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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00 180 minutes info, votre rendez-vous info et débat, décryptage de l'après-midi.
00:00:05 Bienvenue, je suis ravie de vous retrouver pour une nouvelle édition.
00:00:07 Dans un instant, je vous présente les invités et les chroniqueurs qui vont m'accompagner tout au long de l'après-midi.
00:00:12 A commencer bien sûr par vous, Vincent Farandaz, c'est l'heure de votre journal.
00:00:16 On commence avec cette info.
00:00:18 La femme de 29 ans, on avait beaucoup parlé de cette affaire,
00:00:21 qui a été victime d'un viol avec acte de barbarie début août, est sortie du coma.
00:00:26 C'était il y a quelques jours. Son père, qu'il a annoncé à la radio aujourd'hui,
00:00:31 avait été plongé dans un coma artificiel à la suite de son agression.
00:00:34 Son état de santé reste néanmoins fragile selon son papa.
00:00:38 Le suspect, âgé de 18 ans, déjà défavorablement connu des services de police
00:00:42 et qui a reconnu les faits, a été mis en examen le 11 août dernier.
00:00:46 Dans l'actualité également, des crèches privées comparées à des usines à bébés.
00:00:51 Les pratiques scandaleuses de certains établissements sont pointées du doigt.
00:00:55 On va apparaître vendredi.
00:00:57 Maltraitance, rationnement, surbooking, pour faire toujours plus de profit.
00:01:01 Tounia Tengour.
00:01:03 Repas rationné ou encore surbooking.
00:01:06 Certaines crèches privées seraient prêtes à tout pour atteindre la meilleure rentabilité.
00:01:10 Le constat dressé par le livre enquête "Le prix du berceau" apparaît le 8 septembre prochain au seuil
00:01:15 et est alarmant selon les témoignages recueillis par ces auteurs.
00:01:19 Dans certaines crèches privées, la course au rendement aurait bien pris le pas sur le bien-être des enfants.
00:01:24 Globalement, dans ce secteur, tout est fait pour réaliser des économies,
00:01:29 notamment sur les repas, mais pas seulement, beaucoup aussi sur le personnel.
00:01:32 Le nombre de gens qui nous ont dit "je suis allé au supermarché à la Super 8 à côté pour acheter de la tiaourte"
00:01:37 parce qu'on n'en avait pas assez.
00:01:39 Face aux dérives de la privatisation, certains élus en appellent à une commission d'enquête parlementaire.
00:01:44 C'est le cas notamment de Manuel Bompard, invité de la grande interview de CNews et Europe 1.
00:01:49 Il faut une commission d'enquête parlementaire pour qu'on enquête sur ce qui se passe réellement
00:01:53 dans ces crèches lucratives privées, dont le coût de fonctionnement est de 15% supérieur aux crèches publiques
00:02:01 et dans lesquelles il y a manifestement des situations de maltraitance.
00:02:03 Selon un rapport de Matignon publié en 2021, les crèches privées représentent 20% des places disponibles,
00:02:10 soit 80 000 places, et réalisent un chiffre d'affaires compris entre 1,1 et 1,4 milliard d'euros.
00:02:17 Cette question à présent, comment les trafiquants de drogue recrutent-ils aujourd'hui ?
00:02:21 Certains utilisent désormais Telegram.
00:02:24 Vous allez entendre le témoignage de Kelly, qui a réussi à infiltrer une boucle de la messagerie cryptée.
00:02:30 Elle a même été recrutée.
00:02:31 Tout est très bien organisé, comme dans une entreprise.
00:02:34 Michael Dos Santos avec Amaury Buco.
00:02:36 Voici l'une des nombreuses offres d'emploi présentes sur un groupe géré par des dealers sur le service de messagerie Telegram.
00:02:43 Ici, trois types de postes sont proposés, dont préparateur de commandes, salaire 3640 euros par mois.
00:02:50 Des petites annonces alléchantes que l'on retrouve également sous forme de visuel.
00:02:55 Tu es déterminé, tu as un bon esprit d'équipe et on te qualifie de rigoureux.
00:03:00 Tu souhaites compléter tes revenus ou avoir un emploi à plein temps ? Postule chez nous.
00:03:05 Ancienne chômeuse, Kelly s'est laissée tenter par l'une de ces annonces.
00:03:09 Elle dévoile une organisation digne d'une entreprise.
00:03:12 C'était vraiment, on te remercie pour ta candidature, on va te envoyer maintenant vers le polairage.
00:03:19 Donc j'ai discuté avec le chef RH de la boîte et puis voilà, en fait, chaque interlocuteur, j'avais un manager.
00:03:28 Ensuite, j'ai eu une période d'essai et à l'issue de ma période d'essai, on a évoqué une embauche.
00:03:35 Sans surprise, ce business de la drogue ne néglige pas ses clients. Certains consommateurs laissent même des avis.
00:03:42 Impeccable, livreur sympa et produit de qualité.
00:03:46 Horaire de livraison, tarifs et provenance de la marchandise ou encore processus de commande.
00:03:51 Tout est également détaillé dans des visuels inspirés du géant Amazon.
00:03:55 À croire que rien de tout ça est illégal.
00:03:58 Je vous propose de découvrir notre sondage CSA pour CNews.
00:04:02 Près de 7 Français sur 10 estiment qu'il faut faire appel à l'armée pour lutter contre les trafiquants de drogue.
00:04:10 Vous allez nous parler à présent de cet agriculteur qui a été agressé à Port-Saint-Père, c'est tout près de Nantes.
00:04:15 Le responsable local des jeunes agriculteurs et de la FNSEA a été agressé physiquement.
00:04:20 Son matériel de pulvérisation et un bâtiment ont été volontairement incendiés.
00:04:25 Le syndicat majoritaire des agriculteurs tire la sonnette d'alarme.
00:04:29 Plus d'un Français sur deux.
00:04:31 Ce type de pratiques d'intrusion dans les exploitations, que ce soit des tags antispécistes ou là en l'occurrence c'est pour l'environnement.
00:04:39 On a toujours dit qu'un jour il y aura un drame puisque l'agriculteur tomberait nez à nez avec les protagonistes, les activistes.
00:04:46 Là on a échappé, justement il n'y a pas eu de drame.
00:04:49 Est-ce qu'il faut en attendre un ?
00:04:51 Ça je ne sais pas.
00:04:52 Il n'y a aucune cause environnementale, quelle qu'elle soit, qui mérite d'insulter les gens, d'aller dans leurs exploitations, de mettre des tags.
00:05:01 Et là de surcroît, on a une montée de la violence puisqu'on a incendié du matériel qui a provoqué des dégâts assez importants.
00:05:10 Sachez que plus d'un Français sur deux ne mange plus qu'un repas sur deux en raison de l'inflation.
00:05:15 Oui c'est le résultat d'un sondage Ipsos dévoilé par le Secours Populaire qui lance aujourd'hui d'ailleurs sa campagne "Pauvreté, précarité".
00:05:23 Dans ce cadre, l'association organisait son premier marché pop ce matin en Seine-et-Marne avec des produits locaux à des prix défiants toute concurrence pour les familles.
00:05:33 J'ai les crédits, j'ai le loyer, j'ai tout ça, comme beaucoup.
00:05:37 Les payes ne suffisent pas, ça ne suffit pas.
00:05:39 Même si on n'est pas beaucoup, on n'est pas une famille nombreuse parce qu'on a que deux enfants.
00:05:44 Quand on voit par exemple un loyer à 870 avec 200 d'EDF, rien que ça, ça fait déjà une paie.
00:05:49 Le miel on n'en achète plus, la viande on prend vraiment stricte nécessaire, on réduit parce que c'est cher aussi.
00:05:55 Les fruits et légumes c'est pareil, même si c'est cher on va privilégier tout ce qui est moins cher.
00:06:02 Par exemple Intermarché, les top budget, Carrefour, les Simpli, on se réduit.
00:06:08 Les marques, on prend plus, on prend plus la sous-marque justement parce que c'est moins cher.
00:06:16 Et puisqu'on parle de l'inflation, nous vous invitons d'ores et déjà à contribuer avec des vidéos en flashant ce QR code
00:06:22 que vous voyez apparaître à l'écran avec la question du jour.
00:06:25 Comment l'inflation vous impacte-t-elle ?
00:06:28 Vous, directement, vous aurez 15 secondes en gros pour résumer votre réponse.
00:06:32 Nous l'envoyez et puis nous vous ferons parvenir vos résultats, vos témoignages dans la dernière partie de l'émission.
00:06:39 Autre thème, les pharmaciens qui font face à une pénurie grandissante de certains médicaments.
00:06:44 Les professionnels du secteur tentent de s'adapter, tant bien que mal.
00:06:47 Les patients eux sont les premiers touchés, quitte parfois à changer de traitement ou tout simplement à s'en passer.
00:06:54 Vous voyez ce reportage à Nantes de Michael Chahou.
00:06:56 C'est la priorité des priorités.
00:06:58 Une heure trente par jour à l'arrière de l'officine, ce pharmacien tente de remettre à niveau son stock en passant des commandes dès que c'est possible.
00:07:06 Ici, une cinquantaine de médicaments manque à l'appel.
00:07:10 Grosse tension sur la moxiciline.
00:07:12 On peut voir un petit peu la disponibilité de cette molécule.
00:07:15 Tout ce qui est sous forme de petits triangles, ça veut dire produit manquant ou en rupture ou livraison avec retard.
00:07:23 Selon cette association de défense des patients, il y a deux fois plus de médicaments en pénurie aujourd'hui par rapport à 2019.
00:07:30 En 2023, 37% des usagers étaient touchés par la pénurie.
00:07:35 Hier, j'étais en réunion et France Rhin m'a interpellé sur ce sujet là parce qu'ils n'ont pas de médicaments pour les gens qui sont greffés.
00:07:43 Autre exemple, la flécaïnide, molécule utilisée pour les pathologies cardiaques, n'est plus disponible ni en générique ni sous sa marque de laboratoire.
00:07:52 Un tel niveau de pénurie du jamais vu pour ce pharmacien.
00:07:56 C'est des pénuries longues, prolongées, touchant des médicaments importants, parfois sans alternative, sans durée précise.
00:08:03 On peut appeler nos grossisses ou on peut appeler le laboratoire, on n'a pas de données pour une date de retour.
00:08:09 Et ce professionnel ne cache pas son inquiétude pour l'hiver qui arrive et son lot de maladies saisonnières.
00:08:15 Mathieu Kassovitz donne de ses nouvelles après son accident de moto.
00:08:20 Il y a trois jours, l'acteur s'est exprimé depuis sa chambre dans un message qu'il a posté sur les réseaux sociaux.
00:08:25 Il évoque son accident et remercie son public pour les messages de soutien.
00:08:30 Bonjour, je tenais à remercier tous ceux qui m'ont appelé, qui m'ont envoyé des messages de soutien.
00:08:37 Merci beaucoup, je ne savais pas que j'avais autant d'amis, ça fait plaisir.
00:08:41 J'ai fait une chute de moto, connement, je me suis pété le fémur et la cheville.
00:08:49 Je suis en réhabilitation et je sors de l'opération.
00:08:52 Merci à tous, merci beaucoup de votre soutien.
00:08:56 Ce soir, il y a Vision qui sort au cinéma, je ne pourrai pas y aller, j'espère que vous irez.
00:09:03 A très bientôt les gars, merci beaucoup.
00:09:05 Enfin, trépine d'impatience avant vendredi, on connaît désormais la composition du 15 de France
00:09:11 pour affronter la Nouvelle-Zélande à l'occasion du lancement de la Coupe du monde de rugby.
00:09:14 Fabien Galtier va aligner son équipe type à deux exceptions près vendredi soir.
00:09:19 Yoram Moefana est préféré à Jonathan Danty et Arthur Vincent.
00:09:23 Reda Ouardi, le pilier gauche, qui débutera également vendredi soir.
00:09:27 Cette composition que vous découvrez à l'antenne actuellement, sera évidemment devant la télé vendredi.
00:09:33 Allez, on vous laisse encore quelques secondes si jamais vous avez du mal à décrypter l'écran.
00:09:36 Merci beaucoup Vincent, on vous retrouve tout à l'heure.
00:09:38 Dans un instant, Michel Taub sera avec moi.
00:09:40 Bonjour fondateur d'Opinion internationale.
00:09:42 On a beaucoup de thèmes à vous soumettre.
00:09:44 On parlera de ces profs qui commencent à se mettre en grève dans certains lycées
00:09:47 pour protester contre l'interdiction du port de la Baïa.
00:09:50 On aura un retour d'expérience d'un de nos reporters qui s'est rendu à Stein, en Seine-Saint-Denis.
00:09:54 A tout à l'heure.
00:09:55 On va parler de la suite de la rentrée marquée par l'interdiction des abayas et des camis au sein de l'école.
00:10:05 On a appris ce matin qu'une partie des professeurs au lycée Maurice Sutrillo,
00:10:09 ça se trouve à Stein, en Seine-Saint-Denis,
00:10:12 étaient en grève contre la police du vêtement.
00:10:15 Ce sont les mots qu'ils ont utilisés.
00:10:17 Ils dénoncent donc l'interdiction de la Baïa à l'école, mais pas seulement.
00:10:21 On va y revenir d'ailleurs avec vous, Augustin Donadieu.
00:10:24 Ils parlent aussi d'un manque de moyens qui leur sont alloués.
00:10:28 J'aimerais quand même avoir votre retour d'expérience.
00:10:30 Vous êtes allé en tournage sur place pour observer un petit peu ce qui se passait.
00:10:35 Vous étiez devant le lycée, vous avez assisté à l'entrée normale pour se rendre en cours.
00:10:41 Qu'avez-vous vu ?
00:10:43 Quelle est votre perception du respect ou pas de la pratique maintenant consacrée par le gouvernement ?
00:10:50 Alors, on est allé directement là-bas dès 7h du matin.
00:10:53 Donc, on a pu voir l'arrivée des écoliers, des lycéens qui entraient dans l'établissement à 8h.
00:10:58 Effectivement, on a pu voir une personne, une jeune fille rentrer en Abaya avec son voile,
00:11:03 qu'elle a ôté immédiatement.
00:11:04 Et le proviseur lui a demandé de la suivre.
00:11:06 Ils se sont écartés.
00:11:08 Alors, sûrement qu'elle a été convoquée.
00:11:10 Le dialogue a dû s'engager comme...
00:11:12 Le prévoit la circulaire.
00:11:14 Exactement.
00:11:15 Et pendant ce temps-là, c'est ce que j'ai vu, ce que l'on a vu avec mon gilierie, mon caméraman.
00:11:19 Trois autres jeunes filles arrivaient avec un voile qu'elles ont aussi ôté à l'entrée de l'établissement,
00:11:24 vêtues de ce que l'on considère, nous, parce qu'après c'est assez subjectif, malheureusement,
00:11:29 comme étant une Abaya.
00:11:30 Elles en ont profité, elles sont entrées dans l'établissement.
00:11:32 Et là, je ne peux pas vous dire si à l'intérieur de celui-ci, elles l'ont ôté ou pas.
00:11:36 Mais en l'occurrence, elles avaient ce vêtement traditionnel, religieux.
00:11:40 Chacun le considéra comme il le souhaite.
00:11:42 Mais elles sont quand même rentrées dans l'établissement.
00:11:44 La directrice de l'Académie de Seine-Saint-Denis m'a assuré que depuis lundi,
00:11:48 deux élèves s'étaient présentés en Abaya et ont accepté de l'ôter depuis lundi.
00:11:52 En l'occurrence, aujourd'hui, on n'a pas eu de retour par rapport à ces élèves.
00:11:55 Alors, l'accueil, comment il se fait ?
00:11:56 C'est-à-dire qu'il y a, dès la grille, quelqu'un qui vient à leur rencontre, qui leur parle.
00:12:01 Tu dis oui, non. Il y a un filtrage d'une certaine manière ou pas du tout ?
00:12:06 Alors, concernant les voiles, il n'y a pas de débat.
00:12:08 Et c'est le cas depuis plusieurs mois, plusieurs années.
00:12:11 Les jeunes filles ont l'habitude, au moment où elles franchissent la grille,
00:12:14 elles enlèvent leurs voiles, leurs foulards.
00:12:16 Les professeurs, les surveillants et le proviseur à l'entrée n'ont pas besoin de leur demander de le faire.
00:12:21 Elles le font d'elles-mêmes.
00:12:22 En revanche, il est vrai que depuis cette année, donc depuis lundi,
00:12:26 on remarque que les surveillants et le proviseur, en l'occurrence à l'entrée de ce lycée à Astyn,
00:12:31 regardent d'un coup d'œil très furtif, très rapide, la tenue des élèves avant d'entrer dans l'établissement.
00:12:37 Et pour celle, et en l'occurrence cette jeune fille qui était en rose, flashy, qui est rentrée avec une abaya,
00:12:42 à ce moment-là, le proviseur s'est reculé, lui a fait un petit signe de tête, un petit signe de la main.
00:12:46 Elle a compris d'elle-même, elle l'a suivie et s'est mise à l'écart de son groupe de classe.
00:12:49 Donc peut-être que ça a juste suivi la procédure normale.
00:12:51 Vous n'avez pas vu la suite de cette histoire, mais elle a peut-être en effet ôté.
00:12:55 Michel Thaume, ça va mettre du temps quand même. Il va y avoir des mises en place.
00:12:58 Il y aura aussi des contestations, on le sait.
00:13:01 Finalement, les chiffres ne sont pas si énormes que ce qu'on aurait pu craindre au départ.
00:13:05 Les chiffres ne sont pas si énormes, mais d'apprendre que des enseignants se mettent en grève,
00:13:10 notamment pour protester contre une décision gouvernementale, je trouve ça quand même extrêmement grave.
00:13:16 Après, ce n'est pas une lame de fond non plus.
00:13:18 Non, mais vous savez, le port du voile à Creil en 1989, c'était trois jeunes filles.
00:13:25 Et à l'époque, les enseignants, les enseignants eux-mêmes avaient veillé à ce qu'elles ne puissent pas le maintenir dans l'établissement scolaire.
00:13:35 Et depuis 40 ans, les choses ont beaucoup évolué.
00:13:39 La réalité, c'est que vous avez beaucoup d'enseignants qui, malheureusement, considèrent que la laïcité est incompatible
00:13:46 avec la liberté d'expression religieuse dans les services publics et notamment l'école.
00:13:51 Et ça, c'est quand même particulièrement grave.
00:13:53 Moi, je trouve qu'autant faire grève pour une absence de moyens, un manque de moyens pédagogiques pour travailler, c'est une chose.
00:14:00 Mais protester contre une décision du gouvernement aussi importante, qui porte sur un principe de la République et la neutralité dans les services publics, c'est particulièrement grave.
00:14:09 Juste un mot quand même sur le taux de grévistes.
00:14:12 C'est assez conséquent et on rappelle évidemment que ce n'est pas uniquement en raison de la baïa.
00:14:17 Tout à fait. C'est une des raisons, mais pas la seule.
00:14:19 Je peux vous citer par exemple les décisions qui ont été prises cet été, notamment la hausse des effectifs en classe.
00:14:25 30 élèves au lieu de 24 l'année dernière, la suppression d'impostes de CPE.
00:14:28 Ils seront trois cette année. Ils étaient quatre l'année dernière.
00:14:31 La baisse également des AED, ce sont les assistants d'éducation dont certains élèves ont besoin pour progresser en cours.
00:14:37 Ce sont toutes les raisons pour lesquelles aujourd'hui, il y avait ce rassemblement devant ce lycée Astyn.
00:14:42 Et pour preuve, nous avons une parent d'élève qui est venue nous voir à la fin de ce rassemblement, qu'on a quitté il y a à peu près trois quarts d'heure.
00:14:49 Je vais vous montrer cette image. C'est une banderole qui a été dépliée au moment du rassemblement.
00:14:54 Une banderole dépliée par des mères de famille, des parents d'élèves qui sont voilés.
00:15:01 Dans la police du vêtement, oui, à l'enseignement, fiers d'être musulmanes.
00:15:03 Et qui, cette banderole, porte exclusivement sur l'interdiction du port de la baïa dans les établissements scolaires.
00:15:09 La parent d'élève qui nous a parlé à la fin de ce rassemblement nous a dit que cette banderole n'avait pas sa place lors de ce rassemblement,
00:15:14 puisque ce n'est pas la raison exclusive de cette contestation.
00:15:17 Donc aujourd'hui, on en est à 50% à peu près.
00:15:19 Un petit peu plus de 50%, 55%.
00:15:21 Très vite.
00:15:22 Juste une chose, dans le communiqué des grévistes enseignants, il est dit "politique islamophobe du gouvernement".
00:15:28 Mais c'est complètement faux. Encore une fois, l'interdiction de la baïa, ce n'est pas contre les musulmans.
00:15:33 C'est contre une radicalisation de certains d'entre eux, mais ce n'est pas du tout fait contre les musulmans.
00:15:40 Le message doit encore être martelé.
00:15:42 Merci beaucoup. C'est l'heure du rappel des titres.
00:15:44 Vincent Farandes, je vous laisse la main.
00:15:46 Emmanuel Macron réunit son gouvernement à l'Elysée aujourd'hui.
00:15:50 Un séminaire gouvernemental pendant lequel le chef de l'État va présenter ses grandes priorités et la feuille de route parlementaire de la majorité.
00:15:57 Par ailleurs, Emmanuel Macron présidera demain un conseil national de la refondation consacré à l'éducation.
00:16:03 C'est un rapport alarmant sur l'état des hôpitaux en France.
00:16:06 Selon SAMU, Urgence de France, 163 services ont fermé au moins une fois cet été.
00:16:11 Le syndicat déplore des conditions de travail devenues insupportables et inhumaines.
00:16:15 Il va même jusqu'à préciser que la sécurité sanitaire n'est parfois plus assurée, y compris pour les urgences vitales.
00:16:22 Et puis enfin, l'Arabie saoudite va continuer de réduire sa production jusqu'à la fin de l'année.
00:16:28 Résultat, les prix du brut sont à leur plus haut niveau depuis 10 mois.
00:16:32 Une politique destinée à soutenir la stabilité et l'équilibre des marchés pétroliers.
00:16:36 Merci Vincent, à tout à l'heure. C'est parti pour la chronique éco. Eric de Rue-Matin est déjà là.
00:16:40 Bonjour cher Eric. On va quand même parler d'un phénomène qui s'accélère dans notre pays et qui commence à inquiéter les entreprises.
00:16:55 Ce sont les démissions en série qui se sont nettement accélérées en 2023 surtout.
00:16:59 C'est vrai. Ce qui est surprenant surtout, c'est le nombre.
00:17:02 Quand on regarde les chiffres de l'Adares, c'est l'institut de la statistique du ministère du Travail,
00:17:06 on est à 550 000 départs sur les trois premiers mois de l'année.
00:17:10 Janvier, février, mars. C'est un record jamais atteint.
00:17:12 Alors cette question, mais que se passe-t-il en France ? Pourquoi on démissionne ?
00:17:15 On a quand même une hausse de 24 % par rapport à la même période de l'an dernier.
00:17:19 Alors on lâche son poste aujourd'hui alors que les salaires montent. 4,6 % de progression en un an.
00:17:24 On lâche son poste alors qu'il y a eu les primes Macron, que l'intéressement se développe.
00:17:28 Ça devrait retenir les salariés. Eh bien non, ils partent. Pourquoi ?
00:17:31 Alors ils partent parce qu'ils vont chercher un meilleur salaire et de meilleures conditions de travail ailleurs.
00:17:35 C'est ce que dit l'INSEE en tout cas.
00:17:37 Et puis il y a tellement d'opportunités sur les sites emploi.
00:17:40 Aujourd'hui, vous savez, il y a une pénurie. Eh bien, on tend de sa chance ailleurs.
00:17:43 Et du coup, eh bien le rapport de force est en train de changer.
00:17:47 Avant, c'était le patron qui décidait, Nelly.
00:17:49 C'est-à-dire que s'il voulait se débarrasser d'un salarié, il le disait.
00:17:52 Aujourd'hui, c'est l'inverse. C'est le salarié qui dit "moi, je m'en vais".
00:17:55 C'est ça qui a vraiment changé.
00:17:56 Et vous avez, selon la Dares, 50 % des PME et des petites entreprises ETI qui ont du mal à recruter dans l'hôtellerie et la restauration.
00:18:03 Vous en avez 60 % qui ont du mal dans les transports et l'alimentaire.
00:18:06 Et même 80 %, rendez-vous compte, dans le BTP.
00:18:09 Et ce n'est pas mieux pour le secteur public parce qu'on cherche partout des infirmières, des infirmiers.
00:18:13 On n'a pas d'agents hospitaliers et on manque d'enseignants.
00:18:16 Ce qui veut dire qu'au moindre accroc, la moindre contrariété, dès qu'il y a quelque chose qui cloche, on n'hésite plus à quitter son employeur.
00:18:22 On n'hésite plus. Alors c'est l'ambiance au travail.
00:18:24 C'est parce que mon bureau est trop loin de ma maison.
00:18:30 Et puis surtout, le transport, c'est tellement compliqué de se déplacer.
00:18:34 Donc je le disais, c'est ça.
00:18:35 Alors ça ne va pas s'arranger.
00:18:36 Vous avez Météo Job qui a fait un baromètre récemment, au début d'année, et qui a dit que deux tiers des salariés étaient prêts à changer de travail dans l'année.
00:18:43 Pourquoi finalement tout ça arrive ? Parce que vous avez vu le Covid entre temps.
00:18:46 Le Covid, vous savez, a permis le télétravail.
00:18:48 Ça s'est développé, les entreprises ont accepté.
00:18:50 Puis maintenant, elle commence à changer.
00:18:51 Les chefs d'entreprise ne veulent plus entendre parler trop de ce fameux télétravail.
00:18:55 Moi, j'ai posé la question au ministère du Travail.
00:18:57 Est-ce que c'est inquiétant tout ça ?
00:18:58 Leur répondre non, c'est un turnover normal.
00:19:00 Vous avez un chiffre, 2 millions de CDI qui ont démissionné en 2022, mais ils retrouvent un emploi après, dans l'année qui suit.
00:19:07 Je crois qu'à 72 %.
00:19:08 Oui.
00:19:09 Donc vous voyez, pas complètement tous, mais il y a quand même un grand.
00:19:11 Donc on appelle ça un turnover, une rotation.
00:19:14 La seule chose, et je termine par là, c'est cette pression des salariés qui va faire monter les salaires.
00:19:19 C'est normal, si vous voulez retenir vos salariés, il faut les augmenter.
00:19:22 Ou si vous voulez les faire venir, il faut donner un meilleur salaire.
00:19:25 Seulement le problème, c'est quoi ?
00:19:26 Ça crée l'inflation, c'est cette fameuse spirale.
00:19:28 Plus on monte les salaires, plus les coûts augmentent et plus les prix dans les magasins suivent également la courbe ascensionnelle.
00:19:34 Et puis une idée me vient, puisqu'on en parle, on y reviendra peut-être un autre jour.
00:19:38 La rupture conventionnelle, ça va devenir un peu plus drastique pour les employeurs.
00:19:41 Ce sera peut-être l'occasion, dans la veine de ce thème, d'y revenir ensemble.
00:19:44 Merci, c'était la Chronique Éco.
00:19:46 Avant de revenir à ce qui s'est passé à Cherbourg, avec des nouvelles un peu plus rassurantes
00:19:59 de cette jeune femme qui avait été violée, vous le savez, dans des conditions terribles, acte de barbarie.
00:20:04 Cette jeune femme de 29 ans s'est réveillée il y a quelques jours du coma artificiel dans lequel elle avait été plongée.
00:20:10 Tanguy Hamon vient nous en parler tout de suite.
00:20:12 180 minutes info, la suite de notre émission.
00:20:19 Je vous invite aussi à participer à cette expérience qu'on veut vous soumettre,
00:20:25 c'est-à-dire ce QR code qui s'affiche à droite de l'écran.
00:20:28 On vous pose une question.
00:20:29 Aujourd'hui, ça porte sur l'inflation.
00:20:31 On vous demande comment l'inflation impacte votre quotidien, comment ça change votre quotidien.
00:20:38 Et on vous invite évidemment, en flashant ce code, à enregistrer une petite vidéo de quelques secondes.
00:20:43 On va évidemment toutes les extraire, ces vidéos, et en sélectionner quelques-unes qu'on passera
00:20:47 après 16 heures pour le débrief de vos contributions.
00:20:50 Voilà, je vous invite donc à participer nombreux.
00:20:53 Hier, ça a déjà très, très bien marché.
00:20:55 Bonjour Tanguy Hamon.
00:20:56 On va parler de cette affaire que vous suivez depuis plusieurs jours maintenant,
00:21:01 cette terrible affaire d'une jeune femme qui avait été violée à Cherbourg avec des actes de torture.
00:21:07 Ça s'est passé, on s'en souvient, au début du mois d'août.
00:21:09 On l'a beaucoup relayé sur notre antenne.
00:21:11 Eh bien, sa famille a annoncé ce matin qu'elle était sortie du coma il y a quelques jours,
00:21:15 même si son état de santé reste très fragile.
00:21:17 Où en est l'enquête désormais ?
00:21:19 Eh bien, ce que l'on sait aujourd'hui, c'est qu'un jeune homme de 18 ans,
00:21:22 Umar N, est suspecté d'effet. Il avait été arrêté une semaine après ces faits
00:21:27 et avait été mis en examen pour viol accompagné de torture et actes de barbarie.
00:21:31 Donc, on parla d'actes de torture et de barbarie.
00:21:34 C'est un viol, on s'en souvient, qui avait été extrêmement violent,
00:21:37 qui avait choqué parce qu'on parle de blessures extrêmement graves,
00:21:42 avec l'utilisation notamment d'un manche à balai
00:21:45 qui avait causé la perforation de plusieurs organes à la jeune victime.
00:21:49 Les blessures, on s'en souvient, avaient été tellement choquantes
00:21:52 qu'une cellule psychologique avait dû être mise en place à l'hôpital
00:21:55 pour accompagner les soignants qui avaient pris en charge la victime.
00:21:58 Alors, dans l'enquête, le suspect avait pu être identifié par une trace papillaire
00:22:03 retrouvée sur une porte de l'appartement.
00:22:05 Une trace papillaire, tout simplement, ce sont des empruntes digitales.
00:22:08 Et placé en garde à vue, le suspect avait fini par reconnaître,
00:22:11 alors de façon minime, il avait fini par reconnaître ce qui lui est reproché.
00:22:15 Il est actuellement en détention provisoire.
00:22:17 Et on a appris qu'il a un profil très favorablement connu de la justice aussi.
00:22:21 Exactement, le parquet de Coutan se nous a indiqué dans un communiqué
00:22:24 que le casier judiciaire du suspect affiche déjà 5 condamnations
00:22:28 par le juge et le tribunal des enfants.
00:22:30 On rappelle qu'il n'a que 18 ans.
00:22:32 Il s'agissait d'atteinte aux biens et de violence.
00:22:36 Par ailleurs, le parquet nous a aussi précisé qu'une procédure d'agression sexuelle
00:22:41 commise par lui à l'encontre de sa propre sœur est actuellement sous enquête.
00:22:45 Mais il n'est évidemment pas possible de dire aujourd'hui si ces faits ont eu lieu ou non.
00:22:50 Et enfin, on rappellera qu'une procédure de viol sur mineurs datant de 2019
00:22:55 et où il était suspecté a été classée sans suite en 2020.
00:22:58 La fraction n'était pas suffisamment caractérisée.
00:23:01 Merci beaucoup Tanguy pour toutes ces précisions.
00:23:03 Michel Taubes, là on est vraiment en matière de justice dans l'éternel problème.
00:23:08 On en parle assez fréquemment de la réponse pénale envers les mineurs.
00:23:12 On sait que les choses bougent, mais c'est vrai qu'on voudrait des réponses pénales plus rapides,
00:23:16 plus efficientes afin d'éviter ce genre de récidive.
00:23:19 Il a 18 ans mais il a commencé bien avant, on l'a compris.
00:23:21 Il a commencé bien avant et puis il y avait une très bonne enquête dans le Figaro il y a quelques jours
00:23:26 qui montrait notamment où le journal s'est fait une enquête de voisinage
00:23:30 et qu'en fait, Houmar se met la terreur dans son quartier.
00:23:34 Les habitants avaient peur de lui, il l'évitait au maximum.
00:23:37 Donc c'est à la fin un problème de justice pénale, mais c'est aussi un problème de suivi social.
00:23:43 On sait qu'en France malheureusement, les travailleurs sociaux qui font un travail très honorable,
00:23:47 et dont on parle d'ailleurs très peu souvent, sont complètement débordés face à des personnes comme ce profil.
00:23:54 Et donc effectivement, l'appréhension de la dangerosité de certains mineurs
00:23:59 qu'on n'arrive pas à gérer est vraiment problématique dans notre pays.
00:24:02 Malheureusement des Houmar, peut-être pas pour aller jusqu'à ces actes d'une extrême violence,
00:24:07 mais il y en a malheureusement beaucoup dans notre pays qui sont encore une fois très très difficiles à suivre,
00:24:12 à encadrer et à maîtriser quand ils répètent et répètent des violences sur les biens et malheureusement sur les personnes.
00:24:19 Merci, vous restez avec nous pour évidemment la deuxième partie de l'émission.
00:24:22 Tout de suite, votre météo avant le rappel des principaux titres en compagnie de Vincent Farandage.
00:24:26 A tout de suite.
00:24:31 14h30 de retour avec vous, la suite de votre émission de l'après-midi consacrée au décryptage de l'actualité.
00:24:37 A commencer par ce journal Vincent Farandage, la rentrée qui se déroule pour certains sous protection policière.
00:24:42 Cela se passe à Marseille, dans le quartier de la Cayolle.
00:24:44 L'école se trouve à côté d'un point de deal et donc à la sortie des classes, à côté des parents d'élèves, se trouve la police municipale.
00:24:52 Voyez ce reportage de Yael Benhamou, Régine Delfour avec Sacha Rouba.
00:24:55 Le quartier c'est devenu la folie, c'est devenu la guerre.
00:24:59 C'est un véritable cauchemar que vivent les parents d'élèves du quartier de la Cayolle à Marseille.
00:25:04 Cet été, 4 personnes ont été victimes de tirs tout près de cette école, comme en témoignent ces impacts de balles.
00:25:10 L'école se situe au milieu du réseau et c'est la première fois qu'on voit ça. Une école au milieu c'est grave.
00:25:18 Un point de deal se trouve non loin de là.
00:25:21 Située dans les quartiers sud réputés plus tranquilles, la Cayolle n'est plus épargnée par les règlements de comptes entre trafiquants de drogue.
00:25:28 Ce sont des individus déterminés, qui n'ont aucun respect pour la vie humaine et qui sont surtout déterminés à faire de l'argent.
00:25:34 Il est compliqué de les arrêter. Nous retrouvons des auteurs de tentatives de règlement de comptes et c'est aujourd'hui un travail de longue haleine.
00:25:42 A la sortie des classes, vers 16h30, la police municipale et nationale se trouvait aux abords de l'école.
00:25:48 Une présence qui rassure, mais uniquement sur le court terme.
00:25:52 Je ne pense pas qu'ils seront là, non, ce n'est pas possible. Ils nous disent que ça va se calmer, que ça va s'arranger, mais nous on n'y croit pas du tout.
00:26:00 Par peur du danger, les habitants se sont confinés tout l'été. Ils réclament aujourd'hui le droit à la sécurité.
00:26:07 À deux jours maintenant du lancement de la Coupe du monde de rugby, Gérald Darmanin a dévoilé le dispositif déployé pour cet événement.
00:26:15 Un dispositif maximal, 5100 policiers et gendarmes vont être déployés pour chaque match, 5500 pour l'ouverture des bleus face à All Black vendredi soir.
00:26:25 Les effectifs seront présents dans les lieux touristiques, les transports et évidemment autour des stades. On va se la avec Sandra Buisson.
00:26:31 48 matchs en 27 jours, 9 stades mobilisés, 2 millions de spectateurs.
00:26:37 Pour cette Coupe du monde de rugby, Bovo annonce déployer un dispositif de sécurité maximal, 5100 policiers et gendarmes pour les journées de match classique
00:26:47 et 7500 pour le match d'ouverture ce vendredi au Stade de France.
00:26:52 Des effectifs répartis dans les lieux touristiques, dans les transports en commun, dans les fan zones et bien sûr autour du Stade de France.
00:26:59 Le ministre de l'Intérieur l'assure, la situation n'a rien à voir avec la finale de la Ligue des champions en mai 2022. Écoutez-le.
00:27:07 Tous les billets de la Coupe du monde de rugby sont des billets dématérialisés. C'est une grande différence à ce qui se passait il y a un an.
00:27:14 Le cheminement a été revu par Monsieur le Préfet de police, que je remercie, qui menait aux difficultés que nous avons connues.
00:27:20 Troisièmement, il y avait un gros sujet de transport et notamment, vous le savez, de dysfonctionnement pour des raisons qui n'appartiennent pas de commenter d'une lignée RER par rapport à une autre.
00:27:28 Nous pouvons constater aujourd'hui avec la ministre qu'il n'y a pas de dysfonctionnement pour le match d'ouverture et pour les matchs suivants.
00:27:34 Quatrièmement, au lieu de nous concentrer sur ce qu'on aurait pu penser être de l'ouligalisme et du désordre public au sens ordre public,
00:27:43 on voit bien que le danger principal c'est celui de la délinquance, indépendamment évidemment du terrorisme.
00:27:47 Outre le risque de délinquance d'opportunité contre laquelle Gérald Darmanin annonce déployer cinq fois plus d'effectifs de voie publique,
00:27:55 le ministre a détaillé les menaces prises en compte par ces services et la première d'entre elles, la menace terroriste, qu'elle soit islamiste radicale ou d'ultra droite.
00:28:03 En l'état, les services de renseignement n'ont pas détecté de projet particulier.
00:28:08 La menace cyber et celle que représente l'usage des drones pouvant transporter des explosifs est aussi au cœur des préoccupations des services de sécurité
00:28:16 qui sont, le ministre l'assure, parfaitement équipés.
00:28:20 Et on continue ce journal avec le ministre de l'agriculture qui reçoit les représentants des filières agricoles alimentaires et des associations pour lutter contre la précarité alimentaire.
00:28:30 L'objectif de cette réunion autour de Marc Feneau étant d'identifier des leviers, d'imaginer des mesures de soutien aux filières en difficulté.
00:28:39 Fini le suspense, terminé le replay, ces anglicismes ont désormais leur équivalent français.
00:28:45 C'est la commission d'enrichissement de la langue française qui a publié au journal officiel une liste de termes à utiliser pour remplacer ces mots anglais.
00:28:53 Miquel Dos Santos en a fait évidemment un best-of.
00:28:57 On va trouver.
00:28:59 Voici le replay de la matinale de CNews.
00:29:05 Désormais, la commission d'enrichissement de la langue française vous invite à dire la matinale sur les services de rattrapage.
00:29:12 Un anglicisme banni jeudi dernier qui ne fait pas l'unanimité.
00:29:16 Non parce qu'il y a des mots qui sont quand même rentrés dans le français.
00:29:19 C'est comme si on n'appelait pas un burger un burger.
00:29:21 Écoutez avant de s'occuper des problèmes du franglais, occupons-nous des problèmes du français, ce serait pas mal.
00:29:26 Comme au Québec.
00:29:27 Oui mais parce que disons qu'à quoi ça sert d'angliciser la langue.
00:29:32 Sur la liste de la commission figurent neuf autres mots anglais.
00:29:36 La langue de Molière devient animateur graphique, co-autoring, co-écriture, suspense, coup d'effroi.
00:29:42 Le but, mettre en avant la langue de Molière.
00:29:45 Certains français s'en félicitent.
00:29:47 C'est plus compréhensible.
00:29:48 D'abord je ne comprends pas l'anglais.
00:29:50 Alors quand en plus c'est un mélange des deux, c'est insupportable.
00:29:53 Mais on a une super langue qui est belle, qui est poétique, qui est fine, qui est agréable.
00:29:59 Il faut être fier.
00:30:00 Pour la seule année 2022, le travail de 400 experts a permis de modifier 235 termes.
00:30:06 Des mots seulement obligatoires dans les administrations et les établissements de l'État.
00:30:10 On se disait que la logique voudrait que ce soit le meilleur ou l'essentiel.
00:30:14 Oui c'était pour le joke que j'ai dit le besoin.
00:30:18 Pour la blague.
00:30:19 La blague évidemment.
00:30:20 On peut faire ça tout l'après-midi, on adore ça.
00:30:22 Bon allez, c'est parti, on va prendre des nouvelles de ce qui se passe en Grèce bien sûr.
00:30:25 Oui après avoir subi le pire incendie jamais enregistré dans l'Union Européenne,
00:30:28 Grèce fait face désormais à des pluies torrentielles dévastatrices.
00:30:32 Au moins un mort était déploré à cause de ces inondations provoquées par les pluies d'Ile-aux-Viennes.
00:30:36 Quatre personnes sont portées disparues.
00:30:38 En 24 heures, il est tombé autant d'eau que pendant tout un automne habituel.
00:30:43 Merci beaucoup.
00:30:44 Je vous dis à tout à l'heure, cher Vincent.
00:30:46 Regardez l'invité de demain, la grande interview avec Sonia Mabrouk.
00:30:50 Ce sera Éric Zemmour à compter de 8h10 chez Sonia.
00:30:56 Peut-être pour parler des intentions qu'il anime en vue des futurs scrutins.
00:31:01 Voilà pour l'essentiel de l'actu.
00:31:03 On se retrouve dans quelques instants pour parler d'un changement de nom,
00:31:06 quand même majeur s'il devait être confirmé.
00:31:09 C'est l'Inde qui pourrait ne plus s'appeler du tout l'Inde, mais Barhat.
00:31:14 On vous explique pourquoi. La genèse de cette histoire.
00:31:16 180 minutes, info de retour avec vous cet après-midi.
00:31:23 On va parler de l'Inde. Peut-être, ce pays changera-t-il de nom pour s'appeler Barhat.
00:31:28 C'est le Premier ministre Narendra Modi qu'il envisage sérieusement.
00:31:32 Il se dit qu'il utilise déjà lui-même communément ce nom.
00:31:35 On va en parler avec vous, Ramadhi Vedi.
00:31:37 Bonjour, merci d'être parmi nous cet après-midi.
00:31:39 Vous êtes géopoliticien, vous êtes également chef d'entreprise franco-indien.
00:31:44 Alors, vous connaissez évidemment par cœur ce pays.
00:31:46 Petite précision, ce mot, il n'est pas tout à fait inconnu, évidemment, des Indiens.
00:31:51 C'est même, a priori, l'un des deux noms officiels dans la Constitution.
00:31:54 Mais franchement, on va vous le dire, vu d'ici, ça apparaîtrait quand même comme une petite révolution, si ça venait à être acté.
00:32:00 Il y a pas mal de pays qui changent quand même leur nom.
00:32:04 Effectivement, ce n'est pas un changement de nom, puisque la Constitution indienne de 1950,
00:32:08 la première phrase du premier article, c'est "India that is Barhat".
00:32:12 Du coup, les deux noms sont dans la première phrase de la Constitution indienne.
00:32:15 Et les Indiens utilisent de manière indifférenciée les deux noms.
00:32:19 Sur le micro-identité, il y a "India", sur le passeport, il y a "Bahrat" et "India".
00:32:23 Sur les voitures officielles, il y a "Bahrat" uniquement.
00:32:25 Donc, c'est quelque chose de très commun.
00:32:28 Il y a des gens en Inde qui n'utilisent jamais le mot "India", par exemple.
00:32:32 D'accord, mais s'ils le faisaient, ce serait quand même un acte très politique de sa part.
00:32:36 On est d'accord, parce qu'a priori, ce qui a attiré l'attention, c'est que l'invitation pour le G20
00:32:40 mentionne uniquement "président du Barhat" ou "de Barhat" et pas "d'Inde".
00:32:45 En fait, peut-être que pour un étranger, c'est bizarre, mais ici, ça arrive très souvent.
00:32:49 Moi-même, j'écris des fois des papiers où j'écris uniquement "Bahrat",
00:32:52 ce n'est pas quelque chose de très rare.
00:32:54 D'accord. L'origine du nom, d'où ça vient ? C'est du sanskrit au départ ?
00:33:00 Oui, c'est le nom d'une tribu de l'Antiquité, "Bahrat".
00:33:03 Il y avait même un nom encore avant ça en Inde.
00:33:06 Et "India", c'est aussi quelque chose de très ancien.
00:33:08 Il y a beaucoup de gens qui pensent que c'est uniquement les Anglais qui ont donné ce nom-là.
00:33:11 Mais en fait, c'était les gens qui vivaient après le fleuve Indus.
00:33:14 Donc, c'est un nom qui a été trouvé, on pense, par Hérodote il y a 2500 ans.
00:33:18 Donc, c'est assez ancien aussi.
00:33:20 D'accord. Est-ce que ça fait débat quand même chez vous ?
00:33:23 Est-ce que les gens en parlent entre eux ou ils se disent au fond
00:33:26 "Ça ne va pas changer notre quotidien, tout ça" ?
00:33:29 Non, sur Twitter, je pense que les gens sont, comme d'habitude, un peu excités.
00:33:33 Mais sinon, en Inde, ce n'est pas un grand débat.
00:33:35 Je n'ai vu personne en parler jusque-là.
00:33:37 Sachant qu'encore une fois, il n'y a rien qui est acté.
00:33:39 Il y a eu une rumeur que peut-être le 18 septembre,
00:33:41 lors d'une session parlementaire, il y aurait un projet de proposer un changement de nom.
00:33:46 Donc, on est encore loin du changement de nom.
00:33:48 Mais encore une fois, ce n'est pas un changement de nom.
00:33:49 Ce serait juste le fait d'utiliser un nom de moins que les deux qu'on a actuellement.
00:33:52 D'accord. Mais bon, d'une certaine manière, c'est aussi se démarquer un peu plus de l'ancien colombe.
00:33:58 On connaît quand même la fibre de Narendra Modi.
00:34:01 C'est sûr. Je pense qu'il y a pas mal de symboles,
00:34:05 il y ait britannique, que l'Inde souhaite retirer.
00:34:08 Un truc qui s'est vraiment passé, il y a eu beaucoup de villes en Inde
00:34:11 qui ont eu des noms changés, parce que les noms des villes en Inde
00:34:13 étaient prononcés de manière bizarre.
00:34:15 Moi, ma famille vient de Benares, le nom de la ville c'est Varanasi.
00:34:18 C'est juste Varanasi, Benares, les anglais, prononcés de manière bizarre.
00:34:22 Donc, on a repris récemment le nom antique de la ville, Mumbai, à la place de Bombay, et ainsi de suite.
00:34:28 Je profite de votre présence pour vous demander comment a été perçue
00:34:31 la réception, la visite en grande pompe de Narendra Modi chez nous.
00:34:35 Ça a fait la lune de la presse ou pas franchement, les rapports entre la France et l'Inde ?
00:34:38 Oui, pour le coup, l'Inde est un pays qui considère la France encore comme une grande puissance.
00:34:43 La France a un grand partenaire de l'Inde, c'est le deuxième importateur d'équipements militaires en Inde.
00:34:49 Il y a beaucoup de business, il y a énormément de grandes entreprises françaises en Inde.
00:34:53 La France a aussi aidé, peu de gens le savent du côté français,
00:34:55 mais l'Inde durant la guerre de Kharghi, en 1999.
00:34:57 Du coup, la France est vue comme, c'est un pays qui voit la France comme un,
00:35:01 l'Inde voit la France comme un grand pays.
00:35:03 Ça ne porte pas uniquement sur des accords stratégiques ou des accords militaires,
00:35:08 mais ça va bien au-delà, le champ des possibles, le spectre des négociations
00:35:14 et du commerce qui est effectué.
00:35:17 Absolument, et en plus, la France est un pays assez ancien, qui a une histoire,
00:35:21 ce qui n'est pas le cas de tous les pays occidentaux, sans attaque contre ces autres pays.
00:35:26 Mais par rapport aux Etats-Unis, par exemple, l'Inde est beaucoup plus à l'aise
00:35:29 de parler avec un pays, avec une culture et une histoire riche comme la France
00:35:32 qu'avec les Etats-Unis ou l'Australie, par exemple.
00:35:35 Michel Taube est avec nous, fondateur de l'Opinion internationale.
00:35:38 Vous avez peut-être un commentaire ou une question à poser à notre invité ?
00:35:41 Oui, l'Inde, c'est un pays très important pour la France.
00:35:44 Et d'ailleurs, Emmanuel Macron, qui m'arrive de critiquer quand même assez souvent,
00:35:48 honnêtement, il a vraiment développé les relations avec l'Inde de façon très forte.
00:35:51 Vous l'avez souligné, l'accueil du Premier ministre indien,
00:35:54 là, il se rend évidemment au G20.
00:35:56 Il a une vraie stratégie indo-pacifique pour la France,
00:35:59 qui, à mon avis, correspond effectivement à nos intérêts.
00:36:01 Et l'Inde joue un rôle absolument central de balancier entre la Chine,
00:36:05 la Russie, les pays du Sud, qui est effectivement stratégique.
00:36:08 Après, sur le nom Barad, sur ce fameux carton d'invitation pour le G20,
00:36:13 où se rend Emmanuel Macron avant qu'il aille également en Bangladesh,
00:36:17 c'est la présidente de la République indienne qui signe ce carton.
00:36:21 La marquée présidente de l'Inde.
00:36:22 Mais ce n'est pas Narendra Modi, le Premier ministre.
00:36:25 Il a tous les pouvoirs, entre guillemets, au niveau de l'exécutif.
00:36:28 C'est la présidente qui a en fait un pouvoir d'inaugurer les chrysanthèmes,
00:36:32 comme on l'avait du temps de la Quatrième République à un président de la République.
00:36:35 Je pense effectivement que M. Modi est un nationaliste hindou quand même très virulent.
00:36:40 Il a déjà enlevé des symboles de l'ancienne époque coloniale britannique.
00:36:45 Mais effectivement, je pense que, comme vous le dites fort justement, monsieur,
00:36:49 Barad, c'est déjà un nom assez commun pour les Indes.
00:36:52 Oui, on n'est pas en train de renverser complètement la table.
00:36:55 Sous quels auspices va s'ouvrir ce G20 ? Je profite que vous soyez aussi géopoliticien.
00:36:59 C'est quoi les enjeux pour l'Inde désormais ?
00:37:02 En fait, l'Inde, c'est un pays qui a une place géopolitique assez faible par rapport à ses autres secteurs.
00:37:07 C'est la cinquième puissance économique mondiale, sera la troisième puissance économique mondiale dans trois ans.
00:37:11 C'est le quatrième marché des boursiers au monde, c'est le troisième marché des startups au monde.
00:37:15 Donc c'est un pays qui a un point business qui est énorme, mais c'est un nain géopolitique par rapport à sa taille.
00:37:20 C'est aussi la troisième armée mondiale, c'est le troisième budget de défense au monde.
00:37:23 Et première population mondiale depuis peu.
00:37:25 Et la première population mondiale, effectivement, c'est la première puissance démographique mondiale.
00:37:28 Mais par rapport à ça, c'est un pays qu'on attend peu, la vie de l'Inde, sur un sujet géopolitique.
00:37:34 La voix de l'Inde ne porte pas énormément, et donc c'est un moyen pour l'Inde d'essayer de montrer qu'ils ont un poids politique,
00:37:41 même si le fait que ça s'est entaché par le fait que le président chinois ne soit pas présent,
00:37:46 qui est quand même une énorme puissance.
00:37:48 Donc l'Inde, par le biais de cet événement, mais aussi par son implication dans les BRIC,
00:37:53 essaye d'être visible sur la scène internationale.
00:37:56 Et le nouveau ministre d'Affaires étrangères indien, qui est redoutable, a notamment été choisi parce qu'il est très fort en communication.
00:38:03 Merci beaucoup, Ramadhi Vedi, d'avoir répondu à nos questions cet après-midi.
00:38:07 Très intéressant. On n'a pas fini évidemment d'en parler à l'approche aussi du G20.
00:38:11 Le QR code, je vous invite aussi à participer pour donner votre avis sur l'inflation.
00:38:16 On rendra tous les résultats de vos vidéos envoyées en flashant ce QR code.
00:38:21 Comment l'inflation vous impacte-t-elle ? Les résultats à partir de 16h. C'est le rappel des titres avec vous, Vincent.
00:38:25 Vers une baisse des impôts des ménages en 2025, c'est en tout cas l'ambition de Bruno Le Maire.
00:38:32 Nous le ferons au plus vite, si possible dès le budget 2025, a-t-il précisé dans un entretien au Figaro.
00:38:38 Le ministre de l'économie réitère par ailleurs, il n'y aura pas de ristourne sur les prix de l'essence.
00:38:43 Plus d'un Français sur deux ne mange plus que deux repas par jour à cause de l'inflation.
00:38:48 C'est le résultat d'un sondage Ipsos dévoilé par le Secours populaire qui lance par ailleurs aujourd'hui sa campagne "Pauvreté, précarité".
00:38:56 Depuis l'actualité à l'international, un cyclone particulièrement violent fait au moins 21 morts au Brésil à cause des glissements de terrain et inondations.
00:39:05 Certains villages sont totalement coupés du monde. Près de 4000 personnes ont dû quitter leur domicile.
00:39:10 Merci beaucoup Michel Taube d'avoir été avec nous cet après-midi. On vous reverra bien sûr très rapidement j'espère sur ce plateau.
00:39:16 Tout de suite, c'est l'heure des livres. On revient évidemment dans quelques minutes avec notre débat politique.
00:39:21 Je vous confie Anne Fulda et à William Lafleur, son invité aujourd'hui. A tout à l'heure.
00:39:28 15h, le retour de 180 minutes info. C'est l'heure du journal en compagnie de Vincent Farandège. Bonjour Vincent.
00:39:35 Elle est une femme de 29 ans qui a été victime d'un viol avec acte de barbarie début août et sortie du coma il y a quelques jours.
00:39:42 Elle avait été plongée effectivement dans un coma artificiel à la suite de son agression.
00:39:46 Son état de santé reste néanmoins fragile selon les propos de son père ce matin.
00:39:52 Tanguy Hamon de notre service Police Justice, vous êtes avec nous en plateau. Cher Tanguy, où en est l'enquête aujourd'hui ?
00:39:58 Ce que l'on sait aujourd'hui de cette enquête, c'est qu'un jeune homme de 18 ans, Umar N, est suspecté d'effet.
00:40:04 Il avait été arrêté une semaine après ces faits et mis en examen pour viol accompagné de torture et acte de barbarie.
00:40:10 Ce viol, souvenez-vous, avait causé des blessures extrêmement graves à la victime avec l'utilisation notamment d'un manche à balai qui lui avait perforé plusieurs organes.
00:40:20 Les blessures étaient tellement choquantes qu'une cellule psychologique avait même été mise en place à l'hôpital pour soutenir les soignants qui avaient pris en charge la jeune victime.
00:40:29 Alors dans l'enquête, le suspect a pu être identifié par une empreinte digitale.
00:40:34 Il présente un profil particulièrement inquiétant avec notamment cinq condamnations alors qu'il était mineur.
00:40:41 Il se trouve actuellement en détention provisoire.
00:40:44 Merci beaucoup pour toutes ces informations. On va parler à présent de ces crèches privées qui sont comparées à des usines à bébés.
00:40:51 Les pratiques scandaleuses de certains établissements sont pointées du doigt dans un livre à paraître vendredi.
00:40:56 Maltraitance, rationnement, surbooking pour faire toujours plus de profit.
00:41:02 Repas rationnés ou encore surbooking. Certaines crèches privées seraient prêtes à tout pour atteindre la meilleure rentabilité.
00:41:12 Comme le constat dressé par le livre enquête, le prix du berceau apparaît le 8 septembre prochain au seuil et est alarmant selon les témoignages recueillis par ces auteurs.
00:41:20 Dans certaines crèches privées, la course au rendement aurait bien pris le pas sur le bien-être des enfants.
00:41:26 Globalement dans ce secteur, tout est fait pour réaliser des économies, notamment sur les repas mais pas seulement, beaucoup aussi sur le personnel.
00:41:34 Le nombre de gens qui nous ont dit "je suis allé au supermarché à la super-ête à côté pour acheter quatre yaourts parce qu'on n'en avait pas assez".
00:41:40 Face aux dérives de la privatisation, certains élus en appellent à une commission d'enquête parlementaire.
00:41:46 C'est le cas notamment de Manuel Bompard, invité de la grande interview de CNews et Europe 1.
00:41:51 Il faut une commission d'enquête parlementaire pour qu'on enquête sur ce qui se passe réellement dans ces crèches lucratives privées,
00:41:57 dont le coût de fonctionnement est de 15% supérieur aux crèches publiques et dans lesquelles il y a manifestement des situations de maltraitance.
00:42:05 Selon un rapport de Matignon publié en 2021, les crèches privées représentent 20% des places disponibles, soit 80 000 places,
00:42:13 et réalisent un chiffre d'affaires compris entre 1,1 et 1,4 milliards d'euros.
00:42:19 Parlons à présent des trafiquants de drogue qui ont perfectionné leur technique pour recruter.
00:42:24 Certains utilisent désormais Telegram et vous allez entendre le témoignage de Kelly qui a réussi à infiltrer une boucle de la messagerie cryptée.
00:42:32 Elle a même été recrutée et vous allez le voir, tout est très bien organisé, comme dans une entreprise.
00:42:37 Michael Dos Santos avec Camori Buco.
00:42:40 Voici l'une des nombreuses offres d'emploi présentes sur un groupe géré par des dealers sur le service de messagerie Telegram.
00:42:46 Ici, trois types de postes sont proposés, dont préparateur de commandes, salaire 3640 euros par mois.
00:42:53 Des petites annonces alléchantes que l'on retrouve également sous forme de visuel.
00:42:58 Tu es déterminé, tu as un bon esprit d'équipe et on te qualifie de rigoureux.
00:43:04 Tu souhaites compléter tes revenus ou avoir un emploi à plein temps ? Postule chez nous.
00:43:08 Ancienne chômeuse, Kelly s'est laissée tenter par l'une de ces annonces.
00:43:12 Elle dévoile une organisation digne d'une entreprise.
00:43:15 C'était vraiment, on te remercie pour ta candidature, on va te envoyer maintenant vers le pôle RH.
00:43:22 Donc j'ai discuté avec le chef RH de la boîte et puis voilà, en fait, chaque interlocuteur, j'avais un manager.
00:43:31 Ensuite, j'ai eu une période d'essai et à l'issue de ma période d'essai, on a évoqué une embauche.
00:43:38 Sans surprise, ce business de la drogue ne néglige pas ses clients. Certains consommateurs laissent même des avis.
00:43:45 Impeccable, livreur sympa et produit de qualité.
00:43:49 Horaire de livraison, tarifs et provenance de la marchandise ou encore processus de commande.
00:43:54 Tout est également détaillé dans des visuels inspirés du géant Amazon.
00:43:58 À croire que rien de tout ça est illégal.
00:44:01 Et je vous propose de découvrir ce sondage CSA pour CNews.
00:44:05 Près de 7 Français sur 10 estiment qu'il faut faire appel à l'armée pour lutter contre les trafiquants de drogue.
00:44:12 67% très exactement.
00:44:14 Et puis une autre statistique à suivre dans votre journal.
00:44:16 On se rend compte que plus d'un Français sur deux ne mange plus que deux repas par jour en raison de l'inflation.
00:44:21 C'est le résultat d'un sondage Ipsos dévoilé par le Secours populaire qui lance aujourd'hui sa campagne "Pauvreté, précarité".
00:44:28 Dans ce cadre, l'association organisait son premier marché pop ce matin en Seine-et-Marne avec des produits locaux à des prix défiant toute concurrence pour les familles.
00:44:37 J'ai des crédits, j'ai le loyer, j'ai tout ça comme en gros.
00:44:42 Les payes ne suffisent pas, ça ne suffit pas.
00:44:44 Même si on n'est pas beaucoup, on n'est pas une famille niveau, c'est parce qu'on a que deux enfants.
00:44:48 Quand on voit par exemple un loyer à 870 avec 200 d'EDF, rien que ça, ça fait déjà une paye.
00:44:53 Le miel, on n'en achète plus.
00:44:55 La viande, on prend vraiment stricte nécessaire, on réduit parce que c'est cher aussi.
00:45:00 Les fruits et légumes, c'est pareil.
00:45:02 Même si c'est cher, on va privilégier tout ce qui est moins cher.
00:45:07 Par exemple, intermarché, les top budget, Carrefour, les Simply.
00:45:10 On se réduit.
00:45:12 Les marques, on ne prend plus.
00:45:14 On prend plus la sous-marque justement parce que c'est moins cher.
00:45:18 C'est comme on peut.
00:45:20 Dans l'actualité également, les pharmaciens qui font face à une pénurie grandissante de certains médicaments.
00:45:25 Les professionnels du secteur tentent de s'adapter, tant bien que mal.
00:45:28 Et puis les patients, eux, sont évidemment les premiers touchés.
00:45:31 Parfois, ils doivent changer de traitement, tout simplement.
00:45:34 Ils doivent également s'en passer.
00:45:36 Vous voyez ce reportage à Nantes de Michael Chahou.
00:45:38 C'est la priorité des priorités.
00:45:41 Une heure trente par jour à l'arrière de l'officine,
00:45:43 ce pharmacien tente de remettre à niveau son stock en passant des commandes dès que c'est possible.
00:45:49 Ici, une cinquantaine de médicaments manque à l'appel.
00:45:52 Grosse tension sur la moxiciline.
00:45:54 On peut voir un petit peu la disponibilité de cette molécule.
00:45:57 Tout ce qui est sous forme de petits triangles, ça veut dire produit manquant ou en rupture ou livraison avec retard.
00:46:05 Selon cette association de défense des patients, il y a deux fois plus de médicaments en pénurie.
00:46:10 Aujourd'hui, par rapport à 2019.
00:46:13 En 2023, 37% des usagers étaient touchés par la pénurie.
00:46:17 Hier, j'étais en réunion et France Rhin m'a interpellé sur ce sujet-là
00:46:22 parce qu'ils n'ont pas de médicaments pour les gens qui sont greffés.
00:46:25 Autre exemple, la flécaïnide, molécule utilisée pour les pathologies cardiaques,
00:46:29 n'est plus disponible ni en générique, ni sous sa marque de laboratoire.
00:46:34 Un tel niveau de pénurie, du jamais vu pour ce pharmacien.
00:46:38 C'est des pénuries longues, prolongées, touchant des médicaments importants,
00:46:42 parfois sans alternative, sans durée précise.
00:46:45 On peut appeler nos grossisses ou on peut appeler le laboratoire,
00:46:48 on n'a pas de données pour une date de retour.
00:46:51 Et ce professionnel ne cache pas son inquiétude pour l'hiver qui arrive et son lot de maladies saisonnières.
00:46:57 Et sans plus tarder, le journal des sports à présent.
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00:47:09 Et on connaît désormais la composition du 15 de France.
00:47:15 Pour affronter la Nouvelle-Zélande dans le match d'ouverture de la Coupe du Monde de rugby vendredi prochain,
00:47:20 Pierre Robin avec la composition.
00:47:22 Ça y est, Fabien Galtier a annoncé sa première composition d'équipe
00:47:29 pour lancer la Coupe du Monde de rugby vendredi soir face aux All Blacks
00:47:33 et il n'y a pas vraiment de surprise dans cette compo avec une première ligne composée de Reda Wardi,
00:47:38 Julien Marchand et Winnie Atonio.
00:47:40 C'est Thibaut Flamand qui occupera le poste de numéro 5,
00:47:43 à la charnière évidemment Antoine Dupont, le capitaine de ce 15 de France,
00:47:47 avec à ses côtés Mathieu Jalibert.
00:47:49 C'est bien Yoram Moïfana qui occupera la place de premier centre.
00:47:52 Jonathan Dantil, habituel premier centre de ce 15 de France,
00:47:55 n'est pas encore totalement remis de sa blessure à la cuisse.
00:47:59 Le centre de l'arrière lui est habituel, c'est Thomas Ramos, Damien Peuneau et Gabin Villière.
00:48:03 Fabien Galtier nous l'a assuré tout à l'heure en conférence de presse.
00:48:06 C'est la meilleure équipe de France possible qui va affronter les All Blacks vendredi soir au Stade de France.
00:48:12 Reste maintenant à le prouver pour lancer de la meilleure des façons cette Coupe du Monde de rugby 2023.
00:48:28 On va marquer une courte pause mais on vous invite aussi pendant ce temps à participer à cette question.
00:48:36 Vos contributions sont les bienvenues à cette question sur la consommation.
00:48:40 Comment l'inflation vous impacte-t-elle aujourd'hui ?
00:48:43 Vous flashez, vous enregistrez, vous envoyez et bien sûr nous diffuserons certaines de vos vidéos à partir de 16h.
00:48:50 A tout à l'heure.
00:48:54 Avant d'accueillir nos invités pour la partie débat politique de La Politique,
00:48:58 déjà avec la rediffusion de l'interview de Manuel Bompard, député de La France Insoumise,
00:49:02 il était dans la grande interview avec Sonia Mabrouk ce matin. C'est parti.
00:49:07 Bonjour à vous Manuel Bompard et bienvenue, coordinateur national de La France Insoumise.
00:49:11 Beaucoup de sujets d'actualité à vous soumettre ce matin.
00:49:14 Le Conseil d'État va rendre sa décision rapidement dans les prochaines heures sur l'interdiction de la baïa.
00:49:19 Alors dans toutes les enquêtes, vous êtes désavoué par une écrasante majorité de Français,
00:49:23 vous êtes désavoué par les sympathisants de La France Insoumise,
00:49:26 vous êtes désavoué par une grande partie des enseignants qui attendaient cette clarification.
00:49:30 Est-ce que ce matin, Monsieur Bompard, vous persévérez dans l'aveuglement ?
00:49:34 Je vois que votre question est nuancée.
00:49:37 D'abord je vais dire que j'écouterai les sondages sur ce sujet à partir du moment où on publiera une étude
00:49:43 dans laquelle on me dira quel est le pourcentage de Françaises et de Français qui savent réellement ce qu'est une baïa.
00:49:48 Parce que depuis des semaines et des semaines, on mélange et on amalgame la baïa, le voile, parfois même la burqa.
00:49:55 Je pense qu'il faut que les gens qui nous écoutent comprennent.
00:49:58 Vous êtes en train de faire la démonstration sur les images.
00:50:00 Vous êtes approché en manque d'intelligence ?
00:50:02 Non, pas en manque d'intelligence, en manque de partialité de la part des médias, je l'assume,
00:50:06 qui depuis des semaines et des semaines montrent des images en amalgamant une baïa,
00:50:10 qui est une robe longue, avec des voiles ou des burqas qui sont, en ce qui concerne le voile, en tout cas un signe religieux.
00:50:16 Donc moi je considère, et je l'ai dit et je ne suis pas le seul à l'avoir dit,
00:50:20 que la baïa n'était pas en soi un signe religieux.
00:50:22 Ce n'est pas seulement mon point de vue, c'était y compris le point de vue de l'État
00:50:25 et du ministère de l'Éducation nationale avant sa dernière prise de position.
00:50:29 Hier, Julie Kepel, expert arabisan islamologue qui s'intéresse à ces questions depuis de nombreuses années,
00:50:35 affirme que c'est un vêtement religieux.
00:50:37 Hier encore, face au magistrat du Conseil d'État, l'association Action Droit des Musulmans a porté des arguments.
00:50:42 Droit des musulmans, ça veut bien dire qu'elle parle d'un vêtement religieux ?
00:50:45 Non pas du tout, ce n'est pas parce que c'est une association qui s'appelle Droit des Musulmans
00:50:48 qui défend un recours au nom du respect des libertés publiques,
00:50:52 que la baïa devient par nature un signe religieux.
00:50:55 Je vous rappelle que le Conseil français du culte musulman,
00:50:58 qui jusqu'il y a peu était le principal interlocuteur de l'État
00:51:01 vis-à-vis de l'organisation du culte musulman en France,
00:51:04 dit lui-même que la baïa n'est pas un signe religieux.
00:51:07 Une fois ceci dit, une fois ceci dit...
00:51:09 C'est au religieux et aux religions elles-mêmes de déterminer quels sont les signes et les vêtements religieux à l'école ?
00:51:16 En tout cas, ce n'est pas à l'État de s'insérer dans l'organisation du culte.
00:51:20 Mais c'est à qui alors ? Est-ce que c'est aux religieux ?
00:51:22 C'est aux autorités religieuses de le définir.
00:51:24 Ah bon ? Dans un État laïc ?
00:51:26 Attendez, attendez. Oui, mais laïcité, ce n'est pas...
00:51:29 Le culte musulman, tout comme le culte catholique ou tout autre culte,
00:51:32 ne sont pas des cultes d'État. Ce n'est pas l'État qui définit.
00:51:35 Par contre, l'État détermine, la République a une loi et soumet les religions à cette loi.
00:51:40 J'entends, mais que les religieux décident de ce qui est vêtement religieux ou pas,
00:51:44 c'est contraire à la sécularisation des lois dans un État laïc.
00:51:47 Sinon, c'est une théocratie.
00:51:49 Non, non, non, Sonia Mabrouk, excusez-moi.
00:51:51 La religion détermine elle-même ses dogmes, ses rites, ses signes, etc.
00:51:56 Mais à l'école ?
00:51:57 Justement, j'allais y venir. La République détermine ses lois.
00:52:00 Et, bien évidemment, la loi de la République prédomine sur la loi religieuse.
00:52:05 Donc, dans la République, on décide qu'il n'y a pas de signes religieux ostensibles à l'école.
00:52:11 Donc, à partir de ce moment-là, les signes religieux ne sont pas permis de manière ostensible à l'école.
00:52:17 Point à la ligne.
00:52:18 Bien évidemment que la loi de la République s'impose sur la loi de la religion,
00:52:22 mais ce n'est pas l'État qui détermine quels sont les signes religieux,
00:52:25 quels sont les rites, quels sont les pratiques.
00:52:27 C'est les autorités religieuses, j'en ai parlé.
00:52:29 Ça me paraît être très clair et ça me paraît être la définition précise et exacte de la loi de 1905.
00:52:35 Donc, je rappelle qu'elle dit précisément qu'elle ne reconnaît ni ne subventionne aucun culte.
00:52:40 Est-ce que vous continuez à dire, Manuel Bompard, que la décision du ministre revêt un caractère islamophobe ?
00:52:45 Je dis que la décision du ministre, parce qu'elle ne caractérise pas ce qu'est une abaya,
00:52:51 elle ouvre la voie à l'arbitraire et que les situations d'arbitraire,
00:52:56 elles peuvent se traduire par des situations de discrimination ou de stigmatisation.
00:53:00 Ce n'est pas ma question.
00:53:01 Si, si, j'allais y venir.
00:53:02 Vous employez le mot ?
00:53:03 Écoutez, je vais y venir.
00:53:05 Parce qu'elle ouvre la voie à l'arbitraire, cette décision,
00:53:08 elle ouvre la voie à des situations de discrimination en raison d'une pratique religieuse,
00:53:13 donc de l'islamophobie.
00:53:15 Ça ne veut pas dire que la loi elle-même l'est,
00:53:17 ça veut dire qu'elle ouvre la voie à l'arbitraire et qu'elle peut se traduire par ce type de situation.
00:53:20 Est-ce que la décision du ministre est, entre guillemets, islamophobe ?
00:53:23 Je crois que j'ai répondu très précisément, Sonia Mahbouk.
00:53:25 Mathilde Panot, chef des députés, insoumis au Parlement, l'a utilisée.
00:53:29 Un professeur a perdu la vie car un procès en islamophobie a été instruit contre lui,
00:53:34 basé sur le mensonge d'un élève, relayé par la haine d'un parent d'élève.
00:53:38 Monsieur Samuel Paty, donc le mot est chargé.
00:53:41 Je vais vous répondre si vous voulez bien.
00:53:42 Vous faites le même parallèle que l'a fait lundi le président de la République.
00:53:45 Quel parallèle est-ce fait ?
00:53:46 Je rappelle des faits, monsieur.
00:53:48 Oui, d'accord, mais les jeunes femmes qui portent une abaya,
00:53:51 qu'on soit d'accord ou qu'on ne soit pas d'accord avec elles,
00:53:53 n'ont strictement rien à voir.
00:53:54 Ce n'est pas ma question.
00:53:55 Oui, mais moi, c'est ma réponse.
00:53:56 Je vous demande si, comme Mathilde Panot, vous employez le mot d'islamophobie.
00:53:59 Je n'ai aucun problème à vous dire les choses, franchement.
00:54:01 Donc vous l'employez ou pas ?
00:54:02 Mais bien sûr, et je vais vous répondre de manière extrêmement précise.
00:54:06 Si vous considérez qu'en cette rentrée scolaire,
00:54:08 le sujet majeur, c'était de jeter en pâture, comme ça, une partie de la population,
00:54:14 pour être dans une entreprise de division, de stigmatisation,
00:54:17 alors qu'on est confronté à des difficultés qui sont immenses.
00:54:20 Le prix des fournitures scolaires a augmenté de 11 %.
00:54:23 Le manque d'enseignants.
00:54:25 La tentative de diversion est facile, ce matin.
00:54:27 Ma question est claire.
00:54:28 Dans un pays où un professeur est mort à cause d'un procès en islamophobie,
00:54:33 est-ce que vous reprenez ce mot ? C'est tout.
00:54:35 Mais je vous ai répondu oui.
00:54:37 Oui, vous le reprenez ?
00:54:38 Oui, bien sûr, vous pouvez prendre le problème par tous les bouts.
00:54:41 Je n'ai pas l'habitude de reculer sur les positions qui sont les miennes.
00:54:44 Je vous dis juste que je pense que le ministre, en mettant ce sujet sur la table,
00:54:48 en cette rentrée, qui concerne 0,25 % des établissements,
00:54:52 et si j'en crois ses propres chiffres qu'il a donnés lundi
00:54:54 sur le nombre de personnes qui sont venues vêtues d'une abaya à l'école,
00:54:57 c'est-à-dire 298 de mémoire, c'est-à-dire 0,005 % des élèves
00:55:04 qui sont dans le secondaire aujourd'hui,
00:55:06 je pense effectivement qu'il jette un écran de fumée
00:55:08 pour ne pas parler des principales difficultés de la rentrée.
00:55:11 C'est l'augmentation du prix des fournitures scolaires,
00:55:13 c'est le manque d'enseignants,
00:55:14 c'est des enseignants qui ne sont pas suffisamment rémunérés.
00:55:16 Je préférerais qu'on parle de ça.
00:55:17 Je vais vous montrer la une de Charlie Hebdo,
00:55:20 puisque vous reprenez le terme d'islamophobie.
00:55:22 Est-ce que vous reprenez aussi l'expression de police du vêtement,
00:55:25 qui a été utilisée par certains membres ?
00:55:27 Comment vous appelez ça quand vous commencez à déterminer
00:55:29 quels sont les vêtements qui sont acceptables ?
00:55:30 Je n'utilise pas la même expression qui a été utilisée en Iran, monsieur,
00:55:32 où une jeune femme a été tuée il y a un an
00:55:34 parce qu'elle portait un vêtement inapproprié par la police du vêtement.
00:55:37 Moi, je dénonce la police du vêtement en Iran,
00:55:38 et je dénonce la police du vêtement partout.
00:55:40 Moi, je dénonce la police du vêtement en Iran,
00:55:42 parce que les femmes en Iran,
00:55:43 elles doivent avoir la possibilité de s'habiller comme elles le souhaitent,
00:55:45 mais en France aussi.
00:55:46 Que pensez-vous de cette une ?
00:55:48 Est-ce que vous êtes toujours Charlie ?
00:55:50 Mais Charlie Hebdo dit ce qu'elle veut.
00:55:52 C'est leur ligne éditoriale, c'est leur droit.
00:55:55 Vous dites même chose que les mollahs iraniens.
00:55:57 D'accord, mais bon, ils disent ce qu'ils veulent,
00:56:00 ce n'est pas mon sujet.
00:56:01 Mais écoutez, moi, j'essaye d'avoir des principes,
00:56:04 de défendre un certain nombre de principes.
00:56:06 Et ces principes, c'est appliquer la loi de 2004,
00:56:08 pas de problème, mais ne pas profiter de la loi de 2004
00:56:11 pour aller incorporer, rentrer dans une logique
00:56:13 de réglementation des tenues acceptables,
00:56:15 qui, comme par hasard, concernent toujours, d'ailleurs,
00:56:18 le corps des femmes, et là, en l'occurrence, des jeunes femmes.
00:56:21 Comme par hasard, monsieur, parce que vous savez
00:56:23 que les religions ont un peu un droit de...
00:56:25 Malheureusement, un droit de regard sur le corps des femmes.
00:56:27 Ce n'est pas un hasard.
00:56:28 Et c'est inacceptable.
00:56:29 Et donc, je propose qu'on ne suive pas la même logique,
00:56:31 tout simplement.
00:56:32 Le don de la famille Bernard Arnault au Resto du Coeur,
00:56:34 monsieur Bonpain, ne sera pas défiscalisé,
00:56:36 ni défiscalisation, ni contrepartie,
00:56:38 contrairement à ce qu'a affirmé votre parti
00:56:40 et les membres de la France Insoumise.
00:56:41 Est-ce que, ce matin, vous excusez cette méprise ?
00:56:43 Mais ne dites pas quelque chose d'inexact.
00:56:45 Non, il n'y aura défiscalisation ?
00:56:47 Je n'ai pas parlé de défiscalisation.
00:56:49 Vous, peut-être, mais les autres...
00:56:50 D'accord, mais...
00:56:51 Ecoutez, vous êtes solidaire avec vos camarades.
00:56:53 Mais bien sûr, je suis solidaire de tous.
00:56:55 Je vous connais, vous l'êtes.
00:56:56 Et dans un premier temps, l'annonce a été faite,
00:56:57 et puis ensuite, il a été précisé qu'il ne serait pas défiscalisé.
00:57:00 Très bien, j'en prends acte.
00:57:01 Maintenant, ce que je vous dis, c'est que monsieur Arnault,
00:57:03 sur ses revenus de l'année dernière,
00:57:05 a payé l'équivalent de 12 % d'impôts.
00:57:07 La plus haute tranche de l'impôt sur le revenu, elle est à 45 %.
00:57:10 Si monsieur Arnault avait payé ses impôts comme il aurait dû le payer l'année dernière...
00:57:14 Vous êtes désavoué sur ce sujet.
00:57:15 Il aurait donné... Mais de quoi vous me parlez ?
00:57:17 Il aurait donné 400 millions d'euros aux caisses de l'État.
00:57:21 C'est-à-dire, faites le calcul, 40 fois plus que le don qui vient d'évoluer.
00:57:24 Oui, j'ai vu votre calcul sur les réseaux sociaux.
00:57:26 Personne ne peut le vérifier.
00:57:28 Par ailleurs, à chaque fois qu'un monde démande...
00:57:29 Je vous ai vérifié, on m'avait cité Charlie Hebdo tout à l'heure.
00:57:31 Je vous cite le Canard Enchaîné qui a fait un article très précis sur ce sujet.
00:57:33 Vous parlez très souvent revenu/dividende, entreprises et fortunes personnelles.
00:57:36 Je ne confonds rien. Je ne confonds rien.
00:57:37 Je parle précisément de ses revenus, pas de sa fortune personnelle.
00:57:40 Et je parle du taux auquel il a contribué à la solidarité nationale.
00:57:44 Donc, excusez-moi de vous le dire, mais là, c'est vous qui devez vérifier vos informations.
00:57:47 Pour le reste, je vais vous dire, c'est une question d'un modèle de société.
00:57:51 Certains considèrent peut-être que le modèle de société, c'est un modèle de société
00:57:54 dans lequel il n'y a pas de partage des richesses organisées par l'État.
00:57:57 Et on s'en remet à la charité.
00:57:58 Vous parlez du modèle.
00:57:59 Ce n'est pas le mien. Moi, je suis pour le partage.
00:58:00 Quand on fait un don de 10 millions, est-ce qu'on ne s'intéresse pas plus au don ?
00:58:04 On a l'impression que vous vous intéressez plus à ce don qu'aux plus de 100 millions de repas
00:58:08 qui sont distribués au Resto du Coeur.
00:58:10 On a l'impression qu'on ne voyait pas l'essentiel.
00:58:12 Est-ce qu'on ne peut pas dire dans ce pays merci, tout simplement, quand quelqu'un fait un don ?
00:58:16 Mais, madame, très bien, il y a des euros qui arrivent, je les prends.
00:58:19 Mais d'accord.
00:58:20 Mais je n'ai pas de problème avec ça.
00:58:21 On ne va pas insulter celui qui donne et qui va…
00:58:23 Mais je ne l'insulte pas. Je ne l'insulte pas.
00:58:25 Je dis juste que la question qui nous est posée, c'est est-ce qu'une personne qui a beaucoup de ressources
00:58:30 comme monsieur Arnaud contribue à la solidarité nationale sur la base des règles
00:58:34 qui sont mises en place dans notre pays pour partager les richesses
00:58:36 ou est-ce qu'on s'en remet à un modèle dans lequel c'est la charité ?
00:58:39 Pardonnez-moi, ce n'est pas le modèle de société que je défends.
00:58:41 Et honnêtement, ce n'est pas le modèle de société…
00:58:43 Charité ? Pourquoi ce ne serait pas de la générosité ?
00:58:44 La ministre des Solidarités aurore Bélgique…
00:58:46 Si vous voulez ce modèle-là, Sonia Mabrouk, prenez-le, mais ce n'est pas le mien.
00:58:49 Ce n'est pas moi qui le veux.
00:58:50 Mon modèle, c'est celui de la République française.
00:58:52 Je préfère un pays où il n'y a pas de resto du cœur.
00:58:54 Je vous interroge, monsieur Bonpart.
00:58:56 Madame Horaire-Bergé dit « Monsieur Mélenchon, quand il donnera autant que les grandes entreprises, on en reparlera. »
00:59:00 Puisque vous êtes très attentif au patrimoine des uns et des autres.
00:59:03 Monsieur Mélenchon, écoutez, pardonnez-moi, transparence et patrimoine millionnaire, combien donne Tinoleci ?
00:59:09 Eh bien, ça, vous lui poserez la question à lui.
00:59:11 Moi, je ne gère pas l'argent.
00:59:12 Puisqu'on vérifie le cœur et les reins de tous.
00:59:14 Je ne gère pas l'argent de monsieur Mélenchon.
00:59:15 Vous savez que l'équivalent du don qu'a donné Bernard Arnault, si vous le ramenez à sa fortune personnelle,
00:59:21 c'est l'équivalent pour quelqu'un qui gagne le SMIC d'un don de 30 centimes d'euro.
00:59:25 Si vous voulez, madame, je peux dire merci, bravo, mais ce n'est pas mon sujet.
00:59:29 Je veux vos convictions, monsieur Bonpart, ce matin.
00:59:31 Pourquoi moins de milliardaires donneraient moins de pauvres ?
00:59:34 Laissez-moi juste développer une idée, si vous voulez bien.
00:59:36 Je vous dis les choses de manière très simple.
00:59:39 La question qui nous est posée, c'est comment on fait en sorte que les plus grosses fortunes de ce pays
00:59:43 contribuent à la solidarité nationale pour faire en sorte, effectivement,
00:59:46 qu'il n'y ait pas besoin d'avoir de restos du cœur.
00:59:48 Donc, que les richesses de ce pays soient partagées.
00:59:50 Pour partager ces richesses, par exemple, pour que les gens, aujourd'hui, n'aient pas des difficultés à se nourrir,
00:59:55 il faut bloquer les prix sur les produits alimentaires.
00:59:57 Il faut encadrer les marges, parce que les prix sur les produits alimentaires, ils ont augmenté de 21%.
01:00:01 Vous savez ce qu'on vous dit, monsieur Bonpart ?
01:00:02 Les marges de l'industrie agroalimentaire, elles ont augmenté de 70%.
01:00:05 On dit que ça alimente, que ça nourrit l'inflation, qu'il y a une sorte de boucle salaire-prix.
01:00:09 Je dis que le Fonds Monétaire International, qui n'est pas une officine de la France Insoumise,
01:00:13 dit que nous ne sommes pas dans une boucle salaire-prix, que nous sommes dans une boucle profit-prix.
01:00:17 Et que la première cause de l'augmentation des prix de l'inflation, aujourd'hui,
01:00:21 c'est l'augmentation des profits des grandes entreprises.
01:00:23 Donc, je dis que si vous voulez alléger la charge pour les Français de l'inflation,
01:00:27 vous devez avoir des mesures qui sont des mesures contraignantes.
01:00:30 Vous devez encadrer les marges, vous devez bloquer les prix, vous devez augmenter les salaires.
01:00:33 Mais vous l'avez dit, pardonnez-moi, au président de la République, lors de vos rencontres au Sénat.
01:00:36 – Et vous allez lui redire si vous allez à cette fameuse conférence sociale ou vous dites…
01:00:40 – Mais la conférence sociale, excusez-moi,
01:00:42 mais une conférence sociale n'invite pas les partis politiques.
01:00:45 Cette fameuse conférence sociale est censée, si j'ai bien compris,
01:00:48 discuter des problèmes, des branches dans lesquelles il y a des minimas qui sont inférieurs au SMIC.
01:00:52 Donc le président de la République n'a rien annoncé de nouveau.
01:00:54 Il avait déjà annoncé qu'il y aurait des discussions avec les organisations syndicales au mois de mars.
01:00:57 Depuis, il y a davantage de branches qui ont des minimas en dessous du SMIC
01:01:01 qu'au moment où il a fait cette annonce.
01:01:03 – Mais vous savez pourquoi ? Le SMIC a augmenté.
01:01:05 – Le SMIC a été revalorisé.
01:01:07 Mais si à chaque revalorisation du SMIC, il faut réorganiser pendant 12 heures
01:01:10 une discussion avec le président de la République
01:01:12 pour obtenir que les minimas de branches passent au-dessus du SMIC,
01:01:15 tout ça est scandaleux, est absurde.
01:01:17 Donc je propose qu'il y ait une loi,
01:01:19 puisque si le président de la République veut agir sur ce sujet, on le fait par la loi,
01:01:22 pour qu'à chaque revalorisation du SMIC, les minimas de branches soient aussi revalorisés.
01:01:26 – Monsieur Bompard, deux questions dans l'actualité,
01:01:28 dans cette grande interview sur Europe 1 et C News.
01:01:31 On a vu un livre choc qui s'intitule "Le prix du berceau"
01:01:34 qui décrit la course au rendement dans certaines crèches privées,
01:01:37 mais je le précise, des crèches qui sont en partie financées par l'État,
01:01:40 donc par notre argent, par les impôts,
01:01:43 où il y a véritablement des actes de maltraitance,
01:01:46 de mauvais traitement par rapport à de tout jeunes enfants.
01:01:49 Est-ce qu'il faut une commission d'enquête parlementaire, comme il y a eu pour les...
01:01:52 – Oui, il faut une commission d'enquête parlementaire.
01:01:54 Nous en avons vu, en fait, déjà la proposition,
01:01:56 c'est mon collègue William Martinet, député des Yvelines,
01:01:58 qui avait déposé cette proposition de commission d'enquête au mois d'avril,
01:02:00 pour qu'on enquête sur ce qui se passe réellement dans ces crèches lucratives privées,
01:02:04 dont le coût de fonctionnement est de 15% supérieur aux crèches publiques,
01:02:10 et dans lesquelles il y a manifestement des situations de maltraitance.
01:02:12 Donc oui, il faut une commission d'enquête et il faut remettre en cause ce modèle.
01:02:16 Moi, je défends au contraire un service public de la petite enfance,
01:02:19 pour que cette question-là, elle soit gérée,
01:02:21 prise en charge par la puissance publique.
01:02:23 – Que ferez-vous vendredi soir ?
01:02:25 – Vendredi soir, je crois que j'ai des réunions politiques,
01:02:28 mais je pense que votre question est relative au match de rugby qui va avoir lieu,
01:02:33 je supporterai la France, bien évidemment.
01:02:35 – Même si Bastien Chalureau fait partie du 15,
01:02:38 vous demandez, la France insoumise demande son exclusion.
01:02:40 Je rappelle qu'il a été condamné pour violences à caractère raciste,
01:02:43 mais qu'il a fait appel, donc il y a une présomption d'innocence,
01:02:46 qui est d'ailleurs défendue par la ministre des Sports.
01:02:48 Pourquoi vous réclamez sa tête ?
01:02:50 – Je ne réclame pas la tête de qui que ce soit, moi,
01:02:52 mais je dis que dans le sport, il me semble qu'il y a un devoir d'exemplarité,
01:02:56 et qu'il est normal que le fait que quelqu'un qui était condamné en première instance,
01:03:01 même si c'est vrai, vous avez raison, il a fait appel pour violences racistes,
01:03:05 à minima s'excuse, à minima prenne la parole et dise qu'il regrette son geste.
01:03:09 – Il l'a fait, il l'a fait en pleurs.
01:03:11 – Il n'a pas dit qu'il regrettait son geste, il a contesté.
01:03:13 – Il conteste les paroles qu'il a tenues.
01:03:15 – Moi, écoutez, j'en crois les témoignages d'un certain nombre d'autres joueurs,
01:03:18 j'ai entendu ce que disait monsieur Dussautoir,
01:03:20 ancien capitaine de l'équipe de France de rugby.
01:03:22 – Vous savez, il faut faire attention aux témoignages,
01:03:23 dans une affaire tout autre, qui n'a rien à voir, dans l'affaire Katniss,
01:03:26 vous avez fait attention aux témoignages.
01:03:28 – Franchement, ce que vous faites, Sonia Mabrou, je vous le dis sincèrement,
01:03:30 dans les yeux est innoble.
01:03:32 – Non, on avait défendu la présomption d'innocence ici même.
01:03:34 – Mais le problème d'Adama Katniss n'a strictement rien à voir,
01:03:36 puisqu'il lui-même a reconnu le geste, il a été condamné pour ça,
01:03:39 il a écopé d'une sanction judiciaire et d'une sanction politique pour ça.
01:03:42 – Est-ce que ce n'est pas important de sanctuariser cette présomption d'innocence ?
01:03:44 – Donc là, je vais vous dire, Sonia Mabrou, ce que vous faites,
01:03:46 c'est un parallèle entre deux situations qui est inacceptable.
01:03:48 – Je parle de la justice. – Je vous le dis sincèrement.
01:03:50 Pour le reste, il a été…
01:03:52 – Pourquoi ne pas sanctuariser la présomption d'innocence ?
01:03:54 – Mais ce n'est pas le sujet.
01:03:56 Le sujet, c'est, est-ce que quelqu'un qui a été condamné en première instance
01:03:59 pour violence raciste et qui ne dit rien sur ce geste-là,
01:04:02 est-ce qu'on considère qu'il peut représenter l'équipe de France ?
01:04:05 – Vous, non. – Comprenez que ça suscite un certain nombre d'émotions.
01:04:07 – J'entends. – Bon, voilà.
01:04:08 Et donc, il y a un certain nombre de mes collègues qui ont exprimé cette émotion.
01:04:10 – Et vous-même, vous dites excuse.
01:04:12 – Je suis d'accord avec la préoccupation de mes collègues.
01:04:14 – Mais vous serez quand même vendredi soir devant le Mal.
01:04:16 – Comme tout le monde, écoutez.
01:04:18 Et je pense que j'espère que la France pourra gagner la Coupe du Monde.
01:04:20 On l'attend depuis très longtemps.
01:04:21 – Merci Emmanuel Bompard. – Merci à vous.
01:04:23 – Merci d'avoir été notre invité.
01:04:24 C'était la grande interview sur CNews et Europe.
01:04:26 [Générique]
01:04:27 15h30, c'est l'heure du rappel de l'actualité en compagnie de Vincent Farandey.
01:04:31 Je vous rebonjourne, Vincent.
01:04:32 [Générique]
01:04:33 – Et à la une de l'actualité, Emmanuel Macron réunit son gouvernement à l'Élysée.
01:04:37 Aujourd'hui, un séminaire pendant lequel le chef de l'État va présenter ses grandes priorités
01:04:41 et la feuille de route parlementaire de la majorité.
01:04:43 Par ailleurs, Emmanuel Macron présidera demain un conseil national
01:04:46 de la refondation consacrée à l'éducation.
01:04:49 C'est un rapport alarmant sur l'état des hôpitaux en France.
01:04:53 Selon SAMU Urgences de France, 163 services ont fermé au moins une fois cet été.
01:04:59 Le syndicat déplore des conditions de travail devenues insupportables et inhumaines.
01:05:02 Il va même jusqu'à préciser que la sécurité sanitaire n'est parfois plus assurée,
01:05:07 y compris pour l'urgence vitale.
01:05:09 Et puis enfin, Jennifer Hermoso a déposé plainte contre Luis Rubiales,
01:05:14 la joueuse de foot espagnole.
01:05:15 Elle avait été embrassée par surprise par le président de la Fédération Espagnole de Football
01:05:20 pendant la finale du Mondial féminin.
01:05:22 Le parquet espagnol a par ailleurs ouvert une enquête fin août pour agression sexuelle.
01:05:27 Ce dépôt de plainte de la joueuse était une condition indispensable
01:05:30 pour que la justice engage des poursuites le plus vite possible.
01:05:34 Merci beaucoup. On entame la partie débat de cet après-midi.
01:05:38 Bonjour Najwa El Haïti, merci de nous avoir rejoints.
01:05:40 Bonjour Nelly.
01:05:41 Vous êtes avocate, je le rappelle, à vos côtés Karim Zaribi.
01:05:44 Bonjour Karim.
01:05:45 Bonjour Nelly.
01:05:46 Merci d'être là également.
01:05:47 Et bienvenue à vous Louis Marguerite, je rappelle que vous êtes député Renaissance de Saône-et-Loire.
01:05:51 On a beaucoup de choses à partager cet après-midi.
01:05:54 On sait que le Conseil d'État devra rendre d'ici demain sa décision sur une saisine d'une association
01:05:59 à propos de l'abaya.
01:06:01 Vous le savez, depuis ce lundi, abaya et camis sont interdits dans les écoles.
01:06:05 La mesure a été plutôt respectée, puisqu'il y a eu 67 élèves qui ont refusé de la retirer en cette rentrée.
01:06:13 Mais on se rend compte aussi que d'autres tentent de trouver des moyens de contrecarrer,
01:06:19 ou en tout cas de contourner la mesure avec des vêtements amples qui ne sont pas des abayas.
01:06:24 C'est en tout cas ce qu'affirme une professeure dans le sud de la France.
01:06:26 Regardez cette interview qui a été réalisée par nos équipes.
01:06:29 Thibault Marcheteau et Jean-Luc Thomas l'ont rencontré.
01:06:32 Le commentaire est signé Michael de Santos.
01:06:34 Le débat autour des tenues à l'école ne fait que commencer.
01:06:38 Pour cette enseignante, certaines élèves musulmanes contournent déjà l'interdiction de l'abaya.
01:06:43 Vous allez le couvrir avec une abaya, vous allez le couvrir avec une chemise ample portée sur un pantalon fluide large.
01:06:50 Vous allez pouvoir même l'afficher avec un suite pour couvrir la tête et couvrir les mains.
01:06:55 Des vêtements en vente dans de grandes enseignes de prêt-à-porter.
01:06:58 Facile donc de trouver la parade.
01:07:00 Elles proposent des vêtements qui couvrent l'intégralité du corps,
01:07:03 et qui sont très accessoirisés, qui sont très modernes, qui sont volontaires,
01:07:08 qui affichent des textures très mode, avec des coloris très tendances.
01:07:14 Hormis les vêtements, Marissa tarde désormais sur ce qu'elle définit comme des marqueurs identitaires.
01:07:19 Le refus de la mixité au sein de la classe, c'est-à-dire que les filles vont rester entre filles,
01:07:23 elles ne vont refuser de se mettre à côté de garçons.
01:07:25 Le refus d'enlever le hijab qui est porté systématiquement autour du cou.
01:07:28 Donc si elles refusent de l'enlever, qu'elles refusent de le mettre au fond du sac,
01:07:31 qu'elles refusent de le poser sur la table, qu'elles refusent de le mettre à un dossier de chaise.
01:07:35 Une idéologie partagée par les salafistes et les frères musulmans présentes dès le plus jeune âge.
01:07:40 Ça commence déjà très petit avec les écoles maternelles.
01:07:43 Les enfants en pleurent, à qui on a expliqué qu'ils allaient brûler en enfer s'ils ne faisaient pas leurs prières dans la journée.
01:07:49 Pour freiner le mouvement, cette enseignante appelle à une formation accélérée du personnel éducatif,
01:07:54 ainsi qu'au port de l'uniforme.
01:07:56 J'aimerais qu'on revienne peut-être à cette expression qu'on a entendue dans le reportage.
01:08:01 S'agit-il au fond et au-delà de l'interdiction de marqueurs identitaires ?
01:08:05 Il va falloir en trouver coûte que coûte comme une sorte de code de reconnaissance
01:08:10 ou de rituel finalement entre personnes qui veulent se reconnaître et se différencier.
01:08:18 Tout à fait, marqueurs identitaires, moi je partage cet avis.
01:08:22 Et je vais vous dire, la Baïa est plutôt une tradition islamique.
01:08:27 Il faut le rappeler, qui nous vient d'Arabie Saoudite.
01:08:32 Et donc quand on dit que ça n'a rien à voir avec la religion, excusez-moi du peu, mais c'est faux.
01:08:39 D'ailleurs, quand on s'intéresse un peu au livre sacré, le Coran, on ne parle pas du voile dans le Coran.
01:08:46 On parle vraiment de couvrir le corps des femmes.
01:08:50 Donc ça, vous le retrouvez dans le Coran.
01:08:53 Et moi, je vous avouerais que cette rentrée scolaire,
01:08:58 je salue dans le cadre de cette rentrée scolaire les propos du ministre de l'Éducation nationale, qui sont fermes.
01:09:04 Alors j'entends ceux qui disent "oui, mais il n'y a pas d'autre priorité, il faudrait parler plutôt des inégalités scolaires".
01:09:12 Mais j'ai envie de vous dire que l'un n'empêche pas l'autre, parce que la réalité, c'est qu'à l'école,
01:09:17 il y a une offensive des frères musulmans qui est réelle.
01:09:22 Et bien sûr, ce sont les femmes qui sont les marqueurs de cette identité culturelle et de cette identité religieuse.
01:09:32 Karim Zeribi, vous considérez comme républicain, vous le dites souvent sur ce plateau.
01:09:39 Votre positionnement, votre sentiment par rapport à ce débat ?
01:09:42 Déjà, est-ce que c'est un débat qui a lieu d'être, et il faut qu'on en parle autant qu'on le fait aujourd'hui,
01:09:47 parce qu'il y a quelque chose quand même en jeu, à votre sens,
01:09:51 ou est-ce qu'on embête les gens pour pas grand-chose et il n'y a pas vraiment de débat sociétal sous-jacent à tout cela ?
01:09:59 Ou il y en a quand même un ?
01:10:00 Je ne suis pas du tout gêné par le débat.
01:10:02 Et si du débat jaillit, effectivement, de la cohésion nationale, il faut débattre.
01:10:08 Après, il ne faut pas être plus laïque que la laïcité.
01:10:11 Je pense que si on commence à ouvrir la boîte de pandore, on ne s'en sort plus.
01:10:15 Si on fait une référence à un livre qui dit que les femmes doivent se couvrir,
01:10:19 ça voudrait dire que toutes les femmes qui se couvrent et qui vont à l'école
01:10:22 vont être susceptiblement considérées comme étant porteuses et le bras armé des frères musulmans.
01:10:28 Ça devient un peu du délire.
01:10:30 Je pense qu'il faut raison garder.
01:10:31 Il y a 12 millions d'élèves qui ont effectué cette rentrée, 60 et quelques cas.
01:10:36 À côté de ça, il y a 800 000 gamins qui subissent le harcèlement scolaire.
01:10:40 Il y a eu un jeune de 15 ans qui est mort.
01:10:43 On suppose que c'est lié au harcèlement scolaire.
01:10:46 Moi, je pense qu'il faut se pencher sur les priorités.
01:10:48 Après, qu'on affirme la laïcité, qu'on rappelle ces principes avec exigence, avec rigueur.
01:10:54 Il a eu raison, Gabriel Attal, de prendre cette mesure ?
01:10:55 Aucun problème.
01:10:56 De trancher en tout cas sur quelque chose qui était un peu flou encore ?
01:10:58 Ce qu'a fait Gabriel Attal, c'est d'abord et avant tout de la politique.
01:11:02 Parce qu'effectivement, faire sa rentrée sur un 20h, en expliquant que sa priorité majeure,
01:11:09 c'était l'interdiction du port de la Bahia, je pense qu'il aurait dû présenter un plan
01:11:15 pour restructurer l'éducation nationale et intégrer dans ce plan cette volonté-là.
01:11:20 Ce que je considère, c'est que ça se passe plutôt bien.
01:11:23 Cette rentrée s'est passée sans heurts, encore une fois.
01:11:26 C'est ce dont il faut se réjouir, plutôt que de jeter de l'huile sur le feu en permanence,
01:11:30 en voyant des frères musulmans et des islamistes partout.
01:11:33 Cela existe. Il faut les combattre.
01:11:36 Mais de l'autre côté, ne voyons pas derrière chaque potentiel ou supposé musulman un islamiste.
01:11:42 Alors on verra quand même quelle proportion ça prend réellement,
01:11:45 parce qu'il faut quand même signaler qu'il y a certains lycées,
01:11:48 en tout cas il y en a un à notre connaissance, à Stein, en Seine-Saint-Denis,
01:11:51 dont les professeurs se sont mis en grève à 50%.
01:11:54 Ce n'était pas leur seul cahier de doléances, bien sûr,
01:11:57 ce n'est pas la seule contestation qu'il y avait sur la table.
01:11:59 Mais enfin, ça fait partie, le port de la baïa, de ceux qui l'échiffonnent, cette interdiction,
01:12:04 en plus de réclamer d'autres moyens.
01:12:07 Louis Marguerite, est-ce qu'il faut balayer d'un revers de la main...
01:12:11 - Ce que j'ai dit...
01:12:13 - Non, mais enfin, je veux dire, est-ce qu'il faut dire,
01:12:15 est-ce qu'il faut remettre de la mesure dans ce débat ambiant,
01:12:17 ou au contraire considérer que ça reste un marqueur quand même de cette rentrée 2023 ?
01:12:21 - C'est un marqueur parmi d'autres, et d'ailleurs, si on a bien écouté,
01:12:24 je crois qu'on a écouté la même intervention du ministre à la fois sur TF1,
01:12:27 mais aussi dans les conférences de presse qu'il a tenues avant et après.
01:12:30 Il a dit qu'il y avait aussi beaucoup d'autres priorités,
01:12:33 à commencer par les mathématiques, le français, etc.
01:12:35 pour le CP, pour l'entrée en 6ème, etc.
01:12:37 Donc là-dessus, il n'y a aucun doute et personne n'imagine d'un seul instant...
01:12:41 - Idées marcellement, il n'y aura pas.
01:12:43 - Absolument, que le débat sur la baïa et l'alpha et l'oméga de la politique éducative de cette rentrée.
01:12:47 Donc ça, très, très clair.
01:12:49 En revanche, il y avait à l'évidence un besoin de clarté et de directive.
01:12:53 Il y a beaucoup de personnels de direction, mais aussi d'enseignants,
01:12:56 qui disaient "je ne sais pas gérer ce débat au niveau local,
01:12:59 parce que ce débat relève du régalien".
01:13:01 Ce débat a été tranché, il y a eu des consultations,
01:13:04 qui ont été menées par le ministre Gabriel Attal, très utiles.
01:13:07 Il y a des gens en circonscription qui, encore hier, me disaient
01:13:09 "merci d'avoir tranché ce débat, ça ne résoudra pas à l'évidence tous les problèmes,
01:13:13 et tous les sujets auxquels on a à faire face au sein de l'éducation nationale".
01:13:17 Mais pour autant, le débat est extrêmement clair maintenant,
01:13:20 et tant mieux qu'il y ait eu cette clarification.
01:13:22 Les syndicats, notamment, de personnel de direction d'établissement,
01:13:25 nous disent merci en disant "vous avez tranché ce débat".
01:13:27 Après, on peut toujours, ça n'empêche pas, de continuer à en débattre, à l'évidence.
01:13:30 Mais je pense que c'est important.
01:13:32 Troisième point, peut-être aussi pour mettre un peu de nuance,
01:13:35 un peu d'ouverture sur ce débat.
01:13:37 Vous savez, il n'y a pas si longtemps que ça,
01:13:39 il y a une vingtaine d'années, un peu plus,
01:13:41 on demandait des tenues sobres à l'école.
01:13:43 On demandait des tenues sobres à l'école.
01:13:45 Les chefs d'établissement demandent des tenues sobres, etc.
01:13:47 Je ne sais pas pourquoi, en cours d'histoire, on ne pouvait pas venir en short,
01:13:49 même quand il faisait chaud.
01:13:50 C'est comme ça, ça peut paraître anecdotique,
01:13:52 il n'y a pas d'aspect identitaire dans ce que je dis.
01:13:54 Je pense que mettre aussi de la sobriété,
01:13:56 et je rappelle, parce que ça a été dit aussi sur ce plateau,
01:13:58 la baïa était quand même la tenue, il y a encore quelques années,
01:14:01 que toutes les Occidentales étaient obligées de porter
01:14:03 lorsqu'elles arrivaient à l'aéroport en Arabie Saoudite.
01:14:05 Ce n'est plus le cas maintenant, parce qu'on sent qu'il y a une ouverture.
01:14:08 C'est intéressant de voir ce mouvement dans l'histoire,
01:14:10 où effectivement, en Arabie Saoudite, il y a un début d'ouverture.
01:14:13 Et pour autant, nous, on a l'impression que ça devient un vêtement identitaire.
01:14:16 Juste un point sémantique.
01:14:18 Ceux qui disent que ce n'est pas un vêtement culturel,
01:14:21 ces jeunes filles qui vivent et qui grandissent en France,
01:14:24 il y a 5 ans, il y a 10 ans, elles ne portaient pas la baïa à l'école.
01:14:27 Pourquoi subitement s'est entrée dans le paysage culturel,
01:14:30 là où ce n'est pas la culture en France ?
01:14:32 Elles ne sont pas toutes rentrées dans le pays d'origine
01:14:34 de leurs parents ou de leurs grands-parents,
01:14:36 en revenant et en disant "c'est la mode, donc je vais la porter".
01:14:38 Il y a quelque chose quand même qui est différent en Caribé-Arabie.
01:14:41 Je pense, Anélie, que si on se pose un peu
01:14:44 et qu'on prend un peu de recul sur ce débat qui est souvent passionnel et hystérique,
01:14:47 il y a plusieurs causalités.
01:14:49 Il y a effectivement de l'antrisme qui est tenté par certains.
01:14:53 Il y a des groupuscules dans le pays, les notes de service le disent.
01:14:56 - Donc vous ne le niez pas, Karim ?
01:14:59 - Mais je ne l'ai jamais nié.
01:15:01 - Il y a des offensives à l'école.
01:15:03 - À la différence de vous, je ne pense pas que ce soit la seule et unique raison.
01:15:06 Je ne vois pas ces filles comme étant le bras armé des frères musulmans ou des salafistes.
01:15:09 - Pourtant, vous leur avez déjà parlé.
01:15:12 - Si vous me le permettez, oui, oui, oui, bien sûr.
01:15:15 - Je pense que vous n'avez pas le monopole de la relation avec ces filles.
01:15:18 - J'espère, en tout cas.
01:15:20 - Et cet échange.
01:15:22 - Et la réalité, c'est qu'il y en a qui le font pour des questions identitaires.
01:15:25 On l'a dit, vous l'avez évoqué, une question de marqueurs identitaires.
01:15:28 Il y en a qui le font par provocation, il y en a qui le font par pudeur.
01:15:31 C'est un phénomène de mode.
01:15:33 Et beaucoup, je crois que la plupart, le font parce qu'ils ont envie de le faire,
01:15:36 sans que pour autant, il y ait quelqu'un derrière qui les dirige ou les maîtrise.
01:15:40 Voilà, donc encore une fois, on peut avoir toutes les obsessions, tous les fantasmes.
01:15:44 Prenons un peu de recul, analysons les choses.
01:15:47 D'ailleurs, au cas par cas, je vois que ça marche, puisqu'encore une fois,
01:15:50 elles ne résistent pas, elles lèvent ce vêtement, elles rentrent à l'école.
01:15:55 Et la priorité pour elles, c'est d'étudier.
01:15:57 Il faut que nous nous réjouissions de ça.
01:16:00 Ça veut dire qu'elles ne sont pas dans un rapport de force tel que certains le préconisent
01:16:03 avec la République de la Syrie.
01:16:05 Elles veulent étudier, elles veulent trouver leur place dans la société,
01:16:07 elles veulent réussir.
01:16:08 Ce sont des femmes à part intérieure et non entièrement à part.
01:16:10 - Juste un dernier mot, il faudra juste faire attention à ce qu'évoque cette prof aussi dans le sujet quand même,
01:16:14 sur la non mixité sociale à l'école.
01:16:17 Il ne faut pas qu'elle commence à se dissocier d'elle-même des garçons.
01:16:22 - C'est ça qui empêche la mixité sociale à l'école.
01:16:24 Vous voulez que je vous amène dans les écoles de Marseille, dans les quartiers nord ?
01:16:26 Il n'y a que des gens d'origine maghrébine ou des comoriennes.
01:16:29 Il n'y a pas de personnes d'origine européenne.
01:16:31 La mixité sociale, c'est l'école qui l'organise, la ghettoïsation.
01:16:35 - Alors la non mixité entre sexes, c'est-à-dire où se démarquent des garçons et on reste entre filles.
01:16:41 Je pense que c'est ça que voulait dire cette prof tout à l'heure.
01:16:43 - Oui mais...
01:16:44 - Oui mais elle le dit.
01:16:45 En s'habillant ainsi, elle se démarque des garçons et elle se démarque des jeunes filles qui ne le ressemblent pas.
01:16:50 - Quand une fois que vous faites des marqueurs...
01:16:51 - C'est la prof qui le dit, c'est pas moi.
01:16:52 - Oui mais pourquoi elle parle sur le sol de l'anonymat ?
01:16:54 Il y a des profs qui écrivent des bouquins, qui viennent débattre avec nous, mais qui le fassent.
01:16:58 - Peut-être parce qu'il a peur, il a la peur des représentants.
01:16:59 - Oui mais elle a peur, elle a peur, il y en a qui n'ont pas peur et qui écrivent des bouquins et qui viennent débattre avec nous.
01:17:03 Je veux dire, moi je suis toujours gêné de ces témoignages sur le sol de l'anonymat où on raconte tout et n'importe quoi.
01:17:08 - Déjà moi je me démarque de Karim Zérébi quand il dit...
01:17:11 - C'est moi qui me démarque de vous.
01:17:12 - Non bah moi je me démarque également de vous, vous voyez.
01:17:15 Donc c'est mon droit.
01:17:17 Donc quand il dit "il y a une hystérisation du débat", je suis désolée et à chaque fois je le redis et je le re-redis quand on m'interroge, en tous les cas sur ces sujets-là.
01:17:28 Dans les années 80, je suis désolée et je le vois aussi en tant qu'élu, il n'y avait pas de revendications identitaires, culturelles aussi fortes qu'aujourd'hui.
01:17:40 C'est une réalité.
01:17:41 Moi aussi je suis passée par l'école et à l'école, dans les années 80, je suis désolée, il n'y avait pas des revendications alimentaires parce qu'on souhaite du halal à l'école.
01:17:53 Il n'y avait pas de revendications au niveau de l'habillement.
01:17:58 Et là, ces revendications, elles sont de plus en plus préognantes, c'est pour ça que je suis redondante.
01:18:04 Je parle d'offensive idéologique des frères musulmans.
01:18:10 De plus, je rappelle le terrible drame concernant Samuel Paty, il en a été victime.
01:18:18 - Allez, endormi.
01:18:19 - Il faut avoir un culot monstrueux pour faire le lien.
01:18:22 - Oui, mais je sais ce que vous allez dire.
01:18:24 - Entre le terrorisme et Samuel Paty et une fille qui porterait la maillard.
01:18:28 - Mais moi je vais vous répondre.
01:18:30 - Franchement, vous êtes une indignité trop tard.
01:18:32 - Mais moi je vais vous répondre, Karim Zeribi, ça c'est trop facile.
01:18:36 - Car le lien est insupportable et inacceptable.
01:18:38 - Non mais Karim Zeribi, laissez-moi parler.
01:18:40 - Encore une fois, vous êtes une haine inaudible à l'année.
01:18:43 - Je vous réponds, Karim Zeribi, c'est trop facile.
01:18:46 - Soyez sereine.
01:18:47 - Je suis très sereine.
01:18:48 C'est au moment où je suis de confession musulmane, vous voyez.
01:18:50 - Je sais pas si vous le croyez ou pas.
01:18:52 - Vous ne me justifiez pas.
01:18:53 - Je ne me justifie pas.
01:18:57 Je ne me justifie pas.
01:18:58 J'explique à un moment, vous savez, le raisonnement simpliste mais impossible.
01:19:04 - Ah si, si, si, c'est un raisonnement.
01:19:06 Laissez-moi parler, vous ne voulez pas me laisser parler.
01:19:08 Ce raisonnement est complètement simpliste parce que vous savez très bien
01:19:12 que ce qui est mortifère, c'est l'idéologie.
01:19:14 Et l'idéologie passe notamment par l'habillement et comme par hasard des femmes.
01:19:20 - Oui, Marguerite, elle veut essayer aussi d'adopter son avis.
01:19:23 On voit que c'est un débat passionné.
01:19:25 On ne va pas vous réconcilier.
01:19:26 - Peut-être le dépassionner un peu.
01:19:28 Il est évidemment, parce qu'il relève sans doute de ses convictions, etc.
01:19:32 C'est pour ça qu'il peut avoir une tendance à être un peu hystérisant.
01:19:35 Mais je pense que c'est le rôle de l'État, au moment de dire,
01:19:39 de donner les règles de vie dans ce qu'est l'enceinte commune, justement,
01:19:43 qui doit être ce lieu neutre de la République.
01:19:45 Il n'y a pas de plus neutre, surtout pour des enfants, qui se construisent, etc.
01:19:48 Donc je crois qu'il y a eu ce débat.
01:19:50 Encore une fois, ce débat, on l'a eu.
01:19:51 Ça ne l'empêche pas de continuer à l'avoir, mais ce débat, on l'a eu.
01:19:53 On l'a eu tout le mois de juin, tout le mois de juillet, etc.
01:19:54 Ce n'est évidemment pas le seul débat.
01:19:56 Je me répète à nouveau, mais ce n'est pas ça qui va résoudre les sujets de l'école.
01:19:58 En revanche, le ministre, à mon avis, il tranche.
01:20:00 Il tranche, évidemment.
01:20:01 Ça ne fait pas que des contents.
01:20:02 D'ailleurs, sinon, on n'aurait pas ce débat aujourd'hui.
01:20:04 Mais il tranche, il dit effectivement, il faut une certaine sobriété.
01:20:07 Et on considère que l'abaya, peut-être qu'il n'est pas originellement un vêtement religieux,
01:20:11 parce qu'effectivement, ce n'est pas concrètement,
01:20:13 et je ne suis pas un spécialiste, mais concrètement et précisément écrit dans les textes.
01:20:16 Pour autant, ceux, celles qui le portent, le portent dans une optique d'appartenance,
01:20:21 en tout cas de manifestation d'une appartenance.
01:20:23 Je ne la conteste pas, mais c'est la réalité.
01:20:25 Et donc, effectivement, ce n'est pas le lieu de l'école.
01:20:27 Et ce débat a été tranché, je trouve.
01:20:28 C'était très simple, parce qu'il y avait une demande à nouveau du corps enseignant
01:20:31 et du corps de direction des personnels d'établissement.
01:20:33 C'est pour ça.
01:20:34 - J'apprécie, monsieur le député, la manière dont vous posez le débat,
01:20:36 avec beaucoup de nuances et de sérénité.
01:20:37 Mais vous n'avez pas utilisé le mot "offensive islamiste".
01:20:40 - Mais dans quel monde vous vivez ?
01:20:42 - Dans la mesure où on a 298 cas sur 12 millions,
01:20:47 parler d'offensive islamiste, je trouve que c'est démesuré.
01:20:50 - Oui, non, elle est réelle.
01:20:52 - Mais c'est tranché par le ministre.
01:20:54 C'est tranché par le ministre, c'est Eudreux qui l'a fait.
01:20:56 - Ce qui est tranché par le ministre, c'est effectivement la tenue
01:20:58 avec laquelle on peut se faire dans l'école.
01:20:59 Ça, c'est très bien, il l'a fait.
01:21:01 Et vous avez parlé, effectivement, du besoin de clarté pour les proviseurs
01:21:05 et le corps éducatif.
01:21:06 Mais derrière tous les débats de société que nous pouvons avoir,
01:21:09 sur 298 cas, dont 68 seulement ont refusé de lever cette baïa,
01:21:16 parler d'offensive sur 12 millions d'élèves,
01:21:19 on n'est pas sur la même planète.
01:21:20 - Oui, alors je vous invite à aller dans certaines écoles.
01:21:25 Je vous invite à le faire et à vous compter à la réalité.
01:21:28 - Vous connaissez l'Épilogue, vous connaissez l'Épilogue.
01:21:30 - Vous faites de la sociologie à debord là.
01:21:32 - Vous faites de beaucoup de naïveté.
01:21:33 - Peut-être que c'est important quand même, Karim,
01:21:34 de revenir aussi à la définition même de la...
01:21:36 Je vais essayer de me faire un peu la vocabulée ici,
01:21:38 mais de la laïcité, c'est-à-dire qu'on a tellement peut-être
01:21:41 pris exemple aussi ces dernières années sur l'acceptation
01:21:44 et le progressisme et la conception anglo-saxonne du fait que
01:21:48 dans les pays anglo-saxons, on dit "venez comme vous êtes"
01:21:51 et peu importe qui vous êtes.
01:21:52 Ce n'est pas du tout la conception qu'on se fait de l'école en France.
01:21:55 C'est pour ça que la manière de transformer le vêtement
01:21:59 ou de s'accoutrer différemment de ce qu'on a pu apercevoir
01:22:02 par le passé a pu surprendre.
01:22:04 - Mais Nelly, vous voyez que déjà là, vous amenez le débat
01:22:08 sur un autre sujet qui est très intéressant.
01:22:10 C'est effectivement la comparaison avec le modèle anglo-saxon
01:22:13 que beaucoup de jeunes de notre pays aujourd'hui,
01:22:15 musulmans ou pas, font.
01:22:17 Et cette conception anglo-saxonne, elle est basée sur beaucoup plus
01:22:19 de liberté de latitude.
01:22:20 - C'est ça.
01:22:21 - Donc cette conception de la laïcité, elle apparaît,
01:22:23 j'ai envie de dire, un peu faite d'être perdue et étriquée
01:22:26 pour nos jeunes.
01:22:27 Et ce n'était pas le cas pour nous.
01:22:28 Nous, la laïcité, nous avons toujours estimé que c'était une chance.
01:22:31 Liberté de croire ou de ne pas croire, la possibilité de pratiquer
01:22:34 sa religion dans l'espace privé.
01:22:38 Il n'y a pas de souci avec ça.
01:22:39 Je veux dire, moi, encore une fois, je défends ces principes-là
01:22:41 et j'adhère à ces valeurs.
01:22:42 Mais encore une fois, vous êtes venue, on est passé du terrain
01:22:46 offensif islamiste à comparaison avec un modèle anglo-saxon.
01:22:50 On voit bien quand même que les raisons du débat...
01:22:52 - Mais c'est ça, c'est pas le nôtre.
01:22:53 - Oui, mais les raisons du débat...
01:22:54 - Ça s'introjette sur le plan générationnel aussi.
01:22:56 - Oui, mais vous voyez bien que les raisons du débat sont multiples.
01:22:58 Quand vous avez à New York l'appel à la prière, qui est toléré
01:23:02 par le maire de New York, on n'est pas en Arabie saoudite.
01:23:05 Force est de constater qu'il y a des jeunes aujourd'hui
01:23:07 qui, encore une fois, musulmans ou pas, l'autre fois,
01:23:09 le représentant des lycéens n'est pas musulman.
01:23:11 Il n'a rien à voir avec cette religion.
01:23:12 Il disait "je ne comprends pas la directive du ministre,
01:23:14 je ne comprends pas la circulaire du ministre".
01:23:16 On a des jeunes aujourd'hui qui regardent du côté du monde
01:23:20 de l'anglo-saxon et qui, peut-être, estiment que notre modèle,
01:23:24 il est fait d'interdit.
01:23:26 Ils ne le comprennent pas, il faut effectivement très tôt
01:23:29 inculquer la laïcité.
01:23:30 - Merci, c'est déjà la fin de notre débat.
01:23:32 - C'est dommage.
01:23:33 - Oui, c'est passé très vite, je suis désolée.
01:23:34 On vous invite évidemment à revenir la semaine prochaine,
01:23:37 si vous voulez, on est en plein engagement.
01:23:39 C'est vrai que le débat a été particulièrement court aujourd'hui.
01:23:41 C'est parti pour une courte pause.
01:23:43 On revient pour le JT avec Vincent et puis Skype.
01:23:46 La participation de nos témoins extérieurs et puis le résultat
01:23:49 de vos vidéos, le rendu de vos vidéos sur cette question essentielle
01:23:52 concernant l'inflation.
01:23:53 Comment vous impacte-t-elle ?
01:23:55 Vous aurez peut-être l'occasion d'enregistrer vos vidéos aussi.
01:23:58 A bientôt.
01:23:59 - Avec plaisir.
01:24:00 - Au revoir.
01:24:01 - Merci.
01:24:02 - 180 minutes Info, nous sommes de retour.
01:24:05 Votre après-midi consacré à l'information,
01:24:07 au décryptage de l'actualité également,
01:24:10 avec cette question qu'on vous pose également
01:24:12 et qu'on diffusera tout à l'heure.
01:24:14 Est-ce que vous avez des moyens de contrer l'inflation ?
01:24:18 Comment procédez-vous ?
01:24:20 Vous flashez le QR code qui apparaît sur l'écran,
01:24:22 vous envoyez vos vidéos d'une quinzaine de secondes
01:24:24 et puis on en extraira le meilleur
01:24:26 et on diffusera vos témoignages à l'antenne.
01:24:28 Allez, c'est parti avec le journal de Vincent Farandes.
01:24:31 J'ai à la une, bien sûr, on l'a appris cet après-midi,
01:24:34 cet événement dramatique.
01:24:35 Un adolescent de 15 ans qui s'est suicidé à son domicile,
01:24:37 à Poissy, dans les Yvelines.
01:24:39 Des faits de harcèlement scolaire avaient été signalés
01:24:42 contre ce jeune homme l'an dernier,
01:24:43 selon le ministère de l'Éducation nationale.
01:24:46 Gabrielle Attal devrait s'exprimer à ce sujet prochainement.
01:24:49 Célia Barotte, vous êtes avec Charles Baget à Poissy.
01:24:52 Célia, que sait-on ? Que s'est-il passé ?
01:24:56 C'est ici, dans ce quartier, que l'adolescent de 15 ans,
01:25:03 Nicolas, vivait et s'est suicidé.
01:25:05 Il a été découvert pendu dans sa chambre
01:25:07 et découvert par sa mère aux alentours de 18h hier soir.
01:25:11 Selon le ministère de l'Éducation nationale,
01:25:13 les premiers éléments attestent clairement
01:25:15 que des faits de harcèlement scolaire avaient été déclarés
01:25:18 au cours de l'année scolaire précédente,
01:25:20 lorsqu'il était scolarisé au lycée Adrienne Boland,
01:25:23 ici, à Poissy.
01:25:25 Cette année, il était dans un nouvel établissement,
01:25:27 un CFA, situé dans le 14e arrondissement de Paris.
01:25:30 Sa mère, en état de choc, lorsque le drame s'est produit,
01:25:34 a été hospitalisée.
01:25:35 Selon des voisins avec qui nous avons pu nous entretenir,
01:25:38 elle serait de retour à son domicile.
01:25:40 Des voisins qui nous ont également parlé d'un adolescent
01:25:43 très joyeux, très sportif, qui pratiquait le football
01:25:46 devant l'immeuble, dans le terrain commun.
01:25:50 Il s'agissait d'un enfant issu d'un couple
01:25:53 en instance de séparation, qui était séparé.
01:25:56 Le papa était originaire de Marie-Galante.
01:25:58 Tout le voisinage parle d'une grande émotion
01:26:01 et ils sont tous très choqués par la nouvelle.
01:26:04 Célia Barotte, en direct de Poissy.
01:26:07 La femme de 29 ans, victime d'un viol avec acte de barbarie,
01:26:11 début août est sortie du commun il y a quelques jours.
01:26:13 Elle avait été plongée dans le coma artificiel
01:26:16 à la suite de son agression.
01:26:17 Son état de santé reste néanmoins fragile, selon son père.
01:26:20 Le suspect, âgé de 18 ans, déjà défavorablement connu
01:26:24 des services de police, a reconnu l'effet.
01:26:27 Il a été mis en examen le 11 août dernier.
01:26:30 Dans le reste de l'actualité, les crèches privées
01:26:33 comparaient à des usines à bébés.
01:26:35 Les pratiques scandaleuses de certains établissements
01:26:38 sont pointées du doigt dans un livre à paraître ce vendredi.
01:26:41 Maltraitance, rationnement, surbooking,
01:26:44 pour faire toujours plus de profit.
01:26:46 Dounia Tengour.
01:26:47 Repas rationnés ou encore surbooking.
01:26:52 Certaines crèches privées seraient prêtes à tout
01:26:54 pour atteindre la meilleure rentabilité.
01:26:56 Le constat adressé par le livre Enquête,
01:26:58 le prix du berceau, apparaît le 8 septembre prochain au seuil,
01:27:01 est alarmant, selon les témoignages recueillis par ses auteurs.
01:27:05 Dans certaines crèches privées, la course au rendement
01:27:07 aurait bien pris le pas sur le bien-être des enfants.
01:27:10 Globalement, dans ce secteur, tout est fait pour réaliser des économies,
01:27:15 notamment sur les repas, mais pas seulement,
01:27:17 beaucoup aussi sur le personnel.
01:27:18 Le nombre de gens qui nous ont dit
01:27:20 "je suis allé au supermarché à la Super 8 à côté
01:27:23 pour acheter quatre yaourts parce qu'on n'en avait pas assez".
01:27:25 Face aux dérives de la privatisation,
01:27:27 certains élus en appellent à une commission d'enquête parlementaire.
01:27:30 C'est le cas notamment de Manuel Bompard,
01:27:32 invité de la grande interview de CNews et Europe 1.
01:27:35 Il faut une commission d'enquête parlementaire
01:27:37 pour qu'on enquête sur ce qui se passe réellement
01:27:39 dans ces crèches lucratives privées,
01:27:41 dont le coût de fonctionnement est de 15% supérieur aux crèches publiques
01:27:46 et dans lesquelles il y a manifestement des situations de maltraitance.
01:27:49 Selon un rapport de Matignon publié en 2021,
01:27:52 les crèches privées représentent 20% des places disponibles,
01:27:56 soit 80 000 places, et réalisent un chiffre d'affaires
01:27:59 compris entre 1,1 et 1,4 milliard d'euros.
01:28:03 Où l'on apprend que plus d'un Français sur deux
01:28:05 ne mange plus que deux repas par jour en raison de l'inflation.
01:28:08 C'est le résultat d'un sondage Ipsos dévoilé par le Secours populaire
01:28:12 qui lance d'ailleurs aujourd'hui sa campagne "Pauvreté, précarité".
01:28:15 Et dans ce cadre, l'association organisait son premier marché pop
01:28:19 ce matin en Seine-et-Marne, avec des produits locaux
01:28:22 à des prix défiants tout de concurrence pour les familles.
01:28:25 J'ai des crédits, j'ai le loyer, j'ai tout ça, comme beaucoup.
01:28:29 Les payes ne suffisent pas, ça ne suit pas.
01:28:32 Même si on n'est pas beaucoup, on n'est pas une famille nombreuse
01:28:34 parce qu'on a que deux enfants.
01:28:36 Quand on voit par exemple un loyer à 870 000 avec 200 de DF,
01:28:39 rien que ça, ça fait déjà une paye.
01:28:41 Le miel on n'en achète plus.
01:28:42 La viande on prend vraiment strict nécessaire, on réduit parce que c'est cher aussi.
01:28:47 Les fruits et légumes c'est pareil.
01:28:50 Même si c'est cher, on va privilégier tout ce qui est moins cher.
01:28:54 Par exemple, Intermarché, les top budget, Carrefour, les simplis.
01:28:58 On se réduit, les marques, on prend plus.
01:29:02 On prend plus la sous-marque justement, parce que c'est moins cher.
01:29:06 On fait comme on peut.
01:29:08 Et au même moment, les pharmaciens font face à une pénurie grandissante
01:29:11 de certains médicaments.
01:29:12 Les professionnels du secteur tentent de s'adapter, tant bien que mal.
01:29:15 Les patients eux sont les premiers touchés,
01:29:17 quitte à parfois changer de traitement ou tout simplement à s'en passer.
01:29:21 Voyez ce reportage à Nantes de Mickaël Chaillot.
01:29:24 C'est la priorité des priorités.
01:29:26 Une heure trente par jour à l'arrière de l'officine,
01:29:28 ce pharmacien tente de remettre à niveau son stock
01:29:31 en passant des commandes dès que c'est possible.
01:29:34 Ici, une cinquantaine de médicaments manquent à l'appel.
01:29:37 Grosse tension sur la moxiciline.
01:29:40 On peut voir un petit peu la disponibilité de cette molécule.
01:29:43 Tout ce qui est sous forme de petits triangles,
01:29:45 ça veut dire produits manquants ou en rupture ou livraison avec retard.
01:29:50 Selon cette association de défense des patients,
01:29:53 il y a deux fois plus de médicaments en pénurie aujourd'hui par rapport à 2019.
01:29:58 En 2023, 37% des usagers étaient touchés par la pénurie.
01:30:03 Hier, j'étais en réunion et France Rhin m'a interpellée sur ce sujet-là
01:30:08 parce qu'ils n'ont pas de médicaments pour les gens qui sont greffés.
01:30:10 Autre exemple, la flécaïnide, molécule utilisée pour les pathologies cardiaques,
01:30:15 n'est plus disponible ni en générique, ni sous sa marque de laboratoire.
01:30:19 Un tel niveau de pénurie du jamais vu pour ce pharmacien.
01:30:23 C'est des pénuries longues, prolongées, touchant des médicaments importants,
01:30:27 parfois sans alternative, sans durée précise.
01:30:30 On peut appeler nos grossisses ou on peut appeler le laboratoire.
01:30:33 On n'a pas de données pour une date de retour.
01:30:36 Et ce professionnel ne cache pas son inquiétude pour l'hiver qui arrive
01:30:40 et son lot de maladies saisonnières.
01:30:42 Merci Vincent et à tout à l'heure.
01:30:44 Nouveau rappel de l'info en votre compagnie.
01:30:46 Karim Zaribi est resté en ma compagnie.
01:30:49 Yvan Réaufolle nous a rejoint. Bonjour Yvan.
01:30:51 Bienvenue sur ce plateau.
01:30:52 On entame notre dernière partie d'émission avec des témoignages
01:30:55 sur des sujets d'actualité qui nous tiennent à cœur.
01:30:59 On va parler d'Emmanuelle Béard, dont vous avez sans doute appris ce matin
01:31:02 qu'elle révélait avoir été victime d'inceste dans son adolescence.
01:31:06 C'est à l'occasion d'un documentaire qui sera bientôt diffusé,
01:31:09 qui est consacré aux agressions sexuelles intrafamiliales et qu'elle coproduit.
01:31:13 C'est évidemment un témoignage très poignant de l'actrice
01:31:16 qui précise que ce n'était pas son père,
01:31:18 puisque tout le monde a spontanément pensé à Guy Béard.
01:31:21 Mais on comprend quand même à travers son témoignage
01:31:23 qu'il s'agit de quelqu'un de son entourage proche.
01:31:25 Alors elle dit d'ailleurs "je ne tiens pas à révéler particulièrement l'identité,
01:31:28 ça n'est pas vraiment mon sujet aujourd'hui".
01:31:30 Elle souhaite que ce témoignage serve à prendre encore plus conscience de ce fléau.
01:31:35 Elle voudrait que l'État s'attelle encore plus à ce fléau absolu.
01:31:39 On va faire réagir quelqu'un qui connaît bien cette problématique,
01:31:42 c'est la présidente de Face à l'inceste, Solène Fabre-Paudevins,
01:31:46 qui est avec nous en direct.
01:31:47 Bonjour, merci beaucoup de répondre à nos questions.
01:31:50 Il faut des années pour en parler parfois de l'inceste,
01:31:54 ça ne vient pas immédiatement.
01:31:56 Je pense qu'Emmanuel Béard en est le parfait exemple,
01:31:59 parce qu'elle a attendu plus de 40 ans pour oser aborder ce sujet,
01:32:03 alors qu'elle a quand même une résonance médiatique très forte de par son statut.
01:32:09 Mais finalement, ça ne vous quitte jamais.
01:32:12 C'est un trauma qui peut surgir à cause de la honte que subissent certaines femmes,
01:32:18 ça peut surgir des années après, vous confirmez ?
01:32:20 Bonjour Nelly, effectivement, c'est un trauma qui ne nous quitte jamais en tant que victime.
01:32:28 Emmanuel Béard a mis des années à en parler.
01:32:31 Selon des études que l'on a pu faire au sein de l'association Face à l'inceste,
01:32:37 on voit que les victimes mettent en général 16 années avant de parler.
01:32:42 Mais le problème, ce n'est pas vraiment que les victimes ne parlent pas,
01:32:45 c'est surtout que l'on ne les écoute pas.
01:32:47 Il faut quand même rappeler aussi le chiffre de l'inceste,
01:32:51 6,7 millions de Français, victimes de l'inceste,
01:32:54 c'est 10% de la population, c'est trois enfants par classe.
01:32:58 Et on doit se poser la question sur le fait qu'on ne les entende pas, ces victimes.
01:33:04 Les victimes parlent, on a des témoignages auprès de la civise,
01:33:07 on voit des témoignages de personnes politiques, publiques,
01:33:11 mais aussi des témoignages de toutes sortes de personnes, de toutes sortes de milieux.
01:33:17 Le problème, c'est qu'on n'écoute pas forcément les victimes.
01:33:20 Ce qu'elle dit au fond, et vous avez raison de le préciser,
01:33:23 c'est qu'elle plaide pour ça l'actrice.
01:33:25 L'État devrait plus s'emparer de ce fléau.
01:33:28 Qu'est-ce qu'il peut faire sur le plan sociétal pour vraiment faire en sorte que ça s'arrête,
01:33:32 alors qu'on le sait, dans beaucoup de familles, ça l'est peut-être dans une moindre mesure aujourd'hui.
01:33:36 Je n'aime pas trop cette expression de la parole qui se libère, mais c'est une réalité.
01:33:40 On écoute plus les enfants, on est peut-être plus attentifs aujourd'hui qu'il y a 20 ans, 30 ans,
01:33:46 mais néanmoins, ça ne suffit pas.
01:33:48 Alors, qu'est-ce qu'on peut faire au niveau étatique pour que ça change ?
01:33:51 Déjà, dans le début des années 2000, l'OMS préconisait un plan national contre ce fléau de santé publique.
01:34:00 Nous avons, au sein de notre association, publié un plan gouvernemental avec 30 mesures de prévention.
01:34:07 Je crois que ce qui peut être fait, c'est plus de prévention, de protection de l'enfance.
01:34:14 Parfois, on peut se poser la question, est-ce que vraiment on a envie de protéger l'enfant ou pas ?
01:34:19 On ne devrait pas se poser ce choix.
01:34:22 Ça devrait être un devoir pour tous de protéger les enfants.
01:34:25 Or, quand on voit certaines lois qui sont encore en vigueur, on se pose vraiment des questions.
01:34:29 Et ce n'est pas un choix de protéger l'enfant.
01:34:33 C'est un devoir que nous avons envers les enfants.
01:34:36 Peut-être une question de la part de nos invités ? Karim ou Yvan Hérioufol ?
01:34:41 Une question d'abord, un effarement.
01:34:43 Je ne me rendais pas compte qu'il y avait autant de cas d'inceste dans des familles.
01:34:47 Le pourcentage qui est annoncé est tout à fait effarant.
01:34:50 Et ma première question, dans le fond, était de savoir si c'est une constance que vous avez remarqué de ces pratiques d'inceste.
01:34:58 Est-ce qu'il y a peut-être des explications sociologiques, des explications socio-économiques ?
01:35:03 Est-ce que cela prévaut dans certains milieux plutôt que d'autres ?
01:35:07 Ou est-ce que ce sont en équivalence surtout les milieux, les milieux les plus défavorisés comme les milieux bourgeois ?
01:35:12 Je voudrais comprendre comment cette aberration a pu s'installer dans les mœurs françaises.
01:35:17 Et puis, une autre question, je les groupe, pardon.
01:35:19 Est-ce que peut-être aussi cette vague de libération sexuelle que nous avons connue dans les années 60-70
01:35:25 n'a pas influé non plus à travers notamment quelques chansons, quelques cultes de l'inceste qui avaient été symbolisés ?
01:35:32 Je pense notamment à une chanson de Gainsbourg.
01:35:35 Est-ce que ceci n'a pas non plus influé peut-être sur des comportements ?
01:35:38 Alors, pour répondre à votre première question, et ça répondra aussi à la question de Nelly tout à l'heure sur qu'est-ce qui peut être fait,
01:35:47 le chiffre de l'inceste, il faut savoir qu'il n'y a aucune enquête officielle.
01:35:52 Notre association a fait des enquêtes depuis 2009.
01:35:55 C'était la première enquête avec Ipsos.
01:35:57 En 2009, 2 millions de victimes parmi les Français.
01:36:01 En 2015, nous avons renouvelé cette enquête et nous avons 4 millions de victimes qui se déclarent victimes d'inceste.
01:36:10 Et donc en 2020, 6,7 millions.
01:36:13 Nous allons à l'automne refaire une enquête, toujours avec Ipsos, pour voir si ce chiffre évolue ou non.
01:36:20 Mais 6,7 millions, effectivement, c'est 10% de la population.
01:36:25 Et encore une fois, il n'y a pas de grande enquête faite par les pouvoirs publics pour vraiment mesurer l'inceste,
01:36:35 mais aussi mesurer les conséquences sur la productivité au travail, les conséquences sur la santé.
01:36:41 On sait que l'espérance de vie est à moindrie de 20 ans pour une personne victime d'inceste.
01:36:47 Donc l'inceste tue, clairement.
01:36:49 Donc, encore une fois, ces chiffres, au travers des instituts de sondage, émanent de notre association.
01:36:57 Mais il n'y a pas vraiment, aujourd'hui, de chiffres qui viennent du gouvernement.
01:37:01 6,7 millions.
01:37:03 Pour répondre à votre question, il n'y a pas de milieu social prédisposé.
01:37:10 Il n'y a pas de consente comme celle-ci.
01:37:13 Pour répondre à votre seconde question, cette libéralisation que nous avons connue dans les années 70,
01:37:20 effectivement, on peut voir les évolutions.
01:37:25 Je crois que #MeToo et #MeTooIncest ont beaucoup aidé à libérer, ou en tout cas à ce qu'on entend, la parole des victimes,
01:37:34 à contrario de Procès d'Outreau, qui a vraiment muselé la parole des enfants victimes.
01:37:40 Évidemment, le livre de Vanessa Aspringora, qui sort prochainement au film et au théâtre, ont beaucoup fait évoluer.
01:37:46 Et puis, le livre de Camilla Kouchner ont fait évoluer à la fois les mentalités, mais aussi les lois, dernièrement.
01:37:54 Merci beaucoup.
01:37:56 C'est vrai que ce sont des livres qui ont sans doute changé complètement la donne et qui ont éveillé encore plus les consciences.
01:38:01 Merci beaucoup d'avoir répondu à notre sollicitation, cet après-midi.
01:38:05 On a un petit peu pris par le temps.
01:38:07 On vous dit au revoir et à bientôt.
01:38:10 Karim, peut-être un commentaire sur ce qu'on peut faire en plus d'alerter au sein des familles,
01:38:17 parce que c'est aussi dans l'intrafamilial qu'il faut qu'on ait du soutien quand on est enfant,
01:38:22 parce que sinon on ne sait pas vers qui se tourner.
01:38:24 Mais du coup, tout se passe dans le plus grand secret, souvent.
01:38:27 Commentaire qui ne sera peut-être pas politiquement correct,
01:38:29 mais quand je vois le temps qu'on a passé et les moyens qu'on a déployés pour évoquer la théorie du genre à l'école,
01:38:35 c'est qu'on aurait peut-être dû créer des espaces d'écoute et de parole pour les gamins,
01:38:40 pour lutter contre ce fléau de ce qui se passe dans les familles.
01:38:44 Parce que c'est souvent dans les familles et à proximité, si ce n'est pas les parents eux-mêmes,
01:38:47 c'est parfois des oncles, des tantes, des gens qui sont très proches, qui commettent ces actes d'inceste.
01:38:53 Et je me dis que plutôt que de demander à un petit garçon de 10 ans s'il est un garçon ou si c'est une fille,
01:38:57 on pourrait lui demander si tout se passe bien à la maison, avec des gens formés au sein de l'éducation nationale,
01:39:01 avec de la pédagogie, pour être à l'écoute de ses gamins.
01:39:05 6 millions, c'est un scandale. C'est scandaleux quand on parle de civilisation.
01:39:09 Là, il n'y a plus de civilisation. Excusez-moi.
01:39:11 Pourquoi pas, c'est une piste de réflexion en tout cas.
01:39:13 Merci pour ce commentaire.
01:39:15 Je vous propose d'en venir à cette enquête ouverte en Loire-Atlantique
01:39:18 après l'agression d'un agriculteur syndiqué à la FNSEA.
01:39:23 Son matériel de pulvérisation, vous savez, pour l'exploitation,
01:39:29 ainsi qu'un bâtiment, ont été incendiés.
01:39:32 Il y avait des inscriptions anti-FNSEA qui étaient aperçues à proximité sur les routes,
01:39:37 ce qui fait dire que c'est sans doute aussi le fait d'activistes.
01:39:41 On fera réagir dans un instant d'ailleurs Michael Trichet, qui est président de la FNSEA Loire-Atlantique,
01:39:46 parce qu'une enquête est ouverte.
01:39:48 Deux réactions déjà, avant peut-être de rejoindre notre invité.
01:39:50 La présidente des pays de la Loire, Christelle Morrencet,
01:39:53 elle parle du climat de terreur que font régner des groupuscules violents,
01:39:56 à l'instar de soulèvements de la terre.
01:39:59 Marc Feneau, le ministre de l'Agriculture, dit que l'étape d'après, au fond,
01:40:05 ce sont les violences physiques aux personnes.
01:40:08 Et d'ailleurs, Michael Trichet, je vais peut-être vous faire réagir à ce dernier commentaire
01:40:12 émanant de notre ministre de l'Agriculture.
01:40:14 Est-ce que c'est ce que vous craignez ?
01:40:15 C'est-à-dire que la suite, ce soit qu'on s'en prenne directement aux agriculteurs,
01:40:20 pour ceux qu'ils sont, pour ceux qu'ils représentent,
01:40:22 pour ceux qu'on estime qu'ils font de mal, au fond ?
01:40:25 Bonjour. Effectivement, les intrusions dans les exploitations agricoles,
01:40:32 c'est un vieux débat, un vieux sujet, où certains pensent que c'est normal,
01:40:35 au nom de la liberté d'expression.
01:40:37 Et en fait, on a toujours dit, attention, c'est des agriculteurs,
01:40:41 une exploitation agricole, c'est un lieu de vie, les agriculteurs sont là, présents.
01:40:44 Et le jour où les gens tomberont nés à nés avec les agriculteurs,
01:40:48 qu'est-ce qui se passera ?
01:40:49 Donc c'est là que, excusez-moi, ça a dû couper,
01:40:53 c'est là que, comment dire, que nos craintes se sont avérées,
01:41:00 puisque ce qui s'est passé dimanche, c'est que l'agriculteur a entendu du bruit,
01:41:04 est descendu pour voir ce qui se passait, est tombé nés à nés,
01:41:08 et il y a eu, disons, on va dire, une bousculade assez virile
01:41:13 qui a provoqué des commotions à l'agriculteur, mais surtout un choc.
01:41:16 Donc c'est là, et le pire est évité, puisqu'on va dire quelques commotions,
01:41:22 mais il faut attendre le drame avant que les choses bougent réellement.
01:41:25 Le problème c'est que ça se reproduit souvent,
01:41:28 et on s'en prend même à des agriculteurs qui ont, de l'avis de tous,
01:41:32 des comportements vertueux, c'est-à-dire qu'ils font très attention
01:41:36 aux produits qu'ils utilisent désormais sur leurs exploitations,
01:41:38 mais ils dérangent quand même ces activistes.
01:41:41 Les agriculteurs, justement, ce qu'on reproche à ces agriculteurs,
01:41:48 c'est de faire son métier de manière conventionnelle,
01:41:50 et de manière, comme vous l'avez dit, de très vertueux.
01:41:54 On est aussi sur une attaque frontale du syndicat agricole, de la FNSA,
01:41:59 puisque la FNSA défend toutes les agricultures,
01:42:02 et tous les agriculteurs et toutes les agricultrices,
01:42:04 quels qu'ils soient, qu'on soit du conventionnel au bio,
01:42:06 de l'éleveur au agriculteur, et c'est là que ça dérange.
01:42:09 Mais moi je vais vous dire franchement, il n'y a aucune cause,
01:42:13 aucune raison, qui doit permettre à des gens de s'introduire
01:42:16 dans une exploitation agricole, de taguer, de détruire,
01:42:20 et puis bientôt de violenter.
01:42:22 Donc c'est là, c'est très grave ce qui se passe.
01:42:25 Moi je suis en colère, enfin peiné pour l'agriculteur,
01:42:29 puisque, et pour sa famille, c'est un véritable traumatisme,
01:42:33 et très en colère, puisque quand certains appellent
01:42:36 à punir justement les agriculteurs qui ne sont pas dans leur ligne de conduite,
01:42:41 eh bien on provoque justement des groupuscules, des activistes,
01:42:45 qui n'hésitent pas à passer à l'action.
01:42:47 Et ça c'est grave, je pense qu'il faut rappeler à raison
01:42:50 des gens qui appellent justement à descendre dans les exploitations agricoles
01:42:55 et à faire n'importe quoi.
01:42:57 Allez, une question ou un commentaire de Vivant.
01:42:59 Bon, un commentaire et une question, mais mon commentaire est pour dire
01:43:01 qu'il n'y a rien d'étonnant à observer maintenant la dérive totalitaire,
01:43:05 la dérive sectaire de certains groupuscules,
01:43:07 qui souvent se réclament d'une écologie méditante,
01:43:09 et qui pensent, ayant la vérité révélée,
01:43:11 ne pas devoir souffrir des contradictions.
01:43:14 Eh bien c'est ceci que l'on voit apparaître aujourd'hui
01:43:16 à travers tous ces mouvements qui n'arrivent maintenant à s'imposer
01:43:19 qu'à travers la violence et l'intimidation.
01:43:21 Et ça c'était ma réflexion.
01:43:22 Et donc, naturellement, c'est un phénomène beaucoup plus général qui se produit.
01:43:26 Et ma question était de savoir quel était le rapport de force,
01:43:29 dans le fond, entre ces groupes de pression militants, sectaires,
01:43:33 et la profession d'agriculteur.
01:43:35 Enfin, j'entends bien que ce sont deux mêmes mondes
01:43:37 qui partagent la même profession, mais visiblement,
01:43:40 l'une d'elles, enfin ce monde alternatif,
01:43:44 me semble-t-il, semble plus minoritaire que le monde représenté par la FNSEA.
01:43:48 Est-ce que l'on pourrait imaginer un affrontement plus direct entre ces deux mondes ?
01:43:53 La problématique, c'est que, dans le syndicalisme,
01:43:57 on est aussi, bon nombre de fois, sur des joutes de dialogue et de confrontation.
01:44:01 On est prêts à échanger, et notre point de vue, qui des fois n'est pas partagé.
01:44:06 Là, aujourd'hui, on est face à des groupuscules activistes
01:44:09 qui tapent dans le noir, dans la pénombre, ça veut dire sans prévenir.
01:44:13 Moi, je vais vous dire franchement, je n'ai rien à partager avec des gens comme ça.
01:44:17 Je suis prêt à me confronter avec des gens qui ne sont pas d'accord avec moi,
01:44:20 mais me dire que je dois partager quelque chose avec des gens qui frappent dans le noir, non.
01:44:24 Il faut que ces gens-là arrêtent leur méthode, c'est un vrai scandale,
01:44:29 jusqu'à temps qu'on ait un drame.
01:44:31 Karim Zaribi, pour la dernière question.
01:44:33 Non, mais, puisqu'une question, moi je suis scandalisé,
01:44:35 et la liberté d'expression, ce n'est pas la liberté d'exercer des violences.
01:44:38 Tous ces gens-là sont antidémocrates, antidémocratiques.
01:44:40 Il y a une enquête ouverte, il y aura des conséquences.
01:44:42 Oui, mais c'est scandaleux, parce qu'il y a des causes qu'il faut défendre dans notre pays,
01:44:47 des causes sur la malbouffe, contre la malbouffe, pour manger sain,
01:44:51 pour lutter contre les émissions de CO2,
01:44:53 mais on ne peut pas lutter contre ces causes avec de la violence.
01:44:56 Je veux dire, je suis désolé, mais là, c'est les méthodes qu'on se réapproprie de Black Bloc.
01:45:01 Et moi, je ne défendrai jamais, même si, encore une fois,
01:45:05 je pense qu'il y a des contenus, il y a des causes qui méritent d'être défendues,
01:45:10 mais là, plus que de rassembler et de fédérer, ces gens-là, ils vont diviser,
01:45:14 ils vont se retrouver isolés.
01:45:16 Ce n'est pas possible, ils ne peuvent emmener personne dans leur élan,
01:45:18 d'autant que le métier d'agriculteur est difficile.
01:45:20 Donc, il faut aussi l'entendre,
01:45:22 et ils essayent de faire en sorte d'évoluer positivement avec la société.
01:45:25 Donc, on doit être aux côtés des agriculteurs, et pas aujourd'hui,
01:45:29 leur jeter l'eau propre, les agresser, mettre en danger leur famille,
01:45:33 mettre en mal matériel ou leur exploitation.
01:45:35 Moi, je trouve ça scandaleux.
01:45:37 Merci beaucoup pour ce commentaire.
01:45:38 Merci beaucoup, Michael Trichet, d'avoir été des nôtres cet après-midi.
01:45:41 On va suivre ce dossier avec attention, et bien sûr, vous nous rappelez
01:45:44 pour nous faire part de ce qui s'est passé en l'espèce
01:45:48 et de comment va cet agriculteur d'ici quelques jours.
01:45:50 On marque une courte pause, on revient avec Vincent pour le journal.
01:45:53 On a encore deux thèmes d'actualité majeure à vous soumettre.
01:45:56 À tout de suite.
01:46:00 On met en table la dernière ligne droite de notre émission 180 minutes info,
01:46:03 et c'est parti avec le journal de Vincent Farandesh. Rebonjour, Vincent.
01:46:06 Rebonjour, Néli, et bonjour à tous.
01:46:08 À la une de l'actualité, c'est l'information qui nous est parvenue en cours d'après-midi.
01:46:11 Cet adolescent de 15 ans qui s'est suicidé à son domicile à Poissy, dans les Yvelines.
01:46:16 Des faits de harcèlement scolaire avaient été signalés contre ce jeune homme l'an dernier,
01:46:20 selon le ministère de l'Éducation nationale.
01:46:23 Gabriel Attal doit s'exprimer à 17h30 à ce sujet.
01:46:28 Je vous propose d'écouter un voisin du jeune homme.
01:46:31 C'était mon petit voisin, un petit gars que je connais depuis qu'il était tout petit.
01:46:38 Très gentil, un petit garçon, maintenant c'est un ado, mais adorable, bien élevé, charmant, très gentil.
01:46:47 On n'aurait jamais pu penser qu'un drame comme ça pouvait arriver chez nous.
01:46:50 C'est une tragédie. On est sous le choc. C'est vraiment une tragédie.
01:46:54 Vous le savez, depuis lundi, la baïa est interdite dans les écoles françaises.
01:46:58 Selon les derniers chiffres du ministère de l'Éducation,
01:47:00 seuls 67 élèves ont refusé d'enlever leur robe traditionnelle.
01:47:04 Mais pour certains membres du personnel éducatif,
01:47:07 des jeunes filles contournent cette interdiction en portant d'autres vêtements.
01:47:11 Je vous propose d'écouter le témoignage de cette professeure du sud de la France.
01:47:15 On est quand même assez lucide sur ce qui se passe.
01:47:17 Justement, on essaye de faire le distingo entre ce qui relève de la foi
01:47:21 et ce qui relève du prosélytisme et du dogme.
01:47:23 Et je pense qu'on ne peut pas nous le reprocher à nous autres,
01:47:28 les enseignants qui essayons justement d'alerter sur ce phénomène-là,
01:47:32 parce que justement, nous voulons protéger les enfants de cette emprise dogmatique
01:47:37 qui n'a rien à voir avec la foi.
01:47:39 On en a beaucoup parlé au cours de l'été.
01:47:42 Cette femme de 29 ans, victime d'un viol avec acte de barbarie début août,
01:47:46 est sortie du coma il y a quelques jours.
01:47:48 Elle avait été plongée dans le coma artificiel à la suite de son agression.
01:47:52 Son état de santé reste néanmoins fragile, selon son père, Tanguy Hamon,
01:47:56 de notre service Police Justice.
01:47:58 Vous êtes avec nous en plateau.
01:48:00 Comment avance l'enquête aujourd'hui ?
01:48:03 Ce que l'on sait aujourd'hui, c'est qu'un jeune homme de 18 ans,
01:48:06 Oumar N, est suspecté des faits.
01:48:08 Il avait été arrêté une semaine après ces faits et mis en examen pour viol
01:48:12 accompagné de torture et acte de barbarie.
01:48:15 Ce viol, on s'en souvient, avait causé des blessures extrêmement graves
01:48:18 à la jeune femme, avec l'utilisation notamment d'un manche à balai,
01:48:22 ce qui lui avait causé la perforation de plusieurs organes.
01:48:25 Les blessures étaient tellement choquantes qu'une cellule psychologique
01:48:29 avait même été mise en place à l'hôpital pour soutenir les soignants
01:48:32 qui avaient pris en charge la victime.
01:48:34 Alors dans l'enquête, le suspect a pu être identifié grâce à une empreinte digitale.
01:48:38 Il a reconnu les faits, avait indiqué le parquet.
01:48:41 Il présente un profil particulièrement inquiétant,
01:48:44 avec notamment cinq condamnations alors qu'il était mineur.
01:48:47 Il se trouve actuellement en détention provisoire.
01:48:50 Merci à vous, cher Tanguy.
01:48:52 À mon dénouvel de Mathieu Kassovitz, il donne donc un premier message
01:48:57 après son accident de moto il y a trois jours.
01:48:59 C'est depuis sa chambre d'hôtel justement qu'il a posté un message
01:49:02 sur les réseaux sociaux.
01:49:04 L'acteur évoque son accident et remercie par ailleurs le public
01:49:07 pour les nombreux messages de soutien.
01:49:09 Ecoutez.
01:49:10 Bonjour, je tenais à remercier tous ceux qui m'ont appelé,
01:49:14 qui m'ont envoyé des messages de soutien.
01:49:17 Merci beaucoup, je ne savais pas que j'avais autant d'amis.
01:49:20 Ça fait plaisir.
01:49:22 J'ai fait une chute de moto, connement.
01:49:25 Je me suis pété le fémur et la cheville.
01:49:29 Je suis en rééducation et je sors de l'opération.
01:49:32 Merci à tous.
01:49:34 Merci beaucoup de votre soutien.
01:49:36 Et voilà, je sais qu'on ce soir, il y a Vision qui sort au cinéma.
01:49:40 Je ne pourrai pas y aller, j'espère que vous y irez.
01:49:43 A très bientôt les gars.
01:49:44 Merci beaucoup.
01:49:45 Chambre d'hôpital et non pas chambre d'hôtel, vous l'aurez bien compris.
01:49:49 Après avoir subi le pire incendie jamais enregistré dans l'Union Européenne,
01:49:52 la Grèce fait désormais face à des pluies torrentielles, dévastatrices.
01:49:56 600 à 800 mm en 24 heures, un phénomène inédit selon les météorologues.
01:50:01 Au moins un mort est à déplorer à cause des inondations
01:50:04 provoquées par ces pluies diluviennes.
01:50:06 Quatre personnes sont toujours portées disparues.
01:50:10 Merci beaucoup Vincent et à demain bien sûr pour un nouveau point complet.
01:50:15 Dans notre émission, toujours en compagnie de Karim Zeribi et Yvan Rioufol,
01:50:19 pour la partie témoignage de notre émission,
01:50:22 on va parler des conditions d'urgence qui continuent de se dégrader
01:50:25 selon une enquête.
01:50:27 163 services ont dû fermer au moins une fois cet été.
01:50:32 On va en parler avec Agnès Récaribon qui est administratrice,
01:50:36 ça commence à être difficile à 16h34, des urgences de France au SAMU.
01:50:42 Bonjour, merci d'être avec nous.
01:50:44 On parle aussi de lignes SMUR qui sont fermées.
01:50:47 Vous allez peut-être nous éclairer un petit peu sur cette question
01:50:49 parce qu'on n'est pas toujours au fait avec les acronymes
01:50:52 que vous vous pratiquez au quotidien.
01:50:54 Moi, le constat que j'en fais là comme ça à Brûle-Pourpoint immédiatement,
01:50:58 c'est que ça contredit entièrement le discours rassurant
01:51:02 de nos élus et de nos gouvernants cet été qui consistait à dire
01:51:05 que la situation a tenu, elle était contrôlée.
01:51:08 Est-ce que ce sont des chiffres qu'on nous a donnés dans le courant de l'été ?
01:51:11 On trompe l'œil, madame.
01:51:14 Alors, elle semble avoir été tenue par la résilience des soignants
01:51:18 qui s'épuisent de plus en plus.
01:51:21 Mais ce qui est nouveau par rapport aux années précédentes,
01:51:24 c'est d'une part l'ampleur du nombre de fermetures de structures d'urgence,
01:51:29 on n'en avait jamais eu autant.
01:51:31 Et surtout, ce qui est très nouveau, c'est que ça touche maintenant l'urgence vitale.
01:51:34 Les SMUR, c'est les équipes médicales qui sortent de l'hôpital
01:51:38 pour soigner les gens dès le domicile et faire en sorte
01:51:42 qu'ils arrivent dans les services de soins critiques en vie.
01:51:47 Donc, c'est la réponse à l'urgence vitale et ça ne peut pas marcher
01:51:53 si on a des SMUR qui sont à plus d'une heure du patient pour l'urgence vitale.
01:51:58 L'urgence vitale, elle n'attend pas.
01:52:00 Il faut être à moins de 30 minutes pour pouvoir sauver les gens.
01:52:04 Et cette année, c'est une première fois.
01:52:06 Vous avez vu, il y a un nombre d'équipes SMUR très importants
01:52:09 qui ont été fermées, qui mettent en péril l'urgence vitale.
01:52:13 Et ça, on ne peut pas accepter l'inacceptable.
01:52:15 L'urgence vitale doit être préservée.
01:52:17 C'est très grave si on a une demi-heure de plus pour aller aux urgences.
01:52:23 Mais par contre, l'urgence vitale, on ne peut pas accepter un délai supplémentaire.
01:52:27 Est-ce que vous iriez jusqu'à dire, comme votre collègue Marc Noiset,
01:52:30 pour le SUDF, qui est encore plus alarmiste,
01:52:32 lui, il redoute les périodes à venir pour les patients.
01:52:35 C'est-à-dire que ça va s'aggraver et on va courir au devant de problèmes
01:52:40 dans les prochains mois ?
01:52:42 Je suis en accord avec Marc Noiset.
01:52:45 L'urgence absolue aujourd'hui, c'est de garder les soignants à l'hôpital
01:52:50 et de faire revenir ceux qui sont partis.
01:52:52 Et pour faire revenir ceux qui sont partis,
01:52:55 il faut de la qualité et de la sécurité des soins.
01:52:58 Tant qu'on a une mortalité évitable liée à des patients brancards
01:53:04 qu'on ne peut pas hospitaliser en aval des urgences,
01:53:07 on aggrave la mortalité de 46 %.
01:53:09 C'est une étude de la SFMU qu'on a présentée en juin.
01:53:13 On ne peut pas cautionner, nous soignants, une mortalité évitable
01:53:17 liée à des défauts d'organisation de l'hospitalisation.
01:53:20 Donc, ce n'est pas qu'une question de valorisation financière.
01:53:23 Il y a les conditions de qualité et de sécurité des soins.
01:53:26 Quand on n'est plus en accord avec les valeurs profondes de notre métier
01:53:29 et de qualité et de sécurité, les soignants démissionnent
01:53:32 et ne reviennent pas.
01:53:33 Est-ce que dans les difficultés que vous constatez au quotidien,
01:53:37 il y a des disparités territoriales ?
01:53:39 Est-ce qu'il y a des territoires qui sont beaucoup plus touchés que d'autres ?
01:53:42 Ou c'est vraiment quelque chose qui est à l'échelle de la France dans son entièreté ?
01:53:46 L'année dernière, il y avait des territoires particuliers.
01:53:50 Cette année, ce qui nous inquiète d'autant plus,
01:53:53 c'est que ça touche tous les territoires, tous les départements,
01:53:56 aussi bien sur l'urgence non vitale que vitale.
01:53:59 Et c'est ça qui est très inquiétant, c'est que ça continue de se dégrader,
01:54:02 alors que ce n'est pas une fatalité, le non-accès aux soins urgents.
01:54:07 Il y a des solutions.
01:54:08 Il y a des solutions qui ont été travaillées avec le ministère depuis 2019,
01:54:12 qui sont proposées, qui ont été étudiées, y compris sur le plan financement.
01:54:15 Il suffit de les appliquer.
01:54:16 Et c'est vrai qu'on a eu cinq ministres en quatre ans.
01:54:19 C'est compliqué d'avoir une continuité dans les actions engagées
01:54:23 quand on change de ministre comme ça tout le temps.
01:54:25 Réaction de notre invité, question Karim Zéribi.
01:54:28 Oui, moi je me pose toujours la question parce que le gouvernement nous annonce
01:54:33 à coup de milliards des plans d'aide pour l'hôpital public
01:54:37 et tous les services inhérents à l'hôpital public.
01:54:39 Et on a le sentiment que tout ça ne représente pas grand-chose finalement
01:54:42 pour les personnels qui sont toujours dans une position quasiment inestricable,
01:54:47 donc une surcharge de travail, une difficulté à traiter le flux,
01:54:52 des conditions de travail qui ne s'améliorent pas.
01:54:54 Comment vous expliquez tout cela ?
01:54:56 Est-ce que ce sont des effets d'annonce simplement, ce que le gouvernement fait ?
01:55:00 Ou est-ce que les moyens sont mal utilisés, mal employés
01:55:03 et pas suffisamment convergents avec les acteurs de terrain que vous représentez ?
01:55:07 En fait, il y a effectivement un effort qui est fait par le gouvernement.
01:55:15 Mais c'est 20 ans d'économie qu'il faut rattraper.
01:55:17 Donc il y a un énorme retard et c'est un peu le cercle vicieux.
01:55:20 À un moment, ça se dégrade beaucoup plus vite.
01:55:23 Donc dans les mesures qui sont annoncées, il y a quelque chose de très bien,
01:55:26 ce sont les mesures pour le personnel soignant,
01:55:28 parce qu'on a absolument besoin de faire revenir aussi le personnel soignant
01:55:31 pour réouvrir des lits, pour pouvoir hospitaliser en amont des urgences.
01:55:35 Donc ça c'est une bonne chose.
01:55:36 Mais il y a eu aussi des annonces qui ont été faites pour les médecins
01:55:39 qui étaient en fait des annonces qui se faisaient tous les trois mois.
01:55:42 Donc tous les trois mois, on disait qu'on donnait une valorisation de la permanence,
01:55:46 mais en fait ce n'était que de la recondition.
01:55:49 Et là, on n'est pas sur des mesures pérennes.
01:55:51 Or, ce qui fait fuir aussi, c'est la pénibilité de la garde.
01:55:58 Dans les spécialités les plus pénibles, l'anesthésie, la médecine d'urgence,
01:56:02 la chirurgie, l'obstétrique, 60% du temps de travail se fait en dehors des heures ouvrables.
01:56:07 Et ça, l'indemnité de garde n'a pas été revalorisée depuis 15 ans.
01:56:12 Je crois que l'explication en effet est très très claire.
01:56:15 C'est le retard accumulé qu'il faut combler.
01:56:17 Donc il y a toujours cet effet de trompe l'œil.
01:56:19 Dernière réaction de vous.
01:56:20 Avec plus généralement une réflexion qui pourrait se généraliser
01:56:23 à l'ensemble de l'incompétence d'État aujourd'hui.
01:56:25 Parce que ce que l'on voit apparaître, nous l'avons vu apparaître au grand jour
01:56:28 il y a trois ans avec la crise du Covid, où on s'est aperçu que notre système sanitaire
01:56:32 qui était prétendument un des plus exemplaires,
01:56:35 était effectivement un système sanitaire qui tombait en bottes.
01:56:37 Or, j'entends Madame nous dire que non seulement rien n'a été fait,
01:56:40 si peu, que la situation s'aggrave.
01:56:43 Et donc nous sommes face à une sorte d'immobilisme, voire même de recul,
01:56:47 alors même que, ça a été rappelé, des millions ont été malgré tout dépensés.
01:56:51 Donc il y a une inertie technocratique.
01:56:53 Et ma question était de savoir quel est le poids de cette inertie technocratique
01:56:58 dans cette incapacité qu'a aujourd'hui l'État,
01:57:00 qui se distratège à vouloir même ne serait-ce que mettre en œuvre
01:57:04 ses priorités, s'il en a, et comment sortir de cet enfer technocratique-là ?
01:57:11 Sinon en abattant le système peut-être, ou en tout cas en le changeant de système.
01:57:16 Non mais il y a d'abord eu un formidable espoir pendant la première vague Covid,
01:57:22 où les décisions étaient centrées sur l'intérêt patient,
01:57:25 avec une très bonne qualité de communication entre les soignants et les autorités.
01:57:29 Et ça a été un formidable espoir, et le retour en arrière a été absolument désastreux.
01:57:35 Puis après, je l'ai dit, à force de changer de ministre,
01:57:38 on recommence les discussions à chaque fois.
01:57:40 Il y a eu le pacte de refondation des urgences en 2019,
01:57:43 qui a été un formidable travail commun avec le ministère,
01:57:46 où des solutions ont été proposées, et elles n'ont pas été déclinées.
01:57:52 Dans les territoires où ça a été décliné, ça marche.
01:57:55 Donc ce n'est pas une fatalité, les solutions marchent, et il faut les déployer.
01:57:59 Quatrième ministre de la Santé, faut-il le rappeler, en cinq ans quasiment.
01:58:03 Vous avez raison.
01:58:04 Merci beaucoup en tout cas d'avoir été des nôtres cet après-midi,
01:58:07 et on vous souhaite évidemment le meilleur pour travailler dans les conditions qui sont les vôtres.
01:58:11 On espère vraiment que ça va s'améliorer pour vous.
01:58:14 On a bien compris le désarroi qui était le vôtre, malgré aussi la hausse des tarifs de nuit
01:58:20 pour les soignants qui a été décrété il y a quelques semaines.
01:58:24 Et ça rejoint ce que vous dites, et la revalorisation des heures de garde,
01:58:28 mais évidemment ça ne résoudra pas tout en un claquement de doigts.
01:58:31 J'aimerais qu'on aborde un autre problème.
01:58:33 Ce sont les difficultés au quotidien des Français, dont c'est que la population se paupérise.
01:58:39 Ils sont de plus en plus nombreux à taper à la porte des centres d'aide, des associations spécialisées.
01:58:46 Et on vous a donc posé une question conso cet après-midi.
01:58:50 On va vous montrer dans un instant le résultat de vos réponses.
01:58:53 Cette question était la suivante.
01:58:55 Comment l'inflation vous impacte-t-elle au quotidien ?
01:58:58 On pensait que c'était important d'avoir vos retours d'expérience.
01:59:01 On vous encourage évidemment chaque jour à réagir encore plus nombreux aux questions qu'on vous pose.
01:59:05 C'est parti pour le rendu.
01:59:07 Au quotidien, nous sommes impactés tous les jours.
01:59:11 Au supermarché, pour mettre du carburant, pour les frais de santé, pour le loyer.
01:59:16 On est à l'euro près.
01:59:18 Merci de nous donner la parole en espérant qu'un jour ça s'améliore.
01:59:21 Avec l'inflation, on a été obligés de changer de marque dans les produits qu'on achetait.
01:59:25 On a été obligés de changer de magasin où on fait nos courses.
01:59:29 Et même si on n'est pas les plus à plaindre, on a aussi été obligés de repenser un peu les sorties qu'on pouvait faire.
01:59:33 Le ministre de l'économie fait-il seulement ses courses ou le plein ?
01:59:36 Est-il réalisé qu'on ne peut plus faire nos courses, qu'on ne peut plus mettre de l'essence dans nos voitures ?
01:59:41 L'inflation m'impacte au quotidien, mais c'est vrai que c'est vraiment sur les produits alimentaires que j'ai été obligée de changer mes habitudes.
01:59:48 J'ai un budget assez restreint, donc je mange très rarement de la viande.
01:59:51 Je suis encore plus attentive au prix au kilo et aux comparaisons.
01:59:56 Et ces prix devraient être figurés en plus gros sur les étiquettes.
02:00:00 Ils sont vraiment tout petit petit.
02:00:02 Éric Doré-Mathen, c'est intéressant.
02:00:04 Elle est superbe, Torbic, déli.
02:00:06 Permettez-moi de vous le dire.
02:00:07 Elle est superbe parce que c'est les Français qui nous parlent en direct de leur quotidien.
02:00:11 On leur a posé la question à 14h et à 16h, vous voyez, on a fait le tri.
02:00:15 On a eu des dizaines et des dizaines de réponses.
02:00:18 Il a bien fallu en sélectionner quelques-unes.
02:00:20 C'est un sujet dont on traite quasiment quotidiennement, Éric Doré-Mathen, l'inflation.
02:00:24 Il y a toujours ces négociations au long cours entre distributeurs, industriels, Etat, l'Etat qui fait l'interface.
02:00:30 Là, maintenant, on sait qu'on va pouvoir renégocier les tarifs.
02:00:34 C'était une fois par an.
02:00:36 Ça va être fait plus fréquemment.
02:00:38 Mais enfin, on voit bien que dans la réalité, les prix ne baissent pas.
02:00:41 Non, ça, c'est sûr.
02:00:42 Et puis, c'est un projet.
02:00:43 Il faut encore que les industriels acceptent.
02:00:45 Vous savez que tous ne veulent pas se mettre autour de la table.
02:00:47 Donc, Emmanuel Macron, d'ailleurs, il a dit dans son interview, là, vous savez, sur le blog,
02:00:51 "Ok, il faut négocier. Il faut reprendre les discussions."
02:00:54 Mais ce qui est inquiétant, et je comprends les personnes qui s'expriment,
02:00:57 c'est que quand on va dans les magasins, tous, on est concerné par cette hausse des prix.
02:01:01 On vous dit, "Ah, l'INSEE donne 4,8% d'inflation."
02:01:05 C'est rien 4,8% quand on sait que l'inflation alimentaire sur un an allait à 12-13%.
02:01:10 C'est ça qu'il faut retenir.
02:01:12 Et je peux vous annoncer, et ce n'est pas une bonne nouvelle, hélas,
02:01:15 c'est que l'inflation va redémarrer en septembre.
02:01:17 Tous les indicateurs montrent, à cause d'abord du prix du pétrole,
02:01:20 les transports, bien entendu, les salaires qui se répercutent sur les coûts de production, etc.
02:01:25 Il y a un vrai, vrai problème aujourd'hui de poursuite de l'inflation.
02:01:29 Et la France est dans le peloton de tête maintenant des pays où il y a la plus forte inflation en Union européenne.
02:01:33 Je vais vous donner un chiffre.
02:01:35 On est en août aujourd'hui parce qu'on vous donne toujours le chiffre de l'INSEE.
02:01:38 Mais l'INSEE, c'est la France qui l'arrange.
02:01:40 Il ne faut pas l'oublier, le chiffre de l'INSEE.
02:01:41 Il faut regarder les normes européennes.
02:01:43 Aujourd'hui, en août, on est à 5,7 % d'inflation générale, tout poste confondu.
02:01:48 En août, sur un an, en Europe, on sera à 6,4 % sur un an au mois de septembre.
02:01:53 Donc c'est une inflation qui va monter.
02:01:55 Et si vous regardez la moyenne européenne, on est à 5,3 %.
02:01:58 Je rappelle, 5,7 % en France, 5,3 % en Union européenne.
02:02:02 Donc on est désormais dans le peloton de tête des pays.
02:02:04 Alors le problème, c'est qu'on vous dit, oui, ça va se calmer, ça va se calmer,
02:02:07 mais on ne voit rien venir.
02:02:09 Et aujourd'hui, s'il n'y avait pas les efforts maigres, je dois dire,
02:02:12 des pétroliers de total, pour le citer, qui bloquent l'essence à 1,99 €,
02:02:18 ben voilà, on en serait à 2,30 € le litre.
02:02:21 Je rappelle, quand vous allez sur l'autoroute, c'est 2,30 € dans les grandes villes.
02:02:24 – Mais on a fini par s'effectuer au 1,99 €.
02:02:26 – Absolument, donc l'inflation, c'est loin d'être réglé.
02:02:28 – Alors que c'est quand même déjà très, très cher.
02:02:29 Et on n'a pas encore parlé des tarifs de l'énergie.
02:02:31 – Exactement.
02:02:32 – On aura l'occasion, bien évidemment, à l'approche des jours,
02:02:34 parce que là, il fait encore chaud, donc forcément, on n'en a pas encore conscience,
02:02:37 mais ça va commencer à se corser dans un ou deux mois.
02:02:40 – Alors, j'ai une information à vous donner, c'est que Total Énergie
02:02:44 envoie actuellement des lettres aux abonnés du tarif bloqué,
02:02:49 et ils ont dit "on reconduit pour un an ce tarif bloqué, l'offre vers Total Énergie,
02:02:54 qui fixe le prix de l'électricité bloqué pour un an, donc c'est 18 centimes le kW,
02:02:58 c'est reconduit".
02:02:59 Donc ça montre bien que l'inflation, ce n'est pas fini.
02:03:02 – Alors, le baromètre de la pauvreté, du secours populaire,
02:03:05 c'est peut-être le moment d'en parler pour illustrer encore plus ce propos.
02:03:08 Les résultats sont tombés ce matin, ils sont inquiétants.
02:03:11 On vous l'a dit d'ailleurs dans le journal de Vincent Farandesh face à l'inflation,
02:03:14 près d'un Français sur deux, 45% exactement, peine à payer certains actes médicaux,
02:03:20 32% et c'est ce qui est peut-être le plus parlant,
02:03:23 ont des difficultés financières pour se procurer une alimentation saine,
02:03:27 ça rejoint exactement ce que vous disiez, ce qui leur permettrait normalement
02:03:30 de faire trois repas par jour, sauf que là, ils sont obligés de faire des choix,
02:03:34 il y a des arbitrages à faire, donc on n'en fait plus que deux.
02:03:36 Bonjour Jean Stelitano, vous êtes secrétaire nationale du secours populaire,
02:03:41 merci d'être avec nous.
02:03:42 On a vu dans ce début de semaine les difficultés qui étaient celles des restos du cœur,
02:03:48 les appels à l'aide, les contributions diverses et variées,
02:03:51 ça fait polémique mais enfin ça ne nous intéresse pas trop.
02:03:53 Est-ce que vous aussi vous faites face à un afflux de demandes
02:03:56 et à une population différente qui vient vous demander de l'aide ?
02:04:01 Bonjour, oui bien sûr, c'est un souci, c'est que depuis maintenant un peu plus d'un an,
02:04:09 on a constaté une très forte augmentation des personnes qui viennent dans nos infrastructures,
02:04:15 puisqu'on a d'un territoire à l'autre, d'un département à l'autre,
02:04:19 une variation entre 20 et 40% de personnes en plus depuis un peu plus d'un an.
02:04:25 Donc effectivement c'est un vrai souci, un souci parce qu'effectivement on a la difficulté de remplir les rayons,
02:04:31 mais aussi un souci dans l'accueil, dans la qualité de l'accueil que les bénévoles peuvent assurer auprès de ces personnes,
02:04:37 parce qu'on comprend bien qu'on n'a pas agrandi, on n'a pas non plus 40% de plus de bénévoles,
02:04:42 pas plus de 40% de mètres carrés, donc c'est plus compliqué.
02:04:46 Et puis là aussi, et c'est pour ça qu'on a alerté depuis le début de l'année le gouvernement,
02:04:50 avec les restos du cœur, avec la Croix-Rouge, avec les banques alimentaires,
02:04:54 sur le fait que les familles qui venaient, les personnes qui venaient nous voir,
02:04:57 ce n'étaient pas tout à fait les mêmes que l'on avait l'habitude de voir.
02:05:00 Ce sont la plupart du temps des personnes qui sont salariées, des gens qui travaillent au SMIC ou au SMIC à temps partiel,
02:05:10 des couples qui gagnent 2500 euros avec des enfants.
02:05:14 Nous avons aussi des seniors qui touchent des petites pensions, et aussi des étudiants boursiers.
02:05:19 On sait que normalement avec la bourse, on devrait pouvoir s'en sortir avec les différentes aides,
02:05:23 et ce n'est pas le cas.
02:05:24 Et donc nous, là, on s'interroge au Secours Populaire et avec les autres associations sur la nature même de nos missions.
02:05:30 Parce qu'à partir du moment où on commence à aider des salariés et des retraités,
02:05:34 habituellement on les voyait arriver pour un ou deux mois pour les dépanner,
02:05:38 des pneus à changer, une tuile, on dépanne pendant 2-3 mois, et ça peut passer à autre chose.
02:05:44 Là, les gens restent, ils n'ont pas de solution.
02:05:49 L'inflation vient renier les petites marges qu'ils avaient, et donc ils viennent et nous demandent à rester.
02:05:56 Et pour nous, ça nous pose un problème, parce que nous sommes association humanitaire,
02:06:00 nous sommes là pour aider les gens qui ont des accidents de la vie,
02:06:02 et non pas pour être des supplétifs de Pôle emploi ou des supplétifs d'employeurs qui payent les gens au SMIC à temps partiel.
02:06:09 - Carine, on a une petite question à vous poser, on n'a plus beaucoup de temps, mais on aimerait quand même faire contribuer nos chroniqueurs.
02:06:16 - Non mais c'est là qu'on attend le gouvernement, c'est là qu'on attend le politique,
02:06:19 40% des Français font un repas par jour, 2,5 millions sont à la banque alimentaire,
02:06:23 18% d'augmentation des restos du cœur alors que l'année n'est pas finie,
02:06:26 142 millions de repas servis, attendez, excusez-moi, mais c'est là qu'on attend le gouvernement,
02:06:31 et c'est là qu'on attend des efforts concrets pour toucher l'ensemble de nos compatriotes.
02:06:35 - Il est urgent aujourd'hui de laisser parler les Françaises oubliées,
02:06:39 parce qu'on voit aujourd'hui qu'il y a deux mondes qui s'entrechoquent et qui ne se parlent plus,
02:06:42 on voit bien qu'il y a le discours officiel, le récit officiel qui est celui du gouvernement,
02:06:46 ceux des gagnants de la mondialisation, ceux de la Start-up Nation,
02:06:49 et on voit que tout un pan très massif de la société française vit aujourd'hui mal,
02:06:54 alors même que les politiques ne s'en préoccupent pas,
02:06:57 et c'est ceci qui n'est pas parfaitement révoltant et qui est même une source de révolte tout court.
02:07:01 - Quelques secondes vraiment sur le fait que votre mission n'est plus la même, ça c'est très intéressant,
02:07:06 vous avez l'impression que vous n'avez plus de raison d'être telle que vous l'étiez ?
02:07:10 - Nous on est là pour aider les gens qui ont des accidents de la vie,
02:07:13 ça peut arriver à tout le monde et on est là,
02:07:16 mais à partir du moment où tous les mois on vient compléter un SMIG,
02:07:19 qu'on vient compléter une retraite en aidant son emploi alimentaire,
02:07:22 là ça perd son sens et les bénévoles s'interrogent sur le sens de leur mission,
02:07:26 ils donnent ce qu'ils ont de plus précieux, c'est-à-dire leur temps,
02:07:29 mais ils veulent aider des gens qui en ont besoin,
02:07:31 pas des gens qui malgré les circonstances ne peuvent pas vivre dignement de leur salaire,
02:07:37 ça c'est un vrai souci et c'est un vrai questionnement,
02:07:40 et c'est pour ça que début juin, les quatre associations nous avons demandé un rendez-vous auprès de M. Macron,
02:07:45 et sans suite nous avons demandé des rendez-vous avec Elisabeth Bande,
02:07:48 qui nous avait fixé deux rendez-vous qu'elle a annulés sans les reporter,
02:07:52 donc on comprend bien que là la situation n'est pas prise en compte au plus haut niveau,
02:07:57 les difficultés des Français sont réelles, et nous ne pouvons pas,
02:08:01 et on est content pour les restos du cœur,
02:08:03 mais est-ce que l'année prochaine tout le monde remettra au pot,
02:08:06 comme c'est le cas au mois de septembre, comme tout le monde le fait ?
02:08:10 Non, on n'est pas là pour être une délégation de services publics,
02:08:14 on est là pour aider les gens qui sont en extrême pauvreté, en grande difficulté,
02:08:18 mais pas pour aider les gens qui ont des salaires.
02:08:22 Merci beaucoup Jean-Célie Tannot, merci à tous,
02:08:24 excellent fin d'après-midi dans un instant,
02:08:26 Punchline, Laurence Ferrari, à demain, 180 minutes d'info.
02:08:29 ...