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Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00 Bonjour à vous et bienvenue à tous dans Midi News.
00:00:04 Voici le programme du jour.
00:00:06 God save the... ne pas se tromper.
00:00:09 Pendant des années on a dit "the king" bien sûr et non pas "the queen".
00:00:13 Tant Elisabeth II a écrasé par sa présence et sa force le trône d'Angleterre.
00:00:18 C'est bien Charles III qui va arriver dans deux heures à Paris.
00:00:21 Pourquoi faire ? Qu'en pensez-vous ?
00:00:23 Est-ce que vous êtes invité ? Oui, moi, à rester chez moi.
00:00:26 Et puis autre visite, le pape à Marseille.
00:00:30 Alors il y a la figure du pape, ce qu'il incarne,
00:00:33 et puis il y a les propos du pape, notamment sur les migrants.
00:00:36 Il est pour l'accueil inconditionnel, il est pour l'ouverture des frontières et pour le pas de frontières.
00:00:41 Alors forcément cela fait réagir dans la cité phocéenne et pas que dans la cité phocéenne d'ailleurs.
00:00:46 Polémique en Belgique, après un décret sur l'instauration de cours d'éducation sexuelle au collège
00:00:51 qui pourrait s'adresser aussi à des enfants de maternelle.
00:00:55 Nous serons sur place avec notre journaliste.
00:00:57 Et puis on va parler, on ne va pas tourner autour du pot, c'est la faillite,
00:01:01 c'est le fiasco de la vente à perte.
00:01:04 Tout le monde dit non au gouvernement, pas de vente à perte, c'est un non-sens économique.
00:01:08 Voilà pour le programme, je vous présente nos invités dans quelques instants.
00:01:11 Le Journal, bonjour à vous cher Michael.
00:01:14 Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:01:15 Le couple royal britannique en France, six mois après avoir dû reporter leur venue en plein mouvement
00:01:21 contre la réforme des retraites, Charles III et Camélia débutent aujourd'hui une visite d'état de trois jours.
00:01:27 Les derniers préparatifs de cette visite sur les Champs-Elysées avec ce sujet de Sarah Fenzari.
00:01:32 À quelques heures de l'arrivée du roi, les drapeaux britanniques fleurissent aux côtés des Français.
00:01:38 Les ouvriers s'activent et installent un dispositif pour filmer la cérémonie.
00:01:42 Mais du côté des commerçants parisiens, l'engouement n'est pas vraiment au rendez-vous.
00:01:47 Ce n'est pas ma culture, c'est très bien qu'ils viennent.
00:01:51 Après moi, ça m'est égal, qu'ils viennent ou qu'ils ne viennent pas, ça n'influe pas sur ma vie.
00:01:55 La dernière fois qu'il devait venir, ça a été annulé par rapport aux manifestations.
00:01:59 Toute la venue devait être bloquée, on devait fermer le magasin et ouvrir à partir de 14h ou 15h.
00:02:04 Et cette fois-ci, il n'y a rien, on ne nous a pas demandé de fermer.
00:02:06 C'est ici, au pied de l'arc de triomphe que débutera la visite du roi Charles III.
00:02:11 Aux alentours de 15h, le couple royal ravivera la flamme du soldat inconnu
00:02:16 avant de descendre les Champs-Elysées accompagné du président et de son épouse.
00:02:21 Une visite qui, pour certains, doit réchauffer les relations entre la France et le Royaume-Uni.
00:02:26 Je pense en revanche qu'il faut qu'il y ait des relations proches avec le Royaume-Uni.
00:02:31 Et d'autant plus depuis que le Royaume-Uni a quitté l'Union européenne,
00:02:33 je pense qu'on doit garder de solides liens avec ce pays.
00:02:36 Et avoir le roi Charles en France et aussi manifester un attachement de la France à l'ensemble des Britanniques.
00:02:42 Pour l'occasion, un important dispositif de sécurité sera déployé à Paris.
00:02:47 8000 policiers et gendarmes mobilisés et un large périmètre de protection autour de l'événement.
00:02:53 Arrivée prévue à l'aéroport de Paris-Orly à 14h.
00:02:56 Dans le reste de l'actualité, la crise migratoire de l'Ampédouza sera au cœur de la visite du pape François à Marseille.
00:03:04 Le Saint-Père est attendu vendredi dans la cité phocéenne et son message sur le sort des migrants est très attendu.
00:03:09 A plusieurs reprises, le Saint-Père a précisé qu'il se rendait à Marseille, pas en France.
00:03:14 Et que le problème qui le préoccupait était le problème méditerranéen.
00:03:18 Le procès des deux agresseurs présumés de Philippe Monguilhau se poursuit au palais de justice de Pau.
00:03:25 Hier, des témoins ayant assisté à l'agression mortelle du chauffeur de bus de Bayonne ont témoigné.
00:03:30 Aujourd'hui, les accusés devraient être une nouvelle fois entendus.
00:03:33 Bonjour Noémie Schultz, vous êtes sur place.
00:03:35 Et ce matin, les expertises des psychiatres ont été rendues.
00:03:39 Oui, et le constat du psychiatre qui a rencontré les deux accusés il y a trois ans est assez glaçant.
00:03:46 Selon le docteur Della, Wissem Manay et Maxime Guyénon n'ont pas de troubles psychiatriques.
00:03:51 Il n'y a ni altération ni abolition du discernement.
00:03:54 Mais ce sont des personnalités antisociales.
00:03:57 Ces personnes-là, explique-t-il avec pédagogie, ne peuvent pas accepter qu'une personne en face d'eux leur rappelle la loi.
00:04:03 Dès qu'il y a une contrariété, comme mettre un masque, ils ne peuvent pas l'entendre.
00:04:08 L'autre devient un agresseur.
00:04:10 Si Maxime Guyénon a exprimé une forme de sentiment de culpabilité quand il a évoqué les filles avec le psychiatre,
00:04:16 ce n'est pas le cas de Wissem Manay qui a confié au psychiatre.
00:04:19 Ce n'est pas moi qui ai tué Philippe Monguilhau.
00:04:22 Il n'était pas mort mort. Il était en état de mort cérébrale.
00:04:25 C'est son épouse qui l'a tué parce qu'elle a décidé de le débrancher.
00:04:28 Ça, ce n'est pas une preuve d'amour.
00:04:30 Des murmures horrifiées s'élèvent du banc des partis civils.
00:04:34 Le psychiatre poursuit son analyse.
00:04:36 Il y a une absence totale d'empathie chez Wissem Manay.
00:04:39 Qu'est-ce qui pourrait modifier cette personnalité antisociale ?
00:04:43 Interroge la présidente, puisque la question qui va se poser aussi est celle du risque de récidive.
00:04:48 Il n'y a pas de soin qui pourrait modifier cette personnalité.
00:04:51 Le seul pronostic favorable qu'on s'ait de psychiatre, c'est de vieillir.
00:04:56 Merci beaucoup Noémie Schultz.
00:04:58 Et puis le légendaire domicile de Serge Gainsbourg, rue de Verneuil à Paris, ouvre aujourd'hui au public.
00:05:05 Le lieu était resté fermé et conservé à l'identique depuis la mort de l'artiste en 1991.
00:05:10 Les curieux seront guidés par la voix de sa fille Charlotte en audio guide
00:05:14 et pourront également découvrir dans la même rue le musée Gainsbourg qui ouvre également aujourd'hui.
00:05:21 - Ça en est passé des choses dans cette maison.
00:05:23 - C'est vrai. Vous y étiez ?
00:05:25 - Je ne vais pas tout vous raconter. On n'est pas seuls. Il y a quelques téléspectateurs avec nous, Michael.
00:05:30 Je vous le dis après, quand je vous retrouve pour les titres.
00:05:33 Merci beaucoup Michael.
00:05:34 - Avec plaisir, à tout à l'heure.
00:05:35 - On va saluer nos invités autour de la table. Olivier Dartigold, bonjour à vous.
00:05:38 - Bonjour.
00:05:39 - Merci d'être là. Amine Elbaïe, juriste en droit public.
00:05:42 - Bonjour Sonia.
00:05:43 - Bonjour à vous, nous accompagne.
00:05:44 Directrice de la rédaction de Causeur, Elisabeth Lévy, est également avec nous.
00:05:47 - Bonjour.
00:05:48 - Monsieur le professeur Kevin Bossuet également.
00:05:50 - Bonjour Sonia.
00:05:51 - Beaucoup de sujets. Je voulais juste vous demander si vous croisez, si jamais, tout à l'heure,
00:05:55 en descendant les Champs-Élysées, habituellement vous le faites, vous croisez le roi Charles III.
00:05:59 Vous savez comment vous devez vous comporter ? Est-ce que vous savez ce qu'il faut faire ou pas faire ?
00:06:03 - Je ne peux pas lui dire "Monsieur le roi" comme on dirait un président.
00:06:06 - Éliminer.
00:06:07 - Virer.
00:06:08 - On ne peut pas le toucher.
00:06:09 - Ah oui, bravo.
00:06:11 - Je ne sais pas.
00:06:12 - Je lui demanderai vraiment son démagogie, parce que je viens du Nord,
00:06:17 mais je lui demanderai de reprendre sa frontière à Douvres et plus l'installer à Calais.
00:06:21 - Vous êtes trop sûr, vous n'allez pas le croiser là.
00:06:23 Ne me faites pas une réponse.
00:06:24 - Non, évidemment, mais bon.
00:06:25 - Mais vous ne le croyez pas non plus le président.
00:06:28 - Bertrand Descaires qui sera avec nous, qui est spécialiste de la royauté.
00:06:31 Non, en fait, vous ne devez pas engager vous-même la conversation.
00:06:34 Vous devez attendre que lui engage la conversation pour lui opposer ce que vous avez à dire.
00:06:39 Heureusement que je vous ai prévenu.
00:06:41 - On verra comment ça va se passer.
00:06:42 - D'ailleurs, quand il va arriver sur ce plateau, on se tait.
00:06:46 - C'est la manière dont on se comporte avec vous.
00:06:50 - Il ne faudrait pas un roi pour vous faire ça, il me faudra un miracle.
00:06:53 - Mais c'est la manière dont on se comporte avec vous.
00:06:55 - Oh là là, là là, bon.
00:07:00 - Est-ce que vous avez souvenir qu'on intervient sans que vous nous ayez invité à le faire ?
00:07:05 - Je ne sais pas si c'est ça.
00:07:07 - Si ce n'est pas du paillotage en règle.
00:07:09 - On va démarrer cette émission en évoquant, là c'est plus sérieux,
00:07:14 je vais vous parler d'un comportement de plus en plus répandu sur les tapis de caisse, malheureusement.
00:07:19 Vous avez de plus en plus, et ceux qui nous regardent le savent, peut-être aussi en sont-ils, je dis victimes,
00:07:24 parce que quand vous devez faire des arbitrages sur l'alimentation, quand on en arrive là,
00:07:29 c'est qu'il y a un très grand problème évidemment dans le pays qui n'est pas nouveau.
00:07:33 Vous avez des fils de la faim pour les étudiants.
00:07:35 Nous parlerons dans quelques instants de la revente à perte,
00:07:39 qui fait déjà pchit complètement, mais tout d'abord ce reportage de Mickaël Chailloux.
00:07:44 La question du pouvoir d'achat s'affiche partout dans les allées de ce supermarché situé entre Nantes et Saint-Nazaire.
00:07:51 Depuis plusieurs mois, les dirigeants observent des changements de comportement de la part des consommateurs.
00:07:57 Quand ils arrivent au moment de payer, bien souvent, ils se rendent compte qu'il n'y a plus assez.
00:08:01 Il n'y a pas assez dans le porte-monnaie, donc ils laissent des articles à la fin du tapis.
00:08:05 On voit bien sur les volumes qu'on a à peu près 8% de volume en moins.
00:08:09 Cliant régulier de l'enseigne, John fait ses courses, téléphone à la main avec l'option calculette.
00:08:15 Voilà, ça fait ça.
00:08:16 Je calcule dans le magasin avec mon téléphone, je regarde les prix, les bons plans.
00:08:20 Oui, quelques fois, ça m'est arrivé.
00:08:22 De temps en temps, je me dis tiens, je crois avoir assez, mais en fait, il va manquer 3, 4 centimes.
00:08:27 Donc on laisse le produit sur le tapis ?
00:08:29 On laisse le produit sur le tapis, oui, malheureusement.
00:08:32 Des produits laissés sur le tapis, autre tendance, le paiement en espèces sonantes et trébuchantes fait son grand retour depuis 6 mois.
00:08:40 Les gens ont beaucoup d'espèces et je pense qu'ils relèvent en début de mois pour ne pas être bloqués par les banques et ils payent en cash.
00:08:52 Si les ventes sont en baisse de 8% en volume, la valeur du panier moyen n'a pas baissé du fait de l'augmentation des prix.
00:09:00 Voilà la réalité. Alors évidemment, nous la connaissons, nous connaissons aussi des personnes qui la vivent autour de nous.
00:09:07 C'est pour ça que je vous pose la question.
00:09:09 Est-ce que le gouvernement, vraiment, sans démagogie, peut attendre pour agir vraiment sur les prix ?
00:09:14 Alors que là, on voit que leur mesure de vente à perte, elle fait complètement pchit, c'est un fiasco.
00:09:19 Il ne peut pas attendre pour agir sur les prix, mais pour l'instant, c'est un couteau sans lame,
00:09:24 puisqu'on voit que le texte qui est préparé pour accélérer les négociations entre la grande distribution, les industriels,
00:09:31 on voit que les choses ne se déroulent pas comme ça devrait se passer.
00:09:35 Et il y a surtout un problème de smicardisation du salariat français.
00:09:40 C'est-à-dire que le salaire médian était aujourd'hui à 1 800 euros, donc un français sur deux à moins.
00:09:46 Mais il y a un phénomène de smicardisation, et quand vous allez enlever les dépenses qui tombent,
00:09:53 le reste à vivre, qui est la dignité des vies, il n'y a presque rien.
00:09:59 Ce n'est plus le pouvoir d'achat, c'est une autre expression, c'est le pouvoir de vivre dignement.
00:10:04 Quand on prend l'idée, Elisabeth, de la vente à perte, moi je vous assure, je ne veux pas être trop dure,
00:10:10 mais j'essaie d'être lucide, je me dis, s'ils étaient patrons de boîtes dans le privé,
00:10:14 toutes les boîtes couleraient, tous les employés seraient à la porte à cause de l'objection.
00:10:19 - Techniquement, les grands distributeurs pourraient parfaitement vendre à perte pendant six mois.
00:10:25 Ne vous inquiétez pas, Coseur, nous on a été obligés de réduire le nombre de pages.
00:10:31 - Mais ça ne se mange pas, Coseur. - Ça ne se mange pas, ça se dévore.
00:10:35 Non mais sérieusement, il me semble qu'il faut vraiment réfléchir sur les choses en deux temps.
00:10:40 Dans l'urgence, je ne sais pas ce qu'il faut faire, mais surtout quand vous prenez une mesure,
00:10:45 c'est soit que vous vous êtes entendu avec les types à vent, mais pas pour vous prendre un vent de cette façon,
00:10:50 si vous voulez, c'est pas possible. Et puis il y a le problème systémique,
00:10:55 qui fait que des gens ont des salaires avec lesquels ils n'arrivent pas à vivre.
00:10:59 Et ça, ça remonte bien avant Emmanuel Macron à un choix assez collectif, disons,
00:11:03 d'une croissance tirée par la demande, par la consommation.
00:11:06 Si bien que de fait, on a aussi drogué. Moi j'ai réfléchi il n'y a pas longtemps, je me suis dit,
00:11:11 si je n'avais pas acheté toutes les choses inutiles que j'ai achetées depuis l'âge de mes 20 ans,
00:11:15 d'accord, probablement je serais prospère en tous les cas. Non mais je vous assure.
00:11:21 Et de fait, nous sommes aussi collectivement, et là je ne parle pas des produits de première nécessité,
00:11:26 c'est pour ça que vous parlez d'un problème d'urgence, drogués à une consommation qui est de fait subventionnée.
00:11:32 Je suis d'accord, mais là, vous parlez d'arbitrage, vous avez raison, vous avez dit...
00:11:35 Je parle du système !
00:11:36 Avant de proposer une mesure, on se concerte, on se...
00:11:39 Enfin, Florian Tardif, bonjour à vous, notre journaliste politique.
00:11:43 Florian, mais tout... Je ne vais pas reprendre l'expression de l'opposition,
00:11:48 mais Bruno se concerte, Bruno demande, etc. C'est vrai qu'il y a beaucoup de réunions à Bercy,
00:11:52 pour le moment, on aurait pu deviner la réaction de ces distributeurs ?
00:11:55 Oui, c'est ce qu'on aurait envie de dire aux ministres de l'économie,
00:11:59 à savoir, quelle idée vous est passée par la tête pour proposer cela,
00:12:05 sachant même que s'ils commencent une vente à perte, on parle de 5 centimes d'euros par litre de carburant.
00:12:12 Déjà, on ne sait pas d'où viennent les 50 centimes qui ont été, comme cela, dévoilés dans la presse ce week-end
00:12:19 par certains membres du gouvernement.
00:12:21 On a d'ailleurs râlé au sein du parti présidentiel en nous disant, mais comment vous est venue cette idée,
00:12:27 et pourquoi vous nous dites que c'est 50 centimes alors qu'en fait, c'est que 5 centimes ?
00:12:31 On passe entre guillemets pour voilà. Vous m'avez compris.
00:12:36 Donc oui, on se demande bien ce qui se passe.
00:12:38 Moi, je pense que c'est le signe d'une certaine fébrilité.
00:12:41 On sent effectivement qu'il y a quelque chose qui se passe dans le pays autour du pouvoir d'achat,
00:12:47 que les Français, et ils sont nombreux, commencent à avoir du mal à boucler, non pas les fins de mois, mais les débuts de mois.
00:12:54 Et qu'il faut tenter de répondre à cela, mais malheureusement, ils n'ont pas de réponse.
00:12:57 La crainte politique et sociale, c'est que 75 % des salariés prennent leur voiture aujourd'hui pour aller travailler.
00:13:03 Dans les territoires, c'est 2400 stations de service qui sont indépendantes.
00:13:08 C'est tout un maillage économique et social, et presque humain.
00:13:11 Et donc, cette annonce-là, elle est totalement hallucinante.
00:13:15 Et vous vous rendez compte, Olivier, pour les stations de service indépendantes,
00:13:19 et qui ne sont pas structurellement solides, ils avaient proposé de les aider pour qu'ils puissent vendre à perte.
00:13:25 Mais quelle serait la preneur d'avion ?
00:13:27 Mais la fiscalité, 50 % du prix de l'essence, c'est de la fiscalité.
00:13:34 60 % !
00:13:36 En ce moment, et c'est extrêmement intéressant, puisque personne n'a fait la comparaison par rapport à ce qui s'était passé dans les années 2011, 2012, 2013, 2014.
00:13:46 Là, on s'inquiète d'un prix du baril qui dépasserait les 100 $.
00:13:50 Mais j'ai regardé, à cette époque-là, il était déjà plus de 100 $.
00:13:53 On était même arrivé à 130, 140 $.
00:13:55 Et pourtant, le prix du carburant, je parle du gazole, était aux alentours de 1,40 €.
00:14:00 Mais qu'est-ce qui s'est passé entre-temps ?
00:14:02 Les taxes, à l'époque, étaient aux alentours de 50 %, même un peu moins de 50 %, aujourd'hui, c'est 60 %.
00:14:07 Mais cette histoire de vente à perte n'a strictement aucun sens.
00:14:12 Il y a un problème, évidemment, de concurrence, vous l'avez évoqué, sur les stations-services indépendantes.
00:14:18 C'est-à-dire qu'on propose maintenant de subventionner ces stations-services indépendantes,
00:14:23 puisque de toute façon, la grande consommation, les supermarchés, les hypermarchés, vont pouvoir se rattraper sur les produits de consommation courantes.
00:14:32 Et de manière générale, je crois que dans ce pays, il y a un manque de courage politique.
00:14:38 On refuse de réformer l'État, on refuse de réformer la fonction publique.
00:14:43 Je veux dire, par exemple, quand vous prenez l'éducation nationale, il y a beaucoup d'argent qui est injecté dans l'administration,
00:14:48 pas assez sur les acteurs de terrain, et ça, on ne le fait pas parce qu'il y a un manque de courage politique.
00:14:53 Et encore une fois, il faut peut-être s'interroger également sur le salaire.
00:14:57 Quand vous avez des enseignants qui ne peuvent même pas se loger dignement,
00:15:00 moi j'ai des collègues qui vivent en colocation à deux ou à trois, après avoir réussi un concours, ou après un bac +5,
00:15:07 est-ce que c'est normal ? C'est-à-dire qu'aujourd'hui, ce problème de pouvoir d'achat ne touche pas seulement les gens qui sont au SMIC,
00:15:12 ça touche également la petite classe moyenne, et ce sentiment de déclassement est en train de se répandre dans le pays.
00:15:18 Et ça, c'est dramatique.
00:15:19 Mais si on produisait plus, Kevin, on aurait de quoi payer nos...
00:15:21 On n'a plus un pays de producteurs. Malheureusement, et on le déplore.
00:15:25 Mais au-delà des producteurs, pourquoi toujours pointer celles et ceux qui produisent, celles et ceux qui offrent du travail ?
00:15:31 Vous savez, ceux qui offrent du travail dans notre pays, ce ne sont pas les politiques, ce sont les entrepreneurs.
00:15:36 Il y a aujourd'hui, dans notre pays, un scandale dont personne ne veut parler.
00:15:39 Les classes populaires et les classes moyennes sont victimes, sont les premières victimes, du racket fiscal et social orchestré par le gouvernement.
00:15:46 Un racket. Je n'oublie pas, aujourd'hui, les décisions prises dès l'entrée en fonction du président de la République, Emmanuel Macron,
00:15:56 qui a augmenté notamment la CSG pour les retraités.
00:15:59 Tout cela fait partie d'un ensemble. Le pouvoir d'achat des retraités a considérablement diminué.
00:16:04 Les étudiants crèvent de faim. Dans notre pays, et pas seulement dans notre pays, dans l'Europe tout entière,
00:16:09 un Européen sur trois doit sauter un repas, choisir entre se chauffer ou manger.
00:16:14 Aujourd'hui, s'agissant des produits alimentaires, on peut désigner un panier alimentaire de 200 aliments
00:16:21 pour faire en sorte que l'État n'accepte pas d'encaisser plus de recettes fiscales qu'aujourd'hui au titre de la TVA.
00:16:28 Plus il y a d'inflation, plus il y a de recettes fiscales, plus il y a de TVA.
00:16:31 Sur l'essence et le carburant...
00:16:34 Sur les retraités, je suis désolé de vous couper, mais c'est un mauvais exemple, puisque cette mesure-là allait au bénéfice des travailleurs.
00:16:42 C'est-à-dire qu'on prenait un petit peu d'argent aux retraités, aux retraités un peu plus aisés que la moyenne,
00:16:47 pour l'injecter pour les personnes qui travaillent, pour justement augmenter leur bénéfice à l'achat.
00:16:51 Mais ça s'appelle ?
00:16:52 C'est une solution discutable, mais pour le coup...
00:16:55 Mais ça s'appelle déshabiller Paul pour habiller Jacques ?
00:16:58 Vous allez nous l'expliquer juste après les titres.
00:17:02 Alors on a, s'il vous plaît, comme ça vous êtes au courant, mais nos téléspectateurs le savent, des rappels de titres,
00:17:08 afin que nous soyons tous informés dans nos téléspectateurs de l'actualité en temps réel, chaque quart d'heure avec Michael. C'est tout de suite.
00:17:14 Et vous en parliez à l'instant, Sonia Carrefour ne vendra pas à perte de carburant.
00:17:18 Son PDG, Alexandre Bompard, l'a confirmé lors d'une audition devant la Commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale.
00:17:24 Hier, les professionnels de la distribution étaient reçus par Bruno Le Maire à Bercy.
00:17:28 Ils semblent tous opposés à la proposition du gouvernement.
00:17:32 Un bateau très attendu a accosté ce matin à Mayotte.
00:17:35 Ce navire transporte 600 000 bouteilles d'eau en provenance de la Réunion, l'île de Mayotte qui vit actuellement la pire pénurie d'eau de son histoire depuis le 4 septembre.
00:17:44 Les habitants sont privés d'eau deux jours sur trois.
00:17:47 Et puis l'Iran renforce les sanctions contre le non-port du voile.
00:17:50 Un projet de loi a été discuté depuis plusieurs mois au Parlement et les députés l'ont approuvé pour une durée d'essai de trois ans.
00:17:57 Il durcit les peines de toute personne ayant enfreint le code vestimentaire strict imposé aux femmes,
00:18:02 l'un des piliers idéologiques de la République islamique depuis la chute du Shah en 1979.
00:18:08 Merci à vous, Mickaël.
00:18:09 On va continuer à évoquer l'inflation et le fiasco de la vente à perte.
00:18:13 Mais je voudrais faire un détour par Marseille, qui atteint la visite du peuple.
00:18:18 Même question, si vous rencontrez le pape, qu'est-ce que vous lui dites ?
00:18:21 Bravo.
00:18:22 Non mais il devrait être parti communiste le pape, donc évidemment il fait nipper la gartigole, ça c'est sûr.
00:18:31 Camarade !
00:18:32 Rendez-vous à la prochaine fête de l'humain.
00:18:33 Camarade.
00:18:34 On a des choses à dire sur la fête de l'humain.
00:18:36 Restez sur le sujet.
00:18:37 Moi je lui demanderais de cesser ses ingérences quand même.
00:18:41 C'est la parole des évangiles.
00:18:44 Je suis sûre que vous seriez insolites.
00:18:46 Il est chef d'Etat.
00:18:48 C'est la doctrine sociale de l'Eglise.
00:18:53 Il n'a pas à venir nous dire quelles politiques on doit mener.
00:18:56 C'est la proposition chrétienne.
00:18:58 Il est pour l'accueil inconditionnel des migrants, pour l'ouverture des frontières.
00:19:02 Pas de frontières si c'est possible.
00:19:04 Ça fait réagir, évidemment, notamment à Marseille.
00:19:07 Mais pas seulement.
00:19:08 Regardez les faits, résumés par l'équipe de CNews.
00:19:14 Les fidèles de l'Eglise des Réformés n'en reviennent toujours pas.
00:19:17 Le pape François sera à Marseille ce vendredi.
00:19:21 C'est quand même le chef de l'Eglise catholique.
00:19:24 Ça représente quand même quelque chose dans le monde.
00:19:27 C'est un honneur pour nous.
00:19:30 La question migratoire, au cœur de l'actualité italienne et européenne,
00:19:34 sera une nouvelle fois abordée par le souverain pontife.
00:19:37 Le Saint-Père en a fait un thème majeur de son pontifica depuis son élection en 2013.
00:19:43 Des appels à la fraternité partagée par ce paroissien.
00:19:48 Imaginons que c'était dans l'autre sens.
00:19:50 Que ce soit nous qui serions obligés d'aller en Afrique.
00:19:53 Comment on serait accueillis ?
00:19:55 C'est aussi ce message-là sur lequel on doit réfléchir.
00:19:59 En tant qu'homme, mais surtout aussi en tant que chrétien.
00:20:02 Un message qui ne fait pas l'unanimité, comme ici dans le 3e arrondissement de la ville.
00:20:07 Je ne suis pas tout à fait d'accord avec le pape quand il dit qu'il faut accueillir tous les migrants.
00:20:12 On accueille les migrants, mais on ne peut pas accueillir toute la misère du monde.
00:20:17 Pour le père de l'église Belle de Mais de Marseille, le choix de la cité phocéenne est loin d'être anodin.
00:20:23 Marseille fait partie des villes qui accueillent le plus de migrants.
00:20:26 C'est une ville multiculturelle.
00:20:28 Au stade Vélodrome samedi, 57 000 personnes sont attendues pour la messe donnée par le pape.
00:20:34 Est-ce que ce pape argentin, je sais que la question a souvent été posée,
00:20:39 comprend véritablement, au sens de comprendre, de vivre à l'heure européenne, à la culture européenne ?
00:20:45 C'est un réfugié.
00:20:46 Franchement, je vous rappelle, pardon.
00:20:47 Sa famille a quitté l'Italie fasciste. C'est un réfugié.
00:20:51 Mais je sais bien. Et le parcours de ses ancêtres, l'honneur.
00:20:55 Mais est-ce que lui-même...
00:20:56 Non mais pardon.
00:20:57 Le cardinal marseillais qui a aussi des paroles...
00:20:59 Sonia, honnêtement, moi je pense d'ailleurs qu'Emmanuel Macron n'aurait pas dû se rendre à cette messe,
00:21:05 pas du tout pour des raisons de laïcité.
00:21:07 Ce procès m'a semblé absurde, mais parce que le pape avait dit "je vais à Marseille, je ne vais pas en France".
00:21:12 Et il sait déjà. Franchement, il n'a pas été très chrétien après l'incendie de Notre-Dame.
00:21:18 Je ne me rappelle pas qu'il ait eu des paroles de compassion pour les catholiques français,
00:21:23 pour les parisiens qui étaient... Non, non, non.
00:21:26 Revivez la séquence, c'était assez froid.
00:21:28 Il n'est pas très charitable, si je peux me permettre.
00:21:30 C'est lui qui n'est pas très charitable avec la France.
00:21:32 Excusez-moi, ça n'est pas seulement un homme d'église, c'est un chef d'État.
00:21:37 Et on a le droit, comme tel, de critiquer ce chef d'État.
00:21:39 Je m'amuse un peu sur les journées à venir, de voir la gauche marseillaise agiter les petits drapeaux avec le pape,
00:21:45 et de voir une partie de la droite de la ville et des milieux catholiques plutôt se rester terrer chez eux.
00:21:51 D'accord.
00:21:52 Encore le paradoxe olivier.
00:21:54 Mais sinon, si on prend un peu de recul, respectons le pape François,
00:21:59 c'est le chef de file des catholiques, et j'entends ici et là que c'est un pape de gauche.
00:22:05 Mais il n'y a pas de pape de gauche ou de pape de droite,
00:22:08 comme il n'y a pas de pape conservateur ou de pape progressiste.
00:22:11 Un pape est là pour défendre...
00:22:13 Ratzinger n'était pas sur la même ligne, cher ami.
00:22:15 D'accord, mais pour défendre la doctrine de l'Église, pour christianiser et évangéliser.
00:22:20 Après, en fonction des thèmes qu'il choisit, on sent bien qu'il y a une inflexion,
00:22:24 plus d'un côté que dans l'autre.
00:22:26 Après se pose en effet la question de sa répercussion,
00:22:29 l'utilisation et l'instrumentalisation de sa parole par, par exemple, la gauche et l'extrême gauche.
00:22:35 Là, ça pose question, mais j'aimerais bien qu'on respecte quand même ce pape.
00:22:39 Voilà, ne lui tombe pas dessus, mais ça arrive pas.
00:22:41 Moi, je vais vous répondre quand même, là, parce que ça, ça m'énerve un peu.
00:22:44 Excusez-moi, vous ne pouvez pas dire...
00:22:47 C'est presque, sans le vouloir, c'est presque insultant pour le catholicisme de dire
00:22:52 "Ah oui, le pape, il est là, juste pour... Il n'y a pas d'interprétation, il n'y a pas de discussion,
00:22:56 il n'y a pas de doctrine, il n'y a pas de querelle doctrinale".
00:22:58 Enfin, écoutez, le catholicisme, pardon, est riche de débats, aujourd'hui.
00:23:04 Et donc, et par ailleurs, je ne vois pas pourquoi je devrais respecter tout ce qu'il dit.
00:23:10 Je trouve que ses propos d'appeler les États, si vous voulez, à dire
00:23:14 "il faut accueillir inconditionnellement, il n'y a plus de frontières", sont parfaitement...
00:23:18 Non mais ce n'est pas suffisant.
00:23:20 Attendez, chers amis, je pensais que nous étions sur un sujet consensuel.
00:23:24 On va marquer la pause.
00:23:25 Comme la messe n'est pas dite, on va encore en reparler.
00:23:28 Une pause et on se retrouve.
00:23:30 La suite de Midi News.
00:23:36 Merci d'être avec nous.
00:23:37 On va continuer à évoquer la visite du pape à Marseille.
00:23:40 D'ailleurs, quel est le point commun entre le pape, l'Église et le Parti communiste ?
00:23:46 Je vous laisse réfléchir.
00:23:48 Le point commun est présent sur ce plateau.
00:23:50 À part Tartigold, vous l'avez dit.
00:23:52 Mais tout d'abord, les titres avec vous, Michael.
00:23:55 Et une autre visite, celle du roi Charles III et de la reine Camilia.
00:23:58 Une visite sous haute sécurité.
00:24:00 Le ministre de l'Intérieur précise que 8000 policiers et gendarmes sont mobilisés aujourd'hui à Paris.
00:24:05 Le couple royal est attendu à 14h à l'aéroport de Paris-Orly.
00:24:09 Le Covid-19 repart à la hausse et c'est donc le retour des tests.
00:24:12 Les derniers chiffres publiés par Santé publique France ne laissent pas de place aux doutes.
00:24:16 Ce mois-ci, le nombre de cas positifs a augmenté.
00:24:19 Et les Français sont de plus en plus nombreux à se rendre dans les pharmacies pour se faire tester.
00:24:23 Et puis, le pape François appelle à faire taire les armes au Karabakh.
00:24:26 Le souverain pontife s'est exprimé ce matin au lendemain du lancement par l'Azerbaïdjan
00:24:31 d'une opération militaire d'envergure dans cette région disputée par l'Arménie.
00:24:34 Le pape s'était d'ailleurs rendu en Arménie puis en Azerbaïdjan en 2016.
00:24:39 Merci à vous, Michael.
00:24:41 On reste évidemment sur la visite du pape.
00:24:43 Alors, je pensais que ça allait être un sujet plutôt consensuel.
00:24:46 Il y a beaucoup de divisions entre vous sur ce qu'incarne le pape.
00:24:50 Oui, Amin al-Baïd, je sens que vous avez des choses à dire sur ce sujet.
00:24:55 On en parlait tout à l'heure.
00:24:56 La visite du pape François s'inscrit dans la continuité des rencontres méditerranéennes.
00:25:02 Il y a eu ce week-end en France et en Europe, les Journées européennes du patrimoine.
00:25:07 Vous savez, le lien entre la présence du pape François et la venue du président de la République,
00:25:13 elle est certes symbolique, mais elle est aussi étatique.
00:25:17 Et il y a dans notre société un phénomène qui nous frappe sous nos yeux, impuissant.
00:25:24 C'est le délaissement, l'abandon de notre patrimoine culturel chrétien.
00:25:29 Nos églises qui aujourd'hui se vident, sont détruites toutes les deux semaines.
00:25:35 Vous avez en France une église qui est soit pillée, soit incendiée, soit détruite.
00:25:39 Et ce patrimoine culturel chrétien, si nous l'abandonnons, nous abandonnerons demain 2000 ans d'histoire chrétienne.
00:25:48 Nous allons abandonner toute l'histoire qui permet de réconcilier les jeunes avec la société française.
00:25:54 Et je crois très sincèrement, dans un pays comme la France, qui a abandonné la culture et le sacré,
00:25:59 je crois que la venue du pape François sera extrêmement importante.
00:26:03 Dans ce cas-là, la visite de Charles III aussi pour le sacré et les traditions.
00:26:08 Mais oui.
00:26:09 C'est la semaine.
00:26:10 Mais c'est... Je crois que...
00:26:12 La semaine 100.
00:26:13 Il faut remettre à l'endroit les valeurs de l'église catholique.
00:26:16 Ne perdez pas cet héritage.
00:26:18 Mais quelles sont les valeurs ? Vous savez, le mot de valeur, c'est le mot valise.
00:26:23 Quelles sont aujourd'hui les valeurs chrétiennes ?
00:26:25 C'est l'accueil, c'est le partage, c'est la charité.
00:26:28 Donc, vous êtes d'accord avec ce que dit le pape ?
00:26:30 Mais c'est la fait ! Regardez ce qui se passe.
00:26:32 En soi, on montre une direction.
00:26:33 Mais regardez ce qui se passe en Arménie.
00:26:35 Regardez ce qui se passe aujourd'hui en Arménie.
00:26:38 Sous le silence de la communauté internationale,
00:26:42 vous avez une minorité ethnique qui est en train d'être persécutée,
00:26:46 massacrée par le régime azéri.
00:26:49 Le pape François appelle à faire taire les armes.
00:26:52 À faire taire les armes.
00:26:53 Je crois que oui, lorsque le pape s'adresse aujourd'hui à la communauté internationale.
00:26:58 Il ne s'adresse pas uniquement en tant que représentant d'église.
00:27:00 Il s'adresse aussi en tant que représentant de la diplomatie du Vatican.
00:27:04 C'est une chose d'appeler à la paix, c'est une autre chose de dire au gouvernement
00:27:08 voilà la politique que vous devez avoir.
00:27:10 Nous sommes en pleine crise migratoire.
00:27:12 Je veux dire, ce qui se passe à Lampedusa, nous avons tous les yeux rivés dessus.
00:27:16 Et c'est probablement en partie notre avenir qui se joue dans la façon dont nous allons maîtriser,
00:27:21 ou pas cela, si vous voulez.
00:27:23 Et donc, qu'il appelle à la paix, évidemment.
00:27:26 Qu'il tienne même des propos tout à fait généraux, humanistes, sur la nécessité de l'humanité,
00:27:33 de les considérer comme nos frères, tout ce que vous voulez.
00:27:36 Mais pas intimer l'ordre à des gouvernements, avant de leur rendre visite,
00:27:40 de "vous devez faire ci ou ça" au moment où notre ministre de l'Intérieur
00:27:43 dit, sans d'ailleurs que ça ait beaucoup d'effet, "nous ne les accueillons pas".
00:27:48 - J'entends, j'entends Thibine Gosset.
00:27:49 - Moi je suis d'accord.
00:27:50 - Pardon, j'ai été trop longue.
00:27:51 - Je suis d'accord avec les valeurs.
00:27:53 Les valeurs chrétiennes c'est important.
00:27:55 C'est la solidarité, c'est la charité, c'est l'entraide.
00:27:58 Mais est-ce qu'aujourd'hui, la charité, l'entraide, c'est justement ne pas accepter ces migrants sur notre sol.
00:28:04 Parce qu'aujourd'hui, on a bien vu qu'avec cette crise migratoire,
00:28:07 il n'y avait plus d'opposition entre la fermeté et l'humanisme.
00:28:10 La fermeté, c'est l'humanisme.
00:28:12 Si on accueille des gens sur notre territoire, dans des conditions aussi épouvantables,
00:28:17 avec des conséquences également épouvantables pour les gens qui reçoivent ces migrants,
00:28:22 où est l'humanisme ? Où est la charité ?
00:28:24 Donc le pape François doit comprendre cela.
00:28:26 - La question est posée.
00:28:27 Vous allez découvrir un sondage sans surprise sur les résultats.
00:28:30 Je vais vous faire réagir tous et Olivier Dardigolles.
00:28:34 Migrants, êtes-vous favorables à l'instauration d'un plocus naval en Malta-Eternée ?
00:28:39 C'est l'idée qu'avait proposée déjà il y a quelques temps, quand elle est arrivée au pouvoir Georgia Meloni.
00:28:44 Près de 70 %, 69 %, on voit bien que...
00:28:47 - Georgia Meloni avait défendu avant son élection ce type de réponse,
00:28:56 de fermeture des frontières et bras de fer avec l'Union européenne.
00:28:59 Et aujourd'hui, elle attend une solidarité renforcée de l'Europe
00:29:02 et elle fait des conférences de presse à côté d'un envergure.
00:29:04 - Mais pourquoi ? Pardonnez-moi.
00:29:06 - Oui, il y a bien sûr des dimensions financières, mais il y a aussi des dimensions...
00:29:10 - Je pense qu'elle n'a pas changé son logiciel.
00:29:12 - Non, mais il y a aussi l'opérationnel.
00:29:15 - Vous voulez dire le pragmatique ?
00:29:17 - Quelle est la ligne française aujourd'hui entre Emmanuel Macron, il y a quelques jours,
00:29:22 qui a un appel à la solidarité européenne pour les pays en première ligne
00:29:26 et la déclaration du ministre de l'Intérieur qui dit quelque chose à l'opposé ?
00:29:31 Il y a là de nouveau du "et en même temps" qui ne peut pas tenir.
00:29:35 - Parce qu'on a les européennes qui arrivent.
00:29:38 - Oui, bien sûr, vous avez absolument raison, Florian.
00:29:41 - On est tous sous le terme "migrants", c'est-à-dire qu'on met sous le terme "migrants"
00:29:44 et en général, lorsque l'on a des débats, les gens ne parlent pas de la même chose.
00:29:48 Sous le terme "migrants", qu'est-ce qu'il y a ?
00:29:50 Il y a les migrants économiques, ceux qu'on ne veut pas accueillir,
00:29:53 - Et des demandeurs d'asile.
00:29:55 - Et les demandeurs d'asile légitimes, les réfugiés.
00:29:58 Et d'ailleurs, on parlait à l'instant du pape, le pape en général parle des réfugiés,
00:30:02 c'est-à-dire les personnes que nous devrions accueillir et qu'il faut mieux accueillir.
00:30:07 Après, il y aura très certainement des discussions autour des migrants économiques
00:30:10 et c'est d'ailleurs pour cela que l'Elysée parle de convergence potentiellement avec la vision du pape.
00:30:14 - Confusion pour confusion, vous en faites une autre parce que vous confondez demandeurs d'asile et réfugiés.
00:30:19 Or, les réfugiés représentent...
00:30:20 - Non, mais non, justement, il y a des demandeurs d'asile, et je dis il y a des réfugiés,
00:30:24 et il y a des migrants économiques.
00:30:26 - Alors, pardon, il faut être très clair, quand vous dites "ce qu'on doit accueillir",
00:30:29 la réalité, c'est que cette affaire de Blancus-Naval n'a aucun sens
00:30:33 si elle n'est pas assortie d'autres mesures qui consistent à organiser,
00:30:37 disons, le tri des dossiers, l'examen des demandes,
00:30:45 en dehors des frontières de l'Union Européenne.
00:30:47 Ça n'a pas de sens, puisque sinon, un demandeur d'asile débouté
00:30:51 va se transformer peu à peu en sans-papier, puis peut-être être régularisé, etc.
00:30:56 - Mais c'est pour ça qu'il faut faire le distabo entre les migrants économiques et les réfugiés.
00:31:00 - La réalité, c'est que vous ne pouvez pas juste fermer les frontières et dire "voilà, on ne fait rien".
00:31:04 Maintenant, il faut dissuader les candidats au départ, par tous les moyens.
00:31:08 - Non, je crois que l'analyse qui vient d'être exposée à l'instant sur le plateau,
00:31:14 elle est extrêmement intéressante.
00:31:16 Tous, nous réclamons effectivement l'instruction des demandes d'asile
00:31:19 dans les ambassades en dehors du territoire de l'Union Européenne.
00:31:22 Je vous rappelle quand même que la Cour de justice de l'Union Européenne
00:31:25 a déclaré que cette mesure est contraire aux droits de l'Union Européenne.
00:31:28 Nous sommes aujourd'hui, en France, victimes de textes
00:31:31 qui n'ont pas été adoptés par le peuple français.
00:31:34 Nous sommes victimes aujourd'hui du droit de l'Union Européenne.
00:31:37 La France a perdu sa souveraineté et depuis bien longtemps maintenant,
00:31:41 nous aurions dû dénoncer cet accord Schengen.
00:31:44 Nous aurons dû reprendre la maîtrise de nos frontières.
00:31:46 D'abord au regard des menaces, la résurgence de la menace terroriste,
00:31:50 mais aussi de la menace migratoire qui va arriver, qui va s'abattre sur notre sol.
00:31:55 Ce qui se passe aujourd'hui à Lampedusa n'est pas une conséquence.
00:31:58 C'est le début de ce qui va se passer pour les 10, 15, 20, 30 prochaines années.
00:32:04 Soit on reprend la maîtrise de nos frontières, soit on dénonce ces accords Schengen,
00:32:07 soit demain nous continuons d'être l'otage de l'Europe.
00:32:11 Je ne dis pas qu'il faut quitter l'Europe, parce que si vous quittez l'Europe,
00:32:14 vous finirez comme Mme Mélanie.
00:32:16 Il faut une autre Europe, une Europe où la France retrouve sa puissance.
00:32:20 La puissance, c'est la parole de Philippe Séguin,
00:32:23 qui savait aujourd'hui défier l'Europe en pratiquant notamment ses politiques.
00:32:27 C'est politique sociale, bien sûr, mais aussi la politique de la chaise vide,
00:32:31 lorsque le partenaire regarde ailleurs.
00:32:33 On va passer dans quelques instants à un autre sujet.
00:32:35 Je pose toujours la même question, je ne veux pas sembler dire qu'il y a une impuissance,
00:32:39 mais dites-moi, à chaque fois que je pose la même question,
00:32:42 vous allez mettre un bloc, vous allez fermer les frontières,
00:32:44 vous allez mettre des barbelés, des murs, ce que vous voulez.
00:32:46 Quand des gens prennent le risque de mourir en mer, et ils le savent pour venir...
00:32:50 Ils continueront à vouloir.
00:32:51 Il faut penser quand même à une réponse plus globale,
00:32:54 parce que fermé, verrouillé, etc.
00:32:56 Je crois que la plupart pensent, et ça c'est le rôle des passeurs,
00:32:59 qui sont incriminés, au contraire...
00:33:01 Vous pensez que quand ils voient le canot de sauvetage,
00:33:03 ils ne se rendent pas compte qu'il y a la possibilité de mourir en mer ?
00:33:05 Ils pensent qu'ils vont être secourus par les associations, etc.
00:33:08 Non mais, pardon, si vous leur dites, d'accord,
00:33:11 que un, le jour, s'ils n'ont pas respecté, disons,
00:33:15 des procédures qui seraient mises en place aux frontières de l'Europe,
00:33:18 et que dans ce cas-là, ils n'auront jamais de statut légal en Europe,
00:33:23 et donc jamais de prestations leur permettant de rester en Europe,
00:33:28 ça va marcher, simplement, c'est dur.
00:33:30 On va continuer à en parler tout à l'heure.
00:33:31 Ça fait de la peine de le faire.
00:33:32 J'entends, j'entends.
00:33:33 On va continuer à en parler.
00:33:34 C'est un sujet qui provoque évidemment beaucoup de questions et de crispations.
00:33:37 Je voudrais qu'on se rende quelques instants en Belgique,
00:33:40 parce que c'est très révélateur, ce qui s'est passé.
00:33:43 Il y a eu quand même des manifestations, des tags, des incendies,
00:33:47 la colargronde en Belgique.
00:33:48 Pourquoi ?
00:33:49 C'est un décret qui a été adopté à la quasi-unanimité par le Parlement.
00:33:53 Ce décret, il a enterriner, je vous cite l'objet,
00:33:57 l'obligation pour tous les élèves de sixième et de seconde,
00:34:00 alors au sud du pays, d'organiser des séances relatives à l'éducation,
00:34:04 à la vie relationnelle, affective et sexuelle.
00:34:06 Ces élèves recevront une animation sur des thématiques relatives au corps,
00:34:10 au genre, aux émotions, encore à la sexualité,
00:34:13 sous la forme d'une séance de deux heures par an.
00:34:15 C'est un guide, surtout, qui est au centre de toute cette agitation,
00:34:20 un guide à l'attention des enseignants, qui focalise la colère,
00:34:23 rédigé en écriture inclusive, et dit non hétéronormatif.
00:34:27 Et on apprend, alors j'aimerais que ce soit vérifié,
00:34:31 que même des élèves de maternelle pourraient être,
00:34:33 j'allais dire bénéficier, plutôt être les victimes d'un tel enseignement.
00:34:37 Nous sommes avec Augustin Denadieux sur place.
00:34:40 Augustin, qu'est-ce qui nourrit ?
00:34:42 Qu'est-ce qui a provoqué ?
00:34:43 Qu'est-ce qui vient en train de faire grandir la colère des parents ?
00:34:46 Très concrètement, ce sont ces incendies à répétition,
00:34:52 au moins quatre écoles qui ont été incendiées par des associations islamiques
00:34:58 ou encore civitas, selon le parquet de Charleroi,
00:35:01 à l'origine de cette gronde, de cette fronde.
00:35:04 C'est ce programme Évras, comme vous l'avez dit,
00:35:07 l'éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle.
00:35:10 Deux heures de cours d'enseignement, de réponses aux questionnements
00:35:14 des adolescents de sixième et de classe de première.
00:35:18 Deux heures de cours durant l'année qui cristallisent
00:35:21 toutes les tensions ici au sud de Bruxelles.
00:35:24 Alors je vous propose d'écouter ces parents d'élèves
00:35:26 que l'on a rencontrés ce matin à la rentrée des classes.
00:35:29 Très concrètement, ils ne comprennent pas ces agissements.
00:35:32 C'est bien triste, c'est une école, c'est des enfants.
00:35:36 Moi j'ai un petit garçon de 4 ans qui me demande tous les jours
00:35:38 comment il a brûlé son école.
00:35:40 Maintenant, je trouve que si on n'est pas d'accord,
00:35:42 on peut le faire savoir autrement qu'en brûlant des écoles.
00:35:45 Que l'on soit d'accord ou pas d'accord,
00:35:47 on est, me semble-t-il, encore en démocratie.
00:35:49 Et je pense que c'est très excessif.
00:35:51 Moi je pense que c'est honteux.
00:35:53 Parce que c'est des enfants qui sont punis, donc voilà.
00:35:57 C'était l'incompréhension totale.
00:35:59 On ne s'imagine pas que des écoles puissent être brûlées
00:36:02 pour une petite modification dans un programme de cours.
00:36:07 La plupart de ces élèves scolarisés dans ces établissements incendiés
00:36:12 ne peuvent plus avoir cours pour de très longs jours,
00:36:14 peut-être même quelques semaines dans ces établissements.
00:36:17 Il faut savoir qu'une manifestation a rassemblé le 7 septembre dernier
00:36:21 plus de 1500 personnes pour dénoncer ce programme Evras.
00:36:25 Ces militants religieux, rejoints par des complotistes sur internet,
00:36:29 dénoncent une hyper-sexualisation des élèves en jeune âge.
00:36:34 Ils dénoncent ce programme Evras, un programme pourtant appliqué depuis 2012,
00:36:39 mais peu répandu du fait du manque de moyens.
00:36:42 Le bourgmaistre de Charleroi a dénoncé ces incendies
00:36:45 et a parlé d'une forme de terrorisme.
00:36:49 Merci Augustin de Nadieu pour tous ces éléments.
00:36:53 Est-ce que vous l'avez consulté Florian, le guide en question ?
00:36:56 Oui, je me suis renseigné pour savoir exactement de quoi il s'agissait.
00:36:59 Alors effectivement c'est un guide environ de 300 pages
00:37:02 à destination des enseignants et on propose des activités
00:37:07 à faire avec les élèves à partir de 3 ans jusqu'à 17 ans.
00:37:11 Alors en fonction de l'âge, l'éveil au corps est différent.
00:37:16 C'est-à-dire qu'entre 3 et 5 ans, on parle des parties du corps,
00:37:20 de l'intimité, des émotions. Il n'y a rien qui m'a choqué dans ce guide.
00:37:25 Quand vous dites qu'il est déjà non hétéronormatif...
00:37:28 En fait, il y a certaines parties où le principe même,
00:37:32 quand on dit non hétéronormatif, c'est pour éveiller les élèves
00:37:37 à éviter de mettre de côté certaines personnes,
00:37:42 certains camarades potentiellement, qui n'auraient pas la même
00:37:45 orientation sexuelle qu'eux, puisque vers 12, 14, voire 15, 17 ans,
00:37:50 on parle de l'orientation sexuelle et on explique concrètement aux enfants
00:37:56 qu'on peut ne pas avoir la même orientation sexuelle.
00:37:59 Concernant le terme, je peux comprendre que ce terme-là
00:38:02 soit appliqué pour ce programme.
00:38:06 - Vous allez réagir, je sens que vous avez beaucoup de choses
00:38:08 à dire sur ce sujet. Les titres tout d'abord avec vous, Michael.
00:38:11 - Les prix des billets d'avion seront taxés, donc bien plus chers
00:38:15 pour les consommateurs. Le ministre des Transports l'a confirmé
00:38:19 ce matin chez nos confrères de France Info.
00:38:21 Cela permettra, dit-il, de financer le coût de la transition écologique.
00:38:24 Clément Bohn précise que le secteur routier sera également
00:38:27 mis à contribution.
00:38:29 Une absence totale d'empathie et une personnalité au profil antisocial.
00:38:33 Les expertises psychiatriques ont été rendues dans le procès
00:38:36 des deux agresseurs présumés de Philippe Monguilhau au Palais de Justice de Pau.
00:38:40 Cet après-midi, les accusés seront une nouvelle fois entendus.
00:38:44 Et puis l'Australie en proie aux flammes.
00:38:46 Plus de 600 pompiers luttent contre des incendies qui se sont déclarés
00:38:49 dans la région de la Nouvelle-Galle du Sud.
00:38:52 Des incendies attisés par des vents violents
00:38:55 et des températures anormalement élevées pour la saison.
00:38:58 - Un guide pour l'orientation, l'éducation, surtout pas l'orientation sexuelle.
00:39:04 Vous voyez bien où on en est avec à la fois des associations,
00:39:07 si j'ai bien compris ce que dit Augustin, islamiques,
00:39:11 et puis à la fois civitas avec quand même des actions aussi de violence
00:39:15 par rapport à des écoles. Comment le professeur que vous êtes réagit ?
00:39:18 - Déjà on ne peut que condamner ces écoles que l'on incendie,
00:39:22 cet extrémisme qui n'est pas tolérable.
00:39:25 Après je comprends les inquiétudes, parce que quand on parle d'éducation sexuelle
00:39:29 à partir de l'âge de 3 ans, je pense qu'il y a une forme de fantasmagorie.
00:39:33 - Ce n'est pas l'éducation sexuelle à partir de l'âge de 3 ans.
00:39:35 C'est pour ça on fait le vrai problème de notre société.
00:39:37 - C'est ce que je viens de dire, Florian.
00:39:39 - On en arrive à incendier des écoles justement parce qu'on ne consulte pas
00:39:43 ce fameux guide et on en tire des conclusions en disant
00:39:46 "Vous vous rendez compte, à partir de 3 ans, vous nous expliquez à nos enfants
00:39:50 comment on fait l'amour."
00:39:52 Je suis totalement d'accord, mais on ne parle pas d'orientation sexuelle,
00:39:55 on parle par exemple de l'éveil aux émotions.
00:39:57 Est-ce qu'on peut aimer ?
00:39:59 L'orientation sexuelle, ça part d'à partir de 15 ans.
00:40:03 - Mais Florian, c'est exactement ce que j'allais dire.
00:40:06 C'est-à-dire qu'il y a une forme de fantasme autour de cela.
00:40:09 Par exemple, moi j'enseigne en collège et je vois qu'en 4e,
00:40:12 dès qu'il y a de l'éducation à la sexualité, les parents,
00:40:15 certains parents pensent qu'on va apprendre les pratiques sexuelles
00:40:18 à leurs enfants. Pas du tout.
00:40:20 On apprend le rapport que l'on a avec les femmes,
00:40:22 on peut apprendre aussi qu'il y a différentes sensibilités,
00:40:24 qu'il peut y avoir des homosexuels, des bisexuels, etc.
00:40:27 Après, le problème, c'est qu'il y a quand même dans notre société
00:40:30 une forme d'antrisme idéologique sur la question du genre,
00:40:33 sur la question évidemment de comment devenir une femme
00:40:37 quand on est un homme, etc.
00:40:39 Et je ne pense pas que cette idéologie-là, LGBT,
00:40:42 va entrer au sein de l'école de la République.
00:40:45 Donc c'est ça qui pose quand même question.
00:40:48 Et de manière plus générale, quand j'entendais dans le sujet
00:40:51 qu'il y ait une hypersexualisation de la jeunesse,
00:40:53 mais c'est une hypersexualisation de la société.
00:40:55 Les adolescents vivent dans la sexualité très tôt,
00:40:59 à travers les réseaux sociaux, à travers les téléphones en commun,
00:41:02 et l'école, vous voyez, répond.
00:41:04 Voilà, c'est ce que je voulais dire.
00:41:05 - Pardon, moi je crois d'abord qu'il y a peut-être
00:41:07 une hypersexualisation de la communication,
00:41:09 mais qu'en réalité, on est en train de tuer la sexualité.
00:41:12 - Pour moi c'est possible.
00:41:14 - C'est autre chose.
00:41:15 Alors moi je ne parlerais pas de la Belgique,
00:41:18 parce qu'effectivement je n'ai pas travaillé là-dessus en Belgique.
00:41:21 Mais c'est intéressant, il y a des débats évidemment en France,
00:41:24 où ça commence à 7 ans si je ne m'abuse.
00:41:26 Alors déjà le nom, ça s'appelle "Éducation à la sexualité".
00:41:28 Pardon, il y a une chose qui ne s'apprend pas,
00:41:30 c'est qu'on n'apprend pas à faire l'amour.
00:41:32 Je suis désolé, on peut apprendre le respect, l'égalité,
00:41:35 ce que vous voulez, mais on n'apprend pas à faire l'amour.
00:41:37 Donc déjà le nom m'agace.
00:41:39 Et surtout, là il y a des cas avérés,
00:41:42 et moi je me rappelle quand on avait fait les témoignages
00:41:45 des parents vigilants, il y avait vraiment des fois,
00:41:48 alors ça peut arriver même en maternelle,
00:41:50 qu'on dise à un petit garçon "tu sais, tu as le droit d'aller
00:41:52 dans les toilettes des filles".
00:41:53 Bon, mais ça ce sont sans doute des cas individuels,
00:41:56 mais en revanche, les associations trans,
00:41:58 parce que ce n'est pas les associations de défense
00:42:01 des discriminations contre les homosexuels,
00:42:04 elles ne posent pas de problème,
00:42:05 elles apprennent qu'il ne faut pas discriminer les homosexuels,
00:42:07 ça va très bien.
00:42:08 Mais les associations trans qui vraiment vont dans les écoles,
00:42:12 dans les collèges, pour endoctriner les gamins,
00:42:15 ça c'est vraiment un gros problème,
00:42:17 et c'est un problème qui est en train de monter.
00:42:19 - Vous voulez réagir, Olivier Dardigolle, Aminel Bailly ?
00:42:21 - Simplement, en quelques mots,
00:42:23 je crois que l'éducation c'est d'abord l'instruction,
00:42:26 ce n'est évidemment pas le conditionnement
00:42:28 des orientations sexuelles.
00:42:30 Moi ce qui m'intrigue, c'est qu'à destination d'enfants
00:42:33 en bas âge, 3, 4, 5, 6 ans,
00:42:35 je crois qu'on devrait davantage mettre les moyens
00:42:38 pour conforter, protéger l'intimité.
00:42:42 L'intimité bien sûr, mais aussi le rapport à autrui,
00:42:46 la mixité.
00:42:48 Voyez-vous aujourd'hui dans certaines écoles,
00:42:49 je parlerai peut-être moins de la Belgique,
00:42:51 bien que la Belgique soit un pays,
00:42:53 Limitroff à Roubaix, mes origines,
00:42:56 nous sommes à 5 km de la Belgique,
00:42:58 et la culture scolaire est tout autre par rapport à la France.
00:43:01 Je vois dans nos écoles maternelles,
00:43:03 puis dans une montée en puissance à l'école primaire,
00:43:06 dans les collèges, puis dans les lycées,
00:43:08 cette idée de séparation,
00:43:11 et on retrouve progressivement cette idée de séparation
00:43:13 selon les sexes.
00:43:15 Je le dis, et c'est d'autant plus vrai,
00:43:18 on le voit notamment sur un certain nombre
00:43:22 de passages en histoire où on fait totalement l'abstraction,
00:43:25 sur les cours de SVT où on fait abstraction,
00:43:27 sur...
00:43:29 - Mais là, sur l'affaire, là, par exemple,
00:43:31 on arrive à brûler des incendies dans des écoles,
00:43:34 je veux dire, on peut ne pas être attentif.
00:43:35 - L'école est prise en otage par des idéologies extrémistes,
00:43:38 ces idéologies extrémistes.
00:43:40 - C'est une tenaille.
00:43:42 - L'école est prise en otage par des idéologies extrémistes,
00:43:45 qu'elles soient religieuses, philosophiques, associatives,
00:43:49 on doit aujourd'hui protéger l'école de tout ça.
00:43:51 - Sur le sujet qui nous préoccupe, d'abord,
00:43:54 je pense que l'école ne peut pas, elle seule, tout régler,
00:43:56 on en demande beaucoup, et en vous écoutant,
00:43:59 j'ai quand même pensé à une actualité récente,
00:44:01 c'est-à-dire le rapport de la CIVIS,
00:44:03 sur les 160 000 enfants qui, chaque année,
00:44:06 sont victimes de violences sexuelles,
00:44:08 et dans l'acte éducatif, j'ai l'impression
00:44:10 qu'on doit avoir des messages plus prioritaires que d'autres,
00:44:13 et le fait de dire "ton corps t'appartient
00:44:15 et il appartient à personne d'autre"
00:44:17 doit être, d'après moi, dans l'acte éducatif,
00:44:19 la première priorité aujourd'hui.
00:44:21 - Et puis, bon, alors, le fait qu'il soit écrit
00:44:24 en écriture inclusive, ça, ça me fait très mal.
00:44:26 - Oui, évidemment.
00:44:28 - Mais oui, c'est quand même une orientation...
00:44:30 - On subodore... - Ne subodorez rien.
00:44:33 Subodorez le dîner qui sera fait pour le roi Charles III,
00:44:35 parce qu'on va en parler.
00:44:37 Alors, restez avec nous, puisque la question,
00:44:39 vous allez voir comment, déjà, ça va réagir,
00:44:41 de ce côté-ci, un peu de la table, peut-être de ce côté.
00:44:44 Quand même, tout ce faste, cette démesure,
00:44:47 cette vaisselle, cette faïence...
00:44:49 - Mais c'est formidable.
00:44:51 - Je vais chercher des assiettes en terre.
00:44:53 - Vous allez payer encore plus d'impôts pour ça.
00:44:55 - Ce n'est pas normal, mais Bertrand Descartes,
00:44:57 qui, lui, est invité, mais je crois,
00:44:59 juste aux alentours du château de Versailles,
00:45:02 ce qui est déjà pas mal, va venir nous en parler.
00:45:04 À tout de suite, on vous attend.
00:45:06 (générique)
00:45:08 Merci d'être avec nous, Midi News.
00:45:11 Bon appétit, si vous êtes à table.
00:45:13 Justement, on va vous énumérer dans quelques instants
00:45:16 le menu, tous les sujets qui ne servent à rien.
00:45:18 Quel est le menu, aujourd'hui,
00:45:20 entre un roi qui n'a pas de pouvoir
00:45:22 et un président monarque?
00:45:24 Vous aurez reconnu le jeu de rôle
00:45:26 entre Charles III et Emmanuel Macron.
00:45:28 Je salue tout d'abord, évidemment, Bertrand Descartes.
00:45:30 Merci d'être là, Bertrand. C'est le moment.
00:45:32 - Bonjour. - C'est le moment.
00:45:34 - On vous croyait à Versailles.
00:45:36 - On ne nous voit plus à l'antenne.
00:45:38 On a répété pendant une semaine.
00:45:40 (rires)
00:45:42 Faire ça à l'antenne, ça peut valoir des problèmes.
00:45:44 - Ah oui? - Royaliste en France,
00:45:46 on peut mal finir.
00:45:48 - On peut bien finir.
00:45:50 - Bonjour, merci d'être là.
00:45:52 Toujours passionnant.
00:45:54 Et puis, nous parlerons aussi,
00:45:56 il y a un lien avec la Grande-Bretagne,
00:45:58 des migrants.
00:46:00 Nous parlerons de ce qu'a dit Gérald Darmanin.
00:46:02 Aucun migrant.
00:46:04 Mais à Menton, ce n'est pas un centre de migrants,
00:46:06 mais c'est un centre d'accueil qui s'est élargi.
00:46:08 Voilà pour les thèmes.
00:46:10 Tout d'abord, le journal. Rebonjour à vous, cher Michael.
00:46:12 - Rebonjour, Sonia. Bonjour à tous.
00:46:14 Carrefour ne vendra pas à perte de carburant.
00:46:16 C'est ce que l'a dit Alexandre Bompard.
00:46:18 L'a confirmé lors d'une audition devant la commission
00:46:20 des affaires économiques de l'Assemblée nationale.
00:46:22 Hier, les professionnels de la distribution
00:46:24 étaient reçus par Bruno Le Maire à Bercy.
00:46:26 Et ils semblent tous d'accord et opposés
00:46:28 à la proposition du gouvernement.
00:46:30 Ecoutez ce qu'en disait Olivier Véran,
00:46:32 après le Conseil des ministres.
00:46:34 - Face à l'inflation,
00:46:36 et là, en l'occurrence,
00:46:38 face à l'ausse du prix du carburant,
00:46:40 nous considérons que chacun
00:46:42 doit et peut faire un effort.
00:46:44 Et nous nous donnons les moyens
00:46:46 de permettre à chacun de faire un effort
00:46:48 dans ses capacités d'action.
00:46:50 Vous entendez, nous entendons régulièrement
00:46:52 des responsables de la distribution
00:46:54 dire que parfois, ils sont gênés par des normes,
00:46:56 que parfois, l'Etat les empêche de faire davantage
00:46:58 de gestes à destination des consommateurs.
00:47:00 Nous entendons ce message. Nous proposons
00:47:02 de lever un certain nombre de contraintes
00:47:04 pour une période déterminée,
00:47:06 pour une période donnée de 6 mois.
00:47:08 Et nous proposons donc à ceux qui le souhaitent,
00:47:10 sans aucune obligation d'achat,
00:47:12 sans prendre la formule,
00:47:14 de participer à cet effort collectif.
00:47:16 - Les conséquences à présent
00:47:18 de l'inflation dans les supermarchés,
00:47:20 avec un phénomène de plus en plus courant.
00:47:22 Certains produits sont abandonnés
00:47:24 sur les tapis de caisse au moment de payer.
00:47:26 Les clients n'ont pas les moyens de régler
00:47:28 et doivent revoir leur panier reportage
00:47:30 en Loire-Atlantique de Michael Chaillot.
00:47:32 - La question du pouvoir d'achat s'affiche partout
00:47:36 dans les allées de ce supermarché
00:47:38 situé entre Nantes et Saint-Nazaire.
00:47:40 Depuis plusieurs mois,
00:47:42 les dirigeants observent des changements
00:47:44 de comportement de la part des consommateurs.
00:47:46 - Quand ils arrivent au moment de payer,
00:47:48 souvent, ils se rendent compte qu'il n'y a plus assez.
00:47:50 Il n'y a pas assez dans le porte-monnaie.
00:47:52 Donc ils laissent des articles à la fin du tapis.
00:47:54 On voit bien sur les volumes
00:47:56 qu'on a à peu près 8% de volume en moins.
00:47:58 - L'ayant régulier de l'enseigne,
00:48:00 John fait ses courses,
00:48:02 téléphone à la main avec l'option calculette.
00:48:04 - Voilà, ça fait ça.
00:48:06 - Je calcule dans le magasin avec mon téléphone.
00:48:08 J'ai pris les bons plans.
00:48:10 Oui, quelquefois, ça m'est arrivé.
00:48:12 De temps en temps, je me dis que je crois avoir assez,
00:48:14 mais en fait, il va manquer 3-4 centimes.
00:48:16 - Donc on laisse le produit sur le tapis ?
00:48:18 - On laisse le produit sur le tapis,
00:48:20 malheureusement.
00:48:22 - Des produits laissés sur le tapis,
00:48:24 autre tendance, le paiement en espèces sonantes
00:48:26 et trébuchantes fait son grand retour
00:48:28 depuis 6 mois.
00:48:30 - Les gens ont beaucoup d'espèces.
00:48:32 Et je pense qu'ils relèvent
00:48:34 en début de mois
00:48:36 pour ne pas être bloqués
00:48:38 par les banques.
00:48:40 Et ils payent en cash.
00:48:42 - Si les ventes sont en baisse de 8% en volume,
00:48:44 la valeur du panier moyen n'a pas baissé
00:48:46 du fait de l'augmentation des prix.
00:48:48 - La crise migratoire en Italie.
00:48:52 Giorgia Meloni continue de demander
00:48:54 plus de soutien de l'Union européenne.
00:48:56 La Première ministre,
00:48:58 qui ne veut pas que l'Italie devienne
00:49:00 un camp de réfugiés,
00:49:02 le camp de réfugiés de l'Europe,
00:49:04 a décidé de déclarer la guerre aux trafiquants.
00:49:06 - Premièrement, je ne permettrai pas
00:49:08 à l'Italie de devenir
00:49:10 le camp de réfugiés de l'Europe.
00:49:12 Et deuxièmement,
00:49:14 même s'il y avait des gens au gouvernement
00:49:16 avec une vision pro-immigration,
00:49:18 comme les gouvernements précédents,
00:49:20 le problème en Italie ne s'arrêtera pas.
00:49:22 Le seul moyen est donc
00:49:24 de déclarer la guerre aux trafiquants.
00:49:26 Et cela doit se faire
00:49:28 avec tout le soutien du système multilatéral,
00:49:30 avec la volonté de soutenir
00:49:32 tous les pays qui n'acceptent pas
00:49:34 d'être soumis au chantage
00:49:36 des organisations criminelles.
00:49:38 - Et puis, leur avion doit atterrir
00:49:44 dans moins d'une heure à l'aéroport de Paris-Orly.
00:49:46 Le roi Charles III et la reine Camilia
00:49:48 doivent ensuite rejoindre Emmanuel et Brigitte Macron
00:49:50 à l'Arc de Triomphe pour raviver
00:49:52 la flamme du soldat inconnu.
00:49:54 Mais qu'en pensent les Parisiens ?
00:49:56 Que pensent-ils de cette visite d'Etat
00:49:58 de trois jours qui débute aujourd'hui ?
00:50:00 On leur a posé la question.
00:50:02 - Je pense que c'est des relations
00:50:04 en plus diplomatiques aussi.
00:50:06 Pas culturelles, mais diplomatiques.
00:50:08 Et entre pays, donc c'est forcément nécessaire.
00:50:10 - C'est vrai que le personnage
00:50:12 est moins sympathique, simplement.
00:50:14 Voilà.
00:50:16 - Je crois que la reine avait un gros capital
00:50:18 sympathie un peu partout dans le monde.
00:50:20 Mais je pense que le roi,
00:50:22 une fois qu'il sera là
00:50:24 et qu'il y aura des reportages,
00:50:26 les Français s'y intéresseront certainement.
00:50:28 En plus, il est très moteur
00:50:30 sur l'écologie, ce qui est un thème
00:50:32 à la mode.
00:50:34 Je pense qu'il bénéficiera
00:50:36 d'écoute.
00:50:38 - Et voilà Sonia pour l'avis des Parisiens
00:50:40 sur cette visite royale.
00:50:42 - Un grand enthousiasme, contrairement
00:50:44 à notre invité Bertrand Descaires.
00:50:46 Rebonjour Bertrand, chroniqueur royal,
00:50:48 auteur de nombreux ouvrages.
00:50:50 Votre dernier livre s'intitule
00:50:52 "I love Elisabeth II" et le prochain s'intitulera
00:50:54 "Mon petit dictionnaire de la royauté".
00:50:56 C'est prévu pour le mois de novembre.
00:50:58 - Un peu d'anecdotes croustillantes
00:51:00 sur les familles royales.
00:51:02 - Ce qui est formidable avec Bertrand,
00:51:04 c'est que vous avez le fond et les anecdotes croustillantes.
00:51:06 En parlant de ce qui est croustillant,
00:51:08 pourriez-vous nous citer, sans vous tromper,
00:51:10 à la miette près, le menu
00:51:12 qui sera servi au château de Versailles?
00:51:14 - L'entrée sera un homard bleu,
00:51:16 tourteau de casier,
00:51:18 avec un voile d'amande fraîche
00:51:20 et de la menthe coque.
00:51:22 C'est l'entrée, c'est Anne-Sophie Pic,
00:51:24 c'est la gastronomie française.
00:51:26 Le plat, c'est Yannick Allénaud.
00:51:28 C'est une volaille de bresse
00:51:30 au parfum de maïs
00:51:32 et un gratin de cèpe.
00:51:34 Puis, le dessert,
00:51:36 c'est Pierre-Hermé,
00:51:38 c'est le dessert signature,
00:51:40 un rosé avec un sorbet de litchi.
00:51:42 - Vous êtes trop...
00:51:44 - J'ai oublié, chef.
00:51:46 - Et les fromages?
00:51:48 - En fromage, on aura du chèvre frais,
00:51:50 un comté affiné 36 mois
00:51:52 et un fromage anglais
00:51:54 dont je ne connais pas le nom.
00:51:56 - N'oubliez pas que vous êtes communiste.
00:51:58 Dans quelques instants, je vais vous demander
00:52:00 si c'est par faste et démesure.
00:52:02 - C'est servi à la fête de l'Huma à l'Identique.
00:52:04 - Ah oui?
00:52:06 - Il est excellent.
00:52:08 - Vous savez, dans la culture populaire,
00:52:10 il y a aussi le fait qu'on peut être fier
00:52:12 de la gastronomie française.
00:52:14 - Bien sûr. Je voudrais saluer autour de ce plateau
00:52:16 le seul,
00:52:18 je pense, même pas vous, Bertrand,
00:52:20 le seul qui a parlé au roi.
00:52:22 - Au roi, oui.
00:52:24 - C'est notre Hugues Goranthannou.
00:52:26 Eh oui, le CNews. Mais c'est vrai?
00:52:28 - Vous allez me faire rougir.
00:52:30 - C'est l'objectif. Quelle était la question
00:52:32 que vous lui aviez posée à l'époque?
00:52:34 - C'était une question assez simple.
00:52:36 Je lui avais posé une question lorsqu'il avait fait,
00:52:38 à la suite du décès de sa mère,
00:52:40 un voyage dans chacun
00:52:42 des États du Royaume-Uni.
00:52:44 Et il se rendait pour la première fois
00:52:46 en tant que roi dans le Pays de Galles.
00:52:48 Et il était prince du Pays de Galles,
00:52:50 on le rappelle. Il a été prince du Pays de Galles
00:52:52 pendant quasiment 65 ans, je pense.
00:52:54 Donc c'était une question assez simple.
00:52:56 J'ai d'abord demandé
00:52:58 votre majesté
00:53:00 en m'adressant à lui,
00:53:02 puisque c'est l'usage, je me suis renseigné
00:53:04 tout de même. Et je lui ai ensuite posé
00:53:06 en anglais, qu'est-ce que ça vous fait
00:53:08 de revenir ici en tant que roi?
00:53:10 - Enfin, tout ce qu'on retient, c'est qu'il a brisé l'étiquette.
00:53:12 - C'est vrai.
00:53:14 - Mais à l'heure de protocole...
00:53:16 - Je me suis permis de briser l'étiquette.
00:53:18 - Il ne s'adresse pas à vous.
00:53:20 Mais il m'a répondu. Wonderful.
00:53:22 - On a plein de questions à vous poser,
00:53:24 mais vraiment, sincèrement,
00:53:26 est-ce que vous pensez que les Champs-Élysées vont être
00:53:28 un noir de monde,
00:53:30 qui a une impatience, une fébrilité...
00:53:32 - Écoutez, Sonia, ce n'est pas
00:53:34 Élisabeth II. Charles III ne sera jamais
00:53:36 Élisabeth II. Il ne va pas y avoir en effet
00:53:38 ces débordements de foules. En tout cas,
00:53:40 ce que l'on doit reconnaître, c'est que Charles III est un roi
00:53:42 qui travaille, est un roi impliqué.
00:53:44 On l'a dit tout à l'heure, il n'y a pas que du protocole
00:53:46 de la Parra et les ors de Versailles.
00:53:48 Il va y avoir des réunions bilatérales,
00:53:50 il va prendre la parole au Sénat,
00:53:52 il va se rendre au Musée d'histoire naturelle,
00:53:54 en effet, pour présider une table des ministres.
00:53:56 Donc c'est un roi qui travaille et il va mettre
00:53:58 vraiment à le Nord ce côté bio,
00:54:00 ce côté écolo. C'est un roi
00:54:02 vert. Il adore ça, il adore les poules,
00:54:04 il adore le lait de vache, il a appris à traire
00:54:06 lui-même des vaches. Il adore le potager,
00:54:08 c'était le prince potager.
00:54:10 Donc il travaille et il met tout cela
00:54:12 à le Nord, en tout cas. - C'est sérieux, s'il vous plaît.
00:54:14 - Oui, mais c'est sérieux parce que
00:54:16 l'écologie n'a jamais, dans le fond, été
00:54:18 aussi un sujet d'actualité,
00:54:20 aussi présent. - C'est votre passion qui nous...
00:54:22 - Sur le travail de la famille, il y a même un
00:54:24 problème avec les faux-ongles de Camilla,
00:54:26 puisque je crois qu'elle perd ses faux-ongles
00:54:28 en travaillant la terre avec... - Mais oui,
00:54:30 ils adorent ça, vraiment, ils sont très très impliqués.
00:54:32 Ce n'est pas simplement des parrafs en bas de document.
00:54:34 Vraiment, quand je vous dis lui-même qu'il a appris
00:54:36 vraiment, il a suivi des leçons, c'est anecdotique,
00:54:38 mais pour aller traire des vaches,
00:54:40 ça à quel point, ça le passionne. Donc
00:54:42 les réunions et les personnes qu'il va
00:54:44 rencontrer, qui ont été sélectionnées,
00:54:46 on peut s'attendre à ce qu'il y ait vraiment
00:54:48 des mesures
00:54:50 qui soient prises concrètement, en matière
00:54:52 en tout cas, d'écologie. - Je vais mettre les pieds
00:54:54 dans le plat. - Dans le plat.
00:54:56 Dans le plat d'or, évidemment. - Évidemment.
00:54:58 D'or, trop d'or, trop de face,
00:55:00 trop de démesure, écoutez, pardonnez-moi.
00:55:02 - Mais non, mais Olivier a dit quelque chose de très
00:55:04 juste. C'est faire injure aux classes
00:55:06 populaires, que de penser
00:55:08 les attraper, on les flattons
00:55:10 sur ces bas instants,
00:55:12 parce que je crois que
00:55:14 beaucoup de Français, quelle que soit leur situation
00:55:16 sociale, aiment que leur pays soit puissant.
00:55:18 - Je suis d'accord, mais malgré tout, quand
00:55:20 vous verrez tous les invités
00:55:22 arriver en smoking, en robe longue, etc.
00:55:24 - Vous voulez qu'ils soient habillés comme eux ? En short ?
00:55:26 En crop top ? En claquettes
00:55:28 chaussettes ? - N'allez pas plus
00:55:30 loin. La question ne se pose pas.
00:55:32 Ne me regardez pas ainsi, Kévin.
00:55:34 - Non, mais dans une
00:55:36 période
00:55:38 d'inflation alimentaire aussi tragique,
00:55:40 bien évidemment, il y a un choc d'image.
00:55:42 Et bien évidemment qu'il y aurait une exploitation
00:55:44 politique venant, chez
00:55:46 certains, ça a déjà commencé.
00:55:48 Mais moi, je ne partage
00:55:50 pas ce que vous avez dit. - Non, Olivier, je pense que le
00:55:52 peuple est suffisamment
00:55:54 intelligent pour comprendre qu'on est dans un
00:55:56 moment exceptionnel, qu'on est dans un moment
00:55:58 évidemment historique
00:56:00 et on ne va pas recevoir
00:56:02 Charles III et Camilla
00:56:04 avec des fourchettes en plastique ou des
00:56:06 assiettes en carton, c'est évident.
00:56:08 Je pense que le peuple comprend ça.
00:56:10 Après qu'il y ait une souffrance
00:56:12 au sein de la population, je suis d'accord.
00:56:14 Et vous savez, moi je suis convaincu
00:56:16 que le peuple français reste foncièrement
00:56:18 royaliste, reste
00:56:20 très attaché à la figure royale
00:56:22 et à l'image du monarque sur la République.
00:56:24 - Calmez-vous, calmez-vous, tenez.
00:56:26 - Non, mais le problème
00:56:28 est que ce que les Français pourraient reprocher
00:56:30 à leur gouvernement, c'est que c'est
00:56:32 le dernier refuge de la puissance
00:56:34 française, si vous voulez. Moi je préférerais
00:56:36 qu'on n'épate le monde aussi. - Vous lisez un peu
00:56:38 les journaux anglais ? Alors moi j'aimerais en parler,
00:56:40 parce qu'il y a un sujet qui fâche Bertrand Dicas.
00:56:42 Moi j'ai lu quelques journaux et tableauïdes
00:56:44 anglais, mais on est, mais franchement
00:56:46 on nous dit qu'on n'arrivera pas à organiser la visite.
00:56:48 Ah non mais, on dirait
00:56:50 qu'on est le, je ne sais pas, quel pays
00:56:52 - La France n'est pas des meurs, il est très peu
00:56:54 en Angleterre. - Il y a une forme presque d'ingérence,
00:56:56 je vais vous dire, à dire comment on devrait même
00:56:58 mener et, comment dire,
00:57:00 organiser la sécurité par rapport à...
00:57:02 - Les Chats de France, quand même, on peut les comprendre.
00:57:04 - Eh bien vous savez, c'est il y a assez temps cela,
00:57:06 justement, que la visite qui va se dérouler
00:57:08 est ultra importante. Et Emmanuel
00:57:10 Macron l'a parfaitement compris. Il n'a
00:57:12 cessé de tendre la main à Charles III.
00:57:14 Ça a commencé par des futilités, des anecdotes,
00:57:16 vous savez, j'adore ça. Eh bien au moment de la,
00:57:18 du jubilé de Platine,
00:57:20 pour ses 70 ans, il a offert un cheval
00:57:22 fabuleux de mots courts. Il n'était pas obligé de le faire.
00:57:24 Et il avait, il y a ce que la presse en parle,
00:57:26 il a lui-même convié Charles III
00:57:28 lors des funérailles d'Elisabeth II, en disant
00:57:30 "Votre Majesté, on adorait que vous choisissiez notre
00:57:32 pays pour votre premier déplacement."
00:57:34 Il a fait un discours qui est resté dans les annales
00:57:36 lors de la mort d'Elisabeth II. C'est
00:57:38 le président Macron qui est plus
00:57:40 demandeur d'avoir Charles III sur le territoire
00:57:42 que Charles III de venir. On dit même
00:57:44 qu'au moment du mois de mars dernier,
00:57:46 avec les incendies, vous savez,
00:57:48 les poubelles, les rats qui étaient dans les rues, enfin bon,
00:57:50 bref, le palais de Buckingham a tout fait pour freiner
00:57:52 en tout cas. Donc, ne confondons
00:57:54 pas, on fustie Charles III,
00:57:56 en disant "mais dans le fond, il nous emmerde, il nous fait
00:57:58 chier, il vient nous bloquer dans nos rues,
00:58:00 on se charrie, enfin nous, pas nous."
00:58:02 Pas du tout, il répond à l'invitation
00:58:04 du président de la République.
00:58:06 C'est important ce que vous dites, parce que vous avez entièrement raison.
00:58:08 Je crois que c'est Emmanuel Macron qui a envie de récupérer
00:58:10 un peu de fragments, de sacrés,
00:58:12 même de populaires,
00:58:14 enfin, c'est pas une figure extrêmement
00:58:16 populaire, mais quand même,
00:58:18 Charles III est respecté sur le fond de ses dossiers,
00:58:20 pour le travail exercé, et beaucoup
00:58:22 au niveau des jeunes, moi je l'ai remarqué,
00:58:24 pour son engagement sur l'écologie.
00:58:26 Oui, absolument,
00:58:28 ce sont des problématiques qui touchent
00:58:30 les jeunes. Sa cote de popularité,
00:58:32 elle a grimpé en flèche, il y avait à peine
00:58:34 40% de popularité au moment du couronnement,
00:58:36 on est à plus de 60. En Grande-Bretagne ?
00:58:38 Alors, c'est pas Elisabeth II, on est d'accord,
00:58:40 qui a racolé à 90%,
00:58:42 mais je réponds à la polémique qui est
00:58:44 en train de naître par rapport à ce coût astronomique
00:58:46 de recevoir le roi, je pense que
00:58:48 c'est un très très bon placement.
00:58:50 Les chiffres vont tomber dans les jours qui viennent,
00:58:52 je vous assure, vous êtes en demande de publicité.
00:58:54 Dans moins d'un an, vous organisez les J.I.O.
00:58:56 Est-ce que vous savez que jamais autant de journalistes,
00:58:58 je connais un peu mon métier, je peux vous dire,
00:59:00 n'ont demandé pour être accrédités
00:59:02 ce soir, ce soir, à Versailles,
00:59:04 pour suivre, en effet, ce faste incroyable
00:59:06 des dames qui vont défiler en robe longue,
00:59:08 des messieurs qui vont être en smoking.
00:59:10 Le New York Times sera présent ce soir à Versailles,
00:59:12 le Canada sera présent ce soir à Versailles.
00:59:14 Imaginez-vous, Sonia,
00:59:16 le retentissement international
00:59:18 et la publicité que vous donnez.
00:59:20 Vous, je t'ai invitée à rester à la maison, et vous ?
00:59:22 Je serai dans la cour, moi je ne suis pas invitée
00:59:24 sous les ors, je serai dans la cour avec mon petit drapeau
00:59:26 pour accrocher le roi.
00:59:28 Les titres, on revient,
00:59:30 on en parle avec vous, Mickaël.
00:59:32 Une absence totale d'empathie
00:59:34 et une personnalité au profil
00:59:36 antisocial. Les expertises
00:59:38 psychiatriques ont été rendues dans le procès
00:59:40 des deux agresseurs présumés de Philippe
00:59:42 Monguilhau au Palais de Justice de Pau.
00:59:44 Et cet après-midi, les accusés
00:59:46 sont une nouvelle fois entendus.
00:59:48 Le fils d'Ali Bongo est croué pour haute
00:59:50 trahison et corruption active trois
00:59:52 semaines après le coup d'Etat qui a renversé
00:59:54 le président Gabonais. Un de ses fils
00:59:56 ainsi que des proches de son cabinet ont été
00:59:58 mis en examen et incarcérés.
01:00:00 Et puis là, le légendaire
01:00:02 domicile de Serge Gainsbourg, rue de
01:00:04 Verneuil à Paris, ouvre aujourd'hui ses portes
01:00:06 au public. Le lieu était resté fermé
01:00:08 et conservé à l'identique depuis la mort
01:00:10 de l'artiste en 1991.
01:00:12 Les curieux seront guidés
01:00:14 par la voix de sa fille, Charlotte, grâce
01:00:16 à un audio-guide.
01:00:18 Merci à vous, Miquel.
01:00:20 Bertrand, je vous remercie de rester
01:00:22 avec nous. Vous avez le temps d'ici...
01:00:24 C'est quand le dîner ? - C'est tout à vous, Sonia.
01:00:26 Le dîner commence ce soir à 20h.
01:00:28 Il sera 20h précis. Vous allez voir
01:00:30 magie des monarchies. Il sera 20h précis.
01:00:32 J'en suis convaincue quand la Bentley Royal
01:00:34 va franchir
01:00:36 les grilles de la Cour de Nord. Tout d'abord
01:00:38 de la Cour royale, ensuite pour arriver au pied
01:00:40 de la Cour carrée, la Cour
01:00:42 de Marbre, où il sera reçu
01:00:44 par le président et par la Première Dame.
01:00:46 - Je vous avoue...
01:00:48 Camilla,
01:00:50 c'est une très longue relation.
01:00:52 - C'est un peu plus compliqué.
01:00:54 - Je suis nostalgique, comme beaucoup de mon...
01:00:56 - De Diana. - Évidemment, de Diana.
01:00:58 - Je suis d'accord avec vous.
01:01:00 - Quand vous avez la grâce qui arrive,
01:01:02 c'est autre chose. - La monarchie, c'est de l'image.
01:01:04 Le pouvoir passe par l'image.
01:01:06 Diana faisait son métier comme personne.
01:01:08 En effet, elle comprenait
01:01:10 des journalistes. Elle adorait les médias.
01:01:12 Il y a des anecdotes très drôles qui circulent à son sujet.
01:01:14 Ses secrétaires appelaient personnellement
01:01:16 la presse et les titres à sensation,
01:01:18 surtout pour être sûr qu'elle avait une couverture médiatique
01:01:20 qui lui plaisait. Elle adorait ça.
01:01:22 À l'encontre de Camilla, on souligne
01:01:24 que Camilla n'a jamais demandé pour être là.
01:01:26 Camilla est là aujourd'hui par amour
01:01:28 pour Charles III. Et lorsqu'il lui a demandé
01:01:30 de se marier, on sait que Camilla a demandé pour réfléchir.
01:01:32 Elle est la seule Gilles Windsor
01:01:34 aujourd'hui qui ne voulait pas ce job
01:01:36 qu'elle qualifie d'incapable.
01:01:38 - Et Charles III répondant à sa mère
01:01:40 concernant Camilla, c'est la part non négociable
01:01:42 de ma vie. - Absolument.
01:01:44 - C'est aussi un itinéraire.
01:01:46 Et elle a réussi aussi, peu à peu,
01:01:48 à rentrer dans le cœur des Britanniques.
01:01:50 - Si nos rois avaient fait ça, il n'y aurait jamais eu
01:01:52 de monarchie française.
01:01:54 - Une autre anecdote parmi tant d'autres. Elle est au courant,
01:01:56 elle est consciente, Camilla, de ce manque de popularité
01:01:58 qu'elle a. L'année dernière, elle fête ses 75 ans
01:02:00 alors que ça ne se fait jamais. Elle accorde une interview
01:02:02 à Vogue. Elle accepte de faire
01:02:04 venir Vogue à Highgrove
01:02:06 dans leur résidence privée. Elle accepte
01:02:08 de se maquiller, de se démaquiller,
01:02:10 de se changer. - Ah non, elle n'est pas plus lourde.
01:02:12 - Ça prend des plombes
01:02:14 alors qu'on ne le fait jamais.
01:02:16 Elle donne une interview sensationnelle.
01:02:18 Elle doit décrocher la couverture. Eh bien non.
01:02:20 Au dernier moment, Beyoncé sort un nouvel album.
01:02:22 C'est Beyoncé qui décroche la couverture.
01:02:24 Camilla est reléguée en page 36.
01:02:26 Et la presse le soudient que Diana
01:02:28 l'a fait six fois dans sa vie.
01:02:30 - C'est une relation de longue durée, basée aussi sur
01:02:32 évidemment beaucoup de partage entre
01:02:34 ces deux personnalités. On va y revenir.
01:02:36 Je voudrais vous parler d'un...
01:02:38 C'est tragique si je puis dire.
01:02:40 En tous les cas, c'est encore un signe
01:02:42 de l'ensauvagement. Je voudrais qu'on s'y arrête
01:02:44 quelques minutes, ce qui s'est passé à Nantes. Pourquoi ?
01:02:46 Parce qu'on a parlé hier
01:02:48 de Nantes. C'était autre chose.
01:02:50 C'était des scooters qui sont rentrés dans un tramway.
01:02:52 Et là, je voudrais qu'on s'arrête
01:02:54 quelques instants sur ce qu'ont vécu
01:02:56 ces personnes, ce qu'ont vécu ces personnes.
01:02:58 Quatre personnes dans un appartement
01:03:00 du quartier Malakoff à Nantes. Deux hommes
01:03:02 soupçonnés de les avoir séquestrés
01:03:04 ont été mis en examen. Ils sont soupçonnés
01:03:06 d'avoir infligé un nombre impressionnant
01:03:08 de violences à quatre personnes
01:03:10 dans une maison. Les faits
01:03:12 relatés par Michael Chaïf.
01:03:14 Quartier Malakoff,
01:03:16 rue de Madrid, le numéro
01:03:18 2 est connu pour être un point de deal.
01:03:20 Derrière cette porte d'un appartement
01:03:22 du cinquième étage, la police
01:03:24 retrouve samedi matin quatre personnes
01:03:26 qui viennent de subir trois jours
01:03:28 de calvaire. Les victimes qui ont
01:03:30 pu être entendues indiquent qu'elles ont subi
01:03:32 des sévices extrêmement graves,
01:03:34 tel que des brûlures imposées avec
01:03:36 la lame d'un couteau chauffé à blanc,
01:03:38 tel également que l'introduction
01:03:40 d'une arme à feu à l'intérieur de la bouche
01:03:42 en jouant
01:03:44 à la roulette russe. Et une des
01:03:46 femmes également indique avoir été
01:03:48 victime de faits de viol. Ce que nous
01:03:50 indique le locataire, c'est que, en l'occurrence,
01:03:52 depuis déjà quelques jours,
01:03:54 il aurait été forcé à
01:03:56 servir de nourrice.
01:03:58 Deux tortionnaires sont arrêtés dans la salle
01:04:00 de bain de l'appartement. Trois ou quatre
01:04:02 femmes seraient toujours en fuite.
01:04:04 Pour cette voisine qui veut rester anonyme,
01:04:06 cette violence est liée à un trafic
01:04:08 qui a basculé vers les drogues dures.
01:04:10 - Un jour je leur ai demandé "mais vous vendez quoi ici ?"
01:04:12 Je dis "c'est du shit, c'est ça ?"
01:04:14 Ils me disent "non, non, héroïne".
01:04:16 Je dis "mais vous êtes sérieux ? Vous vendez la mort, quoi ?"
01:04:18 Et moi ça va,
01:04:20 j'ai pas eu de problème à dire ça, mais...
01:04:22 - Mais qu'est-ce qu'ils vous répondent ?
01:04:24 - Ils me disent "fumez-tu ? Boires-tu ?"
01:04:26 - Ce déchaînement de violence serait
01:04:28 lié au fait qu'il manquait 8 000 euros
01:04:30 sur les 10 000 cachés dans l'appartement nourrice.
01:04:32 Les deux tortionnaires sont incarcérés.
01:04:34 Ils encourent la réclusion criminelle
01:04:36 à perpétuité.
01:04:38 - Alors évidemment, on suivra ça,
01:04:40 mais c'est vrai, si on enlève
01:04:42 le motif à l'époque
01:04:44 relatif à la confession
01:04:46 d'Ilan Halimi,
01:04:48 c'est une mise répétite
01:04:50 à le gang des barbares,
01:04:52 parce que vous avez l'ensevagement,
01:04:54 la barbarie, la déhumanisation totale.
01:04:56 - Et vous savez, oui, il n'y a pas la dimension
01:04:58 antisémite, mais il y avait aussi la dimension
01:05:00 crapuleuse dans le gang des barbares.
01:05:02 - Complètement liée à l'antisémétisme.
01:05:04 - J'y pensais en regardant le sujet,
01:05:06 je me dis qu'ils ont eu de la chance que les policiers
01:05:08 les trouvent, et je me suis rappelé
01:05:10 le titre du livre, du roman
01:05:12 fiction, du roman
01:05:14 inspiré du dossier en réalité,
01:05:16 qui a écrit Morgan Sportes.
01:05:18 Ça s'appelle "Tout, tout de suite".
01:05:20 Et c'est vraiment cette dimension
01:05:22 ajoutée à ce mystère
01:05:24 de l'absence totale
01:05:26 d'empathie pour autrui.
01:05:28 - Oui, c'est exactement ça.
01:05:30 L'autre n'est pas autre.
01:05:32 Il ne peut pas sentir la souffrance,
01:05:34 il ne peut pas sentir,
01:05:36 parce que c'est tout de suite l'argent.
01:05:38 - Est-ce qu'on se trompe en ayant le sentiment
01:05:40 que c'est plus répandu aujourd'hui qu'à l'époque d'Orange Mécanique ?
01:05:42 - Je vous pose toujours cette question qui est très difficile,
01:05:44 je sais la réponse est difficile, Amine Bahé.
01:05:46 Est-ce que des personnes qui peuvent faire ça,
01:05:48 est-ce qu'elles sont récupérables ?
01:05:50 - Non, ces personnes
01:05:52 ne sont pas récupérables,
01:05:54 parce que d'une certaine façon,
01:05:56 on parle de Nantes, et on parle d'ailleurs
01:05:58 de la situation sécuritaire à Nantes,
01:06:00 comme on pourrait la comparer
01:06:02 à la situation sécuritaire et à l'état d'abandon
01:06:04 de plusieurs quartiers populaires,
01:06:06 en Seine-Saint-Denis, dans le Nord,
01:06:08 à Toulouse, à Marseille.
01:06:10 On voit aujourd'hui qu'un certain
01:06:12 nombre de quartiers ont complètement fait
01:06:14 sécession. Pourquoi ils font sécession ?
01:06:16 Parce qu'aujourd'hui,
01:06:18 nous assistons à une triple démission.
01:06:20 Une démission des bailleurs sociaux,
01:06:22 qui n'assurent plus
01:06:24 la sécurité d'un certain nombre
01:06:26 de petits locateurs dans le
01:06:28 parc social, qui sont confrontés
01:06:30 au chantage des dealers.
01:06:32 Ou vous devenez nourrice, ou alors
01:06:34 on vous pollue la vie.
01:06:36 La démission aussi de certaines municipalités
01:06:38 qui refusent l'implantation
01:06:40 de caméras de vidéosurveillance,
01:06:42 non pas pour gêner les trafics de drogue,
01:06:44 mais pour éradiquer la violence.
01:06:46 Et enfin, la démission
01:06:48 aussi de l'État, qui n'a trouvé que
01:06:50 pour seule solution en intervenant
01:06:52 dans ces quartiers, d'envoyer le seul service
01:06:54 public qui veut encore agir, et qui veut bien
01:06:56 agir, c'est-à-dire la police.
01:06:58 Nos quartiers populaires sont aujourd'hui
01:07:00 totalement délaissés.
01:07:02 Et les victimes, aujourd'hui,
01:07:04 sont confrontées au chantage
01:07:06 de ces dealers. On l'a vu
01:07:08 cet été à Cavayon.
01:07:10 Les dealers avaient acheté
01:07:12 la paix auprès
01:07:14 des habitants en installant des jeux.
01:07:16 Ils achètent aujourd'hui le silence
01:07:18 des habitants, et ils confrontent
01:07:20 ces habitants à un dilemme.
01:07:22 Éradiquer la drogue, éradiquer la délinquance,
01:07:24 c'est faire face à un certain nombre de choix
01:07:26 très forts. Supprimer les logements sociaux
01:07:28 pour les délinquants, c'est aussi accepter
01:07:30 ce lien existentiel entre
01:07:32 explosion de la violence et montée de l'immigration.
01:07:34 C'est augmenter aussi,
01:07:36 et je vous le dis, nos policiers aujourd'hui sont totalement
01:07:38 démantelés. Augmenter les moyens
01:07:40 dans le renseignement territorial.
01:07:42 - Vous ne faites pas tout, parce qu'il y a beaucoup de choses.
01:07:44 Moi, le mot "éradiquer", c'est comme ce matin
01:07:46 en interview, lors de la grande interview,
01:07:48 nous avons le préfet, mais vous avez raison, de police
01:07:50 de Paris, il me dit "éradiquer le
01:07:52 le krach", mais éradiquer, éradiquer
01:07:54 la violence, éradiquer...
01:07:56 - Mais est-ce que vous ne pouvez pas
01:07:58 simplement déterminer mon propos à ce sujet,
01:08:00 c'est augmenter les moyens
01:08:02 que l'on consacre à la police, et notamment
01:08:04 dans le renseignement territorial,
01:08:06 qu'a entrepris le gouvernement. Le gouvernement a entrepris
01:08:08 une plateforme en ligne, sur le site
01:08:10 internet du ministère, où chacun peut dénoncer
01:08:12 son petit point de deal. Ça ne suffit pas.
01:08:14 Le renseignement territorial, ce n'est pas seulement
01:08:16 ça, c'est aussi aller permettre à ses
01:08:18 habitants d'aller infiltrer
01:08:20 ces trafics de drogue
01:08:22 et dénoncer qui sont les têtes de réseau.
01:08:24 En bas des immeubles, vous avez des
01:08:26 gamins de 16 ans qui sont...
01:08:28 - Les habitants de policiers... - Mais oui, parce que vous avez
01:08:30 en bas, dans les immeubles et dans les quartiers populaires,
01:08:32 des gamins de 16 ans qui sont utilisés
01:08:34 comme des choufs, c'est-à-dire comme des
01:08:36 inspecteurs de police.
01:08:38 Vous avez également des nourrices
01:08:40 qu'il faut aujourd'hui protéger, parce qu'elles
01:08:42 sont confrontées à un double dilemme. Ça se passe
01:08:44 comme ça dans les quartiers populaires. J'habite un quartier populaire.
01:08:46 On marque une pause, s'il vous plaît, on est en retard et on se retrouve dans quelques instants.
01:08:48 Merci d'être
01:08:54 avec nous. La suite... Alors, on a
01:08:56 plein de questions à poser à Bertrand Descartes
01:08:58 qui est avec nous et je dois vous le dire
01:09:00 qu'en régie, on me dit "mais il est
01:09:02 formidable, ses anecdotes,
01:09:04 sa manière de raconter". Mais oui, c'est
01:09:06 formidable quand on aime son travail.
01:09:08 On voit ça. Il aime aussi son travail
01:09:10 et merci à Michael
01:09:12 avec le journal pour cette fois-ci, les titres.
01:09:14 C'était à vous, Michael. Carrefour ne vendra
01:09:16 pas à perte de carburant.
01:09:18 Son PDG, Alexandre Bompard, l'a confirmé
01:09:20 lors d'une audition devant la Commission des Affaires
01:09:22 Économiques de l'Assemblée Nationale.
01:09:24 Hier, les professionnels de la distribution
01:09:26 étaient reçus par Bruno Le Maire
01:09:28 à Bercy. Ils sont tous opposés
01:09:30 à la proposition du gouvernement.
01:09:32 Les 35 heures en 4 jours. L'année
01:09:34 prochaine, Strasbourg va tester la semaine
01:09:36 de 4 jours. Cette expérimentation
01:09:38 sera menée dans l'Euro-Métropole l'an prochain
01:09:40 sur la base du volontariat.
01:09:42 Le nombre d'heures travaillées sur une journée
01:09:44 passera, pour les agents concernés, de
01:09:46 7h à 8h45.
01:09:48 Et puis l'Australie en proie aux flammes.
01:09:50 Plus de 600 pompiers luttent contre des incendies
01:09:52 qui se sont déclarés dans la région
01:09:54 de la Nouvelle-Galle du Sud. Des incendies
01:09:56 attisés par des vents violents
01:09:58 et des températures anormalement élevées
01:10:00 en cette période.
01:10:02 Nous allons parler dans quelques
01:10:04 instants de l'arrivée du roi Charles III.
01:10:06 Ça sera dans une demi-heure
01:10:08 sur le sol français.
01:10:10 Il arrive à Paris, puis ensuite
01:10:12 il ira à Bordeaux. - 13h56.
01:10:14 - Je vous remercie.
01:10:16 - Non mais on annonce 14h,
01:10:18 c'est 13h56. - Donc il n'arrive pas par train
01:10:20 avec la SNCF. - Non.
01:10:22 - On estime qu'il faut 4 minutes pour ouvrir la porte
01:10:24 et en effet, que ce sera Elisabeth Borne
01:10:26 qui accueillera le couple royal.
01:10:28 À 14h précis. - Vous êtes sérieux ?
01:10:30 C'est-à-dire que vous savez...
01:10:32 L'ouverture de la porte
01:10:34 dure 4 minutes ? - Bah oui.
01:10:36 Il faut que le couple se mette en position.
01:10:38 - Non mais ça fait des mois et des mois
01:10:40 qu'on prépare cette visite.
01:10:42 - Et on répète l'ouverture
01:10:44 de la porte de l'avion.
01:10:46 - On ne doit pas en être loin.
01:10:48 - Vous allez voir, magie des monarchies,
01:10:50 ça va être respecté à la minute près.
01:10:52 Ils ont fait de la représentation
01:10:54 un métier. C'est ça la famille royale.
01:10:56 C'est ça la monarchie. Vous allez voir
01:10:58 que c'est un peu différent quand on soit un roi,
01:11:00 quand on soit un président. C'est un métier.
01:11:02 - Voilà, vous êtes en train de nous faire
01:11:04 un peu la leçon là.
01:11:06 - Non, non, pas du tout. Je dis juste que j'aurais
01:11:08 adoré que la France
01:11:10 ait gardé un couple dont le métier
01:11:12 et le seul métier aurait été
01:11:14 celui de la représentation.
01:11:16 - Il va découvrir Paris, j'ai enlevé la politique.
01:11:18 - Comment dire ?
01:11:20 Je suis pour le retour de la royauté sans le dire.
01:11:22 Mais tout en le disant.
01:11:24 - Attendez, on va en parler. Je voudrais simplement vous faire réagir
01:11:26 à notre sondage. Est-ce qu'il sera question par exemple
01:11:28 des migrants ? - Alors question des migrants,
01:11:30 ça ce n'est pas prévu au programme. Il y aura cet après-midi
01:11:32 une réunion bilatérale au Palais
01:11:34 de l'Élysée.
01:11:36 Il sera à 16h, ça va prendre la forme d'un thé, très probablement.
01:11:38 Et les sujets qui ont
01:11:40 été communiqués, c'est essentiellement
01:11:42 Ukraine, Sahel
01:11:44 et l'intelligence
01:11:46 artificielle, puisqu'on sait
01:11:48 qu'au mois de novembre, il va y avoir un grand sommet
01:11:50 sur l'intelligence artificielle
01:11:52 auquel participera d'ailleurs Emmanuel Macron.
01:11:54 Les migrants, pour l'instant,
01:11:56 non, c'est pas un sujet qui a été retenu
01:11:58 entre le président et le roi.
01:12:00 Mais vous savez, ça prend aussi un côté informel.
01:12:02 Il est possible à un moment donné que
01:12:04 la discussion glisse
01:12:06 sur les migrants, puisqu'on sait quand même que c'est un sujet
01:12:08 polémique entre la France et l'Angleterre.
01:12:10 Il n'y a pas que le Brexit, il y a aussi
01:12:12 les migrants. - Il faut dire à ce sujet,
01:12:14 et on va voir aussi notre sondage, on passe
01:12:16 d'un sujet à l'autre, Florian,
01:12:18 que c'est vrai qu'il y a eu beaucoup de crispations, de tensions
01:12:20 entre la France et la Grande-Bretagne.
01:12:22 Et que là d'ailleurs, beaucoup de
01:12:24 nos politiques français disent "Regardez,
01:12:26 il y a eu Brexit, mais
01:12:28 pourtant, la Grande-Bretagne connaît encore
01:12:30 beaucoup de difficultés, il y a toujours
01:12:32 ces migrants qui veulent aller vers
01:12:34 la Grande-Bretagne et rien n'est résolu
01:12:36 parce que la Grande-Bretagne est sortie de
01:12:38 l'Union européenne". - Oui, c'est peut-être l'un des enseignements
01:12:40 effectivement que l'on peut
01:12:42 tirer du Brexit, à savoir
01:12:44 que pour faire face
01:12:46 à cette pression migratoire qui s'accentue
01:12:48 et plus particulièrement
01:12:50 pour les pays du sud de l'Europe,
01:12:52 même si on voit que le Royaume-Uni est
01:12:54 concerné, sortir de l'Union
01:12:56 européenne ou en tout cas
01:12:58 refermer ses frontières internes
01:13:00 ne suffit pas. Alors bien évidemment
01:13:02 le Royaume-Uni a un contrôle
01:13:04 de ses frontières, mais c'est
01:13:06 seule la coopération européenne
01:13:08 qui peut
01:13:10 être une réponse à cette pression migratoire
01:13:12 puisque on voit bien que malgré le Brexit,
01:13:14 ils n'ont fait que renforcer
01:13:16 cette coopération. - Mais excusez-moi,
01:13:18 je ne vois pas très bien ce qui vous permet de dire que
01:13:20 seule la coopération européenne
01:13:22 permet de résister à la pression migratoire
01:13:24 alors avec les images que nous avons tous les jours.
01:13:26 - Je dis que c'est accentué.
01:13:28 - A l'évidence, elle ne permet pas.
01:13:30 Désolé. - Parce qu'il n'y a pas de coopération.
01:13:32 - Votre optimisme européen...
01:13:34 - Il n'y a pas de coopération. - Excusez-moi.
01:13:36 A l'évidence, on n'est pas mieux dans l'Union européenne
01:13:38 pour gérer ça que quand on n'y est pas.
01:13:40 Mais le problème avec la Grande-Bretagne, il est un peu différent.
01:13:42 Et il a précédé le Brexit,
01:13:44 il a survécu au Brexit,
01:13:46 c'est que c'est nous qui gérons la frontière britannique.
01:13:48 C'est quand même un problème bilatéral,
01:13:50 pas européen.
01:13:52 Et depuis les accords de Saint-Malo,
01:13:54 pardon, je ne veux pas vous faire de peine
01:13:56 sur l'UPR France, on se fait avoir.
01:13:58 Je dis qu'il faut imposer
01:14:00 quand même aux Britanniques des conditions
01:14:02 qui sont un peu plus équilibrées, je pense.
01:14:04 - En coopérant ?
01:14:06 - En discutant. - D'accord, je n'ai jamais dit
01:14:08 qu'il ne fallait pas discuter. - En discutant,
01:14:10 je dis juste que votre merveilleuse Europe
01:14:12 ne sert pas à grand-chose dans l'affaire.
01:14:14 - Je n'ai jamais dit que l'Europe était merveilleuse,
01:14:16 mais justement, je déplore le fait qu'on ne puisse pas
01:14:18 collaborer sur ces questions, mais en faisant preuve
01:14:20 de fermeté. Ce n'est pas laisser la porte ouverte.
01:14:22 - Ce qui est sûr, c'est que le sujet restera
01:14:24 au cœur des Européennes.
01:14:26 Et moi, c'est ce qui me fait dire peut-être que Gérald Darmanin
01:14:28 a quand même bougé.
01:14:30 Lui-même, je crois que ça a été ses convictions
01:14:32 depuis toujours, mais qu'entre Emmanuel Macron,
01:14:34 la ministre des Affaires étrangères
01:14:36 et Gérald Darmanin,
01:14:38 il y a deux positions. Peut-être que ce soit
01:14:40 entendu avec les Européennes qui arrivent
01:14:42 et le score annoncé et prévu
01:14:44 dans les sondages du Rassemblement national
01:14:46 peut-être plus clair. - Pas uniquement, Sonia.
01:14:48 Peut-être que je vais faire preuve de mauvais esprit,
01:14:50 mais il y a aussi un calendrier parlementaire
01:14:52 qui oblige Emmanuel Macron
01:14:54 et Elisabeth Borne ne cessent de lui rappeler
01:14:56 de trouver un atterrissage d'une majorité
01:14:58 pour le texte d'immigration qui va arriver
01:15:00 au Sénat en novembre et sur lequel
01:15:02 il doit éviter
01:15:04 un 49-3, essayer de nouer
01:15:06 une alliance avec LR qui aujourd'hui ne se dessine pas.
01:15:08 Je n'oublie pas qu'avant la déclaration
01:15:10 de Gérald Darmanin,
01:15:12 il y a eu une déclaration de Ciotti
01:15:14 disant au millimètre près
01:15:16 exactement la même chose.
01:15:18 Mais j'espère que le débat européen
01:15:20 à venir
01:15:22 ne sera pas ce
01:15:24 qui est donné à voir depuis 48 heures.
01:15:26 - Pourquoi ? - Tout simplement
01:15:28 parce que
01:15:30 l'évolution de Georgia Meloni
01:15:32 vous donne la réponse
01:15:34 à ma préoccupation.
01:15:36 - Non mais pardon, le venton est en intérim.
01:15:38 - Il y a certaines caricatures.
01:15:40 - A quelle heure il est ? Il est en avance.
01:15:42 - Il est en avance, on a dit 56.
01:15:44 - Je peux vous refaire le menu ?
01:15:46 - Je voudrais qu'on retrouve
01:15:48 Thomas Bonnet.
01:15:50 - Vous allez être
01:15:52 embauché tout à l'heure
01:15:54 pour l'annonce du menu
01:15:56 dans la galerie des glaces.
01:15:58 - Il s'appelle un aboyeur.
01:16:00 - Ça va bien
01:16:02 à certains invités.
01:16:04 - Non, bien sûr que non.
01:16:06 Que personne ne se sente visé.
01:16:08 Thomas Bonnet, on vous retrouve
01:16:10 sur les Champs-Elysées.
01:16:12 Est-ce qu'il y a de l'effervescence ?
01:16:14 Est-ce qu'il y a de l'attente ?
01:16:16 Est-ce qu'il y a de l'appétence autour de la venue du roi ?
01:16:18 Thomas, qu'en est-il ?
01:16:20 - Le périmètre est suffisamment large
01:16:24 pour que les visiteurs soient tenus à bonne distance.
01:16:26 Il y a quelques dizaines
01:16:28 de personnes, pas réellement d'effervescence.
01:16:30 Sans doute sont-ils postés
01:16:32 plutôt sur les Champs-Elysées, là où
01:16:34 le roi Charles III et le président de la République
01:16:36 vont descendre.
01:16:38 Tout à l'heure, je vous rappelle le programme.
01:16:40 14h45, la cérémonie de ravivage de la flamme,
01:16:42 juste ici, sous l'arc de Triomphe,
01:16:44 sur la tombe du soldat inconnu.
01:16:46 On observera aussi le ciel.
01:16:48 La patrouille de France va
01:16:50 voler au-dessus de Paris,
01:16:52 en compagnie des Red Arrows de la Royal Air Force
01:16:54 britannique. Là encore, un spectacle
01:16:56 évidemment très attendu par les
01:16:58 quelques visiteurs qui sont présents ici.
01:17:00 Et puis il y aura cette fameuse descente
01:17:02 des Champs-Elysées à bord de la
01:17:04 DS-7 découvrable
01:17:06 de la présidence de la République.
01:17:08 Le ciel étant relativement clément aujourd'hui,
01:17:10 on peut imaginer qu'elle sera découverte,
01:17:12 cette voiture. En tout cas, beaucoup de sécurité,
01:17:14 vous en avez parlé évidemment, autour de cet arc
01:17:16 de Triomphe. 8000 policiers
01:17:18 et gendarmes sont mobilisés pour
01:17:20 l'ensemble de la journée. On pense aussi évidemment
01:17:22 à la sécurité rapprochée de la
01:17:24 famille britannique qui est bien évidemment
01:17:26 présente. Beaucoup de journalistes
01:17:28 du monde entier sont également rassemblés
01:17:30 pour suivre cette cérémonie.
01:17:32 Vous le voyez sans doute à l'image, sur ces images
01:17:34 de Laurent Cellery, vous avez des corps de l'armée
01:17:36 française qui sont en train de se mettre
01:17:38 à pied d'oeuvre, notamment de la compagnie
01:17:40 de la Marine Nationale ou encore
01:17:42 le régiment de parachutistes qui vont
01:17:44 donc participer à cette cérémonie
01:17:46 ici à l'arc de Triomphe. - Et Thomas, on me dit
01:17:48 que c'est un grand jour.
01:17:50 Forcément. C'est votre anniversaire aussi ?
01:17:53 - Oui, c'est un grand jour à plusieurs égards.
01:17:55 - Bien. Alors on peut vous dire "Happy Birthday" ?
01:17:57 - Tout à fait. - Alors, pas "President", hein,
01:17:59 mais "Monsieur le Président". - Merci.
01:18:01 - Alors,
01:18:03 c'est un grand jour sur l'anniversaire de Thomas,
01:18:05 c'est aussi un grand jour quand même, je ne sais pas si on peut dire
01:18:07 "grand jour" quand même pour la France,
01:18:09 j'ai entendu dire "visite historique".
01:18:11 Moi, ce qui m'importe, Bertrand,
01:18:13 c'est, est-ce qu'il y a aussi autour de cette
01:18:15 figure du roi, ce qui
01:18:17 nous manque un peu ? Tout le monde en a parlé,
01:18:19 pas que moi, un peu de sacré,
01:18:21 un peu de solennité, un peu de cérémonial
01:18:23 dans tout ça. - Absolument. J'ai envie
01:18:25 de rappeler simplement qu'il est également
01:18:27 chef d'église, Charles III. Il est chef
01:18:29 des Anglicans, 70 millions
01:18:31 d'Anglicans à travers le monde
01:18:33 et il y a autour de lui ce côté sacré.
01:18:35 C'est d'ailleurs parce qu'il est chef d'église
01:18:37 qu'on a connu, au mois de mai
01:18:39 dernier, ce couronnement. Il est couronné
01:18:41 parce qu'il est missionné par Dieu, en réalité.
01:18:43 C'est pour ça que ça se fait sous les voûtes de
01:18:45 Westminster, qui est un lieu religieux.
01:18:47 Donc, en effet, il a autour de lui cette
01:18:49 figure de monarque et cette figure
01:18:51 sacrée. Alors, il est vrai qu'Elisabeth II
01:18:53 avait autour d'elle comme un vent de magie
01:18:55 qui soufflait. Pourquoi ? Parce qu'Elisabeth II,
01:18:57 elle accède au trône, qu'elle a 26 ans,
01:18:59 elle est couronnée dans la facette.
01:19:01 Elle va régner très très très longtemps. On va
01:19:03 regretter Elisabeth II, évidemment,
01:19:05 mais aujourd'hui, ça passe par la personne
01:19:07 de Charles III. Et croyez-moi qu'il
01:19:09 sait très bien qu'il est un roi de transition.
01:19:11 On dit d'ailleurs, les milieux
01:19:13 informés en Grande-Bretagne nous disent qu'il a
01:19:15 prévu de régner une petite dizaine
01:19:17 d'années et qu'ensuite, il laisserait
01:19:19 la main à William,
01:19:21 le prochain roi William, parce qu'il
01:19:23 estime aussi que c'est un métier
01:19:25 qui doit s'exercer et on doit
01:19:27 accéder au trône, qu'on est encore relativement
01:19:29 jeune, puisque ça passe par tout.
01:19:31 - Alors là, vous êtes en train de contrarier
01:19:33 Elisabeth II. - Tout le temps, les papes
01:19:35 démissionnent, les rois démissionnent,
01:19:37 non mais franchement. - Mais puisque les papes le font, pourquoi
01:19:39 les rois d'Angleterre ne le feraient-ils pas ?
01:19:41 - La monarchie, c'est normalement...
01:19:43 - Elisabeth, et si elle était là, justement,
01:19:45 la révolution de Charles III ? - Oui, bien sûr.
01:19:47 - Les rois font des révolutions, maintenant.
01:19:49 - En 1985,
01:19:51 il se penchait déjà sur le côté
01:19:53 biologique et l'agriculture verte.
01:19:55 On le prenait pour un taré, pour un fou furieux.
01:19:57 Et pourquoi est-ce qu'il ne serait pas le premier roi,
01:19:59 lui aussi, à laisser sa place
01:20:01 à un souverain qu'il va trouver plus jeune ?
01:20:03 Je trouve justement que ce serait une façon qu'il aurait
01:20:05 de marquer son rôle. - Oui, on commence comme ça et on finit
01:20:07 par l'élection, franchement.
01:20:09 - Les Anglais n'en sont pas en train.
01:20:11 - Mais il y aura deux chefs d'église, alors,
01:20:13 sur notre sol. - Absolument.
01:20:15 - Incroyable. C'est-à-dire,
01:20:17 dans cette France état-laïque, on aura
01:20:19 deux chefs d'église en même temps.
01:20:21 - Reçus par le président, les deux.
01:20:23 - Benoît XVI a été bien géré, c'est-à-dire que Charles et Camilla
01:20:25 partiront, que Benoît XVI
01:20:27 arrivera, plus importantement. - Benoît XVI,
01:20:29 non. - Pourquoi ? - Vos services de sécurité
01:20:31 ne peuvent pas assurer la sécurité à la fois.
01:20:33 - Vous continuez à dire qu'on n'est pas
01:20:35 capable. - Il a surtout dit Benoît XVI.
01:20:37 - C'est pas la faute aux Anglais, monsieur. - Je ne dis pas ça, je dis
01:20:39 juste que vous avez monopolisé, vous le savez très bien,
01:20:41 vous avez reçu le préfet de police de Paris ce matin, vous avez
01:20:43 monopolisé toutes vos forces armées, vous serez
01:20:45 30 000 vendredis pour
01:20:47 couvrir ce départ et cet arrivaire.
01:20:49 - Moi, je trouve cette monarchie formidable
01:20:51 et je trouve qu'il y a des bienfaits à la monarchie,
01:20:53 c'est quand même un point,
01:20:55 c'est quand même un point de stabilité.
01:20:57 - Ça, vous me le ferez pas faire.
01:20:59 Vous me le ferez pas faire, j'ai mes limites quand même.
01:21:01 C'est la glissade, sinon, pour moi.
01:21:03 - Non, mais c'est quand même
01:21:05 un point de stabilité
01:21:07 au sein d'un monde qui bouge tout le temps
01:21:09 avec une forme, finalement, d'incarnation.
01:21:11 Et voyez la transition de Charles III.
01:21:13 Quand il était prince de Calles,
01:21:15 il avait des avis politiques qu'il mettait en avant
01:21:17 et à partir du moment où il est devenu roi,
01:21:19 il n'en a plus, il est neutre
01:21:21 et chaque Anglais peut se reconnaître en lui
01:21:23 et je trouve ça formidable.
01:21:25 - C'est justement ce qui fait que dans un monde où tout zappe,
01:21:27 où tout va à une vitesse folle,
01:21:29 la monarchie, pour les Anglais,
01:21:31 est ce point de repère, un peu ce port dans la tempête.
01:21:33 Quoi qu'il arrive, le roi est toujours là.
01:21:35 - Oui, mais enfin,
01:21:37 admettez qu'en termes d'incarnation,
01:21:39 vous l'avez dit, c'est pas tout à fait le même...
01:21:41 - Vous savez, Elisabeth II était hors concours,
01:21:43 on ne peut pas en permanence refaire référence à Elisabeth II.
01:21:45 - Mais vous l'avez.
01:21:47 - Vous ne voulez pas aimer une reine qui a inventé ce métier de reine.
01:21:49 On a l'impression qu'avant Elisabeth II,
01:21:51 on a oublié Victoria,
01:21:53 on a l'impression qu'elle a inventé,
01:21:55 parce qu'elle l'a inventée.
01:21:57 - Mais parce qu'elle a aussi,
01:21:59 parce qu'elle a tourné les pages de l'histoire
01:22:01 et elle les a vécues.
01:22:03 Quand vous avez vécu autant,
01:22:05 vous avez incarné aussi la grande histoire,
01:22:07 forcément.
01:22:09 - Lors de sa première visite en France,
01:22:11 elle est tout de même allée écouter Edith Piaf.
01:22:13 - Oui, oui.
01:22:15 - C'est la première visite en France, c'est la cinquantaine,
01:22:17 on est sur René Cotillet,
01:22:19 et c'est à ce moment-là qu'a lieu le fameux dîner d'État,
01:22:21 aussi dans la Galerie des Glaces.
01:22:23 Il y en a un traditionnellement par règne,
01:22:25 de dîner d'État dans la Galerie des Glaces.
01:22:27 On sort très peu de la Galerie des Glaces.
01:22:29 C'est excessivement rare.
01:22:31 - Par règne, vous voulez dire par mandat présidentiel.
01:22:33 - Qu'on aime ou pas la monarchie britannique,
01:22:35 il y a quelque chose d'assez touchant,
01:22:37 c'est sa volonté, à Charles, de mettre ses pas dans ceux de sa mère,
01:22:39 que ce soit à Versailles,
01:22:41 l'île de la Cité,
01:22:43 Bordeaux aussi, pour d'autres raisons.
01:22:45 - Marché Élisabeth II.
01:22:47 - Et le marché aux fleurs qui est menacé, d'ailleurs,
01:22:49 est-ce qu'on peut en dire un mot au passage ?
01:22:51 - Oui. - Par Madame Hidalgo, bien sûr.
01:22:53 - C'est ça. - Et alors, ils vont aussi à Notre-Dame de Paris,
01:22:55 ils vont aller voir ce chantier de restauration,
01:22:59 c'est quelque chose qu'il n'a pas présenté.
01:23:01 - L'occasion de rendre hommage à celui qui l'a fait avancer,
01:23:03 le général, évidemment, Georges Lain,
01:23:05 qui nous a quittés cet été.
01:23:07 Les titres avec vous, Michael.
01:23:09 - Il a parlé, la parole, ce matin, sur CNews.
01:23:11 La jeune fille de 13 ans a été tuée en juin 2022
01:23:13 par son petit ami.
01:23:15 Il dénonce le manque de réaction de la part de l'établissement
01:23:17 où était scolarisé l'ex-petit ami de leur fille.
01:23:19 Un bateau très attendu a accosté ce matin Mayotte.
01:23:21 Ce navire transporte 600 000 bouteilles d'eau
01:23:23 en provenance de la Réunion,
01:23:25 l'île de Mayotte qui vit actuellement
01:23:27 la pire pénurie d'eau de son histoire
01:23:29 depuis le 4 septembre.
01:23:31 Les habitants sont privés d'eau,
01:23:33 deux jours sur trois.
01:23:35 Et puis l'Iran renforce les sanctions
01:23:37 pour les femmes.
01:23:39 Le projet de loi a été discuté depuis plusieurs mois
01:23:41 au Parlement.
01:23:43 Les députés l'ont approuvé pour une durée d'essai de trois ans.
01:23:45 Il durcit les peines de toute personne
01:23:47 ayant enfreint le code vestimentaire
01:23:49 strict imposé aux femmes.
01:23:51 - Merci à vous, Michael.
01:23:53 Après de telles informations,
01:23:55 c'est difficile de continuer sur une note de légèreté.
01:23:57 Malgré tout, c'est aussi ça,
01:23:59 une visite d'un roi.
01:24:01 Il y a ce dont vous parlez,
01:24:03 le protocole, les discussions,
01:24:05 les petites anecdotes que vous nous partagez.
01:24:07 Par exemple,
01:24:09 vous arrivez à Versailles.
01:24:11 Comment vous devez vous comporter
01:24:13 face au roi ?
01:24:15 Est-ce qu'on peut susciter nous-mêmes ?
01:24:17 J'ai posé la question à nos amis et invités.
01:24:19 Chacun avait sa petite idée
01:24:21 de comment interpeller le roi.
01:24:23 Mais est-ce que vous pouvez vous-même
01:24:25 engager la conversation avec le roi ?
01:24:27 - Il faut attendre que ce soit le roi
01:24:29 qui vous parle avant de pouvoir lui adresser la parole.
01:24:31 Mais ce n'est pas vraiment une question qui va se poser
01:24:33 à l'invité. Les invités vont défiler,
01:24:35 on le sait tous, devant d'abord le couple présidentiel,
01:24:37 puisque c'est lui qui reçoit, donc il sera le premier.
01:24:39 Et ensuite, devant le roi
01:24:41 et puis devant Camilla.
01:24:43 On sait que les dames, ce n'est pas obligatoire,
01:24:45 mais c'est tout de même fortement recommandé,
01:24:47 pourraient se flanquer d'une révérence.
01:24:49 - Légère. - Légère.
01:24:51 Elles ne vont pas faire une révérence de cour.
01:24:53 - On n'a pas vu à l'antenne.
01:24:55 - Elles vont veiller à garder le dos droit,
01:24:57 à ne pas trop incliner la tête, chose qui ne se fait pas.
01:24:59 Et les hommes vont, face à Camilla,
01:25:01 face à Brigitte Macron, faire ce qu'on appelle
01:25:03 un baisemain, en veillant donc à...
01:25:05 - Mais ça c'est la galanterie française.
01:25:07 - C'est absolument la galanterie. La question que toute
01:25:09 la presse se pose pour l'instant, c'est quel tiard,
01:25:11 quel diadème va choisir Camilla ?
01:25:13 Elle en a à sa disposition 16.
01:25:15 - Un joaillier français. - Héritée d'Elisabeth II.
01:25:17 Et on pense bien que ça va être un bandeau quartier,
01:25:19 en effet, Cocorico, en hommage à la France.
01:25:21 Elle a trois bandeaux quartiers, trois diadèmes quartiers,
01:25:23 dans sa collection.
01:25:25 Lequel va-t-elle choisir ? Réponse dans quelques heures.
01:25:27 - Olivier, peut-être
01:25:29 que tu vas pouvoir nous parler des toilettes, maintenant,
01:25:31 après le repas. - Le roi, quant à lui,
01:25:33 sera en smoking, puisque je sais que vous aimez
01:25:35 les anecdotes. C'est la maison
01:25:37 Anderson qu'il habille, depuis très
01:25:39 très très très très longtemps.
01:25:41 Et on estime, plus ou moins,
01:25:43 qu'un smoking de Charles III,
01:25:45 pour la petite anecdote aussi, coûte environ
01:25:47 8 000 euros. C'est un costume qui est
01:25:49 taillé sur mesure. La question,
01:25:51 est-ce qu'il a déjà opté pour un blase en velours ?
01:25:53 Ou est-ce que ce sera plutôt du satin ?
01:25:55 - Mais vous connaissez sa mentionration ?
01:25:57 - C'est incroyable ! - Et sachez qu'il a décidé lui-même
01:25:59 ses colles de chemise. Il en porte tellement.
01:26:01 - Est-ce que son mobilier personnel l'a suivi ?
01:26:03 - Une partie de son mobilier.
01:26:05 Il a des lombaires. Je vois que vous aimez ça,
01:26:07 je suis certain. Il a des lombaires
01:26:09 très fragiles. Il se dit donc
01:26:11 qu'il y a deux, trois jours, a été livré
01:26:13 à l'hôtel de Charles,
01:26:15 l'ambassade de Grande-Bretagne,
01:26:17 aux 39
01:26:19 rues du Faubourg-Saint-Honoré. Son matelas
01:26:21 et son oreiller.
01:26:23 Et sachez aussi qu'il voyage avec sa commode.
01:26:25 Alors c'est par mesure...
01:26:27 Ça a un côté pratique puisque peu
01:26:29 importe où il est, dans quel pays du monde
01:26:31 il se trouve, il sait pertinemment que les caleçons
01:26:33 se trouvent dans le premier tiroir, que les chaussettes
01:26:35 sont dans le second. - Oui, c'est vraiment
01:26:37 très pratique de se balader avec son armoire !
01:26:39 - Je voudrais vous confirmer
01:26:41 quelque chose que j'ai lu. On rentre dans
01:26:43 de l'intime.
01:26:45 La lunette de ses toilettes. - La lunette
01:26:47 de ses toilettes. Alors ça, c'est...
01:26:49 Il est très drôle, Charles III. Il est très drôle.
01:26:51 C'est sa soeur, la princesse Anne,
01:26:53 qui a été la première à lui offrir une lunette
01:26:55 de toilette, sa soeur, en lui disant
01:26:57 "Écoute, en attendant de monter sur le trône,
01:26:59 sur le vrai, voilà !"
01:27:01 - Ça me rappelle une citation, mais je ne vais pas
01:27:03 vous la citer aussi parce qu'on n'est jamais assis
01:27:05 que sur nos paroliers.
01:27:07 Je voudrais terminer en disant merci
01:27:09 parce que vous êtes un formidable conteur.
01:27:11 Mis à part, évidemment, les anecdotes
01:27:13 et l'importance d'une telle visite ou pas,
01:27:15 vous le racontez très bien. Je vous en remercie
01:27:17 parce que moi j'aime beaucoup vos livres. La manière
01:27:19 dont vous en parlez, avec beaucoup de valeur d'intelligence,
01:27:21 de finesse, parfois de fougue aussi,
01:27:23 ça fait du bien.
01:27:25 Vous nous donnez envie.
01:27:27 - Et d'auto-dérision.
01:27:29 - Oui, d'auto-dérision, tout à fait.
01:27:31 Je vous remercie. - Émission royale.
01:27:33 - À ce soir, 20h,
01:27:35 au château.
01:27:37 Non, mais vous n'êtes pas chez Pascal
01:27:39 ce soir ? - Ah non.
01:27:41 - Ah non, c'est très bien. - Non, il est invité à Versailles.
01:27:43 - En plus, ils sont voisins. - Qui ça ? Pascal Faure ?
01:27:45 - Le roi et le président.
01:27:47 - Merci, c'était un plaisir.
01:27:49 Je vous dis à très bientôt.
01:27:51 - Mais avant, la reine Elisabeth
01:27:53 dormait à l'Elysée, non ?
01:27:55 - Quand une émission se termine, à un moment, il y a une fin.
01:27:57 Voyez-vous, vous qui en animez souvent
01:27:59 ici-même. Merci,
01:28:01 bon appétit, bon dîner,
01:28:03 bonne visite au roi.
01:28:05 - Vive le roi. - Mais non.
01:28:07 Bon après-midi. - Moi, je file à Versailles.
01:28:09 - À demain.
01:28:11 ♪ ♪ ♪