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00:00 [Générique]
00:09 Bonjour, bienvenue sur SRTV, dans notre émission Bourse, où les présidents de sociétés cotées viennent nous commenter leurs résultats, exposer leur stratégie.
00:19 Aujourd'hui, c'est Franck Guéraud, le président fondateur d'Arcure, qui nous a rejoints. Franck, bonjour.
00:25 Bonjour.
00:26 Vous avez reçu en visio, vous étiez aux États-Unis au mois de janvier. Là, vous venez en plateau nous revoir pour commenter vos excellents résultats.
00:36 On va parler dans un instant. Juste pour ceux qui n'ont pas vu votre premier passage sur L'Instant TV, vous pouvez nous rappeler, nous présenter rapidement Arcure.
00:44 Oui, Arcure, c'est un groupe international qui est spécialisé dans l'intelligence artificielle. Et on est en particulier fabricant et concepteur d'un produit qui s'appelle Blackstar,
00:55 qui est un détecteur de piétons pour véhicules industriels. Donc c'est une caméra intelligente qui utilise notre technologie d'intelligence artificielle
01:02 pour détecter les personnes qui sont mises en danger par les mouvements d'un véhicule industriel et donc qui freinent le véhicule pour éviter l'accident.
01:09 Parfait. Alors comme je disais, vous venez d'annoncer donc des semestriels excellents, puisque le chiffre d'affaires est en hausse de 56% à 8,1 millions d'euros.
01:21 L'excellent goutte d'exploitation est en hausse. La marge brute gagne 6 points à 56%. Mais le résultat d'exploitation est en léger recul,
01:32 tout simplement parce que sur ce semestre, vous avez doté des avortissements que ce que vous n'avez pas fait donc en 2022, l'année dernière.
01:40 Donc est-ce que vous pouvez nous expliquer le changement de règles comptables ?
01:43 Oui, en fait, on immobilise la recherche et développement, comme beaucoup de boîtes dans la techno. Et la version précédente du Blackstar, le Blackstar 3,
01:53 a fini ses amortissements fin 2021. Et le projet suivant, Blackstar Origin, a été mis sur le marché au milieu de l'année 2022.
02:04 D'accord.
02:05 Et donc on a commencé d'amortir au deuxième semestre 2022. Ce qui fait qu'il y a un semestre, le premier semestre 2022, pendant lequel on n'a pas du tout amorti de R&D.
02:14 D'accord.
02:14 Ce qui n'est pas habituel. Je crois que c'était la première fois que ça nous arrivait.
02:17 Parce qu'on avait amorti très fort le projet précédent. Là, au premier semestre 2023, on est revenu sur un rythme où, en gros, on a amorti autant qu'on immobilise.
02:28 Ça se neutralise à peu près.
02:30 OK. Alors la croissance, la forte croissance, est portée par deux facteurs. Le premier, c'est la montée en puissance des partenariats qui vous permettent de distribuer
02:40 votre produit phare Blackstar, qui est de la détection de piétons. Vous pouvez nous dire deux mots sur ces partenariats ?
02:45 Oui. On a annoncé en particulier deux partenariats importants qui se sont déployés au premier semestre 2023 avec des groupes industriels mondiaux.
02:54 Ça veut dire qu'on fait des ventes de notre produit autant en France, au Mexique, en Pologne, dans plusieurs pays, pour ces deux industriels-là.
03:04 Ils ne souhaitent pas communiquer. Donc on ne donne pas leur nom, leur finance. Mais ça revend des partenariats de plusieurs centaines de Blackstar.
03:11 D'accord.
03:12 Donc quand on regarde les volumes réalisés par Arcur, ça reste minoritaire, finalement. Donc le gros de notre production, c'est un ensemble de clients historiques
03:23 ou de clients qui essaient le produit mais qui ne l'ont pas encore déployé. Donc on donne en général ces exemples de partenariats pour illustrer les modes de déploiement
03:33 de notre produit.
03:34 D'accord.
03:34 Mais c'est une activité qui est en continu, à la fois les partenariats historiques...
03:38 D'accord. C'est pérenne. Et vous pensez en avoir d'autres ?
03:40 Il y en a d'autres en ce moment. Voilà. Et d'ailleurs, il y en a qui se sont redéployés depuis l'annonce de ces partenariats-là.
03:47 D'accord.
03:48 Donc on est en croissance d'activité. Et ce qui nous permet de prévoir d'ailleurs la croissance future – on y reviendra, puisqu'on a donné une guidance pour 2024 –
03:56 c'est qu'avant d'avoir ce déploiement mondial, en général, on fait des essais préliminaires dans certaines usines de groupes qui n'ont pas encore déployé.
04:06 Et donc on n'a jamais eu autant d'essais, de tels essais dans le monde entier de notre produit,
04:12 ce qui veut dire que dans les mois et les semestres qui viennent, il y aura ces déploiements sur des flottes importantes dans le monde entier.
04:18 D'accord. Notamment, on dit « dans le monde entier », parce que c'est aussi un facteur de croissance.
04:22 Vous êtes même, du reste, installé aux États-Unis et en Europe, donc hors France. Comment vous fonctionnez alors à l'international ? Qu'est-ce qui explique ?
04:35 En fait, c'était un des projets qui étaient financés par l'introduction en bourse en 2019. C'était de se déployer en particulier en Allemagne et aux États-Unis.
04:46 Donc on a ouvert un bureau commercial en Allemagne, une filiale aux États-Unis, pour accompagner nos clients, parce que la présence mondiale, on l'a toujours eue.
04:54 Je crois que dès la première année, on était majoritairement exportateur. Donc on a toujours été exportateur.
05:00 Mais quand vous travaillez avec des grands groupes internationaux, souvent, ils ont des usines un petit peu partout dans le monde.
05:06 Et quand ils montent un partenariat avec vous, ils veulent s'assurer qu'ils auront un soutien dans tous les pays.
05:10 Donc c'est important d'avoir une présence soit directe, comme on l'a dans une dizaine de pays...
05:15 Proche des lieux de production, des lieux équipés.
05:17 Voilà, des lieux de production, où on peut assurer qu'il y aura un support technique, un support commercial.
05:21 Soit avec des partenaires. Dans certains pays, on a simplement des distributeurs, avec lesquels on a monté des partenariats et qu'on a formé notre technologie.
05:29 Très bien. Avez-vous des cibles en vue à acquérir ?
05:33 Alors on est en veille permanente. Il n'y a rien de précis à l'heure actuelle. Mais on surveille en permanence.
05:38 Parce qu'aujourd'hui, notre croissance, on la réalise de façon organique, de la gamme 20% à 25% par an. Et on va continuer comme ça.
05:45 Mais on est sur un marché qui est en pleine mutation, puisque l'intelligence artificielle, telle qu'on l'a connue, nous, dans les années 2010,
05:53 quand on a lancé notre produit, ce n'est plus l'intelligence artificielle d'aujourd'hui.
05:56 C'est en train d'exploser, en plus.
05:57 Voilà, c'est en train d'exploser. Notre marché lui-même, il explose. On a créé ce marché de la détection de piétons pour véhicules industriels.
06:03 Et maintenant, la demande est très forte. Donc il faut qu'on soit prêt éventuellement aussi à se déployer sur des marchés connexes.
06:11 Avec le Blackstar Origin, qui est la version actuelle du produit, en plus de la détection de piétons, on a une plateforme connectée
06:18 où on permet en gros de faire de la gestion de flotte.
06:21 D'accord.
06:22 Et dans les mois qui suivent et dans les semestres à venir, on va annoncer des nouveautés produits qui nous permettent toujours d'accroître le chiffre d'affaires par client.
06:30 C'est ça le but pour nous.
06:32 Puisqu'on s'est construit une notoriété et une base client.
06:34 Une fois que vous êtes implanté, vous essayez de vendre plus de services.
06:37 On essaie de vendre plus autour de cette plateforme connectée. La détection de piétons, c'est un bon point de départ.
06:42 Un bon entrée.
06:43 Finalement, quand on a une flotte de chariots élévateurs, on veut faire d'autres choses.
06:47 On veut suivre les assets, on veut faire avec la technologie, notamment avec les transformeurs et tout ce qu'on voit venir dans l'IA.
06:54 Nous, on va être capable de proposer des services bien plus avancés et qui vont nous permettre de facturer plus.
07:00 Peut-être d'où l'intérêt d'acquérir quelques cibles.
07:03 Il pourrait y avoir des compléments dans le futur.
07:06 Plus rapidement.
07:07 En ce moment, il n'y a rien de précis.
07:09 Un point sur l'endettement.
07:11 Oui, on poursuit notre trajectoire de désendettement, comme c'est prévu.
07:16 Donc à la fois les dettes bancaires qu'on avait avant le Covid et puis le PGE.
07:20 Donc on rembourse. Je crois que sur le premier semestre en net, on a dû rembourser 500 000 € à peu près.
07:25 Donc avec le cash flow qu'on génère, on est capable de faire face à ce désendettement.
07:31 Et pour l'instant, il n'y a plus de dettes recréées, puisqu'avec les taux, ce n'est pas trop intéressant.
07:35 Oui, non, là, on ne cherche pas.
07:37 On ne cherche pas spécialement à s'endetter à l'heure actuelle.
07:40 On a même remboursé toutes nos dettes court terme.
07:42 On pourrait les réutiliser à l'occasion s'il y avait besoin, comme la facturage.
07:46 Mais on n'en fait pas à l'heure actuelle.
07:48 Et on poursuit la trajectoire de remboursement de la dette financière.
07:53 Parfait. Pour conclure, le titre est en progression d'environ 5 % depuis le début de l'année.
07:59 Avez-vous un message particulier à destination de tous les actionnaires et investisseurs qui nous regardent ?
08:04 Oui, oui. Je peux m'adresser aux actionnaires pour déjà les remercier de leur confiance.
08:09 Et puis, leur assurer que dans les mois qui viennent, on va accélérer la communication.
08:16 Parce que maintenant, la société est installée dans un territoire de marge positive,
08:21 de croissance qui se confirme depuis plusieurs années.
08:24 Et donc, il est important maintenant de faire savoir que l'entreprise est pérenne et rentable.
08:30 Et donc, il est intéressant qu'il y ait plus d'actionnaires qui s'intéressent à nous
08:35 pour notamment améliorer la liquidité sur le titre.
08:38 Franck, merci pour toutes ces précisions.
08:40 Le prochain rendez-vous, je crois que c'est votre chiffre d'affaires 2023 en janvier.
08:44 Voilà, le 18 janvier 2024.
08:46 Très bien. J'espère que vous reviendrez soit à Paris, soit en Visio depuis les États-Unis.
08:50 Nous commentez tout ça. Merci en tout cas.
08:52 Merci à tous de nous avoir suivis.
08:54 Je vous donne rendez-vous très vite sur Investeur TV avec un autre président de Société Côté.
09:00 [Musique]
09:09 [Silence]