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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00 Bonjour et bienvenue pour votre rendez-vous d'information de l'après-midi.
00:00:04 Dans un instant, le débat, le décryptage de toute l'actualité, juste après un premier JT en compagnie de Michael Dos Santos.
00:00:11 Bonjour Michael.
00:00:12 Bonjour Néli.
00:00:12 Votre journal qui s'ouvre sur un rapport très commenté émanant de l'Institut Montaigne qui porte sur la démographie et l'immigration.
00:00:19 L'apport migratoire va constituer l'essentiel de la croissance de la population française dans les prochaines années.
00:00:24 C'est le constat fait par l'Institut Montaigne, une note rendue publique par ce groupe de réflexion décryptée par Tony Pitaro, Solène Boulan et Maxime Legay.
00:00:33 La France se trouverait à un tournant démographique.
00:00:38 Elle compte désormais plus de 10% d'immigrés, soit près de 7 millions de personnes.
00:00:43 Et la part d'immigrés dans l'accroissement de la population atteint, elle, un niveau record.
00:00:47 Pour la première fois en 2022, l'immigration, toutes immigrations confondues bien sûr, a représenté quasiment les trois quarts de l'accroissement démographique de la France.
00:01:00 Autrement dit, il y a eu un quart de cet accroissement seulement et c'est quelque chose d'assez inédit qui est lié à ce qu'on appelle l'accroissement naturel, c'est-à-dire à l'excédent des naissances sur les décès.
00:01:12 Si l'excédent naturel ne représente qu'un quart de l'accroissement de la population, c'est parce qu'il est à son plus faible niveau depuis 1945.
00:01:20 La Cour des comptes estimait à 6,57 milliards d'euros en 2019 le coût des missions relatives à l'immigration, l'asile et l'intégration,
00:01:28 soit une augmentation de 50% depuis 2012, notamment à cause de l'augmentation des demandes d'asile.
00:01:33 Mais ce bilan est à nuancer.
00:01:35 Lorsqu'on parle des coûts de l'immigration et de ses bénéfices, il faut aussi compter les coûts indirects et les bénéfices indirects.
00:01:42 Et ce calcul comporte nécessairement une part d'arbitraire.
00:01:46 Personne ne peut dire qu'il a fait le bilan définitif et incontestable sur le plan économique de l'immigration.
00:01:53 Selon les projections de l'INSEE, l'immigration pourrait atteindre 70 000 personnes par an dans les prochaines années.
00:02:00 La France insoumise veut saisir le Conseil d'État suite à l'interdiction de l'abaya dans les écoles.
00:02:05 Manuel Bompard a annoncé vouloir s'attaquer à cette décision de Gabriel Attal, qu'il juge cruelle et contraire à la Constitution.
00:02:11 Invité ce matin sur Europe 1, l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy, salue lui la décision prise par le ministre de l'Éducation nationale.
00:02:19 Écoutez.
00:02:20 Je trouve que M. Attal a parfaitement raison.
00:02:23 Et quand la matière, son prédécesseur, avait fait quelque chose d'hallucinant en laissant aux proviseurs le soin d'analyser abaya par abaya les intentions, politiques ou non, de la personne qui portait l'abaya.
00:02:41 Ce qui mettait les proviseurs ou les chefs d'établissement dans une situation impossible.
00:02:44 Mais le Conseil d'État ?
00:02:45 On verra ce qu'il décidera.
00:02:46 Fondement juridique ?
00:02:47 On verra ce qu'il décidera.
00:02:48 Est-ce que c'est un vêtement religieux ?
00:02:50 Et on verra ce que décidera le Conseil d'État, mais à un moment donné où le droit ne peut pas être déconnecté complètement de la souveraineté nationale et de l'expression populaire.
00:03:00 Bonne nouvelle pour les usagers des bus parisiens.
00:03:04 Des 22 heures, ils pourront désormais descendre quand ils le souhaitent et plus uniquement aux arrêts prévus.
00:03:10 Un dispositif déjà expérimenté en 2018 en grande couronne parisienne et qui sera progressivement généralisé dès la rentrée sur les lignes de la capitale.
00:03:18 Sujet de Solène Boulan, Laurent Sélarier et Mathilde Ibanez.
00:03:22 Passées 22 heures, les bus parisiens ne s'arrêteront plus forcément qu'aux arrêts prévus sur leurs itinéraires.
00:03:29 Les utilisateurs pourront demander aux chauffeurs d'arrêter le bus à l'endroit qu'ils le souhaitent entre deux arrêts.
00:03:35 Un dispositif qui vise à raccourcir les trajets à pied de nuit pour plus de sécurité, notamment celle des femmes.
00:03:41 C'est une bonne chose parce que ça permet de rentrer chez soi en sécurité et de se sentir bien en tant que femme la nuit.
00:03:49 Moi je pense que c'est une bonne idée parce qu'arriver à une certaine heure, c'est vrai que parfois c'est un petit peu plus rien moins de monde.
00:03:57 Donc c'est vrai que ça peut être un peu plus dangereux parfois de s'arrêter plus loin de chez soi.
00:04:01 Pour que le bus puisse s'arrêter, Ile de France Mobilité précise que l'arrêt doit se situer sur son itinéraire,
00:04:07 dans un endroit visible, éclairé et proche d'un passage piéton.
00:04:11 Il suffit de prévenir le chauffeur au moins un arrêt avant sa destination.
00:04:15 L'ARATP avait déjà mené une expérimentation sur cinq lignes régulières de Grande Couronne,
00:04:21 notamment entre Bobigny et Noisy-le-Grand ou entre Villiers-le-Bel et Saint-Denis.
00:04:25 Dans la capitale, le dispositif sera mis en place progressivement dès ce vendredi.
00:04:30 Ce week-end, un accident de voiture qui a coûté la vie à un adolescent de 17 ans a eu lieu suite à un différent en boîte de nuit.
00:04:40 Hier, le procureur de la République d'Épinale a précisé lors d'une conférence de presse
00:04:44 que les trois suspects à bord du véhicule étaient sous l'emprise d'alcool et parfois de stupéfiants.
00:04:49 Je propose de l'écouter.
00:04:51 Les faits tels qui sont qualifiés pour l'instant sont qualifiés d'assassinat,
00:04:55 c'est-à-dire de meurtre avec préméditation, c'est la qualification qui est retenue,
00:05:01 et tentative d'assassinat, l'assassinat visant les faits pour lesquels la victime est malheureusement décédée
00:05:07 et la tentative d'assassinat pour les autres victimes qui sont blessées.
00:05:11 Sur les trois personnes blessées en garde à vue, les trois présentent des taux d'alcoolémie importants,
00:05:18 aux alentours pour chacun d'un gramme d'alcool par litre de sang,
00:05:23 et deux d'entre eux présentent des traces de stupéfiants,
00:05:28 mais qui seront ou pas confirmées par les expertises ultérieures.
00:05:33 Éric Dupont-Moretti veut une réponse pénale ferme suite à l'attaque du tribunal d'Auriac
00:05:39 en marge d'une marche féministe à présent sur placières.
00:05:42 Le ministre de la Justice a condamné ces dégradations et exigé une sanction ferme
00:05:47 pour une poignée de manifestants qualifiés de "crétins décérébrés".
00:05:51 Et puis les habitants de la commune Savoyarde de Saint-André
00:05:55 subissent désormais les désagréments suite à l'impressionnant éboulement survenu dimanche.
00:06:00 Le tunnel de Fréjus a été interdit au poids lourd.
00:06:03 Près de trois heures d'embouteillage sont annoncées aux PH français et italiens.
00:06:07 Les explications d'Aminata Demphal.
00:06:10 Sur ces images, une voiture puis un camion échappent de peu au drame.
00:06:19 Ce dimanche, un éboulement de 700 mètres cubes de roche s'est produit sur cette route départementale en Savoie.
00:06:26 Le maire de la commune où l'incident a eu lieu se trouvait à proximité au moment de l'effondrement.
00:06:32 "Un ami m'avait téléphoné pour m'avertir et donc nous nous sommes rendus sur le versant opposé à la falaise
00:06:38 et c'est là qu'on a pu voir le premier décrochement des rochers
00:06:43 puis le deuxième où il y a eu ce gros nuage de poussière.
00:06:47 Donc on a assisté vraiment, on était aux premières loges pour assister à l'effondrement."
00:06:52 Le maire avait pourtant été averti du risque d'éboulement.
00:06:56 "Le département nous avait informé il y a déjà quelques jours qu'ils avaient constaté qu'il y avait des mouvements au niveau de la falaise
00:07:04 et nous avait annoncé peut-être un effondrement à l'automne,
00:07:08 donc peut-être au mois d'octobre-novembre au moment où les températures, le gel commence ou les grosses pluies
00:07:15 et puis là c'est arrivé hier."
00:07:17 Aucune victime n'est à déplorer, mais la route départementale 1006 et l'autoroute A43 sont fermées à la circulation.
00:07:24 Le ministre des Transports prévient un retour à la normale nécessitera plusieurs jours.
00:07:29 L'Union européenne a exprimé son plein soutien à l'ambassadeur français au Niger.
00:07:35 Depuis leur arrivée au pouvoir en juillet dernier, les militaires souhaitent le départ de Sylvain Hitré, toujours en poste dans le pays.
00:07:41 La France refuse de s'y plier, le ministère des Affaires étrangères ne reconnaît pas la légitimité des poutchistes.
00:07:48 Merci beaucoup, Michael. On se retrouve bien sûr un petit peu plus tard pour un nouveau Point sur l'info.
00:07:53 Dans un instant, après une courte pause, on parlera bien sûr de l'actualité avec tous nos chroniqueurs.
00:07:59 On est aussi invité à Moribre les journées chez Valeurs Actuelles. Merci d'être parmi nous.
00:08:03 Et puis bien sûr on reviendra à la famille d'Émile, le petit garçon disparu dans les Alpes qui se confie dans un média
00:08:10 et qui s'en explique. A tout de suite.
00:08:12 Le débat 180 minutes d'info, une première partie bien sûr dans un instant.
00:08:19 Merci à Moribre les d'avoir accepté notre invitation. Je rappelle que vous êtes journaliste chez Valeurs Actuelles.
00:08:23 On va évidemment consacrer une première chronique à laquelle je vous ferai réagir ensuite.
00:08:27 Avec vous Célia Barod, bonjour. On s'intéresse cette semaine après la disparition du petit Émile dont on a évidemment beaucoup beaucoup parlé dans les Alpes.
00:08:34 On s'intéresse aux déclarations de ses parents. Ils ont accepté enfin de s'exprimer face à des journalistes.
00:08:40 Alors évidemment la question qui se pose c'est, ça fait un certain temps déjà, pourquoi maintenant ?
00:08:44 On sait que jusqu'ici ils étaient très silencieux. Pourquoi ont-ils changé d'avis ?
00:08:48 Les parents d'Émile Colomban et Marie savaient qu'à un moment ou à un autre, ils devraient s'exprimer dans les médias.
00:08:54 D'abord ce sont les enquêteurs qui leur ont suggéré de ne pas s'exprimer pour le bien de l'enquête.
00:08:59 Écoutez Samuel Pruvaut, le journaliste qui s'est entretenu avec eux.
00:09:02 En fait ce silence, ce n'est pas juste une peur des journalistes, ce n'est pas juste une volonté de vie en autarcie, ni même de respect de leur intimité.
00:09:12 On a oublié un paramètre qui est très important, qu'il rappelle dans l'interview.
00:09:16 Le silence leur a été suggéré, demandé par les enquêteurs eux-mêmes.
00:09:21 Alors pour l'instant ça n'a pas abouti malheureusement, mais j'ai compris que ce silence a permis aux enquêteurs de mener un travail bien meilleur.
00:09:30 Ils souhaitaient surtout choisir le média et le faire au bon moment.
00:09:34 C'est pour cette raison qu'ils ont sollicité nos confrères de famille chrétienne.
00:09:38 Pour eux il s'agissait d'un interlocuteur fiable et capable de comprendre la foi qui les anime.
00:09:43 Et que ce média est en mesure de comprendre le monde catholique, ainsi que de saisir le sens des mots employés.
00:09:50 Car d'autres journalistes novices sur la foi auraient pu déformer leurs propos, comprendre de travers ou volontairement caricaturer leurs propos.
00:09:57 Leur entretien avec le journaliste Samuel Pruvaux s'est déroulé au domicile des grands-parents d'Emile, dans le Hameau du Auvergné, mercredi et jeudi dernier.
00:10:06 Ils ont dénoncé un harcèlement médiatique de la désinformation depuis la disparition de leur enfant.
00:10:11 Le but de cette prise de parole c'est avant tout pour eux de remercier toutes les personnes qui leur ont apporté du soutien,
00:10:16 par courrier notamment l'ensemble de la communauté catholique.
00:10:20 Ou encore en participant aux battues, également de saluer les volontaires et le travail des gendarmes et militaires mobilisés.
00:10:27 Ils ont confié que certains gendarmes et volontaires avaient marché plus de 30 km dans les reliefs pour retrouver Emile.
00:10:33 Le procureur leur a confié n'avoir jamais vu une telle mobilisation spontanée.
00:10:38 Enfin, autre information également dévoilée par les jeunes parents, certains riverains ont accueilli chez eux des proches, des cousins et de la famille.
00:10:45 C'est une famille qui est très très unie, on l'a bien compris.
00:10:48 Oui, une grande famille et une famille qui reste unie même dans ce malheur.
00:10:52 Puisqu'en effet, je vous propose d'écouter Samuel Pruvost sur ce point,
00:10:55 car si dans d'autres familles ce genre de drame aurait pu provoquer des sentiments de culpabilité ou de la discorde, il n'en est rien pour eux.
00:11:02 Ce qu'ils ont voulu faire passer comme message, et j'ai trouvé ça authentique, autant que je puisse en juger,
00:11:09 c'est le fait qu'ils étaient une famille unie et que, j'allais dire pour prendre un mot qui n'est pas approprié,
00:11:16 mais en tout cas entre eux, il n'y avait pas d'eau dans le gaz et c'était l'épaisseur d'un papier à cigarette.
00:11:22 Et ça me semble très important parce que ce genre de drame, en tout cas j'imagine, peut très bien faire exploser un couple,
00:11:27 peut très bien faire exploser une famille évidemment.
00:11:30 Alors sur quel point sont-ils revenus Célia ?
00:11:32 Alors ils ont déclaré qu'il y a tellement de détails faux qui circulent et qui nous blessent,
00:11:36 qu'ils ont souhaité rétablir la vérité, leur vérité.
00:11:39 Ils ont réfuté le fait que Colomban, le père d'Émile, portait, leur débattu, un pantalon de ville et un col roulé,
00:11:44 puisqu'on a critiqué la tenue vestimentaire du papa.
00:11:46 Il avait, selon Marie, la maman, un jean troué et un pull parce qu'il faisait froid.
00:11:51 Car oui, des critiques continuent sur les parents d'Émile.
00:11:55 Pas question également de réunion de famille cachée ce week-end-là.
00:11:58 Il s'agit simplement que les frères et sœurs de Marie, pour la plupart, habitent encore chez ses parents.
00:12:02 On a reproché aussi au père d'Émile d'avoir été trop directif pendant les battus.
00:12:06 Mais il s'est défendu de cette attaque par le fait que parfois, il n'y avait pas que des gendarmes avec les volontaires.
00:12:11 Et il fallait guider les gens pour avancer.
00:12:13 Merci, vous restez avec nous juste un instant, on va se tourner vers Suvara Morbolet.
00:12:16 On n'a pas le temps de l'évoquer avec vous bien sûr, mais ce qu'on a compris,
00:12:21 c'est que cette famille misait beaucoup sur l'espoir et surtout cette foi qu'il anime et dont elle ne sait jamais des parties au fond.
00:12:28 Oui, et qu'elle a utilisée visiblement pour se protéger à la fois évidemment de la peine qu'elle doit ressentir toujours aujourd'hui,
00:12:38 après la disparition de ce petit enfant, et aussi des attaques qui ont émergé et qui ont déferlé dès l'annonce de la nouvelle sur les réseaux sociaux,
00:12:49 y compris dans des médias tout à fait officiels, qui ont dépeint cette famille comme une sorte de petit compuscule sectaire,
00:12:56 catholique, intégriste, qui aurait commis les pires atrocités, et qu'on a même suspecté d'ailleurs dès le début d'être mêlé à cette affaire.
00:13:04 Donc en effet, je pense que à la fois ce silence, cet enfermement et leur foi a dû grandement les aider dans cette épreuve.
00:13:11 Et on l'a bien compris, ils ont beaucoup souffert. Vous parliez de harcèlement et de certains médias qui les avaient jetés en pâture.
00:13:17 Merci beaucoup Célia. Merci beaucoup Nidi.
00:13:19 Dans un instant on reviendra bien sûr à d'autres sujets d'actualité, et notamment la chronique éco d'Éric de Riedemannen,
00:13:25 qui nous dira que le tourisme s'est bien porté cette saison. Ce sera juste après le rappel des titres.
00:13:30 Michael de Santos de retour.
00:13:32 La France insoumise veut saisir le Conseil d'État suite à l'interdiction de l'abaya dans les écoles.
00:13:39 Manuel Lepompa a annoncé ce mardi vouloir attaquer cette décision de Gabriel Attal, qu'il juge cruelle.
00:13:44 Le coordinateur du parti la considère également contraire à la constitution, dangereuse et discriminante à l'égard des jeunes femmes musulmanes.
00:13:52 Éric Dupont-Moretti veut lui une réponse pénale ferme suite à l'attaque du tribunal d'Auriac en marge d'une marche féministe.
00:13:58 Présent sur place, le ministre de la Justice a condamné hier ses dégradations et exigé des sanctions pour une poignée de manifestants qualifiés de "crétins décérébrés".
00:14:08 Et puis enfin, manque de personnel, perte d'attractivité financière ou encore vulnérabilité dans le suivi des agents,
00:14:14 ce sont les conclusions d'une note du renseignement territorial dévoilée par nos confrères d'Europe 1.
00:14:18 Cette note pointe le désintérêt des acteurs de la sécurité privée pour les deux grands événements sportifs à venir, la Coupe du monde de rugby et les Jeux olympiques de 2024.
00:14:27 Merci beaucoup, on enchaîne avec la chronique Éco tout de suite.
00:14:36 Votre programme avec Lesia, assureurs d'intérêt général.
00:14:40 Les universités d'été du Medef, on vous en parlait beaucoup lundi, d'ores et déjà, ça continue.
00:14:46 Bonjour Éric de Riedmatten, on rappelle un exécutif très présent, mais on notera surtout aujourd'hui,
00:14:51 outre les années crush avec le patronat, les résultats satisfaisants du tourisme, mais est-ce bon pour l'économie ?
00:15:00 Est-ce que ça change au fond la phase de notre économie ou ce n'est pas un peu l'arbre qui cache la forêt ?
00:15:06 C'est vrai que le tourisme en France est très fort.
00:15:09 Ça a généré 64, 67 milliards cette année.
00:15:13 Donc grâce aux dépenses, beaucoup des Américains grâce au change.
00:15:16 Vous savez que le change a été très favorable.
00:15:18 Les Américains ont gagné 30%, 30%, ce qui n'est pas rien, me disait Jean-Pierre Chedal tout à l'heure,
00:15:23 le président du syndicat de l'hôtellerie de la restauration.
00:15:26 Voilà la question, c'est l'hôtellerie, la restauration.
00:15:29 Tout ça, c'est très bien.
00:15:30 Ça fait venir 100 millions à peu près de personnes chaque année.
00:15:32 La France, ça fait rêver.
00:15:35 Mais au regard de l'industrie, tout le monde se bat pour cette industrie aujourd'hui.
00:15:39 Bruno Le Maire a pris la parole tout à l'heure.
00:15:41 Il a expliqué qu'il fallait accélérer la réindustrialisation de la France.
00:15:45 Si vous regardez un chiffre, on était à 16% l'an dernier de la part de l'industrie dans le PIB,
00:15:51 c'est-à-dire la richesse concrète, 16%.
00:15:53 C'était deux fois plus il y a une trentaine d'années.
00:15:56 Donc vous imaginez ce déclin français de l'industrie.
00:15:59 Alors faut-il du tourisme ou faut-il de l'industrie traditionnelle ?
00:16:02 La question a été posée à Bruno Le Maire.
00:16:04 Lui, il défend bien sûr l'industrie traditionnelle avec des usines qui se créent à Dunkerque actuellement.
00:16:10 On parle du lithium, on parle des batteries, les gigafactories.
00:16:13 Et quand vous regardez aujourd'hui ce que rapporte toute l'industrie en général,
00:16:16 la valeur ajoutée, je regarde le chiffre, 291 milliards face au tourisme, 64 milliards.
00:16:23 Donc vous voyez, l'industrie lourde est quand même supérieure, mais il faut accélérer.
00:16:26 Alors j'ai posé la question au patron du tourisme ici qui sont au Medef.
00:16:30 J'aurais dit industrie lourde ou industrie touristique ?
00:16:33 Il me répond, le tourisme c'est le court terme.
00:16:35 On vit un peu sur son passé, on vit sur les magnifiques choses que l'on a en France,
00:16:40 la tour Eiffel, les magnifiques bâtiments, par exemple le château de Versailles.
00:16:44 Mais le temps long, c'est l'investissement.
00:16:47 Ça prendra du temps, les usines de batteries, l'intelligence artificielle,
00:16:51 les ingénieurs qu'on va remotiver et mieux payer.
00:16:53 Voilà les messages qui ont été passés ce matin.
00:16:55 Donc vous le comprenez, pour faire court, l'industrie traditionnelle,
00:16:59 l'industrie qui a été celle de la France pendant des années avant qu'on dise non,
00:17:02 il faut des industries sans usines, ça c'est fini.
00:17:06 L'industrie c'est l'avenir de l'économie, voilà ce qu'il faut retenir,
00:17:09 même si bien sûr le tourisme est important et restera toujours très fort en France.
00:17:12 Merci beaucoup Eric, en direct des universités d'été du Medef à Longchamp.
00:17:16 C'était la Chronique Éco.
00:17:18 [Musique]
00:17:22 C'était votre programme avec Lesia, assureur d'intérêt général.
00:17:27 Dans un instant avec notre service politique, nous reviendrons à ce qui,
00:17:29 de rentrée littéraire s'est transformé en rentrée politique.
00:17:32 Nicolas Sarkozy qui était l'invité de Pascal Praud sur Europe 1
00:17:35 pendant un long moment aujourd'hui.
00:17:37 Extrait, choisi, commentaire à suivre.
00:17:39 [Musique]
00:17:42 La suite de 180 minutes Info et on va parler politique.
00:17:45 On va parler de Nicolas Sarkozy dont vous le savez, c'était la rentrée littéraire
00:17:48 pour le temps des combats, il y a quelques semaines à peine.
00:17:51 Thomas Bonnet, bonjour.
00:17:53 Nicolas Sarkozy, il se trouve qu'il était l'invité de Pascal Praud sur l'antenne d'Europe 1.
00:17:56 Aujourd'hui, longue intervention de l'ancien président.
00:17:59 Et on se rend compte qu'il porte toujours un regard assez aiguisé sur la vie politique.
00:18:04 On peut s'en douter, il a toujours été omniprésent.
00:18:07 Oui, et c'est d'ailleurs très intéressant de l'écouter sur la longueur.
00:18:10 Il prend le temps de revenir à la fois sur son mandat
00:18:13 et sur le regard qu'il porte sur la politique actuelle.
00:18:16 Avec toujours des phrases dont il a le secret.
00:18:18 Par exemple, lorsqu'il parle de Martine Aubry, avec, dit-il, "elle a le cœur à gauche".
00:18:22 On sait qu'elle est à gauche, qu'elle a un cœur.
00:18:24 En revanche, c'est un peu moins sûr.
00:18:25 Voilà le genre de phrase que nous livre Nicolas Sarkozy lors de cet entretien.
00:18:28 Alors, vous le savez, on a beaucoup parlé du fait qu'il ait adoubé Gérald Darmanin dans son dernier livre.
00:18:33 Et c'est vrai que la question de son successeur, elle revient très régulièrement.
00:18:36 Celui qui a droite pourrait reprendre l'héritage de Nicolas Sarkozy.
00:18:40 Il y a d'ailleurs une formule de l'ancien président à ce sujet.
00:18:43 Une personne qui serait capable de réunir les amis de M. Zemmour,
00:18:46 les amis de M. Macron et les amis de M. Ciotti.
00:18:49 Nicolas Sarkozy dit qu'il croit encore, d'ailleurs au clivage droite-gauche,
00:18:52 il faut un leader pour la droite républicaine, dit-il, avec donc un besoin d'incarnation.
00:18:58 Il y a quelques personnalités qu'il trouve grâce à ses yeux.
00:19:00 Écoutez ce qu'il en a dit ce midi.
00:19:02 J'ai voulu dire qu'il y avait des gens qui avaient du talent et du potentiel.
00:19:06 J'ai cité Laurent Wauquiez, j'ai cité Gérald Darmanin, j'ai cité Bruno Le Maire, j'ai cité Édouard Philippe.
00:19:13 C'est des gens qui ont du potentiel.
00:19:16 Mais au départ du Tour de France, les gens qui ont du potentiel, il y en a plein.
00:19:20 À l'arrivée, ceux qui gagnent, il n'y en a qu'un.
00:19:23 Et on connaît son appétence, son affection pour le cyclisme, en effet.
00:19:26 Alors il revient aussi sur la stratégie qui a été la sienne, la fameuse ouverture,
00:19:31 faire venir dans son gouvernement des personnalités issues d'autres partis politiques.
00:19:35 Oui, d'ailleurs ça lui est souvent parfois reproché par notamment des électeurs de droite.
00:19:39 Mais Nicolas Sarkozy dit qu'il assume cette stratégie d'avoir fait venir dans son gouvernement des personnalités de gauche.
00:19:45 Notamment, on pense par exemple à Bernard Kouchner.
00:19:48 Et ce, même si certains n'ont pas attendu longtemps pour le trahir, dès la fin de son mandat quasiment,
00:19:53 l'ancien président l'a encore prend de la hauteur, revient même sur sa propre destinée politique.
00:19:58 Et c'est vrai que lui aussi a dû parfois jouer des coudes pour s'imposer.
00:20:03 « On ne gouverne pas un pays de 68 millions d'habitants comme une secte.
00:20:07 On ne gouverne pas avec ses seuls amis.
00:20:10 J'ai le sectarisme en horreur.
00:20:12 Et s'il y a des bons à gauche, je les prends.
00:20:15 Sur mon projet ! »
00:20:17 - Ils vous ont parfois trahi après ?
00:20:19 En écrivant leur livre, à peine avaient-ils quitté l'Élysée ?
00:20:22 Qu'ils écrivaient un livre ?
00:20:24 Je pense à Martin Heer, notamment, pour dire tout le mal qu'il pensait du gouvernement auquel il avait participé.
00:20:29 « Bien sûr, et bien c'est pas parce qu'on est trahi qu'on doit devenir misanthrope.
00:20:33 C'est pas parce qu'on divorce qu'on doit dire l'amour c'est fini.
00:20:37 Moi j'aime les liens, j'ai été trahi, peut-être même j'ai trahi moi-même.
00:20:42 Mais c'est beau. »
00:20:44 - Vous avez trahi ?
00:20:45 « Bon écoutez, quand j'ai quitté Chirac pour Balladur, c'était pas formidable.
00:20:50 Je l'ai fait en sincérité et je l'ai dit à Chirac.
00:20:53 Mais enfin, je comprends qu'il en ait été déçu, voire même peiné.
00:20:57 Mais la vie c'est ça.
00:20:59 Et d'ailleurs, on a su une confidence, on n'est jamais trahi par ses amis.
00:21:03 Vous avez été trahi par un ennemi, vous ? »
00:21:05 - Toujours évidemment très intéressant d'écouter l'ancien président de la République.
00:21:10 Enfin, un autre enseignement politique de cette interview, c'est le rapport qu'il entretient avec le Rassemblement National, l'anciennement Front National.
00:21:16 Il rappelle qu'en 2012, lors du second tour face à François Hollande, Marine Le Pen n'avait pas donné de consigne de vote.
00:21:21 Elle avait même, dit-il, espéré une victoire du candidat socialiste pour atteindre durablement la droite.
00:21:27 Nicolas Sarkozy rappelle aussi qu'il a toujours reçu les dirigeants du Front National, tout en étant contre une alliance avec eux.
00:21:33 Tout ça, évidemment, c'est très intéressant au moment où le président actuel, Emmanuel Macron,
00:21:37 convoque les représentants des forces politiques pour son initiative politique d'ampleur,
00:21:41 avec cette fameuse question de l'arc républicain.
00:21:43 Est-ce que le Rassemblement National fait partie de l'arc républicain ?
00:21:46 Écoutez la réponse de Nicolas Sarkozy.
00:21:48 « Je trouve absurde qu'on dise que le Rassemblement National n'est pas dans l'arc républicain.
00:21:53 Un parti qui présente des élus à toutes les élections, dans toutes les circonscriptions, il est dans l'arc républicain.
00:22:01 Sinon, la République n'empêcherait de présenter des candidats.
00:22:04 Ils ont maintenant 100 députés, un peu moins. »
00:22:07 Enfin, sur son choix pour 2022, Nicolas Sarkozy avait soutenu Emmanuel Macron.
00:22:12 Il dit qu'il n'a aucun regret.
00:22:14 Il n'est pas d'accord avec tout sur le président actuel, mais c'était le meilleur choix possible,
00:22:18 dit-il, dans le climat politique du moment.
00:22:20 Merci beaucoup de n'avoir retiré la substantifique moelle.
00:22:23 Amaury Brelet, un commentaire.
00:22:25 C'est intéressant quand même l'examen de conscience qu'il fait,
00:22:27 même pas à demi-mot d'ailleurs, il le dit sans embâche,
00:22:30 quand on lui pose la question de la trahison, il dit,
00:22:32 c'est peut-être la première fois qu'on l'entend reconnaître cette trahison politique.
00:22:36 Moi, je pensais surtout à certains de ces électeurs qui ont voté pour lui en 2007,
00:22:40 qui avaient nourri de grands espoirs,
00:22:42 et qui pour certains, pour beaucoup même, ont été déçus et qui d'ailleurs ne l'ont pas reconduit en 2012.
00:22:47 Il y avait ce mot qui court et qui court toujours.
00:22:49 Il nous avait promis le car cher, on a eu Kouchner.
00:22:52 Et en fait, ce sentiment de trahison, il persiste aujourd'hui chez les Républicains,
00:22:58 qui sont aujourd'hui aux manettes et qui préparent la rentrée politique.
00:23:03 Et puis, ce qui adviendra dans les prochaines années, avec en vue la présidentielle,
00:23:07 il y aura un très gros travail pour essayer de regagner la confiance de ces millions d'électeurs de droite
00:23:13 qui ont donné moins de 5% à Valéry Pécresse lors de la dernière présidentielle.
00:23:17 D'autant qu'il n'a jamais soutenu franchement l'un des siens, des transfuges, certes,
00:23:22 comme Gérald Darmanin, qui était anciennement un Républicain,
00:23:25 mais c'est vrai qu'il donne le sentiment d'avoir un peu lâché son ancienne...
00:23:29 Et son nombre continue à planer de très haut sur la droite.
00:23:31 Alors, je vous propose de faire un petit point sur la météo de votre week-end,
00:23:35 pas tout à fait, de votre semaine qui se poursuit.
00:23:38 Et puis, on revient après avec le JT de Michael Dos Santos.
00:23:41 Merci Thomas.
00:23:42 De retour dans 180 minutes info, c'est aussi le JT de Michael Dos Santos. Rebonjour.
00:23:52 Rebonjour Nelly, bonjour à tous.
00:23:54 Un militaire des forces spéciales françaises tué en Irak, Nicolas Mazier,
00:23:59 sergent du commando parachutiste de l'air, est décédé lors d'une opération anti-djihadiste
00:24:03 en appui de l'armée irakienne. L'Élysée a exprimé sa très vive émotion
00:24:06 et a précisé que d'autres membres de l'unité ont été blessés.
00:24:09 Au total, trois soldats français sont morts en août dans le pays.
00:24:13 Et puis, plus de 2000 personnes jugées après les émeutes qui ont suivi la mort du jeune Nahel
00:24:19 en juin dernier, invité sur RTL, le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti,
00:24:23 a précisé que 90% d'entre elles ont été condamnées à une peine de prison.
00:24:27 Dans une circulaire, le garde des Sceaux avait plaidé pour des sanctions sévères
00:24:31 contre ceux qui s'en prennent à l'intégrité physique des policiers et des magistrats
00:24:35 et saccagent les biens des gens honnêtes qui travaillent.
00:24:38 Et le même Éric Dupond-Moretti, qui a exigé également une réponse pénale ferme
00:24:43 suite à l'attaque du tribunal d'Oriyac en marge d'une marche féministe.
00:24:47 Présent sur place, le ministre de la Justice a condamné hier ses dégradations,
00:24:50 exigé des sanctions pour une poignée de manifestants qualifiés de "crétins décérébrés".
00:24:55 Sujet d'Augustin Donadieu et Jérôme Ropnoux.
00:24:58 C'est un ministre au milieu du chaos.
00:25:01 Éric Dupond-Moretti, le visage fermé, est venu ce lundi constater
00:25:05 les nombreux dégâts dans le tribunal d'Oriyac,
00:25:08 des actes que le ministre de la Justice ne veut pas voir impunis.
00:25:12 Aucune cause ne justifie que des "crétins décérébrés"
00:25:17 viennent brûler une juridiction.
00:25:21 Les auteurs de ces insupportables dégradations seront arrêtés.
00:25:25 Ils seront châtiés à la hauteur des exactions qu'ils ont commises
00:25:29 et qu'ils devront bien sûr mettre la main à la poche pour restaurer ce qu'ils ont dégradé.
00:25:35 Samedi, alors que plus de 1000 personnes défilaient dans les rues d'Oriyac
00:25:39 en soutien à une femme verbalisée parce qu'elle marchait saint nu dans la ville,
00:25:43 certains manifestants sont parvenus à pénétrer dans le palais de justice,
00:25:47 dégradant une salle d'audience, du mobilier et plusieurs bureaux.
00:25:51 "C'est forcément choquant d'arriver sur son lieu de travail et de le voir comme ça.
00:25:55 Je pense que ce sont des réactions qui ne devraient pas forcément avoir lieu d'être."
00:25:58 "Je suis contente, ils ont épargné mon bureau qui est juste derrière la salle d'audience.
00:26:02 J'ai 2000 dossiers de personnes vulnérables.
00:26:05 Tout ce qui m'importe, c'est qu'ils n'aient pas touché à ces dossiers
00:26:07 et que je puisse continuer à travailler. C'est tout."
00:26:10 Les dégâts sont estimés à 250 000 euros dans ce tribunal
00:26:14 qui rend plus de 8500 décisions de justice chaque année.
00:26:18 La pollution de l'air, première menace dans le monde pour la santé humaine,
00:26:23 selon une étude de l'Université de Chicago.
00:26:25 La pollution en particules fines émises par les véhicules motorisés,
00:26:28 l'industrie et les incendies représentent un plus grand risque
00:26:31 que le tabac ou encore la consommation d'alcool.
00:26:33 Elle provoque des maladies pulmonaires, cardiaques, des AVC ou encore des cancers.
00:26:38 Et puis, manque de personnel, perte d'attractivité financière
00:26:42 ou encore vulnérabilité dans le suivi des agents,
00:26:45 ce sont les conclusions d'une note du renseignement territorial
00:26:48 dévoilée par nos confrères d'Europe 1.
00:26:50 Une note qui pointe le désintérêt des grands acteurs de la sécurité privée
00:26:54 pour les événements sportifs à venir, comme la Coupe du monde de rugby en France
00:26:57 ou encore les Jeux olympiques de 2024.
00:26:59 Allez, détail avec Augustin Donadieu.
00:27:02 "Les Jeux olympiques et la Coupe du monde de rugby seront-ils suffisamment sécurisés ?
00:27:07 Une note du renseignement territorial qu'Europe 1 s'est procurée
00:27:11 pointamment cruelle d'agents de sécurité.
00:27:13 "On peut penser légitimement que nous avons des risques,
00:27:18 des risques d'infiltration, de mouvements écologiques contestataires radicaux
00:27:25 qui pourraient vouloir intervenir lors de ces deux événements."
00:27:31 Le gouvernement a pourtant tenté de rendre la filière plus attractive
00:27:34 en baissant le nombre d'heures de formation de 175 à 106 heures
00:27:38 ou encore en revalorisant les salaires de 3,25%.
00:27:41 Des efforts insuffisants, il manquerait pas moins de 20 000 professionnels de la sécurité
00:27:46 à moins d'un an des Jeux olympiques.
00:27:48 "S'il le faut, mais je vous le répète, les jauges se consolident chaque jour,
00:27:53 savoir faire intervenir en renfort l'armée.
00:27:57 Dans le bouclier protecteur de la France et dans l'organisationnel,
00:28:01 pour que les choses soient sécurisées, je pense qu'il faudra faire appel
00:28:07 aux acteurs institutionnels et régaliens."
00:28:10 Cette année, les autorités prévoient de mener plus de 400 contrôles
00:28:14 parmi les professionnels de la sécurité en Ile-de-France.
00:28:17 Et ce, malgré un manque de personnel.
00:28:20 Il n'y avait que 13 contrôleurs pour 80 000 professionnels en région parisienne l'année dernière.
00:28:26 Coup de chaud pour les passagers d'un vol Air France entre la France et le Ghana.
00:28:31 Hier, une batterie de téléphone portable a pris feu à cause d'une surchauffe
00:28:35 mettant en danger les personnes présentes dans l'avion.
00:28:37 Heureusement, l'équipage s'est montré réactif et a évité le pire.
00:28:40 En quelques minutes, l'incendie a été maîtrisé grâce à des extincteurs,
00:28:44 des sauts d'eau ou encore des cagoules antifumées.
00:28:47 Un accident qui a eu lieu à près de 10 000 mètres d'altitude,
00:28:50 sur lequel est revenu pour nous notre journaliste scientifique Michel Chevalet.
00:28:55 "C'était à 3 heures de vol, tout le monde dort dans la classe à faire,
00:28:59 et d'un seul coup, une personne dit à son voisin, 'ça fume, ça fume'
00:29:05 En fait, la batterie a commencé à chauffer et aussitôt,
00:29:10 les hôtesses ont senti une odeur de plastique chaud.
00:29:14 Et donc, immédiatement, on s'est dit 'ouh là là'
00:29:16 Parcours les allées, les gens dorment, c'est 3 heures de vol,
00:29:19 et là, voit effectivement de la fumée se dégager sur la TAD,
00:29:24 sur le téléphone portable qui était en charge d'un passager.
00:29:27 Et immédiatement, ils ont appliqué les consignes de sécurité,
00:29:30 c'est-à-dire, on revêtit une cagoule, on le voit sur une photo,
00:29:34 une cagoule pour pouvoir éviter de respirer des vapeurs toxiques.
00:29:40 Immédiatement, 3 extincteurs ont été utilisés pour, disons,
00:29:44 circonscrire le début du scénario.
00:29:46 On n'en était pas encore aux flammes, fort heureusement,
00:29:48 mais, vous disent tous les pilotes, tous les commandants de bord,
00:29:51 la pire des choses qui puisse nous arriver en bord d'avion,
00:29:54 c'est pas de perdre un moteur, tant qu'on a du kérosène, des ailes
00:29:57 et de la vitesse, on peut toujours se débrouiller.
00:29:59 Mais c'est le feu à bord. L'incendie, c'est dramatique,
00:30:02 ça finit très mal et c'était arrivé sur un vol de Suisse Air.
00:30:05 - Eh bien, dites-moi, ça fait froid dans le dos quand même,
00:30:08 quand t'es comme ça. En tout cas, merci d'être venu,
00:30:10 si on ne regrette pas. Au moins, on a appris quelque chose
00:30:12 sur les risques encourus en vol. - C'est vrai.
00:30:14 - Absolument. Allez, petite interruption de séance
00:30:17 et puis on reviendra avec Harold Eman, notamment,
00:30:19 pour parler du procès de Donald Trump, qui aura bien lieu,
00:30:22 ce sera en mars 2024. Mais est-ce de nature
00:30:24 à contrecarrer ces projets présidentiels ?
00:30:27 Pas si sûr, nous dira sans doute Harold, à tout à l'heure.
00:30:31 - On va parler de Donald Trump. Il sera jugé,
00:30:36 il sera bel et bien jugé, Harold Eman, à partir du 4 mars 2024,
00:30:40 c'est très précis. On le rappelle, c'est dans le cadre
00:30:42 de la tentative d'avoir inversé le résultat
00:30:45 de la présidentielle de 2020. Évidemment, on imagine
00:30:48 que c'est une mauvaise nouvelle pour lui. Il n'a pas tardé
00:30:50 à réagir, je crois qu'il a dit, c'est une ingérence
00:30:52 dans l'élection présidentielle qui se profile.
00:30:55 - Voilà, et une chasse aux sorcières, il a tout un vocabulaire.
00:30:58 Maintenant, il a ses procès pour l'assaut sur le Capitole
00:31:03 du 6 janvier 2020, mais il y a aussi quelques procès annexes,
00:31:08 dont par exemple les pressions électorales
00:31:11 sur les autorités électorales en Georgie,
00:31:15 qui pourraient même être annoncées pour le 23 octobre.
00:31:17 On ne sait pas. La Georgie, l'État de Georgie,
00:31:19 elle fait ce qu'elle veut, cet État fait ce qu'il veut.
00:31:21 Mais là, sur le plan fédéral, la date visée, c'est le 4 mars.
00:31:26 Au début, les fédéraux disaient, on va peut-être faire janvier,
00:31:30 puis ensuite, ils ont dit, non, non, c'est trop rapide.
00:31:33 Il y a 12 millions de feuilles, de pages, de documents,
00:31:38 mais les documents ont déjà été vus par la Défense
00:31:43 et circulent depuis très longtemps.
00:31:45 Donc ça, c'est un argument du procureur pour aller plus vite.
00:31:49 Vous avez déjà tout vu.
00:31:51 - Est-ce que ça peut affecter sa campagne ?
00:31:53 C'est évidemment la question que tout le monde se pose,
00:31:54 sachant qu'il est toujours archi-populaire
00:31:56 et qu'il devance de très, très loin ses concurrents en interne.
00:31:59 - Alors, sa popularité est surtout dans le camp des Républicains.
00:32:03 Là, il se maintient.
00:32:04 Donc, il fait toujours, il aspire toujours vers lui son électorat de base
00:32:10 qui ne croit pas que le gouvernement fédéral soit juste, soit impartial.
00:32:15 Cependant, s'il est obligé d'aller dans divers procès
00:32:20 et bouger sans arrêt et ne pas pouvoir faire campagne correctement,
00:32:23 là, il pourrait peut-être perdre quelque chose.
00:32:25 Et accessoirement, il y a de plus en plus de Républicains,
00:32:28 oh, ils sont timides, mais ils commencent à sortir de l'ombre,
00:32:31 qui disent que ce n'est vraiment pas bien de promouvoir un candidat
00:32:35 qui a autant de casseroles judiciaires.
00:32:38 - Merci beaucoup.
00:32:39 Amaury Brolé, c'est une élection, on n'y est pas tout à fait,
00:32:42 mais c'est une campagne que vous suivez et surtout une saga judiciaire,
00:32:46 parce que là, ça s'est enchaîné.
00:32:48 Il y a eu deux ou trois décisions de justice en quelques mois à peine.
00:32:52 Donald Trump, c'est un personnage qui fascine de toute façon.
00:32:54 - Absolument.
00:32:55 Les procès à venir, là, vont évidemment parasiter sa campagne
00:32:58 et son agenda électoral, mais c'est aussi pour Donald Trump
00:33:00 une formidable opportunité, à la fois pour mobiliser sa base républicaine
00:33:04 et l'emporter aux primaires, même si de toute façon,
00:33:07 il a pour l'instant à peu près 50 points d'avance, je crois,
00:33:10 donc c'est quasiment plié.
00:33:12 Mais pour la suite, il aura fort à faire face aux camp démocrate
00:33:16 et notamment face aux indépendants qui souvent font l'élection.
00:33:20 Donc à la fois, ça permet de mobiliser sa base, de récolter de l'argent.
00:33:24 Il a déjà récolté plus de 7 millions de dollars
00:33:27 rien qu'avec la photo d'identité judiciaire qui a fait le tour du monde.
00:33:31 Donc la campagne promet d'être explosive.
00:33:34 Et en face, il ne faut pas oublier que Joe Biden, lui aussi,
00:33:36 a évidemment, au-delà de son problème d'âge
00:33:38 et de son problème de santé mentale qui est véritablement discuté...
00:33:42 - Il a des casseroles avec son fils aussi.
00:33:43 - Il a aussi des casseroles avec son fils, Hunter Biden,
00:33:46 qui pourraient l'éclabousser au cours de la campagne.
00:33:48 - Oui. Alors on va continuer à parler politique
00:33:50 mais on va évidemment se rapprocher de nous,
00:33:52 de choix à la fois politiques et sociétaux.
00:33:55 Bien évidemment, Florian Tardif nous a rejoints.
00:33:57 Alors Florian, comme on pouvait s'en douter,
00:33:58 l'interdiction à compter de lundi à l'école de la Bayard,
00:34:02 interdiction, décision prise par Gabriel Attal,
00:34:05 continue de susciter un tollé à gauche.
00:34:08 Et on l'avait un peu pressenti,
00:34:10 des recours auprès du Conseil d'État sont envisagés.
00:34:14 - Oui, le plus dur commence peut-être aujourd'hui pour Gabriel Attal.
00:34:17 Il est né là parce que, et le ministre de l'Éducation nationale le savait,
00:34:21 une fois sa décision prise et annoncée publiquement,
00:34:24 de possibles recours pouvaient être déposés.
00:34:26 Et il n'a pas fallu attendre très longtemps pour que la France insoumise,
00:34:29 quelle surprise, n'explique qu'elle allait déposer un recours
00:34:31 devant le Conseil d'État par la voix de son coordinateur.
00:34:33 On l'écoute.
00:34:34 - Je pense qu'on attend en cette rentrée scolaire autre chose
00:34:37 du ministre de l'Éducation nationale
00:34:39 que d'aller agiter les peurs et les fantasmes sur une tenue
00:34:44 dont tous les signalements disent que ça concerne à peu près
00:34:47 0,25% des établissements scolaires.
00:34:49 Je vous annonce ici que moi je proposerais à notre groupe parlementaire
00:34:53 d'attaquer au Conseil d'État cette réglementation
00:34:57 parce que je pense qu'elle va être contraire à la Constitution,
00:34:59 qu'à mon avis elle est dangereuse, elle est cruelle,
00:35:01 qu'elle va se traduire par, encore une fois, des discriminations
00:35:04 à l'égard des jeunes femmes et en particulier des jeunes femmes
00:35:07 de confession musulmane et je pense qu'on n'a pas besoin de ça dans notre pays.
00:35:10 La religion ça doit être un facteur d'unité, ça doit être un facteur de paix.
00:35:13 La laïcité ça doit être un facteur d'unité, un facteur de paix.
00:35:16 Ça ne doit pas être un facteur de division et de stigmatisation.
00:35:18 Alors si du côté de LFI on parle d'une seule voix,
00:35:21 on a bien compris aussi qu'il n'y avait pas de consensus absolu à gauche.
00:35:24 Oui, preuve s'il en fallait une de plus.
00:35:26 J'ai envie de dire Nelly que la NUPES n'est qu'une alliance de circonstances
00:35:29 entre ces différents partis qui ne partagent pas du tout,
00:35:32 mais alors du tout la même position en fonction des sujets abordés
00:35:37 ici autour des questions de laïcité puisque cette décision de Gabriel Attal
00:35:40 a par exemple été saluée par Fabien Roussel,
00:35:43 c'était nécessaire pour ne pas laisser seul les chefs d'établissement.
00:35:46 C'est ce qu'a expliqué ainsi le patron des communistes,
00:35:49 une ligne partagée par l'un de ses collègues, le député socialiste Jérôme Guesch
00:35:53 qui estime que dès lors où la Baillet ou les Camus sont portés
00:35:56 dans une dimension ostentatoire, Nelly, alors il faut les interdire
00:36:00 comme la loi de 2004 le prévoit.
00:36:02 Alors il y a bien une loi donc existante, mais est-ce qu'elle suffit cette loi de 2004 ?
00:36:05 C'est peut-être la grande question Nelly.
00:36:07 La loi de 2004 interdit le port de signes ou de tenues
00:36:10 par lesquelles les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse.
00:36:14 Aujourd'hui, ceux qui critiquent la décision de Gabriel Attal
00:36:17 expliquent que la baïa n'est pas une tenue religieuse,
00:36:19 ils oublient peut-être un peu vite Nelly, que nous sommes dans un état laïc,
00:36:23 non confessionnel et que c'est donc aux politiques et aux politiques seulement
00:36:26 de définir le périmètre de la laïcité et non aux instances religieuses.
00:36:30 En 2004, la loi sur l'interdiction des signes et tenues religieuses
00:36:33 a été accompagnée d'une circulaire, celle du 18 mai 2004,
00:36:37 qui définit donc ce périmètre.
00:36:39 Il suffirait donc à Gabriel Attal de définir ce périmètre aujourd'hui
00:36:42 en interdisant Abaya et Camille.
00:36:44 Merci beaucoup, c'est limpide comme explication.
00:36:47 Amaury Brolé, juste un petit commentaire avant de vous laisser partir.
00:36:52 Au fond, on a l'impression qu'on a vu venir ce scénario qui s'engage.
00:36:58 Il y a une carte à jouer devant le Conseil d'État.
00:37:00 On peut imaginer que ce soit retoqué.
00:37:02 Ça l'a été dans d'autres circonstances, pour d'autres sujets récents.
00:37:05 Oui, mais au-delà du débat juridique qui sera tranché par la justice,
00:37:09 ce qui est intéressant, ce sont les arguments avancés par la France insoumise
00:37:12 qui à la fois prouvent que l'Abaya n'est pas un vêtement religieux,
00:37:20 n'est pas un vêtement musulman, mais culturel,
00:37:22 et en même temps accusent les partisans de son interdiction à l'école
00:37:25 d'être islamophobes.
00:37:26 Donc il y a une totale incohérence, pour ne pas dire hypocrisie, en la matière.
00:37:30 Merci beaucoup d'être passé parmi nous.
00:37:32 A très bientôt, dans un instant.
00:37:34 Le JT avec le retour de Michael Dos Santos.
00:37:36 On marque une courte pause et puis surtout, on vous confie à l'heure de livre,
00:37:41 Anne Fulda qui reçoit Émilie Frèche aujourd'hui.
00:37:44 180 minutes d'info, de retour avec vous.
00:37:49 Il est 15h et c'est l'heure du JT avec Michael Dos Santos.
00:37:53 C'est parti pour les titres.
00:37:55 Les parents du petit Émile disparus dans le Haut-Vernay en juillet dernier
00:37:59 se sont exprimés dans les colonnes du magazine Famille Chrétienne.
00:38:02 Marie et Colomban ont dénoncé un harcèlement médiatique
00:38:05 depuis la disparition de leur enfant de 2 ans et demi.
00:38:07 Ils ont aussi remercié toutes les personnes pour leur soutien
00:38:09 et espérait un miracle de Dieu.
00:38:11 Entretien à découvrir dans ce journal.
00:38:13 La France Insoumise veut saisir le Conseil d'État suite à l'interdiction de l'Abaya dans les écoles.
00:38:18 Manuel Bourgpart a annoncé ce mardi vouloir attaquer cette décision de Gabriel Attal
00:38:22 qu'il juge contraire à la Constitution.
00:38:24 L'ordinateur du parti a émis d'autres critiques.
00:38:27 Vous les verrez dans quelques minutes.
00:38:29 Et puis enfin, une note du renseignement territorial dévoilé par nos confrères d'Europe 1
00:38:33 pointe du doigt le désintérêt des acteurs de la sécurité privée
00:38:36 pour la Coupe du monde de rugby et les Jeux olympiques.
00:38:39 Manque de personnel, perte d'attractivité financière, les points noirs sont nombreux.
00:38:43 Un mois et demi après sa disparition, les parents du petit Émile
00:38:49 brisent le silence pour la première fois.
00:38:51 Marie et Colomban ont pris la parole dans le magazine Famille chrétienne.
00:38:55 Et si l'espoir de retrouver l'enfant de deux ans et demi s'amenuise,
00:38:58 ils espèrent tout de même un miracle de Dieu.
00:39:01 Retour sur cette interview avec Sarah Varney.
00:39:04 Les parents du petit Émile s'expriment pour la première fois
00:39:08 dans les colonnes du magazine Famille chrétienne.
00:39:11 Un choix qui n'est pas anodin pour les jeunes parents.
00:39:13 Ils ont beaucoup souffert d'une sorte de harcèlement médiatique
00:39:17 et ils ont voulu des interlocuteurs qui leur semblent fiables
00:39:21 mais surtout des interlocuteurs capables aussi de comprendre
00:39:24 leur souffrance, c'est évident, mais aussi la foi qui les anime.
00:39:29 Une foi qui leur permet de tenir durant cette épreuve.
00:39:32 Nous continuons à implorer le Seigneur, nous ne tournons pas la page
00:39:36 et nous continuons à espérer.
00:39:38 L'interview a eu lieu en présence des grands-parents
00:39:40 dans la maison familiale du Auvergnet, lieu de la disparition de l'enfant.
00:39:44 Mes parents essaient de traverser avec nous cette épreuve dans la foi.
00:39:47 Le journaliste décrit l'état psychologique dans lequel se trouvent les jeunes parents.
00:39:51 J'étais très surpris d'abord par leur jeunesse et aussi par leur maturité
00:39:56 et j'ai trouvé des jeunes parents qui essayaient de traverser une épreuve
00:40:02 qui forcément c'est une croix qui est beaucoup trop lourde pour leurs petites épaules
00:40:06 et donc je ne vous cache pas que souvent les larmes affleuraient dans la discussion.
00:40:13 Entre foi et souffrance, cela fait maintenant un mois et demi
00:40:16 que les parents sont sans nouvelles de leur enfant.
00:40:19 Dans l'actualité également, un militaire des forces spéciales françaises a été tué hier en Irak.
00:40:26 Nicolas Mazzi est sergent du commando parachutiste de l'air.
00:40:29 Il est cédé lors d'une opération anti-djihadiste en appui de l'armée irakienne.
00:40:33 L'Elysée a exprimé sa très vive émotion et a précisé que d'autres membres de l'unité ont été blessés.
00:40:38 Au total, trois soldats français sont morts en août dans le pays.
00:40:42 L'actualité politique avec la France insoumise qui veut saisir le conseil d'Etat
00:40:45 suite à l'interdiction de l'abaya dans les écoles.
00:40:48 Manuel Bompard a annoncé vouloir tout simplement attaquer cette décision de Gabriel Attal qu'il juge cruelle.
00:40:55 Le coordinateur du parti l'a considéré également contraire à la constitution,
00:40:59 dangereuse et discriminante à l'égard des jeunes femmes musulmanes.
00:41:03 On voit ça tout de suite avec Soumaïa Lalou.
00:41:05 Au cœur de l'interdiction de l'abaya annoncée par Gabriel Attal
00:41:10 se trouve la loi du 15 mars 2004 qui interdit le port de vêtements
00:41:15 et de signes religieux voyants dans les écoles primaires et secondaires.
00:41:19 Jusqu'à présent, le conseil constitutionnel n'avait jamais eu à se prononcer sur la validité de cette loi.
00:41:25 Moi je proposerais à notre groupe parlementaire d'attaquer au conseil d'Etat cette réglementation
00:41:31 parce que je pense qu'elle va être contraire à la constitution, qu'à mon avis elle est dangereuse,
00:41:34 elle est cruelle, qu'elle va se traduire par, encore une fois, des discriminations à l'égard des jeunes femmes
00:41:39 et en particulier des jeunes femmes de confession musulmane.
00:41:42 Actuellement, le domaine juridique distingue deux cas.
00:41:45 Les signes religieux évidents de par leur nature, comme les croix de grande taille,
00:41:49 certaines kippas et le voile, et les signes dont le port permet d'identifier immédiatement l'appartenance religieuse.
00:41:56 Une fois saisie par la France Insoumise, le conseil d'Etat sera le seul décideur de l'avenir de l'abaya à l'école.
00:42:03 Sa décision dépendra de la formulation du texte du ministre de l'Éducation.
00:42:08 L'abaya sera-t-elle considérée comme un vêtement religieux par nature, ce que dément les représentants du culte musulman,
00:42:14 ou l'abaya sera-t-elle, au même titre que le burkini, considérée comme un objet de prosélytisme
00:42:20 ou une atteinte au bon fonctionnement du service public ?
00:42:23 Manque de personnel, perte d'attractivité financière ou encore vulnérabilité dans le suivi des agents,
00:42:30 ce sont les conclusions d'une note du renseignement territorial qui a été dévoilée par nos confrères d'Europe.
00:42:36 Une note qui pointe le désintérêt des acteurs de la sécurité privée pour les deux grands événements sportifs à venir,
00:42:42 la Coupe du monde de rugby et les Jeux olympiques.
00:42:45 Sujet d'Augustin Donadieu.
00:42:47 Les Jeux olympiques et la Coupe du monde de rugby seront-ils suffisamment sécurisés ?
00:42:52 Une note du renseignement territorial que repeint ces procurés pointinement cruels d'agents de sécurité.
00:42:58 On peut penser légitimement que nous avons des risques d'infiltration,
00:43:06 de mouvements écologiques contestataires radicaux qui pourraient vouloir intervenir lors de ces deux événements.
00:43:16 Le gouvernement a pourtant tenté de rendre la filière plus attractive en baissant le nombre d'heures de formation de 175 à 106 heures
00:43:23 ou encore en revalorisant les salaires de 3,25%.
00:43:27 Des efforts insuffisants, il manquerait pas moins de 20 000 professionnels de la sécurité à moins d'un an des Jeux olympiques.
00:43:34 S'il le faut, mais je vous le répète, les juges se consolident chaque jour, savoir faire intervenir en renfort l'armée.
00:43:43 Dans le bouclier protecteur de la France et dans l'organisationnel, pour que les choses soient sécurisées,
00:43:50 je pense qu'il faudra faire appel aux acteurs institutionnels et régaliens.
00:43:56 Cette année, les autorités prévoient de mener plus de 400 contrôles parmi les professionnels de la sécurité en Ile-de-France.
00:44:03 Et ce, malgré un manque de personnel. Il n'y avait que 13 contrôleurs pour 80 000 professionnels en région parisienne l'année dernière.
00:44:11 Ça n'est l'air de rien, mais c'est désormais acté.
00:44:14 À partir de 22h, les usagers des bus parisiens pourront descendre quand ils le souhaitent et pas seulement aux arrêts prévus.
00:44:22 Prise par Valérie Pécresse, cette mesure sera généralisée progressivement à partir de ce vendredi sur l'ensemble des lignes de la capitale.
00:44:30 Alors êtes-vous satisfait de cette décision ? On vous a posé la question dans les rues de Paris. On écoute.
00:44:37 C'est une bonne chose parce que ça permet de rentrer chez soi en sécurité et de se sentir bien en tant que femme la nuit.
00:44:45 Moi, je pense que c'est une bonne idée. Ce qui arrive à une certaine heure, c'est vrai que parfois, c'est un petit peu plus...
00:44:51 Il y a moins de monde. Donc c'est vrai que ça peut être un peu plus dangereux parfois de s'arrêter plus loin de chez soi.
00:44:57 À Paris, les arrêts sont tellement prêts que je ne suis pas sûre de l'utilité énorme.
00:45:01 Mais bon, je trouve que je ne me suis jamais sentie en insécurité dans Paris en sortant du bus parce que les arrêts sont tous assez proches.
00:45:09 Ils étaient absents pendant la pandémie de Covid. Les touristes chinois sont de retour à Paris.
00:45:14 Oui, beaucoup ont tardé à reprendre l'avion malgré l'abandon des mesures restrictives dans leur pays.
00:45:19 Aujourd'hui, ils sont nombreux à nouveau à flâner dans les monuments de la capitale ou autour des monuments de la capitale.
00:45:25 Reportage Dhaminatha Ademphale, Régine Delfour et Léo Marcheguet.
00:45:30 Isolés pendant trois ans en raison de la politique zéro Covid dans leur pays, les Chinois reviennent progressivement à Paris.
00:45:37 Et pour eux, les bonnes affaires reprennent.
00:45:40 Après trois ans, je suis de retour à Paris. C'est moins cher qu'en Chine, alors nous achetons beaucoup.
00:45:47 C'est parfait, je suis très heureuse. J'ai acheté beaucoup de chocolat.
00:45:54 J'aime énormément voyager. Je devais revenir à Paris.
00:45:58 50 000 Chinois sont attendus cette année contre 1 000 l'an passé.
00:46:03 On a une progression tout à fait considérable de la venue des touristes chinois, mais on est très loin des 150 000 que nous avions avant la période de Covid.
00:46:12 Malgré l'abandon des restrictions en Chine en mars dernier, le retour des touristes chinois à Paris reste délicat.
00:46:19 Cette reprise de la venue des clientèles chinoises a été affectée par un phénomène majeur, que sont les émeutes qui ont lieu en France au printemps.
00:46:31 Il y a aussi beaucoup moins de vols entre la Chine et la France, mais cette progression, c'est déjà une bonne nouvelle.
00:46:38 Le tourisme chinois devrait retrouver sa situation d'avant Covid d'ici l'année prochaine.
00:46:44 Une statue de Saint-Michel bientôt déplacée dans les sables de Lonne, c'est en Vendée.
00:46:51 Ce lundi, la commune et sa paroisse ont annoncé avoir trouvé une solution pour qu'elle ne soit plus dans l'espace public.
00:46:57 Cette mesure survient après une décision de justice et une plainte déposée par une association de défense de la laïcité.
00:47:03 Explication de Michael Chaillot.
00:47:05 Quatre années de procédure et au final un déménagement de 13 mètres pour la statue Saint-Michel.
00:47:10 Pour 3000 euros, la paroisse rachète à la ville des sables de Lonne une parcelle de 53 m² le long de l'église où la statue sera installée.
00:47:20 En 2022, lors d'un petit référendum local, 94% des votants s'étaient prononcés pour que la statue Saint-Michel reste devant l'église du même nom.
00:47:29 Vous savez, je ne suis pas pratiquant, mais j'y tiens quand même parce que c'est tout encore une fois un symbole.
00:47:37 Cette ville est une ville apaisée et donc on ne va pas nous diviser à cause d'une statue.
00:47:43 Et donc ce symbole qui rassemble les sables, il faut y tenir. C'est pour cela qu'en tant que curé, j'ai proposé cette solution.
00:47:51 À deux reprises, le tribunal administratif puis le conseil d'État ont donné raison à une association de défense de la laïcité,
00:47:58 estimant qu'une statue religieuse n'avait rien à faire sur le domaine public. Le maire des sables de Lonne n'a toujours pas digéré.
00:48:05 Dans quel pays on vit pour qu'en 2023, dans une société qui est déjà en proie à certaines formes de tensions, on en rajoute pour vouloir déboulonner des statues ?
00:48:14 Ce n'est pas la dendure, c'est un constat de tristesse du maire que je suis.
00:48:17 Au final, l'archange Saint-Michel restera visible depuis la rue comme avant ou presque.
00:48:23 Début des travaux dans quelques jours pour une bénédiction le 29 septembre, jour de la Saint-Michel.
00:48:29 Merci beaucoup. Merci.
00:48:32 On part en Espagne, Michael, où une manifestation en soutien à Jenny Hermoso a été organisée hier à Madrid.
00:48:39 Des centaines d'Espagnols ont même défilé pour dénoncer le comportement de Luis Rubiales.
00:48:44 Le président de la Fédération espagnole de football est accusé d'avoir embrassé de force la joueuse lors de la finale de la Coupe du monde le 20 août dernier.
00:48:52 Réunis hier, les présidents des fédérations régionales ont réclamé la démission immédiate de Luis Rubiales.
00:48:57 Le dirigeant refuse de démissionner et parle d'un baiser consenti.
00:49:02 Et puis un mot de sport, cette fois-ci, du vrai Thierry Henry, nommé sélectionnaire des Bleuets.
00:49:08 L'équipe de France espoir de football, il y a quelques minutes, l'ancien champion du monde 98 nous a offert une première conférence de presse sans langue de bois.
00:49:17 En voici un petit condensé.
00:49:19 Pouvoir chanter, rechanter la Marseillaise avec fierté, pour moi c'est quand même important.
00:49:26 Je suis bien français, content de l'être, heureux de revenir et porter le coq.
00:49:32 Ce ne sera pas un maillot, ce sera un survêt.
00:49:34 Comme je dis bien souvent, peu importe ce qui s'est passé au niveau de la guerre ou pas de la carrière, mais l'équipe de France ne se refuse pas.
00:49:41 Je pense que Gaël, Gérald et pas seulement eux vont pouvoir m'épauler et surtout me soulager dans ma fonction.
00:49:50 Parce qu'il faut souvent déléguer et avoir de l'aide.
00:49:53 Le moment Covid m'a changé aussi, où j'ai dû coacher une saison, tous nos matchs à l'extérieur, gérer un groupe dans un hôtel pendant 4 mois sans pouvoir rentrer à la maison, sans voir sa famille.
00:50:07 Ça forge, ça te permet de voir les choses différemment, surtout sur le plan humain.
00:50:11 Merci beaucoup Michael et à tout à l'heure pour un nouveau point sur l'actualité.
00:50:15 Dans un instant je reçois mes invités pour la partie politique de cette émission.
00:50:19 On parlera évidemment de la demande de référendum que Jordane Bardella formulera auprès du président de la République.
00:50:25 Puisque vous le savez Emmanuel Macron reçoit demain les chefs de parti politique.
00:50:30 A tout de suite.
00:50:31 Le débat politique va pouvoir démarrer et je suis ravie d'accueillir sur ce plateau Gabriel Cluzel.
00:50:39 Rebonjour, bienvenue sur notre plateau.
00:50:42 C'est vrai que ça fait quelques petites semaines qu'on s'était vu.
00:50:45 C'est votre rentrée aussi d'une certaine manière. Je rappelle que vous dirigez la rédaction de Boulevard Voltaire.
00:50:51 Merci d'avoir répondu à notre invitation. Et Léonore Caroy, elle est là également.
00:50:54 Merci à vous d'avoir fait le déplacement.
00:50:56 Je rappelle que vous êtes députée Renaissance des Français de l'étranger avec un périmètre qui couvre globalement l'Amérique centrale et l'Amérique du Sud.
00:51:03 Et puis Florian Tardif nous a rejoint.
00:51:05 Je vous propose de commencer à parler de référendum.
00:51:07 Tout le monde en veut, tout le monde veut en réclamer à Emmanuel Macron à l'occasion de la rencontre qu'il a sollicité avec les chefs de parti politique demain.
00:51:15 Mais vous l'aurez compris, pas du tout à propos des mêmes thèmes.
00:51:19 On va commencer avec l'initiative de Jordan Bardella qui compte bien remettre sur la table l'idée d'un référendum sur l'immigration.
00:51:25 Et il ne s'en est pas caché à travers son compte Twitter.
00:51:28 Vous voyez, mercredi à saint-denis, je demanderai à Emmanuel Macron l'organisation d'un référendum sur l'immigration le 9 juin 2024.
00:51:33 En plus, il a choisi une date éminemment symbolique.
00:51:36 Jour des élections européennes.
00:51:38 Et il transmet la lettre qu'il a adressée au président de la République.
00:51:43 Écoutez la réaction de la ministre Olivia Grégoire avant cette rencontre.
00:51:47 Tout ce qui relève de l'immigration, peu importe la réalité démographique, on vient d'en parler, est profondément rejeté par l'Assemblée nationale.
00:51:54 Ce que je note aussi, et je suis une femme honnête dans la vie commune politique,
00:51:58 c'est qu'on a beaucoup râlé, notamment dans la majorité et à juste titre, sur le fait qu'on manquait de propositions, souvent des oppositions.
00:52:05 Voilà une proposition, donc on ne peut pas s'en plaindre.
00:52:07 D'un référendum. D'un retour au peuple.
00:52:09 Troisièmement, j'aime aussi les règles, j'aime la méthode.
00:52:14 On a un outil qui s'appelle une constitution qui date de 1958.
00:52:17 Le référendum est la prérogative absolue du président de la République.
00:52:21 Je pense que Jordan Bardella, s'il propose ça dans le cadre des échanges qui sont prévus par le président de la République demain, aura une réponse.
00:52:30 C'est un peu langue de bois, comme réponse.
00:52:33 On a bien compris que c'était la prérogative du président de la République pour l'instant.
00:52:36 Et Léonard Coron a l'impression qu'il se refuse à brandir l'idée d'un référendum pour tous les grands sujets sociétaux,
00:52:46 alors qu'il n'avait de cesse de dire "on en fera des référendums".
00:52:49 Bien sûr que c'est important de solliciter le peuple, mais à chaque fois, ça tombe à côté,
00:52:54 si on en croit le président de la République quand il évoque ses détracteurs et ses opposants politiques.
00:52:59 C'est lui qui en a reparlé, lorsqu'il a pris l'initiative que je salue d'inviter toutes les oppositions pour bien commencer la rentrée et interroger tout le monde.
00:53:08 Jordan Bardella lui répond, ce qui est aussi intéressant.
00:53:11 Je rejoins les propos de la ministre à l'instant.
00:53:13 La question, c'est quel type de référendum, comment on les organise et quelles questions on pose aux Français.
00:53:19 En France, le problème qu'on a, c'est qu'on n'en a pas fait beaucoup des référendums.
00:53:24 On en a fait 8 ou 9 et ça a toujours été des référendums très binaires avec des questions "oui/non"
00:53:31 et finalement qui ont été instrumentalisées d'une certaine façon, où ça a été pour ou contre l'action du gouvernement.
00:53:37 Alors c'est sûr que si on est dans ce schéma de référendum, ça ne vaut pas la peine,
00:53:41 parce qu'on ne va pas vraiment s'interroger sur le sujet et il faut qu'on ait en France un débat sur l'immigration.
00:53:46 Je pense que c'est très important de l'avoir.
00:53:48 La question "pourquoi pas un terme, un référendum, mais comment on le structure, qu'est-ce qu'on en fait ?"
00:53:53 etc. Je pense que là, c'est clairement de l'affichage politique, c'est clairement de la provocation.
00:53:58 Ce qui serait intéressant à mon sens, c'est de voir ce qu'il va en découler et où est-ce qu'on va arriver.
00:54:03 Est-ce qu'en France, on pourra faire des référendums dans lesquels on répondra vraiment à des questions,
00:54:07 on aura vraiment les citoyens qui s'interrogent et qui participent à un débat de société ?
00:54:11 Moi, ça, je pense que c'est une excellente idée.
00:54:13 Gabrielle Cluzel, la difficulté qui se pose quand il s'agit d'immigration, c'est quelles questions vous posez ?
00:54:18 Parce que ça a déjà été évoqué, ça peut être plusieurs questions, c'est difficile de répondre oui ou non à une question sur l'immigration.
00:54:26 On peut imaginer des questions un peu plus ouvertes que celles-ci ?
00:54:30 Au contraire, je trouve ça extrêmement simple et il me semble même que, autant sur la question des retraites,
00:54:37 le pays pouvait être partagé, autant là, il y a un relatif consensus sur la question de l'immigration,
00:54:45 au moins si on en croit les sondages, et si une question très simple comme "souhaitez-vous qu'on mette un terme à cette politique migratoire massive ?"
00:54:56 était posée, eh bien je suis à peu près certaine qu'on trouverait des réponses qui renforceraient et rendraient solides
00:55:06 un gouvernement qui déciderait d'aller dans ce sens-là.
00:55:09 Je crois qu'au contraire, sur la question de l'immigration, c'est assez transpartisan.
00:55:14 Si on regardait une question précise, nous y reviendrons sans doute dans cette émission,
00:55:18 qui est celle de l'ABAIA, qui est liée à l'immigration de façon directe,
00:55:24 eh bien une majorité de Français, quand on les sonde, tous partis confondus, se disent "oui, non, nous on ne veut pas de l'ABAIA dans les écoles".
00:55:37 Eh bien, ça veut dire que cette question de l'immigration est un sujet d'inquiétude pour la plupart des Français.
00:55:43 Ce serait au contraire, je trouve, une solution même de confort pour ce gouvernement qui a du mal à trouver une majorité,
00:55:47 de s'intéresser à la question majoritaire.
00:55:50 - Jean-Yves Le Maire, on veut vous répondre. - Oui, moi je veux vous répondre brièvement,
00:55:52 parce que c'est justement le problème du rassemblement national.
00:55:54 C'est qu'ils veulent faire de ce sujet, qui est un sujet extrêmement complexe,
00:55:57 quelque chose de très binaire et simple, parce qu'ils n'ont pas de vraie réponse.
00:56:00 En fait, aujourd'hui, la question que vous posiez, à mon avis, Madame, et vraiment respectueusement, n'est pas la bonne.
00:56:05 Veut-on mettre fin à cette politique d'immigration massive ? Non, on n'a pas.
00:56:08 - Non, ce n'est pas complexe, vous avez raison. - Ce n'est pas ça la question.
00:56:11 La question, c'est aujourd'hui, comment on fait pour répondre aux besoins dans notre population vieillissante,
00:56:17 tout en maîtrisant notre flux migratoire, tout en protégeant nos frontières,
00:56:20 et tout en décidant qui on a envie d'accueillir et qui on n'a pas envie d'accueillir.
00:56:23 Donc, c'est vraiment très complexe. Et lorsqu'on voit les débats qui précèdent à cette loi d'immigration
00:56:29 dont on nous a parlé et qu'on va nous présenter normalement cet automne,
00:56:32 on voit bien que ce n'est pas si simple, ce n'est pas binaire, ce n'est pas blanc ou noir.
00:56:35 Non, mais pourquoi vous refusez de faire confiance aux Français ? Moi, je pense que c'est au contraire.
00:56:38 - Mais quelle question l'imposer ? - Non, mais pardon, je vous réponds une minute.
00:56:41 - Pourquoi ne pas se dire... - Moi, je fais confiance aux Français.
00:56:44 Vous dites que c'est complexe, je ne crois pas du tout que ce soit complexe.
00:56:47 On impose aujourd'hui une politique migratoire aux Français qu'ils n'ont pas choisi.
00:56:51 Pourquoi pas leur demander leur avis ? Moi, je ne crois pas au contraire que ce gouvernement serait grandi.
00:56:55 Vous dites que c'est complexe, non, ce n'est pas du tout complexe.
00:56:57 Est-ce que vous voulez poursuivre dans la politique migratoire actuelle ?
00:56:59 Oui ou non, c'est le principe d'un référendum, c'est extrêmement simple.
00:57:02 - Mais alors, une fois que vous avez dit oui ou non, la question c'est quelle politique migratoire on veut avoir ?
00:57:06 - On fait en sorte de mettre un terme à cette politique migratoire.
00:57:08 - Alors, Florian Tardif, pourquoi le président s'y refuse-t-il ?
00:57:11 On sait que bien souvent sur ces questions aussi, l'exécutif se retrange derrière Bruxelles, derrière l'Union européenne.
00:57:18 - Oui, pour une raison et elle est assez simple, c'est qu'il veut éviter le référendum pour ou contre Emmanuel Macron.
00:57:23 Et cela a été dit effectivement dans le passé, il y a eu un petit peu ce sentiment d'une partie de la population
00:57:30 que lorsqu'une question leur a été posée, cela leur permettait potentiellement justement de critiquer la politique qui était en place
00:57:37 et de ne pas forcément répondre uniquement à la question qui a été posée,
00:57:40 mais plus globalement à l'ensemble de la politique qui a été menée par le gouvernement en place.
00:57:44 Je ne vais pas revenir sur ce qui s'était passé en 2005 notamment.
00:57:47 C'est d'ailleurs pour cela qu'aujourd'hui, si Emmanuel Macron commence à réfléchir à la proposition d'un référendum
00:57:54 et qu'il soumettra au français, il n'y aura pas une, mais plusieurs questions pour éviter ce vote pour ou contre Emmanuel Macron.
00:58:00 Ça, c'est le premier écueil qu'il souhaite éviter.
00:58:03 Et la deuxième chose qui le pousse aujourd'hui à potentiellement réfléchir à proposer un référendum au français,
00:58:09 c'est pour tenter de contrer ce qu'on lui oppose assez régulièrement depuis maintenant sa réélection.
00:58:16 C'est-à-dire sa légitimité à la tête du pays.
00:58:22 C'est-à-dire qu'il a été réélu, certes, mais il a été élu tout simplement parce qu'une partie des français ont voté contre Marine Le Pen et non pour Emmanuel Macron.
00:58:33 Il ne veut pas souffrir d'un syndrome de Gaulle, d'une certaine manière, qui était tombé sur la question des régions à l'époque.
00:58:38 Autre initiative, et là, elle émane de Manuel Bompard, lui, il souhaite un référendum sur les retraites.
00:58:45 On l'écoute s'en expliquer.
00:58:47 Nous irons porter au président de la République le fait qu'il y a un référendum que les français attendent depuis plusieurs mois.
00:58:53 C'est un référendum sur le projet de report de l'âge de départ à la retraite à 64 ans.
00:58:57 Il veut faire un référendum qu'il ne le fasse pas.
00:58:59 C'est ce que les français ont demandé majoritairement, massivement pendant des mois et des mois.
00:59:04 Donc, c'est le seul référendum, entre guillemets, que je pourrais appuyer.
00:59:08 Alors, il n'en dément pas, mais là, autant dire que la porte risque d'être bel et bien fermée, puisqu'on nous a dit, à la fin de la séquence parlementaire houleuse,
00:59:16 ça y est, le sujet est tranché, c'est voté, c'est plié.
00:59:19 On a quand même la Constitution, avec l'article 11, qui prévoit qu'on soumise au référendum un projet avant qu'il soit voté.
00:59:26 Là, en l'occurrence, le processus, effectivement, est clos.
00:59:29 Mais, pour revenir à ce qu'on disait tout à l'heure, à cette proposition ou à une autre, le fait d'interroger les français, c'est une bonne chose.
00:59:35 La question, c'est comment on les interroge et comment on s'assure que cette question qu'on leur pose, ou ces questions qu'on leur pose, ne sont pas instrumentalisées.
00:59:42 Quand on regarde nos voisins, par exemple, quand on regarde la Suisse, où la pratique référendaire est quelque chose de vraiment très habituel,
00:59:48 que les gens font très souvent et savent faire, on voit bien que les Suisses ont voté, par exemple, contre une semaine de plus de vacances,
00:59:55 contre un revenu universel, contre toute une série de choses, parce que, lorsque vous avez en Suisse cette pratique du référendum d'initiative populaire,
01:00:04 ou de la Confédération, vous avez toute une explication, et surtout une communication très importante qui est faite.
01:00:12 Moi, je pense que le risque, l'écueil, si on prend vraiment la question référendaire dans son ensemble,
01:00:16 c'est de se retrouver vraiment dans une sorte de plébiscite du président de la République, de son gouvernement ou autre,
01:00:21 et ça, ce serait vraiment terrible, parce qu'on ne répondrait pas à la question, on ne trouverait pas de solution.
01:00:25 Un mot juste sur le plan politique, sur la portée politique de cette demande de Manuel Bonpare.
01:00:28 Est-ce que ce n'est pas une manière aussi pour l'ANUPS, pour LFI en particulier, de remettre une pièce dans la machine
01:00:32 pour une rentrée sociale un peu active pour les manifestations et les mobilisations à venir ?
01:00:36 Oui, on a compris l'initiative ce matin de Manuel Bonpare. Après, je vais citer Valéry Giscard d'Estaing,
01:00:42 il n'y a qu'une bonne raison pour organiser un référendum, c'est si la réponse à ce dernier est oui, c'est-à-dire si elle va dans le sens du gouvernement.
01:00:51 C'est d'ailleurs pour cela qu'Emmanuel Macron hésitait jusqu'alors à proposer un référendum.
01:00:57 Et là, lorsque Manuel Bonpare propose cela, il sait très bien que globalement, la réponse lui sera favorable,
01:01:04 si un tel référendum était organisé. C'est d'ailleurs pour cela qu'il met cela sur la table.
01:01:08 Allez, on s'interrompt deux secondes avec une petite pub et puis on reviendra à l'actu avec Michael Dos Santos. À tout de suite.
01:01:14 Il est 15h30, il est temps de retrouver Michael Dos Santos pour un rappel des titres. Bonjour Michael.
01:01:22 Rebonjour Nelly, bonjour à tous. Plus de 2000 personnes jugées après les émeutes qui ont suivi la mort du jeune Nahel en juin dernier.
01:01:29 Invité sur RTL, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a précisé que 90% d'entre elles ont été condamnées à une peine de prison.
01:01:36 Dans une circulaire, le garde des Sceaux avait plaidé pour des sanctions sévères contre ceux qui s'en prennent à l'intégrité physique des policiers
01:01:42 et des magistrats et saccagent les biens des gens honnêtes qui travaillent.
01:01:46 Et puis le même Eric Dupond-Moretti qui veut également une réponse pénale ferme suite à l'attaque du tribunal d'Oriac en marge d'une marche féministe.
01:01:55 Présent sur place, le ministre de la Justice a condamné hier ses dégradations et exigé des sanctions pour une poignée de manifestants qualifiés de "crétins décérébrés".
01:02:05 Puis enfin, les parents du petit Émile disparus dans le Auvergnet en juillet dernier se sont exprimés dans les colonnes du magazine Famille Chrétienne.
01:02:13 Marie et Colomban ont dénoncé un harcèlement médiatique depuis la disparition de leur enfant de 2 ans et demi.
01:02:18 Ils ont également remercié toutes les personnes pour leur soutien et espérait un miracle de Dieu.
01:02:23 Merci beaucoup à tout à l'heure. On continue de commenter l'actualité politique et Dieu sait qu'il y en a en ce mardi.
01:02:30 Toujours en compagnie d'Eléonore Carrois, députée Renaissance des Français de l'étranger.
01:02:34 Merci d'être avec nous. Gabrielle Cluzel pour Boulevard Voltaire et bien sûr Florian Tardif pour Maipolé.
01:02:39 On va évidemment parler de la France Insoumise qui a bien l'intention de porter devant le Conseil d'État la contestation de la décision qu'elle qualifie de cruelle de la part de Gabriel Attal
01:02:49 d'interdire l'abaya dans les établissements scolaires. Vous savez, c'est effectif lundi, cette mesure.
01:02:55 C'est une interdiction qui va se traduire encore une fois par des discriminations à l'égard des jeunes femmes et en particulier des jeunes femmes de confession musulmane.
01:03:02 Là, je cite Manuel Bompard. Je vous propose de regarder le résumé de Soumaya Lalou à ce projet.
01:03:09 Au cœur de l'interdiction de l'abaya annoncée par Gabriel Attal se trouve la loi du 15 mars 2004
01:03:16 qui interdit le port de vêtements et de signes religieux voyants dans les écoles primaires et secondaires.
01:03:22 Jusqu'à présent, le Conseil constitutionnel n'avait jamais eu à se prononcer sur la validité de cette loi.
01:03:28 Moi, je proposerais à notre groupe parlementaire d'attaquer au Conseil d'État cette réglementation
01:03:34 parce que je pense qu'elle va être contraire à la Constitution, qu'à mon avis, elle est dangereuse, elle est cruelle,
01:03:38 qu'elle va se traduire par, encore une fois, des discriminations à l'égard des jeunes femmes et en particulier des jeunes femmes de confession musulmane.
01:03:45 Actuellement, le domaine juridique distingue deux cas.
01:03:48 Les signes religieux évidents de par leur nature, comme les croix de grande taille, certaines kippas et le voile,
01:03:54 et les signes dont le port permet d'identifier immédiatement l'appartenance religieuse.
01:03:59 Une fois saisie par la France Insoumise, le Conseil d'État sera le seul décideur de l'avenir de l'abaya à l'école.
01:04:06 Sa décision dépendra de la formulation du texte du ministre de l'Éducation.
01:04:11 L'abaya sera-t-elle considérée comme un vêtement religieux par nature, ce que dément les représentants du culte musulman,
01:04:17 ou l'abaya sera-t-elle, au même titre que le burkini, considérée comme un objet de prosélytisme
01:04:23 ou une atteinte au bon fonctionnement du service public ?
01:04:26 Ce qui est étrange quand même, Gabrielle Cluzel, c'est que comme justification,
01:04:30 ils reprennent finalement l'argument qu'ils contestent en premier lieu, l'ANUPS, enfin LFI en particulier.
01:04:36 Oui, ce qui est très curieux, c'est qu'ils ont commencé à dire que c'était un signe,
01:04:42 c'est vraiment d'une incohérence absolue, d'un signe qui n'était pas religieux,
01:04:46 et néanmoins, ils ont dit que Gabriel Attal était islamophobe.
01:04:49 Alors, l'un des récessions, il faut choisir.
01:04:53 Donc, évidemment, on a du mal à comprendre.
01:04:56 Cela dit, ça va quand même être assez épineux pour la suite,
01:05:01 parce qu'on se souvient de tout ce qui s'est passé autour du hijab.
01:05:04 Et le hijab, c'est quand même plus objectif que l'abaya.
01:05:08 Ce voile sur la tête, les uns ont dit que c'était un voile de mariée,
01:05:11 les autres ont dit que c'était la petite mantille dominicale de la grand-mère ou de la mère d'Alain Juppé,
01:05:17 les trois amis ont dit que c'était un serre-tête.
01:05:19 Vous voyez, il y avait une créativité incroyable autour du hijab, mais ça n'avait rien de religieux.
01:05:23 Donc là, l'abaya, qui est une longue robe, ça va être compliqué de le définir.
01:05:27 On le voit déjà. On voit déjà fleurir des photos de Brigitte Macron en longue robe,
01:05:34 de Kate Middleton, de Grace Kelly, de qui vous voulez.
01:05:36 Et on dit, mais vous voyez bien, ce ne sont pas des abayas.
01:05:39 Donc, c'est vrai que la volonté, et on peut le saluer par rapport à la pugilanimité
01:05:44 et la passerelle de pape Ndiaye, du prédécesseur de Gabriel Attal,
01:05:48 cette volonté affirmée d'interdire les abayas, c'est courageux,
01:05:52 mais va-t-elle arriver à son terme ?
01:05:55 On peut vraiment se poser la question.
01:05:57 Et va-t-elle vraiment dispenser les professeurs ?
01:05:59 Parce que c'est en cela que communiquent les syndicats de professeurs,
01:06:02 qui sont satisfaits, qui disent, enfin, ce ne sera plus nous qui aurons à décider,
01:06:06 comme nous le demandait pape Ndiaye.
01:06:07 Mais en fait, est-ce que ça va changer quelque chose ?
01:06:09 Parce qu'ils seront devant le Porsche du lycée, et les filles leur diront,
01:06:13 mais non, monsieur, c'est une grande robe.
01:06:15 Alors on va ratiociner pendant des heures pour définir ce qu'est une abaya.
01:06:18 Vous voyez bien qu'on n'est pas sortis de l'auberge.
01:06:20 On va dire que dans le symbole, en tout cas, c'est intéressant,
01:06:23 parce que cela montre qu'il y a une résistance en France à ces coups de butoir islamiques,
01:06:27 mais c'est néanmoins, dans son application, assez épineux.
01:06:31 Et Léonore Carroix, l'électoralisme, le clientélisme électoral,
01:06:36 ça finit par se voir au bout d'un moment ?
01:06:38 Là, on est en plein dans cette démonstration ?
01:06:40 Non, pas du tout.
01:06:41 Je pense que le sujet nécessitait d'être traité,
01:06:43 et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle...
01:06:45 Non, je parle de lfi, de l'index.
01:06:47 Ah oui, pardon, je pensais que vous parliez de Gabriel Attal.
01:06:49 Je ne vous l'ai pas toujours en train d'attaquer, l'exécutif ou la majorité.
01:06:51 Mais elle est défensive, au cas où.
01:06:53 Non, je plaisante.
01:06:54 Non, mais voilà, certains disent que c'est un électoralisme complètement assumé,
01:06:58 maintenant ils montrent leur vraie couleur envers les électeurs
01:07:01 qu'ils espèrent conquérir ou séduire à l'avenir.
01:07:04 Moi, je pense surtout que c'est une incohérence totale,
01:07:07 et que c'est très dangereux, parce qu'à force de dire un peu tout et n'importe quoi,
01:07:10 ça finit par se retourner contre soi.
01:07:12 C'est-à-dire que, clairement, il y a un sujet, c'est un sujet marginal,
01:07:15 ce n'est pas le seul sujet de la rentrée, loin sans faux,
01:07:18 mais c'est un sujet qui méritait d'être traité.
01:07:20 Le fait que les professeurs, qui ne sont pas les plus enclins
01:07:22 à applaudir les décisions d'un ministre,
01:07:26 sont soulagés les chefs d'établissement,
01:07:28 sans que cela soit pour autant...
01:07:30 Ça règle tous les problèmes.
01:07:31 Il va y avoir encore des débats, parce qu'on sait faire ça.
01:07:34 Et même les syndicats de profs,
01:07:35 et c'est important de le souligner, parce que ce n'est pas toujours le cas.
01:07:37 Absolument.
01:07:38 On parle des décisions au niveau du ministère.
01:07:39 Donc le fait que cette décision entraîne ces réactions,
01:07:41 ça veut dire qu'il y avait un certain malaise.
01:07:43 Alors certes, pour un nombre limité d'établissements,
01:07:45 mais quand même, il fallait le traiter.
01:07:47 Aujourd'hui, c'est traité.
01:07:48 Je pense que cette décision de Gabriel Attal est vraiment très claire,
01:07:51 très ferme, et moi, je la salue.
01:07:52 Et je pense qu'affirmer le principe de laïcité à l'école, c'est fondamental.
01:07:55 Maintenant, on voit bien que la gauche, finalement,
01:07:57 se retrouve divisée sur ce sujet, la gauche, la nuppes.
01:08:00 On a la gauche républicaine qui réagit de manière très claire,
01:08:04 très digne, en saluant justement tout ce qui va vers plus de laïcité à l'école.
01:08:09 Et on a la LFI qui se perd dans des polémiques stériles.
01:08:12 Et ça, je trouve que c'est regrettable.
01:08:14 Mais quelque part, si ce sujet-là peut avoir pour effet
01:08:18 de montrer finalement le vrai visage de la LFI
01:08:22 lorsqu'ils disent un peu n'importe quoi
01:08:24 par rapport à une gauche plus raisonnable et de l'arc républicain,
01:08:27 ça aura au moins servi à ça.
01:08:29 Où est passée, Florian, la laïcité,
01:08:32 la défense de l'école laïque qui était si chère à Jean-Luc Mélenchon ?
01:08:36 Je ne sais pas. À croire que le double maléfique de Jean-Luc Mélenchon
01:08:40 s'est débarrassé de son frère jumeau il y a quelque temps,
01:08:44 puisque effectivement, Jean-Luc Mélenchon, pour ne citer que lui,
01:08:47 j'ai réécouté ce qu'il disait pas plus tard qu'en 2015.
01:08:51 En 2015, Jean-Luc Mélenchon était quasiment sur la ligne
01:08:55 d'interdire tout signe religieux, que ce soit kippa, croix ou voile,
01:09:01 puisqu'il était question du voile.
01:09:03 Il parlait d'un voile qui était dégradant pour la femme.
01:09:05 Il parlait d'un voile dégradant pour la femme,
01:09:07 pas uniquement dans les établissements scolaires,
01:09:09 pas uniquement dans les administrations,
01:09:11 mais carrément dans l'ensemble de l'espace public.
01:09:13 Effectivement, lorsque l'on compare le discours qui était tenu en 2015
01:09:16 et le discours qui est tenu aujourd'hui par les députés de la France insoumise
01:09:21 et y compris par le leader de la France insoumise,
01:09:24 à commencer par Jean-Luc Mélenchon,
01:09:27 on se demande qu'est-ce qui s'est passé entre-temps.
01:09:30 Peut-être il y a eu des choix électoralistes qui ont été faits
01:09:34 lorsque l'on rappelle qu'en 2022, 69% de nos compatriotes musulmans,
01:09:39 par exemple, peut-être dus à ce discours d'une partie de la gauche
01:09:44 et plus précisément de la France insoumise,
01:09:47 tentent de récupérer les voix de nos compatriotes musulmans
01:09:51 qui ont glissé un bulletin Jean-Luc Mélenchon en 2022.
01:09:53 C'est une formation.
01:09:54 Gabrielle Cluzel réagit.
01:09:55 Oui, c'est vrai que c'est assez croquignolet,
01:09:57 au-delà de Jean-Luc Mélenchon lui-même,
01:09:59 de voir cette gauche très laïcarde, très raciste.
01:10:03 Héritière du petit père Combe de la Troisième République
01:10:07 qui ont mis dehors, avec la loi de 1905,
01:10:09 les congrégations religieuses,
01:10:11 qui n'avaient pas vraiment fait preuve d'aménité avec les catholiques,
01:10:16 en leur temps, aujourd'hui, faire montre d'une si grande délicatesse
01:10:19 et défendre cette tenue des femmes musulmanes.
01:10:26 Évidemment, il y a une seule explication à tant d'incohérences,
01:10:30 c'est une manœuvre électoraliste.
01:10:33 Simplement, ça nous ramène un tout petit peu au sujet précédent.
01:10:37 Je salue encore une fois le courage de Gabriel Attal,
01:10:41 mais c'est dommage qu'il n'aille pas jusqu'au bout du sujet.
01:10:44 De deux façons, le premier, mais il y aura peut-être,
01:10:47 c'est la question de l'uniforme,
01:10:48 parce que finalement, la façon de résoudre la question de la baïa,
01:10:53 c'est de dire tout le monde va avoir un uniforme
01:10:56 et on ne verra pas ce qu'il y a dessous,
01:10:58 au moins, il n'y aura plus de ratiocination.
01:11:00 Et la deuxième, c'est de s'interroger sur les causes
01:11:02 de cette multiplication des abaya.
01:11:05 Cette cause, et ça nous ramène au sujet précédent,
01:11:07 c'est l'immigration.
01:11:09 Donc, si on ne veut pas que se multiplient les coups de butoir
01:11:12 que sont l'abaya, le hijab, la cantine et bien d'autres,
01:11:16 il faut se demander si nous sommes en mesure d'accueillir
01:11:20 une immigration toujours plus massive,
01:11:22 est-ce qu'il ne faut pas au contraire trouver une solution à la racine ?
01:11:24 Je ne résiste pas au plaisir de vous passer cet extrait
01:11:27 de Nicolas Sarkozy qui était là-dessus, Pascal Praud aujourd'hui,
01:11:30 chez nos confrères d'Europe 1,
01:11:32 et qui est revenu à cette décision de Gabriel Attal, qu'il salue.
01:11:35 Je trouve que M. Attal a parfaitement raison.
01:11:40 Et quand la matière, son prédécesseur, avait fait quelque chose d'hallucinant
01:11:45 en laissant au proviseur le soin d'analyser abaya par abaya
01:11:52 les intentions politiques ou non de la personne qui portait l'abaya.
01:11:58 Ce qui mettait les proviseurs ou les chefs d'établissement dans une situation impossible.
01:12:01 Mais le Conseil d'État ?
01:12:02 On verra ce qui décidera.
01:12:03 Fondement juridique ?
01:12:04 On verra ce qui décidera.
01:12:05 Est-ce que c'est un vêtement religieux ?
01:12:07 On verra ce que décidera le Conseil d'État,
01:12:09 mais à un moment donné où le droit ne peut pas être déconnecté complètement
01:12:14 de la souveraineté nationale et de l'expression populaire.
01:12:17 Et on n'est pas à l'abri que le Conseil d'État retoque cette décision, Florian ?
01:12:21 Oui, on verra ce que dira le Conseil d'État.
01:12:23 Mais il faut rappeler que notre État depuis 1905 est un État laïque, non confessionnel.
01:12:28 Et ce n'est donc pas aux instances religieuses de notre pays
01:12:31 de définir le champ dans lequel s'applique la laïcité, c'est aux politiques.
01:12:35 Et d'ailleurs, lorsque l'on évoque souvent cette loi de 2004,
01:12:39 on oublie assez régulièrement de parler de la circulaire
01:12:43 qui a été envoyée à l'ensemble des chefs d'établissement et des directeurs de l'époque
01:12:47 daté du 18 mai 2004, qui justement précisait le cadre dans lequel s'appliquait
01:12:53 l'interdiction des signes et tenues religieuses dans les établissements scolaires.
01:13:00 Et on avait très clairement, par exemple, le voile, des croix de grande dimension ou autres.
01:13:05 Là, aujourd'hui, on peut y ajouter la baïa ou le camis.
01:13:09 Merci beaucoup. Petite pause et puis on se retrouve avec un rappel d'études de Michael.
01:13:12 A tout de suite.
01:13:14 Le rappel des titres tout de suite avec Michael Dos Santos. Rebonjour Michael.
01:13:20 Rebonjour Néli, bonjour à tous. Un militaire des forces spéciales françaises tué hier en Irak.
01:13:26 Nicolas Mazier, sergent du commando parachutiste de l'air, est décédé
01:13:30 lors d'une opération anti-djihadiste en appui à l'armée irakienne.
01:13:33 L'Elysée a exprimé sa très vive émotion et précisé que d'autres membres de l'unité ont été blessés.
01:13:37 Au total, trois soldats français sont morts en août en Irak.
01:13:41 Manque de personnel, perte d'attractivité financière ou encore vulnérabilité dans le suivi des agents,
01:13:47 ce sont les conclusions d'une note du renseignement territorial dévoilée par nos confrères d'Europe 1.
01:13:51 Cette note pointe le désintérêt des acteurs de la sécurité privée pour les deux grands événements sportifs à venir,
01:13:57 la Coupe du monde de rugby et les Jeux olympiques en 2024.
01:14:01 Et puis la pollution de l'air, première menace dans le monde pour la santé humaine,
01:14:05 maladie pulmonaire, cardiaque, AVC ou encore cancer,
01:14:09 selon une étude de l'université de Chicago, la pollution aux particules fines émises par les véhicules motorisés,
01:14:14 l'industrie et les incendies représentent un plus grand risque que le tabac ou encore la consommation d'alcool.
01:14:20 Merci. Alors la politique, on parle beaucoup de nos politiques pour les initiatives qu'ils prennent,
01:14:25 on parle peut-être un petit peu moins de leur langage.
01:14:28 Et j'aimerais qu'on revienne à ce qu'a dit Eric Dupond-Moretti hier lorsqu'il a évoqué des "crétins décérébrés"
01:14:35 à propos des manifestants qui avaient fait intrusion et qui ont même saccagé une partie du tribunal d'Aurillac.
01:14:40 Alors on a voulu se pencher sur cette nouvelle, relativement nouvelle,
01:14:45 cémantique des ministres et de nos gouvernants en général.
01:14:48 On va vous rafraîchir la mémoire déjà avec le garde des Sceaux.
01:14:51 On va les identifier. Mais enfin, les actions qui ont été conduites, qui sont des saccages,
01:14:59 il ne faut pas avoir peur des mots, démontrent à l'évidence que ce sont des "crétins décérébrés".
01:15:04 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
01:15:05 Si vous n'êtes pas content de l'état du droit, si vous souhaitez que les femmes puissent se promener seins nus dans les rues,
01:15:11 faites d'abord une manif pacifique, faites une pétition, allez voir votre député, participez aux élections.
01:15:18 C'est ça la vie démocratique. Mais vous n'allez pas saccager une juridiction.
01:15:22 Et tout ça, au fond, ça commence avec un certain Emmanuel Macron. Écoutons.
01:15:27 Une gare, c'est un lieu où on croise.
01:15:32 Les gens qui réussissent, c'est les gens qui ne sont rien.
01:15:34 Bien sûr, il ne s'agit pas d'être naïf. Ce qui est ici possible est lié à une culture, un peuple marqué par son histoire.
01:15:44 Et ce peuple luthérien qui a vécu les transformations des dernières décennies n'est pas exactement le gaulois réfractaire au changement, mais encore que.
01:15:58 On aurait pu ajouter, Florian, les socialistes qui ont organisé un colloque à Blois il y a une semaine environ, avec cette question qui était assez lunaire.
01:16:08 La France périurbaine est-elle la France des beaufs ? On a l'impression que le politique se place toujours au-dessus des Français.
01:16:15 Oui, et en même temps, je ne suis pas tout à fait d'accord dans l'analyse qu'on est en train de faire.
01:16:20 Puisque lorsque l'on écoute Emmanuel Macron et lorsque l'on le compare à ce colloque qui s'est tenu à cette table ronde, qui s'est tenu dans le cadre des universités d'été du Parti Socialiste,
01:16:30 effectivement, on peut y noter une forme de mépris.
01:16:33 Par contre, lorsque l'on écoute le garde des Sceaux et on peut lui reprocher sa phrase "des crétins, des cérébrés", moi j'estime qu'il est dans le vrai.
01:16:42 C'est-à-dire qu'il se met justement à la hauteur du citoyen n'importe quel Français qui voit ce qui a été commis.
01:16:48 Vous direz "ce sont des crétins, ce sont des idiots, ils n'ont pas réfléchi, il faut vraiment être bête pour faire cela".
01:16:54 Je pense que c'est le terme "des cérébrés" qui a pu...
01:16:56 Là, pour le coup, je n'ai pas l'impression qu'il y a une forme de mépris et pour le coup, j'ai plutôt l'impression qu'il se met à hauteur d'homme.
01:17:04 Gabriel Cluzel, c'est aussi votre analyse, votre sentiment ?
01:17:07 Alors moi, je trouve que c'est une façon de minorer les faits, vous voyez, parce que "des crétins, des cérébrés", on dit ça pour des enfants qui, dans une cour de récréation, ont mis un coussin-piqueur sous la maîtresse.
01:17:17 Mais là, on est au-delà, c'est quand même extrêmement grave, ça coûte cher aux contribuables.
01:17:24 Pareil, c'est un petit peu ce registre émenti qui avait été utilisé pour les émeutiers, des jeunes, des idiots, des imbéciles.
01:17:33 Je crois que Gérald Darmanin avait parlé d'imbéciles qui mettaient la merde, si vous me permettez cette expression, il y a quelques...
01:17:42 Ce n'est pas cette année, c'était il y a deux ou trois ans. Je crois que c'est leur faire finalement de l'honneur, ou en tout cas minorer ce qu'ils ont fait.
01:17:51 Donc je pense que là, on est dans un registre supérieur. À mon avis, on n'est plus dans l'idiotie ni la sottise.
01:17:58 Vous partagez cette analyse. D'une manière générale, la parole des politiques doit-elle être toujours mesurée au plus juste, au plus vrai, éviter de toute façon les outrances ?
01:18:07 Je pense que tous les politiques ont leur style et ce qui importe aussi c'est ce qu'on fait, comment on le fait.
01:18:12 Je crois que moi, je n'aurais pas employé les mots du ministre parce que je n'ai pas son style,
01:18:16 mais sur le fait que c'est inadmissible de voir un tribunal de la République saccagé, quelle qu'en soit la cause, quelle que soit la validité ou non,
01:18:25 de la demande sous-jacente des manifestantes qui d'ailleurs ont été rejointes par des black box et ce n'est pas elles qui ont, de ce que je comprends, mis le tribunal de l'Olympique.
01:18:35 Le coût que ça a pour le contribuable, l'image que ça donne de la France ici mais aussi à l'étranger, je pense qu'on peut employer les mots qu'on veut après chacun à sa sémantique,
01:18:46 mais sur l'idée, je pense qu'on ne peut que condamner le plus fermement possible ce qui s'est passé.
01:18:51 Alors, trois avis dans la nature.
01:18:53 Après, l'un dans l'autre, je préfère, même si j'ai beaucoup de respect pour vous et pour ce que vous venez de dire et c'est intéressant qu'on ait un débat,
01:19:00 l'un dans l'autre, je préfère avoir le discours d'Eric Dupond-Moretti qui est peut-être plus dans le vrai que le discours plus policé que vous venez de tenir
01:19:09 avec une analyse de chacun des mots que vous sous-pesez avant de les dire.
01:19:15 Mais c'est mon opinion.
01:19:18 C'est ma façon de parler mais après je peux aussi être un peu plus vulgaire.
01:19:23 Non mais il n'y a pas besoin d'être dans la vulgarité, je ne vous demande pas d'être vulgaire.
01:19:28 Ce qui est important c'est vraiment de dire qu'en France, on n'accepte plus, on n'acceptera pas ce type de situation,
01:19:34 qu'il s'agisse des émeutiers au début de l'été, qu'il s'agisse du tribunal à la fin de l'été ou de ce qui viendra,
01:19:42 qu'on n'est pas d'accord avec le fait que les biens publics puissent être détruits tout simplement parce qu'on n'est pas d'accord avec une décision de justice ou avec l'état du droit.
01:19:50 Ça je pense que tout ça nous...
01:19:51 D'ailleurs, on avait vu à cette occasion le retour d'une certaine forme de fermeté de la part d'Eric Dupond-Moretti,
01:19:55 qui est assez peu entendue ces derniers mois et qui est revenue de plein pied dans l'actualité.
01:20:00 Enfin voilà, je voulais juste vous faire commenter cette petite phrase et je suis contente de voir que finalement il y a des appréciations différentes.
01:20:07 C'est moins drôle quand vous êtes toujours d'accord.
01:20:08 Allez, dans un instant, on viendra à d'autres sujets d'actualité et notamment la décision de Gabriel Attal qu'on évoquait ensemble.
01:20:17 On verra ce qu'en pensent les chefs d'établissement et les profs qui sont les principaux concernés.
01:20:21 On a noté d'ores et déjà dès l'annonce de cette mesure une forme de soulagement de leur part.
01:20:25 À tout à l'heure.
01:20:26 16h, merci à vous qui nous rejoignez peut-être dans 180 minutes info.
01:20:33 Notre heure qui démarre bien sûr avec le JT de Michael Dos Santos. Rebonjour.
01:20:38 Rebonjour Néli, bonjour à tous.
01:20:39 Un mois et demi après sa disparition, les parents d'Émile brisent leur silence.
01:20:44 Pour la première fois, Marie et Colomban ont pris la parole dans le magazine Famille Chrétienne.
01:20:49 Si l'espoir de retrouver l'enfant de deux ans et demi s'avenuise, ils espèrent tout de même un miracle de Dieu.
01:20:54 Retour sur cette interview avec Sarah Varney.
01:20:56 Les parents du petit Émile s'expriment pour la première fois dans les colonnes du magazine Famille Chrétienne.
01:21:03 Un choix qui n'est pas anodin pour les jeunes parents.
01:21:06 Ils ont beaucoup souffert d'une sorte de harcèlement médiatique.
01:21:10 Ils ont voulu des interlocuteurs qui leur semblent fiables, mais surtout des interlocuteurs capables aussi de comprendre leur souffrance.
01:21:18 C'est évident, mais aussi la foi qui les anime.
01:21:22 Une foi qui leur permet de tenir durant cette épreuve.
01:21:25 Nous continuons à implorer le Seigneur, nous ne tournons pas la page et nous continuons à espérer.
01:21:30 L'interview a eu lieu en présence des grands-parents dans la maison familiale du Auvergnet, lieu de la disparition de l'enfant.
01:21:37 Mes parents essaient de traverser avec nous cette épreuve dans la foi.
01:21:40 Le journaliste décrit l'état psychologique dans lequel se trouvent les jeunes parents.
01:21:44 J'étais très surpris d'abord par leur jeunesse et aussi par leur maturité.
01:21:49 J'ai trouvé des jeunes parents qui essayaient de traverser une épreuve qui forcément est une croix qui est beaucoup trop lourde pour leurs petites épaules.
01:21:59 Je ne vous cache pas que souvent les larmes affleuraient dans la discussion.
01:22:05 Entre foi et souffrance, cela fait maintenant un mois et demi que les parents sont sans nouvelles de leur enfant.
01:22:11 Un militaire des forces spéciales tué hier en Irak, Nicolas Mazier, sergent du commando parachutiste de l'air, est décédé lors d'une opération anti-djihadiste en appui de l'armée irakienne.
01:22:24 L'Elysée a exprimé sa très vive émotion, précisé que d'autres membres de l'unité ont été blessés.
01:22:29 Au total, trois soldats sont morts en août en Irak.
01:22:32 La France insoumise veut saisir le Conseil constitutionnel suite à l'interdiction de la bagarre dans les écoles.
01:22:41 Manuel Bompard a annoncé ce mardi vouloir attaquer cette décision de Gabriel Attal qu'il juge cruelle.
01:22:46 Le coordinateur du parti la considère également contraire à la constitution dangereuse et discriminante à l'égard des jeunes femmes musulmanes.
01:22:54 Et puis c'est désormais acté. Bonne nouvelle, à partir de 22h, les usagers des bus parisiens pourront descendre quand ils le souhaitent et plus forcément aux arrêts prévus, toujours avec l'autorisation du chauffeur.
01:23:05 Prise par Valérie Pécret, cette mesure sera généralisée progressivement à partir de vendredi sur l'ensemble des lignes de la capitale.
01:23:11 Reportage de Solène Boulan, Laurent Sellerier et Mathilde Libaniez.
01:23:15 Passées 22h, les bus parisiens ne s'arrêteront plus forcément qu'aux arrêts prévus sur leurs itinéraires.
01:23:22 Les utilisateurs pourront demander au chauffeur d'arrêter le bus à l'endroit qu'il le souhaite entre deux arrêts.
01:23:28 Un dispositif qui vise à raccourcir les trajets à pied de nuit pour plus de sécurité, notamment celle des femmes.
01:23:35 C'est une bonne chose parce que ça permet de rentrer chez soi en sécurité et de se sentir bien en tant que femme la nuit.
01:23:43 Moi je pense que c'est une bonne idée parce qu'arriver à une certaine heure, c'est vrai que parfois c'est un petit peu plus...
01:23:49 Il y a moins de monde donc c'est vrai que ça peut être un peu plus dangereux parfois de s'arrêter plus loin de chez soi.
01:23:55 Pour que le bus puisse s'arrêter, Ile-de-France Mobilité précise que l'arrêt doit se situer sur son itinéraire, dans un endroit visible, éclairé et proche d'un passage piéton.
01:24:05 Il suffit de prévenir le chauffeur au moins un arrêt avant sa destination.
01:24:09 L'AERATP avait déjà mené une expérimentation sur cinq lignes régulières de Grande Couronne,
01:24:14 notamment entre Bobigny et Noisy-le-Grand ou entre Villiers-le-Bel et Saint-Denis.
01:24:19 Dans la capitale, le dispositif sera mis en place progressivement dès ce vendredi.
01:24:24 La pollution de l'air première menace dans le monde pour la santé humaine selon une étude de l'Université de Chicago.
01:24:31 La pollution en particules fines émises par les véhicules motorisés, l'industrie et les incendies
01:24:35 représentent un plus grand risque que le tabac ou encore la consommation d'alcool.
01:24:40 Elles provoquent des maladies pulmonaires, cardiaques, des AVC ou encore des cancers.
01:24:45 Et puis des taxis sans conducteur à San Francisco.
01:24:48 La science-fiction a rejoint la réalité en Californie.
01:24:51 Les robots-taxis permettent désormais aux habitants de se déplacer dans la ville en toute autonomie et sous le regard amusé des touristes.
01:24:58 Sujet de Marine Sabourin.
01:25:00 Vous ne rêvez pas, cette Américaine prend bien un taxi avec aucun chauffeur à son bord.
01:25:06 A San Francisco, cette pratique est devenue monnaie courante.
01:25:09 Depuis deux ans, cette avocate teste bénévolement les robots-taxis Wemo et s'assure de la bonne conduite du véhicule.
01:25:15 "La voiture respecte toujours la limite de vitesse. Elle est très vigilante.
01:25:19 D'après ce que j'ai vu, elle laisse généralement beaucoup d'espace aux cyclistes."
01:25:23 Pour l'heure, une cinquantaine de véhicules sont actifs le jour et 150 la nuit.
01:25:28 Si certains touristes sont ébahis, les usagers réguliers sont ravis de leur déploiement.
01:25:33 "Nous avons besoin d'un véhicule pour aller à l'école primaire de ma fille.
01:25:37 Dès que j'ai vu ces voitures, je me suis dit que ce serait formidable pour l'emmener avec ses amis à l'école.
01:25:42 Que nous n'aurions pas à organiser un gros programme de covoiturage entre tous les parents.
01:25:46 Que tout serait automatisé pour nous un jour, mais je ne pense pas que nous en soyons encore là."
01:25:50 Les trajets des robots-taxis restent limités.
01:25:52 Ils ne peuvent pas se rendre sur de longues destinations à l'aéroport de San Francisco ou encore emprunter l'autoroute.
01:25:59 Merci beaucoup, cher Michael.
01:26:01 Bonjour Yves-Henri Youffol.
01:26:03 Je vous ai senti un peu dubitatif sur le dernier sujet.
01:26:05 Vous le prendriez, vous, ce taxi sans conducteur ?
01:26:07 "Ecoutez, je ne sais pas pourquoi pas. Pourquoi pas essayer.
01:26:10 Je me mettrais peut-être à la place du conducteur avec les bras croisés."
01:26:13 En tout cas, les voitures sans chauffeur, ça a l'air d'être l'avenir quand même.
01:26:16 "Je demande à voir d'abord."
01:26:18 Je me suis confondue. D'accord. Je me doutais un petit peu de la réponse.
01:26:21 Bon, allez, on va aborder d'autres sujets d'actualité.
01:26:24 Merci de nous avoir rejoints, Gabriel Cluzel est resté également.
01:26:27 On va parler de la montée au créneau de Gabriel Attal, vous savez, sur la BAYA.
01:26:31 Unanimement, il faut le dire quand même, salué par les profs qu'on a sondés jusqu'ici,
01:26:36 par les syndicats dans leur ensemble, conspués et contestés même maintenant devant les instances par LFI.
01:26:42 On va faire réagir en direct Bruno Bobkevitch, qui est proviseur au lycée Buffon de Paris, Paris 15e.
01:26:49 Bonjour, monsieur. Vous êtes aussi secrétaire général du syndicat SNP DEN UNSA.
01:26:55 Merci de nous rejoindre en direct.
01:26:57 D'abord, votre réaction comme acteur pédagogique.
01:27:00 Est-ce que vous vous sentez soutenu face aux défiances maintenant de certains élèves ?
01:27:05 Est-ce que pour vous, le propos de Gabriel Attal a le mérite d'être clair aujourd'hui ?
01:27:10 Oui, ça fait un an que nous attendions une clarification de cette nature.
01:27:15 C'est-à-dire qu'en octobre dernier, le ministre Papendia avait envoyé une circulaire concernant la BAYA
01:27:22 en nous demandant d'interpréter et de décider du statut de cette tenue.
01:27:27 On avait très vite dénoncé ça en disant qu'il nous fallait une position de l'État clair sur ce sujet
01:27:33 et ne pas transférer la responsabilité auprès de nos collègues chefs d'établissement.
01:27:38 Voilà ce qui est fait. Ça ne règle pas tout, on le sait bien.
01:27:41 Ça posera un certain nombre de difficultés néanmoins.
01:27:44 Qu'est-ce qu'une BAYA ? Et comment on dialogue avec les élèves et les familles concernées ?
01:27:49 Mais en tout cas, ça a le mérite de la clarté et ça correspond à une demande de notre part
01:27:53 depuis, je le disais tout à l'heure, un peu plus d'un an maintenant.
01:27:56 Donc vous ne pensez pas, en somme, que la clarté du propos mettra fin aux portes de cette tenue ?
01:27:59 Il y aura des débats et des situations à trancher, en fond ?
01:28:04 On le voit bien politiquement, comme ça a réagi depuis dimanche.
01:28:08 Ça ne nous aidera pas, évidemment dans le strict respect du principe de laïcité à l'école, malheureusement.
01:28:16 Mais on voit bien à quel point la communauté scolaire réagit positivement,
01:28:20 et d'ailleurs je pense le grand public en général.
01:28:24 On a besoin d'un message clair, on a besoin d'être clair sur le principe
01:28:30 et la volonté collective du respect du principe de laïcité à l'école.
01:28:34 C'est un élément, un principe important.
01:28:37 Donc il fallait cette plus de position, même si, je le redis,
01:28:41 elle ne réglera pas la totalité des sujets de laïcité à l'école.
01:28:45 Restez avec nous. C'est intéressant ce qu'il dit au fond.
01:28:49 Il y a une position qui est tranchée de la part du gouvernement, enfin,
01:28:53 parce qu'il y avait un flou artistique qui régnait, Yvan Réaufolle,
01:28:56 mais ça ne réglera pas la question.
01:28:58 Ça veut dire qu'on s'expose quand même à des contestations individuelles assez prononcées.
01:29:03 Il faut d'abord saluer, quoi qu'il arrive, cette décision du ministre de l'Éducation,
01:29:07 qui a le mérite, dans sa radicalité de couper court,
01:29:10 à ce consensus un peu mollasson, ce centrisme mou,
01:29:14 qui prévalait jusqu'alors au nom de la bienveillance et des compromissions.
01:29:19 Donc il est très bien en effet que le ministre s'affirme dans sa radicalité
01:29:25 par rapport à son prédécesseur, M. Papandiaï,
01:29:27 mais il ne faudrait pas que ça tombe dans la facilité de la communication,
01:29:31 parce que, en effet, de dire que la maillard n'a pas sa place,
01:29:34 d'abord il va falloir l'appliquer, ça ne va pas être une mince affaire,
01:29:37 et puis il ne faudrait pas que cette annonce soit le prétexte
01:29:42 à ne pas regarder de près quelles sont les autres offensives de l'islam radical
01:29:45 au coeur de l'école, notamment, mais pas seulement au coeur de l'école,
01:29:48 au coeur de la société française, des hôpitaux, des commerces, etc.
01:29:52 Et donc il ne faudrait pas que faire de ce symbole d'interdiction
01:29:57 un raidissement de la République entière.
01:29:59 Non, il y a encore des vraies faiblesses au coeur de la République,
01:30:01 il y a même des vraies faiblesses au coeur du discours présidentiel.
01:30:04 Le discours présidentiel avalise dans le fond, sans trop le dire,
01:30:07 une société multiculturelle, et ce sont dans les plis de cette société multiculturelle
01:30:11 que se développe cet islam radical.
01:30:12 Donc il faut aller au fond des choses.
01:30:14 Encore une fois, j'applaudis, mais, et en plus,
01:30:17 cette interdiction de la baïa ne doit pas être prétexte
01:30:20 pour le nouveau ministre de l'Éducation de penser
01:30:23 qu'il a déjà fait une réforme importante de l'éducation elle-même.
01:30:27 L'éducation s'effondre sous nos yeux, donc il va falloir,
01:30:29 naturellement, prendre le problème à bras-le-corps,
01:30:32 et cela dépasse très largement, bien entendu, le prosélytisme islamique,
01:30:38 et cela pose également le problème de l'abandon de l'école
01:30:41 dans ses rôles de transmission de la culture française.
01:30:43 C'est intéressant que vous souleviez ce problème,
01:30:45 parce qu'on est en effet avec un proviseur,
01:30:47 et donc je vais me tourner vers vous, Bruno Bobkiewicz.
01:30:50 C'est vrai qu'il a annoncé d'autres choses
01:30:52 qui sont un petit peu plus passées au second plan, dirons-nous,
01:30:55 notamment le report des épreuves spéciales du bac à Juin.
01:30:58 Je crois que c'était une demande qui était assez forte en tant que proviseur.
01:31:03 Vous saluez là aussi cette annonce ?
01:31:05 Oui, c'est pareil.
01:31:06 Il y avait deux demandes particulières qu'on portait depuis quelque temps,
01:31:10 et il faut admettre que sur ces deux sujets,
01:31:13 il nous a donné satisfaction.
01:31:15 On a eu rarement l'occasion de saluer des décisions ces derniers temps,
01:31:20 il faut l'admettre.
01:31:21 Là, on en salue deux en même temps,
01:31:23 donc c'est plutôt positif de notre part.
01:31:25 Il fallait prendre une décision rapide sur la question du bac.
01:31:28 On a longtemps parlé de la reconquête du mois de juin,
01:31:32 mais avec les spécialités en mars, on avait perdu aussi avril et mai.
01:31:36 Donc il était urgent de prendre une décision de ce point de vue,
01:31:39 et on faisait partie de ceux qui demandaient
01:31:41 à ce qu'elle soit remise au mois de juin.
01:31:43 Ça ne veut pas dire tout détricoter sur la réforme précédente,
01:31:46 ça veut dire ajuster, parce qu'on s'est aperçu qu'il y avait des problèmes,
01:31:49 des problèmes majeurs, plus que ça n'apportait d'avantage,
01:31:52 je pense évidemment à un parcours sup.
01:31:54 Donc cette décision, dans le bon sens.
01:31:56 Il faut maintenant travailler le calendrier du mois de juin,
01:31:58 ça c'est un détail technique qu'il faut résoudre dans les semaines qui viennent,
01:32:02 parce qu'il faut évidemment caler tout ça.
01:32:04 Et puis il y a la grande question des profs,
01:32:07 et du pourvoi des postes qui étaient vacants.
01:32:10 Est-ce que là, vous, déjà au niveau de votre établissement,
01:32:13 vous avez eu un certain nombre de garanties de la part de l'inspection académique, notamment ?
01:32:17 Alors c'est très variable sur le territoire.
01:32:20 Au-delà de ma situation personnelle,
01:32:23 c'est surtout voir comment les choses vont évoluer ou pas dans les jours qui viennent.
01:32:28 On sait que les services des rectorats sont au travail,
01:32:32 et que les affectations des enseignants arrivent tous les jours.
01:32:35 On espère tous qu'il y ait un enseignant devant chaque élève à la rentrée,
01:32:39 mais pour nous c'est un enseignant devant chaque élève,
01:32:41 mais un personnel en général devant chaque poste,
01:32:45 parce qu'il n'y a pas que des enseignants dans un établissement scolaire.
01:32:48 Et puis c'est surtout un enseignant devant chaque élève toute l'année,
01:32:52 parce qu'il ne suffit pas d'avoir une photographie positive au 1er septembre,
01:32:55 il faut aussi une photographie positive chaque mois,
01:32:58 puisque la question des remplacements, et notamment des remplacements longs,
01:33:01 a posé problème ces dernières années.
01:33:04 Donc il faut vraiment que sur cette question,
01:33:06 on soit meilleur qu'on a pu l'être ces dernières années.
01:33:09 Merci beaucoup d'avoir répondu favorablement à notre invitation cet après-midi.
01:33:12 Je rappelle que vous êtes proviseur du lycée Buffon dans le 15e à Paris,
01:33:15 et on vous souhaite évidemment à vous et vos élèves,
01:33:18 et les profs qui vous accompagnent, une excellente rentrée la semaine prochaine.
01:33:21 Gabriel Cluzel, c'est intéressant ce qu'il nous dit,
01:33:25 il ne faudrait pas que ce soit quelque chose d'assez cosmétique,
01:33:27 c'est-à-dire qu'on fait une photographie à un instant T,
01:33:30 en début septembre, puis on dit tout va bien,
01:33:32 et puis patintera trois mois plus tard, qui s'en souciera, au fond,
01:33:34 à part les parents eux-mêmes ?
01:33:36 Oui, tout ce qui a été dit est intéressant.
01:33:39 Alors, moi je reviens sur la question du bac,
01:33:41 parce que ça me paraît primordial.
01:33:43 C'est vrai que ces options, ces spécialités qui étaient passées à l'extrême-mento,
01:33:47 laissait les élèves en roue libre,
01:33:49 mais on sait qu'on a complètement détricoté ce bac,
01:33:52 qui était un rite initiatique,
01:33:54 il n'avait pas seulement des vertus scolaires,
01:33:57 il avait moult qualités,
01:33:59 et là, vraiment, c'était le summum, dès le printemps,
01:34:02 tout était joué, les étudiants étaient en roue libre.
01:34:05 Alors, sur les professeurs, c'est un vaste chantier,
01:34:08 parce qu'honnêtement, l'école aujourd'hui, c'est un champ de ruines.
01:34:11 Il faut que tous les parents le savent, et essaient de fuir.
01:34:15 Et personne n'a envie de travailler dans un champ de ruines pour des clopinettes.
01:34:19 Et un champ de ruines qui est risqué, il faut se souvenir,
01:34:21 évidemment, tout le monde l'a à l'esprit, de Samuel Paty.
01:34:25 Et du reste, il est présent en arrière-plan dans le débat sur les abayas.
01:34:30 Les professeurs se disent "attends, on ne va pas mettre le doigt là-dedans,
01:34:33 comment c'est à interdire ?"
01:34:36 C'est pour ça qu'ils se réjouissent de la décision de Gabriel Attal.
01:34:40 Donc, c'est vrai qu'il faut être sacrément motivé aujourd'hui pour être professeur,
01:34:45 et donc, il ne va pas suffire d'un speed dating
01:34:49 pour résoudre tous les problèmes,
01:34:52 et redorer le blason de cette profession.
01:34:55 Il suffit de lire Colette à l'école, qui a été une profession...
01:34:58 Il y avait le maire, l'instituteur, le curé,
01:35:02 et l'instituteur, puis le professeur,
01:35:05 aujourd'hui, sont bien dégradés dans l'image générale.
01:35:09 Oui, mille fois d'accord, mais moi, ce qui m'inquiète,
01:35:12 c'est de voir que le président de la République lui-même
01:35:15 n'a pas de doctrine très claire sur ce que doit être aujourd'hui l'éducation.
01:35:19 Il en a fait la démonstration en nommant d'abord M. Papandiaï,
01:35:23 puis en nommant son exact contraire avec M. Attal.
01:35:26 Donc, on voit bien qu'il y a des tergiversations, des palinodies,
01:35:29 et que le message est tout sauf clair.
01:35:32 - Peut-être dans les incarnations, mais sur, par exemple,
01:35:35 je reprends l'exemple du dédoublement des classes de CP,
01:35:38 il avait quand même été assez clair.
01:35:40 - C'est très bien, et d'ailleurs, M. Attal a également pris une autre décision
01:35:43 que j'applaudis, qui est celle de vouloir exclure les élèves harceleurs
01:35:46 plutôt que de faire l'inverse.
01:35:48 En général, c'était les élèves harcelés qui devaient quitter les établissements.
01:35:51 Là, il a pris cette décision de bon sens,
01:35:53 de faire en sorte que ce soit les harceleurs qui aient à être sanctionnés.
01:35:57 Donc, là-dessus, j'applaudis, bien entendu,
01:35:59 mais simplement, je trouve qu'il y a un manque de vision et un manque de réflexion
01:36:02 sur le rôle que doit être celui de l'école républicaine, de l'école française
01:36:05 dans la transmission d'une culture française.
01:36:07 Encore une fois, je trouve qu'il y a une réticence à vouloir...
01:36:10 D'abord, à vouloir se dire, à vouloir parler de culture française.
01:36:13 On nous parle de valeur républicaine.
01:36:15 La valeur républicaine, me semble-t-il, est en train d'être le prétexte
01:36:19 à ne pas vouloir parler des valeurs françaises, de l'identité française.
01:36:22 L'identité républicaine ne me parle pas, précisément.
01:36:24 L'identité française me parlerait davantage.
01:36:26 J'aimerais que l'on parle de ceci.
01:36:27 Et puis, il faut également s'inquiéter, malgré tout, aussi,
01:36:29 pour reprendre le sujet de la baïa,
01:36:32 des recours qui vont être déposés, notamment par l'extrême-gauche,
01:36:36 une extrême-gauche qui explose, d'ailleurs, sous nos yeux.
01:36:38 Ça va être très intéressant.
01:36:39 Vous voyez que la CGT, le Parti communiste...
01:36:41 - On en a beaucoup parlé, déjà.
01:36:42 - Vous en avez déjà parlé tant que... Très bien.
01:36:44 - J'ai eu un doute au Conseil d'État, car j'ai eu également un doute,
01:36:46 une suspicion sur le militantisme du Conseil d'État
01:36:50 vis-à-vis de cette société multiculturelle,
01:36:52 d'autant que M. Thiault a été récemment nommé
01:36:55 par le président de la République lui-même.
01:36:57 M. Thiault, c'était un rapporteur du rapport Thiault de 2013
01:37:00 qui faisait l'éloge de la société inclusive, multiculturelle, etc.
01:37:04 - Plutôt progressiste.
01:37:05 - Et donc, on peut imaginer que ce M. Thiault,
01:37:07 qui a pris une place importante au Conseil d'État,
01:37:10 je crois qu'il est président de la commission de l'Intérieur,
01:37:13 je crois, quelque chose du genre-là,
01:37:15 et que ça me fait craindre, en effet,
01:37:17 que le Conseil d'État ne casse précisément
01:37:19 cette mesure symbolique pour l'instant,
01:37:21 qui est celle de M. Atal.
01:37:22 - Alors, j'aimerais qu'on joigne un autre témoin
01:37:25 de notre actualité du moment.
01:37:27 Vous savez, on a beaucoup parlé de l'éboulement
01:37:29 de ces 700 m3 de roches en vallée de Maurienne,
01:37:32 avec un trafic interrompu,
01:37:34 des liaisons ferroviaires vers l'Italie
01:37:37 qui sont au moins coupées, je crois, jusqu'à demain.
01:37:40 Bonjour, Roland Chrétin.
01:37:41 Merci d'être avec nous en direct sur CNews.
01:37:43 Vous êtes principal au Collège de la Vanoise,
01:37:46 qui se trouve à Maudane.
01:37:47 C'est une commune, évidemment, touchée.
01:37:50 Alors, première question, votre village est-il,
01:37:53 j'aime pas trop cette expression,
01:37:54 mais enfin, coupé, peut-être pas du monde,
01:37:56 mais en tout cas isolé en ce moment ?
01:37:58 Vous connaissez des problèmes d'approvisionnement ?
01:38:00 Est-ce qu'il y a des difficultés, peut-être,
01:38:02 qui se posent à vous concernant la rentrée scolaire
01:38:04 qui se profile ?
01:38:06 - Bonjour.
01:38:08 Non, alors, entre dimanche, on va dire 18h, 19h,
01:38:14 le temps où la formation arrive sur cette coupure,
01:38:17 et puis la journée d'hier,
01:38:19 on a pu, au niveau du collège, par exemple,
01:38:22 anticiper et puis se poser les questions,
01:38:25 puisqu'il s'avère que sur le Collège de la Vanoise,
01:38:27 j'ai une quarantaine d'élèves, à peu près,
01:38:30 qui viennent du bas de la vallée,
01:38:32 si vous me permettez d'appeler ça le bas de la vallée,
01:38:34 d'autre côté de l'éboulement,
01:38:36 et puis le reste là.
01:38:38 Voilà, donc, les questions sont posées
01:38:40 sur les capacités de transport.
01:38:42 J'ai un collège qui a un internat,
01:38:45 donc, bien entendu, on s'est posé les questions
01:38:48 sur l'approvisionnement,
01:38:50 ce qui est logique par rapport au transport,
01:38:54 et puis sur la venue des personnels,
01:38:57 tous les personnels, bien évidemment,
01:38:59 n'habitent pas sur Maudan, etc.
01:39:01 Donc, ce matin, il y avait la réunion
01:39:04 et la conférence de presse.
01:39:06 On a pu, en accord avec le travail avec les maires,
01:39:10 avec le syndicat intercommunal,
01:39:13 la région pour les transports,
01:39:15 voir que se mettaient en place, justement,
01:39:18 des moyens de substitution
01:39:20 qui vont permettre aux élèves d'arriver lundi,
01:39:25 d'être approvisionnés pour que les services
01:39:28 de restauration et d'hôtellerie du collège fonctionnent.
01:39:32 Voilà, alors, on aura peut-être quelques désagréments,
01:39:36 parce que quand la déviation,
01:39:38 elle passe sur une petite route,
01:39:40 il peut y avoir des petits retards,
01:39:42 il peut y avoir des choses comme ça,
01:39:44 mais il n'y a rien qui actuellement
01:39:46 remette en cause pour ces élèves,
01:39:48 on va dire, une rentrée logique.
01:39:50 – Donc, pour l'instant, il n'y a pas d'axe routier,
01:39:52 à proprement parler, qui soit coupé.
01:39:54 Les produits vous parviennent,
01:39:56 pour les biens de première nécessité ?
01:39:58 – Voilà, oui, oui, c'est tout à fait ça.
01:40:01 Moi, je me positionne vraiment aussi en tant que collège,
01:40:04 alors, mon établissement a à peu près 2500 repas
01:40:07 à faire dans une semaine, c'est pas non plus un gâtel,
01:40:11 mais on n'est pas sur un mode d'approvisionnement
01:40:15 comme le supermarché du coin,
01:40:17 où il y a des 38 tonnes qui livrent les denrées.
01:40:22 D'ailleurs, les services, je pense,
01:40:25 c'est le syndicat de Haute-Maurienne,
01:40:27 avec les services du département,
01:40:30 ont déjà prévenu nos fournisseurs,
01:40:32 puisque ce matin, j'ai eu une livraison,
01:40:35 et manifestement, le chauffeur disait
01:40:37 "non, non, mais on a transféré ça sur des petits camions".
01:40:39 Donc, a priori, tout s'est mis en place tout à fait rapidement,
01:40:44 parce qu'on est mardi,
01:40:46 et tout s'est mis en place rapidement
01:40:48 pour qu'il y ait un fonctionnement,
01:40:50 on va dire, le plus ordinaire possible.
01:40:53 – Merci beaucoup, en tout cas,
01:40:54 de nous avoir fait part de votre témoignage cet après-midi.
01:40:56 On vous souhaite la meilleure des rentrées, bien sûr, à vous
01:40:58 et à vos élèves, à compter de la semaine prochaine
01:41:00 et un retour à la normale sous peu.
01:41:02 Petite interruption, et puis on se retrouve
01:41:04 pour le rappel des titres de Michael Dos Santos,
01:41:08 et d'autres débats, d'autres thèmes à vous soumettre
01:41:10 avant la fin de notre émission.
01:41:11 À tout de suite.
01:41:12 [Musique]
01:41:15 80 minutes info, l'actualité continue en votre compagnie,
01:41:20 avec Gabriel Cuisel et Yvan Réofold toujours sur ce plateau.
01:41:23 J'aimerais qu'on parle de la saison de tourisme.
01:41:26 L'été s'achève à peine, enfin pas tout à fait d'ailleurs,
01:41:29 nous sommes le 29 août, mais il est peut-être temps
01:41:32 de dresser déjà un bilan ou un pré-bilan
01:41:34 de cette saison touristique.
01:41:35 Visiblement, ça repart un petit peu à la hausse
01:41:37 avec une fréquentation, notamment les touristes
01:41:40 venus de l'étranger et en particulier d'Asie,
01:41:43 qui repart assez fortement.
01:41:46 Bonjour Jean-Pierre Chaudal, merci d'être en notre compagnie.
01:41:48 Vous êtes vice-président du Groupement national
01:41:50 des indépendants de l'hôtellerie et de la restauration.
01:41:52 Est-ce que vous nous confirmez cette saison,
01:41:56 non pas en demi-teinte, mais de l'aveu de certains
01:41:59 représentants du tourisme au MEDEF, aux universités d'été du MEDEF,
01:42:02 qui serait une saison qui serait plutôt bénéfique pour tous ?
01:42:07 Alors comme vous le disiez, c'est vrai que c'est une saison
01:42:10 qui est prometteuse, elle est liée bien évidemment
01:42:13 à la venue des touristes, alors vous parliez des touristes asiatiques,
01:42:17 il y a aussi la clientèle nord-américaine.
01:42:20 Il ne faut pas oublier que l'image de la France,
01:42:23 et notamment de Paris, constitue un capital mémoriel fort.
01:42:28 Et puis nous bénéficions aussi d'une parité de change
01:42:32 qui est tout à fait favorable aux dollars,
01:42:34 et les Américains qui viennent en France ont,
01:42:36 par rapport aux deux dernières années,
01:42:38 un pouvoir d'achat qui est détendu du fait de la parité dollars-euros.
01:42:45 Alors justement, quelles sont les nationalités
01:42:47 qui privilégient la France pour leurs vacances,
01:42:50 outre peut-être les Chinois, les Japonais, les Chinois,
01:42:54 qui sont en nombre, vous parlez des Américains,
01:42:56 quels sont les autres pays auxquels on ne pense pas instantanément ?
01:42:59 Très bien, il y a une clientèle européenne qui vient,
01:43:02 qui se déplace, vous savez, il y a cette fameuse notion
01:43:05 du "revenge flight" où les gens sont sortis du Covid,
01:43:09 et profitent maintenant de la liberté de venir se cultiver,
01:43:15 venir s'imprégner, entre guillemets,
01:43:20 du patrimoine culturel de la France,
01:43:22 et je crois que la destination France est une belle destination.
01:43:27 Je pense qu'il faut savoir parler de nos valeurs ajoutées,
01:43:33 et il est vrai que toute l'histoire,
01:43:36 tout le patrimoine culturel français
01:43:38 constitue une attractivité importante.
01:43:40 Alors je vais vous poser encore une question,
01:43:42 puis nos invités aussi sans doute auront des choses à vous demander.
01:43:45 On a beaucoup parlé des saisonniers,
01:43:47 dont on disait qu'ils boudaient les postes à pourvoir
01:43:51 dans la restauration notamment,
01:43:53 est-ce que là aussi ça a été plutôt satisfaisant ?
01:43:56 Finalement il y a du personnel qui a répondu présent
01:43:59 pour satisfaire la demande.
01:44:01 Alors j'allais dire que les choses vont mieux,
01:44:04 mais il est vrai que tout ce qui est saisonnier
01:44:08 a été perturbé par une faiblesse des candidatures.
01:44:15 Nous en tant que syndicat professionnel,
01:44:18 nous avons beaucoup œuvré,
01:44:20 et je dois dire que les restaurateurs, les hôteliers,
01:44:23 notamment au niveau des littoraux,
01:44:26 ont fait des efforts importants pour rendre l'offre attractive
01:44:30 et les conditions de travail pour les salariés saisonniers
01:44:34 plutôt favorables.
01:44:36 Donc il y a une amélioration aussi à ce niveau-là.
01:44:39 Yvan, est-ce que vous avez un commentaire ?
01:44:41 Peut-être une question.
01:44:42 Avez-vous mesuré en fonction de la diffusion des images
01:44:46 qui ont fait le tour du monde des émeutes de juin et de juillet derniers,
01:44:50 avez-vous mesuré une incidence sur l'attractivité
01:44:53 précisément de la France pour ces pays étrangers ?
01:44:57 Est-ce qu'il y a eu une baisse de fréquentation ?
01:44:59 Vous auriez pu mesurer.
01:45:01 Alors tout à fait.
01:45:03 On ne l'a pas mesuré, mais on l'a ressenti.
01:45:07 Le démarrage de l'activité d'été au mois de juillet
01:45:11 était plutôt faible.
01:45:13 Et il est vrai qu'il y a eu une période de temps,
01:45:16 15 jours à 3 semaines,
01:45:18 où ça a été un peu délicat à démarrer.
01:45:20 Et puis après, le mois d'août, c'est largement mieux positionné.
01:45:25 Alors, Gabriel Cluzel peut-être ?
01:45:28 On vous entend toujours ?
01:45:30 Vous êtes toujours là avec nous ?
01:45:32 D'accord, j'avais un petit peu de mal avec le son.
01:45:36 Gabriel Cluzel, allez-y.
01:45:38 Oui, moi je m'interrogeais sur un paradoxe.
01:45:41 Vous avez souligné que Paris et la France en général
01:45:45 regorgent de grandes richesses patrimoniales.
01:45:49 Mais finalement, ce patrimoine, on s'en occupe peu.
01:45:55 Si l'on considère la part qui lui est consacrée,
01:45:58 par exemple dans le budget de la culture,
01:46:00 ça reste assez petit.
01:46:03 Et c'est vrai que dans chaque village de France,
01:46:05 il y a un château, une église, un calvaire.
01:46:07 C'est aussi tout ce petit patrimoine qui attire.
01:46:10 Il n'y a pas que les tartes à la crème,
01:46:12 si j'ose l'expression parisienne.
01:46:14 Comment faire en sorte de sensibiliser les politiques
01:46:18 et tous les Français qui se rendent compte
01:46:20 que ce patrimoine, c'est ce qui fait leur richesse
01:46:23 et c'est ce qui attire les touristes ?
01:46:26 Alors, vous avez tout à fait raison.
01:46:29 Il ne faut pas se reposer sur des lauriers.
01:46:31 Je crois qu'on a eu quand même, notamment dans le cadre de Paris,
01:46:36 des taux d'alerte importants sur les deux dernières années
01:46:39 en termes d'images.
01:46:41 Nous avons des événements tout aussi importants à venir
01:46:44 que sont la Coupe du monde de rugby et les Jeux olympiques.
01:46:48 Et il faut que les gens se sentent concernés
01:46:51 par la destination France et aussi, bien évidemment,
01:46:54 le gouvernement.
01:46:56 Il ne faut pas considérer que le tourisme, la France,
01:47:01 c'est quelque chose d'acquis sur lequel on ne travaille pas.
01:47:04 C'est quelque chose qui doit être préservé,
01:47:07 qui doit être amélioré et qui doit répondre
01:47:10 aux nouvelles conditions d'exercice de nos métiers.
01:47:13 Il est vrai qu'aujourd'hui, quand on regarde le tourisme
01:47:17 au sens large, c'est quand même une masse de population importante.
01:47:23 On a pu écouter ce matin M. de Romanet
01:47:26 qui parlait de la croissance du trafic à Roissy.
01:47:31 On peut parler de la problématique et du bashing
01:47:34 qui est fait notamment sur les avions ou sur les déplacements.
01:47:38 Là-dessus, il y a tout un travail d'infrastructure
01:47:41 à mener, à continuer, à améliorer.
01:47:45 Et ça, ce n'est pas un travail qui s'arrête.
01:47:48 Il ne faut surtout pas considérer que le tourisme,
01:47:51 c'est quelque chose qui se passe en dents de scie.
01:47:54 C'est quelque chose qui doit être constant,
01:47:57 qui doit être amélioré.
01:47:59 Et je crois que là-dessus, il faut tirer des enseignements
01:48:02 de ce qui a pu se passer moyennement bien récemment
01:48:07 et tirer les conclusions que le tourisme,
01:48:11 c'est un objectif stratégique pour la Maison France.
01:48:14 - Question d'Yvan Réopold.
01:48:16 - Est-ce que vous ne voyez pas, comme moi je le vois,
01:48:19 une sorte d'effet pervers dans la promotion très systématique
01:48:22 de la France touristique, de faire de la France
01:48:25 un grand musée ouvert, dans le fond, avec ce qui accompagne
01:48:28 cette promotion, c'est-à-dire un tourisme de masse
01:48:31 qui, par sa présence même, saccage précisément
01:48:35 les plus beaux monuments de Paris.
01:48:37 Il suffit d'essayer même d'approcher, ne serait-ce que le Louvre,
01:48:41 par exemple, ou des grands monuments dans les zones d'affluence,
01:48:45 pour se dégoûter à tout prix et à jamais,
01:48:48 d'avoir à découvrir cette France-là.
01:48:51 Est-ce que vous ne croyez pas qu'il y a un excès dans l'industrie touristique
01:48:54 à vouloir essayer d'attirer des foules sur des monuments
01:49:01 au risque de ne plus les voir ?
01:49:04 - Alors hélas, on n'a pas besoin des touristes pour saccager la France.
01:49:07 Quand on voit ce qui s'est passé au mois de juin,
01:49:10 ce ne sont pas les touristes qui ont saccagé.
01:49:12 - Non, c'était symbolique. Le saccage était symbolique.
01:49:15 - Oui, mais vous avez raison sur le sujet de dire
01:49:20 que la destination France ne doit pas se limiter
01:49:23 sur ce que vous appelez les tartes à la crème
01:49:26 et que finalement nos régions représentent aussi beaucoup d'attractivité.
01:49:32 Et quand vous regardez les quelques chiffres qu'on peut avoir
01:49:36 sur l'activité sur les vitraux,
01:49:40 l'activité sur les massifs alpins et préalpins,
01:49:45 je crois que les chiffres sont plutôt bons au mois d'août.
01:49:49 - D'ailleurs, une petite question,
01:49:52 parce que les Français qui ont subi une inflation importante,
01:49:55 on sait, ne relancent pas forcément aux circonstances de vacances d'été,
01:49:59 mais ils ont peut-être changé leur choix,
01:50:01 enfin ils ont peut-être dû modifier leur destination de vacances.
01:50:04 Est-ce qu'on consomme pareil ?
01:50:06 Est-ce qu'il y a des destinations qui sont plus prisées que d'autres ?
01:50:08 Pour les Français, je parle là.
01:50:10 - Oui, alors pour les Français, sur le mode de prise des vacances,
01:50:15 c'est vrai qu'aujourd'hui, l'hôtellerie de plein air a pris des parts de marché
01:50:20 du fait d'ailleurs du resserrement et du pouvoir d'achat qui était restreint.
01:50:26 On s'aperçoit que le panier moyen dans les restaurants
01:50:30 a tendance à être plus tendu, plus contenu,
01:50:33 donc il y a eu un impact, en tout cas, pouvoir d'achat, inflation,
01:50:38 sur la clientèle française qui est notable. Oui, tout à fait.
01:50:42 - Merci beaucoup en tout cas, Jean-Pierre Schedale,
01:50:44 de avoir répondu à nos questions longuement cet après-midi.
01:50:47 Merci et on vous souhaite une belle arrière-saison également,
01:50:49 parce que ce n'est pas tout à fait fini pour les hôteliers et les restaurateurs.
01:50:53 On espère que le temps sera de la partie un peu plus d'ailleurs que cet été,
01:50:55 parce que ça n'a pas été un été formidable non plus partout.
01:50:58 Gabriel Puzel, on va changer de thème,
01:51:01 vous allez voir que c'est un petit peu lié,
01:51:03 parce que ça rejoint au fond la fréquentation aussi de Paris,
01:51:07 avant les JO.
01:51:09 On s'aperçoit que la sécurisation des grands événements qu'on va accueillir,
01:51:13 à commencer déjà par la Coupe du monde de rugby ce mois-ci,
01:51:17 ce n'est pas encore gagné pour la sécurisation des lieux de compétition,
01:51:21 du manque de personnel, une perte d'attractivité financière,
01:51:25 une vulnérabilité aussi dans le suivi des agents.
01:51:27 C'est important de le noter et puis peut-être qu'on en reparlera avec notre invité.
01:51:30 En tout cas, il y a cette note du renseignement que Ropin s'est procurée
01:51:34 et qui pointe un réel désintérêt des acteurs de la filière de sécurité privée,
01:51:39 à la fois pour la Coupe du monde et les JO 2024.
01:51:43 Augustin Donadio.
01:51:45 Les Jeux olympiques et la Coupe du monde de rugby seront-ils suffisamment sécurisés ?
01:51:50 Une note du renseignement territorial que Ropin s'est procurée,
01:51:53 pointamment cruelle d'agent de sécurité.
01:51:56 On peut penser légitimement que nous avons des risques,
01:52:01 des risques d'infiltration, de mouvements écologiques contestataires radicaux
01:52:08 qui pourraient vouloir intervenir lors de ces deux événements.
01:52:14 Le gouvernement a pourtant tenté de rendre la filière plus attractive
01:52:17 en baissant le nombre d'heures de formation de 175 à 106 heures
01:52:21 ou encore en revalorisant les salaires de 3,25%.
01:52:24 Des efforts insuffisants, il manquerait pas moins de 20 000 professionnels de la sécurité
01:52:29 à moins d'un an des Jeux olympiques.
01:52:31 S'il le faut, mais je vous le répète, les juges se consolident chaque jour,
01:52:36 savoir faire intervenir en renfort l'armée.
01:52:40 Dans le bouclier protecteur de la France et dans l'organisationnel,
01:52:44 pour que les choses soient sécurisées, je pense qu'il faudra faire appel
01:52:50 aux acteurs institutionnels et régaliens.
01:52:53 Cette année, les autorités prévoient de mener plus de 400 contrôles
01:52:57 parmi les professionnels de la sécurité en Ile-de-France.
01:53:00 Et ce, malgré un manque de personnel.
01:53:03 Il n'y avait que 13 contrôleurs pour 80 000 professionnels en région parisienne l'année dernière.
01:53:09 Avant d'en rejoindre notre invité dans un petit instant via Skype,
01:53:12 Gabriel Cluzel, c'est un vrai problème parce que là quand même,
01:53:16 s'il manque 20 000 agents et qu'on doit faire appel aux acteurs institutionnels,
01:53:20 ça va devenir compliqué.
01:53:22 On sait déjà qu'il y a un grand nombre de policiers qui sont mobilisés, mobilisables,
01:53:26 et qui sont déjà, on le sait, éreintés par la mission qui est la leur.
01:53:30 Ça risque de coincer quand même.
01:53:32 Un an, ce n'est pas beaucoup pour préparer tout ça.
01:53:35 De fait, on sait que les agents de sécurité, la sécurité privée, c'est le parent pauvre.
01:53:41 En France, il y a certains pays européens, comme l'Espagne,
01:53:43 qui sont beaucoup plus organisés sur ce sujet-là.
01:53:46 C'est très précaire, ils n'en restent pas.
01:53:50 Sur un plan de sécurité, il faut sécuriser les agents de sécurité.
01:53:55 Vous voyez, c'est un vrai problème.
01:53:57 On a vu que le recrutement des stadiers au moment de la Coupe du Monde au Stade de France
01:54:04 avait posé des réels problèmes.
01:54:06 Ce recrutement de stadiers à la va-vite, dont personne finalement n'avait vraiment vérifié
01:54:10 ni les aptitudes, ni les identités, ou pas de façon suffisante.
01:54:14 Vous parliez de la Ligue des champions.
01:54:16 Voilà, exactement. La Ligue des champions avait posé de vrais problèmes.
01:54:19 Et là, on s'est engagés dans quelque chose qui est absolument énormissime,
01:54:23 pour ne parler que des Jeux olympiques, mais pas seulement du rugby.
01:54:27 Est-ce que nous avons les moyens de le faire ?
01:54:30 Franchement, n'y aurait-il pas une forme d'humilité à se poser véritablement cette question ?
01:54:34 Le recours permanent à l'armée, il y a un moment où ça va quand même coincer.
01:54:39 Il y a des policiers qui n'arrivent plus à récupérer, entre les manifs des retraites
01:54:44 et les émeutes du printemps, et la délinquance ordinaire.
01:54:48 Mais les militaires, c'est pareil. Il faut se rendre compte qu'ils sont en opération sentinelle.
01:54:52 C'est des choses qui n'existaient pas avant.
01:54:55 Il y en a un jeune soldat qui est tombé aujourd'hui en Irak, c'est le troisième en dix jours.
01:55:01 Donc c'est des gens qui sont projetés à l'étranger avec des risques énormes.
01:55:04 Et aujourd'hui, on va leur dire "attendez, vous allez remplacer les agents de sécurité qui font défaut".
01:55:08 Alors ce n'est pas parce qu'ils ne sont pas syndiqués, parce qu'ils sont dévoués,
01:55:11 parce qu'ils ont le sens du service et la vocation, qu'on peut les employer à l'infini.
01:55:16 Il faut quand même un respect pour ces professionnels-là.
01:55:18 Il faut dire que d'ores et déjà, certains d'entre eux savent, pour ne pas dire la totalité,
01:55:23 qu'ils n'auront pas d'été. Et les policiers, c'est pareil.
01:55:26 À cause des Jeux olympiques, on ne peut pas tirer sur la ficelle en permanence.
01:55:31 Il faut quand même, à un moment, se poser des vraies questions.
01:55:33 Yves-Henri Auffole, est-ce que vous pensez qu'on peut potentiellement courir à la catastrophe, d'un point de vue de la sécurité ?
01:55:39 Je ne suis pas un spécialiste. J'entends les spécialistes, dont M. Bauer, qui disent qu'on court à la catastrophe.
01:55:44 Le problème qui est posé, qui est posé maintenant depuis des années, des décennies,
01:55:48 c'est la déconnexion des dirigeants politiques et de ceux qui nous dirigent,
01:55:52 des déconnexions de ces dirigeants vis-à-vis des réalités.
01:55:54 Or, il semblerait, mais moi je m'abrite derrière les spécialistes,
01:55:58 qu'en effet, le pouvoir politique n'a pas pris l'exacte mesure de la vulnérabilité,
01:56:03 de la fragilité de l'appareil sécuritaire, de la fragilité de la France.
01:56:07 Et la démonstration a été faite, fin juin, début juillet,
01:56:13 par ces quatre jours d'émeute menés par des mineurs qui ont ébranlé la République.
01:56:17 Donc vous vous rendez bien compte que la République n'est pas apte, pour l'instant en tout cas,
01:56:21 à faire front à ne serait-ce que ces menaces d'insurrection de cités.
01:56:26 Mais il pourrait y avoir des menaces terroristes ou d'autres encore.
01:56:29 Et donc, moi je prie pour que tout se passe bien, naturellement,
01:56:33 mais quand j'entends les spécialistes nous dire qu'il y a des lacunes énormes,
01:56:36 et que les dirigeants semblent être sur un petit nuage,
01:56:40 en essayant de penser qu'une fois qu'ils ont décidé, cela se passerait ainsi,
01:56:44 il est bien possible, en effet, qu'on arrive à des déconvenus graves.
01:56:47 Et donc, encore une fois, je pense que la révolution du monde réel,
01:56:52 la révolution du réel, oblige aujourd'hui les hommes politiques à un peu plus de modestie, d'abord,
01:56:57 dans leurs ambitions, et à des obligations de résultats.
01:57:00 Parce qu'on voit bien que si, effectivement, le monde entier nous regardant,
01:57:03 si ça se passe mal en août prochain, enfin dans un an,
01:57:06 naturellement la France aura perdu tout ce qui lui reste de l'aura,
01:57:11 si elle en a encore un peu.
01:57:13 Alors je vous propose le témoignage d'un professionnel de la sécurité qui est avec nous en direct,
01:57:17 Alban Ragani, qui est dirigeant du Securitim.
01:57:19 Bonjour, merci de nous rejoindre dans notre émission cet après-midi.
01:57:22 Bonjour.
01:57:23 On parle beaucoup de ces 20 000 professionnels qui manquent à l'appel.
01:57:27 Visiblement, du côté des acteurs du privé, ce n'est pas du tout gagné, cette histoire.
01:57:31 Est-ce que c'est dû, en partie, au fait qu'on a le sentiment que ça ne représente pas un marché très lucratif ?
01:57:37 Ce qui expliquerait le manque de candidats pour cette aventure.
01:57:40 Non, ça c'est une mauvaise idée.
01:57:44 On ne travaille pas par rapport au budget qu'on peut avoir,
01:57:47 et au contraire, je pense que les sociétés de sécurité aujourd'hui
01:57:50 auraient plaisir à pouvoir fournir le maximum d'agents de sécurité pour les Jeux olympiques.
01:57:55 Ce n'est pas une question de budget, c'est uniquement une question de travailleurs aujourd'hui.
01:58:01 On n'a pas le personnel nécessaire.
01:58:03 Et effectivement, l'État ne nous a pas aidés à anticiper par une loi de sécurité globale 2021-2022
01:58:10 qui a été très contraignante pour les entreprises de sécurité
01:58:14 et qui ne nous a pas permis de recruter les agents qu'on souhaitait recruter.
01:58:19 Alors, qu'est-ce qui coince à votre sens ?
01:58:21 C'est-à-dire que c'est trop drastique au niveau du contrôle du parcours, du CV,
01:58:25 la formation n'est pas adéquate.
01:58:27 Pourquoi il n'y a pas plus de candidats et pourquoi on n'arrive pas à plus recruter ?
01:58:31 Simplement parce que ce métier est déjà un métier qui a été crié depuis un certain nombre d'années,
01:58:36 sans parler des médias, mais on n'a pas de très bonne presse,
01:58:41 donc forcément on n'attire pas forcément les gens dans le métier.
01:58:44 Des métiers qui sont très mal rémunérés, puisque très mal considérés par les clients.
01:58:48 On est un métier… on oublie qu'on a besoin de nous
01:58:52 et on s'en rappelle seulement quand il y a des problèmes.
01:58:54 Et donc forcément, les gens qui sont dans notre profession,
01:58:57 ces personnes qui se lèvent et qui font partie de ces gens
01:59:00 qui étaient debout lors du Covid tous les matins pour assurer la sécurité de notre pays,
01:59:04 n'ont pas senti cet amour comme la police ou comme les pompiers.
01:59:11 Et donc on a eu pas mal de gens qui ont commencé à se détacher de notre profession.
01:59:15 Et puis je vous le répète, les rémunérations ne sont pas à la hauteur
01:59:18 et les prestations ne sont pas payées à la hauteur
01:59:20 pour avoir des rémunérations à la hauteur de ce que ces agents de sécurité méritent au quotidien.
01:59:25 Alors vous, vous êtes dirigeant de Securitim.
01:59:29 Est-ce que, à titre personnel, vous êtes engagé avec votre boîte, avec votre société,
01:59:34 dans la sécurisation de la Coupe du monde de rugby à venir ?
01:59:37 Et vous avez déjà obtenu des marchés avec le nombre d'agents adéquats pour l'année prochaine ?
01:59:43 Non, pas du tout. Alors nous, on travaille beaucoup en événementiel,
01:59:45 mais on est une société, un groupe qui est basé en Bretagne
01:59:48 et qui n'est pas concerné par les Jeux olympiques et la Coupe du monde de rugby,
01:59:52 même s'il y a trois matchs à Nantes.
01:59:54 Donc on n'a pas été sollicité, mais je pense qu'on le saura au dernier moment.
01:59:57 Le groupement des entreprises de sécurité, le syndicat dont je suis le vice-président,
02:00:02 a déjà su aider l'État et les sociétés engagées lors de l'Euro 2016,
02:00:08 quand on avait eu à peu près le même problème.
02:00:10 Donc on ne retient pas trop bien les leçons, c'est ce qu'on voit nous aujourd'hui.
02:00:14 Et effectivement, notre syndicat nous avait demandé d'aller aider au maximum,
02:00:18 mais on n'arrivera pas aux chiffres annoncés aujourd'hui, ça c'est une certitude.
02:00:21 Alors une dernière question d'Yvan Rioufol.
02:00:23 Est-ce que vous pensez que l'armée elle-même pourrait être une force d'appoint ?
02:00:28 Et si oui, est-ce que vous ne craignez pas que cette visibilité de l'armée
02:00:34 dans ces genres d'événements ne soit une sorte de repoussoir,
02:00:37 en tout cas pour l'image qui pourrait être donnée d'une image sportive et apaisée ?
02:00:43 Honnêtement, en tant que professionnel, je vais vous dire que je pense
02:00:48 qu'on n'échappera pas à la présence de l'armée.
02:00:51 C'est une certitude, car malgré tous les efforts qui sont mis ces deux dernières années,
02:00:57 mais surtout cette année, pour essayer de recruter un maximum de personnes,
02:01:00 les conditions d'accès à notre métier sont drastiques.
02:01:03 Nos agents de sécurité gagnent à peine le SMIG,
02:01:06 et on leur demande plus qu'un policier en termes de crédibilité.
02:01:10 Et ça, c'est un vrai problème qu'on soulève depuis de nombreuses années.
02:01:14 Et là, aujourd'hui, on se dit, on va essayer d'aller faire vite,
02:01:17 on va faire des formations plus rapides et on va recruter.
02:01:19 On n'arrivera pas à recruter le personnel.
02:01:21 On va avoir obligatoirement l'armée, les policiers, etc., qui vont être obligés,
02:01:24 les réservistes, je pense que l'État fera appel aussi aux réservistes.
02:01:27 Après, en tant qu'être humain français, avoir l'armée dans la rue,
02:01:32 on sait que c'est les Jeux Olympiques, ça ne nous inquiète pas.
02:01:34 Ce n'est pas comme si on avait une vraie inquiétude terroriste.
02:01:36 Là, on a un besoin sécuritaire.
02:01:38 L'armée fait partie de cette force sécuritaire.
02:01:40 S'ils sont dans la rue, ce n'est pas quelque chose qui va nous inquiéter,
02:01:43 et qui va inquiéter, je pense, enfin qui pourra donner une image.
02:01:46 Je pense que dans tous les pays où il y a eu les Jeux Olympiques,
02:01:50 une partie de l'armée est là aussi sur le territoire.
02:01:52 Merci beaucoup en tout cas d'avoir répondu à nos questions cet après-midi.
02:01:55 C'était fort éclairant évidemment sur la question.
02:01:58 Il reste encore quelques interrogations.
02:02:00 20 000 agents qui manquent à l'appel pour deux rendez-vous majeurs.
02:02:03 Merci Gabriel Cuisel et merci à vous et bien sûr Yvan Réaufold de m'avoir accompagné
02:02:06 tout au long de cette heure.
02:02:08 Dans un instant, vous retrouverez Laurence Ferrari, Punchline.
02:02:10 Laurence qui ouvrira son émission sur le témoignage des parents d'Émile
02:02:16 qui se confie à un journal sur le calvaire qu'ils ont enduré,
02:02:20 évidemment à titre personnel avec la disparition de l'enfant,
02:02:22 mais également le harcèlement systématique qu'ils ont subi de la part de certains médias.
02:02:26 A tout à l'heure.
02:02:28 ♪ ♪ ♪

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