Le coordinateur de la France insoumise et député des Bouches-du-Rhône, Manuel Bompard, était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:00 -C'est la grande interview sur CNews et Europe 1.
00:03 Bonjour à vous, M. Bompard,
00:04 et bienvenue, coordinateur de la France insoumise.
00:07 Beaucoup de sujets à vous soumettre.
00:10 Le Conseil d'Etat va rendre sa décision
00:12 dans les prochaines heures sur l'interdiction de la baïa.
00:15 Dans toutes les enquêtes, vous êtes désavoué
00:18 par une majorité de Français,
00:20 par les sympathisants de la France insoumise,
00:22 par une grande partie des enseignants
00:24 qui attendaient cette clarification.
00:27 M. Bompard, vous persévérez dans l'aveuglement ?
00:30 -Je vois que votre question est nuancée.
00:33 D'abord, je vais dire que j'écouterai
00:35 les sondages sur ce sujet à partir du moment
00:37 où on publiera une étude dans laquelle on me dira
00:40 quel est le pourcentage de Français qui savent ce qu'est une baïa.
00:44 Depuis des semaines et des semaines,
00:46 on mélange et on amalgame la baïa, le voile,
00:50 parfois même la burqa.
00:51 Il faut que les gens qui nous écoutent comprennent.
00:54 -Vous faites un poste en manque d'intelligence ?
00:57 -Non, pas en manque d'intelligence,
00:59 en manque de partialité de la part des médias, je l'assume,
01:03 qui, depuis des semaines et des semaines,
01:05 montrent des images en amalgamant une baïa,
01:07 qui est une robe longue, avec des voiles ou des burqas
01:11 qui sont, en ce qui concerne le voile, un signe religieux.
01:14 Je considère que la baïa n'était pas en soi un signe religieux.
01:17 Ce n'est pas seulement mon point de vue,
01:20 c'était le point de vue de l'Etat et du ministère
01:23 avant sa dernière prise de position.
01:25 -Hier, J. Kepel, expert arabisan islamologue
01:28 qui s'intéresse à ces questions depuis de nombreuses années,
01:31 affirme que c'est un vêtement religieux.
01:33 Hier, face au magistrat du Conseil d'Etat,
01:36 l'association Action droit des musulmans
01:38 a porté des arguments.
01:40 -Ce n'est pas parce que c'est une association
01:42 qui s'appelle Droit des musulmans
01:44 qui défend un recours au nom du respect des libertés publiques
01:48 que la baïa devient un signe religieux.
01:51 Je rappelle que le Conseil français du culte musulman,
01:53 qui, jusqu'il y a peu, était le principal interlocuteur
01:57 de l'Etat vis-à-vis de l'organisation
01:59 du culte musulman en France,
02:01 dit lui-même que la baïa n'est pas un signe religieux.
02:04 Une fois ceci dit... -C'est intéressant.
02:06 C'est aux religieux et aux religions elles-mêmes
02:09 de déterminer quels sont les signes et les vêtements religieux ?
02:13 -Ce n'est pas à l'Etat de s'insérer dans l'organisation.
02:16 -C'est à qui ?
02:17 -Aux autorités religieuses de le définir.
02:20 -Dans un Etat laïc ? -Attendez.
02:22 Oui, mais laïcité, ce n'est pas...
02:24 Le culte musulman, tout comme le culte catholique
02:27 ou tout autre culte, ne sont pas des cultes d'Etat.
02:30 Ce n'est pas l'Etat qui définit.
02:32 L'Etat détermine la République à une loi
02:35 et soumet les religions à cette loi.
02:37 -Que les religieux décident de ce qui est vêtement religieux
02:40 ou pas, c'est contraire à la sécularisation des lois.
02:44 Sinon, c'est une théocratie. -Non, Sonia Marbrouk.
02:47 La religion détermine elle-même ses dogmes,
02:50 ses rites, ses signes, etc.
02:52 -Mais à l'école... -Justement, j'allais y venir.
02:55 La République détermine ses lois.
02:57 Et, bien évidemment, la loi de la République
02:59 prédomine sur la loi religieuse.
03:01 Donc, dans la République, on décide
03:04 qu'il n'y a pas de signes religieux ostensibles à l'école.
03:08 Donc, à partir de ce moment-là, les signes religieux
03:11 ne sont pas permis de manière ostensible à l'école.
03:14 Point à la ligne. Bien évidemment que la loi de la République
03:17 est sur la loi de la religion, mais ce n'est pas l'Etat
03:20 qui détermine les signes religieux, les rites, les pratiques.
03:24 C'est les autorités religieuses.
03:26 Ca me paraît être très clair et la définition précise et exacte
03:29 de la loi de 1905, donc, je rappelle qu'elle dit précisément
03:33 qu'elle ne reconnaît ni ne subventionne aucun culte.
03:36 -Vous continuez à dire que la décision du ministre
03:39 revêt un caractère islamophobe ?
03:41 -Je dis que la décision du ministre,
03:43 parce qu'elle ne caractérise pas ce qu'est une abaya,
03:47 elle ouvre la voie à l'arbitraire
03:50 et que les situations d'arbitraire peuvent se traduire
03:54 par des situations de discrimination ou de stigmatisation.
03:57 -Vous employez le mot ? -Ecoutez, je vais y venir.
04:00 Parce qu'elle ouvre la voie à l'arbitraire,
04:03 cette décision, elle ouvre la voie à des situations
04:06 de discrimination en raison d'une pratique religieuse,
04:09 donc de l'islamophobie. Ca ne veut pas dire
04:12 que la loi elle-même l'est, ça veut dire qu'elle ouvre la voie
04:15 à des situations de discrimination. -Est-ce que la décision du ministre
04:19 est "islamophobe" ? -Je crois que j'ai répondu
04:21 très précisément. -Le mot est important.
04:24 Mathilde Panot, chef des députés, a utilisé le mot.
04:27 "Un professeur a perdu la vie car un procès en islamophobie
04:30 "a été instruit contre lui basé sur le mensonge de l'élève
04:34 "relayé par la haine d'un parent d'élève."
04:36 Le mot est chargé. -Je vais vous répondre.
04:39 Vous faites le même parallèle que l'a fait lundi
04:42 le président de la République. -Je rappelle des faits.
04:45 Les femmes qui portent une abaya, qu'on soit d'accord
04:48 ou pas, n'ont rien à voir. -C'est pas ma question.
04:51 Je vous demande si, comme Mathilde Panot,
04:54 vous employez le mot "islamophobie".
04:56 -Je n'ai aucun problème à vous dire les choses.
04:59 Je vais vous répondre de manière extrêmement précise.
05:02 Si vous considérez qu'en cette rentrée scolaire,
05:05 le sujet majeur, c'était de jeter en pâture
05:08 une partie de la population pour être dans une entreprise
05:11 de division, de stigmatisation, alors qu'on est confronté
05:15 à des difficultés immenses. Le prix des fournitures scolaires
05:18 a augmenté de 11 %. Le manque d'enseignants...
05:21 -La tentative de diversion est facile.
05:23 -Je ne fais pas de tentative de diversion.
05:25 Sonia Mabrouk, ça fait 5 minutes qu'on parle de l'abaya.
05:29 -Est-ce que vous reprenez ce mot ?
05:31 -Je vous ai répondu oui. -Oui ou non ?
05:33 -Oui, bien sûr. Vous pouvez me prendre le problème
05:36 par tous les bouts. Je n'ai pas l'habitude de reculer
05:39 sur les positions qui sont les miennes.
05:41 Je pense que le ministre, en mettant ce sujet sur la table
05:45 qui concerne 0,25 % des établissements,
05:47 et si j'en crois ses propres chiffres qu'il a donnés lundi
05:50 sur le nombre de personnes vêtues d'une abaya à l'école,
05:54 c'est-à-dire 298 de mémoire, c'est-à-dire 0,005 %
05:58 des élèves qui sont dans le secondaire aujourd'hui,
06:01 je pense qu'il jette un écran de fumée
06:04 pour ne pas parler des difficultés de la rentrée.
06:07 C'est l'augmentation du prix des fournitures scolaires,
06:10 le manque d'enseignants, et je préférais qu'on parle de ça.
06:13 -Vous avez la une de Charlie Hebdo,
06:15 puisque vous reprenez le terme d'islamophobie.
06:18 Reprenez-vous l'expression de police du vêtement
06:21 qui a été utilisée par... -Comment vous appelez ça
06:24 quand vous déterminez les vêtements ?
06:26 -Je n'utilise pas la même expression qu'en Iran,
06:29 où une jeune femme a été tuée il y a un an
06:31 car elle portait un vêtement inapproprié.
06:33 -Je dénonce la police du vêtement en Iran.
06:36 Je dénonce la police du vêtement en Iran.
06:38 Les femmes en Iran doivent pouvoir s'habiller
06:41 en Iran, mais en France aussi. -Que pensez-vous de cette une ?
06:44 Vous êtes toujours Charlie ? -Charlie Hebdo dit ce qu'elle veut.
06:48 C'est leur ligne éditoriale, c'est leur droit.
06:50 -Vous dites la même chose que les mollahs iraniens.
06:53 -D'accord, mais bon, ils disent ce qu'ils veulent,
06:56 c'est pas mon sujet.
06:57 J'essaye d'avoir des principes,
06:59 de défendre un certain nombre de principes.
07:02 Ces principes, c'est appliquer la loi de 2004,
07:04 mais ne pas profiter de la loi de 2004
07:07 pour aller incorporer, rentrer dans une logique
07:09 de réglementation des tenues acceptables,
07:12 qui, comme par hasard, concernent toujours le corps des femmes,
07:15 et là, en l'occurrence, des jeunes femmes.
07:18 -Vous savez que les religions ont un peu, malheureusement,
07:21 un droit de regard sur le corps des femmes.
07:23 -Vous avez raison, et c'est inacceptable.
07:25 Je propose qu'on ne suive pas la même logique.
07:28 -Le don de la famille Bernard Arnault au Resto du Coeur
07:31 ne sera pas défiscalisé, ni défiscalisation,
07:34 ni contrepartie, contrairement à ce qu'a affirmé votre parti
07:37 de la République. -Est-ce que vous excusez
07:39 cette méprise ? -Ne dites pas quelque chose
07:42 d'inexact. -Il y aura défiscalisation ?
07:44 -Je n'ai pas parlé de défiscalisation.
07:46 -Vous, peut-être, mais les autres...
07:48 Vous êtes solidaires avec vos camarades.
07:51 -Je suis solidaire de tous. Dans un premier temps,
07:53 l'annonce a été faite, et ensuite, il a été précisé
07:56 qu'il ne serait pas défiscalisé. J'en prends acte.
07:59 Maintenant, M. Arnault, sur ses revenus de l'année dernière,
08:02 a payé l'équivalent de 12 % d'impôts.
08:05 Il est allé à 45 %. Si M. Arnault avait payé ses impôts
08:08 comme il aurait dû le payer l'année dernière...
08:10 -Vous êtes désavoué sur ce sujet. -Il aurait donné...
08:13 Il aurait donné 400 millions d'euros aux caisses de l'Etat.
08:17 C'est-à-dire, faites le calcul, 40 fois plus
08:19 que le don qui vient d'évoquer. -J'ai vu votre calcul
08:22 sur les réseaux sociaux. Personne ne peut le vérifier.
08:25 -Vous m'avez cité Charlie Hebdo,
08:27 je cite le Canard Enchaîné. -Vous confondez souvent
08:29 revenus, dividendes, entreprises,
08:31 entreprises personnelles. -Je ne confonds rien.
08:34 Pas de ses revenus, pas de sa fortune personnelle.
08:37 Je parle du taux auquel il a contribué
08:39 à la solidarité nationale.
08:40 Là, c'est vous qui devez vérifier vos informations.
08:43 Pour le reste, je vais vous dire,
08:45 c'est une question d'un modèle de société.
08:48 Certains considèrent que le modèle de société,
08:50 c'est un modèle dans lequel il n'y a pas de partage
08:53 des richesses organisées par l'Etat.
08:55 -Quand on fait un don de 10 millions,
08:57 est-ce qu'on s'intéresse pas plus au don...
08:59 On a l'impression que vous vous intéressez plus à ce don
09:03 que à ce nombre de 100 millions de repas
09:05 distribués au Resto du Coeur.
09:06 On ne voit pas l'essentiel.
09:08 On peut pas dire "merci" quand quelqu'un fait un don ?
09:11 -Mais, madame, très bien,
09:12 il y a des euros qui arrivent, je les prends.
09:15 -D'accord. -Mais j'ai pas de problème.
09:17 -On ne va pas insulter celui qui donne...
09:19 -Je ne l'insulte pas. Je dis juste que la question
09:22 qui nous est posée, c'est est-ce qu'une personne
09:25 qui a beaucoup de ressources, comme M. Arnault,
09:27 contribue à la solidarité nationale sur la base
09:30 des règles pour partager les richesses ?
09:33 Je me remets à un modèle de charité.
09:35 Pardonnez-moi, ce n'est pas le modèle de société.
09:37 -Charité ? Pourquoi ce serait pas de la générosité ?
09:40 La ministre des Solidarités,
09:42 Aurore Berger... -Si vous voulez ce modèle-là,
09:44 prenez-le. -C'est pas moi qui le veux.
09:47 Je préfère un pays où il n'y a pas de Resto du Coeur.
09:50 Je vous interroge, M. Bonpart.
09:51 Mme Aurore Berger dit que quand M. Mélenchon
09:54 donnera autant que les grandes entreprises,
09:56 on en reparlera. Vous êtes attentif
09:58 au patrimoine des uns et des autres.
10:01 -Pardonnez-moi. Transparence et patrimoine millionnaire,
10:04 combien donne Tinolsi ? -Vous lui poserez la question.
10:07 Je ne gère pas l'argent de M. Mélenchon.
10:10 Vous savez que l'équivalent du don qu'a donné Bernard Arnault,
10:14 si vous le ramenez à sa fortune personnelle,
10:16 c'est l'équivalent pour quelqu'un qui gagne le SMIC
10:19 d'un don de 30 centimes d'euro.
10:21 Si vous voulez, madame, je peux dire merci, bravo,
10:24 mais c'est pas mon sujet. -Je veux vos convictions.
10:27 Pourquoi moins de milliardaires donneraient...
10:30 -Laissez-moi développer une idée. -Moins de pauvres.
10:33 -Je vous dis les choses de manière très simple.
10:35 La question est comment on fait en sorte
10:37 que les plus grosses fortunes de ce pays contribuent
10:40 à la solidarité nationale pour ne pas avoir de restos du coeur ?
10:44 Donc, que les richesses de ce pays soient partagées.
10:46 Pour partager ces richesses,
10:48 pour que les gens n'aient pas de difficultés à se nourrir,
10:51 il faut bloquer les prix sur les produits alimentaires,
10:54 les prix sur les produits alimentaires ont augmenté de 21 %
10:58 et les marques de l'industrie agroalimentaire
11:00 ont augmenté de 70 %. -On dit que ça nourrit l'inflation,
11:03 qu'il y a une boucle salaire-prix. -Le FMI,
11:06 qui n'est pas une officine de la France Insoumise,
11:08 dit que nous ne sommes pas dans une boucle salaire-prix,
11:11 mais dans une boucle profit-prix.
11:13 La 1re cause de l'augmentation des prix de l'inflation,
11:16 c'est l'augmentation des profits des grandes entreprises.
11:20 Si vous voulez alléger la charge pour les Français de l'inflation,
11:23 vous devez avoir des mesures contraignantes.
11:26 Vous devez encadrer les marges, bloquer les prix,
11:28 augmenter les salaires. -Vous l'avez dit au président
11:31 lors de votre rencontre au SOMIC ? Vous allez lui redire
11:34 si vous allez à cette conférence sociale ?
11:37 -Excusez-moi, mais une conférence sociale
11:39 n'invite pas les partis politiques. Cette conférence sociale
11:43 est censée, si j'ai bien compris, discuter des problèmes,
11:46 des branches dans lesquelles des minimas sont inférieurs.
11:49 Le président de la République n'a rien annoncé.
11:52 Il avait annoncé des discussions avec les organisations syndicales.
11:56 Il n'a pas annoncé les minimas en dessous du SMIC.
11:59 -Vous savez pourquoi ? Le SMIC a augmenté.
12:01 -Le SMIC a été revalorisé.
12:03 Mais si à chaque revalorisation du SMIC,
12:05 il faut réorganiser une discussion avec le président
12:08 pour obtenir que les minimas de branches
12:10 passent au-dessus du SMIC, c'est absurde.
12:13 Je propose qu'il y ait une loi,
12:15 car si le président veut agir sur ce sujet,
12:17 on le fait par la loi, pour que les minimas de branches
12:20 soient aussi revalorisés. -M. Bonpard,
12:23 dans cette grande interview sur Europe 1 et C News,
12:26 un livre choc s'intitule "Le prix du berceau",
12:29 qui décrit la course au rendement dans certaines crèches privées,
12:33 mais des crèches qui sont en partie financées par l'Etat,
12:36 donc par notre argent, par les impôts,
12:38 où il y a véritablement des actes de maltraitance,
12:41 de mauvais traitement par rapport à de jeunes enfants.
12:44 Faut-il une commission d'enquête parlementaire ?
12:47 -Oui, il faut une commission d'enquête parlementaire.
12:50 C'est mon collègue William Martinet, député des Yvelines,
12:53 qui avait déposé cette proposition
12:55 pour qu'on enquête sur ce qui se passe
12:58 réellement dans ces crèches lucratives privées,
13:00 dont le coût de fonctionnement est de 15 % supérieur
13:03 aux crèches publiques, et dans lesquelles il y a
13:06 des situations de maltraitance.
13:08 Donc oui, il faut une commission d'enquête
13:10 et remettre en cause ce modèle.
13:12 Je défends un service public de la petite enfance
13:15 pour que cette question soit gérée,
13:17 prise en charge par la puissance publique.
13:20 -Vendredi soir ? -Vendredi soir.
13:21 -Ce n'est pas une question privée, monsieur Bonfort.
13:24 -Je crois que j'ai des réunions politiques,
13:27 mais votre question est relative au match de rugby.
13:30 Je soutiendrai la France.
13:32 -Même si Bastien Chalureau fait partie du 15,
13:34 "La France insoumise" demande son exclusion.
13:37 Il a été condamné pour violence à caractère raciste,
13:40 mais il a fait appel.
13:41 Il y a une présomption d'innocence,
13:43 défendue par la ministre des Spas.
13:45 Pourquoi vous réclamez sa tête ?
13:47 -Je ne réclame pas la tête de qui que ce soit,
13:50 mais il y a un devoir d'exemplarité
13:52 et il est normal que le fait que quelqu'un
13:54 qui était condamné en première instance,
13:56 même si c'est vrai, il a fait appel
13:58 pour violence raciste,
14:00 Aminima s'excuse, Aminima prenne la parole
14:03 et dise qu'il regrette son geste.
14:05 -Il l'a fait en pleurs.
14:06 -Il n'a pas dit qu'il regrettait son geste.
14:09 -Il conteste les paroles qu'il a tenues.
14:11 -J'en crois à les témoignages d'autres joueurs.
14:14 J'ai entendu ce que disait M. Dussotoir,
14:16 ancien capitaine de l'équipe de France.
14:19 -Vous avez fait attention aux témoignages
14:21 dans l'affaire Katniss.
14:22 -Ce que vous faites, Sonia Mabrou,
14:25 je vous le dis sincèrement,
14:26 dans les yeux est ignoble.
14:28 -On avait défendu la présomption d'innocence.
14:31 -Le problème d'Aminima Katniss n'a rien à voir.
14:33 Il a reconnu le geste, il a été condamné pour ça,
14:36 il a écopé d'une sanction judiciaire
14:38 et d'une sanction politique.
14:40 Sonia Mabrou, ce que vous faites,
14:42 c'est un parallèle entre deux situations
14:45 qui est inacceptable.
14:46 -Pourquoi ne pas sanctuariser la présomption d'innocence ?
14:50 -Mais c'est pas le sujet.
14:51 Le sujet, c'est est-ce que quelqu'un
14:53 qui a été condamné pour violence raciste
14:56 et qui ne dit rien sur ce geste-là,
14:58 est-ce qu'on considère qu'il peut représenter l'équipe de France ?
15:02 -J'entends. -Il y a un certain nombre
15:04 de mes collègues qui ont exprimé cette émotion.
15:07 -Vous dites excuse. -Je suis d'accord
15:09 avec la préoccupation de mes collègues.
15:11 -Vous serez vendredi soir devant le Mal.
15:13 -J'espère que la France pourra gagner la Coupe du Monde.
15:17 -Merci, Emmanuel Bompard.
15:18 C'était "La Grande Interview" sur CNews et Europe 1.
15:22 ...
15:26 [SILENCE]