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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00 Bonjour, bienvenue à 180 minutes info. Ravi de vous retrouver en ce lundi pour le début de notre émission de décryptage d'analyse.
00:00:07 Tout de suite c'est parti avec le JT. Bonjour Vincent, bienvenue sur ce plateau.
00:00:11 On commence évidemment avec le nombre de victimes du séisme au Maroc qui augmente de jour en jour.
00:00:16 Un nouveau bilan fait état de 2500 morts et presque autant de blessés.
00:00:21 Et désormais la course contre la montre, c'est désormais la course contre la montre pour retrouver des survivants.
00:00:26 Le roi Mohamed VI doit se rendre sur les lieux pour prendre l'ampleur des dégâts.
00:00:31 On voit cela avec notre envoyé spécial sur place, Augustin Donadieu avec Olivier Gangloff.
00:00:37 On est ici dans les ruelles du Mella, l'ancien quartier juif de la Médina au sud de Marrakech.
00:00:42 Un quartier très touristique évidemment déserté par ses touristes.
00:00:46 Un quartier durement touché par le séisme dans la nuit de vendredi à samedi avec ses stigmates de ce séisme.
00:00:53 Mais à cet endroit même, trois personnes ont perdu la vie, deux femmes et une jeune fille
00:00:58 qui étaient positionnées dans cette ruelle lorsque ce pan de mur est tombé.
00:01:02 Au total, 17 personnes seraient décédées durant ce séisme ici dans la seule ville de Marrakech.
00:01:10 Le roi Mohamed VI doit se déplacer dans ce quartier du Mella cet après-midi.
00:01:15 Nous n'avons pas d'heure exacte à donner, mais il doit venir constater les dégâts,
00:01:20 il doit évaluer les besoins de la population qui depuis trois jours dort dans la rue sur la place centrale de la ville
00:01:28 et qui peut compter sur la générosité des Marocains qui viennent leur apporter des vivres, de l'eau, de la nourriture
00:01:34 pour pouvoir s'en sortir puisque la plupart ne sont plus de maison ou alors leur maison n'est plus habitable
00:01:39 du fait des fissures et du risque de répliques qui pourraient les faire effondrer.
00:01:43 Le royaume a accepté l'aide du Royaume-Uni, du Qatar, de l'Espagne et des Émirats Arabes Unis
00:01:49 pour envoyer des équipes de recherche et de sauvetage.
00:01:52 L'Espagne a confirmé le déploiement de 86 secouristes accompagnés de chiens spécialisés dans la recherche de victimes.
00:01:59 Et vous le savez, de très nombreux appels aux dons ont été lancés pour venir en aide aux sidistrés.
00:02:04 Le gouvernement a annoncé une aide de 5 millions d'euros pour les ONG qui œuvrent sur place.
00:02:11 Et justement, c'est l'objet de notre question du jour avec ce QR code qui va s'afficher
00:02:15 et que vous pouvez d'ores et déjà flasher afin d'envoyer vos vidéos pendant une quinzaine de secondes.
00:02:19 La question du jour à propos du Maroc, qu'êtes-vous prêt à faire pour aider ?
00:02:24 On va évidemment répertorier toutes ces vidéos et les diffuser au fur et à mesure de l'émission.
00:02:29 On en vient à ce qui se passe à Marseille avec des tirs qui ont visé un immeuble du 10e arrondissement
00:02:34 qui s'est installé, ou s'est installé pardon, un point de deal.
00:02:37 Une personne qui se trouvait chez elle a été grièvement blessée au visage.
00:02:41 L'enquête a été confiée à la police judiciaire.
00:02:44 Je vous propose d'écouter un voisin, un riverain.
00:02:47 Elle était dans sa chambre, en fait, c'est la balle, elle a traversé le mur.
00:02:51 Ils ont tiré en l'air comme ça, au pif.
00:02:53 Et ça a touché la victime. Elle était dans sa chambre debout, elle était sur son téléphone.
00:02:58 Du coup, moi, ma mère, elle est montée d'abord pour voir ce qui se passait.
00:03:02 Je crois que quand ma mère a vu le corps, elle était sous le choc aussi.
00:03:06 Elle m'a appelé moi et elle m'a passé les pompiers en même temps.
00:03:10 Je n'ai pas allé aux pompiers, etc. Je suis parti voir le corps.
00:03:13 J'étais heurté, j'étais choqué et tout.
00:03:15 Après, ce qu'il m'a dit de faire le pompier, c'était faire un massage cardiaque.
00:03:19 Donc, je suis parti voir la victime.
00:03:22 Elle s'est prise une balle en fait dans la joue.
00:03:25 Et il y avait plein de sang, elle était dans un bain de sang, dans une mare de sang.
00:03:30 Du coup, je lui ai fait le massage cardiaque le temps que les pompiers arrivent.
00:03:33 Et au même moment, le quartier Pissevin à Nîmes est toujours en proie aux violences sur fond,
00:03:37 là aussi de trafic de drogue.
00:03:38 Une nouvelle fusillade a éclaté hier matin.
00:03:40 Deux hommes ont été blessés.
00:03:42 Une Kalachnikov a été retrouvée dans ce même quartier
00:03:46 où un garçon de 10 ans a été tué mi-août.
00:03:48 Ce sont les explications avec Corentin Brion.
00:03:51 Le quartier Pissevin à Nîmes, théâtre d'une nouvelle fusillade.
00:03:56 Ce dimanche vers 7h du matin,
00:03:58 cinq personnes inconnues des services de police ont été la cible de tir.
00:04:02 Deux blessés, âgés de 28 et 32 ans, sont à déplorer.
00:04:06 Et on aurait pu avoir un carnage, on aurait pu avoir cinq victimes
00:04:10 de tir à la Kalachnikov, que je rappelle.
00:04:12 Pour intimider ou pour tenir un territoire,
00:04:15 les trafiquants équipés de Kalachnikovs sont capables,
00:04:19 ils nous l'ont prouvé déjà plusieurs reprises,
00:04:21 de tirer sur n'importe qui, sur des trafiquants comme sur des personnes
00:04:25 qui n'ont rien à voir avec le trafic de stupéfiants.
00:04:27 Un véhicule incendie a rapidement été par la suite retrouvé dans la périphérie de Nîmes.
00:04:32 Les policiers ont trouvé une Kalachnikov à l'intérieur.
00:04:35 Une nouvelle fusillade dans un quartier encore marqué par la mort,
00:04:38 Mioude de Fayed, un enfant de 10 ans, victime collatérale d'un règlement de compte
00:04:43 lié au trafic de drogue.
00:04:45 Vous allez dans les quartiers pissenets, vous avez des endroits,
00:04:47 vous vous demandez où vous vous trouvez, si vous êtes vraiment dans une ville de Nîmes
00:04:51 qui respire aussi par une économie intéressante,
00:04:54 ou si vous êtes dans un autre quartier d'une ville en guerre.
00:04:57 C'est ça la difficulté.
00:04:59 Les services de police judiciaire de Montpellier se sont saisis
00:05:01 de l'enquête de tentatives de meurtre en bande organisée
00:05:04 et infractions connexes de criminalité organisées en flagrant délit.
00:05:08 Après avoir été menacé de mort jeudi,
00:05:10 le proviseur du lycée Ambroise Brugière de Clermont-Ferrand accueillit les élèves ce matin.
00:05:15 Un père de famille l'avait violemment prise à partie car sa fille qui portait la baïa
00:05:19 s'était vue refuser l'entrée de l'établissement jeudi dernier.
00:05:23 Les explications sur place d'Olivier Madinier.
00:05:26 Le proviseur du lycée Ambroise Brugière de Clermont-Ferrand était présent ce matin
00:05:31 devant son établissement afin d'accueillir les élèves.
00:05:35 Il s'est refusé à tout commentaire sur les événements de la semaine dernière.
00:05:40 Il avait reçu vendredi un soutien appuyé suite à ces menaces de mort.
00:05:45 Un soutien appuyé de la part du ministre de l'éducation Gabriel Attal
00:05:49 mais aussi de la part de Laurent Wauquiez, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
00:05:54 Alors le père de famille, âgé de 44 ans,
00:05:57 est le hauteur de ces menaces proférées à plusieurs reprises par téléphone jeudi dernier
00:06:03 et sorti de garde à vue vendredi.
00:06:06 Mais il devra répondre de ses actes devant la justice.
00:06:10 Il est convoqué en effet devant le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand.
00:06:14 Ce sera fin octobre et il risque cinq ans d'emprisonnement.
00:06:17 Et puis une semaine après la rentrée, le constat est alarmant.
00:06:20 Il manquerait un professeur dans la moitié des établissements français.
00:06:23 C'est le résultat d'une enquête réalisée par le SNES-FSU.
00:06:26 Le principal syndicat d'enseignants dans les collèges et lycées,
00:06:30 l'académie la plus touchée, c'est celle de Créteil,
00:06:32 viennent ensuite les académies d'Orléans-Tours et de Normandie.
00:06:37 Le gouvernement qui souhaite réinventer les zones commerciales.
00:06:41 24 millions d'euros vont être investis pour, entre autres,
00:06:44 faire disparaître les panneaux publicitaires ou encore les bâtiments, vous le savez, peu esthétiques.
00:06:49 L'enjeu étant de faire cohabiter logements, bureaux et commerces.
00:06:53 Je vous propose d'écouter justement la ministre du Commerce, Olivier Grégoire.
00:06:57 Ces zones sont à bien des égards l'incarnation du XXe siècle.
00:07:02 Celui du mythe de la croissance exponentielle et parfois sans tête,
00:07:07 celui de la consommation de masse, de l'automobile pour tous, du pavillon pour chacun.
00:07:13 Celui d'une certaine idée de la liberté, du progrès, forte de leur succès.
00:07:19 Ces zones n'ont cessé de s'étendre et de se diversifier durant des décennies.
00:07:24 Elles offrent tous les services d'une ville.
00:07:27 Sont-elles devenues des villes pour autant ?
00:07:31 Je ne le crois pas parce qu'elles ne sont pas à hauteur d'homme,
00:07:35 parce qu'elles ne sont en réalité pas révélatrices d'une transition,
00:07:39 mais bien plutôt d'une rupture entre d'une part le centre-ville et son patrimoine
00:07:44 et d'autre part nos campagnes et leurs paysages.
00:07:48 Merci beaucoup cher Vincent et à tout à l'heure pour un nouveau rendez-vous de l'actualité.
00:07:53 On marque une courte pause et on accueille Mikaël Sadoun pour m'aider à décrypter l'actualité du jour.
00:07:57 On ira bien sûr au Maroc, prendre le pouls de ce qui se passe et de la reconstruction lente, on l'imagine, à venir.
00:08:05 Pour l'instant, on en est à compter les morts et à tenter de retrouver les survivants.
00:08:08 De retour avec vous et on va parler évidemment du Maroc.
00:08:15 Le Maroc qui compte et qui pleure ses morts alors qu'il est 2122 décès répertoriés, 2400 blessés à ce jour.
00:08:23 Le royaume shérifien a accepté officiellement l'aide de 4 pays étrangers au sortir du week-end.
00:08:28 Les régions touchées découvrent encore l'ampleur du désastre, la solidarité qui s'organise.
00:08:33 À Marrakech notamment, on ira retrouver nos équipes.
00:08:37 Mikaël Sadoun, avant de commenter ce terrible événement qui nous a tous saisi dès vendredi soir
00:08:43 quand on a eu les premiers échos de ce qui s'était passé, je vous propose d'écouter ce pompier
00:08:48 qui s'attelle à retrouver des survivants si c'est encore possible, mais on sait que, heure après heure, l'espoir s'amenuise.
00:08:54 En expérience dans ce domaine-là, sur différents territoires sur le globe,
00:08:58 la première des démarches, c'est de se présenter aux autorités locales, d'expliquer nos compétences.
00:09:03 On a une équipe qui est très mobile avec la capacité de pouvoir mettre en place des soins sur des zones reculées.
00:09:08 On a des difficultés d'accès sur certains sites et nos équipes ont la possibilité, via un matériel transportable aisément,
00:09:15 de monter des lieux de soins au plus près de la population pour prendre en charge ces blessés qui ont subi des dégâts importants.
00:09:22 Mikaël Sadoun, évidemment, cet événement nous a tous saisi des froids.
00:09:27 Je pense qu'à l'heure qu'il est, il faut de toute façon privilégier tout ce qui est humanitaire
00:09:32 et ne pas tenir compte de toutes les petites crises, on va dire crispations politiques,
00:09:38 qui émaillent les rapports entre deux capitales.
00:09:42 C'est souvent le cas, mais là, vraiment, il faut tout mettre de côté.
00:09:44 Ah ben totalement, moi je suis d'accord avec ça.
00:09:46 Maintenant, Emmanuel Macron a proposé son aide, il revient au Royaume du Maroc d'accepter aussi cette aide.
00:09:51 C'est dommage que ça ne se passe pas en direct.
00:09:53 C'est sûr, après, ce genre d'événement s'inscrit sur des relations diplomatiques longues.
00:09:59 C'est vrai que la crise des visas a crispé le Royaume du Maroc.
00:10:02 Le rapprochement avec l'Algérie, il a aussi beaucoup crispé.
00:10:05 Le fait que la France ne prenne pas de position franche et massive sur le sujet du Sahara occidental,
00:10:10 alors même que les États-Unis et l'Espagne ont pris des positions extrêmement claires sur le sujet.
00:10:16 Donc, ça s'inscrit dans un temps long.
00:10:18 Et Mohamed Sy, c'est aussi dans une stratégie diplomatique vis-à-vis de la France, même dans ce moment-là.
00:10:24 Après, évidemment, on a envie de dire que ce qui compte maintenant,
00:10:27 c'est d'abord les préoccupations humaines et humanitaires.
00:10:30 La France a offert son aide, non seulement à travers ses officiels,
00:10:32 mais aussi à travers ses "officieux", puisque Jamel Debbouze, Gad Elmaleh,
00:10:36 beaucoup de personnalités d'origine marocaine ont proposé leur aide.
00:10:40 On a essayé de récolter des fonds pour aider le plus le Maroc financièrement.
00:10:44 C'est évidemment un pays ami et j'espère qu'on les aidera à traverser cette crise le plus vite possible.
00:10:50 Alors évidemment, il y a beaucoup de volontaires qui sont partis,
00:10:53 y compris des secouristes via des ONG, des associations.
00:10:56 C'est-à-dire qu'on échappe un petit peu à la voie officielle, dirons-nous,
00:11:00 même si ça se fait avec l'agrément évidemment des gouvernements de part et d'autre.
00:11:04 Mais on a quand même l'impression qu'on peut se passer d'une forme d'expertise de la part des Français.
00:11:10 On sait que sur d'autres théâtres d'opération ou de sinistres majeurs,
00:11:14 la France avait souvent envoyé des spécialistes.
00:11:16 On a des maîtres chiens, on a des pompiers secouristes qui sont vraiment aguerris sur le terrain.
00:11:20 C'est peut-être dommage de se passer de ça dans ces moments aussi cruciaux.
00:11:24 On aurait pu, on avait toute une armada à déployer très rapidement.
00:11:27 Je le dis une deuxième fois si ce n'était pas assez clair.
00:11:29 Je suis entièrement d'accord avec vous.
00:11:31 Il faut mettre tous ces désaccords diplomatiques de côté.
00:11:34 C'est une crise humaine, c'est une crise humanitaire.
00:11:36 Nous devons les aider.
00:11:37 Les relations diplomatiques entre la France et le Maroc ont été ce qu'elles étaient.
00:11:42 Mais en tout cas, il y a eu un lien avec ce pays d'amitié,
00:11:46 une relation longue depuis au moins François 1er.
00:11:48 Donc je pense que c'est une continuité maintenant dans laquelle il faut s'inscrire
00:11:52 et puis mettre de côté tous ces désaccords sur le Sahara occidental ou sur la Visa.
00:11:57 Alors, vous restez avec nous.
00:11:58 On continuera évidemment d'en parler tout au long de ces trois heures.
00:12:02 Regardez aussi cette question qui s'affiche, le QR code que vous pouvez flasher
00:12:05 pour répondre à la question de ce que vous feriez vous en tant que citoyen.
00:12:10 Qu'êtes-vous prêt à faire pour aider le Maroc dans ces moments terribles,
00:12:15 pour tenter de se remettre sur pied ?
00:12:17 Voilà, vous avez quelques minutes pour y répondre.
00:12:20 On en diffusera évidemment à mesure que l'émission progresse.
00:12:24 Il est l'heure de retrouver Vincent Farandesh pour le rappel des principaux titres.
00:12:28 Alors que le Maroc espère trouver d'éventuels survivants aux terribles séismes de ce week-end,
00:12:35 de très nombreux appels aux dons ont été lancés pour venir en aide au sinistré.
00:12:39 Le gouvernement a annoncé une aide de 5 millions d'euros pour les ONG qui œuvrent sur place.
00:12:44 Laurent Blanc et l'Olympique lyonnais s'est terminé.
00:12:47 Selon son entourage, il va prochainement être limogé par le club.
00:12:51 Selon le quotidien à l'équipe, l'OL lui cherche un successeur.
00:12:55 Trois noms circulent, Genaro Gattuso, Abib Bey et Olivier Glasney.
00:12:59 Et puis enfin, pour la première fois, une délégation israélienne s'est rendue en Arabie Saoudite.
00:13:04 Aujourd'hui, les cinq représentants israéliens ont participé à une réunion de l'UNESCO à Riyad.
00:13:10 Cette visite intervient alors que des rumeurs circulent sur un début de rapprochement entre les deux pays.
00:13:16 Merci à tout à l'heure. Et tout de suite, c'est la chronique éco avec Eric de Riel-Mathenne.
00:13:20 Bonjour Eric. On va revenir à l'inflation avec une hausse spectaculaire du prix du riz.
00:13:33 Et pas seulement en France, puisque les cours sont au plus haut depuis 15 ans. Que se passe-t-il donc ?
00:13:38 Enfin oui, ils sont au plus haut. C'est vrai qu'on n'a jamais vu ça, vous avez raison.
00:13:41 Alors ce qui est inquiétant, c'est que le riz, vous savez, est l'aliment le plus consommé au monde.
00:13:44 Enfin en tout cas, c'est la moitié de la planète. Et ça n'a jamais été aussi haut.
00:13:47 En tout cas, c'est ce que dit la FAO, l'Organisation Mondiale pour l'Alimentation et l'Agriculture.
00:13:51 En août, ça a gagné presque 10%, 9,8%. Et si vous regardez les cours sur un an, là c'est plus 31%.
00:13:58 Donc là vraiment, c'est parlant. C'est un peu comme le gaz et le pétrole, ça devient une denrée rare.
00:14:02 Aujourd'hui, le riz est au même titre que les pâtes alimentaires.
00:14:05 Mais là, dans le cas du riz, comme pour le pétrole, c'est en raison de questions politiques.
00:14:10 C'est ça qui est inimaginable. La raison numéro 1, c'est tout simplement l'Inde qui a décidé de garder son riz pour elle-même.
00:14:16 C'est-à-dire qu'elle ne veut plus l'exporter. En tout cas, une partie. C'est le riz blanc non basmatique.
00:14:21 Alors pourquoi ils font ça ? Parce qu'ils ont de plus en plus de monde à nourrir.
00:14:25 Vous vous rendez compte, il y a 1,4 milliard d'habitants en Inde, 1er consommateur mondial.
00:14:30 Le pays veut un riz bon marché, il ne veut plus de spéculation.
00:14:33 Et donc, il garde sa production pour son marché intérieur.
00:14:37 Depuis fin juillet, c'est le riz blanc non basmatique qui est plus exporté.
00:14:40 Ça fait un quart de la production mondiale. Et comme pour le pétrole, quand on exporte moins, qu'est-ce qui se passe ?
00:14:45 La demande augmente au niveau international. Comme il y a moins de matériel, moins de matière disponible,
00:14:50 il y a une sorte de spéculation. C'est un petit peu le retour au protectionnisme.
00:14:54 Et on peut dire un coup d'arrêt à cette mondialisation où tout s'est changé.
00:14:58 La France produit du riz, on exporte ?
00:15:01 Alors, vous avez raison de poser la question dans le midi, mais c'est quand même très petit.
00:15:05 En tout cas, le numéro 1 mondial en termes de production, c'est bien l'Inde.
00:15:09 Plus que la Thaïlande, plus que le Vietnam, plus que le Pakistan, je vous le disais, c'est 40% du riz mondial vient de l'Inde.
00:15:15 Et cette chute des exportations n'est pas la seule raison.
00:15:18 Pour expliquer les cours qui montent, il y a un phénomène climatique.
00:15:21 Il y a El Niño, vous savez, qui pourrait réduire les récoltes qui ont démarré.
00:15:25 Parce que comme il y a une inversion des vents marins, ça veut dire que l'herbe va s'assécher.
00:15:29 Et les rizières, elles ont besoin d'eau, d'humidité, donc des aires marines plus secs.
00:15:33 Très, très mauvais pour la production.
00:15:35 Heureusement, la saison actuelle, la mousson arrive.
00:15:38 Et puis, vous savez, les boissons sont en cours actuellement.
00:15:41 En France, on regarde le prix.
00:15:43 Un kilo de riz sur le marché de gros, c'est 2 euros le kilo, je précise.
00:15:47 Mais il était à 1,70 euros il y a encore peu de temps.
00:15:51 Et là, plus de 30 centimes vont arriver.
00:15:53 Parce que 30 centimes, ça correspond, je vous le disais, au pourcentage de hausse qui est prévu.
00:15:58 Donc, ça fera quand même une somme non négligeable.
00:16:00 Alors, on s'alarme partout dans le monde, surtout en Afrique.
00:16:03 Parce que sur les marchés, vous savez, où le riz est fondamental,
00:16:05 eh bien l'Afrique ne reçoit plus de riz de l'Inde.
00:16:07 Donc, on dit que c'est bien compliqué pour un aliment qui alimente la moitié de la planète.
00:16:11 Oui, c'est ça qui est terrible, c'est que c'est la denrée refuge, la denrée de base.
00:16:16 Merci. On continue évidemment de suivre cette inquiétante envolée des cours.
00:16:20 C'était la chronique écologique d'Éric Baten.
00:16:22 [Musique]
00:16:26 C'était votre programme avec Lesia, assureurs d'intérêt général.
00:16:30 Dans un instant, on parlera de ce rapport de l'Inspection générale de l'administration
00:16:34 qui pointe le profil des émeutiers de juin
00:16:38 avec quelques révélations que vous commenterez avec nous.
00:16:42 A tout de suite, Miquel Sade.
00:16:43 [Musique]
00:16:47 Je vous le disais à l'instant, on attendait le rendu du rapport de l'Inspection générale de l'administration
00:16:51 sur le profil des émeutiers du mois de juin.
00:16:53 Une grande majorité sont déjà un individu de nationalité française,
00:16:57 issus de la deuxième ou troisième génération d'immigration du Maghreb ou de l'Afrique subsaharienne.
00:17:03 Des célibataires à 87% âgés, entre 18 et 24 ans, avec un tiers d'inactifs.
00:17:08 Regardez ce que nous en disait Célia Barotte un peu plus tôt sur l'antenne.
00:17:12 Selon les dernières informations partagées par la préfecture de police de Paris,
00:17:17 une grande majorité des émeutiers interpellés sont de nationalité française,
00:17:21 mais originaire de l'immigration, de la deuxième ou troisième génération
00:17:25 et principalement du Maghreb ou d'Afrique subsaharienne.
00:17:28 Dans le détail, même si nous avions longuement évoqué sur notre antenne le jeune âge,
00:17:32 voire la minorité des émeutiers, majoritairement, ils sont âgés de 18 à 24 ans.
00:17:37 Si l'on veut être encore plus précis sur leur identité,
00:17:40 à 87% ils sont célibataires, sans enfants à charge, hébergés à titre gratuit.
00:17:46 38% sont titulaires d'un diplôme inférieur au baccalauréat,
00:17:50 36% sont inactifs et 29% ne détiennent aucun diplôme.
00:17:54 Concernant leur motivation, les experts analysent ces émeutes
00:17:58 comme une grande révolte gratuite d'opportunisme lié à l'influence de groupes,
00:18:03 la curiosité ou la recherche d'adrénaline.
00:18:06 Seulement dans moins de 8% des cas, l'émotion suite au décès de Nahel est invoquée,
00:18:11 surtout par les auteurs résidant à Nanterre ou en région parisienne.
00:18:15 Les motivations idéologiques ou politiques, quant à elles, n'atteignent pas 1% des cas.
00:18:20 Et concernant l'ampleur inédite de ces émeutes,
00:18:23 66 départements métropolitains, dont 13 durant toutes les nuits,
00:18:27 et 516 communes ont été touchées, contre respectivement 25 et 200 en 2005.
00:18:32 Une violence qui n'a pas concerné seulement les quartiers sensibles des grandes villes,
00:18:36 mais aussi les villes moyennes et leur centre-ville, ou encore des communes rurales.
00:18:40 Par exemple, 15% des infractions ont été commises dans des secteurs où vivent moins de 50 000 habitants.
00:18:46 Ampleur également sur le plan judiciaire, puisque sur cette période,
00:18:49 les experts ont totalisé près de 60 000 infractions en France métropolitaine,
00:18:54 pour 12 233 personnes mises en cause.
00:18:57 La Direction des affaires criminelles et des grâces fait, quant à elle,
00:19:00 état de plus de 4000 mesures de garde à vue.
00:19:03 Face à cette situation inédite, l'institution judiciaire a choisi la sévérité,
00:19:07 et ce, peu importe les antécédents judiciaires,
00:19:10 83% des majeurs déférés ont été condamnés, dont 60% à une peine d'emprisonnement ferme.
00:19:16 Et une réaction en direct dans notre émission.
00:19:18 Philippe Deveul qui est avocat. Bonjour monsieur, merci de réagir en direct sur ces news cet après-midi.
00:19:24 Comment interprétez-vous ce rapport ? Est-ce qu'il vous paraît utile, y compris sur le plan sociologique ?
00:19:29 On pourra après affiner les différents enseignements qu'on peut en tirer,
00:19:34 mais globalement, comment ça vous a fait réagir quand vous en avez pris connaissance ?
00:19:38 Alors, tout d'abord, il y a un constat qui ne correspond pas à ce qu'avait annoncé le ministre de l'Intérieur
00:19:44 au moment des émeutes en disant qu'il y avait des Kevin et des Matteo.
00:19:48 Et on s'aperçoit bien que ces jeunes qui ont commis ces émeutes fin juin, début juillet,
00:19:56 proviennent de l'immigration et ont dit deuxième, troisième génération.
00:19:59 Mais il faut se poser les bonnes questions et les bons diagnostics.
00:20:02 Parce que si on dit deuxième et troisième génération, il faut se rappeler qui est la première génération.
00:20:07 La première génération, ce sont des émigrés venant du Maghreb ou de l'Afrique subsaharienne
00:20:13 qui est venu ici en France à la volonté du patronat de l'époque et des politiques,
00:20:18 puisqu'on voulait mettre une pression sur les salariés français,
00:20:25 et on a baissé les salaires en faisant venir cette main d'œuvre qui était à Bakou en fin de compte.
00:20:33 Et puis après, il y a un couplage politique avec la politique de la possibilité du regroupement familial.
00:20:42 Alors ça, c'est un premier constat.
00:20:44 Et il y a une autre question qu'il faut se poser, est-ce que cela concerne toutes les immigrations qui sont venues en France ?
00:20:52 Eh bien non, parce qu'on voit très bien qu'avec l'immigration asiatique, il n'y a aucun souci.
00:20:57 Il y a une intégration qui se fait de fait et il n'y a pas d'émeute dans les quartiers asiatiques qui sont en France.
00:21:03 Donc le vrai diagnostic, c'est une politique d'immigration qui a été loupée depuis 30 ou 40 ans.
00:21:12 Quand même beaucoup, pour le cas d'espèces qui nous intéresse, disent qu'on a agi par opportunisme,
00:21:17 on recherchait de la dredaline, il y avait un peu de curiosité dans l'air.
00:21:21 Et finalement, 8% l'ont fait en réaction à la mort de Naël.
00:21:25 Donc on se dit que le motif était totalement fallacieux.
00:21:28 C'est-à-dire que pour vous, il y a d'autres problèmes sous-jacents qui les ont poussés à exploser ainsi ?
00:21:33 C'est un effet de meute, c'est un effet de masse qui est en plus alimenté par les politiques de l'extrême ou de l'ultra-gauche
00:21:43 qui justement se sert de ces émeutes pour renverser un système et surtout renverser la Ve République.
00:21:48 Parce que c'est un but aussi politique.
00:21:51 En fin de compte, ils sont instrumentalisés par les politiques, ce qui est lamentable.
00:21:56 Alors qu'on peut donner des réponses éducatives et d'intégration beaucoup plus efficaces en disant "brûlez tout, cassez tout".
00:22:03 Alors, il faut savoir, c'est qu'en effet, compte tenu du rapport, on s'aperçoit que ce sont des gens qui ont peu d'éducation.
00:22:10 Alors que parmi ces gens de la deuxième ou de la troisième génération,
00:22:13 je peux en témoigner en tant que professeur enseignant dans l'université de droite de Malakoff,
00:22:19 depuis plus de 20 ans, il y a des jeunes gens, des jeunes filles qui s'intègrent très bien
00:22:22 et qui désirent faire des études supérieures et de s'intégrer dans la société au plus haut niveau.
00:22:28 C'est très intéressant, Michael Sadoun, ce qu'il nous dit, cet avocat,
00:22:31 sur finalement le fait que ce ne soit pas forcément le reflet de toute cette génération, de toute cette tranche d'âge non plus.
00:22:39 Mais bon, voilà, il y a quand même des convergences.
00:22:41 Et surtout, l'instrumentalisation politique, c'est assez intéressant.
00:22:43 Ça va aussi en brèche ce que disait Gérald Darmanin, il faut quand même le relever.
00:22:46 On ne peut que le relever.
00:22:47 Ça, c'est sûr et certain.
00:22:48 Bon, avant de se lancer dans une explication, j'aimerais prendre des précautions
00:22:52 parce que c'est des sujets toujours un peu explosifs.
00:22:55 Il y a eu une évaluation à 100 000 émeutiers sur 5 millions ou 6 millions d'habitants des quartiers,
00:23:01 les zones sensibles.
00:23:02 Donc, c'est une minorité de personnes qui agit.
00:23:05 Donc, je ne parle évidemment pas de toutes les personnes qui vivent là-bas.
00:23:08 On ne parle pas de toute l'immigration, on ne parle pas de tous les immigrés
00:23:11 qui viennent notamment du Maghreb et d'Afrique.
00:23:13 Néanmoins, le point commun montre quelque chose.
00:23:16 Une origine, évidemment, qui se traduit à la fin par une détestation de la France,
00:23:21 ça c'est sûr, et après, un manque de structure sociale.
00:23:24 Donc, pas de travail, peu de diplôme, souvent des célibataires,
00:23:28 la famille pas toujours derrière.
00:23:29 On a parlé du rôle aussi des pères de famille pendant cette période.
00:23:32 Où sont les parents ?
00:23:33 On a même vu des vidéos dans lesquelles des pères de famille
00:23:36 allaient récupérer leurs enfants à la rue.
00:23:38 Donc, le moindre événement sert de prétexte, au fond.
00:23:40 Le moindre événement sert de prétexte et devient explosif.
00:23:43 Il y a deux choses.
00:23:44 C'est une jeunesse qui, un, est très matérialiste.
00:23:46 Donc, il y a évidemment une raison opportuniste.
00:23:48 Ils sont allés piller des magasins parce qu'ils avaient envie
00:23:51 de récupérer des chaussures, de les vendre sur Internet, etc.
00:23:54 D'ailleurs, CNews avait fait une image qui a fait date
00:23:58 en attrapant sur le fait quelqu'un qui était en train de voler
00:24:01 une paire de chaussures dans un magasin, qui n'avait pas l'air méchant,
00:24:03 mais il y a un opportunisme matérialiste.
00:24:05 Et l'autre chose, c'est que ce sont des gens, en effet,
00:24:08 qui ont un rapport de conflictualité avec la France
00:24:10 et qui ont un mépris pour les Français.
00:24:12 On a vu des jeunes en train de brûler des voitures,
00:24:15 sous le regard des propriétaires dépités,
00:24:19 qui allaient se demander comment ils allaient rembourser ça.
00:24:21 Oui. Alors, on va rester avec nous.
00:24:23 Merci beaucoup, Philippe Devolle.
00:24:24 J'ai trouvé votre regard et votre analyse très intéressants.
00:24:28 On vous invitera, bien sûr, sur le plateau, quand vous le voulez.
00:24:31 On pourra reparler de toutes ces problématiques.
00:24:33 On aura un petit peu plus de temps.
00:24:36 Petite pause et on retrouve Vincent Farandesh pour le rappel de l'actu.
00:24:40 180 minutes info avec le journal de Vincent Farandesh
00:24:46 et donc le nombre de victimes du séisme qui augmente de jour en jour.
00:24:50 Le bilan s'est encore alourdi ces dernières heures.
00:24:52 Un nouveau bilan fait état de près de 2500 morts
00:24:54 et presque autant de blessés.
00:24:57 La course contre la montre pour retrouver des survivants
00:24:59 est désormais lancée.
00:25:01 Le roi Mohamed VI doit se rendre sur les lieux sinistrés
00:25:04 pour prendre l'ampleur des dégâts.
00:25:06 Face à la catastrophe, c'est tout un pays qui est mobilisé.
00:25:09 Corentin Brio.
00:25:11 Ici, à Moula Ibrahim, un village situé à 40 km au sud de Marrakech.
00:25:16 Les recherches continuent.
00:25:18 Les sauveteurs et les militaires sont à pied d'œuvre
00:25:20 pour déplacer de lourds débris,
00:25:22 dans l'espoir de trouver des survivants.
00:25:24 Quelques mètres plus loin, les habitants s'organisent
00:25:30 et prêtent main-fort pour décharger les camions remplis d'eau et de nourriture.
00:25:34 Ces aides proviennent du gouvernement
00:25:38 ou des organisations de la société civile.
00:25:40 Ce que nous voyons aujourd'hui, c'est l'aide alimentaire
00:25:42 fournie par le gouvernement
00:25:44 pour aider les personnes touchées par le tremblement de terre.
00:25:47 A Amizmiz, un autre village situé à 55 km de Marrakech,
00:25:53 les survivants qui sont sans abri
00:25:55 ont trouvé refuge dans ce camp de secours
00:25:57 mis en place par la protection civile.
00:26:00 Un endroit où dormir, en attendant de pouvoir se nourrir.
00:26:03 Amizmiz souffre, pas de pain, pas d'électricité, pas d'eau.
00:26:08 Les gens souffrent et l'aide est en retard.
00:26:11 Certains sont bloqués sur les routes,
00:26:13 d'autres manquent de nourriture et d'abri.
00:26:15 Nous sommes 12 ou 13 dans la tente,
00:26:17 enfants et parents compris.
00:26:19 La situation est désastreuse.
00:26:25 En attendant les aides internationales,
00:26:27 le pays peut compter sur la solidarité
00:26:29 et l'entraide des Marocains pour faire face au désastre.
00:26:32 C'est l'occasion de vous soumettre la question du jour
00:26:37 via ce QR code qui va s'afficher sur votre écran.
00:26:40 Qu'êtes-vous prêt à faire pour aider ce pays en grande demande ?
00:26:44 Vous flashez, vous avez une vidéo qui s'active
00:26:47 et en 15 ou 20 secondes, vous pouvez donner votre réponse.
00:26:50 On diffusera bien sûr le meilleur de vos réponses
00:26:53 à l'appel de l'après-midi.
00:26:55 On en vient au service des urgences
00:26:57 qui font face au fléau de la violence
00:26:59 contre le personnel hospitalier.
00:27:01 - Deux infirmières ont été agressées fin août à Trévenant,
00:27:04 dans le territoire de Belfort.
00:27:06 Les syndicats tirent la sonnette d'alarme.
00:27:08 Mathilde Couvillier-Flornois.
00:27:10 - L'agression a eu lieu dans la nuit du 27 au 28 août.
00:27:13 Admis aux urgences de l'hôpital Nord-Franche-Comté,
00:27:16 un patient de 47 ans a agressé deux infirmières de garde.
00:27:19 L'homme a saisi à la gorge l'une des deux infirmières
00:27:22 qui s'en est ensuite pris à sa collègue
00:27:24 qui tentait de s'interposer.
00:27:26 Les deux soignantes, choquées,
00:27:28 ont eu 15 jours d'interruption de travail.
00:27:30 L'homme a été interpellé à la suite de cette agression.
00:27:33 Selon ce médecin urgentiste,
00:27:35 le comportement des patients a changé.
00:27:37 - Ce que je constate réellement, c'est une augmentation
00:27:40 des provocations verbales.
00:27:42 Les gens sont un peu anxieux, plus qu'avant.
00:27:45 Les gens sont plus inquiets, plus qu'avant.
00:27:48 Mais en tout cas, rien ne justifie la violence portée
00:27:52 sur des soignants qui sont là pour aider.
00:27:55 Je pense que c'est inadmissible.
00:27:58 - La CGT et l'Association des médecins urgentistes de France
00:28:01 ont signé un communiqué pour réclamer des mesures de sécurité
00:28:04 pour le service des urgences.
00:28:06 L'agresseur a été placé en détention provisoire
00:28:09 depuis le 29 août et sera jugé le 27 octobre prochain.
00:28:12 - C'est un sujet qui est très important pour nous.
00:28:15 - L'actualité, c'est aussi ce terrible accident à Metz
00:28:18 qui a fait un mort et plusieurs blessés.
00:28:21 Dans la lune vendredi à Samediane, un automobiliste
00:28:24 qui a grillé un feu rouge a percuté une ambulance.
00:28:27 - Plusieurs piétons qui se trouvaient à ce moment-là
00:28:30 sur le trottoir ont été renversés.
00:28:32 L'un d'eux, âgé d'une quarantaine d'années, a été tué.
00:28:35 Les autres ont été pris en charge par les secours.
00:28:38 Après avoir pris la fuite, le conducteur mis en cause
00:28:41 s'est finalement rendu au commissariat
00:28:43 pour la réduction de la peine.
00:28:45 - Je vous propose d'écouter Eric Henry, délégué national
00:28:48 de la Lyonse Police Nationale.
00:28:50 - Il y a une enquête en cours, il y a le secret de l'enquête.
00:28:53 Je n'ai pas les éléments du dossier.
00:28:55 A priori, c'est à prendre au conditionnel.
00:28:58 Le conducteur serait connu des services de police
00:29:01 pour des délits routiers.
00:29:03 Maintenant, l'enquête va déterminer s'il était titulaire
00:29:06 ou non du permis de conduire, si le véhicule était assuré.
00:29:09 Il y a différentes expertises, les témoignages.
00:29:12 L'enquête va déterminer ce qu'il en est
00:29:15 et les raisons qui ont malheureusement fait
00:29:19 que ce drame ait survenu.
00:29:21 - 22 ans déjà.
00:29:23 Les États-Unis commémorent les attentats du 11 septembre 2001.
00:29:26 - Les noms des 2 753 victimes vont être lus
00:29:30 lors d'une cérémonie à New York.
00:29:33 Grâce à une nouvelle technologie utilisée par l'armée américaine,
00:29:37 2 nouvelles victimes ont été formellement identifiées.
00:29:41 Il en reste encore plus de 1022 ans après les attaques.
00:29:45 - On n'oublie pas.
00:29:47 Merci beaucoup, Vincent.
00:29:49 On se retrouve avec le proviseur du lycée de Clermont-Ferrand
00:29:53 qui a été menacé de mort.
00:29:55 On l'aborde juste après une petite pause.
00:29:58 180 minutes, info votre édition de l'après-midi.
00:30:04 - Le proviseur du lycée de Clermont-Ferrand
00:30:07 a été menacé de mort.
00:30:09 Entre-temps, il a parlé à des médias locaux.
00:30:12 Il a même envoyé un message aux familles.
00:30:15 On sent que c'est un homme qui souhaite apaiser les choses.
00:30:18 Il relève que le lycée n'a pas connu d'autres incidents.
00:30:21 Il voudrait aussi que ce déferlement médiatique s'arrête
00:30:24 et assure avoir suivi la procédure.
00:30:26 On va retourner sur place avec notre équipe
00:30:29 qui a assisté à la rentrée de ce lundi.
00:30:31 Olivier Madinier.
00:30:33 - Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes
00:30:36 a été présent ce matin devant son établissement
00:30:39 afin d'accueillir les élèves.
00:30:41 Il s'est refusé à tout commentaire sur les événements
00:30:44 de la semaine dernière.
00:30:46 Il avait reçu vendredi un soutien appuyé
00:30:49 suite à ces menaces de mort.
00:30:51 Un soutien appuyé de la part du ministre de l'Education
00:30:54 Gabriel Attal, mais aussi de la part de Laurent Wauquiez,
00:30:57 le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
00:31:00 Il est présent, auteur de ces menaces proférées
00:31:03 à plusieurs reprises par téléphone jeudi dernier
00:31:06 et sorti de garde à vue vendredi.
00:31:09 Mais il devra répondre de ses actes devant la justice.
00:31:13 Il est convoqué en effet devant le tribunal correctionnel
00:31:16 de Clermont-Ferrand.
00:31:18 Ce sera fin octobre et il risque 5 ans d'emprisonnement.
00:31:21 - Michael Sadoun, quand je disais que c'est quelqu'un
00:31:24 qui a voulu respecter la procédure à la lettre,
00:31:26 il a fait un appel au rectorat, il a déposé plainte.
00:31:29 Finalement, on se rend compte que c'est quelqu'un
00:31:31 qui agit en responsabilité.
00:31:33 Est-ce qu'il a raison ?
00:31:34 C'est-à-dire qu'en faire trop autour de cette affaire,
00:31:36 alors qu'il rappelle lui-même, on a 1300 élèves
00:31:38 dans cet établissement et une, ou en tout cas une famille,
00:31:42 a posé problème, ce serait finalement donner du grain
00:31:45 à un moudre aux activistes.
00:31:47 - Oui, je suis d'accord.
00:31:48 - Il y a la voie légale, mais après, sur le plan médiatique,
00:31:51 il faut faire attention aussi de bien juger les choses.
00:31:53 - Je suis entièrement d'accord.
00:31:54 Moi, je pense personnellement et je considère
00:31:56 que la laïcité à l'école est un sujet d'ampleur,
00:31:58 mais je considère qu'on en a fait un petit peu trop
00:32:00 et que ça a fini d'ailleurs par masquer les autres sujets
00:32:02 de l'école qui sont très importants et on en parlera peut-être
00:32:05 avec la pénurie de professeurs qui s'annonce
00:32:07 et qui se répète d'ailleurs à chaque rentrée.
00:32:09 Ceci dit, c'est un fait symbolique important.
00:32:12 Moi, je trouve que Gabriel Attal a quand même eu raison
00:32:14 d'agir sur ce sujet-là, mais après, dans ce genre d'événement,
00:32:18 on voit toute la complexité d'application,
00:32:21 c'est-à-dire qu'il y a ce qui est décidé par l'administration,
00:32:23 par les lois éventuellement, et ensuite, il y a l'application
00:32:27 par le personnel qui est sur le terrain.
00:32:29 Le personnel avec son appréciation particulière de la laïcité
00:32:32 et avec tous les cas qui font doute parfois,
00:32:35 puisqu'on sait que la baïa n'est pas vraiment circonscrite
00:32:37 et que parfois ce sont des robes longues,
00:32:39 que parfois ce sont des vêtements achetés dans la grande distribution,
00:32:42 on ne peut pas vraiment les accuser d'être des vêtements religieux,
00:32:44 mais après, c'est la sagesse des gens qui sont sur le terrain,
00:32:47 c'est leur formation aussi qui compte.
00:32:49 Oui, bien sûr. On reste avec vous,
00:32:51 on va reparler de ce qui se passe au Maroc.
00:32:53 Harold Imane nous a rejoint, un petit rappel de l'actualité avec Vincent,
00:32:56 et puis on reviendra évidemment à cette crispation,
00:33:00 je ne vais pas trop dire crise diplomatique,
00:33:02 mais cette crispation entre les deux pays.
00:33:05 Harold qui fait l'amour, à tout de suite.
00:33:07 À Marseille, des tirs ont visé un immeuble du 10e arrondissement
00:33:13 où s'était installé un point de deal.
00:33:15 Une personne qui se trouvait chez elle a été grievement blessée au visage.
00:33:19 L'enquête a été confiée à la police judiciaire.
00:33:22 Le Figaro s'est procuré un rapport commandé par le gouvernement
00:33:25 sur le profil des émeutiers interpellés en juin dernier.
00:33:28 La majorité d'entre eux est âgée de 18 à 24 ans,
00:33:31 français, issu de l'immigration.
00:33:33 Le rapport pointe des violences d'opportunisme
00:33:36 sans réel lien avec la mort de Nahel.
00:33:39 Et puis enfin, le président de la Fédération Espagnole de Football,
00:33:42 Luis Rubiales, a annoncé hier soir sa démission.
00:33:45 Il était plus que fragilisé à son poste,
00:33:47 après avoir embrassé par surprise la joueuse de l'équipe espagnole,
00:33:51 Jennifer Hermoso, lors de la Coupe du Monde féminine.
00:33:54 Dans sa lettre de démission, Rubiales dit avoir agi
00:33:56 avec le souci de protéger le football espagnol,
00:33:59 mais se défend de nouveau d'avoir agressé la joueuse.
00:34:02 He is back !
00:34:05 C'est bien sûr Harold Iman.
00:34:06 Merci Harold d'être venu parmi nous.
00:34:09 Évidemment vous avez suivi cette actualité dramatique
00:34:11 tout au long du week-end.
00:34:13 Vous en avez aussi tiré une analyse,
00:34:15 parce que ça nous intrigue beaucoup.
00:34:18 Le fait qu'officiellement le Maroc n'ait pas accepté
00:34:20 l'aide de la France après le séisme.
00:34:22 On s'interroge fatalement.
00:34:24 Que se passe-t-il entre Rabat et Paris Harold ?
00:34:26 Il y avait déjà une crise diplomatique antérieurement,
00:34:29 qui était juste dans les balbutiements d'une résolution.
00:34:36 C'est-à-dire que enfin Emmanuel Macron et Mohamed VI
00:34:41 ont pu se parler au téléphone,
00:34:42 alors que Mohamed VI était en villégiature,
00:34:45 peut-être médicale, en France, il y a quelques jours encore.
00:34:49 Mais le séisme est venu beaucoup trop vite.
00:34:54 Et donc qu'a fait le Maroc ?
00:34:58 Et certainement avec l'imprimature, sinon l'ordre direct du roi,
00:35:02 c'est d'autoriser l'arrivée de l'aide de quatre pays.
00:35:08 Et vous remarquez, quatre monarchies,
00:35:11 le Qatar, les Emirats Arabes Unis, l'Espagne et le Royaume-Uni,
00:35:16 ont envoyé des équipes.
00:35:18 Le Royaume-Uni avait une grosse équipe de prêtres, de spécialistes,
00:35:22 l'Espagne aussi.
00:35:23 Et le Qatar est très très proche du Maroc en temps normal.
00:35:28 Donc ce qui me fait rire un tout petit peu,
00:35:31 c'est que le Royaume-Uni a un moment dans son histoire colonisé Tangier,
00:35:35 et l'Espagne a colonisé un cinquième de l'Espagne,
00:35:38 y compris une autre partie dont je vais vous parler.
00:35:41 Oui, allez-y.
00:35:42 Et donc il s'agit du Sahara Occidental.
00:35:46 Ça c'est le vrai gros problème entre nos deux pays.
00:35:51 Ce gros morceau du Sahara que vous voyez à gauche, en bas,
00:35:55 appartenait à l'Espagne jusqu'en 1975,
00:35:57 ensuite c'est passé au Maroc,
00:35:59 mais le transfert n'a pas été tout à fait approuvé par l'ONU,
00:36:04 et il fallait y avoir un référendum, etc.
00:36:06 Et l'Algérie a tout de suite pris le parti de l'indépendance du Sahara Occidental,
00:36:11 et c'est resté en l'état jusqu'à aujourd'hui.
00:36:12 Le fameux front polisario.
00:36:14 Le front polisario, tout à fait,
00:36:16 qui représente cette population autochtone, les Sahraouis.
00:36:19 Bon, mais finalement tout le monde est musulman,
00:36:22 tout le monde est plus ou moins arabo-merveilleux.
00:36:24 Donc le Maroc aurait vu d'un mauvais œil le fait que la France
00:36:26 renoue ou se réchauffe dans ses relations avec l'Algérie ?
00:36:29 Quel est le nœud du problème aujourd'hui ?
00:36:31 Le nœud du problème, c'est que le reste du monde est allé beaucoup plus vite que la France.
00:36:34 C'est-à-dire, Donald Trump, il a reconnu la souveraineté marocaine
00:36:39 sur le Sahara Occidental, complète et totale.
00:36:42 Israël aussi, et plein d'autres pays arabes.
00:36:46 Et donc, c'en était fini.
00:36:48 Et même l'Espagne, qui avait si longtemps résisté à ça
00:36:51 parce qu'elle se sentait mal, d'avoir mal décolonisé,
00:36:53 n'allait pas laisser les ex-colonisés à la merci d'un nouveau colonialisme.
00:36:58 Et même dans la région, des pays comme la Mauritanie qui ont renoncé depuis longtemps.
00:37:00 Oui, ils ont pris un tout petit morceau, vous avez raison,
00:37:03 mais ils ont à peine tenu quelques mois.
00:37:05 Puis ils ont dit "on n'en veut pas".
00:37:07 Donc c'est ça aujourd'hui qui fait que le Maroc veut un peu marquer le coup.
00:37:13 Elle veut marquer le coup.
00:37:15 Pourquoi la France, vous n'allez pas aussi loin que l'Espagne ?
00:37:17 Et comme la France ne veut pas, parce que la France a des liens très très serrés
00:37:21 et ultra complexes avec l'Algérie, qu'en a pas l'Espagne,
00:37:24 et bien, on n'ose pas en France.
00:37:27 Et ça nous coûte.
00:37:29 Et il y a même un ressentiment, parce que cette question est centrale dans la tête de tous les Marocains.
00:37:33 Il n'y en a pas un seul qui ne vous parlera pas du Sahara.
00:37:37 Même vous dites "Sahara occidental", ils vous corrigent.
00:37:39 Non, le Sahara marocain.
00:37:41 Oui, c'est vrai.
00:37:42 Vous connaissez cette caractéristique.
00:37:44 C'est depuis la fin des années 70, ça fait un petit moment, la Révolution verte.
00:37:48 Absolument, absolument.
00:37:49 Ça a fait un peu un Cassius Belli, en fait, pour ce pays que le Sahara occidental.
00:37:56 On aura l'occasion de leur parler, parce que vous restez avec nous,
00:37:58 Michael Sadoun, en deuxième partie pour notre parti débat.
00:38:01 Merci beaucoup Harold, et bien sûr, on vous fera revenir si la situation venait à évoluer.
00:38:06 Petite pause avec l'heure des livres, notamment.
00:38:08 Philippe Delerme est l'invité d'Anne Fulda pour son ouvrage "Instants suspendus".
00:38:12 Et puis on retrouve Vincent. A tout à l'heure.
00:38:14 180 minutes avec vous cet après-midi.
00:38:21 C'est parti avec le grand JT de 15h, Vincent Farandesh.
00:38:23 C'est parti pour les titres.
00:38:24 À la une de l'actualité, près de 2500 morts et presque autant de blessés.
00:38:28 Le Maroc est désormais lancé dans une course contre la montre
00:38:31 pour retrouver d'éventuels survivants au séisme de ce week-end.
00:38:35 Un mois après la mort d'un garçon de 10 ans dans le quartier de Pissevin à Nîmes,
00:38:40 une nouvelle fusillade a éclaté la nuit dernière.
00:38:42 Deux hommes ont été blessés.
00:38:44 Et puis deux infirmières agressées au centre hospitalier de Trévenant, dans le territoire de Belfort.
00:38:50 Cela s'est passé à la fin du mois d'août. On y revient dans cette édition.
00:38:54 Et c'est donc évidemment à la une en ce lundi le nombre de victimes du séisme au Maroc qui augmente de jour en jour.
00:38:59 Un nouveau bilan, fait état de 2500 morts et presque autant de blessés.
00:39:03 La course contre la montre est désormais lancée pour retrouver des survivants.
00:39:07 Le roi Mohamed VI doit se rendre sur les lieux sinistrés pour prendre l'ampleur des dégâts sur place.
00:39:13 Augustin Donadieu avec Olivier Gangloff.
00:39:15 Ici dans les ruelles du Mella, l'ancien quartier juif de la Médina au sud de Marrakech.
00:39:21 Un quartier très touristique, évidemment déserté par ses touristes.
00:39:24 Un quartier durement touché par le séisme dans la nuit de vendredi à samedi.
00:39:28 Avec ses stigmates de ce séisme.
00:39:31 Et à cet endroit même, trois personnes ont perdu la vie.
00:39:34 Deux femmes et une jeune fille qui étaient positionnées dans cette ruelle lorsque ce pan de mur est tombé.
00:39:41 Au total, 17 personnes seraient décédées durant ce séisme ici dans la seule ville de Marrakech.
00:39:48 Le roi Mohamed VI doit se déplacer dans ce quartier du Mella cet après-midi.
00:39:53 Nous n'avons pas d'heure exacte à donner.
00:39:56 Mais il doit venir constater les dégâts, évaluer les besoins de la population.
00:40:01 Qui depuis trois jours dort dans la rue sur la place centrale de la ville.
00:40:06 Et qui peut compter sur la générosité des Marocains qui viennent leur apporter des vivres, de l'eau, de la nourriture.
00:40:13 Pour pouvoir s'en sortir puisque la plupart ne sont plus de maison.
00:40:16 Ou alors leur maison n'est plus habitable du fait des fissures et du risque de répliques qui pourraient les faire effondrer.
00:40:22 Et partout dans le pays, les Marocains se ruent dans les centres de dons du sang pour venir en aide auprès de 2500 blessés.
00:40:29 Parmi eux, Djamel Deboeuse. Écoutez.
00:40:32 Je suis heureux d'être ici. On a eu l'occasion de voir un peu toute cette solidarité.
00:40:40 Elle est incroyable. Il faut la filmer, il faut la transmettre. Il faut voir combien les Marocains sont solidaires les uns avec les autres.
00:40:46 Et donc les Marocains continuent de s'organiser pour venir en aide aux survivants avec les dons du sang notamment.
00:40:53 Mais également des dons de nourriture et d'eau.
00:40:57 Notamment face à la catastrophe, c'est tout un pays qui est mobilisé.
00:41:00 Corentin Briot.
00:41:02 Ici à Moula Ibrahim, un village situé à 40 kilomètres au sud de Marrakech.
00:41:07 Les recherches continuent.
00:41:08 Les sauveteurs et les militaires sont à pied d'œuvre pour déplacer de lourds débris dans l'espoir de trouver des survivants.
00:41:14 Quelques mètres plus loin, les habitants s'organisent et prêtent main forte pour décharger les camions remplis d'eau et de nourriture.
00:41:24 Ces aides proviennent du gouvernement ou des organisations de la société civile.
00:41:30 Ce que nous voyons aujourd'hui, c'est l'aide alimentaire fournie par le gouvernement pour aider les personnes touchées par le tremblement de terre.
00:41:36 A Amizmiz, un autre village situé à 55 kilomètres de Marrakech, les survivants qui sont sans abri ont trouvé refuge dans ce camp de secours,
00:41:47 mis en place par la protection civile.
00:41:50 Un endroit où dormir, en attendant de pouvoir se nourrir.
00:41:54 Amizmiz souffre. Pas de pain, pas d'électricité, pas d'eau. Les gens souffrent et l'aide est en retard.
00:42:01 Certains sont bloqués sur les routes, d'autres manquent de nourriture et d'abri.
00:42:05 Nous sommes 12 ou 13 dans la tente, enfants et parents compris. La situation est désastreuse.
00:42:11 En attendant les aides internationales, le pays peut compter sur la solidarité et l'entraide des Marocains pour faire face au désastre.
00:42:22 De très nombreux appels aux dons ont été lancés pour venir en aide aux sinistrés.
00:42:29 Le gouvernement français annonce d'ailleurs une aide de 5 millions d'euros pour les ONG qui œuvrent sur place.
00:42:36 Quant à nous, nous vous invitons à répondre à cette question via une vidéo en scannant ce QR code qui s'affiche à droite.
00:42:44 Cette question du jour, évidemment, qui a trait au Maroc.
00:42:47 Qu'êtes-vous prêt à faire pour aider ? Et on attend vos envois avant diffusion.
00:42:51 On part à Marseille avec des tirs qui ont visé un immeuble dans le 10e arrondissement où s'était installé un point de deal.
00:42:57 Une personne qui se trouvait chez elle a été grièvement blessée au visage. L'enquête, elle, a été confiée à la police judiciaire.
00:43:04 Je vous propose d'écouter un habitant de ce quartier.
00:43:07 Elle était dans sa chambre, en fait. C'est la balle, elle a traversé le mur. Ils ont tiré en l'air comme ça, au pif.
00:43:13 Et ça a touché la victime. Elle était dans sa chambre debout, elle était sur son téléphone.
00:43:18 Du coup, moi, ma mère, elle est montée d'abord pour voir ce qui se passait.
00:43:21 Je crois que c'est quand ma mère, elle a vu le corps. Elle était sous le choc aussi. Elle m'a appelé, moi.
00:43:27 Et elle m'a passé les pompiers en même temps. J'ai parlé aux pompiers, etc. Je suis parti voir le corps.
00:43:32 J'étais heurté, j'étais choqué et tout. Après, ce qu'il m'a dit de faire, le pompier, c'était faire un massage cardiaque.
00:43:38 Donc, je suis parti voir la victime. Elle s'est prise une balle, en fait, dans la joue.
00:43:44 Et il y avait plein de sang. Elle était dans un bain de sang, dans une mare de sang.
00:43:49 Du coup, je lui ai fait le massage cardiaque le temps que les pompiers arrivent.
00:43:53 Au même moment où presque, le quartier Pisse 20 à Nîmes, toujours en proie aux violences, surfond de trafics de drogue.
00:43:58 Une nouvelle fusillade a éclaté hier matin. Deux hommes ont été blessés.
00:44:01 Une Kalachnikov a été retrouvée dans ce même quartier où un garçon de 10 ans a été tué mi-août.
00:44:08 Le quartier Pisse 20 à Nîmes. Théâtre d'une nouvelle fusillade.
00:44:13 Ce dimanche vers 7h du matin, 5 personnes inconnues des services de police ont été la cible de tir.
00:44:19 Deux blessés, âgés de 28 et 32 ans, sont à déplorer.
00:44:23 Et on aurait pu avoir un carnage. On aurait pu avoir 5 victimes de tir à la Kalachnikov.
00:44:28 Je rappelle que pour intimider ou pour tenir un territoire, les trafiquants équipés de Kalachnikov sont capables,
00:44:36 ils nous l'ont prouvé déjà à plusieurs reprises, de tirer sur n'importe qui, sur des trafiquants,
00:44:40 comme sur des personnes qui n'ont rien à voir avec le trafic de stupéfiants.
00:44:44 Un véhicule incendie a rapidement été par la suite retrouvé dans la périphérie de Nîmes.
00:44:48 Les policiers ont trouvé une Kalachnikov à l'intérieur.
00:44:52 Une nouvelle fusillade dans un quartier encore marqué par la mort mi-août de Fayed,
00:44:56 un enfant de 10 ans, victime collatérale d'un règlement de compte lié au trafic de drogue.
00:45:01 Vous allez dans les quartiers Pisse 20, vous avez des endroits, vous vous demandez où vous vous trouvez.
00:45:05 Si vous êtes vraiment dans une ville de Nîmes qui respire aussi par une économie intéressante
00:45:11 ou si vous êtes dans un autre quartier d'une ville en guerre. C'est ça la difficulté.
00:45:15 Les services de police judiciaire de Montpellier se sont saisis de l'enquête de tentatives de meurtre en bande organisée
00:45:21 et infractions connexes de criminalité organisées en flagrant délit.
00:45:25 On en vient à cet autre phénomène inquiétant, les services des urgences font face au fléau des violences contre le personnel hospitalier.
00:45:30 Deux infirmières ont été agressées fin août à Trévenant dans le territoire de Belfort
00:45:35 et les syndicats tirent la sonnette d'alarme. Mathilde Couvillé, Florenois.
00:45:39 L'agression a eu lieu dans la nuit du 27 au 28 août.
00:45:43 Admis aux urgences de l'hôpital Nord-Franche-Comté, un patient de 47 ans a agressé deux infirmières de garde.
00:45:49 L'homme a saisi à la gorge l'une des deux infirmières avant de la projeter contre un mur.
00:45:53 Il s'en est ensuite pris à sa collègue qui tentait de s'interposer.
00:45:57 Les deux soignantes, choquées, ont eu 15 jours d'interruption de travail.
00:46:01 L'homme a été interpellé à la suite de cette agression.
00:46:03 Selon ce médecin urgentiste, le comportement des patients a changé.
00:46:07 Ce que je constate réellement, c'est une augmentation des provocations verbales.
00:46:17 Ce sont des provocations qui n'existaient moins.
00:46:20 Les gens sont un tout petit peu anxieux, plus qu'avant.
00:46:23 Les gens sont plus pressés, disons.
00:46:25 Mais en tout cas, rien ne justifie la violence portée sur des soignants qui sont là pour aider.
00:46:31 Je pense que c'est inadmissible.
00:46:34 La CGT et l'Association des médecins urgentistes de France ont signé un communiqué pour réclamer des mesures de sécurité pour le service des urgences.
00:46:42 L'agresseur a été placé en détention provisoire depuis le 29 août et sera jugé le 27 octobre prochain.
00:46:49 Après avoir été menacé de mort jeudi, le proviseur d'un lycée de Clermont-Ferrand a accueilli les élèves ce matin.
00:46:55 Un père de famille l'avait violemment prise à partie car sa fille qui portait la baïa s'était vue refuser l'entrée de l'établissement.
00:47:02 Sur place, Olivier Madinot.
00:47:04 Le proviseur du lycée Ambroise Brugière de Clermont-Ferrand était présent ce matin devant son établissement afin d'accueillir les élèves.
00:47:13 Il s'est refusé à tout commentaire sur les événements de la semaine dernière.
00:47:18 Il avait reçu vendredi un soutien appuyé suite à ces menaces de mort.
00:47:23 Un soutien appuyé de la part du ministre de l'Education Gabriel Attal mais aussi de la part de Laurent Wauquiez, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
00:47:32 Alors le père de famille, âgé de 44 ans, auteur de ces menaces proférées à plusieurs reprises par téléphone jeudi dernier, est sorti de garde à vue vendredi.
00:47:44 Mais il devra répondre de ses actes devant la justice.
00:47:48 Il est convoqué en effet devant le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand.
00:47:52 Ce sera fin octobre et il risque cinq ans d'emprisonnement.
00:47:56 Et puis une semaine après la rentrée, le conseil d'État Cabelon, il manquerait un professeur dans la moitié de nos établissements scolaires.
00:48:01 C'est le résultat d'une enquête réalisée par le SNES-FSU, le principal syndicat d'enseignants dans les collèges et lycées.
00:48:11 L'académie la plus touchée, c'est celle de Créteil, vient ensuite celle d'Orléans-Tours et de Normandie.
00:48:18 Et puis New York commémore les attentats du 11 septembre 2001, c'était il y a déjà 22 ans.
00:48:24 Les noms des 2753 victimes vont être notamment lus lors d'une cérémonie.
00:48:30 Grâce à cette nouvelle technologie utilisée par l'américaine, deux nouvelles victimes ont été formellement identifiées cette semaine.
00:48:37 Sachez qu'il en reste encore plus de 1000 à identifier, 22 ans donc après les attaques.
00:48:42 Et tout de suite, c'est le journal du SPAR.
00:48:44 Laurent Blanc et l'Olympique lyonnais, c'est terminé.
00:48:59 Selon son entourage, il va prochainement être limogé par le club.
00:49:03 Selon le quotidien de l'équipe, Loël lui cherche un successeur.
00:49:07 Trois noms circulent, Gennaro Gattuso, Abib Bey et Olivier Glasney.
00:49:12 Laurent Blanc n'est plus l'entraîneur de l'Olympique lyonnais.
00:49:16 Information communiquée à l'AFP par son entourage.
00:49:19 Le technicien était en contrat jusqu'à la fin de la saison.
00:49:22 Il a été mis à pied vendredi par le club Lanterne Rouge de Ligue 1.
00:49:26 L'aventure lyonnaise de l'ancien sélectionneur des bleus se solde donc par un échec après un début de saison catastrophique.
00:49:31 Trois défaites et un nul en quatre journées.
00:49:33 C'est l'un de ses adjoints, Jean-François Vullier, qui assurera l'intérim en attendant que le propriétaire, John Textor, lui trouve un successeur.
00:49:40 Gennaro Gattuso, Olivier Glasney et Abib Bey feraient partie des candidats.
00:49:45 C'était le journal du SPAR. Merci beaucoup Vincent.
00:49:49 C'est à vous.
00:49:50 Merci à vous.
00:49:52 Vous avez profité de votre programme de choix avec Autosphère, premier distributeur automobile en France.
00:49:59 Dans quelques secondes, on revient à cette crise diplomatique et on entamera le débat avec nos invités.
00:50:05 Pourquoi Arabat n'accepte pas officiellement l'aide de la France au même titre que quatre autres pays d'ores et déjà déclarés ?
00:50:11 On en parle juste après cette petite pause.
00:50:18 On est de retour avec vous. 180 minutes info. Je suis ravie d'accueillir sur ce plateau Philippe Doucet qui est porte-parole du PS.
00:50:23 Bonjour Philippe.
00:50:24 Bonjour Nelly.
00:50:25 Merci d'être là. Jean-Claude Dacier également ce lundi.
00:50:27 Bonjour.
00:50:28 C'est Jean-Claude et Michael Sadoun qui est resté.
00:50:29 On va évidemment parler de ce qui se passe avec Paris et Rabat.
00:50:33 Le désastre vécu par les Marocains a été quand même un révélateur de quelque chose qui ne transparaissait pas forcément pour le grand public,
00:50:39 c'est-à-dire le refroidissement marqué des relations entre Paris et Rabat
00:50:43 et le fait que le Maroc n'ait pas officiellement accepté l'aide de la France est quand même un révélateur de tensions qui durent depuis l'an dernier déjà.
00:50:52 Alors ça a commencé avec la question des visas.
00:50:55 A l'époque, souvenez-vous, la suppression de 50% de l'octroi de visa qui avait été vécue comme une menace.
00:51:00 Mais pas seulement. On va entrer peut-être dans le détail de ce qui cloche et de ce qui pêche dans les relations avec Rabat en ce moment.
00:51:07 En tout cas, le résultat il est là.
00:51:09 Pour l'instant, des équipes de secouristes sont bloquées, même si on le rappelle, Emmanuel Macron qui était au G20 en Inde ce week-end disait
00:51:15 "tous les contacts bilatéraux vont être établis au niveau technique"
00:51:19 tandis que nous a rejoint sur ce plateau Nadia Hay. Bonjour, vous êtes députée Renaissance des Yvines.
00:51:25 On vous a aussi fait venir au titre de votre autre casquette et pas des moindres,
00:51:29 vous êtes vice-présidente du groupe d'amitié France-Maroc à l'Assemblée.
00:51:34 Qu'est-ce qui se passe entre Paris et Rabat ?
00:51:37 Est-ce que vous avez bon espoir quand même qu'au vu de l'ampleur des dégâts, du désastre vécu par les habitants,
00:51:43 tout cela s'aplanisse et que peut-être Rabat revienne à de meilleurs sentiments ?
00:51:48 Alors il se passe d'abord que nous avons face à nous un pays qui est en train de gérer une situation de crise.
00:51:53 Une crise qui est une tragédie pour des milliers, voire des millions de personnes.
00:51:59 Je suis également franco-marocaine, j'ai de la famille qui est établie au Maroc.
00:52:04 Donc la première des choses c'est de sauver des vies et de soigner des blessés.
00:52:09 Aujourd'hui c'est ce qu'est en train de faire le Maroc.
00:52:12 Les contacts que nous avons avec les autorités marocaines,
00:52:16 avec également les liens que nous avons avec le Parlement marocain,
00:52:20 c'est justement d'avoir fait un inventaire des besoins et de faire appel à l'aide là où elle se trouve,
00:52:27 au moment où ils en ont le plus besoin.
00:52:29 Donc la version officielle, je sais qu'on essaye par tous les moyens...
00:52:34 L'histoire officielle dit qu'il n'y a pas de problème.
00:52:37 Je comprends que vous essayiez par tous les moyens.
00:52:39 Je sais, je sais.
00:52:41 Je veux faire en sorte que ça ne s'envenime pas.
00:52:43 Non, non, c'est pas une question de s'envenimer.
00:52:45 Les français sont des experts, je ne vais pas vous l'apprendre, reconnus en matière de secourisme.
00:52:49 On a les maîtres chiens, on les a souvent envoyés sur ce genre de théâtre désastreux, sur ce genre de catastrophe naturelle.
00:52:55 On se souvient que l'Algérie limitrophe avait subi quelque chose de pire ampleur encore il y a quelques années.
00:53:01 Moi, j'étais déjà journaliste, ça m'avait marqué.
00:53:03 La France avait volé aussitôt aux secours d'Alger.
00:53:05 Je veux dire, le Maroc sait quelle est notre expertise.
00:53:07 Il devrait ouvrir ses portes et dire, même si l'urgence est sur le terrain, pourquoi le Qatar ?
00:53:13 Pourquoi l'Espagne ? Pourquoi pas le Maroc ?
00:53:15 Ce ne sont pas des secours qui ont été portés uniquement sur le plan des secouristes.
00:53:20 L'aide qui a été apportée par le Qatar, par l'Espagne, c'est aussi une aide alimentaire.
00:53:24 C'est une aide qui correspond à l'inventaire des besoins qui ont été réalisés.
00:53:29 Vous faites le parallèle avec ce qui s'est passé en Algérie il y a quelques années.
00:53:33 Mais le Maroc a des infrastructures solides.
00:53:36 C'est un pays qui est en plein développement, qui connaît une croissance,
00:53:40 effectivement peut-être ralentie, mais une croissance tout de même, qui se développe.
00:53:44 Donc, on ne va pas aujourd'hui, avec un égo français, jouer le rapport de force pour dire pourquoi les autres et pourquoi pas nous.
00:53:53 Je veux juste, peut-être pas vous sur le plateau, je ne sais pas, je n'étais pas là,
00:53:59 juste dans les discussions auparavant et l'échange qu'il y a pu avoir,
00:54:02 mais en tout cas c'est ce que j'entends, cette petite musique qui monte,
00:54:05 qui mettrait sur le même plan la gestion de l'urgence et sauver des vies, au même plan que des relations diplomatiques.
00:54:14 Justement, chère madame, nous avions tous les moyens,
00:54:17 et qui sont le pied, là, prêt à partir pour aller au Maroc dans les zones sensibles.
00:54:23 Bientôt, ce sera plus utile de les envoyer, parce que ce sont des spécialistes.
00:54:27 On a une expertise quasiment internationale, avec mes maîtres chiens, etc.
00:54:31 Donc, c'est incompréhensible. Je vais vous dire simplement, et puis je m'en tiens là,
00:54:34 la position du roi du Maroc est absolument incompréhensible.
00:54:38 Mélanger à ce point, quand on a quand même 3 000 morts annoncées, 2 500 blessés,
00:54:44 mélanger à chaque fois l'humanitaire et les problèmes politiques qu'on peut voir,
00:54:53 c'est vrai qu'il y a des problèmes entre la France et le Maroc,
00:54:56 mais c'est incompréhensible que le roi adopte une position qui est,
00:55:01 "La France, on ne veut même pas en entendre parler."
00:55:04 Tant pis pour les milliers de Marocains qui sont sous les décombres. Tant pis.
00:55:07 Tout le monde devrait être bienvenu dans ces accords.
00:55:09 Et ils sont les bienvenus, encore une fois, je vous le dis.
00:55:12 Mais, cher monsieur, le raisonnement que vous avez, l'analyse que vous en faites,
00:55:16 elle serait totalement juste et appropriée si on n'était que dans l'immédiateté.
00:55:21 Aujourd'hui, il faut savoir que la reconstruction du Maroc,
00:55:26 l'aide humanitaire que nous pouvons apporter, que ce soit sur de l'hébergement,
00:55:32 que ce soit sur des soins médicaux, ou que ce soit sur une aide alimentaire,
00:55:36 elle va s'inscrire sur un temps long.
00:55:38 Donc, aujourd'hui, avoir cet égo en disant "Mais pourquoi pas nous tout de suite, immédiatement ?"
00:55:42 Alors que l'aide... Pardon, je termine par là.
00:55:46 - C'est l'immédiatité, c'est l'urgence. - Oui, de l'urgence.
00:55:48 Et justement, il ne faut pas confondre tout, cher monsieur, entre urgence, précipitation...
00:55:52 - On aurait pu sauver des centaines de vies, mais...
00:55:54 - Non, mais... Les rapports diplomatiques.
00:55:56 Mais vous savez, vous aurez bien compris que je ne suis pas parte-parole du gouvernement marocain.
00:56:01 Je suis députée française et je vois aussi comment mon pays, la France,
00:56:06 intervient dans cette situation.
00:56:08 - Je ne jette le propre sur personne.
00:56:10 - Je reviens vers vous, parce qu'on en a déjà un petit peu parlé tous les deux.
00:56:14 Mais Philippe, je vous vois vivement réagir aux côtés de notre invité.
00:56:16 Vous n'êtes pas du tout malheur, pas du tout en space avec ce qu'on dit.
00:56:19 - Non, parce qu'il n'y a zéro problème d'égo. Pardonnez-moi.
00:56:21 Zéro problème... Ce n'est pas un problème d'égo, c'est un problème de survie.
00:56:24 Donc là, on a un pays ami, où il y a beaucoup de liens historiques, familiaux,
00:56:29 entre nos deux pays. Il y a des milliers de morts, des milliers de gens blessés,
00:56:32 des gens encore sous les décombes.
00:56:34 Vous savez très bien que dans les 24-48 heures, 72 heures maximum,
00:56:37 pour sauver des vies, il faut des équipes d'urgence tout de suite spécialisées.
00:56:41 Nous les avons. Elles sont prêtes, elles attendent.
00:56:43 - À deux heures de vol. - À deux heures de vol, elles attendent auprès des avions.
00:56:47 - Mais pour aller où, monsieur Dussey ?
00:56:49 - Je termine. Derrière... - Mais je veux bien.
00:56:51 - Oui, je veux bien, pardonnez-moi.
00:56:53 Donc derrière, aujourd'hui, les Espagnols sont là, les Britanniques sont là.
00:56:56 On est ravis, tant mieux pour les Marocains, parce qu'on est là au service du peuple marocain.
00:57:01 Voilà, c'est tout. Donc l'urgence est là.
00:57:04 Derrière, après, vous essayez de couvrir, pardonnez-moi, la position du roi qui est incompréhensible.
00:57:09 - Je ne vous couvre absolument aucune position. - Si vous couvrez la position du roi par rapport à ça...
00:57:13 - Non, je vous explique. - Derrière, oui, mais derrière,
00:57:15 votre rôle, ce n'est peut-être pas d'expliquer le rôle du gouvernement marocain.
00:57:18 - Absolument pas. - Donc, du coup, dans cette affaire-là, pardonnez-moi,
00:57:21 mais il y a cette urgence. Après, qu'il y ait des désaccords politiques, géopolitiques,
00:57:25 entre le Maroc et la France, c'est légitime, on peut en discuter, c'est une chose.
00:57:30 On en avait aussi, et on en a toujours d'ailleurs avec l'Algérie,
00:57:33 et avec plein d'autres pays dans lesquels on intervient, que ce soit la Sécurité Civile, les pompiers.
00:57:38 - On en voyait des gens en train de donner des vies il y a quelques années.
00:57:40 - C'est une position qui est incompréhensible. Et d'ailleurs, c'est pour ça qu'il y a ce débat.
00:57:43 Elle est incompréhensible vu l'urgence humanitaire.
00:57:45 - Je voudrais vous faire entendre l'avis d'un ancien Premier ministre, Dominique de Villepin,
00:57:48 et Michael Sadoun, votre analyse à suivre.
00:57:50 - Il y a une conjonction de facteurs. Il suffit de rappeler l'affaire des visas,
00:57:55 il suffit de rappeler l'affaire d'espionnage du logiciel israélien,
00:57:59 et les Marocains ont eu un sentiment d'instrumentalisation de cette affaire.
00:58:02 - L'affaire des visas, c'est la réduction par la France du gros déficit de visa délivré.
00:58:05 - La réduction de moitié par la France. Désormais l'affaire est réglée, la mise à fait étrangère s'est rendue là-bas.
00:58:09 L'affaire d'espionnage, c'est donc un logiciel israélien qui a été appliqué,
00:58:13 qui aurait pu écouter un certain nombre de dirigeants français.
00:58:16 Et puis, il y a bien sûr les relations avec l'Algérie.
00:58:20 Les Marocains ont eu le sentiment que la France était pleine d'égards pour l'Algérie,
00:58:23 et ne l'accordait pas les mêmes égards au Maroc.
00:58:26 Et puis, bien sûr aussi, l'affaire du Sahara occidental avec un changement d'ode.
00:58:30 - Et c'est peut-être bien là que le bas blesse le plus, le Sahara occidental,
00:58:34 avec cette non reconnaissance toujours de la France,
00:58:37 alors que d'autres grands pays ont procédé dans un déjà à la reconnaissance du Sahara occidental.
00:58:41 - Évidemment, vous savez, moi, comme Nadia Hay, j'ai beaucoup d'attaches avec le Maroc,
00:58:46 des liens familiaux, etc. Mais il faut dire quand même qu'en termes de diplomatie,
00:58:50 je trouve que la réaction de sa majesté Mohamed VI est un petit peu exagérée.
00:58:55 C'est-à-dire que la position de la France est relativement modérée sur la question.
00:58:59 La France a même soutenu un plan de partage qui a été proposé par le Maroc lui-même,
00:59:03 et qui reconnaissait une autonomie au Sahara occidental,
00:59:06 tout en étant sous supervision administrative du Maroc.
00:59:09 Donc, on ne peut pas dire que la France se soit totalement désolidarisée des positions marocaines.
00:59:13 Après, peut-être que le quai d'Orsay est un peu enquisté dans des positions qui sont trop anciennes,
00:59:18 et ça, on souhaiterait qu'Emmanuel Macron revienne dessus.
00:59:21 Je ne sais pas si vous avez des informations, peut-être, sur l'évolution de la position du gouvernement,
00:59:24 mais je pense que ce serait bien d'aller dans ce sens, dans la mesure où les États-Unis,
00:59:28 l'Espagne, Israël et beaucoup d'autres pays ont quand même avancé sur la question.
00:59:31 Voilà, maintenant, je trouve que c'est évident.
00:59:33 - Pardon, mais ça reste toujours un territoire qui est dans la liste de l'ONU,
00:59:36 des territoires décolonisés, donc on a toujours ce sujet-là.
00:59:39 La difficulté de la position de la France, c'est qu'elle essaye de tenir une position d'équilibre
00:59:44 entre deux pays amis, le Maroc d'un côté et l'Algérie de l'autre,
00:59:47 puisque... - Je ne suis pas sûr que l'Algérie aille aujourd'hui un peu...
00:59:50 - Non, mais le problème de ça, c'est que la position qu'on a sur le Sahara occidental,
00:59:53 on finit par se mettre à dos nos amis algériens, parce qu'ils trouvent qu'on est trop "cool"
00:59:59 avec le Maroc, pour les raisons que vous avez évoquées, de se dire l'autonomie,
01:00:03 et on se met à dos nos amis marocains, parce que finalement, les Américains,
01:00:07 avec les Israéliens, ont fait le pas de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara.
01:00:13 - Le Maroc ne vit pas de la même rancque mémorielle que l'Algérie.
01:00:16 - Franchement... - Oui, puis ça, on peut avoir ce débat là, mais en attendant...
01:00:19 - C'est vraiment la pomme de discord du moment, c'est le point d'achoppement majeur.
01:00:24 Je sais que vous êtes dans une position délicate, parce que vous êtes à la tête du groupe d'amitié,
01:00:28 donc vous avez aussi à cœur de préserver la... - Les liens, les relations, mais je ne suis pas la seule.
01:00:32 - Et on ne sait pas tout non plus. - La société civile toute entière souhaite préserver les liens
01:00:35 que nous avons avec le Maroc. Moi, ce que je trouve assez étrange,
01:00:39 c'est que nous passons d'une gestion de crise, une réponse à une tragédie,
01:00:43 à un débat politique, géopolitique, sur la question du Sahara.
01:00:46 Monsieur Doucet, vous reconnaîtrez avec moi ici que la question n'est pas nouvelle.
01:00:50 Sur la question du Sahara, que la position de la France sous Emmanuel Macron
01:00:54 a toujours été celle qui avait été adoptée précédemment par ses, justement, ses prédécesseurs.
01:01:00 Je ne pense pas que le parti socialiste ait avancé plus que ça quand il était en responsabilité,
01:01:05 ni les Républicains. Il y a toujours eu de l'histoire diplomatique entre les deux pays,
01:01:12 franco-marocaines. Il y a eu des tensions à différents moments.
01:01:16 Souvenons-nous quand Madame Taubira était au ministère de la Justice.
01:01:20 Mais pas que. Il y a eu toujours des points de tension. Mais les liens sont extrêmement forts.
01:01:25 Le président de la République continue à s'entretenir avec le roi du Maroc.
01:01:29 - Le roi du Maroc était en France la semaine dernière. - C'est pour vous dire qu'il ne faut pas lier
01:01:35 la question diplomatique à ce qui est en train de se passer. Ce n'est pas comme ça qu'on gère des crises.
01:01:40 - Juste un petit commentaire en guise de conclusion. Quand vous parlez d'égo,
01:01:43 est-ce que finalement l'égo n'est pas du côté du roi du Maroc aujourd'hui ?
01:01:47 On peut aussi prendre le problème de ce côté-là.
01:01:50 - Vous savez, je ne suis ni porteur du gouvernement, ni conseillère du roi du Maroc.
01:01:53 Ce que je vous dis à mon niveau, à moi, en tant que parlementaire et qui est en quelque sorte
01:01:58 dans de la diplomatie parlementaire. Aujourd'hui, le Maroc est en gestion de crise.
01:02:02 Vous faites venir des secouristes pour les emmener où, M. Doucet ?
01:02:05 - Là où il pourrait être utile. - Excusez-moi, si je peux juste terminer.
01:02:10 Pour connaître très bien ce territoire, aujourd'hui, pour acheminer de l'aide aux villages les plus reculés,
01:02:21 il n'y a plus de route. Il n'y a plus de route pour y aller.
01:02:25 - Justement, peut-être que quelques hélicos supplémentaires auraient pu aider.
01:02:28 - Et ils se posent où, les hélicos ? Ça aussi, c'est une question.
01:02:31 - Et faire passer des camions ou des tracteurs par les routes, le risque d'éboulement des routes.
01:02:35 - C'est pas la première fois qu'il y a des tremblements de terre.
01:02:39 Tout le monde a les habitudes aussi, sait gérer ces cas-là.
01:02:42 On a géré aussi les problèmes de route et dans d'autres pays, quand il y a un tremblement de terre,
01:02:45 généralement, les maisons s'effondrent. - Même chez nous, parfois, il arrive que les routes soient encombrées
01:02:47 par des effondrements. - Moi, je vous laisse à cette polémique.
01:02:51 - On est triste de la situation, très triste. - Ce que nous faisons actuellement,
01:02:56 ce que je m'attèle à faire tous les jours et toutes les heures, et pas plus tard, avant d'entrer dans votre plateau,
01:03:01 c'est de faire en sorte que toutes les bonnes volontés associatives, économiques, qui se mobilisent en France,
01:03:06 que cette aide qui soit cet élan de solidarité puisse parvenir aux Marocains.
01:03:11 Je peux vous dire que j'y suis attelée, je ne suis pas la seule.
01:03:14 Nous sommes plusieurs parlementaires à le faire pour que cette aide arrive aux Marocains.
01:03:18 - Marc, une courte pause, on reviendra pour parler de l'Abaya, avec des défenseurs de l'équipe de France
01:03:24 qui ont pris position assez clairement via les réseaux sociaux.
01:03:27 Je soumettrai cette nouvelle question à votre avis, à tout de suite.
01:03:31 C'est le retour de l'Info avec Vincent Fandej. Rebonjour, cher Vincent.
01:03:41 - À la une de l'actualité, le nombre de victimes. Le séisme au Maroc augmente de jour en jour.
01:03:49 Un nouveau bilan fait état de près de 2500 morts et presque autant de blessés.
01:03:53 La course contre la monde pour retrouver des survivants est désormais lancée.
01:03:57 Le roi Mohamed VI doit se rendre sur les lieux sinistrés pour évaluer l'ampleur des dégâts.
01:04:03 Le maire de Marseille, Benoît Payan, a annoncé aujourd'hui le retrait de 1500 trottinettes électriques
01:04:09 en libre service dans la ville. C'est à peu près 40% du total de la flotte.
01:04:15 C'est à peu près n'importe quoi, déplore l'Édil. Il dénonce la mauvaise régulation des opérateurs.
01:04:21 Et puis enfin, Kim Jong-un va rencontrer Vladimir Poutine à Moscou.
01:04:24 Une visite à l'initiative du dirigeant russe qui aura lieu dans les prochains jours.
01:04:29 La première d'ailleurs du dirigeant nord-coréen en dehors de son pays depuis 4 ans.
01:04:33 La date de cette visite n'a pas encore été communiquée.
01:04:36 - Une semaine après la mise en œuvre de l'interdiction de la baïa dans les établissements scolaires,
01:04:43 entre-temps, vous le savez, validée par le Conseil d'État,
01:04:45 les défenseurs de l'équipe de France, Jules Koundé et Ibrahima Konaté,
01:04:49 ont pris position sur des réseaux sociaux.
01:04:51 Sur Instagram, par exemple, Koundé qui partage une vidéo de l'influenceuse Crazy Sally.
01:04:56 Vous l'avez peut-être déjà consultée. En tout cas, elle a beaucoup de followers,
01:04:59 comme on dit, c'est-à-dire de gens qui suivent avec assiduité son compte.
01:05:04 Et puis du côté d'Ibrahima Konaté, lui a partagé une vidéo du lycéen qui avait été exclu en faisant ce commentaire.
01:05:13 C'est une blague, j'espère. Regardez le résumé qu'on en a fait avec nos équipes.
01:05:17 C'est une prise de position qui interroge.
01:05:19 Sur Instagram, un des défenseurs de l'équipe de France, Jules Koundé,
01:05:22 partage la semaine dernière une vidéo de l'influenceuse Crazy Sally.
01:05:26 Elle y critique une récente déclaration d'Emmanuel Macron.
01:05:29 L'être arabe, oriental, l'être musulman, pour eux, c'est un peu la même chose.
01:05:33 Et qui dit islam, pour eux, dit forcément femmes soumises, Afghanistan, terrorisme.
01:05:37 Et Emmanuel Macron nous parle même de Samuel Paty.
01:05:39 Nous, en France, on interdit les abaya parce qu'on a peur que ça favorise le terrorisme.
01:05:44 Le joueur Ibrahima Konate a également publié un message après l'exclusion de jeunes filles en raison de leur tenue le jour de la rentrée.
01:05:51 Alors, est-ce le rôle de joueur de l'équipe de France selon vous ?
01:05:54 Ça se fait de plus en plus avec les influenceurs et les stars,
01:05:58 mais je trouve qu'elles ne devraient pas prendre part à des sujets politiques.
01:06:02 Je pense qu'aujourd'hui, on est dans cette liberté aussi de pouvoir donner son opinion.
01:06:06 Des fois, ils devraient faire attention à ce qu'ils disent.
01:06:08 Ça va contre la loi et ils ont une valeur d'exemple.
01:06:11 Alors que 8 Français sur 10 se disent contre le port de l'abaya à l'école,
01:06:15 selon un sondage CSA pour CNews, cette opposition à une décision gouvernementale interpelle.
01:06:20 On vit dans une société de plus en plus individualiste où le libre choix de soi devient une sorte d'absolu,
01:06:26 aux yeux de ces jeunes, au détriment de la loi commune.
01:06:29 Et d'ailleurs, c'est exactement ce qu'on est en train de vivre.
01:06:31 À eux deux, les joueurs sont suivis par 5 millions d'abonnés sur Instagram.
01:06:35 Avant de vous faire réagir les uns et les autres, j'aimerais qu'on écoute un extrait de ce qu'a dit sur les plateaux.
01:06:40 Michel Offray, ce matin, le philosophe.
01:06:42 Je vais faire bon dire, mais ça n'est pas un signe religieux, c'est un signe civilisationnel.
01:06:46 Moi, j'ai lu le Coran, j'ai lu les Hadiths du Prophète, j'ai lu des biographies.
01:06:49 Il n'est pas question d'abaya, c'est un vêtement civilisationnel.
01:06:54 Et il y a un tas de jeunes filles qui ne savent pas très bien tout ça.
01:06:57 C'est une façon de dire, on porte ce vêtement civilisationnel parce que votre civilisation ne l'aime pas.
01:07:02 Ces gamines qui portent l'abaya sans trop savoir ce que c'est,
01:07:05 elles savent juste que c'est grossier, enfin que ça emmerde les dominants.
01:07:09 C'est une instrumentalisation de part et d'autre.
01:07:11 Et je pense que l'instrumentalisation de la part des intégristes, elle est claire,
01:07:15 et qu'ils vont passer à autre chose après.
01:07:17 Il y aura ceci, il y aura cela, il y aura les menus.
01:07:19 Mais je pense simplement qu'ils sont forts de notre faiblesse.
01:07:22 Et moi, je ne veux pas stigmatiser la force de ces gens,
01:07:24 qui est une force pas très intéressante ou pas très grande,
01:07:27 mais je stigmatise en revanche la faiblesse de nos gouvernants.
01:07:30 Nadia Haye, vous êtes d'accord avec lui ?
01:07:32 Je ne suis pas souvent d'accord avec Michel Offray,
01:07:35 mais je veux dire que sur le port de l'abaya, il faut savoir exactement ce dont il s'agit.
01:07:41 Soit c'est une tenue religieuse et auquel cas elle est interdite,
01:07:44 soit ce n'est pas une tenue religieuse et auquel cas on ne peut pas faire le procès de l'islamophobie.
01:07:49 C'est une tenue qui n'a pas sa place dans l'espace public.
01:07:52 Moi, je suis désolée, à l'école, c'est une phrase extrêmement claire,
01:07:55 c'est "tenue correcte exigée".
01:07:57 Et la tenue correcte exigée n'intègre pas le port de l'abaya,
01:08:01 comme elle ne devrait pas intégrer des crop tops,
01:08:04 comme elle ne devrait pas intégrer d'autres types de votements culturels
01:08:08 ou parfois du folklore local.
01:08:11 Je suis désolée, l'école est un sanctuaire dans lequel il faut préserver la liberté de conscience.
01:08:16 Donc, moi, vraiment là-dessus, j'entends,
01:08:19 les joueurs de foot et d'autres peuvent s'exprimer,
01:08:22 ils peuvent donner leur avis, au même titre que cette influenceuse,
01:08:25 elle a le droit de penser ce qu'elle veut,
01:08:27 mais en tant que responsable politique que nous sommes,
01:08:29 nous devons être les garants de la protection de ce sanctuaire qu'est l'école,
01:08:34 pour nos élèves et pour leur éducation.
01:08:36 Et je crois que le gouvernement a eu raison.
01:08:38 Et la majorité présidentielle est droite dans ses bottes
01:08:41 sur l'interdiction de ce port de vêtements,
01:08:43 culturel, certes, effectivement pas religieux,
01:08:46 mais qui n'a certes pas sa place dans l'espace de l'école.
01:08:49 - Mikaël Sadoune, peut-être qu'on viendrait-il de redire ce qu'est la laïcité,
01:08:54 aussi, et rappeler à ceux qui tentent de...
01:08:57 Parce qu'entre-temps, on avait aussi observé un contournement de la règle.
01:09:01 Alors certes, on ne porte plus la baïa,
01:09:03 mais on va faire en sorte de trouver quand même des codes vestimentaires
01:09:07 de reconnaissance communautaire,
01:09:09 c'est affiché, assumé par plusieurs de ces jeunes filles,
01:09:12 ou même jeunes garçons.
01:09:14 Soit une incompréhension, soit une défiance de la laïcité,
01:09:18 mais c'est quelque part entre les deux pour vous ?
01:09:20 - Non, mais vous l'avez dit, en fait, le sujet est flou,
01:09:23 vous avez parlé de symboles communautaires,
01:09:25 Mbembe Ndiaye qui parlait de symboles culturels,
01:09:27 Michel Onfray qui parle de symboles civilisationnels,
01:09:29 ça n'a pas grand rapport avec la laïcité,
01:09:31 puisque la laïcité, c'est quand même la séparation de l'Église et de l'État.
01:09:34 Par ailleurs, vous parlez de préservation de la liberté de conscience,
01:09:37 il me semble que si on parle de vêtements à connotation culturelle,
01:09:40 la baïa, ça peut même être le boubou africain,
01:09:42 on ne parle pas d'émancipation et de liberté de conscience,
01:09:45 on parle d'un symbole civilisationnel.
01:09:47 Et là, c'est la vraie question.
01:09:48 Alors évidemment, Michel Onfray se trompe sur quelque chose.
01:09:50 Il dit que l'islam ne parle pas de la baïa.
01:09:52 Peut-être, mais l'islam parle de pudeur.
01:09:54 Et le port de la baïa découle du commandement de pudeur.
01:09:58 Et vient du Moyen-Orient.
01:10:00 C'est un vêtement civilisationnel.
01:10:01 Il y a même des perses.
01:10:03 La baïa, telle qu'elle est portée et telle qu'aujourd'hui elle est interdite,
01:10:08 il faut savoir que ça fait partie d'un vêtement islamique,
01:10:12 avec le voile islamique.
01:10:14 Et là-dessus, il y a un détournement.
01:10:16 Je suis d'accord avec vous.
01:10:18 Il parle de vêtements civilisationnels,
01:10:20 mais j'ai envie de dire, comme Malraux dit,
01:10:22 une civilisation s'est appuyée sur une religion.
01:10:25 Donc c'est le commandement de la pudeur qui appelle le port de la baïa.
01:10:28 La baïa n'est pas un vêtement religieux,
01:10:30 mais on imagine évidemment que les femmes qui le portent
01:10:32 le font pour des raisons religieuses.
01:10:34 Sur ça, je peux rejoindre...
01:10:36 Ça, monsieur Sadoun, pas nécessairement.
01:10:38 Il y a certaines jeunes filles qui le portent pour des raisons religieuses.
01:10:41 Et d'ailleurs, elles retirent leur voile avant d'intégrer l'espace de l'école.
01:10:44 Mais vous avez certaines filles qui le portent par provocation,
01:10:46 qui n'ont absolument aucun lien avec la religion de l'islam,
01:10:50 mais qui souhaitent provoquer,
01:10:52 qui souhaitent défier l'autorité.
01:10:54 Et c'est pour ça que je vous disais que j'étais en partie d'accord avec lui.
01:10:58 - Comment vous vous inscrivez dans ce débat ?
01:11:00 Est-ce que vous entendez ?
01:11:02 Et sur les footballeurs, on en perd de vue ?
01:11:04 - Signe religieux, signe civilisationnel.
01:11:06 Derrière, aujourd'hui, tout ça,
01:11:08 pour beaucoup de ces jeunes femmes,
01:11:10 c'est d'abord un signe religieux qui vient de l'Arabie Saoudite,
01:11:13 et donc qui est vécu en tant que tel,
01:11:15 qui permet de s'afficher comme étant musulmane dans l'espace public.
01:11:19 La règle, c'est toujours la même,
01:11:22 il n'y a pas, jusqu'à l'âge de 18 ans,
01:11:24 l'école publique est protégée,
01:11:26 et permet d'exercer son droit critique et sa liberté de conscience.
01:11:30 Et donc, il n'y a pas de signe religieux à l'école,
01:11:32 et donc c'est la loi de 2004, d'une certaine façon,
01:11:34 qui va s'étendre de fait, y compris au vu des premières décisions du Conseil d'État.
01:11:38 Donc ce débat-là est un peu faux,
01:11:40 parce que c'est d'abord un signe religieux,
01:11:42 et je considère qu'il est civilisationnel,
01:11:44 parce que ce n'est pas écrit dans le Coran.
01:11:46 Je ne suis pas sûr que tous ceux qui le portent,
01:11:48 que ceux qui le portent, le listenent.
01:11:50 Vous, vous êtes PS tendance laïque.
01:11:52 Ce n'est pas le cas de tous vos congénieurs de PS.
01:11:54 Non, mais je pense que dans cette affaire-là,
01:11:56 je pense que l'école doit être un lieu,
01:11:58 effectivement, qui doit être préservé par rapport à ça.
01:12:00 Après, à l'université, les gens s'habillent comme ils veulent,
01:12:02 ils ont plus de 18 ans, chacun a une carte de liberté.
01:12:04 D'ailleurs, pour conclure, jusqu'où va-t-on ?
01:12:06 Parce que parfois, les jeunes filles,
01:12:08 elles portent des vêtements de la grande distribution,
01:12:10 de la large, qu'on trouve dans les grands magasins, etc.
01:12:12 Mais on sait qu'elles le font pour des raisons
01:12:14 qui ont des connotations religieuses.
01:12:16 D'accord, mais tout le monde sait très bien,
01:12:18 enfin, je veux dire, tout le monde sait très bien,
01:12:20 quand il regarde une personne, si le vêtement,
01:12:22 il est porté avec une vision religieuse
01:12:24 pour les raisons que tu évoques, de logique de pudeur,
01:12:26 ou s'il n'est pas porté pour des raisons religieuses.
01:12:28 D'ailleurs, pour conclure,
01:12:30 juste sur ce que vous avez dit,
01:12:32 en combien de secondes que vous avez dit ?
01:12:34 En demi, enfin,
01:12:36 demi-minute, c'est juste,
01:12:38 par rapport à ce que vous avez dit,
01:12:40 c'est pour rebondir dessus,
01:12:42 M. Doucet, en réalité, effectivement,
01:12:44 il faut savoir quelle est la position
01:12:46 de l'ensemble de vos collègues de la gauche
01:12:48 sur le sujet, parce qu'aujourd'hui,
01:12:50 s'il y a une polémique, c'est parce qu'il y a
01:12:52 des responsables de votre organisation partenariale
01:12:54 qui s'est exprimée contre la position
01:12:56 du gouvernement. Donc il serait bon aussi
01:12:58 d'avoir une ligne claire sur ces sujets.
01:13:00 Nous avons dit que nous ne transigerons pas...
01:13:02 Si vous voulez parler des désaccords avec LFI,
01:13:04 j'ai montré des accords sur l'Ukraine,
01:13:06 sur tous les sujets. Je ne dis pas
01:13:08 que la police tue, voilà.
01:13:10 Je m'excuse,
01:13:12 au parti, ils sont à nos idées,
01:13:14 et les filles à ses idées, chacune sont respectables,
01:13:16 mais si on pensait à la même chose,
01:13:18 on serait dans la même organisation politique.
01:13:20 - On a compris que vous n'alliez pas ensemble aux européennes.
01:13:22 - On est loin de l'unité, loin de l'union de la gauche
01:13:24 qu'on a connue à d'autres moments.
01:13:26 - Puisque tu parles des trucs anciens, l'union de la gauche,
01:13:28 François Mitterrand et Georges Marchais, ils ne partaient pas
01:13:30 en vacances ensemble, ils n'étaient pas d'accord
01:13:32 pour faire un problème commun.
01:13:34 - Les footballeurs, on en a parlé.
01:13:36 - On a oublié les fauteux balleurs au passage.
01:13:38 - Vous avez donné un espoir pour parler des footballeurs.
01:13:40 - Je vais vous dire, je pense que Deschamps est le premier
01:13:42 ennuyé de cette affaire, puis aussi peut-être
01:13:44 les officiels, président de la FED et autres,
01:13:46 parce que ce sont deux excellents joueurs
01:13:48 qui ont une place évidente, notamment
01:13:50 dans la défense française, et donc
01:13:52 je pense qu'on va leur conseiller de faire
01:13:54 attention à ce qu'ils racontent, cela étant,
01:13:56 vous avez raison, ils sont citoyens,
01:13:58 ils ont le droit d'exprimer une opinion,
01:14:00 même si elle est un peu différente
01:14:02 de celle qui a été exprimée
01:14:04 par le ministre, et qui,
01:14:06 je reviens une seconde à Michel Onfray,
01:14:08 qui se trompe une deuxième fois,
01:14:10 quand il reproche à tout le monde,
01:14:12 il reproche tout à tout le monde tout le temps,
01:14:14 et il dit notamment "faiblesse du gouvernement"
01:14:16 pour une fois, enfin, pour une fois,
01:14:18 c'est sévère, là, on ne peut pas
01:14:20 contester que le gouvernement ait pris
01:14:22 une décision d'une grande fermeté,
01:14:24 là où vous avez raison, c'est que si on pouvait
01:14:26 profiter de cette interdiction
01:14:28 de la maillot qui, grosso modo, est d'ores et déjà
01:14:30 acceptée et ne provoque plus de
01:14:32 problèmes dans les institutions scolaires,
01:14:34 si on pouvait accepter
01:14:36 que globalement on en revienne
01:14:38 à une tenue, comment dire,
01:14:40 convenable, ça n'a pas toujours
01:14:42 été le cas depuis quelques années,
01:14:44 ça serait bien d'en profiter, je ne suis pas un fanatique
01:14:46 de l'uniforme ou de la blouse,
01:14:48 mais néanmoins, ça serait quand même bien
01:14:50 de, vous avez raison, de dire que
01:14:52 l'institution scolaire, c'est quelque chose
01:14:54 qui est un part, donc on fait attention
01:14:56 à ce qu'on fait, et à ce qu'on se met
01:14:58 le matin pour y aller.
01:15:00 - Philippe Doucet, vraiment, une seconde.
01:15:02 - Là où je trouve qu'Emmanuel Macron a eu tort,
01:15:04 je ne suis pas d'accord avec l'influenceuse,
01:15:06 mais mélanger Abaya et terrorisme,
01:15:08 je pense que ce n'était pas
01:15:10 d'une subtilité à toutes épreuves,
01:15:12 c'est le moins que l'on puisse dire. Je pense qu'on est en débat
01:15:14 sur la laïcité, l'école,
01:15:16 l'esprit critique, c'est une chose,
01:15:18 mélanger les deux, je pense que c'est
01:15:20 pas... - Ce n'est pas un mélange,
01:15:22 parce que sur la position, j'ai pu travailler aussi
01:15:24 avec le président de la République sur des textes qui
01:15:26 ont été votés au précédent quinquennat,
01:15:28 c'est un raccourci, effectivement.
01:15:30 - Dans une interview, quoi. - Oui, mais qui a été
01:15:32 mal interprété, parce que ce que
01:15:34 l'on sait, ce que l'on note, c'est qu'aujourd'hui
01:15:36 ce qui persiste
01:15:38 à défier nos valeurs,
01:15:40 ce qui persiste à défier
01:15:42 ce qui est devenu force de loi,
01:15:44 c'est-à-dire l'interdiction du port de l'Abaya,
01:15:46 eh bien on peut se poser la question
01:15:48 du séparatisme, et donc le lien
01:15:50 avec ce qui nous a conduit, malheureusement,
01:15:52 à des terribles événements que nous avons connus.
01:15:54 - D'accord, on ne sous-estime pas le terrorisme,
01:15:56 mais derrière que vous êtes président de la République,
01:15:58 que vous faites une interview,
01:16:00 que cette interview doit être au moins relue quatre fois
01:16:02 par vous-même et par d'autres,
01:16:04 je pense que c'est pas
01:16:06 d'une habilité à tout épreuve.
01:16:08 - De toute façon, je vais vous sonder sur
01:16:10 le plan de réurbanisation,
01:16:12 on va dire, des centres commerciaux
01:16:14 qui a été présenté en conférence de presse ce matin
01:16:16 par deux ministres, et Christophe Béchut,
01:16:18 qui d'ailleurs sera notre invité un petit peu plus tard
01:16:20 dans l'émission en duplex,
01:16:22 le ministre de la Transition écologique, qui nous dira en quoi ça consiste.
01:16:24 Il y a des projets phares, déjà, pour tenter
01:16:26 de faire en sorte que la France moche,
01:16:28 vous savez, cette France périphérique des zones commerciales
01:16:30 qu'on n'aime pas toujours voir quand on arrive
01:16:32 dans des villes qui, par ailleurs, ont beaucoup de cachets,
01:16:34 eh bien c'est souvent le premier spectacle
01:16:36 que ces villes périphériques
01:16:38 nous offrent, faire en sorte que ça disparaisse un temps soit peu.
01:16:40 A tout de suite.
01:16:42 On va parler du
01:16:46 paysage d'urbanisme
01:16:48 dans nos grandes villes, ou même
01:16:50 les villes moyennes, on voit bien, vous connaissez
01:16:52 tous ces zones commerciales
01:16:54 qui parfois se prolongent sur plusieurs kilomètres,
01:16:56 souvent ponctuées d'ailleurs de ronds-points
01:16:58 un peu casse-pieds, pour qui veut aller faire
01:17:00 ses courses à ce moment-là. En tout cas, sachez que 70%
01:17:02 de la population fait ses courses
01:17:04 dans ces zones commerciales de périphéries.
01:17:06 45% du budget
01:17:08 shopping des Français
01:17:10 y est même dépensé, contre
01:17:12 17% dans les centres-villes, donc on a bien
01:17:14 compris qu'il n'était pas question
01:17:16 d'y renoncer complètement, mais un projet de loi
01:17:18 prévoit de rendre ces espaces
01:17:20 plus verts, plus modernes, plus
01:17:22 comment dire...
01:17:24 accueillants, lorsque l'on s'y rend.
01:17:26 Des projets de reconversion, dont on va
01:17:28 parler avec un invité dans un instant, mais je vous propose d'écouter
01:17:30 ce qu'en disait en conférence de presse
01:17:32 deux ministres qui se sont associés directement à ce projet,
01:17:34 à savoir Olivier Grégoire
01:17:36 et Christophe Béchut.
01:17:38 Ces zones sont, à bien des égards,
01:17:40 l'incarnation du XXème
01:17:42 siècle. Celui
01:17:44 du mythe de la croissance exponentielle
01:17:46 et parfois sans tête,
01:17:48 celui de la consommation de masse,
01:17:50 de l'automobile pour tous,
01:17:52 du pavillon pour chacun.
01:17:54 Celui d'une certaine idée
01:17:56 de la liberté, du progrès,
01:17:58 forte de leur succès,
01:18:00 ces zones n'ont cessé de s'étendre
01:18:02 et de se diversifier durant des décennies.
01:18:04 Elles offrent
01:18:06 tous les services d'une ville.
01:18:08 Sont-elles devenues des villes
01:18:10 pour autant ?
01:18:12 Je ne le crois pas, parce qu'elles ne sont pas
01:18:14 à hauteur d'homme, parce qu'elles ne sont
01:18:16 en réalité pas révélatrices
01:18:18 d'une transition,
01:18:20 mais bien plutôt d'une rupture
01:18:22 entre d'une part le centre-ville
01:18:24 et son patrimoine, et d'autre part
01:18:26 nos campagnes et leurs paysages.
01:18:28 [trompette]
01:18:30 Que là
01:18:32 où la ville a fini par
01:18:34 rattraper la zone commerciale,
01:18:36 favoriser la mixité d'activités,
01:18:38 permettre des logements
01:18:40 dans certaines zones commerciales,
01:18:42 fait partie des solutions
01:18:44 et du panel qui nous permettent d'être
01:18:46 au croisement de tous les enjeux
01:18:48 que nous connaissons.
01:18:50 Pour initier le mouvement,
01:18:52 pour faire en sorte qu'on puisse
01:18:54 éobjectiver la situation et vous accompagner au mieux,
01:18:56 nous posons sur la table
01:18:58 une enveloppe, 24 millions, pour à la fois
01:19:00 financer des diagnostics,
01:19:02 financer potentiellement des chargées
01:19:04 pour accompagner l'opération, et financer
01:19:06 pour certains types de zones commerciales
01:19:08 les déficits
01:19:10 qui pourraient survenir quand on passe
01:19:12 d'un modèle à l'autre.
01:19:14 - Bonjour Franck Masselius, vous êtes adjoint
01:19:16 au maire de Chartres, merci de nous rejoindre.
01:19:18 Alors on va parler avec vous de ce plan d'embellissement
01:19:20 voulu par le ministère sur la reconversion
01:19:22 des zones commerciales.
01:19:24 Alors il se trouve que l'aménagement commercial,
01:19:26 vous connaissez, parce que vous vous y êtes allé
01:19:28 déjà dans votre belle ville de Chartres,
01:19:30 et vous avez dit, je vous ai lu dans une interview,
01:19:32 il faut redonner ses lettres de noblesse
01:19:34 à l'entrée de la ville sur le plan architectural.
01:19:36 Comment on procède
01:19:38 à un retour d'expérience ?
01:19:40 - Oui bonjour, tout d'abord
01:19:42 on se félicite avec le maire de Chartres,
01:19:44 Jean-Pierre Gorge, d'avoir été retenu
01:19:46 dans cet appel à manifestation d'intérêt
01:19:48 du gouvernement sur la requalification
01:19:50 de ces zones commerciales.
01:19:52 Alors tout simplement parce que ce centre
01:19:54 commercial à Chartres,
01:19:56 il est déjà très ancien, puisque la grande
01:19:58 surface s'est installée en 1967
01:20:00 très exactement,
01:20:02 puis après par des phases successives
01:20:04 s'est agrandi, et qu'aujourd'hui
01:20:06 est intégré à un quartier
01:20:08 qui aujourd'hui est très important
01:20:10 pour Chartres, puisque c'est 9000 habitants,
01:20:12 1850 logements sociaux,
01:20:15 et il faut arriver aujourd'hui à desserrer
01:20:17 cet espace, ces logements,
01:20:19 des logements aussi
01:20:21 aujourd'hui essentiellement
01:20:23 avec des surfaces de stationnement
01:20:25 aériens, donc très goudronnées,
01:20:27 et nous avions la chance, dans cette
01:20:29 ville de Chartres, dans cette entrée
01:20:31 est revenant de la région parisienne, et bien
01:20:33 d'avoir une base aérienne, que nous avons
01:20:35 pu racheter à l'Etat
01:20:37 en 2013, et ainsi
01:20:39 bénéficier de 240 hectares
01:20:41 pour avoir une zone mixte
01:20:43 comme le souhaite le gouvernement
01:20:45 aujourd'hui, une zone commerciale, une zone
01:20:47 économique, une zone de logement,
01:20:49 donc c'est de la mixité comme on le fait
01:20:51 sur les logements, mixité
01:20:53 de logements publics et de logements privés.
01:20:55 - Comment on peut faire quand même sur le plan du
01:20:57 paysage urbain, on a bien
01:20:59 compris que vous vouliez, comment dire, redéfinir le
01:21:01 ratio accordé à
01:21:03 chaque pôle, mais comment vous faites pour éviter
01:21:05 ces zones archi-bétonnées dont on
01:21:07 a dit tout à l'heure qu'elles souillaient un peu nos
01:21:09 paysages
01:21:11 de nos villes historiques et patrimoniales, c'est le
01:21:13 cas de Chartres quand même avec la cathédrale, que tout
01:21:15 le monde connaît, au point que finalement elles finissent
01:21:17 toutes par se ressembler, qu'est-ce qu'on fait
01:21:19 concrètement ? - Eh bien on crée d'abord
01:21:21 à Chartres une société publique
01:21:23 locale d'aménagement, qui est pilotée
01:21:25 par les élus et qui impose un
01:21:27 promoteur pour, effectivement, notamment
01:21:29 des zones de stationnement, mais cette fois-ci
01:21:31 souterrain, donc on gagne des espaces
01:21:33 qui permet une renaturation
01:21:35 de l'ensemble de ces espaces,
01:21:37 encore une fois, je vous ai dit, avec
01:21:39 essentiellement dans ce quartier
01:21:41 des places de stationnement, donc vous drônez,
01:21:43 donc cette renaturation améliore
01:21:45 le cadre de vie, restaure la biodiversité
01:21:47 et puis désinferme et abîme surtout
01:21:49 les sols occupés
01:21:51 par ce stationnement. - Alors, quelques
01:21:53 réactions au plateau, Philippe Doucet, c'est intéressant comme initiative.
01:21:55 - Oui, c'est très bien, surtout que
01:21:57 ça a été dit à Chartres, moi j'ai l'exemple
01:21:59 de la National 14 dans le Val d'Oise, au temps de
01:22:01 Montigny et Cormail, parce que c'est un ministère, c'est-à-dire qu'il y a d'abord
01:22:03 un hypermarché qui s'installe et puis
01:22:05 au fur et à mesure, tout autour, de manière anarchique,
01:22:07 ça s'est construit, et donc il faut mettre
01:22:09 de l'ordre dedans, donc pour le mettre de l'ordre,
01:22:11 il faut un règlement du remédie, il faut un règlement
01:22:13 de publicité, il faut que si cette zone
01:22:15 commerciale est sur plusieurs communes, ce qui est souvent
01:22:17 le cas, c'est que les élus autour de l'intercommunauté
01:22:19 ou dans la communauté de communes ou dans l'agglomération
01:22:21 se mettent d'accord, et puis effectivement, il y a des enjeux
01:22:23 financiers, parce que quand vous rachetez des parcelles,
01:22:25 quand vous rachetez des fonds de commerce et tout,
01:22:27 ça coûte cher, parce que,
01:22:29 mine de rien, vous l'avez dit, ces zones
01:22:31 tournent très bien, même si certaines
01:22:33 peuvent être en difficulté, et donc il faut pouvoir
01:22:35 refaire de l'activité, donc
01:22:37 Joël Montigny et Cormail, ils vont faire du logement
01:22:39 dedans, ils rachètent, il faut remodeler
01:22:41 ces zones, c'est long, mais il faut absolument le faire,
01:22:43 parce que c'est vrai que c'est très laid.
01:22:44 Un mot avec vous, Michael Senoun, avant de conclure
01:22:46 là-dessus avec Nadia, allez.
01:22:47 Non, mais, c'est évidemment
01:22:49 un sujet architectural, esthétique, mais c'est
01:22:51 aussi un sujet de société, Olivier Grégoire
01:22:53 l'a dit, c'est la remise en question d'une société
01:22:55 de consommation de masse,
01:22:57 et puis, dans une perspective
01:22:59 où la France avait une croissance continue,
01:23:01 où on promettait aux générations de s'enrichir
01:23:03 de plus en plus, d'accumuler des biens, peut-être de les
01:23:05 transmettre à leurs enfants, etc. Donc, c'est la
01:23:07 remise en cause d'un modèle de société, on s'est rendu
01:23:09 compte qu'il y a eu une efficacité économique quand même
01:23:11 de ces modèles, puisque ça a permis une extension du
01:23:13 pouvoir d'achat, le fait qu'il y ait des loyers bas,
01:23:15 donc que les grands distributeurs puissent fixer des
01:23:17 prix bas, ça a étendu le pouvoir d'achat,
01:23:19 et ça a peut-être été à certains égards une régression
01:23:21 humaine, on l'a vu au moment des Gilets jaunes,
01:23:23 et d'ailleurs, le gouvernement l'a compris, puisque
01:23:25 l'action Cœur de Ville, je crois,
01:23:27 a suivi le phénomène des Gilets jaunes,
01:23:29 qui a montré que la désertion
01:23:31 des centres urbains a créé un appauvrissement
01:23:33 humain. - Et pourtant, Nadia El, la parlementaire
01:23:35 que vous êtes, je ne vais pas vous l'apprendre,
01:23:37 il faut trouver le bon adage, parce que, consommer,
01:23:39 enfin, on sait que les gouvernants, généralement
01:23:41 les cultifs, n'aiment pas trop
01:23:43 l'idée de trop épargner,
01:23:45 une population qui consomme,
01:23:47 c'est la garantie d'une économie solide,
01:23:49 donc il ne faut quand même pas renoncer
01:23:51 complètement non plus à ça. - Il n'est pas du tout
01:23:53 question de renoncer à la consommation,
01:23:55 il est question aussi de
01:23:57 requalifier nos territoires, moi je suis
01:23:59 d'accord avec
01:24:01 M. Sadoun sur l'analyse qui est
01:24:03 faite sur ce que vous venez de faire,
01:24:05 mais j'ajouterai aussi un point, c'est que
01:24:07 l'action de revitalisation
01:24:09 de nos territoires a commencé
01:24:11 effectivement en 2019,
01:24:13 avec action Cœur de Ville,
01:24:15 nous avons suivi avec l'action
01:24:17 de revitalisation de nos zones rurales,
01:24:19 Petite Ville de Demain également,
01:24:21 pour revenir sur la question des centralités,
01:24:23 pour éviter que nos villes et nos
01:24:25 villages ne deviennent des cités dortoirs.
01:24:27 Et aujourd'hui, avec
01:24:29 la création de ces grands centres commerciaux,
01:24:31 eh bien, ce qu'on amène,
01:24:33 c'est du consommateur, il prend,
01:24:35 il achète, il repart, alors qu'aujourd'hui
01:24:37 on veut revitaliser les centres-villes,
01:24:39 nos zones rurales également,
01:24:41 pour amener du commerce de proximité
01:24:43 qui contribue directement
01:24:45 à l'attractivité du lieu.
01:24:47 Le dernier mot, quelques secondes,
01:24:49 à Franck Massuc qui a eu la gentillesse de nous suivre
01:24:51 jusqu'au bout, juste en guise de conclusion,
01:24:53 vous ajouteriez quoi ?
01:24:55 Je dirais que sur ces
01:24:57 requalifications de zones commerciales,
01:24:59 l'important également, c'est de ne pas opposer
01:25:01 les commerces de centres-villes avec
01:25:03 ces centres nouveaux,
01:25:05 et là aussi c'est un travail que nous faisons
01:25:07 au niveau de la municipalité, puisque ce projet
01:25:09 a été voulu par les élus, mais aussi
01:25:11 avec l'association des commerçants Chartrain,
01:25:13 puisque le dimensionnement
01:25:15 des cellules commerciales ne viendra pas en opposition
01:25:17 avec celle de l'hypercentre,
01:25:19 qui pour nous reste notre volonté politique,
01:25:21 c'est-à-dire d'avoir le plus grand
01:25:23 centre commercial à Seine-et-Louvert,
01:25:25 et c'est bien celui du centre-ville que nous favorisons,
01:25:27 avec un maillage
01:25:29 aussi, sur notamment l'attractivité
01:25:31 entre ces deux zones, par
01:25:33 des nouveaux modes de transport, tel un
01:25:35 BHNS, un bus à haut niveau de service,
01:25:37 ou encore un aérotrain voulu par exemple.
01:25:39 Merci beaucoup d'avoir été
01:25:41 des nôtres et de nous avoir éclairés
01:25:43 sur ces questions, merci à tous les quatre.
01:25:45 Je vous invite à vous rester dans un instant,
01:25:47 Yves-Henri Hoffleux à nous rejoindre,
01:25:49 et on va appeler d'autres
01:25:51 invités témoins, on repartira bien sûr au Maroc,
01:25:53 le Maroc qui pense s'éclate avec ce bilan qui s'alourdit
01:25:55 quasiment d'heure en heure, on en est à plus de
01:25:57 2500 morts, à tout de suite sur
01:25:59 CNews, 180 minutes,
01:26:01 on peut rajouter 10 minutes, pourquoi pas,
01:26:03 la suite dans quelques instants.
01:26:05 [Silence]
01:26:09 Il est
01:26:11 16h et tout de suite c'est l'heure du
01:26:13 journal avec vous, Vincent Flandes,
01:26:15 j'ai le nombre de victimes du séisme au Maroc
01:26:17 qui augmente d'heure en heure. - Un nouveau bilan
01:26:19 fait état de près de 2500 morts
01:26:21 et presque autant de blessés,
01:26:23 la course contre la montre pour retrouver
01:26:25 des survivants est désormais lancée,
01:26:27 le roi Mohamed VI doit
01:26:29 se rendre sur les lieux sinistrés pour
01:26:31 évaluer l'ampleur des dégâts.
01:26:33 Sur place, nos envoyés spéciaux,
01:26:35 Augustin Donat-Dieu avec Olivier Gangloff.
01:26:37 - On est ici dans les ruelles du
01:26:39 Mella, l'ancien quartier juif de la
01:26:41 Médina au sud de Marrakech, un quartier
01:26:43 très touristique évidemment, déserté
01:26:45 par ses touristes, un quartier
01:26:47 durement touché par le séisme dans la nuit
01:26:49 de vendredi à samedi, avec
01:26:51 ces stigmates de ce séisme
01:26:53 et à cet endroit même, 3 personnes
01:26:55 ont perdu la vie, 2 femmes
01:26:57 et une jeune fille qui étaient positionnées
01:26:59 dans cette ruelle lorsque ce
01:27:01 plan de mur est tombé.
01:27:03 Au total, 17 personnes seraient
01:27:05 décédées durant ce
01:27:07 séisme ici dans la seule ville
01:27:09 de Marrakech. Le roi
01:27:11 Mohamed VI doit se déplacer
01:27:13 dans ce quartier du Mella cet après-midi.
01:27:15 Nous n'avons pas d'heure exacte
01:27:17 à donner, mais
01:27:19 il doit venir constater les dégâts,
01:27:21 évaluer les besoins de la population
01:27:23 qui depuis 3 jours dort dans la rue
01:27:25 sur la place centrale
01:27:27 de la ville et qui peut
01:27:29 compter sur la générosité des Marocains
01:27:31 qui viennent leur apporter des vivres,
01:27:33 de l'eau, de la nourriture
01:27:35 pour pouvoir s'en sortir puisque la plupart
01:27:37 ne sont plus de maison ou alors leur maison
01:27:39 n'est plus habitable du fait des fissures et du risque
01:27:41 de répliques qui pourraient les faire effondrer.
01:27:43 Partout dans le pays,
01:27:45 les Marocains se ruent dans les centres
01:27:47 de dons du sang justement,
01:27:49 pour venir en aide auprès de
01:27:51 2500 blessés et vous allez le voir
01:27:53 parmi ces personnes là,
01:27:55 Djamel Deboeuse a donné
01:27:57 son sang tout à l'heure, un petit peu plus tôt
01:27:59 dans la journée donc à Marrakech.
01:28:01 De très nombreux appels aux dons
01:28:03 ont été lancés pour venir en aide aux sinistrés.
01:28:05 Le gouvernement a par ailleurs
01:28:07 annoncé une aide de 5 millions
01:28:09 d'euros pour les ONG qui œuvrent
01:28:11 sur place au Maroc. Dans le reste de l'actualité
01:28:13 vous allez en parler avec Sandra Buisson
01:28:15 à Marseille des Tirs, on s'en souvient, en vise à un
01:28:17 immeuble du 10e arrondissement où s'était installé
01:28:19 un point de deal. Alors qu'elle était
01:28:21 chez elle avec sa maman, une jeune femme a été atteinte
01:28:23 au visage par des tirs
01:28:25 et elle est en état de mort cérébrale
01:28:27 selon le parquet. Sandra Buisson,
01:28:29 bonjour. Que sait-on de l'enquête
01:28:31 à ce stade ? - Alors ce qu'on sait
01:28:33 c'est que ça s'est déroulé hier soir
01:28:35 entre 23h et minuit. Cette femme
01:28:37 de 24 ans, vous l'avez dit, était dans sa chambre
01:28:39 au 3e étage d'un immeuble
01:28:41 avec sa mère et donc
01:28:43 elle a reçu un tir
01:28:45 d'une arme de guerre. Il apparaît
01:28:47 selon l'enquête qu'elle n'était pas visée.
01:28:49 C'est donc une victime, ce terme
01:28:51 n'est pas forcément le plus
01:28:53 approprié, mais une victime collatérale.
01:28:55 Ce qui ressort en revanche, c'est que le passage
01:28:57 à l'acte était prémédité.
01:28:59 D'où l'ouverture d'enquête pour tentative d'assassinat
01:29:01 en bande organisée et association de malfaiteurs
01:29:03 en vue de la commission d'un crime.
01:29:05 Il y a eu d'abord des premiers tirs
01:29:07 en rafale et à l'aveugle sur une pharmacie
01:29:09 près de laquelle les jeunes se rassemblent
01:29:11 habituellement et près de laquelle il y a
01:29:13 habituellement un point de deal.
01:29:15 Ensuite, il y a eu une deuxième série
01:29:17 de tirs, toujours à l'aveugle et en rafale,
01:29:19 qui a impacté l'appartement
01:29:21 de cette femme, mais aussi deux appartements
01:29:23 du quatrième étage où vivait
01:29:25 une femme de 79 ans et une
01:29:27 femme de 86 ans. Pour vous
01:29:29 donner une ampleur de la fusillade,
01:29:31 23 douilles de 7,62 ont été
01:29:33 récupérées par les enquêteurs.
01:29:35 Merci beaucoup Sandra pour ces précisions.
01:29:37 Même si, évidemment,
01:29:39 c'est très malheureux à ce stade.
01:29:41 Et puis on en parlait tout à l'heure dans notre débat,
01:29:43 le gouvernement souhaite réinventer ce qu'on appelle les zones
01:29:45 commerciales. 24 millions d'euros
01:29:47 vont être investis pour, entre autres,
01:29:49 faire disparaître les panneaux publicitaires
01:29:51 et les bâtiments peu esthétiques.
01:29:53 L'enjeu est de faire cohabiter
01:29:55 logements, bureaux et commerces.
01:29:57 On écoute justement la ministre du Commerce,
01:29:59 Olivia Grégoire.
01:30:01 Ces zones sont, à bien des égards,
01:30:03 l'incarnation du XXème siècle.
01:30:05 Celui
01:30:07 du mythe de la croissance exponentielle
01:30:09 et parfois sans tête,
01:30:11 celui de la consommation de masse,
01:30:13 de l'automobile pour tous,
01:30:15 du pavillon pour chacun.
01:30:17 Celui d'une certaine idée
01:30:19 de la liberté, du progrès,
01:30:21 forte de leur succès.
01:30:23 Ces zones n'ont cessé de s'étendre
01:30:25 et de se diversifier durant des décennies.
01:30:27 Elles offrent
01:30:29 tous les services d'une ville.
01:30:31 Sont-elles devenues des villes
01:30:33 pour autant ?
01:30:35 Je ne le crois pas, parce qu'elles ne sont pas
01:30:37 à hauteur d'homme, parce qu'elles ne sont
01:30:39 en réalité pas révélatrices
01:30:41 d'une transition,
01:30:43 mais bien plutôt d'une rupture
01:30:45 entre d'une part le centre-ville
01:30:47 et son patrimoine, et d'autre part
01:30:49 nos campagnes et leurs paysages.
01:30:51 - Merci beaucoup,
01:30:53 cher Vincent, et à tout à l'heure
01:30:55 pour le prochain rappel des titres.
01:30:57 Bonjour Yvan Réufold, merci de nous avoir
01:30:59 rejoints. Jean-Claude Dassier
01:31:01 est là également. On va parler
01:31:03 évidemment du Maroc. Le Maroc qui pense ses plaies,
01:31:05 qui pleure ses morts, au nombre
01:31:07 de 2500 au moins, avec ce séisme
01:31:09 d'une ampleur jamais vue, qui a ravagé
01:31:11 une région entière. Je ne sais pas si
01:31:13 Régine Delfour est avec nous
01:31:15 sur place, mais on va
01:31:17 regarder ce résumé de ce que
01:31:19 les sauveteurs ont dû vivre ces dernières heures.
01:31:21 Dans la liste
01:31:23 des pays autorisés par le Maroc à intervenir
01:31:25 sur le terrain, difficile
01:31:27 de ne pas remarquer l'absence de la France,
01:31:29 compte tenu du lien étroit
01:31:31 entre Paris et Rabat, qui ne cesse
01:31:33 de se dégrader. Cependant,
01:31:35 aucun des deux pays n'évoque un malaise.
01:31:37 Dans un communiqué, le Maroc
01:31:39 remercie les pays qui ont proposé
01:31:41 l'envoi de secouristes et explique
01:31:43 qu'il a évalué les besoins et ne souhaite pas
01:31:45 qu'une absence de coordination
01:31:47 entraîne une contre-productivité.
01:31:49 À Paris, on n'évoque pas non plus de refus.
01:31:51 Le Maroc n'a
01:31:53 refusé aucune aide, aucune proposition,
01:31:55 ce n'est pas comme ça qu'il faut présenter des choses.
01:31:57 Il appelle telle ou telle
01:31:59 aide en fonction de l'évolution
01:32:01 de la situation et de
01:32:03 l'évaluation qu'il en fait.
01:32:05 Pourtant, la crise diplomatique est
01:32:07 à son paroxysme entre les deux pays.
01:32:09 Le Maroc n'a plus d'ambassadeur à Paris
01:32:11 depuis janvier dernier. En cause ?
01:32:13 Le dossier est très épineux du Sahara
01:32:15 occidental. Rabah y revendique
01:32:17 sa souveraineté et le front polisario,
01:32:19 soutenu par l'Algérie, réclame l'indépendance.
01:32:21 L'Espagne, les Etats-Unis
01:32:23 et Israël reconnaissent la souveraineté
01:32:25 marocaine. Mais la France,
01:32:27 qui s'efforce aussi de ménager l'Algérie,
01:32:29 ne s'est pas positionnée.
01:32:31 Une autre crise a brouillé davantage
01:32:33 les relations, celle dite des visas.
01:32:35 En 2022, la France a
01:32:37 réduit de moitié les permis d'entrée
01:32:39 accordés aux Marocains. Une décision
01:32:41 motivée d'après Paris, par la
01:32:43 réticence du Maroc à réadmettre
01:32:45 ses ressortissants en situation
01:32:47 irrégulière dans l'Hexagone.
01:32:49 En 2021, l'affaire des écoutes
01:32:51 a aussi fortement ébranlé les relations.
01:32:53 La France accusait le Maroc de
01:32:55 l'espionner via le logiciel israélien
01:32:57 Pegasus, ce que le Maroc
01:32:59 a toujours réfuté.
01:33:01 La solidarité des
01:33:03 particuliers, des associations, des ONG
01:33:05 spécialisées, est là et forte, heureusement.
01:33:07 Elle s'est vite mise en place.
01:33:09 Mais quand même, Yves-Henri Faure, on peine à
01:33:11 expliquer cette inflexibilité,
01:33:13 on le voit bien dans le sujet du roi du Maroc,
01:33:15 quelles que soient les raisons.
01:33:17 Là, on est face à quelque chose d'exceptionnel.
01:33:19 Il faut mettre de côté, faire fi de toutes
01:33:21 les crises. - Il faut malheureusement l'expliquer.
01:33:23 Il faut l'expliquer par une série de maladresses
01:33:25 diplomatiques. Nous sommes là dans la diplomatie,
01:33:27 une diplomatie qui dépasse les détresses humaines.
01:33:29 Des maladresses diplomatiques répétées du
01:33:31 président de la République, parce que c'est lui qui est
01:33:33 très directement visé,
01:33:35 non seulement en Afrique subsaharienne,
01:33:37 au Niger, au Mali, au Burkina Faso,
01:33:39 dans tous ces pays-là,
01:33:41 de la France-Afrique, de l'ex-France-Afrique.
01:33:43 D'où la France est devenue
01:33:45 indésirable au profit de la Russie.
01:33:47 Et puis maintenant, en effet,
01:33:49 nous nous sommes rendus compte que nous nous étions fâchés,
01:33:51 ce n'était pas apparu exactement dans les commentaires
01:33:53 avec le Maroc,
01:33:55 de qui nous étions si
01:33:57 proches du peuple. D'ailleurs, nous sommes toujours
01:33:59 le peuple français aussi proche du peuple marocain.
01:34:01 Mais l'on voit bien que le président de la République
01:34:03 a force de vouloir flatter excessivement
01:34:05 la politique algérienne, en voulant
01:34:07 donner des concessions à l'Algérie au détriment du Maroc.
01:34:09 Cela a froissé le Maroc.
01:34:11 Et en plus, il y a eu également des maladresses
01:34:13 du Maroc, avec ces histoires d'écoute, naturellement,
01:34:15 qui ont ajouté au contentieux. Mais on se rend
01:34:17 compte aujourd'hui que la
01:34:19 défiance marocaine vis-à-vis de la France
01:34:21 est considérable.
01:34:23 Et cela oblige, bien sûr, le président de la République
01:34:25 à au moins
01:34:27 se rendre compte des maladresses qu'il a pu
01:34:29 accumuler. - Donc le Maroc joue sa carte,
01:34:31 certes, mais on est vraiment là dans un
01:34:33 rapport de force, sur fond
01:34:35 de drame humain, quand même. - Alors, sur fond
01:34:37 de drame humain, c'est tout à fait choquant. Et j'imagine,
01:34:39 malgré tout, que le Maroc a pris
01:34:41 la mesure de ses besoins.
01:34:43 Donc, peut-être aussi estime-t-il que sa souveraineté
01:34:45 peut seule suffire à répondre, pour l'instant,
01:34:47 aux besoins
01:34:49 des populations en détresse.
01:34:51 Enfin, je remarque tout de même... - Enfin, il accepte l'aide de 4 autres pays.
01:34:53 - Il accepte tout de même l'aide
01:34:55 de l'Espagne et de la Grande-Bretagne, je crois.
01:34:57 - La Grande-Bretagne, le Qatar et les Émirats arabes.
01:34:59 - Le Qatar, etc. Donc, il trie, malgré tout,
01:35:01 les bonnes volontés. Et donc,
01:35:03 encore une fois, d'une manière très publique
01:35:05 et internationale, la France se fait à nouveau
01:35:07 humilier. Elle n'avait vraiment pas besoin de ça.
01:35:09 - C'est comme ça qu'il faut l'interpréter, Jean-Claude Lassise. C'est un nouveau camouflet.
01:35:11 - Je ne crois pas complètement, non.
01:35:13 - Pour Emmanuel Macron, c'est ça qu'il veut dire, en ce sens.
01:35:15 - Qu'il y ait des différents, lourds, sérieux...
01:35:17 Yvan les a rappelés, je ne vais pas
01:35:19 recommencer. C'est incontestable.
01:35:21 La France et le Maroc, ça ne va pas
01:35:23 fort, depuis plusieurs mois.
01:35:25 Mais, je ne comprends
01:35:27 toujours pas l'attitude du
01:35:29 souverain de Mohamed VI,
01:35:31 du roi, qui est d'abord
01:35:33 confronté à une tragédie
01:35:35 terrible, avec
01:35:37 plusieurs milliers de morts, et qui aurait dû,
01:35:39 me semble-t-il, faire appel au pays le plus
01:35:41 proche, avec lequel il a
01:35:43 les relations les plus étroites.
01:35:45 On a des spécialistes, on a une compétence,
01:35:47 on a un savoir-faire
01:35:49 qui est incontestable, avec des
01:35:51 équipes spécialisées, avec des chiens,
01:35:53 etc. On aurait pu, quoi ?
01:35:55 Sauver les vies, je le crois.
01:35:57 Enseveli sous les décombres,
01:35:59 on aurait pu, en effet,
01:36:01 rapidement, je crois qu'aujourd'hui,
01:36:03 il est trop tard, et ça fait maintenant 3 jours
01:36:05 que la terre a tremblé, dans les conditions que l'on connaît,
01:36:07 je pense que c'est trop tard, et que ces équipes
01:36:09 vont probablement rester en France.
01:36:11 L'attitude du roi, qui mélange
01:36:13 le rôle qui est le sien,
01:36:15 "Sauver les vies !" quand on est
01:36:17 confronté à une telle tragédie.
01:36:19 Et puis les affaires politiques, incontestables.
01:36:21 Je partage
01:36:23 la critique qu'on peut adresser au président de la République
01:36:25 sur ce point. Néanmoins,
01:36:27 il y a eu des urgences, il faut
01:36:29 sauver les vies d'abord, et je ne comprends pas
01:36:31 l'attitude d'un médecin, c'est du roi du Maroc, c'est tout.
01:36:33 On va écouter ce qu'en dit Gérald Darmanin,
01:36:35 notre ministre de l'Intérieur. On a pas mal de réactions
01:36:37 du côté politique, justement.
01:36:39 Le Maroc et la France sont
01:36:41 deux pays frères. On a évidemment,
01:36:43 je veux évidemment avoir une pensée extrêmement forte pour
01:36:45 les milliers de personnes touchées
01:36:47 au Maroc. La France se tient
01:36:49 à disposition du Maroc.
01:36:51 Le Maroc, c'est un grand pays, un grand pays africain
01:36:53 qui a une grande protection civile.
01:36:55 Et s'ils pensent,
01:36:57 et c'est bien normal que, d'une manière ou d'une autre,
01:36:59 une aide internationale peut être au rendez-vous,
01:37:01 la France sera là. On sait que les relations
01:37:03 diplomatiques sont compliquées entre nos deux pays depuis plusieurs
01:37:05 mois, il n'y a plus d'ambassadeurs du Maroc en France.
01:37:07 Ça peut être lié ou pas, Gérald Darmanin ?
01:37:09 Non, je ne le crois pas. Encore une fois,
01:37:11 la tragédie qui touche
01:37:13 le sud du Maroc touche tout le monde,
01:37:15 tous les Français, et nous sommes vraiment
01:37:17 à la disposition de nos amis marocains.
01:37:19 On le sent gêner aux
01:37:21 entournures, quand même.
01:37:23 Ce n'est pas du tout le Gérald Darmanin
01:37:25 qu'on connaît, qui généralement...
01:37:27 Non, ils sont tous sur la même ligne. Tous les ministres du gouvernement
01:37:29 sont sur la même ligne.
01:37:31 Il y a un message qui a été transmis.
01:37:33 Il est pas assourdi par la réponse qui est donnée par le Maroc.
01:37:35 Je pense qu'il pensait, effectivement,
01:37:37 pouvoir être attendu et même espérer
01:37:39 avec une posture un peu
01:37:41 paternaliste que vous avez décrite
01:37:43 en disant que la France...
01:37:45 Vous avez dit que la France était la seule
01:37:47 à pouvoir apporter une aide...
01:37:49 Mais je n'ai pas dit que j'étais le seul. Par rapport au Qatar,
01:37:51 on a une expérience qui me paraît supérieure.
01:37:53 Je pense que c'est précisément
01:37:55 ce genre de raisonnement qui doivent exaspérer
01:37:57 les Marocains qui se disent que, dans le fond,
01:37:59 ils n'ont peut-être pas besoin de cette tutelle française
01:38:01 encore à nouveau alors que...
01:38:03 Oui, vous êtes sur la ligne.
01:38:05 Il y a un problème des autres Français, disait-elle.
01:38:07 Pardon ?
01:38:09 La députée Nadia Haye, qui était avec nous précédemment,
01:38:11 disait qu'il faut que la France laisse
01:38:13 un peu député de la représentation nationale.
01:38:15 La France est son égo de côté.
01:38:17 Donc, il faut qu'il rejoigne...
01:38:19 Vous n'avez pas entendu cette déclaration,
01:38:21 mais c'est un petit peu ce thème-là que je voudrais développer
01:38:23 parce que c'est en effet autour de cet égo
01:38:25 l'égo de la France et surtout l'égo du président de la République.
01:38:27 Encore une fois, la centralisation est telle
01:38:29 aujourd'hui que la personnalisation
01:38:31 du pouvoir à travers le seul président
01:38:33 et à travers son embrouillisme,
01:38:35 en tout cas ses foucades,
01:38:37 font en sorte qu'aujourd'hui, nous apercevons
01:38:39 que nous avons un délitement tel
01:38:41 qui atteint non seulement le cœur
01:38:43 de la société française, nous en parlons souvent,
01:38:45 mais également sa diplomatie.
01:38:47 Encore une fois, c'est un effondrement de la diplomatie française,
01:38:49 en tout cas en Afrique du Nord et en Afrique subsaharienne.
01:38:51 Un autre extrait, c'est Michel Onfray
01:38:53 qui était sur notre antenne ce matin,
01:38:55 que vous rejoignez sur
01:38:57 certains de ses constats, j'imagine.
01:38:59 On va voir si c'est le cas sur ce qu'il a dit
01:39:01 tout à l'heure dans son analyse.
01:39:03 Je pense que le roi du Maroc est fâché avec la France
01:39:05 et que beaucoup de pays sont fâchés avec la France
01:39:07 depuis qu'Emmanuel Macron fait une politique
01:39:09 qui n'a ni queue ni tête sur le terrain international.
01:39:11 C'est-à-dire qu'on n'existe plus,
01:39:13 il y avait une lisibilité, quoi qu'on en pense,
01:39:15 j'ai jamais beaucoup aimé Mitterrand et Chirac,
01:39:17 mais il y avait une lisibilité de leur politique
01:39:19 sur Israël, sur le Proche et Moyen-Orient,
01:39:21 sur les relations avec
01:39:23 l'Union soviétique jadis, la Russie ensuite.
01:39:25 L'Emmanuel Macron, c'est assez invisible.
01:39:27 C'est-à-dire qu'Emmanuel Macron,
01:39:29 il faillit sur le plan diplomatique
01:39:31 en charge en France ?
01:39:33 Je trouve qu'il a quelques
01:39:35 initiatives malencontreuses et malheureuses.
01:39:37 On ne va pas rappeler, quand il est allé
01:39:39 en Algérie, je crois que c'était la première fois
01:39:41 qu'il a parlé de la colonisation
01:39:43 et des crimes de guerre. Ce sont des choses
01:39:45 qu'il est difficile de rattraper.
01:39:47 Quand vous en ajoutez...
01:39:49 - C'est un contrôle humanitaire.
01:39:51 - Oui, c'est ça. Quand vous ajoutez au mécontentement
01:39:53 l'Algérie, passe son temps
01:39:55 à faire de la France la cause
01:39:57 de tous ses problèmes.
01:39:59 Ça fait quand même 50 ans qu'ils sont indépendants
01:40:01 maintenant, mais encore une fois,
01:40:03 on attendait peut-être du président de la République
01:40:05 une autre vision des relations qui sont
01:40:07 compliquées. C'est naturel qu'elle le soit
01:40:09 entre la France et l'Algérie.
01:40:11 Là, ça va très mal. Le Maroc,
01:40:13 ça va pas mieux, puisqu'on s'en aperçoit.
01:40:15 Aujourd'hui, on est complètement...
01:40:17 C'est pas un problème d'égo,
01:40:19 Yvan, c'est ni un... Bon, simplement,
01:40:21 on a une compétence dans ces domaines. Ça aurait été pas mal,
01:40:23 à mon avis, qu'ils fassent appel à nous.
01:40:25 Et puis, les problèmes seraient restés
01:40:27 ce qu'ils sont. Bon, ça, c'est pas
01:40:29 fait comme ça. C'est vrai que, là,
01:40:31 on partage le point de vue d'Yvan. La politique
01:40:33 du président de la République, et en Algérie,
01:40:35 et au Maroc,
01:40:37 et dans les pays sud...
01:40:39 - Y a pas de lisibilité.
01:40:41 - C'est compliqué. Je veux dire, tout n'est sans doute
01:40:43 pas de sa faute, mais ça commence à faire
01:40:45 beaucoup. On est en train de perdre Niger,
01:40:47 Burkina Faso,
01:40:49 Mali, qu'est-ce que j'oublie ?
01:40:51 Bon, et puis, Algérie.
01:40:53 Algérie et Maroc, c'est pas
01:40:55 simple. - Le Gabon,
01:40:57 y a pris tension. - Le Gabon, bon,
01:40:59 c'est un peu particulier. - Non, mais même si
01:41:01 le coup d'État n'est pas à mettre sur le Mali,
01:41:03 c'est du Niger. - Encore une fois, c'est une situation qui est
01:41:05 diplomatiquement compliquée,
01:41:07 mais on n'est pas à notre
01:41:09 avantage. C'est moins compliqué. - Un petit mot, Yvan.
01:41:11 - Non, je crois que nous payons une
01:41:13 politique qui a fait en sorte que la
01:41:15 France, à travers son président de la République, est devenue
01:41:17 otage de l'Algérie. Otage
01:41:19 des intérêts algériens. C'est-à-dire que plus
01:41:21 l'Algérie nous crache la figure, plus Macron
01:41:23 se prosterne, plus Macron se soumet.
01:41:25 - Sa dernière visite, pour vous, c'était ça, en somme ?
01:41:27 - Sa dernière visite, quand il a annoncé
01:41:29 à Grand Rapport de Communicité les visages. - Oui, bien sûr. Il ne cesse
01:41:31 des salamalèques auprès des Algériens, qui en
01:41:33 demanderont toujours plus. Et il ferait des salamalèques au point
01:41:35 aujourd'hui que, dans les faits, d'oublier
01:41:37 les intérêts marocains, il y a
01:41:39 un conflit entre le Maroc et l'Algérie.
01:41:41 Et plutôt que de se mettre entre les deux, ou en tout cas
01:41:43 d'être neutre, nous avons choisi de soutenir
01:41:45 l'Algérie vis-à-vis du Maroc. Et le Maroc,
01:41:47 nous le fait savoir. Alors, nous le fait savoir à travers
01:41:49 naturellement cette tragédie, bien entendu,
01:41:51 mais, encore une fois, je ne fais
01:41:53 pas procès au roi du Maroc
01:41:55 d'occulter les besoins sanitaires,
01:41:57 si les besoins sécuritaires qu'il en a. - Moi, je lui fais ce procès.
01:41:59 - Beaucoup de monde réagit à l'image
01:42:01 de l'écrivain Tar Benjeloun,
01:42:03 également.
01:42:05 - Il faudrait se polémiquer, parce que il ne faut pas
01:42:07 polémiquer là-dessus alors que les gens sont en train de crever.
01:42:09 Ce n'est pas possible. On ne peut pas
01:42:11 faire de la polémique alors que les gens
01:42:13 attendent qu'on vienne les soutirer sous les décombres.
01:42:15 C'est pas ça. Je pense que
01:42:17 c'est une rationalité
01:42:19 de l'organisation. On organise les secours.
01:42:21 Ils sont organisés.
01:42:23 Moi, je ne comprends pas
01:42:25 pourquoi il n'y a pas d'hélicoptère
01:42:27 qui arrive pour soutirer les choses.
01:42:29 - Au fond, il a raison.
01:42:31 On est en train de s'écharper sur les raisons
01:42:33 du pourquoi et du comment. Peut-être que les égos
01:42:35 sont de part et d'autre aussi.
01:42:37 - Je ne suis pas candidat à faire une polémique
01:42:39 durable
01:42:41 sur ce différent franco-marocain.
01:42:43 Je regrette simplement,
01:42:45 encore une fois, je ne vais pas en répéter,
01:42:47 l'attitude du palais qui aurait pu sauver des vies
01:42:49 en faisant appel à la compétence française.
01:42:51 Ça, ce n'est pas fait pour des raisons.
01:42:53 On a dit et redit.
01:42:55 C'est dommage. Mais je pense que le président
01:42:57 de la République française a un problème.
01:42:59 Et pas seulement au Maroc.
01:43:01 Il va falloir qu'il fasse attention tout de même
01:43:03 au bilan. - Peut-être que je dis une erreur.
01:43:05 Je crois que les ONG français sont autorisés
01:43:07 à intervenir. - Oui, il y a quelques ONG.
01:43:09 - Les volontaires, les élus... - Il y a beaucoup
01:43:11 de Français au Maroc.
01:43:13 - On parlait vraiment de l'aide bilatérale
01:43:15 envoyée par le Géant français.
01:43:17 - Il y a eu de la munaie d'indirect à travers les ONG.
01:43:19 - C'est peut-être pas fini. Après, il y a les finances,
01:43:21 après, il y a la reconstruction.
01:43:23 Peut-être que d'ici là, on aura normalisé
01:43:25 les relations. Il y a urgence.
01:43:27 Franchement, il y a urgence. - On sent que c'était
01:43:29 une manière de marquer le coup sur le plan de la France
01:43:31 et de la part du royaume chérifiant.
01:43:33 Un dernier son que j'aimerais vous soumettre, celui d'un ancien Premier ministre,
01:43:35 Dominique de Villepin.
01:43:37 - Il y a une conjonction de facteurs.
01:43:39 Il suffit de rappeler l'affaire des visas,
01:43:41 il suffit de rappeler l'affaire d'espionnage
01:43:43 du logiciel israélien.
01:43:45 Les Marocains ont eu un sentiment
01:43:47 d'instrumentalisation de cette affaire.
01:43:49 - L'affaire des visas, c'est la réduction par la France du nombre de visas délivrés.
01:43:51 - La réduction de moitié par la France.
01:43:53 Désormais, l'affaire est réglée. La mise à fait étrangère s'est rendue là-bas.
01:43:55 L'affaire d'espionnage, c'est donc un logiciel
01:43:57 israélien qui a été appliqué
01:43:59 et qui aurait pu écouter un certain nombre
01:44:01 de dirigeants français.
01:44:03 Et puis, il y a bien sûr les relations
01:44:05 avec l'Algérie. Les Marocains ont eu le sentiment
01:44:07 que la France était pleine d'égards
01:44:09 pour l'Algérie et n'accordait pas les mêmes égards
01:44:11 au Maroc.
01:44:13 Et puis, bien sûr aussi, l'affaire du Sarrat occidental
01:44:15 avec un changement de d'ode.
01:44:17 - En effet, ça commence à faire beaucoup quand même, Yvan Rioufal.
01:44:19 - Oui, en effet.
01:44:21 Donc, il va falloir que le président de la République
01:44:23 s'accorde à entendre non seulement les sifflets
01:44:25 quand il est au Stade de France
01:44:27 pour ouvrir un match de rugby
01:44:29 parce que là, cela dit quelque chose d'une exaspération française
01:44:31 mais qu'il entende également aujourd'hui
01:44:33 en tout cas, la bouderie
01:44:35 je ne sais pas comment, quel est l'autre terme
01:44:37 du roi du Maroc lui-même, qui exprime
01:44:39 également, non seulement, je pense,
01:44:41 une exaspération marocaine mais l'exaspération
01:44:43 de tout un monde qui, aujourd'hui,
01:44:45 face à la France mais plus généralement face à l'Occident
01:44:47 commence à en avoir assez, de recevoir
01:44:49 des leçons de morale et des leçons
01:44:51 de bienséance dans le fond et c'est ceci que nous payons
01:44:53 et que nous payons davantage encore
01:44:55 à cause des maladresses très personnelles du président de la République.
01:44:57 - Mais donc, ça veut dire que c'est la France
01:44:59 en tant que telle qui est perçue comme ça ou c'est l'exécutif ?
01:45:01 - Non, ce n'est pas la France en tant que telle.
01:45:03 Je crois que le peuple français
01:45:05 et le peuple marocain sont des peuples
01:45:07 qui s'aiment bien, qui s'apprécient.
01:45:09 Il y a beaucoup de connivences,
01:45:11 il y a beaucoup d'amitié entre ces deux peuples.
01:45:13 C'est vraiment une querelle de pouvoir.
01:45:15 C'est une querelle d'État face à État.
01:45:17 D'État à État, si je puis dire.
01:45:19 - Tu ne peux pas reprocher
01:45:21 au roi du Maroc à la fois
01:45:23 de refuser de délivrer
01:45:25 les visas comme la France lui demande.
01:45:27 Macron n'a pas tous les torts.
01:45:29 Sur l'affaire Pegasus,
01:45:31 quand il a été écouté
01:45:33 par les autorités marocaines, il n'était pas le seul.
01:45:35 L'Allemagne était dans le même paquet.
01:45:37 Il n'était pas non plus très agréable.
01:45:39 Je ne dis pas que les torts sont partagés,
01:45:41 mais c'est difficile d'avoir de bonnes relations
01:45:43 et avec l'Algérie et avec le Maroc.
01:45:45 Je pense que le Maroc a aussi dérapé sur un ou deux points.
01:45:47 Néanmoins, c'est le boulot d'un président
01:45:49 d'essayer de faire en sorte.
01:45:51 Ça n'a pas toujours été aussi désastreux,
01:45:53 ça l'est devenu, et comme tu l'as dit tout à l'heure,
01:45:55 il y a aussi l'Afrique subsaharienne.
01:45:57 Encore une fois, ça commence à faire beaucoup.
01:45:59 - On s'interrompt quelques secondes, on reviendra
01:46:01 pour parler de tout autre chose, l'urbanisme.
01:46:03 Le fait que les villes, maintenant,
01:46:05 le ministère de la Transition écologique
01:46:07 et la Manœuvre, tente de redessiner
01:46:09 le paysage d'accès aux centres-villes,
01:46:11 via ces zones artisanales
01:46:13 qui parfois sont trop bétonnées,
01:46:15 qui s'étendent sur plusieurs kilomètres,
01:46:17 qui sont le temple de la consommation
01:46:19 au XXIe siècle.
01:46:21 On va en parler d'ailleurs
01:46:23 avec Christophe Béchut,
01:46:25 le ministre de la Transition écologique,
01:46:27 qui sera notre invité. A tout à l'heure.
01:46:29 - Nous sommes de retour avec vous
01:46:33 pour 180 minutes info avec un JT.
01:46:35 Vincent Farandège,
01:46:37 à Marseille, des tirs ont visé
01:46:39 un immeuble du Xe arrondissement
01:46:41 où s'est installé un point de deal depuis plusieurs mois déjà.
01:46:43 - Alors qu'elle était chez elle avec sa maman,
01:46:45 une jeune femme a été atteinte
01:46:47 au visage par un des tirs.
01:46:49 Elle est en état de mort cérébrale,
01:46:51 selon le parquet. Je vous propose d'écouter
01:46:53 la procureure de la République.
01:46:55 - Vers 23h, les services de police
01:46:57 étaient avisés
01:46:59 de détonation dans les secteurs
01:47:01 de la cité Saint-Is,
01:47:03 dans le Xe arrondissement de Marseille.
01:47:05 Sur place, le bataillon des marins-pompiers
01:47:09 de Marseille était en intervention
01:47:11 auprès d'une jeune femme,
01:47:13 âgée de 24 ans,
01:47:15 qui avait été grievement
01:47:17 blessée par un tir,
01:47:19 alors qu'elle se trouvait
01:47:21 à son domicile,
01:47:23 dans sa chambre, au 3e étage
01:47:25 du bâtiment, avec sa maman.
01:47:27 C'est une jeune femme
01:47:29 qui est chez elle, qui vit sa vie
01:47:31 tranquillement, avec sa maman.
01:47:33 Elle a été
01:47:35 transférée dans un état
01:47:37 très grave à l'hôpital,
01:47:39 avec un pronostic vital engagé.
01:47:41 Elle se trouve, à l'heure où je vous parle,
01:47:43 en état de mort cérébrale.
01:47:45 - Trois jours après, le nombre de victimes
01:47:47 du terrible séisme qui a frappé le Maroc
01:47:49 augmente d'heure en heure.
01:47:51 - Oui, le dernier bilan
01:47:53 fait état de près de 2500 morts
01:47:55 et presque autant de blessés.
01:47:57 La course contre la montre pour retrouver
01:47:59 des survivants est désormais lancée.
01:48:01 Le roi Mohamed VI
01:48:03 doit se rendre sur les lieux sinistrés
01:48:05 pour prendre l'ampleur, pour évaluer
01:48:07 l'ampleur des dégâts sur place.
01:48:09 Régine Delfour avec Thibault Marcheteau.
01:48:11 - Ici, nous sommes dans la région de Taroudan,
01:48:13 au cœur de l'Atlas,
01:48:15 où tous les hameaux sont totalement détruits.
01:48:17 Regardez les ruines de ces maisons.
01:48:19 On dénombre une centaine
01:48:21 de morts. Un habitant me faisait
01:48:23 part de la perte de sept
01:48:25 membres de sa famille. Ce sont
01:48:27 les villageois qui ont estrait les cordes
01:48:29 et décombes puisque les secours ne pouvaient
01:48:31 pas arriver car les routes sont
01:48:33 difficilement praticables à cause
01:48:35 des nombreux éboulements.
01:48:37 Ici, les personnes sont désormais
01:48:39 à la rue. Elles dorment
01:48:41 dans des tentes et les habitants
01:48:43 nous ont fait part de leur désarroi.
01:48:45 Ils attendent
01:48:47 de l'aide internationale qui tarde à venir.
01:48:49 - C'est un phénomène des plus
01:48:51 inquiétants. Les services des urgences
01:48:53 font face au fléau des violences
01:48:55 contre le personnel hospitalier.
01:48:57 - Deux infirmières ont été agressées
01:48:59 fin août à Trévenant, dans le territoire
01:49:01 de Belfort. Les syndicats
01:49:03 tirent la sonnette d'alarme.
01:49:05 Mathilde Couvillier-Flournoy.
01:49:07 - L'agression a eu lieu dans la nuit du 27 au 28 août.
01:49:09 Admis aux urgences de l'hôpital
01:49:11 Nord-Franche-Comté, un patient de 47 ans
01:49:13 a agressé deux infirmières de garde.
01:49:15 L'homme a saisi à la gorge
01:49:17 l'une des deux infirmières avant de la projeter
01:49:19 contre un mur. Il s'en est ensuite pris
01:49:21 à sa collègue qui tentait de s'interposer.
01:49:23 Les deux soignantes, choquées,
01:49:25 ont eu 15 jours d'interruption de travail.
01:49:27 L'homme a été interpellé à la suite
01:49:29 de cette agression. Selon ce médecin
01:49:31 urgentiste, le comportement des patients
01:49:33 a changé.
01:49:35 - Ce que je constate réellement, c'est
01:49:37 une augmentation des
01:49:39 provocations verbales.
01:49:41 Ce sont des
01:49:43 qui n'existaient moins.
01:49:45 Les gens sont un tout petit peu
01:49:47 anxieux, plus qu'avant.
01:49:49 Les gens sont plus pressés,
01:49:51 disons. Mais en tout cas, rien ne justifie
01:49:53 la violence portée
01:49:55 sur des soignants
01:49:57 qui sont là pour aider. Je pense que
01:49:59 c'est inadmissible.
01:50:01 - La CGT et l'Association des médecins
01:50:03 urgentistes de France ont signé un
01:50:05 communiqué pour réclamer des mesures de sécurité
01:50:07 pour le service des urgences.
01:50:09 L'agresseur a été placé en détention
01:50:11 provisoire depuis le 29 août
01:50:13 et sera jugé le 27 octobre
01:50:15 prochain.
01:50:17 Une semaine après la rentrée, le constat
01:50:19 est accablant. Il manquerait un professeur
01:50:21 dans la moitié des établissements
01:50:23 français. C'est le résultat d'une enquête
01:50:25 réalisée par le SNES-FSU, le principal
01:50:27 syndicat d'enseignants dans les collèges et lycées.
01:50:29 L'académie la plus touchée,
01:50:31 celle de Créteil, vient ensuite
01:50:33 celle d'Orléans-Tours et de Normandie.
01:50:35 Le maire de Marseille,
01:50:37 Benoît Payan, a annoncé
01:50:39 aujourd'hui le retrait de 1500
01:50:41 trottinettes en libre-service
01:50:43 dans la ville. C'est à peu près 40%
01:50:45 du total de cette flotte.
01:50:47 C'est à peu près n'importe quoi, déplore
01:50:49 L'Édil, qui dénonce une mauvaise
01:50:51 régulation des opérateurs.
01:50:53 Et puis, c'était il y a déjà
01:50:55 22 ans, personne n'a oublié.
01:50:57 Les États-Unis commémorent les attentats
01:50:59 du 11 septembre 2001.
01:51:01 Les noms des 2753 victimes
01:51:03 ont été lus lors d'une
01:51:05 cérémonie à New York.
01:51:07 Grâce à une nouvelle technologie
01:51:09 utilisée par l'armée américaine,
01:51:11 deux nouvelles victimes ont été formellement
01:51:13 identifiées cette semaine.
01:51:15 Il reste plus de 1000 victimes
01:51:17 à identifier, 22 ans après
01:51:19 les attaques. - Merci beaucoup, cher
01:51:21 Vincent, et à demain pour un nouveau
01:51:23 rendez-vous de l'actualité.
01:51:25 Toujours en compagnie de Jean-Claude Dassier et Yvan Rigofol.
01:51:27 On va parler d'un sujet déjà évoqué,
01:51:29 c'est celui
01:51:31 de l'embellissement de ce qu'on appelle
01:51:33 les zones commerciales, avec un plan
01:51:35 du gouvernement à cet effet.
01:51:37 La présentation en était assurée ce matin par deux ministres,
01:51:39 à savoir Olivier Grégoire et Christophe
01:51:41 Béchu, ministre de la Transition écologique
01:51:43 et de la Cohésion des Territoires, qui est avec nous en direct.
01:51:45 Bonjour, monsieur le ministre, merci
01:51:47 beaucoup de vouloir répondre
01:51:49 à nos questions aujourd'hui. On en a
01:51:51 beaucoup. Alors ce matin, je le rappelais, vous avez présenté
01:51:53 avec Olivier Grégoire les grandes lignes de ce
01:51:55 projet. L'idée, c'est donc d'assurer
01:51:57 des projets de reconversion
01:51:59 pour
01:52:01 éviter ces zones commerciales
01:52:03 à perte de vœux qui dénaturent nos
01:52:05 paysages. Ça part d'un constat,
01:52:07 la France, de ces zones dites
01:52:09 artisanales, bien souvent, n'est pas
01:52:11 très agréable à regarder, n'est pas très belle,
01:52:13 il faut le dire. Qu'est-ce que vous préconisez
01:52:15 en la matière ?
01:52:17 D'abord, merci de m'inviter, de me permettre
01:52:21 de détailler un sujet qui est
01:52:23 effectivement, et pas du tout anecdotique.
01:52:25 On a entre 1500 et 1800
01:52:27 zones commerciales en France, et beaucoup
01:52:29 sont datées. Elles datent de périodes
01:52:31 où on ne se préoccupait pas forcément de la
01:52:33 consommation d'espace, et elles ont été synonymes
01:52:35 d'étalement urbain, et elles n'ont pas toujours bien vieilli,
01:52:37 y compris, parfois, elles n'ont pas
01:52:39 toujours été conçues avec un souci esthétique
01:52:41 majeur. Donc, quelle est l'ambition ?
01:52:43 L'ambition, c'est de mesurer que si on veut stopper l'étalement
01:52:45 urbain, qui abîme la biodiversité,
01:52:47 qui bouche les nappes phréatiques, qui participe
01:52:49 à nos difficultés écologiques
01:52:51 en créant des îlots de chaleur, il faut qu'on puisse
01:52:53 autoriser ces espaces à se transformer.
01:52:55 D'abord, certains,
01:52:57 aujourd'hui, ils ont été construits en périphérie,
01:52:59 puis la ville a fini par les rejoindre.
01:53:01 Ces zones commerciales-là, on veut pouvoir y construire
01:53:03 des logements, au-dessus
01:53:05 de ces commerces. On veut pouvoir repenser
01:53:07 une partie des espaces, y compris, parfois,
01:53:09 avec un peu moins de parking, parce qu'il y a des transports
01:53:11 en commun qui sont arrivés à proximité.
01:53:13 On a une deuxième catégorie, c'est celle qui souffre
01:53:15 de surcapacité.
01:53:17 Le développement du e-commerce fait que,
01:53:19 aujourd'hui, on a un peu moins d'activité
01:53:21 dans ces zones, et on a des magasins
01:53:23 qui ont fermé, on a de la vacance dans ces
01:53:25 secteurs, ou on a des espaces qui se réduisent
01:53:27 à l'intérieur de bâtiments
01:53:29 existants. Puis, on a un troisième cas de figure,
01:53:31 qui sont des secteurs plus ruraux,
01:53:33 et dans lesquels, là, on a besoin de réinsuffler
01:53:35 une dynamique. Donc, on a pris trois mesures
01:53:37 ce matin, qu'on a communiquées. La première,
01:53:39 c'est de simplifier les règles d'urbanisme.
01:53:41 Pour être clair, aujourd'hui,
01:53:43 à cause des autorisations pour transférer
01:53:45 1 000 m², pour demander
01:53:47 l'avis à X commissions pour pouvoir
01:53:49 entreprendre un projet, on a des délais qui sont
01:53:51 trop longs, 5 ans, 6 ans. On a
01:53:53 parfois des procédures qui se bloquent, parce qu'on a
01:53:55 un seul occupant de la zone commerciale qui ne veut pas bouger.
01:53:57 Donc, on simplifie,
01:53:59 et on favorise une forme de droit de préemption
01:54:01 commerciale, quand on se retrouve
01:54:03 avec une difficulté sur un lot.
01:54:05 Deuxième niveau, on crée une task force,
01:54:07 à la fois au niveau du ministère de la Transition écologique
01:54:09 et au niveau du ministère de l'Economie,
01:54:11 pour que, quand on a des problèmes précis,
01:54:13 il y ait un interlocuteur unique pour y répondre,
01:54:15 quitte à proposer
01:54:17 des modifications de règles et à pouvoir
01:54:19 travailler avec les préfets. Enfin,
01:54:21 c'est la dernière chose, nous mettons 24 millions
01:54:23 d'euros pour accompagner une vingtaine
01:54:25 de porteurs de projets, qui devront
01:54:27 être choisis avant décembre,
01:54:29 et pour pouvoir les accompagner dans les phases de diagnostics
01:54:31 et bénéficier de leur retour d'expérience
01:54:33 si on a des trous dans la raquette, dans les
01:54:35 deux principales mesures dont j'ai parlé juste avant.
01:54:37 Choc de simplification, telle que le préconisait
01:54:39 François Hollande
01:54:41 à l'époque,
01:54:43 c'est vous qui le portez aujourd'hui.
01:54:45 Ce qu'on a compris, c'est qu'il y avait des projets pilotes,
01:54:47 qui étaient donc à l'étude.
01:54:49 Est-ce que vous avez quelques exemples à nous donner
01:54:51 pour que concrètement, on prenne un peu la mesure de ce qui
01:54:53 va se passer ?
01:54:55 Alors,
01:54:57 d'abord, un mot
01:54:59 que je trouve très élogieux
01:55:01 d'être comparé à un ancien président de la République,
01:55:03 nous, on n'est pas dans l'annonce.
01:55:05 Je viens vous donner des mesures qui sont complètes, je ne suis pas en train
01:55:07 d'annoncer un choc, je suis en train de vous dire que ce matin,
01:55:09 avec tous les acteurs, les foncières,
01:55:11 les élus locaux, ceux qui
01:55:13 tiennent des enseignes de ce type, on a de façon
01:55:15 très concrète, zoomé sur ce que nous pouvions
01:55:17 faire. Des exemples, il y en a de toutes sortes.
01:55:19 Il y a un projet, à proximité
01:55:21 de Chartres, dans une zone qui s'appelle la
01:55:23 Madeleine, qui va consister à regarder
01:55:25 comment, là-bas, on peut améliorer
01:55:27 une offre pour une zone
01:55:29 qui a vieilli. A Barentin,
01:55:31 on parle d'une centaine d'hectares de zones
01:55:33 commerciales sur un site qui est beaucoup plus grand et
01:55:35 sur lequel on a d'autres types d'enjeux.
01:55:37 En tout, c'est ce que je
01:55:39 vous dis, c'est une vingtaine de projets qui vont être
01:55:41 sélectionnés officiellement ce matin.
01:55:43 On a dit à tous les gestionnaires de zones,
01:55:45 au-delà des deux exemples que je suis en train de vous donner,
01:55:47 si vous souhaitez vous inscrire,
01:55:49 dans cette première vague de projets dont on va faciliter
01:55:51 la reconversion,
01:55:53 le révélissement et la mutation,
01:55:55 signalez-vous auprès de vos préfectures
01:55:57 dès demain, vous avez quelques semaines,
01:55:59 pour faire acte de candidature, pour qu'on puisse ensuite,
01:56:01 à grande échelle,
01:56:03 déployer cette politique. Je pense qu'il n'y a pas
01:56:05 un téléspectateur qui nous regarde, qui ne pense pas
01:56:07 à un bâtiment qui ressemble
01:56:09 un peu à une boîte à chaussures cubique,
01:56:11 dans laquelle, au fur et à mesure du temps,
01:56:13 il n'y a pas eu forcément beaucoup d'améliorations.
01:56:15 Je le dis sans arrogance,
01:56:17 parce que ces bâtiments ont été précieux et utiles
01:56:19 à un temps du développement
01:56:21 de notre histoire. Mais aujourd'hui,
01:56:23 il faut qu'on se préoccupe, à la fois
01:56:25 pour éviter que ce soit des passevoirs thermiques,
01:56:27 pour éviter qu'on aille trop bitumé,
01:56:29 et parfois pouvoir
01:56:31 désimperméabiliser une partie des surfaces pour que
01:56:33 l'eau puisse recommencer à circuler,
01:56:35 et puis tout simplement, d'un point de vue esthétique,
01:56:37 pour donner envie et pour éviter que les gens
01:56:39 ne fassent leur course que sur Internet.
01:56:41 J'ai une dernière question, monsieur le ministre.
01:56:43 L'idée, c'est donc, on l'aura compris, que d'autres
01:56:45 s'en inspirent,
01:56:47 que tout cela crée
01:56:49 des émules, mais vous ne pourrez
01:56:51 pas pourvoir à tous les besoins.
01:56:53 En gros, ce qu'on comprend,
01:56:55 c'est que ce sont les édiles et les promoteurs
01:56:57 eux-mêmes qui devront assurer
01:56:59 in fine le financement
01:57:01 de ces reconversions. Or,
01:57:03 vous êtes ministre de la Cohésion des Territoires,
01:57:05 on sait bien qu'il y a des disparités territoriales
01:57:07 en la matière.
01:57:09 Vous avez raison, mais je vais vous faire une confidence
01:57:13 avant d'être ministre. J'ai, dans la ville
01:57:15 d'Angers, dont j'ai été le maire, lancé
01:57:17 deux opérations de ce type
01:57:19 sur deux zones commerciales
01:57:21 de ma ville, le chapeau de gendarme et l'espace en joue,
01:57:23 avec des concertations,
01:57:25 avec des discussions avec les promoteurs, avec une façon
01:57:27 de repenser ces espaces à la ville
01:57:29 telle qu'elle existe aujourd'hui.
01:57:31 On sait que dans un certain nombre de droits,
01:57:33 on peut trouver des équilibres économiques.
01:57:35 Dans d'autres, il faudra évidemment
01:57:37 donner un coup de main si on a un déficit
01:57:39 commercial au moment
01:57:41 où on change de modèle.
01:57:43 C'est très exactement la raison pour laquelle
01:57:45 on met une vingtaine de millions d'euros
01:57:47 pour accompagner ces 20 premiers projets.
01:57:49 Et si on le fait entre maintenant et la fin de l'année,
01:57:51 c'est pour ensuite avoir une idée
01:57:53 de ce que pourraient être des besoins, à plus long terme.
01:57:55 C'est un bon investissement pour le pays,
01:57:57 parce que c'est bon pour la planète, c'est bon pour le développement
01:57:59 de l'activité économique et sociale,
01:58:01 et ça permet d'améliorer
01:58:03 la qualité de vie de chacun.
01:58:05 Merci beaucoup, Christophe Béchut, d'avoir répondu à nos questions
01:58:07 cet après-midi. On va remercier Charles Bagé
01:58:09 pour la réalisation de ce duplex
01:58:11 et Florian Tardif du service
01:58:13 politique, qui nous a grandement aidés également.
01:58:15 Merci et on vous souhaite
01:58:17 évidemment beaucoup de succès. On fera bien sûr
01:58:19 une sorte de point d'étape
01:58:21 avec vous d'ici quelques mois.
01:58:23 On l'a bien compris, ça devrait avoir lieu avant
01:58:25 la fin de l'année. Merci et à
01:58:27 très bientôt sur l'antenne de CNews.
01:58:29 Petite réaction, c'est intéressant
01:58:31 quand même, Yves-Henri Aufol, qu'on se penche
01:58:33 enfin sur cette question.
01:58:35 Il le disait lui-même, Christophe Béchut.
01:58:37 Il n'y en a pas un d'entre nous qui n'a pas pris sa voiture
01:58:39 en allant dans des zones même qu'il ne connaissait pas,
01:58:41 en arrivant dans une ville
01:58:43 qu'il voulait visiter pour des raisons touristiques
01:58:45 et qui se trouve confronté finalement à
01:58:47 ce qui est peut-être un peu
01:58:49 désolant. C'est pas très...
01:58:51 Je trouve très encourageant en effet que la préservation
01:58:53 des paysages soit maintenant reconnue
01:58:55 comme étant une utilité politique. J'aimerais
01:58:57 tout de même, entre parenthèses, que avant de
01:58:59 préserver les paysages,
01:59:01 l'aggravation de
01:59:03 ces paysages-là ne soit pas
01:59:05 également développée. Or pour l'instant, je vois qu'à travers
01:59:07 les éoliennes, on aggrave ce
01:59:09 saccage des paysages et même des paysages
01:59:11 marins. Donc c'est très bien que...
01:59:13 Ce sont des veupieux pour l'info. En tout cas, ce sont des effets
01:59:15 d'annonce. On verra bien. Je veux pas du tout faire
01:59:17 procès. - Ah, il dit qu'il est pas dans le choc de simplification, mais eux...
01:59:19 - Je veux pas faire procès à M. Béchut de
01:59:21 ce qu'il annonce. Pour l'instant, on ne voit pas
01:59:23 le début du rencontre. - On va pas le faire exsenter, oui, ça c'est sûr.
01:59:25 - Donc j'attends de voir. Mais en tout cas, j'aimerais que
01:59:27 en effet... Alors, il est très bien, bien sûr,
01:59:29 que l'on s'achemine vers une sorte
01:59:31 de perspective d'installer
01:59:33 du beau, si on peut installer du beau dans ces endroits
01:59:35 les plus horribles. Je n'ai pas très bien saisi d'ailleurs
01:59:37 à quel point le beau pourra revenir
01:59:39 dans ces zones industrielles qui sont vraiment affreuses
01:59:41 et même si on y construit des logements, ce sera
01:59:43 encore des logements supplémentaires et de la mécanisation... - Alors on va dire que ce sera
01:59:45 moins moche ? - On verra bien.
01:59:47 - Peut-être. - Je n'en sais rien. Mais en tout cas, ce que j'aimerais,
01:59:49 c'est que le gouvernement s'attache, lui aussi,
01:59:51 à ne pas aggraver ce saccage
01:59:53 des paysages. Alors pour l'instant, il aggrave ce saccage
01:59:55 des paysages avec les éoliennes.
01:59:57 - Les éoliennes, c'est vrai que
01:59:59 c'est pas vraiment réjouissant
02:00:01 non plus quand on prend l'autoroute pour découvrir
02:00:03 nos belles régions. On les voit
02:00:05 fleurir un peu partout. C'est pas franchement
02:00:07 ce qui se fait de mieux en la matière pour
02:00:09 faire en sorte que ça soit joli.
02:00:11 - Je ne suis pas un fanatique des éoliennes.
02:00:13 J'espère qu'elles vont être utiles
02:00:15 et qu'elles vont permettre de
02:00:17 donner de l'électricité à bas prix.
02:00:19 Je n'en suis pas tout à fait sûr. On en installe
02:00:21 beaucoup... Le plan prévoit
02:00:23 qu'on en installe beaucoup en mer.
02:00:25 Je ne sais pas quelles en seront les conséquences, mais je pense que...
02:00:27 - Les conséquences seront horribles.
02:00:29 - On a l'air de redouter
02:00:31 d'un certain nombre de conséquences.
02:00:33 Je pars à la campagne, il y a aussi
02:00:35 régulièrement des mètres
02:00:37 des hectares
02:00:39 de terrain qui sont maintenant couvertes
02:00:41 de cellules photoélectriques.
02:00:43 Bon,
02:00:45 il faut
02:00:47 sauver la planète, comme certains
02:00:49 affirment sans rire
02:00:51 que les efforts sont
02:00:53 absolument nécessaires.
02:00:55 On a raté, on a failli rater le nucléaire.
02:00:57 Heureusement, on s'est repris
02:00:59 j'espère pas trop tard
02:01:01 et on va enfin
02:01:03 toucher les bénéfices
02:01:05 d'une politique qui a été inaugurée
02:01:07 par le général de Gaulle il y a bien longtemps
02:01:09 et qui donne aujourd'hui
02:01:11 les bénéfices attendus. Enfin,
02:01:13 on est le pays le plus écologique, quasiment
02:01:15 en Europe. Regardez ce que font les Allemands.
02:01:17 Donc on n'a pas fait que des bêtises.
02:01:19 Le nucléaire était une grande décision.
02:01:21 On a failli l'oublier
02:01:23 en route. Heureusement, notre président
02:01:25 s'est repris. Après un moment,
02:01:27 je partage le point de vue
02:01:29 d'Yvon. - Oui, enfin, il a fallu remettre en route
02:01:31 les argentifas, les remettre au goût du jour.
02:01:33 - On n'est pas passé loin de la catastrophe et on n'est pas
02:01:35 complètement sorti de l'affaire. - Oui.
02:01:37 - Mais enfin, bon,
02:01:39 encore une fois, le nucléaire,
02:01:41 comme toute entreprise
02:01:43 énergétique, a
02:01:45 quelques difficultés et il est normal
02:01:47 qu'il ait aussi quelques inconvénients.
02:01:49 Mais globalement, ça vaut toutes les centrales
02:01:51 à charbon du monde, etc.
02:01:53 Donc il faut évidemment
02:01:55 continuer dans cette voie. Et tant pis
02:01:57 pour les écologistes, qui commencent d'ailleurs
02:01:59 pour certains d'entre eux à se poser des questions.
02:02:01 Sont-ils complètement à côté ?
02:02:03 Sont-ils en train de passer à côté d'une énergie
02:02:05 qui est la
02:02:07 la plus décarbonée du monde ?
02:02:09 Puisqu'il n'y a pratiquement pas de
02:02:11 CO2 à la sortie des
02:02:13 centrales nucléaires. - Si on revient quand même...
02:02:15 - Le bon sens va peut-être l'emporter. - Au sujet qui nous
02:02:17 intéresse et à cette initiative, donc...
02:02:19 - Les maires ! - Je crois dans le plan industrie.
02:02:21 Il y a quand même la question du financement.
02:02:23 Parce que là, il nous parle de 24 millions, c'est très sympathique.
02:02:25 Mais 24 millions, ça ne suffira
02:02:27 certainement pas à revigorer
02:02:29 ces zones artisanales,
02:02:31 comme on dit pudiquement, qui n'ont pas grand-chose
02:02:33 d'artisanale, d'ailleurs. - Non, non, non.
02:02:35 - Il va falloir mettre la main à la poche. Et ça va être encore les collectivités
02:02:37 territoriales qui vont s'y coller, elles qui disent
02:02:39 ne plus avoir l'argent dans leurs caisses. - Bien sûr.
02:02:41 - Vraisemblablement. Et puis moi, je fais procès à toutes
02:02:43 ces décisions politiques
02:02:45 locales, d'être tout à fait
02:02:47 imperméable au bon goût.
02:02:49 Je veux dire, si vraiment on veut
02:02:51 remettre de la beauté dans les paysages, il faut
02:02:53 que les collectivités territoriales, que les
02:02:55 collectivités locales cessent de leur côté
02:02:57 de multiplier les ronds-points. Par exemple,
02:02:59 il paraît que la France est le pays au monde
02:03:01 qui a le plus de ronds-points. - Oui, c'est sûr.
02:03:03 - Il n'y a pas de saccage d'un paysage qu'un rond-point.
02:03:05 Outre les éoliennes, les ronds-points
02:03:07 sont un autre fléau. Or, les ronds-points
02:03:09 et les éoliennes sont précisément
02:03:11 les marques d'avantages qui sont
02:03:13 montrées comme étant un avantage
02:03:15 d'une commune qui serait une commune
02:03:17 prospère, qui étalerait là ces sortes
02:03:19 de richesses, avec ces zones
02:03:21 industrielles, ces ronds-points et ces
02:03:23 autres choses horribles.
02:03:25 Et donc, c'est une question de mentalité,
02:03:27 de savoir pourquoi aujourd'hui, la société
02:03:29 française ne sait produire que du lait. Je suis
02:03:31 désolé, mais je ne vois que du lait autour de moi, dès qu'il
02:03:33 s'agit, en tout cas, d'avoir des monuments qui soient
02:03:35 des monuments modernes et industriels. On peut
02:03:37 faire de l'industriel et du bout en même temps,
02:03:39 mais en France, cela semble impossible,
02:03:41 sinon à quelques rares exceptions près.
02:03:43 Donc, c'est vraiment une question
02:03:45 d'éducation, me semble-t-il, plus qu'autre chose.
02:03:47 Alors, j'entends bien M. Béchu qui nous dit que ça va être formidable,
02:03:49 mais moi, j'attends de voir.
02:03:51 - Les centres commerciaux, vous le disiez tout à l'heure, qu'est-ce qu'on va
02:03:53 faire des anciens centres commerciaux ?
02:03:55 Ceux que l'on construit depuis 40 ans
02:03:57 et qui pour, allez,
02:03:59 95% d'entre eux, sont des horreurs
02:04:01 architecturales. Quand vous arrivez
02:04:03 à Bordeaux, par exemple,
02:04:05 dans certaines
02:04:07 entrées ou sorties de villes, c'est effroyable.
02:04:09 C'est-à-dire qu'on a fait
02:04:11 n'importe quoi. Chacun
02:04:13 a fait ce qu'il a voulu dans son coin,
02:04:15 le choix des couleurs, le choix esthétique
02:04:17 du... esthétique, mon Dieu,
02:04:19 du bâtiment, enfin...
02:04:21 C'est une horreur absolue.
02:04:23 Et en plus, on avait, ça s'est un peu calmé,
02:04:25 mais on avait les gigantesques panneaux
02:04:27 publicitaires qui, encore une fois,
02:04:29 regardez ce qui s'est passé aux États-Unis,
02:04:31 avec construction de centres commerciaux
02:04:33 spécifiques. Il y en a quelques-uns en France.
02:04:35 Il va falloir faire maintenant.
02:04:37 Mais qu'est-ce qu'on va faire des anciens centres
02:04:39 commerciaux qui défigurent ?
02:04:41 Les maires sont très coupables.
02:04:43 Ils ont... Il y a certaines villes moyennes
02:04:45 où il y a 4 supermarchés. Très bien.
02:04:47 Mais il n'y a plus de centre-ville. Vous avez encore
02:04:49 une boulangerie qui traîne ici ou là.
02:04:51 Il y a, effectivement,
02:04:53 ça a représenté
02:04:55 un certain art de vivre,
02:04:57 il y a 20 ans ou 30 ans... – Oui, mais avec la croissance de la population,
02:04:59 il faut bien aussi nourrir toutes ces...
02:05:01 – Bien évidemment, mais... – Ces populations qui sont en zone périphérique.
02:05:03 – Je pense que... – On ne peut pas se contenter des petits commerces de proximité.
02:05:05 – Non, on ne peut pas se contenter,
02:05:07 mais on a raté la recherche d'un certain équilibre.
02:05:09 Quand vous avez 3-4 centres commerciaux
02:05:11 dans une ville moyenne,
02:05:13 c'est fini. Il n'y a plus de clientèle.
02:05:15 C'est normal, il y a des avantages
02:05:17 dans les centres commerciaux.
02:05:19 Il n'y a pas seulement le prix, vous avez la capacité
02:05:21 de faire vos courses à peu près dans tous les domaines.
02:05:23 Il y a certains qui, encore une fois,
02:05:25 sont des réussites,
02:05:27 où il y a absolument tout ce qui convient
02:05:29 pour les consommateurs.
02:05:31 Mais que d'erreurs, que d'excès,
02:05:33 qui font qu'au jour d'aujourd'hui, on lance une initiative
02:05:35 il y en a pour 30 ans.
02:05:37 Mais il fallait s'y mettre, tant mieux.
02:05:39 – On peut le faire quand même en privilégiant une forme d'esthétisme.
02:05:41 – On peut essayer, oui.
02:05:43 – C'est impossible à imaginer,
02:05:45 quand même, à concevoir.
02:05:47 – Tout est imaginable, et on peut lancer tout le projet que vous voulez
02:05:49 quand ils sont emplis de bonnes intentions,
02:05:51 comme celui qui nous a été proposé.
02:05:53 – Mais c'est l'argent de la mer de la guerre.
02:05:55 – Oui, en effet, on préfère une France qui soit belle
02:05:57 qu'une France qui soit en laidive.
02:05:59 Donc là-dessus, moi je peux également
02:06:01 vous sortir des projets de ma poche, si ça vous intéresse,
02:06:03 en vous disant que nous allons raser
02:06:05 tous les centres commerciaux, que nous allons réhabiliter
02:06:07 les petits villages, que nous allons rétablir le boulanger
02:06:13 dans son pétrin, etc.
02:06:15 Moi, je veux bien tout ceci, tout à fait, à la portée de tout le monde.
02:06:17 Simplement, il suffit de savoir, tout ceci est-il réalisable,
02:06:21 je ne sais pas, je n'en sais rien.
02:06:23 Et puis, est-ce que cela correspond aussi aux besoins économiques ?
02:06:25 Parce que là, on parle un peu d'une manière abstraite et esthétique,
02:06:27 mais il y a également, bien sûr, les contraintes des marchés,
02:06:31 les contraintes des distributeurs,
02:06:33 les contraintes des rentabilités, enfin, tous ces mots qui m'échappent un peu.
02:06:37 – Eh bien, écoutez, on fera un retour d'expérience à la fin de l'année,
02:06:40 puisque les fameux 20 projets pilote doivent être mis sur pied d'ici là,
02:06:43 et on ne manquera pas de voir si ça a fonctionné.
02:06:46 – Il ne faut pas nier les bénéfices économiques,
02:06:48 mais on a fait quand même depuis 40 ans largement n'importe quoi
02:06:51 dans beaucoup d'endroits.
02:06:53 – Merci beaucoup. Dans un instant, place à Laurence Ferrari et ses invités.
02:06:55 C'est le début de "Punchline".
02:06:57 Merci à tous les deux d'avoir été parmi nous,
02:06:59 dans un instant donc, 180 minutes,
02:07:02 il faut passer la main à "Punchline".
02:07:04 On se retrouve demain dès 14h, excellente fin d'après-midi sur nos antennes.
02:07:07 de la semaine.
02:07:08 Merci à tous !
02:07:10 Merci à tous !