenti assez clair, assez net qui a été apporté.
00:54:00 Visiblement, ça n'a pas suffi.
00:54:02 Écoutons deux réactions.
00:54:03 Alexis Corbière pour LFI et Aurore Berger ensuite.
00:54:07 Je suis pour la solidarité, pas la charité.
00:54:10 M. Bernard Arnault va donner 0,004% de sa fortune personnelle.
00:54:16 C'est comme si quelqu'un qui avait un petit bas de laine de 10 000 euros donnait 4 euros.
00:54:21 D'accord ?
00:54:22 Moi, je veux bien qu'il y ait des esprits chagrins matin, midi et soir.
00:54:24 Mais le jour où Jean-Luc Mélenchon aura apporté autant à la France que nos grandes entreprises françaises
00:54:29 en termes de création d'emplois, de création de valeur et de générosité, on pourra en reparler.
00:54:34 Assem Lachéul, je vais commencer avec vous.
00:54:35 À la fin des fins, on a l'impression que le débat repose toujours sur ça.
00:54:39 C'est-à-dire qu'elle a raison, Aurore Berger, de préciser que sans certaines grandes fortunes,
00:54:44 sans grands groupes pourvoyeurs d'emplois, précisément, on se prive de 5 000, 10 000, 15 000 emplois
00:54:51 pour certains de ces groupes.
00:54:53 Il faut quand même le garder à l'esprit et pas toujours taper sur les mêmes.
00:54:56 Je ne sais pas.
00:54:57 Je ne suis pas fan du récit selon lequel c'est les grands patrons qui créent de l'emploi.
00:55:01 Il y a aussi tous les salariés qui bossent.
00:55:03 Et ça, quand même, il faut aussi le dire.
00:55:05 Et là-dessus, c'est quand même un vrai sujet, ce qui est en train de se passer.
00:55:08 Il y a un bénéficiaire sur deux des Restos du Coeur qui a moins de 25 ans.
00:55:12 Donc, évidemment, en tant que responsable d'organisation de jeunesse, ça me parle.
00:55:15 Et on a une grande précarité chez la jeunesse et toute une partie de la jeunesse,
00:55:19 mais aussi de l'ensemble des salariés qui bossent et qui n'arrivent plus à vivre de leur travail.
00:55:23 Il y a une paupérisation, lentement mais sûrement, qui est en train de s'installer dans toutes les classes sociales.
00:55:28 Exactement. Y compris des salariés.
00:55:30 Donc, pour moi, si Bernard Arnault veut faire quelque chose, déjà, s'il augmente l'ensemble de ses salariés,
00:55:35 parce qu'il y a beaucoup de salariés de chez Bernard Arnault qui vont chez les Restos du Coeur.
00:55:39 C'est quand même un sujet, ça aussi.
00:55:41 Je ne sais pas. Moi, je n'ai pas de statistiques en la matière.
00:55:43 Mais enfin, si vous le dites, on vérifiera peut-être.
00:55:45 Les salariés, les travailleurs pauvres, c'est un phénomène qui est de plus en plus massif, quand même.
00:55:48 On a les gens qui bénéficient des Restos du Coeur et de l'ensemble des associations caritatives qui explosent.
00:55:54 Et on a un gouvernement qui refuse de parler de salaire.
00:55:56 Donc, elle est donc trop re-embargée quand elle dit ça, finalement.
00:55:59 Elle se trompe de débat, tout simplement.
00:56:01 Moi, je pense que tant qu'elle ne parlera pas de salaire, de pouvoir d'achat
00:56:04 et de permettre à tout le monde de vivre dignement de son travail,
00:56:07 je pense qu'elle se trompera de débat, oui.
00:56:08 Martin Garagnon, en France, on a toujours cette défiance vis-à-vis des grandes fortunes.
00:56:12 On oppose toujours charité à solidarité. Pourquoi ?
00:56:16 Je vais vous dire, la seule bonne nouvelle de ce faux débat, c'est qu'on parle des Restos du Coeur.
00:56:20 Donc, tout ce qui fait la promotion et qui peut permettre d'aider les Restos du Coeur dans leur action au quotidien,
00:56:27 elle est utile.
00:56:28 Maintenant, on a clairement affaire à une fausse polémique.
00:56:30 On voit bien, d'ailleurs, qu'il y a de la désinformation à longueur de temps.
00:56:33 On a vu les tweets de Manon Aubry, d'Alexis Corbière, etc.,
00:56:36 qui ont commencé par attaquer ce don de 10 millions d'euros en disant
00:56:39 "c'est honteux parce qu'il défiscalise en faisant ça à hauteur de 66%
00:56:42 et on préférerait qu'il paye de l'impôt plutôt qu'il nous fasse la charité".
00:56:46 Or, dans le communiqué de presse, il était clairement indiqué que ce don
00:56:49 était un don qui ne ferait pas l'objet d'une défiscalisation.
00:56:52 Donc, une fois de plus, on est dans la manipulation de la communication.
00:56:55 Systématiquement, quels que soient les sujets, on a la LFI
00:56:58 qui monte au créneau, toujours dans un sens de division
00:57:01 et dans un sens de stigmatisation.
00:57:03 Maintenant, je ne suis pas persuadé qu'il y ait beaucoup de salariés
00:57:06 de l'entreprise de M. Arnault qui pointent au Restos du Coeur,
00:57:08 et tant mieux pour eux, parce qu'il se trouve qu'en l'occurrence,
00:57:10 c'est une des entreprises en France qui payent le mieux ses salariés,
00:57:13 qui donnent de l'intéressement, de la participation, etc.
00:57:15 Donc, moi, je veux bien qu'on tape sur les milliardaires,
00:57:18 mais en même temps, il y a beaucoup d'électeurs de M. Boyard,
00:57:21 parce qu'il s'est aussi exprimé sur le sujet en faisant des tweets,
00:57:24 de toute façon, il ne fait que ça.
00:57:25 Il y a beaucoup de ces électeurs dont le seul rêve est de devenir riche.
00:57:28 Devenir riche, ce n'est pas un gros mot.
00:57:30 Je pense que c'est le moteur de beaucoup de gens qui travaillent du matin au soir.
00:57:33 Donc, il faut arrêter aussi de stigmatiser ceux qui réussissent
00:57:35 par le fruit de leur travail.
00:57:37 Ils créent de l'emploi, ils payent des impôts,
00:57:39 ils payent des charges sociales et patronales.
00:57:40 On est en France, un des pays dans lesquels le mécanisme de solidarité
00:57:43 fonctionne le plus à plein.
00:57:45 Et d'ailleurs, on nous le reproche assez par moment.
00:57:47 Quand on voit les annonces d'Aurore Berger, on voit deux choses.
00:57:50 Un, que l'État est au rendez-vous en abondant par des fonds spéciaux
00:57:55 le déficit à venir des réseaux du cœur.
00:57:57 Et deux, on ne va pas empêcher la solidarité individuelle des Français.
00:58:00 Moi, je me réjouis qu'on ait un don d'un particulier de 10 millions d'euros
00:58:03 qui soit défiscalisé.
00:58:04 Thomas Bonnet, on se le disait tout à l'heure,
00:58:07 c'est vrai que LFI ou plusieurs à la NUPS ont tenu leur ligne,
00:58:10 malgré les démentis qui ont été apportés,
00:58:12 parce qu'au fond, il y a un fonds de commerce politique ici
00:58:15 et il faut tirer le fil et étirer le fil autant qu'on peut.
00:58:17 Oui, s'il y a bien un sujet où la NUPS n'est pas divisée en ce moment,
00:58:20 c'est visiblement sur le sujet des milliardaires,
00:58:22 puisque même Fabien Roussel parlait ce matin lui aussi
00:58:25 du fait que ce don de 10 millions d'euros ne représentait
00:58:28 qu'une infime partie de la fortune de Bernard Arnault.
00:58:32 On peut rappeler aussi les déclarations précédentes,
00:58:34 je l'ai fait tout à l'heure, de Jean-Luc Mélenchon,
00:58:36 qui voyait comme la pire des offenses le fait que le premier milliardaire du monde
00:58:40 soit Français.
00:58:41 Marine Tondelier, d'Europe Écologie Les Verts, qui disait
00:58:43 "Nous voulons une France sans milliardaires, on peut même remonter à 2007".
00:58:46 François Hollande à l'époque, il n'était pas encore président de la République,
00:58:49 il avait dit qu'il n'aimait pas les riches, et selon lui à l'époque,
00:58:52 un riche c'était quelqu'un qui gagnait plus de 4 000 euros par mois.
00:58:55 Karim Abrik, la philanthropie, on va parler de l'Amérique du Nord,
00:58:59 bien sûr c'est un continent que vous connaissez par cœur,
00:59:01 là-bas c'est toute une tradition, on le voit encore plus peut-être même
00:59:06 aux Etats-Unis ou en tout cas dans le monde anglo-saxon,
00:59:09 mais ce n'est pas du tout perçu de la même manière,
00:59:11 c'est ça qui est intéressant.
00:59:12 Oui, tout à fait, parce qu'il semble en ce moment qu'il est de bon temps
00:59:15 d'attaquer les milliardaires, et particulièrement on a vu ce fameux don.
00:59:19 Quand on regarde aux Etats-Unis, il y a cette culture des fondations,
00:59:23 on va même valoriser le don, il y a aussi cet aspect peut-être religieux,
00:59:27 il y a quand même la culture, mais il y a l'aspect religieux,
00:59:30 donc cette variable, le protestantisme aussi,
00:59:33 où on est fier de gagner de l'argent, on est fier même de montrer
00:59:36 qu'on gagne de l'argent, c'est synonyme de succès,
00:59:38 et il faut montrer aussi qu'on redonne à la société
00:59:41 par le biais de fondations ou par le biais de dons individuels.
00:59:45 Donc oui, effectivement, ça fait partie, j'allais dire, de cette culture-là,
00:59:49 et je dirais aussi en France, il y a cette tendance à vouloir
00:59:52 tout remettre à l'État, on s'attend beaucoup de l'État, n'est-ce pas,
00:59:56 et du côté des initiatives privées, ça va être un peu suspect,
01:00:00 on sort de l'égalitarisme, donc ça peut paraître assez suspect,
01:00:04 alors qu'aux États-Unis, ça va être plutôt valorisé.
01:00:06 Et je regardais justement, par exemple, dans Forbes,
01:00:09 les 25 plus grands donateurs aux États-Unis qui ont fait des dons
01:00:13 qui totalisaient 196 milliards de dollars l'année dernière,
01:00:17 et on peut penser, bien sûr, il y a les mégas, les grosses fondations
01:00:20 à la Bill Gates et compagnie, qui donnent dans la santé,
01:00:24 dans les hôpitaux, dans les universités aussi,
01:00:27 la lutte à la pauvreté, donc ça fait partie,
01:00:30 on se dit aussi pour les milliardaires, pour les personnes qui sont très riches,
01:00:34 on s'attend en fait à ce qu'ils contribuent d'une façon ou d'une autre
01:00:39 à la société par le biais de dons.
01:00:41 - Oui, c'est inscrit dans une espèce de tradition qui est incontestable.
01:00:44 Il y a aussi cette notion de défiscalisation quand même associée aux dons.
01:00:47 - Oui, tout à fait aussi. Moi, je regarde par exemple au Canada,
01:00:50 mais bon, oui, ça on va encourager par exemple pour le don des particuliers,
01:00:53 il y aura une défiscalisation en effet, mais je pense que c'est un peu,
01:00:57 on crée un autre problème, c'est-à-dire que oui, il y a en effet
01:01:01 peut-être une augmentation de ces inégalités.
01:01:04 On entend souvent que les riches se sont enrichis pendant la pandémie,
01:01:08 par exemple, les pauvres sont appauvris.
01:01:10 On voit aujourd'hui des différentes personnes, des différentes,
01:01:14 je n'aime pas dire classes sociales, mais vous voyez différents milieux,
01:01:17 disons-le comme ça, des écarts de richesse qui sont plus importants,
01:01:20 on le vit avec les restos du cœur. Donc oui, c'est inquiétant,
01:01:22 oui, il faut faire davantage, mais ce n'est pas de créer un autre problème
01:01:25 et de cibler. Je pense que c'est plutôt un peu populiste
01:01:29 et facile de s'attaquer aux riches, aux milliardaires
01:01:32 et de dire finalement qu'ils n'en font jamais assez.
01:01:34 - Hassan Lakeoul, au fond, ce que nous montre cette situation,
01:01:39 parce qu'on rappelle quand même que le reste du cœur,
01:01:41 quand ça a été créé dans les années 80,
01:01:43 ce n'était pas voué à perdurer, mais ça fait 40 ans que ça existe,
01:01:46 c'est le signe qu'il y a un lent déclassement et une paupérisation
01:01:50 de la population. Est-ce que ça ne nous interroge pas quand même
01:01:56 sur quelque chose qui n'est pas fait au niveau structurel par l'État ?
01:01:59 C'est-à-dire que plutôt que de s'en remettre aux associations,
01:02:02 puisqu'on n'a pas du tout la même approche que nos amis anglo-saxons,
01:02:06 est-ce qu'il ne faut pas que l'État joue plus le jeu
01:02:08 plutôt que de donner à des intermédiaires ?
01:02:10 - Si, tout à fait. On est presque sur une espèce de délégation géante
01:02:13 de services publics là quand même. Parce que moi, il me semble que
01:02:16 la question de faire organiser et faire fonctionner la solidarité
01:02:19 à l'échelle nationale, ça doit faire partie du rôle de l'État.
01:02:22 Et quand on a effectivement, comme vous l'avez dit,
01:02:24 des populations qui sont de plus en plus pauvres,
01:02:27 vous refusez de le voir, mais des salariés pauvres,
01:02:30 ça existe et ça existe de plus en plus.
01:02:32 Et donc pour moi, c'est un vrai sujet.
01:02:34 Et le fait que la question des salaires, c'est quelque chose de tabou
01:02:37 chez ce gouvernement, ça doit quand même nous inquiéter.
01:02:39 On ne peut pas se reposer en permanence sur les associations.
01:02:42 Il va falloir qu'on puisse dire qu'on a un projet de société
01:02:45 où tout le monde doit pouvoir vivre de son travail.
01:02:47 Et un travail digne, donc un travail qui paye correctement,
01:02:50 et un travail émancipateur, donc un travail qu'on a choisi.
01:02:53 C'est ça notre projet de société.
01:02:54 Et puis pour celles et ceux qui ne peuvent pas travailler
01:02:56 pour des raisons de santé, il faut faire vivre évidemment la solidarité.
01:02:59 Ou pour des accidents de parcours, avec des questions de chômage,
01:03:02 avec ces choses-là, il faut aussi faire vivre la solidarité.
01:03:05 Mais pour moi, la réponse, ça doit être un travail
01:03:07 et un salaire correct pour toutes et tous.
01:03:09 On marque une courte pause et puis on reviendra pour parler justement
01:03:12 d'un autre appel lancé à l'adresse de l'État
01:03:16 de la part de résidents marseillais qui ne s'estiment plus en sécurité
01:03:20 dans la cité où ils vivent.
01:03:22 Simplement parce que les dealers de drogue, les trafiquants,
01:03:26 tiennent vraiment la cité et ils en appellent à l'État.
01:03:30 Ils ont même un recours, ils portent ça devant la justice
01:03:32 pour tenter de faire assurer leur sécurité au quotidien.
01:03:35 15h30 sur l'antenne de CNews, 180 minutes d'infos
01:03:41 avec le grand retour de Vincent Farandej.
01:03:43 Et à l'œil de l'actualité, les demandes d'asile
01:03:46 dans les pays de l'Union européenne en hausse de 28%.
01:03:49 Cette année, par rapport à l'an dernier,
01:03:51 selon l'agence de l'Union européenne pour l'asile,
01:03:53 les demandes pourraient excéder le million d'ici à la fin de l'année.
01:03:56 Près de la moitié des requêtes concernent les Syriens,
01:03:58 les Afghans, les Vénézuéliens, les Turcs et les Colombiens.
01:04:01 Le prix des carburants, les prix des carburants
01:04:03 sont repartis à la hausse cet été.
01:04:05 1,92€ le litre d'essence, 1,85€ pour le gazoil.
01:04:09 Notez également qu'aucune ristourne n'est prévue.
01:04:11 Ce ne serait même pas responsable, selon Bruno Le Maire.
01:04:15 Et puis enfin, 2,5 millions de visiteurs au Puy du Fou.
01:04:19 Un record depuis la création du parc.
01:04:21 Sachez que la saison 2023, qui a commencé en avril,
01:04:24 doit s'achever le 5 novembre prochain.
01:04:27 Et donc encore temps de s'y rendre.
01:04:30 Merci Vincent.
01:04:31 Nos invités du jour pour la suite du débat,
01:04:33 nos chroniqueurs et invités,
01:04:35 Karim Abrik est là, Thomas Bonnet également.
01:04:37 Hassan Lakeou, je rappelle que vous êtes secrétaire général des jeunes communistes.
01:04:40 Martin Garagnon, vice-président Renaissance pour Léaudsen.
01:04:44 J'aimerais vous emmener à Marseille avec ce nouveau record battu,
01:04:46 puisqu'en 8 mois, 40 personnes sont décédées dans des règlements de comptes
01:04:49 en lien avec le trafic de stupéfiants.
01:04:53 Et les riverains, assez logiquement, sont à bout.
01:04:56 Certains ont d'ailleurs décidé de prendre directement leur destin en main
01:05:00 et ont appel à la justice.
01:05:01 Regardez ce qui est en jeu avec Yaël Benhamou.
01:05:04 Ils sont une cinquantaine d'habitants des quartiers nord de Marseille,
01:05:07 déterminés à éradiquer la violence en bas de chez eux.
01:05:10 Aujourd'hui, le quotidien des habitants, c'est d'assister à des scènes de guerre.
01:05:13 Concrètement, c'est ça. C'est de voir par sa fenêtre des gens se faire tirer dessus.
01:05:17 Ces 30 dernières années, on a manifesté, on a fait des tribunes, on a fait des textes,
01:05:21 on est parti manifester devant les mairies, devant les préfectures,
01:05:24 mais jamais on n'a pris l'État dans ses responsabilités par le biais de la justice.
01:05:28 Leur résilience les a menés devant le tribunal administratif de Marseille.
01:05:32 Leur démarche est inédite, assigner l'État pour le contraindre à agir.
01:05:36 Ils ont choisi le référé Liberté, une procédure rapide
01:05:40 qui suppose l'urgence et l'atteinte à une liberté fondamentale.
01:05:44 Deux conditions réunies, selon l'avocat qui leur a soumis l'idée.
01:05:48 Il y a une situation qui est exceptionnelle de violence.
01:05:51 Et donc sur le cadre du droit à la vie, on a le droit à vivre convenablement,
01:05:55 et je dirais sur le long terme.
01:05:57 En 10 ans, on a doublé le nombre de morts par année.
01:06:00 Et on n'est encore qu'au mois de septembre.
01:06:02 Plus d'une dizaine de propositions sont mises sur la table.
01:06:05 Le retour de la police de proximité, ou bien le contrôle des frontières
01:06:09 pour que la drogue et les armes ne rentrent plus.
01:06:11 S'ils obtiennent gain de cause, leur avocat espère que cela fera jurisprudence
01:06:15 pour être appliqué dans d'autres villes, comme Nîmes ou bien Nantes.
01:06:19 Notez que le fondateur de cette association, que vous avez aperçu dans le reportage,
01:06:23 ainsi que son avocat seront nos invités en direct via Skype à 16h.
01:06:27 Je vous invite évidemment à nous rejoindre pour entendre directement
01:06:29 ce qu'ils ont à nous raconter de leur quotidien.
01:06:32 Deux choses, Karim Abrik, évidemment c'est dramatique d'avoir à recourir
01:06:35 à quelque chose qui devrait aller de soi.
01:06:37 C'est-à-dire que l'État, normalement régalien, assure la sécurité de tous les concitoyens.
01:06:43 Et puis aussi, on notera leur courage assez riverain,
01:06:46 parce que ce n'est pas simple de s'exposer ainsi.
01:06:48 On imagine un retour de bâton, ou des conséquences,
01:06:51 peut-être des mesures punitives derrière en refusant cet ordre établi par les dealers.
01:06:57 Tout à fait, beaucoup de courage.
01:06:58 Et ça montre aussi, ça envoie le message à quel point ce sont ces citadins,
01:07:02 ces personnes-là qui vivent finalement tous les méfaits, qui vivent les problèmes de sécurité.
01:07:07 Et on a tendance à l'oublier.
01:07:08 Ce sont vraiment les premières victimes de ce trafic de la drogue, de la violence.
01:07:12 Et on le dit, on peut le répéter, se faire justice soi-même, c'est toujours une mauvaise idée,
01:07:17 parce que ça se retourne souvent contre les personnes qui initient ce genre d'initiative.
01:07:21 Mais dans ce cas-ci, je trouve que c'est une bonne idée de mettre de la pression.
01:07:25 On est vraiment à cette étape où des citoyens se mettent ensemble,
01:07:27 disent on va mettre de la pression, on veut aller plus loin, on ne se sent pas écoutés.
01:07:31 Il y a effectivement une sorte de violence, on peut dire maintenant systémique,
01:07:35 littéralement dans ces quartiers, très, très difficile à vivre au quotidien.
01:07:39 Et je pense qu'effectivement, de mettre la lumière sur ce genre de problème,
01:07:43 c'est de dire au fond, c'est de réaliser à quel point il y a une faillite de l'État.
01:07:47 Premièrement sur la prévention et aussi sur l'application des peines.
01:07:51 Ça, c'est un grand problème, parce que parfois, on le sait, il y a tout un arsenal judiciaire.
01:07:55 Mais dans l'application des peines, souvent, ce n'est pas au rendez-vous.
01:07:58 On voit que, par exemple, la capacité des prisons est totalement remplie,
01:08:04 donc il y a un manque de places de prison. Les peines ne sont souvent pas appliquées.
01:08:08 Et il y a tout le débat qu'on pourrait ouvrir aussi sur, par exemple, l'application de peines minimales,
01:08:14 qui ont été refusées, mais je pense que c'est un débat qu'il faudra avoir de nouveau,
01:08:20 parce que manifestement, en ce moment, on ne peut que constater cette faillite et cet échec de l'État.
01:08:25 – Et Martin Garneau, je reviens vers vous.
01:08:28 Assad Lakehoul, le problème, c'est que eux, visiblement, sont bien entourés,
01:08:32 ou peut-être qu'ils ont les moyens aussi de saisir la justice, en tout cas, ils ont été bien conseillés.
01:08:36 Il y en a tant et tant d'autres qui voudraient pouvoir faire la même chose
01:08:39 et qui, sans doute, ne sont pas aussi bien épaulés.
01:08:42 Et là, il y a aussi une forme d'inégalité entre citoyens pour parvenir à ces fins.
01:08:47 Et ça, c'est dramatique, en fait, parce qu'il y a tous les silencieux
01:08:50 qui, eux, n'auront pas le droit de citer.
01:08:52 – Évidemment, et on l'oublie souvent, mais les premières victimes de l'insécurité
01:08:56 dans les quartiers populaires, ce sont les habitants et les habitantes
01:08:59 de ces quartiers populaires-là.
01:09:00 Donc, c'est sûr, là, tant mieux s'il y en a qui arrivent à se rassembler
01:09:04 pour pouvoir monter au créneau, pour pouvoir en parler.
01:09:07 Parce que le sujet de la tranquillité publique, c'est un vrai sujet.
01:09:11 Et il faut qu'on puisse se l'approprier, qu'on puisse apporter une réponse de gauche là-dessus.
01:09:15 Moi, je fais une proposition.
01:09:16 Je pense qu'il faut créer un grand ministère de lutte contre la fraude et l'évasion fiscale,
01:09:21 qui sera chargé de lever le secret bancaire pour aller chercher les gros bonnets,
01:09:25 ceux qui bénéficient de l'évasion et de la fraude fiscale,
01:09:28 pour bénéficier tranquillement du trafic, parce qu'on pourra arrêter
01:09:32 les dealers en bas des cités, le lendemain, il y en aura d'autres.
01:09:34 – Mais on vous passera de vouloir traquer les grosses fortunes,
01:09:37 on en parlait tout à l'heure.
01:09:38 Est-ce que vraiment, le discours sera le même le jour où on pourra
01:09:41 plaider ça au Parlement, par exemple ?
01:09:43 – Moi, je pense que c'est un vrai sujet, quand même, la lutte contre le secret bancaire,
01:09:47 la lutte contre la fraude fiscale, parce qu'il faut aller assécher
01:09:50 à la source ces réseaux. Ce sont des réseaux, donc il faut les démanteler
01:09:53 par le haut, et aller faire la course aux petits dealers,
01:09:56 je pense que ce sont des solutions de court terme,
01:09:58 et qui ne vont pas permettre de régler le problème.
01:10:01 – Martin Garagnon avait raison d'insister évidemment, Karima,
01:10:04 sur la réponse pénale, parce que toutes les CRS 8, qu'on pourra envoyer
01:10:09 sur le terrain de manière d'ailleurs plus que ponctuelle, on va dire,
01:10:13 ne pourront jamais endiguer le problème à elle seule.
01:10:16 C'est-à-dire qu'il faut effectivement, il y a un triptyque,
01:10:19 il y a évidemment sécurisation sur le terrain, réponse pénale adéquate derrière,
01:10:23 mais aussi couper le monstre à sa tête, c'est-à-dire le décapiter
01:10:30 au plus haut des réseaux finalement.
01:10:33 – Oui, tout à fait d'accord. – Mais on ne s'en donne pas les moyens.
01:10:36 – Alors la première des choses, effectivement, il faut qu'on salue
01:10:38 quand même le courage de ses habitants, qui n'est pas un cas isolé,
01:10:41 on l'a vu il y a encore peu de temps, cet été en Corse,
01:10:44 quand les habitants d'Ajaccio sont descendus en masse dans un quartier
01:10:47 où des dealers avaient proféré des menaces contre des employés municipaux,
01:10:51 à partir du moment où il y a une mobilisation populaire de citoyens,
01:10:54 c'est toujours très courageux de leur part, parce que c'est une situation
01:10:57 qui est très difficile à mener quand vous vivez dans ces quartiers-là
01:11:00 qui sont tenus par ce qu'on pourrait appeler maintenant
01:11:02 une espèce de phénomène de narcopaternalisme.
01:11:04 Quand on voit qu'ils paient des barbecues, qu'ils installent des piscines gonflables,
01:11:07 c'est une volonté de leur part d'acheter une forme de paix sociale,
01:11:10 c'est-à-dire on montre qu'on tient le quartier, on quadrille le quartier,
01:11:13 et c'est nous qui fixons non seulement les règles de dîtes,
01:11:15 mais aussi les règles de vie sociale dans le quartier.
01:11:17 Oui, mais ils se sont substitués à des services publics qui ont disparu petit à petit.
01:11:20 Ils ont d'abord fait en sorte que les services publics sortent
01:11:23 de ces périmètres de quartier, pour après les remplacer, effectivement,
01:11:26 et tenir et plonger les racines dans ces quartiers sur du long terme.
01:11:30 C'est le vrai problème.
01:11:31 À l'heure actuelle, simplement pour la réponse pénale,
01:11:33 évidemment qu'il faut qu'elle soit forte et immédiate,
01:11:35 c'est tout le rôle de la CRS 8 qui est déployée,
01:11:37 on l'a vu à Marseille, on l'a vu encore à Nîmes,
01:11:39 et on le verra malheureusement dans d'autres cas.
01:11:41 C'est le pompier qui vient éteindre l'incendie.
01:11:43 Maintenant, les racines de l'incendie sont plus profondes.
01:11:46 Vous parliez tout à l'heure un peu de manière incantatoire
01:11:48 de créer un grand ministère de lutte contre l'évasion fiscale,
01:11:50 mais vous savez que ça existe déjà.
01:11:52 À Bercy, on a des services spécialisés dans les douanes,
01:11:54 traque-fins, etc., qui sont mobilisés justement pour taper.
01:11:57 Ce qui est le nerf de la guerre des narcotrafiquants, c'est l'argent.
01:12:00 Ils n'ont plus peur de la prison pour beaucoup,
01:12:02 puisqu'ils en ont fait déjà un paquet.
01:12:04 En revanche, quand vous confisquez les biens,
01:12:06 quand vous tapez sur l'argent, là, ça leur fait mal.
01:12:08 Donc évidemment que ça, c'est déjà une solution qui est développée.
01:12:12 Maintenant, on est dans un état de droit.
01:12:14 Donc il y a un temps d'enquête, il y a un temps d'instruction.
01:12:16 On ne peut pas nous reprocher d'avoir une réponse pénale trop forte
01:12:19 quand elle s'impose.
01:12:21 Et dans le même temps, ces travails sur ce que vous appeliez des gros bonnets,
01:12:24 évidemment qui sont des réseaux à démanteler,
01:12:26 c'est un travail qui se fait sur le long terme.
01:12:27 Et je voudrais juste conclure quand même pour rappeler
01:12:29 la source de ces problèmes-là.
01:12:31 Le trafic, une fois de plus, il faut le rappeler à chaque fois,
01:12:33 il n'existe pas s'il n'y a pas de consommateur.
01:12:36 C'est une évidence.
01:12:38 Mais chaque consommateur a en lui une responsabilité.
01:12:42 - Ce n'est pas avec des amendes forfaitaires,
01:12:44 telles qu'elles ont été décrétées il y a un an ou deux,
01:12:46 qu'on va régler le problème.
01:12:47 Peut-être que ce n'est pas de nature à endiguer totalement le problème.
01:12:50 Vous voulez lui répondre sur l'aspect trac fin ?
01:12:52 - Oui, c'est ça, vous dites que c'est incantatoire.
01:12:54 Il y a quand même des choses très concrètes.
01:12:56 Votre gouvernement a supprimé des emplois de douaniers.
01:12:59 Il y a de moins en moins d'inspecteurs des douanes.
01:13:01 Pourtant, si vous écoutez les syndicalistes et les salariés des douanes,
01:13:04 ils demandent d'avoir des moyens pour lutter contre le trafic.
01:13:08 Pourtant, votre gouvernement a fait supprimer des postes.
01:13:10 - Il n'y a jamais eu autant de saisies, de confiscations de produits,
01:13:13 de produits fims et financiers.
01:13:16 - Ils ont moins de moyens, vous pouvez le vérifier, on peut regarder les chiffres.
01:13:18 Il y a des suppressions de postes chez les agents des douanes
01:13:21 depuis l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron.
01:13:24 - Le ministre de tutelle des douaniers, c'est le ministre du budget.
01:13:26 En l'occurrence, c'était Gabriel Attal qui a mené une action très forte sur ce sujet-là
01:13:30 et qui est poursuivi par Thomas Cazenave, qui est le nouveau ministre du budget.
01:13:33 Les douanes, c'est le budget.
01:13:34 Ce qui montre bien qu'on fait le lien direct entre les saisies et l'aspect fileté.
01:13:38 - Une efficacité redoutable.
01:13:39 - Thomas Bonnet, en tout cas, en termes d'image, c'est quand même assez désastreux
01:13:41 parce qu'on le rappelle, Marseille, c'était deux grands déplacements
01:13:45 à un intervalle d'ailleurs assez rapproché d'Emmanuel Macron
01:13:48 qui a mis le paquet, qui a même fait des bains de foule auprès des Marseillais
01:13:53 pour montrer à quel point on allait mettre l'accent sur la cité phocéenne.
01:13:56 Visiblement, ça fait un peu flop là.
01:13:58 - Oui, c'était au mois de juin dernier, trois jours dans la cité phocéenne
01:14:01 pour le président de la République, pour, dit-il à l'époque,
01:14:04 lancer l'acte II de son plan Marseilland-Grand.
01:14:06 Marseilland-Grand, on rappelle, c'est 5 milliards d'euros d'investissement
01:14:09 de la part de l'État avec des milliards d'investissements supplémentaires
01:14:13 en complément.
01:14:15 Donc, deux déplacements du président de la République
01:14:18 et visiblement, les problèmes ne sont évidemment pas réglés
01:14:20 avec ces habitants qui dénoncent au quotidien de vivre ces fusillades.
01:14:24 Et on a entendu d'ailleurs dans le sujet, parmi ce que demandent
01:14:27 ces personnes qui attaquent l'État aujourd'hui en justice,
01:14:29 il y a le contrôle des frontières, ce qui veut bien dire que la situation
01:14:32 ne se limite pas à Marseille.
01:14:33 Et d'ailleurs, la plupart des personnes qui sont impliquées dans ces fusillades
01:14:36 ne sont pas elles-mêmes originaires de Marseille,
01:14:38 ce qui prouve que le problème est sans doute plus large.
01:14:40 - Allez, le débat va se poursuivre juste après cette petite interruption.
01:14:42 Et puis si vous êtes chez vous, regardez ce QR code qui s'affiche.
01:14:45 C'est un nouveau concept qu'on a mis en place.
01:14:47 On vous invite à y participer nombreux, répondre à cette question,
01:14:50 en somme, mais par la voie orale, c'est-à-dire vous enregistrez
01:14:52 votre vidéo en flashant ce code.
01:14:54 La question du jour, cette uniforme tenue unique,
01:14:56 quand pensez-vous vous avez gros 15 secondes pour vous exprimer ?
01:15:00 On en extraira le meilleur et on le diffusera à l'antenne.
01:15:02 À tout à l'heure.
01:15:03 - 15h45, le rappel des titres signé Vincent Farandège.
01:15:08 Rebonjour cher Vincent.
01:15:09 - Rebonjour cher Nelly. J'attendais le petit...
01:15:13 - Bah oui, moi aussi.
01:15:14 - Qui n'est jamais venu, c'est pas trop grave.
01:15:16 La piste criminelle privilégiée concernant l'incendie meurtrier
01:15:18 d'un immeuble à l'île Saint-Denis, le 19 août dernier,
01:15:22 le feu avait alors tué trois personnes.
01:15:24 Une information judiciaire a été ouverte pour dégradation
01:15:27 ou détérioration du bien d'autrui par un moyen dangereux
01:15:30 pour les personnes ayant entraîné la mort.
01:15:32 Les associations qui viennent en aide aux plus démunis
01:15:35 sont en grande difficulté.
01:15:37 Les prix des denrées ont explosé, le nombre de bénéficiaires
01:15:39 est en hausse, mais les dons, eux, n'ont pas augmenté.
01:15:42 Résultat, les stocks ne sont plus suffisants.
01:15:44 Les Restos du Coeur, notamment, ont fait un appel aux dons
01:15:46 auxquels le gouvernement a répondu à hauteur de 15 millions d'euros.
01:15:50 Et puis la réclusion criminelle à perpétuité,
01:15:53 requise à l'encontre de Salah Abdeslam et Mohamed Abrini,
01:15:57 décision du parquet fédéral belge pour la participation
01:16:00 des deux hommes aux attentats de mars 2016 à Bruxelles,
01:16:03 des attentats qui avaient fait 35 morts en France.
01:16:06 Abdeslam et Abrini ont écopé fin juin
01:16:08 de la perpétuité incompressible pour le premier,
01:16:11 perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 22 ans pour le second.
01:16:14 Merci beaucoup.
01:16:16 Nos invités sont toujours autour de la table.
01:16:18 J'ai un dernier thème à vous soumettre.
01:16:20 Vous le savez, dans le débat ambiant sur la conformité à des vêtements laïcs.
01:16:23 L'uniforme peut-il couper court, au fond,
01:16:26 à toutes les interprétations et à l'arbitraire ?
01:16:29 Regardez ce que ça donne sous forme de sondage.
01:16:32 Parce qu'évidemment, on vous pose la question depuis quelques jours,
01:16:35 depuis que l'interdiction a été émise par Gabriel Attal.
01:16:39 59% sont pour le rétablissement de l'uniforme à l'école.
01:16:44 41% qui préfèrent qu'on en reste à l'état actuel des choses.
01:16:49 Mais regardez, même le président s'est quand même rallié à l'idée d'expérimenter.
01:16:54 Au fond, ça n'a pas toujours été son discours.
01:16:55 On va peut-être y revenir avec vous, Thomas Bonnet, dans un instant.
01:16:58 Écoutez, c'est un extrait dans son intervention chez Hugo Descriptières.
01:17:02 Moi, je suis favorable à l'approche expérimentation-évaluation.
01:17:06 J'étais plutôt favorable à l'approche par établissement.
01:17:09 Je constate qu'il y a une telle pression sur ce sujet sur les chefs d'établissement
01:17:12 qu'expérimenter et évaluer permettra d'éclairer le débat public.
01:17:16 L'école, ça construit du commun.
01:17:18 C'est pour faire des citoyens, des républicains.
01:17:20 Et on veut que nos gamins soient bien.
01:17:22 Ce qu'on veut faire, l'objectif de la nation,
01:17:24 c'est au fond qu'il n'y ait rien qui vous exclue et qui vous sépare.
01:17:27 Et donc, un, on veut éviter les tenues qui vous renvoient à une religion,
01:17:31 parce que ça vous exclue, ça vous sépare,
01:17:33 et que ça ne vous met pas dans un cadre commun, et c'est la laïcité.
01:17:36 Deux, on veut éviter les situations qui mettent un peu de la stigmatisation sociale,
01:17:41 et donc moins on a de débats sur les marques, mieux c'est.
01:17:43 Trois, on veut éviter les tenues trop excentriques qui provoquent.
01:17:47 Pourquoi je dis qu'il a évolué, Thomas Bonnet ?
01:17:49 Parce qu'effectivement, expérimenter, c'est un peu plus volontariste
01:17:52 que simplement s'en remettre au chef d'établissement.
01:17:54 On l'a vu aussi en matière d'atteinte à la laïcité.
01:17:58 Sur la question de la baïa, le fait de trancher aussi sévèrement,
01:18:01 c'est aussi une manière de leur dire "tout le poids ne reposera pas sur vos épaules".
01:18:06 On voit qu'il y a une vraie évolution.
01:18:08 C'est peut-être quelque chose d'empirique, en fait, pour le chef de l'État.
01:18:12 Oui, et puis surtout, ce qu'on peut dire aussi,
01:18:14 la question de l'éducation, c'est visiblement une des priorités d'Emmanuel Macron en ce moment.
01:18:19 Je vous renvoie vers l'interview au Point, qu'il avait accordée cet été,
01:18:22 où il disait que l'éducation, c'était le domaine réservé du Président de la République.
01:18:25 C'était même un sujet régalien.
01:18:27 C'est ce qu'il avait dit dans les colonnes de l'hebdomadaire à l'époque.
01:18:30 Et on voit que toutes les annonces, maintenant, passent par le Président de la République.
01:18:33 Encore aujourd'hui, il est dans un collège dans le sud-ouest de la France.
01:18:37 Serve Gabriel Attal est présent, mais les annonces, elles nous viennent d'Emmanuel Macron.
01:18:41 Hassan Lakehoule, on va écouter peut-être un syndicaliste de collège et lycée,
01:18:47 qui dit au fond, aujourd'hui, ça ne doit pas être une priorité.
01:18:51 Écoutons cet extrait.
01:18:53 Qui dit uniforme, dit donc forcément mesures à mettre en place,
01:18:57 dit argent, donc question du financement.
01:19:00 Honnêtement, quand on voit qu'en hiver, il y a des salles de classe qui ne sont pas chauffées,
01:19:06 qu'en été, certaines salles de classe peuvent monter à 40 degrés,
01:19:10 je pense très sincèrement qu'il y a d'autres priorités que celle de l'uniforme
01:19:16 et qu'on peut réinjecter des moyens pour le bien-être des élèves,
01:19:21 pour améliorer la politique inclusive au sein de notre pays.
01:19:26 Donc voilà, honnêtement, pour moi, cette question de l'uniforme,
01:19:30 elle est très secondaire.
01:19:32 Il y a bien d'autres choses avant à mettre en place.
01:19:35 C'est un sentiment que vous partagez ?
01:19:37 Oui, je partage. Personne ne demande ça.
01:19:40 Aucune fédération de parents d'élèves n'a dit qu'il fallait l'uniforme.
01:19:44 Aucun syndicat de l'enseignement n'a dit qu'il fallait l'uniforme.
01:19:48 C'est encore une fois, je pense, le gouvernement qui vient faire
01:19:52 une énorme diversion à cette rentrée.
01:19:54 On a eu la baïa, maintenant on a l'uniforme.
01:19:58 Je ne dis pas que ce sont des non-sujets.
01:20:00 Est-ce que c'est le gouvernement ou ce sont les faits qui le poussent à agir ainsi ?
01:20:04 Regardez quand même le sondage, 50 millions de personnes,
01:20:06 ce n'est pas le gouvernement. On n'a pas sondé l'exécutif.
01:20:08 Je sais bien. On leur a demandé leur avis sur ce sujet.
01:20:11 Par ailleurs, je m'étonne qu'un communiste,
01:20:13 historiquement, on rappelle quand même que le parti communiste,
01:20:16 c'était assez anticlérical, ne soit pas pro-égalitarisme parfait.
01:20:21 C'est-à-dire que l'uniforme, ça gomme, comme le disait d'ailleurs Emmanuel Macron,
01:20:24 toutes les références aux marques, ou tout ce qui pourrait créer
01:20:27 des différences entre élèves en accession au consumérisme.
01:20:30 Ça devrait requérir votre assentiment, non ?
01:20:32 - La question de l'égalité, c'est vrai que c'est l'argument sur lequel je suis le plus sensible.
01:20:35 Mais par contre, est-ce qu'on ne va pas s'attaquer au thermomètre, finalement ?
01:20:39 Et s'attaquer au thermomètre, ça ne réglera pas le problème de la chaleur.
01:20:42 Là, c'est vrai, les vêtements, c'est un marqueur des inégalités.
01:20:46 Mais l'inégalité à la racine, elle ne vient pas des vêtements.
01:20:49 Donc pour moi, si le gouvernement veut s'attaquer à la question de l'égalité à l'école,
01:20:53 qu'il donne des moyens à l'école, il manque 3 000 profs aujourd'hui devant les élèves.
01:20:56 Il faut parler de ça quand même.
01:20:57 Et puis ensuite, si le gouvernement veut l'uniforme pour des questions d'autorité,
01:21:01 moi, je pense que l'école répond à sa mission d'école républicaine
01:21:05 de réussir à permettre à chaque élève, justement, de réussir.
01:21:08 Et puis là, ne vous inquiétez pas que les enseignants auront l'autorité.
01:21:11 Donc si on veut l'égalité, donnons les moyens à l'école de réussir.
01:21:14 Et si on veut l'autorité, que l'école réponde à ses missions.
01:21:17 - Martin Caragnon, pour la réponse.
01:21:19 Est-ce que l'important est ailleurs, au fond, aujourd'hui ?
01:21:22 - Mais à quel moment est-ce qu'on a dit, ce sera l'uniforme ou le chauffage dans les salles de classe ?
01:21:26 Vous êtes une fois de plus dans une espèce de caricature.
01:21:28 Les propos du syndicaliste montrent qu'il n'écoute pas ou qu'il n'a pas envie d'écouter.
01:21:32 C'est-à-dire qu'à aucun moment, c'est un arbitrage à faire entre l'uniforme ou le chauffage
01:21:37 ou les conditions de travail des élèves dans les salles de classe.
01:21:40 Évidemment, le débat ne se pose pas en cette arme-là.
01:21:42 Maintenant, les propos du président ont été très clairs hier chez Hugo Travert.
01:21:45 Il y a ce projet, cette idée d'uniforme.
01:21:48 Déjà, il faut rappeler qu'elle se fait sur la base du volontarisme.
01:21:51 C'est-à-dire, ce sont les collectivités.
01:21:52 Au début, l'idée, c'était qu'on va laisser ça à chaque chef d'établissement.
01:21:56 Et puis, on s'est aperçu qu'il y avait quand même une pression beaucoup trop forte
01:21:59 qu'il pouvait peser sur les chefs d'établissement individuellement
01:22:01 de la part de l'environnement social immédiat
01:22:03 et que donc, il était irresponsable de leur laisser cette responsabilité-là.
01:22:06 Maintenant, c'est au niveau des territoires.
01:22:08 Donc, c'est à la demande, c'est sur la base du volontariat.
01:22:11 C'est important de le rappeler.
01:22:13 Deuxièmement, c'est expérimental.
01:22:15 C'est-à-dire que demain, je pense qu'on mettra en place un certain nombre de marqueurs.
01:22:17 Le ministre de l'Éducation a donné un rendez-vous à l'automne
01:22:20 pour développer les modalités d'application de ce projet de port de l'uniforme à l'école.
01:22:24 Il y aura, je pense, la mise en place de marqueurs.
01:22:26 Je ne vais pas trop m'avancer sur les projets des gammeries à la TAL.
01:22:28 Mais à mon avis, ces classes, ces écoles qui feront l'objet d'un test,
01:22:32 d'une expérimentation de l'uniforme,
01:22:34 si on démontre que plusieurs mois après,
01:22:36 le taux de harcèlement scolaire et ce type d'indicateurs-là est en baisse,
01:22:42 je pense que ça montrera aussi un certain nombre d'efficacité, de l'efficacité.
01:22:45 Il y a trois points du président qui l'a cité hier.
01:22:47 Il y a la laïcité, le respect de la laïcité.
01:22:49 L'uniforme, ça permet effectivement de contrebalancer
01:22:51 les effets corrosifs de port de vêtements religieux.
01:22:54 Il y a la question de la décence.
01:22:55 Là, on n'est plus dans la religion.
01:22:57 On est sur le port de vêtements de mini-shorts
01:22:59 qui peuvent poser des problèmes de décence à un certain âge.
01:23:01 Et on est, troisième point,
01:23:03 et c'est je crois celui sur lequel vous êtes aussi d'accord,
01:23:05 quand même un marqueur d'égalité sociale.
01:23:08 C'est-à-dire qu'on lutte contre une forme de consumérisme des marques.
01:23:11 Karima, en tout cas, on voit bien quand même d'un mot que sur le plan sociétal,
01:23:16 quoi qu'on en dise, l'idée fait son chemin.
01:23:18 Parce que c'est un débat qu'on n'avait pas, il y a encore un mois ou deux, quand même,
01:23:21 l'histoire de l'uniforme.
01:23:22 Ça venait, mais de manière très parcellaire, dans le débat.
01:23:24 Oui, tout à fait.
01:23:25 Mais en fait, l'objectif, c'est de savoir en premier
01:23:27 dans quel objectif plutôt on veut imposer l'uniforme.
01:23:31 Est-ce que c'est pour la laïcité?
01:23:33 Donc, est-ce que finalement, c'est pour se substituer au courage politique
01:23:37 de dire non, on combat et on veut vraiment
01:23:40 qu'il y ait la laïcité qui s'applique dans les écoles?
01:23:42 Oui, chacun trouvera ses propres ordres.
01:23:43 Oui, mais vous voyez ce que je veux dire?
01:23:44 Mais c'est ça aussi.
01:23:45 Parce qu'on ne peut pas substituer le courage politique non plus dans cette histoire.
01:23:49 Et je pense que si l'enjeu, c'est véritablement la laïcité,
01:23:52 il faut constamment arriver et montrer que les principes sont forts à ce chapitre.
01:23:57 Cela dit, pour l'uniforme comme tel,
01:23:59 moi, je suis pour le fait d'avoir peut-être des projets pilotes dans certaines communes.
01:24:03 Oui, il y a des bienfaits à l'uniforme.
01:24:05 Je pense que, quand vous regardez, même certaines écoles d'élite,
01:24:08 on n'aime pas nécessairement prononcer ces mots-là,
01:24:10 mais des écoles d'élite qui fonctionnent bien,
01:24:12 il y a souvent un uniforme, il y a souvent des bienfaits à tout ça.
01:24:15 Donc, le sentiment d'appartenance, même un sentiment de fierté.
01:24:19 Dans certains cas, je vous dirais que, pour certains étudiants,
01:24:22 dont les parents ont peut-être moins de ressources financières,
01:24:26 l'uniforme est peut-être leur vêtement, disons, le plus beau,
01:24:30 le sentiment de fierté de le porter.
01:24:32 Et avec les camarades, justement, il n'y a pas ce sentiment un peu,
01:24:36 si vous voulez, d'infériorité dans certains cas, avec les différences socio-économiques.
01:24:40 Cela dit, pourquoi on le fait ? Ça, c'est la question, en fait.
01:24:43 - Merci beaucoup à tous d'avoir participé à ce débat.
01:24:46 Carima, vous restez avec nous en dernière heure.
01:24:48 Et puis, dernière invitation à nous rejoindre pour le QR code du jour,
01:24:51 c'est-à-dire la question du jour, en somme.
01:24:54 Et vos réponses vont nous parvenir dans quelques minutes,
01:24:57 puisqu'on devra trancher et les diffuser dans la dernière heure.
01:24:59 Uniforme, tenue unique, qu'en pensez-vous ?
01:25:02 Voilà, vous avez encore quelques secondes.
01:25:04 C'est comme les jeux télé, vous savez, sur les chaînes.
01:25:06 - On gagne quelque chose ?
01:25:08 - Vous pouvez participer, vous verrez bien.
01:25:10 Résultat tout à l'heure, surprise. A toute cette nuit.
01:25:12 - Le journal, rebonjour Vincent.
01:25:21 - Rebonjour Nelly, bonjour à tous.
01:25:22 Emmanuel Macron est aujourd'hui dans un collège à Hortèze, dans les Pyrénées-Atlantiques.
01:25:26 Un déplacement sur le thème du sport à l'école,
01:25:29 puisque cet établissement a été choisi pour mettre en avant le dispositif
01:25:33 "2 heures de sport en plus au collège".
01:25:36 Cette année, 700 établissements participent à ce programme,
01:25:38 mais à terme, le chef de l'État veut le généraliser à toutes les écoles.
01:25:43 La rentrée scolaire est donc marquée cette année par l'interdiction du port de la baïa dans les écoles.
01:25:50 Sur les quelques 12 millions d'élèves que comptent les écoles françaises,
01:25:53 moins de 300 se sont présentés habillés de cette robe traditionnelle.
01:25:57 67 ont refusé de la retirer, selon Gabriel Attal.
01:26:03 Le Conseil d'État examine justement cet après-midi l'interdiction du port de la baïa à l'école.
01:26:09 La plus haute juridiction administrative étudie une requête déposée par l'Association Action des Droits Musulmans.
01:26:16 Noemi Schultz, vous êtes en direct sur place.
01:26:19 Bonjour à vous, chère Noemi.
01:26:21 Le Conseil d'État s'est donc réuni il y a à peu près une heure.
01:26:25 - Non, il est en train de se réunir.
01:26:29 L'audience s'est ouverte un peu après 15 heures
01:26:32 et on écoute en ce moment les arguments des deux partis.
01:26:35 D'un côté l'Association Action des Droits des Musulmans,
01:26:38 à travers la voix des avocats qui la représentent,
01:26:41 mais aussi de sa présidente.
01:26:43 Et puis en face, le ministère de l'Éducation nationale.
01:26:45 Alors le magistrat en charge de cette audience en référé-liberté,
01:26:50 ils sont trois juges à siéger aujourd'hui,
01:26:52 a demandé aux partis de répondre à cette question.
01:26:55 La baïa est-elle un vêtement à caractère religieux ?
01:26:59 Pour l'Éducation nationale, la réponse est oui.
01:27:02 Le sujet n'est pas de savoir si l'islam prescrit ce vêtement,
01:27:05 mais s'il manifeste une appartenance religieuse.
01:27:08 Voilà ce qu'a notamment dit l'avocat de l'Éducation nationale.
01:27:11 Ce vêtement fait-il immédiatement reconnaître
01:27:13 la personne qui le porte comme étant musulman ?
01:27:16 Pour nous, la réponse est oui.
01:27:18 C'est ce que nous avons constaté sur le terrain,
01:27:20 c'est ce que pensent les trois quarts des Français.
01:27:22 Les sites de vente de ces vêtements les présentent comme tels.
01:27:25 Les sociologues le disent aussi.
01:27:27 Il est difficile de dire que la baïa ne manifeste pas
01:27:30 une appartenance religieuse.
01:27:32 Voilà donc ce que plaide l'Éducation nationale.
01:27:35 L'association Action droit des musulmans répond.
01:27:39 On a entendu notamment la présidente assez émue
01:27:42 prendre la parole, dire que depuis le début de la semaine,
01:27:45 elle reçoit de très nombreux coups de téléphone,
01:27:47 que certains enfants se sentent totalement discriminés, détruits,
01:27:51 a-t-elle dit.
01:27:52 Ce n'est pas l'habit qui fait la religion.
01:27:55 La baïa n'est pas un vêtement religieux.
01:27:57 C'est le voile, c'est la croix, c'est la kippa qui font la religion,
01:28:00 pas la baïa.
01:28:02 Je ne comprends pas ce que le ministère fait à nos enfants.
01:28:05 Ce ne sont pas des animaux.
01:28:07 Voilà donc pour ces débats qui se poursuivent.
01:28:09 Et une décision qui pourrait être rendue rapidement
01:28:12 si le Conseil d'État reconnaît le caractère d'urgence de ce recours
01:28:16 et s'il ne demande pas de supplément d'expertise sur le sujet.
01:28:22 Merci Noémie Schultz.
01:28:24 Un hommage national a été rendu ce matin au sergent-chef Nicolas Mazier.
01:28:28 Cela s'est passé aux Invalides à Paris.
01:28:31 Le militaire des Forces Spéciales a été tué le 29 août dernier
01:28:34 en opération en Irak.
01:28:36 Il a été décoré de la médaille militaire à titre posthume.
01:28:40 Le procès de Redouane Fayd s'est ouvert ce matin à Paris.
01:28:43 Le braqueur multi-récidiviste est jugé pour son évasion en hélicoptère,
01:28:48 évasion plutôt spectaculaire, de la prison de Réau en 2018.
01:28:51 Ce procès sous très haute sécurité doit se tenir jusqu'au 20 octobre prochain.
01:28:56 Et puis aujourd'hui nous donnons la parole à Barbara.
01:28:59 Barbara était victime de violences conjugales.
01:29:02 Après trois plaintes classées sans suite,
01:29:05 le compagnon de Barbara est finalement condamné à quatre mois de prison ferme,
01:29:08 peine qu'il n'effectuera finalement jamais.
01:29:11 Barbara a décidé de sortir du silence
01:29:13 et de témoigner à visage découvert, tanguillement avec Pierre Mko.
01:29:17 Victime de violences conjugales durant des années,
01:29:20 elle a décidé de témoigner à visage découvert.
01:29:23 Après trois plaintes classées sans suite,
01:29:25 Barbara a été agressée en 2020 à coup de pied de biche par son compagnon.
01:29:29 J'ai senti quelque chose taper sur mon crâne.
01:29:32 Donc ça m'a secoué, sonné, donc je suis tombée à l'inverse.
01:29:36 Et puis un deuxième coup et un troisième où j'y mets ma main et ça a fendu.
01:29:39 Et en fait j'ai pensé, j'ai entendu "crac" dans mon crâne
01:29:41 et j'ai pensé que c'était la bouteille cassée qu'elle avait ramassée.
01:29:44 Et en fait non, le "crac" c'était mon crâne en fait.
01:29:47 Condamné à quatre mois de prison ferme,
01:29:49 son compagnon ne sera jamais incarcéré.
01:29:51 Alors qu'il avait l'interdiction de s'approcher d'elle,
01:29:54 il déménagera près de chez elle trois ans plus tard pour l'agresser à nouveau.
01:29:58 Une situation tragique dont Barbara veut se servir pour faire changer les choses.
01:30:02 Mon but c'est que ça avance pour tout le monde,
01:30:04 et surtout pour les personnes violentées,
01:30:06 qui sont toujours des victimes de ces personnages,
01:30:09 parce qu'ils ne vont pas en prison,
01:30:11 parce qu'ils font semblant d'être soignés
01:30:14 et qu'au final la justice n'a pas les moyens de les suivre.
01:30:17 Parce que voilà, c'est quand même extraordinaire qu'il ait pu faire tout ça en fait,
01:30:21 alors qu'il avait une épée de Damoclès absolument énorme au-dessus de la tête.
01:30:26 Cette fois, son compagnon sera mis en prison avec une peine de 18 mois ferme.
01:30:30 Du répit pour Barbara, qui redoute tout de même sa future libération.
01:30:35 Les demandes d'asile dans les pays de l'Union Européenne
01:30:39 en hausse de 28% cette année par rapport à l'an dernier.
01:30:43 Selon l'Agence de l'Union Européenne pour l'Asile,
01:30:46 les demandes pourraient excéder le million d'ici à la fin de l'année.
01:30:49 Près de la moitié des requêtes concernent les Syriens, les Afghans,
01:30:52 les Vénézuéliens, Turcs et Colombiens.
01:30:55 Merci beaucoup Vincent, Karima, Brick et restez en ma compagnie.
01:30:59 Yvan Réufold nous a rejoint. Bonjour, bienvenue Yvan.
01:31:01 Merci d'être là sur ce plateau.
01:31:03 C'est notre partie témoignage de l'émission,
01:31:06 avec des sujets qu'on a certes déjà abordés,
01:31:08 mais qu'on va explorer sous un autre prisme.
01:31:11 Je vais laisser la parole, au fond, à ceux qui vivent ces difficultés au quotidien aujourd'hui.
01:31:16 On vous a beaucoup parlé de ce nouveau record qui avait été battu à Marseille,
01:31:20 avec 40 personnes qui sont mortes dans des règlements de comptes
01:31:22 en lien avec le trafic de stupéfiants.
01:31:26 Et on vous a beaucoup parlé depuis ce matin de cette initiative de riverains,
01:31:29 d'habitants qui sont à bout, qui veulent maintenant prendre leur destin en main.
01:31:33 C'est votre cas, Amine Kessassi.
01:31:35 Bonjour, merci d'être en notre compagnie.
01:31:37 Vous êtes le fondateur, on le rappelle, de l'association Conscience.
01:31:40 Aujourd'hui, à vos côtés, Mathieu Croizet, qui est votre avocat,
01:31:44 un avocat au barreau de Paris.
01:31:46 Merci à tous les deux de bien vouloir répondre à nos questions.
01:31:49 Et merci encore plus, parce que je crois que vous avez prévu
01:31:51 de vous adresser à la presse un petit peu plus tard dans l'après-midi.
01:31:53 Donc, d'une certaine manière, on estime qu'on a un petit peu la primeur, en fait.
01:31:57 Donc, pour qu'on comprenne, vous avez pris une initiative assez importante, assez drastique.
01:32:02 C'est-à-dire, vous assignez l'État, aujourd'hui, dans ce qu'on appelle un référé-liberté.
01:32:07 En somme, il faut comprendre, une procédure d'urgence.
01:32:10 Qu'espérez-vous, en l'espèce, obtenir grâce à ce biais ?
01:32:14 Alors, aujourd'hui, ce qu'on espère trouver grâce à ce référé-liberté,
01:32:21 c'est que l'État reconnaisse sa part de responsabilité dans tout ce qui se passe dans nos quartiers.
01:32:25 C'est de reconnaître ces familles de victimes,
01:32:27 c'est de reconnaître ces scènes de guerre auxquelles on assiste quotidiennement.
01:32:30 Et, en fait, c'est de reconnaître le caractère barbare de ces scénarios
01:32:34 auxquels les Marseillaises et Marseillais se sont habitués ces derniers temps.
01:32:38 D'accord. Mais une fois que vous aurez eu cette reconnaissance,
01:32:40 est-ce qu'il y a autre chose que vous réclamez ?
01:32:42 Parce que l'idée, c'est d'assurer votre sécurité au quotidien.
01:32:45 Et, d'une certaine manière, vous estimez qu'il ne remplit pas cette mission, cette fonction.
01:32:50 Totalement. Aujourd'hui, c'est de pointer la responsabilité de l'État.
01:32:53 Et, à travers ça, nous, à travers ce référé-liberté,
01:32:55 on ne fait pas que pointer sa responsabilité.
01:32:57 On a même, dans ce référé, fait une liste de propositions,
01:33:01 des choses concrètes qu'on peut faire maintenant.
01:33:03 Le retour de la police de proximité, remettre des moyens dans les forces de douane,
01:33:07 parce qu'on est très très forts pour contrôler les migrants et les rejetés à l'eau,
01:33:10 mais on n'est pas forts pour contrôler nos conteneurs qui sont pleins de drogue et pleins d'armes.
01:33:13 Donc, c'est de remettre des moyens là où il faut.
01:33:15 C'est le retour du social dans nos quartiers,
01:33:16 parce que la réponse répressive à laquelle on assiste depuis des années,
01:33:20 elle nous a conduit à là.
01:33:21 Elle nous a conduit à, cette année, plus de 40 morts.
01:33:23 On a mis des moyens. On a mis des moyens exceptionnels il y a deux ans sur Marseille.
01:33:26 Et les choses n'ont pas changé.
01:33:27 Il y a encore plus de morts qu'avant, encore plus de familles qui sont endeuillées.
01:33:30 Et nous, avec l'association Conscience, on a cessé cet été de se rendre auprès de ces familles,
01:33:34 de leur présenter nos condoléances et de les accompagner psychologiquement.
01:33:37 Et à part ce dispositif, aujourd'hui, il n'y a rien qui est fait pour accompagner ces familles endeuillées.
01:33:41 Si je peux me permettre.
01:33:43 Oui, allez-y maître.
01:33:44 On est passé, depuis 40 ans, des effets d'annonce dans les quartiers, dans les quartiers,
01:33:53 on en est à peu près à 15 plans, à chaque fois des 15 propositions.
01:33:57 Et on nous dit à chaque fois, depuis 20 ans, que l'État de droit sera de retour ou va être de retour.
01:34:02 Ne vous inquiétez pas.
01:34:04 Déjà en 2013, Jean-Marc Ayrault, qui était Premier ministre à l'époque, avait dit "l'État de droit sera de retour".
01:34:10 Emmanuel Macron, en 2018, à Tourcoing, avait dit "l'État a démissionné dans les quartiers,
01:34:15 mais ne vous inquiétez pas, il sera de retour".
01:34:17 Et on constate que, malgré les nombreuses annonces et les différents plans,
01:34:22 l'État est toujours démissionnaire.
01:34:24 Donc au bout d'un moment, il faut quand même mettre l'État devant ses responsabilités,
01:34:28 parce que quand on nous dit que l'État a démissionné ou n'est plus présent dans les quartiers,
01:34:33 ça veut dire que des gens de notre population,
01:34:36 et c'est 5,5 millions d'habitants qui vivent dans les quartiers favorisés,
01:34:40 soit 8% de la population, vivent en dehors de l'État.
01:34:44 La CRS 8, par exemple, c'est quelque chose qui, pour vous, c'est un peu de la poudre aux yeux ?
01:34:50 Ou en tout cas, ce n'est pas efficace sur le long terme ?
01:34:54 Si vous voulez, ça fait 50 ans, parce que le premier des premiers plans de banlieue date de 1973.
01:35:00 Ça fait 50 ans qu'on vous fait des plans de banlieue quasiment une fois tous les deux ans.
01:35:04 Dans les années 80, il y avait le plan banlieue 89, qui était en 83 par exemple,
01:35:08 qui en avait dit qu'en 6 ans, on va régler le problème des banlieues.
01:35:11 En 89.
01:35:12 Puis vous avez le plan Najob el-Kassem, vous avez le plan Marshall des cités, le plan banlieue.
01:35:17 Vous avez eu les deux plans de Donald Jospin quand il était Premier ministre.
01:35:22 Vous avez eu le plan Jean-Marc Ayrault, Premier ministre,
01:35:26 puis le plan Borloo dernièrement en 2018, mais qui a malheureusement été enterré.
01:35:31 Et puis là, c'est vrai qu'il y a Marseille en grand, mais Marseille en grand,
01:35:34 on parle beaucoup de ce qui va se passer, mais les habitants, ils attendent toujours les effets.
01:35:39 Et donc on vous dit toujours, ne vous inquiétez pas, ça va arriver, ça sera bientôt, ça sera bientôt là.
01:35:44 Ils attendent. On se retrouve dans une situation qui est proche de la pièce de théâtre en attendant Godot.
01:35:49 Le principe, c'est que vous, vous devez attendre. Donc on attend.
01:35:52 En fait, ça devient tellement ridicule parce qu'on ne fait qu'attendre,
01:35:55 que les habitants ne font qu'attendre. Mais ils attendent quoi ?
01:35:58 Simplement le retour de l'État.
01:35:59 Des questions de…
01:36:00 On ne peut pas dire…
01:36:01 Oui, oui, pardon. Je croyais que vous aviez fini votre propos.
01:36:03 Une question de… et maintenant de Yvan Réufwald, qui nous a composé.
01:36:06 Une réflexion et une question.
01:36:07 Je suis assez peu sensible au procès qui est fait de la judiciarisation du monde politique
01:36:11 parce que je trouve que le monde politique se comporte très souvent comme étant irresponsable.
01:36:15 Il y a une forte irresponsabilité à avoir abandonné ses pouvoirs régaliens face notamment à l'insécurité
01:36:21 et face à la montée de ces cartels de la drogue.
01:36:24 Donc, moi j'approuve ces démarches qui sont faites.
01:36:27 Je vous rappelle que les écologistes avaient condamné l'État par deux fois pour carence écologique
01:36:32 et qu'on pourrait très bien imaginer que l'État puisse être condamné également pour carence sécuritaire.
01:36:38 Car dans le fond, il y a vis-à-vis de cet abandon de la puissance publique,
01:36:43 une mise en danger de la vie d'autrui.
01:36:45 Et il me paraîtrait normal que l'État, malgré tout, ait à répondre de ses aveuglements,
01:36:50 de ses renoncements, de ses mensonges, de cette volonté qu'il a eue,
01:36:54 enfin de cette non-volonté qu'il a eue de se confronter précisément aux réalités
01:36:57 que nous décrivons depuis maintenant 30 ans ou 40 ans.
01:36:59 Donc, je trouve qu'il y a des fautes graves.
01:37:01 Et je suis de ceux qui pensent que l'État doit pouvoir répondre de ces fautes graves.
01:37:04 Au fond, vous misez là-dessus.
01:37:06 Vous comprenez l'analyse qu'en fait Yves-André Auffol ?
01:37:11 Écoutez, en plus, ça tombe parfaitement bien parce qu'une des motivations de notre requête,
01:37:18 elle est fondée sur la charte de l'environnement.
01:37:21 Alors, ça peut faire sourire, mais l'article 1er dit que toute personne a droit de vivre
01:37:25 dans un environnement sain, une vie saine.
01:37:27 Alors, aujourd'hui, nous avons une pollution particulière.
01:37:30 C'est une pollution qui est celle de la violence et que, bien évidemment,
01:37:34 les habitants des quartiers ne vivent pas une vie saine dans un environnement sain.
01:37:38 Donc, je partage effectivement cet avis.
01:37:41 Et d'ailleurs, le cas que vous avez cité, qui a été un référé liberté,
01:37:45 notamment sur la charte de l'environnement, je m'en sers dans le cadre du procès,
01:37:49 de la procédure qui est en cours.
01:37:51 On ne peut pas laisser les gens comme ça.
01:37:53 Et puis, il y a aussi un autre cas qui avait fait sourire à l'époque,
01:37:56 mais dont je me suis inspiré, je le reconnais, c'est le cas,
01:37:59 ce qu'on appelait les requins de la Réunion.
01:38:02 Il y avait eu à une époque une recrudescence des attaques des requins à la Réunion.
01:38:06 Et puis, on avait un référé liberté qui avait été diligenté.
01:38:09 Et le président du tribunal administratif de Saint-Denis-de-la-Réunion
01:38:13 avait dit qu'effectivement, il y avait une carence de l'État,
01:38:16 compte tenu de la dangerosité des attaques,
01:38:18 et que l'État devait mettre tout en œuvre pour éviter les attaques de requins.
01:38:22 Et cette décision du tribunal administratif de Saint-Denis-de-la-Réunion
01:38:26 a été confirmée par le Conseil d'État,
01:38:28 le plus haut de juridiction administrative en France.
01:38:31 Et c'était basé sur le principe d'un droit à la vie,
01:38:34 qui est reconnu par la Convention européenne des droits de l'homme.
01:38:37 Le droit à la vie, c'est le droit à une vie complète, pas une vie à moitié.
01:38:40 Il y a en effet des précédents.
01:38:42 Karim Abrik, qu'on voudrait faire réagir,
01:38:44 au fond, ce qu'on voit là, c'est qu'à travers cette assignation,
01:38:49 il ne doit pas y avoir de zone de non-droit dans un État souverain digne de ce nom.
01:38:54 Absolument, et on a l'impression qu'au cours des dernières années,
01:38:57 on pourrait même dire des dernières décennies,
01:38:59 on a accepté une sorte de banalisation,
01:39:02 une sorte de présence de cette violence extrême,
01:39:05 et on n'est pas capable de répondre à ça.
01:39:07 Et moi, ce qui m'inquiète aussi, c'est ce recrutement de plus en plus,
01:39:11 en fait, pour les jeunes, qui sont de plus en plus jeunes,
01:39:14 et c'est un peu la question que je leur poserais aussi à nos invités.
01:39:17 Qu'est-ce qu'on peut faire pour justement mieux cibler,
01:39:20 pour casser ce cycle de la violence,
01:39:23 casser ce cycle aussi de recrutement chez les jeunes?
01:39:26 Est-ce qu'on a autre chose à leur proposer?
01:39:28 Il y a cet attrait des hommes, il y a cet attrait aussi,
01:39:31 de cette image un peu gangstaire qui peut être véhiculée aujourd'hui
01:39:34 sur les réseaux sociaux notamment.
01:39:36 Il y a le recrutement aussi qui se passe de cette façon.
01:39:39 Donc, qu'est-ce qu'on apporte justement à ces jeunes aujourd'hui
01:39:42 pour répondre à tout ça?
01:39:44 Maître et Amine Kessassi, est-ce que vous avez, en effet,
01:39:47 peut-être des suggestions à faire en la matière
01:39:51 pour trouver des palliatifs à tout ça?
01:39:54 Peut-être Amine Kessassi?
01:39:56 Bien sûr, non, mais ce n'est pas des suggestions qu'on peut faire.
01:39:59 Nous, c'est les solutions qu'on a.
01:40:00 Les solutions, elles sont entre nos mains pour la simple et bonne raison
01:40:02 parce que nous, on y vit quotidiennement dans ces cités.
01:40:04 Moi, quand je viens vous parler des homicides et des familles de victimes,
01:40:06 je l'ai vécu dans ma chaire, j'ai perdu un grand frère,
01:40:08 donc on sait ce que c'est.
01:40:09 À un moment, moi, je pense que les solutions, c'est les habitants qui les ont.
01:40:12 Il va juste falloir à un moment les écouter.
01:40:14 Et c'est aujourd'hui là où Marseille en grand, on a échoué.
01:40:16 C'est qu'on n'a pas écouté les Marseillaises et Marseillais,
01:40:18 mais on a écouté les jeunes, on a écouté les jeunes,
01:40:20 on a écouté les jeunes, on a écouté les jeunes.
01:40:22 Et c'est ce qu'on a fait avec eux.
01:40:23 Et je pense qu'il va falloir faire avec eux.
01:40:25 Nous, quand on se déplace dans les cités aujourd'hui,
01:40:27 la première demande des jeunes, c'est pas de nous dire,
01:40:29 trouvez-moi un logement ou aidez-moi à faire des papiers.
01:40:31 C'est de nous dire, aidez-moi à trouver un emploi.
01:40:33 Accompagnez-moi vers la formation.
01:40:34 Donc aujourd'hui, moi, je pense qu'il va falloir des moyens vers le lycée professionnel
01:40:37 pour qu'on puisse déboucher vers des diplômes
01:40:40 et accompagner des jeunes le plus loin possible.
01:40:42 Et surtout, il faut avoir des moyens de développement autour de l'emploi.
01:40:44 Parce que si on veut dire aux jeunes, n'allez pas vers les trafics de stup',
01:40:47 ne tombez pas dans ces réseaux, parce que la seule solution possible de ces réseaux,
01:40:50 c'est la case cemetière ou la case prison,
01:40:52 et qu'on leur propose aucune alternative,
01:40:54 le choix est vite fait.
01:40:55 Nous, on a mené un dispositif avec conscience concrète.
01:40:58 On a sélectionné 15 jeunes qui ont suivi une formation auprès de Satis,
01:41:01 un sous-traitant de Airbus.
01:41:02 Et sur les 15 jeunes, pendant 8 mois, ils ont été formés,
01:41:05 sur les 15 jeunes, il y en a 13 qui ont signé un contrat.
01:41:07 Donc 13 qui ont voulu prendre un nouveau départ,
01:41:09 qui ont voulu aller vers une nouvelle vie.
01:41:11 Moi, quand j'entends dire "oui, mais les jeunes, ils ne veulent pas s'en sortir,
01:41:13 ils ne veulent pas saisir les opportunités qui leur sont offertes",
01:41:15 c'est faux.
01:41:16 Sur les 15 jeunes, on en a 13, nous, qui ont débuté quelque chose de nouveau.
01:41:20 Et par conséquent, ça montre que juste si on mettait réellement les moyens qu'il fallait,
01:41:24 on pourrait sortir un tas de jeunes de nos.
01:41:26 Vous avez raison d'insister sur ce point.
01:41:28 J'ai juste une dernière question quand même.
01:41:29 Depuis que vous avez pris cette initiative,
01:41:31 est-ce que vous sentez que peut-être ça peut déranger certains ?
01:41:34 Est-ce que d'une certaine manière, ça vous expose ?
01:41:37 Vous avez subi des pressions ou pas du tout ?
01:41:41 Je pense que les seuls qui nous dérangent aujourd'hui, c'est les politiques.
01:41:43 Ceux qui nous dérangent, ce sont nos institutionnels.
01:41:45 Les jeunes des quartiers, quand on va les voir, les jeunes des réseaux,
01:41:48 c'est les premiers à se jeter vers nous pour nous aider à porter les colis alimentaires
01:41:51 des familles qu'on apporte dans ces cités.
01:41:53 Au contraire, ils ont compris que nous, notre objectif,
01:41:55 ce n'était pas de déclarer la guerre à des trafics,
01:41:57 ce n'était pas de déclarer la guerre à qui que ce soit,
01:41:59 mais c'était de dire qu'aujourd'hui, on a un droit de vie,
01:42:02 on a un droit de vivre comme tout le monde.
01:42:04 Et par conséquent, c'est à l'État, il me semble que c'est l'État
01:42:06 qui fait le fondement même de la République, et par conséquent,
01:42:09 c'est à l'État d'assumer cette responsabilité
01:42:11 et d'offrir des opportunités aux jeunes pour qu'on puisse en sortir.
01:42:14 Merci beaucoup.
01:42:15 J'ajouterais juste une chose.
01:42:16 Oui, s'il vous plaît.
01:42:17 J'ajouterais juste une chose.
01:42:18 Allez-y.
01:42:19 Vous avez un code en France qui s'appelle le code de la sécurité intérieure.
01:42:23 Et dans ce code de la sécurité intérieure, il est précisé que la sécurité
01:42:26 est une liberté fondamentale et pas n'importe laquelle.
01:42:29 Sans cette liberté fondamentale, les autres libertés,
01:42:32 qu'elles soient collectives ou individuelles, ne peuvent pas s'exercer.
01:42:35 Donc, quand vous parlez d'éducation, quand vous parlez de services publics,
01:42:39 etc., etc., tout ce qui est chapeauté et qui permettra effectivement
01:42:43 au quartier de s'en sortir, c'est de remettre de la sécurité.
01:42:46 La preuve, c'est que dernièrement à Marseille, il y a des parents
01:42:49 qui ont refusé d'amener leurs enfants à l'école dans le quartier de la Caïole
01:42:52 parce que c'était trop dangereux.
01:42:53 Donc, vous mettez en péril l'éducation, et l'éducation, c'est le futur de demain.
01:42:58 Donc, bien évidemment, il y aura des solutions qui doivent être apportées
01:43:02 en termes d'éducation, mais avant tout, c'est d'apporter des solutions
01:43:05 en termes de sécurité.
01:43:06 – Merci beaucoup, merci à vous pour votre message.
01:43:09 On vous souhaite évidemment de parvenir à vos fins dans cette démarche.
01:43:13 Et on rappelle, je crois que vous avez une conférence de presse
01:43:15 qui est prévue en début de soirée à l'adresse des médias.
01:43:18 Donc, on vous relayera bien évidemment à cette occasion.
01:43:21 J'aimerais qu'on parle d'une autre affaire.
01:43:23 C'est une affaire qui prend de l'ampleur dans le monde du rugby.
01:43:25 On a vu ce joueur en larmes, Bastien Chalureau.
01:43:29 Pourquoi ? Parce qu'on a remis sur le tapis, sur le métier des accusations
01:43:35 et une affaire dans laquelle il était impliqué.
01:43:39 C'est un joueur reconnu, mais aussi connu de la justice.
01:43:43 Il a été retenu par Fabien Galtier pour la Coupe du Monde.
01:43:47 Mais voilà, ces affaires dans le passé,
01:43:49 accusation de violence sur fond de racisme, ont ressurgi aussitôt.
01:43:52 Bonjour Thibault Marcheteau, vous êtes avec Jean-Luc Thomas.
01:43:55 Alors, il évolue au club de Montpellier aujourd'hui, évidemment.
01:43:58 Ça dérange un petit peu, mais on invoque aujourd'hui dans cette affaire
01:44:02 la présomption d'innocence. C'est ça qu'on retient.
01:44:04 Comment ça réagit dans le monde de l'Ovalie, dans le monde du rugby,
01:44:07 dans le Grand Sud aujourd'hui ?
01:44:09 On a un petit problème de son.
01:44:20 On pensait avoir fait les tests. C'est pas grave.
01:44:22 On va écouter, je vous propose d'écouter,
01:44:24 avant de vous faire réagir l'un et l'autre,
01:44:26 précisément Bastien Chalureau, qui a dû s'expliquer en conférence de presse
01:44:31 et qui n'y tenant plus à craquer.
01:44:33 Il a fondu en larmes. Écoutons.
01:44:35 Ça touche pas que moi, ça touche ma famille.
01:44:46 Et c'est pour ça que j'ai voulu parler devant vous
01:44:53 pour totalement clarifier la situation
01:44:56 et dire que je ne suis pas un raciste, je suis un fédérateur.
01:45:01 Le rugby est un sport avec l'union de beaucoup de communautés.
01:45:08 C'est ce qui fait la beauté du sport,
01:45:10 avec des caractères différents, des physiques différents.
01:45:14 Karim Abrik, on rappelle, il a donc fait appel
01:45:20 et quand on interroge la ministre des Sports,
01:45:23 elle nous dit qu'au nom de la présomption d'innocence,
01:45:25 il n'y a pas, a priori, de raison de l'écarter du groupe.
01:45:29 Mais la France, quand même, on n'oublie pas,
01:45:31 est une vitrine pour la Coupe du monde.
01:45:33 Donc, il ne faut pas non plus que cette affaire
01:45:35 prenne trop d'ampleur.
01:45:36 Oui, mais parce qu'aujourd'hui, il y a le temps,
01:45:38 comme on dit, de la justice, mais il y a le temps implacable
01:45:41 des réseaux sociaux et de la condamnation publique.
01:45:43 Donc, c'est vrai qu'il y avait cette affaire qui date de 2020
01:45:46 et qui peut porter un peu ombrage, justement,
01:45:49 à l'association, au sport entier même, et à l'équipe,
01:45:52 parce qu'en 2020, il avait été condamné
01:45:54 par le tribunal correctionnel de Toulouse
01:45:57 à six mois de prison avec sursis pour des faits de violence
01:46:00 avec la circonstance que ces derniers ont été commis
01:46:03 en raison de la race ou de l'ethnie de la victime.
01:46:06 Donc, ça, c'était 2020, mais il a fait appel de ça.
01:46:09 Donc, aujourd'hui, si on veut dire que la justice
01:46:12 veut dire encore quelque chose,
01:46:14 que la présomption d'innocence veut dire encore quelque chose
01:46:17 dans un monde où, je le disais, tout circule,
01:46:20 les informations circulent, on peut accuser, peu importe,
01:46:23 une personne ou une autre.
01:46:25 Donc, la présomption d'innocence est fondamentale,
01:46:27 et tant que ce n'est pas terminé, ce processus,
01:46:29 bien, effectivement, comme l'a dit la ministre,
01:46:31 il faut respecter ce temps de la justice.
01:46:33 Cela dit, je pense qu'aujourd'hui,
01:46:35 on oublie la notion de l'oubli.
01:46:37 Ce n'est plus possible aujourd'hui,
01:46:39 malgré que les réseaux sociaux,
01:46:41 on peut ressortir des histoires qui datent de plusieurs années
01:46:44 et dans l'esprit de plusieurs, il y a cette condamnation,
01:46:47 malgré tout, dès qu'une personne est accusée,
01:46:49 dès qu'une personne est visée,
01:46:51 elle est automatiquement condamnée.
01:46:53 Donc, on a perdu ce sens de la présomption d'innocence.
01:46:55 - Le tribunal populaire qui sévit à chaque fois.
01:46:57 - Absolument.
01:46:58 - Retournons à Montpellier.
01:46:59 On a retrouvé notre équipe Thibault Marcheteau
01:47:01 avec Jean-Luc Thomas.
01:47:02 Comment on réagit dans ce pays
01:47:04 qui vibre au rythme du ballon ovale?
01:47:10 - On est à Toulouse, la ville la plus emblématique
01:47:13 du rugby français, qui est championne en titre
01:47:15 encore cette année.
01:47:17 On a pu poser la question aux Toulousains
01:47:19 concernant cette polémique de Bastien Chalureau.
01:47:21 L'avis des Toulousains est presque unanime.
01:47:23 On a questionné une quinzaine de personnes.
01:47:25 Je vous propose d'écouter leur opinion
01:47:27 concernant la polémique de Bastien Chalureau
01:47:29 à quelques jours du début de cette Coupe du Monde.
01:47:31 - Il s'est exprimé, il a payé.
01:47:34 Je pense qu'il n'a pas dû chercher des noises.
01:47:36 Il avait l'air sincère.
01:47:38 Il est présumé coupable.
01:47:40 C'est tellement grave.
01:47:42 Pour moi, il faut faire un exemple.
01:47:44 J'espère tout de coeur qu'il n'a rien fait,
01:47:46 qu'il va être écarté.
01:47:48 Mais c'est donner un maux exemple,
01:47:50 mettre quelqu'un en avant malgré la polémique
01:47:52 et le faire jouer.
01:47:54 - Je trouve ça regrettable qu'on amène
01:47:56 des vieux sujets qui sentent le rance
01:47:59 alors qu'on est en train de se préparer
01:48:02 à faire une super fête en France
01:48:04 et on est en train de le gâcher par des polémiques.
01:48:06 - Je pense que certains joueurs peuvent déraper.
01:48:09 Mais ne donnons pas des intentions
01:48:13 autres que celles qui sont de peut-être avoir un tempérament chaud.
01:48:19 - Vous l'avez entendu, la vie des Toulousains,
01:48:23 des amateurs de rugby ici,
01:48:25 il est quasiment unanime.
01:48:27 Il faut séparer le sportif du juridique.
01:48:30 La Coupe du Monde commence dans 3 jours.
01:48:33 Ici à Toulouse, on est impatient d'accueillir 5 matchs.
01:48:36 La France ne jouera pas ici.
01:48:38 Elle ouvre le bal vendredi contre l'All Black.
01:48:40 - En direct de la belle ville rose.
01:48:42 Il évolue à Montpellier,
01:48:44 mais il a passé un certain nombre d'années
01:48:46 dans le club de Toulouse.
01:48:48 Et Toulouse concentre le maximum.
01:48:50 C'est le record de Bouclier de Brenus.
01:48:52 Merci beaucoup Thibault Marcheteau.
01:48:54 Merci à Jean-Luc Thomas.
01:48:56 Un petit commentaire ?
01:48:58 - Il est tout à fait attendu.
01:49:00 Mais rien n'est plus détestable à mes yeux
01:49:02 que ces tribunaux populaires
01:49:04 qui rendent la justice publiquement
01:49:06 sans même avoir accès au dossier.
01:49:08 Je ne sais pas ce que l'on reproche comme racisme.
01:49:11 Deuxièmement, vous avez rappelé
01:49:13 qu'il y a la présomption d'innocence
01:49:15 qui est irréfragable.
01:49:17 Je mets en garde contre cette définition très floue
01:49:20 qui est celle qui institue un délit de racisme
01:49:23 à la moindre contrariété.
01:49:25 Parce qu'on ne sait pas...
01:49:27 Quiconque porte un jugement critique
01:49:29 sur la diversité est présumé être raciste.
01:49:31 Si je vous dis par exemple
01:49:33 que l'immigration de peuplement est un problème
01:49:35 et que ce serait un propos raciste.
01:49:37 Je ne sais pas si c'est ce qu'on reproche à cet homme-là.
01:49:40 Mais en tout cas, j'ai vu à travers ses larmes,
01:49:43 parce que c'était quand même un colosse qui a pleuré.
01:49:45 Donc on peut quand même imaginer aussi
01:49:47 que ne serait-ce qu'à travers ce sentiment-là,
01:49:49 on a bien vu qu'il avait été blessé
01:49:51 et qu'il ne se reconnaît pas dans les propos qu'on lui prête.
01:49:54 Ou dans les excuses entendues qu'on lui prête.
01:49:56 Encore une fois, on nous rebat les oreilles
01:49:58 avec l'état de droit.
01:49:59 Et on va commencer par la présomption d'innocence
01:50:01 et qu'une justice soit rendue par des juges.
01:50:03 En ce cas, l'effectif du 15 lui fait confiance.
01:50:06 La Coupe du Monde, le management,
01:50:08 la ministre des Sports a apporté son soutien.
01:50:10 On imagine qu'ils ne font pas n'importe quoi
01:50:12 et qu'ils ont un tant soit peu étudié le dossier avant cela.
01:50:15 On rappelle le premier match,
01:50:17 parce que l'élection s'approche quand même,
01:50:19 la Coupe du Monde.
01:50:20 Ce sera le premier match, la France contre la Nouvelle-Zélande.
01:50:23 On vous invite évidemment à tous regarder la rencontre.
01:50:26 Allez, petite interruption.
01:50:27 On retrouve Vincent pour le JT,
01:50:29 puis on parlera évidemment des Restos du Coeur
01:50:31 et le résultat, bien sûr, de ce flash du QR code
01:50:35 qu'on vous invite à consulter
01:50:37 avec cette question sur l'uniforme ou une tenue unique à l'école.
01:50:40 Quels sont vos avis ?
01:50:41 Je suis sûre que vous aurez beaucoup de choses à dire aussi.
01:50:43 Bon, à tout à l'heure.
01:50:44 De retour avec vous, c'est l'heure du JT.
01:50:50 Vincent Flandel, je vous en rejoins.
01:50:51 Rebonjour Vincent.
01:50:52 Rebonjour Nelly, bonjour à tous.
01:50:53 À la une de l'actualité, Emmanuel Macron est aujourd'hui
01:50:55 dans un collège à Hortèze, dans les Pyrénées-Atlantiques.
01:50:58 Un déplacement sur le thème du sport à l'école,
01:51:00 puisque cet établissement a été choisi pour mettre en avant
01:51:03 le dispositif 2 heures de sport en plus au collège.
01:51:06 Cette année, 700 établissements participent à ce programme,
01:51:09 mais à terme, le chef de l'État veut le généraliser à toutes les écoles.
01:51:13 Les précisions sur place avec Florian Tardif et Antoine Estève.
01:51:17 Emmanuel Macron ne s'en cache pas.
01:51:18 L'éducation, c'est son domaine réservé.
01:51:20 Si bien qu'on avait presque l'impression
01:51:22 que c'était lui le nouveau ministre de l'Éducation nationale
01:51:24 et non Gabriel Attal, qui pourtant faisait partie du déplacement.
01:51:27 D'ailleurs, consigne avait été donnée au ministre de l'Éducation
01:51:31 de ne pas répondre aux sollicitations des journalistes.
01:51:33 Non, car c'était au président de dévoiler
01:51:36 les nouvelles mesures en faveur de l'éducation.
01:51:38 Et au président seulement, à commencer par exemple
01:51:41 par la rénovation thermique de plus de 40 000 établissements scolaires
01:51:44 à l'horizon 2033.
01:51:46 Autre mesure annoncée par le chef de l'État,
01:51:48 la généralisation de 2 heures de sport supplémentaire
01:51:51 pour l'ensemble des collégiens à l'horizon 2026
01:51:53 accompagnée par la construction de nouveaux terrains d'entraînement.
01:51:57 5 000 terrains précisément, en plus des 5000 déjà lancés en 2021.
01:52:03 Le tout pour faire de la France une nation sportive
01:52:06 dans la perspective de l'accueil des Jeux Olympiques.
01:52:08 La rentrée scolaire est donc marquée cette année
01:52:11 par l'interdiction du port de la baïa dans les écoles.
01:52:14 Sur les quelques 12 millions d'élèves
01:52:16 que comptent justement les établissements en France,
01:52:18 moins de 300 se sont présentés
01:52:20 habillés de cette robe traditionnelle 67.
01:52:23 On refusait de la retirer selon Gabriel Attal.
01:52:26 Alors comment cela s'est-il déroulé aujourd'hui ?
01:52:28 On voit cela avec Augustin Donadieu.
01:52:30 Ce matin au lycée Joliot-Curie de Nanterre,
01:52:33 juste derrière moi, une élève de première s'est présentée
01:52:36 vêtue avec une abaya.
01:52:38 Elle a pu pénétrer dans l'établissement
01:52:40 mais a rapidement ôté son vêtement religieux ou traditionnel
01:52:43 pour pouvoir rejoindre ses camarades dans la salle de classe.
01:52:46 Hier, lors de la rentrée des secondes,
01:52:48 ces deux jeunes filles âgées de 15 ans
01:52:50 se sont présentées avec leur abaya.
01:52:53 Elles ont pu pénétrer dans l'établissement
01:52:55 mais ont été convoquées immédiatement
01:52:57 dans le bureau de l'approviseur
01:52:59 pour leur rappeler le règlement intérieur,
01:53:01 le principe de laïcité.
01:53:02 Leurs parents ont été prévenus immédiatement
01:53:04 et elles ont été invitées à rentrer chez elles
01:53:07 pour se changer et pouvoir revenir durant l'après-midi.
01:53:10 Ce matin, encore une fois comme hier,
01:53:12 les médiateurs de la ville étaient présents
01:53:14 devant l'établissement scolaire
01:53:16 pour montrer la tranquillité des élèves
01:53:18 et parce qu'il y avait des petits groupes de jeunes
01:53:20 qui avaient prévu de venir perturber la rentrée scolaire
01:53:23 en venant habillés de ce vêtement traditionnel
01:53:26 devant le lycée Joliot-Curie, ici à Nanterre.
01:53:29 L'actualité en bref avec la piste criminelle privilégiée
01:53:34 concernant l'incendie meurtrier d'un immeuble
01:53:36 à l'île Saint-Denis le 19 août dernier.
01:53:39 Le feu avait alors tué trois personnes.
01:53:42 Et puis enfin, la réclusion criminelle à perpétuité
01:53:45 requise à l'encontre de Salah Abdeslam et Mohamed Abrini.
01:53:49 Décision du Parquet fédéral belge
01:53:51 pour la participation des deux hommes aux attentats
01:53:53 de mars 2016 à Bruxelles, qui avait fait 35 morts.
01:53:57 Merci beaucoup cher Vincent.
01:53:59 La suite est fin de notre débat avec des témoignages à l'appui.
01:54:02 Vous allez voir dans un instant ce que ça donne.
01:54:04 Karima est restée avec nous, Karima Brick.
01:54:06 Merci beaucoup d'être dans notre émission désormais.
01:54:09 On rappelle que vous êtes quand même très souvent aussi
01:54:11 dans le Soir Info avec Julien Pasquet,
01:54:14 qu'on salue au passage, et puis Yvan Réaufolle,
01:54:16 qui est resté en notre compagnie.
01:54:17 On a deux autres thèmes à vous soumettre.
01:54:20 À commencer, vous savez, par ce débat autour du port de la Baïa,
01:54:23 dont on sait maintenant qu'avec les camis,
01:54:25 elle est interdite à l'école, puisque l'exécutif en a décidé ainsi,
01:54:28 même s'il y a un certain nombre de recours qui planent toujours
01:54:31 et le Conseil d'État qui est saisi d'ailleurs.
01:54:34 Alors, cette question, on l'a soulevée une autre.
01:54:36 Faudra-t-il revenir à une forme d'uniformisation des tenues à l'école ?
01:54:41 Et aujourd'hui, on a inauguré une nouvelle formule,
01:54:43 un nouveau… ce n'est pas un jeu du tout,
01:54:45 mais c'est un nouveau format, on va dire.
01:54:48 On vous a posé la question directement,
01:54:49 on vous a encouragé à participer, à donner votre avis.
01:54:52 Je dois dire que vous avez été très, très nombreux à nous répondre.
01:54:55 Ça nous encourage grandement, évidemment,
01:54:57 et ça nous donne envie de vous solliciter sur d'autres questions.
01:55:00 Alors, la question était ainsi,
01:55:02 c'était celle-ci, uniforme, tenue unique,
01:55:05 qu'en pensez-vous ?
01:55:06 Voici le résultat, ce qu'on a extrait de vos réponses.
01:55:10 Moi, je pense que c'est une bonne chose,
01:55:13 ça va limiter les inégalités.
01:55:16 Bonjour, en effet, je suis favorable au port de l'uniforme,
01:55:20 car ça évite les discriminations,
01:55:23 et surtout, ça ne coûte pas plus cher
01:55:25 qu'on achète trois jeans, trois pulls hors de prix avec des marques,
01:55:28 ou qu'on achète un uniforme qu'on porte cinq jours par semaine.
01:55:30 Uniforme, peut-être un peu strict,
01:55:32 mais tenue unique, oui, je suis tout à fait pour.
01:55:34 Bonjour, je suis contre l'uniforme.
01:55:36 S'il n'y a pas d'appartenance politique ou religieuse,
01:55:39 je ne vois pas pourquoi on ne se sablerait pas comme on veut.
01:55:42 Après tout, c'est la liberté de choix.
01:55:44 Pour moi, un uniforme, ça peut vraiment limiter
01:55:47 les risques de harcèlement ou de conflits liés à la tenue vestimentaire,
01:55:52 parce que tout le monde a les mêmes possibilités et la même tenue.
01:55:57 Je trouve que c'est une très bonne idée de mettre l'uniforme,
01:56:00 ça met tous les élèves au même niveau,
01:56:02 personne ne pourra savoir qui est pauvre de qui est riche,
01:56:06 et au moins comme ça, tout le monde est égal.
01:56:08 Alors, Yvon et Euphole, c'est intéressant quand même ce retour,
01:56:11 et on vous remercie d'avoir participé.
01:56:13 Bien sûr, demain on reviendra avec d'autres questions
01:56:16 et on renouvellera le format à l'envie,
01:56:18 puisque ça a l'air de bien vous correspondre
01:56:21 et il y a un côté participatif qui est toujours agréable.
01:56:24 On est partis sur des questions qui étaient liées quand même
01:56:26 au fait de gommer les signes religieux,
01:56:28 mais ce dernier garçon m'a interpellée parce que je trouve que c'est intéressant
01:56:31 ce qu'il dit à propos du harcèlement.
01:56:33 C'est aussi une manière de lutter contre un autre fléau à l'école
01:56:35 qu'on a découvert encore plus fort cette année avec la mort de Lindsay,
01:56:39 on le rappelle, c'est le harcèlement en milieu scolaire.
01:56:42 C'est un autre combat que doit mener le gouvernement
01:56:45 et ça peut aussi être un palliatif.
01:56:47 Écoutez, j'entends tous les arguments.
01:56:49 Moi, personnellement, je suis très dubitatif sur l'uniforme,
01:56:52 parce que ne serait-ce que sur le principe de lutter
01:56:54 contre un uniforme, l'uniforme islamiste,
01:56:56 en imposant un autre uniforme.
01:56:58 J'y vois un paradoxe, et d'autant que l'uniforme,
01:57:00 tel qu'il est présenté, n'est pas dans les traditions
01:57:04 de l'école française, enfin sauf en primaire
01:57:06 où on portait la blouse quand nous étions petits.
01:57:08 Peut-être pas vous, mais moi en tout cas, mais pour le reste...
01:57:10 Non, je vous mets, la blouse, c'était une forme d'uniforme.
01:57:12 C'était une forme d'uniforme, je vous l'accorde.
01:57:14 Mais je pense que ce sont des rustines et qu'encore une fois,
01:57:16 il faut être radical en prenant le mot radical dans sa racine,
01:57:19 pour aller jusqu'à la racine des mots.
01:57:22 Or, ce n'est pas la baïa, dans le fond, qui est le problème.
01:57:26 Ce qui est le problème, c'est le fondamentalisme islamique
01:57:28 qu'on a laissé perdurer.
01:57:30 J'ai entendu, par exemple, Lionel Jospin
01:57:32 sur une radio périphérique, vendredi dernier,
01:57:34 dire qu'il n'avait pas pris la mesure, qu'il venait de prendre la mesure
01:57:37 de l'offensive islamiste, simplement, aujourd'hui.
01:57:39 Alors que cela fait maintenant 30 ans, 40 ans,
01:57:41 que nous sommes quelques-uns à alerter sur, effectivement,
01:57:43 cette permission d'une idéologie totalitaire sexiste
01:57:47 qu'il faudrait naturellement combattre.
01:57:49 Et donc, je suis accablé de voir qu'aujourd'hui,
01:57:51 au prétexte maintenant de désigner des jeunes filles
01:57:55 qui, elles, dans le fond, ont compris que nous étions
01:57:58 dans une société multiculturelle,
01:58:00 qu'elles avaient sensiblement le droit de s'habiller
01:58:02 comme elles voulaient, nous découvrons
01:58:04 qu'aujourd'hui, il y a eu une absence de débat
01:58:06 sur ce que nous voulions être.
01:58:08 Je rappelle tout de même que nous sommes encore 45 à 50 millions
01:58:10 de Français, de Français issus d'une culture européenne,
01:58:14 et donc, nous sommes encore majoritaires,
01:58:15 et nous avons encore le droit, pour quelque temps, je l'espère,
01:58:17 de vouloir dire qui nous sommes,
01:58:19 ce que nous voulons défendre comme société.
01:58:21 Ce que nous voulons défendre comme société,
01:58:23 c'est une société où il n'y a pas d'uniforme du tout.
01:58:25 Et donc, je pense que la meilleure solution,
01:58:27 c'est d'interdire ces uniformes-là,
01:58:29 plutôt que d'en proposer d'autres
01:58:31 qui me sembleraient être des rustines
01:58:35 sur un mâle beaucoup plus grand.
01:58:37 - Donc, sur l'uniforme au sens stricto sensu,
01:58:40 on a compris qu'on en a un contre, aujourd'hui,
01:58:42 sur le plateau, parce que ce serait finalement
01:58:45 une forme de renoncement.
01:58:46 Quel est votre avis, à vous, Karima?
01:58:48 - C'est-à-dire que moi, je ne suis pas pour l'imposition
01:58:50 de l'uniforme mur à mur.
01:58:52 Je pense que c'était intéressant, l'idée de faire
01:58:54 des projets pilotes, par exemple, dans telle commune,
01:58:56 et de voir les bienfaits, par exemple,
01:58:58 sur le sentiment d'appartenance des jeunes,
01:59:00 sur l'effet, effectivement, pour gommer
01:59:02 les différences socio-économiques.
01:59:04 Il y a aussi pour lutter, si vous voulez,
01:59:06 contre le consumérisme.
01:59:08 Et il y a cet aspect qui est quand même assez important.
01:59:10 Cela dit, et je reviens à ça,
01:59:12 c'est que je pense qu'il ne faut pas faire abstraction
01:59:14 du courage politique.
01:59:16 C'est-à-dire qu'on ne peut pas se cacher derrière l'uniforme,
01:59:19 simplement parce qu'on n'arrive pas, par exemple,
01:59:22 à maintenir cette idée de laïcité.
01:59:24 Et c'est ça.
01:59:25 Si l'importance, c'est de maintenir
01:59:27 et c'est de dire, dans les valeurs de la France,
01:59:29 il y a ce principe de laïcité qui est important.
01:59:31 Ce n'est pas un système parfait,
01:59:33 mais au moins, c'est quelque chose,
01:59:35 c'est un principe qui permet d'avoir un socle commun
01:59:38 pour tout le monde et de lutter
01:59:40 contre l'antrisme religieux, l'antrisme idéologique aussi,
01:59:43 l'antrisme politique, on pourrait le dire.
01:59:45 Et dans ce cas-ci, en ce moment,
01:59:47 une des plus grandes menaces pour l'école,
01:59:49 c'est l'antrisme religieux.
01:59:51 Alors, la France a ce modèle de laïcité.
01:59:53 D'ailleurs, c'est regardé partout à travers le monde.
01:59:56 Il y a le monde anglo-saxon, pardon,
01:59:59 avec le multiculturalisme,
02:00:01 où on va sacraliser les différences.
02:00:03 La France propose autre chose.
02:00:05 Et je regardais justement du côté de la presse internationale,
02:00:08 du New York Times, en regardant au Canada,
02:00:10 tout le monde se tourne vers la France
02:00:12 et ça intéresse les gens à l'extérieur
02:00:14 parce qu'ils se disent, il y a quand même
02:00:16 un modèle qui est différent et la France l'assume.
02:00:18 Et ça, c'est très bien.
02:00:20 - Un petit complément de réaction peut-être à ce qu'il dit.
02:00:22 - Oui, je voudrais aller au bout du raisonnement
02:00:24 que je tiens à votre place.
02:00:26 Peut-être ne le tiendriez-vous pas, mais je pense que...
02:00:28 - Je peux tenir.
02:00:30 - Le vrai sujet qui n'est pas posé...
02:00:32 - Je vais essayer pour vous, après aussi, peut-être.
02:00:34 - Le vrai sujet qui n'est pas posé à travers l'Abaya
02:00:37 et à travers l'islamisme,
02:00:39 c'est le sujet du basculement civilisationnel.
02:00:41 C'est le sujet de cette immigration de peuplement
02:00:43 qui nous crève les yeux depuis 40 ans
02:00:45 et qui, aujourd'hui, est la cause de tout ceci.
02:00:47 Parce que si l'on veut aller à la racine de tous les maux,
02:00:49 il faut aller jusqu'à cette racine-là
02:00:51 qui est effectivement cet abandon que nous avons eu
02:00:53 pour nous défendre de notre propre culture.
02:00:55 Et donc, tant que l'immigration de peuplement ne sera pas
02:00:57 un sujet d'actualité, un sujet d'urgence,
02:00:59 eh bien, nous continuerons à nous lamenter
02:01:01 sur des Abayas ou sur des uniformes
02:01:03 qui n'auront pas lieu d'être.
02:01:05 - Alors, je vous propose un dernier thème.
02:01:07 On a encore un invité témoin à distance aujourd'hui.
02:01:09 On va reparler des Restos du Coeur.
02:01:11 Avec nous, Pascal Maffray,
02:01:13 qui est présidente départementale des Restos du Coeur
02:01:16 dans l'Allier, dans cette belle région d'Auvergne-Rhône-Alpes.
02:01:19 Merci beaucoup de nous rejoindre aujourd'hui.
02:01:21 Alors, évidemment, on a décidé de vous faire réagir
02:01:24 parce qu'on sait les 10 grandes difficultés
02:01:26 qui sont les vôtres.
02:01:28 Il y a eu un appel à 35 millions supplémentaires
02:01:30 pour pouvoir combler au fond la demande.
02:01:32 Et encore, on a bien compris que vous alliez refuser
02:01:34 du monde dans les différents centres.
02:01:36 L'État a répondu présent.
02:01:38 Bernard Arnault, ça a suscité une polémique,
02:01:40 mais on ne va pas y revenir,
02:01:42 ont répondu présents.
02:01:44 Moi, j'aimerais qu'on soit assez factuel
02:01:46 et concret avec vous aujourd'hui, Madame Maffray.
02:01:48 À quoi peuvent servir ces millions d'aides
02:01:50 au quotidien ?
02:01:52 En gros, à quoi ça va permettre de contribuer aujourd'hui ?
02:01:55 Est-ce que ça permet d'ouvrir d'autres centres,
02:01:58 de renforcer ceux existants ?
02:02:00 Pour ce qui vous concerne, l'Allier,
02:02:02 qu'est-ce que ça va avoir comme retombée pour vous ?
02:02:04 Alors, bonjour, merci.
02:02:06 Donc, pour nous, le principal,
02:02:09 ça va être un apport supplémentaire de nourriture.
02:02:12 Car nous avons eu, cette année,
02:02:14 avec l'inflation, beaucoup plus de monde,
02:02:17 à peu près du 25% en plus de personnes accueillies,
02:02:21 beaucoup plus de bébés aussi,
02:02:23 parce que malheureusement, beaucoup plus de mamans solos.
02:02:26 Donc, ça va nous permettre d'assurer
02:02:29 au moins notre campagne d'hiver à venir.
02:02:32 Est-ce que vous diriez que c'est une période critique
02:02:34 quand même pour les Restos du Coeur,
02:02:36 quand vous faites quand même une campagne
02:02:38 dont on a bien l'impression qu'elle est un peu plus d'envergure
02:02:40 que d'ordinaire ?
02:02:42 Oui, tout à fait.
02:02:44 Moi, je suis bénévole au sein des Restos depuis 38 ans.
02:02:47 Donc, je vais commencer ma 39e campagne cette année,
02:02:51 au mois de novembre.
02:02:52 Et c'est vrai que c'est la première fois
02:02:54 où je vois autant de monde accueilli.
02:02:56 Il y a des demandes qui augmentent au quotidien,
02:02:59 y compris, on en parlait tout à l'heure,
02:03:01 parce qu'on avait un débat déjà sur cette question,
02:03:03 mais plus sur le plan politique.
02:03:05 Et l'un de nos invités, souvenez-vous, disait
02:03:07 "les étudiants, maintenant, ont recours au Restos du Coeur".
02:03:10 C'est-à-dire qu'il y a eu ce débat,
02:03:12 on s'en souvient, j'espère que la connexion
02:03:14 n'est pas en train de nous lâcher subitement,
02:03:16 il y a eu ce débat autour du repas à 1 euro
02:03:18 qui avait été refusé à l'époque par l'exécutif.
02:03:21 Ça aurait pu, effectivement, aider cette population-là
02:03:24 qui, elle aussi, se paupérise.
02:03:26 Vous les voyez affluer en nombre, ces étudiants, chez vous ?
02:03:30 Oui, alors nous, dans le développement de la zone…
02:03:34 Peut-être moins dans l'allier, je ne sais pas s'il y a une université,
02:03:36 mais en tout cas, des plus jeunes.
02:03:38 Voilà, nous, on n'a pas d'université dans l'allier.
02:03:42 Donc, on a sur Montluçon une IUT
02:03:46 et on a beaucoup de jeunes étudiants
02:03:48 qu'on n'avait pas avant non plus, effectivement.
02:03:51 Ou des jeunes couples, par exemple, qui tentent de s'installer.
02:03:54 Oui, nous, sur l'allier, c'est beaucoup plus les mamans de solo.
02:03:58 D'accord.
02:03:59 On a beaucoup plus ce public-là, oui.
02:04:01 Peut-être des questions, Emmanuel, de Yvan et Karima ?
02:04:05 C'est plutôt une réflexion, et pour rappeler
02:04:07 que le scandale, de mon point de vue,
02:04:09 ce n'est pas qu'il y ait des très riches,
02:04:10 mais c'est qu'il y ait des très pauvres.
02:04:12 Or, le scandale, il a été posé sur le terrain des très riches.
02:04:15 On a reproché à Bernard Arnault
02:04:16 de donner de sa propre fortune 10 millions d'euros.
02:04:20 Moi, je salue Bernard Arnault pour sa générosité.
02:04:23 Je n'ai pas compris quelle était la portée de la critique
02:04:26 portée notamment par la France Insoumise
02:04:28 sur cet acte-là, qui est vu comme un acte de charité.
02:04:31 Pourquoi pas la charité s'il faut la charité ?
02:04:33 Ce qui est horrible, ce qui me fait honte,
02:04:35 c'est que nous sommes maintenant la 6e ou la 7e puissance mondiale
02:04:37 et que nous avons maintenant des scènes de pauvreté
02:04:39 avec des femmes avec des bébés qui n'arrivent pas
02:04:41 à nourrir leur bébé.
02:04:42 Vous vous rendez compte quel est le taux de pauvreté ?
02:04:45 Et effectivement, maintenant, des étudiants
02:04:46 qui n'arrivent plus à vivre non plus.
02:04:48 Donc, il y a quelque chose dans ce système-là
02:04:50 qui ne fonctionne plus.
02:04:51 Alors que nous dépensons des sommes folles,
02:04:53 en aide sociale notamment, et en bien d'autres.
02:04:56 Donc, il y a naturellement une dissonance,
02:04:58 il y a une rupture au cœur même de la société,
02:05:04 auprès de ceux qui se tiers-mondisent
02:05:07 et que l'on ne voit pas vivre.
02:05:09 En tout cas, c'est un peu l'insentiment que cela donne.
02:05:11 Pascal Mafray, vous nous avez dit,
02:05:13 c'est la 38e ou la 39e année que vous travaillez
02:05:17 pour les Restos du Cœur,
02:05:19 que vous êtes bénévole aux Restos du Cœur.
02:05:21 J'imagine bien, et vous disiez au fond,
02:05:24 je n'ai jamais vu une situation aussi ardue.
02:05:26 Est-ce que vous vous disiez,
02:05:28 quand vous êtes une historique finalement de l'association,
02:05:32 que vous avez commencé, est-ce que vous vous disiez,
02:05:34 mon Dieu, si on vous avait dit à l'époque,
02:05:36 dans 40 ans on y sera encore,
02:05:38 vous vous seriez dit quoi à ce moment-là ?
02:05:41 Je n'aurais pas pensé qu'on aurait pu y être encore 40 ans après,
02:05:45 puisque la première distribution alimentaire s'est faite
02:05:48 le 21 décembre 1985,
02:05:50 et ce n'était pas du tout structuré comme maintenant,
02:05:55 c'était parti pour un seul hiver et c'était tout.
02:05:59 Donc ça s'est multiplié, au début les centres étaient ouverts
02:06:02 seulement l'hiver, pas l'été,
02:06:05 et puis depuis quelques années maintenant on est obligé
02:06:07 aussi d'ouvrir l'été parce qu'on s'aperçoit que,
02:06:09 malheureusement, les personnes qu'on accueille
02:06:12 prennent des repas l'hiver mais prennent aussi des repas l'été.
02:06:15 Et pour les bébés, nous dans l'allié,
02:06:17 on est à du 100 % d'augmentation.
02:06:19 Donc c'est énorme, c'est la première année.
02:06:23 Karima Brick, une dernière, soit question ou commentaire,
02:06:26 je ne sais pas Karima ce que vous aviez à me dire.
02:06:28 - Le commentaire en fait c'est un constat,
02:06:30 je trouve que c'est absolument déplorable de voir tout ça
02:06:32 et de voir cette paupérisation effectivement
02:06:34 qui devient de plus en plus grande finalement en France
02:06:38 et je pense que ça peut contribuer pour certains
02:06:41 une sorte de sentiment de déclassement,
02:06:43 malheureusement, alors que la France a tellement de fleurons,
02:06:45 a tellement de richesses, et Ivan vous l'avez dit tout à l'heure,
02:06:48 la redistribution, il y a quand même un filet social en France,
02:06:51 il y a les charges, par exemple les charges sociales,
02:06:54 des choses comme ça, où on voit qu'on distribue énormément,
02:06:57 il y a beaucoup de retrait aussi d'argent
02:06:59 sur les différentes paies des travailleurs.
02:07:02 Alors de faire ce constat, je trouve que c'est assez incroyable
02:07:05 de se dire qu'on est dans une telle puissance
02:07:07 et en même temps d'avoir ce sentiment de déclassement.
02:07:09 - Merci beaucoup.
02:07:11 - On a pas le temps mais...
02:07:13 - Parce qu'on nous parle de l'impact...
02:07:15 - Non, non, il n'y aura plus de questions en revanche.
02:07:17 Peut-être un commentaire, mais la question ça va être un peu compliqué
02:07:19 parce qu'on va déborder chez nous.
02:07:21 - Ah non, c'était sur la question, tant pis, on laisse ça.
02:07:23 Non, c'était sur l'impact de l'inflation,
02:07:25 c'est aussi qui vous a impacté pour la Chalais d'André Nesport.
02:07:27 - Je voulais savoir si c'était bien ceci qu'elle...
02:07:29 - Oui, tout à fait.
02:07:31 - C'est pour ça que vous avez 35 millions qui manquent à l'appel,
02:07:33 c'est dire à quel point l'inflation est passée par là.
02:07:35 Merci beaucoup, on vous souhaite évidemment...
02:07:37 La campagne elle a débuté, les restos sont ouverts, ça y est.
02:07:39 - Ah mais de toute façon, ils ont toujours été ouverts,
02:07:42 là on est toujours sur la campagne d'été.
02:07:44 - C'est la campagne d'été, voilà.
02:07:46 - Et le 1er novembre, on va passer sur la campagne d'hiver.
02:07:48 - Voilà, la campagne d'hiver, elle débutera à proprement parler,
02:07:50 donc merci encore d'avoir répondu présent aujourd'hui.
02:07:52 - Merci à vous.
02:07:54 - Merci à tous les deux, dans un instant c'est Laurence Ferrari bien sûr
02:07:56 que vous retrouvez pour Punchline.
02:07:58 Merci aussi à toute l'équipe qui m'a aidée à la préparer,
02:08:00 qui a mis en place cette nouvelle rubrique du QR Code.
02:08:02 - Je vous en prie, merci.
02:08:04 - On vous invite à revenir demain pour participer,
02:08:06 on a hâte de voir vos contributions et vos commentaires
02:08:08 sur les grands sujets prégnants de l'actualité.
02:08:10 Excellente soirée sur notre antenne en compagnie de Laurence.
02:08:12 À demain.
02:08:14 - Ah bon ?
02:08:15 ♪ ♪ ♪