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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00 Bienvenue dans votre rendez-vous info de l'après-midi sur CNews 180 minutes
00:00:04 info ensemble c'est parti avec le JT de Vincent Flandesche bonjour Vincent
00:00:07 bonjour Nathalie on va évidemment partir au Maroc avec les espoirs de retrouver les
00:00:11 survivants du séisme qui désormais s'amenuisent de rendeur. Le dernier
00:00:15 bilan officiel fait état de près de 3000 morts et plus de 2500 blessés
00:00:19 bilan évidemment est malheureusement provisoire les équipes de recherche
00:00:23 marocaine appuyée par des secouristes étrangers oeuvrent 24 heures sur 24 et
00:00:28 notamment dans les villages proches de l'épicentre en pleine zone montagneuse
00:00:31 particulièrement difficile d'accès. Régine Delfour vous êtes sur place avec
00:00:36 Thibault Marchoteau bonjour chère Régine vous êtes justement dans un quartier
00:00:41 particulièrement impacté. Oui bonjour Vincent on est à Amismise dans un des
00:00:48 quartiers d'Amismise extrêmement impacté ou presque on peut dire totalement
00:00:52 détruit on voulait vous montrer en fait l'état des maisons vous voyez ces
00:00:56 fissures qui empêchent donc les gens de rentrer et de dormir ici puisque à tout
00:01:00 moment ça menace de s'effondrer on voulait en fait vous montrer aussi
00:01:03 également comment ça se passe à l'intérieur de la maison pour que vous
00:01:06 rendiez compte de l'état des maisons de l'état de l'habitation de la violence
00:01:11 de la secousse on a pu parler avec plusieurs évidemment habitants qui nous
00:01:15 ont dit qu'il y avait fréquemment des secousses ici mais c'est la première
00:01:18 fois qu'ils voient ce genre de choses on était tout à l'heure avec un habitant
00:01:22 qui a perdu son fils de 17 ans et donc voilà vous voyez ça rend ça peut menace
00:01:29 de s'effondrer à tout moment le propriétaire de cette maison m'a dit
00:01:32 qu'il n'était pas assuré il attend il a entendu parler d'une aide Mohamed 6 a
00:01:37 affirmé il y a quelques jours que ils allaient indemniser ses propriétaires
00:01:42 puisque beaucoup ne sont pas assurés Vincent. Merci beaucoup Régine Delfour
00:01:47 accompagnée en direct de Thibault Marcheteau pour la réalisation de ce
00:01:50 duplex et on en vient au déplacement de Gérald Darmanin à Marseille tout à
00:01:55 l'heure. Le ministre de l'intérieur a détaillé le dispositif de sécurité
00:01:58 prévu pour la visite du pape dans la cité phocéenne dans dix jours très
00:02:02 exactement le souverain pontife célébrera notamment une messe au stade
00:02:06 Vélodrome le 23 septembre prochain après avoir remonté l'avenue du Prado à
00:02:11 bord de la papa mobile écoutez Gérald Darmanin. L'avenue du pape
00:02:14 évidemment la priorité pour nous pour que les fidèles puissent rencontrer le
00:02:19 Saint-Père comme il le souhaite bien évidemment le pape sera là avec le
00:02:22 président de la république et donc nous avons mobilisé 5000 policiers et
00:02:26 gendarmes pour les deux jours de l'avenue de sa sainteté à Marseille, un millier
00:02:30 d'agents de sécurité privés et donc on peut dire que puisque ça fait à peu
00:02:34 près six siècles que le pape n'est pas venu à Marseille que nous n'avons pas mis
00:02:38 autant de moyens dans la ville de Marseille pour que les Marseillais puissent
00:02:42 vivre normalement vivre la coupe du monde de rugby et par ailleurs accueillir
00:02:45 le pape avec des moyens effectivement exorbitants du droit commun
00:02:49 Gérald Darmanin qui s'est également exprimé sur ce drame cette jeune femme
00:02:54 décédée après avoir été touchée par balle lors d'un règlement de compte à
00:02:58 Marseille c'est un drame absolu a-t-il dit notamment la jeune femme de 24 ans
00:03:03 victime collatérale d'une fusillade est morte après avoir été touchée alors
00:03:07 qu'elle se trouvait dans son appartement et vous allez le voir sur place les
00:03:10 habitants sont partagés entre stupeur et colère reportage de Stéphanie Rouquier
00:03:13 Marine Sabourin et Adrien Spiteri
00:03:16 l'émotion est encore palpable dans ce quartier du dixième arrondissement de
00:03:21 Marseille dimanche une femme de 24 ans est touchée par une balle perdue dans
00:03:26 son appartement gravement blessée à la tête la victime est décédée aujourd'hui
00:03:30 présent à Marseille ce matin le ministre de l'intérieur déplore ce
00:03:35 nouveau drame la mort de cette jeune fille nous touche tous et tous touche les
00:03:39 Marseillais évidemment touche la famille pour qui je veux bien m'adresser mais
00:03:42 mes condoléances et plus à trister mais nous touche tous et tous
00:03:45 manifestement il s'agit d'une victime collatérale de règlement de compte ou
00:03:50 de reconquête ou de conquête de point de vue dans un quartier qui n'est pas le
00:03:55 plus criminogène de la ville vers 23 heures dimanche les habitants sont
00:03:59 réveillés par des tirs impuissants ils observent à leur fenêtre cette fusillade
00:04:04 certains connaissaient la victime je la connaissais je connais sa mère je
00:04:08 connais je connais sa famille c'est c'est encore plus choquant
00:04:11 ça répète moi ou ma mère ou ma soeur trois autres appartements ont été impactés
00:04:15 par les tirs dans ce quartier du sud-est de la ville le trafic de drogue prend de
00:04:20 l'ampleur les habitants demandent des renforts le réseau est en train de
00:04:23 s'installer tout doucement tranquillement sans que l'état bouge une enquête a été
00:04:29 ouverte pour tentative d'assassinat en bande organisée et association de
00:04:33 malfaiteurs en vue de la commission d'un crime depuis janvier à Marseille 43
00:04:38 personnes ont été tuées dans des violences liées au narco banditisme ce
00:04:43 qui nous conduit à vous soumettre notre question du jour qui porte sur ce qui
00:04:46 s'est passé à Marseille à propos de cette balle perdue vous sentez vous vous
00:04:50 en sécurité chez vous flasher ce qr code envoyez votre vidéo enregistrée
00:04:56 puis nous vous la diffuserons nous la diffuserons à la fin de l'émission dans
00:05:00 l'actualité également un agent administratif de l'igpn agressé devant
00:05:03 un centre commercial à bretigny sur orges l'homme a été roué de coup après
00:05:07 avoir reproché à deux personnes leur conduite dangereuse à bord de leur
00:05:11 scooter les agresseurs dont l'un et mineur ont été rapidement identifiés et
00:05:15 interpellés ils ignoraient la profession de la victime au moment de l'intercation
00:05:20 le mise en cause le plus âgé est jugé en comparution immédiate aujourd'hui
00:05:24 l'autre passera plus tard devant le tribunal pour enfants je vous propose
00:05:27 d'écouter guillaume roux secrétaire départemental de l'unité sgp police le
00:05:33 niveau de violence a parfaitement augmenté là on est sur une agression
00:05:36 samedi à 17 heures devant un centre commercial mais il ya quelques semaines
00:05:41 de ça on était également filmé d'ailleurs à la scène a fait le tour des
00:05:45 réseaux sociaux pour un vol d'un tmax sur la commune de viry châtillon
00:05:50 juvisie c'est vrai qu'on est véritablement aujourd'hui sur une
00:05:55 violence ultra violente et avec des faits qu'on peut voir aujourd'hui sur les
00:05:59 réseaux sociaux donc bien évidemment la violence est en haute augmentation le
00:06:04 niveau de violence en tout cas est en haute augmentation puisque on voit bien
00:06:07 aujourd'hui ils ont plus peur de blesser voire même des fois plus que ça un mot
00:06:13 de conso avec total énergie qui prolongera le plafonnement des carburants
00:06:17 1 euro 99 dans ces stations service et en outre c'est une mesure qui pourra au
00:06:22 besoin être prolongée au delà de 2023 tant que les prix resteront élevés
00:06:27 précise le groupe total et puis au même moment on assiste au grand retour des
00:06:32 pompistes oui dans certaines stations service il est désormais possible de se
00:06:36 faire servir de l'essence gratuitement par un employé vous allez le voir un
00:06:40 confort particulièrement apprécié des automobilistes reportage en gironde
00:06:44 antoine estève avec jérôme romp nous jean-luc est pompiste depuis deux ans dans
00:06:49 cette station de la banlieue de bordeaux son premier bilan est largement positif
00:06:53 les automobilistes se sont habitués à être servi ça rappelle la bonne époque
00:06:56 comme à tout le monde et à vous moi quand on était jeune il y avait toujours
00:07:00 le pompiste qui venait servir à la dame qui faisait à manger derrière c'était
00:07:03 sympathique la présence du pompiste est aussi un gage de sécurité une présence
00:07:08 très appréciée au milieu des pompes c'est plus sécurisant si c'est des gens
00:07:12 qui s'y connaissent en cas d'incendie si on laisse la voiture ouverte sans faire
00:07:16 exprès oui ça peut on sait jamais ça crée de l'emploi donc tant mieux
00:07:21 c'est quand même un côté humain aussi qu'on retrouve et qui est quand même
00:07:25 sympa ça rassure un petit peu les personnes âgées les tout ça les
00:07:29 jeunes filles ça rassure beaucoup de monde doit je pense que je sois là cette
00:07:34 expérience du retour des pompistes lancé par deux grands groupes pétroliers
00:07:38 concerne quelques stations dans les grandes villes
00:07:40 c'est un service gratuit nos clients reviennent les habitués il y a beaucoup
00:07:44 de dames âgées qui ne savent pas faire le plein des personnes handicapées
00:07:47 voilà donc c'est vraiment du plus la sécurité aussi puisque c'est un homme
00:07:52 donc forcément voilà dans une équipe féminine c'est important les clients
00:07:55 sont parfois surpris d'être servi mais tous confient que c'est une très bonne
00:07:58 initiative à l'heure de la multiplication des pompes
00:08:01 automatiques le pompiste pourrait dans un avenir proche faire son retour en
00:08:04 force dans les stations service à maillotte les habitants protestent
00:08:09 contre la crise de l'eau les maoris sont privés d'eau quotidiennement pendant
00:08:13 plusieurs heures sur l'île principale deux jours sur trois en dehors de grandes
00:08:17 terres ils ont manifesté devant le syndicat des eaux
00:08:20 maïvalamie c'est devenu un rituel vide pour aller remplir après tous les jours
00:08:28 cette mère de famille charge sa voiture de bouteilles vides pour aller
00:08:32 s'approvisionner en eau je me débrouille vers 16h du 7h
00:08:36 sachant qu'à 16h presque il n'y a pas d'eau je suis obligé de demander la
00:08:41 permission de mon chef de partir un peu plus tôt maillotte qui dépend
00:08:45 essentiellement des eaux pluviales est confronté à sa plus importante
00:08:49 sécheresse depuis 1997 conséquence depuis plus d'une semaine les coupures
00:08:55 d'eau sont presque quotidiennes en colère une centaine de manifestants se
00:08:59 sont réunis samedi matin devant les locaux du syndicat des eaux
00:09:04 il ya eu pétition manifestation et maintenant la prochaine action ça va
00:09:11 être porté plainte collectivement les autorités elles aussi s'alarment elles
00:09:15 redoutent le développement de maladies que cette crise de l'eau peut complexifier
00:09:21 et rendre difficile la mise en oeuvre des mesures d'hygiène auprès de la
00:09:24 population en visite samedi à maillotte le ministre chargé des outre-mer philippe
00:09:28 vigé a promis des distributions de bouteilles le déploiement de citerne
00:09:32 ainsi que des aides aux entreprises c'est marceau à tout à l'heure dans un
00:09:36 instant c'est joseph touvenel qui sera notre premier invité cet après-midi je
00:09:40 rappelle que vous êtes le fondateur et donc le directeur de la rédaction de
00:09:43 capital social et on partira bien sûr dans les sons avec terrible agression
00:09:48 en parler dans le journal à l'instant cette violente agression contre un homme
00:09:51 dans un centre commercial avec un certain nombre de questions là aussi y compris
00:09:56 sur le rôle des passants avec tout le courage dont certains ont fait montre ça
00:10:01 interroge bien sûr sur le quotidien des français tout à l'heure
00:10:06 de retour avec vous pour 180 minutes info avec joseph touvenel qui est notre
00:10:12 invité témoin pour capital social aujourd'hui on va parler de ce qui s'est
00:10:16 passé dans les sons dans le courant du week-end avec cet homme d'une cinquantaine
00:10:18 d'années qui a donc été victime d'une agression particulièrement violente ça
00:10:23 s'est passé samedi après-midi devant un centre commercial il a alors été roué de
00:10:28 coups par deux individus il venait y faire ses courses avec sa compagne tout
00:10:32 à fait normalement il aurait donc fait une remarque à ce
00:10:35 moment là à ces deux personnes qui roulaient dangereusement à scooter la
00:10:39 scène a été filmé je propose de la visionner et puis on ira voir ce qui se
00:10:43 passera en matière judiciaire derrière avec notre équipe c'est parti
00:10:48 c'est un film parce que tiens...
00:10:50 ça va pas non ?
00:10:52 un deux trois
00:10:54 hey
00:10:56 c'est ça vous trouvez ça normal là ?
00:10:58 non non non
00:11:00 mais c'est tout ça va pas
00:11:02 arrêtez arrêtez
00:11:04 ça suffit
00:11:06 ça suffit
00:11:08 un camisson
00:11:10 mais c'est quoi ces manières là
00:11:12 un camisson là
00:11:14 non non non
00:11:16 je t'ai arrêté
00:11:18 non
00:11:20 on va pas le savoir
00:11:22 arrête
00:11:24 tu lui as fait peur là
00:11:26 non
00:11:28 arrête
00:11:30 c'est tout ça
00:11:32 c'est une grosse blague
00:11:34 on a donné le taxi tête
00:11:36 un seul
00:11:38 c'est ça
00:11:40 est-ce que tout va bien monsieur ?
00:11:42 non tout va pas bien
00:11:44 Joseph on notera quand même le courage
00:11:46 en particulier de cette femme
00:11:48 qu'on aperçoit vers la fin de la séquence qui s'interpose
00:11:50 carrément on peut regretter
00:11:52 peut-être faut-il déplorer
00:11:54 le fait que ça n'arrive pas suffisamment souvent
00:11:56 on l'a souvent évoqué
00:11:58 notamment lors des agressions dans les transports publics
00:12:00 là voilà
00:12:02 il y a eu un rempart citoyen
00:12:04 qui s'est mis en place assez instinctivement
00:12:06 il y a une femme qui s'interpose
00:12:08 on voit aussi qu'il y a un homme qui visiblement
00:12:10 quelqu'un qui fait le nettoyage qui s'interpose
00:12:12 qui fait reculer
00:12:14 ils sont deux agressés
00:12:16 et ils n'ont pas peur
00:12:18 ils vont vraiment au devant de la scène
00:12:20 alors que cet homme est seul contre deux
00:12:22 mais par contre
00:12:24 les deux délinquants
00:12:26 eux recommencent, reviennent
00:12:28 et à un moment donné on voit qu'il y en a un qui est éloigné
00:12:30 il revient et il va porter des coups dans la tête
00:12:32 des coups de pied dans la tête
00:12:34 c'est-à-dire que la question c'est sur cette violence
00:12:36 sans doute qu'une partie de la réponse
00:12:38 c'est que un certain nombre de personnes
00:12:40 notamment ces jeunes
00:12:42 sont élevées sans qu'on les élève vraiment
00:12:44 sans qu'on leur dise "il y a des frustrations"
00:12:46 la bonne éducation
00:12:48 c'est celle qui met des interdits
00:12:50 c'est elle qui met des barrières
00:12:52 c'est elle qui dit "on ne peut pas"
00:12:54 c'est elle qui apprend la différence entre le bien et le mal
00:12:56 et visiblement
00:12:58 il y a même une forme d'acharnement qui se met en place
00:13:00 là la violence
00:13:02 on voit que ça devient
00:13:04 je marque plus que mon territoire
00:13:06 sans doute que
00:13:08 dans ces quartiers il y a une très très grande violence
00:13:10 et donc je n'existe et je ne vis
00:13:12 que si je suis le plus fort et le plus violent
00:13:14 et là évidemment il n'y a même plus de règle
00:13:16 on se met à deux sur une personne
00:13:18 il y en a un qui a un casque
00:13:20 qui à un moment donné frappe d'ailleurs avec son casque
00:13:22 j'avais vu la vidéo moins floutée
00:13:24 c'est abominable
00:13:26 bravo à ceux qui interviennent
00:13:28 mais ces scènes se reproduisent
00:13:30 maintenant quasi quotidiennement
00:13:32 ça pose un problème
00:13:34 que faire de cette jeunesse ?
00:13:36 Il y a aussi des conséquences judiciaires à en attendre
00:13:38 deux suspects ont été arrêtés
00:13:40 l'un est mineur, l'autre majeur
00:13:42 bonjour Célia Barotte, ce dernier sera d'ailleurs jugé
00:13:44 en comparution immédiate
00:13:46 dans le courant de l'après-midi
00:13:48 Oui effectivement Nelly
00:13:52 sa comparution immédiate
00:13:54 va être effectuée dans quelques heures
00:13:56 il s'agit de Moussa
00:13:58 né en 2004
00:14:00 il est jugé pour violence en réunion
00:14:02 avec une incapacité totale de travail
00:14:04 supérieure à 8 jours puisque
00:14:06 suite à cette agression
00:14:08 le fonctionnaire de l'IGPN
00:14:10 s'est vu prescrire 15 jours
00:14:12 d'ITT
00:14:14 il a été transféré aux urgences
00:14:16 il souffre de blessures à la tête
00:14:18 et aux côtes
00:14:20 selon les premières informations
00:14:22 concernant le profil de l'agresseur majeur
00:14:24 qui va être jugé aujourd'hui
00:14:26 ce jeune homme est militaire
00:14:28 auprès du 1er Régiment d'Infanterie de Sarbourg
00:14:30 il sont casier judiciaire et vierge
00:14:32 concernant l'autre agresseur
00:14:34 mineur, il est connu de la police
00:14:36 pour des violences aggravées
00:14:38 mais il sera jugé ultérieurement
00:14:40 en raison de son jeune âge
00:14:42 Merci beaucoup Célia pour toutes ces précisions
00:14:44 on suit évidemment ce dossier très attentivement
00:14:46 en votre compagnie puisque
00:14:48 vous êtes sur place pour l'après-midi
00:14:50 tout de suite le rappel des titres
00:14:52 il est signé Vincent Farandej
00:14:54 Au Maroc, pour répondre
00:14:56 aux besoins les plus urgents à la Croix-Rouge
00:14:58 je lance un appel aux dons si
00:15:00 selon l'association il faudrait
00:15:02 payer 100 millions d'euros pour fournir
00:15:04 de l'eau, de la nourriture et des produits
00:15:06 de première nécessité aux sinistrés
00:15:08 le gouvernement lance une campagne
00:15:10 de lutte contre les violences sexuelles
00:15:12 faites aux enfants, chaque année
00:15:14 ils sont 160 000
00:15:16 à en être victime, cette campagne
00:15:18 vise également à alerter sur l'inceste
00:15:20 une première en France
00:15:22 et puis enfin le chanteur
00:15:24 aime Mathieu Chédide au musée Grévin
00:15:26 les visiteurs pourront admirer
00:15:28 sa statue de cire à partir d'aujourd'hui
00:15:30 il prend place donc
00:15:32 aux côtés de nombreuses autres célébrités
00:15:34 avec sa fameuse guitare rose
00:15:36 à la main et sa coupe de cheveux
00:15:38 à la belle baroque
00:15:40 merci, on aime
00:15:42 tout de suite c'est le rendez-vous éco de l'après-midi
00:15:44 votre programme avec
00:15:50 Lesia, assureur d'intérêt général
00:15:52 on va parler de négociations
00:15:54 salariales
00:15:56 avec le patronat et les syndicats qui se retrouvent
00:15:58 pour se mettre d'accord
00:16:00 sur de nombreuses choses
00:16:02 en ce moment c'est signe de rentrée généralement
00:16:04 et là on s'intéresse aujourd'hui aux nouvelles règles
00:16:06 de l'assurance chômage, bonjour Eric
00:16:08 de Riedematten, vous êtes en direct du MEDEF
00:16:10 ça s'annonce déjà assez tendu
00:16:12 à vrai dire
00:16:14 ah oui ce sera chaud parce que
00:16:18 d'abord personne n'est sur la même ligne
00:16:20 ça je vous le dis tout de suite
00:16:22 alors l'enjeu c'est de se mettre d'accord
00:16:24 la première chose c'est de se mettre d'accord sur les nouvelles règles
00:16:26 d'indemnisation qui ont été
00:16:28 édictées auparavant qui seront mises en application
00:16:30 à partir du 1er janvier et puis
00:16:32 il y a ensuite la grande question de l'excédent
00:16:34 de l'UNEDIC, de l'assurance chômage
00:16:36 c'est vrai qu'on attend, on pourrait annoncer
00:16:38 18 milliards et demi d'excédent
00:16:40 18 milliards et demi
00:16:42 et là ça coince énormément
00:16:44 cet argent il vient d'où ? d'abord il vient
00:16:46 grâce aux différentes réformes, vous savez qu'on a resserré
00:16:48 les règles d'indemnisation de l'assurance chômage
00:16:50 ça a rapporté beaucoup d'argent, ensuite les patrons
00:16:52 ont beaucoup embauché, vous avez vu le taux de chômage
00:16:54 qui est plutôt bon et ça a
00:16:56 généré des cotisations et puis
00:16:58 enfin les salaires ont augmenté
00:17:00 grâce aux patrons, dit-on ici au MEDEF
00:17:02 donc il y a un gros excédent en vue
00:17:04 maintenant, comment on va faire pour
00:17:06 partager cette somme ? D'abord l'Etat
00:17:08 aimerait tout simplement récupérer l'argent
00:17:10 pour quoi faire ? Pour financer son
00:17:12 France Travail, cette nouvelle organisation
00:17:14 qui fait suite à Pôle Emploi
00:17:16 et qui va s'occuper beaucoup de formations
00:17:18 le patronat lui dit "non pas question"
00:17:20 nous ce que l'on veut c'est que les cotisations
00:17:22 baissent parce que le patronat
00:17:24 c'est lui qui finance le plus l'UNEDIC
00:17:26 aujourd'hui donc on veut que cet argent serve
00:17:28 à réduire les cotisations sociales
00:17:30 et puis les syndicats ils disent "non non"
00:17:32 nous on veut pas, on veut garder cet argent pour
00:17:34 désendetter l'assurance chômage
00:17:36 parce que je vous rappelle la dette, 60
00:17:38 milliards d'euros, voilà donc ça
00:17:40 coince, l'Etat a donné
00:17:42 15 jours aux partenaires sociaux
00:17:44 et au MEDEF pour discuter
00:17:46 pour se mettre d'accord mais on dit ici
00:17:48 que tout est tellement cadré qu'il en sortira
00:17:50 absolument rien alors si ça casse
00:17:52 et je termine par là, c'est un gros problème
00:17:54 parce que ça veut dire que l'Etat reprendra
00:17:56 la main, que finalement les partenaires
00:17:58 sociaux et le MEDEF ne pourront plus
00:18:00 mettre leur nez dans la gestion
00:18:02 de l'UNEDIC et alors ce sera
00:18:04 la fin de quoi ? Ce sera la fin du
00:18:06 paritarisme et là pour les syndicats
00:18:08 ce serait une guerre qui serait déclarée
00:18:10 - Merci beaucoup, on a bien compris
00:18:12 les enjeux, c'était la chronique Éco
00:18:14 (musique)
00:18:18 C'était votre programme avec Lesia
00:18:20 assureurs d'intérêt général
00:18:22 Petite pause et on revient pour le décryptage
00:18:24 de l'actualité avec Marseille, c'est une balle
00:18:26 perdue qui a fauché cette jeune
00:18:28 fille dans sa chambre à une heure
00:18:30 tardive, elle était dans ce qu'elle
00:18:32 croyait être la protection de son foyer
00:18:34 elle est aujourd'hui en état de mort cérébrale
00:18:36 comment est-ce possible ? A qui en incombe
00:18:38 la responsabilité ? On se pose la question
00:18:40 à tout de suite
00:18:42 (musique)
00:18:44 C'est la question du jour et on va y revenir
00:18:46 largement dans le décryptage de l'actualité
00:18:48 à propos de cette balle perdue
00:18:50 qui a été, on va le dire, fatale
00:18:52 quasiment, puisqu'elle est en mort cérébrale
00:18:54 cette jeune femme de 24 ans à Marseille
00:18:56 vous sentez-vous en sécurité
00:18:58 chez vous lorsqu'il y a des règlements
00:19:00 de compte dans les rues ?
00:19:02 On va revenir à ce choc qui a frappé
00:19:04 la population, elle était donc dans sa
00:19:06 chambre, il était 23h30 cette jeune femme
00:19:08 lorsque la balle a traversé
00:19:10 littéralement le mur
00:19:12 l'enceinte de son appartement
00:19:14 elle était pourtant au troisième étage
00:19:16 de l'immeuble, donc à priori en
00:19:18 relative sécurité. Gérald Darmanin
00:19:20 qui s'est rendu dans la cité fosséenne ce matin
00:19:22 a réagi ainsi
00:19:24 D'abord je veux évidemment dire que
00:19:26 la mort de cette jeune fille
00:19:28 nous touche toutes et tous, touche les Marseillais
00:19:30 bien évidemment, touche la famille, auxquelles je veux bien
00:19:32 m'adresser, mes condoléances
00:19:34 c'est plus à trister, mais nous touche toutes et tous
00:19:36 incontestablement, manifestement
00:19:38 il s'agit d'une victime
00:19:40 collatérale de règlements de compte
00:19:42 ou de reconquête ou de conquête
00:19:44 de points de l'île dans un quartier qui n'est pas
00:19:46 le plus criminogène
00:19:48 de la ville, et dont on voit que
00:19:50 sans doute c'est l'effet du travail très important
00:19:52 que fait la police d'éradication de points d'île
00:19:54 je pense à l'éthice
00:19:56 je pense à la paternelle, je pense
00:19:58 à Campanule, et peut-être, la enquête
00:20:00 nous le dira, que les
00:20:02 trafiquants cherchent d'autres endroits à s'implanter
00:20:04 puisque s'il y a un petit
00:20:06 point d'île dans le lieu, dans ce quartier là
00:20:08 c'est pas le point d'île le plus
00:20:10 efficace, si j'ose dire
00:20:12 pour les trafiquants de drogue, et donc il faut que nous
00:20:14 posions des questions sur
00:20:16 finalement la transformation de la
00:20:18 géographie de la drogue à Marseille
00:20:20 et dans les Bouches-du-Rhône.
00:20:22 Et puis je vous propose d'écouter Mathieu Vallée, qui est à la tête
00:20:24 d'un syndicat de
00:20:26 commissaires, pour parler
00:20:28 du calibre de cette balle
00:20:30 comment une balle pareille
00:20:32 arme de guerre, peut entrer
00:20:34 dans un mur ?
00:20:36 C'est du calibre de 7,62 mm
00:20:38 donc c'est un calibre très puissant,
00:20:40 très dangereux, très meurtrier.
00:20:42 D'ailleurs, c'est les mêmes armes et les mêmes munitions
00:20:44 qui ont été utilisées, pour vous dire, au Bataclan
00:20:46 notamment lors des attentats du 13 novembre 2015
00:20:48 et on voit que face à ces armes de
00:20:50 guerre, les policiers ont des HK
00:20:52 G36, c'est des armes aussi
00:20:54 de guerre pour faire face désormais à la
00:20:56 menace terroriste depuis 2016
00:20:58 et puis aussi pour faire face à ces assassins
00:21:00 sur lesquels ils peuvent tomber. On sait que parfois
00:21:02 malheureusement nos collègues ont été confrontés directement
00:21:04 à des équipes de meurtriers. Je rappelle
00:21:06 que dans les Bouches du Rhône, à Marseille, depuis
00:21:08 le début de l'année, 6 équipes de malfaiteurs,
00:21:10 de tueurs à gage ont été interpellés
00:21:12 par la brigade de recherche et d'intervention, la brigade
00:21:14 criminelle de la police judiciaire de Marseille. Donc nos
00:21:16 collègues sont au terrain, ils font
00:21:18 des enquêtes et la police judiciaire,
00:21:20 son travail, il paye et il y aura d'autres affaires qui vont sortir.
00:21:22 J'aimerais
00:21:24 qu'on revienne quand même à ce que disait juste
00:21:26 avant lui Gérard Darmanin.
00:21:28 Est-ce que ce n'est pas un peu facile
00:21:30 de parler à chaque fois de victimes
00:21:32 collatérales ? Quand on sait que l'État quand même
00:21:34 a pensé assurer la sécurité des citoyens,
00:21:36 au fond, dans cette
00:21:38 histoire, à qui en incombe la responsabilité ?
00:21:40 À la ville,
00:21:42 au bailleur, le loueur,
00:21:44 à l'État lui-même ? Je veux dire,
00:21:46 maintenant il faut aussi établir des responsabilités
00:21:48 à chaque échelon. Je vais vous donner un exemple,
00:21:50 Nelly. L'État veut tout faire.
00:21:52 Ce n'est pas que Gérard Darmanin,
00:21:54 ce n'est pas que ce gouvernement, c'est aussi les
00:21:56 prédécesseurs. Alors que
00:21:58 il y a ce qu'on appelle le régalien.
00:22:00 Le régalien c'est d'abord la sécurité
00:22:02 et le rôle de l'État à assurer la sécurité
00:22:04 des citoyens. Et on a vu dans le sujet
00:22:06 précédent que l'État voulait se mêler
00:22:08 à la place des partenaires sociaux de gérer
00:22:10 le chômage. Eh bien,
00:22:12 qui laisse ça aux partenaires sociaux
00:22:14 et qui mette ses forces,
00:22:16 qui mette tous ses moyens pour la
00:22:18 sécurité des citoyens ? Alors après, de sécurité
00:22:20 absolue, il n'y en a pas. Mais on voit très bien,
00:22:22 M. Darmanin nous dit, ce n'est pas
00:22:24 le quartier le plus criminogène. Oui, c'est peut-être
00:22:26 pas le quartier le plus criminogène, mais on tire à l'arme
00:22:28 de guerre et on tue une pauvre jeune femme de 24 ans.
00:22:30 Cette montée
00:22:32 en charge, en puissance de la violence,
00:22:34 on la voit, on la sent.
00:22:36 Eh bien, je crois que le rôle de l'État c'est de revenir
00:22:38 aux fondamentaux et de laisser
00:22:40 les partenaires sociaux ou ce qu'on appelle
00:22:42 ceux qui sont
00:22:44 sur le terrain, régler les problèmes à leur portée,
00:22:46 les corps intermédiaires, c'est ça.
00:22:48 Et l'État doit se
00:22:50 focaliser d'abord sur ses priorités de sécurité.
00:22:52 Une forme de dispersion, au fond.
00:22:54 Absolument. De déperdition des forces.
00:22:56 Quand on disperse, on a moins de moyens à concentrer.
00:22:58 C'est évident. - On rappelle quand même ce bilan.
00:23:00 Alors là, ça se termine de manière dramatique.
00:23:02 On l'a vu aussi dans le cas de ce petit garçon
00:23:04 qui lui était à l'arrière du véhicule de son oncle
00:23:06 il y a quelques jours
00:23:08 à Nîmes, dans le quartier
00:23:10 Pissevin. Mais à Marseille,
00:23:12 dans la cité fosséenne, on en est déjà
00:23:14 à 110 blessés depuis le début
00:23:16 de l'année. Que des blessés ! On ne compte
00:23:18 même pas les morts liés au règlement de compte. - Cette faiblesse
00:23:20 de l'État, ce sont les innocents
00:23:22 qui sont les premières victimes. Les gens qui habitent,
00:23:24 les morts, ce petit garçon,
00:23:26 ce gamin de 10 ans abattu dans une voiture
00:23:28 parce qu'il avait malheure de passer au mauvais endroit,
00:23:30 des familles en deuil.
00:23:32 Donc, il me semble qu'il y a
00:23:34 des priorités et que nos politiques,
00:23:36 toutes couleurs confondues, devraient
00:23:38 se focaliser là-dessus plutôt que d'aller
00:23:40 vouloir tout faire et tout régler.
00:23:42 - Vous allez rester avec nous, bien sûr, pour la deuxième partie
00:23:44 de cette émission. Je n'en oublie pas
00:23:46 la question du jour qui porte précisément sur
00:23:48 ce tragique
00:23:50 fait d'hiver qu'on évoque à Marseille.
00:23:52 Vous, sentez-vous en sécurité
00:23:54 chez vous, sachant que cela fait
00:23:56 plusieurs fois que des balles de gros calibre
00:23:58 traversent les murs d'habitations
00:24:00 privées. On vous invite
00:24:02 à flasher ce code, à envoyer
00:24:04 une vidéo qui peut durer jusqu'à 15 secondes
00:24:06 et puis on l'extraira et on la diffusera
00:24:08 tout à l'heure à l'antenne.
00:24:10 Allez, on marque une courte pause et on revient pour le JT
00:24:12 de Vincent Farandez.
00:24:14 14h30, on est ensemble à nouveau
00:24:18 pour faire un point sur l'actualité.
00:24:20 On va partir à Montpellier, Vincent, où un policier municipal
00:24:22 a été blessé au cours d'un refus d'Octobre.
00:24:24 Comment ça s'est passé ce week-end ?
00:24:26 Il s'est vu prescrire 45 jours
00:24:28 d'arrêt de travail. La personne
00:24:30 au volant de cette voiture volée
00:24:32 est mineure, âgée de 17 ans.
00:24:34 Il était alors sous l'emprise d'alcool
00:24:36 et de stupéfiants. Nos équipes ont rencontré
00:24:38 le policier municipal.
00:24:40 Je suis ancien militaire, j'ai été dans les pompiers
00:24:42 de Paris. J'aime ce métier
00:24:44 plus que tout, c'est une vraie vocation, mais
00:24:46 pas au point
00:24:48 de perdre ma vie. J'aime plus ma famille,
00:24:50 ma femme et mes enfants que mon métier.
00:24:52 Donc, au jour d'aujourd'hui,
00:24:54 je ne me remets pas en cause l'idée de revenir
00:24:56 à travailler, mais ça nous met
00:24:58 quand même un coup psychologiquement, surtout
00:25:00 quand on passe à sa femme et ses enfants.
00:25:02 Et puis un jeune homme en état de mort
00:25:04 cérébrale après avoir percuté un véhicule
00:25:06 de police la semaine dernière, il a été transféré
00:25:08 en Turquie entre-temps. Sa famille contestait
00:25:10 les préconisations des médecins
00:25:12 d'arrêter tout simplement les soins.
00:25:14 L'adolescent a voyagé dans un avion
00:25:16 médicalisé. Il est désormais pris en charge
00:25:18 par une clinique privée d'Istanbul.
00:25:20 Et on continue décidément avec
00:25:22 les problématiques de sécurité. Après une nouvelle
00:25:24 fusillade au Moulin,
00:25:26 dans le quartier des Moulins à Nice,
00:25:28 la CRS 8 a donc été déployée
00:25:30 dans ce quartier sensible. Cette unité
00:25:32 d'élite effectue des missions de sécurisation
00:25:34 et de lutte contre le trafic
00:25:36 de stupéfiants. Notre équipe
00:25:38 a pu la suivre. Frank Trivio, Sarah Fenzari
00:25:40 et Adrien Splitteri.
00:25:42 Après Limoges,
00:25:44 Nîmes et Marseille,
00:25:46 les policiers de la CRS 8 prennent leur
00:25:48 quartier au Moulin à Nice.
00:25:50 Avec ces coups de feu
00:25:52 de nouveau qui ont été tirés,
00:25:54 nous ont amené à déployer
00:25:56 la CRS 8 qui, depuis qu'elle est là
00:25:58 d'ailleurs, n'a pas manqué de procéder
00:26:00 à quelques interpellations.
00:26:02 Et à peine arrivé sur place,
00:26:04 C'est quoi ça ?
00:26:06 C'est de la résine, résine de cannabis.
00:26:08 Depuis le début de l'année, les arrestations
00:26:10 liées au trafic de stupéfiants
00:26:12 se multiplient dans la ville. Cette présence
00:26:14 de policière rassure les habitants
00:26:16 de ce quartier sensible.
00:26:18 Moi j'ai 4 enfants, j'ai peur
00:26:20 de laisser sortir les enfants
00:26:22 pour éviter tout ça.
00:26:24 Je crois que la police doit faire
00:26:26 son boulot comme il faut.
00:26:28 On a marre, tous les jours,
00:26:30 les cris,
00:26:32 les tirs.
00:26:34 J'aime bien, chaque fois quand...
00:26:36 Bonjour monsieur !
00:26:38 Une présence qui ne
00:26:40 résout pas tous les problèmes, d'après
00:26:42 la ville, une justice forte doit
00:26:44 être appliquée. La démonstration a été
00:26:46 faite qu'il ne faut pas relâcher. 24h.
00:26:48 Je me réjouis que le ministre de l'Intérieur
00:26:50 ait répondu à la demande du préfet
00:26:52 et à la nôtre pour
00:26:54 nous mobiliser en moins de 24h
00:26:56 après le dernier incident qui s'est déroulé.
00:26:58 Vendredi dernier, deux personnes
00:27:00 ont été blessées par balle lors d'un
00:27:02 échange de coups de feu en pleine après-midi
00:27:04 dans le quartier des Moulins. Deux hommes
00:27:06 ont été interpellés.
00:27:08 Et dans le reste de l'actualité, cette tendance
00:27:10 lourde, l'absentéisme au travail a même
00:27:12 atteint des niveaux records l'année
00:27:14 dernière. Près d'un salarié sur deux
00:27:16 a été absent de son poste au moins
00:27:18 une fois l'an dernier.
00:27:20 Un phénomène qui a explosé pendant la crise sanitaire
00:27:22 mais le retour à la normale
00:27:24 tarde à se faire sentir. Marine Sabourin.
00:27:26 Les chiffres
00:27:28 de l'absentéisme au travail explosent.
00:27:30 L'année dernière, 47% des
00:27:32 salariés ont été absents au moins une fois,
00:27:34 soit près d'une personne sur deux,
00:27:36 contre 41% en 2020,
00:27:38 année du Covid.
00:27:40 En moyenne, la durée d'absence par salarié
00:27:42 s'élevait à 24 jours et demi sur l'année.
00:27:44 Un niveau record qui pèse
00:27:46 lourd sur l'économie française.
00:27:48 Au niveau national, ça représente environ
00:27:50 25 milliards d'euros par an
00:27:52 de pertes pour l'économie,
00:27:54 liées à des pertes de productivité,
00:27:56 à des désorganisations dans le travail.
00:27:58 Et donc ça fait un montant quand même assez élevé,
00:28:00 pas loin de 20%
00:28:02 quand même du déficit public français.
00:28:04 Cet absentéisme s'explique notamment
00:28:06 par le trait contagieux Omicron,
00:28:08 particulièrement présent en France
00:28:10 au début de l'année 2022,
00:28:12 mais aussi par une hausse des arrêts maladie
00:28:14 pour troubles psychologiques.
00:28:16 Des chaises vides rarement remplacées lorsque
00:28:18 l'arrêt ne dure que quelques jours,
00:28:20 et qui impacte directement les collaborateurs
00:28:22 en poste.
00:28:24 C'est des coûts financiers, une réduction
00:28:26 de la productivité de la même façon,
00:28:28 des retards dans les projets,
00:28:30 et l'organisation des équipes,
00:28:32 et surtout une charge accrue
00:28:34 des autres employés, c'est bien ça le problème.
00:28:36 Pour ralentir cette explosion, l'exécutif
00:28:38 cherche un moyen de responsabiliser
00:28:40 les patients. L'assurance maladie,
00:28:42 elle, a intensifié ses contrôles auprès
00:28:44 des médecins surprescripteurs.
00:28:46 On va parler de cette nouvelle sans doute accueillie
00:28:48 avec soulagement par les contribuables.
00:28:50 Le barème de l'impôt sur le revenu va être
00:28:52 rehaussé de 4,8% à compter de l'an prochain.
00:28:54 C'est une annonce de Bruno Le Maire,
00:28:56 le ministre de l'économie, entend par ce biais
00:28:58 amortir le choc de l'inflation
00:29:00 pour les salariés ayant bénéficié d'augmentation salariale.
00:29:02 Et puis un mot, bien sûr,
00:29:04 de ce qui se passe au Maroc, et on se rend compte que pour
00:29:06 répondre aux besoins les plus urgents, la Croix-Rouge
00:29:08 a lancé un appel massif aux dons.
00:29:10 Selon l'association, il faudrait collecter
00:29:12 100 millions d'euros pour fournir
00:29:14 de l'eau, de la nourriture et des produits
00:29:16 de première nécessité aux sinistrés.
00:29:18 Je vous rappelle ce dernier bilan, 3 000 morts
00:29:20 et plus de 2 500 blessés.
00:29:22 Merci beaucoup,
00:29:24 cher Vincent. Petite pause, et puis on revient pour
00:29:26 le focus d'actualité
00:29:28 qui nous conduira cette fois du côté
00:29:30 de la fête de l'humanité,
00:29:32 qui se profile avec quelques invités
00:29:34 parfois mystères,
00:29:36 parfois critiqués.
00:29:38 On pense évidemment à Médine,
00:29:40 ça fait quelques clashs en interne
00:29:42 notamment avec le PCF, et alors là,
00:29:44 on invite le syndicat national
00:29:46 de la magistrature. Ça fait peut-être un peu
00:29:48 désordre. A tout à l'heure.
00:29:50 On va parler du syndicat national
00:29:54 de la magistrature, qui sera donc présent
00:29:56 à des tables rondes à la fête
00:29:58 de l'humanité, enfin de la fête de l'Huma.
00:30:00 Ça a évidemment de quoi surprendre.
00:30:02 Joseph Touvenel, on croyait la justice
00:30:04 et ceux qui la prononcent impartiaux.
00:30:06 Écoutez ce qu'en pense le délégué
00:30:08 national d'Alliance Police Nationale.
00:30:10 Le syndicat de la magistrature est invité à la fête de l'humanité
00:30:14 pour débattre sur différents thèmes
00:30:16 dans des tables rondes, et notamment
00:30:18 les violences policières.
00:30:20 Vous imaginez un petit peu ce que ça a fait
00:30:22 au sein de notre organisation syndicale,
00:30:24 quand on a eu connaissance de cette invitation
00:30:26 et que le syndicat de la magistrature
00:30:28 a répondu favorablement,
00:30:30 donc non,
00:30:32 à un syndicat politisé qui ne cesse
00:30:34 de faire du police bashing et qui fait
00:30:36 entrer la politique, j'irais, au sein du tribunal.
00:30:38 On est pour une justice indépendante,
00:30:40 une justice impartiale comme les prévoit la Constitution,
00:30:42 mais là, en l'espèce,
00:30:44 ce syndicat totalement mis de côté
00:30:46 la défense des intérêts moraux
00:30:48 de ses collègues
00:30:50 et de l'institution, il fait clairement
00:30:52 du police bashing,
00:30:54 de l'aïn, anti-police, et il ferait mieux
00:30:56 de faire du travail,
00:30:58 de travailler pour améliorer les conditions
00:31:00 de ses collègues, de la magistrature et des magistrats.
00:31:02 C'est sûr que ça ne va pas
00:31:04 aplanir les relations
00:31:06 police-justice, déjà bien
00:31:08 mises à mal quand même dans le passé,
00:31:10 encore plus ces récentes années.
00:31:12 La fête de l'humanité, c'est un rendez-vous politique
00:31:14 d'abord. L'humanité, c'est le journal
00:31:16 proche du Parti communiste, voire l'organe
00:31:18 du Parti communiste français.
00:31:20 C'est un peu gênant que des juges
00:31:22 aillent dans un lieu
00:31:24 qui est un lieu politique
00:31:26 comme celui-là. Normalement, il y a la neutralité
00:31:28 et ils devraient dire "nous, désolé,
00:31:30 on ne vient pas". Je dis ça, mais je veux vous faire
00:31:32 un aveu. Dans mon jeune temps, je suis allé à la fête de l'humanité,
00:31:34 mais comme déjà je considérais
00:31:36 que le communisme à l'époque
00:31:38 occupait la moitié de l'Europe, je ne voulais pas payer
00:31:40 et je passais par derrière, je n'ai jamais payé.
00:31:42 Mais il y avait des gens comme Léo Ferré qui chantaient,
00:31:44 ce qui valait quand même le coup.
00:31:46 - Ce qui pose quand même problème, c'est l'articulé
00:31:48 même de la table mondiale.
00:31:50 Même si les temps ont évolué,
00:31:52 15 syndicats de magistrats, mais ce n'est pas n'importe lequel,
00:31:54 rappelez-vous, c'est celui qui avait fait le mur des cons,
00:31:56 c'est-à-dire ce mur dans leur loco
00:31:58 où ils affichaient les personnes qu'ils n'aimaient pas,
00:32:00 notamment le père
00:32:02 d'une jeune fille qui avait été assassinée
00:32:04 dans le RER.
00:32:06 Le père étant allant la chercher,
00:32:08 a vu le RER passer en se disant "tiens, ma fille va
00:32:10 descendre, elle n'est jamais descendue". Ils ont osé
00:32:12 afficher ce père qui a perdu sa fille
00:32:14 en photo sur le mur des cons
00:32:16 parce qu'il était militaire.
00:32:18 Déjà, pour moi, ça pose
00:32:20 un vrai problème que des juges
00:32:22 puissent agir de cette façon. Et donc,
00:32:24 ils sont dans une certaine logique.
00:32:26 Ils ont oublié toute neutralité.
00:32:28 Ce qui pose le problème, souvent on le dit
00:32:30 sur ce plateau, il y a une partie
00:32:32 de la justice qui fait son travail,
00:32:34 mais il y a une partie de la justice qui ne fait pas son travail
00:32:36 et je crains que cette partie-là, elle soit représentée
00:32:38 par le syndicat de la magistrature. - Écoutez aussi
00:32:40 ce qu'en pensait Georges Fenech sur notre antenne
00:32:42 un petit peu plus tôt aujourd'hui, "il n'y va pas par quatre chemins".
00:32:44 - C'est un syndicat politique.
00:32:46 Tout le monde le sait.
00:32:48 Le syndicat de la magistrature défend
00:32:50 une vision idéologique, politique
00:32:52 et ne s'en cache pas.
00:32:54 Il participe donc
00:32:56 au fait de l'humanité
00:32:58 et ce qui est encore
00:33:00 plus grave, c'est que
00:33:02 il faut voir le contenu des tables rondes
00:33:04 et les intitulés des tables rondes.
00:33:06 C'est-à-dire, comment protéger
00:33:08 le mouvement social contre les violences policières,
00:33:10 contre les dissolutions,
00:33:12 les contrôles d'identité,
00:33:14 les violences policières,
00:33:16 faire le procès des comparutions immédiates.
00:33:18 En fait, il y a un parti pris des juges,
00:33:20 alors qu'un juge doit être totalement impartial,
00:33:22 pour les émeutiers,
00:33:24 les manifestants,
00:33:26 tous ceux qui s'en prennent à la police.
00:33:28 - Le problème, c'est que
00:33:30 les magistrats, quelle que soit leur affiliation syndicale,
00:33:32 sont quand même censés, on le rappelle,
00:33:34 c'est un peu le béabat de nos institutions,
00:33:36 même de notre Constitution,
00:33:38 la justice au nom du peuple français
00:33:40 et pas seulement du peuple de gauche,
00:33:42 on le rappelle.
00:33:44 - Et un syndicat, quel qu'il soit, doit répondre à des règles.
00:33:46 Selon ses métiers, les syndicats de la police
00:33:48 ont des règles précises. Par exemple, ils n'ont pas le droit
00:33:50 de se mettre en grève.
00:33:52 Eh bien, je trouve que le ministre devrait rappeler
00:33:54 au syndicat de la magistrature
00:33:56 qu'il a un devoir de neutralité
00:33:58 et s'il ne s'est pas respecté, prendre des sanctions,
00:34:00 c'est le rôle du ministre de la Justice.
00:34:02 - Merci, Joseph. Vous restez avec nous.
00:34:04 Après le rappel, on va parler
00:34:06 du projet de loi immigration gros morceau
00:34:08 et Gérald Darmanin qui ne ménage pas ses efforts.
00:34:10 On va voir ce que nous dira Thomas Bonnet.
00:34:12 - Les partenaires sociaux se retrouvent autour de la table des négociations.
00:34:14 Aujourd'hui, au programme des discussions
00:34:16 et les nouvelles règles de l'assurance chômage,
00:34:18 ces négociations s'achèveront à la mi-novembre.
00:34:20 Paul Pogba suspendu provisoirement pour dopage.
00:34:22 Le joueur de foot, le champion du monde 2018,
00:34:24 a été testé positif à un contrôle antidopage
00:34:26 à la testostérone.
00:34:28 Il risque une suspension de 4 ans.
00:34:30 Et puis, plus de 2300 morts
00:34:32 dans les inondations de l'année dernière.
00:34:34 Le gouvernement a annoncé
00:34:36 qu'il allait annoncer un nouveau plan
00:34:38 pour les réunions de la semaine prochaine.
00:34:40 - Plus de 2300 morts dans les inondations
00:34:42 dévastatrices en Libye.
00:34:44 Le bilan pourrait largement se lourdir.
00:34:46 Malheureusement, 5000 personnes sont portées disparues.
00:34:48 La France a fait part
00:34:50 de sa pleine solidarité
00:34:52 et se tient prête à envoyer une aide d'urgence.
00:34:54 - Merci Vincent.
00:34:56 Thomas Bonnet, bonjour.
00:34:58 - Bonjour. - Service politique, on ne vous présente plus Gérald Darmanin.
00:35:00 Il est donc en déplacement dans le sud de la France aujourd'hui.
00:35:02 Ça lui prend un certain temps.
00:35:04 Ça commence à Marseille, ça va se finir
00:35:06 dans les Alpes-Maritimes.
00:35:08 Il va se rendre, à priori là,
00:35:10 dans les minutes qui viennent, à un poste frontière.
00:35:12 C'est l'illustration de ce dossier
00:35:14 de migration qu'il est censé gérer
00:35:16 sur le terrain,
00:35:18 mais aussi en coulisses, avec le projet de loi
00:35:20 qui sera présenté à l'automne,
00:35:22 je crois, au Sénat, et puis un petit peu plus tard à l'Assemblée.
00:35:24 - Oui, on a d'abord, on a désormais une date
00:35:26 pour la présentation de ce projet de loi au Sénat.
00:35:28 Ce sera le 6 novembre prochain.
00:35:30 Alors d'ici là, Gérald Darmanin doit trouver des accords.
00:35:32 Comme le disait Emmanuel Macron
00:35:34 dans son interview au Point, je vous rappelle ses termes.
00:35:36 Je cite Emmanuel Macron,
00:35:38 "Le ministre aura à faire cheminer un texte pour avoir des résultats".
00:35:40 C'est donc ce à quoi s'attèle
00:35:42 depuis Gérald Darmanin.
00:35:44 Tour à tour aux journées parlementaires du Modem,
00:35:46 c'était il y a quelques jours,
00:35:48 et avant cela, celle du groupe Liott, en Guadeloupe.
00:35:50 Gérald Darmanin, consulte,
00:35:52 on le voit à l'image.
00:35:54 Avec la droite, on le sait, c'est un peu plus compliqué.
00:35:56 Le patron des députés Les Républicains, Olivier Marlex,
00:35:58 fait de nouveau planer la menace d'une motion
00:36:00 de censure contre le gouvernement.
00:36:02 Et dans les colonnes de Nice, matin,
00:36:04 après sa visite dans les Alpes-Maritimes,
00:36:06 Gérald Darmanin affirme qu'il va négocier à l'Assemblée.
00:36:08 Et il s'adresse aussi directement
00:36:10 au député Éric Ciotti, qui, je cite,
00:36:12 "saura inscrire son action dans une opposition constructive.
00:36:14 On trouvera des compromis.
00:36:16 Il n'est dans l'intérêt de personne
00:36:18 de singer les positions extrêmes du Rassemblement National".
00:36:20 Une façon pour Gérald Darmanin
00:36:22 de jeter une pierre dans le jardin d'Éric Ciotti.
00:36:24 Ce qui est coincé, on ne s'en cache même plus,
00:36:26 à vrai dire, c'est le fameux article 3
00:36:28 de ce projet de loi,
00:36:30 celui qui porte sur la régularisation des sans-papiers
00:36:32 pour les métiers dits en tension.
00:36:34 Tout à fait, c'est une ligne rouge pour la droite.
00:36:36 Ce matin encore, Bruno Retailleau disait
00:36:38 que son retrait était un préalable à tout accord.
00:36:40 Sauf que ça ne vous a pas échappé.
00:36:42 Dans le même temps, des députés de l'aile gauche
00:36:44 de la majorité s'associent avec des élus
00:36:46 de gauche dans une tribune publiée ce mardi,
00:36:48 visant donc à maintenir coûte que coûte
00:36:50 cette mesure. À la manœuvre,
00:36:52 c'est Sacha Houllier, député Renaissance
00:36:54 mais aussi président de la Commission des Lois
00:36:56 à l'Assemblée Nationale. On l'écoute.
00:36:58 Ce collectif,
00:37:00 il permet un peu de se dépasser, de dire
00:37:02 sur quoi on est d'accord et qu'est-ce que,
00:37:04 par cohérence, on pourrait soutenir.
00:37:06 Après, de là à passer au vote, il y a un pas.
00:37:08 Mais au moins, il faut qu'on puisse se dire les choses.
00:37:10 Chacun sera mis dans ses responsabilités ensuite,
00:37:12 quand viendra le texte. Aujourd'hui, on a
00:37:14 une action pour dire qu'il y a certaines mesures du texte
00:37:16 qui sont bien, et ces mesures doivent être adoptées,
00:37:18 la loi doit évoluer. Et moi, je salue
00:37:20 ceux qui ont eu le courage de le reconnaître
00:37:22 et j'espère qu'ils iront au bout.
00:37:24 Sacha Houllier menace même à demi-mot de ne pas voter
00:37:26 le texte si le volet régularisation
00:37:28 était retiré. Alors, en off, un député
00:37:30 plutôt de l'aile droite de la majorité présidentielle
00:37:32 minimisait cette initiative,
00:37:34 pointant le fait que, finalement, peu de députés
00:37:36 ont participé à cette tribune.
00:37:38 Il n'empêche, ce même député me confiait
00:37:40 aussi qu'il était nécessaire d'en discuter
00:37:42 lors de la prochaine réunion du groupe parlementaire.
00:37:44 Preuve, quand même, que le sujet est source de
00:37:46 crispations en interne, des divisions
00:37:48 jusqu'au sein même du gouvernement. On a vu encore
00:37:50 ce matin Bruno Le Maire, le ministre
00:37:52 de l'économie, qui appelait à des mesures de fermeté.
00:37:54 Pour Gérald Darmanin, il va falloir composer
00:37:56 avec toutes ses sensibilités.
00:37:58 Le ministre de l'Intérieur joue gros. Il
00:38:00 pourrait donc être amené à élargir cette majorité
00:38:02 là où, justement, Elisabeth Borne
00:38:04 a échoué. Ce serait un pied de nez pour celui
00:38:06 qu'on dit, évidemment, vexé de ne pas avoir été nommé
00:38:08 à Matignon. L'autre inconnu, pour finir
00:38:10 de cette équation, c'est la perspective d'un référendum
00:38:12 sur l'immigration. On en parle beaucoup. C'est une
00:38:14 piste explorée par le président de la
00:38:16 République depuis les fameuses rencontres de
00:38:18 Saint-Denis et qui pourrait, pourquoi pas,
00:38:20 phagociter ce projet de loi Immigration
00:38:22 au Parlement. - Même s'il est resté un peu éliptique
00:38:24 quand même sur la question.
00:38:26 Merci Thomas. Vous reviendrez de toute façon dans
00:38:28 le débat, tout à l'heure, politique à proprement
00:38:30 parler, vous prendrez part à ça.
00:38:32 On touche là aux limites de la Macronie ?
00:38:34 À vouloir avoir fait le
00:38:36 grand écart fédérateur ? - Et de la démocratie.
00:38:38 Parce que derrière, la question, s'il n'y a pas de
00:38:40 majorité, ça veut dire 49-3.
00:38:42 Et ensuite, ça permet de creuser les choses. Par exemple,
00:38:44 François Bayrou, quand il a rencontré
00:38:46 au MoDem, au lycée de l'été,
00:38:48 qu'est-ce qu'il nous dit ? Il nous dit, non, non,
00:38:50 pas de 49-3. Le 49-3,
00:38:52 c'est pour un texte vital, c'est pas pour
00:38:54 les textes utiles. C'est-à-dire
00:38:56 qu'un certain nombre de personnes pensent
00:38:58 que le problème de l'immigration n'est pas vital pour le
00:39:00 pays, dont François Bayrou. Ça, ça va
00:39:02 être intéressant à décrypter, parce qu'ensuite,
00:39:04 on prend les mesures, mais la question
00:39:06 c'est, est-ce qu'on pense que
00:39:08 le problème de l'immigration est vital pour le
00:39:10 pays, ou pas ? Et je trouve que
00:39:12 Bayrou a mis un coin, il
00:39:14 l'a pas vu, mais moi, ça m'a frappé.
00:39:16 Ensuite, Darmanin essaye d'avoir une majorité,
00:39:18 ça, il est dans son... - C'est révélateur de la philosophie
00:39:20 de cette partie-là, de la majorité.
00:39:22 - C'est assez frappant. - Merci beaucoup, Joseph,
00:39:24 d'avoir été les nôtres cet après-midi. Tout de suite, c'est l'heure
00:39:26 des livres, on se retrouve juste après pour entamer
00:39:28 donc la partie débat, vous l'aurez compris, de 180
00:39:30 minutes info. À tout à l'heure.
00:39:32 180 minutes info avec
00:39:36 vous, c'est l'heure du gros JT de l'après-midi
00:39:38 en compagnie de Vincent Ferrandège. C'est parti pour les
00:39:40 titres, Vincent. - À la une de l'actualité, près
00:39:42 de 3 000 morts, plus de 2 600 blessés
00:39:44 et de nombreux disparus. Les heures sont
00:39:46 comptées pour retrouver des survivants
00:39:48 au séisme au Maroc, l'aide aux sénistrés
00:39:50 se met en place.
00:39:52 Nous irons à Nice dans ce journal, nos équipes
00:39:54 ont pu suivre la CRS-8
00:39:56 déployée dans le quartier des Moulins
00:39:58 après une nouvelle fusillade.
00:40:00 Et puis, près de la moitié des salariés
00:40:02 français a été absente
00:40:04 de son poste au moins une fois l'an dernier.
00:40:06 C'est le résultat d'une étude menée par
00:40:08 Heming et Agé de Zerla-Mondial. On y revient
00:40:10 dans cette édition.
00:40:12 - Et c'est donc un contre-la-montre
00:40:16 qui s'est engagé, mais il faut le dire
00:40:18 au Maroc, les espoirs de retrouver encore
00:40:20 des survivants dans les décombres, ça menuit
00:40:22 ce doreneur. - Les équipes de recherche
00:40:24 marocaines, appuyées par des secouristes aux étrangers,
00:40:26 oeuvrent 24 heures sur
00:40:28 24, notamment dans les villages
00:40:30 proches de l'épicentre, en pleine zone
00:40:32 montagneuse et donc particulièrement
00:40:34 difficile d'accès. Sur place, Régine
00:40:36 Delfour avec Thibaut Marcheteau.
00:40:38 - C'est dans un hélicoptère comme celui-ci
00:40:40 sur le tarmac du centre
00:40:42 communal de Tafinkoute, un hélicoptère
00:40:44 de la gendarmerie royale
00:40:46 où les sapeurs-pompiers vont chercher
00:40:48 les blessés qui sont dans les villages
00:40:50 enclavés où l'accès par voie
00:40:52 terrestre est impossible.
00:40:54 Nous avons vu deux femmes, un enfant blessé
00:40:56 à la tête, mais aussi un nourrisson.
00:40:58 Ces blessés sont dans un premier temps examinés
00:41:00 dans l'hôpital militaire qui se trouve sur cette base
00:41:02 avant d'être acheminés selon leurs
00:41:04 blessures, soit vers Agadir,
00:41:06 soit vers Marrakech.
00:41:08 - Gérald Darmanin était donc à Marseille
00:41:10 ce matin. - Le ministre de l'Intérieur
00:41:12 a détaillé le dispositif de sécurité
00:41:14 prévu pour la visite du pape dans la
00:41:16 cité phocéenne. Dans dix jours précisément,
00:41:18 le souverain pontife célébrera
00:41:20 notamment une messe au stade Vélodrome
00:41:22 le 23 septembre prochain
00:41:24 après avoir remonté l'avenue
00:41:26 du Prado à bord de la Papamobile.
00:41:28 On écoute Gérald Darmanin.
00:41:30 - L'avenue du pape est évidemment la priorité pour nous
00:41:32 pour que les fidèles puissent
00:41:34 rencontrer le Saint-Père comme ils le souhaitent.
00:41:36 Bien évidemment,
00:41:38 le pape sera là avec le président de la République.
00:41:40 Nous avons mobilisé
00:41:42 5000 policiers et gendarmes pour les deux jours
00:41:44 de l'avenue de sa sainteté à Marseille,
00:41:46 un millier d'agents de sécurité privés.
00:41:48 On peut dire que,
00:41:50 puisque ça fait à peu près six siècles que le pape n'est pas venu
00:41:52 à Marseille, que nous n'avons pas
00:41:54 mis autant de moyens dans la ville de Marseille
00:41:56 pour que les Marseillais puissent vivre
00:41:58 normalement, vivre la Coupe du monde de rugby
00:42:00 et par ailleurs accueillir le pape
00:42:02 avec des moyens, effectivement,
00:42:04 exorbitants du droit commun.
00:42:06 - Gérald Darmanin qui s'est en outre exprimé à propos
00:42:08 de cette jeune fille décédée après avoir été
00:42:10 touchée par balle à l'occasion
00:42:12 d'un règlement de compte.
00:42:14 - C'est un drame absolu, a dit Gérald Darmanin.
00:42:16 La jeune femme de 24 ans
00:42:18 est une victime collatérale, effectivement,
00:42:20 d'une fusillade. Elle est morte après avoir été touchée
00:42:22 alors qu'elle se trouvait avec sa maman
00:42:24 dans son appartement.
00:42:26 Je vous propose d'écouter
00:42:28 ce reportage signé Stéphanie Rouquier,
00:42:30 Marine Sabourin et Adrien Spiteri.
00:42:32 - L'émotion est encore palpable
00:42:36 dans ce quartier du 10e arrondissement
00:42:38 de Marseille. Dimanche,
00:42:40 une femme de 24 ans est touchée par une balle
00:42:42 perdue dans son appartement.
00:42:44 Gravement blessée à la tête, la victime
00:42:46 est décédée aujourd'hui.
00:42:48 Présent à Marseille ce matin,
00:42:50 le ministre de l'Intérieur déplore ce nouveau drame.
00:42:52 - La mort de cette jeune fille
00:42:54 nous touche toutes et tous.
00:42:56 Touche les Marseillais, bien évidemment, touche la famille
00:42:58 auxquelles je veux bien m'adresser. Mes condoléances
00:43:00 ne sont plus à trister, mais nous touche toutes et tous.
00:43:02 Manifestement, il s'agit d'une victime
00:43:04 collatérale de règlement de compte
00:43:06 ou de reconquête ou de conquête
00:43:08 de point de vue dans un quartier
00:43:10 qui n'est pas le plus criminogène
00:43:12 de la ville. - Vers 23h,
00:43:14 dimanche, les habitants sont réveillés
00:43:16 par des tirs. Impuissants,
00:43:18 ils observent à leurs fenêtres cette fusillade.
00:43:20 Certains connaissaient la victime.
00:43:22 - Moi, je la connaissais. Je connais sa mère,
00:43:24 je connais sa famille.
00:43:26 C'est encore plus choquant. Ça répète
00:43:28 moi, ma mère ou ma sœur. - Trois autres
00:43:30 appartements ont été impactés
00:43:32 par les tirs. Dans ce quartier
00:43:34 du sud-est de la ville, le trafic de drogue
00:43:36 prend de l'ampleur. Les habitants
00:43:38 demandent des renforts. - Le réseau est
00:43:40 en train de s'installer tout doucement, tranquillement,
00:43:42 sans que l'État
00:43:44 bouge. - Une enquête a été ouverte
00:43:46 pour tentative d'assassinat en bande
00:43:48 organisée et association de
00:43:50 malfaiteurs en vue de la commission d'un crime.
00:43:52 Depuis janvier à Marseille,
00:43:54 43 personnes ont été tuées
00:43:56 dans des violences liées au narco-banditisme.
00:43:58 - Et puis, à l'issue
00:44:00 d'une nouvelle fusillade dans le quartier des Moulins
00:44:02 à Nice, cette fois, la CRS 8 a été
00:44:04 déployée. - Cette unité d'élite
00:44:06 effectue des missions de sécurisation
00:44:08 et de lutte contre le trafic de drogue.
00:44:10 Notre équipe a pu la suivre. Reportage
00:44:12 de Franck Triviaux, Sarah Fenzari et
00:44:14 Adrien Spiteri.
00:44:16 - Après Limoges, Nîmes
00:44:18 et Marseille, les policiers de la
00:44:20 CRS 8 prennent leur quartier
00:44:22 aux Moulins à Nice. - Avec
00:44:24 ces coups de feu de nouveau, qui ont été
00:44:26 tirés, ils nous ont amenés à déployer
00:44:28 la CRS 8,
00:44:30 qui, depuis qu'elle est là, d'ailleurs, n'a pas
00:44:32 manqué de procéder à quelques interpellations.
00:44:34 - Et à peine
00:44:36 arrivés sur place...
00:44:38 - C'est quoi, ça ? - C'est de la résine.
00:44:40 Résine de cannabis. - Depuis le début
00:44:42 de l'année, les arrestations liées au trafic
00:44:44 de stupéfiants se multiplient dans
00:44:46 la ville. Cette présence policière
00:44:48 rassure les habitants de ce quartier
00:44:50 sensible. - Moi, j'ai 4
00:44:52 enfants, j'ai peur.
00:44:54 Laisser sortir les enfants, pour éviter
00:44:56 tout ça, alors je crois aux policiers,
00:44:58 ils doivent faire son boulot comme
00:45:00 il faut. - On a marre,
00:45:02 tous les jours,
00:45:04 les cris,
00:45:06 les tirs. J'aime bien,
00:45:08 chaque fois qu'on... Bonjour, monsieur !
00:45:10 Bonjour, monsieur le président !
00:45:12 - Une présence qui ne résout pas tous
00:45:14 les problèmes. D'après le maire de la ville,
00:45:16 une justice forte doit être appliquée.
00:45:18 - La démonstration a été faite qu'il faut
00:45:20 pas relâcher. 24 heures. Donc je me
00:45:22 réjouis que le ministre de l'Intérieur
00:45:24 ait répondu à la demande du préfet
00:45:26 et à la nôtre pour nous mobiliser
00:45:28 en moins de 24 heures après le
00:45:30 dernier incident qui s'est déroulé.
00:45:32 - Vendredi dernier, deux personnes ont
00:45:34 été blessées par balle lors d'un échange
00:45:36 de coups de feu en plein après-midi dans le
00:45:38 quartier des Moulins. Deux hommes ont
00:45:40 été interpellés.
00:45:42 - Un mot de l'actualité lié à l'inflation. C'est désormais
00:45:44 que TotalEnergie prolongera le plafonnement
00:45:46 des carburants à 1,99 €. C'est
00:45:48 une mesure qui pourra même aller au-delà
00:45:50 de 2023 en fonction des besoins.
00:45:52 Et si les tarifs
00:45:54 du brut restent élevés,
00:45:56 c'est ce que précise l'entreprise.
00:45:58 Et puis au même moment, on assiste
00:46:00 au grand retour des pompistes.
00:46:02 - Oui, dans certaines stations-service,
00:46:04 il est désormais possible de se faire
00:46:06 servir de l'essence gratuitement par un
00:46:08 employé. Vous allez le voir. Un confort
00:46:10 particulièrement apprécié des
00:46:12 automobilistes. Reportage en Géronde,
00:46:14 Antoine Estève avec Jérôme Rampnou.
00:46:16 - Jean-Luc est pompiste depuis
00:46:20 2 ans dans cette station de la banlieue de Bordeaux.
00:46:22 Son premier bilan est largement positif.
00:46:24 Les automobilistes se sont habitués
00:46:26 à être servis. - Ça rappelle la bonne époque.
00:46:28 Comme à tout le monde. Et à vous, moi,
00:46:30 quand on était jeunes, il y avait toujours le pompiste
00:46:32 qui venait servir, la dame qui faisait à manger derrière.
00:46:34 C'était sympathique, oui.
00:46:36 - La présence du pompiste est aussi un gage
00:46:38 de sécurité. Une présence très
00:46:40 appréciée au milieu des pompes. - C'est plus sécurisant.
00:46:42 C'est des gens
00:46:44 qui s'y connaissent en cas d'incendie.
00:46:46 Si on laisse la voiture ouverte sans faire
00:46:48 exprès, oui, ça peut... On sait jamais.
00:46:50 - Ça crée de l'emploi, donc
00:46:52 tant mieux. Il y a quand même
00:46:54 un côté humain aussi qu'on retrouve
00:46:56 et qui est quand même sympa, oui. - Ça rassure
00:46:58 un petit peu les personnes âgées, tout ça.
00:47:00 Les jeunes filles, ça rassure
00:47:02 un peu tout le monde, je pense.
00:47:04 Que je sois là. - Cette expérience
00:47:06 du retour des pompistes, lancée par
00:47:08 2 grands groupes pétroliers, concerne
00:47:10 quelques stations dans les grandes villes. C'est
00:47:12 un service gratuit. - Nos clients reviennent,
00:47:14 les habitués. Il y a beaucoup de dames
00:47:16 âgées qui ne savent pas faire le plein,
00:47:18 des personnes handicapées. Voilà, donc
00:47:20 c'est vraiment du plus. La sécurité aussi,
00:47:22 puisque c'est un homme, donc forcément
00:47:24 dans une équipe féminine, c'est important.
00:47:26 - Les clients sont parfois surpris d'être servis,
00:47:28 mais tous confient que c'est une très bonne initiative.
00:47:30 À l'heure de la multiplication
00:47:32 des pompes automatiques, le pompiste pourrait, dans un
00:47:34 avenir proche, faire son retour en force
00:47:36 dans les stations-service.
00:47:38 - Une tendance lourde à présent, c'est l'absentisme
00:47:40 au travail, qui atteint un niveau
00:47:42 record en 2022. - Près d'un salarié
00:47:44 sur deux a été absent de son poste
00:47:46 au moins une fois l'an dernier.
00:47:48 C'est un phénomène qui a explosé pendant
00:47:50 la crise sanitaire, mais le retour à la normale
00:47:52 tarde à se faire sentir.
00:47:54 Marine Sabourin.
00:47:56 - Les chiffres de l'absentéisme au travail
00:47:58 explosent. L'année dernière, 47%
00:48:00 des salariés ont été absents au moins
00:48:02 une fois, soit près d'une personne sur
00:48:04 deux, contre 41% en 2020,
00:48:06 année du Covid.
00:48:08 En moyenne, la durée d'absence par salarié
00:48:10 s'élevait à 24 jours et demi
00:48:12 sur l'année. Un niveau record
00:48:14 qui pèse lourd sur l'économie française.
00:48:16 - Au niveau national, ça représente
00:48:18 environ 25 milliards d'euros
00:48:20 par an de pertes pour l'économie,
00:48:22 donc il y a des pertes de productivité,
00:48:24 des désorganisations dans le travail
00:48:26 et donc ça fait un montant quand même
00:48:28 assez élevé, pas loin de
00:48:30 20% quand même du déficit public
00:48:32 français. - Cet absentéisme s'explique
00:48:34 notamment par le trait contagieux
00:48:36 Omicron, particulièrement présent en France
00:48:38 au début de l'année 2022,
00:48:40 mais aussi par une hausse des arrêts
00:48:42 maladie pour troubles psychologiques.
00:48:44 Des chaises vides rarement remplacées
00:48:46 lorsque l'arrêt ne dure que quelques jours
00:48:48 et qui impacte directement
00:48:50 les collaborateurs en poste.
00:48:52 - C'est des coûts financiers, une réduction
00:48:54 de la productivité de la même façon,
00:48:56 des retards dans les projets
00:48:58 et l'organisation des équipes
00:49:00 et surtout une charge accrue
00:49:02 pour les autres employés, c'est bien ça
00:49:04 le problème. - Pour ralentir cette explosion,
00:49:06 l'exécutif cherche un moyen de
00:49:08 responsabiliser les patients.
00:49:10 L'assurance maladie a intensifié
00:49:12 ses contrôles auprès des médecins surprescripteurs.
00:49:14 - Ce sera vécu sans doute
00:49:16 comme un soulagement par les
00:49:18 contribuables, le barème de l'impôt sur le revenu
00:49:20 va être rehaussé de 4,8%
00:49:22 l'an prochain. - C'est une annonce de
00:49:24 Bruno Le Maire, le ministre de l'économie, entend par ce
00:49:26 biais amortir le choc de
00:49:28 l'inflation pour les salariés
00:49:30 ayant bénéficié d'augmentation salariale.
00:49:32 - Et tout de suite, sans plus tarder, le journal des sports.
00:49:34 - Retrouvez votre programme de choix avec Autosphère, premier distributeur automobile en France.
00:49:44 - Allez, dans ce journal des sports, on va parler d'équipe de France qui joue contre l'Allemagne ce soir, de football, effectivement.
00:49:51 - C'est vrai que pendant un mois et demi, on aura un doute à chaque fois. - C'est du football pour le moment.
00:49:56 Malgré les résultats en dents de scie de la Mannschaft, les Français restent sur leur garde. Nathanael Brot ?
00:50:02 Rarement ces dernières années, une confrontation France-Allemagne n'a semblé aussi déséquilibrée.
00:50:09 - Les trois dernières compétitions ont amené à des déceptions. Les derniers matchs de cette équipe d'Allemagne avec des défaites, ça n'a pas rangé la situation.
00:50:24 - Oui, surpris parce qu'il y a des très grands joueurs qui jouent dans de très grands clubs.
00:50:29 Des bleus surpris par la terrible série allemande en cours. Quatre victoires sur ces 17 derniers matchs.
00:50:35 Et le sélectionneur Andy Flick remercié ce week-end.
00:50:38 - Pour moi, ça ne remet pas en cause la valeur intrinsèque de cette équipe et surtout le potentiel individuel.
00:50:45 - Quand on voit les joueurs qu'il y a dans cette équipe, ce qu'ils font dans les meilleurs clubs européens.
00:50:52 Alors oui, l'équipe de France se déplace ce soir à Dortmund dans la peau du favori.
00:50:57 Mais méfiance, Didier Deschamps et ses hommes en sont conscients.
00:51:00 - Le fait qu'ils jouent la France demain, je sais très bien qu'il y aura du répondant et qu'ils feront tout pour obtenir le meilleur résultat.
00:51:10 Didier Deschamps attend peut-être à une mannshaft révoltée, revancharde même.
00:51:14 Mais les bleus n'ont plus perdu face à elle depuis la coupe du monde 2014, année du dernier grand titre allemand.
00:51:21 Vous avez profité de votre programme de choix avec Autosphère, premier distributeur automobile en France.
00:51:28 - Et avant d'entamer la partie débat de notre émission, regardez la question du jour qui porte sur un sujet qu'on a largement évoqué sur notre antenne.
00:51:37 A propos de cette balle perdue qui a donc coûté la vie à une jeune femme de 24 ans à Marseille.
00:51:42 Cette question qui vous est posée, où sentez-vous ? En sécurité chez vous ?
00:51:46 Vous flashez le code qui apparaît là sur la droite de votre écran.
00:51:50 Une vidéo va donc se mettre automatiquement en route pendant une quinzaine de secondes.
00:51:54 Et puis on diffusera certains des passages que vous nous avez envoyés à la fin de l'après-midi.
00:51:59 Voilà, on s'interrompt quelques secondes et on retrouve nos invités que je vous présente. A tout de suite.
00:52:03 De retour avec vous, ravie d'accueillir sur ce plateau nos invités du jour.
00:52:15 Bonjour Violette Spilbou. - Bonjour.
00:52:17 - Bienvenue, merci d'avoir répondu à notre invitation. Je rappelle que vous êtes députée Renaissance du Nord.
00:52:21 A vos côtés, François Pouponi, ancien député également, que j'ai plaisir à retrouver.
00:52:26 - Bonjour. - Bonjour Karima. Karima Brick, bien sûr, chroniqueuse CNews, qui nous rejoint maintenant tous les mardis et jeudis, je crois ? Non.
00:52:33 - Mardi. - On va commencer avec le mardi.
00:52:36 - Le jeudi c'est à Forestro. - Voilà, c'est Soir Info le jeudi avec Julien Pasquet qu'on salue au passage.
00:52:40 Et puis Thomas Bonnet du service politique qui est resté en notre compagnie.
00:52:43 On va d'ailleurs revenir à l'objet de votre chronique aujourd'hui, à Gérald Darmanin qui souhaite reprendre la main sur le débat ambiant autour du projet de loi immigration.
00:52:51 C'est un gros morceau, on le sait, de la rentrée parlementaire.
00:52:54 Vous allez peut-être nous préciser d'ailleurs dans un instant les dates qui sont désormais communiquées.
00:52:58 Gérald Darmanin qui occupe aussi l'espace médiatique et est sur le terrain puisqu'aujourd'hui il est sur les terres par extension d'Eric Ciotti,
00:53:06 dans les Alpes-Maritimes, au poste frontière de Menton, avec des effectifs de ce qu'on appelle la Border Task Force qui lutte contre l'immigration irrégulière.
00:53:16 Et puis un petit peu plus tard dans l'après-midi ce sera un commissariat de secteur à Vanoris.
00:53:20 Mais avant d'avoir toutes ces images en direct, j'aimerais quand même qu'on écoute d'autres membres du gouvernement
00:53:25 qui sont là aussi pour faire le service avant-ventre du projet de loi, à l'image d'un Bruno Le Maire ce matin.
00:53:32 Ecoutez ce qu'il disait autour de ce projet de loi et de ce qui fâche d'ores et déjà.
00:53:36 Nos compatriotes attendent de la fermeté en matière migratoire. C'est la première chose qu'ils attendent.
00:53:42 Ils attendent une chose qui est naturelle, qui est légitime, c'est qu'une obligation de quitter le territoire français soit strictement, rigoureusement et rapidement appliquée.
00:53:50 La deuxième chose c'est qu'ils voient bien tous, quand ils vont au restaurant ou ailleurs, qu'il y a des personnes qui sont en situation illégale
00:53:57 alors qu'elles parlent le français, qu'elles respectent nos valeurs, qu'elles travaillent, qu'elles se donnent du mal.
00:54:01 Et qu'elles participent.
00:54:02 Ça peut être dans le projet de loi ou ça peut être par voie réglementaire, par d'autres faits.
00:54:05 Ça c'est au ministre de l'Intérieur de décider, peu importe la voie, mais il me paraît légitime, il me paraît juste, surtout la justice,
00:54:11 il n'y a rien de plus important en politique que ces personnes-là puissent être régularisées au cas par cas.
00:54:17 Le problème Thomas Bonnet c'est qu'il va falloir dégager cette majorité parce qu'on a pour schématiser les choses
00:54:24 ceux qui veulent absolument cet article 3 et ceux qui ne veulent pas en l'entendre parler.
00:54:29 Alors bien malin, celui qui arriverait à convaincre les LR notamment.
00:54:33 Jusqu'à présent c'est vrai qu'on disait que le gouvernement allait plutôt se tourner vers les républicains pour trouver une majorité.
00:54:37 Donc il y avait la question de cet article 3 sur la régularisation des sans-papiers dans les métiers dits en tension.
00:54:43 On sait que c'est une ligne rouge pour les républicains.
00:54:45 À un moment l'idée peut-être de retirer ce volet du projet de loi a été envisagée.
00:54:50 Est-ce que c'est encore le cas ? On ne sait pas.
00:54:51 Parce qu'il y a maintenant une contre-offensive de l'aile gauche de la majorité présidentielle,
00:54:55 notamment via Sacha Houllier qui, vous l'avez vu, signe une tribune ce matin pour appeler à conserver coûte que coûte ce volet sur la régularisation
00:55:03 en disant qu'il y a aussi peut-être des voix à trouver à gauche, une majorité qui peut se composer avec des élus de gauche
00:55:10 parce qu'on rappelle que dans cette tribune il y a des élus renaissance mais aussi des élus de gauche.
00:55:13 Véloce pile-bout, Sacha Houllier en fait quasiment un Cassius Belli parce qu'il dit, il va jusqu'à menacer de ne pas voter le projet de loi
00:55:20 si ce fameux article n'est pas intégré, en tout cas comme il le serait.
00:55:25 Vous vous situez où dans ce débat autour de la régularisation ?
00:55:27 Alors moi je suis assez claire, j'ai lu cette tribune et je souscris complètement à ce qui est en termes de contenu,
00:55:35 c'est-à-dire donner leur chance à des personnes qui aujourd'hui sont déjà en France,
00:55:39 qui n'ont pas de papier, qui devraient en avoir parce qu'elles parlent français,
00:55:43 elles travaillent dans les métiers en tension et ces personnes doivent être régularisées.
00:55:47 Sacha Houllier c'est un très bon collègue, c'est le président de la commission des lois,
00:55:51 il fait pression à sa manière avec une tribune effectivement qui est largement élargie et transpartisane
00:55:58 en allant chercher des élus d'autres partis politiques en dehors des extrêmes.
00:56:02 Donc moi je trouve que sa démarche aujourd'hui, elle vient un peu en contrebalancer une pression autre qu'est celle des LR
00:56:10 qui mettent cette limite de l'article 3.
00:56:12 Moi je crois quand même que l'esprit de la loi au départ c'était bien les deux pieds,
00:56:15 un message très fort de fermeté sur les délinquants étrangers
00:56:20 et avec une nécessité de reconduire plus vite et mieux à la frontière,
00:56:24 ce qui font des troubles à l'ordre public, mais aussi un volet intégration.
00:56:28 On est un pays de solidarité, il ne faut pas l'oublier.
00:56:31 Après que ce soit par une voie législative, qu'on aille jusqu'au bout sur le législatif,
00:56:35 ou que ce soit comme on en discutait en amont du plateau sur une voie réglementaire,
00:56:39 moi je crois l'important c'est l'efficacité, c'est que devant les préfectures,
00:56:42 de gens qui attendent avec inquiétude le renouvellement d'un titre de séjour
00:56:47 qu'ils ont déjà depuis 10 ans, ça on doit pouvoir trouver une solution
00:56:50 et on doit pouvoir la trouver soit par la voie législative,
00:56:53 soit par les préfectures qui changent le fonctionnement pour que ça aille mieux.
00:56:56 François Pomponi, vous avez quand même une certaine expérience
00:56:58 de ce qui se passe dans les hémicycles, vous le voyez déboucher sur quoi ce débat au fond ?
00:57:03 Le gouvernement a le choix d'avoir une majorité avec les Républicains
00:57:07 ou une majorité avec la NUPES.
00:57:09 Il n'a pas tranché, visiblement.
00:57:11 J'ai du mal à croire que Gérald Darmanin n'ait pas tranché lui, je le vois mal.
00:57:15 Mais il va falloir lui donner des gages.
00:57:17 Non mais il faut mal le débat législatif se terminer avec Gérald Darmanin
00:57:20 qui fait passer son texte avec le groupe la NUPES et l'EFI.
00:57:25 Donc le choix est entre guillemets vite fait.
00:57:29 Effectivement ça a été dit juste avant,
00:57:31 aujourd'hui le débat de la régularisation est un faux débat.
00:57:34 La circulaire 20 si elle était bien appliquée aujourd'hui
00:57:37 permettrait de régulariser aujourd'hui.
00:57:39 Et sincèrement pourquoi attendre un texte qui va être doté en 2024,
00:57:43 allez fin 2024, faisons-le tout de suite.
00:57:46 Parce que c'est vrai que des entreprises, et Bonneau-le-Maire le disait,
00:57:49 des entreprises françaises utilisent des salariés en situation irrégulière
00:57:52 et si elles ne les utilisaient pas l'entreprise ne fonctionnerait pas.
00:57:55 Tout le monde le sait.
00:57:56 Régularisons maintenant par voie réglementaire
00:57:58 et faisons un texte de loi qui permettra au gouvernement d'avoir une majorité.
00:58:02 Parce que le vrai débat c'est qu'aujourd'hui il n'y a pas de majorité.
00:58:04 Les Républicains le disent.
00:58:05 Si à l'article 3 nous ne voterons pas.
00:58:07 Donc j'allais dire le débat est presque oublié.
00:58:09 Alors après, je pense que Sacha Houllier,
00:58:11 pas n'importe qui, le président de la commission des lois à l'Assemblée,
00:58:14 bon la présidentielle a commencé.
00:58:17 Oui, Karim Abrique.
00:58:19 Moi j'aimerais avoir votre regard un peu plus extérieur.
00:58:21 On a l'impression, enfin moi j'ai aussi cette impression,
00:58:24 et il le rappelle assez justement finalement,
00:58:26 qu'en France on persiste à faire des lois
00:58:29 qui se superposent les unes aux autres
00:58:32 quand il y a déjà des lois existantes
00:58:34 mais quand on fait face à l'incapacité de les appliquer correctement
00:58:38 alors on en crée une autre presque de manière factice.
00:58:41 Est-ce que c'est l'impression que ça vous donne aussi
00:58:43 quand vous regardez, quand vous observez la politique française?
00:58:46 L'impression que ça me donne c'est que le gouvernement
00:58:48 veut absolument faire quelque chose parce que la pression est immense,
00:58:50 vient de tous les côtés, vient de la population je dirais,
00:58:53 quand on le voit avec les sondages sur les référendums sur l'immigration,
00:58:57 donc on voit qu'il y a une attente de la part de l'électorat,
00:59:00 de la population de faire quelque chose.
00:59:02 Il y a une pression, on l'a vu, à droite,
00:59:05 donc pour dire, différents partis à droite
00:59:08 qui ne sont pas d'accord et c'est effectivement
00:59:11 cette fameuse ligne rouge pour la régularisation
00:59:13 des personnes sans papier et de l'autre côté,
00:59:15 la pression à gauche.
00:59:16 Donc finalement le gouvernement est pris partout,
00:59:18 de tous les côtés, et se dit il faut que je sorte quelque chose
00:59:21 et on sort un petit peu comme ça du chapeau,
00:59:24 un lapin du chapeau.
00:59:25 Cela dit, sur cette question de la régularisation
00:59:28 des personnes sans papier dans les métiers en tension,
00:59:31 c'est que je pense que c'est une solution à court terme,
00:59:34 ça envoie un message, oui, oui, on va régler un certain problème
00:59:37 de pénurie de main-d'oeuvre, mais on ne s'attaque pas sur le fond.
00:59:39 Pourquoi? Parce que les personnes qui travaillent souvent
00:59:43 dans ces métiers, ne sont pas vraiment au choix,
00:59:45 justement, ils n'ont pas nécessairement de papier
00:59:47 ou quoi que ce soit, donc travaillent dans ces métiers,
00:59:49 et une fois que vous allez leur donner leur papier,
00:59:51 qu'ils vont être régularisés, il y en a plusieurs,
00:59:53 le risque de tout ça, c'est qu'il y en a plusieurs
00:59:55 qui vont se détourner de ces métiers,
00:59:57 et on peut comprendre, pour aller vers des métiers
00:59:59 qui sont mieux payés, plus valorisés,
01:00:02 et vous allez avoir le même problème, encore une fois,
01:00:04 de cette pénurie de main-d'oeuvre, alors vous faites quoi?
01:00:06 Est-ce que vous allez encore régulariser d'autres personnes
01:00:08 qui vont venir? - Oui, c'est ça.
01:00:10 Il y a le risque que ça crée, on est fait un appel d'air,
01:00:12 et que d'autres soient des candidats au voyage en disant
01:00:14 "c'est le point d'entrée en France, finalement,
01:00:16 en Vélez-Pilbou", c'est quelque chose qu'on entend.
01:00:18 - Oui, oui, on l'a entendu, et c'est vrai qu'il va falloir
01:00:20 donner des garanties, on a parlé de quotas,
01:00:23 notamment par an, de régularisation,
01:00:25 c'est des discussions qui doivent avoir lieu
01:00:28 pendant le débat à l'Assemblée nationale,
01:00:30 et puis je tiens à dire aussi que,
01:00:32 vous parliez de la circulaire Valls,
01:00:34 elle existe, cette circulaire permet effectivement,
01:00:36 quand on a une fiche de paye, alors qu'on n'a pas de papier,
01:00:39 de quand même aller à la préfecture,
01:00:41 et que les préfets décident de régulariser,
01:00:43 pourquoi ça ne fonctionne pas? Moi, ce que j'ai compris
01:00:45 en discutant avec des personnes dans cette situation,
01:00:47 c'est que parfois, elles n'ont pas confiance dans l'administration,
01:00:49 c'est-à-dire qu'elles ont peur que finalement,
01:00:51 en allant porter tout son dossier à la préfecture,
01:00:54 on se retrouve avec un OQTF, et pas avec un accord.
01:00:57 Donc il y a tout un travail, ça ne marchera
01:00:59 que si on va vers l'efficacité avec les associations
01:01:02 qui connaissent ces personnes, qui les suivent,
01:01:04 si on a une installation aussi de la famille
01:01:06 qui est vraiment prouvée, avec un certain nombre de conditions.
01:01:09 Donc je pense que si il y a besoin
01:01:11 de cet article 3 dans la loi,
01:01:13 c'est pour rendre ce qui avait été fait avant
01:01:15 beaucoup plus efficace, opérationnel,
01:01:17 parce qu'aujourd'hui, ça ne marche pas très bien.
01:01:19 Après, moi, je ne crois pas que ça ferait un appel d'air
01:01:21 si c'est bien géré, moi, je crois que
01:01:23 on est dans un moment, moi, dans le Nord,
01:01:26 la Fédération des Travaux Publics,
01:01:28 qui voit devant elle le canal Sel-Nord
01:01:31 et les 10 000 emplois qu'il va lui falloir trouver,
01:01:33 elle me demande absolument de soutenir
01:01:35 ce volet régularisation.
01:01:37 Pareil avec l'UMI, l'Union des Cafés, Hôtels, Restaurants.
01:01:40 Donc je crois que sur le principe du débat,
01:01:42 c'est important de continuer à être à l'écoute
01:01:44 des milieux économiques, et en même temps,
01:01:46 sur le plan de l'efficacité opérationnelle,
01:01:48 d'être ouvert à la méthode.
01:01:50 - Allez, on s'interrompt quelques secondes,
01:01:52 et puis on revient, on a plein plein de thèmes
01:01:54 à mettre, et notamment la participation
01:01:56 qu'on a notée du Syndicat National de la Magistrature
01:01:59 à la fête de l'UMA. Ce sera ce week-end,
01:02:01 on fera réagir sur notre antenne Vincent Roy,
01:02:03 qui est journaliste et écrivain,
01:02:05 et qui connaît bien cette frange politique.
01:02:08 A tout à l'heure.
01:02:09 Il est 15h30, et il est temps de retrouver
01:02:14 Vincent Farandesh pour le rappel des principaux titres
01:02:16 de l'après-midi. Rebonjour, Vincent.
01:02:18 - A l'oeil de l'actualité, des fouilles complémentaires
01:02:21 ont repris dans le hameau du Auvergnet
01:02:23 dans l'affaire Émile. Une dizaine de gendarmes
01:02:25 est mobilisée pour creuser sous une dalle
01:02:27 de béton devant une des maisons
01:02:29 du petit village. Des recherches
01:02:31 sur le site avaient déjà commencé début août.
01:02:34 Le gouvernement lance une campagne de lutte
01:02:36 contre les violences sexuelles faites aux enfants.
01:02:39 Chaque année, ils sont 160 000 à en être victimes.
01:02:42 Cette campagne vise également à alerter sur l'inceste.
01:02:44 C'est une première en France.
01:02:46 Et puis, livrer des avions F-16 à l'Ukraine
01:02:49 ne changera rien selon Vladimir Poutine,
01:02:51 le président russe pour le président russe.
01:02:53 L'aide fournie par les Occidentaux
01:02:55 ne fera que prolonger le conflit.
01:02:57 Et de son côté, Volodymyr Zelensky
01:02:59 a réclamé à nouveau plus d'armes
01:03:01 de plus longue portée et plus vite,
01:03:03 ainsi que des sanctions contre Moscou.
01:03:06 - Merci beaucoup, Vincent. De retour pour la deuxième partie
01:03:10 de notre débat, toujours en compagnie de François Pomponi,
01:03:12 Karim Abrik, Violette Spilebou et Thomas Bonnet.
01:03:16 On va parler du Syndicat national de la magistrature
01:03:19 qui sera présent dans le courant du week-end
01:03:21 à des tables rondes à la fête de l'Huma.
01:03:24 Jusqu'ici, même si ça a de quoi surprendre,
01:03:26 on peut se dire "bon, pourquoi pas, ils ont été invités,
01:03:29 vous le disiez vous-même, c'est quand même
01:03:31 quelque chose d'un peu hétéroclite, la fête de l'Huma".
01:03:33 Sauf que, quand on regarde dans le détail
01:03:35 l'intitulé de la dite table ronde à laquelle ils sont conviés,
01:03:39 il y en a une et il y en a deux, à vrai dire.
01:03:41 Une table ronde sur les contrôles d'identité
01:03:44 et les violences policières, et une autre
01:03:46 avec cette question "comment le mouvement social
01:03:48 peut-il faire face aux violences policières
01:03:51 et à une répression accrue et aux dissolutions".
01:03:55 On va en parler avec Vincent Roy, qui est journaliste et écrivain
01:03:58 et qui est avec nous via Skype.
01:03:59 Bonjour Vincent, ravi de vous revoir sur cette antenne.
01:04:02 Vous en avez fait quelques-unes, des fêtes de l'Huma,
01:04:05 je pense que vous connaissez bien le concept.
01:04:07 Il se disait sur ce plateau à l'instant
01:04:09 que c'était sans doute la première fois
01:04:10 que le SNM était invité à y participer,
01:04:12 mais Vincent, on ne comprend pas bien.
01:04:14 On croyait que la justice, et que ceux qui la prononçaient,
01:04:17 étaient impartiales, impartiaux.
01:04:20 Oui, mais enfin écoutez, tout ça est d'une certaine manière
01:04:23 assez cohérent, puisque après Médine,
01:04:25 le syndicat de la magistrature à la fête de l'Humanité,
01:04:28 qui devient en quelque sorte, la fête de l'Humanité
01:04:31 étant la fête du journal l'Humanité,
01:04:33 qui devient en fait la défaite de l'Humanité,
01:04:35 parce que que reste-t-il du communisme
01:04:37 à la fête de l'Humanité ?
01:04:39 Pourquoi je vous pose cette question ?
01:04:40 Parce que, ce qu'il ne faut pas oublier,
01:04:42 un peu d'histoire, dix secondes,
01:04:43 c'est que le syndicat de la magistrature,
01:04:45 il est créé en 1968,
01:04:48 pour contrer l'ordre gaulo-communiste.
01:04:51 Alors évidemment, on est en droit de s'interroger,
01:04:54 c'est un syndicat gauchiste contre l'ordre.
01:04:57 Alors on peut gager qu'il a évolué depuis 1968.
01:05:01 Finalement, le communisme, c'était la lutte des classes.
01:05:04 Là, le syndicat de la magistrature,
01:05:06 le fameux syndicat du mur des cons,
01:05:08 est atteint de cette maladie invasive
01:05:11 qui s'appelle la mélanchonite.
01:05:12 Et là, ce n'est plus la lutte des classes,
01:05:14 c'est la lutte des races.
01:05:15 Philippe Bilger, dans Boulevard Voltaire,
01:05:18 a dit que le syndicat de la magistrature
01:05:20 se sert plus de la justice qu'il ne la sert.
01:05:23 En fait, si l'on veut bien y regarder de près,
01:05:26 ce syndicat attaque à bout portant la police,
01:05:31 plus qu'il ne va redorer le blason de la justice.
01:05:34 Et c'est tout le problème.
01:05:36 C'est tout le problème.
01:05:37 Vous vous rendez compte ?
01:05:38 Médine, le syndicat de la magistrature,
01:05:40 c'est proprement scandaleux.
01:05:41 Que dit Fabien Roussel ?
01:05:44 Ce qui est très intéressant à observer,
01:05:47 c'est que le journal de l'Humanité,
01:05:48 dont on peut penser finalement
01:05:49 qu'il est le premier soutien de Fabien Roussel,
01:05:52 eh bien, ce journal de l'Humanité,
01:05:54 il est maintenant noyauté par le gauchisme,
01:05:57 dont Lénine disait "le gauchisme,
01:05:59 maladie infantile du communisme".
01:06:01 Alors, je sais que Fabien Roussel
01:06:03 n'était pas d'accord avec la venue de Médine.
01:06:06 Il s'est dit que ça pose quand même
01:06:08 un certain nombre de problèmes.
01:06:09 On sait encore qu'à tout coup,
01:06:12 il essaie de se rapprocher de la police.
01:06:15 Il essaie d'éviter que l'on dise
01:06:18 "à l'unisson avec Mélenchon, la police tue".
01:06:21 Ce n'est pas du tout l'axe sur lequel il est.
01:06:23 Et voilà qu'on oblige d'une certaine manière
01:06:25 à cautionner l'invitation du syndicat de la magistrature,
01:06:30 dont la dernière table ronde,
01:06:31 vous ne l'avez pas citée,
01:06:32 est quand même la question sécuritaire
01:06:34 ou l'ordre qui déborde.
01:06:36 C'est-à-dire qu'on invite le syndicat
01:06:38 de la magistrature à traiter de cette question.
01:06:40 Est-ce que l'ordre déborde en France ?
01:06:42 Non mais écoutez, franchement, on croit rêver.
01:06:44 Merci. Vincent, vous restez avec nous
01:06:46 parce qu'on va développer tout ça en plateau.
01:06:48 Et puis, vous pouvez intervenir à tout moment,
01:06:49 bien sûr, dans le courant de ce débat.
01:06:51 Au fond, ça a été complètement phagocyté,
01:06:53 cette fête de l'Huma, par la LFI,
01:06:55 comme ils disent à gauche,
01:06:57 comme dit la gauche.
01:06:58 Et c'est bien révélateur quand même de ce schisme
01:07:01 entre deux gauches qui n'ont plus rien à voir
01:07:03 l'une avec l'autre.
01:07:04 L'humanité.
01:07:05 En fait, la fête de l'Huma,
01:07:06 c'est effectivement la fête du journal.
01:07:07 Bon, pendant très longtemps,
01:07:08 le journal et le parti, c'était quand même très lié.
01:07:10 Là, on voit bien que Fabien Roussel
01:07:12 a pris une position qui était un peu différente.
01:07:14 Il demande même presque le sortir de la lupesse.
01:07:16 L'humanité a bien compris que,
01:07:18 pour des raisons de vente,
01:07:19 parce que la fête de l'Huma,
01:07:20 c'est aussi pour remplir les caisses du journal,
01:07:22 qui est toujours en grande difficulté,
01:07:24 tous les ans, depuis quelques décennies.
01:07:26 Ils voient bien que ça porte en termes de lecture.
01:07:29 Mais deuxièmement, ils sont convaincus
01:07:31 que la ligne de Mélenchon
01:07:33 va permettre d'être au deuxième tour.
01:07:35 Et que si demain, il y a un deuxième tour
01:07:37 contre Marine Le Pen,
01:07:38 le champ du possible est ouvert.
01:07:39 Donc c'est purement pragmatique, quoi.
01:07:41 C'est leur ligne politique d'aujourd'hui.
01:07:42 On le voit, Médine,
01:07:43 c'est sincèrement invité des magistrats.
01:07:45 C'est subversif, quoi.
01:07:48 Quand on a eu les émeutes,
01:07:50 beaucoup de gens se sont plaints en disant
01:07:51 qu'il y a beaucoup d'interpellations,
01:07:52 beaucoup d'incarcérations,
01:07:53 beaucoup de sanctions.
01:07:54 C'est la magistrature,
01:07:55 c'est les magistrats français
01:07:57 qui ont sanctionné au nom du peuple français.
01:07:59 Là, les faire venir pour dire que l'ordre déborde,
01:08:01 c'est-à-dire qu'on a un gouvernement répressif
01:08:04 et que ce n'est plus possible,
01:08:05 c'est qu'on remet en cause les institutions du système.
01:08:07 Je ne suis pas sûr que ce soit le rôle d'un magistrat
01:08:09 de faire ça, même d'un syndicat.
01:08:11 Donc voilà, on voit qu'en fait,
01:08:13 Mélenchon est en train de gagner sa partie.
01:08:15 Il a fait exploser le PS,
01:08:17 il est en train de faire exploser
01:08:19 ce qui reste du Parti communiste,
01:08:20 et il est en train de jouer ce fameux deuxième tour
01:08:22 de l'élection présidentielle.
01:08:23 Mais accessoirement quand même, Karim Abrique,
01:08:25 c'est un sacré pied de nez aux policiers
01:08:27 qui étaient déjà bien échaudés,
01:08:29 qui sont eux-mêmes très critiques du système judiciaire,
01:08:32 et ils n'avaient peut-être pas besoin de ça
01:08:34 pour qu'on leur dise encore une fois,
01:08:35 allez vous faire voir, on n'est pas du tout avec vous.
01:08:37 - Oui, tout à fait.
01:08:38 On voit qu'il y a un sentiment vraiment presque de colère
01:08:41 au sein de plusieurs policiers en se disant,
01:08:43 bon, est-ce qu'on a finalement un ennemi de plus
01:08:46 dans la magistrature, ce qui est quand même assez grave.
01:08:48 Et moi, en fait, ce qui m'inquiète,
01:08:50 c'est ce sentiment aussi de la population
01:08:52 envers ces institutions,
01:08:54 c'est-à-dire le sentiment de confiance.
01:08:56 Est-ce qu'on se dit finalement, bon, les magistrats,
01:08:59 si jamais on est d'une telle tendance politique,
01:09:02 si on est, je ne sais pas, plus conservateurs, plus à droite,
01:09:05 est-ce que j'aurai un procès juste et équitable aussi?
01:09:07 Est-ce que je serai traitée justement...
01:09:09 - Est-ce que ça vaut d'autre chose, son suspension?
01:09:11 - Oui, qu'on connaisse, par exemple,
01:09:12 un certain penchant à gauche de ce syndicat,
01:09:15 c'est une chose, d'aller parler à la fête de l'UMA,
01:09:17 limite, ça serait une chose, on pourrait dire,
01:09:19 bien, écoutez, il y a une forme de liberté d'expression,
01:09:21 on veut parler, on peut débattre, pourquoi pas?
01:09:24 À ce moment-là, bien, il faut aller parler ailleurs aussi.
01:09:26 Est-ce que finalement, le syndicat de magistrature
01:09:29 pourrait aller dans un débat, je ne sais pas,
01:09:32 dans une université d'été, d'un parti comme Reconquête,
01:09:35 par exemple? Vous voyez ce que je veux dire?
01:09:37 Bien, probablement que...
01:09:38 - Ça paraît difficilement envisageable,
01:09:40 en fait, de dire comme ça, en effet.
01:09:41 - Bien, c'est pour ça que je dis,
01:09:42 soit vous parlez à tout le monde ou vous parlez à personne.
01:09:44 - Oui, vous avez bien raison, mais c'est vrai
01:09:46 qu'il y a toujours une appréciation à géométrie variable,
01:09:48 quand même.
01:09:49 - Moi, je pense que la...
01:09:50 - Ça vous choque, vous, ce genre de déconstructions?
01:09:52 - La géométrie, elle est très claire.
01:09:53 - Le message, il est très clair.
01:09:54 Pour moi, c'est un très mauvais signe, pour les Français,
01:09:56 pour la confiance en la justice,
01:09:58 parce qu'aujourd'hui, certes, c'est un syndicat.
01:10:01 Le syndicat, c'est à pour objet de défendre ses membres.
01:10:04 OK, mais la présence d'un syndicat
01:10:06 sur des tables rondes extrêmement politisées,
01:10:09 anti-gouvernement, anti-police,
01:10:11 avec les titres qu'elles ont,
01:10:12 c'est un message extrêmement fort.
01:10:14 Moi, je suis très inquiète
01:10:16 de ce genre de décision que prend le syndicat,
01:10:19 parce que finalement, les Français n'ont plus confiance
01:10:22 en la justice.
01:10:23 On vote des lois pour renforcer les moyens,
01:10:25 pour assurer les Français qu'on va aller plus vite
01:10:27 et qu'ils auront une justice, comme vous le dites,
01:10:29 équitable, juste pour tout le monde.
01:10:31 Eh bien là, ça crée le doute.
01:10:33 Moi, je...
01:10:35 En même temps, ça révèle un visage, aussi.
01:10:37 Très souvent, on se demande
01:10:39 si notre justice n'est pas politisée.
01:10:41 Eh bien, aujourd'hui, moi, je me le permets.
01:10:43 On dit souvent, les politiques ne doivent pas commenter la justice.
01:10:46 Moi, je le dis.
01:10:47 Quand on voit le syndicat national de la magistrature
01:10:50 et la Fête de l'Humanité sur une table ronde
01:10:52 qui s'appelle "Faire face aux violences policières
01:10:56 et au contrôle d'identité", c'est très clair.
01:10:58 C'est assumé.
01:10:59 Et donc, aujourd'hui, on est dans un pays
01:11:01 où on a beaucoup de fractures.
01:11:03 Les Français n'ont pas confiance dans les politiques,
01:11:05 ils n'ont pas confiance dans les journalistes,
01:11:07 ils n'ont pas confiance dans leurs magistrats.
01:11:09 On a besoin de soutenir nos policiers,
01:11:11 qui sont de plus en plus sur le terrain
01:11:13 face à des violences fortes.
01:11:14 Moi, je crois que c'est un très mauvais message
01:11:16 pour l'unité de la nation.
01:11:17 Thomas Bonnet, on rappelle quand même,
01:11:19 d'une forme d'électoralisme ambiant.
01:11:22 On rappelle quand même les intentions de vote
01:11:24 en vue des européennes.
01:11:26 Roussel versus la liste portée à priori,
01:11:30 il veut le faire cavalier seul, au Parti communiste,
01:11:33 portée à priori par la NUPS,
01:11:35 ou ce qu'il en restera à ce moment-là.
01:11:36 C'est quoi le ratio ?
01:11:37 J'ai pas les chiffres précis en tête.
01:11:40 C'est 34% versus 20%.
01:11:41 Mais voilà, on est plus dans le mouchoir.
01:11:42 En réalité, c'est intéressant ce que disait François Piponi
01:11:44 sur le fait que la ligne Mélenchon,
01:11:45 aujourd'hui, tient clairement la corde
01:11:47 et c'est pour cette raison précisément
01:11:49 que cette table ronde est organisée
01:11:51 avec les mots repris tel quel ou presque
01:11:53 par la France.
01:11:54 Bien sûr.
01:11:55 Vincent Roy, toujours avec nous,
01:11:56 il reste une minute.
01:11:57 Est-ce que vous voulez rajouter quelque chose
01:11:58 à ce que vous avez entendu en plateau ?
01:11:59 Écoutez, je suis d'accord avec ce que tout le monde a dit
01:12:01 et notamment avec François Piponi.
01:12:03 C'est exactement ça, c'est ce que je disais à l'instant.
01:12:05 Il faut retenir deux choses.
01:12:06 Un, le syndicat, les juges en France
01:12:09 font de la politique.
01:12:10 Souvenez-vous de la formule de Mitterrand.
01:12:11 Les juges ont eu la peau de l'Ancien Régime,
01:12:13 ils auront la peau de la République.
01:12:14 On est dans ce cas-là.
01:12:15 Un, les juges du syndicat de la magistrature,
01:12:17 je dis bien du syndicat de la magistrature,
01:12:19 font de la politique.
01:12:20 Et désormais, il faut savoir
01:12:23 que le journal de l'Humanité
01:12:24 est le journal des défis.
01:12:26 Merci beaucoup Vincent Roy.
01:12:28 On fait une courte pause
01:12:29 et puis on reviendra pour parler
01:12:30 de ce qui s'est passé à Bretigny.
01:12:33 Ça vous a sans doute choqué.
01:12:34 Je vous montrerai la séquence
01:12:35 de cette agression particulièrement sauvage
01:12:37 d'un homme qui faisait juste ses courses
01:12:38 dans un centre commercial
01:12:39 accompagné de sa femme.
01:12:41 Il a été pris à partage
01:12:43 pour avoir fait une réflexion
01:12:45 à deux jeunes qui circulaient à scooter
01:12:47 qui visiblement posaient problème,
01:12:48 qui étaient même un danger.
01:12:50 Ça lui a valu quelques coups,
01:12:52 quelques jours d'ITT.
01:12:54 On verra aussi ce qu'il en est
01:12:55 de la comparution immédiate
01:12:56 d'un des deux hommes, un majeur.
01:12:58 Et on rejoindra notre équipe sur place.
01:12:59 A tout de suite.
01:13:00 On retrouve Vincent Ferrandège.
01:13:04 C'est l'heure du rappel.
01:13:05 Les titres dans 180 minutes.
01:13:06 Info, rebonjour.
01:13:07 À la une de l'actualité,
01:13:10 la situation au Maroc
01:13:11 est pour répondre aux besoins
01:13:12 les plus urgents.
01:13:13 La Croix-Rouge a lancé
01:13:14 un appel aux dons.
01:13:15 Selon l'association,
01:13:16 il faudrait collecter
01:13:17 100 millions d'euros
01:13:18 pour fournir de l'eau,
01:13:19 de la nourriture
01:13:20 et des produits de première nécessité
01:13:22 aux sinistrés.
01:13:24 921 victimes d'abus sexuels
01:13:26 au sein de l'église catholique suisse
01:13:28 depuis 1950.
01:13:30 Et parmi elles,
01:13:31 près de trois quarts sont mineurs.
01:13:33 Ce sont les résultats
01:13:34 de la première enquête suisse
01:13:36 sur ce sujet
01:13:37 menée par l'université de Zurich.
01:13:40 Et puis les partenaires sociaux
01:13:42 se retrouvent autour de la table
01:13:43 des négociations aujourd'hui
01:13:44 au programme
01:13:45 "Les nouvelles règles
01:13:46 de l'assurance chômage",
01:13:47 des négociations
01:13:48 qui s'achèveront
01:13:49 à la mi-novembre.
01:13:50 Et je vous rappelle
01:13:52 la question du jour
01:13:53 qui porte donc sur cette balle perdue
01:13:55 qu'a fauchée une jeune femme
01:13:57 de 24 ans à Marseille
01:14:00 alors qu'elle était dans sa chambre.
01:14:02 Il était 23h30.
01:14:03 On a voulu vous soumettre cette question.
01:14:06 Vous sentez-vous, vous,
01:14:07 en sécurité
01:14:08 dans votre appartement ?
01:14:09 Chez vous,
01:14:10 vous pouvez flasher ce code
01:14:11 qui s'affiche
01:14:12 et puis on diffusera vos réponses
01:14:14 à la fin de la 3e heure d'émission.
01:14:16 Le débat se poursuit
01:14:17 avec nos invités du jour.
01:14:18 On en vient à cette histoire
01:14:19 à peine croyable, à vrai dire.
01:14:20 Ça s'est passé à Bretigny-sur-Orgent,
01:14:22 en Essonne, ce week-end.
01:14:23 Un agent administratif de la police
01:14:25 qui était en civil
01:14:26 faisait ses courses
01:14:27 au centre commercial.
01:14:28 Il a voulu faire une remarque
01:14:29 à deux jeunes
01:14:30 qui circulaient manifestement
01:14:31 à scooter
01:14:32 mais dans des conditions
01:14:33 dangereuses pour les passants.
01:14:34 Et bien, résultat,
01:14:35 il a été roué de coups.
01:14:37 Regardez ce scénario
01:14:38 qui comprend la séquence
01:14:39 qui a pu être en partie filmée.
01:14:41 Charles Bagé,
01:14:42 Laurent Sellerier
01:14:43 et Tony Pitarro.
01:14:44 Samedi dernier,
01:14:50 en fin d'après-midi
01:14:51 à Bretigny-sur-Orgent,
01:14:52 en Essonne,
01:14:53 un homme qui faisait
01:14:54 ses courses avec son épouse
01:14:55 a été violemment agressé
01:14:56 devant ce centre commercial.
01:14:58 L'homme a fait une remarque
01:14:59 à deux individus
01:15:00 qui roulaient dangereusement
01:15:01 à bord d'un scooter
01:15:02 et a été roué de coups.
01:15:04 Les suspects,
01:15:05 deux jeunes,
01:15:06 ont été arrêtés.
01:15:08 C'est un jeune de 17 ans,
01:15:10 bientôt majeur, je crois,
01:15:12 qui a été interpellé
01:15:14 peu de temps après
01:15:16 au niveau de son domicile.
01:15:18 On est sur un jeune
01:15:20 qui était connu
01:15:21 déjà des services de police.
01:15:23 Et puis pour le second,
01:15:24 on serait sur un jeune
01:15:26 également qui était militaire
01:15:28 dans le département de la Moselle.
01:15:31 Et c'est justement là
01:15:32 où il s'est rendu au commissariat
01:15:34 le dimanche soir
01:15:35 pour les clients
01:15:36 de ce centre commercial.
01:15:38 C'est l'incompréhension.
01:15:40 On ne sait jamais
01:15:41 sur qui on va tomber.
01:15:42 Tu vas sortir un flingue
01:15:43 ou n'importe quoi.
01:15:44 C'est la société d'aujourd'hui.
01:15:46 Agresser des gens
01:15:47 comme ça gratuitement,
01:15:48 oui, c'est toujours choquant.
01:15:49 Quand on leur sort la vérité,
01:15:50 les gens, ils agressent.
01:15:51 Dans ces temps-là,
01:15:52 on ne peut plus rien dire
01:15:53 à qui que ce soit
01:15:54 et c'est dommage.
01:15:55 Franchement,
01:15:56 je suis vraiment triste
01:15:57 pour la personne.
01:15:58 L'homme victime de ces coups
01:15:59 souffre de la mort
01:16:00 et de la mort
01:16:01 de son épouse.
01:16:02 Il a été arrêté
01:16:03 par une personne.
01:16:04 L'homme victime de ces coups
01:16:05 souffre de douleurs
01:16:06 au visage et aux côtes.
01:16:07 Il lui a été délivré
01:16:08 une incapacité totale de travail
01:16:10 pendant 15 jours.
01:16:11 Karima,
01:16:12 je vais commencer avec vous.
01:16:13 On notera évidemment
01:16:14 le courage d'au moins deux personnes
01:16:15 dans la séquence
01:16:16 qui font carrément rempart
01:16:17 de leur corps,
01:16:18 qui s'interposent.
01:16:19 Le problème,
01:16:20 c'est que ce genre
01:16:21 d'intervention citoyenne
01:16:22 n'arrive pas systématiquement
01:16:23 et puis là, en l'espèce,
01:16:24 ils sont deux contre un à terre,
01:16:26 certes,
01:16:27 qui est le roux de cou,
01:16:28 mais que faire face à une horde ?
01:16:29 On ne peut pas toujours
01:16:30 agir ainsi
01:16:31 et la police n'est pas
01:16:32 toujours partout.
01:16:33 Donc, voilà,
01:16:34 on a affaire à de l'hyper-violence
01:16:35 qui se manifeste
01:16:36 et contre laquelle
01:16:37 on est un peu impuissant,
01:16:38 en vrai dire.
01:16:39 - Bien, en fait,
01:16:40 on voit qu'il y a encore
01:16:41 des citoyens
01:16:42 qui ont envie d'agir,
01:16:43 c'est-à-dire juste de venir
01:16:44 en aide à son prochain,
01:16:45 minimalement,
01:16:46 quand on voit quelqu'un
01:16:47 se faire attaquer de la sorte.
01:16:48 C'est le réflexe,
01:16:49 j'allais dire,
01:16:50 naturel de vouloir aider
01:16:51 et tant mieux
01:16:52 si on peut encore le faire
01:16:53 aujourd'hui.
01:16:54 Si tout le monde a peur
01:16:55 et ne fait plus rien,
01:16:56 on va tomber, je pense,
01:16:57 sombrer encore plus
01:16:58 dans cette espèce de barbarie.
01:16:59 Le problème, et ça aussi,
01:17:00 c'est qu'on le voit
01:17:01 de plus en plus,
01:17:02 c'est que quand il y a
01:17:03 des citoyens qui interviennent,
01:17:04 ne serait-ce que pour avertir,
01:17:05 par exemple,
01:17:06 des autorités ou quoi que ce soit,
01:17:07 ils se retrouvent souvent,
01:17:08 eux-mêmes, victimes.
01:17:09 Et donc, ça,
01:17:10 ça peut être extrêmement grave.
01:17:11 Dans les images qu'on a vues,
01:17:12 elles sont quand même insoutenables.
01:17:13 On parle vraiment
01:17:14 d'une violence quand même
01:17:15 assez extrême
01:17:16 pour une simple remarque
01:17:17 de civilité, j'allais dire.
01:17:18 Donc, on voit qu'il y a
01:17:19 un vaste problème
01:17:20 encore plus grand aujourd'hui.
01:17:21 On parle de cette augmentation
01:17:22 de la violence, oui,
01:17:23 il y a quand même des chiffres
01:17:24 du ministère de l'Intérieur
01:17:25 qui date de 2022,
01:17:26 où on voyait que ce n'est pas
01:17:27 juste une vie comme ça,
01:17:28 ce n'est pas une imagination,
01:17:29 comme on dit,
01:17:30 ces chiffres-là.
01:17:31 Je voyais les coups et blessures
01:17:32 qui ont augmenté de 15 %,
01:17:33 les violences sexuelles de 11 %,
01:17:34 homicides de 8 %,
01:17:35 et on regardait à Paris,
01:17:36 notamment, les plaintes,
01:17:37 le nombre de plaintes déposées
01:17:38 pour violences sexuelles,
01:17:39 ça avait augmenté de 30 %.
01:17:40 Donc, il y a quand même
01:17:41 une réalité d'une violence
01:17:42 qui est très présente
01:17:43 dans la société,
01:17:44 qui est très présente
01:17:45 dans le monde,
01:17:46 qui est très présente
01:17:47 dans les communautés,
01:17:48 qui est très présente
01:17:49 dans les communautés,
01:17:50 qui est très présente
01:17:51 dans les communautés.
01:17:52 Donc, il y a quand même
01:17:53 une réalité d'une violence
01:17:54 qui est très présente
01:17:55 dans la société,
01:17:56 et un problème plus large,
01:17:57 j'allais dire,
01:17:58 de réponse judiciaire,
01:17:59 réponse policière,
01:18:00 plutôt judiciaire, je dirais,
01:18:01 de la part du gouvernement.
01:18:02 Et on pourra y revenir,
01:18:03 mais quelque chose
01:18:04 de l'ordre de l'éducation,
01:18:05 parce qu'il y a une partie
01:18:06 du corps social,
01:18:07 particulièrement de la jeunesse,
01:18:08 qui maintenant a intégré
01:18:09 une forme de banalisation
01:18:10 de la violence.
01:18:11 - En effet, cette hyper-violence
01:18:12 qui se manifeste
01:18:13 au moindre regard,
01:18:14 c'est une sorte de frustration
01:18:15 pour laquelle on n'a plus
01:18:16 de chance de se sentir
01:18:17 comme une personne
01:18:18 qui a été violée.
01:18:19 C'est une sorte de frustration
01:18:20 pour laquelle on n'a plus
01:18:21 aucun filtre.
01:18:22 Il faut mettre ça
01:18:23 sur le compte des parents.
01:18:24 Les parents sont fautifs,
01:18:25 là-dedans ?
01:18:26 - Le sujet éducatif,
01:18:27 la parentalité,
01:18:28 le fait de pouvoir
01:18:29 être très ferme
01:18:30 avec son enfant,
01:18:31 l'autorité parentale,
01:18:32 comme a dit Gabriel Attal,
01:18:33 bien sûr,
01:18:34 c'est prioritaire de soutenir,
01:18:35 de faire en sorte
01:18:36 que ça revienne.
01:18:37 Donc, c'est pour ça aussi
01:18:38 qu'il y a eu des gestes
01:18:39 très forts à l'école,
01:18:40 et que je pense,
01:18:41 dans les mois à venir,
01:18:42 on va continuer
01:18:43 de travailler très fermement
01:18:44 là-dessus.
01:18:45 Après, là, ce qu'on voit,
01:18:46 c'est des jeunes,
01:18:47 un qui est presque majeur,
01:18:48 l'autre qui a 19 ans,
01:18:49 qui sont d'une violence,
01:18:50 d'une barbarie,
01:18:51 en insultant,
01:18:52 ils frappent,
01:18:53 en insultant en plus,
01:18:54 avec des propos racistes,
01:18:55 enfin, tout est mélangé.
01:18:56 Et donc, moi, je crois
01:18:57 que la première chose à faire,
01:18:58 c'est d'avoir une réponse judiciaire
01:18:59 extrêmement ferme
01:19:00 et exemplaire,
01:19:01 un peu comme l'a demandé
01:19:02 d'ailleurs le ministre
01:19:03 au moment des violences urbaines,
01:19:04 parce que ce n'est pas
01:19:05 parce qu'on est mineur
01:19:06 qu'on va bientôt avoir 18 ans,
01:19:07 qu'on ne doit pas être condamné
01:19:08 à une peine exemplaire.
01:19:09 Et là, ce qui m'inquiète,
01:19:10 c'est que j'ai lu,
01:19:11 alors je ne sais pas
01:19:12 si vous avez les mêmes informations,
01:19:13 c'est que celui qui n'avait pas 18 ans,
01:19:14 il a été libéré
01:19:15 pour être jugé fin octobre.
01:19:16 J'espère que c'est
01:19:17 de fausses informations.
01:19:18 Alors qu'il a reconnu les faits.
01:19:19 Voilà.
01:19:20 Et puis, il est très reconnaissable
01:19:21 sur la vidéo, semble-t-il.
01:19:22 Donc, moi, à un moment,
01:19:23 je veux dire,
01:19:24 si on veut en parler
01:19:25 de confiance en la justice,
01:19:26 il faut absolument
01:19:27 que derrière les moyens
01:19:28 et les efforts de la police,
01:19:29 à la fois en présence,
01:19:30 en investissement,
01:19:31 en engagement,
01:19:32 quand on parle aux policiers,
01:19:33 le renforcement de la justice,
01:19:34 le renforcement de la justice,
01:19:35 à la fois en présence,
01:19:36 en investissement,
01:19:37 en engagement,
01:19:38 quand on parle aux policiers,
01:19:39 le renforcement de la vidéoprotection,
01:19:40 il faut que derrière,
01:19:41 on ait une suite judiciaire
01:19:42 qui soit à la hauteur.
01:19:43 C'est pas qu'une question de moyens,
01:19:44 c'est une question de peine
01:19:45 et d'application des peines.
01:19:46 Écoutez, sur ce cas,
01:19:47 ce que disait Mathieu Vallée,
01:19:48 vous connaissez bien,
01:19:49 qui vient souvent s'exprimer
01:19:50 au nom des commissaires de police.
01:19:51 Quand on sait que le majeur
01:19:52 de 19 ans est un militaire
01:19:53 et que le mineur de 17 ans
01:19:54 allait s'engager dans l'armée,
01:19:55 ça fait peur de savoir
01:19:56 que ces gens
01:19:57 peuvent servir de drapeau
01:19:58 en agressant quelqu'un
01:20:04 qui sert aussi la population
01:20:05 en travaillant dans la police nationale.
01:20:06 Et en fait,
01:20:07 non seulement il a essuyé
01:20:08 des coups et des insultes
01:20:09 dès qu'il leur a fait la réflexion,
01:20:10 mais en plus,
01:20:11 quand ils ont compris
01:20:12 qu'il travaillait dans la police,
01:20:13 les coups ont été redoublés
01:20:14 et ce mineur de 17 ans,
01:20:15 par exemple,
01:20:16 a porté des coups
01:20:17 au visage de notre collègue.
01:20:18 Ce qui a entraîné notamment
01:20:19 ces 15 jours d'identité
01:20:20 et là où, évidemment,
01:20:21 on n'est pas content,
01:20:22 en tout cas où moi,
01:20:23 je me révolte,
01:20:24 c'est que je peux vous dire
01:20:25 que cette personne
01:20:26 qui a reconnu les faits
01:20:27 de son père à ses parents
01:20:28 puisqu'elle a 17 ans
01:20:29 et elle comparaîtra
01:20:30 dans le tribunal correctionnel
01:20:31 pour mineurs
01:20:32 le 25 octobre.
01:20:33 Ce n'est pas admissible.
01:20:34 Il confirme ce que vous
01:20:35 voyez savoir
01:20:36 qui est donc avéré maintenant.
01:20:37 François Pouponni,
01:20:38 c'est vrai qu'on se dit
01:20:40 qu'il peut très bien sévir
01:20:41 jusqu'à sa prochaine convocation.
01:20:43 On espère que ça va lui servir
01:20:44 un tout petit peu de leçons
01:20:45 mais on n'en est même pas sûr.
01:20:46 On a basculé dans quelque chose
01:20:49 qui n'est plus la civilisation.
01:20:50 Aujourd'hui,
01:20:51 il faut savoir qu'il y a des jeunes
01:20:52 qui ont basculé dans l'ultra-violence
01:20:53 qui ne supportent plus
01:20:54 aucune réflexion,
01:20:56 aucune contestation,
01:20:57 aucune mise en cause
01:20:58 et qui n'ont d'autres moyens
01:20:59 d'expression que la violence.
01:21:01 On l'a encore vu là,
01:21:02 c'est surréaliste.
01:21:03 Le risque, c'est si la justice
01:21:05 n'est pas extrêmement ferme
01:21:06 parce que ce qui est grave,
01:21:07 et Mathieu Vallée le disait,
01:21:08 c'est que visiblement
01:21:09 des coups ont été portés
01:21:10 encore plus lorsque
01:21:11 les deux individus ont su
01:21:12 qu'ils étaient policiers.
01:21:13 Il y a une loi qui dit que
01:21:14 lorsqu'on agresse un policier,
01:21:15 c'est une circonstance aggravante.
01:21:17 Visiblement, la justice
01:21:19 n'a pas considéré que c'est ça.
01:21:21 Le risque, c'est quoi ?
01:21:23 C'est qu'à un moment,
01:21:24 une partie de la population
01:21:25 se rebelle et fasse justice soi-même.
01:21:27 Il y a eu un événement encore cet été
01:21:29 où un jeune de Calvi
01:21:31 a été agressé de sept coups de couteau.
01:21:33 La population a réglé le problème
01:21:35 dans la nuit.
01:21:36 On risque d'avoir des scènes
01:21:38 de lynchage en public ?
01:21:39 Je peux vous dire que
01:21:41 immédiatement, la population a réagi
01:21:43 et a fait partir la famille
01:21:45 de la personne qui avait agressé.
01:21:47 Je ne dis pas que c'est bien,
01:21:48 mais je dis qu'à un moment,
01:21:49 on est au bord de la guerre civile,
01:21:52 mais de réaction de la population
01:21:54 selon nos espaces,
01:21:55 où les gens disent que ce n'est plus possible.
01:21:57 L'adolescent qui a été libéré,
01:22:00 comment il peut concevoir
01:22:02 que ce qu'il a fait, c'est mal ?
01:22:03 C'est le rôle de l'État régalien ?
01:22:06 C'est le rôle de la justice.
01:22:08 Parce que les peines existent,
01:22:10 la réglementation existe.
01:22:12 Après, c'est au juge d'apprécier
01:22:14 les modalités, une fois qu'il y a eu la garde à vue
01:22:16 et que la personne l'a reconnue,
01:22:18 l'effet encore plus,
01:22:19 d'apprécier si c'est un centre d'éducation
01:22:21 fermé pour mineurs
01:22:22 en attendant un jugement,
01:22:24 si c'est de la prison préventive.
01:22:25 Beaucoup disent qu'il n'y a pas de places de prison,
01:22:27 donc on ne peut pas non plus en faire...
01:22:29 Pour ça, c'est la responsabilité de l'État.
01:22:31 Oui, on est d'accord.
01:22:32 Et d'ailleurs, les places de prison,
01:22:33 il y a eu une loi de justice qui a été votée,
01:22:36 on continue de voter,
01:22:37 mais vous savez bien,
01:22:38 les places de prison, ce n'est jamais si simple.
01:22:39 Parce que quand on demande à un maire
01:22:40 un permis de construire pour mettre une prison,
01:22:42 il ne veut pas de la prison chez lui.
01:22:43 Donc tout est compliqué.
01:22:45 Cela dit, sur les places de prison,
01:22:47 ça augmente, ça va continuer d'augmenter,
01:22:49 même si les conditions caractéristiques sont mal.
01:22:51 La violence augmentant de concerts...
01:22:53 Mais pour les jeunes comme ça,
01:22:54 vous parliez tout à l'heure de l'autorité parentale,
01:22:56 j'imagine bien que la maman ou les parents
01:22:58 de ce jeune de 17 ans qui fait des actes chauvages,
01:23:01 il doit s'adresser à ses parents de la même façon.
01:23:03 On a aussi des parents qui sont complètement démunis,
01:23:05 des fois il est trop tard.
01:23:06 Donc c'est vraiment à la racine à l'école, tout petit,
01:23:08 le dédoublement des classes, la fermeté,
01:23:10 l'éducation citoyenne, les sanctions quand il y a une dérive,
01:23:13 c'est tout petit qu'il doit y avoir l'éducation.
01:23:15 Et pour répondre à votre question,
01:23:17 le majeur en question devait apparaître
01:23:20 en comparution immédiate cet après-midi,
01:23:22 sans consagère.
01:23:23 Quel sort lui a été réservé ?
01:23:24 On aura peut-être d'autres infos via notre équipe,
01:23:26 mais je pense que c'est en train de se dérouler en ce moment.
01:23:28 Merci beaucoup à tous les quatre d'avoir participé à ce débat.
01:23:31 Karima, vous restez en notre compagnie.
01:23:33 Merci Thomas.
01:23:34 Je vous dis à demain pour de nouvelles aventures.
01:23:36 On parlera évidemment à nouveau de ce qui s'est passé à Brétigny.
01:23:39 On y reviendra, ainsi qu'à Marseille,
01:23:41 avec cette question à qui incombe la responsabilité
01:23:43 de ces balles perdues qui viennent vous faucher chez vous,
01:23:46 alors que vous êtes censés être quand même en sécurité,
01:23:48 dans la quiétude de votre résidence.
01:23:51 On s'interroge ensemble, à tout de suite.
01:23:52 180 minutes en votre compagnie.
01:23:57 Tout de suite, le rendez-vous de l'actualité
01:23:59 en compagnie de Vincent Ferrandej.
01:24:01 Rebonjour cher Vincent.
01:24:02 On va partir évidemment au Maroc,
01:24:03 avec cet espoir de retrouver des survivants
01:24:05 qui désormais s'amenuisent grandement.
01:24:07 Le dernier bilan officiel est provisoire.
01:24:09 Fait état de plus de 3 000 morts et 5 500 blessés.
01:24:12 Les équipes de recherche marocaines,
01:24:14 appuyées par des secouristes aux étrangers,
01:24:16 oeuvrent 24 heures sur 24,
01:24:18 notamment dans les villages proches de l'épicentre,
01:24:21 en pleine zone montagneuse,
01:24:22 et donc particulièrement difficiles d'accès.
01:24:25 Sur place, nos envoyés spéciaux.
01:24:27 Régine Delfour avec Thibault Marcheteau.
01:24:29 Ce quartier d'Amis-Smys est totalement détruit.
01:24:32 Regardez cette maison avec ce mur qui s'est écroulé,
01:24:35 ces fissures qui menacent, comme dans toute la rue,
01:24:38 ces maisons qui tiennent encore debout,
01:24:39 mais menacent de s'effondrer.
01:24:41 Les habitants n'ont pas eu d'autre solution
01:24:43 que de s'installer sur un terre-plein en face.
01:24:46 Il y a eu quelques tentes qui ont été livrées
01:24:48 ces derniers jours, mais il manque encore beaucoup de tentes.
01:24:51 Un point d'eau a été installé
01:24:53 pour que les habitants puissent se ravitailler en eau.
01:24:57 Il y a également un point où l'aide, les vivres arrivent.
01:25:01 Ce sont des vivres qui viennent essentiellement de Marrakech.
01:25:04 Ce sont des bénévoles, ce sont les habitants de ce quartier
01:25:07 qui se relaient pour distribuer.
01:25:09 Et il me disait qu'il manquait encore énormément de vêtements,
01:25:13 mais aussi de tentes.
01:25:14 Ils avaient besoin de sanitaires, notamment pour les femmes.
01:25:17 Après une visite éclair à Marseille ce matin,
01:25:19 Gérald Darmanin est donc arrivé à Menton.
01:25:22 À la frontière avec l'Italie, face à la crise migratoire,
01:25:25 le ministre de l'Intérieur doit annoncer
01:25:27 des renforts politiques importants.
01:25:29 Il a également vanté son propre bilan.
01:25:31 La France a par exemple le même nombre de demandeurs d'asile
01:25:35 que l'année dernière, entre 120 000 et 130 000.
01:25:38 C'est une bonne nouvelle,
01:25:39 parce qu'on a une demande d'accélération,
01:25:41 contrairement à ce qui se passe partout en Europe,
01:25:43 de demandes d'asile.
01:25:44 En Europe, il y a 60 % d'immigration irrégulière en plus.
01:25:47 C'est constaté depuis le 1er janvier.
01:25:49 La France a le même niveau d'entrée sur son territoire national,
01:25:52 qui est un niveau important, qu'il faut combattre, évidemment,
01:25:55 mais qui n'est pas le plus élevé.
01:25:57 La France est de moins en moins un pays attractif
01:25:59 pour l'immigration irrégulière.
01:26:01 Je regarde nos amis allemands,
01:26:03 ils ont 4 fois plus de demandes d'asile que nous.
01:26:05 Ce qui est bien la preuve que lorsqu'on met
01:26:07 les demandes d'asile, les migrations ne viennent pas forcément sur notre pays.
01:26:10 On en parle à l'instant.
01:26:12 L'agent administratif de l'IGPN a été agressé
01:26:14 devant un centre commercial à Bretigny-sur-Orge.
01:26:16 L'homme a été roué de coups après avoir reproché à deux personnes
01:26:19 leurs conduites dangereuses à bord d'un scooter.
01:26:21 Les agresseurs, dont l'un est mineur,
01:26:23 ont été rapidement identifiés et interpellés.
01:26:26 Ils ignoraient la profession de la victime
01:26:28 au moment de l'altercation.
01:26:30 Le mineur sera prochainement convoqué devant le tribunal pour enfants.
01:26:34 Célia Barod, vous êtes en direct du tribunal d'Evry.
01:26:37 Le plus âgé est jugé en comparution immédiate aujourd'hui.
01:26:41 Oui, Vincent, le jeune homme de 19 ans
01:26:47 souhaitait être jugé aujourd'hui,
01:26:49 mais l'affaire va être renvoyée à une prochaine date
01:26:52 puisque le fonctionnaire de l'IGPN n'a pas été prévenu
01:26:55 de cette comparution immédiate.
01:26:57 Il n'est pas présent.
01:26:59 Ce qui se décide désormais, c'est si Moussa, 19 ans,
01:27:02 va être remis en liberté sous contrôle judiciaire
01:27:05 avec des contraintes,
01:27:07 ou s'il va être maintenu en détention provisoire.
01:27:10 Devant les juges, il a exprimé ses regrets.
01:27:13 Il a souhaité aussi présenter ses excuses à la victime.
01:27:16 Il a également évoqué son inquiétude quant aux conséquences
01:27:19 pour son avenir professionnel.
01:27:21 Car après l'obtention d'un CAP de plomberie,
01:27:24 il s'est engagé dans l'armée de terre depuis le mois de juin dernier.
01:27:28 Il a été remis en liberté sous contrôle judiciaire
01:27:31 auprès du 1er Régiment d'Infanterie de Sarbourg.
01:27:34 Et enfin, avec Jules Bedot, nous avons pu nous entretenir
01:27:37 avec des proches des amis qui se sont déplacés aujourd'hui
01:27:40 au tribunal d'Evry pour lui apporter son soutien.
01:27:43 Ils ont décrit Moussa comme un jeune sans histoire
01:27:46 puisque son casier judiciaire est vierge.
01:27:49 - Merci beaucoup, chère Célia.
01:27:51 On en vient à l'absentisme au travail,
01:27:53 qui attend un niveau record en 2022.
01:27:55 Il a été repost au moins une fois l'an dernier.
01:27:58 C'est un phénomène qui a explosé pendant la crise sanitaire,
01:28:01 mais le retour à la normale tarde à se faire sentir.
01:28:04 Marine Sabourin.
01:28:06 - Les chiffres de l'absentéisme au travail explosent.
01:28:09 L'année dernière, 47% des salariés ont été absents au moins une fois,
01:28:13 soit près d'une personne sur deux, contre 41% en 2020,
01:28:16 année du Covid.
01:28:18 En moyenne, la durée d'absence par salarié s'élevait
01:28:21 à 24 jours et demi sur l'année.
01:28:23 Un niveau record qui pèse lourd sur l'économie française.
01:28:26 - Au niveau national, ça représente environ 25 milliards d'euros
01:28:29 par an de pertes pour l'économie,
01:28:32 liées à des pertes de productivité, à des désorganisations dans le travail.
01:28:36 Et donc ça fait un montant quand même assez élevé,
01:28:39 pas loin de 20% du déficit public français.
01:28:42 - Cet absentéisme s'explique notamment par le trait contagieux Omicron,
01:28:46 particulièrement présent en France au début de l'année 2022,
01:28:50 mais aussi par une hausse des arrêts maladie pour troubles psychologiques.
01:28:54 Des chaises vides rarement remplacées lorsque l'arrêt ne dure que quelques jours,
01:28:58 et qui impacte directement les collaborateurs en poste.
01:29:01 - C'est des coûts financiers, une réduction de la productivité de la même façon,
01:29:06 des retards dans les projets et l'organisation des équipes,
01:29:10 et surtout une charge accrue pour les autres employés,
01:29:13 c'est bien ça le problème.
01:29:15 - Pour ralentir cette explosion, l'exécutif cherche un moyen
01:29:18 de stabiliser les patients.
01:29:20 L'assurance maladie a intensifié ses contrôles auprès des médecins surprescripteurs.
01:29:24 - Le programme alimentaire mondial tire la sonnette d'alarme.
01:29:28 - Car les demandes d'aide alimentaire sont en hausse,
01:29:31 le financement de l'organisation en usine est en déficit de 60%,
01:29:34 les conséquences pourraient être catastrophiques,
01:29:37 et donc pousser 24 millions de personnes supplémentaires au bord de la famine.
01:29:41 Et puis on termine ce journal avec Paul Pogba,
01:29:44 suspendu provisoirement pour dopage,
01:29:47 le milieu de la Juventus, et accessoirement champion du monde 2018 avec la France,
01:29:51 a été testé positif à un contrôle antidopage à la testostérone,
01:29:55 il risque une suspension de 4 ans.
01:29:57 - Merci beaucoup, allez on entame notre partie témoignage et débat,
01:30:02 avec toujours la présence de Karim Avric.
01:30:04 Cher Karim, merci d'être là,
01:30:06 Yvan Réaufold est arrivé parmi nous également,
01:30:09 Yvan, on a l'habitude bien sûr de vous voir au cours de cette dernière heure,
01:30:13 on va revenir à cette hyper-violence qu'on évoquait à l'instant,
01:30:16 une hyper-violence qui s'exprime pour un mauvais regard ou une réflexion,
01:30:20 à la suite d'une incivilité, voilà, on en est là,
01:30:23 c'est ce qui s'est passé à Bretigny-sur-Orge,
01:30:25 dans le courant du week-end, devant des passants, devant des enfants,
01:30:28 des gens à priori sidérés, dans la confusion,
01:30:31 deux jeunes ont donc molesté avec une rare violence,
01:30:34 un homme dont on a appris après coup qu'il était un agent de police en civil,
01:30:41 qui est laissé seul à terre, regardez la séquence,
01:30:45 ça peut un peu choquer, c'est quand même une rare violence.
01:30:49 - Je filme, je filme parce que tiens, tiens.
01:30:52 - Mais ça va pas non ?
01:30:54 - Hé, hé, hé !
01:30:56 - 1%, c'est bon.
01:30:58 - Vous trouvez ça normal là ?
01:31:00 - Non, non, non !
01:31:02 - Mais c'est tout ça va pas !
01:31:04 - Arrêtez, arrêtez !
01:31:06 - Ça suffit !
01:31:08 - Ça suffit !
01:31:10 - Hé, tu fais quoi là ?
01:31:12 - Un camisson.
01:31:13 - Mais c'est quoi ces manières là ?
01:31:15 - C'est un camisson là !
01:31:17 - Arrêtez, arrêtez !
01:31:19 - Non mais arrêtez !
01:31:21 - Non, on va pas savoir, on va pas savoir !
01:31:23 - Arrête !
01:31:25 - Tu lui as fait peur là !
01:31:27 - Non, arrête !
01:31:29 - Arrête !
01:31:31 - Tu me touches pas !
01:31:33 - C'est quoi ces manières ?
01:31:35 - C'est une grosse blague, on va gober le tapis tête !
01:31:37 - Arrêtez !
01:31:39 - Arrêtez !
01:31:41 - Est-ce que tout va bien monsieur ?
01:31:45 - Oui, tout va bien.
01:31:47 - Bonjour Mélissa, vous êtes porte-parole du collectif Nemesis.
01:31:49 Merci de réagir aussi en direct sur notre antenne.
01:31:51 J'imagine que vous l'avez vue, revue, cette séquence.
01:31:53 On se rend compte qu'il y a encore des citoyens qui ont le courage d'intervenir.
01:31:57 Et ça, c'est quand même assez salvateur.
01:31:59 Ça mérite quand même d'être souligné.
01:32:01 Mais globalement, que vous inspire cette séquence qu'on a l'impression d'apercevoir un peu trop souvent maintenant sur les réseaux sociaux ?
01:32:11 - C'est un peu ce que j'allais dire. Malheureusement, c'est des séquences qu'on voit maintenant tous les jours.
01:32:17 On est confronté à une insécurité qui explose et qui est devenue maintenant quotidienne.
01:32:22 Et pas seulement en Seine-Saint-Denis ou à Marseille, c'est maintenant dans de nombreuses villes de France.
01:32:27 Pour ma part, je vis à Nantes. Je pense qu'on fait tous la situation qui est celle de Nantes actuellement.
01:32:33 C'est quelque chose qu'on voit fréquemment, tous les jours, et qui se dessine de plus en plus violent toujours.
01:32:40 - Quand on regarde le texte qui est de la vidéo, on voit que trop souvent, les raisons invoquées sont pour un mauvais regard,
01:32:46 ici une accusation de racisme, sans qu'on sache vraiment ce qui a pu se passer entre les deux hommes.
01:32:52 C'est-à-dire qu'on est à ce point de frustration qu'on ne supporte plus rien.
01:32:57 Là, on ne sait même pas en l'occurrence ce qui a pu déclencher cette colère absolument insensée chez ces deux hommes.
01:33:06 - Aujourd'hui, il y a des actes de violence pour tout et pour rien.
01:33:12 Ça peut être pour tout et n'importe quoi.
01:33:15 Moi, de ce que je vois à Nantes dans mon quotidien, on a l'impression que les personnes vont chercher le moindre prétexte
01:33:23 pour pouvoir se défouler et passer leur nerf sur une personne un peu au hasard.
01:33:30 Et à ce côté, on ne demande qu'à exprimer la violence au moindre signal de "faiblesse".
01:33:37 - Oui, c'est un peu ça.
01:33:39 Aujourd'hui, je pense que les agresseurs savent qu'ils ne seront pas vraiment punis.
01:33:47 C'est un laxisme judiciaire.
01:33:49 Je pense qu'ils savent qu'ils peuvent faire un petit peu ce qu'ils veulent,
01:33:52 que de toute façon, ils n'auront pas forcément de conséquences.
01:33:54 Et les passants à côté interviennent aussi assez peu.
01:34:01 Donc, au final, ça leur laisse la possibilité de faire un peu ce qu'ils veulent.
01:34:04 Et il n'y a pas vraiment grand monde à côté pour leur dire d'arrêter, pour les empêcher.
01:34:09 Ce qui est aussi normal, je pense, vu tous les actes auxquels on est confrontés tous les jours,
01:34:14 les personnes n'ont pas vraiment envie d'intervenir et de subir, elles aussi, à leur tour des conséquences physiques.
01:34:22 Et d'autant plus qu'aujourd'hui, on ne nous donne pas vraiment les moyens de nous défendre,
01:34:27 puisqu'on peut être condamné à notre tour parce qu'on a voulu se défendre, ou défendre quelqu'un d'autre.
01:34:34 Il y a de nombreux cas dans l'actualité où on voit des passants qui ont voulu se défendre,
01:34:39 qui ont été condamnés, parfois même autant que l'agresseur de base.
01:34:43 Donc, on n'a pas envie non plus d'avoir des répercussions sur nous.
01:34:45 Et on n'a pas non plus les moyens.
01:34:48 De plus en plus, les gens vont se former à de l'autodéfense, vont s'inscrire à des sports de combat, des licences de tir.
01:34:55 On ne devrait pas en arriver là. Je pense que ce n'est pas à nous de faire ça.
01:34:59 On ne devrait pas en venir jusqu'ici.
01:35:01 C'est vrai.
01:35:02 Et on a aussi besoin de moyens de nous-mêmes pour nous défendre.
01:35:05 Ça soulève cette question essentielle.
01:35:07 Et merci beaucoup pour votre participation, Mélissa.
01:35:10 Yvan Réufold, on ne veut pas tomber dans ce travers de faire justice soi-même.
01:35:15 La loi d'Utah-Lyon, on en parlait tout à l'heure avec nous.
01:35:18 Mais néanmoins, cette hyperviolence, c'est le signe d'une frustration qu'on n'arrive plus à maîtriser.
01:35:26 C'est révélateur d'une société où on exprime ses plus bas instincts à tout moment.
01:35:34 Écoutez, moi, je suis désarmé devant cette culture de la violence.
01:35:38 C'est une culture de la violence relativement récente.
01:35:41 Elle date d'il y a 20 ou 30 ans.
01:35:43 Moi, je fais le lien malgré tout entre cette culture de la violence et cette immigration qui a désarçonné,
01:35:49 qui a bouleversé le fragile équilibre sociologique et identitaire de la France d'alors.
01:35:54 Parce que malgré tout, on voit que dans ces violences-là,
01:35:57 alors je ne connais pas les éléments très précis,
01:35:59 mais quand vous avez un interlocuteur, quelqu'un qui dit "tu fais honte à la communauté noire", je crois,
01:36:05 on sent qu'il y a aussi possiblement, quand on parle de racisme,
01:36:10 on sent qu'il y a aussi possiblement une sorte d'affrontement ethnique entre un blanc et un noir, un noir et un blanc.
01:36:15 Enfin, on voit bien qu'il y a à travers toutes ces violences, et ce qui est le plus désarmant,
01:36:20 c'est que le profil de cet homme-là pourrait être un profil sympathique puisqu'il voulait faire l'armée.
01:36:25 Il était en marche pour rejoindre l'armée française.
01:36:30 On voit qu'il y a une sorte, oui, de délitement, enfin en tout cas de fracture dans les esprits, avec une incommunicabilité.
01:36:38 Moi, ce que je remarque, c'est que plus on parle, on nous dit qu'il faut faire France, qu'il faut faire nation, qu'il faut vivre ensemble,
01:36:43 on se rend compte qu'on est incapable de faire nation, on est incapable de vivre ensemble,
01:36:46 et qu'au moindre prétexte, aujourd'hui, vous avez des jeunes qui, par mauvaise éducation,
01:36:51 par peut-être dérèglement psychologique, par haine peut-être, haine de la France, haine du blanc, je ne sais pas,
01:36:58 en tout cas, se mêlent à considérer l'homme comme étant pire qu'une chose,
01:37:04 puisqu'on donne des coups de pieds comme on donnerait des coups de pied à une pierre, on donne des coups de pied dans la tête.
01:37:08 Ça montre évidemment l'extrême fracture de notre société selon des critères aussi, effectivement, ratios, communautaires.
01:37:16 C'est triste quand on entend le sous-texte, on se dit que ça n'a rien à voir là,
01:37:21 mais ce sont les arguments qui sont brandis dans le son qu'on entend.
01:37:25 - Ça, c'est ce qu'on peut constater, effectivement, et de plus en plus, on peut s'inquiéter de ça, de ces guerres,
01:37:31 si vous voulez, de dire, vous avez telle couleur de peau, vous appartenez à telle communauté, vous êtes français, vous êtes peu importe,
01:37:38 et finalement, ça devient un prétexte pour vous frapper, pour vous violenter.
01:37:42 On n'aime pas constater ce genre de choses-là, mais manifestement, on n'a pas le choix de regarder les choses telles qu'elles sont,
01:37:47 et parfois, effectivement, il y a des affrontements sur des bases raciales, si on veut dire, même si on n'aime pas,
01:37:54 mais malheureusement, on est à mettre de compte.
01:37:56 - C'est un peu propre à la France que ça n'arrive pas partout d'ailleurs en Europe non plus.
01:38:00 - Écoutez, ce que je vois manifestement en France, j'ai l'impression qu'il y a effectivement une sorte de régression dans certains endroits.
01:38:08 Il y avait eu ce palmarès au Figaro qui nous parlait des petites villes moyennes qui étaient maintenant atteintes aussi par une augmentation de la violence,
01:38:16 de ces villes entre 20 000 à 400 000 habitants, où on voyait une hausse de ces violences.
01:38:22 Donc, bon, à quoi s'est attribué aussi? On a parlé, il y a différentes causes possibles,
01:38:27 mais manifestement, il y a un échec de l'État aussi à répondre à ça, à ne pas endiguer cette augmentation de la violence,
01:38:33 que ce soit avec la réponse judiciaire. Il y a aussi une forme de cartélisation de la société.
01:38:38 Là, on a parlé de cette violence qu'on a vue là, mais évidemment, en lien avec le trafic de la drogue, ça crée une société qui est plus violente.
01:38:45 C'est-à-dire, si on décide de dire qu'on est contre le trafic de drogue, mais les moyens ne sont pas suffisants, on n'y arrive pas,
01:38:51 vous permettez à cette violence de s'étendre. Et on voit aussi que ce sont des jeunes de plus en plus jeunes aussi qui participent à tout ça.
01:38:59 Et donc, encore une fois, ça augmente cette violence. Je me rappelle, il y a quelques mois de ça, on parlait d'un tueur à gages
01:39:05 qui avait à peine 18 ans et qui est soupçonné d'avoir commis peut-être autour de 10 meurtres.
01:39:11 Donc, il a été déjà recruté, il était très, très jeune. À l'âge de 13 ans.
01:39:17 Donc, ce sont des choses qu'on voit aujourd'hui, qui sont extrêmement, mais extrêmement inquiétantes.
01:39:22 Et bien, votre réponse, chère Karima, me permet de faire le lien avec le thème suivant que nous souhaitons aborder.
01:39:26 C'est-à-dire ce règlement de compte, encore une fois, à Marseille, qui s'est soldé par la mort d'une jeune femme de 24 ans alors qu'elle était chez elle.
01:39:33 On parle beaucoup de victime collatérale, même si ce terme, à force de pudeur, finit par ne plus dire grand-chose.
01:39:39 Parce qu'elle était chez elle, elle aurait dû être en sécurité derrière les murs de son habitation.
01:39:45 Et donc, elle a reçu une balle de kalachnikov.
01:39:49 Sur place, les habitants, vous allez voir, sont partagés entre stupeur des conditions dans lesquelles ça s'est passé, bien sûr,
01:39:55 mais évidemment, et à juste titre, la colère. Regardez.
01:39:59 L'émotion est encore palpable dans ce quartier du 10e arrondissement de Marseille.
01:40:05 Dimanche, une femme de 24 ans est touchée par une balle perdue dans son appartement.
01:40:10 Gravement blessée à la tête, la victime est décédée aujourd'hui.
01:40:14 Présent à Marseille ce matin, le ministre de l'Intérieur déplore ce nouveau drame.
01:40:19 La mort de cette jeune fille nous touche toutes et tous.
01:40:22 Touche les Marseillais, bien évidemment, touche sa famille, auxquelles je veux bien m'adresser.
01:40:25 Mes condoléances, c'est plus à trister, mais elle nous touche toutes et tous.
01:40:28 Manifestement, il s'agit d'une victime collatérale de règlement de compte ou de reconquête ou de conquête de point de vue dans un quartier
01:40:36 qui n'est pas le plus criminogène de la ville.
01:40:40 A 23h dimanche, les habitants sont réveillés par des tirs.
01:40:44 Impuissants, ils observent à leurs fenêtres cette fusillade.
01:40:47 Certains connaissaient la victime.
01:40:50 Je la connaissais, je connais sa mère, je connais sa famille.
01:40:53 C'est encore plus choquant. Ça répète moi, ma mère, ma soeur.
01:40:56 Trois autres appartements ont été impactés par les tirs.
01:41:00 Dans ce quartier du sud-est de la ville, le trafic de drogue prend de l'ampleur.
01:41:04 Les habitants demandent des renforts.
01:41:06 Le réseau est en train de s'installer tout doucement, tranquillement, sans que l'État bouge.
01:41:11 Une enquête a été ouverte pour tentative d'assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de la commission d'un crime.
01:41:19 Depuis janvier à Marseille, 43 personnes ont été tuées dans des violences liées au narco-banditisme.
01:41:25 Bonjour Mathieu Croizet, merci d'être en notre compagnie.
01:41:29 Vous êtes avocat de l'association Conscience à Marseille.
01:41:32 On vous a eu la semaine dernière à propos d'une autre affaire.
01:41:36 Moi j'ai une question toute simple.
01:41:37 Les résidents, les habitants qui sont touchés, alors là ça s'est conclu de manière dramatique,
01:41:41 mais il y a aussi des blessés parfois, elle n'est pas toute seule dans ce cas-là, cette jeune femme,
01:41:45 qui sont atteints chez eux.
01:41:47 Contre qui peuvent-ils se retourner légalement ?
01:41:50 Quelle est la démarche à suivre dans ce cas d'espèce ?
01:41:53 De manière générale, on peut très bien se constituer partie civile si on arrive à retrouver les auteurs.
01:42:00 Donc on faudrait-il les retrouver.
01:42:02 Mais la violence endémique qui frappe Marseille et les grandes villes,
01:42:07 puisse sa source dans un abandon de l'État.
01:42:10 Si l'État était de retour dans les quartiers, on n'en serait pas là.
01:42:15 Ça fait plus de 20 ans qu'on nous rappelle et qu'on nous rabâche que l'État de droit doit être de retour dans les quartiers.
01:42:20 On nous annonce depuis 20 ans le retour de l'État de droit, le retour de la police,
01:42:25 et on constate que ce n'est pas le cas.
01:42:27 Donc il y a une recrudescence de la violence et vous avez des quartiers qui sont laissés valoreusement à l'abandon.
01:42:32 Donc certes, les coupables sont ceux qui ont tiré,
01:42:36 mais tiré le responsable, c'est nos services de l'État.
01:42:39 Les pouvoirs régaliens de l'État, la police, la justice,
01:42:42 ne met pas les moyens nécessaires pour mettre un terme à cette spirale de violence.
01:42:46 Vous restez avec nous. Il y a une spirale de violence dont l'État est responsable d'une certaine manière par non-agissement.
01:42:54 Il est là pour garantir en effet la sécurité de tous les concitoyens.
01:43:00 C'est la mission première.
01:43:01 L'État peut être accusé, et j'accuse l'État notamment, d'abandon de poste.
01:43:05 Oui, le terme a été prononcé par monsieur et c'est un bon terme celui d'abandon.
01:43:09 En effet, l'État a abandonné ses prérogatives régaliennes dans certains quartiers.
01:43:13 Mais pourtant, Marseille, on met le paquet. Il y a le plan Marseille.
01:43:15 Non, ils ne mettent pas le paquet. Ce n'est pas vrai.
01:43:17 S'ils y mettaient le paquet, il n'y aurait pas ceci.
01:43:19 Ou alors ils mettent un paquet désordonné, un paquet qui n'est pas signifiant, qui n'est pas efficace en tout cas.
01:43:24 La preuve est là qu'aujourd'hui, c'est le cartel des drogues qui est en train de s'imposer comme étant un État dans l'État.
01:43:32 Cela se voit déjà dans d'autres pays européens, comme en Belgique par exemple ou en Hollande.
01:43:37 Vous avez vraiment presque un arco-État qui s'installe avec des processus de corruption au cœur même de certains fonctionnaires.
01:43:46 Et naturellement, quand vous proposez des millions à des gens qui gagnent peu, cela peut naturellement influer sur leur comportement.
01:43:52 Et là, vous avez une guerre similaire qui a été déclarée par une sorte de cartel des drogues.
01:43:58 Et vous vous rendez compte que l'État, malgré ses discours lénifiants, ne peut pas réagir à cette force-là.
01:44:06 Et donc l'État est faible. Et ce que l'on voit, c'est que l'État est faible.
01:44:08 Non seulement l'État est faible, mais l'État a encore une fois abandonné ses prérogatives.
01:44:12 Le plan Marseille, pour vous, c'est un peu de la poudre aux yeux, puisque vous êtes bien placé pour savoir ce qui se passe dans la cité phocéenne.
01:44:19 Trois déplacements présidentiels, Gérald Darmanin qui est là quasiment tous les deux ou trois mois.
01:44:24 On présente tout cela à grand renfort de communication. C'est du réel, c'est du vrai ou ça suffira jamais ?
01:44:32 Sincèrement, je ne sais pas. Mais j'ai surtout l'impression que ce sont des effets d'annonces.
01:44:37 J'ai encore entendu M. le ministre Darmanin qui nous annonce l'arrivée de policiers au mois de novembre.
01:44:43 Vu l'état actuel dans lequel Marseille se trouve, là en l'espace de 24 heures, nous avons eu trois morts.
01:44:49 Si on attend encore deux mois, que va-t-il se passer ?
01:44:52 Donc si vous voulez, ça fait 50 ans qu'il y a des plans de banlieue de différents gouvernements.
01:44:58 Je crois qu'il y en a environ une vingtaine. Ils n'ont jamais été mis en application véritablement.
01:45:03 Le dernier en date est celui de M. Borloo qui avait été sorti avec tombeau et trompette, si vous me permettez l'expression,
01:45:09 mais qui a été enterré aussitôt publié. Donc oui, encore une fois, on dit que demain, ça sera mieux.
01:45:16 Mais pour citer le groupe de rap marseillais, demain, c'est loin.
01:45:21 Attendre toujours, M. Macron avait dit que dans quelques mois, ça sera super.
01:45:25 C'est ce qui avait été indiqué notamment lors de sa dernière venue au mois de juin.
01:45:30 Il avait indiqué que les quelques mois viendront être difficiles, mais ça sera mieux.
01:45:34 Mais ça sera mieux quand ? Et là, il est vrai que nous avons eu une période d'accalmie entre le 31 août dernier,
01:45:43 c'était la dernière fois où il y a eu deux morts, et le 10 septembre, malheureusement, c'est une jeune femme de 24 ans qui a été tuée.
01:45:52 D'ailleurs, je pense à la famille parce que c'est atroce. Donc toutes mes condoléances, bien évidemment.
01:45:58 Mais il y a un constat d'échec. Alors on va vous annoncer l'arrivée de CRS, etc.
01:46:04 Mais ce n'est pas si longtemps.
01:46:06 Oui, c'est ça, c'est toujours éphémère comme action.
01:46:08 Merci beaucoup, Mathieu Croizet. Merci d'avoir répondu à nouveau à notre sollicitation.
01:46:11 On suit bien sûr ce dossier avec la plus grande importance.
01:46:15 On va revenir d'ailleurs pour voir le résultat de vos appels.
01:46:18 Vous savez, cette question QR code que vous pouviez flasher et à laquelle vous pouviez répondre via une vidéo d'une quinzaine de secondes.
01:46:25 Et on en diffusera le meilleur juste après le retour de cette pause, toujours en compagnie de Karima et Yvan.
01:46:31 A tout de suite.
01:46:32 Il est 16h30, c'est la suite de 180 minutes d'info.
01:46:38 Votre rendez-vous de l'après-midi sur CNews avec le journal de Vincent Farandes.
01:46:42 Je rebonjours Vincent pour répondre aux besoins les plus urgents au Maroc.
01:46:46 La Croix-Rouge a donc lancé un appel massif aux dons aujourd'hui.
01:46:49 Selon l'association, il faudrait collecter 100 millions d'euros pour fournir de l'eau, de la nourriture et des produits de première nécessité aux sinistrés.
01:46:57 Sachez que le dernier bilan fait état de près de 3000 morts et plus de 5500 blessés.
01:47:02 Et puis, du nouveau dans l'affaire Émile.
01:47:04 Des fouilles complémentaires ont repris dans le hameau du Auvergnay.
01:47:08 Une dizaine de gendarmes est mobilisée pour creuser sous une dalle de béton devant une des maisons du petit village.
01:47:14 Des recherches sur le site avaient déjà commencé début août.
01:47:17 5000 policiers et gendarmes mobilisés pour la visite du Pape à Marseille.
01:47:20 C'est une annonce de Gérald Darmanin qui était en déplacement dans la cité phocéenne ce matin.
01:47:24 Le souverain Pontife célébrera notamment une messe au Stade Vélodrome le 23 septembre prochain,
01:47:30 après avoir remonté l'avenue du Prado, notamment à bord de la Pape Immobile.
01:47:34 Un maigre soulagement pour les consommateurs à la pompe.
01:47:37 TotalEnergie prolongera le plafonnement des carburants à 1,99 euro.
01:47:41 Cette mesure pourra être prolongée jusqu'à après 2023, tant que les prix resteront élevés selon l'entreprise.
01:47:50 Enfin, on connaît désormais la composition du 15 de France pour son deuxième match face à l'Uruguay.
01:47:54 Ce sera jeudi à 21h.
01:47:56 Anthony Gelon fait son retour comme capitaine du 15 de France.
01:48:00 Pour le reste de l'équipe, vous le voyez, 12 changements opérés par Fabien Galtier.
01:48:05 Par rapport à l'équipe qui a battu les All Blacks vendredi, Antoine Dupont, le capitaine du 15 de France, est laissé au repos.
01:48:12 Merci beaucoup. A demain, Vincent, pour de nouveaux rendez-vous de l'Info en votre compagnie.
01:48:17 On vous a posé cette question cet après-midi.
01:48:19 Vous sentez-vous en sécurité lorsque vous êtes chez vous, sachant qu'il y a une jeune femme de 24 ans qui est morte dans des conditions dramatiques dans l'enceinte de son appartement,
01:48:27 touchée par une balle de Kalachnikov qui avait transpercé littéralement le mur de sa chambre.
01:48:32 Il était aux alentours de 23h30. Voici le résultat de vos contributions.
01:48:37 Je ne suis plus en sécurité nulle part, puisque même dans les campagnes, l'insécurité se propage pour le trafic de drogue.
01:48:44 Et les populations venant d'Amérique du Sud, qui y arrivent en masse, sont habituées à ce genre de trafic.
01:48:52 Alors, est-ce que je me sens en sécurité chez moi ? Je dirais que de manière générale, oui.
01:48:56 Mais après, tout dépend du contexte de la personne, évidemment.
01:49:02 Moi, par exemple, je vais prendre mon cas, j'ai été harcelée par un de mes voisins.
01:49:07 Et donc, par conséquent, je ne me sentais pas forcément très en sécurité chez moi.
01:49:12 C'est-à-dire que la peur est là partout, même avec une porte fermée entre vos quatre murs.
01:49:18 Je me sens en sécurité chez moi, mais pour cela, il ne faut pas se laisser faire.
01:49:23 La vie est un combat, et parfois, les lois de la République ne semblent pas servir à grand-chose.
01:49:32 C'est désolant.
01:49:33 Difficile de se sentir en sécurité, même chez nous, alors même que l'on entend en bas de chez soi des tirs, à balles réelles,
01:49:40 souvent de Kalachnikov, en bas de chez soi.
01:49:43 Ici, à Grenoble, le fléau de la drogue est déjà connu,
01:49:47 mais le maire semble être préoccupé par autre chose que ce fléau mortifère.
01:49:52 Karima, Brick, c'est assez désespérant.
01:49:55 C'est-à-dire que la sphère privée, c'est quand même le dernier rempart contre le monde extérieur,
01:50:02 qui déjà est suffisamment anxiogène et dangereux.
01:50:06 Si en plus, on est fauché par la mort dans l'enceinte de son appartement,
01:50:10 c'est qu'il y a quelque chose qui est complètement dysfonctionnel, désormais, dans la société dans laquelle on vit.
01:50:14 Moi, je suis extrêmement choquée, troublée,
01:50:17 et je trouve qu'il y a une sorte d'engourdissement par rapport à cette banalisation de la violence.
01:50:22 Il y a une jeune femme de 24 ans qui est morte chez elle.
01:50:25 Vous êtes censée être, dans ce sanctuaire, chez vous,
01:50:30 le lieu ultime où vous pensez trouver un repos, et non.
01:50:34 Donc, ça montre à quel point, oui, la puissance des armes en circulation,
01:50:38 il y a un problème avec le fameux trafic d'armes,
01:50:40 et la fragilité aussi de certaines installations, infrastructures, immeubles,
01:50:44 vous appelez ça comme vous voulez.
01:50:45 Donc oui, des erreurs urbanistiques,
01:50:48 il y a certainement un travail à avoir sur ce chapitre-là,
01:50:51 même si on sait que ça coûterait encore des milliards et des milliards de dollars,
01:50:54 parce qu'on paie encore des erreurs qui ont été faites il y a des décennies de ça.
01:50:57 Cela dit, moi, je vis en France depuis plus de 20 ans.
01:51:01 J'ai habité en France il y a à peu près 20 ans ici,
01:51:04 et de constater, justement, cette propagation de cette violence,
01:51:09 je trouve ça extrêmement troublant,
01:51:11 et manifestement, il y a un échec de cette réponse gouvernementale.
01:51:15 La France a choisi, notamment par exemple sur la légalisation du cannabis,
01:51:20 je sais que la France a choisi de ne pas aller dans cette voie,
01:51:22 mais en même temps, on laisse libre cours à un trafic de drogue,
01:51:26 à des enfants et des jeunes de 13 ans,
01:51:28 qui commencent de plus en plus jeunes à intégrer ces réseaux.
01:51:32 Je trouve qu'il y a vraiment quelque chose qui n'est pas fait
01:51:35 sur la lutte contre le fléau de la drogue, notamment, et sur cette délinquance.
01:51:40 Alors là, effectivement, on parlait d'un cas dramatique,
01:51:43 d'une femme qui est fauchée quasiment en plein sommeil,
01:51:46 parce qu'il était très, très tard le soir,
01:51:48 elle n'était même pas à sa fenêtre,
01:51:50 elle était dans sa chambre avec sa maman,
01:51:52 donc elle a été complètement sans doute surprise,
01:51:54 elle n'a pas eu le temps de réaliser ce qui lui est arrivé.
01:51:56 Mais Yvan Réufold, on l'a bien vu à travers le témoignage des jeunes femmes,
01:51:59 il me semble notamment, on pourrait l'étendre à toutes les agressions sexuelles,
01:52:04 dont on a eu quand même beaucoup d'exemples dans l'année écoulée,
01:52:09 des femmes qui sont chez elles et qui voient leur appartement,
01:52:13 comment dire, qui voient un individu qu'elles ne connaissaient pas
01:52:17 entrer dans leur appartement, il y a eu un certain nombre de viols, d'agressions,
01:52:20 on a l'impression que ce sont des passoires maintenant les appartements.
01:52:22 Oui, non, mais ça a été dit, l'intimité, même l'intimité d'un foyer n'est plus protégée,
01:52:27 donc cela vous donne quand même une mesure de l'extrême violence
01:52:31 qui s'est installée au cœur de nos vies quotidiennes,
01:52:33 et c'est tout à fait ahurissant, c'est quelque chose de très nouveau.
01:52:36 Alors peut-être y a-t-il eu des erreurs urbanistiques ou des erreurs de programme,
01:52:41 je pense qu'il y a d'abord fondamentalement une erreur politique, une erreur idéologique.
01:52:44 L'erreur idéologique est de nous avoir fait comprendre
01:52:47 que la société multiculturelle était une société idéale.
01:52:50 Quand le président de la République choisit Marseille pour présenter cette ville
01:52:54 comme étant une ville exemplaire, il choisit Marseille parce que c'est une ville multiculturelle.
01:52:58 Or, à peine a-t-il mis les pieds à Marseille qu'il y a précisément les émeutes que l'on a vues.
01:53:02 Et donc le décor Potemkin, qui devait accompagner les pas du président à Marseille,
01:53:07 s'effondre sous ses talons, si je puis dire.
01:53:10 Et donc ce que l'on voit et ce que l'on savait depuis longtemps,
01:53:13 c'est qu'une société multiculturelle est une société multiconflictuelle.
01:53:16 Et les conflits peuvent s'ajouter les uns aux autres.
01:53:19 Ce sont des conflits ratios, ce sont des conflits ethniques,
01:53:21 ce sont des conflits religieux, des conflits communautaires.
01:53:24 Le moindre prétexte aujourd'hui est fait pour pouvoir faire en sorte
01:53:28 de se faire s'affronter des communautés qui se replient sur leurs individualités,
01:53:34 sur leurs identités, pourquoi pas, mais qui en même temps,
01:53:37 n'arrivent plus à dialoguer avec les autres.
01:53:39 Ajouter à cela, naturellement, un processus que l'on appelle de décivilisation.
01:53:45 Malika Sorel, qui regarde ça de près, parle plutôt d'un processus de contre-civilisation,
01:53:52 de recivilisation, d'une autre civilisation qui vient supplier une civilisation
01:53:56 et qui a abandonné ses postes.
01:53:58 Il y a tous ces procédés très complexes qui s'agrègent et qui donnent,
01:54:05 effectivement, cette situation qui est désarçonnante et particulièrement inquiétante
01:54:12 pour ceux qui la vivent au quotidien.
01:54:14 - Mais le problème, je pense, ce n'est pas simplement qu'il y ait des personnes
01:54:17 qui sont issues de différents pays.
01:54:19 En fait, le problème, c'est quand on n'arrive pas à contrôler les flux migratoires,
01:54:23 c'est une question de nombre aussi.
01:54:24 - L'intégration, c'est une question de nombre.
01:54:26 Donc, il y a ça ici. Et tant que ça, c'est tabou, bien oui,
01:54:29 finalement, on encourage une certaine communautarisation de la société.
01:54:34 Et ça, évidemment, ça vient avec toutes sortes de problèmes.
01:54:36 Mais le problème n'est pas tant de venir de telle ou telle place.
01:54:39 C'est d'avoir, finalement, si on n'est pas capable d'avoir un socle commun,
01:54:43 d'avoir, finalement, des valeurs communes, d'avoir une fierté commune,
01:54:47 bien là, les problèmes en découlent.
01:54:49 - Ça s'appelle l'assimilation. Mais effectivement, ce processus d'assimilation
01:54:52 a été abandonné par les pouvoirs publics.
01:54:54 C'est-à-dire que les pouvoirs publics ne se réclament plus de l'assimilation,
01:54:57 sauf parfois pour faire un point de décor.
01:55:00 - Précisément pour la loi du nombre des décrets.
01:55:01 - Mais maintenant, même dans le discours officiel du gouvernement,
01:55:04 ils parlent maintenant d'inclusion.
01:55:05 Et l'inclusion, c'est précisément d'inviter ceux qui veulent nous rejoindre
01:55:07 à venir comme ils sont, c'est-à-dire de ne plus faire l'effort de s'intégrer,
01:55:10 de s'oublier dans la communauté nationale.
01:55:12 Donc, nous payons tout ceci.
01:55:14 Et pour moi, c'est une erreur politique.
01:55:15 - Et il nous reste quelques minutes pour aborder, évidemment,
01:55:17 ce qui se passe au Maroc, près de 72 heures maintenant,
01:55:20 après le terrible séisme qui a frappé une partie du pays.
01:55:23 Les secouristes continuent de s'activer pour tenter de retrouver d'éventuels survivants.
01:55:27 Mais enfin, vous pensez bien qu'au bout de trois jours, on n'a plus grand espoir.
01:55:30 Alors, le bilan pour l'instant, c'est que plus de 2 800 personnes sont décédées.
01:55:35 Il y a encore beaucoup de disparues, presque autant de blessés qui sont à déplorer.
01:55:41 L'épicentre de la secousse est toujours difficile d'accès.
01:55:44 Donc, on n'a pas encore tout à fait la mesure de l'ampleur des dégâts.
01:55:48 Les habitants sont mobilisés constamment.
01:55:51 Regardez ce reportage. Marine Sabourin.
01:55:53 - C'est une course contre la montre pour trouver des survivants.
01:55:58 Le village d'Imoula, situé à 300 km au sud-est de Marrakech,
01:56:02 est aujourd'hui complètement détruit.
01:56:04 Ses habitants continuent de chercher désespérément leurs proches
01:56:07 à l'aide de pelles et d'outils de fortune.
01:56:10 Si une ambulance avec quelques couvertures et du matériel de secours est arrivée,
01:56:14 les habitants déplorent l'absence de secours.
01:56:17 - L'État n'est pas venu. Nous n'avons vu personne.
01:56:20 Après le séisme, ils sont venus pour compter le nombre de victimes.
01:56:24 Depuis, il ne reste plus un seul d'entre eux.
01:56:26 Pas de protection civile, pas de force d'assistance.
01:56:29 Personne n'est là avec nous.
01:56:31 - Nous nous sentons complètement abandonnés ici.
01:56:34 Personne n'est venu nous aider.
01:56:36 Nos maisons se sont effondrées et nous n'avons nulle part où aller.
01:56:39 - A Moul Ebrahim, à une heure de Marrakech,
01:56:43 les secours sont enfin arrivés hier en fin de journée.
01:56:46 Cette femme est restée plus de 48 heures allongée avec le bassin fracuré.
01:56:50 En attendant l'arrivée des autorités,
01:56:52 les hommes du village ont cherché sans relâche d'éventuels rescapés.
01:56:56 - Lorsque le tremblement de terre s'est produit,
01:57:00 toutes les communications ont été coupées.
01:57:02 Ce sont les villageois qui ont sorti ces victimes des maisons,
01:57:05 passant la nuit dans le froid.
01:57:07 - Dans ce village qui n'est plus qu'un immense tas de gravats,
01:57:10 les habitants continuent leurs recherches.
01:57:12 Mais le temps presse.
01:57:14 Et il y a moins d'espoir de retrouver des survivants.
01:57:17 - Un témoignage de présent depuis le Maroc,
01:57:19 depuis Rabat précisément, celui de Saadia Anafal.
01:57:22 Bonjour madame, vous êtes présidente de Armor.
01:57:25 J'ai cru comprendre que vous étiez au Maroc en vacances
01:57:29 au moment où c'est arrivé.
01:57:31 Alors Armor c'est une association rennaise.
01:57:34 Et je crois que vous avez mis sur pied une cagnotte en ligne
01:57:36 pour aider ce qu'on a bien vu d'ailleurs dans ce reportage,
01:57:39 les villages qui sont les plus reculés.
01:57:41 Ma première question est très simple.
01:57:42 Quels sont, à votre sens,
01:57:44 et de ce que vous avez pu recueillir comme premier témoignage,
01:57:46 les besoins les plus urgents des habitants survivants ?
01:57:49 - Bonjour.
01:57:52 Les besoins imminents sont bien entendu en ces jours-ci,
01:57:55 en ces jours très très difficiles,
01:57:57 c'est la nourriture, c'est l'eau, la nourriture,
01:57:59 des couvertures,
01:58:01 et de quoi se restaurer
01:58:04 et de quoi se couvrir pendant la nuit.
01:58:08 Parce que les nuits vont devenir de plus en plus glaciales.
01:58:11 Ça ce sont les besoins primaires.
01:58:15 Ensuite viendra le temps d'aller regarder précisément,
01:58:20 et nous notre objectif c'est d'aller vers les villages les plus reculés,
01:58:23 quels sont les besoins immédiats,
01:58:27 imminents et aussi à court et moyen terme,
01:58:30 c'est-à-dire reconstruire,
01:58:32 donner un toit,
01:58:34 donner peut-être un cadre scolaire aux enfants
01:58:37 et aider ces villages les plus reculés.
01:58:40 Notre reportage le montre,
01:58:42 il y a des villages qui sont encore desservis,
01:58:45 parce qu'on est en train de déblayer les routes,
01:58:48 les secours parfois,
01:58:50 les camions, les voitures emportant du matériel,
01:58:54 de la nourriture, du matériel médical,
01:58:56 s'arrêtent là où la route peut être coupée.
01:58:59 - Les communications pour la plupart de ces villages touchés
01:59:03 que vous évoquez,
01:59:05 on l'imagine sont complètement coupées.
01:59:08 Est-ce qu'on arrive à faire une évaluation des besoins
01:59:11 dans ces conditions ou on avance un petit peu à l'aveugle
01:59:14 quand on s'organise à distance ?
01:59:16 - Quand on s'organise à distance,
01:59:18 on sait que les besoins vont être les mêmes.
01:59:21 C'est les besoins d'abord en nourriture,
01:59:24 de l'eau et de la nourriture,
01:59:26 ensuite des besoins pour pouvoir dormir,
01:59:29 que ce soit la société civile qui s'est mobilisée
01:59:32 ou les forces gouvernementales
01:59:35 arrivent dans ces villages pour leur permettre d'abord de manger
01:59:39 et de se couvrir.
01:59:41 Et bien sûr il y a les soins.
01:59:43 Vous savez qu'il y a des équipes spécialisées
01:59:46 qui sont arrivées de quatre pays
01:59:49 et qui sont en train d'aider à déblayer.
01:59:51 Mais c'est un travail très difficile, très compliqué,
01:59:54 qui est très ingrat parce que les villages sont vraiment enclavés
01:59:58 et vraiment très très reculés.
02:00:00 - On vous dira dans un instant,
02:00:02 on vous demandera peut-être de dire un mot de la cagnotte
02:00:04 parce que l'idée c'est aussi d'encourager les gens à y participer.
02:00:07 Peut-être une question d'Yvan-Réau Follet.
02:00:09 - Une réflexion et une question.
02:00:10 On a bien compris que le royaume voulait rester maître de ses actes
02:00:15 et qu'il n'entendait pas répondre aux sollicitations,
02:00:18 notamment françaises, pour l'instant en tout cas,
02:00:20 dans un acte de souveraineté que l'on peut comprendre encore une fois.
02:00:22 Ce que l'on comprend moins, c'est qu'effectivement
02:00:25 le roi du Maroc ne semble pas habiter
02:00:28 par une politique de communication très expansive,
02:00:31 le moins qu'on puisse dire, parce qu'il se tait.
02:00:34 Il n'applique pas à la politique spectacle que l'on connaît en Europe,
02:00:37 certainement pas, mais au point même,
02:00:39 on a entendu ça dans les témoignages,
02:00:41 que les Marocains attendent toujours, dans le fond,
02:00:43 que l'État intervienne.
02:00:44 Et donc ma question était,
02:00:45 est-ce que vous avez ce sentiment en effet d'un abandon de l'État
02:00:49 dans cette catastrophe ?
02:00:50 Et est-ce que les aides humanitaires, les aides françaises,
02:00:53 malgré tout, via les organisations humanitaires,
02:00:56 peuvent parvenir, même si les aides du gouvernement
02:01:02 ont été refusées pour l'instant ?
02:01:04 Alors, je crois que la communication,
02:01:08 comme vous en avez parlé,
02:01:10 la communication telle qu'on la connaît en Europe
02:01:14 et la culture du royaume sont différentes.
02:01:19 On va dire qu'il y a de l'action, il y a du travail,
02:01:23 il y a du travail vraiment d'évaluation des besoins.
02:01:26 Vous savez et vous connaissez, on a eu l'expérience du Japon,
02:01:30 on a eu uniquement l'expérience des tsunamis,
02:01:33 avoir beaucoup, beaucoup d'équipes.
02:01:36 En même temps, peu amené à la désorganisation.
02:01:39 Aujourd'hui, on est en train d'évaluer pour ne pas se marcher dessus.
02:01:42 Je pense que toutes les aides seront les bienvenues,
02:01:45 très rapidement, mais c'est une organisation par étapes.
02:01:48 C'est une organisation par étapes.
02:01:50 Il y a du travail, il y a beaucoup de travail,
02:01:54 mais le royaume n'est pas dans la culture de la communication à outrance.
02:02:00 Alors, il est peut-être bien de dire un mot de la cagnotte.
02:02:06 Est-ce que c'est facile ? Il y a une interface facile à trouver ?
02:02:10 Comment on peut faire pour en prendre connaissance ?
02:02:14 Merci infiniment, madame, pour le soutien et pour tout ce que vous faites
02:02:17 et toute la communication que vous faites autour de ce terrible séisme
02:02:22 et pour venir en aide aux plus défavorisés.
02:02:25 C'est une cagnotte qui est en ligne, c'est au nom d'Armor,
02:02:28 et chacun peut contribuer d'après ses besoins.
02:02:31 Même le don le plus modeste peut nous aider à contribuer,
02:02:36 à soulager ces personnes qui sont dans le besoin.
02:02:40 Vous avez donc une équipe sur place, après,
02:02:42 qui s'occupe de dispatcher tout ça ou d'acheter des biens de première nécessité
02:02:46 pour les conduire elles-mêmes ?
02:02:49 Oui, il y a une équipe sur place de gens qui connaissent le terrain,
02:02:53 qui connaissent le maillage du terrain, qui connaissent les villages,
02:02:56 qui connaissent les villageois et qui vont nous relayer sur place.
02:02:59 D'accord. Karima, peut-être que vous avez un commentaire
02:03:01 ou une question à poser à madame Mafal ?
02:03:06 Moi, en fait, je me demande si on fait vraiment tout ce qu'on peut
02:03:10 pour aller justement tenter de retrouver les survivants
02:03:13 dans les zones qui sont très éloignées.
02:03:15 Que le Maroc soit souverain, certes, j'en suis tout à fait.
02:03:19 On ne veut pas qu'il y ait une espèce d'ingérence étrangère,
02:03:22 de surenchère humanitaire étrangère avec les risques qui viennent avec.
02:03:26 Mais d'un autre côté, cette guerre d'égo, moi, j'ai un malaise avec ça.
02:03:30 Je vois ce qui se passe, en fait, les quelques images qu'on a
02:03:33 de ces villages éloignés, des gens qui sont extrêmement dans le besoin.
02:03:36 Je me dis, est-ce que véritablement, on fait tout ce qu'il faut
02:03:40 en ce moment pour aller aider les Marocains ?
02:03:44 Est-ce qu'il y a un sentiment quand même de désespoir ?
02:03:47 On est un peu désemparés face à cette crise diplomatique
02:03:51 qui bloque un peu les accès aussi au terrain ?
02:03:56 Je ne pense pas qu'il s'agisse d'une guerre d'égo.
02:04:03 Je pense, et vous l'analysez, les analystes et les spécialistes
02:04:08 et les journalistes français et étrangers l'analysent,
02:04:11 vous savez qu'il y a un froid aujourd'hui diplomatique,
02:04:15 mais ça n'intervient pas en ce moment.
02:04:18 Ce sont des choses qui vont se régler au niveau de la diplomatie.
02:04:22 Je pense que tous les secours et toutes les aides seront les bienvenues
02:04:26 très rapidement, lorsque il y aura une vision précise des besoins.
02:04:33 Des besoins, chacun dans sa spécialité.
02:04:36 Nous sommes bien sûr très, très sensibles à toutes ces offres d'aide.
02:04:40 Les gens sont très sensibles à tous ces soutiens.
02:04:43 Mais il y a une organisation sur place.
02:04:47 Il y a un temps.
02:04:50 On joue contre la montre aujourd'hui.
02:04:55 Mais c'est vrai que de loin, on peut avoir l'impression qu'il n'y a rien.
02:04:59 Il y a beaucoup de choses qui sont faites.
02:05:01 Il y a beaucoup de travail qui est fait sur le terrain.
02:05:04 Ce qui est un peu dommage, c'est que la France dispose d'une certaine expertise,
02:05:10 par exemple en maître-chien.
02:05:12 Bon, maintenant, ce sera sans doute un peu trop tard,
02:05:14 mais on aurait pu, en intervenant très rapidement,
02:05:16 envoyer des gens de la sécurité civile,
02:05:18 qui sont quand même des spécialistes dans la matière,
02:05:20 reconnus à travers le monde.
02:05:21 Juste un dernier commentaire, Ivan.
02:05:22 Oui, j'ai bien compris que le Maroc ne voulait pas impliquer
02:05:25 les procédures de communication françaises.
02:05:27 On peut le comprendre, naturellement.
02:05:28 Mais malgré tout, ce que je ne comprends pas,
02:05:30 c'est que Mohamed VI, pour l'instant, reste silencieux,
02:05:32 à moins que vous l'ayez entendu,
02:05:34 et à moins que vous ayez entendu le son de sa voix.
02:05:35 Non seulement il reste silencieux, mais a priori,
02:05:37 il ne s'est pas mêlé non plus à son peuple dans la détresse.
02:05:41 Est-ce que vous l'avez vu également sur le terrain ?
02:05:43 Est-ce qu'on l'a vu à la télé marocaine ?
02:05:45 Je crois qu'il devait se déplacer hier après-midi.
02:05:46 Je ne sais pas s'il l'a fait, du coup.
02:05:48 Il a tenu ses réunions pour, bien sûr,
02:05:53 échanger avec le pouls gouvernemental
02:05:56 et dresser un roadmap,
02:06:01 une carte de comment procéder,
02:06:04 comment faire face à ce terrible séisme.
02:06:07 Et vous le savez bien,
02:06:10 il y a aussi un état de santé, vous le savez bien.
02:06:14 Vous l'avez très avisé.
02:06:16 On n'oublie pas l'EFM.
02:06:17 Merci beaucoup, madame Anafal.
02:06:18 On a un petit peu pris par le temps.
02:06:19 Merci beaucoup d'avoir répondu à nos questions.
02:06:21 On vous souhaite, bien sûr, un franc succès,
02:06:22 surtout que vous puissiez aider adéquatement
02:06:24 ces gens le plus dans le besoin.
02:06:25 Merci, Yvan, merci, Karima.
02:06:27 À la semaine prochaine pour ce qui vous concerne.
02:06:30 Et dans un instant, c'est Punchline.
02:06:31 Laurence Ferrari avec toute son équipe.
02:06:33 On se retrouve demain, 14h.
02:06:35 !