• l’année dernière
Avec Stéphane Hénon, comédien et Alix Poulet, CEO de Leetchi

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##SUD_RADIO_MEDIA-2023-09-19##

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Transcription
00:00 - Bonjour Gilles, comment allez-vous ? - Très bien, très bien, la grande forme.
00:10 - Je suis content de recevoir notre invité. - C'est Stéphane Hénon, bonjour Stéphane.
00:16 - Bonjour Valérie, bonjour Gilles. - Bonjour.
00:19 - Si je dis le commandant Boer, peut-être que les gens mettront plus un nom sur votre visage.
00:28 - Peut-être, peut-être, oui, j'espère que maintenant qu'ils commencent à connaître mon nom, Stéphane Hénon, j'espère.
00:35 - Votre nom aussi. - Voilà, aussi j'espère, j'espère.
00:37 - Mais oui, c'est vrai que je suis le commandant, je suis passé d'abord par capitaine et maintenant...
00:42 - Vous êtes commandant, je ne me suis pas trompée dans les grades.
00:44 - Je crois même que j'ai fini commissaire. - Ah, et alors on va parler évidemment de la fiction "Meurtre à Font-Romeu"
00:55 qui sera diffusée samedi soir sur France 3, on va vous retrouver dans un rôle important
01:00 aux côtés de Béatrice Delaboulet, mais moi je veux savoir quand est-ce que revient "Plus belle la vie" ?
01:05 - Alors ça va revenir en 2024, je pense qu'au mois de janvier, ça devrait passer au mois de janvier.
01:12 Nous on va reprendre le tournage au mois d'octobre, à partir du 23 octobre, voilà on est ravis, c'est une belle surprise.
01:20 C'est une très très belle surprise, ça a été annoncé, du moins on a été prévenu il y a deux trois mois de ça
01:26 et quand on nous appelait, moi je n'y revenais pas, j'avais fait une croix dessus, mais c'était comme ça,
01:30 vous savez on est intermittent du spectacle, donc on s'attend toujours à terminer une histoire qui a duré déjà 18 ans,
01:35 pour moi 16 ans, ça a été formidable pendant 16 ans, ça a été vraiment le bonheur absolu,
01:40 et comment c'est une histoire, et la terminer aussi, parce que émotionnellement c'était formidable quand même,
01:44 parce qu'on a vécu des choses, des moments incroyables, de terminer une série comme ça
01:48 avec tous ces gens qui ont été notre famille pendant 16 ans, et puis revenir, voilà le cadeau, le cadeau, on revient.
01:55 Mais ce n'était pas le moyen de s'évader entre guillemets de ce rôle, et justement d'aller comme...
02:01 Ah bah oui, vous avez vu, parce que moi je vous ai découvert, dans Fort Rumeux vous êtes vraiment,
02:06 vous êtes un flic, mais vous êtes vraiment différent, le personnage est beaucoup plus complexe que Boer,
02:13 et moi je me suis dit, peut-être, Rebecca Hampton pense ça, peut-être c'était le moyen de se libérer de cette fiction,
02:20 et d'aller sur le cinéma, sur d'autres choses.
02:23 Oui, bien sûr, non mais après, j'ai été très heureux dans "Plus belle la vie", et je le serai encore,
02:28 j'en suis persuadé, je suis un hyperactif, j'ai besoin de travailler, et en fait la quotidienne me sied à merveille.
02:34 On travaille beaucoup, j'ai besoin de tourner beaucoup, j'aime mon métier, donc j'aime le faire, le plus souvent possible.
02:42 On va en parler d'eux.
02:44 Donc la quotidienne c'était parfait pour moi, et c'est vrai que sur Fort Rumeux, "Meurtre à Fort Rumeux",
02:48 ce personnage, il soit un peu différent de Boer, pour éviter d'avoir Boer en gendarme.
02:52 Bien sûr, on va y revenir dans un instant, mais on commence avec le zapping.
02:57 Mais oui !
02:58 Valérie, c'est un témoignage fort émouvant, le petit Hassan, qui a 12 ans, a été sauvé,
03:10 c'est le seul survivant de son village suite au séisme au Maroc, il est dans les montagnes de l'Alklas,
03:16 et c'est le seul survivant.
03:18 Ici, près de 90 personnes sont mortes. Dans ce quartier, un seul survivant,
03:24 un enfant de 12 ans, bloqué sous les décombres toute une nuit, avant d'être sauvé par les habitants.
03:30 Voilà le trou, c'est de là qu'on l'a sorti. On entendait des bruits, alors c'est comme ça qu'on a pu le trouver.
03:37 Cet enfant, c'est Hassan. Accueilli par des amis de la famille, il est encore trop affaibli pour quitter ce canapé.
03:45 Quand je suis arrivé ici, je n'arrivais plus à me lever. J'avais la tête qui tournait.
03:51 Maintenant, j'arrive un petit peu à marcher, pour prendre mes médicaments.
03:55 À 10h30, Valérie, on recevra la patronne de Litchi, Alexis de Poulet,
04:00 qui nous parlera des cagnottes qui ont été faites pour le Maroc.
04:04 - On en a parlé très nombreuses sur Litchi et on va en reparler avec elle.
04:07 - Et puis on parlera de Litchi au plus large.
04:10 Ce reportage incroyable du journaliste de PFM, Alampe Doudza, Valérie.
04:15 Alors, écoutez bien ce son, parce que, sachant la visite de la présidente de l'Europe, Ursula von der Leyen,
04:20 et de Giorgia Meloni, la présidente de l'Italie, ils ont nettoyé tous les camps des réfugiés avant leur arrivée,
04:27 pour que tout soit propre. C'est la moindre des choses, quand même.
04:31 - Les images que vous voyez juste derrière moi, elles ne correspondent pas aux deux derniers jours que nous avons passés ici.
04:37 Parce qu'il y avait beaucoup de migrants qui erraient un peu dans les rues,
04:42 avec, c'est vrai, une insalubrité qui était vraiment marquante.
04:45 Tout a été cligné. Finalement, elles ont visité un centre qui ne correspond pas vraiment à la réalité.
04:50 - C'est quand même incroyable de nettoyer un centre, alors que vous avez la présidente de l'Europe
04:56 et celle d'Italie qui vient et qui ne voit pas la réalité.
04:59 Est-ce que ça vous choque, vous, que tout était nettoyé avant leur arrivée, Stéphane ?
05:04 - Bien sûr.
05:06 - C'est étonnant, c'est habituel.
05:09 - C'est un drame humain, c'est catastrophique.
05:12 - Et je le disais hier dans les débats, on oublie la Libye,
05:16 où il y aurait eu plus de 10 000 morts.
05:21 C'est des tragédies.
05:23 - On vit une période quand même catastrophique. C'est terrible.
05:27 - Est-ce que les comédiens doivent s'engager sur ce genre de choses ?
05:33 On a vu beaucoup de témoignages sur le Maroc, il y a des choses comme ça.
05:36 Est-ce que vous, vous avez envie de vous engager ?
05:39 - C'est toujours délicat de s'engager.
05:42 Je trouve ça bien, mais c'est toujours un peu délicat.
05:45 Après, je pense qu'il faut le faire, mais personnellement.
05:49 Il faut s'engager, mais personnellement.
05:52 On n'est pas obligé de le dire, on n'est pas obligé de le montrer.
05:55 - Vous regardez beaucoup la télé ?
05:59 - Beaucoup les informations, oui.
06:02 Je regarde beaucoup. Je ne suis pas sûr que ce soit très bien pour ma santé mentale,
06:07 mais c'est vrai que je regarde pas mal la télé quand même.
06:10 C'est vrai que je zappe beaucoup, je suis un vrai zappeur.
06:14 Ça fait partie de mon métier aussi, c'est bien aussi de s'imprégner.
06:18 Il y a des choses que je n'arrive pas à comprendre,
06:20 c'est des gens qui font ce métier-là qui ne regardent pas la télé du tout.
06:23 Je n'arrive pas à comprendre, alors moi je ne sais pas le faire.
06:26 Après, peut-être qu'ils ont un intérieur très fourni.
06:29 - Mais vous regardez les autres fictions aussi ?
06:32 - Bien sûr, oui, je regarde ce que font les autres.
06:35 Oui, je m'en inspire. Non, non, bien sûr, il faut.
06:38 Je pense que ça fait partie de notre boulot.
06:41 - J'avais une question là-dessus.
06:44 Il y a une partie où à un moment il était très raciste, comme sa maman d'ailleurs,
06:49 qui a été jouée par Marion Gammes d'ailleurs.
06:53 - Marion Gammes, oui.
06:56 - Est-ce qu'il y a des gens qui ont cru que vous étiez raciste dans la vraie vie ?
07:00 Est-ce que vous vous êtes fait insulter ?
07:02 - Non, non, non.
07:03 - Ah, ils ont fait la différence ?
07:04 - Non, mais franchement, notre public est très intelligent,
07:08 il fait la part de la fiction et de la réalité.
07:10 Je ne crois pas du tout à ça.
07:12 Je n'ai jamais reçu de pierre.
07:14 C'est vrai qu'au début, quand il y avait des textes,
07:16 je me disais quand même, il faut le dire ça, je ne suis pas sûr.
07:18 Et en fait, les gens font vraiment la différence.
07:21 Ils savent très bien que je ne suis pas flic,
07:23 ils savent très bien que je suis un comédien et qu'ils jouent un personnage.
07:25 J'ai du mal à le croire.
07:28 Il y en a qui le disent.
07:30 Moi, je n'ai jamais eu ce cas-là.
07:32 J'ai eu que des gens sympathiques.
07:33 Ou alors, il faut croire que les gens sont racistes, mais je ne crois pas.
07:37 - Hier, Fabien Roussel était l'invité de quotidien,
07:41 après une fête de l'humanité mouvementée, Valérie.
07:44 Une équipe de l'émission l'a suivie.
07:47 Et vous allez voir que Fabien Roussel ne pensait qu'à une chose sur place.
07:50 La nourriture.
07:51 Moi, homme, moi aimer manger.
07:53 - 11h30, vous faites le tour de la fête.
07:55 C'est bientôt l'heure du dej.
07:56 Et vous le savez, votre marque de fabrique, c'est de parler nourriture.
07:59 - Là, c'est quoi ça ?
08:00 - C'est du pâté lorrain.
08:01 - Ah, c'est le pâté lorrain.
08:02 Ah oui, il est très, très bon.
08:03 - La salade de harange, en fait, depuis que je suis né.
08:05 - Oh, c'est bon.
08:07 C'est un petit matin.
08:08 Déconne pas, putain.
08:09 Déconne pas.
08:11 - Vous êtes tellement obsédé par la bouffe
08:13 que vous vous lancez même dans des métaphores.
08:15 - Ça, c'est moi, ça.
08:16 C'est ce que je défends.
08:17 - Salade tomate oignon ?
08:18 - Salade tomate oignon.
08:21 - C'est pas pareil.
08:22 - Eh non.
08:23 Parce que l'union, pour moi, c'est quand on met du contenu dedans.
08:27 Quand il y a de la salade, de la tomate ou du jambon,
08:30 c'est un bon sandwich.
08:32 Quand il n'y a que de l'oignon et quand on parle que d'oignon
08:34 et rien d'autre, c'est pas bon.
08:36 - Vous avez compris la métaphore ?
08:38 Quand il n'y a pas de viande et que de l'écologie,
08:40 bon, c'est pas vrai.
08:41 - C'est pas un vrai sandwich.
08:43 Les déclarations de Muriel Robin n'en finissent pas d'être commentées
08:47 sur le petit écran.
08:48 Hier, il y avait presque que ça dans les débats
08:50 et à la télévision sur le fait qu'elle n'ait pas fait de films
08:53 car elle était homosexuelle.
08:54 Hier, son ancien agent et producteur de 10%, Dominique Besnéard,
08:58 était sur le plateau de C'est à vous.
09:00 Eh bien, lui, il n'y croit pas.
09:03 - J'ai été l'agent de Muriel à l'époque.
09:06 Et c'est vrai que Muriel, à mon avis,
09:08 n'était pas très bien dans sa peau
09:10 et je pense qu'elle n'était pas physiquement aussi à l'aise maintenant
09:16 parce que maintenant, elle est devenue une très belle femme.
09:19 Mais à l'époque, elle avait un emploi un peu de soumaillante.
09:22 Surtout, je pense qu'elle voulait être considérée
09:24 comme une actrice plus profonde.
09:28 Une actrice, elle parle tout le temps d'Annie Gérardot.
09:31 Elle voulait être un peu la Annie Gérardot.
09:33 Donc, elle n'a pas eu les rôles, en effet.
09:35 - Parce qu'elle était homosexuelle ?
09:37 - Non.
09:38 C'est là où je ne suis pas tout à fait d'accord avec elle.
09:40 Et je l'ai répondu aujourd'hui.
09:41 Ce n'est pas parce qu'elle était homosexuelle.
09:43 C'est qu'elle n'avait peut-être pas l'emploi qui était encore...
09:46 Et voilà.
09:47 Mais jamais quelqu'un m'a dit
09:49 "On ne va pas prendre Muriel Romain parce qu'elle est lesbienne."
09:52 Jamais.
09:53 - On a un exemple dans "Plus belle la vie".
09:56 Un des comédiens principaux a parlé de son homosexualité.
09:59 Thomas jouait d'ailleurs un homosexuel dedans.
10:01 Est-ce que vous êtes d'accord que lorsqu'on révèle son homosexualité,
10:04 on tourne moins ou c'est compliqué dans le milieu du cinéma ?
10:08 - Vous en avez pensé quoi ?
10:09 - Je ne sais pas.
10:10 Franchement, je ne sais pas.
10:12 Non, après c'est l'emploi qui fait que...
10:15 Moi, je connais plein d'homosexuels qui jouent des hétéros sans aucun problème.
10:20 J'en connais.
10:21 - Évidemment, mais est-ce qu'il l'affiche ?
10:23 C'est ce qu'elle dit.
10:24 Elle dit après...
10:25 - Ah oui, alors affiché, oui.
10:26 Le problème, c'est ça.
10:27 Il y en a beaucoup qui le cachent, oui, forcément.
10:29 - Parce qu'elle dit "On est cantonné à des rôles d'homosexuels.
10:32 Après, on ne vous propose plus que ça."
10:34 Elle n'est pas très juste parce qu'elle a joué Marie Bénard.
10:38 Elle a joué plusieurs rôles à la télévision.
10:42 - Ce n'est pas tout à fait vrai.
10:44 Elle le prouve en jouant ces personnages-là.
10:47 Mais ça doit être assez compliqué.
10:50 Moi, je ne crois pas à ça.
10:52 On a des rôles qui sont proposés quand on soit homosexuel.
10:57 De toute façon, ça ne devrait pas rentrer en jeu.
11:00 - Et vous, ça vous gênerait de jouer un homosexuel et d'embrasser un garçon ?
11:03 - Pas du tout.
11:04 Non, non, non.
11:05 Pas du tout.
11:06 Vous savez, j'ai joué beaucoup de choses.
11:07 Moi, dans "Plus belle la vie", ils m'ont fait jouer énormément de choses.
11:08 J'ai même accouché d'une pizza.
11:10 J'ai fait le travesti.
11:13 J'ai fait tellement de choses.
11:15 - Vous avez été travesti dans "Plus belle la vie" ?
11:17 Vous ne m'avez jamais...
11:18 - Oui, oui, j'ai joué un travesti.
11:19 Oui, d'ailleurs, qui était...
11:20 Alors, je ne me souviens pas du comédien avec qui j'étais.
11:23 Mais c'était assez sympa.
11:24 Je faisais un spectacle habillé en travesti.
11:27 C'était assez sympa.
11:28 C'était plutôt amusant.
11:29 On a beaucoup ri.
11:30 Beaucoup ri.
11:31 Non, non, c'était très bien.
11:32 - Deux grandes voix puissantes, Valérie Etienne Dao et Vanessa Paradis, ils se sont...
11:38 - C'est pas ce qu'il fait.
11:40 - Ils se sont associés pour un duo, c'est pour dire.
11:44 Ils interprètent "Tirer la nuit sur les étoiles".
11:46 C'était sur le plateau de Quotidien.
11:49 - Pas d'objet de bêtise.
11:50 - Si vous rigolez à mes bêtises, je rigole.
12:05 Je voulais le faire très sérieusement.
12:06 - Oui, mais bon.
12:07 - Non, non, mais c'est bien.
12:09 Ils ont des voix qui se...
12:10 - Qui se marient.
12:11 - Qui se marient bien.
12:12 - Pardon ?
12:13 Stéphane Hénon ?
12:14 - Des voix qui s'unissent facilement, quoi.
12:16 C'est bien.
12:17 - Il n'est pas obligé de monter le son, c'était parfait.
12:19 - Précisons à nos éditeurs que Stéphane Hénon est dans le sud de la France.
12:23 Il est de côté de la Camargue, c'est ça ?
12:25 - Exactement.
12:26 Dans un très beau village.
12:27 Je ne le donnerai pas parce que je le cache.
12:29 Je vais le garder que pour moi.
12:31 C'est un village merveilleux.
12:32 - C'est vous ?
12:33 Mais vous avez quitté Paris ou vous avez toujours habité dans le sud ?
12:37 - Ah non, non, non, du tout, du tout.
12:39 J'ai quitté Paris pour venir travailler sur Marseille.
12:41 Et après, de Marseille, j'ai été dans un petit village en Camargue.
12:45 Je me suis rapproché des enfants qui sont sur 7.
12:48 Les deux garçons sont sur 7.
12:49 Je me suis rapproché de mes enfants.
12:51 - Meurtre à fonds romeux.
12:52 On en parle dans un instant avec vous Stéphane Hénon.
12:54 A tout de suite.
12:55 L'invité du jour, c'est Stéphane Hénon.
13:02 Et on est ravi de vous recevoir pour parler d'un autre rôle
13:06 que celui du commissaire Bauer ou commandant Bauer.
13:10 Je ne sais plus.
13:11 Vous-même, vous avez un peu oublié les grades.
13:13 - Moi, j'ai oublié, oui.
13:14 Je ne sais plus les grades.
13:15 J'en ai tellement eu.
13:16 - Meurtre à fonds romeux.
13:17 Il faut dire que les meurtres, ça cartonne sur France 3
13:20 tous les samedis soirs, 21h05.
13:22 Des inédits avec ce meurtre à fonds romeux
13:26 qui ouvre cette nouvelle saison.
13:28 Vous êtes gendarme aux côtés de Béatrice Delaboulet.
13:32 Comment ça s'est présenté à vous ce rôle ?
13:36 Est-ce que c'est justement l'arrêt de Plus Belle la vie
13:38 qui a fait que vous avez pu jouer ?
13:40 Ou ça s'est tourné avant ?
13:42 - Oui, en fait, je rêvais de faire un meurtra.
13:45 Je cherchais à faire un meurtra.
13:48 On me l'a proposé.
13:50 C'est Hubert Besson qui me l'a proposé,
13:51 qui est quand même le créateur de Plus Belle la vie.
13:53 C'est vrai que je suis resté en famille.
13:55 Et Marion Lallier qui le réalisait,
14:01 avec qui j'avais déjà tourné sur pas mal de primes de Plus Belle
14:05 et qui est venu tourner sur Plus Belle pas mal de fois.
14:08 On m'a proposé ce rôle-là.
14:10 J'ai eu le scénario qui a été écrit par Olivier Bercklese.
14:16 Je ne me souviens pas du deuxième scénariste.
14:20 De la deuxième scénariste, ça ne s'est pas bien.
14:22 Mais bon, ce n'est pas grave.
14:24 J'ai une petite mémoire.
14:26 - Et donc, ça s'est fait naturellement ?
14:30 - Oui, ça s'est fait naturellement.
14:31 On me l'a proposé.
14:32 Ils m'ont proposé à la chaîne.
14:34 Je suis passé.
14:36 J'étais ravi juste après Plus Belle de continuer comme ça.
14:38 C'était plutôt très très bien.
14:40 - Pour nos auditeurs, Valérie, c'est l'histoire d'un flic un peu bourru.
14:44 Parce que c'est les Montagnards.
14:45 On est dans la montagne.
14:46 - Attention aux clichés.
14:48 - C'est le cas.
14:49 Un petit village où ce flic connaît tout le monde.
14:52 Il va avoir un gendarme qui vient de Paris.
14:58 Qui est joué par Béatrice Delaboulet.
15:00 Et lui, à 17h, il s'en va.
15:03 On ne sait pas où il va.
15:05 Il y a deux enquêtes.
15:06 C'est ça qui m'a bien plu.
15:07 Il y a l'enquête parce qu'il y a un meurtre.
15:09 Mais il y a aussi ce flic sur son personnage.
15:14 On ne sait pas ce qu'il va trifouiller.
15:16 Et du coup, dès que la nuit tombe, elle est missionnée pour être un peu l'œil de Moscou.
15:22 Je voulais un petit peu donner le cadre.
15:26 Parce que vous allez entendre la bande-annonce.
15:28 - Inidi, samedi sur France 3.
15:31 - Quoi ?
15:32 - Ok, j'arrive.
15:33 - Julie, dépêche.
15:34 Je vais aller voir la scène de crime.
15:35 Vous venez avec moi ?
15:36 - Où règne la frayeur ?
15:38 - C'est quand même complètement dingue de s'en prendre un cul comme ça.
15:41 - Là-haut, où plane le silence ?
15:43 - Faut arrêter les bondieuseries, les petits secrets.
15:45 - Là-haut, il faudra faire profil bas.
15:48 - Vous avez affaire à des montagnards pur jus.
15:51 Alors, il faut y aller en douce.
15:52 - Inidi, Béatrice Delaboulet et Stéphane Hénon.
15:55 Enquête en terre hostile.
15:56 Meurtre à fonds romeux.
15:57 Samedi à 21h10 sur France 3 et sur la plateforme France.tv.
16:01 - Moi, ça m'a bien plu ces deux enquêtes parallèles.
16:04 Vous aussi, j'imagine, en lisant le scénario ?
16:07 - Oui, ça a changé de meurtras.
16:09 C'est vrai qu'il y avait deux enquêtes.
16:10 C'était plutôt un côté social.
16:12 Là, je ne peux pas trop le dévoiler parce que ça serait dommage.
16:15 Mais du moins, ce scénario m'a beaucoup plu.
16:19 J'étais ravi qu'on me le propose.
16:21 Je suis parti avec, en plus, Béatrice que je ne connaissais pas du tout.
16:25 On a fait une belle équipe.
16:26 Je crois que le duo fonctionne assez bien.
16:28 - On a reçu Béatrice Delaboulet qui tournait dans "Tropique Criminel".
16:32 Elle nous disait que le soir, elle faisait un peu la fête dans les bars de la Martinique.
16:38 Est-ce que vous avez fait la fête le soir ?
16:41 - C'était un peu plus compliqué.
16:44 Pendant un mois, ça a été un peu plus compliqué.
16:46 Déjà, il faisait froid.
16:47 Le tournage commençait très tôt.
16:49 On ne terminait pas forcément tard.
16:51 Il faisait nuit très tôt en montagne comme on le savait et en hiver aussi.
16:55 C'est vrai qu'on avait la fête.
16:58 On l'a fait un petit peu, mais pas beaucoup.
17:00 Il fallait vraiment qu'on soit opérationnel dès le matin.
17:03 - C'est des tournages qui durent combien de temps ?
17:05 - Là, on a tourné 21 jours, je crois.
17:08 Entre 20 et 21.
17:10 - J'imagine que vous aimeriez qu'on vous propose autre chose que des rôles de flics ou de gendarmes ?
17:14 - Bien sûr, mais je ne suis pas...
17:16 Oui, bien sûr, j'aimerais jouer autre chose.
17:19 Vous savez, j'ai joué plein de voyous.
17:21 Je joue pas mal de voyous.
17:22 On me propose des voyous, on me joue des salopards.
17:24 Je joue pas mal de salopards aussi.
17:26 En vie, il change.
17:27 Je deviens un flic, un salopard.
17:28 Ça change.
17:29 Ça dépend des mois, ça dépend du temps.
17:31 Mais c'est plutôt...
17:33 Pardon ?
17:34 - Non, non.
17:35 Est-ce que c'est plus compliqué d'avoir des rôles quand on vit en province
17:39 plutôt qu'à Paris, où on peut aller voir les agents, les boîtes de production ?
17:43 Est-ce que c'est plus compliqué ou pas ?
17:45 - Non, mais maintenant, beaucoup moins.
17:47 Avant, on était...
17:48 Je pensais, parce que moi, j'ai toujours vécu à Paris.
17:50 Donc, c'est vrai que c'est plus facile.
17:52 On rencontre les gens, on sort au théâtre.
17:54 Voilà.
17:55 Au niveau de la culture, c'est plus compliqué en province.
17:58 Mais sinon, non.
17:59 Maintenant, avec Internet, on fait les...
18:01 On fait les castings par vidéo, on envoie les vidéos.
18:03 C'est beaucoup...
18:04 Non, c'est pas plus compliqué.
18:05 Et puis, on commence à me connaître, quand même.
18:07 Les gens, ils savent qui je suis.
18:08 C'est plus simple.
18:09 - Oui, et puis, vous avez joué au théâtre.
18:10 - Pour un jeune acteur, je crois que c'est un peu plus compliqué.
18:12 Mais maintenant, il y a pas mal de tournages qui se font en province.
18:14 Donc, les gens viennent chercher, quand même, beaucoup des gens de province
18:17 pour avoir les aides de la région.
18:18 Tout ça, vous connaissez tout le système.
18:20 - Bien sûr.
18:21 - Donc...
18:22 - Comment...
18:23 - Non, non.
18:24 - C'est un peu partout, maintenant.
18:25 - Et évidemment, on ne peut pas ne pas revenir sur l'arrêt de "Plus belle la vie".
18:29 Le dernier jour, le lendemain du dernier jour de tournage,
18:32 vous étiez dans quel état d'esprit ?
18:34 - C'est bizarre parce que...
18:39 Tant qu'on s'est terminé, j'étais pas...
18:41 J'étais triste, bien sûr, forcément, parce que j'avais quitté toute cette équipe
18:46 qui j'avais vécu 16 ans.
18:48 Mais en même temps, ça faisait...
18:49 Ça fait partie du jeu, quoi.
18:51 Et c'était beau de finir cette histoire tous ensemble.
18:53 Mais vraiment, j'ai vécu des moments, c'était...
18:55 Et après, bon, j'ai eu la chance aussi d'enchaîner sur...
18:58 Je savais que j'allais enchaîner sur Meurtra.
19:00 Donc forcément, je le vis...
19:02 Je l'ai vécu différemment des autres, forcément.
19:05 - Est-ce que vous pensez que...
19:06 - Notre vrai métier, à nous, c'est quand même trouver du travail.
19:08 Il faut le savoir.
19:09 - Bien sûr.
19:10 - Notre vrai métier.
19:11 Parce que nous, c'est le passion.
19:12 Nous, on est là pour jouer.
19:13 On est en vacances.
19:14 On est des grands joueurs.
19:15 - Non, mais c'est vrai qu'il y a toujours...
19:16 - Notre vrai boulot, c'est de trouver du travail.
19:17 - Oui, c'est vrai que j'allais travailler.
19:18 Je n'étais pas...
19:19 - Non, mais c'est vrai qu'il y a toujours un côté à dire
19:20 "Oui, mais vous avez le même rôle depuis 16 ans,
19:22 mais tant mieux, vous travaillez."
19:23 - Bien sûr.
19:24 - Et lui, au contraire, c'est assez formidable.
19:26 - Oui, de figer, de dire qu'on est catalogué dans un rôle,
19:29 tant mieux, je suis au moins catalogué dans quelque chose.
19:31 Pendant des années, j'ai été catalogué dans rien.
19:34 Non, mais c'est vrai.
19:35 Les gens qui disent "Oui, mais tu n'en as pas marre de jouer."
19:37 Ben non, écoute, je suis ravi de jouer.
19:38 Je suis ravi.
19:39 Et puis surtout, en plus, ce personnage qui a été
19:40 tellement gâté par les auteurs, les auteurs l'adoraient,
19:43 adoraient ce personnage.
19:44 Donc, ils s'amusaient avec lui, ils le tordaient dans tous les sens.
19:47 Moi, je suis ouvert à tout ça.
19:49 Donc, c'était vraiment un vrai bonheur.
19:51 Du moins, pour moi.
19:52 Franchement, je crois qu'on ne fera jamais un rôle comme ça.
19:54 - Est-ce que vous pensez que la mort de Michel Corde,
19:56 c'est toujours difficile de le dire, est liée à l'arrêt ?
19:59 - Non, pas du tout.
20:00 - Non ?
20:01 - Non, non, pas du tout.
20:02 Non, non, je ne crois pas.
20:03 Non, non, parce qu'il était en accord avec ça.
20:05 Déjà, il s'était mis en retrait un petit peu
20:07 par rapport à "Plus Belle", les deux dernières années.
20:11 Mais non, non, pas du tout.
20:13 Non, non, après, je pense que c'est beaucoup plus personnel que ça.
20:16 Je ne peux pas rentrer dans les détails, je ne sais pas.
20:18 - Et alors, autre affaire liée à "Plus Belle",
20:21 - Ah, bien sûr, on vous vient.
20:23 - Ah, bah oui, faisons un combo, tant qu'on y est.
20:26 Comment vous réagissez à ce que vous lisez dans la presse
20:29 sur Merwin Bérabi, que vous avez bien connu ?
20:33 - Bérabi, Bérabi.
20:34 - Puisque vous aviez beaucoup de scènes avec lui.
20:36 - Je ne veux pas parler de ça, parce que c'est compliqué.
20:39 Vous voyez, comme vous t'ai dit, tout et n'importe quoi.
20:42 Moi, je connais ce garçon depuis 10, 12 ans.
20:47 Je ne peux pas imaginer qu'il ait pu faire ça.
20:52 Ça a pu arriver, peut-être, mais partir comme...
20:55 Là, vous voyez, ça fait un mois et demi qu'il n'est plus là.
20:57 J'ai des craintes. J'ai peur. J'ai peur.
21:00 - Vous pensez qu'il a pu en finir ?
21:02 - Non, je ne pense pas, je ne crois pas à ça.
21:05 Je ne veux pas rentrer, je ne veux pas trop en parler.
21:08 J'ai peur de ça. Je ne sais pas ce qui s'est passé.
21:11 On le saura peut-être un jour. Du moins, j'espère qu'on va le savoir.
21:14 Mais j'ai peur.
21:16 - Vous pensez qu'il y a un tiers qui est intervenu, en fait ?
21:19 - Je ne pense rien. N'essayez pas, je ne pense rien.
21:22 Je suis lobotomisé, je ne dirais rien. Je ne sais rien.
21:26 Mais il n'est pas chez moi, déjà, malheureusement.
21:29 J'espère que tout va bien pour lui. Voilà, c'est tout ce que je souhaite.
21:32 - Et bien, nous aussi.
21:33 - Oui, c'est un super garçon et une super femme.
21:36 - Oui, c'est un super comédien.
21:38 - Humainement, c'est quelqu'un de formidable.
21:41 Et voilà.
21:43 Arrive cette histoire, et ça prend de l'ampleur.
21:46 - Qui sont les comédiens qui vont revenir dans "Plus belle la vie" ?
21:49 Ou qui sont ceux qui vont arrêter ? Parce que je crois que beaucoup d'entre eux vont continuer.
21:52 - Oui, il y en a beaucoup. Non, je crois qu'il y en a pas mal.
21:55 Je crois que la grosse partie, tous les piliers sont là.
21:58 Après, il y en a certains qui sont, je pense...
22:01 Moi, je ne suis pas dans les petits papiers de la prod, non plus.
22:04 Mais je crois que les principaux sont là.
22:07 Après, je ne sais pas les cas. Et puis, il y en a d'autres qui vont arriver.
22:09 Des nouveaux, parce qu'on se dit qu'il y a sur TF1 et tout.
22:11 Je pense qu'il y aura des nouveaux.
22:13 - Puis il y aura peut-être un crossover.
22:15 Peut-être que vous allez retrouver dans "Demain, tout est possible"
22:17 "Affaire de la cuisine" ou dans "Je vous cherche".
22:20 - Oui, dans ITC. - Dans ITC, ça serait pas mal.
22:22 - Pour vous dire que, en tiers marge, je suis à 5 km de Saint-Laurent-des-Gouzou.
22:26 Je tourne ITC. Voilà, je suis demain ci.
22:28 - Et vous savez où ça aura tourné, "Plus belle la vie" ?
22:30 Est-ce qu'ils vont recréer le même décor au même endroit ?
22:34 - Non. Je sais qu'on va tourner à la Belle de Mai.
22:38 - À Marseille.
22:40 - La Belle de Mai à Marseille. Ça sera à Marseille, ça c'est sûr.
22:42 Après, je pense qu'il y aura beaucoup d'extérieurs.
22:45 Du moins, je le pense. Après, je ne peux pas vous affirmer tout ce que je dis.
22:49 Mais je vous dis quand même, je me tais. Je ne suis pas là.
22:53 - En tout cas, on vous retrouve avec beaucoup de plaisir samedi soir dans un rôle assez différent.
22:57 - C'est un carton. Rien match de rugby en face.
22:59 Mais en règle générale, les Meurtras, c'est des énormes cartons.
23:03 - Celui-ci est très réussi.
23:05 - Et là, on a Irlande-Afrique du Sud.
23:08 - Ouais, mais il y a...
23:10 - Les deux grandes équipes.
23:12 Après la France, c'est les deux meilleures équipes.
23:14 - Mais il y a Stéphane Hénon face à Béatrice Boulet.
23:17 - De la Boulet.
23:18 - De la Boulet, c'est aussi un autre match intéressant.
23:20 - C'est une belle mêlée.
23:22 - Merci d'avoir été avec nous, Stéphane Hénon.
23:24 - Il faut la transformer maintenant.
23:26 - On vous attend en janvier pour le retour de Plus Belle la Vie.
23:29 - Merci beaucoup. Et placez mes amitiés à Jean-Jacques Bourdin.
23:32 - Ce sera fait. Je pense qu'ils nous écoutent.
23:36 Merci à vous. Dans un instant, on se retrouve pour parler des cagnottes Litchi.
23:42 Vous allez tout savoir sur le fonctionnement de ces cagnottes avec sa directrice générale.
23:47 A tout de suite.
23:48 - Sud Radio. Le supplément média.
23:51 - Le supplément média, c'est un supplément média qui fait un pas de côté.
23:55 Mais les réseaux sociaux font partie des médias.
23:58 Aujourd'hui, on a décidé de s'intéresser à Alitchi.
24:01 Litchi, ce nom qui évoque quelque chose pour tout le monde.
24:06 Puisque c'est le leader des cagnottes en ligne qui accompagne à chaque fois
24:11 tous ceux qui veulent partager une somme, que ce soit pour un cadeau, pour des donuts.
24:18 - C'était ça au départ. C'était un anniversaire.
24:20 C'était un repas. J'ai pas eu de cagnotte pour mon anniversaire.
24:23 - On est avec Alix Poulet, la présidente de Litchi.
24:25 Bonjour Madame, merci d'être avec nous.
24:27 - Bonjour.
24:29 - On a eu envie de vous entendre ce matin. On va parler de Litchi plus généralement.
24:34 Mais c'était à l'occasion du tremblement de terre au Maroc.
24:38 Ce séisme a généré un nombre de cagnottes assez important.
24:44 Est-ce que vous pouvez nous en dire plus ?
24:46 - Oui, tout à fait. Il y a eu effectivement une mobilisation très très forte.
24:50 On a plus de 2 000 cagnottes qui ont été créées en l'espace de 10 jours.
24:54 Dès le lendemain du séisme, il y avait plusieurs centaines de cagnottes qui étaient créées.
24:59 À ce jour, il y a près de 1 800 000 euros qui ont été collectés grâce à un peu plus de 27 000 donateurs.
25:06 - C'est un record de cagnottes ou pas ?
25:09 - Ça fait partie des fortes mobilisations.
25:12 On a eu évidemment des mobilisations similaires lorsque la guerre en Ukraine a été déclarée.
25:18 C'est plus de 2,5 millions d'euros qui avaient été collectés dans les premières semaines du conflit.
25:23 Évidemment, au moment de la crise sanitaire, lors du premier confinement, ça avait été très fort.
25:31 - Sur l'Ukraine, qui fait une cagnotte ?
25:35 - La plateforme, c'est qu'on a une très grande diversité,
25:40 à la fois de créateurs de cagnottes, de donateurs et de causes qui sont soutenues.
25:44 La plateforme est accessible à toutes et à tous, à tous les âges, pour tous les projets.
25:49 C'est à la fois des particuliers, mais aussi des associations, parfois des entreprises,
25:54 des personnalités publiques qui se mobilisent.
25:56 Là, par exemple, on a Fouad Chafik, un footballeur marocain,
25:59 qui a créé une cagnotte pour soutenir son village natal.
26:03 Donc voilà, une très grande diversité, aussi bien des particuliers que des personnes morales, associations ou entreprises.
26:08 - Mais moi, si je fais une cagnotte pour l'Ukraine et je garde l'argent,
26:11 quel est le pouvoir de contrôle ?
26:15 Moi, qui veux aider un bébé qui n'existe pas parce qu'il doit avoir une opération aux Etats-Unis,
26:22 comment vous vérifiez la véracité d'une cagnotte ?
26:28 - Bien sûr, la sécurité des cagnottes est un point clé.
26:32 On est agréé en tant qu'intermédiaire en financement participatif.
26:35 Ça veut dire qu'on est une entité qui est contrôlée et régulée par les pouvoirs publics.
26:41 Et à ce titre, on a des obligations réglementaires de vérification de la destination des fonds
26:46 sur toutes les cagnottes qui sont créées chez nous.
26:48 Et donc, pour cela, on a des outils qu'on a mis en place, des outils automatiques
26:53 qui détectent des potentiels fraudes, ou en tout cas, remontent des suspicions de fraude.
27:01 Et on a, en plus de ça, une équipe, près d'une dizaine de personnes,
27:05 qui sont en charge de la conformité des cagnottes et qui vérifient manuellement
27:09 toutes les cagnottes qui sont remontées comme suspectes de la part de nos outils.
27:13 Et donc, pour s'assurer de l'enjeu clé, c'est de garantir aux donateurs
27:19 la bonne destination des fonds aux bénéficiaires légitimes de la collecte.
27:23 Et donc, pour cela, on peut être amené à demander au créateur de la cagnotte
27:27 de nous fournir, en plus de son identité qui est automatiquement déclinée,
27:32 tous les créateurs de cagnottes nous confirment leur identité,
27:36 en plus de ça, on peut être amené à demander des documents justificatifs.
27:39 Par exemple, on a des cagnottes qui sont créées pour acheter du matériel
27:42 pour apporter aux Marocains. On peut demander éventuellement des devis
27:46 ou des factures pour attester de l'achat de ces matériels.
27:49 Vous le faites régulièrement ? Parce que c'est compliqué vu le nombre de...
27:53 Combien il y a de cagnottes ? Il y a plusieurs questions qui me viennent.
27:57 Combien il y a de cagnottes en ce moment chez l'ITI ?
28:00 - Pour le Maroc ? - Non, pas pour le Maroc.
28:03 - En général ? - En général, au total.
28:05 - Alors, je ne saurais pas vous dire à l'instant précis,
28:07 parce qu'en fait, les cagnottes sont créées, sont créditées,
28:12 puis ensuite les fonds sortent. Donc, en ce moment même,
28:15 ce n'est pas un flux qu'on suit, le nombre de cagnottes,
28:18 mais plusieurs dizaines de milliers qui sont ouvertes.
28:21 Et donc, toutes les cagnottes qui sont créées sur la plateforme sont vérifiées.
28:26 Elles sont vérifiées par nos outils automatiques.
28:29 Ce sont des outils qui sont basés à la fois sur de la sémantique,
28:32 qui screen l'ensemble des mots qui sont dans le descriptif de la cagnotte,
28:36 son titre dans les commentaires, mais aussi des outils de ce qu'on appelle de scoring,
28:40 qui sont basés sur des règles métiers et qui nous permettent d'identifier
28:44 des éventuels patterns de fraude. Tout est vérifié.
28:47 Après, c'est lorsqu'il y a effectivement une détection de potentiel fraude
28:52 que notre équipe en charge de la conformité entre en jeu.
28:55 Et donc, ça, c'est un petit pourcentage, un faible pourcentage des cagnottes
28:59 qui nécessite des vérifications supplémentaires.
29:02 - Lorsque ce sont des cas solidaires, on parle du Maroc,
29:05 vous avez parlé tout à l'heure d'une somme d'un million huit.
29:08 Est-ce que ce n'est pas compliqué, vous, de prendre votre part de pourcentage
29:12 sur un thème comme sur le séisme, de dire "je vais gagner de l'argent sur cette cause-là"?
29:21 - Le positionnement de l'ITI, c'est vraiment d'être un accélérateur de générosité
29:26 et de mettre la générosité à portée de toutes les mains
29:30 en rendant ce geste évident et quotidien.
29:33 Et donc, nos équipes sont mobilisées pour accompagner au mieux à la fois
29:36 le créateur de cagnottes qui se mobilise pour soutenir les Marocains
29:40 et les donateurs qui se rassemblent pour leur offrir toutes les garanties de sécurité
29:44 que leur don servira bien.
29:47 - Mais là, ce n'est pas la question de Gilles, c'était celle de la commission de l'ITI.
29:52 Vous prenez une commission à chaque fois.
29:54 - Bien sûr. Notre commission, on la prélève à la sortie des fonds.
29:57 Et donc, tant que la cagnotte n'a pas abouti, tant que la collecte n'a pas été réalisée entièrement,
30:03 l'ITI ne se rémunère pas.
30:06 - Oui, mais vous rémunérez sur du jardin, une fête ou autre, ce n'est pas vraiment un souci.
30:15 Mais là, vous rémunérez sur 1,8 millions, un pourcentage, sur une cause comme le Maroc
30:22 où il y a eu plus de 3 000 morts. Est-ce qu'il n'y a pas un problème d'éthique ?
30:27 - Alors, à mon sens, le point, c'est qu'on a besoin d'avoir un service qui est pérenne
30:32 pour soutenir toutes les mobilisations des Français.
30:34 Elles sont nombreuses. On a des cagnottes qui sont créées pour des causes médicales,
30:38 pour subvenir à des traitements. On a des causes pour...
30:41 - Bien sûr, mais dans ce cas précis.
30:42 - Et donc, on ne fait pas de hiérarchie, en fait, des causes.
30:45 Comme je vous le disais, il y a une vraie diversité des causes qui sont soutenues sur la plateforme.
30:48 Ce n'est pas notre rôle de définir que telle cause...
30:51 - Non, mais vous pourriez baisser votre commission sur certaines causes en disant "on prend moins d'argent".
30:56 - En fait, ce qu'on fait, c'est qu'on s'engage, et que donc on l'a fait à plusieurs reprises.
31:00 On a nous-mêmes contribué activement sur des cagnottes qui avaient été créées.
31:04 Ça a été le cas pour l'Ukraine, ça a été le cas lors du premier confinement.
31:07 Donc, on a nous-mêmes, en tant qu'entreprise nichy, contribué pour soutenir une cause.
31:13 - Oui, est-ce qu'il y a... Oui, pardon.
31:15 - Voilà, mais c'est important que les créateurs de cagnottes sachent,
31:18 dès la création de la cagnotte, de manière transparente,
31:21 quels sont les tarifs qu'on applique, que ce sont les mêmes pour tous,
31:24 et qu'on ne fait pas de discrimination.
31:26 - C'est quel pourcentage ?
31:29 - Allô ? - Oui ?
31:31 - C'est quel pourcentage, justement ? Parce que vous dites que c'est clair dès le départ.
31:34 - Oui, le pourcentage, il évolue en fonction du volume collecté.
31:38 - Du montant ? - Exactement, du montant collecté.
31:41 Donc, on offre nos frais pour les cagnottes en dessous de 100 euros.
31:45 Entre 100 et 10 000 euros, la commission est à 6%.
31:49 Et pour les élans, et comme c'est le cas là, on a beaucoup de cagnottes
31:52 qui dépassent plusieurs dizaines de milliers d'euros,
31:55 notre commission est réduite à 1,5%.
31:57 Et donc, c'est en ce temps qu'on accompagne les élans solidaires.
32:00 - Évidemment, moi je trouve que c'est un outil assez formidable,
32:06 mais les gens vont toujours chercher la petite bête.
32:09 Donc, on a un auditeur qui nous dit "oui, mais ça sert à blanchir de l'argent".
32:12 Donc, est-ce que vous êtes vigilant sur l'origine des fonds ?
32:18 - Très vigilant, tout à fait.
32:20 Comme je vous le disais, on est une entité qui est régulée,
32:23 donc l'autorité de contrôle qui nous régule s'appelle l'ACPR,
32:26 et on est en relation avec des organismes comme FRACFA,
32:29 qui sont en charge justement de lutter contre le blanchiment d'argent,
32:34 le financement du terrorisme, et on travaille de pair avec ces organismes-là.
32:38 Et tous nos outils ont été mis en place dans cet objectif-là
32:44 d'assurer la parfaite sécurité des transactions.
32:47 - Il y a eu des polémiques autour des cagnottes pour les policiers,
32:50 et Brigitte, une auditrice, nous dit "de quel droit a-t-on demandé
32:53 l'annulation de la cagnotte pour Christophe de Tingers,
32:56 qui était, je le rappelle, un gilet jaune, qui a été emprisonné ?"
33:00 Donc il y a une complexité pour vous avec...
33:02 - C'était le cas avec plein d'autres cagnottes,
33:04 c'est pas que l'Itchi, où à un moment les fonds ont été bloqués.
33:08 - Mais il y a des règles, justement, puisqu'on parle d'éthique,
33:11 sur des cagnottes précises, il y a eu celle des policiers,
33:15 où aussi il y a eu une polémique. Comment est-ce que vous gérez ça ?
33:19 - Oui, alors on s'applique toujours à respecter le cadre légal.
33:23 Si on prend en l'espèce la cagnotte pour Christophe de Tingers,
33:27 il est autorisé par la loi de financer ses frais de défense,
33:30 tout le monde a le droit de financer ses frais de défense,
33:33 en revanche, il n'est pas autorisé de financer des amendes
33:37 ou des dommages d'intérêt ou quelconque sanction
33:41 qui a été prononcée par un juge.
33:44 En ce sens, les sommes qui avaient été collectées
33:46 permettaient amplement de financer des frais de défense
33:49 et on avait demandé à avoir effectivement les honoraires des avocats
33:53 pour justificatif.
33:55 Et donc, toute collecte, en ce sens, est tout à fait autorisée sur la plateforme.
33:59 Et en l'espèce, on avait donc demandé au juge des référés
34:03 de se prononcer pour les sommes qui étaient supérieures,
34:07 nous dire quelle devait être la destination de ces fonds-là.
34:09 Et le juge s'est prononcé tout récemment, il y a un peu moins d'une dizaine de jours,
34:12 et a confirmé que nous avions pris la bonne décision.
34:15 - Et dans ce cas-là, vous remboursez les gens quand quelque devient l'argent, c'est ça ?
34:20 - Exactement. Si une cagnotte doit être annulée parce qu'elle est non conforme,
34:25 on rembourse l'intégralité des participants et on ne prélève aucune commission.
34:29 - Parce que là, vous venez nous donner une information,
34:32 pour l'instant, la cagnotte était toujours bloquée, en fait ?
34:35 Ça s'est débloqué il y a une dizaine de jours, c'est ça ?
34:37 - Tant que le juge ne s'est pas prononcé, effectivement,
34:40 on ne peut pas débloquer la cagnotte.
34:42 - Et là, vous allez pouvoir le faire ou pas ?
34:44 - En fait, il y a une petite période d'attente,
34:49 parce que la partie adverse peut se pourvoir en cas de sorte.
34:54 Mais voilà, c'est simplement, dès lors que la justice définit que c'est exécutoire,
34:59 là, on pourra exécuter.
35:01 - Est-ce qu'il y a des choses pour lesquelles vous refusez une cagnotte ?
35:03 Par exemple, si je veux faire une cagnotte pour monter un film porno,
35:07 est-ce que je peux aller créer...
35:10 Est-ce que je peux aller créer ma cagnotte pour trouver 20 000 euros pour tourner un porno ?
35:17 - Comme vous pouvez l'imaginer, probablement non.
35:20 C'est inscrit dans nos conditions générales d'utilisation,
35:23 donc sont proscrits, effectivement, tout ce qui est incitation à la haine,
35:27 évidemment, des choses agitatives.
35:29 - Voilà, c'est incitation à l'amour.
35:31 - Incitation à la pornographie, etc.
35:34 C'est listé dans nos conditions générales d'utilisation.
35:37 - C'est dommage, j'aurais récolté beaucoup d'argent.
35:39 - On peut vous donner des adresses.
35:41 - Quelle est la plus grosse cagnotte individuelle que vous ayez eue ?
35:47 Ça, c'est plus pour l'anecdote.
35:49 - La cagnotte la plus importante historiquement,
35:52 c'était pour soutenir les personnels soignants lors du Covid,
35:57 et elle avait atteint 7,5 millions d'euros.
36:00 - Incroyable !
36:01 - C'était une cagnotte qui s'appelait "Protège ton soignant"
36:04 et qui a été fortement mobilisée.
36:06 - C'est une cagnotte individuelle, c'est-à-dire d'un particulier ?
36:09 - Là, c'était lancé par des particuliers, un collectif.
36:13 - Oui, mais pour un anniversaire, un voyage de noces ?
36:18 - Je n'ai pas la statistique, donc je vais regarder.
36:21 - Non, non, mais c'était pour la plus grande.
36:24 - Quelles vont être les dernières, pour finir ?
36:26 Quelle va être l'évolution des cagnottes ?
36:29 A quoi vous travaillez dans le futur ?
36:32 - On travaille à accompagner mieux encore ces élans solidaires,
36:35 puisqu'on voit qu'il y a un effort considérable.
36:38 Donc, Lichy est le pionnier sur le marché.
36:40 - Et vous êtes français ?
36:42 - Oui, 15 ans, français, Cocorico, tout à fait.
36:45 On est, à ce titre, témoins privilégiés des préoccupations
36:49 et surtout des engagements et des mobilisations des Français.
36:52 On le voit depuis.
36:53 Les premières cagnottes solidaires sont nées
36:55 au lendemain des attentats de Charlie Hebdo, en 2015,
36:58 et ça n'a fait que croître.
36:59 Aujourd'hui, ça représente plus de 25%,
37:01 un quart de notre volume de collecte.
37:03 On a collecté en 2022 240 millions d'euros sur la plateforme.
37:07 Aujourd'hui, l'idée, c'est de pouvoir accompagner au mieux
37:10 tous ces élans solidaires,
37:12 et notamment de déployer un accompagnement pour les associations
37:16 et donc avoir aussi une offre B2B
37:19 pour pouvoir vraiment mettre la générosité à portée de toutes les mains.
37:23 - Très bien, merci beaucoup, Alix Poulet, d'avoir été avec nous.
37:26 - On a bien fait le tour, hein ?
37:27 - On sait beaucoup plus de choses.
37:28 Merci d'avoir été transparente avec nous.
37:31 Merci à vous.
37:32 Et puis, on rappelle qu'il y a un grand nombre de cagnottes
37:35 pour aider, évidemment, le Maroc.
37:38 Près de 2000 cagnottes sur l'île de Chy.
37:41 Merci à vous.
37:42 Dans un instant, on commente l'actualité.
37:44 A tout de suite sur ce programme.

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