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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #90minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00 Bonjour et bienvenue sur Cdews cet après-midi. Je suis ravie de vous retrouver pour une nouvelle édition de 90 minutes info.
00:00:05 Je vous présente les invités du jour juste après le rappel des titres avec Somaya Labidi. Bonjour Somaya.
00:00:10 17 compagnies européennes sous la menace de plainte.
00:00:16 Elles sont dans le viseur de 22 associations européennes pour greenwashing et pratiques commerciales trompeuses sur l'écologie.
00:00:22 Ces associations espèrent une décision commune pour interdire toute allégation visant à faire croire aux consommateurs
00:00:28 que prendre l'avion est une pratique respectueuse de l'environnement,
00:00:32 mais aussi que soit lancée une enquête à l'échelle européenne sur les pratiques de ces compagnies.
00:00:38 Projet d'attentat à une centrale nucléaire, le Kremlin dénonce un mensonge.
00:00:42 Le Kremlin réfute les affirmations de Volodomir Zelinsky selon qui les forces russes préparent une fuite radioactive
00:00:49 de la centrale nucléaire de Zaporizhia qu'elles occupent dans le sud de l'Ukraine.
00:00:53 C'est un nouveau mensonge, on vient juste d'avoir des contacts avec l'agence internationale de l'énergie atomique
00:00:59 à déclarer le porte-parole du Kremlin.
00:01:02 Et puis, ouverture du procès de Jair Bolsonaro au Brésil.
00:01:06 L'ancien président est accusé d'abus de pouvoir pour des attaques contre le système de vote électronique
00:01:12 formulé avant la présidentielle de 2022.
00:01:14 Un rendez-vous capital pour le leader d'extrême droite qui pourrait déboucher sur son inéligibilité,
00:01:20 mais auquel il n'assistera pas comme il l'a d'ores et déjà fait savoir hier.
00:01:25 Merci beaucoup Soumaya.
00:01:28 Il reste évidemment à cette heure beaucoup de questions après l'explosion hier à Paris rue Saint-Jacques.
00:01:32 Alors qu'on s'inquiète encore pour le sort de plusieurs personnes,
00:01:35 six en urgence absolue et une portée disparue.
00:01:38 La première chose qui m'est venue en tête c'est "cours vite parce que tu vas te faire rattraper par l'explosion".
00:01:46 En fait, je n'arrivais pas à savoir si l'explosion était à son maximum au moment où je l'avais vue
00:01:51 ou si en fait ça continuait à s'étendre.
00:01:53 Et oui, je peux dire que j'ai eu peur pour ma vie honnêtement.
00:01:57 Que se passe-t-il à Bordeaux ?
00:01:59 De multiples violences dans le quartier Saint-Paul ont éclaté entre riverains, jeunes en quête de drogue et commerçants.
00:02:06 L'insécurité à Bordeaux, on le ressent depuis quelques années, depuis deux, trois ans.
00:02:13 On a vécu deux ans et demi catastrophiques avec des craqueurs qui étaient à dix mètres de notre porte d'entrée, 24h/24.
00:02:20 C'était épouvantable, épouvantable, il n'y a pas d'autre mot.
00:02:24 Enfin, la fête de la musique a bien failli virer au drame.
00:02:27 Le maire de Toulouse et plusieurs membres de son équipage violemment pris à partie alors qu'il déambulait.
00:02:32 Non loin d'une manifestation de militants de soulèvement de la terre, ils ont été pris en chasse par des ultras.
00:02:39 On a été très vite entourés, dirais-je, et pris à partie de manière violente, de manière très personnalisée.
00:02:46 Des slogans verbaux, des agressions verbales très dures à mon endroit.
00:02:53 Ils ont pris des poubelles qui étaient à proximité, ils les ont ouvertes et ils nous ont balancé des projectiles, des ordures ménagères et aussi des bouteilles.
00:03:03 Et voilà, pour m'accompagner, j'ai plaisir à accueillir sur ce plateau Céline Pina.
00:03:07 Bonjour Céline, je rappelle que vous êtes essayiste.
00:03:09 Merci d'être avec nous à vos côtés à Maury Bucaud du service Polyjustice.
00:03:13 Merci à vous également.
00:03:14 Karim Zeribiela.
00:03:15 Bonjour Nelly.
00:03:16 Salut Karim.
00:03:17 Bonjour Michel Chevalet.
00:03:18 Ravie de vous revoir également sur ce plateau.
00:03:21 Il y a évidemment beaucoup d'incompréhension toujours ce jeudi après l'explosion de la rue Saint-Jacques hier après-midi.
00:03:26 Les recherches se poursuivent pour tenter de retrouver une personne qui est toujours portée disparue, a priori dans les décombres.
00:03:33 Et puis ce bilan, toujours intermédiaire, c'est important de le préciser parce qu'il évolue en permanence depuis hier.
00:03:38 Six personnes en urgence absolue et toujours une cinquantaine de victimes au total, sans qu'on sache à quel degré elles sont blessées les unes et les autres.
00:03:48 A priori, il n'y avait pas d'étudiants dans les salles de cours de ce fameux bâtiment qui abritait la Paris American Academy,
00:03:55 car heureusement, ces élèves assistaient alors à un défilé de la Fashion Week à Paris.
00:04:01 Bonjour Régine Delfour, moins de présence de secouristes, on va dire que les taux s'est un petit peu desserrés,
00:04:09 mais la vie est loin, bien loin d'avoir repris ses droits.
00:04:14 On pense évidemment à tous ces riverains qui ne peuvent pas réintégrer leur logement à l'heure qu'il est.
00:04:19 Oui, certains riverains, parce qu'on parle de 18 immeubles qui ont été évacués,
00:04:27 donc ces riverains, eux, ne peuvent pas revenir dans leur appartement.
00:04:31 Il y a toujours ce périmètre avec ces barrières.
00:04:34 Il faut présenter un justificatif de domicile et une pièce d'identité pour pouvoir aller récupérer surtout des médicaments.
00:04:42 C'est ce que nous disent les gens, ils viennent chercher des médicaments, des papiers, quelques affaires.
00:04:46 Mais il y a cette maison, la maison des mines et des pours de chaussée, où 400 étudiants sont logés.
00:04:54 La plupart sont étudiants à l'école des mines.
00:04:57 Et eux ont pu regagner leur chambre, parce qu'ils sont très nombreux en fait.
00:05:04 Et cet immeuble a été sécurisé il y a un petit peu moins d'une heure.
00:05:08 Donc ils sont dans cet immeuble.
00:05:10 Les habitants que nous avons pu rencontrer, les riverains, après avoir été choqués, sont évidemment très inquiets pour ces blessés.
00:05:17 Vous l'avez dit, ce bilan qui ne cesse d'évoluer,
00:05:20 puisque nous sommes à une cinquantaine de blessés avec six personnes dans un état très grave, en urgence absolue.
00:05:26 Ils s'inquiètent donc des suites.
00:05:29 Et surtout s'ils connaissent ces personnes, et puis ceux qui ne peuvent pas regagner leur appartement,
00:05:35 espèrent avoir bientôt une réponse pour savoir quand est-ce qu'ils vont pouvoir revenir,
00:05:40 ou sinon où vont-ils être logés.
00:05:42 - Merci beaucoup. Merci Régine.
00:05:44 En direct du 5e arrondissement parisien.
00:05:46 Entre temps, deux services de la PJ sont saisis des investigations,
00:05:50 chargés évidemment de tenter d'établir l'origine de cette déflagration.
00:05:55 Quelles sont les hypothèses privilégiées depuis hier 17h ?
00:05:58 Regardons tout cela avec Juliette Sada.
00:06:01 Et puis on reviendra vers vous bien sûr Amaury pour un complément d'information.
00:06:04 Au lendemain de l'explosion au cœur de la capitale, l'enquête se poursuit.
00:06:10 Mercredi soir, les experts ne se prononcent pas sur les origines du sinistre.
00:06:14 - On ne peut pas le savoir tant que l'expertise n'a pas défini quelle était la cause de l'explosion.
00:06:21 Donc c'est vrai que ça ressemble beaucoup à une explosion liée à du gaz,
00:06:26 mais encore une fois, il serait très prématuré d'essayer d'imaginer un scénario.
00:06:32 Des théories prématurées, même si quelques pistes sont privilégiées.
00:06:36 - Pour l'instant, de ce qu'on sait, certaines pistes ont l'air de favoriser l'hypothèse
00:06:41 d'une explosion qui serait partie du premier ou du deuxième étage,
00:06:46 donc pas d'une explosion souterraine.
00:06:48 Maintenant, on n'en sait pas plus que ça.
00:06:50 Donc c'est une piste qui est visiblement étudiée très sérieusement.
00:06:53 Le gaz peut parfaitement provoquer ce genre de déflagration et être suivi d'un incendie,
00:06:59 qui ensuite enflamme bien sûr tous les matériaux combustibles qui sont dans le bâtiment.
00:07:03 Une hypothèse qui se base sur les témoignages de l'explosion.
00:07:07 - Après beaucoup de témoignages, il y a eu une forte déflagration.
00:07:09 Les gens ont entendu une très forte déflagration, ça c'est certain,
00:07:13 qui ressemble à un blast d'explosion lié à du gaz éventuellement.
00:07:20 L'enquête a été ouverte pour blessures involontaires,
00:07:23 avec circonstances aggravantes de mise en danger d'autrui.
00:07:26 Une qualification amenée à évoluer selon la procureure de la République de Paris.
00:07:31 - Anne-Marie Buco, on va peut-être faire un point sur l'état des secours,
00:07:35 les forces en présence pour tenter de regrouper tous les éléments qui nous donneront la réponse,
00:07:42 la raison de cette terrible explosion.
00:07:45 - Bien sûr, le parquet de Paris, on en parlait à l'instant,
00:07:47 ce qui est intéressant c'est qu'on a pu s'entretenir avec eux ce matin.
00:07:50 Ce qu'ils nous ont expliqué déjà, je ne sais pas si vous avez remarqué,
00:07:52 mais hier on parlait de 30 blessés, ce matin c'était 50.
00:07:55 Ce bilan va peut-être encore évoluer.
00:07:57 D'ailleurs le parquet ne veut pas se prononcer trop rapidement sur l'évolution du nombre de blessés.
00:08:00 Pourquoi ?
00:08:01 Parce qu'il peut accroître encore très longtemps.
00:08:05 Toutes les personnes peuvent encore venir se manifester,
00:08:07 les personnes qui ont été victimes de l'explosion, toutes ne l'ont pas encore fait.
00:08:11 Et quand on parle de victimes, on ne parle pas seulement des personnes
00:08:14 qui ont été frappées directement par une pierre ou par l'explosion,
00:08:17 mais ça peut être des gens qui ont subi le souffle de loin,
00:08:20 ou des personnes qui étaient là et qui psychologiquement sont choquées,
00:08:24 ne s'en rendent pas toujours compte immédiatement d'ailleurs,
00:08:26 mais le deviennent par la suite.
00:08:28 Il y avait aussi cette incertitude sur le nombre de personnes ensevelies.
00:08:31 On avait le chiffre de deux personnes, ça a été longtemps le chiffre qu'on a donné,
00:08:34 et en fait ce qui s'est passé c'est qu'on s'est rendu compte
00:08:36 qu'une de ces deux personnes, fort heureusement, n'était pas sous les décombres,
00:08:39 mais était à l'hôpital.
00:08:40 Il reste malheureusement une de ces personnes qui est toujours recherchée.
00:08:44 Alors pour cela, effectivement un grand nombre de moyens est mis en place.
00:08:47 Là, il y a à peu près 50 pompiers sur place,
00:08:50 c'est ce que nous indique la préfecture de police.
00:08:52 Vous avez des pompiers toute la nuit bien sûr qui ont travaillé.
00:08:55 Hier, vous aviez en tout, vraiment de mobilisés,
00:08:58 plus de 300 pompiers, vous aviez 7 lances,
00:09:00 vraiment c'était un gros dispositif.
00:09:02 Là, vous avez aussi tous les engins débléments,
00:09:04 les brigades synophiles, vous avez un maître chien
00:09:06 avec un chien spécialisé dans la recherche des personnes.
00:09:10 Et puis vous avez effectivement ces 18 immeubles évacués,
00:09:14 c'est quand même un gros chiffre,
00:09:15 qui pour certains, heureusement, ont des solutions de logement par eux-mêmes,
00:09:18 et puis d'autres qu'il va falloir relâcher, peut-être durablement,
00:09:20 pour vérifier que ces immeubles restent solides à ce jour.
00:09:23 Michel, avant d'explorer avec vous les pistes qui ont conduit à ce drame,
00:09:28 peut-être un mot sur la manière dont on procède pour ces recherches
00:09:31 qui sont quand même très sensibles.
00:09:33 Il ne faut pas évidemment entraîner d'autres avaries,
00:09:36 faire en sorte que les autres immeubles ne s'écroulent pas aussi.
00:09:38 Enfin, je veux dire, c'est quelque chose d'assez compliqué,
00:09:42 la tâche est ardue pour les secouristes.
00:09:43 Très bon, mais les pompiers, il y a des équipes spécialisées
00:09:47 pour la recherche et le déblément.
00:09:50 Donc, comment ils procèdent ? D'abord, la probabilité qu'on peut trouver des gens,
00:09:54 en fonction de la configuration de l'immeuble.
00:09:56 On ne va pas aller chercher là où il y avait, mettons, une remise,
00:10:00 en fonction des plans, mais plutôt là où il y avait...
00:10:03 - Des bureaux.
00:10:04 - Voilà, ça c'est la première des choses.
00:10:05 La deuxième, c'est qu'ils vont procéder couche par couche,
00:10:08 c'est-à-dire qu'ils vont enlever les moellons, la pierre, les morceaux de bois,
00:10:12 en prenant toujours des photos pour l'enquête après judiciaire,
00:10:15 et on va enlever une couche et on laisse travailler les chiens.
00:10:18 C'est très méthodique, et c'est couche après couche,
00:10:24 jusqu'au moment où on est sûr qu'il n'y a plus rien et qu'on a tout déblayé.
00:10:28 Voilà comment ils procèdent.
00:10:29 Donc, c'est forcément long, ça va prendre plusieurs jours.
00:10:31 - On a beaucoup dit ces dernières heures qu'il n'y avait pas eu de problème particulier
00:10:35 à signaler concernant l'entretien de cet immeuble.
00:10:38 Bien sûr, ça ne veut pas dire qu'on exclut un problème de gaz ou de fuite.
00:10:42 - Il y a des gens qui savent, forcément.
00:10:45 D'abord le propriétaire, le gestionnaire de l'immeuble, de l'école.
00:10:51 La deuxième, c'est GRDF.
00:10:54 Mais attention, GRDF, lui, c'est le réseau de distribution à haute pression 4 barres,
00:11:00 qui apparemment était en bon état d'après les informations que j'ai eues.
00:11:04 C'est-à-dire qu'on avait procédé il y a quelques années au changement des canalisations.
00:11:08 On avait enlevé la fonte pour mettre de l'acier ou du polyéthylène.
00:11:13 Deuxièmement, le problème, c'est qu'est-ce qui s'est passé dans l'immeuble ?
00:11:18 Là, GRDF dit "moi, j'amène le gaz jusqu'au compteur et après, c'est au propriétaire".
00:11:26 - À charge pour le propriétaire.
00:11:27 - À charge de vérifier, de faire vérifier par les fonctionnels sur l'installation.
00:11:31 Ce n'est plus ma responsabilité.
00:11:33 Donc vous avez bien compris le jeu qui est en train de se passer.
00:11:37 - Une dernière question. On parle de ces 18 immeubles qui sont soit hors d'accès, soit à risque.
00:11:44 Pourquoi est-ce qu'on estime aujourd'hui qu'il y a toujours un risque qui peut être assez conséquent ?
00:11:51 - Les explosions, il y en a beaucoup. Il faut pas dire constamment, mais il y en a beaucoup.
00:11:57 La presse n'en parle pas.
00:11:58 Celle-là, comme la rue de Trévis, elle est très spectaculaire.
00:12:02 Quand j'ai vu les premières images, j'ai dit à mon réseau d'informations,
00:12:09 "paf, ça sent le gaz".
00:12:11 C'est typique d'une explosion au gaz.
00:12:15 Sauf que l'explosion au gaz n'était pas dans les sous-sols de l'immeuble,
00:12:20 c'est-à-dire qu'il y aurait une fuite, et on va y revenir,
00:12:22 mais à l'intérieur, pour le moment, l'hypothèse, à l'intérieur du bâtiment.
00:12:27 - Et ça, c'est plus rare ?
00:12:28 - C'est différent.
00:12:29 - Est-ce que ça arrive aussi à ce niveau-là ?
00:12:32 - Oui. Soit des gens qui ont laissé le gaz ouvert, soit des gens qui se sont suicidés,
00:12:37 soit des gens qui avaient bricolé l'installation.
00:12:40 - Donc ça pourrait effectivement être une erreur humaine aussi.
00:12:44 - Voilà.
00:12:45 - Karim Zahraibi, qu'est-ce que ça vous inspire ?
00:12:47 On a aussi beaucoup remis en question depuis hier, quand même, dans les différents témoignages,
00:12:50 l'entretien du réseau de gaz à Paris.
00:12:54 Certains disent, il n'est pas aux normes, il n'est pas toujours très bien entretenu.
00:12:58 Qu'est-ce qu'on a fait depuis tout ce temps ? Qu'a-t-on appris de la rue de Prévis ?
00:13:01 - Ce qui explique les travaux importants qui sont effectués sur la voie publique.
00:13:05 On voit énormément de barricades de travaux dans Paris.
00:13:09 Moi, je suis sur le 5e arrondissement lorsque je vis à Paris,
00:13:14 et je vois effectivement des travaux considérables, avec des tranchées,
00:13:19 le changement de la tuyauterie, ce qu'a expliqué Michel,
00:13:24 passer de la fonte à l'acier.
00:13:27 Cette modernisation nécessaire.
00:13:29 Après, la procureure de la République hier a expliqué que l'enquête qui était ouverte
00:13:34 avait devolé possiblement un déficit de règlementation,
00:13:38 de respect de la réglementation, ou l'accident individuel.
00:13:41 Florence Berthoud, la mairesse du 5e arrondissement de Paris,
00:13:44 a quand même laissé entendre, d'après les informations qu'elle avait,
00:13:47 qui sont beaucoup plus pointues que celles que nous avons,
00:13:49 que ça pouvait se situer au deuxième étage de l'immeuble.
00:13:52 On en a parlé avec Michel.
00:13:55 La piste de l'accident est possible.
00:13:57 Aujourd'hui, l'origine, on ne la connaît pas.
00:13:59 Ce que l'on sait, c'est que c'est un drame.
00:14:01 Il y a eu un cas frappé à Paris,
00:14:03 il y a eu une déflagration monumentale, des détonations,
00:14:06 les badauds sont certainement frappés psychologiquement,
00:14:09 comme cela a été dit par Amoury.
00:14:11 Il y a eu un mouvement de panique dans le quartier.
00:14:13 On a vu le périmètre de sécurité tout de suite avec les forces de l'ordre,
00:14:16 les sapeurs-pompiers de Paris, qui sont de grands professionnels,
00:14:19 pour aller sauver des vies.
00:14:21 On n'est pas tiré d'affaires encore, on ne connaît pas l'origine,
00:14:23 on ne sait pas s'il y a encore des personnes ensevelies sous les pierres,
00:14:26 il y a des gens qui sont évacués de leur domicile personnel,
00:14:29 c'est un traumatisme terrible.
00:14:30 Céline Pinard, il y aura des victimes collatérales,
00:14:32 parce qu'on dit aussi que beaucoup seront impactées,
00:14:34 on pourra y revenir sur le plan scientifique et médical,
00:14:36 par le son assourdissant de cette explosion,
00:14:39 c'est ce qui a marqué la plupart des témoins qu'on a pu entendre depuis hier.
00:14:42 Attention aux conséquences, on pense aux acouphènes,
00:14:45 à toutes ces choses qui peuvent être au long cours finalement.
00:14:48 Oui, il y a toujours dans ce type d'accident,
00:14:52 des séquelles qui peuvent rester.
00:14:54 Après, je pense que probablement la première réaction,
00:14:57 c'est d'abord d'être heureux d'être en vie,
00:15:00 et de se poser la question de ceux qui sont gravement blessés.
00:15:05 On peut être une victime collatérale,
00:15:07 mais là aujourd'hui, on a des gens qui sont à l'hôpital,
00:15:10 on a des gens qui ont leur pronostic vital engagé,
00:15:12 je crois que c'est vers eux qu'il doit d'abord se porter notre attention.
00:15:15 Et quant au mouvement de panique,
00:15:17 il peut aussi s'expliquer par le fait que Paris est une ville polytraumatisée.
00:15:21 C'est la capitale, donc si vous voulez faire un attentat retentissant,
00:15:25 c'est là que vous allez le faire.
00:15:27 Et je pense que les gens, quand ils ont entendu cette énorme explosion,
00:15:30 dans un quartier qu'ils voient comme étant un quartier riche,
00:15:33 donc un quartier dans lequel ils pensent que les immeubles sont entretenus,
00:15:37 donc ils n'ont pas forcément pensé tout de suite à un souci de réseau
00:15:40 ou à un problème de gaz, ils ont dû penser sans doute à une attaque,
00:15:43 et ça a dû aussi provoquer une panique terrible.
00:15:47 - Henri ? - Quand je m'adressais hier à des pompiers
00:15:50 ou à des personnes de la sécurité civile, ils m'ont tout de suite dit
00:15:52 "ça nous fait penser" à l'année 2019, qui était une période noire.
00:15:56 Vous avez eu en janvier l'explosion de la rue de Trévis, 4 morts.
00:16:00 Ensuite, en février, un mois plus tard, vous avez eu l'incendie
00:16:03 de la rue Erlanger, qui était aussi criminel.
00:16:05 Et en avril 2019, vous avez l'incendie de Notre-Dame,
00:16:08 où ça se passe à Paris.
00:16:10 Et c'est vrai que les pompiers savent faire aussi,
00:16:14 ils ont des exercices réels.
00:16:17 - Ils font leur nature en permanence.
00:16:19 - Ils ont été un petit peu aguerris par ces dernières années.
00:16:21 Une question, on va passer quand même au sort du Titan,
00:16:24 parce qu'évidemment, les heures se sont aigrénées,
00:16:27 saura-t-on ce qui s'est passé à bord ? Où est-il ?
00:16:30 Quel espoir subsiste à cette heure de retrouver un jour des passagers vivants ?
00:16:35 Alors on s'accrochait évidemment ces dernières heures,
00:16:37 jusqu'à ce matin, il faut le dire ainsi,
00:16:39 à ce signal récurrent qui avait été entendu,
00:16:43 ce son qui semblait être répercuté sur une paroi,
00:16:49 il faut bien dire que l'espoir s'est amenuisé quand même
00:16:51 au fil des dernières heures.
00:16:53 Regardons ce qui était en jeu.
00:16:55 Maureen Vidal, sur cette phase critique des dernières heures.
00:16:58 Au large de l'océan Atlantique, la situation devient critique.
00:17:05 Cinq jours après la disparition du Titan et de ses cinq passagers,
00:17:09 les réserves d'oxygène pourraient s'épuiser rapidement,
00:17:12 puisque l'hypothétique autonomie de respirable en plongée
00:17:15 était de 96 heures.
00:17:17 La vaste opération de recherche continue,
00:17:19 mais le submersible reste introuvable.
00:17:21 J'avais cru comprendre que ce Titan avait été conçu
00:17:25 pour qu'en cas de crise, il remonte automatiquement à la surface,
00:17:28 déclenche une sorte de dispositif de flottabilité
00:17:31 qui le ramènerait à la surface.
00:17:33 Cela ne s'est pas produit.
00:17:35 Je pense donc, compte tenu des preuves,
00:17:37 qu'il ne s'agissait pas seulement d'un échec de communication au début,
00:17:40 mais d'une sorte d'échec global catastrophique.
00:17:43 Vous pouvez être sûr que le pilote, qui est une personne expérimentée,
00:17:46 s'il subit une panne de communication, fera tout son possible
00:17:49 pour ramener ce navire à la surface.
00:17:51 La zone de recherche s'étend en surface sur 20 000 km².
00:17:55 Sur le Polar Prince, le navire d'où est parti le Titan,
00:17:58 les moyens déployés par les armées américaines et canadiennes,
00:18:01 continuent d'arriver.
00:18:03 Michel, on s'est beaucoup focalisé sur cette réserve d'oxygène,
00:18:07 sur ces fameuses 96 heures.
00:18:09 Peut-être y a-t-il eu une avarie à bord bien avant ?
00:18:12 C'est l'hypothèse la plus probable.
00:18:14 Appartenamment, ne perdez pas de vue la chose,
00:18:17 vous avez un arrêt complet des télécommunications.
00:18:20 Soit les émetteurs sont en panne, on les triple, comme sur les avions,
00:18:26 soit je n'ai plus de source d'énergie.
00:18:28 Et si je n'ai plus de source d'énergie,
00:18:30 comme c'est les batteries à bord de cet engin,
00:18:33 ça veut dire que s'est passé une chose de très grave.
00:18:35 Et une chose de très grave, c'est l'arrivée de l'eau à l'intérieur.
00:18:39 C'est-à-dire que l'engin implose en raison de la pression.
00:18:42 Vraisemblablement, il devait être à, c'est au bout de 2 heures,
00:18:46 c'est ce que l'on sait, c'est-à-dire qu'il devait être à peu près à 3000,
00:18:48 alors qu'il devait descendre à 4000.
00:18:50 Et là, il s'est passé quelque chose.
00:18:52 Mais ce type d'engin, logiquement, quand ils sont conçus,
00:18:55 sont toujours à flottabilité positive.
00:18:58 C'est-à-dire que de même, il y a des lestes,
00:19:01 quand il y a un problème, on appuie sur un bouton,
00:19:04 on largue les lestes, ça l'allège,
00:19:07 et de lui-même, il doit remonter comme un bouchon à la surface.
00:19:10 Là, on peut le repérer et intervenir.
00:19:12 Or là, à la surface, les avions patrouillent,
00:19:15 des sonars ont été déposés pour écouter,
00:19:17 et jusqu'à présent, ça n'a rien donné.
00:19:19 Donc si on ne voit rien en surface au bout de 4 jours,
00:19:22 c'est que ça se passe au fond.
00:19:23 Alors pourquoi s'étant focalisé sur ces bruits ?
00:19:25 Ce n'est pas tellement les sons qui ont intrigué,
00:19:28 autant que la récurrence, c'est-à-dire qu'ils intervenaient à intervalles réguliers.
00:19:32 Alors, je ne suis pas spécialiste,
00:19:35 les océanographes américains disent qu'on n'a pas l'explication.
00:19:40 Pourtant, ils sont habitués à écouter.
00:19:42 Ce n'est pas le monde du silence, à la mer.
00:19:44 Il y a beaucoup de choses, il y a les hélices de bateaux,
00:19:46 il y a les animaux, il y a des trucs.
00:19:48 Alors, ce qui est troublant, c'est que c'est à intervalles réguliers.
00:19:52 La deuxième remarque, c'est tout de même, en cas de détresse,
00:19:56 il y avait un professionnel au moins à bord, un Français,
00:19:59 c'est le SOS.
00:20:00 Bien sûr, en morse, le SOS.
00:20:04 3 threads, 3 pointes, 3 threads, 3 points, 3 points.
00:20:07 Donc, on ne comprend pas qu'un top,
00:20:10 et puis on attend une demi-heure, ça ne tient pas la route.
00:20:13 Sauf si lui n'était plus en vie à ce moment-là, ce qui est une possibilité.
00:20:16 Et puis surtout, j'aimerais quand même qu'on en vienne à cette polémique
00:20:19 autour des tests, de la fameuse certification de l'appareil,
00:20:22 parce que ça a quand même valu le licenciement d'un des responsables qualité,
00:20:26 qui en gros s'est fait remercier pour avoir demandé plus de tests
00:20:29 concernant la résistance de l'appareil.
00:20:32 Parce que, quand vous regardez bien, c'est assez surprenant ce qui a été fait.
00:20:36 Et pour moi, il y a deux choses qui me choquent.
00:20:38 La première, c'est que l'on a fait une forme d'un cylindre.
00:20:41 Le cylindre, c'est parce qu'il résiste le mieux à l'énorme pression.
00:20:44 Tout de même, on est à 400 bar.
00:20:46 C'est-à-dire qu'à la taille d'un ongle, j'ai 400 kilos, une demi-tonne.
00:20:50 Tu ne te rends pas compte. C'est énorme. On ne te rend pas compte.
00:20:54 J'ai plongé avec des... Ce sont des sphères en titane,
00:20:59 qui est un métal léger, mais extrêmement résistant.
00:21:02 Donc, tous sont conçus comme cela, le compartiment habitable.
00:21:05 La partie extérieure, elle, va être en écupression.
00:21:08 Elle est prévue pour résister à 400 bar.
00:21:11 Mais la partie où sont les hommes à bord, qui est étanche,
00:21:15 reste à la pression atmosphérique, et elle est toujours en titane.
00:21:19 Là, c'est un cylindre. Deux, il a choisi la fibre de carbone.
00:21:23 La fibre de carbone, c'est très résistant.
00:21:25 Seulement, est-ce que la fibre de carbone est assez résistante ?
00:21:30 Et surtout, la liaison entre le hublot à l'avant, qu'on voit derrière vous,
00:21:35 la partie avant, sphérique, la calotte sphérique à l'avant,
00:21:38 l'observation, et le reste, la géolocation.
00:21:41 On a dit qu'au-delà de 1 500 m, ce n'était pas terrible pour la résistance.
00:21:45 Déjà, c'est ce qu'ils ont dit.
00:21:47 Donc, peut-être que c'était un engin, il était peut-être palable
00:21:50 pour plonger à 1 500 m, mais malheureusement pas à 4 000.
00:21:54 - Karim et Céline, au fond, ce rêve, maintenant qu'on en sait un petit peu plus
00:21:59 et qu'on désespère de les revoir, il était un peu fou ?
00:22:02 C'était un peu fou d'y aller ?
00:22:04 - Aller sur la Lune, aller au fame fond des fonds sous-marins à cette profondeur,
00:22:10 oui, c'est toujours un peu fou, mais c'est aussi les défis
00:22:13 que l'homme a envie de s'octroyer,
00:22:16 de dépasser toujours le prétendument possible.
00:22:21 C'est vrai qu'on se dit, après coup, avec les explications de Michel
00:22:25 sur le plan technique et autres, qu'il y avait un risque considérable.
00:22:28 - C'est un peu l'argent aussi.
00:22:30 Il y a la découverte, quand on l'a plongée pour l'épave,
00:22:33 l'a retrouvée, etc. Bravo. Génial.
00:22:35 Mais il y a un problème d'argent.
00:22:37 - Céline, que vous inspire au fond cette aventure, cette tragique aventure, sans doute ?
00:22:41 - Non, ce que je ne comprends pas, c'est qu'apparemment,
00:22:44 on a des témoignages de gens qui ont emprunté ce même vaisseau
00:22:49 pour d'ailleurs toujours aller faire une forme de tourisme un peu bizarre
00:22:53 autour du Titanic, et donc il semblerait qu'il soit déjà descendu et remonté.
00:22:57 Alors, est-ce qu'il était descendu aussi proche ?
00:22:59 - On ne sait pas.
00:23:00 - Voilà. Mais ce qui est surprenant, c'est qu'on nous dit, effectivement,
00:23:04 le hublot n'était pas conçu pour exister,
00:23:08 les soudures appelaient questionnement, etc.
00:23:11 Et dans le même temps, on a des témoignages de gens qui ont déjà fait cette "excursion",
00:23:15 y compris quelqu'un qui dit "mais nous aussi, quand on a plongé,
00:23:19 les deux premières heures, on s'est retrouvés dans une situation un petit peu chaotique,
00:23:22 et puis les choses se sont arrangées".
00:23:24 Donc, ça pose quand même énormément de questions.
00:23:27 - C'était peut-être pas si bien ficelé que ça.
00:23:28 - Oui, mais apparemment, malgré tout, quelqu'un comme Narjolien
00:23:32 ne serait sans doute pas rentré dans un petit submersible
00:23:35 qui n'aurait pas fait la preuve qu'il était capable de le faire.
00:23:37 - Bien sûr.
00:23:38 - Donc, après, les questions qui se posent, c'est
00:23:41 "est-ce que c'est très décent d'aller dans un cimetière ?"
00:23:43 Et en revanche, ce que je trouve particulièrement indécent
00:23:46 est la polémique qui consiste à dire "regardez, ils sont prêts à sauver des gens
00:23:49 parce qu'ils sont milliardaires, mais la France ou les États-Unis
00:23:53 n'en ont rien à faire de ceux qui meurent en mer".
00:23:55 Et ça, je trouve ça très choquant,
00:23:57 alors que ces gens sont sans doute déjà morts au fond de l'eau.
00:24:00 - Merci beaucoup.
00:24:01 Merci, Michel.
00:24:02 Grand merci de nous avoir éclairés cet après-midi.
00:24:04 On ressort toujours un peu plus intelligent des plateaux avec vous.
00:24:08 Non, mais c'est vrai, je pense que tu le ressens comme ça.
00:24:10 - Ah, mais j'apprends plein de choses.
00:24:11 J'apprends, moi aussi, j'apprends plein de choses.
00:24:12 - Merci.
00:24:13 Et dans un instant, évidemment, on se retrouvera pour parler
00:24:14 de ce petit phénomène qui est en train de monter quand même.
00:24:16 Les villes de taille très moyenne qui sont rattrapées par la délinquance.
00:24:21 Amaury est venu avec les chiffres tout de suite.
00:24:24 Nous sommes de retour, ou plutôt nous serons de retour
00:24:29 juste après avoir pris connaissance des dernières infos
00:24:32 avec Augustin Denadu aujourd'hui.
00:24:33 C'est son JT.
00:24:34 Bonjour, Augustin.
00:24:35 - Bonjour, Nelly.
00:24:36 Bonjour à tous.
00:24:37 11 départements sont toujours placés en vigilance orange
00:24:39 pour les orages sur la façade est du pays jusqu'à ce soir.
00:24:43 Météo France précise que ces orages perdront progressivement
00:24:45 en intensité au fil des heures.
00:24:47 Les trois quarts du pays sont en revanche concernés
00:24:49 par la vigilance jaune, crues, pluie et inondation,
00:24:52 à l'exception de la Bretagne nord où le soleil rayonne ce jeudi.
00:24:57 Le gaspillage alimentaire semble avoir reculé en un an
00:25:00 selon une étude parue aujourd'hui.
00:25:02 En revanche, les jeunes de 18 à 24 ans seraient moins assidus
00:25:05 que leurs aînés.
00:25:06 44 % d'entre eux jettent par exemple des fruits une fois par mois
00:25:09 comparé aux plus de 65 ans qui sont 21 %.
00:25:14 Pour lutter contre ce gâchis, une entreprise du Finistère
00:25:17 vend à bas prix des produits qu'elle a sauvés de la poubelle.
00:25:20 En plus de cela, elle emploie 60 personnes
00:25:22 qui étaient éloignées du monde du travail.
00:25:24 Reportage à Saint-Paul-de-Léon, grande plaine légumière de Bretagne
00:25:27 où est née l'entreprise en novembre 2021.
00:25:29 C'est avec Michael Chahou.
00:25:31 Vous voyez, on a des courgettes qui sont bien trop grosses,
00:25:34 des échalotes qui elles sont bien trop petites.
00:25:36 On les appelle les écarts de tri,
00:25:38 des légumes qui ne correspondent pas aux normes de la grande distribution.
00:25:42 Ici, on les récupère pour les revendre sous forme de paniers à prix cassé.
00:25:46 Vous voyez le poids, vous avez 8,3 kg là et il a vendu 9,99 €.
00:25:49 La grande distribution, elle n'en veut pas à ce jour
00:25:51 parce qu'elle a écrit des cahiers des charges il y a 30 ans
00:25:54 qui les écartent.
00:25:55 C'est ce qu'on appelle les fameux écarts de tri.
00:25:57 Pour rappel, c'est quand même 20 % de la production française
00:26:00 qui rejette un minimum tous les jours à la poubelle.
00:26:02 Cet ancien cadre de la grande distribution ne supportait plus cette image.
00:26:06 Un tapis qui envoie au rebut tous ces légumes hors calibre.
00:26:09 En 18 mois, il a ouvert en Bretagne 50 points relais,
00:26:12 Fini Terrestre, c'est leur nom,
00:26:14 où ils vendent 3 000 paniers par jour.
00:26:16 Évidemment le prix, le prix qui est extra.
00:26:20 Moi, je m'attendais à avoir des produits un peu sous-classés
00:26:24 et en fait, je me suis retrouvé avec des produits avec un très bon goût.
00:26:29 Quand on voit qu'à l'heure actuelle, on parle souvent d'obésité,
00:26:32 de malbouffe ou tout simplement de non-bouffe,
00:26:35 il n'est pas admissible qu'on puisse jeter autant
00:26:37 dans un pays aussi développé que le nôtre.
00:26:39 Sur le même principe, Fini Terrestre vend des fruits,
00:26:42 mais aussi de l'épicerie et même du poisson frais
00:26:45 grâce à un accord avec un maraïeur de l'Orient.
00:26:47 En septembre, depuis Saint-Paul-de-Léon,
00:26:49 une franchise va être lancée,
00:26:51 objectif ouvrir 1 000 supérettes anti-gaspi partout en France.
00:26:55 Les montagnes de déchets s'accumulent à Marseille,
00:26:58 les agents de propreté sont en grève depuis maintenant 10 jours.
00:27:01 Résultat, les poubelles débordent,
00:27:03 notamment dans la gare Saint-Charles ou dans les couloirs du métro.
00:27:06 Et ce, à 4 jours de l'arrivée du président,
00:27:08 Emmanuel Macron doit se rendre dans la Stéphocéenne
00:27:11 de lundi à mercredi prochain.
00:27:14 Et en sport, Victor Wembaña m'a accueilli en rockstar aux Etats-Unis.
00:27:19 Le français entre dans la NBA par la grande porte,
00:27:22 il intègre en effet l'équipe des Spurs et Outre-Atlantique.
00:27:25 On parle déjà de la Wemba-ma-gna-na.
00:27:28 Retour sur son... Wemba-ma-gna, pardon.
00:27:31 Retour sur son arrivée à New York avec Thibaut Duclos.
00:27:35 - Votre programme avec Groupe Verlaine.
00:27:39 Centrale photovoltaïque à poser en toute simplicité n'importe où.
00:27:42 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:27:45 - Un étranger comme chez lui.
00:27:47 À New York, Victor Wembaña m'a fait nommé
00:27:50 dans une ville à son image sans limite.
00:27:53 - Je suis en train de faire de mon mieux.
00:27:56 J'ai de très hautes expectations.
00:27:59 Je ne fais pas les choses à la moitié.
00:28:02 - Aussi à l'aise dans la rue que dans la langue.
00:28:05 À 19 ans seulement, les Etats-Unis vont l'accueillir.
00:28:08 Mais la folie Wemba-gna-ma dépasse déjà les frontières.
00:28:11 - Au-delà d'être une responsabilité, c'est une envie de ma part
00:28:14 d'influencer positivement le monde, notamment la jeunesse.
00:28:17 - Leader déjà dans son jeu, préparé, répété et aiguisé
00:28:20 pour parler.
00:28:23 La Ligue américaine, déjà la double sans retenue
00:28:31 au nom des grands anciens.
00:28:49 Un temps énorme pour un garçon au début de son aventure
00:28:52 qui laisse apparaître enfin une discrète fissure.
00:28:55 Sauf énorme surprise, Wemba-gna-ma prendra la direction
00:29:02 de San Antonio pour lancer sa carrière NBA
00:29:05 sous les yeux du monde entier.
00:29:16 - On va parler de ces petites villes rattrapées par la délinquance.
00:29:19 Ce n'est pas un phénomène isolé.
00:29:22 Les agressions de personnes ont même bondi dans ces localités
00:29:25 qui sont comprises entre 5000 et 20 000 habitants.
00:29:28 C'est la fourchette qu'on a retenue pour établir l'étude.
00:29:31 Amaury-Bucot est resté.
00:29:34 Amaury, ça se passe un peu partout en France.
00:29:37 Ce classement ne discrimine pas.
00:29:40 - C'est un peu comme un peu comme un peu comme un peu comme
00:29:43 Il faut dire que ce classement, finalement, ne discrimine pas en fonction des régions.
00:29:48 Capronto, sur deux catégories essentiellement.
00:29:51 Oui, alors en fait, vous disiez les petites villes ce qui est intéressant,
00:29:54 c'est que le Figaro parle de la France des bords de mer, des clochers,
00:29:57 des sous-préfectures, cette espèce de France d'apparence très tranquille,
00:30:00 qu'il finalement ne l'est plus.
00:30:01 Alors, il y a deux choses qui ont été évaluées.
00:30:03 D'abord, du côté des violences.
00:30:05 Ce sont les violences dans la voie publique, c'est-à-dire les agressions.
00:30:07 Or, violence intrafamiliale.
00:30:09 Alors là, ce qu'on apprend, c'est qu'effectivement, ça a explosé.
00:30:12 On est passé en moyenne, pour les 1650 communes qui ont été évaluées,
00:30:16 de 23 000 faits d'agression en 2016 à 32 000 faits.
00:30:19 C'est une augmentation de 38 %.
00:30:21 Alors, il y a eu une espèce de parenthèse enchantée avec le Covid, bien sûr,
00:30:25 puisque forcément, les gens étaient confinés chez eux,
00:30:27 mais ne sortaient plus dans la rue et ne s'agressaient pas forcément.
00:30:30 Ensuite, le Figaro fait une chose intéressante, c'est le classement de ces villes.
00:30:34 Alors, vous voyez effectivement que ce sont des villes, a priori, inconnues,
00:30:38 ou du moins pas connues pour leur violence.
00:30:39 Vous avez par exemple le Cato Cambresis dans le Nord,
00:30:42 où là, les agressions ont quadruplé en six ans, en passant de 20 en 2016 à 79.
00:30:47 Vous avez aussi Marmande, la cité de la tomate,
00:30:50 c'est comme ça qu'on l'appelle dans l'Haut-et-Garonne,
00:30:52 qui est dans la troisième place du classement et qui, en quelques années,
00:30:56 a augmenté de 120 % en termes d'agressions,
00:30:58 en passant de 66 agressions recensées à 146 en 2022.
00:31:02 Alors pourquoi ? Comment on explique tout cela ?
00:31:05 Alors, c'est ça qui est compliqué, c'est que ces chiffres ne donnent pas la raison.
00:31:08 Moi, je me suis adressé à plusieurs commissaires qui gèrent notamment des départements
00:31:13 et voilà, ils m'ont donné environ huit raisons.
00:31:15 Alors, je ne vais peut-être pas toutes les dire, mais au moins les principales.
00:31:17 La première, c'est quand même un phénomène lié à l'immigration,
00:31:21 qui est l'explosion des squats un peu partout en France
00:31:24 et l'augmentation de la part de la délinquance étrangère dans la délinquance globale.
00:31:29 Ensuite, vous avez la difficulté, on l'a vu avec Annecy,
00:31:32 à prendre en charge les malades mentaux.
00:31:34 Des personnes qui, en général, ressortent, sont en rupture de médicaments, de traitements
00:31:39 et donc recommencent récidive, récidive.
00:31:41 Ensuite, vous avez aussi l'hyper procédure,
00:31:47 c'est-à-dire que les gens vont beaucoup plus facilement porter plainte.
00:31:49 Et donc, ça fait aussi une augmentation, si vous voulez, forcément, de la comptabilité des agressions,
00:31:54 l'augmentation des armes, l'augmentation des manifestations un peu partout en France
00:31:57 avec les Gilets jaunes, la réforme des retraites.
00:32:00 Et puis surtout, le dernier argument, je dirais, c'est la baisse de l'autorité,
00:32:04 c'est-à-dire que maintenant, notamment dans le cadre de violences conjugales,
00:32:07 les policiers se rendent au domicile pour interpeller le mari ou la femme.
00:32:10 Et en fait, la personne se rebelle et donc, on tombe sur une violence sur PDAP,
00:32:14 personne dépositaire de l'autorité publique.
00:32:16 Et donc, là encore, c'est une agression supplémentaire qu'on n'avait pas forcément avant.
00:32:20 Merci beaucoup à Maury d'être passé nous développer tout ça.
00:32:23 On vous retrouvera bien sûr sur notre antenne, y compris dans Punchline tout à l'heure.
00:32:26 On va voir avec Alessandro Lavarda, secrétaire régional d'Alternatives Police.
00:32:30 On va aller un petit peu plus loin sur ces questions.
00:32:32 Bonjour, merci d'être avec nous en direct.
00:32:34 J'imagine que vous venez de nous écouter.
00:32:36 Est-ce que vous corroborez déjà tous ces constats ?
00:32:38 Est-ce que ces huit catégories, on les retrouve finalement, ces explications,
00:32:42 à peu près à toutes les échelles, à tous les degrés de villes qui sont touchées aujourd'hui ?
00:32:46 - L'augmenté sur les communes rurales touche essentiellement les grandes villes,
00:32:55 les villes de plus de 100 000 habitants et souvent les villes de région
00:33:01 comme Toulouse, Nantes, Marseille, Paris.
00:33:04 Mais cependant, on note aussi, comme vous l'avez dit,
00:33:08 c'est un fait, l'augmentation de la délinquance est partout.
00:33:12 Et même dans certains coins de campagne qui étaient relativement calmes,
00:33:16 on ressent ce défait de violence.
00:33:19 Vous voyez aussi avec des élus qui sont agressés,
00:33:22 il y a une augmentation de violence qui est indéniable avec différentes causes.
00:33:27 Je vois aussi qu'il y a aussi, on en parle un peu moins à ce moment,
00:33:30 mais ça faisait la lune de l'actualité il y a quelques temps,
00:33:32 les refus d'obtempérer.
00:33:34 C'est devenu une habitude.
00:33:36 Il y a quelques jours encore, en banlieue bordelaise, là où j'exerce,
00:33:39 on a eu un refus d'obtempérer.
00:33:42 Heureusement, ça s'est bien terminé grâce au professionnalisme de mes collègues.
00:33:46 Ils ont pu interpeller les deux individus après une assez longue poursuite.
00:33:50 Voilà, donc tous ces faits corroborent aussi
00:33:55 une certaine insécurité que ressentent les citoyens.
00:34:00 Monsieur Lavarda, le trafic de drogue,
00:34:03 est-ce que la drogue, qu'elle soit liée au trafic,
00:34:06 c'est-à-dire au règlement de compte entre dealers,
00:34:10 ou à la consommation, qui fait que ça entraîne parfois des comportements erratiques,
00:34:15 est-ce que ces deux choses sont un facteur aussi ?
00:34:19 Bien sûr, parce que ce qui nous donne comme ressenti
00:34:25 les citoyens, c'est le sentiment d'insécurité.
00:34:27 Et quand vous avez un point de deal qui est ouvert dans une banlieue ou dans une ville,
00:34:33 automatiquement, ça engendre un sentiment d'insécurité,
00:34:35 parce que ça se coûte de voir les hôles d'immeubles,
00:34:40 ça traîne, la population va bien, ça engendre tout ça.
00:34:43 Un fort sentiment d'insécurité qui est très malsain
00:34:47 et qui fait enrager nos citoyens.
00:34:52 Vous restez avec nous parce qu'on va parler d'un exemple que vous connaissez encore mieux,
00:34:54 c'est celui de Bordeaux, à la lumière de cette violente agression,
00:34:59 bien sûr, de cette septuagénaire et de sa petite fille, il y a quelques jours.
00:35:03 Ça nous a tous glacé le sang.
00:35:06 Vous nous parlerez des problèmes de sécurité dans cette grande ville
00:35:08 que vous maîtrisez mieux que les autres.
00:35:10 Un tour de table sur ce classement, sur ce tableau.
00:35:14 Karim, on entend, c'est vrai, encore cette expression de sentiment d'insécurité.
00:35:18 Est-ce qu'il faut arrêter avec le sentiment d'insécurité ?
00:35:20 Est-ce qu'il ne faut pas avoir peur de dire, voilà,
00:35:25 il y a de l'insécurité et nul n'est indemne face à cette insécurité ?
00:35:30 Je ne sais pas s'il faut arrêter.
00:35:31 En tout cas, ce qu'il faut dire très clairement,
00:35:33 c'est qu'il y a une montée de l'insécurité très concrète,
00:35:38 physique, verbale.
00:35:40 Dans le pays, il y a des comportements qu'on ne connaissait pas
00:35:43 il y a encore une dizaine d'années.
00:35:45 Les refus de tempérer, il y en a même toutes les 20 minutes.
00:35:47 Toutes les couches sociales ont des comportements
00:35:51 qui parfois surprennent les policiers eux-mêmes.
00:35:53 Il n'y a plus de contrôle banal.
00:35:54 Donc ça, ce n'est pas un sentiment, c'est une réalité.
00:35:57 Le trafic de drogue qui s'étale un peu partout,
00:36:00 grande métropole, on le savait.
00:36:02 Tant que ça, quand on est les quartiers sensibles,
00:36:04 on avait l'impression de ne pas trop s'en soucier,
00:36:06 même si les habitants étaient pris en otage.
00:36:08 Maintenant, ça touche les villes moyennes, ça touche les petites villes.
00:36:10 Cavayon, 25 000 habitants au cœur du Luberon.
00:36:13 Les règlements de comptes qui se répètent.
00:36:17 Il va falloir à un moment donné qu'on réagisse.
00:36:19 Les agressions, l'agression de Bordeaux,
00:36:22 qu'on a trouvées tous ignobles.
00:36:25 On se met tous à la place, on se dit,
00:36:27 notre grand-mère, notre petite-fille, notre fille.
00:36:29 Je veux dire, oui, évidemment qu'il y a une insécurité.
00:36:33 Après, l'insécurité réelle augmente aussi le sentiment d'insécurité.
00:36:38 Et les deux ne sont pas opposés.
00:36:40 Parce qu'effectivement, plus qu'il y a une réelle insécurité,
00:36:43 on a peur en toutes circonstances.
00:36:44 Parce qu'on se dit qu'il peut arriver quelque chose.
00:36:46 À tout moment, vous prenez les transports,
00:36:48 vous êtes dans la rue sur la voie publique.
00:36:49 Alors, on ne va pas tomber dans une psychose.
00:36:51 Mais la réalité, c'est que tout peut arriver à n'importe quel moment
00:36:55 et avec un phénomène de gravité extrême
00:36:57 qu'on ne connaissait pas il y a quelques années.
00:36:59 Donc, ces forces de l'ordre aujourd'hui sont confrontées.
00:37:01 C'est le dernier rempart pour moi.
00:37:03 Il y a une défiance vis-à-vis de l'autorité.
00:37:05 Il y a des comportements, je dirais,
00:37:07 qui apportent une forme de délitement de la société.
00:37:10 Il y a de plus en plus de violence.
00:37:11 Oui, il y a de l'insécurité dans le pays
00:37:13 qui touche toutes les villes et toutes les strates de la population.
00:37:16 C'est une réalité, on ne peut pas le nier.
00:37:18 Je lisais justement chez nos confrères de Figaro ce matin,
00:37:21 guérez, guérez dans la Creuse.
00:37:23 Enfin, je veux dire, on a souvent pris l'exemple de la Creuse.
00:37:27 J'espère que les habitants de la Creuse,
00:37:28 qui a un magnifique département, me pardonneront ce commentaire,
00:37:30 mais c'est souvent considéré comme quelque chose de très rural,
00:37:35 très champêtre, un peu à l'abri de tout.
00:37:39 Et on a vu que même dans cette ville,
00:37:41 la délinquance a explosé de l'ordre de 38%
00:37:45 en l'espace de cinq ou six ans.
00:37:46 Mais je pense qu'on n'échappe pas à un mouvement d'ordre général.
00:37:51 Et là, ce qu'on voit aujourd'hui,
00:37:52 c'est que ce mouvement d'augmentation de la violence,
00:37:55 qui est lié aussi à une part de décivilisation,
00:37:58 pourquoi est-ce qu'il se cantonnerait aux grandes villes ?
00:38:01 Il met sans doute un peu plus de temps à s'étendre,
00:38:03 mais il n'a pas de raison de s'arrêter aux frontières du périphérique.
00:38:07 Donc ça, c'est la première chose.
00:38:09 La deuxième chose, c'est que, par exemple,
00:38:11 si on prend le cas du trafic de drogue, c'est un commerce.
00:38:14 Quand vous avez un commerce,
00:38:15 vous avez intérêt à multiplier le nombre de clients,
00:38:18 à avoir de plus en plus de points de vente,
00:38:20 à quadriller un territoire.
00:38:22 Et donc, ce quadrillage est en train de se mettre en place.
00:38:25 Dans le même temps, on sait qu'aujourd'hui,
00:38:26 la production notamment de cocaïne,
00:38:29 mais aussi de ce qui permet de faire le hashish,
00:38:33 tout ça explose et il faut bien les couler.
00:38:35 Et il faut d'autant plus les couler que dans le même temps,
00:38:38 il y a une concurrence des drogues de synthèse,
00:38:40 qui sont parfois plus faciles à composer,
00:38:41 en plus à partir d'éléments légaux au départ.
00:38:44 Donc, pour ceux qui doivent écouler les grandes masses de la drogue,
00:38:47 il faut trouver une autre clientèle, un autre type de clientèle.
00:38:50 Finalement, la recomposition territoriale
00:38:53 au niveau de la violence et de la délinquance, elle se fait.
00:38:55 Le seul problème, c'est qu'il n'y a pas de réponse à la hauteur.
00:38:59 Ce n'est pas qu'une situation se dégrade qui soit dramatique,
00:39:02 ça peut arriver.
00:39:03 C'est quand la réponse des autorités publiques n'est pas à la hauteur,
00:39:06 voire que les autorités publiques ont intégré leur impuissance
00:39:12 et l'intégration de leur impuissance,
00:39:14 les Français l'entendent dans ce discours permanent qui dit
00:39:16 la production de la sécurité est quelque chose de global.
00:39:19 Ce que les Français attendent, c'est "démerdez-vous,
00:39:23 parce que nous, on n'y arrive pas".
00:39:24 Et ça, ça renforce encore la peur.
00:39:26 Et puis Elodie Huchard, tout à l'heure,
00:39:27 j'ai souvenir d'Amaury Bucaud qui nous disait
00:39:30 parmi les facteurs avancés, il y a aussi l'immigration,
00:39:33 ou en tout cas, peut-être, le fait de disséminer des migrants,
00:39:37 ça c'est une volonté présidentielle sur le territoire.
00:39:40 Alors, c'est trop récent pour qu'on ait un retour d'expérience sur ça.
00:39:44 Mais c'est vrai qu'en tout cas, ça crée des frictions
00:39:49 au niveau des localités concernées.
00:39:50 On l'a bien vu, entre les maires qui ne veulent pas,
00:39:53 les concitoyens qui sont informés parfois à la dernière minute
00:39:56 sur l'installation de Cra.
00:39:57 Tout cela renforce quand même le sentiment aussi.
00:40:00 Oui, et puis on parle de petites communes
00:40:03 qui ne sont pas prêtes à affronter ces agressions, etc.
00:40:05 On n'est pas sur des grandes villes où vous avez mécaniquement
00:40:09 les caméras qui sont un peu braquées dessus,
00:40:10 des envois de CRS 8, etc.
00:40:11 Donc, dans des plus petites villes, effectivement,
00:40:13 quand il commence d'y avoir cette insécurité,
00:40:15 des attaques qui augmentent, ça crée un sentiment,
00:40:17 évidemment, de crainte généralisée.
00:40:19 Et donc, on n'a pas forcément envie de recevoir à ce moment-là
00:40:22 des Cra, comme vous le disiez, et surtout face à des maires
00:40:24 qui expliquent en permanence qu'ils ne sont pas au courant,
00:40:26 qu'ils n'ont pas les moyens déjà de faire face à ce qui leur arrive
00:40:29 et qui, en fait, ne sont pas du tout volontaires.
00:40:31 C'est-à-dire qu'une fois de plus, ce sont des décisions
00:40:32 qui partent d'en haut, qui sont ensuite diffusées dans la société.
00:40:35 Ce n'est pas forcément un bon moyen d'intégration
00:40:37 quand déjà, localement, les gens ne sont pas prêts à les accueillir.
00:40:40 Alors, retour à Bordeaux.
00:40:41 De multiples violences dans le quartier Saint-Paul,
00:40:44 entre riverains, des jeunes qui sont en quête de Cra,
00:40:47 des commerçants également.
00:40:48 C'est un endroit qui se dégrade de plus en plus
00:40:50 et les habitants, là aussi, ne se sentent plus en sécurité.
00:40:54 Regardez ce reportage d'Ulbe Daud, Régine Delfour, Thibaut Marcheton.
00:40:58 Commerçante depuis 35 ans,
00:41:00 Danielle ne se sent plus en sécurité dans ce quartier historique de Bordeaux.
00:41:04 Il y a 15 jours, elle a subi une nouvelle agression.
00:41:06 La sécurité à Bordeaux, on le ressent depuis quelques années,
00:41:10 depuis 2-3 ans.
00:41:12 Mais surtout, là, depuis quelques mois,
00:41:16 on voit beaucoup de craques, beaucoup de gens très énervés.
00:41:19 On a l'impression qu'ils se promènent dans la ville
00:41:22 et qu'on ne leur dit rien.
00:41:24 Le quartier Saint-Paul, au cœur de la ville,
00:41:25 devenu un lieu de consommation de drogue à ciel ouvert,
00:41:28 se vide alors peu à peu de ses habitants.
00:41:30 Nos voisins ont quitté Bordeaux.
00:41:32 Moi, j'ai deux enfants en bas âge.
00:41:34 On a vécu deux ans et demi catastrophiques
00:41:37 avec des craqueurs qui étaient à 10 mètres de notre porte d'entrée,
00:41:40 24 heures sur 24.
00:41:42 C'était épouvantable, épouvantable, il n'y a pas d'autre mot.
00:41:47 Au cœur du problème, la présence d'un centre de soins
00:41:49 et d'accompagnement des usagers de drogue,
00:41:51 géré par l'association La Casse depuis 2011,
00:41:54 qui attire de nombreux consommateurs de craques.
00:41:56 Face à cette situation, les habitants réclament des solutions
00:41:59 pour ne plus faire face à ces consommateurs,
00:42:01 dans un quartier très touristique,
00:42:03 et en finir avec ce sentiment d'insécurité permanent.
00:42:06 Retour avec vous Alessandro Lavarda,
00:42:11 je rappelle que vous êtes secrétaire régionale d'Alternatives Police.
00:42:14 Est-ce qu'on peut dire que le maire de Bordeaux,
00:42:15 qu'on a entendu juste après l'agression de cette dame
00:42:19 et de sa petite fille, n'a pas pris la mesure du problème ?
00:42:22 C'est ce qu'on comprend avec les différents témoignages qui nous reviennent.
00:42:27 On a envoyé des équipes sur place, ils nous disent,
00:42:29 franchement Pierre-Éomique, il est en dessous de tout.
00:42:31 Vous confirmez de votre point de vue ?
00:42:34 Oui, tout d'abord, je tiens à féliciter mes collègues de la BAC
00:42:37 qui ont permis l'interpellation, il faut rappeler,
00:42:40 très rapidement de l'auteur des faits.
00:42:42 Donc grâce, je rappelle les faits,
00:42:45 ils ont visionné rapidement la vidéo,
00:42:48 ils ont pu identifier l'individu
00:42:50 et ils l'ont interpellé deux heures après,
00:42:53 pas très loin de l'endroit de l'agression.
00:42:55 Donc pour vous faire remarquer que la police est efficace.
00:43:00 Autre chose, la mairie, moi je ne voudrais pas rentrer dans ce débat,
00:43:04 c'est une des prérogatives du maire,
00:43:06 la sécurité et la tranquillité publique.
00:43:08 Cependant aussi, je ne suis ni là pour l'accablier ni pour le défendre,
00:43:11 mais il faut remarquer que les effectifs de la police municipale ont augmenté
00:43:15 et qu'il y a une très bonne entente entre police municipale
00:43:18 et police nationale, au moins sur Bordeaux.
00:43:20 Donc bien sûr, il y a des axes de travail encore à faire,
00:43:23 on peut toujours améliorer des choses,
00:43:25 comme on pourrait aussi améliorer la vidéo,
00:43:28 parce que c'est sur ce quartier-là que je connais assez bien,
00:43:31 je peux vous dire que c'est un quartier assez piétonnier,
00:43:34 donc la vidéo est vraiment essentielle à mettre en place.
00:43:39 – Vous nous dites quand même que le continuum de sécurité,
00:43:41 comme on dit, est assuré, ça fonctionne maintenant ?
00:43:44 – Ça fonctionne, après je ne veux pas dire que tout se passe bien,
00:43:47 le quartier bien sûr, il y a beaucoup de SDF qui se promènent,
00:43:50 il y a des gens alcoolisés,
00:43:52 après la police municipale et la police nationale font le maximum.
00:43:55 Après bien sûr, si on pouvait avoir des effectifs de plus, je ne dirais pas non,
00:44:00 parce que l'essentiel aussi pour gérer cette délinquance,
00:44:05 c'est une présence sur le terrain,
00:44:07 une présence d'uniformes sur le terrain est très efficace dans ce genre de problème.
00:44:13 Et après aussi, il n'y a pas que la façon répressive,
00:44:17 il y a une vision globale de l'insécurité,
00:44:20 il faut que les services sociaux aussi interviennent,
00:44:23 puissent prendre en charge ces personnes, ces toxicomanes qui errent dans les rues,
00:44:28 qui n'ont rien à faire dans des états lamentables, des fois dans la rue.
00:44:31 La police est là pour interpeller si besoin,
00:44:34 après aussi les autres services de l'État et de la mairie doivent prendre aussi le relais,
00:44:38 chacun doit prendre sa part de responsabilité dans ces problèmes.
00:44:44 Merci pour ces paroles assez sages Alessandro Lavarda.
00:44:47 Mais ça montre même Karim Zeribi qu'il y a une différence d'appréciation
00:44:53 entre les moyens qu'on met en œuvre,
00:44:55 visiblement lui-même ne conteste pas à la mairie le fait de l'avoir fait,
00:45:00 et la perception ou le retour d'expérience qu'en ont les riverains.
00:45:03 Parce que vraiment, dans tous les témoignages qu'on a recueillis depuis deux, trois jours maintenant,
00:45:06 c'est assez unanime, on dit voilà,
00:45:08 il y a une insécurité à Bordeaux qui n'existait pas il y a encore 5-10 ans.
00:45:11 Oui, ça c'est parce qu'on a pris beaucoup de retard sur certains services publics,
00:45:14 dont celui de la sécurité.
00:45:16 Et puis la question du continuum qui consiste à coproduire la réponse sécuritaire,
00:45:22 ça veut dire mettre des effectifs de la police municipale,
00:45:25 mais pas au détriment de ceux de la police nationale.
00:45:27 Ça veut dire qu'il faut aujourd'hui qu'on ait plus de bleu dans la rue,
00:45:30 que ce soit la police nationale, il faut qu'elle soit renforcée,
00:45:34 et la police municipale, il faut qu'elle soit renforcée et équipée.
00:45:37 Moi je ne crois pas qu'il faille toujours cibler la couleur des mers,
00:45:41 ça fait trois ans qu'il est élu,
00:45:42 ça ne fait pas trois ans qu'il y a un phénomène d'insécurité.
00:45:44 Je veux dire, ce phénomène d'insécurité,
00:45:46 il est monté impuissant dans notre société, on ne l'a pas appréhendé.
00:45:48 Alors après qu'il y ait des maires, en fonction de leur sensibilité,
00:45:51 qui refusent la vidéoprotection,
00:45:52 qui est un élément prépondérant en matière de sécurité,
00:45:56 notamment pour élucider et prévenir, là je suis d'accord.
00:45:59 Il y a 20 ans c'était tabou d'en parler, 20-25 ans.
00:46:02 Aujourd'hui c'est absolument nécessaire, indispensable.
00:46:04 Il faut du bleu sur la voie publique,
00:46:06 oui, il faut recruter des femmes et des hommes,
00:46:08 et après il faut une réponse judiciaire.
00:46:10 Parce qu'il ne suffit pas d'arrêter les délinquants.
00:46:12 Qu'est-ce qui se passe derrière ?
00:46:14 72 000 détenus sur 60 000 places de prison,
00:46:17 pas de centre d'éducation renforcé dans chaque département du pays,
00:46:20 on en a 50 alors qu'on a 100 départements,
00:46:22 pas d'hôpitaux psychiatriques fermés pour mettre hors d'état de nuire
00:46:26 22% des détenus qui relèvent de psychiatrie,
00:46:29 et des centres de sevrage, soi-disant de toxicomanes,
00:46:33 qui sont au cœur des villes.
00:46:34 Excusez-moi, mais la réponse n'est quand même pas très satisfaisante
00:46:37 au moment où on se parle.
00:46:38 Mais c'est vrai que sur le plan politique,
00:46:39 il a eu très mauvaise presse Pierre Rémy,
00:46:41 parce que la manière dont il a répondu quand même à l'agression de cette femme
00:46:45 paraissait un peu petit bras,
00:46:48 c'est-à-dire qu'il n'était vraiment pas à la hauteur
00:46:50 de ce qu'on aurait pu attendre de lui en tant que première élue,
00:46:52 et ça lui a beaucoup été reproché.
00:46:53 Oui, parce que c'est là où on disait effectivement,
00:46:55 il ne faut pas forcément cibler les maires uniquement
00:46:57 en fonction de leur couleur politique.
00:46:58 Mais là, on voit bien que cette vidéo qui est sans appel,
00:47:01 que peut-être tout le monde a vue et où on voit la violence,
00:47:04 il a quand même du mal à la dénoncer.
00:47:06 Et il y a une gêne de dénoncer des faits,
00:47:09 ce n'est pas parce que vous dénoncez ces faits
00:47:10 que ça veut dire que Bordeaux, dans la ville entière,
00:47:13 est un endroit où il y a de l'insécurité,
00:47:14 c'est juste un fait dont on parle.
00:47:16 Et forcément, quand on voit finalement maintenant aussi,
00:47:18 à force de témoignages,
00:47:19 tous les témoignages qui s'enchaînent, qui vont dans le même sens,
00:47:21 on se dit, est-ce que le maire lui-même a conscience de l'état de sa ville
00:47:25 quand il explique, oui, il y a des problèmes,
00:47:26 on en a conscience, on regarde les solutions ?
00:47:28 Oui, c'est très bien, mais ça prend du temps.
00:47:31 Certes, mais dans les mots, il n'y a pas vraiment de mots très forts,
00:47:35 ne serait-ce que dans la condamnation de l'agression.
00:47:36 Et puis, on a vu aussi cette séquence tournée d'un conseil municipal
00:47:39 où la responsable de la sécurité dit, avec presque une pointe de fatalisme,
00:47:44 ça nous arrive à tous, au fond, on s'y attelle, on s'y attelle,
00:47:47 mais on n'a pas encore trouvé la solution.
00:47:49 C'est quand même dommageable.
00:47:50 Ça arrive à tout le monde, ça m'est arrivé aussi.
00:47:51 Il y a une forme de dédramatisation et d'acceptation de la violence.
00:47:55 Comme s'il fallait renoncer à tout.
00:47:56 Et pire même, il y a aussi, de la part d'une responsable politique,
00:48:01 elle cherche ses mots, elle est extrêmement maladroite dans son expression,
00:48:06 elle donne l'impression de ne pas être au niveau.
00:48:08 Ce n'est peut-être pas le cas, mais en tout cas,
00:48:10 on a une impression d'incompétence.
00:48:12 On se dit, derrière cette personne, je ne serai abrité de rien.
00:48:15 Donc, on a aussi l'impression parfois, quand on parle d'insécurité avec certains élus,
00:48:21 que le problème est plus la question de leur propre image
00:48:23 que le fait de regarder en face une réalité.
00:48:26 Et ce que l'on reproche à M. Hurmik,
00:48:29 ce n'est pas ce qui est arrivé dans sa ville, bien sûr qu'il n'y est pour rien.
00:48:33 C'est en fait d'être incapable de mettre des mots sur ces souffrances-là.
00:48:37 Et puis d'accepter aussi l'explosion de la violence à Bordeaux,
00:48:40 parce qu'il se trouve que derrière, il y a des chiffres que son opposition a communiqués
00:48:45 et sur lesquels je crois qu'il y a une augmentation,
00:48:47 à peu près d'une année sur l'autre, de 12-13% des agressions.
00:48:52 Et enfin, un dernier petit point, la façon dont on se positionne politiquement
00:48:58 donne un signal.
00:48:59 Je pensais notamment, par exemple, à Grenoble,
00:49:02 on parlait tout à l'heure du trafic de drogue.
00:49:04 À Grenoble, la drogue, elle se vend en plein centre-ville,
00:49:07 pas dans des quartiers, au vu et au su de tout le monde,
00:49:10 depuis des années, et même la mairie ne le dénonce pas.
00:49:13 Je trouve dramatique qu'il n'y ait pas une unité politique
00:49:16 derrière cette question de l'insécurité.
00:49:18 Lyon, on en parle fréquemment, Marseille...
00:49:19 On n'en parle jamais, tout le monde est là pour prêcher pour sa paroisse.
00:49:22 Il faut arrêter de jeter la patate chaude aux voisins,
00:49:26 en l'occurrence l'État, quand on est...
00:49:27 - Vous y croyez encore ?
00:49:28 - Oui, j'ai envie d'y croire, parce qu'on ne peut rien construire
00:49:32 sur le désordre, Nelly.
00:49:33 On ne peut rien construire sur le désordre.
00:49:34 Une ville ne peut pas être attractive s'il y a de l'insécurité.
00:49:37 Moi, ma ville, Marseille, elle est magnifique.
00:49:39 C'est peut-être la plus belle de France ou d'Europe.
00:49:41 Elle ne l'est peut-être pas parce qu'il y a ces phénomènes d'insécurité.
00:49:44 Mais c'est une réalité.
00:49:45 Chacun qui connaît Marseille va te dire, c'est une ville magnifique.
00:49:48 Mais il y a toujours ce "mais".
00:49:50 On ne peut pas aller dîner le soir tranquille en famille.
00:49:52 Donc, on a peur même au centre-ville, au Vieux-Port,
00:49:55 potentiellement de se faire arracher le collier.
00:49:57 On te dit, on te conseille de ne pas mettre à la montre
00:49:59 une belle montre si tu as une belle...
00:50:00 Mais où va-t-on ?
00:50:01 Ce n'est pas acceptable.
00:50:03 Donc, il faut qu'on lutte contre ces phénomènes,
00:50:05 pas qu'on soit fatalistes.
00:50:06 - Bien sûr, mais enfin, les politiques, avant de les réconcilier...
00:50:08 Merci, va falloir se détendre un peu.
00:50:09 - Mais il n'y a aussi plus de contrôle social,
00:50:11 c'est-à-dire que personne n'intervient dans la rue,
00:50:13 personne n'intervient dans les bus, etc.
00:50:15 Les gens ont peur de se faire attaquer.
00:50:17 - Merci beaucoup. On s'interrompt et puis on reviendra.
00:50:19 Alors, pour vous montrer un exemple qui recoupe à peu près,
00:50:21 qui condense à peu près toutes les problématiques du moment,
00:50:24 agression des élus, soulèvement de la terre, le retour,
00:50:27 les ultras de gauche et la fête de la musique, c'est dans l'actu.
00:50:30 Pardon, à tout de suite.
00:50:31 90 minutes Info revient juste après.
00:50:37 Le rappel des titres signé Somaya Labidi.
00:50:39 Rebonjour, Somaya.
00:50:40 Effondrement d'un immeuble à Paris, six blessés graves,
00:50:45 une personne toujours portée disparue.
00:50:48 Les recherches se poursuivent pour tenter de la retrouver
00:50:50 dans les décombres de cet immeuble du 5e arrondissement de Paris.
00:50:54 Le gaz a été coupé dans un large périmètre
00:50:57 pour des raisons de sécurité, a indiqué le distributeur GRDF,
00:51:01 en soulignant qu'on ne peut pas avancer de cause
00:51:03 sur la raison du sinistre.
00:51:05 Pour rappel, hier, peu avant 17h, une explosion suivie d'un incendie
00:51:08 a provoqué l'effondrement d'un immeuble
00:51:10 abritant une école de mode privé.
00:51:13 Kiev frappe un pont stratégique entre la Crimée annexée
00:51:17 et une zone occupée.
00:51:18 La frappe n'a pas fait de victimes.
00:51:19 Quant aux dégâts, ils sont en cours d'évaluation.
00:51:22 Une attaque qui intervient alors que les forces ukrainiennes
00:51:25 mènent une offensive pour libérer les territoires occupés
00:51:27 du sud et de l'est du pays.
00:51:30 Et puis Pékin a enregistré aujourd'hui sa journée de juin
00:51:33 la plus chaude depuis le début des relevés.
00:51:36 La station météorologique de Nanjiao, qui fait référence
00:51:39 dans la capitale chinoise, a enregistré une température
00:51:42 de 41,1 degrés Celsius.
00:51:45 Une annonce faite par le Bureau météorologique national
00:51:48 alors qu'une large partie du nord de la Chine
00:51:51 a vu le thermomètre franchir les 40 degrés.
00:51:54 Ça s'est passé hier soir, alors que la fête de la musique
00:51:58 battait son plein.
00:52:00 À ce moment-là, le maire de Toulouse et quatre de ses élus,
00:52:04 quatre personnes de son entourage, ont décidé d'aller
00:52:06 à la rencontre des Toulousains.
00:52:07 Bon, c'est un peu la tradition, ça se passe toujours comme ça.
00:52:10 Sauf que cette fois-ci, ils ont été pris à partie
00:52:12 par des militants d'ultra-gauche en marge d'une mobilisation
00:52:16 qui avait lieu à ce moment-là en soutien
00:52:18 au soulèvement de la terre.
00:52:19 Les images, les faits, avec Mathilde Ibanez pour commencer.
00:52:23 Il est environ 20h30 dans le quartier de la Colombette
00:52:29 à Toulouse, lorsque le maire de la ville et quatre de ses élus
00:52:32 se font agresser par un groupe d'ultra-gauche.
00:52:39 On a été très vite entourés, dirais-je, et pris à partie
00:52:44 de manière violente.
00:52:45 Ils ont pris des poubelles qui étaient à proximité,
00:52:48 ils les ont ouvertes et ils nous ont balancé des projectiles,
00:52:53 des ordures ménagères et aussi des bouteilles
00:52:55 se trouvant dans les poubelles.
00:52:58 Rapidement exfiltrées par les forces de l'ordre,
00:53:00 une élue a été légèrement blessée et transportée à l'hôpital.
00:53:03 Selon le maire de Toulouse, ce groupe faisait partie
00:53:06 du rassemblement de soutien au mouvement des soulèvements
00:53:08 de la terre, dissous quelques heures avant
00:53:11 en Conseil des ministres.
00:53:12 Le mouvement de la terre, j'en porte témoignage
00:53:15 personnellement depuis ce soir, méritait véritablement
00:53:18 d'être dissous.
00:53:19 Parce que quand on pratique des violences comme ça,
00:53:24 c'est que véritablement, oui, on n'a pas sa place
00:53:27 dans une démocratie.
00:53:29 Une violence contre un élu de la République qui a provoqué
00:53:32 de vives réactions.
00:53:33 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:53:36 a apporté son soutien au maire de Toulouse.
00:53:38 Soutien au maire de Toulouse qui, avec d'autres élus,
00:53:40 ont fait l'objet d'une agression inacceptable
00:53:42 par des individus de l'ultra-gauche.
00:53:44 La violence ne peut être acceptée en République.
00:53:46 Le maire se réserve par ailleurs le droit de porter
00:53:49 cette agression devant la justice.
00:53:53 Je vous proposais aussi d'écouter le député LFI,
00:53:55 Alexis Corbière, qui, entre autres choses,
00:53:58 est revenu aussi à cette agression.
00:54:01 Moi, je suis pour la fermeté, mais là, c'est une forme
00:54:02 de laxisme, d'utilisation politicienne de ce pouvoir
00:54:06 du ministre de l'Intérieur.
00:54:07 C'est-à-dire d'une instrumentalisation pour faire croire
00:54:10 que dans ce pays, il y aurait, comme il l'a dit d'ailleurs,
00:54:13 un terme qui, selon même les services de renseignement,
00:54:15 n'est pas vrai, un éco-terrorisme.
00:54:18 Et on dissout quelque chose qui est un mouvement
00:54:20 sur des bases juridiques très faibles.
00:54:22 Et à mon avis, il y a même des recours qui sont déposés.
00:54:25 Mais il y a de l'agitation.
00:54:25 Darmanin est très fort là-dessus pour dire le danger, c'est ça.
00:54:29 Donc moi, je suis contre la violence de toute manière.
00:54:31 Ce qui s'est passé à Toulouse, je n'ai pas suivi.
00:54:32 Ça a eu lieu cette nuit. C'est inacceptable.
00:54:34 Il va de soi que personne ne doit être pris à partie.
00:54:37 Personne ne doit être violenté.
00:54:39 Alors un, je n'ai pas suivi.
00:54:40 Déjà, ça veut dire que je n'ai pas envie d'en parler.
00:54:43 Et puis, il y a toujours un mais, mais, mais derrière
00:54:45 pour tenter de minimiser la portée de ces actions,
00:54:48 fait le dit Huchard.
00:54:49 Et encore, parce que là, il y a une condamnation avant le mai.
00:54:52 Ce qui est déjà presque pas mal, j'ai envie de dire.
00:54:54 On se rappelle, par exemple, du tweet de Jean-Luc Mélenchon
00:54:57 quand le petit neveu de Brigitte Macron avait été agressé.
00:55:00 Ou très clairement, c'était un peu, oui, c'est triste pour lui,
00:55:02 mais après tout, c'est quand même bien fait.
00:55:04 Et forcément, ce climat là, on ne peut pas s'étonner,
00:55:06 malheureusement, que des élus, des maires, des conseils municipaux,
00:55:09 peu importe, soient agressés.
00:55:10 Quand on voit dans la classe politique à l'Assemblée,
00:55:12 à quel point cette haine, elle est attisée.
00:55:15 Quand on a des personnels politiques qui défendent
00:55:18 les soulèvements de la terre, qui ne sont pas juste des gentils écolos
00:55:21 qui vont le dimanche se balader en forêt.
00:55:23 Forcément, les propos violents parfois des politiques, ça donne,
00:55:26 ça trouve écho et on l'a vu justement sur l'agression de Jean-Baptiste Tronué.
00:55:29 Eh bien, ça donne écho chez des personnes qui se disent
00:55:32 "bah oui, finalement, cette classe politique, en fait, elle n'est pas méritante
00:55:34 et on doit y aller et on y va violemment".
00:55:36 Et ce que dit le maire de Toulouse, par exemple, dans La Dépêche aujourd'hui,
00:55:40 il explique à quel point c'était violent, on l'insulte et il explique lui-même,
00:55:43 il dit "il ne faut pas oublier", parce que c'est assez intéressant ce qu'il dit,
00:55:45 "on parle beaucoup de la violence contre l'extrême droite,
00:55:47 mais c'est l'extrême gauche qui est en cause et ça, il faut le dire
00:55:49 parce qu'il y a trop de complaisance".
00:55:51 Et effectivement, tant qu'on aura une parole politique au niveau national
00:55:54 qui ne sera pas claire dans la dénonciation, forcément, il y aura des attaques.
00:55:57 Ça va au-delà du déni, c'est-à-dire qu'il y a même un effet d'encouragement
00:56:01 à passer à l'action aujourd'hui, Céline ?
00:56:03 En tout cas, on peut constater aujourd'hui que la violence politique
00:56:07 est assumée et exercée à l'extrême gauche de l'échiquier.
00:56:11 Et là où le maire a raison, c'est qu'effectivement,
00:56:14 elle n'est pas assez dénoncée, mais parce qu'en partie,
00:56:17 ce gauchisme culturel imprègne très profondément
00:56:21 certains médias et certaines structures de la société.
00:56:24 En revanche, du côté des Français, la leçon a été apprise et comprise.
00:56:29 Il n'y a qu'à regarder sondage après sondage.
00:56:33 LFI fait aujourd'hui plus peur aux Français que le Rassemblement national.
00:56:37 Quand on parle de violence politique, les gens l'associent
00:56:41 autant à l'extrême gauche qu'à l'extrême droite aujourd'hui.
00:56:44 C'est la manière dont elle est retranscrite dans le débat public
00:56:47 et dans le débat médiatique où là, il y a encore une différence.
00:56:50 Mais sondage après sondage, la gauche est en train de s'abîmer complètement.
00:56:55 Et la NUPES, en étant ambiguë sur la question de la violence politique,
00:57:00 est en train de prendre la place de l'extrême droite
00:57:04 comme repoussoir universel.
00:57:06 Si on part un peu sur le plan politique, vous lui faites penser,
00:57:10 Karim, si on se projette un petit peu, si demain,
00:57:12 il devait y avoir une dissolution et les élections anticipées,
00:57:14 vous pensez que la NUPES ferait le même score ?
00:57:17 Ou qu'il y aurait une déperdition liée aux outrances,
00:57:21 y compris de leurs élus dans l'hémicycle ?
00:57:23 C'est difficile à dire.
00:57:24 Déjà, au sein de la NUPES, je pense qu'il y a quand même un peu d'eau
00:57:27 dans le gaz entre les forces politiques qui la constituent.
00:57:29 On a bien vu le parti communiste, Fabien Roussel, parfois se détacher.
00:57:33 On voit les écolos qui veulent faire cavalier seul pour les européennes.
00:57:36 On voit le PS qui est divisé aussi avec le monté de Cas9 au créneau
00:57:40 pour incarner une alternative à ce que la NUPES fait.
00:57:43 Ce n'est pas aussi soudé que ça.
00:57:45 Donc, je ne sais pas s'il serait capable de se représenter uni aux élections.
00:57:49 Donc, moi, je mets à équidistance en matière de condamnation
00:57:51 les violences d'extrême gauche et d'extrême droite.
00:57:54 Et je trouve que ce qui est catastrophique,
00:57:56 c'est de voir qu'en fonction des sensibilités,
00:57:58 on a des gens de l'ALFI qui condamnent avec mollesse
00:58:01 le souverainement de la terre, leur méthode.
00:58:03 Et que quand c'est l'attaque du maire de Sainte-Bréveille,
00:58:05 alors qu'on sait très bien qu'il y a des groupes plus qu'une d'extrême droite,
00:58:08 les fonctionnaires de police disent,
00:58:10 qui déjouent régulièrement aussi des attaques et autres,
00:58:12 donc on a des gens du RN qui sont là aussi un peu moins lassons.
00:58:16 Du coup, il faut arrêter avec ça.
00:58:17 - Mais est-ce qu'il n'y a pas plus de clémence quand même
00:58:18 sur ce qui se passe à l'ultra gauche qu'à l'ultra droite ?
00:58:20 - De la part de qui ?
00:58:21 - De la part, elle le dit, des médias, du sentiment ambiant,
00:58:25 lié à une certaine histoire aussi de notre pays.
00:58:27 - Je ne crois pas qu'il y ait plus de clémence.
00:58:28 Je pense que les mots d'opératoire sont peut-être différents,
00:58:31 en tout cas pour les fonctionnaires de police,
00:58:32 quand on voudra en parler.
00:58:33 Ils prennent très mal le fait qu'on leur dise
00:58:35 "Ah, ben pour investiguer à l'ultra droite,
00:58:37 c'est plus simple qu'investiguer à l'ultra gauche".
00:58:39 Non, ce n'est pas plus simple.
00:58:41 Ils le font de la même manière, avec la même force,
00:58:43 avec les mêmes convictions les fonctionnaires de police.
00:58:45 Après, les mots d'opérateur ne sont pas les mêmes.
00:58:47 - On n'insulte jamais quelqu'un en le traitant d'extrémiste de gauche.
00:58:54 Ce que je veux dire, c'est que par exemple,
00:58:55 quand il s'agit de sortir quelqu'un de la République ou du débat public,
00:59:00 on le fait sur le mode "Fachos, tu appartiens à l'extrême droite",
00:59:03 alors qu'aujourd'hui, le maximum de violence constatée,
00:59:07 on l'a et il dépend énormément de l'extrême gauche.
00:59:10 Donc, c'est ce deux poids de mesure qui pose sans doute problème.
00:59:13 - Ils sortent de ces invectivés politiques.
00:59:15 La réalité sur le terrain aujourd'hui,
00:59:16 c'est qu'il y a des gens qui représentent des groupuscules,
00:59:19 des factions contre la République.
00:59:21 On le voit bien.
00:59:23 Il faut lutter avec la même force et la même conviction contre ces groupes,
00:59:26 quel que soit leur creusé idéologique.
00:59:28 Je veux dire, moi, je ne fais pas de compétition
00:59:30 entre l'extrême droite et l'extrême gauche.
00:59:31 Moi, les deux mots d'opérateur m'inquiètent pour notre République.
00:59:36 Moi, c'est la République qui me tient à cœur
00:59:38 et je condamnerai avec la même force l'extrême gauche et l'extrême droite.
00:59:41 - Allez, on s'interrompt et puis on revient pour parler,
00:59:43 évidemment, de l'explosion de la rue Saint-Jacques,
00:59:45 avec encore beaucoup d'interrogations autour de ce qui s'est passé.
00:59:47 Puis un témoignage.
00:59:48 Nous serons en direct avec Linda Zahourar.
00:59:51 Elle est présidente de l'Association des victimes de rescapés
00:59:53 de l'explosion de la rue de Trévises.
00:59:54 C'était il y a déjà quatre ans et demi.
00:59:56 Elle nous attend à tout de suite, madame.
01:00:05 - 16h50 sur notre antenne, avant de se quitter.
01:00:08 Évidemment, on va prendre des nouvelles de ce qui se passe du côté de la rue Saint-Jacques.
01:00:11 C'est dans le cinquième arrondissement parisien.
01:00:14 À cette heure, les recherches se poursuivent pour tenter de retrouver une personne,
01:00:17 au moins toujours portée disparue dans les décombres.
01:00:19 Et puis, il y a ce bilan toujours des victimes.
01:00:22 Six personnes en urgence absolue et une cinquantaine de victimes au total.
01:00:25 Ce chiffre n'a fait que grossir tout au long de la nuit.
01:00:29 Je vous propose d'écouter ces quelques réactions de Riverain.
01:00:32 - Sur le coup, c'est voilà, on pense qu'on est littéralement mort.
01:00:37 La terre tremble, les fenêtres sont brisées,
01:00:43 comme un tremblement de terre, c'est ça.
01:00:45 - Je travaillais ici à 200 mètres environ.
01:00:48 Et juste à la sortie de mon travail, j'ai senti l'explosion.
01:00:54 Moi et mon mari, juste à la sortie, on savait pas ce que c'était.
01:00:57 - C'est quelque chose qui nous touche, même c'est à côté chez nous.
01:01:01 C'est boulot, c'est comme la famille aussi.
01:01:03 Et c'est quelque chose qui nous touche.
01:01:05 - On a été soufflés littéralement par l'explosion
01:01:07 vers 5 heures de l'après-midi.
01:01:09 On s'est tous retrouvés propulsés de nos sièges.
01:01:11 On s'est retrouvés les uns à côté des autres.
01:01:14 Le sol était jonché d'objets.
01:01:15 On se demandait ce que c'était.
01:01:17 - Qu'est-ce qui se passe ? Est-ce que c'est un attentat ?
01:01:19 Est-ce que c'est la foudre qui est tombée sur l'immeuble ?
01:01:23 En fait, on sait pas, quoi.
01:01:25 Mais c'était quelque chose de très fort et d'inhabituel.
01:01:28 Et on pense évidemment au pire dans ces cas-là.
01:01:32 - Bonjour Linda Zahoura, merci d'être avec nous.
01:01:34 Je rappelle que vous êtes la présidente de l'Association des victimes et rescapées
01:01:37 de l'explosion de la rue de Trévise.
01:01:41 L'explosion d'hier dans le 5e arrondissement,
01:01:43 cette fois, a dû vous rappeler de bien mauvais souvenirs, j'imagine.
01:01:47 - Oui, tout à fait.
01:01:48 Ça ravive les souvenirs de l'explosion de gaz de la rue de Trévise du 12 janvier 2019.
01:01:55 Hier, nous étions sous le choc pour la majorité des victimes
01:02:01 de l'explosion de gaz de la rue de Trévise.
01:02:04 - Pour l'instant, les enquêteurs sont bien embêtés pour expliquer,
01:02:09 et c'est encore trop tôt pour dire ce qui s'est réellement passé.
01:02:12 Mais est-ce que de votre point de vue,
01:02:14 et parce que vous connaissez bien le dossier maintenant avec le recul,
01:02:17 il y a d'ores et déjà quelques parallèles qu'on peut se risquer à dresser ?
01:02:23 - Bien sûr, avec toutes les précautions, parce qu'aujourd'hui, l'enquête va démarrer.
01:02:30 C'est vrai qu'avec les témoignages où beaucoup de témoins indiquent avoir senti le gaz,
01:02:36 forcément, ça interpelle,
01:02:37 parce que beaucoup de témoins disent avoir senti le gaz quelques minutes avant l'explosion,
01:02:42 d'autres disent dans la journée.
01:02:45 Et c'est vrai que ces images d'explosion et de feu qui viennent juste après
01:02:52 rappellent effectivement la rue de Trévise, oui.
01:02:55 - Alors, ça nous conduit évidemment à parler du drame que vous avez vécu au niveau de la rue de Trévise.
01:03:01 Où en est l'enquête ?
01:03:02 Est-ce que les raisons ont été formellement identifiées ?
01:03:04 Parce que j'ai quand même lu que plusieurs théories s'entrechoquaient encore quatre ans après les faits.
01:03:12 - Alors, au niveau de l'expertise, la contre-expertise est en cours.
01:03:19 Elle est en cours de... Enfin, nous devons recevoir le rapport d'expertise le 30 juin.
01:03:27 Il y a eu une expertise initiale qui a été...
01:03:33 L'instruction a été clôturée et la mairie de Paris a fait appel,
01:03:37 puisqu'elle a été mise en examen avec le syndicte copropriété de l'immeuble,
01:03:41 et donc elle a fait appel de cette décision.
01:03:44 Elle a fait appel pour une demande de contre-expertise.
01:03:51 - Allez-y, allez-y, allez-y.
01:03:56 Alors, je crois qu'il y a eu un petit problème, un petit souci de son.
01:03:59 Je ne sais pas si on va pouvoir retrouver Madame Zaurar avant la fin.
01:04:02 Alors, quatre morts, rue de Trévise, on le rappelle, à l'époque.
01:04:05 Comment revivre sereinement après ça ?
01:04:07 Comment se reconstruire ?
01:04:08 On imagine le trauma axé aussi pour les commerçants,
01:04:11 parce qu'il y avait beaucoup de gens qui vivaient
01:04:14 et qui travaillaient dans cette rue, Karim Zahri-Biasma.
01:04:16 - Un traumatisme, effectivement, qui dure pendant des années,
01:04:21 certainement, sur le plan psychologique.
01:04:22 On doit revivre ce drame pour les gens qui étaient au cœur de ce drame de la rue de Trévise.
01:04:28 Après, derrière, il y a quand même une enquête qui vous rappelle sans cesse ce que vous avez vécu,
01:04:33 un procès, des décisions de justice, une assurance,
01:04:36 donc vous attendez quand même quelques indemnisations
01:04:38 parce que vous avez été touché sur le plan psychique, physique, mais aussi matériel.
01:04:42 - Ça prend du temps.
01:04:43 - Et tout ça prend un temps très, très long,
01:04:46 qui laisse des traces, certainement, à vie pour ceux qui ont vécu ça.
01:04:50 Et je pense que pour le cinquième arrondissement, le drame qu'on a vécu hier,
01:04:53 à l'identique, les personnes vont passer par ce processus dramatique.
01:04:58 L'état est long, quand même, je trouve.
01:05:00 - Justement.
01:05:01 - Le temps de la justice, le temps de l'indemnisation, tout ça est trop long, quand même.
01:05:04 - On a retrouvé la liaison avec Linda Zaurar.
01:05:07 Je vous repose cette question en espérant que vous m'entendiez.
01:05:10 Comment on revit sereinement après un tel drame ?
01:05:13 Parce que ça permet de se projeter aussi pour ceux qui sont touchés dans le cinquième.
01:05:17 - Alors, sereinement, c'est honnêtement très compliqué,
01:05:19 surtout que nous, on a eu la particularité et on a eu un traitement qui a été très particulier.
01:05:27 C'est-à-dire qu'on a eu ce sentiment d'être abandonné,
01:05:30 d'avoir été traité au départ comme un fait divers lambda.
01:05:34 Et donc, c'est vrai qu'il n'y a pas eu réellement de prise en charge des victimes de l'explosion de la rue Trévis.
01:05:39 Nous avons eu la chance d'avoir la maire du 9e arrondissement, Delphine Burkli, à nos côtés,
01:05:45 et Sophia Seco de la Fennevac.
01:05:48 Mais sinon, c'est vrai qu'on n'a pas eu une réelle prise en charge.
01:05:54 Donc, derrière, de vivre sereinement, c'est beaucoup plus compliqué.
01:05:57 Et surtout que ce manque de prise en charge a aggravé les blessures tant physiques que psychologiques.
01:06:03 Merci beaucoup, Linda Zahoura.
01:06:05 Évidemment, vos mots font écho, raisonnent particulièrement aujourd'hui.
01:06:09 Et sans doute, on parlait de victimes de terrorisme communément.
01:06:12 Je pense que quand on vit un drame pareil, c'est pareil.
01:06:15 C'est le même processus.
01:06:15 Ça prend du temps.
01:06:16 Ça ravive des plaies qui sont bien ancrées.
01:06:19 On leur souhaite évidemment de se retaper du mieux qu'ils le peuvent.
01:06:22 Regardez, l'invité de 17h30, ce sera dans Punchline, Olivier Klein.
01:06:26 Ça nous donne l'occasion déjà de vous encourager à regarder Laurence Ferrari et ses invités.
01:06:31 Le ministre de la Ville et du Logement qui, évidemment, reviendra à ce drame.
01:06:36 Merci à tous les deux de m'avoir accompagné.
01:06:38 On se revoit tout de suite pour passer le flambeau à Laurence.
01:06:41 [musique]